juillet 2010



[LA TRIBUNE – 27/07/2010]
Ce mardi, le dernier décret nécessaire à l’application de la loi contre le piratage sur Internet et notamment les modalités de la riposte graduée, vient d’être publié au Journal Officiel. Selon nos informations, la Commission de la haute Autorité destinée à protéger les droits sur internet (Hadopi), a été saisie lundi pour la première fois. Si la demande est recevable, les premiers courriers d’avertissement pourraient partir mi-août. (…)
En outre, Hadopi a indiqué avoir lancé dès ce mardi une consultation auprès des professionnels de façon à définir les moyens de sécurisation des accès internet privés ou publics. « La loi Hadopi prévoit que l’abonné doit sécuriser son accès à internet afin d’empêcher que ce dernier ne puisse être utilisé pour la reproduction, la représentation ou la mise à disposition sans autorisation d’une oeuvre protégée par un droit d’auteur », rappelle l’Autorité. Par conséquent, si un accès internet est laissé sans contrôle, des poursuites pour « négligence caractérisée » sont prévues.
Avec plus de huit mois de retard depuis l’adoption de la loi l’automne dernier, Hadopi affûte bel et bien ses armes.

http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/20100727trib000534063/exclusif-piratage-sur-internet-hadopi-recoit-sa-premiere-plainte.html


Allez, même si l’article est vieux et si les choses ont bien changé depuis, c’est le genre de couverture de magazine qu’on se réjouit toujours de lire, surtout quand on a connu (et souffert sous) le régime corrompu et violente du parrain Flosse à Tahiti.

Polynesie : la chute de Gaston Flosse, parrain de Tahiti

Le Monde 2 - 6 Février 2010

POLYNESIE, LA FIN DU SYSTEME FLOSSE

[Gérard Davet – Le Monde 2 – 6 Février 2010 – Adobe PDF 6,5 Mo]

Pendant plus de vingt ans, Gaston Flosse a régné en maître absolu sur la Polynésie française, fort de la protection de Jacques Chirac. Aujourd’hui, rien ne va plus pour le
« parrain» de Papeete, rattrapé par lajustice.

http://www.libertes-internets.net/archives/docs/La_Fin_du_Systeme_Flosse_Le_Monde_Fev_2010.pdf


[OWNI – 12/07/2010 – Traduction d’un article de Danah Boyd par Martin U.]

Pour les newbies: si vous n’avez jamais entendu parler de 4chan, commencez par la page Wikipédia, pas par le site en lui-même. Il peut en effet heurter la sensibilité de pas mal de gens. Comme le dit un de mes amis, aimer les LOLcats et les Rickroll c’est comme aimer un bon gros hamburger. Et aller sur 4chan c’est comme visiter l’abattoir. Ça peut aider à un moment donné de le visiter, mais ça peut te transformer en végétarien)

4Chan: de l’ombre à la lumière

L’année dernière, 4Chan a surgi de l’obscurité et son importance est désormais reconnue par les grands médias. Peut-être est-ce du à l’apparition de Moot [NdT: le créateur et dirigeant de 4Chan] à la tête du classement du TIME. C’est plus probablement son discours au TED [NdT: voir notre article] qui a tout fait basculer: Moot – de son vrai nom Chris Poole – a fait apparaître un visage plus “légitime” d’un site alternatif désormais connu de gens évoluant hors de la fosse à ordure d’Internet. Ainsi, il s’est présenté comme une des animateurs de communauté les plus cohérent, prévenant et divertissant d’Internet. Bref, il est quelqu’un que les adultes peuvent comprendre, même si son site les terrifie.

Au milieu de tout ça, 4Chan a explosé. Les journalistes et les universitaires se bousculent pour étudier et analyser le phénomène. Au début, il s’agissait de savoir si cette communauté d’environ 9,5 millions de jeunes était fondamentalement mauvaise ou simplement brillante. L’obsession s’est concentrée sur l’anonymat, le discours de Chris au TED ayant déplacé le débat. Ces deux discussions constituent sans nul doute d’intéressants sujets. 4Chan a créé la plupart des mèmes les plus adorables d’Internet, mais certains de ses utilisateurs font partie des fauteurs de trouble et des trolls les plus néfastes du web. Et l’anonymat est un sujet complexe qui ne peut pas être réduit à une question de responsabilité ou à celle de savoir si le commentateur anonyme est brillant ou malfaisant. Je pourrais écrire un long papier sur la manière dont l’anonymat recherché sur Internet compense le fait que les moyens d’y être identifiables sont plus importants que tout ce qui a jamais existé hors-ligne, mais ce n’est pas le but de ce billet. Au lieu de ça, ce que je veux montrer c’est que 4Chan est la nouvelle génération de la culture hacker. Et que c’est en tant que tel qu’il devrait être apprécié ou vilipendé.

4Chan, paradis des nouveaux hackers

J’ai grandi dans une communauté de hackers, au moment où l’âge d’or du hacking touchait à sa fin. Beaucoup de mes amis au lycée se vantaient de leur talent en piratage téléphonique ou de leur capacité à s’introduire dans des systèmes extrêmement sécurisés. Alors que certains étaient de vrais génies, peu étaient réellement malveillants et intéressés par la destruction de ces systèmes. La plupart de mes amis voulaient simplement voir de quoi ils étaient capables. Pour eux, hacker était quelque chose de terre-à-terre, exploitant la stupidité de ceux qui utilisaient “admin/admin” comme identifiant et mot de passe en laissant des petits mots d’amours et des poissons d’avril. Bien sûr, cela avait des conséquences. Un de mes amis a été banni du réseau Internet du lycée alors qu’un autre s’est retrouvé à croupir dans les système de sécurité de la marine. Je n’étais pas reliée à l’élite des hackeurs, ceux qui étaient centraux pendant l’âge d’or du hacking, mais j’ai grandi à la marge, de manière à pouvoir apprécier leur prouesses techniques (et à vouloir être Angelina Jolie quelques années plus tard).

Selon votre positionnement, les hackers sont vilipendés ou adorés, considérés comme des destructeurs ou comme des gens qui ont contribués à améliorer les systèmes de sécurité pour les rendre beaucoup plus sûrs. En tant que communauté, ils étaient considérés comme alternatifs et underground dans les années 80 et 90. Pourtant, les anciens hackers font maintenant partie des gens les plus puissants dans l’industrie. Certains hackers étaient réellement mal intentionnés, alors que d’autres s’étaient lancés dans des actions qui peuvent être comprises par la célèbre phrase de 4Chan : “pour le lulz“. Ils étaient capables de choses incroyables. Et pendant que la plupart de ceux qui faisait ça “pour le lulz” n’avait aucune intention politique, leur impact a fini par être profondément politique, façonnant le développement des systèmes technologiques.

Les hackers de l’attention et les flux manipulables

Je dirais que 4chan est le point zéro [ground zero] d’une nouvelle génération de hackers, ceux veulent à tout prix hacker l’économie de l’attention. Alors que les hackers traditionnels s’en prenaient à l’économie de la sécurité, c’est-à-dire au centre du pouvoir et de l’autorité avant Internet, ces hackers de l’attention montrent à quel point les flux d’information sont manipulables. Ils montrent qu’on peut jouer avec les classements et que les contenus de divertissement peuvent atteindre une popularité de masse sans avoir la moindre attention commerciale (sans tenir compte de savoir si quelqu’un a décidé de le commercialiser de l’autre côté). Leurs singeries poussent les gens à réfléchir au statut et au pouvoir et ils encouragent les gens à rire de tout ce qui se prend trop au sérieux. L’approche m’est familière et cela ne me surprend pas d’apprendre que les vieux hackers ressentent un sentiment chaleureux en pensant à 4chan, même si les trolls et les fauteurs de trouble les ennuient énormément.

Dans un environnement médiatisé où les marketeurs ont pris les pouvoir, il y a quelque chose de délicieusement subversif de parier sur la sub-culture anarchisante. Parce qu’au final, beaucoup de hackers old school n’étaient pas vraiment réjouis de réaliser que la démocratisation de la culture web signifiait que la culture mainstream allait dominer la culture web. Pour nous les geeks, les freaks et autres queers qui voyaient le net comme un sauveur, la démocratisation signifiait une perte de pouvoir.

J’espère qu’il y en aura toujours pour nous rappeler de ne pas prendre Internet trop au sérieux

Comme les hackers traditionnels, les hackers de l’attention qui émergent aujourd’hui ont de multiples facettes. Il est facile d’apprécier l’esprit qui les anime et de dénigrer certains individus ou actes individuels. En reconnaissant le pouvoir culturel de la communauté représentée par 4chan, je ne veux pas justifier certains actes détestables. Mais je veux rire de la stupidité de certains et trouver de l’humour dans leurs bouffoneries, tout en refusant certains actes. Je veux me plaindre du fait que cela fait 20 ans que la culture des hackers est encore principalement mâle et blanche, tout en étant stimulée par l’émergence d’une nouvelle subculture alternative. Bien sûr, il semble que ça ne va pas rester alternatif longtemps. Et je ne peux pas dire que je suis très heureuse que les parents et les ados moyens connaissent 4chan (c’est précisément pourquoi je n’avais pas écrit à ce propos plus tôt). Mais je pense que c’est quelque chose d’important pour ceux qui ont investi dans le hacking de l’économie de l’attention. Et j’espère qu’il y en aura toujours certains pour nous rappeler de ne pas prendre Internet trop au sérieux.

http://owni.fr/2010/06/14/4chan-ou-la-nouvelle-generation-de-hackers/


[Voltaire – 27/06/2010]

Alors que le prince Mohamed bin Nawaf a démenti les informations du Times de Londres selon lequel l’Arabie saoudite aurait ouvert un couloir aérien à Tsahal pour attaquer l’Iran, de nombreux médias du Proche-Orient indiquent que Tsahal construit une base militaire près de Tabuk (à la frontière jordanienne). Il s’agirait d’une base d’appui pour des troupes aéroportées.

Si cette information était confirmée, ce serait la première base israélienne sur le territoire saoudien, avec toute la charge symbolique que cela implique.

Fin 2008, l’opération « plomb durci », visant à éradiquer le Hamas de la bande de Gaza, avait été financée par des fonds saoudiens sans que l’on sache s’il s’agissait d’une financement par une partie de la famille royale ou par l’Etat lui-même.

http://www.voltairenet.org/article166081.html


Un Woerth qui couvre la fraude fiscale ? Acquitté d’avance. Un Messier qui pique des milliards ? 3 ans. Un mari violent qui bat sa femme à mort ? 4 ans avec sursis. Un jeune Nègre accusé sans preuves d’avoir pointé une arme sur un flic ? 15 ans. Pourquoi ? Parce que les Nègres et les Arabes de France doivent comprendre qui est le Mac ici – c’est l’Etat blanc qui a seul le droit d’user de la violence. Toute rébellion contre l’Ordre Moral Etabli est par essence terroriste. Même si elle tire au lance-pierres et à la carabine de foire contre des flash-balls et des armes lourdes.

Le doute doit profiter à l’accusé… sauf quand l’accusé est noir ou arabe et que Brice Hortefeux et Eric Besson veulent en mettre plein la vue aux racistes du Front National. A Villiers-le-Bel ce n’était pas une « guerre urbaine », c’était un conflit colonial. Des jeunes flics blancs originaires de bleds de province, lâchés dans la casbah, avec des indigènes basanés qui ne parlent pas la même langue. Des jungles du Vietnam aux maquis des Aurès jusqu’à la Cité des Tarterèts… c’est toujours le même scénario.

Tout le monde en a rien à foutre de ce déni de justice supplémentaire, parce que les victimes sont encore une fois des « lumpen », des « qui ne comptent pas », des gens sur qui on peut s’essuyer les pieds sans le moindre problème. Comme Israël peut tout se permettre sur les « Untermenschen » arabes de Palestine, la BAC et l’Etat (et les bien-pensants) peuvent tout se permettre avec la « racaille » des banlieues.

Aux Etats-Unis, dans les années 1960, face au mépris et à la violence quotidienne que subissaient les Noirs, il avait fallu les émeutes monstres de Washington, de Watts, de Chicago, du Bronx… pour que lentement le pouvoir commence à comprendre qu’on ne pouvait par ghettoiser des gens à vie sans que cela explose un jour. La lecture de Malcom X s’impose !

[AFP – 04/07/2010]

Des peines de 3 à 15 ans ont été prononcées par la cour d’assises de Pontoise dans la nuit de samedi à dimanche à l’encontre de jeunes et de leurs complices accusés d’avoir tiré sur des policiers lors des émeutes en novembre 2007 à Villiers-le-Bel (Val d’Oise). Abdheramane Kamara et son demi-frère Adama, présentés comme des meneurs des émeutes au cours desquelles des dizaines de policiers avaient été blessés par des tirs de plomb, ont été condamnés respectivement à 15 et 12 ans de prison. Ibrahima Sow et Maka Kante qui, eux, n’avaient pas d’antécédents judiciaires, écopent respectivement de neuf et trois ans de prison. Quinze ans de réclusion criminelle avaient été requis contre eux. Enfin, Samuel Lambalamba, accusé d’avoir fourni un fusil aux émeutiers et pour qui sept ans de prison avaient été demandés, a été condamné à trois ans d’emprisonnement. Il comparaissait libre, un mandat de dépôt lui a été notifié.

La cour d’assises n’a pas suivi les demandes du ministère public qui avait requis des peines de 7 à 20 ans. La défense avait demandé l’acquittement pour tous les accusés, faute de preuves matérielles.  Le verdict a été accueilli par les pleurs des familles présentes dans la salle. Les avocats de la défense ont tous dénoncé ces peines « très lourdes ». « C’est dur d’avoir une peine aussi sévère pour un dossier qui reste aussi vide », a déclaré Me Morad Falek, conseil d’Abderhamane Kamara, dit Abou. « C’est une décision de justice qui se respecte mais qui ne se comprend absolument pas », a-t-il ajouté. « Quand les peines sont aussi lourdes que ça, on sent une immixtion de la politique dans la justice », a de son côté déclaré Me Patrick Arapian, avocat de trois des accusés, MM. Sow, Maka et Abou Kamara. « Je m’attendais à un acquittement. C’est un échec devant un dossier aussi vide », a ajouté Me Michel Konitz, conseil d’Adama Kamara. « On se contente de preuves qui sont des preuves au rabais », a-t-il dénoncé.

Du côté des parties civiles, l’avocat de policiers blessés, Me Bruno Bourrier s’est félicité de cette « décision juste car les policiers ont été blessés dans leur chair ». Quatre jeunes gens ont été jugés pour tentative de meurtre en bande organisée sur des policiers dans les nuits des 25 et 26 novembre 2007 à Villiers-le-Bel, ainsi que pour détention et port d’arme prohibés. Le cinquième a été jugé pour complicité pour avoir fourni une arme aux tireurs.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/04/des-peines-de-3-a-15-ans-prononcees-contre-les-accuses-des-emeutes-de-villiers-le-bel_1382984_3224.html#ens_id=1376147



Seguin, Finkielkraut, BHL, Sarkozy, Chirac, Pasqua… la liste des « défenseurs intransigeants » des droits de l’homme et de la démocratie qui sont des grands amis de Ben Ali est longue. Et tous de fermer les yeux sur les horreurs du régime Ben Ali parce que c’est si sympa de pouvoir venir y passer ses vacances… et parce que, avant tout, Ben Ali « lutte avec courage contre les islamistes ».

Tout comme les dictateurs des républiques bananières pouvaient tout se permettre du temps de la Guerre froide, parce qu’ils « luttaient avec courage contre le communisme », aujourd’hui il suffit de traquer le barbu pour pouvoir spolier, corrompre, massacrer et torturer sans qu’aucun des postillonneurs professionnels n’y trouve à redire. Zemmour dénonce la « dictature » de Chavez, mais va passer ses vacances sans hésiter en Tunisie…

Quand il s’agit de droits de l’homme, l’Occident est d’une hypocrisie totale…

[El Khadra Blog – 02/07/2010]

Campagne internationale contre la torture en Tunisie –   Appel pour le boycott total du régime criminel de Carthage et la rupture des relations politiques et économiques avec lui

Appel à l’arrestation immédiate du Général Ben Ali – actuel usurpateur du pouvoir en Tunisie et son jugement devant le CPI pour crimes contre l’humanité commis en Tunisie entre 1984 et 2010

La torture est un des crimes des plus odieux contre l’humanité. Elle est organisée par l’Etat tunisien est pratiquée de façon systématique et massive dans des dizaines de locaux à travers tout le territoire tunisien, commissariats de police, prisons, et au Ministère de l’Intérieur.

Voici le témoignage que vient de nous envoyer il y a quelques jours une victime de la sauvagerie benalienne. C’est celui de Walid Kammoun, 37 ans, marié à une Italienne et père d’une fille italienne.

Suite aux accords italiens avec l’administration Bush, l’Italie a procédé à l’arrestation massive de musulmans pratiquants pour prouver aux Américains qu’elle lutte activement contre le soit-disant terrorisme. C’est ainsi que Walid a été arrêté en juin 2006, son domicile perquisitionné, son ordinateur passé au peigne fin; on a fini par le relâcher. Mais pour qu’il puisse renouveler son permis de séjour, et après une longue attente, on a fini par lui promettre de le lui livrer à son retour de Tunisie où il envisageait d’aller passer des vacances avec sa famille. Pour lui faciliter ce voyage on lui a fourni un séjour provisoire de courte durée, le temps d’effectuer le voyage. Ce fut en fait un piège organisé avec la police tunisienne.

S’il n’a pas été inquiété lors de son arrivée en Tunisie, c’est à la fin de son séjour et au moment où il s’apprêtait à retourner en Italie que les autorités italiennes lancent à son encontre un mandat d’arrêt international en le traitant dans les medias de grand terroriste qui s’est enfui en Tunisie! Le signal a donc été donné à la police tunisienne de l’arrêter. D’ailleurs, il s’est présenté spontanément à eux au ministère de l’Intérieur à Tunis quand il a appris la campagne médiatique lancée contre lui par les journaux italiens. Mais il a été aussitôt arrêté et là dans les étages de ce ministère de sinistre mémoire, Walid a passé 24 jours d’horreur absolue.

Voici des extraits de son témoignage qui vient de nous parvenir écrit en arabe et en français.

Trois policiers l’ont dévêtu, versé sur lui de l’eau et de matières grasses, et ils l’ont amené au sous-sol, où il a « entendu des personnes en train d’être torturées crier et pleurer comme des femmes, cela a suffi pour que je me mette à pisser sur moi-même, et à pleurer tellement j’avais peur. On m’a mis à terre et on a commencé à me battre sur tout le corps avec des bâtons et des tuyaux metalliques revêtus de plastique. Ils m’ont cassé mon bras et une dent, le sang giclait de partout. Quand je m’évanouis, on m’asperge d’eau et on pisse sur ma tête.

Le troisième jour, interogatoire et torture le jour et la nuit. On m’a mis sur une chaise face au mur, mains et pieds liés, et dès que je tourne la tête ou je ferme les yeux on fait pleuvoir sur moi des coups de bâton et on me giflait. Au bout de trois nuits, mes pieds se sont enflés et ma colonne vertébrale enkylosée, surtout du fait que j’étais opéré de la colonne et je porte une broche métallique. Le jour j’avais les menottes et le soir j’étais attaché à une barre en fer sans pouvoir bouger.

Tous les jours on m’attache une corde pour m’obliger à faire le chien et à aboyer pendant une demi-heure, question de m’humilier. On étaignait les cigarettes sur le corps.

Un jour trois agents m’ont monté au 2ème étage. L’un d’eux était énorme on l’appelait « Bois-dûr ». Après m’avoir dénudé et les pieds et les mains attachés à l’arrière, on m’obligea à m’agenouiller ce qui me provoqua des douleurs atroces. Le « Bois-dûr » s’est assis sur une chaise et a pris ma tête entre ses jambes en m’obligeant à compter jusqu’à mille tout en me frappant le visage violemment avec ses deux grosses mains, mais je me suis vite évanoui. On m’a arrosé d’eau et on a pissé sur ma tête pour me réveiller, avec du sang sortant de mes oreilles et je n’entendais plus rien de ce qu’ils disaient. (suite…)


Didier Porte, viré de France-Inter, rejoint Arrêt sur Images… et fait grimper le nombre d’abonnés !

[Gazette d’@rrêt sur images, n° 132]

Vous le savez déjà, puisque je vous l’ai annoncé : Didier Porte, humoriste licencié de France Inter, vient de nous rejoindre. Vous le retrouverez chaque semaine, sur le site, et il a commencé dès cette semaine par une charge prometteuse contre Jean-Luc Hees et Philippe Val. Exceptionnellement, nous avons voulu que cette chronique soit en libre accès à tous, abonnés et non abonnés. Vous pouvez donc la regarder ici <http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3139>  (2).

Franchement, je ne m’attendais pas à un tel élan de votre part. Depuis que Didier Porte est parmi nous, plus de deux mille nouveaux abonnés nous ont déjà rejoints. A l’heure où je vous écris cette gazette, sa chronique, à peine en ligne depuis quarante-huit heures, a dé jà été vue trente mille fois. La preuve est faite : quand les médias traditionnels se cadenassent, les sites de presse comme le nôtre, indépendants de tout pouvoir, offrent désormais une alternative.

Mais ce n’est qu’un début. Dès la rentrée, et peut-être même avant, il faudra s’organiser pour  renforcer cette alternative, et accueillir toutes les voix censurées par le système. C’est maintenant, que nous avons besoin de vous.

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3124


[Elise Pinson – Silicon.fr – 26/06/2010]

Facebook et British Petroleum censurent. Le groupe « Boycott BP » créé sur le réseau social, a été fermé. 800 000 fans se redirigent vers une autre page. Facebook fait le ménage, mais ne balaye pas forcément du bon côté. Selon les informations de CNN iReport, le réseau social aurait supprimé le groupe « Boycott BP ». Il œuvrait contre la compagnie de pétrole British Petroleum, responsable de la marée noire qui se propage depuis le 20 avril dans le Golfe du Mexique.

Ce matin, 800 000 personnes « fans » de la page créée sur le réseau social se sont retrouvés éjectés de la protestation. Et pour cause, Facebook a fermé le groupe, selon les informations de CNN iReport.

Ce groupe, créé suite à la pollution dont sont victimes les côtes étasuniennes, permettait à bon nombre de personnes choquées par l’évènement, mais surtout choquées par les suites données à cette catastrophe écologique – le pétrole de la plateforme pétrolière de BP continue de se propager – de partager leurs impressions, leurs vidéos, leurs photos… comme n’importe quel autre groupe du site.

Le créateur de « Boycott BP », Lee Perkins, avait récemment fait l’objet de plusieurs interviews dans les médias outre-Atlantique. Facebook et/ou BP n’ont visiblement pas apprécié.

BP rachetait déjà des mots clés le Web pour redorer son image, c’est raté

On savait déjà que BP cherchait à maîtriser son image sur le Web. Y a-t-il eu des demandes pressantes de la part de BP vers Facebook ou est-ce une initiative prise seule par le réseau social ? Le résultat n’en est pas moins choquant. La compagnie pétrolière a annoncé le 28 juin avoir dépensé 2,65 milliards de dollars pour enrayer les fuites de pétrole depuis l’explosion de sa plateforme pétrolière en avril dernier. Ce montant inclut-il les sommes versées sur Internet pour le rachat des mots Web? Enfin, contrairement à BP, Lee Perkins n’est pas à court de ressources, il a recréé une page Facebook disponible ici.

http://www.silicon.fr/fr/news/2010/06/29/censure___facebook_ferme_la_page_groupe_perd_800_000_fans_en_supprimant_un_groupe_de_boycott_de_bp


[Maximum Download – Dossier Hadopi – Juin 2009 – Fichier Adobe PDF – 8 Mo]

Bon, ca date un peu (Juin 2009) mais ce dossier du magazine Maximum Download est un bon condensé d’informations.

  • – Hadopi
  • La riposte graduée, comment ça marche
  • Quand, comment, qui sera visé
  • Se protéger, faire valoir ses droits
  • Google propose un outil anti-bridage P2P
  • Qui diffuse des fakes sur les réseaux P2P ? Comment les éviter ?
  • Les chiffres du P2P – Qui télécharge quoi ?
  • Le réseau des pirates veut faire entendre sa voix
  • iPredator et OneSwarm – les services anonymes qui font scandale
  • Piratage: la presse n’est pas épargnée

http://www.libertes-internets.net/archives/docs/Piratage_Hadopi_bientot_la_fin_2009.pdf


[AFP – 30/06/2010]

Deux mille personnes, selon les syndicats de Radio-France, ont manifesté jeudi devant la Maison de la Radio, à Paris, pour dénoncer le licenciement des humoristes Didier Porte et Stéphane Guillon, ainsi que la suppression de plusieurs émissions sur France Inter.  Les manifestants étaient rassemblés à l’appel d’associations d’auditeurs et de l’intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, SNJ, Sud).  Stéphane Guillon (congédié par le patron de Radio France Jean-Luc Hees) et Didier Porte (renvoyé par Philippe Val à la tête de France Inter) étaient présents.

Plusieurs pancartes étaient brandies, dont: «Val, c’était mieux avant», avec une affiche de Charlie Hebdo, ou «Radio Elysée». De nombreux manifestants criaient:«Val Démission!» et «Hees démission».

100.000 mails reçus en quelques jours

«L’indépendance, ça ne se décrète pas en parole, ça se prouve, or c’est le contraire qui se passe», a commenté Marie-Hélène Elbaz (CGT), au nom de l’intersyndicale. «Nous disons stop. Guillon et Porte sont virés sans ménagement pour des raisons politiques», a-t-elle ajouté.

Stéphane Guillon s’est quant à lui livré à une imitation de Nicolas Sarkozy. En imitant le président de la République, il a dit «Hees est un ami. Val aide Carlita à écrire son nouvel album, il n’y a pas de collusion».  Plus sérieusement, il a fait état de 100.000 mails reçus en quelques jours. «En 2012, rendez-vous ici. Val et Hees repartiront avec des plumes et du goudron et nous, nous pourrons à nouveau écouter la différence», a-t-il ajouté.

Didier Porte s’est attaqué au «mépris, au cynisme et à la brutalité de Hees». «Il est temps de rendre Radio France à son seul actionnaire légitime, nous tous, n’en déplaise à Philippe Val», a-t-il ajouté.

http://www.liberation.fr/medias/0101644682-france-inter-manifestation-de-2-000-personnes-pour-soutenir-porte-et-guillon?xtor=EPR-450206


Et pour poursuivre cette excellente réflexion… « les petits cons parlent aux vieux cons« 

Le problème, ce n’est pas la transparence, mais la surveillance

[JM Manach – BugBrother – 30/06/2010]

Réagissant à la diffusion de l’enregistrement pirate des conversations privées de Liliane Bettencourt, au fait que la jurisprudence actuelle considère que les informations acquises de manière illicites ont “valeur probante“, et à la banalisation des technologies de surveillance, qui ne sont plus l’apanage des seuls services secrets, l’avocat Daniel Soulèze Larivière publie dans Le Monde une tribune dénonçant le “dangereux mirage de la transparence à tout prix“, et dresse un parallèle avec le cauchemar des écoutes systématiques de la Stasi, en ex-RDA.

De même que les journalistes ne sont pas des espions, ou que le fait de bronzer les seins nus n’est pas un blanc-seing pour mettre la main sur les poitrines de ces dames, il me semble, a contrario, très important de faire le distingo entre ce qui relève de la transparence, et ce qui relève de la surveillance, entre ce qui relève de la liberté d’expression et ce qui rélève de l’atteinte à la vie privée. En démocratie, le problème, ce n’est pas la transparence, c’est la surveillance.

Daniel Soulèze Larivière propose de projeter “La vie des autres” dans toutes les écoles (”y compris de journalisme“), et rappelle que “ce qui est en cause, c’est la différence qui doit rester irréductible entre le public et le privé. La ” transparence ” n’est en aucun cas un concept vertueux susceptible de briser cette barrière. Une société qui n’accepte pas ce principe frustrant est perdue” :

Comment mettre un terme à cette dégringolade ? Il ne s’agit plus d’un mur à détruire à Berlin comme dans l’ex-République fédérale d’Allemagne (RFA), mais d’un mur à reconstruire dans l’esprit des médias, des juges, des avocats et des citoyens pour qu’on cesse de se noyer dans le mirage de la transparence. Que les difficultés majeures que connaît notre société facilitent de telles brèches ne justifie pas qu’on ne fasse rien pour freiner cette course au suicide collectif.

Personne n’est innocent. L’Inquisition le savait déjà, et chacun d’entre nous va le redécouvrir avec la démultiplication de moyens que permettent les nouvelles technologies. Peu de gens comprennent qu’il ne faut pas regarder par le trou de la serrure et fouiller les poches de ses proches, non plus qu’écouter aux portes. Jadis on l’apprenait aux enfants. C’est ce que les adultes ignorent aujourd’hui. Il faut se souvenir que la transparence absolue, c’est la mort, car il n’y a plus rien à voir, donc on voit tout ! La société transparente est la société de la mort, morte et mortifère.

On ne peut que souscrire à ce type d’appel à la protection de la sphère privée. A ceci près que le problème, ce n’est pas la transparence, mais la surveillance et que cette confusion est typique de ceux qui amalgament, à tort, la montée en puissance, et la banalisation, de la société de surveillance, avec la montée en puissance de l’internet et des technologies de l’information. Ce que j’ai tenté de démontrer lorsque le blog du modérateur m’a longuement interviewé à l’occasion de la publication de deux e-books, L’identité numérique en question, puis Identité numérique, enjeux et perspectives.

A rebours du bruit médiatique ambiant, qui tend à amalgamer Facebook et les fichiers policiers, les réseaux sociaux et Big Brother, je pense que l’internet est plus du côté de la solution que du côté du problème, parce qu’on ne peut pas le censurer, mais qu’on peut, a contrario, apprendre à s’y protéger. Voir aussi, à ce titre, Comment contourner la cybersurveillance ?, mon Petit manuel de contre-espionnage informatique, ainsi que Gorge profonde, le mode d’emploi, qui explique comment garantir la confidentialité de ses sources, un devoir professionnel pour tout journaliste, avocat, médecin et autre professionnel tenu au secret professionnel. (suite…)


[Protegez vous -Magazine d’info conso du Quebec – Juin 2010 – Fichier Adobe PDF – 18 Mo]

De l’huile d’olive coupée avec de l’huile de tournesol. Des bouteilles sans date de péremption. Vous achetez peut-être un produit frelaté sans le savoir.

« Regarde cette bouteille de Carapelli : 5 $ pour 750 ml! En considérant les frais de production et de transport, il est impossible d’avoir une authentique huile dolive vierge extra à ce prix-là. » Peu d’huiles trouvent grâce aux yeux du critique gastronomique Robert Beauchemin, même chez Milano, une épicerie bien connue du quartier italien de Montréal. «De toute façon, ajoute l’auteur du livre de recettes Huile d’olive, la bouteille est transparente. L’éclairage artificiel et la lumière du jour altèrent le produit. C’est une deuxième bonne raison de ne pas l’acheter. »

Tenez-vous-le pour dit : acheter une bonne bouteille d’huile d’olive vierge extra n’est pas une mince affaire. D’aucuns disent qu’il faut y mettre autant de soin – et d’argent – que pour un grand vin. Or, le pire et le meilleur se côtoient dans les épiceries. La grande industrie porte ombrage aux petits artisans et l’ampleur du frelatage n’aurait d’égale que notre méconnaissance de ce produit d’importation dont on ne saurait plus se passer.

L’enthousiasme pour l’«or vert» ne se dément pas. En 2008, le marché mondial de l’huile d’olive était évalué à plus de 10,6 milliards de dollars. Cette année-là, le Canada en a importé pour près de 148 millions de dollars, soit 30 000 tonnes. C’est trois fois plus qu’en 1990! En Amérique du Nord, mais surtout aux États-Unis, l’huile d’olive doit en grande partie sa popularité à ses vertus thérapeutiques. La Food and Drug Administration a donné un sérieux coup de pouce à l’industrie en 2004 en autorisant les producteurs oléicoles à inscrire sur leurs étiquettes que la faible teneur en gras monoinsaturés de l’huile d’olive contribue à réduire les maladies cardiaques. Les bouteilles vendues au Canada n’affichent pas ce genre d’allégation. «Tout cela permet aux grands groupes industriels de refiler aux consommateurs de l’huile médiocre », déplore Antonella Manca-Mangoff, dégustatrice professionnelle et présidente fondatrice du Conseil oléicole du Canada, un organisme de valorisation de l’huile d’olive auprès des consommateurs. Robert Beauchemin critique aussi ce marketing «santé ».

(la suite) http://www.libertes-internets.net/archives/docs/Huile_olive_magouille_Protegez_Vous_06_2010.pdf


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