A part ça, le nouveau régime à Tegucigalpa est en voie de « normalisation », comme l’écrit « Le Monde » ou le « New York Times »… c’est fou ce que nous savons être aveugles (« compréhensifs ») quand les criminels sont de notre côté… et quand le patronat et l’église applaudissent les putchistes.
Mise à jour 16/07/2009 : Selon « La Prensa », la mère de M. Herrera nie avoir été agressée et affirme qu’il s’agissait d’une opération de police contre son fils Olvin, accusé de violences conjugales par sa femme : http://www.laprensa.hn/Pa%C3%ADs/Ediciones/2009/07/16/Noticias/Madre-de-Jari-Dixon-descarta-atentado
[Gregor Seither – IES News Service – 16/07/2009]
La famille du procureur général du Honduras violentée par la police après qu’il ait critiqué le coup d’état sur la chaine de télévision CNN
Peu de temps après que le procureur général hondurien Jari Dixon Herrera ait déclaré depuis Washington, devant les caméras de CNN et d’autres médias internationaux, que le coup d’état au Honduras était illégitime, la police hondurienne s’est rendue chez sa famille, a vandalisé sa maison, frappé sa mère et arrêté son frère.
La police a commencé par encercler la maison de Mme Ada Hernández, dans la ville de Talanga, et d’en arroser la facade avec des rafales d’armes automatiques. Les agents ont ensuite défoncé la porte d’entrée et saccagé la maison. La mère de M. Herrera a été frappée puis violentée par les agents de police. Son frère a été également frappé puis emmené dans un véhicule de la police.
Le procureur Jari Dixon se trouve en ce moment à Washington, DC, membre d’une délégation hondurienne qui a rencontré des députés du Congrès U.S., des délégués de la Banque Mondiale ainsi que des officiels du Département d’Etat et des représentants d’organisations de défense des droits de l’homme afin de leur exposer les violations de droits commis par les nouveaux hommes forts du Honduras.
L’attaque contre la famille de Jari Dixon n’est que le dernier épisode d’une répression sanglante qui s’est abattue sur les opposants au coup d’état. Samedi dernier, des hommes encagoulés et armés ont attaqué la maison de Roger Bados, leader du Parti Démocrate Unifié (opposition) à San Pedro Sula et l’ont abattu devant sa famille. La mème nuit, dans la ville de Santa Barbara, un autre leader de l’opposition, Ramon Garcia a été abattu par un commando masqué, dans la rue devant sa maison. D’autres militants du Front du refus hondurien ont été agressés, menacés ou assassinés par des commandos anonymes.
Ces actions violentes – dont la presse internationale et notamment U.S. ne s’est guère fait écho , rappellent les violences civiles qui ont marqué la dernière dictature militaire au Honduras, quand des escadrons de la mort paramilitaires assassinaient sélectivement des militants démocrates ou luttant pour les droits de l’homme, afin de maintenir un climat de terreur dans la population.
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent, depuis deux semaines, la violence exercée par le régime contre quiconque critique le coup d’état. Suite au coup d’état, les nouvelles autorités putchistes ont violemment réprimé les manifestations d’opposants et les rassemblements pacifiques. Elles ont interdit et fermé des stations de radio et de télévision et intimidé voire agressé les journalistes critiques. Plus de 600 personnes sont en prison pour avoir contesté le oupc d’état.
16 juillet 2009 at 3:39
si la France fait et defait les dicateurs africains depuis des décennies, les US ont aussi leur terrain de jeu.
17 juillet 2009 at 1:53
Si vous avez des ref./sites internet ou autres sources en anglais, n’oubliez pas à les citer, je transmets en Grèce, je ne peux pas tout le temps traduire et le français en grèce, n’est pas si évident que ça!
merci d’avance !
17 juillet 2009 at 3:01
En Allemagne, Cristian Luth, reprèsentant de la fondation Friedrich Naumann (FNS) du parti libéral allemand (FDP), à Tegucigalpa a légitimé publiquement – dans le quotidien conservateur « Die Welt » – le coup d`´etat. En 2006, la FNS avait organisé en Amérique Latine des conférences avec Carlos Alberto Montaner, présenté comme « auteur ». D`origine cubaine, après des attentats à Cuba, il a fuit aux Etats Unis où il a recu une formation militaire dans la Special Force. Ultérieurement il a été contacté par la CIA.
22 juin 2020 at 10:23
[…] on s’en fout, on n’est pas sexiste, c’est surtout la condamnation, par exemple de ce « sale putsch » au Honduras, où d’éviter pour le moins d’élire un plombier polonais à la présidence du […]