Facebook



how_to_disappear

Vous êtes décidé à disparaître d’Internet et effacer vos traces une fois pour toutes ? Le graphique ci-desosus (en anglais) publié par  Who Is Hosting This vous indique les neuf étapes à accomplir pour effacer votre présence en ligne.

C’est un résumé du  Guide du Suicide Numérique publié jadis par LIFEHACKER – allant des effacements de profils jusqu’aux demandes de suppression des  listes de collecte de données. Mais il explique aussi comment gérer les comptes qui ne peuvent être supprimés en falsifiant les informations et en contactant votre fournisseur téléphonique afin de ne plus figurer dans les annuaires.  (suite…)


[L’Express –  Adrien Sénécat – 07/02/2014 ]

Les affaires du lanceur de chat à Marseille et de l’agression d’un jeune homme handicapé près de Grenoble ont mis à l’épreuve la police nationale française sur les réseaux sociaux. Entretien avec Jérôme Bonet, chef du service communication de l’institution. 

« Grâce à une réaction rapide de la Police Marseillaise, l’auteur présumé a été placé en garde à vue. » Ce message, posté sur le compte Twitter de la police nationale vendredi 31 janvier, marque peut-être un tournant dans l’histoire de l’institution. Pour la première fois, l’implication d’internautes qui avaient alerté les autorités a été publiquement saluée par celles-ci. Certes pour une affaire de lancer de chat à Marseille, mais quand même. D’autant que l’essai a été transformé deux jours plus tard sur le cas de l’agression d’un jeune homme handicapé près de Grenoble.

[#Violences sur un jeune homme vulnérable] Grâce à vos signalements, une enquête est en cours et des suspects sont interpellés.  — Police Nationale (@PNationale) 3 Février 2014

Comment la police française se met-elle à l’heure des réseaux sociaux, avec un certain retard sur d’autres pays –et notamment l’Espagne? Questions à Jérôme Bonet, chef du service d’information et de communication de l’institution, où quatre personnes travaillent exclusivement sur ce terrain.

Comment avez-vous réagi aux alertes lancées sur Twitter et ailleurs dans les affaires du lancer de Marseille et celle de l’agression d’un jeune handicapé près de Grenoble?

Notre premier réflexe, c’est de rediriger les signalements vers la plateforme Pharos qui est compétente sur ces dossiers. Les personnes qui animent nos comptes sur les réseaux sociaux sont avant tout des communicants, ils ne sont pas dans l’opérationnel. Mais nous avons pris conscience du fait que nous sommes identifiés par les internautes comme représentants de la police sur les réseaux. C’est pourquoi nous leur avons répondu et que nous avons rendu compte par la suite des développements de ces affaires sur Twitter et Facebook.  (suite…)


Pour les amateurs de Cyprien, ce n’est pas vraiment une nouvelle : http://www.youtube.com/watch?v=chMskk2q41k

Sic Transit Gloria Mundi…. sauf qu’il ne faut pas oublier que ce sont les vieux qui ont la carte bleue la mieux fournie…

[Emma Defaud – L’Expansion – 03/01/2014]

Le réseau social le plus populaire du monde est en perte de vitesse chez les jeunes, selon une étude européenne. Facebook est désormais trop squatté par les parents, estiment-ils.

« Mort et enterré. » Il faut bien une étude de quinze mois menée dans huit pays pour parvenir à cette conclusion. Alors que Facebook affiche encore un dynamisme insolent et une croissance qui fait plus d’un jaloux, Daniel Miller, un chercheur britannique de l’université du Collège de Londres annonce que le réseau social est désormais snobé par les grands ados. 2013 est l’année du déclin de Facebook, assure-t-il.

« La plupart du temps, ils sont embarassés ne serait-ce que d’être associés avec Facebook. Alors qu’auparavant, les parents s’inquiétaient que leurs enfants rejoignent Facebook, les enfants disent désormais que ce sont leurs parents qui insistent pour qu’ils y restent. Les parents ont compris comment utiliser le site et y voient un moyen de rester en contact avec le reste de la famille. En réponse, les jeunes vont vers des choses plus cool. » Et de citer Twitter, InstagramSnapchat et WhatsApp.

Le scandale de la NSA et de l’espionnage des géants du net – et notamment Facebook – a-t-il fait fuir les adolescents? Pas du tout. La preuve, Instagram a été racheté par la boîte de Mark Zuckerberg et connaît un succès croissant. La migration des jeunes serait essentiellement motivée par le fait que les parents utilisent désormais massivement Facebook. Et tant pis si les autres réseaux sociaux sont parfois techniquement moins en pointe.

Selon Daniel Miller, les jeunes Britanniques, par exemple, utilisent Snapchat avec leurs proches amis, WhatsApp avec des amis assez proches, Twitter avec un plus grand ensemble et INstagram peut inclure des étrangers et est utilisé un peu différemment.

http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/facebook-un-truc-de-vieux_421992.html


[L’expansion – Propos recueillis par Ludwig Gallet –  25/01/2013]

Twitter va devoir collaborer avec la justice française et lui fournir les coordonnées des auteurs de tweets haineux, racistes ou homophobes. Un jugement logique pour maître Kerdoncuff. Interview.

Le tribunal de grande instance de Paris a ordonné jeudi à Twitter de lui communiquer les coordonnées des utilisateurs ayant posté sur son réseau social des messages haineux, de nature raciste ou homophobe. Twitter s’y était refusé dans un premier temps. Le décryptage de maître Servan Kerdoncuff, avocat au cabinet S.K.

Que faut-il retenir du jugement rendu par le TGI de Paris ?

Il est logique, loin d’être exceptionnel. Il vise à permettre l’identification de personnes pouvant être poursuivies par la justice, tant au pénal qu’au civil. Cette affaire n’a rien de particulier. Seule la nature de l’adversaire (Twitter, ndlr), qui pense pouvoir se dédouaner de sa responsabilité, fait le sel de ce litige. Aux yeux de la loi, Twitter n’est pourtant rien d’autre qu’un directeur de la publication, en se référant à la loi de 1881. Une conception confirmée par la Loi sur l’économie numérique de 2004.

Twitter a, dans un premier temps, laissé planer le doute sur l’applicabilité de la loi française. Ses prétentions étaient-elles fondées ?

Pour se décharger de toute responsabilité, il avait fait valoir sa soumission au droit américain. Pourtant, la loi française s’applique tout naturellement pour les faits commis en France. Il ne peut s’en affranchir. Twitter est contraint de respecter les incriminations du code pénal et du code civil.

Et s’il ne le fait pas ?

C’est simple, en refusant de supprimer les contenus tendancieux, le réseau pourrait tout à fait être poursuivi pour complicité de provocation à la haine raciale. Encore une fois, Twitter est un site public, il est responsable des contenus qui y sont publiés. De toute façon, il sera contraint désormais de supprimer les tweets haineux. Le juge des référés a effectivement imposé de mettre en place un système de modération. Bien entendu, un contrôle des tweets a priori n’est pas envisageable, tant les données qui y sont publiées sont considérables. Ce que Twitter va faire, c’est mettre en place un formulaire qui permettra aux membres du réseau de l’alerter en cas de posts litigieux. S’ils n’appliquent pas ces directives, ils seront poursuivis à coup sûr, comme cela arrive dans la presse lorsque des commentaires ne sont pas modérés et supprimés des sites de presse. Vous êtes bien placés pour savoir cela.

Que pensez-vous de la position de Twitter dans cette affaire ?

Pour être honnête, je trouve la logique de Twitter parfaitement aberrante. Il leur suffisait de retirer les tweets en question. Ils s’y sont refusés au nom de la défense d’une certaine vision de l’internet, de la protection des données… Mais la suppression de contenus ne constitue en aucun cas une atteinte à ces principes. Ça l’aurait été si Tweeter avait lui-même volontairement communiqué les coordonnées à la justice dès le départ. On aurait alors pu parler de comportement dictatorial. Le problème dans cette affaire, c’est que Twitter a commencé par ne pas réagir. (suite…)



Le gouvernement saisit la CNIL du bug de Facebook

[Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 25.09.2012 ]

Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, et Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprise, ont demandé à la direction de Facebook de s’expliquer dès mardi auprès de la CNIL au sujet d’une possible défaillance survenue sur le réseau social lundi. Dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi, les deux ministres précisent qu’ils ont eu « plusieurs échanges avec la direction de Facebook France au sujet d’une possible défaillance technique survenue (…) au moins depuis la mi-journée ».

Les deux ministres « souhaitent que des explications claires et transparentes soient apportées sans délais » aux Français. Ils souhaitent connaître la nature exacte du problème, à savoir : « s’agit-il d’une modification impromptue de la présentation des données qui a désarçonné les utilisateurs ? Ou y a-t-il eu rupture de confidentialité à travers la publication de messages privés ? »

Les deux ministres jugent que l’incident « souligne une fois de plus l’importance de la protection des données personnelles dans l’univers numérique et le manque de transparence quant au traitement de ces données par un acteur tel que Facebook ». (suite…)


[ Jean Pierre Blettner, Jacques Cheminat – Le Monde Informatique – 06/06/2012]

Cette prévision est l’avis d’un analyste américain. D’autres consultants restent plus mesurés, mais incitent Facebook à miser sur la mobilité comme futur vecteur de croissance.

« Facebook va disparaître d’ici 5 à 8 ans, de la même manière que Yahoo a disparu » affirme Eric Jackson, fondateur de Ironfire Capital. Certes, « Yahoo est toujours bénéficiaire, a toujours 13 000 employés, mais la firme représente à peine 10% de la valeur qu’elle avait atteint en 2000. D’une certaine manière Yahoo a disparu ».

Le problème de Facebook, c’est le mobile. Ce qui laisse une chance à ses concurrents. « Regardez comment Google se bat pour délivrer des services dans les réseaux sociaux, c’est le même problème pour Facebook et le mobile » constate Eric Jackson. La bourse sanctionne d’ailleurs cette lacune et l’action de Facebook s’établit désormais à 25,9$, très en-dessous du cours d’introduction.

Cet avis n’est cependant pas partagé par Patrick Moorhead, analyste chez Moor Insights & Strategy. Il pense toutefois que la firme pourrait bien rencontrer des problèmes.  « Facebook ne va pas disparaître, dans les cinq ans, mais sa croissance ne sera plus similaire. Même avec la croissance de sites plus verticaux, comme Pinterest, Instagram ou Goba, les particuliers auront besoin d’une base sociale où toutes leurs relations et leurs amis sont accessibles. » Il y a toujours une nouvelle société collant aux roues d’un leader, et Facebook ne sera pas différent des autres. « Cela n’est pas différent de la disparition de Altavista, de AOL ou de Yahoo. Les utilisateurs goûtent à la technologie puis changent. »
Pour Dan Olds, analyste chez The Gabriel Consulting Group, « Facebook fait de lents progrès en matière de mobiles. La plupart des utilisateurs trouvent l’interface mobile difficile à lire et à utiliser. Mais Facebook a récemment repensé son interface mobile afin de mieux visualiser les images, notamment. Et ils doivent améliorer leur modèle économique pour les annonceurs. » Un avis partagé par Brad Shimmin, un analyste de Current Analysis, « le mobile est un élément moteur du marché, dans lequel Facebook aura un rôle important à jouer, s’il arrive à répondre efficacement à cette tendance ».

Reste que Facebook a créé des milliardaires et des millionnaires.  Et il ne va pas manquer de challengers plus rapides et sans complexe pour pointer sa lourdeur.

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-facebook-appele-a-disparaitre-dans-les-annees-a-venir-49199.html


Commentaire de Dov : Et revoilà le complot juif cosmopolite mondial… « one network to rule them all, and in the darkness bind them » 🙂

Putain, va falloir apprendre à Emmanuel Ratier à se servir de Google au lieu de nous servir des canards réchauffés… Le blouson est en vente depuis l’été dernier sur eBay ! :

http://racked.com/archives/2010/06/07/get-the-look-facebook-ceo-mark-zuckerbergs-hoodie-on-ebay.php

[Faits et Documents n°312 – Mars 2011]

Lors d’une émission de télévision (NdL&I : en Juin dernier, quand même) , où figurait le multimilliardaire Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, à l’occasion d’un très important salon des nouvelles technologies, ce dernier, parce qu’il faisait très chaud dans le studio s’est vu proposer par les journalistes d’enlever son blouson. Un blouson très particulier qu’il n’avait jamais enlevé en public. Comme on peut le voir sur la vidéo (taper sur Google « Zuckerberg » et « hubbie ») [NdL&I: va falloir réviser votre anglais moderne, élève Ratier, le terme est « hoodie » (sweat à capuche) – un « hubbie » c’est un petit mot gentil pour époux (husband)] , Zuckerberg fait très attention à ne pas présenter la face intérieure de son blouson aux caméras, se tortillant pour l’enlever. Un journaliste s’en empare alors et le présente rapidement aux caméras, évoquant aussi la société secrète des Illuminati et révélant pour la première fois le dessin intérieur qui y est imprimé.

Le logo Facebook que Mark Zuckerberg ne veut pas vous montrer

Logo secret de Facebook

Depuis les « complotistes » s’en donnent à coeur joie sur internet : le dessin est en blanc et bleu, avec la teinte exacte utilisée pour le drapeau d’Israël ; l’intersection des trois lignes principales composent une parfaite étoile de David (ou « sceau de Salomon ») ; les trois séries de flèches convergent vers cette étoile, la rendant encore plus visible ; le slogan utilisé « making the world open and connected » (faire un monde ouvert et connecté) s’inspire directement de l’idéologie mondialiste et des droits de l’Homme.

http://www.faitsetdocuments.com


[Stan & Dam – repris par OWNI – 17/11/2010]

Fac­ebook a annoncé hier soir sa nou­velle mes­sagerie « sociale » qui a pour but d’agréger l’intégralité des échanges entre deux per­son­nes, qu’ils soient issus d’un chat, de SMS ou de courriels. À ce titre, même si Face­book se défend de vouloir tuer l’e-mail (dont les poids lourds sont Hot­mail et Yahoo aux États-Unis avec à eux deux presque autant de comptes que Face­book !), il est clair que la société du petit Mark essaye de réin­ven­ter un outil vieil­lis­sant mais tou­jours très utilisé.

Ren­dre ser­vice plutôt que de ré-inventer le cour­rier électronique

Il essaye surtout d’éviter l’écueil ren­con­tré par Google et Wave : en clair, on vous rend d’abord ser­vice en agrégeant les con­ver­sa­tions, et en vous don­nant un outil intel­li­gent vous per­me­t­tant de trier entre mes­sages impor­tants (ses amis proches) et moins impor­tants (les mes­sages d’invitation à des groupes, des soirées, des con­tacts moins récurrents). Et seule­ment si vous le voulez, s’ouvrir sur sa mes­sagerie actuelle en échangeant avec les per­son­nes qui n’ont pas Facebook.

Face­book en veut tou­jours plus

C’est là que la mécanique virale de type « stratégie du dealer » entre en jeu : en se con­nec­tant à des per­son­nes qui n’ont pas Face­book mais qui ont un cour­riel, Face­book les intè­gre dans sa base.

Outre grossir arti­fi­cielle­ment le nom­bre d’utilisateurs poten­tiels, le réseau de Mark Zucker­berg va peu à peu devenir l’outil indis­pens­able pour les deux par­ties (l’utilisateur de Face­book et celui de cour­riel), pous­sant l’utilisateur de cour­riel à aller vers Face­book car finale­ment « s’il était mem­bre de cette com­mu­nauté il pour­rait avoir accès à bien plus sur ses amis » : pho­tos, invi­ta­tions, statuts, etc. Ce que ne man­quera pas de lui faire remar­quer son amis face­book­ien (je suis en train de faire cela avec ma petite sœur, c’est vous dire si je vois très bien la mécanique se met­tre en place). (suite…)


[François Arias – Ecrans.fr – Libération – 26/10/2010]
FireSheep : peur sur les réseaux Wifi

Une fois connecté à son réseau social préféré, est-on en sécurité, à l’abri des petits malins qui en veulent au sacrosaint couple login/mot de passe ? Eric Butler, un développeur indépendant de Seattle a prouvé le contraire grâce à une extension Firefox nommée FireSheep.

Cette extension permet de se connecter sur les comptes (Facebook, Google, Twitter, … rayez les mentions inutiles) utilisés par des personnes présentes sur le même réseau WiFi ouvert. En bref pour peu qu’on se connecte, n’importe qui utilisant Firesheep peut aussi se connecter. La quantité d’informations potentiellement accessibles dans un réseau public (café, bibliothèque, mairie …) est donc extrêmement importante. Les sites pris en charge sont nombreux : Amazon.com, Basecamp, bit.ly, Cisco, CNET, Dropbox, Enom, Evernote, Facebook, Flickr, Github, Google, HackerNews, Harvest, Windows Live, NY Times, Pivotal Tracker, Slicehost, tumblr, Twitter, WordPress, Yahoo et Yelp. Et il est même possible d’en ajouter d’autres avec quelques connaissances techniques.

Eric Butler n’a pas créé cette application pour faciliter les activités répréhensibles (comme le détournement de compte Twitter ou Facebook, véritable fléau du monde du travail), mais pour mettre sous le feu des projecteurs les graves lacunes de sécurité qui touchent de nombreux sites. (suite…)


Les romanichels ne sont pas sur Facebook ou sur Aka-Aki, ne font pas de Geotagging avec leurs Smartphone… alors faut bien créer un fichier si on veut surveiller ces voleurs de poules (et de câbles en cuivre…)

Roms : fichage ethnique et défense des libertés
[Editorial – Le Monde – 09/10/2010]

Quatre associations de défense des Roms, des Tsiganes et des gens du voyage viennent donc de déposer une plainte contre un « fichier ethnique, illégal et non déclaré », comme l’a révélé Le Monde jeudi 7 octobre.

Constitué par la gendarmerie, détenu par l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), et baptisé MENS – « minorités ethniques non sédentarisées » -, ce fichier aurait permis, pendant des années, d’effectuer une « généalogie des familles tsiganes » et un répertoire des « groupes à risques », distinguant les unes et les autres selon leur pays d’origine, en Europe de l’Est.

L’existence de ce fichier a immédiatement suscité des réactions pour le moins embarrassées des responsables de la sécurité. Tout en précisant qu’il n’avait la tutelle de la gendarmerie que depuis 2009, le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, a assuré qu’il n’avait pas connaissance de ce fichier et ordonné une enquête sur les bases de données utilisées par la gendarmerie nationale. Les responsables de celle-ci assurent, de leur côté, que ce fichier MENS n’existe pas et que le « fichier généalogique » de l’OCLDI a été supprimé à la fin de l’année 2007.

Cette affaire tombe au plus mauvais moment pour les pouvoirs publics. Deux mois après les mesures demandées par le président de la République et mises en oeuvre par le ministre de l’intérieur à l’encontre des Roms, elle risque fort de raviver le grave discrédit, national et international, que cette politique de stigmatisation a valu àla France.

Mais elle témoigne aussi, une nouvelle fois, de la confusion et de l’opacité inadmissibles qui entourent l’existence de très nombreux fichiers informatisés utilisés par les services de police et de sécurité. Deux enquêtes menées en 2006 et 2008 par un groupe de travail présidé par le criminologue Alain Bauer, proche du président de la République, ainsi qu’un rapport d’information parlementaire établi en 2009 par les députés Delphine Batho (PS) et Jacques-Alain Bénisti (UMP) l’ont, en effet, rappelé sans ménagement : les fichiers policiers sont une jungle dans laquelle il est urgent de mettre de l’ordre.

Sur la soixantaine de fichiers policiers répertoriés, le quart ont été créés sans aucune base légale et n’ont pas été déclarés à la Commission nationale de l’informatique et des libertés, comme la loi informatique et libertés de 1977 en fait obligation.

L’honneur d’une démocratie est de combattre la délinquance ; il est, tout autant, de protéger les droits de l’homme et les libertés individuelles. Donner aux services de sécurité les moyens, notamment informatiques, d’une action efficace est nécessaire et légitime. Mais, dès lors que cela risque de porter atteinte aux libertés, ces moyens d’action doivent être très sérieusement contrôlés. Y renoncer revient inévitablement à fermer les yeux sur des dérives d’autant plus inacceptables qu’elles conduiraient à un fichage – pour ne pas dire un flicage – ethniques ou racial. En dépit de toutes les mises en garde, ce n’est, hélas !, pas le cas.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/10/08/roms-fichage-ethnique-et-defense-des-libertes_1422223_3232.html#ens_id=1389596


Lol ! Mdr ! Tropdlbl !!!!

[Trouvé sur le Net – 29/10/2010]

Si Facebook avait existé à l'époque....

Et plein d’autres comme ça…

http://www.hotsynch.com/funny/fb.html?ref=nf





Comment il a fait le patron, pour lire ce qui s’est dit sur Facebook, si c’était une conversation sur un mur privé ? Y a quelqu’un qui a cafté ? Le « mur à mur » n’était pas si privé que cela ? Encore une fois dites vous bien que SI C’EST SUR LE NET, ALORS NE CROYEZ PAS QUE C’EST PRIVE… même si dans le cas présent, le patron est totalement en tort. J’ai encore le droit de dire du mal de mon chef au bar du café du coin sans me faire virer, merde !

Trois salariées licenciées pour propos injurieux tenus sur Facebook
[LE MONDE.FR avec AFP | 22.09.10]
Trois travailleuses sociales d’une association de défense de femmes victimes de violences conjugales de Périgueux ont été licenciées pour « faute lourde » en raison de propos tenus sur Facebook jugés « injurieux, diffamatoires et menaçants » par leur employeur, a expliqué, mardi 21 septembre, leur avocat. Après l’échec d’une audience de conciliation, lundi, l’affaire sera jugée par le tribunal des prud’hommes de Périgueux le 14 mars 2011.

SOS-femmes, qui emploie une quinzaine de personnes, « prétend que les trois salariées ont tenu sur des murs Facebook, donc privés, dont l’accès est limité aux amis, des propos injurieux, diffamatoires et menaçants et a engagé une procédure de licenciement pour faute lourde, un motif exceptionnel« , a déclaré Me Eric Barateau. Une quatrième personne, leur chef de service, a été aussi remerciée pour un autre motif, selon l’avocat.

« On a eu le tort de dénoncer haut et fort les déviances de la direction« , a déclaré une des salariées licenciées, parlant d' »insultes » et de « gros dysfonctionnements dans la prise en charge des femmes« .

Ces trois mères célibataires, âgées de 36 à 42 ans, disent ensuite avoir vu leurs conditions de travail se dégrader, parlant de pressions jusqu’à leur mise à pied le 6 juillet pour une conversation à trois sur Facebook, a rapporté cette éducatrice d’internat, employée de SOS-Femmes depuis 1999 après en avoir été bénévole.

UNE « PREUVE ILLICITE » ? : « On est en présence d’interception illicite et à l’évidence d’un bidouillage des propos qui ont été tenus », estime Me Barateau. « A ce jour, l’employeur n’a pas dit comment il avait eu accès à ces informations« , poursuit l’avocat périgourdin. En conséquence, les trois femmes ont porté plainte pour « interception illicite de communications », a-t-il ajouté, estimant que « la preuve illicite » n’est pas recevable devant un tribunal, pas davantage que « l’immixion dans la vie privée ».

Les salariées licenciées, qui avaient été convoquées au commissariat à la suite d’une plainte de l’employeur pour « menaces de mort et incitation à la haine », contestent en outre la « retranscription » des propos tenus sur Facebook, même si elles admettent avoir parlé des problèmes dans l’association, a ajouté l’avocat.

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/09/22/trois-salariees-licenciees-pour-propos-injurieux-tenus-sur-facebook_1414432_651865.html


L’Agence de communication MOMA au Brésil a conçu ces trois publicités pour illustrer un séminaire sur le thème “Tout vieillit très vite”


Et pour poursuivre cette excellente réflexion… « les petits cons parlent aux vieux cons« 

Le problème, ce n’est pas la transparence, mais la surveillance

[JM Manach – BugBrother – 30/06/2010]

Réagissant à la diffusion de l’enregistrement pirate des conversations privées de Liliane Bettencourt, au fait que la jurisprudence actuelle considère que les informations acquises de manière illicites ont “valeur probante“, et à la banalisation des technologies de surveillance, qui ne sont plus l’apanage des seuls services secrets, l’avocat Daniel Soulèze Larivière publie dans Le Monde une tribune dénonçant le “dangereux mirage de la transparence à tout prix“, et dresse un parallèle avec le cauchemar des écoutes systématiques de la Stasi, en ex-RDA.

De même que les journalistes ne sont pas des espions, ou que le fait de bronzer les seins nus n’est pas un blanc-seing pour mettre la main sur les poitrines de ces dames, il me semble, a contrario, très important de faire le distingo entre ce qui relève de la transparence, et ce qui relève de la surveillance, entre ce qui relève de la liberté d’expression et ce qui rélève de l’atteinte à la vie privée. En démocratie, le problème, ce n’est pas la transparence, c’est la surveillance.

Daniel Soulèze Larivière propose de projeter “La vie des autres” dans toutes les écoles (”y compris de journalisme“), et rappelle que “ce qui est en cause, c’est la différence qui doit rester irréductible entre le public et le privé. La ” transparence ” n’est en aucun cas un concept vertueux susceptible de briser cette barrière. Une société qui n’accepte pas ce principe frustrant est perdue” :

Comment mettre un terme à cette dégringolade ? Il ne s’agit plus d’un mur à détruire à Berlin comme dans l’ex-République fédérale d’Allemagne (RFA), mais d’un mur à reconstruire dans l’esprit des médias, des juges, des avocats et des citoyens pour qu’on cesse de se noyer dans le mirage de la transparence. Que les difficultés majeures que connaît notre société facilitent de telles brèches ne justifie pas qu’on ne fasse rien pour freiner cette course au suicide collectif.

Personne n’est innocent. L’Inquisition le savait déjà, et chacun d’entre nous va le redécouvrir avec la démultiplication de moyens que permettent les nouvelles technologies. Peu de gens comprennent qu’il ne faut pas regarder par le trou de la serrure et fouiller les poches de ses proches, non plus qu’écouter aux portes. Jadis on l’apprenait aux enfants. C’est ce que les adultes ignorent aujourd’hui. Il faut se souvenir que la transparence absolue, c’est la mort, car il n’y a plus rien à voir, donc on voit tout ! La société transparente est la société de la mort, morte et mortifère.

On ne peut que souscrire à ce type d’appel à la protection de la sphère privée. A ceci près que le problème, ce n’est pas la transparence, mais la surveillance et que cette confusion est typique de ceux qui amalgament, à tort, la montée en puissance, et la banalisation, de la société de surveillance, avec la montée en puissance de l’internet et des technologies de l’information. Ce que j’ai tenté de démontrer lorsque le blog du modérateur m’a longuement interviewé à l’occasion de la publication de deux e-books, L’identité numérique en question, puis Identité numérique, enjeux et perspectives.

A rebours du bruit médiatique ambiant, qui tend à amalgamer Facebook et les fichiers policiers, les réseaux sociaux et Big Brother, je pense que l’internet est plus du côté de la solution que du côté du problème, parce qu’on ne peut pas le censurer, mais qu’on peut, a contrario, apprendre à s’y protéger. Voir aussi, à ce titre, Comment contourner la cybersurveillance ?, mon Petit manuel de contre-espionnage informatique, ainsi que Gorge profonde, le mode d’emploi, qui explique comment garantir la confidentialité de ses sources, un devoir professionnel pour tout journaliste, avocat, médecin et autre professionnel tenu au secret professionnel. (suite…)


Quitter le monde des reseaux sociaux avec Suicide Machine
[Julian Pidoux – Le Matin  – 23/01/2010]
Une application en ligne permet de disparaitre de réseaux sociaux, tels Facebook ou Twitter, en quelques minutes. Elle répond ainsi aux attentes de nombreux internautes qui trouvent leur alter ego virtuel beaucoup trop envahissant

Vous voulez disparaitre de Facebook, de MySpace, de LinkedIn ou de Twitter? C’est désormais possible grâce à la Web 2.0 Suicide Machine; une application grauite qui purge votre présence en ligne sur certains réseaux sociaux.

Depuis son lancement le 19 décembre dernier, la Suicide Machine a déjà assisté près de 1400 morts virtuelles, mettant fin à près de 95 000 amitiés sur Facebook et 280 000 tweets sur Twitter.

Rapide, facile et définitif: Une fois vos mot de passe et nom d’utilisateur entrés, il suffit de lancer la machine. Le programme éliminera alors la moindre information vous concernant, un peu comme si vous le faisiez manuellement. Mais si éliminer un par un mille amis sur Facebook prend exactement 9 heures et 35 minutes, avec Suicide Machine, l’opération ne dure que 52 minutes. Ne subsiste qu’un cybersquelette: un profil sans aucune donnée.

Et les internautes semblent adorer, comme en témoignent les nombreux messages postés sur le site mais aussi les files d’attente en ligne. Trop de requêtes «Nous avons tellement de succès que l’application n’arrive pas à traiter toutes les demandes à la fois, explique Walter Langelaar, directeur du projet. Nous travaillons donc pour tenter d’améliorer la capacité de traitement. Pour l’heure, c’est là notre priorité.»… (suite…)


[Bakchich – 09/10/2009]
Le programme européen Indect vise à développer un système de surveillance des informations d’internet. But avoué : détecter automatiquement les menaces, les comportements anormaux ou la violence.

Pas un jour ne passe sans que l’on apprenne l’existence, ici ou là, de projets bureaucratiques visant à contrôler Internet, cet espace de liberté qui provoque des poussées de fièvre aphteuse chez tous les tyrans et autres aspirants dictateurs de la planète.

La démarche, somme toute assez logique de la part des démocrates éclairés régnant par exemple en Birmanie, en Corée du Nord, en Chine, en Iran ou en Tchétchénie, est plus surprenante de la part des dirigeants australiens ; quoique…On oublie un peu vite que les prix Nobel de lancer de boomerang participent activement à un super Big Brother d’inspiration yankee, ayant pour objectif d’intercepter les communications téléphoniques mondiales, publiques et privées : le célèbre réseau « Echelon ». Outre les Australiens, participent à ce club très fermé de « grandes oreilles » le Canada, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

En Europe, creuset de la démocratie, pour ne pas dire de la civilisation que l’humanité nous envie, nos dirigeants ne caressent pas de si noirs desseins ; contrôler Internet ? Allons donc ! Et pourquoi pas des caméras de surveillance à chaque coin de rue pendant que vous y êtes ? Ou bien l’accès à votre dossier médical par votre employeur en cas d’arrêt de travail consécutif à une petite grippe H1N1 ? Non mais franchement. D’ailleurs Echelon n’a pas empêché la tragédie du 11 septembre, alors …

Alors, au nom de la sacro-sainte sécurité, le plus porteur des thèmes électoraux de l’ère moderne, nos dirigeants européens n’ont pas tardé à trouver une bien meilleure recette qui laisse craindre hélas, que la ‘Police de la Pensée’ Orwellienne ne soit plus très loin…
Détection automatique des menaces
Cette meilleure recette a pour nom « Indect » ; d’après ses concepteurs, il s’agit « d’un système intelligent d’information permettant l’observation, la recherche et la détection en vue d’assurer la sécurité des citoyens dans un environnement urbain ». Froid dans le dos rien qu’à lire l’étiquette sur l’emballage… (suite…)


C’est le dernier paragraphe de cet article d’Hugo Roy qui est le plus savoureux… Hugo va t’il réussir à s’extraire de la toile d’araignée ? On attend avec impatience la suite suite du feuilleton…

[Le Blog d’Hugo Roy – Coordinateur de la Free Sofware Foundation – 27/04/2010]

Jusqu’à présent, Facebook était un « réseau social » qui permettait à ses utilisateurs de se relier entre eux en « devenant amis » pour ainsi partager et publier des informations, des liens et des contenus. Certes, si on publiait sa vie privée sur facebook, on pouvait se mordre les doigts et commencer à se poser des questions : « ma vie privée est-elle menacée par facebook ? », « faut-il instaurer un droit à l’oubli pour protéger les jeunes de leur utilisation de facebook ? »

J’ai déjà décris ce que j’en pensais. Souvent les questions qu’on se posait vis-à-vis de facebook était mal fondées, et reposaient surtout sur un manque de connaissance des technologies sous-jacentes, à savoir principalement le Web, et d’une incompréhension des pratiques sociales, à savoir la notion de « vie privée » ou de privacy en anglais, et sa perception.

Jusque-là, d’après mon observation de l’intérieur de ce « réseau », j’ai trouvé qu’il n’y avait pas grand mal à y être inscrit, car c’est un important média qui m’a permis de partager quotidiennement des liens, ainsi que les articles de ce blog, à plus de cent personnes à chaque fois. En revanche, ne pas être inscrit à facebook représentait des désagréments nombreux: ne pas être tenu au courant des évènements (à Sciences Po, facebook est très utilisé pour l’organisation des conférences, etc.), l’impossibilité de communiquer avec les autres (car le chat de facebook est très utilisé et ne permet de se connecter qu’entre utilisateurs du réseau), ne pas accéder à cette base de données somme toute bien pratique (retrouver un numéro de téléphone, une adresse email, ou bien une connaissance). D’autre part avec l’augmentation du nombre d’utilisateurs et l’effet réseau, avec en plus la pression sociale, il me semblait idiot de renoncer à tout ça juste parce que facebook était un réseau centralisé (on appelle ça le Minitel 2.0 si vous ne savez pas).

En somme, le calcul avantages moins les inconvénients était supérieur à zéro, surtout si, comme moi, on est soucieux de garder le contrôle de sa vie privée et que donc on n’a ni souscrit, ni publié tout et n’importe quoi.

Mais voilà, cette semaine, facebook a annoncé ses plans et les changements qu’ils venaient de mettre en place. Et là, la balance a totalement basculé. Il est hors de question que je continue à utiliser ce « service » et encore moins d’encourager les autres à le faire.

Le nouveau facebook

D’abord, puisque vous n’êtes peut être pas au courant, voici un petit résumé des derniers changements sur facebook.

Facebook devient la pieuvre hyper-tentaculaire du Web : avec son nouveau système d’authentification et sa nouvelle fonction de recommandation, vous serez connectés à facebook à chaque fois que vous allez sur un site lié. Vous êtes peut-être familiers avec la notion de cookies, ces fichiers qui permettent de vous identifier et d’y associer des informations, vous comprenez à quel point Facebook est sur le point de mettre en place un système de « cookies » bien plus performant et bien plus invasif. Les sites que vous visitez en sauront beaucoup plus sur vous (même si vous n’avez pas accordé à ces sites l’accès à vos informations, il suffit de les avoir données à Facebook) car vous serez automatiquement identifié via votre identité Facebook, qui devient ainsi le point de contrôle de toute votre identité virtuelle. Parallèlement, vos actions sur ces sites sont envoyées à Facebook pour alimenter les données vous concernant et donc améliorer votre profilage. De même, le peu de contrôle que vous aviez sur les applications Facebook vient d’être encore diminué. (suite…)


[Luca Sabatini – La Tribune de Genève – 26/04/2010]

Dans son célèbre roman 1984, George Orwell décrivait un état totalitaire où chaque citoyen était surveillé par l’œil omniprésent de Big Brother. En sommes-nous si éloignés? Obsédées par la sécurité, nos démocraties dites libérales enregistrent, contrôlent et archivent électroniquement nos moindres faits et gestes – la plupart du temps à notre insu ou dans la plus complète indifférence.

Des caméras nous filment dans les rues et les lieux publics. Les passeports biométriques conservent les traces de nos voyages à l’étranger. Les cartes de crédit ou de fidélité mémorisent nos achats. Et les réseaux sociaux du Web dévoilent nos secrets intimes. Mais au fond, pourquoi s’en inquiéter? Moins de sphère privée, n’est-ce pas un prix raisonnable à payer en échange d’une relative sécurité? Et puis ceux qui n’ont «rien à cacher» n’ont «rien à craindre», n’est-ce pas? A moins que…

«Quand on dit aux gens que leurs données personnelles sont accessibles par d’autres ou que des caméras les filment, ils ne s’en inquiètent pas, sous prétexte qu’ils n’ont «rien à cacher». Ça ne les dérange pas d’être observés. Cependant, peu de gens savent exactement comment ces données sont utilisées et par qui.» Et c’est là que réside le danger.

Directeur du Surveillance Studies Centre et professeur de sociologie à la Queen’s University de Kingston, au Canada. David Lyon a consacré de nombreux ouvrages aux questions liées à la surveillance et à la protection de la sphère intime. Invité la semaine dernière par le département de sociologie de l’Université de Genève, il en a profité, avec une conférence intitulée Rien à cacher, rien à craindre?, pour souligner «l’attitude complaisante du public» face aux assauts qui minent nos libertés,

En effet, les technologies actuelles permettent à ceux qui les maîtrisent de fouiller nos vies comme jamais auparavant, servant aussi bien les excès sécuritaires des gouvernements que l’appétit commercial des multinationales. «Nous sommes entrés dans l’ère de la globalisation de l’information personnelle», résume le professeur.

Comment expliquer l’obsession de notre époque pour la surveillance qui prend souvent des allures d’espionnage légal? «Les causes sont multiples. Les avancées technologiques, notamment, rendent désormais possible une surveillance à large échelle.» Depuis la fin du XXe siècle, remarque David Lyon, «on croit que les problèmes sociaux et politiques peuvent être résolus par la technologie». Alors même que «des indices évidents, parfois même catastrophiques, tendent à prouver le contraire». Les lois liberticides promulguées aux Etats-Unis après les attentats du 11 Septembre en sont un exemple flagrant.

Corollaire de cette dérive idéologico-technologique, la montée en puissance de la surveillance entraîne un détournement de «systèmes prévus à l’origine pour autre chose». Facebook, par exemple, s’est transformé en un «redoutable outil» de récolte de données et de surveillance à mesure qu’il gagnait en popularité en tant que réseau social. Pourtant, ses utilisateurs ne semblent pas trop s’en offusquer…

«Il est faux de croire que les gens ne se soucient pas de ce qui arrive à leurs données privées, assure le sociologue. Chacun à des attentes différentes en fonction du contexte. Ce que l’on publie sur Internet pour ses amis après une soirée n’est pas nécessairement ce qu’on veut que son employeur découvre le lendemain. En même temps, il ne faut pas oublier que notre culture est très expressive: le désir de se mettre en scène est aussi fort que celui de préserver son intimité

http://www.tdg.ch/actu/hi-tech/Facebook-sphere-privee-surveillance-2010-04-25


[Les Echos – 14/04/2010]

Maître de conférences en économie à l’université Paris-Sud et auteur de « L’ économie des données personnelles et de la vie privée » , Fabrice Rochelandet décrypte les risques d’internet pour les informations privées.
Les Echos : Internet, particulièrement les réseaux sociaux, se nourrit de plus en plus de données personnelles. Quelles sont les conséquences sur la vie privée ?

Fabrice Rochelandet : L’une des principales conséquences est la multiplication des modes de collecte de données, entre la géolocalisation, les puces RFID, la biométrie… Il y a également une tendance des individus à se dévoiler et publier à outrance leur vie privée sur internet, avec les réseaux sociaux. Il y a quelques années, on parlait de nos informations privées, mais elles restaient dans le cadre privé, familial ou amical. Désormais, ces données sont ouvertes et à la portée de n’importe quel individu.

Quels sont les risques qui en découlent ?

Il y a deux positions très tranchées sur la question : ceux qui souhaitent à tout prix protéger leurs données et les autres qui nient en grande partie tout risque. Je pense qu’il faut avoir une position intermédiaire, car il y a plusieurs degrés de risque. Certains sont quantifiables, comme les spammings, et donc mutualisables. D’autres risques sont moins visibles, tels que la discrimination par les prix, avec des internautes dont les données privées ont été collectées et qui payent des prix différents en fonction de leur métier, de leur salaire… Ca a été notamment le cas d’Amazon, qui faisait payer des prix plus élevés à ses clients fidèles !

Peut-on parler d’un «glissement» de la sphère privée avec internet ?

On peut parler d’une nouvelle définition. Surtout, il n’y a pas de norme sociale de la vie privée. Chacun a sa propre stratégie, et se comporte comme il veut. En raison de cette pluralité de comportements, il n’existe aucune norme et il est impossible de conseiller un comportement sur internet. Les frontières bougent car les gens ont tendance à devenir des personnages publics sur internet. Il est désormais connaître beaucoup de choses d’un individu qu’on ne connaît pratiquement pas, de ses préférences politiques jusqu’à ses attirances sexuelles. C’est assez insidieux puisque cela peut engendrer des changements de comportement. De même, les entreprises peuvent découvrir des informations sur leurs employés, leurs futurs employés et autres postulants. Il y a un décloisonnement des espaces, qui crée de nouvelles formes de relations sociales. Pour autant, je ne crois pas à la fin de la vie privée sur internet. Cette notion évolue, tout simplement, ce qui explique la difficulté actuelle à légiférer ce sujet.

Les gens sont conscients des risques, mais ils s’inscrivent de plus en plus sur les réseaux sociaux… N’y a-t-il pas un paradoxe ?

Ils sont conscients des risques, mais ceux-ci sont futurs, peu visibles et non quantifiables. Personne n’est dupe, mais le bénéfice et la satisfaction immédiats prévalent sur les risques à long terme, comme le fumeur préfère prendre du plaisir immédiatement avec sa cigarette. Ainsi, un adolescent ne prendra que très peu en compte les risques en termes d’emploi de ses publications sur Facebook. Et c’est en dévoilant des informations personnelles que l’on crée du lien.

C’est d’autant plus dommage qu’il existe des outils de cryptage, des solutions de protection et d’anonymation des données, très souvent gratuits. Mais ces solutions sont peu adoptées car installer de tels outils nécessite des compétences précises. En outre, elles signifieraient, pour beaucoup, se démarquer socialement des autres.

Est-ce possible de garder le contrôle de ses données sur le web ?

Oui si l’on n’a pas de portable, ni internet… Et encore, il y a la vidéosurveillance. A moins de «faire le Robinson», il est impossible de garder totalement le contrôle de ses données privées sur internet.

Pour autant, le droit à l’oubli est souvent avancé comme une possible solution…

Le droit à l’oubli permet, certes, de demander à un opérateur d’effacer des données privées. Encore faut-il qu’il le fasse réellement, sans conserver aucune trace. Mais le véritable problème est de retrouver et remonter toute la chaîne de traçabilité de ces données. Le droit à l’oubli est, à la limite, applicable pour un opérateur, mais impossible au-delà en raison de l’asymétrie d’informations. En tout cas, je n’y crois pas un instant.

En parallèle, on recherche des solutions, en s’appuyant sur d’anciennes normes. Auparavant, les échanges se faisaient entre personnes physiques. Désormais, le contexte est totalement différent par rapport aux années 1970, et l’exploitation des données personnelles s’est démultipliée…

Que préconisez-vous alors ?

Il y a deux pistes qui me semblent intéressantes. La première est la labellisation des sites, une pratique récente en France avec la crise mais plus avancée aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, elle est réalisée par des filiales de grands groupes à but lucratif… Et certaines études assez sérieuses ont révélé que la probabilité de tricherie était plus importante pour les sites labellisés que les autres… En France, il faudrait une agence indépendante, voire une ONG totalement autonome ou une institution, qui se finance qu’avec les amendes qu’elle récolte pour être crédible.

L’autre solution est la prévention. La loi votée fin mars 2010 au Sénat comporte un volet censé amener les gens à avoir un comportement plus prudent. Mais le problème dans ce cas tient au canal de cette prévention : les professeurs. D’autant que, quand on crée un interdit, les plus jeunes ont tendance à l’outrepasser. Les parents ont été rajoutés par la loi mais ils sont bien souvent dépassés par ces technologies. Cette solution peut être intéressante si elle est mieux ciblée. Faire des campagnes de sensibilisation en utilisant internet et en alertant les internautes dès qu’ils envoient des données personnelles serait plus efficace. Ce peut être une solution. Mais, comme toutes les autres, elle ne peut exister et être respectée que s’il y a une collaboration et une réflexion de tous les spécialistes techniques, juridiques, pédagogiques, psychologiques…

http://www.lesechos.fr/info/hightec/020477802230.htm


Et oui ! Seuls les naïfs croyaient que Google, Twitter et Facebook nous offraient tous ces outils gratuits par simple philanthropie. Il faut bien à un moment où un autre monétiser cette ressource… que vous soyez d’accord ou pas. Caveat Emptor !

Quand à la menace de se désinscrire du réseau social, elle fait doucement rigoler Facebook. Sur tous les autres réseaux, c’est partout pareil ! Et qui parmi les Facebookiens voudrait revenir à l’isolation sociale du temps d’avant ?

Nos données valent de l’argent, nous devons commencer à les négocier avec ceux qui nous offrent des services gratuits en échange. Et comme toute ressource qui nous appartient, nous devons en négocier les droits d’usage.

[01.Net – 31/03/2010]

Facebook prêt à céder des données personnelles sans accord préalable

Le réseau social envisage de mettre à la disposition des sociétés avec lesquelles il aura conclu un accord certaines informations générales sur ses membres. Ces derniers ne sont pas d’accord.

Facebook veut, une fois encore, modifier sa politique en matière de données personnelles. Le réseau social souhaiterait autoriser certaines sociétés à accéder aux informations de ses membres, sans que ceux-ci ait donné leur consentement. Cette idée est développée dans un billet publié sur le blog officiel de Facebook, afin que les membres puissent s’exprimer sur ce sujet.

Le réseau social souhaiterait « occasionnellement fournir des informations générales à propos de vous à des sites Web et à des applications pré-approuvées qui utilisent notre plate-forme avant même que vous ne vous y connectiez formellement ». Ce dispositif existe déjà dans le cadre de Facebook Connect, un service qui permet aux internautes d’accéder à divers sites et applications grâce à leurs identifiants Facebook, sans avoir à se créer un compte à chaque fois. C’est toutefois à l’utilisateur que revient le choix des services consultés.

Dans son nouveau projet, Facebook s’arroge le droit de confier les informations générales placées sous le statut « accessibles à tout le monde » (nom, photos de profil, sexe, identifiants d’utilisateur, contenus partagés, etc.) aux sociétés qu’il aura pré-approuvées. Ces données permettraient à ces partenaires de cibler services et publicités en fonction du profil du visiteur.

Déjà un pas en arrière ?
Dans la première version du billet, publié vendredi, Facebook prônait un mode qui équivaut à l’opt-out, dans lequel l’accord de l’internaute est considéré comme acquis par défaut. C’est à lui de faire la démarche de « supprimer tout site Web ou application pré- approuvés [… ] ou de bloquer tous les sites Web ou applications pré- approuvés de sorte qu’on n’accède pas à vos informations générales lorsque vous les visitez ». Ces informations ont été depuis retirées, mais restent consultables dans le projet des nouvelles conditions d’utilisation, dont il existe une version en français.

Voilà probablement un changement qui fait suite aux réactions des utilisateurs de Facebook. Comme le réseau les y invitait, ils sont nombreux à avoir déposé leurs commentaires sur le blog officiel. Et sur le millier de ceux qui sont actuellement visibles, la tendance générale est à l’adoption du mode de l’opt-in, dans lequel le consentement de l’internaute est demandé au préalable. Certains menacent même de se désinscrire du réseau.

http://www.01net.com/editorial/514718/facebook-pret-a-ceder-des- donnees-personnelles-sans-accord-prealable/


[Jean-Marc Manach – Internet Actu – 05/02/2010]

Stasi 2.0“Paradoxalement, la situation était moins désespérée dans l’ancienne RDA dans la mesure où ses habitants connaissaient leur « big brother », à savoir la Staatssicherheit (STASI), et qu’ils disposaient du « droit à l’insurrection », alors que nous sommes aujourd’hui non seulement confrontés à une multitude de « petits brothers » impossibles à localiser, mais que, en outre, nous ignorons délibérément la menace que ces derniers font peser sur les libertés individuelles.”

Le propos d’Alex Türk, président de la CNIL, est quelque peu outrancier : le “droit à l’insurrection” existe aussi en démocratie. Il n’empêche : le parallèle à le mérite de la concision. Pour mieux apprécier la solennité du propos, on notera également qu’il fut tenu dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, à l’occasion de l’audition [1] du président de la CNIL par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Ce 15 décembre 2009, Alex Türk voulait sensibiliser les députés à l’importance du “droit à l’oubli“, d’autant plus fondamental que “dans notre société numérique [2]“, il n’y a pas de liberté d’expression, non plus que de liberté d’aller et venir, sans vie privée ni droit à l’oubli.

Dans l’ex-RDA, on se méfiait de ses voisins, conjoints, amis ou membres de sa famille qui, tous, pouvaient être des informateurs de la Sécurité d’État (Staatssicherheit, dite Stasi). L’abolition de la vie privée permettait de contrôler, sinon les pensées, tout du moins leur expression. Aujourd’hui, note Alex Türk, les citoyens sont “soumis à un double traçage : un traçage physique à travers la vidéosurveillance ou encore la géolocalisation ; un traçage temporel à travers les réseaux sociaux et les moteurs de recherche“. (suite…)


Comment la police américaine scrute les réseaux sociaux

[LEMONDE.FR | 17.03.10]

Recherché pour fraude bancaire aux Etats-Unis, un délinquant est retrouvé par la police, après s’être vanté sur Facebook de sa nouvelle vie au Mexique. Un cas isolé ? Ce n’est pas l’avis de l’Electronic Frontier Foundation (EFF), qui a mis en ligne, mardi 16 mars, un document sur l’utilisation des réseaux sociaux par les policiers fédéraux américains. Le groupe de défense des libertés individuelles a pu obtenir ce rapport, signé du département de la justice des Etats-Unis, en vertu de la loi sur l’accès à l’information.

Véritable guide pratique à destination des forces de police, le document rapporte une série de méthodes d’investigation peu communes. Afin de rechercher des suspects ou de collecter des éléments de preuve, les autorités fréquentent de plus en plus les réseaux sociaux comme Facebook, MySpace, Twitter, mais aussi le réseau professionnel LinkedIn.

Ces documents indiquent par exemple que les policiers échangent des messages avec les suspects, et épluchent les informations privées mises en ligne – comme des messages, des photos et des vidéos. Scruter les réseaux sociaux permet aussi d’accéder à l’ensemble des relations du suspect. A la lumière de ces données, plus ou moins publiques, les policiers peuvent aussi vérifier les alibis fournis par une personne mise en cause.

Le document détaille aussi les avantages et les inconvénients de chaque plate-forme pour un enquêteur. « La bonne nouvelle concernant Twitter est que la plupart du contenu est public ; la mauvaise, c’est qu’il n’y a aucun numéro de téléphone disponible », rapporte le texte. L’usage de LinkedIn « par les délinquants semble limité », même si le réseau professionnel peut servir à trouver des témoins de la défense. Les auteurs du texte sondent aussi le potentiel des usages de ces réseaux sur les terminaux mobiles. (suite…)


C’est bon de la savoir… mais ce n’est pas nouveau. En 1990, les admins de l’Université de Cornell se baladaient déjà avec un T-Shirt « I read your mail »… si on a accès aux bases de données, on peut faire ce que l’on veut.

Ce qui serait curieux de voir ce que vaudrait une « preuve par Facebook » devant la justice. Parce que n’importe quel admin pourrait envoyer un message de la part d’un utilisateur qui provoquerait une panique boursière, ou bien poster une photo pedo-nazo sur le profil de quelqu’un…  est-ce que Facebook a un garde-fou contre les admins. Pour parler comme les pages roses du Larousse : Quis Custodiet Ipsos Custodes? – qui surveille les surveillants ?

La possibilité pour un admin véreux de « spoofer » un compte d’utilisateur Facebook ouvre la porte à une infinité de variations manipulatoires…

[ Benjamin Sonntag – 12/01/2010]

Facebook & vie privée, alerte générale !

Alors comme ça vous avez un profil facebook, vous l’avez tout bien fermé pour que seuls vos amis puissent accéder à vos photos de vacances, état d’esprit, groupes, que vous pouvez ainsi partager en toute confiance ? …

Confiance vous avez dit ?

Mauvaise nouvelle :

À lire pour les anglophones : http://therumpus.net/2010/01/conver…

Donc, sur le site The Rumpus, blog collectif littéraire américain de bonne facture (que je classerais, pour le comparer à quelque francophones, entre Cultural Gang-Bang et The Stalker), ce 11 janvier, un article a été publié, qui risque bien de faire beaucoup de bruit : les révélations d’un employé de Facebook vont probablement (c’est tout le mal qu’on peut leur souhaiter) enfin faire comprendre à ses utilisateurs et fan de ce réseau social ce qu’il en est de la vie privée !

The Rumpus nous fait la joie d’interviewer un (une ?) employé de Facebook, apparemment une de leurs amies.

« Though forthcoming, my friend was anxious to preserve her anonymity ; Facebook employees, after all, know better than most the value of privacy »

« Prudente, mon amie a souhaitée vivement conserver son anonymat ; les salariés de Facebook sont, somme toute, plus au courant que quiconque de la valeur de la vie privée. »

Facebook conserve tout

Que nous apprend donc cette interview ? Tout d’abord que Facebook conserve tout, y compris les choses que l’on efface, dresse des profils très détaillés de ce que vous faites (toute interaction avec un autre membre est enregistrée et comptabilise dans le fait que cette autre personne vous est plus ou moins proche etc.)

Ensuite, on y apprend de nombreux détails techniques intéressants (sur le nombre de serveurs, leurs emplacement, leur contenu, le fait que chaque image soit stockée dans 6 tailles différentes etc.) mais cela ne nous intéresse pas particulièrement ici …

Un mot de passe universel

Ensuite, on apprend qu’un mot de passe universel, du genre « Ch !_ !ck |\|0Rr1s » permettait, depuis les bureaux de Facebook, aux ingénieurs de Facebook, (mais aussi à tout employé qui savait où chercher ce mot de passe …) d’accéder à n’importe quel profil à tout instant, et à toutes les données le composant.

Cela aurait provoqué le licenciement de 2 personnes ayant abusé de cette possibilité…

Désormais remplacé par un système avec archivage…

Désormais, ce mot de passe universel a été remplacé par un système qui permet à tout ingénieur de chez Facebook de « devenir » un utilisateur, donc de se connecter à son profile. Mais pour cela, il doit saisir une justification.

Ces justifications sont lues et encadrées par Chris Kelly, le chef de la vie privée à Facebook, en liaison direct avec le parquet de Californie … Cela peut sembler rassurant …

Mais bon… les bases de données sont là…

Cela dit, l’employée nous rappelle quelque chose de très important : les bases de données situées derrière tout cela sont belles et bien accessibles à de nombreux ingénieurs sans aucun contrôle : tout message, toute trace de message effacé mais conservé par Facebook, tous les messages privés échangés entre utilisateurs… Tout cela leur est accessible en quelques clics.

« Rumpus : So the master password is basically irrelevant.
Employee : Yeah.
Rumpus : It’s just for style. »

« Rumpus : Are your managers really on your ass about it every time you log in as someone else ?
Employee : No, but if it comes up, you’d better be able to justify it. Or you will be fired. »

Rumpus : Donc le mot de passe magique, en gros il ne sert à rien ?
L’employée : Mouaip.
Rumpus : C’est classe !
Rumpus : Et vos responsables sont toujours sur votre dos dès que vous vous connectez sur le compte de quelqu’un d’autre ?
L’employée : Non, mais si cela arrive, vous avez intérêt à avoir une bonne raison, sinon vous êtes viré.

Rassurant non ? 😉

Rien de nouveau…

Cela dit, si on creuse un peu, tout cela reste évident, et rien de nouveau sous le soleil, si vous me connaissez un peu, vous savez bien que je passe mon temps à vous expliquer que tout ce que vous dites sur Internet devrait être considéré comme public 😉

Enfin, je vous propose 2 petits liens pour terminer ces considérations de base sur la vie privée :

- Le jeune créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, expliqua récemment que Facebook étant avant tout un lieu pour s’exposer, « divulguer toutes ses infos devrait être la norme ». Le ton est donné.

- Dans la même veine, Jean-Marc Manach, aka Bugbrother, sur son blog du monde.fr, nous a concocté récemment un article de belle plume, « Les petits cons parlent aux vieux cons«  qui lève le voile de la relation entre les principes de vie privée et la nouvelle génération d’internautes … Intriguant, intéressant, bien écrit, une lecture vivement conseillée 😉

http://benjamin.sonntag.fr/Facebook-vie-privee-alerte-generale


[Stephanie Booth – Les Quotidiennes – 04-01-2010]

En décembre, Facebook a mis en place de nouveaux réglages de confidentialité pour ses utilisateurs. J’ai passé la journée à lire, tester, et enquêter sur la question en préparation d’un atelier que je donne la semaine prochaine et ai compilé une petite liste des principales conséquences de ce changement pour ceux d’entre vous que ça intéresse. Je vous laisse par contre aller lire tous seuls comme des grands « Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook? » chez ReadWriteWeb France si vous voulez des détails, parce que ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est une problématique plus large:

  • le « véritablement privé » n’existe pas en ligne (on pourrait même aller jusqu’à dire qu’il n’existe pas dans les espaces numériques)
  • de plus en plus, on voit tous un internet différent.

En bousculant nos réglages dans le sens du « moins privé », Facebook a au moins le mérite de nous encourager à nous arrêter pour nous poser des questions. Qui précisément peut voir ce que je mets sur mon profil, ou ailleurs sur internet, pendant qu’on y est? Si j’écris un message sur le mur de quelqu’un d’autre… Est-ce que je me rends compte que selon les réglages du propriétaire du mur, mon gribouillis est potentiellement visible au monde entier? Et si mes photos de soirée sont accessibles aux amis de mes amis… ça fait vite beaucoup de monde.

Toutes ces questions sont souvent bien floues pour le public non spécialiste, même si la plupart des informations publiées sur Facebook sont au pire embarrassantes si elles tombent entre les mauvaises mains. Par contre, il faut à mon avis prendre au sérieux ce manque de conscience du caractère semi-public de nos expressions numériques, ne serait-ce que parce que celles-ci peuvent être copiées, multipliées, et diffusées à l’infini en quelques clics de souris. Internet bouscule nos catégories « public » et « privé », et il est normal qu’on ne sache pas intuitivement comment s’y comporter sans dérapages.

Tirer des boulets rouges sur Facebook n’est pas non plus la solution (même s’il faut protester quand un service qu’on utilise nous fait des entourloupes du genre, clairement) puisque de plus en plus, nous faisons l’expérience du web et d’internet à travers des comptes utilisateurs qui en personnalisent le contenu. Un exemple? Les résultats d’une recherche Google, désormais, sont personnalisés pour chaque utilisateur. Eh oui: les résultats que vous voyez ne sont plus forcément ceux de votre voisin (lire cet excellent topo sur la question si la langue de Shakespeare ne vous rebute pas).

Comprendre qu’on voit tous un web différent, que les règles régissant qui voit quoi sont complexes et nous permettent ainsi difficilement de prédire ce que voit l’autre, que le privé comporte toujours une certaine part de public (et peut le devenir brutalement): des compétences indispensables pour appréhender la culture numérique à laquelle il est de plus en plus difficile d’échapper, à moins de se résoudre à vivre tout seul sous un très très gros caillou.

Sur ce, je vous laisse filer faire le ménage dans vos paramètres de confidentialité Facebook, histoire de démarrer l’année 2010 d’un bon pied!

http://www.lesquotidiennes.com/facebook-le-r%C3%A8gne-du-semi-public


[Stephanie Booth – Climb To The Stars – 03/01/2010]

Les changements dans la politique de confidentialité de Facebook ont des conséquences assez importantes. En vrac, quelques conclusions préliminaires après une journée de lecture et d’investigations:

  • Certaines informations de votre profil sont publiques, et vous ne pouvez rien y faire: nom, photo de profil, liste d’amis, pages dont on est fan, genre, réseaux, ville courante. Il est impossible de faire disparaître la liste de ses pages de son profil public. Il est également impossible de cacher son profil public.
  • Il est impossible de cacher sa liste d’amis de ses amis. On peut la cacher du profil public, mais faut jouer futé.
  • La situation amoureuse, préférence sexuelle, et type de relation recherché sont dans le même paquet (pour les réglages) que les membres de votre famille. Notez qu’à moins de rendre ces informations visibles à vous seul, les changements de situation amoureuse seront publiés dans vos actualités! Auparavant, il était possible d’exclure certains types d’activité Facebook du fil d’actualité. Plus maintenant.
  • Par défaut, votre profil public apparaît dans les moteurs de recherche (même si vous aviez auparavant décoché la case, il semblerait).
  • Attention, vos amis peuvent partager des informations à votre sujet (sans le savoir!) à travers les applications qu’ils installent.
  • Je vois en regardant les profils de mes ex-élèves que beaucoup de murs et d’albums photos me sont visibles, alors que nous ne sommes qu’amis d’amis ou pas connectés du tout.
  • Peu de personnes semblent prendre avantage des listes d’amis pour régler la confidentialité de leur compte.
  • Une bonne chose est qu’on peut spécifier qui peut voir n’importe quel élément que l’on publie.
  • Si on écrit quelque chose sur le mur d’un ami, ce sont ses réglages qui comptent (et on y a pas accès) — c’est donc potentiellement public!
  • Il est impossible de se cacher complètement des applications comme avant.

Je vous encourage donc vivement à aller faire le tour de vos paramètres de confidentialité. A lire aussi, ma chronique du 4 janvier « Facebook: le règne du semi-public« .

http://climbtothestars.org/archives/2010/01/03/facebook-privacy-settings-first-results/


Un EXCELLENT article de JM – chez Libertes-Internets, on t’aime JMM !!!!

[Jean-Marc Manach – Internet Actu – 04/01/2010]

Nombreux sont ceux qui pensent que les jeunes internautes ont perdu toute notion de vie privée. Impudiques, voire exhibitionnistes, ils ne feraient plus la différence entre vie publique et vie privée. Et si, a contrario, ils ne faisaient qu’appliquer à l’internet ce que leurs grands-parents ont conquis, en terme de libertés, dans la société ?

Dans “La vie privée, un problème de vieux cons ?“, je dressais un parallèle entre la façon désinhibée qu’ont les jeunes internautes de se dévoiler sur le Net et la révolution sexuelle, et me demandais si ceux qui sont gênés par cette façon décomplexée de s’exprimer ne seraient pas un peu coincés.

Au-delà des problèmes d’inhibition des “vieux cons“, il est difficile d’aborder la question sans essayer de regarder de plus près comment, et pourquoi, les jeunes qui ont grandi avec le Net évoquent ainsi leurs vies privées dans des espaces publics. Une démarche somme toute… “rock’n roll” que n’auraient peut-être pas renié nos (grands) parents, en moins rebelle cependant.

Pour Josh Freed, célèbre éditorialiste canadien, c’est la plus importante fracture générationelle depuis des décennies, qu’il résume ainsi : d’un côté, nous avons la “génération des parents“, de l’autre, la “génération des transparents” :

L’une cherche à protéger sa vie privée de manière quasi-obsessionnelle, l’autre sait à peine ce qu’est la “vie privée“.

La génération des transparents a passé toute sa vie sur scène, depuis que leurs embryons ont été filmés par une échographie alors qu’ils n’avaient que huit semaines… de gestation. Ils adorent partager leurs expériences avec la planète entière sur MySpace, Facebook ou Twitter et pour eux, Big Brother est un reality show.

La génération des parents voit cette transparence comme un cauchemar. Elle a grandi à l’ombre de Mac Carthy et des espions de la CIA, et est plutôt paranoïaque dès qu’il s’agit de partager des données personnelles, de passer à la banque en ligne ou même d’acheter un livre sur Amazon.

zeroprivacyJosh Freed raconte ainsi qu’à peine rentré de vacances, son fils mit en ligne toutes les photos de famille, en maillot de bain, avant que sa mère, l’apprenant, ne les en retire “plus rapidement qu’un censeur du gouvernement chinois“.

Comme le souligne Elizabeth Denham, commissaire adjointe à la protection de la vie privée du Canada, habitués à être regardés, filmés, et photographiés, avant même que d’être nés, les jeunes se retrouvent aujourd’hui à “se demander si les choses se passent réellement quand personne ne les regarde“.

En 2006 déjà, danah boyd, l’une des plus fines observatrices de ce que font les jeunes sur le Net, remarquait elle aussi que les adolescents étaient d’autant plus “blasés” par la notion de vie privée, et qu’ils avaient d’autant plus de mal à percevoir les risques posés par la “société de surveillance“, qu’ils ont eux-mêmes grandi en étant constamment surveillés par ceux qui, parents et enseignants notamment, affectent, dirigent ou contrôlent directement leur vie privée ? :

Leur panoptique personnel (administré par des personnes qu’ils connaissent et voient quotidiennement) est bien plus intrusif, menaçant, direct et traumatique que ne pourraient l’être des panoptiques gouvernementaux ou contrôlés par des entreprises privées.

L’érosion de la vie privée commence à la maison, pas au niveau gouvernemental ou marchand. Et tant que nous ne trouverons pas un moyen d’offrir plus de vie privée à ces jeunes, dans leur vie intime, ils n’aspireront pas à plus de vie privée dans leurs vies publiques. (suite…)


On vous l’avait bien dit que le flicage volontaire finirait par se retourner contre vous…

[Ne Rien Louper – 22/11/2009]

Une histoire à peine croyable qui est en train de faire le tour du monde. En effet, Nathalie Blanchard habite au Québec et travaillait pour la société IBM. Mais prise d’une grosse dépression, son médecin lui donne un arrêt de travail pour une longue période. Son médecin lui recommande un voyage qu’elle devait faire. Un voyage au bord de la mer, sous le soleil… mais son assurance maladie était apparemment au courant de ce voyage. Nathalie diffuse quelques photos de ses vacances sur son profil Facebook. Un profil verrouillé donc seules les personnes acceptées par la jeune femme de 29 ans peuvent y avoir accès. Et finalement, l’assurance maladie aurait décidé de suspendre ses indemnités après avoir consulté les photos de Nathalie Blanchard. Des photos où elle apparaît… heureuse! Et donc, à cause de Facebook, on lui aurait dit qu’elle était de nouveau en mesure de retourner travailler.

De son côté, l’assurance maladie aurait déclaré à la télévision américaine qu’elle pouvait prendre en compte des données mises en ligne sur Facebook mais que pour suspendre le versement d’allocations, elle ne se contentait pas des informations diffusées sur le réseau social. Un nouvel examen médical de la jeune femme devrait donc avoir lieu pour déterminer si elle peut reprendre le travail ou pas. Dans tous les cas, cette histoire incroyable soulève un autre problème, celui de la confidentialité de Facebook. Comment l’assurance maladie a-t-elle eu accès aux photos de vacances de Nathalie Blanchard alors que son profil était verrouillé?

http://www.nerienlouper.fr/11691-nathalie-blanchard-heureuse-sur-facebook-donc-indemnites-suspendues/


[Chronique : Tout nu sur Facebook, par Franck Nouchi – LE MONDE | 29.09.09 ]

Dimanche 27, sur le site Slate.fr, Jean-Francois Copé a posté un article intitulé « La liberté et Internet« . Extrait :

« Le droit à l’oubli a-t-il encore un avenir quand les photos de soirée d’un jeune de 17 ans peuvent être stockées et exploitées contre lui dix ans plus tard quand il cherchera du travail ? » (…)

Dès dimanche, 10 h 03, les commentaires commençaient à affluer. On en passe et des meilleurs, pour ne retenir que cette assertion du dénommé « Ropib » : « Le droit à l’oubli : il n’y a que les vieux qui considèrent que la photo de quelqu’un en soirée doit être prise en compte au moment de son embauche. Quelqu’un qui vit à son époque sait qu’on peut faire la fête à un moment, être crédible à un autre, avoir de multiples appartenances. Demain c’est celui qui n’aura pas de photo de lui tout nu sur Facebook qui sera suspecté de n’avoir aucune vie sociale et donc de ne pas savoir se comporter correctement avec les autres. »

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/09/29/tout-nu-sur-facebook-par-franck-nouchi_1246755_3232.html


[NOUVELOBS.COM | 21.08.2009]
Près de la moitié des employeurs sondés indiquent avoir utilisé les sites de socialisation pour obtenir des renseignements sur les candidats aux emplois qu’ils proposent, contre seulement 22% l’an dernier.

Aux Etats-Unis, près de la moitié des employeurs étudient le profil des candidats aux postes qu’ils proposent sur les sites de socialisation comme Facebook, selon un sondage qui conseille aux demandeurs d’emploi de faire attention à ce qu’ils partagent en ligne, apprend-on vendredi 21 août. Selon ce sondage effectué pour CareerBuilder.com, premier site en ligne d’annonces d’emplois aux Etats-Unis, 45% des employeurs sondés ont indiqué avoir utilisé les sites de socialisation pour obtenir des renseignements sur les candidats aux emplois qu’ils proposent, contre seulement 22% l’an dernier. Et parmi ceux qui ne le font pas, 11% ont l’intention de s’y mettre.

35% ont écarté des candidats sur la base de ces infos
Les demandeurs d’emploi devraient en conséquence « faire attention aux informations qu’ils partagent en ligne », écrit CareerBuilder.com dans un communiqué. Parmi les employeurs sondés, 35% ont en effet indiqué avoir écarté des candidats en raison de ce qu’ils ont trouvé sur les réseaux sociaux. Ils l’ont fait notamment après avoir vu des « photographies ou des informations provocantes ou déplacées » ou des contenus faisant référence à l’alcool ou la drogue. Certains ont aussi écarté des candidats qui disaient du mal de leur précédent employeur, de collègues ou de clients, ou qui savaient mal communiquer sur eux-mêmes, écrivaient des commentaires discriminatoires, partageaient des informations confidentielles venant d’un précédent employeur ou mentaient sur leurs qualifications. A l’inverse, 18% des employeurs ont indiqué avoir sélectionné des candidats grâce aux informations trouvées sur des réseaux sociaux. Parmi les employeurs qui cherchent des informations en ligne, 29% utilisent Facebook, 26% LinkedIn et 21% MySpace, 11% recherchent sur les blogs et 7% sur le site de micro-blogs Twitter.

Sondage effectué par Harris Interactive auprès de 2.667 recruteurs et professionnels des ressources humaines du 22 mai au 10 juin 2009 avec une marge d’erreur de plus ou moins 1,9%.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/vu_sur_le_web/20090821.OBS8315/45_des_employeurs_scrutent_les_sites_de_socialisation.html


[Jean-Charles Condo – BENEFICE.NET –  20 août 2009 ]

Selon un récent sondage réalisé pour le site CareerBuilder, près d’un employeur américain sur deux utiliserait maintenant les réseaux sociaux tels que Facebook et LinkedIn pour recruter des candidats.  Les répondants signalent toutefois que les contenus inappropriés trouvés dans ces réseaux peuvent également servir à éliminer des candidatures.

L’étude suggère que 45% des employeurs consultent les profils et autres contenus diffusés dans les médias sociaux par les candidats.
Les sites les plus souvent consultés par les employeurs avant une embauche sont Facebook (29%), LinkedIn (26%), MySpace (21%), les blogues (11%) et Twitter (7%). Cette utilisation des médias sociaux est nettement supérieure aux résultats enregistrés l’an dernier, alors que seulement 22% des employeurs disaient consulter les contenus diffusés par les candidats.

Mais les réseaux sociaux sont aussi une arme à double tranchant. Plus d’un employeur sur trois (35%) indique qu’il a écarté des candidats à cause de contenus trouvés sur des sites de réseautage social. Les raisons les plus souvent évoquées par les employeurs sont:

– Photos ou informations inappropriées ou provocatrices (53%);
– Contenus indiquant que le candidat consomme de l’alcool ou des substances illicites (44%);
– Critiques à l’égard d’un employeur précédent ou d’un collègue de travail (35%);
– Le candidat fait preuve de faibles aptitudes dans la communication (29%).

À la lumière de ces résultats, CareerBuilder recommande aux personnes de soigner leur image sur les réseaux sociaux avant d’entreprendre une recherche d’emploi. Les candidats devraient notamment supprimer leurs photos inappropriées, projeter une image optimiste et constructive d’eux-mêmes, être sélectifs quant au choix de leurs amis dans les réseaux sociaux, et ne pas hésiter à effacer des commentaires inappropriés.

Terminé en juin 2009, ce sondage américain a été mené par Harris Interactive auprès de plus de 2600 cadres et spécialistes des ressources humaines.

http://benefice-net.branchez-vous.com/actubn/2009/08/recherche_emploi_facebook_link.html


[LEMONDE.FR avec Reuters et AP | 05.07.09]

Qui a dit que les espions étaient des personnages secrets ? Pas la femme de Sir John Sawers, en tout cas. Shelley Sawers a diffusé sur le réseau social Facebook des dizaines de photos et d’informations sur son mari, qui n’est autre que le futur chef des services secrets britanniques, le fameux MI6.

Si les ennemis de la couronne ne seront pas passionnés par les photos de M. Sawers jouant au frisbee sur la plage, ou par celles de sa fille en train d’exécuter une chorégraphie de Liza Minelli, ils pourraient être autrement plus intéressés de noter l’adresse du couple, ses lieux de villégiature favoris ou encore ses fréquentations. « Une énorme brèche dans sa sécurité personnelle », résume le Mail on Sunday, qui a révélé l’information, dimanche 5 juillet.

Une autre photo mise en ligne par Shelley Sawers révèle que le beau-frère de John fréquente l’historien négationniste David Irving, qui fut emprisonné trois ans en Autriche pour avoir « glorifié le parti nazi » et nié l’existence de la Shoah.

Tous ces détails ont été retirés du site en urgence, mais l’affaire a provoqué un tollé en Grande-Bretagne. « Une bonne part de l’argent du contribuable a servi ces dernières années à faire en sorte que lui et sa famille étaient protégés. Eh bien, ça ne semble plus du tout pertinent, à présent », a lancé le député conservateur Patrick Mercer.

Avec un flegme tout britannique, le ministre des affaires étrangères, David Miliband, a tenté de dédramatiser un scandale lui aussi tout britannique – le cas Sawers est le dernier d’une longue série d’impairs commis ces derniers temps par les responsables des services de sécurité du Royaume – en déclarant : « Qu’il porte un maillot de bain Speedo n’a rien d’un secret d’Etat. »

Pour l’heure, la nomination de l’actuel ambassadeur de la Grande-Bretagne aux Nations unies n’est pas remise en cause. Elle devrait intervenir en novembre. Sir John Sawers deviendra alors « C », son nom de code au sein des services secrets de Sa Majesté. Comment le sait-on ? Par Facebook, of course !

(Pour voir Corinne Sawers jouer à Liza Minelli, c’est ici)


[PC Inpact – 23/06/2009]
Le tout récent FBHive.com, qui couvre l’écosystème Facebook, affirme avoir découvert une faille de sécurité dans le réseau social. Cette faille, dont ils ne donnent volontairement aucun détail technique, permet de découvrir toutes les données privées du profil de n’importe quel utilisateur Facebook.

A titre d’exemple, le site a dévoilé un temps les informations cachées de plusieurs personnalités du Web comme celles du fondateur et CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, de Kevin Rose, créateur de Digg, etc.

Le blog Techcrunch a d’ailleurs fait un test, concluant. « Nous ne sommes pas des personnes malveillantes, et nos compétences sont loin d’être avancées, affirment les créateurs de FBHive, nous sommes des fans de Facebook, mais quand un trou de sécurité aussi grand que celui découvert est porté à l’attention de Facebook, cela ne devrait pas prendre 15 jours pour être réparé. »

La faille avait été découverte le 7 juin dernier, mais devant la passivité de Facebook, FBhive menaçait de dévoiler plus d’informations techniques.

Depuis, la société américaine est sortie de sa torpeur et a colmaté ce qu’elle nomme « un bug » en jurant par ailleurs « nous n’avons aucune preuve qui nous suggère qu’il a été exploité à des fins malveillantes ».»…

http://www.pcinpact.com/actu/news/51556-facebook-profil-prive-faille-fbhive.htm


[Les Mots ont un sens – 19/06/2009]

« Vous postulez pour un emploi dans la joyeuse bourgade de Bozeman (Montana) ? Merci de donner vos identifiants et mots de passe Facebook dans la case appropriée, on vous rappellera ». Telle est l’étrange aventure que vivent les citoyens américains intéressés par les offres d’emploi de la municipalité…

Selon le site Montana’s News Station, la municipalité de Bozeman (Montana, Etats-Unis – 40 000 habitants) demande à toute personne intéressée par un emploi municipal de lui livrer ses identifiants et mots de passe de connexion aux différents réseaux sociaux sur Internet : Facebook, Twitter… L’exigence est inscrite en toutes lettres sur une « déclaration de renonciation » que le candidat doit signer avant de pouvoir déposer son dossier.

« Veuillez renseigner de façon exhaustive tous vos sites Internet, personnels ou professionnels, pages Web ou inscriptions à des chats, réseaux sociaux ou forum – Facebook, Google, Yahoo, YouTube.com, MySpace, etc. » lit-on sur le formulaire de candidature (pdf). Le tout suivi des cases où le postulant doit saisir… ses identifiants et mots de passe associés ! Auparavant, le candidat devait donner son accord pour qu’une enquête soit ouverte sur son « passé, ses références, son caractère, ses emplois passés, ses études, son histoire bancaire et son casier judiciaire« .

La constitution du Montana stipule pourtant clairement que « le droit à la vie privée est essentiel pour le bien-être d’une société libre et ne doit pas être remis en cause sans l’existence d’un intérêt d’État impérieux« . « Nous avons des emplois de pompiers ou de policiers, qui exigent des personnes hautement intègres« , se justifie Greg Sullivan, représentant la municipalité. Et pour les jardiniers ? « Une chose est importante à comprendre : ce que nous recherchons n’est pas ce que la constitution fédérale référence comme information protégée, nous n’utilisons pas ces renseignements » précise Sullivan. Nous voilà rassurés : seuls les gens qui auront des amis Facebook étiquetés « dealers » ou « terroristes » peuvent s’inquiéter. Les autres n’ont aucun souci à se faire. Ouf !

En d’autres termes : À poil, et tout de suite !

http://www.lesmotsontunsens.com/bozeman-etats-unis-mots-de-passe-facebook-emploi-4756


Facebook appartient-il à la CIA ?
[Ernesto Carmona – Argenpress – Traduit par Karen Bellemans et corrigé par Olivier Vilain pour Investig’Action.]

Les grands médias ont célébré Mark Zuckerberg comme l’enfant prodige qui, à l’âge de 23 ans, s’est transformé en milliardaire multimillionnaire grâce au succès de Facebook, mais ils n’ont pas prêté attention à “ l’investissement de capital -risque ” de plus de 40 millions de dollars effectué par la CIA pour développer le réseau social.

(…) La CIA a investi dans Facebook bien avant qu’il ne devienne l’un des réseaux sociaux les plus populaires d’Internet, selon une enquête du journaliste britannique Tom Hodgkinson publiée en 2008 dans le journal  britannique The Guardian (3) et commentée par quelques médias indépendants de langue anglaise, mais sans aucune répercussion dans la grande presse. (suite…)


Réseaux sociaux : l’anonymat ne garantit pas le respect de la vie privée

Reconstituer l’identité d’un internaute à partir des informations disponibles sur les réseaux sociaux est un jeu d’enfant. Un programme brise sans difficulté toutes les défenses mises en place contre ces attaques.

[L’Atelier -23 Mars 2009]

Les données privées des utilisateurs sont une précieuse information, notamment pour les publicitaires ou les développeurs d’applications. Mais lors de sa navigation, un utilisateur est théoriquement anonyme, grâce à un système de protection fourni par son opérateur. Par exemple, les informations liées au nom sont supprimées. Pourtant, une équipe de l’université d’Austin au Texas a réussi à créer un algorithme de re-identification. Ils ont pour cela agrégé les informations disponibles sur les réseaux sociaux visités par l’utilisateur. L’objectif : démontrer – uniquement par la topologie, la structure du réseau – que sur les réseaux sociaux, les données privées peuvent facilement être retrouvées par recoupement.

12% de réussite

Sans avoir besoin de créer d’attaque Sybil, qui force l’accès à l’identité, l’algorithme a réussi à briser les défenses existantes. Lors de son expérimentation, l’équipe a pu, ré-identifier 12% des internautes étudiés, en utilisant leurs informations publiées sur Flickr et Twitter. Ce, alors même que l’équipe n’a travaillé que sur un nombre ténu d’informations disponibles. Avec un nombre plus grand d’informations, les risques d’attaques contre la vie privée seraient encore plus efficaces. L’étude insiste sur la différence à effectuer entre suppression des informations d’identification personnelle et la suppression de toutes les informations « auxiliaires » disponibles, susceptibles d’aider à retrouver l’identité de l’internaute.

L’anonymat n’est pas suffisant

Les chercheurs citent l’exemple de l’Union Européenne, pour qui les données personnelles ne concernent par uniquement le nom, mais également les données sur son identité physique, physiologique, mentale, économique, culturelle ou sociale. Selon les chercheurs, l’anonymat n’est donc pas équivalent de respect de la vie privée. Plus, ils affirment que l’anonymat n’est pas suffisant pour préserver l’identité des internautes sur les réseaux sociaux. Les chercheurs préconisent l’adoption de lois et de pratiques claires quant au respect de la vie privée.

http://www.atelier.fr/securite/10/23032009/reseaux-sociaux-reseau-social-anonymat-vie-privee-donnees–38010-.html


[ Sébastien Delahaye – Ecrans.fr – 09/12/08]
Les concurrents Facebook et Google ont lancé hier soir, presque simultanément, deux nouveaux outils aux noms similaires et aux fonctionnalités proches… mais totalement incompatibles entre eux. Les deux outils, Facebook Connect et Google Friend Connect, ont pour but de permettre aux internautes d’utiliser les services d’un site tiers (la possibilité de commenter un article, par exemple) sans avoir à s’y créer de compte. A la place du processus d’inscription classique, il est proposé de plutôt utiliser son compte sur Facebook ou Google. La manœuvre permet donc d’éviter de se créer des comptes sur une multitude de sites… avec l’inconvénient de renforcer le contrôle qu’exercent déjà Google et Facebook sur les données individuelles.

Cela peut donner lieu à des situations singulières : le webzine américain TechCrunch, spécialisé dans le suivi des start-ups, a ainsi intégré Facebook Connect à son formulaire de commentaire d’article. En deux clicks, on peut donc relier son compte Facebook à ses réactions sur le site, et faire savoir automatiquement à ses amis Facebook quand on ajoute un commentaire. En parallèle, cela permet à la régie publicitaire de Facebook d’apprendre que l’on apprécie les nouvelles technologies et le web, et donc que des amis sont susceptibles d’avoir des goûts similaires. Des publicités ciblées en rapport pourront donc être affichées ensuite dans le profil Facebook. Et le plus beau dans l’histoire : il n’y a normalement aucun besoin de se créer un compte pour laisser un commentaire sur TechCrunch. (suite…)


[Diners Room  – 17 janvier 2009 ]
C’est une inquiétude qui naît de cette immense mémoire assoupie, Internet. A disséminer des bribes de son existence sur le réseau, on risque de se voir un jour saisi par la puissance aveugle des moteurs de recherche. Telle est la mésaventure qu’a connu récemment Marc L…, mis en portrait par un journaliste du Tigre à partir des données accessibles en ligne. Données accessibles, certes, ce qui ne signifie pas qu’elles soient publiques, quoiqu’elles eussent été librement divulguées par le principal intéressé.

— Qu’est-ce à dire, Jules ? Le seul fait de publier des informations sur la toile n’autorise-t-il pas les tiers à les réunir pour en faire la synthèse sous forme de portrait ?

M’est avis que non, au regard de la jurisprudence de la Cour de cassation.

Prenons les choses par ordre.

Une bonne part des informations révélées par l’article relèvent de la vie privée de la personne. Il s’agit d’éléments de la vie sentimentale de l’intéressé, son orientation sexuelle, l’évocation de ses liaisons, de ses amitiés, des éléments relatifs à l’adresse de son domicile ou de son numéro de téléphone portable[1]. Celles-ci sont protégées contre une publication par l’article 9 du Code civil

Chacun a droit au respect de sa vie privée.

L’énigmatique brièveté[2] ne doit pas tromper. Il s’agit de l’armure juridique la plus puissante et nécessaire dans une société écartelée entre le souci de protéger son quant-à-soi et la soif inextinguible de transparence collective.  On déduit notamment de ce texte que les informations nécessaires à l’identification d’une personne ou celles qui permettent d’en connaître sur sa personne sont protégées contre la révélation à autrui ; et a fortiori, contre leur publication par voie de presse. En sorte qu’il est nécessaire d’obtenir l’autorisation de l’intéressé pour rendre licite la divulgation des dites informations.

— Ah, ah, Jules. Mais lorsque la personne a elle-même fait connaître les éléments dont vous nous entretenez, ne s’agit-il pas d’une autorisation ?

Non pas, mais patience… Bien sûr, toute vie sociale serait impossible s’il était possible à l’individu de se retrancher derrière sa vie privée pour faire échec aux droits des tiers. (suite…)


[Le Presse-Citron – 21 janvier 2009]
Nous l’avons vu récemment, la gestion de l’identité numérique commence au berceau, et les récents déboires d’un internaute ayant constaté à ses dépends que sur le web tout est public, sont là pour nous le rappeler une fois encore.

L’identité numérique reste un concept assez flou pour la plupart des internautes, or il est seulement question de contrôle de l’image et de la réputation, selon les mêmes règles que celles que nous appliquons dans notre vie courante, celle que l’on appelle la vraie vie.

Pas besoin d’être un expert, donc, pour observer ces 10 règles simples qui devraient normalement vous aider à mieux maîtriser votre image sur internet : (suite…)


Exercice à faire : allez sur 123people.com et sur CVgadget.com, saisissez vos noms et prénoms, regardez ce qui sort et demandez vous si c’est l’image que vous voulez donner de vous même. Si ce n’est pas le cas, va falloir songer à une stratégie de « nettoyage de cyber-réputation » 🙂

[Yves Eudes – Le Monde – 02/04/2009]

A 31 ans, Fanny est déjà passée par une dizaine d’entreprises, dans le journalisme, la communication, le marketing. Comme beaucoup de semi-précaires, elle laisse son profil affiché en permanence sur les sites Internet d’emploi et les plates-formes communautaires professionnelles comme Linked-In ou Viadeo. Par ailleurs, Fanny utilise Internet pour son plaisir : elle fréquente le site de rencontres Meetic, a un profil Facebook et une page sur MySpace. Elle est aussi l’auteur d’un blog personnel qui porte son nom, où elle publie des textes humoristiques, décalés ou provocateurs.

En septembre 2008, à l’issue d’un stage de formation, Fanny commence une nouvelle période d’essai dans une agence de communication parisienne. Elle est alors contactée par la petite agence de recrutement Elaee, qui lui propose un autre poste. Elle se prépare pour un nouvel entretien d’embauche – elle a l’habitude. Mais elle a oublié un détail. Sur le CV en ligne envoyé à Elaee, elle avait placé un lien vers son blog : « Au départ, il était plutôt orienté pro, je voulais montrer que je savais rédiger un article. Puis j’ai trouvé un job, et mon blog est devenu de plus en plus perso, je racontais ma vie, mes états d’âme, je faisais de l’humour. »

Informée de l’existence du blog, la patronne de la société qui souhaitait l’embaucher va y faire un tour. Là, elle tombe sur un texte dans lequel Fanny explique sur un ton ironique qu’elle se sent très flemmarde. Troublée, la patronne décide de téléphoner à la candidate : « Elle m’a posé des tas de questions sur mon ego, se souvient Fanny, je ne voyais pas où elle voulait en venir. » Quelques jours plus tard, Fanny est informée par l’agence que sa candidature est rejetée. Avec le recul, elle reconnaît son erreur : « J’ai été prise de court. Si j’avais eu plus de temps, j’aurais effacé certains textes de mon blog, et je lui aurais donné une allure sérieuse, motivée et tout. »

Echaudée, Fanny fait une recherche sur elle-même, en tapant son nom dans des moteurs de recherche : « Il y a quelque temps, j’avais participé à une opération de charité sur un site humanitaire. Pour inciter les gens à envoyer de l’argent tout en les faisant rigoler, j’avais écrit que pour un don de 200 euros, je montrerais mes seins. Quand j’ai tapé mon nom dans Google, c’est ce texte qui s’est affiché en haut de la première page. J’étais horrifiée. J’ai réussi à le faire effacer. »

Cela dit, Fanny sait qu’elle n’est pas entièrement innocente : « Les blogueurs ont un peu une posture de stars. On s’exprime sur toutes sortes de sujets, on soutient des causes, on se fait prendre en photo pendant des soirées un peu chaudes, ça laisse des traces. » Depuis, elle a été embauchée dans une autre société de communication, sans renoncer à son blog. (suite…)


Au même titre que vous fermez la porte des cabinets quand vous coulez un bronze.. quand vous êtes sur les réseaux sociaux, réfléchissez à ce que vous donnez à voir. Richard Stalmann disait : « La règle est toujours la même : si c’est quelque chose dont tu n’aimerais pas que ta maman l’apprenne, alors ne le mets pas sur le Net »…

[ Libération 09/03/2009 ]

Comment le Net a bouleversé la pratique de la profession, réunie en Etats généraux vendredi à Paris.

«Vous n’imaginez pas tout ce qu’on peut savoir en quelques clics de souris… Donnez-moi deux heures, et je saurai tout sur vous». Le Nestor Burma moderne, costard cravate et iPhone, vous épie avant tout via la Toile. «C’est comme tout, notre métier évolue avec le temps. Avant on faisait des filatures à vélo, maintenant on utilise Internet et les satellites… Il n’y a rien d’extraordinaire là-dedans», assure Goolam Monsoor, détective privé – ou plutôt, comme on dit dans le métier, «ARP» pour agent de recherches privées. Vendredi, il participait aux Etats généraux de la profession organisés par les trois principaux syndicats pour dépoussiérer l’image du métier.

«95% des infos sont en accès libre»
Premier conseil (de débutant) d’Yves Conversano, directeur de la principale école de détectives privés en France (IFAR): «Consulter les pages blanches.» Plus besoin de stocker les botins de tous les départements français pour rechercher par exemple l’adresse de la maîtresse du mari. «C’est tout bête, parfaitement légal et d’une efficacité redoutable», poursuit le détective qui forme une quinzaine d’étudiants chaque année. «Pourquoi prendre le risque d’enfreindre la loi, alors que 95% des informations sont accessibles facilement et en toute légalité», renchérit Alain Juillet, haut responsable de l’Etat chargé de l’intelligence économique depuis 2003. «C’est un peu comme si toutes les informations étaient servies sur un plateau», résume un agent, vingt ans de métier dans les bottes.

Par exemple, pour connaître le nom d’un gérant d’entreprise, «plus besoin de se taper quatre heures de queue au greffe du tribunal de commerce. On consulte Infogreffe.fr, et c’est une matinée de travail de gagnée». Et tout est à l’avenant : archives de presse, état civil… Internet accélère et simplifie les recherches, même si «le Minitel nous avait déjà bien simplifié la vie», tient à rappeler Alain Bernier, le président du principal syndicat (le CNSP-ARP). Il avoue au passage s’en servir encore un peu aujourd’hui.

Les détectives adorent Facebook
Le GPS améliore aussi «sacrément» le quotidien des détectives. «Quel progrès! Plus besoin de rester planquer des heures dans la voiture pour surveiller la femme d’un mari jaloux. Avec le GPS tracking (intégrés dans de plus en plus de téléphones, ndlr), on peut suivre ses déplacements», souffle un spécialiste des affaires de couple, iPhone à la main.

Mais la dernière révolution dans le métier vient des réseaux sociaux, comme Facebook ou Copains d’avant. «C’est un outil de travail. Quand on commence une enquête, on vérifie si la personne recherchée a un profil sur Facebook, c’est le b-a ba…», assure un jeune détective, fraîchement sorti d’école. Un autre, installé à Lille depuis quinze ans : «Les gens racontent toute leur vie en détail. Et le plus fou: les informations sont exactes, la plupart ne mentent même pas

Mais, par «professionnalisme», il assure aller toujours vérifier sur le terrain les informations trouvées sur le Net. Question de principe et d’habitude. «Je préfère le contact humain. On en apprend beaucoup en allant chez les gens. Le classique “Bonjour, je viens pour le recensement” est une valeur sûre».

«Il n’empêche, Facebook est très efficace, bien plus utile que les fichiers policiers comme Edvige. La Cnil ne nous met pas des bâtons dans les roues», s’enflamme Alain Juillet, soulevant des rires (un peu pincés) parmi la grosse centaine d’agents de recherche présents vendredi sur les 1.500 qui exercent sur le territoire.

Facile de créer une adresse mail…
Ils ont beau dire, on peine à comprendre comment ces détectives trouvent tant d’informations privées, en toute légalité, sur le Web. Comment, par exemple, forcer le passage sur Facebook, alors que les utilisateurs peuvent limiter l’accès à une communauté d’amis.

Première réponse, officielle, du directeur de l’école de détectives privés: «Toutes les techniques apprises aux élèves sont parfaitement légales.» Deuxième réponse, plus énigmatique (sourire en coin, certainement un héritage des vieilles séries américaines), du genre «un bon agent, c’est comme un magicien. Il a plein de tours dans son sac. Si on dévoile les ficelles, il n’y a plus de magie…»

Après plusieurs tentatives, on en apprend un peu plus : «N‘importe qui peut créer de faux comptes Facebook… Il suffit de se faire passer pour une vieille connaissance, et les portes s’ouvrent. On peut aussi se créer autant d’adresses mail que nécessaire», en utilisant le nom des amis repérés sur un réseau. Ou alors en utilisant des noms passe-partout qui rassurent : «On a tous des adresses, type M. Dupont ou Mme Durand, hyper efficaces: les gens tombent dans le panneau à chaque fois. Ils nous disent tout ce que l’on veut savoir.»

http://www.liberation.fr/societe/0101553055-les-detectives-prives-a-l-heure-de-facebook



Sans surprise, la « modernité » de la clicocratie obama n’est rien d’autre qu’un flicage intensif… le militant politique comme coeur de cible marketing. Les « organisateurs de quartier » du parti communiste cubain, qui fliquent la société, ne font pas autre chose, c’est juste les moyens qui changent..

[Yves Eudes – Le Monde – 11/02/2009]
Ils sont au sein même de la Maison Blanche ou à deux pas. As de l’Internet, ils ont aidé Barack Obama à gagner, et mettent maintenant leurs outils au service du nouveau pouvoir. Une nouvelle façon de faire de la politique ?
Le 17 janvier, trois jours avant son investiture, Barack Obama, poursuivant une pratique désormais bien établie, envoie une vidéo aux millions d’Américains qui s’étaient enregistrés sur son site Internet de campagne. Il annonce que le mouvement militant qui s’était créé dans tout le pays pour soutenir sa candidature ne doit pas se dissoudre. Il faut au contraire le pérenniser et l’élargir, pour soutenir les réformes que le gouvernement va lancer en matière d’assurance-santé, d’énergie et de lutte contre le chômage :  » Je vous demande, à vous et à ceux qui, comme vous, se sont battus pour le changement pendant la campagne, de continuer à vous battre pour le changement dans votre communauté.  » Le texte d’accompagnement conserve le ton intime et familier qui avait si bien fonctionné pendant la campagne, appelant chacun par son prénom, et est signé simplement  » Barack « .

Six jours plus tard, dans une nouvelle vidéo sur YouTube, deux responsables du Parti démocrate annoncent que l’appareil de campagne se transforme en une entité permanente, baptisée Organizing for America. Elle disposera de sa propre équipe, hébergée au siège du parti à Washington.

La tâche est immense, car ce projet n’a pas de précédent. Cela dit, l’équipe d’Organizing for America ne part pas de zéro. Elle dispose de l’arsenal des nouveaux outils Internet créés et rodés pendant la campagne électorale, et prêts à reprendre du service.

Au coeur du dispositif, une société privée, Blue State Digital, agence Internet d’un nouveau genre créée en 2004 par des jeunes militants démocrates technophiles. Dès janvier 2007, le candidat Obama sous-traita à Blue State Digital la plus grande partie des activités Internet de sa campagne. La direction du secteur Nouveaux Médias fut confiée à l’un de ses fondateurs, Joe Rospars, 25 ans à l’époque, qui amena avec lui plusieurs de ses employés. L’équipe compta bientôt une centaine de membres, en partie issus des firmes de la Silicon Valley et des grands médias.

Grâce à la plate-forme technique mise en place par ses jeunes recrues, Obama récolta sur Internet plus de 6 millions de dons, totalisant près de 500 millions de dollars. Le candidat utilisa aussi Internet pour s’adresser directement au peuple américain, en court-circuitant les médias classiques : il diffusa un flot continu de courriels personnalisés (1,2 milliard au total) et plus de 1 800 séquences vidéo YouTube, dont beaucoup tournées spontanément par les militants et envoyées au QG de campagne. Par ailleurs, l’équipe des Nouveaux Médias a suscité des débats sur de nombreux blogs et les principaux réseaux sociaux, y compris les plus ludiques comme MySpace ou Twitter. On introduisit ainsi une dose d’esprit participatif  » Web 2.0  » dans une campagne par ailleurs très centralisée et disciplinée.

A l’automne 2008, l’équipe d’Obama disposait ainsi d’une base de données contenant les coordonnées de plus de 13 millions de militants et sympathisants. En parallèle, un autre cofondateur de Blue State Digital, Ben Self, 31 ans, diplômé d’informatique du Massachusetts Institute of Technology (MIT), s’était installé au siège du Parti démocrate pour constituer une autre base de données, baptisée  » Vote Builder « . Ben et son équipe ont mis en forme et indexé les listes électorales de chacun des 50 Etats, soit 180 millions d’électeurs. Puis, ils les ont enrichies avec un ensemble de renseignements sur chaque électeur, nom, adresse, âge, appartenance politique, profession, revenus, patrimoine. Ils se firent aider par des entreprises spécialisées qui collectent en permanence ce type de données sur la population pour le compte des sociétés de cartes de crédit.

En croisant la base de données des électeurs et celle des militants, l’équipe Internet d’Obama a inventé un outil inédit :  » Dès qu’un nouveau militant s’inscrit sur notre site, explique Ben Self, nous le mettons en contact avec d’autres militants proches de chez lui, pour qu’il entre dans un groupe, assiste à un événement, tisse des nouveaux liens. Puis nous lui envoyons une liste d’une vingtaine de citoyens non engagés. Sa mission est d’aller les voir, ou de les inviter chez lui, et de leur parler de notre cause. « 

Si, par exemple, le militant est un ancien combattant, le système sélectionnera pour lui d’autres anciens combattants dans son quartier :  » Il saura trouver les mots justes pour leur parler.  » Ensuite, il devra renvoyer dans le système les renseignements obtenus au cours des entretiens, afin d’enrichir les profils de la base de données :  » Aujourd’hui, nous savons qui vote pour notre camp, ou non, et pourquoi.  » La direction des Nouveaux Médias estime avoir suscité la création de 35 000 groupes locaux et 200 000 événements. (suite…)


C’est pas nouveau comme service, Bouyges le proposait déjà il y a 8 ans pour les comptes d’entreprise… et les services secrets pistent les tchétchènes, les serbes et le hezbollah depuis des années grâce aux applications militaires de ce type de logiciel…

…mais là ça va devenir transparent, fun, grand public… bref, inévitable « Pourquoi tu refuses d’être sur Lattitude ? T’es parano ? T’as pas la conscience tranquille ? » ou encore « Dites-moi Dupont, pourquoi vous refusez de vous faire pister par votre téléphone d’entreprise ? Vous avez quelque chose à cacher à votre patron ? »

On insère le petit doigt, on se fait avaler le bras et on finit par foncer droit dans le mur de l’abus futur. Dans quelques années on se lamentera « comment ceci a t’il pu se produire ? »

Vous comprenez maintenant pourquoi la bande de Tarnac n’avait pas de téléphone portable ?

Avec Google Latitude, fini le cache-cache

[François Krug | Eco89 | 06/02/2009 ]
Vous n’en rêviez peut-être pas, mais Google l’a fait. Avec sa nouvelle invention, Latitude, vous pourrez suivre à la trace sur votre téléphone portable vos amis, conjoints ou enfants. Mais ce qui intéresse Google, c’est moins votre vie privée que votre porte-monnaie.

Le principe de Latitude est simple: adapter Google Maps pour le téléphone, pour localiser les membres de son réseau sur une carte en direct. Et pour quoi faire? Par exemple, explique Google sur son site, garantir la paix des ménages:

« Ma femme va bientôt rentrer du travail, je ferais bien de commencer à préparer le dîner… »

Une vidéo doit finir de vous convaincre. : http://www.youtube.com/v/Swh5uGmrBYo

Une innovation, vraiment?

« C’est encore une fois Google qui remporte la palme du buzz de la semaine », sourit Fred Cavazza. Avant de rappeler qu’il n’y a pas que Google dans la vie:

« Bon inutile de tourner autour du pot: ce Google Latitude n’est pas une révolution, loin de là. D’une part car ce type de service existe depuis longtemps, notamment des start-up comme Loopt et Whrrl ou de beaucoup plus gros acteurs comme Nokia et son Friend View ou Yahoo! et Fire Eagle. D’autre part car les fonctionnalités proposées sont encore très limitées (bien loin de ce que proposait DodgeBall par exemple). »

Et la vie privée, alors?

« Ne téléphonez plus, Google Latitude vous piste », avertit Accesso Web. En fournissant d’autres exemples que ceux de la bande d’amis ou de la vie de couple idéale utilisés par Google:

« Votre entreprise fournit les téléphones portables à ses employés. Le patron fait installer Google Latitude sur tous les téléphones et il peut savoir en permanence où vous vous trouvez à l’instant T, donc fini la liberté.

Autre cas, vous avez un doute affreux concernant votre épouse ou votre mari? Plus de soucis, Google Latitude peut vous aider à la/le repérer dans les moments où il/elle devrait se trouver dans une réunion de dernière minute qui doit durer deux ou trois heures. »

Google l’assure sur son blog en anglais, vous pourrez refuser d’être repéré ou, plus amusant, tricher:

« Par exemple, disons que vous êtes à Rome. Au lieu que votre localisation soit détectée et partagée automatiquement, vous pouvez la modifier manuellement pour vous situer ailleurs, par exemple aux chutes du Niagara. »

Suivi à la trace par la pub

Pour Google, l’intérêt n’est évidemment pas de permettre aux époux infidèles de se cacher virtuellement au bord des chutes du Niagara. Latitude « ouvre la voie à des schémas publicitaires de ciblage assez fun puisque cette application sera active en permanence dans ma poche », résume Media & Tech. Exemple:

« Je suis dans un magasin: Google peut m’envoyer à cet exact instant de la publicité mobile pour le type de produit que je suis en train de me préparer à acheter, du genre “10% de réduction pour vous sur présentation de ce coupon si vous sortez de cette boutique pour aller dans celle qui est cinquante mètres plus loin”. »

Résumons: Google Latitude permet de retrouver les amis qui se cachent à quelques rues de là, profiter en toute liberté de sa vie extra-conjugale et bénéficier de ristournes. Eco89 attend vos témoignages!

http://eco.rue89.com/2009/02/06/avec-google-latitude-fini-le-cache-cache


[ Demain la veille – Aref JEDY – 31/01/2009] ]

Pour tous ceux qui s’intéressent aux problématiques de la veille image, e-réputation, reputation management, identité numérique ou encore le personal branding, voici la boite à outils de veille nécessaire pour assurer une bonne couverture de son périmètre : actualités, blogs, commentaires, réseaux sociaux, forums…Ceci intéresse les individus et internautes soucieux de leur image en ligne, mais aussi les responsables et chargés de veille, communication, marketing…pour savoir ce qu’on dit sur leurs produits, leurs marques, leurs entreprises, leurs dirigeants…

Les métamoteurs sociaux : ce sont des outils qui vont chercher dans différents types de sources comme les réseaux sociaux, les blogs, les microblogs…

  • Whostalkin dont j’ai parlé ici il y a quelques semaines )
  • Samepoint permet d’interroger à la fois les réseaux sociaux, les blogs et commentaires, les forums, les microblogs mais aussi les actualités, les images et vidéos.
  • Socialmention est assez proche de Samepoint à la différence qu’il affiche à chaque requête une répartition des résultats par source, et qu’il couvre aussi les bookmarks.
  • Serph est un autre métamoteur mais qui est moins performant que ceux présentés ci-dessus vu sa couverture limitée, et le fait qu’il indexe très peu de contenu francophone.
  • Icerocket BigBuzz que j’ai présenté ici.

Les moteurs de recherche des blogs : ce sont des outils qui vont chercher des contenus en provenance de blogs (parfois de flux RSS d’autres sources) et/ou qui permettent d’identifier des blogs dans un domaine spécifique.

Les moteurs de recherche d’actualité :

Les outils de suivi des commentaires : à côté des plugins proposés par les plateformes de blogs type WordPress, certaines applications permettent de suivre l’apparition de mots clés spécifiques dans les champs commentaires ou de suivre l’évolution d’une discussion par commentaires.

  • Backtype est un outil qui permet de récupérer les résultats de recherche sur un mot clé ou une expression publiés dans les commentaires d’un blog. Il interroge principalement les blogs publiés sous Blogger, mais permet de générer soit des mails d’alerte soit des flux RSS à chaque recherche.
  • coComment permet quant à lui de suivre l’évolution d’une discussion par commentaires sur une source spécifique.
  • Yacktrack dispose d’un périmètre un peu plus large puisqu’il intègre Friendfeed, Digg et WordPress dans son index.

Les outils de veille / de recherche des forums : les forums posent toujours un problème lors de leur surveillance puisqu’ils ont une structure un peu particulière qui ne facilite pas la tâche à ces logiciels de recherche ou de veille. Les outils présentés ici sont principalement à large couverture anglosaxonne.

Les outils de veille de microblogs : sont des outils qui permettent de suivre les citations d’un mot clé ou d’une expression sur les supports de micro-communication comme Twitter. Ils proposent soit des flux RSS soit des alertes par mail.

Les agrégateurs sociaux : sont des plateformes qui permettent de regrouper et d’agréger différents flux en provenance de diverses sources type Facebook, Twitter, Blog…

Si vous connaissez d’autres applications, d’autres outils, n’hésitez pas à les proposer en commentaires : une cartographie de ces outils verra le jour prochainement une fois j’arriverai à un bon panorama ;)

http://www.demainlaveille.fr/2009/01/31/e-reputation-la-boite-a-outils-du-veilleur/


[ Israel Valley –  Sébastien Fortin – 27 janvier 2009 ]

Le Dr Yair Amichai-Hamburger, chercheur au Research Center for Internet Psychology du Centre Interdisciplinaire d’Herzlyia, vient de publier les résultats d’une étude portant sur les contributeurs de la célèbre encyclopédie en ligne, Wikipedia.

Parue dans CyberPsychology & Behavior, cette étude révèle que les contributeurs de Wikipedia ne sont pas altruistes et cultivés mais plutôt fermés d’esprit et motivés par leur égo.

Deux questionnaires ont été soumis aux contributeurs de Wikipedia. Le premier portait sur la sociabilité et le second sur les traits de personnalité. Ces questionnaires ont été remplis par le même nombre d’internautes n’ayant jamais contribués à Wikipedia.

Les résultats sont sans équivoque. Les contributeurs de l’encyclopédie en ligne privilégient leur “moi virtuel” à leur vie réelle. Ils sont également moins ouverts d’esprit et plus introvertis que les autres internautes.

Selon le Dr. Yair Amichai-Hamburger, les contributeurs de Wikipedia compensent leurs problèmes d’ego et leur difficulté d’expression dans le monde réel.

Le Research Center for Internet Psychology du Centre Interdisciplinaire d’Herzlyia, travaille actuellement sur une étude concernant Facebook.

http://www.israelvalley.com/news/2009/01/27/21382/israel-internet-wikipedia-les-contributeurs-de-l-encyclopedie-wikipedia-sont-introvertis-et-bornes


[Arrêt sur images – 19/12/2008]

Pour lui, il ne s’agissait que d’une blague de potache entre collègues. Mais aujourd’hui, l’ouvrier de Michelin qui a été licencié pour avoir critiqué son entreprise et son travail sur internet ne comprend pas ce qui lui arrive. D’autant plus que l’affaire trouve son origine sur un CV en ligne que l’intéressé…n’avait même pas rempli lui-même.

L’affaire soulève de nouvelles questions sur la maîtrise des données personnelles confiées aux réseaux sociaux.

Le 8 décembre, un salarié de l’usine Michelin de Cholet a été licencié et un autre mis à pied pour avoir critiqué leurs conditions de travail sur un site internet. Qu’est-ce qui a pu pousser l’employeur à de telles sanctions ?

Pour l’ouvrier licencié, que nous appellerons Jackie, il s’agit en fait de cette page, que l’on trouve encore en cache dans Google. Selon un représentant CGT, le « Journal du Net-Réseau » était cité nommément dans la lettre de licenciement. On peut lire, dans son parcours professionnel : Boulot de bagnard !! et encore je parle pas des lèche-culs de merdes avec qui on bosse !!! mdr. Michelin EXPLOITATEUR !!!! 😀

Journal du Net réseau, aussi appelé JDN-réseau, est un réseau social à vocation professionnelle. C’est très utile aux personnes qui cherchent du travail ou qui veulent recruter : on peut y retrouver facilement une personne par branche d’activité ou par entreprise. Il en existe d’autres comme Linkedin ou Viadeo.

Mais quelle idée est donc passée par la tête de cet employé de Michelin, pour aller écrire sur un CV en ligne qu’il fait un « boulot de bagnard » ?

En fait, ce n’est pas si simple. Cet employé n’avait aucune idée de ce qu’il faisait. Il a été pris au piège du fonctionnement du site en question et de Google. Explications.

Au départ, Jackie s’inscrit sur le site copainsdavant.com pour y retrouver des collègues de travail, « pour délirer entre nous », confie-t-il à @si.

Copainsdavant est l’un des premiers réseaux sociaux mis en place en France. L’idée de départ est de retrouver ses copains d’école maternelle ou de lycée, perdus de vue depuis 10 ans en s’inscrivant sur le site (s’ils sont inscrits aussi, bien entendu). Jusqu’en octobre 2007, le site permettait de consulter la « fiche » de ses anciens camarades inscrits, mais il fallait payer pour pouvoir les contacter. Face à la concurrence des autres réseaux et notamment Facebook, Copainsdavant est passé au tout gratuit il y a un an. Les services se sont enrichis : comme sur tout réseau social, on peut préciser à l’intention de ses amis quel sont ses goûts, ses hobbies, mais aussi son activité professionnelle.

Copainsdavant appartient au groupe Benchmark, également éditeur de L’Internaute et… du Journal du Net , à la base ce réseau social professionnel JDN-réseau, sur lequel l’on a pu lire la prose désobligeante pour Michelin.

Du « délire entre copains » au CV, une passerelle directe…

Benchmark a choisi d’établir des passerelles entre ces deux réseaux. Conséquence : quand un utilisateur de Copainsdavant indique ses informations professionnelles, celles-ci sont automatiquement transmises à JDN-réseau. Mais ce sera plus clair avec un exemple.

@si s’est inscrit sur Copainsdavant sous le nom de Jean Bleuzen. Jean Bleuzen travaille dans la même entreprise que Jackie. Pour rigoler avec ses potes et ses collègues, il donne dans le champ « détails de votre fonction » une idée plutôt négative de son travail.

Jean-Bleuzen-Michelin-Copainsdavant

Nous étions bien ici sur une page de copainsdavant, destinée à retrouver d’anciens amis et rester en contact avec d’autres. Mais dès ce moment, notre employé à Michelin a, automatiquement, sans même l’avoir demandé, un CV en ligne sur JDN-réseau, où l’on retrouve évidemment son avis sur la boîte qui l’emploie :

http://www.arretsurimages.net/media/article/s15/id1482/original.10191.plein.jpg

S’il n’est pas possible de refuser cette option « passerelle » à l’inscription (selon les constatations d’@si), il est possible par la suite d’y renoncer. En bas de sa « fiche personnelle », on peut lire « Si vous ne souhaitez pas apparaître sur JDN Réseau, cliquez ici ». Problème: si vous n’avez aucune idée de ce qu’est JDN Réseau et que vous êtes là pour trouver vos anciens amis, vous risquez fort de passer à côté, et d’emprunter la fameuse passerelle à votre insu.

Contacté par @si, l’employé licencié a expliqué avoir été conscient que d’autres personnes de Michelin étaient sur le réseau Copainsdavant, puisqu’il correspondait avec elles. Il est d’ailleurs possible que l’une d’elles ait prévenu la direction, selon lui. Mais avait-il conscience que ce qu’il avait écrit était visible aux yeux de tous ? « Non. On ne se pose même pas la question », avoue-t-il.

Contacté par @si, Benchmark confirme que remplir son profil sur Copains d’avant revient à se voir créer une fiche « JDN Réseau », « où l’on trouve exclusivement le parcours professionnel », précise Julien Barras, directeur associé. N’est-il pas anormal que l’on n’en soit pas informé lors de son inscription ? « Si on donnait tous les mécanismes du site, ce serait rébarbatif », explique-t-il. Il ajoute : « l’utilisateur reçoit des mails pour découvrir les services et lui indiquer la façon de procéder », avant de concéder : « C’est quelque chose qu’on peut améliorer ».

La CGT a saisi le Conseil des Prud’hommes. Elle demandera la réintégration de la personne licenciée ainsi que l’annulation de la mise à pied. Le syndicat revendique le droit à la liberté d’expression des salariés. De son côté, Michelin évoque une « obligation de loyauté » envers l’entreprise.

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1482


[Forum ATENA – 08/11/2008]
Web 2.0, e-commerce, encyclopédies en ligne, réseaux sociaux : nous sommes entrés dans l’économie de l’immatériel ! Mais quelles sont les bases de cette économie ?

Chacun a expérimenté la volatilité des données informatiques, un clic malheureux et ce sont toutes les photos des dernières vacances qui se sont envolées.

On en parle peu, mais il se produit des choses similaires sur le web, et ce n’est pas toujours par accident : suppressions de comptes Facebook, censure de données sur Wikipedia, non publication d’avis sur Amazon, commentaires effacés des blogs …

Ainsi des pages disparaissent sur l’encyclopédie, sans que l’auteur en soit informé, et avec des arguments discutables. De même, sur les réseaux sociaux, des pages personnelles sont purement censurées, sans alerte, sans explication … et sans que la victime n’ait commis d’acte répréhensible. Des vidéos sont supprimées alors que l’auteur en détient les droits et que les paroles et images n’enfreignent aucune loi.

Face à ces situations, nous sommes impuissants : pas d’interlocuteurs, ou une adresse anonyme qui ne répond que ce qu’elle veut bien communiquer, des codes de conduite obscurs ou donnant tous pouvoirs aux gestionnaires de sites, etc.. Ce forum est là pour rassembler les expériences et partager l’information pour faire avancer la démocratie du web participatif … à défaut de pouvoir y remédier.

Alors, comme Erik Satie, peut être devrions nous faire notre sa phrase « Bien que nos renseignements soient faux, nous ne les garantissons pas ».

http://forumatena.org/?q=node/139#web2


Réseau social = flicage permanent et public

LE CODE-BARRES 2D OUVRE LE VÉLO DANOIS AU RÉSEAU SOCIAL

Avec SmartBiking, les cyclistes qui circulent dans Copenhague sont à même de localiser leurs homologues et de dialoguer avec eux, via une application Facebook dédiée.
[Atelier.fr – 13/10/2008]
Un réseau social pour cyclistes danois. L’idée est lancée par le MIT, qui équipe les vélos de Copenhague de code-barre 2D afin de localiser les cyclistes et de leur permettre d’interagir plus facilement. Le but de SmartBiking n’est pas d’encourager les citoyens à se mettre au vélo, puisque 30 à 40 de la population de Copenhague annonce déjà utiliser les deux roues comme moyen principal de locomotion. Mais de permettre à ces mêmes usagers d’entrer plus simplement en relation et de mettre en place un réseau social pour cycliste danois. Les tags sont reliés à une application Facebook, baptisée « I crossed your path ». Celle-ci permet à chacun d’afficher l’itinéraire suivi et de laisser des informations, sur les magasins installés le long de la route suivie par le cycliste par exemple.

Facebook + mobile + smart tag
Ceux qui possèdent un téléphone avec un accès au Web localiseront pour leur part en temps réel les membres du réseau, avec la possibilité de les contacter. Rendre l’utilisation du vélo presque ludique vise également, évidemment, à grossir encore les rangs des adeptes du biclou. Ce, notamment dans un but écologique. « L’une des choses les plus surprenantes à Copenhague, c’est que la ville est déjà très autonome en matière de production énergétique », explique Carlo Ratti, directeur du MIT’s Senseable City Lab, qui supervise le projet. « Notre défi a donc été de trouver comment donner encore plus de puissance à ces dynamiques, et comment utiliser la technologie pour encore mieux les diffuser ». Les smart tags indiqueront ainsi la distance parcourue par un cycliste. Celle-ci sera convertie en « green miles », afin de montrer au cycliste son rôle dans la préservation de son environnement.

Des tags pour faire prendre conscience des avantages écologiques
« L’acte de partager cette information s’annonce très prometteur et devrait aider à changer plus rapidement le comportement des gens et les inviter à agir pour réduire les émissions de carbone », indique Assaf Biderman, directeur associé du MIT’s Senseable City Lab. Dans le cadre du projet, un prototype de vélo dit intelligent est d’ailleurs en construction au laboratoire. À la manière des voitures hybrides, le cycle dispose d’un moteur qui stocke l’énergie cinétique générée par les mouvements de pédale de son utilisateur pour permettre à ce dernier de franchir plus facilement les côtes. Le système est actuellement en test. Il sera lancé à l’échelle de toute la ville en novembre 2009, à l’occasion de l’UN Climate Change Conference, dont Copenhague sera l’hôte. Le MIT ne précise pas si les vélos taggés seront ceux qui sont mis à disposition des badauds par la ville ou si les particuliers pourront aller faire équiper leur propre appareil. 

http://www.atelier.fr/usages/10/13102008/code-barre-2d-velo-danemark-ecologie-empreinte-carbone-37282-.html?rss=2&xtor=RSS-2


<!–Web 2.0 : gare à la surcharge d’informations
[Silicon.fr – 06/11/2008]
Lors du Web 2.0 Summit de San Francisco, des experts ont regretté l’encombrement de plus en plus important de la Toile avec des données souvent inutiles. Les experts sur l’utilisation des contenus générés par les internautes (user generated content) et des projets Web 2.0 craignent que cette tendance mène à inonder le Web de données inutiles.

A l’occasion d’une conférence au Web 2.0 Summit de San Francisco, des experts ont déclaré que cette pléthore de nouvelles informations représente à la fois un avantage et un sérieux danger, susceptible d’entraîner la confusion chez les internautes.

« La Loi de Moore est à la fois un avantage et un inconvénient », a déclaré James Powel, directeur technique chez Thomson Reuters. « Toutes sortes d’informations sont ajoutées à une fréquence très élevée. C’est aux acteurs de l’industrie que revient la tâche de gérer ce gigantesque flux d’informations. »

Quel danger ? James Powel prend comme exemple le cas de la crise financière actuelle. Jamais autant d’informations n’avaient été mises à disposition de l’industrie. Mais c’est cet excès de données qui leur a empêché de voir les signes avant-coureurs de la crise, estime-t-il.

En guise de boutade, James Powel raconte qu’un de ses collègues lui a suggéré que « le Web 3.0 devrait nettoyer le grand nombre de déchets laissés par les projets Web 2.0 ».

D’autres participants ont reconnu que l’un des problèmes majeurs des projets Web 2.0 était le filtrage des informations inutiles, en affirmant que le résultat final en vaudrait la peine.

« Nous allons évoluer et devenir autre chose que de simples chercheurs/collecteurs d’informations », a déclaré David Marks, directeur technique de Loomia, qui exploite un moteur de recherche pour les podcasts audio et vidéo. « Nous allons assister au développement de médias qui ne se contenteront plus de simplement livrer des informations. Les sources d’informations vont devenir interactives. »

http://www.silicon.fr/fr/news/2008/11/06/web_2_0___gare_a_la_surcharge_d_information


[Campagne canadienne de YouthPrivacy – 31/10/2008]
Quel est l’impact de la technologie sur la protection de ma vie privée?

La plupart des gens veulent garder certaines choses privées – à l’abri de leurs parents, enseignants, frères et sœurs ou amis. Nous savons tous qu’il ne faut pas laisser un journal personnel ou une carte étudiante à la vue de tout le monde. Mais vous êtes-vous déjà demandé quel était l’impact de la technologie sur la protection de votre vie privée?

Pensez aux technologies que vous employez tous les jours – pour communiquer avec des amis, pour clavarder ou télécharger votre musique préférée. Saviez-vous que grâce à ces technologies, on peut faire le suivi de votre comportement en ligne? Et que ces renseignements personnels peuvent être stockés et vendus, souvent sans même que vous le sachiez? Pourquoi est-ce important?

Parce que ces nouvelles technologies peuvent avoir des répercussions considérables sur la protection de votre vie privée. Cependant, si vous savez vous en servir de façon appropriée, vous pouvez être maîtres de vos renseignements personnels – et réduire le risque que d’autres les utilisent sans votre autorisation. Connaissez-vous bien la protection de la vie privée? Allez voir notre jeu-questionnaire pour le savoir!

Utilisez-vous un site de réseautage social comme Facebook ou MySpace?
Si oui, vous êtes-vous demandé ce qu’un ami d’un ami d’un ami a vraiment besoin de savoir à votre sujet? Visionnez cette vidéo sur la protection de la vie privée et le réseautage social. Pourquoi devrais-je consulter ce site Web jusqu’à la fin?

Parce que les jeunes Canadiennes et Canadiens sont parmi les plus branchés au monde. Vous utilisez la technologie – comme Internet et les sites de réseautage social – pour vous faire de nouveaux amis ou rester en contact avec d’anciens amis. Plusieurs d’entre vous pensent que leurs activités en ligne sont privées – que leur famille ou leurs enseignants, entre autres, ne peuvent pas voir ce qu’ils font – mais ils se trompent! Lisez ce site Web et découvrez comment les gens peuvent s’emparer des renseignements à votre sujet qui se trouvent en ligne et les utiliser à leurs propres fins. Vous apprendrez aussi à protéger vos renseignements pour éviter qu’on les utilise à votre insu! 

http://blogue.viepriveedesjeunes.ca/
http://youthprivacy.ca/fr/index.html

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