En remettant en question la présence militaire US à Soto Cano et en adhérant à l’ALBA, le Honduras a suscité la colère de Washington. Des militaires formés à l’École des Amériques et encadrés par des conseillers US ont renversé le président constitutionnel Manuel Zelaya et ont installé à sa place son rival de toujours au sein du parti libéral, Roberto Micheletti. Thierry Meyssan revient sur les enjeux de cette confrontation qui marque la volonté de l’administration Obama de reprendre en main l’Amérique latine.
Nul ne pensait que la crise opposant le Honduras aux États-Unis pourrait se conclure par un coup d’État militaire. Washington semblait avoir renoncé à ces méthodes, quoi que l’administration Bush ait encore récemment soudoyé des militaires pour renverser le président constitutionnel du Venezuela (12 avril 2002) [1] et qu’elle ait envoyé des Marines enlever eux-mêmes le président constitutionnel d’Haïti 29 février 2004) [2]. Mais les communicants de la Maison-Blanche avaient suffisamment mis en scène le large sourire du sémillant Barack Obama pour que l’opinion publique internationale ait cru que les États-Unis avaient changé et qu’ils avaient abandonné leur ambition impériale.
Les cinq États de l’ex-République fédérale d’Amérique centrale (Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua) offrent un intérêt stratégique particulier puisqu’ils forment le lieu de passage entre deux continents et deux océans. Cependant, aucun de ces États ne dispose de ressources particulières. Par contre, chacun d’entre eux peut être utilisé pour contrôler la zone. Ainsi durant la révolution sandiniste au Nicaragua, Washington utilisa le Honduras comme base arrière de la contre-révolution. Sous la direction de John Negroponte, l’ambassade des États-Unis à Tegucigalpa était devenue le quartier général des « contras » nicaraguayens et de leurs escadrons de la mort. Dans cette perspective, l’évolution anti-impérialiste du Honduras, après le retour au pouvoir des Sandinistes au Nicaragua, représentant moins un problème en soi qu’un danger de « contamination ».
En quoi donc l’évolution du domino hondurien représentait-il un tel danger que Washington décide de recourir aux vieilles méthodes au risque d’anéantir tous ses efforts de communication ?
(…)
Rien ne laissait prévoir que le rancher Manuel Zelaya entrerait en conflit ouvert avec Washington, d’autant que la majorité relative dont il disposait n’encourageait pas à une rupture politique.
En premier lieu, Zelaya a poursuivi la décentralisation qu’il avait initié lorsqu’il avait occupé des fonctions ministérielles par le passé. Il s’agissait de rapprocher les centres de décision des citoyens pour renforcer le pouvoir populaire et la transparence. Cette réforme a fait surgir un clivage entre la classe politique corrompue de la capitale et les nouveaux notables locaux. Elle a aussi mis en lumière le contrôle par les militaires d’une partie de l’économie [4]
Surtout, Manuel Zelaya annonça en juin 2006 que la base aérienne de Soto Cano [5], abritant un contingent US, serait affectée au trafic commercial. Devant la réaction du Pentagone, le ministre de la Défense hondurien envisagea de reculer en évoquant un coût d’équipement trop important, mais le président Zelaya maintint sa décision. Officiellement Soto Cano est une petite base avec 190 militaires et 730 personnels civils. Sa piste est la seule d’Amérique centrale capable d’accueillir de gros transporteurs de troupes. Fort Bravo est la seule antenne du SouthCom hors USA [6]. Surtout, Soto Cano est une base d’écoute reliée à deux unités secrètes Cerro La Mole et Swan Island. Ce dispositif est indispensable au renseignement militaire US dans la région. Curieusement, aucun traité n’a jamais été signé entre les deux pays pour préciser le statut de ces installations.
Alors que le président jouissait d’une forte popularité, une soudaine campagne de presse l’accusa de ne pas tenir ses promesses, d’être incapable d’améliorer le niveau de vie et de juguler le crime. De fait, il ne pouvait protéger le pays de la hausse mondiale des prix du pétrole, tandis que quantité de reportages à sensations donnaient l’impression d’une explosion des maras. Manuel Zelaya y répondit en contraignant les médias audiovisuels privés à retransmettre plusieurs heures d’interviews de membres de son gouvernement.
Washington manifesta son irritation en diminuant ses programmes d’aide à la population, mais maintint ses programmes de sécurité. Les États-Unis accordent en effet des moyens importants au Honduras pour qu’il réalise sur son territoire des éléments de ses plans de lutte contre le crime organisé, le trafic des stupéfiants et le terrorisme. Washington finance par exemple l’équipement high tech de Puerto Cortés pour que tous les containers qui y transitent à destination des États-Unis soient scannés.
Au demeurant, Washington dispose de puissants moyens de pression sur Tegucigalpa. Si 7 millions de Honduriens vivent ans leur pays, près d’1 million supplémentaire vit aux États-Unis, notamment depuis les dévastations dûes au cyclone Mitch, en 1998. 78 000 d’entre eux ont un statut temporaire, plusieurs fois renouvelé, et peuvent faire l’objet de reconduite à la frontière sur simple décision administrative.
Ca fait fortement penser au coup d’état contre Chavez… on va voir ce que valent les « vertus démocratiques » d’Obama.
[Michel Collon – Investig’action – 29/06/2009]
Les événements
Le jeudi 24 juin 2009, l’alliance des pays progressistes latinos-américains, l’ALBA (Alternative bolivarienne pour les Amériques), s’est réunie à l’occasion de l’entrée officielle de l’Équateur de Rafael Correa, portant à 9 le nombre de membres de l’alliance.
Le même soir, le chef de l’armée de terre du Honduras, pays-membre de l’ALBA, défie le gouvernement de son pays et son président, Manuel Zelaya en le menaçant d’un putsch militaire, soutenu par l’ensemble des forces de droite, les dirigeants de l’église catholique, ceux des églises évangéliques, l’oligarchie locale, les médias privés et le patronat ainsi que les chefs des autres corps d’armée.
Entre temps l’ambassadeur américain a quitté le pays, sous prétexte de guerre civile (non commencée, en fait), tentant de provoquer la panique auprès des autres représentants internationaux à faire de même.
Il était prévu d’organiser une consultation populaire ce dimanche 28 portant sur une modification de la Constitution qui entrainerait le Honduras sur la voie progressiste suivie par de plus en plus de pays d’Amérique latine.
Aujourd’hui, la situation est confuse mais selon des informations concordantes, l’armée est dans la rue, le processus démocratique interrompu et le président Zelaya au Costa Rica…
Analyse
République bananière soumise pendant des décennies aux diktats de la United Fruit Company, le Honduras a été dans les années 80 utilisé comme base arrière étasunienne pour soutenir la contre-révolution au Nicaragua et entretenir des guerres sales en Amérique centrale qui ont ravagé la région, notamment au Salvador.
Lorsqu’en août 2008, contre toute attente le président Manuel Zelaya, à peine élu, décide d’incorporer le Honduras à l’ALBA, il s’oppose frontalement aux visées hégémoniques étasuniennes sur le sous-continent américain et aux forces rétrogrades dans son propre pays. En effet, l’ALBA est un projet d’intégration continentale de libération qui favorise l’unité des peuples en plaçant la lutte contre la pauvreté et les injustices sociales au centre des préoccupations.
Le Honduras s’apprêtait ainsi à construire un projet politique alternatif tournant le dos au néolibéralisme, et mettant en place des réformes démocratiques structurelles, d’où le projet de changement constitutionnel qui devait être soumis ce dimanche 28 juin à la population.
L’attaque du pays le plus faible et le plus fragilisé de l’ALBA, le jour même de l’intégration de l’Équateur dans l’alliance (ce qui fait basculer le rapport de force en Amérique latine en défaveur des intérêts étasuniens) ne peut être un hasard.
Le putsch n’aurait pu se passer sans l’aide des services spéciaux des USA. L’armée hondurienne est liée au Commandement Sud de l’armée américaine dont les conseillers militaires jouent un rôle essentiel. Le principal aéroport militaire US de la région se trouve sur le sol hondurien, et ce en toute illégalité puisqu’aucun accord officiel n’a été signé entre les deux pays.
La tradition étasunienne du putsch militaire pour renverser un gouvernement qui s’oppose à leurs intérêts est bien connue des peuples latinos. Est-elle en train d’être réactivée ? En tout cas pour l’instant, le Président Barack Obama est bien timide!
Appel
Les gouvernements de l’ALBA ont fermement condamné le putsch militaire tandis que l’OEA (Organisations des États Américains) discute en ce moment, pour prendre une décision. L’Union Européenne a aussi condamné le putsch. Les États-Unis hésitent encore, seul son chargé pour la région Tom Shannon a pris formellement distance avec le coup d’Etat. Mais une condamnation ferme du Président Obama tarde…
Nous appelons à la mobilisation pour la défense de la démocratie au Honduras demain, lundi 29 juin, de 17 à 19h devant l’ambassade américaine à Bruxelles.
1/ Pour la défense de la démocratie au Honduras et contre le coup d’État!
2/ Contre l’ingérence des États-Unis dans les affaires internes du Honduras!
[Le Figaro 20/06/2009]
Mis au point par la gendarmerie, cet outil permettra aux enquêteurs de puiser rapidement dans un vaste ensemble de données, depuis les fichiers de police jusqu’à Google ou Facebook.
L’enjeu est de taille. Pour faire grimper son taux de réussite – c’est-à-dire sa capacité à retrouver les auteurs des crimes et délits -, la gendarmerie travaille en éclaireur à la réalisation d’un outil informatique d’un nouveau genre qui, s’il voit le jour, sera aussi utilisé par la police.
Ce système, baptisé «Périclès» en référence au stratège athénien, a, comme sa lointaine cousine, la base de données Edvige, changé de nom en cours d’élaboration pour répondre à l’acronyme imprononçable d’AJDRCDS (Application judiciaire dédiée à la révélation des crimes et délits en série). Son principe est simple : utiliser la capacité de recoupement instantané des ordinateurs pour débusquer les suspects, en alimentant la machine avec toutes les informations légalement utilisables.
Pour cela, la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, va faire voter un article spécial dans sa loi d’orientation pour la sécurité, dite «Lopsi 2», bientôt présentée au Parlement.
Il autorisera l’usage de cette nouvelle forme d’enquête assistée par ordinateur pour tous les crimes et délits passibles d’au moins cinq ans de prison. Même si la gendarmerie regrette que le seuil ne soit pas encore abaissé, pour pouvoir traiter «la délinquance de proximité, qui reste impunie huit fois sur dix». De l’arrachage de sac au vol d’autoradio.»…
[Le Monde 22/06/2009]
Si l’Iran peut espionner ses internautes, c’est grâce, notamment, à Nokia Siemens Networks, affirme le Wall Street Journal, lundi 22 juin. Le fournisseur d’équipements de télécommunications, qui ne dément pas les affirmations du quotidien des affaires, a installé pour le compte des opérateurs de téléphonie iraniens et des fournisseurs d’accès à Internet des applications permettant de surveiller les internautes, grâce à des technologies appelées DPI (deep packet inspection, ou « inspection en profondeur et systématique du trafic »).
[PC Inpact – 23/06/2009]
Le tout récent FBHive.com, qui couvre l’écosystème Facebook, affirme avoir découvert une faille de sécurité dans le réseau social. Cette faille, dont ils ne donnent volontairement aucun détail technique, permet de découvrir toutes les données privées du profil de n’importe quel utilisateur Facebook.
A titre d’exemple, le site a dévoilé un temps les informations cachées de plusieurs personnalités du Web comme celles du fondateur et CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, de Kevin Rose, créateur de Digg, etc.
Le blog Techcrunch a d’ailleurs fait un test, concluant. « Nous ne sommes pas des personnes malveillantes, et nos compétences sont loin d’être avancées, affirment les créateurs de FBHive, nous sommes des fans de Facebook, mais quand un trou de sécurité aussi grand que celui découvert est porté à l’attention de Facebook, cela ne devrait pas prendre 15 jours pour être réparé. »
La faille avait été découverte le 7 juin dernier, mais devant la passivité de Facebook, FBhive menaçait de dévoiler plus d’informations techniques.
Depuis, la société américaine est sortie de sa torpeur et a colmaté ce qu’elle nomme « un bug » en jurant par ailleurs « nous n’avons aucune preuve qui nous suggère qu’il a été exploité à des fins malveillantes ».»…
Il y a encore deux jours, la presse se plaignait du fait que l’Iran était « verrouillé » et qu’aucune image ne sortait. Aujourd’hui Youtube (qui était censé être interdit) grouille de vidéos, Facebook (qui était censé être inaccessible en Iran) fourmille de photos… et nous avons même une « icône » de martyr…
Caveat Emptor !
[Le Parisien – 21/06/2009]
Le tragique destin de Neda est en train de cristalliser la mobilisation des opposants qui manifestent depuis plusieurs jours à Téhéran contre la réelection du président Ahmadinejad en Iran. Une vidéo choc circule depuis samedi soir sur internet. Elle montre la mort par balle, samedi à Téhéran, d’une jeune opposante iranienne, devenue en quelques heures le symbole de l’opposition au régime de Téhéran.
Filmée par deux appareils, la scène montre le visage et l’agonie d’une jeune femme prénommée Neda mortellement touchée par la balle d’un milicien samedi à Téhéran. Elle assistait avec son père aux manifestions et aurait été visée en plein coeur à croire le témoignage, posté sur Facebook, d’un docteur présent sur place mais cette information reste difficile à vérifier.
Des groupes de discussions en son honneur
La vidéo, mise en ligne hier soir sur Youtube et Facebook, fait, depuis, le tour du net. Elle montre des images d’une violence extrême et ne doit être diffusée qu’à un public averti. Youtube prend d’ailleurs ses précautions en demandant à l’internaute de confirmer sa majorité au moment de sa connection ou de son inscription.
Elle a également a été diffusée sur Twitter, le site de micro-blogging devenu l’un des principaux canaux d’information sur la situation en Iran depuis l’interdiction des journalistes étrangers. Depuis le 12 juin, les opposants à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad réussissent ainsi à contourner la censure du régime iranien en communiquant au-delà de leurs frontières grâce à ce site américain. Hier soir, à 19 h 30, on pouvait ainsi lire un message envoyé par « Samsafay », ainsi qu’un lien vers la vidéo Neda. Depuis, les réactions pleuvent toutes les secondes.
Sur Facebook, le ton est le même. Un groupe «Neda, ange de l’Iran» a été constitué seulement quelques heures après la diffusion de la vidéo. On y découvre la photo d’identité de la victime, qui s’appelerait en fait Neda Soltani. Elle serait âgée d’une vingtaine d’années. Des groupes de discussions en son honneur (RIP Neda, Remebering Neda Soltani…) ont également été créés par dizaines.
« Vous postulez pour un emploi dans la joyeuse bourgade de Bozeman (Montana) ? Merci de donner vos identifiants et mots de passe Facebook dans la case appropriée, on vous rappellera ». Telle est l’étrange aventure que vivent les citoyens américains intéressés par les offres d’emploi de la municipalité…
Selon le site Montana’s News Station, la municipalité de Bozeman (Montana, Etats-Unis – 40 000 habitants) demande à toute personne intéressée par un emploi municipal de lui livrer ses identifiants et mots de passe de connexion aux différents réseaux sociaux sur Internet : Facebook, Twitter… L’exigence est inscrite en toutes lettres sur une « déclaration de renonciation » que le candidat doit signer avant de pouvoir déposer son dossier.
« Veuillez renseigner de façon exhaustive tous vos sites Internet, personnels ou professionnels, pages Web ou inscriptions à des chats, réseaux sociaux ou forum – Facebook, Google, Yahoo, YouTube.com, MySpace, etc. » lit-on sur le formulaire de candidature (pdf). Le tout suivi des cases où le postulant doit saisir… ses identifiants et mots de passe associés ! Auparavant, le candidat devait donner son accord pour qu’une enquête soit ouverte sur son « passé, ses références, son caractère, ses emplois passés, ses études, son histoire bancaire et son casier judiciaire« .
La constitution du Montana stipule pourtant clairement que « le droit à la vie privée est essentiel pour le bien-être d’une société libre et ne doit pas être remis en cause sans l’existence d’un intérêt d’État impérieux« . « Nous avons des emplois de pompiers ou de policiers, qui exigent des personnes hautement intègres« , se justifie Greg Sullivan, représentant la municipalité. Et pour les jardiniers ? « Une chose est importante à comprendre : ce que nous recherchons n’est pas ce que la constitution fédérale référence comme information protégée, nous n’utilisons pas ces renseignements » précise Sullivan. Nous voilà rassurés : seuls les gens qui auront des amis Facebook étiquetés « dealers » ou « terroristes » peuvent s’inquiéter. Les autres n’ont aucun souci à se faire. Ouf !
Maricarmen, qui est encore plus flémarde que nous, nous a envoyé sa livraison habituelle de conneries du vendredi, qui nous font bien rigoler comme d’hab’… Alors autant les partager avec vous…
Encore une preuve que l'antisémitisme rend con...
Chiche que vous pigez pas...
True American…
Chiche qu’on le met à New York, ce panneau…
Petits gateaux norvégiens..
Y a des jours comme ça… on aurat mieux fait de rester couché !
Humour « kolossal » en Ukraine
Oups !
Très mauvaise conception de produit…
La prochaine fois, essayez Linux pour piloter vos applis…
Pratique !!!
Un souvenir de vacances imperissable !
Qui invente ce genre de trucs ?
Ma vie ressemble souvent à ça !
Le léninisme pue ! (ou alors ils examinent des Actifs Toxiques)
Comme le fait correctement remarquer Robert Fisk, étant donné que les journalistes ne s’aventurent pas en dehors des quartiers « beaux-bo » de Téhéran et ne parlent qu’avec des gens cultivés maitrisant l’anglais, ils ont tendance à ne voir qu’une seule partie de la population (aucun journaliste occidental en Iran ne parle ou comprend le Farsi si cela ne vous choque pas, posez vous la question de ce que vous penseriez d’un journaliste US en poste à Paris et ne comprenant pas le Français). Or, dans les milieux populaires et à la campagne, on a voté massivement pour Ahmadinejad… les 11 millions de voix d’écart, elles sont là…
Et ce n’est pas surprenant, cet éléctorat « pedzouille », méprisé par les « urbanites » chics iraniens, est conservateur et pauvre…et il a tout à craindre des politiques néo-libérales que Moussavi défend et qu’il a déjà implémentées quand il était au pouvoir. Sa principale critique d’Ahmadinejad c’est qu’il « gaspille la richessse nationale » en distribuant des aides aux pauvres… alors pas étonnant que la campagne iranienne n’ait pas voté pour lui.
[Ken Ballen et Patrick Doherty – Washington Post – traduit et repris par Le Grand Soir – 15/06/2009]
Le résultat des élections en Iran est peut-être le reflet de la volonté du peuple iranien. De nombreux experts affirment que la marge de victoire du sortant, le Président Mahmoud Ahmadinejad, est le résultat d’une fraude électorale ou d’une manipulation, mais notre sondage de l’opinion publique iranienne effectué dans tout le pays trois semaines avant l’élection a montré qu’Ahmadinejad menait par une marge de 2 contre 1 – plus que celle sortie des urnes vendredi dernier.
Alors que les médias occidentaux signalaient depuis Téhéran, dans les jours qui ont précédé l’élection, une vague d’enthousiasme en faveur de Mir Hossein Mousavi, principal opposant d’Ahmadinejad, notre sondage scientifique effectué dans les 30 provinces du pays révélait une nette avance pour Ahmadinejad.
Les sondages indépendants et non censurés à l’échelle nationale sont rares en Iran. D’une manière générale, les sondages préélectoraux sont effectués ou contrôlés par le gouvernement et sont notoirement indignes de confiance. Par contraste, le sondage effectué par notre ONG du 11 au 20 mai était le troisième d’une série effectuée au cours de ces deux dernières années. Dirigé par téléphone à partir d’un pays voisin, le travail sur le terrain a été effectué en langue Farsi par un institut de sondage dont le travail dans la région pour ABC News et la BBC a reçu un prix Emmy Award. Notre sondage était financé par le Rockefeller Brothers Fund.
L’étendue du soutien à Ahmadinejad était perceptible dans notre enquête préélectorale. Par exemple, pendant la campagne, Mousavi a mis en avant ses origines Azéries, le deuxième groupe ethnique en Iran après les Perses, pour soudoyer les électeurs Azéris. Cependant, notre enquête a montré que les Azéris préféraient Ahmadinejad à Mousavi, à 2 contre 1. (suite…)
L’attentat, qui avait fait 14 morts dont 11 ingénieurs français en 2002, ne serait pas lié à Al-Qaïda mais commis en représailles au non-versement de commissions de la France au Pakistan dans le cadre de la vente de sous-marins.
L’enquête sur l’attentat de Karachi en 2002 contre des salariés des arsenaux d’Etat DCN s’oriente non plus vers Al-Qaïda, mais vers une “affaire d’Etats” dans laquelle apparaissent les noms d’Edouard Balladur, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Selon l’avocat de sept familles de victimes, Me Olivier Morice, qui a rencontré jeudi 18 juin les juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier, “la piste Al-Qaïda est totalement abandonnée. Le mobile de l’attentat apparaît lié à un arrêt des versements de commissions” de la France au Pakistan, dans le cadre de la vente de sous-marins Agosta, précise l’avocat.
Campagne présidentielle d’Edouard Balladur
Les rétro-commissions pourraient avoir participé au financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, par le biais d’une société, Heine, créée avec le feu vert de Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget.
”Ces commissions ont été arrêtées à l’arrivée de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995 afin que des rétrocommissions” destinées à financer la campagne d’Edouard Balladur, Premier ministre avant l’arrivée de Jacques Chirac à la présidence, “ne soient pas versées”, affirme Me Olivier Morice.
L’avocat pourrait demander dans les prochaines semaines les auditions d’Edouard Balladur et de Jacques Chirac. “On s’oriente nécessairement vers des actes de grande importance. Des personnalités politiques de premier plan vont être entendues”, a estimé Me Morice.
Selon ce scénario, l’attentat de Karachi aurait été commis en représailles au non-versement des commissions distribuées par l’actuel chef de l’Etat pakistanais, Asif Ali Zardari, alors Premier ministre, a ajouté Magali Drouet, fille d’un salarié de la DCN, défendue par Me Olivier Morice. “Il s’agit d’une affaire d’Etats impliquant la France, le Pakistan et l’Arabie Saoudite, bailleur de fonds du Pakistan”, a-t-elle ajouté. (suite…)
Depuis quelques mois les médias nous bassinent avec la foutaise de l’ électrosensibilité. Qu ‘on explique d’ abord pourquoi elle existe comme par hasard depuis environ dix à douze ans !
Elle serait dûe aux ondes électromagnétiques…
Ah bon, Il n’ y avait donc pas de ces ondes auparavant ?
Et pourtant si ! Depuis l’ avènement de l’ électricité, des transmissions radioélectriques, les terriens sont environnés d’ ondes de toutes sortes. Dans chaque maison, chaque appartement, il y a des installations électriques de toutes sortes. Il y a même d’ anciens téléviseurs à haute tension de 40.000 volts générant des rayons X, tout cela sur pratiquement toutes les gammes d’ ondes.
Dans tous les quartiers d’ agglomérations il y a des distributions électriques, des enseignes lumineuses. Certaines communes sont entièrement traversées par des lignes électriques à haute tension, pouvant aller à 400.000 volts. Tout cela avec des puissances importantes.
Depuis la nuit des temps, les humains sont littéralement perforés par des rayons dits cosmiques de puissance non négligeable.
Depuis plus de cinquante ans il y a en France tout un réseau de tours relais du réseau téléphonique normal, avec des puissances de centaines de watts.
Il y a en France 130.000 ré-émetteurs de télévision avec des puissances pouvant atteindre des dizaines et même des centaines de kilowatts, qui ne gènent pas les électrosensibles..
Il existe des centrales ékectriques avec des personnels travaillant à proximité de générateurs de centaines de mégawatts. Des milliers de techniciens travaillent à proximité immédiate d’ installations électriques ou radioèlectriques de grandes puissances.
De nombreuses personnes sont exposées professionnellement à des champs beaucoup plus importants que les quelques V/m dont on parle beaucoup de plus en plus.
Personnellement j’ ai exercé une carrière en radiotélégraphie de grand trafic, avec des émetteurs de centaines de watts, sur de nombreuses fréquences. J’ ai travaillé en stations radio de liaison au réseau téléphonique intercontinental, avec des émetteurs pouvant atteindre 5 kilowatts, et des antennes losanges de 200m. Et je ne suis pas électrosensible.
Il y a même des radars automatiques et des caméras de surveillance avec leurs émetteurs, et aussi les émetteurs de la police et de la gendarmerie, ceux des radio-amateurs, et ceux de la citizen band ! Etc etc.
Et on vient chipoter pour des inepties telles que quelques petits volts par mètre imputés aux seules antennes des relais de téléphonie mobile ! Voyez ci-dessous un tableau indiquant quelques champs magnétiques “d’objets” courants.
Enfin, en 1750 la longévité moyenne des humains était de 28 ans, et en 1800 elle était de 34,9 ans (et oui, même s’ il y avait déjà des centenaires, on mourait jeune). Et tout cela sans électricité.
De nos jours elle va atteindre 80 ans malgré les ondes électriques ou radioélectriques !
Mais, comme par hasard, depuis qu’ il y a 50.000 relais de téléphonie mobile, il y a des électrosensibles !
Mais…. Il y a des exemples prouvés qui montrent la phobie envers les antennes relais ! Oui oui: des antennes installées, non encore équipées de leurs récepteurs-émetteurs, qui ont provoqué illico des malaises épouvantables pour des “électrosensibles” (”je ne dors plus, j’ai des acouphènes, j’ ai une mauvaise digestion, je suis stressé, depuis que cette antenne est installée, et blablabla”), des levées de boucliers et des pétitions !
Ce ne sont pas des électrosensibles mais simplement des personnes souffrant de maux tout à fait classiques, dûs à leur état mental ou psychique, ou physique, ou dûs à leur métabolisme, ce qui peut se soigner… Mais c’ est de la faute aux antennes des relais de téléphonie mobile et rien d’autre!
Qu’ on nous fiche la paix avec tout cela, et que les électrofadas aillent se faire soigner éventuellement par des psychiatres, car finalement c’ est leur cerveau qui est malade. Dès qu’ils ont un pet de travers: les ondes. Dès qu’ils ont mal à la tête, dès qu’ ils ont le cœur qui bat, dès qu’ ils ont des insomnies classiques dûes à leur état de santé: les ondes, les ondes, les ondes etc.
Et pas n’ importe lesquelles: les ondes des relais de téléphonie mobile, et aucunes autres, puisque leur “maladie” n’ existe que depuis dix à douze ans. Et que les médias cessent définitivement de ressasser ce problème absurde.
Le tableau ci-dessous donne des exemples significatifs des champs électriques générés chez soi.
Les valeurs des champs électriques (en V/m) émis par les appareils, selon la distance
DISTANCE 20 CM 50 CM 1 M
Lampe en métal (sans connexion terre) 50 à 220 10 à 50 2 à 8
Lampe en métal (avec connexion terre) 0 à 4 0 à 1 0
Lampe en bois 30 à 80 6 à 20 1 à 3
Lampe en porcelaine ou en grès 4 à 10 0 à 3 0
Radioréveil 13 à 80 3 à 22 0 à 4
Chaîne HIFI 15 à 120 5 à 50 1 à 6
Convecteur de classe II 40 à 200 7 à 60 1 à 10
Quelques valeurs de champs électriques :
– Sous une couverture chauffante: plus de 250 V/m-
Sur un matelas à eau (régulé en température): plus de 250 V/m-
Ecran cathodique d’ordinateur (à 50 cm): 5 à 140 V/m-
Ambiance générale d’une maison dont l’installation électrique est bien conçue et bien réalisée: moins de 2 V/m-
Ambiance générale d’une maison dont l’installation électrique est conçue et réalisée sans précautions particulières: jusqu’à 70 V/m
Et on vient nous bassiner avec les antennes de téléphonie mobile ! il y a même des filous qui en profitent pour vendre des matériels soit disant ad hoc. Et les électrogogos en sont satisfaits.
Par exemple les lampes dans ces pierres miraculeuses de couleur albâtre rose sont sensées “chasser” les ondes néfastes. Hé bien, à 20 cm elles génèrent 50 à 220 V/m et à 50 cm 10 à 50 V/m. C’ est autre chose que les champs générés par des antennes relais de téléphonie mobile.
Qu’ on mette fin à toute la démagogie des seules ondes qui tuent, si elles proviennent d’ antennes relais de téléphonie mobile…
Bon, c’est Onion News, hein… c’est une blague. Mais néanmoins, c’est une bonne parodie de la réalité sur les réseaux sociaux…
Quand une résidence étudiante de l’université de New York a pris feu, la police n’a pas eu de mal à trouver la cause de l’incendie… après avoir regardé les 40 000 photos et vidéos prises par les 120 iPhone, 86 Blackberries, 300 autres téléphones lors de la soirée… et bien sûr après avoir consulté les fils Twitter !
Facebook appartient-il à la CIA ?
[Ernesto Carmona – Argenpress – Traduit par Karen Bellemans et corrigé par Olivier Vilain pour Investig’Action.]
Les grands médias ont célébré Mark Zuckerberg comme l’enfant prodige qui, à l’âge de 23 ans, s’est transformé en milliardaire multimillionnaire grâce au succès de Facebook, mais ils n’ont pas prêté attention à “ l’investissement de capital -risque ” de plus de 40 millions de dollars effectué par la CIA pour développer le réseau social.
(…) La CIA a investi dans Facebook bien avant qu’il ne devienne l’un des réseaux sociaux les plus populaires d’Internet, selon une enquête du journaliste britannique Tom Hodgkinson publiée en 2008 dans le journal britannique The Guardian (3) et commentée par quelques médias indépendants de langue anglaise, mais sans aucune répercussion dans la grande presse. (suite…)
L’Histoire se répéterait-elle ? Washington a renoncé à attaquer militairement l’Iran et a dissuadé Israël de prendre une telle initiative. Pour parvenir à « changer le régime », l’administration Obama préfère jouer la carte —moins dangereuse, mais plus aléatoire— de l’action secrète. (…)
Une nouvelle fois, l’Iran est un champ d’expérimentation de méthodes innovantes de subversion. La CIA s’appuie en 2009 sur une arme nouvelle : la maîtrise des téléphones portables.
Depuis la généralisation des téléphones portables, les services secrets anglo-saxons ont multiplié leurs capacités d’interception. Alors que l’écoute des téléphones filaires nécessite la pose de bretelles de dérivation, donc des agents sur place, l’écoute des portables peut se faire à distance grâce au réseau Échelon. Toutefois, ce système ne permet pas d’interception des communications téléphoniques via Skype, d’où le succès des téléphones Skype dans les zones de conflit [5]. La National Security Agency (NSA) vient donc de démarcher les fournisseurs d’accès internet du monde entier pour obtenir leur concours. Ceux qui ont accepté ont été grassement rétribués [6].
Dans les pays qu’ils occupent —Irak, Afghanistan et Pakistan—, les Anglo-Saxons interceptent la totalité des conversations téléphoniques qu’elles soient émises par des portables ou qu’elles soient filaires. Le but n’est pas de disposer de retranscription de telle ou telle conversation, mais d’identifier les « réseaux sociaux ». En d’autres termes, les téléphones sont des mouchards qui permettent de savoir avec qui une personne donnée est en relation. Partant de là, on peut espérer identifier les réseaux de résistance. Dans un second temps, les téléphones permettent de localiser les cibles identifiées, et de les « neutraliser ».
C’est pourquoi, en février 2008, les insurgés afghans ont ordonné aux divers opérateurs de stopper leur activité chaque jour de 17h à 03h, de manière à empêcher les Anglo-Saxons de suivre leurs déplacements. Les antennes-relais de ceux qui ont contrevenu à cet ordre ont été détruites [7].
À l’inverse, —hormis un central téléphonique touché par erreur—, les forces israéliennes se sont bien gardées de bombarder les relais téléphoniques à Gaza, lors de l’opération Plomb durci, en décembre 2008-janvier 2009. Il s’agit là d’un changement complet de stratégie chez les Occidentaux. Depuis la guerre du Golfe prévalait la « théorie des cinq cercles » du colonel John A. Warden : le bombardement des infrastructures de téléphonie était considéré comme un objectif stratégique à la fois pour plonger la population dans la confusion et pour couper les communications entre les centres de commandement et les combattants. Désormais, c’est le contraire, il faut protéger les infrastructures de télécommunications. Durant les bombardements de Gaza, l’opérateur Jawwal [8] a offert du crédit à ses abonnés, officiellement pour leur venir en aide, de facto dans l’intérêt des Israéliens.
Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables. En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [9], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [10].
Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [11].
Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.
En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 64 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plus tôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [12]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’a paru possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.
Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [13]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [14].
Des messages faisant état de menaces de mort, d’irruptions des forces de l’ordre à domicile, etc. émis par des auteurs impossibles à identifier ou localiser.
Simultanément, dans un effort nouveau la CIA mobilise les militants anti-iraniens aux USA et au Royaume-Uni pour ajouter au désordre. Un Guide pratique de la révolution en Iran leur a été distribué, il comprend plusieurs conseils pratiques, dont : régler les comptes Twitter sur le fuseau horaire de Téhéran ; centraliser les messages sur les comptes Twitter @stopAhmadi, #iranelection et #gr88 ; Ne pas attaquer les sites internet officiels de l’État iranien. « Laissez faire l’armée » US pour cela (sic).
Mis en application, ces conseils empêchent toute authentification des messages Twitter. On ne peut plus savoir s’ils sont envoyés par des témoins des manifestations à Téhéran ou par des agents de la CIA à Langley, et l’on ne peut plus distinguer le vrai du faux. Le but est de creer toujours plus de confusion et de pousser les Iraniens à se battre entre eux.
Les états-majors, partout dans le monde, suivent avec attention les événements à Téhéran. Chacun tente d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle méthode de subversion dans le laboratoire iranien. À l’évidence, le processus de déstabilisation a fonctionné. Mais il n’est pas sûr que la CIA puisse canaliser les manifestants pour qu’ils fassent eux-mêmes ce que le Pentagone a renoncé à faire et qu’ils n’ont aucune envie de faire : changer le régime, clore la révolution islamique.
Réseaux sociaux : l’anonymat ne garantit pas le respect de la vie privée
Reconstituer l’identité d’un internaute à partir des informations disponibles sur les réseaux sociaux est un jeu d’enfant. Un programme brise sans difficulté toutes les défenses mises en place contre ces attaques.
[L’Atelier -23 Mars 2009]
Les données privées des utilisateurs sont une précieuse information, notamment pour les publicitaires ou les développeurs d’applications. Mais lors de sa navigation, un utilisateur est théoriquement anonyme, grâce à un système de protection fourni par son opérateur. Par exemple, les informations liées au nom sont supprimées. Pourtant, une équipe de l’université d’Austin au Texas a réussi à créer un algorithme de re-identification. Ils ont pour cela agrégé les informations disponibles sur les réseaux sociaux visités par l’utilisateur. L’objectif : démontrer – uniquement par la topologie, la structure du réseau – que sur les réseaux sociaux, les données privées peuvent facilement être retrouvées par recoupement.
12% de réussite
Sans avoir besoin de créer d’attaque Sybil, qui force l’accès à l’identité, l’algorithme a réussi à briser les défenses existantes. Lors de son expérimentation, l’équipe a pu, ré-identifier 12% des internautes étudiés, en utilisant leurs informations publiées sur Flickr et Twitter. Ce, alors même que l’équipe n’a travaillé que sur un nombre ténu d’informations disponibles. Avec un nombre plus grand d’informations, les risques d’attaques contre la vie privée seraient encore plus efficaces. L’étude insiste sur la différence à effectuer entre suppression des informations d’identification personnelle et la suppression de toutes les informations « auxiliaires » disponibles, susceptibles d’aider à retrouver l’identité de l’internaute.
L’anonymat n’est pas suffisant
Les chercheurs citent l’exemple de l’Union Européenne, pour qui les données personnelles ne concernent par uniquement le nom, mais également les données sur son identité physique, physiologique, mentale, économique, culturelle ou sociale. Selon les chercheurs, l’anonymat n’est donc pas équivalent de respect de la vie privée. Plus, ils affirment que l’anonymat n’est pas suffisant pour préserver l’identité des internautes sur les réseaux sociaux. Les chercheurs préconisent l’adoption de lois et de pratiques claires quant au respect de la vie privée.
Oubliez les primes versées aux cadres… La véritable conspiration d’AIG (2/2)
[Michael Hudson – Counterpunch – 19 mars 2009 – Trad. VD pour Le Grand Soir]
Cela peut paraitre étrange mais le scandale des 135 millions de dollars de primes versées par AIG est un cadeau du ciel pour Wall Street, et pour les voyous d’AIG aussi. Comment les média peuvent-ils s’étonner de découvrir que la rapacité régne dans le secteur financier ? Ces deux derniers jours, ces primes on fait la une de toutes les chaines de télévision et tous les journaux du pays, de droite comme de gauche.
Qu’est-ce qui cloche dans cette histoire ? N’y a-t-il pas quelque chose de forcé dans les vociférations du Sénateur Charles Schumer et du Représentant Barney Frank, les principaux meneurs de cette fronde contre les banques ? Est-ce que cette histoire ne tombe pas à pic pour le président Obama qui peut enfin critiquer Wall Street ? Même le Wall Street Journal s’y est mis. La prise de contrôle d’AIG par le gouvernement, écrit ce journal, “sert de filière pour renflouer d’autres compagnies.” Ainsi donc, la rapacité ne se limiterait pas aux seuls employés d’AIG. Cette société devait beaucoup plus à d’autres compagnies – à l’étranger comme à Wall Street – une dette supérieure au montant total de ses actifs. C’est ça qui a provoqué sa faillite. Et une opposition populaire monte de plus en plus contre la manière qu’Obama et McCain se sont entendus pour soutenir le renflouement qui s’élève désormais à des milliards de milliards de dollars qui ont disparus. Qui n’ont pas disparu pour tout le monde, bien entendu, notamment pour ceux qui se trouvaient du bon côté des paris financiers d’AIG.
“Les gens de Washington veulent se focaliser sur les primes parce que cela détourne la colère du public vers le secteur privé,” accuse le Wall Street Journal dans un éditorial du 17 mars. Mais au lieu d’expliquer comment la colère est déviée d’un détournement mille fois supérieur à ces primes, le journal accuse sa bête noire habituelle : le Congrès. Là où la droite et la gauche ne sont en désaccord que sur le nom du coupable !
Le problème avec tout ce ramdam sur les 135 millions de dollars de primes d’AIG est le suivant : cette somme représente moins de 0,1 pour cent – un millième – des 183 MILLIARDS de dollars versés par le Trésor américain à AIG pour que cette dernière puisse rembourser ses dettes. Cette somme, plus de mille fois le montant des primes sur lesquels l’opinion publique est invitée à se défouler, n’est pas restée dans les coffres d’AIG. Pendant plus de six mois, les médias et les parlementaires ont tenté de savoir où cet argent était passé. Bloomberg a porté plainte. Sans succès.
Et puis finalement, dans la nuit du dimanche 15 mars, le gouvernement a communiqué les détails qui se sont révélés très embarrassants. Le principal bénéficiaire de cet argent se trouve être celle dont la rumeur colportait déjà le nom : la propre société de Paulson, Goldman Sachs. Cette société a reçu 13 milliards de dollars d’AIG. Voilà ce qui s’est passé : au mois de septembre dernier (2008), le secrétaire au Trésor Paulson, de Goldman Sachs, rédigea un document de trois pages sur les grandes lignes de son projet de sauvetage. Le projet prévoyait une immunité pour lui-même et les employés du Trésor (y compris donc pour ses subordonnés, de Goldman Sachs aussi), en toutes circonstances, et que leurs décisions ne pouvaient être ni contestées ni annulées, encore moins faire l’objet de poursuites devant la justice. Ces clauses ont provoqué la colère du Congrès qui rejeta cette première version.
Il s’avère aujourd’hui que Paulson avait de bonnes raisons d’insérer de telles clauses. C’est vers lui que la colère du public devrait se diriger.
Mais les principaux meneurs au Congrès du plan de sauvetage – y compris Obama qui s’est révélé, lors de son dernier débat électoral avec McCain, un fervent défenseur du plan Paulson, version courte – ne parlent que des sommes versées aux cadres d’AIG, mais pas de celles distribuées par AIG.
Il y a deux questions qu’il faut toujours se poser lorsqu’une opération politique est lancée. Premièrement, à qui profite-t-elle ? Deuxièmement, pourquoi maintenant ? L’expérience m’a montré que le timing était pratiquement toujours la clé à la compréhension des enjeux.
En ce qui concerne le “qui profite”, qu’est-ce que le sénateur Schumer, le Représentant Frank et le président Obama et autres sponsors de Wall Street ont à gagner d’un scandale public ? Pour commencer, ça donne l’impression qu’ils s’opposent au secteur bancaire et financier, alors qu’ils ne sont que des lobbyistes qui se consacrent à leur obtenir des avantages, encore plus d’avantages. Ainsi, l’affaire des primes d’AIG a permis de camoufler leurs véritables loyautés. Elle leur permet d’adopter une posture trompeuse et ils pourront se feront passer pour “d’honnêtes courtiers” la prochaine fois qu’il distribueront de façon malhonnête des milliards à leurs sponsors et financiers.
En ce qui concerne le moment, je crois que j’ai déjà répondu plus haut. Le scandale des primes a détourné l’attention des 183 milliards qu’AIG a redistribués. On dit que la somme “finale” qu’elle donnera s’élèverait à 250 milliards de dollars. Alors Schumer, Frank et Obama auront encore du pain sur la planche au service de leurs amis de Wall Street pendant un an ou deux.
Pour réussir – tout en contenant la colère du public contre ces sauvetages – ils doivent adopter précisément l’attitude qu’ils sont en train d’adopter. Un véritable exercice de style en matière de duperie.
La morale de cette histoire devrait être : plus grosses sont les larmes de crocodile versées sur les primes accordées à quelques individus d’AIG (qui, par ailleurs, ne semblent pas faire partie du secteur douteux des hedge-funds mais plutôt de celui des assurances classiques) et plus l’attention du public se détournera des 180 milliards redistribués et plus ils seront à même de distribuer encore plus d’argent public (bons du Trésor et dépôts de la Fed) à leurs organisations caritatives financières préférées.
Allons récupérer le véritable argent donné à AIG – les 183 milliards ! Je sais que cet argent a déjà été redistribué et qu’on ne pourra pas le récupérer auprès de ceux qui savaient qu’Alan Greenspan, George Bush et Hank Paulson étaient en train de mener l’économie américaine vers l’abîme, enveloppée dans les montages financiers garantis par AIG. Ils ont siphonné l’argent public en bonne et due forme, en plaçant leurs hommes aux postes clés du gouvernement afin de mieux se servir.
Alors allons les chercher, tous autant qu’ils sont. Le sénateur Schumer a dit aux bénéficiaires des primes d’AIG que le fisc pourrait les poursuivre et récupérer l’argent, d’une manière ou d’une autre. Ce qui serait possible aussi pour les 183 milliards restants. Tout ce qu’il faut faire c’est rétablir les taxes foncières et augmenter les taux (diminués par Clinton) des tranches les plus élevés de l’impôt sur le revenu.
On peut récupérer cet argent. Et c’est justement ce dont Schumer, Frank et compagnie ne veulent pas entendre parler. C’est pour cela qu’ils ont détourné l’attention du public. C’est ainsi que l’on évite que les gens ne parlent de ce qui est réellement important.
MICHAEL HUDSON
Michael Hudson est un ancien économiste de Wall Street. Professeur de recherches à l’Université du Missouri, Kansas City (UMKC), il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Super Imperialism : The Economic Strategy of American Empire (new ed., Pluto Press, 2002) son site http://www.michael-hudson.com
Mais que fait Romain Goupil, celui qui n’a pas les mains rouges, le droit-de-l’hommiste compulsif qui voit des Darfour partout. Tu es où, Romain ? En général, les journalistes bien élevés présentent Romain comme « cinéaste ». Ainsi, on ne dit pas « Romain Goupil », comme on dit « Jean Renoir »… On dit « le cinéaste Romain Goupil », des fois que d’aucuns ignoreraient l’occupation de ce fils d’Eisenstein et de Murnau. Peut-être qu’avec les beaux jours, Romain est parti à la chasse aux papillons. A Tanger, chez BHL, où ils sont tous les deux coupés du monde, lui et le néo philosophe. Et donc coupés du Monde.
Car enfin, au moment ou le bulletin de leur paroisse publie en page « Débats Horizons », le point de vue d’un homme accusé de « crime de guerre », les sonars et radars de Bakchich, tendus pour capter tout bruissement à propos et des droits et de l’homme, n’ont capté aucune trace de protestation du Goupil, du BHL, du Bruckner ou du Val. Si le porte-colombes de ces guérilléros de la liberté n’est pas amarré à Tanger, peut-être est-il à Dharamsala, ancré dans la baignoire du dalaï lama ? Peu importe, nos garçons sont hors zone, et pas en état de protester contre l’acte barbare du Monde. Mais qu’a donc fait le grand quotidien de référence ? Il a donné deux tiers de page à Henry Kissinger. Vous savez, l’increvable crapule qui, depuis 40 ans, souffle sur toutes les braises de la planète, Kissinger le chien de guerre ! (suite…)
[Stephen Walt – Foreign Policy – 28/02/2009 – Trad. Michel Ghys – Alter Info]
La tristement célèbre campagne menée par le sénateur Joseph McCarthy contre de présumés communistes au sein du gouvernement américain s’appuyait principalement sur le mensonge, l’insinuation et l’intimidation. Lors d’une audition particulièrement odieuse, après que McCarthy eut accusé faussement un jeune officier de l’armée d’être un agent communiste, l’avocat de l’armée Joseph Welch s’était tourné vers le sénateur et lui avait renvoyé : « Sénateur McCarthy, n’auriez-vous pas enfin une ombre de décence ? »
Ce moment me revient à la mémoire alors que j’observe la campagne, parfaitement prévisible, de calomnie contre la nomination de Charles Freeman à la présidence du National Intelligence Council. Sitôt cette nomination annoncée, une bande de soi-disant experts « pro-Israël » est montée à l’attaque de celle-ci, dans ce que Robert Dreyfuss, de The Nation, a appelé une « agression retentissante et coordonnée ». Les auteurs des critiques visant Freeman étaient les suspects habituels : Jonathan Chait de la New Republic, Michael Goldfarb sur le Weekly Standard, Jeffrey Goldberg de l’Atlantic, Gabriel Schoenfeld (écrivant sur la page éditoriale du Wall Street Journal), Jonah Goldberg of National Review, Marty Peretz sur son blog New Republic, et l’ancien représentant de l’AIPAC, Steve Rosen (oui, celui-là même qui est actuellement jugé pour avoir transmis à Israël des informations classifiées du gouvernement US).
Quelle objection faisaient-ils à Freeman ? Le jugeaient-ils non patriote, pas assez malin, manquant de l’expérience nécessaire ? Bien sûr que non. Voyez simplement son CV :
« Freeman a travaillé avec plus de 100 gouvernements étrangers en Asie de l’Est et du Sud, en Afrique, en Amérique Latine, au Proche-Orient et tant en Europe occidentale qu’orientale. Il a rempli les fonctions d’Assistant Secretary of Defense / pour l’International Security Affairs, d’ambassadeur des Etats-Unis au Royaume d’Arabie Saoudite, de Principal Deputy Assistant Secretary of State aux Affaires africaines, de chef de mission adjoint et de chargé d’affaires à Bangkok et Pékin, de directeur aux Affaires chinoises pour le Département d’Etat US, de Membre distingué du United States Institute of Peace et de l’Institute of National Security Studies. »
Ce qui rassemble ce petit groupe de critiques se résume à une seule chose : Freeman a osé émettre publiquement des critiques plutôt anodines à l’encontre de la politique israélienne. C’est là le test décisif que Chait, Goldberg, Goldfarb, Peretz, Schoenfeld et autres souhaitent appliquer à tout fonctionnaire : tu ne critiqueras pas la politique israélienne ni ne remettras en question la « relation spéciale » de l’Amérique avec Israël. Peu importe que cette politique de soutien inconditionnel ait été mauvaise pour les Etats-Unis et involontairement nuisible aussi pour Israël. Si ces pontes et ces lobbyistes arrivaient à leurs fins, toute personne qui relèverait ce fait serait automatiquement exclue du service public.
Il y a trois raisons pour lesquelles la réaction à Freeman a été aussi bruyante. Premièrement, ces critiques espéraient sans nul doute parvenir à soulever un scandale tel qu’Obama et son directeur des renseignements nationaux, Dennis Blair, pourraient reconsidérer cette nomination. Ou peut-être Freeman pourrait-il même décider de retirer son nom, parce qu’il ne supporterait pas la surchauffe. Deuxièmement, même s’il était trop tard pour empêcher Freeman d’obtenir le poste, ils souhaitent faire payer à Obama le prix du choix qu’il a fait, pour qu’il y réfléchisse à deux fois avant de nommer qui que ce soit d’autre qui pourrait avoir envie de critiquer Israël ou la « relation spéciale ». Troisièmement, et c’est peut-être le point le plus important, attaquer Freeman vise à dissuader d’autres personnes, dans l’univers de la politique étrangère, de s’exprimer sur ces questions. Peut-être Freeman était-il trop malin, trop chevronné et trop qualifié pour pouvoir être arrêté, mais il y a un tas de gens plus jeunes, désireux de s’élever dans l’establishment de la politique étrangère et ils ont besoin de s’entendre rappeler que leur carrière pourrait être compromise s’ils marchaient dans les pas de Freeman et disaient ce qu’ils pensent. Faire un scandale autour de Freeman permet de rappeler à d’autres qu’il est payant de soutenir Israël à fond, ou au moins de rester silencieux, même quand Israël mène une politique – comme la construction de colonies en Cisjordanie – qui n’est pas dans l’intérêt national de l’Amérique.
Si la question n’avait pas des conséquences aussi nuisibles pour les Etats-Unis, l’ironie de la situation serait plaisante. Un groupe de stratèges amateurs qui a bruyamment soutenu l’invasion de l’Irak remet maintenant en question le jugement stratégique d’un homme qui savait que la guerre serait une gaffe catastrophique. Un vieux lobbyiste au profit d’Israël, aujourd’hui poursuivi pour espionnage, est en train d’essayer de nous convaincre que Freeman – un vrai patriote – est un mauvais choix pour un poste dans les renseignements. Un journaliste (Jeffrey Goldberg) dont l’idée qu’il se fait du « service public » l’a conduit à s’engager dans l’armée israélienne, conteste le crédit d’un homme qui a consacré des décennies de sa vie au service du gouvernement US. C’est cela la houtzpah, le culot.
Fort heureusement, les hurlements des critiques visant Freeman n’ont pas marché ; Freeman sera à la tête du National Intelligence Council. En fait, ce comportement lourd et gauche, avec ses accents à la McCarthy, pourrait même avoir des effets de retour en montrant à quel point ses critiques sont obsédés par la vision étriquée qu’ils ont de la politique américaine au Proche-Orient, une vision qu’ils espèrent voir partagée par tous les Américains. Je ne serais pas surpris de voir le Président Obama et d’autres personnages clés de son administration, furieux de ces calomnies et décidés à prêter encore moins d’attention à ces individus, à l’avenir. Et soyez certains que la diffamation ne prendra pas fin.
Il est également encourageant que certains membres clés de la communauté pro-Israël, comme M.J. Rosenberg du Israel Policy Forum, sont venus à la défense de Freeman, et que des bloggers influents comme Robert Dreyfuss, Philip Weiss,Richard Silverstein et Matthew Yglesias ont eux aussi défendu Freeman et dénoncé ce qui se passait. L’aile likoudnik du lobby pro-Israël perd progressivement de l’influence, parce que de plus en plus de gens comprennent que sa politique est désastreuse tant pour Israël que pour les Etats-Unis et parce que ses tentatives répétées de diffamation et d’étouffement du débat sont profondément nuisibles autant que non-américaines.
Charles Freeman, un diplomate chevronné qui devrait devenir le principal analyste des services de renseignements américains s’est désisté mardi. Il a publié une déclaration accusant le « Lobby Israélien » de « diffamation ». Voici le texte de sa déclaration.
Déclaration de Charles Freeman après son désistement d’un poste aux Renseignements US
« Ceux qui m’ont soutenu et encouragé pendant la polémique de ces deux dernières semaines, vous avez ma gratitude et mon respect.
Vous avez vu maintenant la déclaration du directeur du Renseignement national, Dennis Blair, disant que je suis revenu sur ma précédente acceptation de son invitation à la présidence de la National Intelligence Council.
J’en ai conclu que le déluge de déformations calomnieuses de mes antécédents ne cesserait pas avec ma prise de fonction. Au lieu de cela, les efforts déployés pour me salir et de détruire ma crédibilité continueraient.
Je ne crois pas que le National Intelligence Council pourrait fonctionner de manière efficace si son président fait constamment l’objet d’attaques venant de personnes peu scrupuleuses avec un fervent attachement aux opinions d’une faction politique dans un pays étranger. J’ai accepté de présider le NIC pour le renforcer et le protéger contre toute politisation, et non pas pour le soumettre aux efforts déployés par un groupe d’intérêt spécial désirant imposer leur contrôle à travers une longue campagne politique.
Comme ceux qui me connaissent le savent bien, j’ai beaucoup aimé la vie depuis que je me suis retiré du gouvernement. Rien n’est plus éloigné de ma pensée que le retour au service public. Lorsque l’amiral Blair m’a demandé de présider le NIC, j’ai répondu que je comprenais qu’il « me demandait de donner ma liberté d’expression, mes loisirs, la plus grande partie de mes revenus, de me soumettre à la coloscopie mentale d’un polygraphe, et de reprendre un travail quotidien avec de longues heures de travail et une ration quotidienne de mauvais traitements politiques ». J’ai ajouté que je me demandais «s’il n’y avait pas une sorte d’inconvénient à cette offre. » J’étais conscient du fait que personne n’est indispensable, je ne suis pas une exception.
Il m’a fallu des semaines de réflexion avant de conclure qu’étant donné la situation difficile sans précédent dans laquelle se trouve actuellement notre pays à l’étranger et au niveau interne, je n’avais pas d’autre choix que d’accepter l’appel au retour dans le service public. J’ai alors démissionné de tous les postes que j’avais et de toutes les activités dans lesquelles j’étais engagé. J’attends maintenant avec impatience de revenir à la vie privée, libre de toutes mes obligations antérieures.
Je ne suis pas assez prétentieux pour croire que cette polémique me concernait directement et non des questions de politique publique. Ces questions n’ont pas grand-chose à voir avec le NIC et ne sont pas au cœur de ce que j’espérais faire pour contribuer à la qualité de l’analyse mise à la disposition du président Obama et de son administration.
Pourtant, je suis attristé par ce qu’ont révélé au sujet de l’état de notre société civile la polémique et les critiques publiques au vitriol de ceux qui se sont consacrés à l’entretenir. Il est évident que nous, les Américains ne pouvons plus avoir une sérieuse discussion publique ou un jugement indépendant sur les questions de grande importance pour notre pays, tout comme nos alliés et amis.
Les diffamations me concernant et leurs pistes d’emails facilement traçables montrent de façon certaine qu’il y a un lobby puissant déterminé à empêcher que soit diffusé toute opinion autre que la sienne, et encore moins de laisser les Américains comprendre les tendances et les événements au Moyen-Orient.
La stratégie du Lobby Israélien touche le fond du déshonneur et de l’indécence et comprend la diffamation, les citations sélectives inexactes, la déformation volontaire d’un dossier, la fabrication de mensonges, et un total mépris de la vérité. L’objectif de ce lobby est le contrôle du processus politique par l’exercice d’un droit de veto sur la nomination des personnes qui contestent le bien-fondé de son point de vue, la substitution d’une justesse politique de l’analyse, et l’exclusion de toutes les options pour la prise de décisions par les Américains et notre gouvernement autres que celles qu’il favorise.
C’est particulièrement ironique d’être accusé d’égards déplacés pour des opinions au sujet de sociétés et de gouvernements étrangers par un groupe ayant aussi clairement l’intention de faire appliquer une adhésion à la politique d’un gouvernement étranger – dans ce cas, le gouvernement d’Israël.
Je pense que l’incapacité de l’opinion publique américaine à débattre, ou du gouvernement à examiner toute option de politique américaine au Moyen-Orient opposée à la faction au pouvoir en Israël a permis à cette faction d’adopter et de maintenir des politiques qui à terme menacent l’existence de l’État d’Israël. Il est interdit à qui que ce soit aux États-Unis de le dire. Ce n’est pas seulement une tragédie pour les Israéliens et leurs voisins au Moyen-Orient, mais cela nuit de plus en plus à la sécurité nationale des États-Unis.
L’agitation scandaleuse qui a fait suite à la fuite concernant ma nomination imminente sera considérée par beaucoup comme soulevant de graves questions quant au fait de savoir si l’administration Obama sera en mesure de prendre ses propres décisions sur le Moyen-Orient et les questions liées. Je regrette que ma volonté de servir dans la nouvelle administration ait fini par jeter le doute sur sa capacité à examiner, sans parler de décider quelles politiques pourraient le mieux servir les intérêts des États-Unis au lieu de ceux d’un Lobby ayant l’intention de faire respecter la volonté et des intérêts d’un gouvernement étranger.
Devant le tribunal de l’opinion publique, contrairement à une cour de justice, on est coupable jusqu’à preuve du contraire. Les allocutions d’où des citations ont été tirées hors de leur contexte sont disponibles pour tous ceux qui sont intéressés par la lecture de la vérité. L’injustice des accusations portées contre moi est évidente pour ceux qui ont l’esprit ouvert. Ceux qui ont cherché à attaquer ma personne ne sont pas intéressés par les réfutations que je ou quelqu’un d’autre pourrait faire.
Néanmoins, pour le dossier : je n’ai jamais cherché à être payé ou accepté le paiement d’un gouvernement étranger, que ce soit l’Arabie Saoudite ou la Chine, contre tout service, je n’ai jamais parlé au nom d’un gouvernement étranger, de ses intérêts, ou de ses politiques. Je n’ai jamais fait pression sur n’importe quelle agence de notre gouvernement pour une raison quelconque, étrangère ou nationale.
Je suis moi-même, personne d’autre, et à mon retour dans la vie privée, je servirai une fois de plus – et à mon grand plaisir – personne d’autre que moi. Je vais continuer à m’exprimer comme je le voudrai sur des sujets qui me préoccupent, moi ainsi que d’autres Américains.
Je garde mon respect et ma confiance dans le président Obama et DNI Blair. Notre pays doit maintenant faire face à de terribles défis à l’étranger comme au niveau national. Comme tous les Américains patriotes, je continue de prier pour que notre président puisse nous aider à les surmonter. »
La cour d’appel de Paris vient de condamner Radio France Internationale (RFI) à verser des centaines de milliers d’euros d’indemnités au journaliste Alain Ménargues, licencié en 2004 parce qu’il avait osé rappeler une évidence, le caractère raciste de l’Etat d’Israël.
Alain Ménargues était directeur-général adjoint de RFI en octobre 2004, lorsqu’une campagne vénimeuse fut lancée contre lui par le lobby sioniste, qui disposait déjà, à cette époque, de puissants relais à l’intérieur de la station. Le responsable de la communication de RFI, par exemple, est l’un des animateurs de l’Association pour le Bien-Etre du Soldat Israélien, spécialisée dans la collecte d’argent pour l’armée israélienne.
Le crime de Ménargues ? Avoir rendu compte, de longue date, des crimes de l’armée israélienne au Proche-Orient, que ce soit dans ses reportages ou dans ses livres. Alain Ménargues connaît bien la région, pour avoir été notamment correspondant de Radio-France à Beyrouth pendant de nombreuses années.
Alain Ménargues a ainsi révélé, dans son livre « Les secrets de la guerre du Liban », comment, lors du massacre des Palestiniens à Sabra et Chatila en 1982 à Beyrouth, l’armée israélienne ne s’était pas contentée de fournir un soutien logistique à ses supplétifs des milices phalangistes (fascistes) libanaises, mais qu’elle avait aussi participé, directement, aux éxécutions sommaires de civils palestiniens désarmés.
Dans un autre livre, « Le Mur de Sharon », paru en 2004 (avant d’être mis sous le boisseau), Ménargues explique, entre autres, comment l’idéologie sioniste fondatrice de l’Etat d’Israël conduit inexorablement à une politique d’exclusion des populations non juives, palestiniennes.
L’accusation d’antisémitisme fut alors brandie, terrorisant les plus pleutres des journalistes de RFI, c’est-à-dire pas mal de monde quand même, et Ménargues fut promptement viré. Depuis lors, les éliminations ou mises à l’écart des émissions ou éléments suspects se sont succédées à RFI, dont la direction, confiée à Ockrent, la femme du ministre des Affaires étrangères Kouchner, licencie maintenant par charettes entières.
Alain Ménargues avait rapidement porté plainte, devant le tribunal des Prud’hommes, pour ce licenciement abusif. Il avait perdu.
Mais cinq ans après les faits, la Cour d’appel de Paris vient d’inverser le jugement de première instance, et nous ne pouvons que nous en féliciter.
Elle a jugé qu’il n’y avait pas de cause réelle et sérieuse au renvoi d’Alain Ménargues. En conséquence, elle a condamné RFI à payer à Alain Ménargues, outre ses indemnités conventionnelles de licenciement -qui dépassent un mois de salaire par année de présence chez les journalistes professionnels-, une somme de 200.000 euros de dommages et intérêts.
Alain Ménargues est actuellement journaliste indépendant et écrivain installé au Caire.
Je vois cette une de l’Express « Les nouveaux réseaux anti-sémites » avec Dieudonné en couverture, devant une librairie. Avec en sous-titre « Internet : les sites dangereux ». Là je me dis, d’ici qu’ils y aient mis le 11 septembre… J’entre dans le magasin et jette un oeil sur les pages concernées.
Gagné ! En plein milieu de la page, un encart sur les ’tenants du complot’. Ils n’ont pas pu s’en empêcher…L’article concernant Internet est reproduit sur le net.
L’introduction nous dit : « Dans ce qui reste une zone de non-droit, les réseaux antisémites ont trouvé un terrain de propagande. Au-delà des sites les plus en vue, ils usent de stratégies trompeuses pour véhiculer leurs thèses. Décryptage de ces techniques. » Décryptons le décryptage.. Premiere approximation douteuse : Internet serait une zone de non-droit…ce qui n’empêche pas l’Express de citer plus loin le responsable d’un site attaqué en justice. Cet article présente ensuite trois sites qualifiés de dangereux.
Le premier http://fr.altermedia.info/ et le troisieme http://fr.novopress.info/ sont deux sites d’extrême-droite. Pourtant l’Express a bien du mal a prouver la « dangerosité » des sites en question. Pour le premier, on parle d’un article anonyme, depuis disparu, qui met en cause « BHL/Kouchner : une solidarité qui en dit long… », dans le deuxieme, on pointe du doigt un article sur Bernard Madoff « qui serait apparu sous l’étiquette ’société multiraciale ».
Là je veux être clair. Je condamne toute expression raciste clairement exprimée. Le vrai négationnisme doit être également dénoncé. Des dérives sont certainement présentes sur des sites d’extrême droite. Mais de là à présenter ces sites comme spécialement dangereux, il y a un pas que l’Express franchit sans la moindre gêne. Pourtant, si je devais parler de sites dangereux, ce n’est certainement pas ceux-là auxquels je me référerais.
Après une brève recherche google, je note que l’article de l’express a été immédiatement repris par des sites, comment les appeler, anti-anti-sémites. Par exemple le Crif, antisemitisme-antisionisme-du-web, et bien d’autres. Cette simultanéité a quelque chose de suspect. Dans cette période de tangage du gouvernement, l’Express voudrait-il ressouder un électorat disons d’origine juive autour du gouvernement, en jouant sur la peur anti-sémite ? Vu la légereté du propos, ça y ressemble. Procédé peu ragoutant, et je dirais même dangereux.
Voyons la suite. L’express cite ensuite le site alterinfo.net. Il est vrai que ce site a parfois tendance à déraper dans un anti-sionisme quelquefois enragé. Mais c’est un site qui propose souvent d’excellents articles. Alterinfo a déjà fait l’objet de procédures de la part du Crif.
Suivent des exemples de sites négationnistes et autres Faurissoneries.
Et au milieu de tout cela, on trouve quoi ? le 11 Septembre.
Là, l’Express va employer toutes les ficelles de l’amalgame et de la suggestion malhonnête. (suite…)
Global Voices Advocacy (filiale de Global Voices pour la défense de la liberté d’expression sur le Net) est fier d’annoncer le lancement de Herdict Web. Herdict Web est la continuité naturelle de l’OpenNet Initiative ; mais là où l’ONI étudie le filtrage et la censure du Web d’un point de vue universitaire, Herdict Web est un outil multi-sources mis à la disposition des utilisateurs d’Internet pour qu’ils puissent signaler, en temps réel, les problèmes d’accès au Web ou à des sites en particulier dans leur pays.
Le nom Herdict est lui-même est la contraction de “Herd” (troupeau ou cohorte en français) et de ‘verdict.’ Avec l’outil en ligne Herdict Web, n’importe qui, n’importe où, peut signaler les sites qui sont accessibles ou inaccessible. L’outil agrège les signalements en temps réel, et permet aux internautes de vérifier si un accès bloqué est un problème ponctuel et personnel ou partagé par d’autres, offrant ainsi des indications sur les raisons pour lesquelles le site est inaccessible. Les résultats peuvent être visualisés à tout moment, par site et par pays.
La mascotte du projet — un mouton — fait la démonstration du “ verdict du troupeau” dans cette petite vidéo [en anglais]
“On me demande souvent si les statistiques du temps de survie des nouveaux ordinateurs connectés à l’internet sont correctes. La réponse est oui pour la majeure partie des utilisateurs et systèmes. Ca peut être plus long en fonction de votre système, de son utilisateur et de ce à quoi il sert. Mais la durée de survie est d’à peu près 4 minutes pour les ordinateurs non mis à jour”.
J’ai voulu avoir le point de vue d’un professionnel de la sécurité informatique. Désigné par le gouvernement suisse au poste de responsable de la sécurité des systèmes d’information de la République et du Canton du Jura, Bruno Kerouanton est par ailleurs l’un des rares professionnels du genre à être par ailleurs blogueur (bruno.kerouanton.net/blog/).
Et pour vous mettre dans l’ambiance, voici son compte-rendu détonnant, et que je vous incite vivement à lire jusqu’au bout, de LA conférence sécurité de l’année, organisée par le Chaos Computer Club allemand (ou CCC pour les intimes), qui fêtait pour le coup sa vingt-cinquième édition, en décembre dernier :
Ce billet se veut pour une fois à caractère pédagogique pour les non initiés à la sécurité des systèmes d’information. Que les puristes me pardonnent certains raccourcis et simplifications pour la bonne cause…
Je ne citerai pas toutes les présentations (sur quatre jours, il y a eu de quoi raconter beaucoup de choses), mais celles qui (d’après les échos que j’en ai eus par quelques chanceux qui ont pu y participer, et en allant lire les présentations et annonces mentionnées sur le site de l’évènement) m’ont parues les plus intéressantes.
J’ai pris la liberté de redécouper ainsi les thèmes :
PREMIERE PARTIE : Tout se pirate… même grand-mère, si si !
SECONDE PARTIE : Les questions de fond et existentielles que tout le monde se pose
TROISIEME PARTIE : Maman, y’a un monsieur qui me regarde… Big Brother is watching
En gros, je remarque que les attaques électroniques se développent à grande vitesse, j’en suis content car c’est quelque chose que je trouve intéressant, et l’on parle de plus en plus de l’omniprésence de la surveillance qui nous entoure et de la perte progressive des libertés de chacun. Bonne lecture, ne tremblez pas trop ! (suite…)
J’ai lancé il y a quelques jours l’application I smell a government rat in my news. Ce petit programme scanne les articles de Google News et donne la proportion d’entre eux financés par un gouvernement.
Conclusion : Sur certains sujets, plus de 10% de l’actu est financée par la France, la Chine, l’Iran ou les USA.
Voici maintenant C’est qui qui paye pour mes infos?
Tapez un sujet, et la machine vous dit qui a payé pour la production des articles le traitant.»…
Un espion qui tient dans la main
[Le Nouvel Observateur – 12/06/2009]
Il est désormais possible de télécharger par connexion sans fil dans n’importe téléphone mobile un programme permettant de le mettre sur écoute. Cet article a été publié dans Newsweek, le 8 juin 2009.
Ne parlez pas : votre téléphone mobile vous écoute peut-être secrètement.
Grâce à de récents développements dans le domaine des logiciels de « spyphone », ou espionnage téléphonique, un barbouze improvisé peut aujourd’hui télécharger par connexion sans fil dans n’importe téléphone mobile un programme permettant de le mettre sur écoute.
Ces logiciels sont peu couteux, et le transfert ne requiert aucune formation particulière. L’apprenti espion doit pouvoir accéder à votre téléphone afin de presser les touches autorisant le téléchargement, ce qui ne prendra que quelques minutes …” autant environ que de télécharger une sonnerie.
Cette nouvelle génération, plus simple d’emploi, de logiciels d’espionnage sur mobile est depuis l’an dernier disponible à grande échelle …” et ouvre des possibilités stupéfiantes.
Les derniers logiciels peuvent discrètement activer le microphone intégré de l’appareil, quand bien même aucun appel n’est passé, ce qui permet à un espion d’écouter ce qui se dit dans une pièce se trouvant à l’autre bout du monde.
La cible n’en saura pas plus : les données transmises en secret n’apparaissent ni sur les listes d’appels ni sur les factures téléphoniques.
La semaine dernière, notre collègue Brendon Boshell de « Making The Web » a fait une démonstration de page espion dans laquelle il récupérait à leur insu l’historique Web des visiteurs de son site. Cet exploit a suscité pas mal de commentaires, plein de gens disant qu’il suffisait d’être équipé de NoScript, pour bloquer cette tentative d’espionnage. Il revient donc cette semaine avec une version qui fonctionne même si vous avez activé NoScript. Si vous n’avez pas été choqué par sa démonstration antérieure, celle-ci devrait vous choquer.
Cliquez simplement sur « Start Scan » et regardez la liste des sites que vous avez visités s’afficher. Et encore, Brendon ne vous montre que le minimum, il pourrait pousser la chose plus loin et vous dire exactement ce que vous êtes allé regarder sur ces sites : autrement dit, si vous aimez les brunes ou les blondes, les petits nichons ou les gros lolos, les petits garçons ou les nymphettes…
La technique est des plus simples — plus simple encore que la version Javascript. Lors de l’accès à la page, une Iframe cachée charge une autre page qui contient un certain nombre de liens. Si un lien est visité, une image de fond (qui n’est pas vraiment une image de fond) est chargée, conformément au CSS. Cette « image de fond » enregistre les informations, les stocke (et, sur la page de Brendon, vous les affiche dans le champ log).
Normalement, ceci devrait vous mettre mal à l’aise : les sites Web que vous visitez au cours de votre journée ne sont pas censés connaître toutes ces informations sur vous. Cette fonction a le potentiel de permettre à quiconque, et particulièrement les publicitaires ou les agences gouvernementales, de vous pister et d’établir un profil à votre insu.
Si vous vous baladez sur les forums des saboteurs de caténaires et qu’ensuite vous allez sur un site gouvernemental, la police risque de venir défoncer votre porte peu de temps après…
[Marie-Claude Decamps – AFP – Le Monde – 13/06/2009]
Sans attendre la proclamation officielle des résultats, M. Moussavi qui, dès vendredi après-midi, sur la foi des enquêtes d’opinion, avait lui aussi revendiqué la victoire, a dénoncé avec force une « manipulation » massive du scrutin et de nombreuses violations. Dans un communiqué lu à la presse, M. Moussavi, dont l’électorat réside surtout dans les centres urbains, a affirmé que ses partisans avaient « constaté dans certaines villes comme Chiraz, Ispahan et Téhéran, un manque de bulletins de vote ». « Nos représentants ont été écartés lors du dépouillement et certains de nos QG attaqués. Je poursuivrai, avec le soutien du peuple, les personnes à l’origine de ces actes illégaux », a-t-il ajouté.
AFFRONTEMENTS ENTRE JEUNES PRO-MOUSSAVI ET POLICIERS
De fait, les débordements inquiétants n’ont pas manqué. Selon le récit de témoins joints par téléphone à Téhéran, vers 17 h 30 heure locale, vendredi, un des deux quartiers généraux de campagne de Mir Hossein Moussavi, celui qui était animé par l’ex-président réformateur Mohammad Khatami à Qetarieh, au nord de Téhéran, a été attaqué par des miliciens bassidjis, fervents soutiens de M. Ahmadinejad et des membres des forces de sécurité. Ils ont détruit les ordinateurs à coups de bâton et dispersé les militants avec des gaz lacrymogènes et des bombes au poivre. Sur place, Abdullah Ramazanzadeh, ancien porte-parole de M. Khatami, a exigé un document officiel aux policiers qui fermaient les locaux et posaient des scellés.
Dans la soirée, quatre journaux auraient été fermés : Donya Ehtessad, Asr-e Ehtessad, Farhang-e Ashti et Qalam-e Sabz, dont le directeur n’est autre que Mir Hossein Moussavi. Plusieurs sites Internet ont aussi été fermés, dont Qalam, le site du candidat Moussavi, et l’envoi de SMS entravé.
Une attaque similaire a eu lieu vers 1h30, samedi matin, au siège du centre d’information de la campagne Moussavi, qui sert aussi de salle de rédaction pour son agence de presse Qalam News et son site, rue Zartocht. Des bassidjis ont détruit les ordinateurs, puis des scellés, là aussi, ont été posés. Les dizaines de partisans de M.Moussavi qui se trouvaient là ont été dispersés violemment. « C’est un coup d’Etat », ont-ils estimé.
Vers 3 heures du matin, on pouvait observer des bassidjis motorisés, dévalant les rues de Téhéran, agitant des drapeaux iraniens et criant « Moussavi, bye bye, », pour se moquer du slogan « Ahmadi, bye bye » que des centaines de milliers de Téhéranais ont entonné chaque soir de la campagne. Des dizaines de convois des forces de l’ordre d’une quarantaine de véhicules chacun, escortés par des escouades de bassidjis à moto, avaient envahi les grands axes de la capitale. La tension était palpable.
Samedi après-midi, de jeunes partisans de Mir Hossein Moussavi affrontaient la police dans plusieurs endroits de Téhéran, selon des correspondants de l’AFP sur place et des témoins. La police a, à plusieurs reprises, chargé les manifestants à la matraque sans toutefois pouvoir réussir à les disperser. Un peu plus tard, des hommes habillés en civil se déplaçant à moto s’en sont pris à de jeunes manifestants pro-Moussavi, les frappant à coup de matraques.
Cela fait 10 ans que Kissinger ne dit rien d’autre : « La clé, c’est de trouver le faisceau de stratégies qui permettront de bloquer la Chine. Il n’y aura qu’un seul vaincqueur dans cette course. Le perdant cessera d’exister et deviendra un vassal… ». Mohammed Hassan confirme dans cet interview les tenants et aboutissants de ce « grand jeu »…
PAKISTAN : LE TROU NOIR DE L’EMPIRE
[Mohammed Hassan – Interview: Grégoire Lalieu et Michel Collon – Investig’Action – 11/06/2009]
Pourquoi Bush est allé en Afghanistan. Pourquoi Obama y va aussi. Les routes du gaz et du pétrole. Les causes de la remontée des Talibans et de l’effondrement de Karzaï. Qui profite de l’opium ? Pourquoi le Pakistan voisin risque d’éclater.
Est-il possible de gagner la guerre en Afghanistan? Non, répondent les experts. Pourtant, l’Otan poursuit ses efforts pour venir à bout des Talibans et c’est le Pakistan qui s’embrase. Quelles sont les véritables raisons de cette guerre ? Les visées hégémoniques des Etats-Unis plongeront-elles la région dans le chaos ? Dans ce nouveau chapitre de notre série « Comprendre le monde musulman », Mohamed Hassan répond à ces questions. Et il nous explique pourquoi c’est au peuple du Pakistan de sauver son pays d’une possible disparition…
Question : En 2001, les Etats-Unis lançaient l’opération « Enduring Freedom » en Afghanistan car, selon eux, les Talibans refusaient de céder Oussama Ben Laden. Sept ans plus tard, plus personne ne parle de l’ennemi public numéro un. Quelles sont les raisons de cette guerre aujourd’hui?
Tout d’abord, vous devez considérer que les Talibans n’ont rien à voir avec Oussama Ben Laden. En 1996, Ben Laden, renvoyé d’Arabie Saoudite, trouvait refuge au Soudan. Les Saoudiens firent alors pression sur ce pays pour qu’il expulse le célèbre terroriste. C’est à ce moment que Ben Laden est venu en Afghanistan. Mais les attentats du 11 septembre n’avaient aucun rapport avec ce pays. Il y a juste cette réaction des Talibans lorsque Washington réclama Ben Laden : « Si vous voulez que Ben Laden soit jugé, donnez-nous les preuves et laissons-le juger par une cour islamique dans quelque pays musulman que ce soit ». En fait, les néoconservateurs de l’administration Bush ont surtout utilisé cet événement tragique comme un alibi.
Avec quelles intentions?
Trois ouvrages majeurs nous permettent de comprendre les racines de la vision des Etats-Unis. D’abord, La fin de l’Histoire de Francis Fukuyama. Il prétendait que l’Histoire de l’humanité était arrivée à son terme avec l’effondrement de l’Union soviétique et la domination de la démocratie libérale. Ensuite, Le choc des civilisations, de Samuel Huntington. Selon qui l’Histoire ne dépendrait pas de la lutte des classes mais plutôt d’un conflit entre civilisations. Huntington a donc divisé le monde entre ces différentes civilisations, décrétant que la plus agressive serait l’islamique. Le dernier ouvrage, Le grand échiquier de Zbigniew Brzezinski, considère que celui qui dominera l’Eurasie sera l’unique puissance du 21ème siècle. En effet, la majorité de l’humanité vit dans cette zone et l’activité économique y devient plus importante.
A présent, retournons à la fin de l’administration Clinton. L’année 1997 a été marquée par une sérieuse crise économique : avec l’éclatement de la bulle financière en Asie, le NASDAQ s’est effondré. Lorsque les néoconservateurs ont débarqué à la Maison Blanche avec Georges W. Bush en 2001, la situation économique n’était donc pas brillante. Malgré quoi, ils ont exposé leur objectif très clairement : personne ne doit être capable de rivaliser avec les Etats-Unis. Pour y arriver, la nouvelle administration cherchait à contrôler le monde en contrôlant les ressources les plus importantes, essentiellement le gaz et le pétrole.
Sous l’influence de Brzezinski, Clinton voulait d’abord dominer l’Europe en élargissant l’Otan, et ensuite gagner l’Asie Centrale. Mais les néoconservateurs ont dit : « Non, nous n’avons pas le temps pour cela. Vu cette crise, nous devons créer et contrôler le Grand Moyen-Orient pour disposer du pétrole ». On sent ce changement dans le discours de Bush après les attentats du 11 septembre lorsqu’il dit : « Vous êtes avec nous ou contre nous ». Avec sa conception de l’Axe du Mal, il voulait élargir la guerre.
La guerre d’Afghanistan – qui pour la première fois dans l’Histoire a été planifiée par la CIA sans la collaboration du Pentagone – n’était donc qu’un prétexte pour entraîner les troupes US et leur donner l’expérience nécessaire pour ensuite attaquer l’Irak. Vous devez savoir que le renversement de Saddam Hussein était planifié bien avant les attentats du 11 septembre. (suite…)
Ca fait un an qu’on en parle de cette loi, ça fait six mois qu’il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une bonne dizaine d’articles de journaux sur HADOPI, la loi s’est déjà fait retoquer deux fois à l’Assemblée…
… et pendant ce temps là, aucun des brillants esprits dans l’équipe d’Albanel n’a songé à soumettre le texte à une expertise constitutionnelle ? Ils n’ont pas de juristes au Ministère de la Culture ? Ils ne lisent pas les blogs qui annonçaient l’inconstitutionnalité (ouais, j’ai réussi à le caser celui-là) du texte ???
C’est vraiment n’importe quoi !
Pendant ce temps là, nos députés ne s’occupent pas des vrais problèmes…
Hadopi : le Conseil constitutionnel censure les principales dispositions
[Libération – 10/06/2009 – Vincent Delfau]
Coup de tonnerre sur la rue de Valois. Le Conseil constitutionnel vient de censurer la principale disposition de la loi Création et Internet, dite Hadopi. Saisis par les députés de l’opposition, les Sages ont assimilé l’accès à Internet à la liberté de communication et d’expression, partageant ainsi la position adoptée à plusieurs reprises par les eurodéputés – notamment avec l’amendement 138. En conséquence, le juge suprême considère que la loi dont il est saisi, en ce qu’elle permet à un juge administratif de prononcer la suspension de l’abonnement à Internet – donc de restreindre l’exercice d’une liberté fondamentale -, n’est pas conforme à la Constitution.
Le gardien de la Loi fondamentale relève également que le texte dont il était saisi comporte des éléments violant le principe de la présomption d’innocence, remplacée par une présomption de culpabilité. Cet argument de longue date des opposants à la loi présentée par la ministre de la Culture s’appuie sur le fait que « seul le titulaire du contrat d’abonnement à Internet pouvait faire l’objet des sanctions [prononcées par l’Hadopi], explique le Conseil constitutionnel. Pour s’exonérer, il lui incombait de produire des éléments de nature à établir que l’atteinte posée au droit d’auteur procède de la faute d’un tiers. »
De cette analyse découle la censure, par le Conseil, de « toutes les dispositions relatives au pouvoir de sanction de la commission de protection des droits de l’Hadopi ». En clair, la Haute autorité ne pourra qu’envoyer des avertissements aux internautes s’adonnant à des téléchargements illicites. En aucun cas, en revanche, elle ne sera autorisée à prononcer des sanctions. En d’autres termes, la loi Création et Internet se trouve vidée de tous ses éléments les plus importants et ne constitue plus la moindre arme dans la lutte contre le téléchargement. Aucun recours contre une décision du Conseil constitutionnel n’étant possible, la loi Hadopi peut donc désormais être considérée comme mort-née.
Cela n’empêche pas Christine Albanel d’afficher une étonnante satisfaction. La ministre « se félicite » en effet que le Conseil ait validé le dispositif de prévention – les messages d’avertissement – mis en place par la loi. En évoquant, sans la citer, la censure des Sages, elle « regrette de ne pouvoir aller jusqu’au bout de la logique de « dépénalisation » du comportement des internautes ». Christine Albanel indique qu’elle proposera prochainement à l’exécutif une nouvelle loi chargée de confier au juge judiciaire « le dernier stade de la réponse graduée ».
On vous le disait bien, le « phénomène Dieudonné » est révélateur d’un tas de trucs qui se cachaient derrière le masque bien-pensant de la gauche… Comme le disait déjà Orwell : « “At any given moment, there is a sort of all pervading orthodoxy, a general tacit agreement not to discuss large and uncomfortable facts.”
C’est à cause de ce genre de trucs, que le PS ne dépasse plus la barre de 20% aux élections..
BETRAND DELANOË L’A DIT TRÈS CLAIREMENT AU CINÉMA L’ENTREPOT : SI TU NE FAIS PAS CE QUE JE TE DIS, ALORS JE TE SUCRE TA SUBVENTION.
[Clap 36 – Mercredi, 03 Juin 2009 ]
Les raisons de l’annulation de la projection de « sans forme de politesse : regard sur la mouvance dieudonné » le 3 juin à l’Entrepôt nous sont expliquées par l’AFP :
« […] Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, avait fait connaître mardi sa « totale désapprobation » à l’égard de l’exploitant [du cinéma].
Laurent Fary, porte-parole du maire, avait indiqué que ce cinéma parisien du XIVème arrondissement « n’étant pas une salle municipale », la mairie n’avait pas la possibilité d’autoriser ou d’interdire le contenu de sa programmation.
« Mais dans la mesure ou l’Entrepôt reçoit une subvention de la ville, nous avons pris contact avec son exploitant et lui avons fait savoir le plus clairement du monde notre désapprobation totale dans l’hypothèse où ce film serait effectivement projeté », avait-il ajouté. […]»
Le message du maire de Paris est clair : pas de subvention sans soumission.
Le montant de la subvention de fonctionnement et d’investissement attribuée par la Mairie de Paris au cinéma l’Entrepôt s’élève à 26.000€.
Dans le débat politique morne des européennes, le phénomène (dans tous les sens du terme, et notamment dans son sens négatif) Dieudonné est des plus intéressants pour qui s’intéresse à la censure, la manipulation, la propagande et l’auto-censure inconsciente… Plein de choses se dévoilent dans les provocations de Dieudo… c’est en cela qu’il est intéressant.
L’analyse de l’agitation médiatique autour du Parti Antisioniste est vrai terrain d’étude ! Et ce petit documentaire (très imparfait et partisan) est à conserver dans les archives d’une future analyse.
Nous avons connu Dieudonné il y a bientot 15 ans, à Dreux, contre le Front National. Nous suivons avec d’autant plus d’intérêt son numéro d’équilibriste actuel. Le ramassis de forces antagonistes qu’est la liste Antisioniste augure d’intéressants débats futurs. Et l’hystérie de ceux d’en face est également intéressante par les choses qu’elle révèle sur nos schémas de pensée toute-faite, nos manipulations mentales intérieures…
Pour le reste, les 1,30% obtenus lors des élections, auprès d’un électorat bien ciblé (le PA ne se présentait qu’en Ile de France et faisait surtout campangne dans les cités de banlieue) montrent bien qu’il n’y avait pas lieu de se draper dans le pathos de la « résistance à la bête immonde » que les idéologues de la gauche bien-pensante adorent brandir… Les habitants de Seine Saint-Denis (2,83%), Val d’Oise (1,60%), Val de Marne (1,47%), des Hauts-de-Seine (1,37%), de l’Essonne (1,03%), de la Seine-et-Marne (0,97%) ou des Yvelines (0,88%) sont plus intelligents que les journalistes ne veulent le croire… Même dans Paris intramuros, le PA dépasse à peine les 1% !
Toute cette agitation est d’autant plus intéressante pour nous que, tant Dieudo que Julien T., tant les militants du Parti Antisioniste que ceux du NPA et de la CNT, sont des gens « de notre famille », des gens qu’on fréquente depuis des années… et qu’il est donc difficile pour nous d’évacuer le débat en disant, comme on faisait d’habitude : « Bah, de toute façon c’est un con ! » Nous avions déjà rencontré ce type de débats lors de « l’affaire Meyssan » ou lors du réferendum sur le Traité constitutionnel européen.
A chaque fois on se retrouve avec des vieilles connaissances des deux côtés, alors on est obligés d’écouter les deux bords, c’est un exercice auquel nous ne sommes pas toujours habitués – et quand on voit les pétages de plombs sur les forum Antifafs, on se dit que ça doit être dur pour eux aussi 🙂
Un film de terrorisme humoristique
[Film de Béatrice Pignède et Francisco Condemi – Dailymotion – 29/05/2009]
Dieudonné l’avoue lui-même, il a fait « le con », ce qui ne l’empêche pas d’être devenu le symbole de toute une génération issue de la décolonisation, au point d’avoir un moment posé sa candidature aux élections présidentielles. Comme Coluche, il est l’homme à abattre de tous les médias bien-pensants. Sa réputation sulfureuse et son humour provocateur sont-ils seuls responsables de sa popularité ?
Francesco Condemi à l’intérieur du bureau de campagne et Béatrice Pignède derrière la caméra nous proposent avec ce 7ème film en commun une plongée, de leur aveu expiatoire pour l’un, exploratoire pour l’autre, et en tous cas inédite au sein de la mouvance Dieudonné.
« Sans forme de politesse », comme leurs documentaires précédents nous l’ont déjà prouvé, ils mettent à nu cette fois-ci les règles du jeu politique, les vrais/faux antagonismes de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche, les enjeux de l’antisémitisme, la laideur morale des droits-de-l’hommistes, l’hystérie islamophobe que soulève la question des banlieues.
Dormez en paix, braves gens: avec LOPPSI, le gouvernement ne veut que votre bien-être et votre sécurité. Vous serez, enfin, protégés de la profusion des sites pédo-pornographiques: ceux-ci seront filtrés, censurés, effacés. Vous ne risquerez plus de tomber par hasard sur des images choquantes telles que celle-ci.
Les gendarmes, auparavant chargés de surveiller et d’interpeller les pédophiles qui se connectaient sur ces sites pour échanger photos et vidéos (des sites qui pullulaient, ainsi que chacun a pu le constater en naviguant tranquillement sur le web), les gendarmes, donc, n’auront plus qu’à ajouter à une liste noire secrète le nom de ces sites dégoutants pour que disparaissent enfin tous les pédophiles.
Mais si, puisqu’on vous le dit !
Allons! Comment pourrait-on croire une seule seconde qu’on devient pédophile autrement que par la faute d’Internet ? Comment penser que les photos diffusées par ces criminels étaient dans le passé échangées par la Poste ? Comment imaginer que leur « exposition » sur le web a permi depuis quelques années la multiplication des arrestations de réseaux qui sinon seraient restés dans l’ombre ?
Brisons là le second dégré.
Je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas je n’ai jamais autant entendu parler de coups de filet concernant des centaines de pédophiles que depuis qu’Internet leur sert d’outil d’échange.
Vous n’aviez pas remarqué ? Combien d’affaires de ballets roses et bleus, avant l’avènement d’Internet ? Et combien de réseaux démantelés depuis ?
Internet est un réseau public. Ce qui s’y échange laisse des traces, que notre police sait remonter. Mais trouver un site pédophile n’est pas chose aisée (en 16 ans d’utilisation intensive d’Internet, je n’en ai personnellement jamais vu) et leur filtrage n’est pas la première chose à faire. Quand un de ces sites est répéré, prenons l’exemple récent déjà cité de « l’opération Nemesis », il faut des années de surveillance pour remonter jusqu’à ceux qui l’utilisent en s’anonymisant de leur mieux (4 ans d’enquète dans le cas de Nemesis).
Alors cessons de croire une minute à la démagogie facile de l’argument pédophile dans ce qui n’est finalement que l’organisation générale du filtrage du réseau: si une chose est absolument certaine c’est que justement, ce seront les sites pédophiles qui ne seront pas filtrés avant que la police n’ait eu le temps de faire son boulot (à moins de penser que notre gouvernement préfère les laisser libres pourvu que leurs activités se déroulent en dehors d’Internet, ce que je me refuse à croire).
Mais alors ? Alors pourquoi mettre en place un tel filtrage qui, rappelons le, concernera une liste secrète de sites ?
Je vous laisse imaginer, mais je vais vous raconter une histoire.
L’an dernier, à peu près à cette époque, j’étais avec ma famille en vacances en Tunisie. Un bien beau pays, dirigé comme on le sait d’une main de fer par un président omnipotent et où l’expression d’opinions politiques est pour le moins, disons, problématique.
En bon accro que je suis, j’avais bien pris garde en louant notre lieu de résidence à choisir une maison équipée d’Internet. Et dès le premier soir j’ai voulu me connecter sur Mediapart.
Quelle surprise: le navigateur m’a affiché une « error 404, page not found ».
Par acquis de conscience, je me suis connecté (via un VPN chiffré) sur un de mes serveurs en France, et de là, sans le moindre problème, j’ai pu vérifier que mon site préféré existait toujours, et répondait normalement.
Mais voilà: en Tunisie, il existe un système permettant au gouvernement de filtrer l’accès aux sites présents dans une liste noire secrète. Ce qui est, très exactement, ce qui est en train de se mettre en place ici-même.
Pour lutter contre la pédophilie ? Laissez-moi rire.
Il est difficile, particulièrement en période de crise alors que la principale préoccupation de la population concerne l’avenir immédiat, de mobiliser les gens quant à la défense de leurs libertés fondamentales.
Il est facile, quand on médiatise la moindre agression pour dénoncer « la montée de l’insécurité », de légiférer dans l’urgence et en jouant sur la peur et sur les réactions primaires à quelques mots-clés (et le mot « pédophiles » est sans doute le meilleur) de limiter les droits fondamentaux.
Alors imaginez: faire passer une loi en urgence, pendant les grandes vacances, en période de crise et de « montée de l’insécurité », le tout pour « lutter contre la pédophilie »…
Qui osera voter contre ?
Du jour où le web a existé, les grands de ce monde (qui jusque là avaient seuls le droit à la parole publique) en ont dénoncé les « dérives pirates, pédophiles et néonazies ».
Les pirates ont été traités par HADOPI. Les pédophiles le seront par la LOPPSI. Les néonazis suivront si besoin est.
De toute façon, ce que l’on attend maintenant, c’est des actes vis à vis du monde arabe. Des discours, le G.W. Bush nous en servi des tonnes… avec pour résultat des centaines de milliers de morts et une région dévastée…
Comment Barack Obama a préparé le discours du Caire
La réunion, qui a duré une heure et demie, a été préparée par Michael McFaul. En principe, ce dossier ne ressort pas de ses attribution officielles, à savoir les questions russes au Conseil de sécurité nationale. Mais en réalité McFaul est aussi le superviseur de la National Endowment for Democracy, l’agence chargée de la corruption des partis politiques et des syndicats dans le monde. Il a rédigé le court passage où le président regrette la prétention de son prédécesseur d’imposer la démocratie par la force en Irak.
McFaul avait convié quatre autres membres du Conseil de sécurité nationale, tous juifs sionistes : Mara Rudman, alors n°3 du Conseil, elle vient de rejoindre l’équipe de George Mitchell et surpervise toutes les actions secrètes au Proche-Orient. Elle est membre de l’AIPAC, le lobby pro-Israélien. Daniel Shapiro, directeur Proche-Orient, membre de l’AIPAC. Denis McDonough, directeur des Communications stratégiques. Benjamin Rhodes, le jeune rédacteur du rapport de la Commission sur le 11-Septembre. Durant la campagne présidentielle, il a corrigé tous les discours d’Obama de manière à ce qu’il ne commette pas de faux pas sur le 11-Septembre ou à propos d’Israël.
McFaul avait également convié des experts extérieurs : Karim Sadjadpour, spécialiste de l’Iran à la Carnegie Endowment for International Peace. Ghaith Al-Omari, un ancien conseiller de Mahmoud Abbas devenu expert à la New America Foundation. Vali Nasr, spécialiste des mouvement chiites et conseiller de Richard Holbrooke. Shibley Telhami, du Saban Center for Middle East Policy à la Brookings Institution.
Ces quatre experts ont monopolisé les plateaux télé US dans les jours précédant le discours officiel pour en souligne à l’avance l’importance.
Qui se souvient d’April Glaspie ? Plus personne ou presque, justement. April Glaspie est cette ambassadrice des USA à Bagdad qui, à la fin juillet 1990 (le 25), rencontre Saddam Hussein sur instruction expresse du département d’État et lui fait savoir à mots à peine couverts que les USA ne se considéreraient comme nullement impliqués si l’Irak lançait une opération contre le Koweït. C’est ce qu’on appelle un “feu vert”.
(En, passant, on goûtera, dans la transcription de l’entretien, tout ce que l’ambassadeur des Etats-Unis dit à Saddam en fait de compliments absolument admiratifs sur ce qu’il fait pour son peuple et ainsi de suite. De tels mots, aujourd’hui, vous conduiraient devant le Tribunal International de La Haye.)
Une petite semaine après l’entretien, le 1er août 1990, Saddam attaque. Quasi-instantanément, le président des Etats-Unis, le père de l’actuel, en suffoque d’indignation, se trouve presque mal devant l’infamie, la monstruosité absolument impardonnable que vient de commettre Saddam. Aussitôt, l’Irakien est mis au ban du monde civilisé, assimilé à Hitler pour sa stature morale et pour la menace qu’il fait peser sur notre belle civilisation, et avec la promesse immédiate qu’il va être traité à mesure. Cela est fait, promesse tenue, le 17 janvier 1991, avec la première guerre du Golfe. Un esprit plutôt malveillant sortirait alors son double décimètre et tracerait une ligne droite, impeccable, sans un pli et baptisée “de cause à effet” entre cet épisode et l’attaque de l’Irak du 19 mars 2003. (suite…)
Source: PrisonPlanet, traduit de l’anglais par Régis Mex, pour Mecanopolis.
En dépit de nombreux questionnements sur l’authenticité d’un rapport qui affirmait que les FAI s’étaient décidés à restreindre l’Internet à une sorte de modèle d’abonnement TV, où les utilisateurs seraint forcés de payer pour visiter des sites sélectionnés d’ici 2012, alors que les autres seraient bloqués, la marche vers la régulation du web est claire et documentée.
Nous avons été prévenus du plan qui consiste à laisser le vieil Internet mourir et le remplacer par Internet 2, restreint et contrôlé. En 2006, nous avons publié un article à propos de comment le RIAA était en train d’essayer d’élargir les distinctions de propriété intellectuelle jusqu’à un point où celles qui sont liées à un certain contenu extérieur seront jugées comme une infraction des droits de copyright. (suite…)
Voici déjà le deuxième groupe « terroriste » démantelé à grand renfort de publicité médiatique aux USA et dont on découvre qu’il n’existait que parce qu’un agent infiltré du FBI lui fournissait les moyens et lui dictait les cibles…
Infiltrer des groupes radicaux, voire les fabriquer et les manipuler pour faire peur au bourgeois afin qu’il approuve la politique répressive… c’est vieux comme le monde. Souvenez vous, il y a 2000 ans déjà, à Rome, les trompettes de Crassus avaient précipité les bourgeois romains apeurés dans les bras de la dictature policière…
C’est ce genre d’histoires qui nourrissent toutes les théories complotistes autour du 11 septembre.
Encore un faux complot “terroriste”
[Robert Dreyfus, – 22/05/09 pour The Nation – Traduction apetimedia pour ReOpenNews]
A présent, cela tient d’une exaspérante banalité. Un complot terroriste effrayant est annoncé. On nous révèle ensuite que les suspects font partie d’un groupe de malheureux bons à rien, de vulgaires brutes n’ayant absolument pas le moindre lien avec un groupe terroriste quelconque; peu importe Al Qaida. Finalement, la dernière pièce du puzzle : le complot tout entier a été préparé par un voyou du gouvernement, un agent provocateur.
J’ai déjà vu ce film.
Dans ce cas, les présumés criminels — Onta Williams, James Cromitie, David Williams et Laguerre Payen — étaient des ratés, des délinquants, des drogués. Ils ne font pas partie d’Al Qaida. Sans l’aide de l’agent qui les a piégés, ils n’auraient même jamais rêvé de commettre des violences politiques, ils n’auraient même pas su où trouver des explosifs ou encore un missile Stinger. Cela n’a pas empêché les procureurs d’agir comme s’ils avaient capturé Oussama ben Laden lui-même. Comme l’a relevé le Los Angeles Times :
Les procureurs ont nommé ceci le dernier-né des complots terroristes locaux après le 11-Septembre.
Jeudi, Eric Snyder, adjoint du Procureur, a dit à la Cour : « Il est difficile d’envisager plus effrayant complot. » Il a décrit les quatre suspects comme « empressés de tuer des Juifs. »
En fait, il est difficile d’imaginer complot plus stupide, si peu efficace et si peu important. Les quatre ratés ont été piégés par un ignoble agent du FBI qui attendait de trouver ce qu’il cherchait aux abords de la mosquée, au nord de New York. Voici le compte-rendu du New York Times :
Salahuddin Mustafa Muhammad, l’imam de la mosquée, où les autorités affirment que l’informateur privé a d’abord rencontré les hommes, a dit qu’aucun d’eux n’était actif à la mosquée. …
Mr. Cromitie était là en juin dernier, il a rencontré un étranger.
Il ne pouvait savoir que le chemin de l’étranger vers la mosquée avait commencé en 2002, lorsqu’il fut arrêté suite à des accusations fédérales pour usurpation d’identité. Condamné à 5 ans de mise en liberté surveillée, il devint informateur privé pour le compte du F.B.I. Selon Mr. Muhammad, il a commencé à se montrer à la mosquée de Newburg vers 2007.
Le comportement de l’étranger a éveillé les soupçons de l’imam. Il avait invité d’autres fidèles à des repas et avait parlé de violence et du jihad, C’est pourquoi l’imam dit qu’il l’évitait.
« Il semblait louche » dit Mr Muhammed. Les membres « pensaient qu’il s’agissait d’un agent du gouvernement. »
Mr Muhammad dit que les membres de sa congrégation lui avaient rapporté que l’homme qu’il pensait être l’informateur avait finalement offert à l’un d’entre eux une somme d’argent conséquente pour qu’il rejoigne son « équipe. »
Donc une brute répugnante, l’écume aux lèvres, retient des gens à la mosquée, leur parlant de violence et du jihad ? C’est l’application de la loi ? Imaginez que quelqu’un se comporte ainsi dans une église locale ou dans une synagogue. L’imam dit que les gens « pensaient que c’était un agent du gouvernement. » (suite…)
[Diane Lisarelli et Anne-Claire Norot – Les Inrockuptibles – 02/06/2009] Après Hadopi, c’est au tour de la Loppsi, une nouvelle loi sur la sécurité intérieure, de mettre en danger les libertés individuelles.
Une nouvelle raison de trembler derrière son ordinateur ? Quelque peu éclipsée par l’omniprésente Hadopi, la Loppsi est l’autre projet du gouvernement qui touche – entre autres domaines – au contrôle des nouvelles technologies. Derrière cet acronyme barbare se cache la “loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure”, qui prend la suite de la Lopsi (même chose, sans “performance”) déposée par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et adoptée en juillet 2002 par le Parlement. Serpent de mer du gouvernement, la Loppsi était prévue dans un premier temps pour l’été 2008 puis pour début 2009.
Enfin présentée le 27 mai par Michèle Alliot-Marie au Conseil des ministres, elle soulève déjà de nombreuses interrogations. Outre des mesures diverses concernant la sécurité routière ou la réorganisation de la police, le projet de loi fourre-tout s’attaque à des points un peu plus sensibles au niveau des libertés individuelles, concernant la vidéosurveillance (favorisée par des procédures simplifiées) et la cybercriminalité. Sur ce dernier point, le texte prévoit par exemple le blocage, par les fournisseurs d’accès internet (FAI), sans passer par l’éditeur ou l’hébergeur, d’une liste noire de sites et contenus pédopornographiques, arrêtée par le ministère de l’Intérieur. Les FAI encourront même une peine d’un an d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende en cas de manquement.
Ce premier pas dans le filtrage d’internet (qui casse le principe de neutralité du web) laisse craindre aux plus pessimistes une possible extension à d’autres types de sites. Est également créé un délit d’usurpation d’identité sur internet (y compris sur les sites communautaires), passible de poursuites même si la victime n’a subi aucun dommage financier mais uniquement un préjudice moral.
Enfin, les ordinateurs pourront être surveillés via un logiciel espion (captation à distance des données informatiques), sous contrôle d’un juge d’instruction.
Ce qui ressemble à une extension au numérique du principe des écoutes téléphoniques, avec une mise en place technique plus compliquée, pose les mêmes problèmes d’éthique, quant à leur utilisation à bon escient. Si ces derniers outils d’investigation sont a priori réservés à la “criminalité la plus grave”, la vigilance reste de mise pour ne pas qu’ils soient étendus à une surveillance généralisée des réseaux.
Le projet de loi pourrait être présenté devant les députés pendant l’été, porté par Michèle Alliot-Marie qui, pour rappel, fut l’heureuse gagnante d’un prix Orwell lors des derniers Big Brother Awards en avril, pour l’ensemble de son oeuvre.
Ou là ! C’est vrai qu’il y a une sacré bande de petits cons dans les rangs des « anti-fas » et des redskins… mais de là à en faire des « bétareux »…
Par contre c’est vrai que, vu les phantasmes sécuritaires des flics, dès que tu as quatre CNT qui se retrouvent dans un coin, tu peux être certain qu’il y en a au moins un qui est un flic…
(NdL&I : FLASH est un nouveau magazine d’extrème droite qui rassemble les plumes habituelles de la mouvante nationaliste et néo-naze)
Dimanche 31 mai, Paris 20e. Dieudonné fait campagne sur un marché avec une trentaine de ses camarades, dont des femmes et des vieillards. Paisibles. Jusqu’au moment où une cinquantaine de nervis se ruent sur eux, armées de marteaux et de matraques. Bataille rangée. Quatre arrestations et quasiment pas un mot dans les médias. On ne pouvait faire moins que d’interroger Alain Soral, présent sur les lieux de ce qu’il faut bien appeler une ratonnade…
Lors de la manifestation en soutien à la Palestine, vous aviez déjà été violemment pris à partie. Ce sont les mêmes qui ont récidivé dimanche dernier sur un marché du 20e arrondissement de Paris ?
Oui, à quelques nuances près. Ceux qui nous ont attaqués dimanche sont bien les soi-disant “antifas” [pour “anti-fascistes”, NDLR] de la CNT qui nous avaient déjà pris à partie quand nous avions voulu défiler pour la Palestine, place Denfert-Rochereau, le 24 janvier dernier. En fait d’anarchistes, une petite bande de nervis en cheville avec la police depuis des années,et depuis quelque temps avec les milices sionistes… D’ailleurs, d’après des jeunes du quartier venus nous apporter leurs témoignages, plusieurs de ces soi-disant anarchistes antifas étaient des petits “bétareux”, [skinheads juifs NDLR] du 19e arrondissement, leur cheveux noirs gominés cachés sous un foulard palestinien !
Quel rapport entre ces anarchistes de la CNT et “l’anti-antisionisme” ?
Il faudrait le leur demander. Pour qui s’intéresse à l’évolution de l’extrême gauche, ça fait des années, disons depuis les années Mitterrand, que les anti-fa, style Rasl’Front, Scalp… sont en réalité des officines plus ou moins sous contrôle gouvernemental, travaillant avec la police et les Renseignements généraux, et dont la principale fonction, bien plus que la lutte contre le Front national, en réalité sans danger, est de noyauter la cause palestinienne, très populaire à l’extrême gauche, afin de la contrôler, de la pervertir et au final de l’annihiler. Avec le discrédit des assoces comme SOS-Racisme – leur équivalent soft – et le phénomène Dieudonné, ces antifas, en réalité au service du pouvoir sioniste, se démasquent de plus en plus puisque qu’ils en sont maintenant réduits à traiter d’antisémites, donc de fascistes et de racistes, des Français issus de l’immigration solidaires des Palestiniens ! Nous l’avons bien vu ce dimanche comme nous l’avions déjà filmé le 24 janvier : des petits Blancs à crâne rasé agressant des femmes musulmanes au nom de l’antirascisme ! On en est là aujourd’hui, les milices antifas en sont réduites à ratonner pour les sionistes.
Dans la foulée, vous mettez en cause un certain Julien Terzic, proche d’Olivier Besancenot. Pourtant, la LCR se veut elle aussi antisioniste. En 2002, le rabbin Joseph Sitruk avait même mis les larmes aux yeux d’Oliver Besancenot à la télévision en le soupçonnant d’antisémitisme. Qu’est-ce qui a bien pu changer depuis ?
Le chef de cette milice soi-disant antifas est un certain Julien Terzic, ancien chef des Red Skins, c’était d’ailleurs lui qui menait la meute ce dimanche, lui qui a commencé à insulter Dieudonné en le traitant de “Bounty” – surnom habituellement donné à Malek Boutih, ancien patron de SOS Racisme, un comble ! –, lui encore qui a agressé notre caméraman Julien à coups de poing américain (vingt points de suture au visage et sept jours d’ITT) ; lui que nous avons copieusement filmé afin qu’il n’échappe pas cette fois à la justice,comme cela a souvent été le cas lors de précédentes agressions.
Ce Julien Terzic, outre qu’il a blessé l’un de nos camarades, a eu surtout le tort de s’en prendre, le 24 janvier, aux femmes du centre Zahra, d’où la rouste que lui et ses petits camarades ont prise cette fois de la part de nos amis du Parti antisioniste. Je dirais sans grandiloquence qu’il est maintenant dans le collimateur du Hezbollah ! C’est autre chose que d’être en froid avec les skinheads !
Mais, autre révélation pour vos lecteurs non-initiés aux arcanes empuanties de l’extrême gauche, ce Julien Terzic est aussi l’homme de main du petit Besancenot.
Celui auquel Besancenot fait appel pour faire “le ménage” comme il s’en vante, en roulant des mécaniques sur les plateaux télé, dans les manifestations pro- Palestiniennes. Entendez,chasser par la violence les gens comme moi,qui essaient de défiler pour la Palestine au nom du drapeau français.
Je sais bien que Besancenot, en bon bobo, fait faire son ménage par une employée de maison, mais si je peux me servir de cette interview pour lui faire passer un petit message : “La prochaine fois, Olivier, ton ménage, il va falloir venir le faire toi-même, parce que ta bonniche Terzic, si j’en crois nos dernières images, elle s’est mise à la course à pied !”
Moins drôle : parmi les marteaux, bombes lacrymos et autres sionistes, comme Ginette Skandrani ou Maria Poumier (présentes sur notre liste) ayant été systématiquement écartés de la mouvance pour “antisémitisme”.
C’est d’ailleurs une des utilités, parmi d’autres,de notre liste antisioniste : démasquer les faux antisionistes.C’est bien simple, TOUS les mouvements antisionistes français autoproclamés ont appelé à voter CONTRE notre liste : Euro-Palestine, Collectif Cheikh Yassine, Indigènes de la République…
En revanche, Carlos, le Hezbollah et le Hamas sont pour, mais comme vous le savez,ce sont de mauvais pro-Palestiniens,puisque pro-Palestiniens utiles aux Palestiniens…
Ces gens qui se prétendent “antiracistes” et qui viennent casser du Noir et de l’Arabe, ça a de quoi laisser rêveur… Oui,les sionistes, à l’image de ce qu’est devenu l’État hébreu – un État belliqueux expansionniste et théologico-racial – en sont arrivés à leur niveau de contradiction maximum : aujourd’hui, un métis qui critique la politique du ministre des Affaires étrangères israélien Lieberman est traité de raciste, alors que ce même homme qui ourdit ouvertement le projet de déporter des populations civiles arabes ou de les éliminer en recourant s’il le faut à l’arme atomique, peut donner des leçons de droits de l’homme à l’Europe entière.Le tout avec la complicité de nos gouvernements ! Il s’agit bien d’une inversion de toutes les valeurs, mais pas de celles dont avait rêvé Nietzsche !
À l’heure où nous mettons sous presse, Le Parisien et France 3 ne parlent que d’une simple “rixe”…
Ça aussi c’est un effet du sionisme, la manière dont les médias se mettent à mentir dès qu’on touche à la question palestinienne. Nous étions venus tracter sur un marché conformément à notre programme de campagne, accompagnés par une équipe de télévision, soi-disant sécurisés par la police (nous prévenons systématiquement la préfecture et les RG). Dieudonné se fait gazer à bout portant, nous sommes agressés – et ce n’est pas la première fois – par un commando armé de gazeuses, de poings américains, de marteaux et de matraques télescopiques ;
Quatre de nos agresseurs se sont fait arrêter par la police et vont passer en comparution immédiate pour violence en réunion avec préméditation, détention d’armes…
Nous avons plusieurs blessés avec ITT, nous avons nommément identifié le meneur, multirécidiviste… mais les médias, pourtant présents, parlent d’une “rixe avec des inconnus” ! Voilà un parfait exemple de l’effet nuisible du sionisme sur la probité journalistique !
Où en est l’enquête ?
À l’heure où je vous parle, le capitaine Bessette du commissariat du 20e fait son travail ; je l’ai eu au téléphone, il m’a l’air d’un honnête fonctionnaire. Il y a quatre interpellés sur le fait,des armes,des plaintes, des vidéos… Mais ensuite, il y a les pressions hiérarchiques… À chacune de mes agressions,dont une fois par un commando de 35 nervis avec 7 victimes… tout a été classé sans suite ! Ça aussi, c’est une des nuisances du sionisme !
Deux jours avant les événements, un sondage vous accordait 4 % des suffrages. Rapport de cause à effet ?
Il est sûr que cette liste, vilipendée par l’ensemble de la classe politique, les médias et les pseudo intellectuels dont Michel Onfray (excusez du peu !),mais qui se met d’entrée à faire jeu égal avec celles de partis bien en place et soutenus depuis des lustres par le Système, ça agace et ça inquiète du côté de ceux qui ont en charge le petit théâtre politique… Je pense déjà aux commentaires autorisés des spécialistes télévisuels le soir des résultats sur les plateaux-télés !
Votre électorat potentiel est multiforme : droite et gauche, droite radicale et extrême gauche, Français issus de l’immigration. On oublie peut-être vos anciennes fréquentations des médias et du showbiz, à propos desquelles on murmure des choses… Vous pouvez nous en dire plus ?
Je ne pense pas du tout que notre électorat se limite aux banlieues. Il y des tas de gens qui, discrètement, peuvent voter pour cette liste : des militaires, des pompiers, des catholiques, des ouvriers, des enseignants, des gaullistes, des libertaires, d’authentiques gauchistes, Jean-Marie le Pen… Tout un tas d’honnête gens lucides sur l’état de délabrement de la France et le rôle qu’y joue le poids du lobby sioniste… Sans compter aussi quelques journalistes et animateurs qui en ont plein le cul d’une certaine arrogance et surreprésentation communautaire dans leur profession…
Des noms ! Des noms !
Le vote se pratiquant encore dans l’isoloir, et me souvenant très précisément de conversations privées sur le sujet… je pense par exemple à mon ex-ami Thierry Ardisson, à l’ex-comique Jean-Marie Bigard, à l’ex-journaliste et actuel conseiller de Sarkozy, Patrick Buisson !… Dieudonné doit en avoir aussi une sacrée liste, avec tout ceux qui viennent encore le soutenir en douce… Si vous saviez comme les langues se délient en coulisse !
Rendez-vous le 7 juin !
Quand Chavez ou Correa parlent de réduire l’abime social qui sépare les élites latinas et les peuples indigènes, on les traite dédaigneusement de populistes… mais quand Alan Garcia se fait l’exécuteur des basses oeuvres des grands groupes miniers U.S. et de l’acccord de libre-échange (ALENA/NAFTA) alors là… silence géné…
LIMA – Trente-trois personnes ont sans doute été tuées et une centaine d’autres blessées vendredi dans des affrontements entre la police péruvienne et des tribus de l’Amazonie opposées à l’octroi de concessions à des compagnies minières étrangères dans la forêt équatoriale du nord du Pérou.
Au moins 22 manifestants ont trouvé la mort dans ces heurts, ont déclaré des chefs de tribu. Le gouvernement péruvien a fait état de 11 policiers et trois manifestants tués.
Les chefs indigènes ont accusé des policiers opérant à bord d’hélicoptères d’avoir ouvert le feu sur des centaines de manifestants pour mettre fin au blocage d’une route à 1.400 km au nord-est de Lima.
Les manifestants, très en colère, ont répliqué en prenant en otages un groupe de policiers près d’une station de pompage de la société nationale des pétroles, Petroperu. Ils ont menacé d’y mettre le feu si les policiers ne renoncaient pas à vouloir disperser les manifestations en cours en Amazonie.
« Nous retenons 38 policiers en otages« , a déclaré un manifestant à la radio RPP. « Nous sommes 2.000, prêts à incendier la station« , a-t-il averti.
Des milliers d’Amérindiens s’emploient depuis avril à bloquer routes et voies d’eau pour obtenir l’abrogation d’une série de lois adoptées l’an dernier pour encourager des compagnies étrangères à investir en Amazonie.
L’ÉCHEC DU PREMIER MINISTRE
Ce conflit, qui conduit certains à réclamer la démission du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur, souligne les divisions profondes qui demeurent au Pérou entre les élites fortunées de Lima et les communautés indiennes miséreuses des zones rurales.
« Je tiens le gouvernement du président Alan Garcia pour responsable d’avoir ordonné ce génocide« , a déclaré à la presse à Lima le chef indigène Alberto Pizango. Le gouvernement a lancé un mandat d’arrêt contre lui pour avoir encouragé le mouvement de protestation.
Imputant les violences aux manifestants, le président Garcia a estimé que le moment était venu de mettre fin aux blocages des routes, des rivières et des installations énergétiques.
« Le gouvernement se doit d’agir pour imposer l’ordre et la discipline« , a dit de son côté le Premier ministre, Yehude Simon.
Cet ancien militant de gauche, auquel Alan Garcia a fait appel voici un an pour tenter d’éviter des troubles sociaux dans le pays, n’a pas réussi à négocier l’arrêt des blocus en cours dans le bassin de l’Amazonie.
La compagnie argentine Pluspetrol, qui avait déjà pratiquement arrêté les activités de sa concession 1AB dans le Nord péruvien, a fait savoir qu’elle y cessait la production. Elle extrait en temps normal un cinquième environ de la production pétrolière péruvienne.
[Paul Craig Roberts – ClearingHouse – 04/02/2009 – Trad. Laurent Emor pour Le Grand Soir]
Selon la propagande du gouvernement étasunien, des cellules terroristes sont répandues partout aux Etats-Unis, obligeant le gouvernement à espionner tous les citoyens et à violer la majorité des protections constitutionnelles. Parmi les derniers mots du Président Bush quand il a quitté ses fonctions, il y a l’avertissement que l’Amérique sera bientôt frappée de nouveau par le terrorisme Musulman.
Si les Etats-Unis étaient infestés de terroristes, le gouvernement n’aurait pas à nous le dire. Les faits nous le diraient. Comme il ne se passe rien, le gouvernement y va de ses avertissements pour entretenir les peurs qui font accepter au public les guerres sans fondement, les infractions aux libertés publiques, les cartes d’identité et autres tracas et harcèlements lors de déplacements en avion.
La preuve la plus évidente qu’il n’y a pas de cellules terroristes c’est que pas un seul néo-conservateur n’a été assassiné.
Je n’approuve pas les assassinats, et j’ai honte que le gouvernement de mon pays pratique l’assassinat politique. Les Etats-Unis et Israël montrent un très mauvais exemple à Al Qaïda.
Les Etats-Unis combattent Al Qaïda et les Talibans en assassinat leurs dirigeants, et Israël fait de même avec le Hamas. Il est raisonnable de penser qu’Al Qaïda pourrait agir pareil avec les instigateurs et les responsables des guerres étasuniennes au Moyen-Orient.
Aujourd’hui, tous les membres d’Al Qaïda connaissent la complicité des néo-conservateurs dans la mort et les dévastations infligées aux Musulmans en Irak, en Afghanistan, au Liban et à Gaza. De plus, les néocons sont très visibles et constituent des cibles faciles pour les chefs du Hamas et du Hezbollah. Les néocons sont connus dans les médias depuis des années et des listes de leurs noms, accessibles à tous, circulent en ligne.
Les néocons ne sont pas protégés par les Services Secrets. C’est terrible à envisager, mais ce serait un jeu d’enfant pour Al Qaïda de les assassiner tous un par un. Mais, les néocons se déplacent librement, bonne indication qu’il n’y a pas de problème terroriste aux USA.
Si, comme l’affirment toujours les néocons, les terroristes peuvent passer en contrebande des armes nucléaires et autres bombes sales aux USA pour semer des ravages sur nos villes, ils peuvent aussi obtenir des armes pour assassiner tout néocon ou ancien responsable du gouvernement.
Et pourtant, les néocons, étasuniens les plus haïs des Musulmans, sont sains et saufs. (suite…)
Commentaire de Djazaïri : Quand j’écrivais que les temps changent pour l’entité sioniste, je ne croyais pas si bien dire. L’affaire du refus par la BBC de diffuser un appel à dons humanitaires pour Gaza ravagée par la terreur sioniste a fait grand bruit Outre Manche. En effet, des députés mais aussi des ministres ( !) avaient fait part à cette entreprise de leur indignation et de leur scepticisme quant aux arguments que sa direction avançait pour expliquer ce refus. Je vous avais dit que la BBC n’était certainement pas le seul groupe médiatique à incriminer puisque les télévisions dépendant du groupe de Rupert Murdoch n’étaient en réalité pas favorables non plus à la diffusion de cet appel à donner pour Gaza.
J’avais pointé la responsabilité du lobby sioniste dans cette affaire. Il est vrai que, parler de ce lobby chez les pro Palestiniens est courant. On en parle dans des réunions, dans des médiats plus ou moins confidentiels mais on en entend jamais parler dans les journaux de grande diffusion ni dans les radios ou télévision qui captent l’attention du grand public.
A croire que ce lobby est quelque chose que nous, ou les Palestiniens, avons inventé. Sauf que ceux qui fréquentent la presse sioniste savent que ce n’est pas une invention et qu’ils n’hésitent pas tantôt à se vanter de leur pouvoir de pression.
Et sauf que l’affaire de la BBC a permis pour la première fois à un journal londonien à grand tirage de s’exprimer ouvertement sur le rôle de ce lobby.
L’article que je vous propose vaut son pesant d’or, il est d’une nature inédite en Europe. Il traduit le courage retrouvé de certains journalistes choqués par la sauvagerie sioniste mais également, à n’en pas douter, des frictions de plus en plus importantes au niveau des sphères dirigeantes britanniques ; un affrontement entre ceux qui sont domestiqués par le lobby sioniste et ceux qui veulent affranchir leur pays de son influence.
Le rapport secret au cœur de la paranoïa de la BBC sur Gaza.
[Keith Dovkants – Evening Standard (UK) – 27 janvier 2009 – Trad. par Djazaïri pour Alterinfo]
Enfoui quelque part au fond des entrailles de la BBC, se trouve un document top secret qui pourrait expliquer beaucoup de choses sur la décision de l’entreprise de boycotter l’appel à dons en faveur de Gaza. Il s’agit du rapport Balen qui n’a été porté à la connaissance que de quelques personnes du sommet de la hiérarchie de la BBC. Ils avaient chargé Malcolm Balen, un directeur de rédaction, d’enquêter sur des allégations selon lesquelles la couverture par la BBC du conflit israélo-palestinien était biaisée.
Balen a examiné des centaines d’heures d’émissions, télé ou radio diffusées, et en a analysé le contenu minute par minute, s’intéressant souvent aux phrases et au choix du vocabulaire de tel ou tel journaliste. Il a ensuite rendu ses conclusions dans un rapport de 20 000 mots. Si les dirigeants de la BBC s’attendaient à un bilan de santé satisfaisant, ils furent déçus. Les conclusions de Balen, diffusées de manière très restrictive fin 2004, étaient effrayantes.
En dépit du secret, il y a eu des fuites, notamment au sujet de la conclusion de Balen selon laquelle les reportages de la BBC sur le Moyen-Orient étaient biaisés en défaveur d’Israël.
L’importance de cette conclusion peut être difficilement surestimée. Indépendamment de son obligation légale d’impartialité, la BBC s’efforce depuis des années de parer à des allégations selon lesquelles ses reportages favoriseraient les Palestiniens. Assertions qui se sont combinées avec des critiques sur un penchant à gauche de la BBC qui minerait sa légitimité en dissimulant un agenda libéral [de gauche dans l’acception britannique]. Les dirigeants de la BBC ordonnèrent la mise au placard du rapport Balen. Quand une démarche fut entreprise pour rendre publiques ses conclusions aux termes des lois sur la liberté de l’information, la BBC dépensa 200 000 Livres dans une action en justice pour le conserver au secret.
Le rapport Balen aurait difficilement pu être réalisé à un pire moment. Ses conclusions furent rendues alors que la BBC essayait d’oublier l’agitation engendrée par l’enquête Hutton. Greg Dyke, le PDG de l’entreprise avait été poussé à la démission en raison de ce que Lord Hutton avait considéré comme un problème de reportage tendancieux, même si la plupart des journalistes pensaient que c’est Lord Hutton qui était dans l’erreur [voir affaire David Kelly].
Pendant ces jours mornes de 2004, le rapport fut perçu comme presque anecdotique par les grands patrons de la BBC. Ce qui posait vraiment problème, c’était que des positions pratiquement inexpugnables avaient été démolies par des allégations d’insuffisance journalistique. Les nouvelles têtes dirigeantes de l’entreprise, dont le PDG Mark Thompson, venaient de recevoir une dure leçon. Ils ne souffriraient pas le même sort que Greg Dyke.
En 2005, Thompson s’envola pour Jérusalem et rencontra Ariel Sharon, le premier ministre de l’époque, Mahmoud Abbas, le dirigeant palestinien. Il leur assura que les informations de la BBC seraient d’une impartialité absolue. A son retour à Londres, l’entreprise mit en place le régime d’information sur le Moyen-Orient actuellement en vigueur et qui, ils sont nombreux à le croire, a influencé la décision de refuser de diffuser l’appel aux dons en faveur de Gaza.
Selon des sources internes à l’entreprise, les tensions relatives à la couverture journalistique du conflit israélo-palestinien ont induit un état proche de la psychose chez les cadres et ceux qui définissent la politique de la BBC. Une source interne a déclaré à l’Evening Standard : « Ils sont morts de trouille. Les décrire comme des poulets décapités qui courent en long et en large donnerait encore une trop forte impression d’ordre et de cohésion. Ils se terrent dans les recoins. La peur est palpable. »
Comment en est-on arrivé là ? L’opinion d’un certain nombre de vieux routiers de la BBC est que les pressions d’Israël et de ses partisans ont engendré de la nervosité et conduit les dirigeants de l’exécutif et les chefs de rédaction à surcompenser devant les allégations de biais pro palestinien. Un ancien rédacteur en chef déclare : « Tout ce que nous faisions était sujet à controverse. Il y avait un formidable lobby soutenant Israël et les courriers affluaient. La pression était énorme. » (suite…)
La mort du leadership américain : Un pays discrédité et en faillite
[Paul Craig Roberts – Counterpunch – 03/02/2009 – Trad; JFG Questions Critiques pour Mondialisation.ca]
Paul Craig Roberts fut Secrétaire adjoint auTrésor sous l’administration Reagan. Il a également été rédacteur associé de la page éditoriale du Wall Street Journal et rédacteur en chef et collaborateur de la National Review. Il est le co-auteur de The Tyranny of Good Intentions.
Un nombre incroyable de personnes, aux Etats-Unis et à l’étranger, espère que le Président Obama mettra fin aux guerres illégales de l’Amérique, qu’il mettra un terme au soutien de l’Amérique aux massacres de Libanais et de Palestiniens commis par Israël et qu’il punira, au lieu de les récompenser, les banquiers gangsters [ou les « banksters escrocs »], dont les instruments financiers frauduleux ont détruit l’économie et imposé une souffrance massive à tous les gens dans le monde. Si les nominations d’Obama sont une indication, tous ces gens qui espèrent vont être déçus.
Obama a choisi comme Secrétaire au Trésor [ministre des finances] Timothy Geithner, l’homme qui a aidé le Secrétaire au Trésor de Bush, Hank Paulson, à mettre au point aux dépens du contribuable américain une escroquerie de 700 milliards de dollars, de l’argent donné aux banksters qui ont détruit les pensions, les emplois et la couverture maladie des Américains.
Ces banksters, et les régulateurs fédéraux négligents qui les ont encouragés, devraient être mis en prison plutôt que de se voir remettre des centaines de milliards de dollars.
Le Conseil Economique National d’Obama est tout aussi déprimant. Le Secrétaire au Trésor de Clinton, Larry Summers, est à sa tête. Summers a récemment déclaré qu’il n’avait pas la moindre idée qu’une crise financière s’apprêtait à frapper. Pourquoi Obama a-t-il placé aux commandes une personne qui n’y connaît rien ?
Les collègues de Summers sont tout aussi mauvais. Obama a nommé Diana Farrell directrice adjointe au Conseil Economique National. Celle-ci est l’auteur principal d’une étude bidon, soutenant que la délocalisation des emplois est un jeu gagnant-gagnant pour les Américains. Farrell est affiliée à McKinsey & Company, une société qui assiste les grandes entreprises américaines à délocaliser leurs opérations. Dans son livre, Outsourcing America [délocaliser l’Amérique], l’économiste Ron Hira a mis en pièce le rapport McKinsey de Farrell.
Pourquoi ne pas nommer Ron Hira et Nouriel Roubini, qui a prédit cette crise, au Conseil Economique National ?
Ce qui est décourageant est le fait que, même confronté à une crise économique et à une crise de politique étrangère, le système politique américain est incapable de produire le moindre leadership. Nous nous trouvons dans la pire crise économique de toute une vie, peut-être de notre histoire, et à la veille d’une guerre au Pakistan et en Iran, alors que la guerre en Afghanistan s’escalade. Et tout ce que nous obtenons est un gouvernement constitué de ces mêmes personnes qui nous ont amenés ces crises. (suite…)
[Serge Halimi – Le Monde Diplomatique – Janvier 2009
Au moment où la question du « retour à l’Etat » est presque partout posée, comment ne pas se demander quels intérêts il sert ? La corruption politique prend aussi des formes que la loi ne sanctionne pas.
Il y a un an, en janvier 2008, l’ancien premier ministre britannique Anthony Blair a été recruté par la banque américaine JPMorgan Chase comme conseiller à temps partiel. Un temps partiel correctement rémunéré : 1 million de livres sterling par an (1,06 million d’euros). Imagine-t-on que JPMorgan eût concédé une telle sinécure à M. Blair si, lorsqu’il résidait au 10 Downing Street, ce dernier avait pris des mesures honnies par les banques, en vue, par exemple, de prévenir un effondrement financier ? Et est-ce tout à fait un hasard si M. Gerhard Schröder devint en mars 2006, moyennant 250 000 euros par an, conseiller d’une entreprise de pipe-lines, filiale de Gazprom, qu’il avait lui-même portée sur les fonts baptismaux du temps où il était chancelier d’Allemagne ? Un de ses camarades sociaux-démocrates jugea avec acidité : « Je ne peux m’empêcher de trouver un peu indigne qu’un homme d’Etat soit à ce point obsédé par l’argent. »
C’est au tour de M. George W. Bush de préparer sa prochaine carrière. On a une petite idée de ce qu’elle sera : « Je donnerai quelques discours, rien que pour remplir mes vieux coffres. Je ne sais pas combien mon père réclame — c’est de 50 000 à 75 000 [dollars par « conférence »] —, et Clinton gagne lui aussi beaucoup d’argent ( 1 ). » Au point d’ailleurs que l’ancien président démocrate devra soumettre à un comité d’éthique du département d’Etat la liste de ceux qui rétribuent ses discours. Ainsi, nul ne pourra soupçonner Mme Hillary Clinton de conduire la politique étrangère des Etats-Unis de manière à enrichir subrepticement les clients de son mari…
En juillet dernier, Le Point, un magazine dont l’hostilité à M. Nicolas Sarkozy ne constitue pas la marque de fabrique, a rendu publics un certain nombre de ses propos hauts en couleur. Le président français aurait détaillé ses projets comme suit : « Alors moi, en 2012, j’aurai 57 ans, je me représente pas. Et quand je vois les milliards que gagne Clinton, moi, j’m’en mets plein les poches ! Je fais ça pendant cinq ans et ensuite je pars faire du fric comme Clinton. Cent cinquante mille euros la conférence ( 2 ) ! » Après la case « présidence », la case « conférences ».
Vendre des conseils, monnayer des discours ? On peut aussi devenir patron d’une très grande entreprise. Avoir été ministre des finances n’est pas le pire moyen d’y parvenir. Et de téter ensuite le sein de la « mamma étatique » quand celui-ci abreuve d’argent public les banques privées en faillite. Conseiller économique influent de M. Barack Obama, M. Robert Rubin le sait bien, lui qui est passé de la présidence de Goldman Sachs au ministère des finances, puis du ministère des finances à la direction de Citigroup.
Ministre français de l’économie, des finances et de l’industrie de 2005 à 2007, M. Thierry Breton se démena alors pour que la fiscalité sur les hauts revenus devienne plus « attractive ». Il en appréciera directement les avantages puisque, dorénavant président de la société de services informatiques Atos, après un an passé au service de la banque Rothschild — où il retrouva M. Schröder… —, il va recevoir selon son propre aveu « un salaire annuel fixe de 1,2 million d’euros, une part variable pouvant aller à 120 % du fixe à objectifs atteints, que j’ai souhaité en fait plafonner à 100 %. A cela s’ajoute l’attribution de deux cent trente-trois mille stock-options fin 2009, fin 2010 et fin 2011 ». M. Breton précise : « J’ai demandé à ne pas bénéficier de parachute doré en cas de cessation de mes fonctions ( 3 ). » A tous, la crise impose ses sacrifices.
Quand le pouvoir constitue tantôt l’étape nécessaire d’une carrière lucrative dans les affaires, tantôt le refuge d’hommes d’argent en quête d’un second souffle, peut-on encore espérer que les premiers responsables de la crise pendront la part qu’il leur revient dans le règlement de ses dégâts ?
( 2 ) « Sarko off », Le Point, Paris, 3 juillet 2008. Selon un journaliste du Monde, M. Sarkozy avait annoncé trois ans plus tôt : « Je peux faire avocat, je peux gagner de l’argent. (…) D’abord je fais président, puis je fais avocat. » ( Philippe Ridet, Le Président et moi, Albin Michel, Paris, 2008, p. 149.)
Selon des fuites dans un journal français, le gouvernement français est en train de mettre au point des plans secrets, pour imposer à l’ensemble de la population française une campagne de vaccination obligatoire, prétendument contre l’éventuelle maladie de grippe porcine. Ce plan, sans précédent, va même à l’encontre des recommandations des avis de la santé publique. Les géants pharmaceutiques bénéficient de cette mesure, tandis que la grippe porcine pousse la tendance à la militarisation de la santé publique et au recours inutile à la panique dans la population pour faire avancer l’ordre du jour.
Selon un article de l’édition du 30 mai du quotidien français Le Journal du Dimanche, le régime Sarkozy a autorisé une dépense d’environ 1 milliard d’euros pour acheter des vaccins, destinés prétendument à lutter ou à protéger contre le virus H1N1 de la grippe porcine. Le seul problème, c’est que, à ce jour, ni l’OMS, ni le Center for Diseases Control (CDC) des États-Unis n’ont réussi à isoler, photographier au microscope électronique, ni à classer chimiquement le virus Influenza A H1N1. Rien de scientifique n’indique non plus que des virologistes français l’aient fait. Rendre obligatoire des médicaments contre une maladie supposée, qui n’est même pas caractérisée, est pour le moins douteux.
Encore plus étrange, il y a l’aveu de la Food & Drug Administration du régime étasunien, l’organisme chargé de la santé et la sécurité de ses citoyens, selon lequel, le « test » autorisé à sortie prématurée pour contrôler le H1N1 n’est même pas éprouvé. Plus précisément, dans tous les décès présentés à ce jour comme preuve scientifique de mort attribuable au virus H1N1 de la grippe porcine, il n’existe aucune preuve médico-légale qu’ils soient dus effectivement à ce genre de virus. Les épidémiologistes européens pensent que les décès rapportés à ce jour sont « le fruit du hasard » ou de ce qu’on dénomme infections opportunistes.
Ce que nous savons avec certitude, c’est que les gens qui sont morts ont souvent eu avant des complications respiratoires de nature non divulguée. Des gens meurent chaque jour de maladies respiratoires. Aux États-Unis seuls, quelques 36.000 décès liés à la grippe sont enregistrés chaque année, sans panique ni frayeur excessive. La plupart sont des personnes âgées ou des patients atteints de maladies pulmonaires. À ce jour, dans toute la France, 24 personnes ont été identifiées par les autorités de santé comme ayant les « symptômes » du H1N1. Il est intéressant de noter ce que citent l’OMS et le CDC comme symptômes du H1N1 : température, toux, maux de tête, écoulement nasal. Hmmmmm. Connaissez-vous quelqu’un avec les symptômes de la grippe porcine ? On notera aussi que, dans le dépouillement de plus de 15.000 cas de grippe porcine du H1N1 « confirmés » dans le monde, la grande majorité a guéri miraculeusement en trois à sept jours, tout comme dans le cas d’un mauvais rhume.
Objectif : Militariser de la santé publique
Il devient de plus en plus évident qu’une arrière-pensée est derrière les vagues successives de panique de masse créées ces dernières années par la CDC, l’OMS et des organismes gouvernementaux. Nous avons été affolés de manger du bœuf quand le bétail, au Royaume-Uni et ailleurs, a développé une maladie mortelle appelée ESB ou « maladie de la vache folle. » Plus tard émergea la preuve du fait que l’ESB était la conséquence de la vaccination des vaches pour tuer des insectes inoffensifs qu’elles ont sous la peau. Plus récemment, après des rapports de cas de ce qu’on appelle la « fièvre catarrhale» chez la vache, le mouton et la chèvre en Belgique et en Hollande en 2006, les autorités vétérinaires d’Allemagne, de Suisse et d’Autriche ont imposé une vaccination obligatoire ou un traitement avec des médicaments pour soi-disant protéger les animaux des morsures d’insectes prétendument porteurs de maladie habituellement inoffensives. (suite…)
« Le président de la République actuel a un plan« . C’est la première phrase du livre de François Bayrou, Abus de Pouvoir, et l’on peut la vérifier au moins en ce qui concerne le contrôle du net. Depuis la loi DADVSI où il était président de l’UMP et ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy a déployé son plan pour contrôler le net. Il a commencé à l’appliquer avant-même la loi Hadopi, et prévoit de le parachever avec la Loppsi. Dans cet article exceptionnellement long, Numerama tente un décryptage du net selon Sarkozy.
Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et l’image se révèle sous nos yeux. Le projet de loi Création et Internet n’a pas encore été promulgué que déjà le morceau suivant s’apprête à faire son apparition. Projet de loi après projet de loi, décret après décret, nomination après nomination, Nicolas Sarkozy prépare méthodiquement les moyens pour le gouvernement de contrôler Internet… et les internautes.
Lundi, Le Monde a publié un excellent article sur la prochaine loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi, ou Lopsi 2), qui montre ce que prévoit le nouveau texte commandé par Nicolas Sarkozy : installation de mouchards électroniques sans vérification de leur légalité par les services de l’Etat, légalisation des chevaux de Troie comme mode d’écoute à distance, création d’un super-fichier « Périclès » regroupant de nombreuses données personnelles (numéros de carte grise, permis de conduire, numéros IMEI des téléphones mobiles, factures…), création d’un délit d’usurpation d’identité, pouvoir de géolocaliser les internautes, …
Sans cesse repoussée, la loi est attendue de pieds fermes par Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs en partie elle qui a justifié l’obsession du Président à maintenir contre vents et marée la loi Hadopi. Car « le président de la République actuel a un plan ». Pour le comprendre, il nous faut accumuler les pièces à conviction. Certaines relèvent très certainement de la paranoïa, d’autres sont véritablement réfléchies par le Président.
Mises bout à bout, elles laissent peu de doute sur la volonté de Nicolas Sarkozy de contrôler le net, aussi bien dans son contenu que dans son infrastructure. (suite…)
« ET POURQUOI NE PAS CASTRER LES ARABES ISRAÉLIENS ?
Le quotidien israélien russophone Novosti a publié un article appelant à castrer les Arabes israéliens et à offrir une récompense financière aux jeunes Arabes qui accepteraient d’être stérilisés de leur plein gré. Paru sous le titre : « Comment les forcer à partir ? », Marian Belenki, l’une des principales plumes de Novosti, prône « la castration des prisonniers arabes incarcérés pour activisme anti-israélien ». L’auteur ajoute que, « vu la mentalité arabe, la castration serait un moyen psychologique puissant pour semer dans la population arabe une panique susceptible de l’encourager à fuir le pays. »
Pour limiter la natalité arabe, Belenki suggère de s’inspirer de l’expérience de la Chine, où les pères de plus d’un enfant sont stérilisés et privés de droits sociaux et d’emploi, et où les enfants sont séparés de leurs parents.
L’auteur propose également de mettre sur pied un vaste programme d’adoption d’enfants arabes pour les transférer dans les pays arabes voisins.
Novosti est un des deux plus gros tirages de la presse russophone israélienne. Son directeur, Léonid Petorkovski, a affirmé que cet article est une erreur éditoriale et que, outre la publication d’une lettre d’excuses, le rédacteur en chef, Vladimir Doubine, s’est vu infliger une suspension de trois mois.
Interrogé sur la réaction des membres de la rédaction, Petorkovski répond : « Il semble que nous manquions d’éducation et de sens éthique, bien qu’il existe une assemblée consacrée à cette question. » Le plus étonnant reste que cet article n’ait pas suscité la moindre réaction parmi les lecteurs ou les représentants officiels des Juifs ex-soviétiques.
Dans un article de Maariv (Tel-Aviv), Gil Hareouven a écrit : « Lorsque nous opposons démolition de maisons et assassinat, mauvais traitements et terrorisme, accouchement forcé de femmes enceintes à nos barrages et incitation à l’extermination, nous fortifions nos coeurs en prévision du prochain acte d’horreur… »
Ralph Peters est un expert militaire fréquemment invité sur les chaînes de télévision U.S comme PBS, Fox et CNN. Dans le dernier numéro de la revue du « Jewish Institute for National Security Affairs », il théorise une réalité que les journalistes travaillant au Moyen-Orient connaissent bien : le journaliste est considéré comme une arme au service du combattant. S’il ne sert pas la cause des soldats, il est considéré comme un ennemi et traîté en conséquence
« Dans les guerres du futur, nous allons devoir apprendre à gérer des actions concrètes comme la censure de l’information, des interdictions de couverture médiatique et même, dans certains cas, des attaques militaires contre des média partisans.
Les journalistes se prennent pour des êtres supérieurs, occupant une place à part sur le champ de bataille, comme s’ils étaient une espèce protégée. Mais la liberté de la presse s’arrête quand elle met en danger nos soldats et renforce nos ennemis. Le simple fait de vouloir ‘expliquer’ le point de vue de l’ennemi peut l’encourager à tuer nos soldats. En conséquence, certains média sont des alliés objectifs de nos ennemis et doivent être traîtés comme des cibles militaires.
De nos jours, quand on ose dire cela, on se fait incendier, mais les journalistes qui ont perdu tout sens patriotique risquent fort de se retrouver isolés sur le champ de bataille et découvrir que leurs petites vies n’ont pas d’utilité pour nous. »
[Technology Expert 30/05/2009 – Trad. Gregor Seither]
LG a présenté cette semaine sa nouvelle application, DTXTR (lire « de-text-er »), un outil de traduction du langage SMS à l’intention des parents largués. L’outil permet de connaître la signification de plus de 2 000 acronymes utilisés en langage SMS, comme par exemple le très populaire LOL (Laughing out loud), LPS (Les Parents surveillent), et VTF2 (va te faire foutre).
Simultanément, LG a anoncé les résultats de son enquête « LG Mobile Phones Survey on Parents, Teens and Texting » qui a analysé les communications de plus de 1,000 parents d’enfants envoyant des SMS ainsi les habitudes de communication SMS de plus de 1 000 prédados et ados :
Au Etats-unis, les ados et pré-ados envoient 20 209 SMS chaque seconde, soit plus de 1,2 millions de SMS chaque minute.
Pour 52% des ados, le fait que leurs parents lisent leurs SMS est une violation de la vie privée plus grave que si leurs parents lisaient leur courrier électronique ou leur journal intime.
32% des ados estiment qu’ils le courage de dire choses par SMS qu’il n’auraient pas le courage de dire par ailluers..
31% des ados sont persuadés que leurs parents surveillent leurs SMS.
De fait, 47% de parents jeunes avouent lire les SMS de leurs enfants ados sans leur consentement.
Cette crise aura eu un effet positif : elle a mis en lumière évidente, indéniable pour tous, l’absolue avidité et absence totale de sens social des financiers. Ils s’en foutent que la bête crève sous eux, ce qu’ils veulent c’est leur marge de profit et leurs dividendes… tout le reste, ils s’en foutent.
GRAND THEFT AUTO : L’ARNAQUE D’OBAMA SUR LES RETRAITES
[Greg Palast – 01/06/2009 – Trad. Grégoire Seither]
Tout le monde verse une larme sur la banqueroute de General Motors. Mais pour Jamie Dinon, il y a du bonheur dans la peine…. Et ce ne sont pas les 40 000 emplois contractuels (sur 60 000) jetés à la fosse commune qui vont lui gâcher sa journée.
Jamie Dimon est le PDG de la banque JP Morgan Chase. Il fait partie d’un petit groupe de privilégiés – en premier lieu Morgan et Citi – qui vont se faire rembourser 100% de l’argent qu’ils ont prêté à GM, soit la coquette somme de 6 milliards de dollars US.
Pendant ce temps là, les ouvriers de GM ont perdu leur emploi ainsi que leurs plans d’assurance maladie et retraite, ils voient s’évanouir les économies de toute une vie… Idem pour les actionnaires qui ne toucheront que dalle. Ou encore les nombreux créditeurs et sous-traîtants qui vont se retrouver le bec dans l’eau, assis sur des factures impayées; (…)
Les banques par contre, s’en tirent plus que bien !
Normalement, quand une entreprise fait faillite, tout le monde encaisse le coup : injuste ou pas, les ouvriers perdent leurs salaires, les actionnaires sont rincés et les créditeurs se répartissent les dépouilles. C’est ce que prévoit la Loi.
Mais la Loi dit aussi que les ouvriers ne peuvent se voir privés des sommes déjà versées (ou retenues sur leur salaire) au titre de leur retraite ou de leur assurance médicale post-retraite. Ces fonds ont été prélevés sur leur salaire et sont retenus en leur nom. Ils n’appartiennent plus à l’entreprise et ne peuvent donc pas être saisis lors de la procédure de faillite.
Et bien, cette fois ci, ça ne se passera pas comme ça. Steve Rattner, le « Monsieur Sauvetage Automobile » de Barack Obama a un autre plan : il veut s’accaparer la cagnotte du fonds de pension et s’en servir pour payer les dettes de JP Morgan et Citibank.
Voilà le plan: Rattner exige du tribunal des faillites qu’il autorise GM à taper dans la caisse de retraite c’est à dire l’argent que GM doit à ses ouvriers pour leur assurance médicale de retraite.
Ce fonds est constitué de liquidités, c’est à dire de l’argent sonnant et trébuchant. L’idée est de prendre cet argent et de le remplacer par de la monnaie de singe, ou tout comme : des actions GM. Le pourcentage d’actions GM pourra être de 17%… ou de 25%. Peu importe, 17% ou 25% d’actions, cela équivaut à…, euuh . . . ouais… dans tous les cas, je vous souhaite bonne chance le jour où vous voudrez payer votre dialyse ou votre hopital avec une poignée d’actions d’un constructeur automobile en faillite.
Par contre, selon Rattner, les banquiers de Citibank et de Morgan sont en droit, eux, d’exiger (et d’obtenir) le remboursement de l’intégralité de leur mise en bon argent, pas en monnaie de singe : 6 milliards de dollars, ici, maintenant et en cash… Et cela de la part d’une entreprise qui n’est même plus en mesure de payer ses sous-traitants, sans parler des factures médicales de ses employés.
Quel est le problème avec le fait de s’accaparer les fonds de retraite des ouvriers quand l’entreprise est en faillite ? Vous devriez le savoir, M. Obama, après tout, vous avez jadis donné des cours de droit : le problème c’est que c’est tout simplement illégal.
En 1974, sous la présidence Nixon, après une série de scandales et de faillites retentissantes de fonds de pension et de retraite, le Congrès des Etats-unis a passé la loi ERISA « Employee Retirement Income Security Act ». ERISA interdit aux entreprises ou aux repreneurs de saisir les fonds de pension des ouvriers – qu’il s’agisse de l’argent accumulé par retenues sur salaire ou bien les sommes collectées au titre de l’assurance médicale ainsi que les bénéfices de ces plans. Ce n’est pas de l’argent « en plus », c’est une partie des salaires de l’ouvrier qui a été prélevée et mise de côté en prévision de sa retraite et ses dépenses de santé.
Cet argent n’appartient plus à l’entreprise, il appartient en nom propre aux ouvriers… au même titre que l’argent que l’ouvrier a sur son compte en banque. Ce n’est pas parce que votre banque a des problèmes de sous qu’elle a pour autant le droit de venir taper dans votre compte. (…).
En 1974, le Congrès savait très bien ce qu’il faisait. Il n’y a pas une entreprise aux Etats-unis qui n’ait pas eu envie un jour de se refaire une santé financière en tapant dans la cagnotte des retraites. A chaque fois ils se sont fait rappeler à l’ordre : cet argent ne leur appartient pas. Les ressources de ces plans de prévoyance appartiennent à la personne détentrice du plan, ce n’est pas l’argent de M. Dimon ou de M. Rubin. . .
Le Congrès avait également prévu la petite manip proposée par Rattner pour faire passer son pillage du fonds de pension de GM : ce n’est pas parce qu’il propose de remplacer les liquidités du fonds par des actions GM que la manoeuvre devient pour autant légale. Dans leur loi, les députés ont clairement prévu ce cas de figure en insistant sur le fait que les entreprises, en tant que garantes du fond, sont dans l’obligation de « gérer les sommes qui leur sont confiées de manière prudente et diversifiée afin de réduire les risques de pertes importantes pouvant mettre en péril la pérennité du fonds » »
Demandez à n’importe quel conseiller financier : « diversifier » et « éviter les risques » cela ne veut pas dire mettre tous ses oeufs dans le même panier et placer 100 % des retraites des ouvriers dans des actions d’une entreprise en faillite.
Si Rattner réussit son coup, cela créera un précédent qui permettra à n’importe quelle entreprise politiquement bien connectée ou bien en mal de liquidités d’aller taper dans la cagnotte des ouvriers pour jouer leur argent à la roulette.
Il n’est pas surprenant que les premiers bénéficiaires de ce plan seront les banques JP Morgan et Citibank. Ces deux établissements se sont déjà goinfrés plus d’un tiers des mille milliards de dollars d’argent du contribuable distribués sous forme d’assistance par le Trésor US et la Réserve Fédérale. Et ce n’est pas une coïncidence si Citi, le grand vainqueur, a versé plus de 100 millions de dollars à Robert Rubin, l’ancien Secrétaire au Trésor. Dans l’équipe de campagne de Barack Obama, Robert Rubin était « Monsieur Banques », chargé d’obtenir le soutien financier des grands groupes financiers U.S. Peu de gens ont remarqué que les plus grands contributeurs à la campagne de Barack Obama ont été les banques comme Morgan, Citi ou Goldmann-Sachs.
Jamie Dimon a de quoi être content : il récupère sa mise intégralement, il aura réussi à se mettre dans la poche non seulement les derniers vestiges de GM mais également le Secrétariat au Trésor de l’Administration Obama. Pas étonnant qu’il ait déclaré récemment au WSJ que ces douze derniers mois ont été « la meilleure année jamais vue chez Morgan ».
Ces derniers mois n’ont pas été mauvais non plus pour Monsieur Rattner. Quand il a été nommé au Trésor, les communicants autour d’Obama ont tenté de le présenter comme un « fils du peuple », un « militant ouvrier » ayant commencé sa carrière comme permanent syndical dans la sidérurgie.
On s’est bien gardés de vous raconter la suite de sa carrière : Rattner fait partie du tout petit cénacle d’investisseurs regroupé dans »Cerberus Capital », le fonds d’investissement qui avait « racheté » Chrysler. Enfin… « racheté » n’est pas vraiment le mot correct . Cerberus avait « racheté » Chrysler au même titre qu’un cannibale vous « invite » à dîner.
Cerberus n’a pas payé un seul centime pour s’approprier Chrysler – bien au contraire ! Les allemands de Daimler Corporation ont payé des millions à Cerberus pour qu’ils les débarrassent de Chrysler. Cerberus a encaissé les millions, à désossé Chrysler pour vendre tout ce qui pouvait générer du profit… puis ils se sont débarrassés du cadavre détroussé de Chrysler en le refilant aux contribuables U.S..
Aujourd’hui, « l’homme de la rue » de l’administration Obama déclare une fortune personnelle d’environ un demi-milliards de dollars. Pas mal pour un « militant ouvrier ».
Economiste et journaliste, ancien négociateur syndical, Greg Palast est l’auteur de deux livres classés parmi les meilleures ventes du New York Times : « The Best Democracy Money Can Buy » et « Armed Madhouse ». Il est actionnaire GM et syndiqué depuis près de 30 ans chez UAW (United Automobile Workers).
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