août 2008



… et ensuite il fait joujou avec son alliance… tssss ! Tous les mêmes !

Vidéo ici :

http://newsroom-l.net/newsroom/?p=555

Et la voix de la conscience de Mc Cain, dans cette vidéo parodique :

http://www.youtube.com/watch?v=9qUVQDmLf7s


[Sam Smith – Undernews – 30/08/2008]

La superposition du grand spectacle de Barack Obama au stade de Denver et l’annonce par John Mc Cain du choix de Palin comme co-candidate apporte une preuve supplémentaire à la théorie que les Américains ont été parqués une fois pour toutes dans le rôle du public qui applaudit lors d’une émission de télévision. Tant Obama que Palin sont apparus de nulle part, gravissant les sommets de la popularité non pas sur la base de leur performance politique passée (Palin n’a comme seule expérience 20 mois de gouverneur de l’Alaska), de leur programme ou de leurs états de service…

Non, Obama et Palin sont des « images », choisies parce qu’ils ont toutes les qualités qu’un publicitaire recherche quand il cherche à vendre un nouveau produit. Toutes les méthodes que les créatifs fous des années 1960 ont développées pour nous vendre des voitures ou des cigarettes ont été reprises par leur héritiers dans la comm’ politique.

Bien sûr, dans la publicité comme dans la politique, il y a toujours un moment où la réalité entre en jeu et nous réalisons que ce n’est pas parce que nous fumons cette cigarette que les femmes se jettent à nos pieds et que la voiture X ne nous emmène pas tout droit dans un monde meilleur. En d’autres termes, ce que la pub nous vend n’est pas ce que nous achetons. Ou, pour citer le pape de la publicité Jerry Della Famina :  « Il y a plein de pubs qui sont largement meilleures que le produit qu’elles vendent. Quand on en arrive à ce stade, au début c’est sympa, mais le seul effet à long terme qu’on obtient avec cette publicité, c’est qu’elle accélère la faillite et le désaveu du produit vendu par le consommateur. »

C’est probablement la raison pour laquelle, si nos talents de marketing ont fait d’énormes progrés, tant notre économie que notre politique sont dans les choux.

http://prorev.com


Le PDG de Diebold, Walden O’Dell, est un des plus gros collecteur de fonds pour la campagne électorale du Parti Républicain, notamment dans l’Etat de l’Ohio, une circonscription électorale qui, aux dires de tous les experts, a été le pivot de l’élection 2004 et risque de jouer le même rôle en 2008. Il n’est donc pas surprenant que les ordinateurs de vote dans cet Etat connu pour son fort taux de sympathisant Démocrates, se mettent à « perdre » des voix…

[Grégoire Seither – IES News Service – 30/08/2008]
Premier Election Solutions, anciennement connu sous le nom de Diebold, qui fabrique des ordinateurs de vote utilisé dans 34 Etats des USA a reconnu que son système informatique contient de graves erreurs de programmation qui provoquent la perte de votes lors du transfert électronique depuis la mémoire de l’appareil vers la centrale de décompte des voix.

Le problème a été identifié dans l’Ohio (un Etat qui jouera un rôle crucial dans la victoire ou la défaite du candidat Démocrate) suite à une plainte d’agents électoraux lors des primaires du mois de Mars dernier. Mais l’erreur existe en fait au coeur du système depuis plus de dix ans, a reconnu Chris Riggall, porte parole de la société

Le logiciel défectueux est présent tant sur les ordinateurs de vote à écran tactile que sur les appareils à lecture optique fabriqués par Premier et le problème du décompte des votes affecte surtout les bureaux de vote importants qui transfèrent de nombreuses cartes mémoire vers la base de données centrale, où les voix sont comptées.

Riggall a expliqué qu’il était « certain » que les assesseurs des bureaux de vote ont, ces dernières années, remarqué l’erreur quand ils comparaient leur fiche de décompte avec les résultats affichés et qu’ils l’ont réparé d’eux mêmes en transférant une deuxième fois les données, afin de ne pas perdre de voix exprimées. Jennifer Brunner, Secrétaire d’Etat de l’Ohio a précisé que dans les neuf comtés où le problème a été découvert, aucun vote n’a été perdu car l’erreur a été identifiée à temps et les cartes mémoires transférées une deuxième fois.

Mais la moitié des ordinateurs de vote de l’Ohio utilise ce logiciel, il est donc probable que de nombreuses erreurs n’ont pas été repérées ou ont été ignorées et que de très nombreux bulletins de vote électroniques ont été perdus.

L’entreprise a annoncé un plan d’action en urgence afin de résoudre le problème avant l’élection de Novembre prochain. Les près de 2 000 juridictions qui utilisent ce type de machine seront prévenues. Ces ordinateurs sont également utilisés dans le Maryland et dans la Virginie (la Virginie est un autre « swing state » qui peut décider du résultat final de l’élection présidentielle).

Le problème se produit lors du transfert des voix enregistrées sur le cartes mémoire de chaque ordinateur de vote, vers la base de données centrale (le « vaisseau mère ») où les votes sont comptés. Une erreur de programmation fait que, en cas d’engorgement du transfert, les votes dans la file d’attente sont effacés par les nouvelles données arrivant à ce moment là. L’erreur se produit en quelques millièmes de secondes, explique le communiqué de Premier Inc.

L’erreur n’est pas immédiatement détectable a expliqué Riggall. Elle ne peut être identifiée qu’au moment où les assesseurs comparent leurs fiches d’émargement avec le compte-rendu de transfert renvoyé par la base de données.

Mais pour la Secrétaire d’Etat Brunner, une opposante de longue date aux ordinateurs de vote, « cette sécurité n’en est pas une, car très souvent les assesseurs font confiance à l’ordinateur et ignorent les différences avec, les mettant sur le compte de l’erreur humaine.« 


Les chinois ont fait pareil à Pékin, sous les huées de la communauté internationale. Mais là c’est pas pareil, on est aux Etats-unis, pays de la liberté, alors….

[ Mary Turck – TC Daily Planet  – 30/08/2008 – Trad. Grégoire Seither ]

Sammy Schutz était avec son fils de 5 ans et une vingtaine d’autres personnes entrain de regarder une vidéo dans le batiment qui accueille la coordination des manifestations contre la convention du Parti Républicain à St. Paul, dans le Minnessota, quand la police a envahi l’immeuble situé au 827 Smith Avenue et arrêté tout le monde pour « intention de manifestation non autorisée » dans la nuit de samedi.

« J’ai entendu crier quelqu’un, ‘Ils arrivent, ils arrivent’ puis il y a eu des bruits de bottes montant par les escaliers à l’arrière, puis quelqu’un a cogné violemment contre la porte en criant qu’ils avaient un mandat de perquisition et qu’ils allaient enfoncer la porte. Ils ont fait irruption dans la salle, pistolets pointés sur nous et hurlant « tout le monde à terre ».

L’assistant chef de la police Bostrom a expliqué à la presse que cette action policière avait pour but d’empécher la cinquantaine de personnes présentes sur le lieux d’aller manifester Lundi 1er septembre, à l’occasion de l’ouverture de la convention du Parti Démocrate, qui doit désigner le candidat à l’élection présidentielle.

http://tcdailyplanet.net/article/2008/08/30/police-break-down-doors-night-time-raid-anarchist-meeting.html


[Gregoire Seither – IES News Service – 28/08/2008]

Selon une étude de l’organisme de surveillance du congrés des Etats-unis, le CBO – Congressional Budget Office, au début de l’année 2008, l’armée U.S. employait plus de 190,000 sous-traitants privés sur des projets militaires en Irak. Ceci signifie qu’il y a un sous-traitant pour chaque étatsunien en uniforme en Irak, un taux de 1 : 1.

« Le degré de dépendance de l’armée vis à vis de ces sous-traitants est exceptionnel » a expliqué le directeur du CBO,  Peter Orszag lors d’une conférence de presse, le 12 août dernier. Lors de la guerre de Corée, le taux était de 1 sous-traitant pour 2.5 soldats. Au Vietnam, le taux était de 1 sous-traitant pour 5 soldats. »

Dans les années 1990, le conflit dans les Balkans a inauguré la guerre « sous-traitée » avec également un rapport de 1 sous-traitant pour chaque soldat engagé dans le conflit. « Mais, explique M. Orszag, dans les Balkans le nombre de soldats déployés était bien plus faible qu’en Irak.

Le CBO estime que le coût de cette sous-traitance militaire a été de 100 milliards de dollars, entre 2003 et 2008. Cela représente 20% de tout l’argent dépensé par les Etats-Unis pour financer des opérations militaires en Irak . La plus grande partie de cet argent sert à payer des services logistiques – cantine, distribution d’essence, maintenance du matériel, gestion des passations de marché et suivi logistique et de stocks.

Sur ces 100 milliards de dollars, environ 12 milliards a servi à payer les factures des sociétés privées d’assistance militaire : les Blackwater, Aegis et autres fournisseurs de mercenaires.


[Grégoire Seither – IES News Service – 28/08/2008]

Selon le New York Times, le prix du fioul de chauffage a augmenté de 36 % depuis l’hiver dernier, alourdissant la facture moyenne d’un foyer d’environ 1 500 US$. En ce qui concerne les 54 million de foyers qui se chauffent au gaz naturel, leur facture de chauffage a augmenté de plus de 67%.

Si le prix du chauffage augmente, les budgets du programme d’assistance de chauffage pour les bas revenus sont en chute libre, en dessous de leur niveau de 1980 . . .

Dans un éditorial en début de mois, le Boston Globe s’alarme : « Quand le cyclone Katrina a menacé notre pays, nous avons eu quelques jours pour nous préparer et nous avons misérablement échoué. Aujourd’hui il nous reste trois mois pour nous préparer à ce « Katrina de glace » et nous n’aurons aucune excuse… Cet hiver le « Katrina de glace » frappera tout le pays, provoquant des cas d’hypothermie par milliers, mais surtout il aura pour conséquence que les pauvres n’achèteront pas de médicaments et souffriront de malnutrition parce qu’une bonne partie de leurs revenus servira a financer leur chauffage. »

Pour les organisations caritatives de Nouvelle-Angleterre, « l’hiver qui se prépare va être aussi dévastateur que Katrina. Des milliers de maisons vont devenir inhabitables car il n’y aura personne pour payer le chauffage, quand dehors les températures tomberont à moins 10 degrés. Certaines familles verront leur budget amputé de 60% par les frais d’essence et de chauffage et devront économiser sur les autres postes, en premier lieu l’alimentation. Certaines personnes n’auront d’autre choix que de partir pour fuir le froid, aller se réfugier chez des parents plus fortunés qui ont les moyens de payer l’augmentation du prix énergétique.

Mais contrairement à Katrina qui nous a pris par surprise, la calamité qui nous attend est clairement identifiable et nous avons encore des mois pour réagir. Malheureusement, toutes les structures d’urgence sont déjà totalement débordées et sous-équipées »

Toutes les agences d’aide d’urgence tirent la sonnette d’alarme. Pour le Concord Monitor ; « Ce sera un choc quand soudain des réfugiés climatiques envahiront des magasins ou des maisons pour dormir au chaud et ne pas mourir de froid dans la rue ou dans leurs maisons non chauffées. Et le choc sera encore plus grand quand les taudis bruleront à cause de solutions de chauffage rudimentaire mises en place par des gens qui n’ont pas d’autre solution pour ne pas geler pendant la nuit. Il y va y avoir des milliers de personnes désespérées, luttant pour leur survie et celle de leur famille face à un ennemi implacable. Quand il fera moins 18 à Seattle ou a Chicago, les pauvres ne trouveront aucune aide auprès des services sociaux de l’état, ceux-ci n’ayant pas les moyens de répondre à leur urgence. Tous les foyers d’hébergement sont déjà pleins à 200 % et ne pourront accueillir personne de plus. »

Pour le pasteur Abe Rasman, de la coalition des églises pour la justice sociale, il faut espérer que « la perspective de voir des milliers de citoyens de notre pays mourir de froid ou passer la journée le ventre vide afin de pouvoir payer leur essence ou leur chauffage, va susciter une réaction de la part des politiques. »


[Gregoire Seither – IES News Service – 28/08/2008]

Confronté à la quantité de pourriels dans votre boite à lettres électronique, il vous sùrement déjà arrivé de vous demander pourquoi il y en a autant. Et comment les expéditeurs de tous ces pourriels font pour gagner de l’argent ? Mais surtout, qui peut être suffisamment con pour acheter quelque chose à un spammeur ? Et bien, grâce à une étude récente de l’entreprise de sécurité informatique Marshal, la réponse est claire :

De nos jours, en 2008, près de 30% des personnes qui recoivent un message de spam répondent pour commander quelque chose !

Comme l’explique Bradley Anstis, vice-président de Marshal, “plus de 29 % des usagers Internet ont acheté des marchandises proposées via des courriers électroniques non sollicités. » Selon le rapport, la principale marchandise achetée consiste en pillules pour augmenter les performances sexuelles, des logiciels piratés, de la pornographie et des copies de produits de luxe, comme des montres, des bijoux et des vètements de marque contrefaits.

Pour Bradley Anstis, « Cette enquête met en lumière une vérité qui dérange. La raison pour laquelle il y a tant de spam c’est que de nombreuses personnes achètent les produits proposés et font donc de l’envoi de spam une activité profitable.

Le rapport souligne que la croyance généralement admise que les utilisateurs avertis n’achètent pas des produits vendus via le spam est totalement fausse.

« Mais,” explique le rapport, « Il faut tenir compte de ce qui est acheté via les messages de spam. Ce sont des logiciels piratés, des fausses montres de luxe, des vètements de marque contrefaits, des médicaments bon marché et des produits pharmaceutiques normalement soumis à ordonnance. Et bien sur la pornographie et les produits sexuels. Internet permet aux personnes de commander de manière facile et anonyme des marchandises illégales ou controllées. C »est un marché noir, et le spam est devenu un moyen standard de faire la publicité pour ses produits auprès d’un public de millions de clients potentiels qui, régulièrement, passent à l’acte d’achat.”

L’enquête Marshall relève un autre fait intéressant : les personnes qui achètent des produits vantés par des courriels de spam sont des clients réguliers. En moyenne, chaque personne ayant reconnu avoir fait ce type d’achat affirme acheté au moins deux produits par ce canal. On est loin de l’idée d’un marché interlope avec des vendeurs furtifs et des acheteurs à un coup.


Envoyez vos chèques à Editions de l’Enragé, 118-130, avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris. Investir dans un journal qui chie dans les bégonias, c’est préserver l’avenir !!!!

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Exclusif. Catherine et Bob Sinet répondent à BibliObs

«Il n’y aura pas un mot sur Val ni sur “Charlie” dans “Siné Hebdo”»

[Le Nouvel Observateur – Bibliobs – 27/08/2008]

BibliObs était le premier à l’annoncer ce matin: après avoir quitté «Charlie Hebdo» le 12 juillet dernier – et plus de quarante ans après «Siné Massacre» – Bob Sinet , alias Siné, lancera le 10 septembre un nouvel hebdo, qui promet d’être «un canard qui ne respectera rien» et qui «chiera tranquillement dans la colle et les bégonias sans se soucier des foudres et des inimitiés de tous les emmerdeurs». Son titre? «Siné Hebdo», tout simplement. Le caricaturiste et sa femme Catherine, future rédactrice en chef, ont accepté de nous donner quelques explications

BibliObs.- Créer un journal en trois semaines en plein mois d’août: c’est juste incroyable.

Catherine Sinet. C’est que tout le monde nous le suggérait: des copains, comme Willem, et un ami spécialiste du droit des sociétés prêt à nous aider. Il y a un peu plus de trois semaines, j’étais en train de faire des courses avec une amie et Bob m’appelle pour me dire: «On y va.» Je lui ai dit: «Tu es sûr que c’est raisonnable à notre âge de se remettre à travailler 15 heures par jour?» Et c’est parti comme ça.

BibliObs.- Et comment va Siné?

C. Sinet.- Bien. Tout ça l’a rajeuni de trente ans.

BibliObs.Vous vous êtes proposée d’emblée comme rédactrice en chef?

C. Sinet.- Je ne voyais pas bien qui d’autre. Tous ceux qui nous aident sont bénévoles, évidemment, et travaillent ailleurs. On n’est pas encore certains de pouvoir les payer.

BibliObs.- Qui a réuni la cinquantaine de collaborateurs qui vont travailler avec vous – dessinateurs, écrivains, personnalités de la télé?

C. Sinet.- C’est moi.

BibliObs.- Pourquoi ne donnez-vous pas encore leurs noms? Celui de Tardi circule par exemple…

C. Sinet.- C’est prématuré. L’annonce sera faite le 1er septembre.

BibliObs.- Qui sont les actionnaires?

C. Sinet.- Bob, moi (j’ai crevé mon assurance-vie), un copain, Guy Bedos, et Michel Onfray. L’Association des Mal Elevés va aussi recueillir les fonds. Et il faudra repenser la chose après le premier numéro. Nous avons déjà un premier abonné, en Irlande, qui a appris les ennuis de Siné dans «The Observer». D’ailleurs, pour s’abonner, il suffit de nous écrire aux Editions de l’Enragé, 118-130, avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.

BibliObs.- Evidemment, on voudrait connaître votre version de ce qui est devenu «l’affaire Siné».

C. Sinet.- Je me sens un peu loin de tout ça maintenant… Tout a démarré pendant nos vacances en Normandie. On gardait nos petits-enfants, quand on a commencé à recevoir des coups de fil de journalistes, plein de coups de fil. La chronique de Bob était passée dans le numéro du 8 juillet – il l’avait rendu le 28 juin – et il est certain que, dix jours plus tard, Philippe Val en connaissait parfaitement le contenu. Il l’a même lue devant témoins, je l’ai su depuis. Dans un premier temps, c’est donc Charb qui nous appelle, c’est notre meilleur ami (enfin, c’était), pour suggérer à Bob de faire ses excuses à Jean Sarkozy. (suite…)


Si Obama ne fait pas une déclaration condamnant ce genre de comportements de la part de la police, cela augure mal de sa présidence… on est loin du CHANGE qu’il nous promet…

[Gregoire Seither – IES News Service – 28/08/2008]

Asa Eslocker est journaliste à la chaine de télévision ABC où il anime l’émission « On the Money Trail » qui enquête sur les relations entre les partis politiques et les donateurs de l’appareil militaro-économico-industriel. C’est une rubrique régulière de l’émission d’actualités phare de la chaîne, ABC’s « World News with Charles Gibson. » .

Ayant appris que, dans le cadre de la convention démocrate de Denver, une réunion se tenait entre des Sénateurs du Parti Démocrate et des gros financeurs VIP, l’équipe d’ABC s’est postée devant le Brown Palace hôtel pour recueillir les témoignages des participants.

Sur la vidéo ( http://www.abcnews.go.com/Blotter/Conventions/story?id=5668622&page=1 ) alors que le cameraman s’apprête à filmer, on voit soudain un gros officier de police, crane rasé, faire irruption et pousser sans ménagement le journaliste dans la rue, au beau milieu de la circulation. Quand M. Eslocker lui indique qu’il est dans un lieu public et qu’on ne peut pas l’empécher de faire son travail de journaliste, le policier – qui continue à le pousser vers le milieu de la chausseée – lui répond que le trottoir devant l’hôtel appartient à l’hôtel et qu’il est donc entrain de violer une propriété privée. Ceci est totalement faux, la voirie est un espace public.

Deux heures plus tard, alors que l’équipe de télévision s’est retranchée sur le trottoir en face, la police fait à nouveau irruption, affirmant qu’une plainte a été déposée par la direction de l’hôtel, qui sert de QG au Parti Démocrate pour la durée de la Convetion.

Six policiers entourent soudain l’équipe de tournage et un officier, cigare à la bouche, attrape Asa Eslocker par le cou, avant de le pousser à terre et le menotter. Quand Eslocker proteste en disant qu’il ne fait rien d’interdit, le policier lui répond « Tu as de la chance que je ne t’ai pas explosé la gueule, alors ne te plains pas ». Eslocker a été mis en examen pour violation de propriété privée et résistance à l’autorité. Il a du payer une caution de 500 US$ et sera jugé dans les prochains jours.

La Démocratie en action, à Denver, lors de la convention d’un parti qui nous promet le « CHANGE »… pour l’instant, on n’en voit rien.


Celle là on me l’a racontée dans un bar de Denver, hier soir.. (Tim)

Karl Rove s’installe au Texas et achète un cheval à son voisin, pour cent dollars. Le lendemain le fermier vient le voir et lui dit « Je ne peux pas te livrer le cheval, il est mort cette nuit. » Rove dit alors « OK, rends moi mes cent dollars ». Le fermier répond qu’il les a déjà dépensés.

– Bon d’accord, dit Rove, alors apporte moi le cadavre du cheval »

– Qu’est ce que tu veux en faire ?, demande le fermier.

– Je vais organiser une lotterie et il en sera le grand prix, explique Rove

– Personne ne va acheter un billet pour gagner un cheval mort ! dit le fermier

– Je ne leur dirais pas qu’il est mort, répond Karl Rove.

Un mois plus tard, le fermier croise Karl Rove dans la rue, au volant d’une nouvelle voiture.

– Ben dis donc, tu t’en sors pas mal. Qu’est ce que ça à donné avec mon cheval mort ?

– Ca a marché du tonnerre ! J’ai fait une lotterie à un dollar le ticket et ai vendu plus de mille tickets. Tu penses, une chance de gagner un cheval pour un dollar !

Le fermier demande alors : – Et personne ne s’est plaint que le cheval était mort ?

– Si, répond Karl Rove, le mec qui a gagné à la lotterie. Alors je lui ai rendu son dollar.


[André Serra – 27/08/2008]

(…) Rappelons par contre le conflit qui a opposé l’Arménie et l’Azerbaïdjan entre 1988 et 1994, en raison de l’existence, à l’intérieur de l’Azerbaïdjan, d’une zone montagneuse, le Haut-Karabagh, essentiellement peuplée d’Arméniens. La population de cette enclave choisit à son tour de prendre son indépendance, et, après un référendum positif, proclama la République du Haut-Karabagh.

L’Azerbaïdjan protesta et voulut alors récupérer ce territoire qui lui avait été dévolu par la grâce de Staline aux alentours de 1920, malgré les protestations de ses habitants – est-ce que ça vous rappelle quelque chose de récent ? – une guerre s’ensuivit, et l’Arménie s’en mêla pour assister sa population sœur de l’enclave.

Un cessez-le-feu intervint en 1994. Le Haut-Karabagh se rattacha logiquement à l’Arménie, mais la communauté internationale ne reconnut pas l’indépendance du Haut-Karabagh et considère toujours aujourd’hui qu’il fait partie de l’Azerbaïdjan – est-ce que ça ne vous rappelle pas aussi quelque chose ? – mais heureusement, l’Arménie et l’Azerbaïdjan étaient peuplés de gens plus sages que ceux qui régissent aujourd’hui la «communauté internationale», et les choses s’arrêtèrent là.

Pour résoudre ce conflit, on s’appuya donc sur le principe selon lequel la terre appartient à celui qui l’habite, ce qui semble fort raisonnable, car par le jeu des migrations et de la démographie, il est tout à fait évident que les frontières démographiques évoluent et finissent par ne plus coïncider avec les frontières politiques, dont le tracé est surtout fonction des lignes de puissance qui fracturent le monde. Il semble donc normal que des réajustements de frontières doivent finir par s’imposer d’une façon ou d’une autre en fonction du désir des populations concernées, en tenant compte du fait que des populations ayant une unité culturelle forte [langue, religion, ethnie] trouvent très naturel de vivre ensemble sur un même territoire.

C’est d’ailleurs en raison de ces considérations que l’indépendance du Kosovo a été admise récemment par la «communauté internationale», en violation des principes de la charte des Nations Unies qui font de la fixité des frontières un précepte absolu.

La même chose vient de se produire un peu plus à l’ouest du Caucase entre la Géorgie et deux de ses enclaves, l’Abkhazie et l’Ossétie du sud, qui lui avaient été dévolues en 1922, à nouveau par Staline.
Mais cette fois, la «communauté internationale» glapit contre la Russie, qui avait agi de la même manière dans le conflit arménien, 14 ans auparavant, à la satisfaction de tous. Surprenant ! Pourquoi ?

J’ai eu beau chercher, je n’ai trouvé aucune raison objective à cette attitude. Finalement, je me suis rabattu sur une idée qui ne me satisfait guère : c’est que la Géorgie était devenue un satellite de l’orbite étasunienne, avec un président étasunien, des armes étasuniennes, et même deux mille « conseillers militaires étasuniens » qui ont dû se carapater très vite à travers la Turquie pour ne pas être capturés par l’armée russe et être montrés sur tous les écrans du monde comme preuves du complot de Bush. (suite…)


Souvenez vous que les élections 2000 et 2004 ont été gagnées sur une marge de voix de moins de 100 000 électeurs. Alors réussir à empécher 600 000 personnes d’aller aux urnes, surtout quand ce sont des électeurs susceptibles de voter pour Obama, c’est tout bénef  ! Jeunes, noirs, étudiants… la base traditionnelle du vote Démocrate. Plus on peut en dégouter d’aller voter ou les empécher de mettre leur bulletin, plus le candidat Républicain aura ses chances. Même pas la peine de bourrer les urnes, comme en 2000 !

C’est le moment de relire Greg Palast : Comment gagner les élections en faisant disparaître des électeurs

[Gregoire Seither – IES News Service – 25/08/2008]

Aux Etats-unis, les organisations Advancement Project et Project Vote ont lançé un cri d’alarme. Plus de  600,000 électeurs légitimes de l’Ohio risquent d’être effacés des registres électoraux et donc privés de leur droit de vote, si la Secrétaire d’Etat de l’Ohio, Jennifer Brunner, n’intervient pas pour défendre le droit constitutionnel de ces citoyens.

http://www.jenniferbrunner.com/view/news/200

Project Vote a découvert cette liste de « purges » en analysant les décisions publiques des administrations électorales de l’Etat. Ces électeurs, en grande majorité des Noirs et des Jeunes, c’est à dire la base électorale du Parti Démocrate et de son candidat Barack Obama, seront éliminés sans prévenir et sans aucune possibilité de contestation, dans le cadre des mises à jour administratives des registres. Ceci est possible à cause d’un flou législatif dans la réglementation électorale de l’Etat, qui permet aux représentats des Partis de contester le droit de vote d’un électeur lors de son arrivée dans le bureau de vote, le jour de l’élection.

Le « vote caging » (pratique qu’aucun Parti ne reconnait officiellement mais qui est largement employée, comme l’ont montré entre autres les enquêtes de Greg Palast) consiste à dresser des listes de personnes suspectes de ne pas être en conformité avec la réglementation électorale : criminels privés de droits civiques, personnes ayant déménagé, personnes ne pouvant prouver leur identité parce qu’elles n’ont pas de pièce d’identité ou présentent un document d’identité non reconnu (aux US la plupart des gens n’ont que leur permis de conduire pour prouver leur identité, mais ce permis n’est pas admis dans tous les bureaux de vote), personne ayant le même nom qu’une autre personne inscrite sur un autre registre électoral (ce qui est fréquent, vu le nombre de personnes ayant les mêmes noms et prénoms dans la communauté Noire et Latino)…  Le jour de l’élection, les représentants des Partis vérifient les noms des électeurs qui se présentent contre les listes de « caging » et contestent la participation à l’élection aux personnes qui y figurent

Cela permet au mieux d’invalider le vote de la personne, voire de retarder son vote jusqu’à la fermeture du bureau, ou bien de l’obliger à aller chercher un document à la maison et donc de refaire la queue, histoire de la dégouter de mettre le bulletin dans l’urne. Comme les élections US se jouent souvent sur des très petites marges, interdire le vote à 10 000 personnes dans un district peut faire basculer l’élection.

Le Parti Républicain dispose d’équipes professionnelles qui préparent, deux ans à l’avance, les purges des registres électoraux, notamment dans les districts connus pour voter majoritairement pour le camp adverse.

Pour La Secrétaire d’Etat Jennifer Brunner : « A quoi sert la démocratie et le droit de vote, si on peut, le jour venu, t’interdire en toute légalité de l’exercer ? »


Hillary Clinton avait donc bien un plan en tête, quand elle a déclaré en juin dernier que Barack Obama pourrait bien se faire assassiner… et en plus les tueurs sont liés au milieu de l’Arkansas, une mafia qui a toujours soutenu le « bon gouverneur » Clinton, si compréhensif pour leurs affaires….

[Grégoire Seither – IES News Service – 26/08/2008]
La police de Denver a arrêté quatre personnes hier dans la journée dans le cadre d’une enquête sur un complot pour assassiner le candidat à la présidentielle Barack Obama. Les suspects, qui ont avoué, avaient l’intention d’abattre le candidat lors de son discours d’acceptation, jeudi soir.

Un fusil longue portée ainsi que des plans repérant des bâtiments élevés autour du périmètre ou doit se rendre Obama, ont été saisis chez les suspects. Tous les quatre individus appartiennent au milieu et sont connus de la police pour des affaires de drogue et de trafic d’armes.

http://cbs4denver.com/crime/assisination.plot.obama.2.802827.html


Il n’y a pas que Bernard Henri Levy qui bidonne ses reportages en Géorgie, le photographe de Reuters David Mdzinarishvili sait de toute évidence également quelle est la nourriture médiatique qui fait saliver les agences de presse occidentales…

[Tlaxcala – 26/08/2008]

Quelques jours après que ces photos avaient été analysées par Byzantine blog comme des mises scène du photographe David Mdzinarishvili, ceryaines d’entre elles ont été tout smplement retirées du site web de Reuters. Voici la déconstruction faite par Byzantine blog

Cette photo a d’abord été publiée par Reuters avec la légende « une femme morte est emmmenée dans la ville de Gori ». mais curieusement, cette « femme morte » s’accroche au bras de l’infirmière !

Cet homme est assis au même endroit où la photo précédente a été prise. Simplement quelques picèes de métal ont été ajoutée. Que sont-elles supposées représenter ?

Les mêmes hommes (le vivant et le mort) que dans les photos précédentes jouant d’autres rôles dans d’autres photos du même David Mdzinarishvili

Ces deux autres photos du même photographe, montrant un couple âgé pleurant son fils mort sont d’évidence des mises en scène du photographe, dont l’objectif était évident : gagner des prix en réalisant LA photo de la guerre d’Ossétie du Sud d’août 2008. De toute évidence, le corps a été déplacé pour les besoins du cadrage et la femme a reçu des instructions pour adopter des poses photogéniques.

http://www.tlaxcala.es/detail_artistes.asp?lg=es&reference=197


[Bruno Adrie – Mondialisation.ca – 25 aout 2008]

L’édition du mercredi 20 août 2008 du Canard Enchaîné (en page 3), a confirmé la participation d’officiers américains au côté des Géorgiens lors de l’offensive du 7 août dirigée contre Tskhinvali, la capitale d’Ossétie du Sud. L’article débute par cette phrase : « Le 7 août, avant même de lancer son offensive en Ossétie du Sud, le président Saakachvili savait qu’il allait disposer d’une aide américaine sur le terrain. » D’après le Canard, les analystes de la Direction du renseignement militaire français sont formels : non seulement des officiers américains ont participé directement aux opérations du 7 août, mais ils ont en plus suggéré aux Géorgiens de lancer « des centaines de missiles sol-sol sur la capitale ossète. »

Ces informations émanent d’une source qu’on peut sans crainte qualifier de sûre. Au sommet de Bucarest de début avril, la France et l’Allemagne se sont montrées hostiles à la candidature de la Géorgie pour devenir membre de l’OTAN. Pour justifier leurs réticences, ces deux pays ont invoqué le problème des séparatismes ossète et abkhaze. Ce qui doit gêner, en outre, l’Allemagne et la France, même si elles n’en ont rien dit, c’est qu’elles savent bien que l’OTAN est le portier en uniforme de l’Union Européenne (1), ce « nain politique » qui est né de la nécessité étasunienne de conserver une tête de pont en Eurasie (2), et que l’admission de la Géorgie dans l’Alliance serait annonciatrice d’une admission dans l’Union.

Après le sommet de Bucarest, les alliés se sont quittés en se promettant de se revoir en décembre 2008, afin d’examiner les évolutions qui se seraient produites durant le laps de temps en Géorgie et d’évoquer à nouveau son adhésion. Les Américains ont-ils cherché à précipiter les événements afin de ne pas retarder l’agenda de l’OTAN ? Ont-ils, dans ce but, donné la consigne d’invasion de l’Ossétie ? Ceci semble probable aujourd’hui. Leurs manœuvres conjointes de cet été qui avaient sans doute comme objectif d’intimider la Russie n’ont pas eu l’effet escompté. Car au lieu d’émettre des condamnations de principe, Moscou a réagi militairement, comme on sait, conduisant à l’échec de l’offensive américano-géorgienne.

Habitués à jouer leur rôle de chiens de luxe qui donnent la patte pour qu’on remplisse leur gamelle cinq étoiles, les media occidentaux se sont alors mobilisés afin de faire oublier les origines de cette guerre. Ils ont montré du doigt – d’un doigt passé maître dans l’art d’accuser les autres devant les caméras – cette barbarie russe qui écrase tout sur son passage et méprise la liberté des peuples : ça marche toujours (3).

Les télévisions ont filmé des civils géorgiens, des petites gens qui souffraient pour de bon et souffrent encore à l’heure qu’il est. Mais comme toujours, les média ne garderont que les pleurs et le sang. La souffrance ne se filme pas et ceux qui souffrent s’oublient vite. On objectera que des avions cargos militaires et les navires de guerre ont fait depuis quelques jours le plein de palettes humanitaires et qu’ils sont venus les distribuer aux sinistrés. Mais où sont les avions civils ? Et où sont les navires civils ? Perdus dans le Triangle des Bermudes sans doute. Les palettes humanitaires, c’est pour les armées. Les armées d’aujourd’hui, elles avancent couvertes de palettes humanitaires, comme ces généraux d’opérette qu’on voit croulant sous des placards de médailles qui brillent. (suite…)


Si c’est Foreign Policy qui le dit… on appelle cela de l’auto-suggestion. De l’auto-suggestion qui aura couté la vie à plus d’un millions de personnes quand même. Mais comme c’est des bougnouls, on s’en fout, on ne les compte même pas…

Si on fait semblant de ne pas regarder la situation humaine et les charniers, on peut en effet dire que « les Etats-unis ont contribué à stabiliser la région »…

POURQUOI GEORGE W. BUSH VA VOUS MANQUER QUAND IL SERA PARTI…

[David Frum – Foreign Policy – Spet/Oct 2008]

Quel sera le bilan de la politique étrangère de G.W. Bush ? Condamné par l’histoire ?  Et pourtant la politique extérieure de la Maison Blanche sous Bush était bien plus ambitieuse qu’on ne le croit, bien au delà de la simple promotion de la démocratie et l’aliénation de nos alliés.

Les opposants disent, “Tout ce que l’histoire retiendra de la politique étrangère de Bush c’est l’Irak”. Ce n’est pas si sûr. Il ne fait aucun doute que la guerre aura marqué de manière significative la présidence Bush. Mais il est probable que l’Histoire jugera moins sévèrement cette guerre que la plupart des opposants ne le croient.

Aujourd’hui, il y a de fortes chances pour que cette guerre se poursuive en mode basse intensité, jusquà’ une fin sans vaincqueurs ni vaincus. L’insurrection reculera mais ne disparaîtra pas. Le gouvernement irakien fonctionnera, malgré ses profondes divisions. La force militaire U.S. sera réduite mais ne se retirera pas entièrement. Et les voisins de l’Irak lècheront leur blessures mais conserveront intact leur ambitions géopolitiques dans la région.

Malgré cela, le fait d’avoir renversé Saddam Hussein et de l’avoir remplacé par régime élu, non agressif même s’il est faible, aura été une chose importante. Cela aura contribué à sérieusement améliorer la situation dans la région. Bien sûr, le coût financier et humain aura été très important. Mais les conséquences à long terme feront mentir les pires prédictions des sceptiques à propos de cette guerre.

http://www.foreignpolicy.com/story/cms.php?story_id=4426


[Bill Bonner – Chronique Agora – 24/08/2008]

DES GENS RAISONNABLES PEUVENT-ILS CHANGER LE COURS DE L’HISTOIRE ?

Nous sommes sur le point d’assister à un drame gigantesque — un drame qui déterminera, en fin de compte, le destin des Etats-Unis d’Amérique… et de toute la race humaine.

Devant nous se trouve un danger clair et présent. Cela ne fait aucun doute. Quiconque se donne la peine de regarder le verra. Si nous ne faisons rien pour nous en protéger, les résultats seront soit désastreux soit fatals… nous ne savons pas lequel.

Cette semaine, le film d’Addison WIGGEN, I.O.U.S.A., sort en salles aux Etats-Unis. Ce n’est pas simplement un documentaire… c’est aussi une expression de l’espoir que nous plaçons dans l’espèce humaine. La question posée — le véritable thème de ce drame monumental — c’est de savoir si un groupe de gens peut changer le cours de l’histoire.

Vous voyez, cher lecteur, les Etats-Unis sont dans le pétrin. Rien d’inhabituel à ça — les pays se transforment en empires (quand ils n’ont pas de chance)… puis ils s’endettent trop… ils dépensent trop… ils en font trop. Selon l’ancien président de la cour des comptes américaine — et la star d’I.O.U.S.A — David Walker, les Etats-Unis étaient sous l’eau à hauteur de plus de 50 000 milliards de dollars en 2007. A moins d’agir rapidement, le pays va faire faillite.

Tout le monde sait que c’est vrai. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait pour corriger la situation. Trop de gens occupent trop de position au pouvoir — y compris le lumpen-électeur lui-même — et ont trop de raisons de vouloir que le système ne change pas. Ces gens obtiennent quelque chose en l’échange de rien — et espèrent reporter les coûts sur la génération qui les suit. Mais si les dépenses continuent de s’accumuler… toute la montagne de dettes va s’écrouler.

* Votre correspondant est fier d’avoir contribué à ce film. A l’origine, il était basé sur un livre que nous avons écrit avec Addison, L’Empire des Dettes. (…) Dans le film, nous soulignons que les empires en font toujours trop… et s’effondrent toujours. En regardant l’histoire, nous voyons que les choses se déroulent généralement sous forme de tragédie — souvent accompagnée par la défaite sur le champ de bataille et la faillite nationale. Néanmoins, la Fondation Peterson dépense un milliard de dollars, selon les articles de presse, pour donner la version Made in USA de cette antique fable, avec un happy end. Si on peut faire comprendre le problème aux gens, ils feront ce que qu’il faut… ou du moins c’est ce qu’on croit.

* Et voilà donc la question : est-ce que des gens doués de bon sens et pleins de bonnes intentions peuvent vraiment changer le cours de l’histoire ? Est-ce ainsi que les choses fonctionnent ?…

* Nous verrons, cher lecteur… nous verrons.

** Pendant ce temps à Lindau, en Allemagne, un groupe de 14 lauréats du Prix Nobel s’est rassemblé pour discuter des problèmes de la planète. Myron Scholes, qui a gagné son Nobel pour son travail sur l’évaluation des produits dérivés, a déclaré que la crise financière « n’est pas terminée, et je ne suis pas certain exactement du moment où elle prendra fin ». Il y aura « beaucoup de faillites d’entreprises », a-t-il continué.

* Joseph Stieglitz a décrit la cause du problème comme « une défaillance massive des cerveaux de l’économie ».

* Personne n’a été assez impoli pour mentionner que bon nombre des plus grands cerveaux étaient dans la pièce… et qu’ils avaient créé bon nombre des plus grandes folies de la bulle.


[Tim Carr – IES News Service – 22/08/2008]

Une enquête du Pew Forum on Religion and Public Life en association avec le Pew Research Center for the People and the Press montre que de plus en plus de conservateurs s’inquiètent de la trop grande influence de la religion sur les affaires politiques.

Jusqu’à présent c’étaient avant tout les modérés et les « libéraux » (gauche social démocrate) aux Etats-Unis qui dénoncaient le mélange des genres quand des autorités religieuses prennent position ouvertement dans le débat politique ou utilisent leur position pour peser sur le processus électoral.

Mais l’enquête PEW montre que désormais plus de 50% des conservateurs interrogés estime que les églises et les lieux de culte ne devraient pas être utilisés pour des campagnes politiques et sociétales. Il y a encore quatre ans, seulement 30% des conservateurs interrogés était de cet avis. En 2004, la majorité des électeurs conservateurs estimait encore qu’il fallait être chrétien pratiquant pour pouvoir prétendre à la présidence US et 70% des personnes interrogées estimait qu’un leader moral et religieux comme Billy Graham pourrait faire un bon président des Etats-unis. Cela n’est plus le cas aujourd’hui.

Cette important changement d’opinion signale également un début de prise de conscience laique aux Etats-unis. Pour la première fois depuis le début de l’enquête Pew il y a 12 ans, une petite majorité de citoyens aux Etats-unis (52 %) estime que les églises ne devraient pas se méler de politique. Cela représente une augmentation de 8 points depuis 2004. La majorité des personnes interrogées affirme ressentir « un malaise » face aux prises de position de leaders religieux pour un candidat politique et estime que « la religion étant affaire de conscience » les églises et mouvements religieux « ne devraient pas dicter des choix politiques aux croyants ».

A la question par contre, si un non-chrétien pourrait devenir président, la majorité des électeurs conservateurs interrogés répond « Non » – contre 57% de « Oui » chez les libéraux. L’islamophobie est par contre unanime : plus de 80% des électeurs sondés, de gauche comme de droite, estime qu’un musulman est incompatible avec la fonction de président des Etats-unis.


Voilà une idée intéressante pour mettre du beurre dans les épinards de la police. Exiger un dédomagement de la part de chaque délinquant arrêté… l’ancien avocat Sarkozy va surement se pencher sur la question (Tim)

[Gregoire Seither – IES News Service – 22/08/2008]

En Juin 2007, à Shingle Springs (Californie), Eddie Mies, 34 ans et soufrant de schizophrénie a eu une crise de démence. Armé d’une carabine, il a abattu son père puis a tiré sur la police, blessant trois policiers avant d’être lui-même abattu.

Un an plus tard, deux des policiers blessés ont engagé des poursuites judiciaires contre la mère d’Eddie, veuve du père assassiné. Ils lui demandent 8 millions de dollars US en compensation de « la souffrance émotionnelle subie, des dépenses médicales engagées, de la perte de revenus occasionnée et pour dommages punitifs ».

Ils justifient leur plainte par le fait que la famille d’Eddie aurait mieux du contrôler leur fils schizophrène et que cette néglicence est la cause des dommages encourus, ainsi que « de l’anxieté et de l’humiliation subies par les officiers de police » en plus de leurs blessures physiques.

Les policiers, Jon Yaws et Greg Murphy, sont defendus par l’avocat Phillip Mastagni de Sacramento, un habitué des affaires juridiques impliquant la police. Mastagni veut profiter de ce procès pour mettre fin à « la règle des pompiers », une règle généralement admise qui fait rejeter les plaintes par des officiers de la force publique contre les personnes dont la négligence a causé la situation d’urgence. Si un pompier est blessé lors d’un incendie causé par votre négligence, seul le ministère public pourra se retourner contre vous, non pas le pompier en tant qu’individu.

Aux Etats-unis cette règle est de plus en plus battue en brèche, de nombreuses plaintes ayant été dépeosées à titre individuel par des pompiers, agents de police, infirmiers et autres secouristes.

La mère d’Eddie, Karen Mies, qui travaille dans une maison de retraite, est abassourdie par cette plainte : « Le 5 juin a été une journée tragique pour moi et pour ma famille, tout comme cela a été une journée tragique pour les policiers blessés. Nous avons tous été des victimes ce jour là. Mais aujourd’hui, avec cette plainte, ma famille est à nouveau attaquée. Qu’est ce qu’ils veulent ? Mon mari est mort, mon fils est mort. Qu’est ce qu’ils espèrent obtenir de moi ? Ils veulent me jeter à la rue ? M’obliger à vendre ma maison et ma vieille bagnole ? »


Ayant fréquenté des adeptes du Falun Gong tant en Chine et aux US, je ne pense pas qu’ils soient interessés par les manigances géopolitiques de la CIA. Mais c’est vrai que au niveau supérieur, les moyens de cette « association » sont clairement en contradiction avec les objectifs affichés. J’ai rencontré des « cadres Falun Gong » qui voyagent en Business Class à travers le monde pour promouvoir la bonne parole, j’ai vu la pléthore de publications gratuites… d’ailleurs j’ai toujours pensé que le FG devait être une émanation de la Secte Moon… je n’étais pas loin du compte finalement.

Encore une illustration de la manipulation insidieuse de la NED… (Tim Carr)

Le Falun Gong, arme de la CIA contre le « Grand dragon rouge »
[Voltaire – Thierry Meyssan – 22 aout 2008]
L’une des principales personnalités soutenues par le département d’État pour le Prix Nobel de la Paix est un maître d’art respiratoire chinois, Li Hongzhi, qui a coordonné les manifestations anti-communistes sur le passage de la flamme olympique. Peu connu du grand public, l’homme a fondé une puissante secte qui étend l’influence états-unienne sur la diaspora chinoise, le Falun Gong. Avec l’aide de Washington, il dispose désormais d’une vaste infrastructure médiatique et mène une croisade contre le Parti communiste chinois.

http://www.voltairenet.org/article157853.html

Les médias occidentaux ont donné un fort écho aux manifestations qui ont perturbé le passage de la flamme olympique entre mars et mai 2008. Ignorant les étapes festives, ils se sont centrés sur les gesticulations de Reporters sans frontières à Olympie (25 mars), les protestations pro-tibétaines de Londres (6 avril), Paris (7 avril) et San Francisco (9 avril), et ont entretenu un flou artistique autour des manifestations de Buenos Aires (11 avril). Ils ont essayé de faire croire à l’existence d’un mouvement spontané du public contre divers aspects de la « dictature du Parti communiste chinois ». Malgré —ou peut-être à cause— de ce parfum de Guerre froide, les médias occidentaux n’ont pas relevé que ces événements avaient été planifiés un an à l’avance et coordonnés par une ONG, Human Rights Torch Relay (Relais de la flamme olympique pour les Droits de l’homme) (1), émanation d’un puissant mouvement américano-chinois, le Falun Gong.

Plus récemment, de nombreux journalistes sportifs accrédités aux Jeux olympiques de Pékin ont reçu un mail de la Coalition to Investigate the Persecution of Falun Gong in China (Coalition pour enquêter sur la persécution du Falun Gong en Chine) (2) contenant un document de 26 pages intitulé : Torture Outside the Olympic Village : A Guide to China’s Labor Camps (Torture hors du village olympique : un guide des camps de travail chinois) (3).

Selon ce document et l’abondante littérature publiée par les adeptes du Falun Gong, ce culte serait un « nouveau mouvement religieux » réalisant une synthèse entre bouddhisme et taoïsme. Alors que ses adeptes ne demanderaient qu’à pratiquer en paix, ils seraient victimes d’une féroce répression en Chine, État encore dirigé par un Parti communiste athée.

Mais qu’est-ce que le Falun Gong ? (4)

Dans les années 90, le Parti communiste chinois a encouragé les initiatives civiles en autorisant la création d’associations culturelles et sportives dont il avait jusque-là le monopole. Parmi celles qui ont vu le jour, les associations d’art martiaux et de qigong ont connu un véritable engouement. Le qigong, technique ancestrale de respiration, permet de développer la concentration et l’équilibre interne. Diverses études médicales ont montré que ses pratiquants sont moins sujets aux maladies que le reste de la population. Aussi le gouvernement s’est-il réjouit publiquement de cette mode qui ne pouvait que contribuer à diminuer les dépenses nationales de santé.

C’est dans ce contexte que Li Hongzhi, un fonctionnaire quadragénaire, créa son association de qigong, en 1992 : le Falun Gong. Cependant, Maître Li ne se contenta pas d’enseigner des techniques respiratoires, il les associa à une doctrine ésotérique dont il révéla progressivement le contenu.

En 1996, Li Hongzhi retira son association de la Fédération nationale de qigong et émigra aux États-Unis d’où il continua à la diriger. À partir de ce moment là, son association attacha un soin particulier à recruter des membres du Parti communiste. De même, les meetings du Falun Gong changèrent d’aspect pour prendre la forme américanisée de ceux du pasteur évangélique Billy Graham avec témoignages des adeptes guéris. En 1999, Maître Li revint en Chine pour mobiliser les cadres de son mouvement. Le lendemain de son départ, ses disciples manifestèrent à Tianjin (140 km de Pékin), devant le siège d’une revue scientifique qui avait publié un article très critique sur leurs élucubrations métaphysiques et leur comportement sectaire (5). La police les dispersa sans ménagement et interpella plusieurs d’entre eux. Le lendemain, 25 avril, 10 à 30 000 adeptes du Falun Gong se rassemblèrent en silence, la journée durant, à Pékin devant Zhongnanhai, siège central du Parti communiste chinois. Brandissant le Zhuan Falun (ouvrage du maître), ils réclamaient en silence la libération de leurs camarades.

Pour le gouvernement, le choc était rude. Dans un pays où toutes les manifestations sont soigneusement encadrées, il avait été possible d’en organiser secrètement une, qui plus est devant le siège du Parti. Il s’avérait que le Falun Gong disposait de plusieurs dizaines de millions d’adeptes, dont un tiers étaient membres du Parti communiste. En d’autres termes, une organisation incontrôlée s’était développée dans le pays et avait infiltré le Parti, dans la grande tradition des sociétés secrètes chinoises.

Dès lors le pouvoir n’avait que deux solutions : soit reconnaître Falun Gong comme une force à l’intérieur du Parti, soit l’écraser. Bien que choqué par la détermination irrationnelle des manifestants, le Premier ministre Zhu Rongji était favorable à la reconnaissance, mais le président Jiang Zemin, persuadé d’avoir à faire à une organisation manipulée en sous-main par la CIA, choisit la répression. Le Falun Gong fut interdit. Au début, les adeptes furent intimidés par la police, au besoin en usant de la violence lors d’interpellations et de garde à vue. Devant la persistance du problème, une campagne de communication fut organisée pour discréditer l’organisation, puis ses cadres restants furent rendus responsables de crimes commis par certains membres fanatisés. Ils furent jugés et condamnés.

Les autorités états-uniennes multiplièrent les protestations officielles devant ce qu’elles considèrent comme une atteinte à la liberté religieuse. (suite…)


Noël Godin : « Faire vivre les crapules dans la peur, c’est magnifique »

[Article XI – vendredi 22 août 2008]

Un deuxième volet de l’entretien sera mis en ligne dans quelques jours et reviendra sur quelques actions particulièrement réussies de l’Internationale Pâtissière. A suivre !

Rares ceux qui n’ont pas visionné une de ses actions d’éclat, largement médiatisées et organisées au poil. Plus rares encore, ceux qui ne se sont pas réjouis de voir les pires badernes politiciennes, les cuistres les plus ignobles et les puissants les plus impudiques recouverts de crème chantilly et suffoquant d’indignation. Bill Gates, Sarkozy, BHL à sept occasions, PPDA, mais aussi Patrick Bruel, Benjamin Castaldi ou Doc Gynéco ont ainsi eu droit à leur « tarte de combat » sous les « Gloup Gloup » enthousiastes des terroristes à la crème. Rigolo ? Plus encore : révolutionnaire. La preuve avec ce caustique entretien avec le maître incontesté de la guérilla pâtissière.

Comment est né le concept de l’entartage ?

Ça remonte à 1969, grâce à un canular. Je travaillais pour une revue de cinéma, Amis du film et de la télé, une ridicule revue chrétienne pour cinéphiles façon Télérama. Je sabotais méthodiquement mon boulot en y injectant un maximum de fausses nouvelles et de fausses interviews. Ça a duré pendant plusieurs années. En France ou en Allemagne, ça n’aurait tenu qu’un numéro, mais ici, en Belgique, j’ai pu continuer sans que personne ne s’en rende compte. Un bon tiers des films dont je rendais compte étaient inventés. S’il fallait des illustrations, on utilisait des photos de famille. En couverture, on avait souvent des choses totalement farfelues comme Petit-déjeuner avec Robert Mitchum, cinq pages de rencontre.
On avait inventé une soixantaine de cinéastes, dont on donnait régulièrement des nouvelles. L’exemple entré dans l’histoire, c’est Vivianne Pei, une cinéaste censée avoir réalisé La Fleur du lotus n’atteindra pas le bord de ton île et supposée produire des films superbes tout en étant aveugle. Un spécialiste du cinéma asiatique est parti à sa recherche en Thaïlande, il en est revenu fou furieux…

C’est là qu’est apparu Georges le Gloupier ?

Oui, j’ai inventé un prétendu siphonné s’amusant à entarter des personnalités culturelles lui hérissant le poil. Et j’ai raconté que ce Gloupier avait entarté le cinéaste Robert Bresson et que Marguerite Duras l’avait vengé en entartant le Gloupier à la terrasse du Flore, ce dernier lui répondant alors : « Madame, je préfère votre pâtisserie à votre littérature. »
Un jour, nous avons appris que Marguerite Duras se rendait en Belgique pour présenter son assommant film Détruire, dit-elle. On s’est dit : Et si la fiction devenait réalité ? Et boum !, on l’a entartée somptueusement. Le lendemain, on a eu la surprise de voir que les quotidiens belges en faisaient leurs Unes. On s’est dit : « Continuons, c’est amusant. »

Les cibles ont changé, non ?

Au début, on s’attaquait aux baudruches culturelles. Après, il y a eu la deuxième phase de la croisade pâtissière, avec les médias faux-culs, dont Jean-Pierre Elkabbach qui présidait à la fois France 2 et France 3. On a aussi eu PPDA en plein jogging et Hélène au temps où Hélène et les garçons était l’équivalent de la Star Academy. Quand notre réseau de complices s’est étendu, on est passé à la phase n°3, les élites économico-politiques, avec Bill Gates, Sarkozy et bien d’autres.

Et les prochaines victimes ?

Il devait y avoir un entartage aujourd’hui, mais on ne sait pas si ça a marché (1) . Sinon, le moment semble venu de revenir aux fondamentaux : on voulait laisser en paix BHL parce qu’on ne l’entendait plus beaucoup, et là, avec l’affaire Siné, un huitième entartage lui pend au nez. Richard Malka, l’avocat de Clearstream et de Charlie Hebdo, y aura droit aussi (2). Il y a aussi Kouchner, qu’il nous faut absolument. Et bien sûr, Sarkozy…

C’est possible d’intégrer un commando pâtissier ?

Pour s’encanailler avec nous, le meilleur moyen est d’organiser l’attentat. Il y a un sacré travail de repérage des lieux et des dispositifs de sécurité pour savoir comment faire arriver les guérilleros chantilly sans qu’ils se fassent remarquer… La gloupinade est un art. (suite…)


C’est une habitude chez ce menteur médiatique : il avait déjà prétendu avoir tout compris à la situation afghane lors de l’invasion soviétique (après avoir passé deux heures à 3 Km de l’autre côté de la frontière), puis prétendu s’être fait tirer dessus par des snipers à Sarajevo (alors qu’il se trouvait dans un endroit sécurisé), lors de la guerre contre le Liban par Israël, itou…

N’importe quoi, pourvu qu’on existe, et c’est plus facile quand on a une feuille de chou comme le Monde dans sa poche, qui vous offre à chaque fois des doubles pages…

BHL n’a pas vu toutes ses « choses vues » en Géorgie

[Rue 89 – 22/08/2008]

Contrairement à ce qu’il a écrit dans Le Monde, le philosophe n’a pu se rendre dans la ville de Gori. Ce n’est pas la seule affabulation.

Qu’on l’apprécie ou non, il faut reconnaître que Bernard-Henri Lévy, qui s’est rendu la semaine dernière en Géorgie, ne manque ni de courage, ni de convictions. Mais BHL n’est pas un journaliste, et le récit qu’il a rapporté pour Le Monde, titré « Choses vues dans la Géorgie en guerre », est à prendre avec des pincettes. Ainsi, lorsque BHL déclare qu’il est arrivé à Gori mercredi 13 août et qu’il a vu une ville « brûlée », il affabule. Il n’a pas réussi à entrer dans la ville.

Rue89 a entrepris de faire ce que les confrères anglo-saxons appellent un « fact-checking », une vérification des informations livrées par un reporter. Ce que BHL n’est pas : il est présenté dans le quotidien comme « philosophe et essayiste » et son récit a été prudemment rangé sous l’étiquette de « témoignage ». Il n’en reste pas moins que ce récit occupe deux pages au centre d’un journal jouissant d’une autorité certaine en matière d’information internationale.

L’article de rue 89:

http://www.rue89.com/2008/08/22/bhl-na-pas-vu-toutes-ses-choses-vues-en-georgie?page=0#commentaires

Ses réponses:

http://www.rue89.com/2008/08/22/les-reponses-de-bernard-henri-levy-a-rue89

+ commentaires des internautes en bas de page!

Un beau moment!

La version de Bakchich : http://www.bakchich.info/article4767.html

Et celle de Jamel : http://fr.youtube.com/watch?v=cHk147gUS_Q


Lors de sa visite de propagande en Afghanistan, Sarkozy n’a pas eu un mot, pas un regard, pour ces victimes là…

Enfants afghans tués lors d'un bombardement allié

Enfants afghans tués lors

Enfants afghans tués lors d'un bombardement allié

Enfants afghans tués lors d

Victimes des bombardements

Victimes des bombardements

Cynisme des bombardiers US

Cynisme des bombardiers US


[Philippe Randa – 22/08/2008]
Les ennemis de l’Oncle Sam et de ses alliés ne sont décidément pas des gentlemen. Sous le prétexte des plus douteux que leur pays est occupé, leurs villages bombardés, leurs populations contrôlées et leurs patriotes abattus quand l’occasion s’en présente, ils s’arrogent le droit de ne pas l’accepter et pour cela, comble de scandale, tirent sur l’Occupant avec de vraies balles. Des balles qui tuent. Qui ont été créées, commandées, fabriquées pour cela. Les mêmes balles, d’ailleurs, que celles qu’utilisent contre eux les autoproclamés libérateurs du Monde en général et du CAC 40 en particulier.

Ces combattants-là sont appelés terroristes parce que faute de posséder d’aviation pour viser de haut et bombarder sans trop de crainte leurs ennemis, ils utilisent aussi des explosifs comme les salauds de pauvres qu’ils sont !

Non, ces gens-là, décidément, ne sont pas des gentlemen. Si c’était le cas, d’ailleurs, TF1 le proclamerait, Ben Laden serait invité chez Michel Drucker, Marguerite Duras recevrait le mollah Omar… Outre les explosifs, ils ont aussi des fusils. Souvent, leurs balles partent dans tous les sens, criblent les façades des immeubles, se perdent dans les airs ou les carrosseries des automobiles, mais elles leur arrivent quand même de faire mouche. Ce n’est pas la faute à pas de chance, c’est la guerre… Et une guerre qui nous touche plus particulièrement si ce sont des poitrines bleu-blanc-rouge qui les stoppent.

La France vient de découvrir, semble-t-il avec stupéfaction, qu’on meurt à la guerre. Pas comme au cinéma où les acteurs ressuscitent pour le film suivant. Non, en Afghanistan comme en Irak, on y meurt pour de bon… ou l’on en revient parfois estropié à vie.

Ce n’est pas du jeu, n’est-ce pas ?… Depuis l’annonce de la mort au feu de dix soldats français, on n’en finit d’ailleurs pas de crier à l’horreur et à la triche.

Quelle horreur ? Que des soldats de carrière aient payés de leur vie leur engagement dans un conflit armé ? Comme l’a fort opportunément rappelé un de leurs officiers, c’est précisément parce qu’il y avait danger de mort que se justifie la présence de soldats. Sinon, les diplomates suffisent.

Quelle tricherie ? De rappeler à la société française que la présence de ses soldats – auxquels elle est subitement si attachée lorsque son gouvernement veut réduire ou redéployer les unités militaires si belles à défiler les 14 juillet et si utiles aux supérettes locales – se justifie tout de même aussi, tout de même d’abord, dans la défense des Français… et que lorsque ces soldats signent leur engagement, ce n’est pas uniquement pour comptabiliser leurs points de retraite, mais pour accepter, le cas échéant, le sacrifice de leur vie pour la tranquillité de la nôtre.

On peut douter de la légitimité de la présence française en Afghanistan, considérer que nos soldats sont exposés pour des intérêts étrangers, rappeler que Nicolas Sarkozy a renié son engagement de candidat de retirer nos forces armées de ce bourbier, demander qu’il le fasse désormais et au plus vite au nom du simple bon sens, voire du respect de la souveraineté d’un pays étranger… ou plus simplement, par cynisme, parce que les guerres en Afghanistan se ressemblent toutes, que ce soient pour l’Angleterre qui a envahi trois fois le pays sans réussir à dompter son peuple, l’URSS qui s’y cassa les dents… et les États-Unis d’Amérique qui ne savent plus désormais comment se retirer de cet enfer.

Que va faire la France dans cette galère ? C’est le droit de tout à chacun de s’interroger. Mais filmer avec complaisance des veuves éplorées en train d’accuser Nicolas Sarkozy de meurtre est faire honte non seulement au mari mort en mission, mais à tous ses camarades engagés en Afghanistan et qui risquent eux aussi, à chaque instant, de croiser la camarde.
Dans leurs cercueils, enveloppés de drapeaux tricolores, ce n’étaient plus des citoyens-consommateurs, c’étaient leurs camarades…
(…)

http://www.philipperanda.com/


[ David Martin-Castelnau – Causeur – 20/08/2008]
A propos de classements qui disent tout (et notamment son contraire)

Chaque semaine, c’est la même satisfaction, et chaque semaine c’est le même vertige. En recevant mon exemplaire de The Economist, je sais que je trouverai, niché dans sa sobre maquette, un étonnant résumé du monde.

Je ne parle pas des analyses, mais de l’irrésistible talent qu’a l’hebdo des dominants pour mettre la réalité en pourcentages et en courbes et multiplier les encadrés qui frappent l’imagination en chiffrant le monde tel qu’il va.

Cette semaine, The Economist publie le classement des capitales en fonction de leur « urban competitiveness ». Le Webster indiquant que la moitié du vocabulaire anglophone vient du français, il est inutile, j’imagine, de traduire.

Alors, allons droit aux résultats. Car cette rivalité-là a son petit fumet Jeux Olympiques – c’est qui les champions du monde, hein ? Oh ! Je ne suis pas dupe : depuis que j’ai appris que « le fameux » classement de Shanghai des meilleures universités du monde était en réalité un bricolage solitaire, et qu’il était néanmoins repris partout sans examen…œ Et pas naif non plus : la série d’études et de classements publiée par les médias français depuis deux ans était on ne peut plus claire sur le manque d’attractivité de Paris et de l’Ile-de-France.

http://www.causeur.fr/des-statistiques-trop-mouvantes,766


[Grégoire Seither – IES News Service – 19/08/2008]

States throw out costly electronic voting machines

« The demise of touch-screen voting has produced a graveyard of expensive corpses: Warehouses stacked with thousands of carefully wrapped voting machines that have been shelved because of doubts about vanishing votes and vulnerability to hackers.

What to do with this high-tech junkyard is a multimillion-dollar question. One manufacturer offered $1 a piece to take back its ATM-like machines. Some states are offering the devices for sale on eBay and
craigslist. Others hope to sell their inventories to Third-World countries or salvage them for scrap. »

« Five months ago, Florida began unloading nearly 30,000 touch-screen machines to a recycling company, which will strip, crush or try to sell the devices to other countries and states. The recycling company earns
part of all sales. »

http://ap.google.com/article/ALeqM5jej6XIWrQn6-gw5O5bJa1ELx78DgD92LK3E00


[La Dépèche – 19/08/2008]

Témoignages émouvants enfonçant Tbilissi, images du président géorgien Mikheil Saakachvili mâchant, désemparé, sa cravate, enquêtes sur des « trucages » de chaines américaines: les médias russes se sont montrés très efficace dans leur couverture de la crise géorgienne.
Des spots savamment montés, alternant en quelques secondes ruines, visages en pleurs et chars russes, « font monter le patriotisme et ont déjà convaincu, même les jeunes, connus pour leur apolitisme », constate Irina Petrovskaia, experte indépendante des médias, interrogée par l’AFP. Les téléspectateurs russes aiment bien voir Mikheil Saakachvili fuir, l’air effrayé, après l’apparition dans le ciel d’un appareil suspect, lors d’un déplacement dans la zone du conflit.
Surtout quand la chaine NTV montre cet épisode au ralenti, pour qu’on puisse l’entendre mieux lancer en anglais à un responsable occidental (le ministre des Affaires étrangères français Bernard Kouchner) qui se trouvait avec lui: « let’s move away! » (« partons d’ici »). Sur les chaines russes Saakachvili parle d’ailleurs plus souvent anglais que géorgien, preuve de sa « connivence » avec les Américains.»…

http://www.ladepeche.fr/article/2008/08/19/471357-Georgie-les-medias-russes-ont-aussi-gagne-la-guerre.html


La pluie, ça peut avoir du bien aussi… surtout celle là !  Dois-je préciser que Martha Wash et Izora Rhodes sont des déesses dans le plus pur sens du terme…

http://www.youtube.com/watch?v=mWwyjmSbJPs

et tant qu’on y est :

http://www.youtube.com/watch?v=ynYOHw23o6M


[Grégoire Seither – IES News Service – 05/08/2008]
Selon plusieurs sources au Népal, la célèbre ascension du Mont Everest par des porteurs chinois de la torche olympique n’aurait jamais eu lieu, les photos « prouvant » l’évènement étant bidonnées.

Le 21 avril dernier, Nepalnews.com avait annoncé que, par crainte d’actions de protestation par des militants tibétains, l’accès au camp de base côté Népalais a été restreint et les soldats déployés ont reçu l’ordre d’ouvrir le feu si nécessaire. Le mauvais temps des jours suivants mettant en péril la date fixée par Pékin pour l’ascension (10 mai), les signaux se sont multipliés que les autorités voulaient éliminer le plus de témoins possibles dans la région. L’accès à la montagne allait être totalement interdit à quiconque entre le 1 et le 10 mai. Côté Népalais, des soldats armés interdisaient à quiconque de sortir du Camp II pour suivre l’équipe chinoise.

Le 28 avril la police népalaise a expulsé l’équipe de la BBC du versant népalais, tandis qu’au Tibet, le journaliste Jonah Fischer, chargé de suivre le parcours de la torche olympique, notait que les liaisons satellite, communications téléphoniques et enregistrements vidéo avaient été « brutalement et sévèrement limitées ». Dans les villages, la police avait fait la tournée des maisons pour interdire a quiconque de parler aux médias. Une équipe d’alpinistes dans un camp de base avait reçu la visite d’un commissaire chinois l’informant que tout contact avec les médias ou toute communication d’informations ‘a l’extérieur’ serait sanctionnée par une expulsion immédiate du pays.

Malgré le mauvais temps et les avis négatifs de la plupart des experts en alpinisme, le 8 mai les autorités chinoises annoncèrent triomphalement que « la promesse était tenue ». Une équipe de 30 alpinistes et assistants ainsi qu’un caméraman officiel avait atteint le sommet. Malheureusement « suite à une malencontreuse erreur de la part des autorités locales », aucun journaliste étranger n’avait été convié à participer à l’ascension finale. D’ailleurs, aucun observateur extérieur n’avait pu voir quoi que ce soit.

Deux jours plus tard l’interdiction d’accès à la montagne était levée… et le lendemain déjà les soupçons ont commencé à apparaître. Très vite des équipes qui avaient atteint le sommet dans les jours suivant la réouverture sont redescendues en disant qu’elles n’avaient rien vu là haut attestant le passage de la flamme olmpique. « Aucun drapeau, aucun panneau, aucune trace du passage d’une équipe de porteurs de la flamme ».

Ces doutes ont encore été renforcés par l’analyse des images et séquences vidéo publiées par la Chine et distribuées aux agences de presse internationales. Non seulement, sur ces photos, on ne voit aucune trace des « vieux drapeaux de prière élimés qui marquent le sommet et qui sont en place depuis plusieurs saisons », mais par ailleurs, la comparaison des photos officielles avec celles rapportées par d’autres équipes ayant atteint le sommet révèle des anomalies troublantes.

Le blog népalais BLOGDAI pointe du doigt l’abasence complète de repères visuels dans les photos officielles – on ne voit aucun sommet identifiable à l’arrière plan, aucun repère dans l’entourage immédiat, qui puisse permettre d’identifier l’emplacement de la prise de vue et la hauteur à laquelle se trouvent les alpinistes. Cette méthode d’analyse photographique est pourtant pratique courante pour homologuer les ascensions et conquètes de sommets, depuis l’époque de Hillary et Norgay. Dans les photos chinoises, aucune vue d’ensemble n’est jamais montrée, que des plans serrés.

Dans les vidéos publiées par les télévisions chinoises, les observateurs tiquent sur les exhalations de vapeur sortant des bouches des grimpeurs. De nombreux alpinistes ayant souvent grimpé dans l’Himalaya disent que ces nuées n’apparaissent qu’à des altitudes beaucoup plus basses.

Sans parler du fait que certains membres de l’équipe se contentent de porter un simple masque en tissu – ce qui est insensé à une pareille attitude étant donné que le tissu retient le CO2 et rend encore plus difficile l’absorption d’oxygène… ne mentionnons même pas le fait qu’on ne voit presque pas de porteurs de bouteilles à oxygène .

Autre improbabilité, sur la bande vidéo on entend plusieurs personnes papoter allègrement hors cadre ou encore des alpinistes chinois enlever leur « masque à oxygène » et tenir de longs discours, deux choses difficilement explicables au vu des conditions d’air rarefié prévalant au sommet. Comme le dit un montagnard expérimenté : « Au sommet, on grogne deux ou trois mots c’est tout, le reste du souffle on s’en sert pour respirer »

Enfin, la mention de « lumières brillant dans la vallée en contre-bas », chose impossible à voir depuis le véritable sommet, d’autant plus que, au moment de la prise de vue, personne n’était admis dans la montagne depuis une semaine.

Mais comme l’a dit fièrement à la télévision, le responsable de la torche olympique sur l’Everest, Li Zhixin, « nous avons tenu parole, la mission est accomplie, l’honneur est sauf, c’est le plus important ». Plus important en effet que la présence réelle de la torche sur l’Everest. Après tout, ce qui compte c’est ce que montre la télé, pas la réalité des faits.

http://nepalnow.blogspot.com/2008/05/no-summit-for-china.html