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Non, ce n’est pas Dieudo qui a écrit l’article 🙂

Si vous ne trouvez pas Dabiq chez votre marchand de journaux, vous pouvez le télécharger ici (https://mega.co.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ) dans la Bibliothèque de L&I (https://mega.co.nz/#F!vEJWARzJ!hnOl-l7WfB4QpQowLWXtOw). Si votre FAI bloque le site, suivez les conseils pour surfer sans censure

Une couv' assez savoureuse... des imams tenant un panneau "Je suis charlie" et en-dessous la légénde : "LA FIN DE L'AMBIGUITE"

Une couv’ assez savoureuse… des imams tenant un panneau « Je suis charlie » et en-dessous la légénde : « LA FIN DE L’AMBIGUITE »

Strictement interdite en France, Dabiq (n° 7, mars 2015), la revue de l’État islamique au Levant consacre largement son numéro à « Je suis Charlie ». Elle consacre quatre pages à Amedy Coulibaly (rebaptisé Abù Basir Al-Ifriqi) et préente un entretien de deux pages avec Umm Basir Al-Muhajirah, en réalité Hayat Boumeddiene, la compagne de Coulibaly, qui a rejoint la Syrie à partir de la Turquie, la veille de l’attaque du supermarché casher. Une partie de ces éléments avait déjà été utilisée dans un autre magazine de Daech, Dâr-al-Islam, dont la couverture représentait la Tour Eiffel.

https://mega.co.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ


[Dov Lerner – SourceFiles – IES News Service – 20/03/2014]

A l’heure où Israël ressort l’affaire du vol Pan-Am 103, détruit par un attentat au-dessus du village de Lockerbie, afin de nous convaincre (et surtout l’opinion US) de bombarder l’Iran (c’est devenu une obsession en Israël, même chez l’homme de la rue)… il est bon de se tourner vers des sources « non-approuvées » pour tenter d’y voir un peu plus clair. Car l’affaire est typique du Moyen-Orient, avec un entrelacs de groupes aux intérêts divers mais parfois convergents, de guerres entre agences et services de sécurité, de considérations géopolitiques changeantes, d’agendas différents de la part de pays « amis », de luttes d’influence entre factions…  bref, rien qu’on ne connaisse déjà pour peu qu’on se soit un tout petit peu intéressé à la région ces 40 dernières années… et les bourdes des services secrets rappellent celles (étranges) commises 20 ans plus tard, la veille du 11 septembre 2001.

Lester K Coleman, agent secret travaillant pour la Defense Intelligence Agency, a publié le seul récit depuis l’intérieur sur cette histoire : Trail of the Octopus. Un livre que le gouvernement US et de Margaret Thatcher ont tenté d’interdire… sans succès. Ils ont alors tout fait pour en discréditer l’auteur, le faisant passer pour malhonnète, fou, cupide, traitre etc. etc. … comme on peut le voir sur sa page Wikipedia.  Le livre complet est librement téléchargeable icihttp://www.libertes-internets.net/archives/docs/Lester_K_Coleman_TRAIL_OF_THE_OCTOPUS.pdf  (PDF 11,5 Mo)

Le 3 juillet 1988, dans le golfe persique, le croiseur USS Vincennes – qui se trouve illégalement dans les eaux territoriales iraniennes –  prétend avoir détecté un chasseur iranien hostile en vol d’approche, il tire des missiles… et abat un innocent avion de ligne civil iranien, assassinant 290 pèlerins en route vers  la Mecque. Le gouvernement US (ainsi que le capitaine du vaisseau Will Rogers III – qui ne sera jamais inquiété) refusent de s’excuser, affirmant qu’il y avait bien une menace et qu’ils n’ont fait que se défendre… Les 290 civils innocents qui sont morts ? Tant pis pour eux, explique Reagan, ils n’avaient qu’à pas être iraniens. (suite…)


Tout cet immense appareil de surveillance, de tracking, de profiling… financé par les contribuables pour « garantir leur sécurité » n’a qu’un seul but : identifier en amont la dissidence et la rendre inopérante, pérenniser l’équilibre des forces en place contre la menace d’une révolte ou d’un changement de paradigme…

Comme le dit clairement l’affiche ci-dessous, le simple fait « d’être sur place » ou bien « d’avoir l’air suspect » suffira a faire intervenir les forces de l’ordre.

Militants du futur, il va falloir apprendre à vous déguiser en petite vieille inoffensive…

Allemagne: trois quartiers d’Hambourg sous haute surveillance après des semaines d’émeutes

gefahrengebiet[RFI – 07/01/2014]

Les autorités allemandes ont décidé de placer trois quartiers de Hambourg sous surveillance policière particulière. En cause, de nombreux incidents entre militants d’extrême gauche et forces de l’ordre qui durent depuis plus de trois semaines.  Depuis samedi dernier, 4 janvier, les quartiers d’Altona, de Sankt-Pauli et de Sternschanze ont été classés comme « lieux dangereux ». Ce qui implique un renforcement des contrôles dans ces zones et la confiscation de tout engin pyrotechnique, ainsi que de tout objet pouvant servir à une agression.

La police a déjà effectué près de 300 contrôles et 62 personnes ont été interdites de séjour dans les trois quartiers en question. Le week-end précédant Noël, de violents affrontements avaient opposé la police à des militants d’extrême gauche. Ceux-ci protestaient contre la fermeture du centre Rote Flora, un ancien cinéma squatté depuis presque 25 ans par les militants alternatifs.

Avec le temps, il est devenu le lieu favori de rendez-vous de l’extrême gauche locale. Selon les forces de l’ordre, officiers et bâtiments de police ont été les cibles répétées d’agressions au cours des dernières semaines. Avec l’apogée des protestations le 28 décembre, quand plusieurs fonctionnaires ont été gravement blessés.

http://www.rfi.fr/europe/20140107-allemagne-trois-quartiers-hambourg-sous-haute-surveillance-apres-nombreuses-emeutes


Les similitudes entre Luke Skywalker et Osama Ben Laden sont troublantes !!!  🙂


I HAVE A DRONE


Ce qui est amusant, dans cette paranoia fabriquée à partir du « cyber-djihad » c’est que tout le monde semble ignorer (ou feint de l’ignorer) que les islamistes radicaux ne font qu’utiliser des méthodes déjà largement utilisées dans les mouvements révolutionnaires depuis 300 ans.

« Documenter par l’image les atrocités de l’ennemi » ou bien « sensibiliser une population radicale » afin de « créer des sphères de sympathisants » (du temps du Ministre de l’Intérieur Marcellin, on parlait de « mouvance »), pendant la Guerre d’Espagne, Robert Capa ne faisait rien d’autre. Ce sont les théories de Gramsci bien appliquées… voire du Karl Rove, le spin doctor de la Maison Blanche sous G.W. Bush. La seule chose qui change c’est la medium de diffusion massive qui est à leur disposition.

Tout le monde s’excite sur les sites djihadistes alors que les médias néo-cons nous livrent chaque jour, dans nos lucarnes, une propagande pur jus cent fois plus efficace… et nettement plus meurtrière ! Combien de gens ont été tués à cause de Ben-Laden ? Combien de gens ont été tués à cause de George Bush ? (greg)

[Owni – Pierre ALONSO – 30/05/2012]

22 mars. Mohamed Merah abattu par les hommes du Raid, Nicolas Sarkozy fait une déclaration depuis l’Elysée : la consultation de “sites internet qui font l’apologie du terrorisme” sera dorénavant sanctionnée. Un projet de loi a depuis été déposé au Sénat. Le cyberjihadisme fait une entrée fracassante dans l’agenda politique et médiatique.  Owni a voulu recueillir l’analyse d’un magistrat familier de ces affaires. Marc Trévidic est juge d’instruction au pôle antiterroriste du Tribunal de grande instance de Paris, seule juridiction compétente en matière terroriste. Il s’est spécialisé sur les dossiers jihadistes en plus de quelques autres gros dossiers (Karachi, Rwanda, moines de Tibéhirine). Il revient ici sur l’utilisation d’Internet par les jihadistes, le cyberjihadisme ou “jihad médiatique”, nouvel avatar de la menace terroriste selon les acteurs politiques.

Comment a émergé le cyberjihad ? Est-ce, comme certains l’analysent, lié à la perte du territoire afghan en 2001 qui a entraîné un repli des jihadistes sur une autre base arrière ?
Le conflit irakien a surtout servi de déclencheur, plus que la perte de l’Afghanistan en 2001. Les jihadistes ont très vu perçu le profit qu’ils pouvaient tirer du réseau. D’abord, l’intervention anglo-américaine était illégitime du point de vue du droit international public. Ensuite, ils ont pu utiliser les exactions commises par l’armée américaine, comme àAbou Ghraïb par exemple. Des brigades, armées de caméra, cherchaient à obtenir ce genre d’images pour les diffuser ensuite sur Internet. Le début du cyberjihad commence donc plus avec l’Irak qu’après la chute du régime Taliban. En Irak, le djihad était mené à 100%, dans les villes et sur Internet.
Quel est le rôle du cyberjihad ?

Le principal objectif est la diffusion de la propagande, puis le recrutement. Lors du conflit irakien, les jihadistes menaient un double conflit majeur, à la fois contre les soldats de la coalition anglo-américaine et contre les chiites. Ils avaient donc besoin de beaucoup de troupes et de chairs fraiches.

Dominique Thomas, chercheur spécialisé sur les mouvements islamistes radicaux, parle de la volonté de créer des sphères de sympathisants, plutôt que de recrutement. L’idée est de sensibiliser une population radicale. Au sein de cette population peut émerger un candidat au jihad. C’est une guerre de l’information, les cyberjihadistes parlent souvent de“réinformation”. Le volet recrutement existe aussi, pour envoyer des gens sur le terrain faire le jihad.
“Les loups solitaires”, entièrement isolés, formés sur Internet, existent-ils ?

Dans toutes les affaires que je connais, les protagonistes sont toujours en contact avec d’autres. Ils rencontrent d’autres jihadistes, se connaissent entre personnes de la même mouvance. Je n’ai pas connaissance de cas de terroriste islamiste entièrement isolé. C’est un petit milieu ! Tout le monde se connait.

Cyberjiadhistes et jihadistes sont-ils les mêmes personnes ? Ont-ils des profils différents ?

Tous sont cyberjihadistes. Le passage à l’acte, les départs sur zones sont extrêmement minoritaires. La radicalisation est progressive : la radicalité des jihadistes varie selon leur situation. Ils ne tiennent pas les mêmes discours avant le départ, pendant leur séjour sur zones et à leur retour. Le jihad n’a pas attendu Internet. Dans les années 1990, les filières d’acheminement de combattants en Afghanistan se développaient sans utiliser Internet.

Le milieu des années 2000 semble être l’apogée des sites liés au jihad. Certains étaient très connus, comme Minbar ou Ribaat, et des figures proéminentes s’en occupaient, notamment Malika El Aroud et son mari Moez Garsallaoui. 
Le nombre de sites a explosé après la guerre en Irak. L’utilisation d’Internet s’est codifiée. Le Global Islamic Media Front est chargé de contrôler et d’authentifier le contenu diffusé sur les sites avec le label d’Al-Qaida. Mais la vivacité des sites dépend du contenu qui arrive du terrain. La concurrence entre les sites crée de l’émulation. C’est la loi de la concurrence ! De cette émulation naît de la radicalité. Les sites apparaissent, se multiplient avec le conflit irakien et deviennent de plus en plus radicaux dans la propagande qu’ils diffusent.

Internet apparaît dans presque toutes les affaires, comme moyen de communication entre les jihadistes. Jusqu’à maintenant, un caractère opérationnel était toujours observé dans ces échanges. L’aide matérielle est présente dans toutes les affaires.

Le projet de loi présenté par l’ex gouvernement [Fillon], changerait ce principe en pénalisant la consultation de sites terroristes.

Il faudra définir la liste des sites terroristes, ceux qui posent certains problèmes. La définition repose sur le trouble grave à l’ordre public à même de semer la terreur [Définition des actes terroristes dans le code pénal français, NDLR]. Il faudrait plus généralement poser la question de l’influence des images violentes diffusées à la télévision ou sur Internet. Ce n’est pas parce qu’une personne joue à Call of Duty 4 ou 5 qu’elle va devenir folle et tuer des gens ! Le passage à l’acte à cause de jeux vidéo violents est marginal, si marginal qu’aucun enseignement ne peut être tiré à cette marge.

Le cyberjihadisme, dans son volet de propagande, doit-il sortir du champ de l’antiterrorisme ?

Comme je l’ai signalé à l’occasion de mon audition au Sénat, l’utilisation de la qualification terroriste, et des moyens afférents, a explosé, souvent à mauvais escient. Il y a deux problèmes différents : sensibiliser la population au risque de la violence diffusée notamment sur Internet d’une part, et lutter contre les actes terroristes d’autre part.

http://owni.fr/2012/05/30/marc-trevidic-le-jihad-na-pas-attendu-internet/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Owni+%28Owni%29


[Revue de la Défense Nationale  – Bernard Nortain – 7/11/2011]

Peter Dale Scott : La Route vers le nouveau désordre mondial (50 ans d’ambitions secrètes des États-Unis) ; Éditions Demi Lune, collection Résistances, 2010 ; 509 pages.

Voilà un livre passionnant, décapant, on pourrait dire terrifiant en ce qu’il dévoile au lecteur, pourtant averti, les dérives et les pratiques mafieuses d’une démocratie emblématique, miroir de nos sociétés.

La thèse de l’auteur est, en gros, que la perte progressive de contrôle sur les décisions politiques majeures aux États-Unis a fait que le pouvoir a été confisqué de façon occulte, non démocratique, par des groupes de pression et que cette situation a totalement perverti le système politique américain et a notamment conduit au drame du 11 septembre 2001.

L’immense mérite de cet ouvrage est de s’appuyer sur un appareil de notes et de références, une bibliographie — près de 150 pages au total — très complètes et variées qui viennent étayer pas à pas la démonstration de l’auteur.

Partant d’une réflexion sur les États-Unis où les inégalités sociales, la faiblesse de la société civile au niveau fédéral, la puissance des intérêts particuliers, l’auteur, qui n’est pas particulièrement un néo-conservateur, mais plutôt un libéral, tendance gauche, dresse un tableau saisissant de ce qu’il appelle l’État profond. Il décompose le processus historique où les pouvoirs secrets verticaux se sont emparés de la conduite de l’action publique, et où la prise de décision politique à huis clos accorde la priorité à la sécurité et à la préservation d’intérêts privés particulièrement ceux des exportateurs d’armements et des firmes pétrolières.

Son analyse est particulièrement pertinente et convaincante dans sa description de la politique du trio Nixon-Kissinger-Rockefeller, censée contrer les progressistes et qui a conduit à renforcer les mouvements réactionnaires islamistes, mais aussi à soutenir les intérêts des pétroliers. Il met en évidence le rôle de Nixon ou plutôt sa paranoïa dans la dégradation du processus bureaucratique et démocratique de mise en œuvre de la politique et dans l’amplification du pouvoir secret. En passant il faut noter une analyse intéressante du Watergate.

À ce stade apparaît le couple diabolique, aux yeux de l’auteur, Cheney-Rumsfeld et son implication dans la planification du projet ultrasecret de Continuité du Gouvernement (COG) qui cacherait, selon l’auteur, un programme de prise de pouvoir illégal et dont il traite longuement à propos du déroulement des événements du 11 septembre pour expliquer certaines incohérences dans la version officielle. (suite…)


[Oumma.com – 03/09/2010]

Une association à but non-lucratif, dénommée le « Centre international pour l’étude du 11-Septembre »,vient de mettre en ligne 14 vidéos inédites, tournées le 11 septembre 2001 sur le site du World Trade Center. La divulgation résulte d’une action judiciaire, intentée par l’association contre le NIST, une agence gouvernementale en possession, jusqu’alors exclusive, de ces archives audiovisuelles.

C’est ainsi que, via des centaines de DVDs, plus de 3000 gigabytes de photos et de vidéos, pour la plupart inédites, ont été obtenues en vertu de la loi sur la liberté d’information (Freedom of Information Act). La chaîne ABC avait effectué la même démarche, l’an dernier, à l’encontre du NIST avant d’obtenir un lot de 2279 photos prises par les policiers new-yorkais.

La publication de ces nouveaux documents a démarré dimanche dernier sur la page Youtube du Centre. A ce jour, quatorze vidéos sont d’ores et déjà consultables. Il s’agit soit de séquences totalement inédites, soit d’extraits déjà diffusés ailleurs mais comprenant un meilleur son. Parmi ceux-ci, certains semblent avoir été altérés par le NIST avant d’être remis au Centre : par exemple, le passage visuel ou sonore de l’amorce de l’effondrement du WTC7, la troisième tour à s’être écroulée ce jour-là, fait défaut.

http://oumma.com/11-septembre-de-nouvelles-videos


[ Traduction du livre italien « Zerobubbole » – Janvier 2009]

Une critique des 118 erreurs du DVD « Zéro »

http://www.libertes-internets.net/archives/docs/Zero_Pointe_Pocket.pdf (Adobe PDF – 1,5 Mo)

Qu’est ce que le groupe Undicisettembre ?
Undicisettembre est un groupe informel, non politisé, de journalistes, techniciens et chercheurs de différents domaines, qui depuis longtemps examine les faits et les hypothèses concernant les attentats du 11 Septembre 2001 pour écarter les thèses incompatibles avec les faits avérés et permettre à toute personne, même adepte de théories alternatives, de mener sa propre enquête, ne pas se lancer sur de fausses pistes et se fonder sur des données réelles. Le site undicisettembre.info a recueilli les résultats détaillés de l’enquête et fournit les sources utilisées à partir desquelles n’importe qui peut vérifier de lui-même ce qui est avancé.

Le groupe Undicisettembre est composé de :

  • Paolo Attivissimo, journaliste informatique, spécialiste de la désinformation dans les médias numériques,
  • John Battista, officier de police judiciaire, 20 ans d’expérience dans les enquêtes relevant du domaine des renseignements, auteur du livre numérique Crono911,
  • Gabriele Borra, chimiste,
  • Roberto Podestà, diplômé de chimie, expert en synthèse organique et calcul statistique,
  • Luca Poggi, diplômé en langues étrangères, traducteur et interprète,
  • Leonardo Salvaggio, diplômé en génie informatique,
  • des pilotes de ligne italiens et étrangers, des pilotes instructeurs, des médecins, des traducteurs, des graphistes et des experts dans d’autres domaines techniques qui pour des raisons personnelles et professionnelles préfèrent garder secrète leur propre identité.

Le groupe peut être contacté par écrit (en italien ou anglais) à undicisettembre@gmail.com.


Quand il s’agit de terrorisme, il faut oublier son rasoir d’Occam et accepter pour argent comptant tout ce que vous disent les autorités… sinon vous êtes un fou, un complotiste, un antisémite, un antiaméricain primaire, un mauvais patriote… bref, un homme/femme à abattre.

Le plus amusant est que les plus virulents « anti-autoritaires », quand il s’agit du 9/11, affirment soudain avoir foi en la version de l’Etat… Puissance du mythe fondateur du XXIè Siècle.

[Pino Cabras – Megachip – 23 Septembre 2009 – traduit par GV pour Reopen 911]

Voici un article paru très récemment sur le site italien Megachip, qui documente et analyse la simultanéité de certains exercices militaires et des agences de Sécurité pendant ou autour de la date du 11 septembre 2001. Pino Cabras, éditorialiste du site Web, nous livre ici une étude précise du cas de l’exercice Tripod II – qui devait se dérouler le 12 septembre 2001 à New York – et nous permet de mieux comprendre les raisons « possibles » de ces curieuses coïncidences de dates et de lieu.

Nombreux étaient les exercices des appareils militaires et de sécurité américains qui se sont déroulés le 11 septembre 2001, que ce soit dans le ciel ou à terre, dans les organisations d’espionnage ou de sécurité, à l’intérieur des gratte-ciel ou en dehors.  Parmi eux, il y avait l’exercice Tripod II, une simulation d’attaque terroriste organisée pour le 12 septembre sur la côte occidentale de Manhattan.

Cette simulation comportait, avant la date du 11/9, l’installation sur un quai “Pier 92” de la rivière Hudson, d’un vaste centre de contrôle et de commandement à l’image de celui du Bureau des urgences de Manhattan (OEM), situé dans le bâtiment 7 du WTC et qui fut détruit lors de son effondrement.

L’OEM fut créé en 1996 par le maire de New York, Rudolph Giuliani, pour gérer la riposte de la ville à d’éventuelles catastrophes, y compris des attentats terroristes à grande échelle.

Dans les 5 années qui ont précédé le 11/9, l’OEM a régulièrement organisé des exercices impliquant toutes les agences : de la protection civile aux organes de sécurité en passant par la FEMA. À chaque fois, les simulations et les équipements étaient en place pendant plusieurs semaines. Des moyens impressionnants étaient mobilisés dans le cadre de mises en scène très réalistes. Rudy Giuliani assistait en personne à la plupart de ces “entrainements” (drills) qui permettaient de tester la ville face à des scénarios de film-catastrophe.

C’est Giuliani lui-même qui décrit le réalisme de ces gigantesques jeux de rôles : “En général nous prenions des photos de ces exercices, d’où il ressortait que le résultat était tellement réaliste que ceux qui voyaient ces clichés nous demandaient quand ces événements s’étaient produits” (extrait du livre Leadership, page 355).
Parmi ces scénarios-cauchemars : des attentats au gaz sarin à Manhattan, des attaques à base d’anthrax, un camion piégé à l’explosif.

Le 11 mai 2001, 4 mois exactement avant les vrais attentats de New York, s’est déroulée dans cette même ville une simulation d’une attaque utilisant la peste bubonique. La mise en scène fut tellement réaliste que l’un des participants déclara qu’« après à peine 5 minutes d’immersion dans cette simulation, tout le monde avait oublié qu’il s’agissait d’un exercice.”

De l’adrénaline pure, dans l’émotion frénétique de ceux qui participaient.  Et pour ces exercices on ne lésine pas sur les moyens. Les agences, à commencer par la FEMA, sont sur place longtemps à l’avance et en repartent bien après le coeur de la simulation. Tout est fait comme si c’était vrai, avec des centaines de personnes à l’oeuvre, en uniforme ou en civil, et qui travaillent pour différentes agences. Les participants, à commencer par Giuliani, nous expliquent que la frontière entre réalité et fiction devient indiscernable, en termes de perception et de moyens mobilisés.

Le cas d’un avion utilisé intentionnellement comme missile n’a pas officiellement été testé lors des simulations de l’OEM. Mais au-delà du fait que cela était envisagé comme cas d’incident “non intentionnel”, des exercices ont quand même été organisés pour des secours consécutifs à un impact d’avion de ligne sur un gratte-ciel. (suite…)


Un document de la CIA révèle des plans pour manipuler l’opinion publique européenne au sujet de l’Afghanistan (Rawstory)

[Daniel TENCER – Raw Story – traduit par Le Grand Soir – 29/03/2010]

Secouée par la chute du gouvernement hollandais à cause de l’engagement du pays dans la guerre en Afghanistan, la CIA vient de proposer une stratégie destinée à éviter un éventuel effondrement du soutien à la guerre chez les alliés européens.

Un document marqué « confidentiel / non destiné aux regards étrangers », posté sur le site internet de Wikileaks, propose des stratégies pour manipuler les opinions publiques européennes, particulièrement en France et en Allemagne.

Le document ne propose pas de méthodes directes que la CIA pourrait employer pour parvenir à cette fin – il n’y a, par exemple, aucune référence à la diffusion de propagande dans la presse – mais il énonce ce que l’agence considère comme les axes d’intervention qui pourraient gagner les coeurs et les esprits. Parmi les propositions, le document propose une campagne sur le sort des femmes afghanes auprès de l’opinion publique française, cette dernière ayant démontré sa préoccupation pour les droits des femmes en Afghanistan.

En ce qui concerne l’opinion pubique allemande, le document propose une campagne alarmiste sur l’éventualité d’un échec de l’OTAN en Afghanistan. « L’exposition de l’Allemagne au terrorisme, à l’opium, et aux réfugiés pourrait rendre la guerre plus acceptable pour les sceptiques, » affirme le document.

Le document est disponible sur le site de Wikileaks. http://file.wikileaks.org/file/cia-afghanistan.pdf et traduit en français après la publication de cet article par ReOpen911 que l’on remercie au passage. Rapport en français

Le document a été rédigé par un groupe appelé « CIA Red Cell » (cellule rouge de la CIA) qui se définit comme un groupe chargé « d’adopter une approche « prête à l’emploi » qui donnerait des idées et offrirait un point de vue alternatif sur l’ensemble des enjeux ».

« La chute du gouvernement hollandais à cause de l’engagement des troupes en Afghanistan montre la fragilité du soutien européen à la mission menée par l’OTAN, » déclare le document. « Certains états membres de l’OTAN, particulièrement la France et l’Allemagne, ont compté sur l’apathie de leurs opinions publiques sur l’Afghanistan pour renforcer leur participation, mais cette indifférence pourrait se transformer en hostilité si les combats prévus pour le printemps et l’été provoquent une hausse du nombre de victimes militaires ou civiles. »

Le rapport de la CIA souligne que 80% des Français et des Allemands sont opposés à la guerre, mais présente une bouée de sauvetage : l’apathie de l’opinion publique. Grâce à cette dernière, les dirigeants européens ont pu étendre et élargir leur engagement en Afghanistan, malgré une profonde opposition. (suite…)


[11 Septembre: Matthieu Kassovitz chez Taddeï – par ReOpen911- 16/09/2009]

Pour la première émission de la nouvelle saison de « Ce soir ou jamais« , hier soir sur France 3, Frédéric Taddéï a organisé une conversation autour du livre du journaliste Eric Raynaud : « 11 Septembre. Les Vérités cachées », un ouvrage qui conteste la version des attentats de 2001 délivrée par l’administration américaine et les médias depuis 8 ans (et cite le travail de ReOpen911 ou les livres sur le sujet paru aux éditions Demi-Lune, notamment ceux de David Ray Griffin)..

La question du débat : « Peut-on contester ce que l’on dit du 11-Septembre ? »

La réponse de Mathieu Kassovitz ne souffre pas d’ambiguïté et fait l’effet d’une bombe sur le plateau (nous vous recommandons de regarder la vidéo jusqu’au bout, un point du débat des plus intéressants se situant à la fin) : (suite…)


L’info extraordinaire de cet article n’est pas la révélation de Raynaud: ce qui est incroyable c’est qu’en France, au 21è Siècle, dans une « démocratie », un journaliste peut perdre son emploi parce qu’il se pose des questions et enquête sur une théorie qui ne correspond pas à la vérité officielle… il ne comment aucun crime, il ne fait pas l’apologie de quoi que ce soit… non, il pense simplement différemment. Et cela suffit à le faire clouer au pilori et virer de son boulot.

La France des « bien-pensants » c’est la Corée du Nord, l’URSS de Lysenko ou l’Oceania d’Orwell…

[Le Télégramme de Brest – 21/03/2010]

Journaliste d’investigation, Éric Raynaud a mené son enquête autour des événements du 11septembre 2001. Il la publie sous forme d’un recueil de témoignages et d’études intitulé «11septembre, les vérités cachées».

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Pourquoi vous êtes vous intéressé à ces événements?
Comme la majorité de la planète, j’ai halluciné en voyant les images à la télé. Comme tout le monde, je me suis dit : «C’est un attentat, ils ont réussi leur coup». Puis en 2002, mon ami Thierry Messon sort «L’effroyable imposture». Il y souligne les incohérences de la version officielle du complot mené par ben Laden, donnée par l’administration Bush. Je n’étais néanmoins pas d’accord avec tout ce qu’il disait, notamment au niveau géopolitique. J’ai donc voulu mener ma contre-enquête.

Quelles sont ces incohérences que vous pointez aussi?
Un Boeing 747 s’écrasant sur le Pentagone n’aurait pas uniquement fait un trou de cinq mètres sur cinq comme des photos l’ont montré. Des tours de 400 mètres de haut ne peuvent pas, comme l’ont prouvé plus de 1.000 ingénieurs et architectes internationaux, s’écrouler en 10 secondes en étant percutées de telle façon. Il faudrait en réalité deux fois plus de temps.

C’est à partir de là que vous avez mené votre propre enquête?
Cela ajouté à ma rencontre avec Niels Harrit, un des plus grands spécialistes mondiaux des nanochimies. Il a trouvé des traces de nanothermite, un explosif d’une puissance terrible, dans la poussière laissée par la catastrophe. Cette découverte, qui donne à conclure que les Twin Towers ont été dynamitées, a été publiée dans le journal d’un comité scientifique de lecture. Elle est corroborée par les témoignages des pompiers et des victimes qui ont raconté avoir entendu des explosions à tous les étages des tours.

Votre enquête se base sur cette étude?
J’ai recueilli des études et des témoignages de nombreux autres scientifiques, experts, agents secrets, membres de la CIA, universitaires de haut niveau. Je n’ai recensé que des informations vérifiées, dont je cite les sources, des témoignages que l’on peut se procurer, des publications scientifiques. Depuis l’arrivée d’Obama, les langues se sont déliées, on a tous les jours accès à de nouvelles informations.

Quelle est votre conclusion?
Je ne porte pas de jugement, je laisse le lecteur se forger son opinion. Même si je sous-entends qu’il y a une version alternative à la version officielle. Mais je relève avant tout des faits tels que les incohérences précitées. Ou qu’à minima, en janvier2001, les USA étaient déjà avertis par les pays européens que des attentats se tramaient sur leur terre; qu’à minima ils ont laissé entrer les terroristes; qu’a minima il est impossible que 19pirates de l’air aient pu causer autant de dégâts sans appui intérieur. Je rappelle aussi que les Américains n’attendaient qu’une occasion pour justifier de se positionner dans les pays pétroliers. Pour moi, Bush était au courant, mais je ne suis pas sûr qu’il ait su quelle ampleur cela prendrait.

Qu’attendez-vous d’un tel pavé dans la mare?
Tout ce qui passe dans le monde aujourd’hui découle du 11septembre: aussi il est important d’en connaître la vérité. Et puis, ayant été renvoyé de la presse écrite pour laquelle je travaillais à cause de mes affirmations, avec ce livre je suis désormais sans patron ni patrie, je déballe ce que j’ai sur la patate et ça fait du bien! Pratique «11septembre, les vérités cachées», 316 pages, 21,90€, aux éditions Alphée – Jean-Paul Bertrand.

http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/morlaix/ville/eric-raynaud-les-verites-cachees-du-11septembre-21-03-2010-834626.php


C’est pas nous qui le disons, c’est le directeur l’avocat-conseil de la commission officielle, lui même: « À un certain niveau du gouvernement, à un certain moment donné… il y a eu une entente pour ne pas révéler la vérité à propos de ce qui s’était passé… J’ai été choqué de voir la différence entre la vérité et la manière dont elle a été décrite. »

Vous allez voir que la presse française va le traiter de conspirationiste zinzin, probablement antisémite.

[François Marginean – Les 7 du Quebec – ]

Le directeur L’avocat-conseil de la Commission officielle sur le 9/11, John Farmer, procureur général de l’Etat du New Jersey, publie un livre dans lequel il affirme que la thèse officielle sur le 11 Septembre 2001 est presque totalement fausse, une oeuvre de propagande médiatique fabriquée par les spin-doctors pour exploiter l’événement…

Les fins détails ne sont plus d’aucune importance. Les responsables de la Commission gouvernementale sur le 9/11 ont confirmés ce que nous savions tout ce temps-là; c’est-à-dire que le gouvernement américain a menti à propos des évènements entourant les attaques du 11 septembre 2001.

Le gouvernement américain avait confié la responsabilité de la Commission d’enquête sur le 9/11 à l’ancien attorney général du New Jersey John Farmer. La Commission avait reçu comme mandat d’enquêter sur la réponse du gouvernement face aux attaques. Y siégeait aussi l’ancien gouverneur du New Jersey Thomas Kean <http://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_Kean>  et l’ancien Congressiste de l’Indiana Lee H. Hamilton <http://en.wikipedia.org/wiki/Lee_H._Hamilton> .

Dans le livre de John Farmer «The Ground Truth: The Story Behind America’s Defense on 9/11? <http://www.amazon.com/Ground-Truth-Untold-America-Attack/dp/1594488940/ref=sr_1_1?ie=UTF8&amp;s=books&amp;qid=1253982885&amp;sr=1-1>  », l’auteur bâtit un dossier autant convainquant qu’incontournable du fait que la version officielle… est quasiment entièrement fausse.

La Commission sur le 9/11 nous dit maintenant que cette version officielle du 9/11 était basé sur de faux témoignages et documents; donc qu’elle est presque entièrement fausse. Les détails de ce massif escamotage de la vérité par le gouvernement sont soigneusement étalés dans le livre de John Farmer, qui était la tête de la Commission sur le 9/11.

Le gouvernement américain a menti à propos du 9/11.

L’édition du 11 septembre 2009 du Time magazine <http://www.time.com/time/nation/article/0,8599,1921659,00.html>  présentait précisément cette histoire en appelant un nouveau regard sur la Commission sur le 9/11. M. Farmer soulignait au Time magazine lorsque que des entrevues avaient été menées au centre de la FAA de New York la nuit du 9/11 et que ces enregistrements furent détruits. Les enregistrements d’interrogations de la CIA furent aussi détruits: «L’histoire du 9/11 elle-même, le moins qu’on peut dire, était déformée et complètement différente de la façon dont les choses se sont réellement passées». (suite…)


(Commentaire de l’équipe L&I) Comme le dit si bien T. Meyssan: Savoir comment avait été perpétré l’attentat du Pentagone ne m’intéressait pas. Cela m’indiffère encore aujourd’hui. Le sujet de mon étude, c’était de comprendre comment l’interprétation mensongère du 11 Septembre avait pu servir à suspendre les libertés fondamentales aux États-Unis, à s’emparer de l’Afghanistan et à préparer l’invasion de l’Irak.

En effet , c’est ça l’intérêt du débat sur le 11 Septembre. D’étudier comme le Pouvoir va mettre en place (ou prépararer, selon certains) une gigantesque opération de manipulation de l’opinion et d’orchestration des émotions des populations mondiales afin de les faire aller dans le sens voulu…. et comment, dans notre société de l’information produite à l’échelle industrielle, cette manipulation a très facilement pris une vie autonome, comment elle s’est auto-alimentée au point d’échapper complètement à ses créateurs. C’est aussi le sujet du roman « Le Pendule de Foucault » d’Umberto Eco ou du film « Wag the Dog » de Barry Levinson.

On ne cesse de nous parler de l’incendie du Reichstag et de la fausse attaque polonaise de Gleiwitz en 1939. Mais il faut bien reconnaître que cette manipulation hitlérienne c’était du pipi de chat en comparaison à la manipulation politique/médiatique/littéraire/sociale mise en place le soir même du 11 septembre 2001.

Il faut rendre hommage à des gens comme Meyssan, Chomsky, Tarpley (et plein d’autres) d’avoir su garder la tête froide et oser poser des questions, malgré le fait que cela vous revenait immédiatement dans la gueule sous la forme d’accusations les plus infamantes et les plus ordurières. Qu’on soit d’accord avec eux ou pas, ils méritent notre respect pour cela.

Quand a « la petite coterie d’intellectuels », nous la voyons à l’oeuvre depuis suffisamment longtemps pour en nier la réalité.

[E&FD – repris par Alterinfo – 25/02/2010]

Thierry Meyssan a accepté de répondre aux questions d’Enquêtes et Faits divers. Une interview qui éclaire d’un jour nouveau les motivations et les méthodes de Jean Guisnel et Guillaume Dasquié.

Thierry Meyssan: ‘Une petite coterie d’intellectuels (…) collabore idéologiquement aux développements impérialistes au Grand Moyen-Orient’

Kropotkine et Ikky : Nous avons récemment adressé une Lettre ouverte à Guillaume Dasquié coauteur  avec Jean Guisnel, de L’Effroyable mensonge. À notre agréable surprise, vous avez réagi très rapidement à cette publication, pourquoi ?

Thierry Meyssan : Vous avez été le premier à publier une recension critique de cet ouvrage. Jusqu’ici ce livre était cité comme une réfutation définitive de mes travaux, sans que personne ne s’interroge sur la pertinence de sa démonstration. Sa publication, en juin 2002, a été un soulagement pour la corporation des journalistes : son existence suffisait à affirmer qu’ils avaient tous bien fait leur travail à propos des attentats du 11 Septembre et qu’ils n’avaient donc aucune enquête à faire, ni aucune remise en question de leurs méthodes à opérer. Le livre a été brandi à la tribune de divers colloques professionnels où l’on s’est congratulé pour célébrer la lucidité retrouvée de la presse trois ans après les intox massives de la guerre du Kosovo, mais personne ne l’a lu.

Sept ans plus tard, les préoccupations sont différentes. Pour déverrouiller la parole, il peut être utile de revenir en arrière pour comprendre pourquoi, qui et comment a faussé le débat public sur le 11 Septembre.

K. et I. : L’Effroyable mensonge est une référence sur l’affaire du Pentagone. Pouvez-vous nous éclairer sur les motivations, les démarches et les méthodes des  auteurs de ce livre ?

T.M. : Cet ouvrage n’est pas une contre-enquête, mais un pamphlet. Il n’a pas été écrit spontanément, mais répond à une commande. La réfutation de la question du Pentagone est expédiée en 12 pages (croquis inclus). La centaine d’autres pages ne porte pas sur mon travail, mais sur des personnes que je connais ou que je connaîtrais et qui m’auraient tenu la plume. Bref, il ne s’agit pas d’un livre pour faire avancer le débat, mais au contraire d’une tentative débordante d’imagination pour le bloquer en relayant toutes les rumeurs possibles afin de discréditer celui qui l’a ouvert.

Renversons la question: Qui sont donc Guillaume Dasquié et Jean Guisnel ? Sur quoi se fondent leurs convictions, dont ils revendiquent qu’elles sont antérieures à leur pseudo-enquête ? En 2002, au moment où il publie L’Effroyable mensonge, Guillaume Dasquié venait de se livrer impunément à une extraordinaire manœuvre d’intoxication. Dans cette période, Jean-Marie Messier, le patron américanophile de Vivendi, voulait discréditer une banque arabe, la SBA, et l’évincer de la place de Paris. Il avait chargé Alain Marsaud (ex-juge anti-terroriste devenu chef de la cellule Renseignement de sa multinationale) de monter un dossier contre cette banque. Marsaud avait engagé le biographe officiel de Charles Pasqua, le franco-étasunien Jean-Charles Brisard, pour conduire l’opération. Vivendi a d’abord essayé les dénonciations calomnieuses auprès de la cellule anti-blanchiment de l’OCDE. Cela n’a pas eu d’effets suffisants. Aussi, lorsque survint le 11 Septembre, la cellule a imaginé d’accuser la SBA d’être ni plus, ni moins que le financier des attentats.

C’est là que Guillaume Dasquié entre en scène. Il met en forme le «rapport confidentiel» de la cellule. Jean-Marie Messier va lui-même porter ce document au président Chirac à l’Élysée, mais celui-ci voit l’intox et ne bouge pas. (suite…)


Humam Muhammed Al-Balawi, un Guy Moquet des temps modernes.. Souvenez vous de ce que disait le FLN algérien au gouvernement français : « Quand nous aurons les moyens de nous acheter des bombardiers comme les vôtres qui lancent du Napalm sur les villages dans le djebel, alors nous cesserons de poser des bombes. »

Quelle différence entre un drone qui tue des civils dans un village afghan et un attentat qui tue des soldats de la CIA ? Pourquoi les médias parlent-ils de « frappe » dans un cas et « d’acte terroriste » dans l’autre ?

Au Salvador, dans les années 1980, la CIA a tué des milliers de paysans en faisant sauter des bombes lors des assemblées rurales, mais personne ne dit que John Negroponte, qui dirigeait la « contre insurrection » en Amérique Centrale, est un terroriste. Au contraire, Monsieur Negroponte a récemment été reçu en France, avec les honneurs, pour une conférence. A quand une invitation similaire à Zawahiri ?

[Corine Lesnes (Washington), avec Guillaume Perrier (Istanbul) – Le Monde – 0/8/01/10]
Certains experts américains pensent que Humam Muhammed Al-Balawi avait prémédité l’attentat. Les Jordaniens pensent qu’il était révolté par les dégâts collatéraux causés par les frappes de drone qu’il contribuait à diriger.

Son épouse est « fière » de lui. D’Istanbul où elle réside, Defne Bayrak a dit toute l’admiration qu’elle portait à cet homme, son mari, qui s’est fait sauter lors d’un attentat-suicide en Afghanistan. « Je l’aime, a-t-elle dit. Il va me manquer. »

Journaliste, traductrice, auteur d’un ouvrage qui décrit Oussama Ben Laden comme « le Che Guevara de l’Orient », Defne Bayrak a quelques raisons d’être fière. En déclenchant sa ceinture d’explosifs, son mari, le médecin Jordanien Humam Muhammed Al-Balawi, a décapité la station de la CIA à Khost (est de l’Afghanistan), le poste avancé de la traque aux responsables d’Al-Qaida.

CONNAISSANCE « ENCYCLOPÉDIQUE »

L’attaque a eu lieu le 30 décembre 2009. Parmi les sept morts américains – cinq agents du contre-espionnage, dont deux femmes, et deux contractuels de la firme de sécurité privée Xe, l’ancienne Blackwater – figurait le chef de poste, une femme dont la CIA n’a pas révélé l’identité mais qui suivait déjà Al-Qaida avant le 11 septembre 2001. Elle avait une connaissance « encyclopédique » du mouvement de Ben Laden, ont dit ses anciens collègues. Selon eux, il faudra des mois sinon des années pour reconstituer les connaissances et les réseaux détruits.

Les responsables américains sont prolixes sur les « défaillances systémiques » qui ont conduit à l’attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit le jour de Noël. Ils le sont moins sur l’épisode de Khost, qui témoigne de la guerre de l’ombre qu’ils ont tant de mal à gagner. Et ils sont tout aussi discrets sur les infractions aux règles élémentaires qui ont vu plus de dix agents de la CIA se réunir autour d’un informateur, fut-il de confiance, sans l’avoir fouillé à l’entrée d’une base qui contrôle les tirs de drones contre les zones tribales où se concentre Al-Qaida. Un signe, pensent les spécialistes, de l’intérêt des informations que le Jordanien était censé leur apporter.

Humam Al-Balawi avait 32 ans et un parcours typique lié à une région secouée de crises. Né au Koweït, dans une famille de classe moyenne originaire d’Arabie saoudite, il y a vécu jusqu’à la guerre du Golfe en 1991. La famille s’est ensuite installée en Jordanie. Il y effectuera ses études secondaires avant d’aller étudier la médecine en Turquie et de s’y marier en 2001. Le couple a eu deux filles. Humam Muhammed Al-Balawi a travaillé à Zarka, à la clinique de l’UNRWA, l’office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, dans le fief d’Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef d’Al-Qaida en Irak, tué par les Américains en 2006, sur renseignement jordanien.

Connu comme radical, intervenant sous divers pseudonymes sur les sites djihadistes, il a fini par être arrêté en mars 2008 par les autorités jordaniennes, pour prosélytisme. Il s’était porté volontaire pour une mission humanitaire à Gaza, après l’intervention israélienne. Les Jordaniens l’ont gardé quelques jours en prison.

Après, les interprétations divergent. Les Jordaniens pensent l’avoir « retourné ». Pour les Américains, il a joué les agents doubles et n’a jamais renoncé à sa fidélité envers le chef d’Al-Qaida. Quoi qu’il en soit, Humam Muhammed Al-Balawi a envoyé sa famille en Turquie et suffisamment donné satisfaction aux services jordaniens pour être expédié en Afghanistan avec pour missiond’infiltrer les rangs d’Al-Qaida.

Sous la direction de son officier traitant jordanien, Sharif Ali Ben Zeid, un cousin éloigné du roi Hussein, tué lui aussi dans l’attentat, il a fourni à la CIA des renseignements qui ont permis d’orienter les tirs de drone grâce auxquels les Américains essaient de frapper l’organisation terroriste.

PROFIL IDÉAL

Les services américains n’ont pas prêté attention aux écrits de Balawi, qui continuait à appeler au djihad sur les forums Internet. Leur espoir était de remonter grâce à lui la filière d’Al-Qaida jusqu’à Ayman Al-Zawahiri, le numéro deux d’Al-Qaida. Le Jordanien avait le profil idéal : arabe et médecin, donc susceptible de soigner les combattants d’Al-Qaida dans les zones afghanes rebelles. Selon la presse américaine, il était « extrêmement bien payé ».

Humam Muhammed Al-Balawi n’était pas la première « taupe » recommandée par les services jordaniens, qui, plus qu’ils ne l’admettent, se chargent régulièrement des basses œuvres des services Américains. Lorsqu’il a demandé une réunion d’urgence à la fin décembre 2009, affirmant avoir des informations sur l’Egyptien Zawahiri, les Américains ne se sont pas méfiés. Ils avaient bon espoir d’être sur une piste intéressante et selon Time Magazine, l’annonce de la réunion a été transmise « jusqu’à la Maison Blanche ».

Le 30 décembre, pas moins de 13 membres de la CIA étaient présents pour le briefing à Camp Chapman, base de haute sécurité qui sert de QG au lancement des drones. Erreur incompréhensible pour des professionnels de l’action clandestine, l’informateur jordanien n’a pas été fouillé à son arrivée.

Certains experts américains pensent que Balawi avait prémédité l’attentat et ils y voient un haut degré de sophistication de la part d’une organisation qui semblait en déconfiture. En Jordanie, où l’on a enterré l’officier Sharif Ben Zeid en présence du roi, il semble difficile d’admettre pareille erreur de jugement.

Selon la presse américaine, les Jordaniens pensent que Balawi était moins un agent double qu’un homme révolté par les dégâts collatéraux causés par les frappes de drone qu’il contribuait à diriger. A force de voir des civils innocents périr dans les frappes, il serait passé à l’action.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/08/l-histoire-ordinaire-d-un-medecin-jordanien-qui-a-decapite-la-cia-en-afghanistan_1288966_3216.html



[Gregor Seither – IES News Service – 04/01/2009]
Aux Etats-unis, autour des tables du réveillon et sur les écrans de télévision, le spectre est de retour: le terroriste basané qui va faire sauter nos avions.

Notre ancien néo-con de service, Dick Cheney, est même revenu à la télévision pour faire peur aux enfants en nous racontant l’histoire du croquemitaine Ben Laden. Selon lui, « Al Qaïda concentre tous ses efforts sur le terrorisme contre les Etats-unis. C’est leur principale motivation, frapper notre pays avec des avions. Ils y consacrent tous leurs moyens. »

Tous leurs moyens ? Alors c’est vraiment des feignants ces Al-Qaïda ! Des branquignols, incompétents notoires, au vu de leurs brillants résultats ces dix dernières années.

Mais comme le brave citoyen est un mouton sans mémoire et que les médias sont ravis de faire monter la mayonnaise, il est bon de se rappeler de quelques chiffres avant de sombrer dans l’hystérie collective et de réclamer plus de scanners dans les aéroports, plus de soldats dans les déserts et encore plus de restrictions de nos libertés :

– Ces dix dernières années, aux Etats-unis, il n’y a eu que six attentats ou tentatives d’attentat terroriste à bord d’un avion : les avions du 11 septembre, la bombe dans la chaussure de Richard Reid en 2001 et enfin la bombe dans le slip sur le vol NWA 253 en décembre dernier.

– Sur la même période, aux Etats-unis toujours, il y a eu 99 320 309 vols commerciaux qui ont atterri ou ont décollé (chiffres TSA). Si on divise par six, cela fait un attentat ou une tentative d’attentat tous les 16 553 385  envols ou atterrissages.

– Mis bout à bout, ces vols ont parcouru environ 69 415 786 000 miles nautiques (111 713 878 704 Km). Il y a donc eu environ un incident terroriste aérien aux Etats-unis tous les 11 569 297 667 miles parcourues. Cela équivaut à environ 1 459 664 fois le tour du monde, 24 218 allers-retours entre la Terre et la Lune ou deux allers-retours vers la planète Neptune.

– Si on estime une vitesse de vol moyenne de 425 miles/h (env. 600 Km/h), nos avions ont donc passé 163 331 261 d’heures en vol. Il y a donc eu environ un incident terroriste aérien aux Etats-unis toutes les 27 221 877  heures de vol. Ou si vous préferrez, un incident terroriste tous les 1 134 245 jours de vol. Ou encore, un incident terroriste toutes les 3 105 années de vol.

Il y avait un total de 674 passagers, sans compter l’équipage ou les terroristes, sur les vols où se sont produits ces incidents. Sur la même période, il y a eu 7 015 630 000 passagers de vols commerciaux aux Etats-unis.

Ces dix dernières années, un passager aérien avait donc une chance sur 10 408 947 d’être sur un vol affecté par un attentat terroriste. Par comparaison, aux Etats-unis, vous avez environ une chance sur 500 000 d’être frappé par la foudre. Je ne vois personne se mobiliser pour faire installer des paratonnerres dans tous les lieux publics.

En 2005, le « Center for Disease Control » aux USA a publié les statistiques suivantes:

  • 1 chance sur 126 de mourir d’une crise cardiaque
  • 1 chance sur 169 de mourir d’un cancer
  • 1 chance sur 400 d’avoir une malade cardiaque
  • 1 chance sur 520 d’attraper un cancer
  • 1 chance sur 1 245 de vous faire assassiner si vous viviez dans une grande ville dans les années 1990
  • 1 chance sur 2 900 de mourir dans un accident
  • 1 chance sur 7 000 de mourir dans un accident de voiture
  • 1 chance sur 9 200 de vous suicider
  • 1 chance sur 12 400 d’attraper la maladie d’Alzheimer
  • 1 chance sur 18 100 de mourir assassiné
  • 1 chance sur 21 004 de mourir du SIDA
  • 1 chance sur 43 000 d’attraper une hernie
  • 1 chance sur 88 000 de mourir dans un attentat terroriste
  • 1 chance sur 1 500 00 d’être victime d’un attentat terroriste contre un centre commercial, partant du principe qu’il y aurait un attentat par semaine et que vous consacrez deux heures par semaine à faire vos courses.
  • 1 chance sur 55 000 000 d’être victime d’une attaque terroriste contre un avion de ligne, partant du principe qu’il y aurait une attaque par mois et que vous prenez l’avion une fois par mois.

En 2002, le Bureau of Labor Statistics avait calculé que le travail le plus dangereux aux Etats-unis était celui de bucheron. Cela veut dire que, aux Etats-unis, un bucheron a 104 fois plus de chances d’être tué sur son lieu de travail que vous n’en avez de mourrir dans un attentat terroriste.  De la même manière, toujours aux USA, un ouvrier du batiment risque 25 fois plus de se faire tuer sur un chantier que vous ne risquez d’être victime d’un terroriste.

Combien d’argent l’Etat consacre t-il à la sécurité au travail des ouvriers du batiment et des bucherons ? Même pas 600 000 dollars. Combien d’argent l’Etat consacre t-il à la lutte contre les crises cardiaques ? A peine 1,5 millions de dollars. Combien d’argent l’Etat consacre t-il à la lutte contre le terrorisme ? Plus de 700 milliards de dollars… et ce n’est pas fini.

Clairement, la priorité de ce système n’est PAS de « protéger les citoyens des Etats-unis » comme le prétend Dick Cheney.


Soit Haskell raconte n’importe quoi pour se faire mousser, soit on est encore une fois en présence de questions ouvertes auquelles on ne nous répondra que « no comment ». C’est qui cet « homme bien habillé » ? Et comment peut il croire que l’on va laisser embarquer quelqu’un sans passeport dans un aéroport Post-911 ? Soit les Al-Qaïda sont de plus en plus cons – en tout cas, Abdulmutallab n’a pas l’air d’une flèche – ou alors on est encore une fois devant une grosse intox…

[Ayad Singh – Detroit Free Press Register – 26/12/2009]

Kurt et Lori Haskell, qui dirigent un cabinet d’avocats à Taylor, dans le Michigan, étaient à bord du vol NWA 253 dans lequel Umar Farouk Abdulmutallab a tenté de commettre un attentat terroriste. Ils revenaient d’un voyage safari en Ouganda et attendaient l’embarquement du vol à l’aéroport d’Amsterdam. C’est à ce moment là qu’ils ont remarqué quelque chose de bizarre qu’ils ont raconté à la chaine de télévision MLive :

Nous étions assis par terre près du comptoir d’embarquement quand nous avons vu un homme d’apparence indienne, très bien habillé, en costume cravate de marque, se rendre au comptoir. Il était accompagné d’un autre homme, habillé de manière plus ordinaire, presque misérable. Ce n’est qu’après l’attentat que j’ai reconnu cet homme comme étant Mutallab. L’indien en costard-cravate c’est adressé à l’hôtesse et lui a demandé si l’homme qui était avec lui pouvait embarquer alors qu’il n’avait pas de passeport. Il a dit à la dame : Il est du Soudan. On fait ça tout le temps.

Abdulmutallab est du Nigéria et Haskell pense que l’homme de type Indien tentait d’apitoyer l’hôtesse en le faisant passer pour un réfugié Soudanais. L’agente a renvoyé l’homme bien habillé ainsi que Abdulmutallab vers son supérieur, dans un bureau plus loin dans le hall et Haskell n’a pas revu le terroriste jusqu’à ce que celui-ci tente d’allumer une mixture explosive dans l’avion.

Le vol s’était déroulé sans encombres, on arrivait dans pas longtemps, et j’ai entendu un des steward dire qu’il sentait une odeur de brulé. Il y a eu une agitation quelques sièges devant nous et je suis allé voir. C’est là que j’ai vu les flammes, ça brulait pas mal, ça touchait le plafond au dessus du siège.

Le terroriste était tout fluet et menu, on aurait dit un adolescent. Il avait l’air complètement hébété et ne s’est pas défendu quand deux ou trois passagers lui ont sauté dessus. Ca n’a pas duré plus de 30 secondes avant qu’il soit à terre et maitrisé par les steward. Il n’y a pas eu bagarre du tout. Les mecs l’ont attrapé et l’ont traîné au fond de l’avion. Puis le pilote est venu voir et il a dit qu’on allait faire un atterrissage d’urgence. Le pilote avait l’air très nerveux.

Ce n’est que lorsque les agents du FBI, après l’atterrissage ont emmené Abdulmutallab qu’il a reconnu l’homme qui avait tenté d’embarquer sans passeport, à l’aide d’un complice, à Amsterdam. Les services de police néerlandais ont déclaré que Abdulmutallab était en possession d’un passeport valide ainsi que d’un Visa pour les Etats-unis en bonne et due forme.


Samer Lahmar avait été reconnu innocent par un tribunal. Les Etats-Unis se le sont quand même fait livrer et l’ont torturé pendant HUIT ANS à Guantanamo juste histoire de pouvoir faire croire que leur Guerre Antiterroriste obtenait des résultats. Reconnu a nouveau innocent, par un juge US cette fois-ci, il a encore du attendre UN AN DE PLUS avant d’être enfin libéré. Et ce déni de justice ne sera jamais puni, puisque le gouvernement US peut agir en toute impunité…

Et on se permet de donner des leçons de justice, de démocratie et d’Etat de droit à des pays comme l’Iran et la Chine ? Que l’Occident Civilisé commence donc par balayer devant sa propre porte avant d’aller jouer au chevalier blanc chez les barbares…

[Radio France Internationale – 01/12/2009]

Après huit ans de détention à Guantanamo, l’Algérien Saber Lahmar a été libéré lundi et transféré vers la France. Pour son avocat, les «fortes relations» entre la France et les Etats-Unis expliquent le transfert de l’ancien prisonnier vers l’hexagone.

Ces huit ans de détention faisaient de Samer Lahmar l’un des plus anciens prisonniers de Guantanamo. Il avait été arrêté en Bosnie en 2001, accusé d’avoir projeté un attentat contre l’ambassade américaine de Sarajevo. Reconnu innocent par un tribunal bosniaque, il avait tout de même été livré aux Etats-Unis à la suite de fortes pressions diplomatiques.

Depuis 2004, ses avocats américains ont contesté jusqu’à la Cour suprême la légalité de la détention de leur client. L’un des avocats, Robert Kirsh, joint par RFI s’est félicité qu’un juge fédéral pourtant nommé par le président Bush ait finalement ordonné, il y a un an, la libération de son client. Il souligne qu’il appartient désormais à Saber Lahmar de décider s’il entend poursuivre le gouvernement américain afin d’obtenir des compensations financières pour son emprisonnement illégal. L’avocat souligne que les chances de remporter un jugement face au gouvernement américain sont minces. Mais, ajoute-t-il, mon client a été traité de manière inhumaine pendant huit ans et emprisonné illégalement. C’est donc un cas exceptionnel.

Pour l’heure, cet Algérien de 39 ans a fait savoir qu’il souhaitait trouver du travail et reprendre une vie normale. Son avocat américain espère, lui, que son gouvernement va définitivement fermer Guantanamo et effacer ainsi la «souillure» que représente ce camp dans l’histoire des Etats-Unis.

http://www.rfi.fr/contenu/20091201-algerien-libere-guantanamo-route-france?ns_campaign=nl_monde011209&ns_mchannel=newsletter&ns_source=emailvision&ns_linkname=lire-2&ns_fee=0


El Mundo va bien plus loin que la simple question… il accuse carrément la police espagnole d’avoir monté l’opération de toutes pièces…et encore une fois, Voltaire nous révèle un débat de société qui – alors qu’il fait rage en Espagne – est totalement passé sous silence en France. Parce qu’il ne rentre pas dans les schémas de lecture de la pensée unique occidentale ?

Et pour ceux d’entre nous qui avons vécu les années 70  et la « stratégie de la tension », les faux attentats, les militants infiltrés et manipulés, les cibles « désignées » par le Ministère de l’Intérieur, les tireurs de ficelle neo-fascistes comme Licio Gelli ou Jacques Foccart, la P2, Operation Northwoods, les « Stay behind », l’orchestration de l’opinion publique par des agences qui alimentent de manière ciblée la presse imbécile…  Quand on se souvient de tout cela, rien de ce qui écrit dans cet article nous paraît incroyable… au contraire.

11 mars 2004 à Madrid : était-ce vraiment un attentat islamiste ?
[Mathieu Miquel – Voltaire – 11/10/2009]

Il y a cinq ans, une série d’attentats endeuillait Madrid. Après avoir été successivement attribuée à ETA, puis à Al-Qaïda, cette opération a été considérée par la Justice espagnole comme d’inspiration islamiste, mais sans lien avec des réseaux internationaux.
Cette conclusion, qui répondait à une nécessité politique, est contestée par une partie de la presse, El Mundo en tête. Nous revenons sur cette affaire, comme nous l’avions fait pour les attentats du 11-Septembre aux États-Unis, ou encore ceux de Bali, Casablanca et Londres.

192 tués et 1800 blessés : l’attentat de Madrid est un traumatisme pour la société espagnole, d’autant que la polémique sur les auteurs réels de l’attentat n’est toujours pas close. Le 11 mars 2004 vers 7 heures 40, dix bombes explosent dans quatre trains de banlieue en l’espace de quelques minutes. La date semble choisie soigneusement, on est à trois jours des élections générales, le Parti Populaire (droite) sortant de José-Maria Aznar en est favori. Les médias et la majorité des espagnols ont immédiatement suspecté l’ETA, le groupe nationaliste basque, contre lequel Aznar a prôné la manière forte. Mais les soupçons de l’opinion publique se retournent vers Al-Qaïda quand les premières informations filtrent de l’enquête et quand des suspects marocains sont arrêtés, à la veille de l’élection. Cette attaque pourrait être une représaille à la participation de l’Espagne dans la guerre d’Irak, même si les autopsies montrent qu’il n’y a pas eu de kamikaze. L’entêtement du gouvernement Aznar à condamner l’ETA passe pour un calcul électoral et le vote du 14 mars donne la victoire au Parti Socialiste de José Luis Zapatero. Trois semaines plus tard, le 3 avril, 7 suspects maghrébins « se suicident » en faisant exploser leur appartement alors qu’ils sont assiégés par la police. L’instruction de l’enquête dure plus de deux ans et en février 2007 le procès de l’attentat s’ouvre. Le verdict est rendu en octobre 2007 : la Justice valide la thèse de l’attentat islamiste. Mais les commanditaires présumés de l’attentat sont absouts, seul un prévenu est reconnu coupable d’avoir posé des bombes dans les trains, et la plupart des 29 inculpés sont condamnés pour leur appartenance à des groupes jihadistes et non pour leur implication dans l’attentat. Le jugement en appel confirme cette sentence en juillet 2008.

En Espagne cet attentat, désigné comme « 11-M » d’après sa date, est l’objet d’une intense polémique. La presse étrangère n’a pratiquement pas rendu compte de la polarisation des médias espagnols sur le sujet [1]. Les deux principaux quotidiens nationaux s’opposent rudement. Pour El Pais (centre gauche, atlantiste), la thèse islamiste ne fait aucun doute, tandis que pour El Mundo (centre-droit, souverainiste), cette piste est une fabrication policière. Le journaliste le plus emblématique de cette opinion est sans doute Luis Del Pino, du premier quotidien numérique d’Espagne Libertad Digital, et également auteur de plusieurs livres et documentaires de TéléMadrid [2] sur le thème. Cette position est souvent traitée de théorie du complot ou de « consparanoïa » par d’autres médias, plus soucieux de jeter le discrédit que d’entrer dans un débat argumenté. Les sceptiques sur la thèse de l’attentat islamiste sont eux-mêmes divisés : certains incriminent l’ETA, d’autres suspectent des services secrets, espagnols ou étrangers. Cet article ne rentrera pas dans la discussion des véritables auteurs de l’attentat, il s’en tiendra à démontrer que la version officielle est fausse. (suite…)


Hervé Morin, qui a viré Aymeric Chauprade pour avoir osé mettre en doute les vérités offiicielles, ou encoreClaire Guillot, la journaliste du « Monde » qui s’offusquait qu’un photographe à « Visa pour l’image » puisse émettre des doutes sur la thèse officielle du 11-Septembre-2001… tous ces gens vont s’étrangler lors de leur prochain passage dans les boutiques de presse RELAY.

A la caisse, en tête de gondole, dans le présentoir des « A lire d’urgence », il y a le numéro hors série « Les grands mystères de l’Histoire » – titré « 11 Septembre – les preuves du mensonge » avec le film « Zéro »  fourni en prime sur DVD.

J’ai fait le tour des RELAY de ma ville, il y en a déjà plus… j’ai fini par en trouver un dans un magasin de presse et encore la dame ne voulait pas me le filer parce qu’elle se l’était réservé.

J’en connais qui vont être pas contents du tout… En attendant, précipitez vous pour acheter votre exemplaire. Soirée télé animée en perspective. On a testé pour vous !

ZERO – Enquête sur le 11 Septembre

« Zéro, enquête sur le 11 Septembre » est une enquête journalistique aussi rigoureuse qu’approfondie mettant en exergue un nombre alarmant d’inexactitudes et d’incohérences dans la version des attentats du 11 septembre 2001 telle que donnée par l’administration Bush.

À l’origine de ce film, Giulietto Chiesa qui fut journaliste pour les plus grands journaux italiens pendant trente ans et qui est aujourd’hui député au Parlement européen. Plébiscité par les médias italiens et sélectionné pour le festival du cinéma de Rome en octobre 2007, « Zéro, Enquête sur le 11 Septembre » est un film d’une très grande qualité, sans aucun doute l’un des meilleurs films sur les attentats du 11 Septembre. Giulietto Chiesa s’est entouré de plusieurs journalistes d’investigation, dont Franco Fracassi le réalisateur du film, pour enquêter une année durant aux États-Unis et en Europe.

http://www.reopen911.info/boutique/dvd-zero.html


[Gregor Seither – IES News Service – 12/09/2009]
Nick George, étudie l’Arabe au Pomona College (Californie). Au retour des grandes vacances il s’apprêtait à rejoindre son université quand les haut-parleurs externes de son ordinateur, qu’il transportait dans son sac à dos, ont déclenché un contrôle lors de l’embarquement. En fouillant son sac, les contrôleurs sont tombés sur ses notes de cours… rédigées en Anglais et en Arabe. Cela lui a valu de passer un journée en prison et la remarque, par un agent du TSA, que « avoir des textes en Arabe dans un aéroport (la veille du 11 septembre), c’est vraiment de la provocation« . . .

Nick George reconnaît qu’il avait tout pour plaire au contrôleur de la Transport Safety Authority. Non seulement ses notes de cours étaient en Arabe, mais en plus il avait des tampons jordaniens dans son passeport, étant donné qu’il avait étudié un semestre à Amman. « Et comme je me sers d’Al-Jazira pour réviser mon vocabulaire, parmi mes 200 fiches de notes figuraient des mots comme « terrorisme » et « explosion »

« Je comprends bien que je puisse être remarqué lors d’un contrôle. Ils auraient du me faire passer dans une salle, me fouiller, vérifier que je suis un étudiant légitime, que je ne transportais rien d’illégal et me laisser repartir. » Mais ce n’est pas ce qu’à fait TSA, initiant au contraire une spirale kafkaienne d’hystérie sécuritaire.

Après avoir été retenu trois-quart-d’heures dans une pièce, une agente TSA est venu l’interroger. Sa première question a été de savoir ce que Nick pensait des évènements du 9/11.

« Est-ce que vous savez qui a organisé les attentats du 9/11? » a demandé la femme.

Nick lui a répondu que c’était Osama ben Laden. La femme lui a alors répondu d’un air arrogant : « Et quelle langue parle-t’il, Osama Ben Laden ? »

Peu de temps après, des agents de police sont arrivés et ont ordonné à Nick de se tourner afin qu’ils lui passent les menottes. « Je leur ai demandé à plusieurs reprises pourquoi on m’arrêtait, on ne m’a jamais répondu« . Il a été enfermé – toujours menotté – dans une cellule du poste de police.

« J’avais lu plusieurs articles de gens qui – arrêtés sans raison – avaient aggravé leur cas à cause de leurs protestations. J’ai donc décidé d’être un prisonnier modèle et d’attendre sagement qu’on vienne s’occuper de moi. »

Après plusieurs heures d’attente, toujours menotté, deux agents du FBI sont venus le chercher et l’ont fait asseoir dans une salle d’interrogation. « Ils étaient très polis. Ils voulaient savoir pourquoi j’apprenais l’Arabe alors que ma spécialité d’études était la physique. Pourquoi je m’intéressais au Moyen-Orient, pourquoi j’étais allé y vivre. Est-ce que quelqu’un m’avait proposé de rejoindre un groupe terroriste. Est-ce que j’étais « islamique » ou bien est-ce que, dans le cadre de mes études, j’avais rejoint des groupes « islamiques » ou bien « communistes » (sic).

Le FBI a également expliqué plus tard, interrogé par la presse, que ce qui avait attiré l’attention des « filtreurs » était le « comportement suspect » de Nick George. Les notes en Arabe, sa carte d’étudiant de l’université d’Amman avec son nom écrit en Arabe et en Anglais… tout cela le rendait suspect.

Mais aussi le fait que, sur la photo de son permis de conduire, il avait les cheveux longs alors que maintenant il les portait courts. Pour le Lieutenant Louis Liberati, du FBI, « Ca c’est un indicateur d’une personne qui a pu passer par une phase de radicalisation et qui tente de le dissimuler« . Un autre élément suspect : « il était trop poli, il ne s’est pas énervé, il n’a presque pas protesté » a expliqué Liberati. « Comme s’il ne voulait pas attirer l’attention. C’est louche« .

« Ils m’ont expliqué que leur travail était plus intuitif que scientifique. » raconte Nick George. « Que leur travail était d’évaluer si je posais un danger ou pas et que, dans mon cas, il avaient finalement décidé que je ne posais pas de danger« .

C’est ainsi que, plusieurs heures après avoir voulu prendre son avion, Nick George a été libéré. En repartant, il a croisé la femme agente du TSA qui l’avait interrogé au départ. « Elle m’a dit, d’un air réprobateur, que je n’avais qu’à m’en prendre à moi-même. Venir dans un aéroport, avec des papiers écrits en Arabe, c’était une provocation… »


Il faut entendre Jeremiah Wright :

… et Brice Hortefeux 🙂

http://www.dailymotion.com/video/xage1f_zapping-abourayan-n5_webcam


Ne pas penser comme le veut la « ligne », oser se poser des questions, avoir le culot de toucher aux vaches sacrées de la pensée établie… faites l’essai. Vous verrez bien les retours de bâton que vous allez vous prendre. Et ce de la part de gens qui vous glorifient à longueur de journée les vaillants résistants, les braves guerilleros, les héros de le pensée… Durutti, Giordano Bruno… bref tous ceux dont la dissidence est si ancienne qu’elle ne risque pas de mettre en danger les équilibres de pouvoir actuels. En ce sens, la pensée critique vis à vis d’Israël et la lecture sceptique du 9/11 est bien le nouveau tabou occidental… « Et pourtant elle tourne »

[Hugues Wagner – Afrique-Asie – Juin 2009]

Hugues Wagner : On vous a accusé d’être un partisan de la théorie du complot alors que vous n’êtes pas réputé comme tel. Que s’est-il passé ?

Aymeric Chauprade : Tout est parti d’un article de Jean Guisnel dans l’hebdomadaire français Le Point du 5 février 2009, qui a demandé ma tête au ministre de la Défense parce que j’ai osé faire écho aux théories non conformistes sur le 11 septembre 2001. Mon dernier ouvrage commence en effet par un chapitre sur le 11-Septembre. J’ai voulu montrer que le choc des civilisations, c’est d’abord le fait qu’une immense partie de l’humanité, en dehors du monde occidental, ne croit pas à la version officielle de cet événement donnée par le gouvernement américain et qui est devenue la version obligatoire des médias occidentaux. Dans « Chronique du choc des civilisations » – qui est un atlas de géopolitique mondial et pas du tout un livre limité au 11 septembre –, je propose la synthèse, à ma connaissance la plus aboutie qui existe à ce jour, de ce qui pourrait être un scénario alternatif à la version officielle. Je ne prends pas parti. J’expose les arguments des tenants de cette théorie dite du complot et je ne conclus pas. Je reste prudent. Mais mon « crime » est d’avoir osé présenter de manière crédible et donc convaincante ces éléments de contestation de la version officielle.

Je suis un scientifique, j’ai une première formation de sciences mathématiques et physiques avant d’être passé à la science politique. Pour avoir creusé le sujet (surtout aux États-Unis) et pour avoir beaucoup parlé de cela avec des experts français du renseignement (qui eux ne parlent pas mais n’en pensent pas moins), je peux vous dire que j’ai des doutes plus qu’importants quant à la version officielle. En tout cas, je ne vois pas au nom de quoi il serait interdit de penser sur ce sujet. On aurait le droit d’imaginer des choses horribles sur les musulmans ou sur n’importe quelle civilisation, mais dès que cela touche aux Américains, et plus encore à Israël, c’est quasiment un crime contre l’humanité que d’imaginer que des cyniques aient pu concevoir un tel crime.

Hugues Wagner : Vous venez de faire suspendre, par le tribunal administratif, la décision du ministre. Pouvez-vous à nouveau donner des cours ?

Aymeric Chauprade : Après un premier référé, nous en avons fait un deuxième en montrant que la décision menaçait mon économie personnelle. Le juge des référés a jugé qu’une liberté fondamentale, celle des droits de la défense, avait été gravement bafouée. Je suis tombé sur un juge indépendant et juste, dans une France de plus en plus verrouillée médiatiquement et politiquement. Même quand tout est verrouillé, il faut toujours croire en la France. Conséquence : théoriquement je peux reprendre mes cours. Évidemment, dans la pratique c’est plus compliqué. Le ministère de la Défense va devoir dire clairement quelle faute j’ai pu commettre. En réalité, tout le monde sait que la vraie raison de mon éviction est que j’étais le dernier représentant, dans les institutions de défense, de la ligne gaulliste en politique étrangère. Je suis pour un monde multipolaire et non pour cette folle politique de « l’Occident contre les autres » que représentent ceux qui sont au pouvoir maintenant en France.

Hugues Wagner : Quelles ont été les réactions de vos élèves et collègues, notamment du Collège royal militaire supérieur du Maroc, où vous enseignez ?

Aymeric Chauprade : Je suis extrêmement touché par les très nombreuses manifestations de solidarité que j’ai eues. Pas seulement l’immense majorité des officiers français de l’École de guerre, mais aussi les étrangers. Les stagiaires africains étaient très en colère notamment, ceux des pays arabes aussi. J’ai reçu, plus discrètement des témoignages d’amitié venant de pays asiatiques. Mon éviction est interprétée, à juste titre, comme la manifestation évidente de la rupture de la France avec les fondamentaux de sa politique étrangère d’équilibre. J’attends de voir ce que va faire le Collège des forces armées Royales du Maroc. J’y enseigne depuis six ans et j’ai toujours donné satisfaction. On aimait à Rabat ma liberté d’expression. Je suis employé directement par les Marocains et non par la partie française. Normalement, le Maroc n’étant plus un protectorat, je m’attends à ce que rien ne change, malgré les pressions.

Hugues Wagner : Que pensez-vous de la réintégration par la France du commandement de l’Alliance atlantique (Otan) ?

Aymeric Chauprade : Elle est contraire à l’intérêt de la France et nous n’avons pas eu de véritable débat sur ce sujet à l’échelle nationale. Je suis frappé de constater à quel point les médias français sont verrouillés par les relais d’influence américain et israélien qui ont totalement neutralisé toute possibilité de débat. Depuis la sortie de ce commandement en 1966, il y avait un consensus de droite et de gauche. La « valeur ajoutée » de la France sur la scène internationale tenait en partie à cette position singulière, à cet héritage de la troisième voie, j’ose dire de non-alignement, car si la France est bien d’Occident, elle ne doit pas pour autant réduire sa politique mondiale à une politique occidentale. Sa vocation est de défendre l’équilibre multipolaire, pour que toutes les civilisations aient leur place dans l’Histoire.

Hugues Wagner : Une alliance est-elle dirigée contre un objectif. la Russie, la Chine, l’Iran, le terrorisme ?

Aymeric Chauprade : Les Américains ont remplacé la lutte contre le communisme par celle contre le terrorisme. Cette nouvelle idéologie vise à coaliser les anciens alliés de la guerre froide. Logiquement, il aurait dû y avoir une Europe puissante après la guerre froide. Or, qu’avons-nous aujourd’hui ? Une Europe certes économique, mais géopolitiquement parlant composante d’un bloc transatlantique dominé par les États-Unis. Le président Chirac a tenté de s’opposer à cela avec son acte courageux en 2003 avec l’affaire d’Irak. Je suis convaincu que ce qui se passe aujourd’hui est le retour de bâton de 2003. Les Américains se sont dits : « ces Français se sont opposés sur l’Irak ; c’est un raté, changeons les choses en France et ils ne s’opposeront pas demain sur l’Iran ».

Hugues Wagner : L’ancien premier ministre français Dominique de Villepin a déclaré que l’Otan était « totalement sous contrôle américain ». Est-ce votre avis ?

Aymeric Chauprade : Il a raison. Villepin a été l’honneur de la France à la tribune de l’Onu en 2003. Aujourd’hui, comme d’autres, il a raison de rappeler cette évidence : après la disparition du Pacte de Varsovie, l’Otan aurait dû disparaître. Elle n’a pas disparu parce que cela a été, dès 1990, une priorité des États-Unis de l’étendre et de la renforcer. L’organisation de l’Europe centrale et orientale va de pair avec l’élargissement de l’Union européenne. Et les Américains, voyant que l’Allemagne poussait pour reconstruire son espace d’influence à l’éclatement de la Yougoslavie, ont compris qu’il y avait là un potentiel de guerre susceptible de redonner une raison d’exister à l’Otan. Avec la Yougoslavie, l’Otan a glissé vers la guerre d’ingérence manichéo- humanitaire…

Hugues Wagner : Est-il vrai que vous défendez une théorie du choc des civilisations, notamment au travers d’une opposition entre l’Europe (Russie incluse) et l’islam ?

Aymeric Chauprade : Les civilisations sont un facteur important de l’Histoire mais je ne réduis pas l’Histoire au choc des civilisations. Les civilisations existent, on ne peut le nier. Et dans la longue durée, la problématique de la hiérarchie de puissance entre les civilisations est une réalité. L’Occident européen est devenu moteur de la mondialisation au XVIe siècle et a supplanté l’islam en le contournant grâce à l’ouverture des grandes routes maritimes qui ont permis d’atteindre l’Asie. Aujourd’hui, peut-être que l’Asie est en train de prendre la tête de la mondialisation et que ce qui nous menace est une guerre de l’Amérique n’acceptant pas son déclassement. Jacques Sapir soutient, très intelligemment, que si l’Amérique n’arrive plus à faire l’ordre américain elle fera le désordre… Je crois à ces réalités-là. Donc il n’y a pas que l’islam et les Européens ; ces rapports de force entre civilisations existent aussi entre Chinois et Indiens, entre Indiens hindouistes et musulmans, etc.

Je crois qu’Européens et Russes ont un destin commun à construire et qu’ils doivent bâtir un rapport équilibré avec le monde musulman. La France doit développer une politique arabe intelligente car équilibrée. Les Russes ont l’expérience de l’islam caucasien et centre-asiatique depuis le XVIIIe siècle alors que les Américains n’y comprennent rien.

Hugues Wagner : Certains prétendent que vous pourriez avoir été victime d’une « campagne d’épuration » menée par un cercle néoconservateur proche du pouvoir comme l’auraient été les journalistes Richard Labévière de RFI, ou Moktar Gaoud et Agnès Levallois de France 24…

Aymeric Chauprade : Ce n’est pas une supposition c’est un fait avéré. La France est en train de vivre une épuration douce et sourde (regardez mon cas : alors que j’ai gagné contre un ministre, aucun quotidien national n’en a fait état) de tous ceux dont la pensée va à l’encontre des intérêts d’Israël et des États- Unis. Cela peut paraître difficile à croire, mais c’est pourtant la vérité. Qu’il s’agisse de gens de gauche ou de la droite conservatrice, tous ceux qui « tombent » ont un point commun : leurs analyses ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens.

Hugues Wagner
Afrique Asie – Juin 2009


[Philou017 – AgoraVox – 03/03/2009]

Les contre-vérités de l’Express

Je vois cette une de l’Express « Les nouveaux réseaux anti-sémites » avec Dieudonné en couverture, devant une librairie. Avec en sous-titre « Internet : les sites dangereux ». Là je me dis, d’ici qu’ils y aient mis le 11 septembre… J’entre dans le magasin et jette un oeil sur les pages concernées.
Gagné ! En plein milieu de la page, un encart sur les ’tenants du complot’. Ils n’ont pas pu s’en empêcher…L’article concernant Internet est reproduit sur le net.

L’introduction nous dit : « Dans ce qui reste une zone de non-droit, les réseaux antisémites ont trouvé un terrain de propagande. Au-delà des sites les plus en vue, ils usent de stratégies trompeuses pour véhiculer leurs thèses. Décryptage de ces techniques. »
Décryptons le décryptage.. Premiere approximation douteuse : Internet serait une zone de non-droit…ce qui n’empêche pas l’Express de citer plus loin le responsable d’un site attaqué en justice. Cet article présente ensuite trois sites qualifiés de dangereux.
Le premier http://fr.altermedia.info/ et le troisieme http://fr.novopress.info/ sont deux sites d’extrême-droite. Pourtant l’Express a bien du mal a prouver la « dangerosité » des sites en question. Pour le premier, on parle d’un article anonyme, depuis disparu, qui met en cause « BHL/Kouchner : une solidarité qui en dit long… », dans le deuxieme, on pointe du doigt un article sur Bernard Madoff « qui serait apparu sous l’étiquette ’société multiraciale ».

Là je veux être clair. Je condamne toute expression raciste clairement exprimée. Le vrai négationnisme doit être également dénoncé. Des dérives sont certainement présentes sur des sites d’extrême droite. Mais de là à présenter ces sites comme spécialement dangereux, il y a un pas que l’Express franchit sans la moindre gêne. Pourtant, si je devais parler de sites dangereux, ce n’est certainement pas ceux-là auxquels je me référerais.

Après une brève recherche google, je note que l’article de l’express a été immédiatement repris par des sites, comment les appeler, anti-anti-sémites. Par exemple le Crif, antisemitisme-antisionisme-du-web, et bien d’autres. Cette simultanéité a quelque chose de suspect. Dans cette période de tangage du gouvernement, l’Express voudrait-il ressouder un électorat disons d’origine juive autour du gouvernement, en jouant sur la peur anti-sémite ? Vu la légereté du propos, ça y ressemble. Procédé peu ragoutant, et je dirais même dangereux.

Voyons la suite. L’express cite ensuite le site alterinfo.net. Il est vrai que ce site a parfois tendance à déraper dans un anti-sionisme quelquefois enragé. Mais c’est un site qui propose souvent d’excellents articles. Alterinfo a déjà fait l’objet de procédures de la part du Crif.
Suivent des exemples de sites négationnistes et autres Faurissoneries.

Et au milieu de tout cela, on trouve quoi ? le 11 Septembre.

Là, l’Express va employer toutes les ficelles de l’amalgame et de la suggestion malhonnête. (suite…)


Cela fait 10 ans que Kissinger ne dit rien d’autre : « La clé, c’est de trouver le faisceau de stratégies qui permettront de bloquer la Chine. Il n’y aura qu’un seul vaincqueur dans cette course. Le perdant cessera d’exister et deviendra un vassal… ». Mohammed Hassan confirme dans cet interview les tenants et aboutissants de ce « grand jeu »…

PAKISTAN : LE TROU NOIR DE L’EMPIRE

[Mohammed Hassan – Interview: Grégoire Lalieu et Michel Collon – Investig’Action – 11/06/2009]

Pourquoi Bush est allé en Afghanistan. Pourquoi Obama y va aussi. Les routes du gaz et du pétrole. Les causes de la remontée des Talibans et de l’effondrement de Karzaï. Qui profite de l’opium ? Pourquoi le Pakistan voisin risque d’éclater.

Est-il possible de gagner la guerre en Afghanistan? Non, répondent les experts. Pourtant, l’Otan poursuit ses efforts pour venir à bout des Talibans et c’est le Pakistan qui s’embrase. Quelles sont les véritables raisons de cette guerre ? Les visées hégémoniques des Etats-Unis plongeront-elles la région dans le chaos ? Dans ce nouveau chapitre de notre série « Comprendre le monde musulman », Mohamed Hassan répond à ces questions. Et il nous explique pourquoi c’est au peuple du Pakistan de sauver son pays d’une possible disparition…

Question : En 2001, les Etats-Unis lançaient l’opération « Enduring Freedom » en Afghanistan car, selon eux, les Talibans refusaient de céder Oussama Ben Laden. Sept ans plus tard, plus personne ne parle de l’ennemi public numéro un. Quelles sont les raisons de cette guerre aujourd’hui?

Tout d’abord, vous devez considérer que les Talibans n’ont rien à voir avec Oussama Ben Laden. En 1996, Ben Laden, renvoyé d’Arabie Saoudite, trouvait refuge au Soudan. Les Saoudiens firent alors pression sur ce pays pour qu’il expulse le célèbre terroriste. C’est à ce moment que Ben Laden est venu en Afghanistan. Mais les attentats du 11 septembre n’avaient aucun rapport avec ce pays. Il y a juste cette réaction des Talibans lorsque Washington réclama Ben Laden : « Si vous voulez que Ben Laden soit jugé, donnez-nous les preuves et laissons-le juger par une cour islamique dans quelque pays musulman que ce soit ». En fait, les néoconservateurs de l’administration Bush ont surtout utilisé cet événement tragique comme un alibi.

Avec quelles intentions?

Trois ouvrages majeurs nous permettent de comprendre les racines de la vision des Etats-Unis. D’abord, La fin de l’Histoire de Francis Fukuyama. Il prétendait que l’Histoire de l’humanité était arrivée à son terme avec l’effondrement de l’Union soviétique et la domination de la démocratie libérale. Ensuite, Le choc des civilisations, de Samuel Huntington. Selon qui l’Histoire ne dépendrait pas de la lutte des classes mais plutôt d’un conflit entre civilisations. Huntington a donc divisé le monde entre ces différentes civilisations, décrétant que la plus agressive serait l’islamique. Le dernier ouvrage, Le grand échiquier de Zbigniew Brzezinski, considère que celui qui dominera l’Eurasie sera l’unique puissance du 21ème siècle. En effet, la majorité de l’humanité vit dans cette zone et l’activité économique y devient plus importante.
A présent, retournons à la fin de l’administration Clinton. L’année 1997 a été marquée par une sérieuse crise économique : avec l’éclatement de la bulle financière en Asie, le NASDAQ s’est effondré. Lorsque les néoconservateurs ont débarqué à la Maison Blanche avec Georges W. Bush en 2001, la situation économique n’était donc pas brillante. Malgré quoi, ils ont exposé leur objectif très clairement : personne ne doit être capable de rivaliser avec les Etats-Unis. Pour y arriver, la nouvelle administration cherchait à contrôler le monde en contrôlant les ressources les plus importantes, essentiellement le gaz et le pétrole.
Sous l’influence de Brzezinski, Clinton voulait d’abord dominer l’Europe en élargissant l’Otan, et ensuite gagner l’Asie Centrale. Mais les néoconservateurs ont dit : « Non, nous n’avons pas le temps pour cela. Vu cette crise, nous devons créer et contrôler le Grand Moyen-Orient pour disposer du pétrole ». On sent ce changement dans le discours de Bush après les attentats du 11 septembre lorsqu’il dit : « Vous êtes avec nous ou contre nous ». Avec sa conception de l’Axe du Mal, il voulait élargir la guerre.
La guerre d’Afghanistan – qui pour la première fois dans l’Histoire a été planifiée par la CIA sans la collaboration du Pentagone – n’était donc qu’un prétexte pour entraîner les troupes US et leur donner l’expérience nécessaire pour ensuite attaquer l’Irak. Vous devez savoir que le renversement de Saddam Hussein était planifié bien avant les attentats du 11 septembre. (suite…)


Voici déjà le deuxième groupe « terroriste » démantelé à grand renfort de publicité médiatique aux USA et dont on découvre qu’il n’existait que parce qu’un agent infiltré du FBI lui fournissait les moyens et lui dictait les cibles…

Infiltrer des groupes radicaux, voire les fabriquer et les manipuler pour faire peur au bourgeois afin qu’il approuve la politique répressive… c’est vieux comme le monde. Souvenez vous, il y a 2000 ans déjà, à Rome, les trompettes de Crassus avaient précipité les bourgeois romains apeurés dans les bras de la dictature policière…

C’est ce genre d’histoires qui nourrissent toutes les théories complotistes autour du 11 septembre.

Encore un faux complot “terroriste”

[Robert Dreyfus, –  22/05/09 pour The Nation – Traduction apetimedia pour ReOpenNews]

A présent, cela tient d’une exaspérante banalité. Un complot terroriste effrayant est annoncé. On nous révèle ensuite que les suspects font partie d’un groupe de malheureux bons à rien, de vulgaires brutes n’ayant absolument pas le moindre lien avec un groupe terroriste quelconque; peu importe Al Qaida. Finalement, la dernière pièce du puzzle : le complot tout entier a été préparé par un voyou du gouvernement, un agent provocateur.

J’ai déjà vu ce film.

Dans ce cas, les présumés criminels — Onta Williams, James Cromitie, David Williams et Laguerre Payen — étaient des ratés, des délinquants, des drogués. Ils ne font pas partie d’Al Qaida. Sans l’aide de l’agent qui les a piégés, ils n’auraient même jamais rêvé de commettre des violences politiques, ils n’auraient même pas su où trouver des explosifs ou encore un missile Stinger. Cela n’a pas empêché les procureurs d’agir comme s’ils avaient capturé Oussama ben Laden lui-même. Comme l’a relevé le Los Angeles Times :

Les procureurs ont nommé ceci le dernier-né des complots terroristes locaux après le 11-Septembre.

Jeudi, Eric Snyder, adjoint du Procureur, a dit à la Cour : « Il est difficile d’envisager plus effrayant complot. » Il a décrit les quatre suspects comme « empressés de tuer des Juifs. »

En fait, il est difficile d’imaginer complot plus stupide, si peu efficace et si peu important. Les quatre ratés ont été piégés par un ignoble agent du FBI qui attendait de trouver ce qu’il cherchait aux abords de la mosquée, au nord de New York. Voici le compte-rendu du New York Times :

Salahuddin Mustafa Muhammad, l’imam de la mosquée, où les autorités affirment que l’informateur privé a d’abord rencontré les hommes, a dit qu’aucun d’eux n’était actif à la mosquée. …

Mr. Cromitie était là en juin dernier, il a rencontré un étranger.

Il ne pouvait savoir que le chemin de l’étranger vers la mosquée avait commencé en 2002, lorsqu’il fut arrêté suite à des accusations fédérales pour usurpation d’identité. Condamné à 5 ans de mise en liberté surveillée, il devint informateur privé pour le compte du F.B.I. Selon Mr. Muhammad, il a commencé à se montrer à la mosquée de Newburg vers 2007.

Le comportement de l’étranger a éveillé les soupçons de l’imam. Il avait invité d’autres fidèles à des repas et avait parlé de violence et du jihad, C’est pourquoi l’imam dit qu’il l’évitait.

« Il semblait louche » dit Mr Muhammed. Les membres « pensaient qu’il s’agissait d’un agent du gouvernement. »

Mr Muhammad dit que les membres de sa congrégation lui avaient rapporté que l’homme qu’il pensait être l’informateur avait finalement offert à l’un d’entre eux une somme d’argent conséquente pour qu’il rejoigne son « équipe. »

Donc une brute répugnante, l’écume aux lèvres, retient des gens à la mosquée, leur parlant de violence et du jihad ? C’est l’application de la loi ? Imaginez que quelqu’un se comporte ainsi dans une église locale ou dans une synagogue. L’imam dit que les gens « pensaient que c’était un agent du gouvernement. » (suite…)


[Paul Craig Roberts – ClearingHouse – 04/02/2009 – Trad. Laurent Emor pour Le Grand Soir]
Selon la propagande du gouvernement étasunien, des cellules terroristes sont répandues partout aux Etats-Unis, obligeant le gouvernement à espionner tous les citoyens et à violer la majorité des protections constitutionnelles. Parmi les derniers mots du Président Bush quand il a quitté ses fonctions, il y a l’avertissement que l’Amérique sera bientôt frappée de nouveau par le terrorisme Musulman.

Si les Etats-Unis étaient infestés de terroristes, le gouvernement n’aurait pas à nous le dire. Les faits nous le diraient. Comme il ne se passe rien, le gouvernement y va de ses avertissements pour entretenir les peurs qui font accepter au public les guerres sans fondement, les infractions aux libertés publiques, les cartes d’identité et autres tracas et harcèlements lors de déplacements en avion.

La preuve la plus évidente qu’il n’y a pas de cellules terroristes c’est que pas un seul néo-conservateur n’a été assassiné.

Je n’approuve pas les assassinats, et j’ai honte que le gouvernement de mon pays pratique l’assassinat politique. Les Etats-Unis et Israël montrent un très mauvais exemple à Al Qaïda.

Les Etats-Unis combattent Al Qaïda et les Talibans en assassinat leurs dirigeants, et Israël fait de même avec le Hamas. Il est raisonnable de penser qu’Al Qaïda pourrait agir pareil avec les instigateurs et les responsables des guerres étasuniennes au Moyen-Orient.

Aujourd’hui, tous les membres d’Al Qaïda connaissent la complicité des néo-conservateurs dans la mort et les dévastations infligées aux Musulmans en Irak, en Afghanistan, au Liban et à Gaza. De plus, les néocons sont très visibles et constituent des cibles faciles pour les chefs du Hamas et du Hezbollah. Les néocons sont connus dans les médias depuis des années et des listes de leurs noms, accessibles à tous, circulent en ligne.

Les néocons ne sont pas protégés par les Services Secrets. C’est terrible à envisager, mais ce serait un jeu d’enfant pour Al Qaïda de les assassiner tous un par un. Mais, les néocons se déplacent librement, bonne indication qu’il n’y a pas de problème terroriste aux USA.

Si, comme l’affirment toujours les néocons, les terroristes peuvent passer en contrebande des armes nucléaires et autres bombes sales aux USA pour semer des ravages sur nos villes, ils peuvent aussi obtenir des armes pour assassiner tout néocon ou ancien responsable du gouvernement.

Et pourtant, les néocons, étasuniens les plus haïs des Musulmans, sont sains et saufs. (suite…)


[A.J. Langguth – Los Angeles Times – revu par l’auteur pour PLN – 03/05/2009 – Trad. Gregor Seither]

Le débat médiatique autour des méthodes de torture pratiquées par des agents des services secrets U.S. pourrait laisser croire qu’il s’agit d’un dérapage incontrôlé et que la torture est étrangère aux pratiques policières de ce pays. C’est en tout cas ce que répètent les commentateurs de presse et les journalistes sur toutes les chaînes U.S…. quelle ironie ! Les Etats-unis non seulement pratiquent la torture depuis deux siècles, mais l’ont perfectionnée « scientifiquement » et ont fondé non moins de 5 académies où elle est activement théorisée et enseignée. Et la nomination du chef des « Opérations Spéciales » comme commandant en chef en Afghanistan prouve que l’Administration Obama reste convaincue de l’efficacité de ces méthodes pour écraser un mouvement de résistance.

A. J. Langluth connait bien le sujet, il a étudié en détail les stratégies « anti-insurrectionnelles » mises en oeuvre par les Etats-unis dans les années 1960-1970 pour soutenir les différentes dictatures militaires dans la région.

Pour lui, « la seule différence entre la participation américaine aux atrocités commises en Amérique du Sud dans les années 1960 et les « techniques poussées d’interrogation » employées aujourd’hui est que, de nos jours, les officiels semblent être fiers de ce qu’ils font, alors qu’à l’époque on s’efforçait de nier ce secret honteux. « 

A.J. Langguth est l’auteur du livre « Hidden Terrors: The Truth About U.S. Police Operations in Latin America. »

A l’heure où le President Obama se débat avec les accusations de torture portées contre des agents des services secrets U.S., je lui conseille d’aller en parler avec l’ancien chef du groupe majoritaire au Sénat U.S., Tom Daschle.

J’ai rencontré Daschle pour la première fois en 1975, quand il était l’assistant du Sen. James Abourezk du South Dakota, qui menait une campagne assez solitaire contre les abus de le CIA.

A l’époque, je menais une enquête dans le but d’écrire un livre sur le rôle joué par les Etats-unis dans l’extension des dictatures militaires en Amérique latine. Dashle m’avait autorisé à consulter les dossiers du Sénateur et j’ai passé une soirée à compulser des rapports relatant la complicité des U.S. dans des actes de torture et d’atrocités contre des civils. Les rapports venaient d’Iran, de Taiwan, de Grèce ainsi que, depuis 1960, du Brésil et de quasiment tous les pays du continent sud-américain.

Malgré le fait que j’avais vu pas mal de choses peu ragoutantes au Sud-Vietnam, j’étais encore suffisamment naïf à l’époque pour être surpris, puis scandalisé par le degré d’implication de mon pays dans le renversement de gouvernements démocratiquement élus en Amérique latine.

Nos interférences dans la vie politique de ces pays n’étaient pas dépendantes du parti qui occupait la Maison Blanche. Ainsi, notre intervention au Brésil a commencé tout au début des années 1960, sous un président Démocrate.

A l’époque, l’obsession de Washington vis à vis de Cuba était l’équivalent de la panique qui a saisi l’administration U.S. après les attentats du 11 septembre 2001. L’équipe autour de Kennedy à la Maison Blanche était décidée à empêcher à tout prix l’émergence d’un autre régime socialisant dans cette partie du monde. Robert Kennedy, qui était ministre de la justice, s’intéressait beaucoup aux méthodes de lutte anti-communiste, y compris le fameux Office of Public Safety (OPS).

L’OPS avait été crée sous le President Eisenhower, avec une mission directement inspirée de l’après guerre en Europe et dans le Pacifique, notamment l’administration américaine de territoires sinistrés par la guerre — il s’agissait d’aider les pays à professionnaliser leurs forces de police, en Asie, en Afrique mais aussi – tout particulièrement – en Amérique latine. L’intention était louable, mais Byron Engle, le génial directeur de l’OPS avait fait toute sa carrière dans la CIA et son programme faisait partie d’une opération plus large pour identifier des recrues potentielles dans les populations locales afin d’établir un réseau d’agents.

Malgré le fait que Engle se donnait beaucoup de mal pour ne pas apparaître comme une antenne de la CIA, l’opinion publique ne s’y trompa jamais. Ainsi, quand Dan Mitrione, un employé de l’OPS envoyé en Uruguay pour former la police locale, fut assassiné par la guerilla gauchiste des Tupamaros à cause de son implication dans la torture d’opposants politiques, toute la presse souligna son appartenance… à la CIA.

Au Brésil, après l’élection du Président Joao Goulart, la participation de quelques « socialistes » au cabinet présidentiel et deux ou trois allusions à une possible réforme agraire mirent les Etats-unis en alerte.  Robert Kennedy fit le voyage au Brésil pour intimer l’ordre à Goulart de se débarasser de deux membres de son équipe, considérés comme trop « rouges ». Pendant ce temps là, le bureau de Lincoln Gordon, ambassadeur au Brésil nommé par J.F. Kennedy, devint la plateforme centrale de tous les efforts orchestrés par la CIA pour déstabiliser le gouvernement Goudard.

Le 31 mars 1964, avec l’aide directe de l’attaché militaire U.S. Vernon Walters qui lui fournit assistance financière et logistique, le général brésilien Humberto Castelo Branco organisa un coup d’état militaire contre Goulard. Craignant de déclencher une guerre civile, Goulart accepta de quitter ses fonctions et s’enfuit à Montevideo, Uruguay.

L’ambassadeur Gordon retourna à Washington sous les vivats de ses collègues de Langley. Il fut convoqué par Robert Kennedy, qui portait encore le deuil de son frère, assassiné en Novembre dernier et qui lui parla du président déchu Goulart en ces termes  : « Eh bien, il a eu ce qu’il méritait. Je suis allé personnellement le prévenir de ce qui l’attendait s’il ne suivait pas nos conseils. Ca lui apprendra. »

On ignore si le peuple brésilien méritait ce qu’il a eu, mais la décennie suivante fut sanglante et répressive au Brésil. Obsédés par la « subversion rouge », les généraux écrasèrent les syndicats, la presse libre et les associations d’étudiants. La nouvelle police brésilienne, mettent en application les méthodes efficaces apprises dans les formations de l’OPS, se mit a pratiquer la torture de manière systématique contre les opposants politiques, faisant même fabriquer des appareils spécialement conçus pour l’opération. Au bout d’un an, l’Académie militaire ouvrit un « Centre technique d’interrogatoires » dans la banlieue de Rio de Janeiro, une école de formation aux techniques de torture et de contre-insurrection. Un des stagiaires se souvient notamment d’un cours où l’on apprenait aux sergents de police à infliger le maximum de douleur à un prisonnier en laissant le moins de traces possibles. Des anciens officiers français de la guerre d’Algérie participaient à ses « stages » de formation… ainsi que des invités argentins, chiliens et paraguayens qui n’allaient pas tarder à mettre en pratique ces enseignements.

L’une des victimes de ces « stages de torture » est Fernando Gabeira, un jeune journaliste du Jornal do Brasil qui avait soutenu la résistance à la dictature et fournit un soutien logistique dans l’enlèvement, en 1969, de l’ambassadeur des Etats-unis Charles Burke Elbrick – qui fut relâché après 4 jours de captivité. Quand je l’interviewais, Gabeira me raconta qu’il avait été plusieurs fois torturé avec des décharges électriques sur ses testicules. Un autre prisonnier avait eu ses testicules clouées sur une table. D’autres étaient battus à mort. La technique du « waterboarding » était déjà largement pratiquée… selon la légende, ce seraient les français qui l’auraient inventée, lors de la guerre d’Algérie et exportée à travers le monde. Les tortionnaires de Gabeira, quand ils se laissaient aller aux confidences, se vantaient d’avoir été formés aux méthodes « scientifiques » de torture aux Etats-unis.

Dans les sept années qui suivirent le coup d’état de Castelo Branco, l’OPS forma 100,000 officiers de police brésiliens, y compris 600 qui furent envoyés aux Etats-unis. Les cours qu’ils reçurent étaient de nature variée. Tous les instructeurs n’étaient pas des adeptes de la gégenne, certains dénonçaient même la torture comme étant inhumaine et inefficace. Mais d’autres diffusaient un autre message. Le Van An, un étudiant de la police Sud-vietnamienne, a décrit plus tard ce qu’on lui avait appris à l’académie : « Ils disaient que, malgré le fait que les méthodes d’interrogation brutales sont fortement critiquées par les moralistes, leur importance ne peut être niée si nous voulons garantir l’ordre et la sécurité dans nos vies de tous les jours. »

Les prisonniers politiques n’ont jamais douté du fait que des Etats-uniens participaient aux actions de torture qui proliféraient dans leur pays. Ceux qui furent libérés ont raconté avoir souvent entendu des hommes parlant anglais dans leurs prisons. Au début, ces étrangers sortaient de la pièce quand la torture avait lieu, mais, avec le temps – comme le racontent d’autres prisonniers – ils ont fini par assister de temps en temps aux interrogatoires.

Une étudiante opposante à la dictature, Angela Camargo Seixas, m’a raconté comme elle était frappée, suspendue par les bras et comment on la torturait à l’électricité, avec des fils insérés dans son vagin. Lors de ses interrogatoires, elle a réalisé que le plus fort de sa haine était dirigé non pas contre ses compatriotes tortionnaires mais contre les Nord-américains qui supervisaient la torture. Elle s’est jurée de ne jamais pardonner aux Etats-unis son soutien à la dictature et son entrainement des forces de police répressives.

Flavio Tavares Freitas, un journaliste et militant d’une église chrétienne, partage cette colère. Lors d’une séance de torture, on lui avait inséré des fils électriques dans les oreilles, entre ses dents et dans son anus.. à un moment il a réalisé le petit générateur électrique gris qui produisait les décharges de courant affichait, sur l’une des ses faces, le logo bleu et blanc de l’agence d’aide au développement USAID.

Un autre leader de la contestation étudiante, Jean Marc Von der Weid, raconte comment on avait branché son penis sur un téléphone militaire alimenté par une manivelle. Von der Weid, qui était un réserviste de la marine se souvient avoir reconnu le téléphone, c’était le même modèle que ceux fournis par les Etats-unis dans le cadre de leur programme d’assistance militaire.

Les victimes disent souvent qu’au début elles reprenaient espoir quand elles voyaient surgir la blouse blanche d’un médecin, lors des séances de torture. Sûrement le médecin allait demander l’arrêt des violences. Mais ils découvraient très vite que l’unique fonction du médecin était de s’assurer qu’ils étaient encore en suffisamment bon état pour survivre une nouvelle séance de chocs électriques.

Le directeur de la CIA, Richard Helms, a tenté une fois de rejetter des accusations contre son agence en déclarant que la nation américaine devait toujours partir du principe que la CIA est composée d’hommes « honorables« .
Cette affirmation s’est vite envolée quand, en 1975, le Sénateur Frank Church a dirigé une commission d’enquête du Sénat et dont les auditions publiques d’agents de la CIA ont démontré à quel point le comportement de la CIA était à des années lumières d’une quelconque « honorabilité« .

Mais revenons à Tom Dashle et le Sénateur Abourezk… avant même le retour à a démocratie au Brésil, en 1985, il avait réussi à faire fermer une base militaire au Texas réputée pour ses formations aux « techniques subversives » y compris la fabrication de bombes et la planification d’attentats. Dans la foulée, l’OPS se vit accuser d’être le chef d’orchestre de la répression policière et la CIA se rendit compte qu’elle ne pouvait plus maintenir la façade de cette antenne. Les fonds furent coupés et l’OPS disparut… pour être remplacé par des actions ponctuelles, menées par des « sous-traitants » privés ou bien des milices de pays amis, formées au titre de la coopération militaire.

Si on regarde en arrière, qu’est-ce qui a changé depuis 1975 ? Au Brésil, une commission Vérité et Réconciliation a été mise en place et elle a identifié 339 cas d’assassinats politiques commandités par le gouvernement militaire. En 2002, un ancien leader syndical, ex-prisonnier politique sous la dictature, du nom de Luiz Inacio Lula da Silva à été élu président du Brésil. Il sert aujourd’hui son deuxième mandat.

Fernando Gabeira est rentré au Brésil et a écrit un livre où il raconte l’enlèvement de l’ambassadeur des Etats-unis, son arrestation et son séjour en prison. Le livre est devenu un best-seller au Brésil. Gabeira est devenu député et, en octobre dernier, a failli, à 1,4% près, devenir le maire de Rio de Janeiro.

Et aux Etats-unis, qu’est ce qui a changé ? En 1975, les officiels U.S. se voyaient encore obligés de cacher le fait qu’ils pratiquaient la torture. Ils niaient et avaient honte de ce qu’ils faisaient. Aujourd’hui, tant les théoriciens que les praticiens de la torture donnent l’impression de légitimer ce qu’ils font, voire même d’en être fiers.

Source originale : http://www.latimes.com/news/opinion/commentary/la-oe-langguth3-2009may03,0,6987276.story


Commentaire de Tim Carr  : Raphaël Gendron et Bassam Ayachi sont les fondateurs du « Centre islamique belge (CIB) »  et du site « assabyle.com » qui diffuse des diatribeuses haineuses contre tout ce qui n’est pas musulman rigoriste… ou, pour simplifier, tout ce qui est occidental. Ils ont été mis en examen en 2006 pour racisme et négationnisme.

Le « fanatisme » de Gendron, son « jusq’au boutisme » voyant et criard à fait tiquer bon nombre de personnes dans la communauté musulmane belge. Le mouvement islamiste « Egalité, Foi et Justice », qui rassemble des jeunes musulmans de banlieue, avait d’ailleurs dénoncé les discours d’endoctrinement de Gendron, le traitant « d’agent provocateur à la solde de la police ».

A noter que, lors du procès de 2006, il était apparu que le CIB  était très fortement infiltré par la police belge et française… mais aussi par les services secrets états-uniens et algériens. Tant Raphaël Gendron que les publications du CIB recevaient de généreux financements par des organisations « islamiques » algériennes (dont il a été établi par le passé qu’elles étaient des émanations des services secrets algériens) ou encore des officines comme le « Al-Quds Trust », des organisations dont CIA-Base a montré qu’il s’agissait de paravents de la CIA/NSA.

Bassam Ayachi était notamment en étroite collaboration avec Ali Touchent, leader du GIA ayant orchestré les attentats soi-disant islamistes en France en 1995 et dont le chef du contre-espionnage militaire algérien, Mohammed Samraoui a reconnu qu’il s’agissait d’un agent infiltré qui agissait sur ordre. (A lire à ce sujet : Osama, the making of a terrorist – de Jonathan Randall).

Samraoui a notamment déclaré : « Touchent, comme de nombreux autres cadres terroristes islamistes en Europe, était un de nos hommes, infiltré pour téléguider les mouvements islamistes. Nous ne l’avons jamais caché aux Français. Touchent était suffisamment haut placé pour pouvoir prendre des décisions, et nous l’avons utilisé dans ce sens. Il a fait ce qu’on lui a ordonné. Les Français n’ont probablement pas soupçonné que nous étions prêts à aller aussi loin que nous l’avons fait.”

« Aller aussi loin » signifie ici « organiser et perpétrer des attentats à Paris afin de faire croire à une menace islamiste ».

Curieux comme tous ces « jihadistes » qu’on arrête s’avèrent souvent avoir un compte en banque à Langley, en Virginie. Cela rappelle les « Pilotes du 11 septembre », des « musulmans ultra-rigoristes »  qui sniffaient pourtant de la coke, vivaient en concubinage avec une strip-teaseuse et ont été filmés, la veille des attentats, entrain de picoler dans un bar…

[AFP – 12/05/2009]

La police italienne a arrêté à Bari (sud) deux membres présumés d’Al-Qaïda, de nationalité française, accusés d’appartenir à une cellule terroriste qui préparait des attentats en France et en Angleterre, a annoncé mardi l’agence Ansa. Les deux hommes sont un imam ayant exercé en Belgique, Bassam Ayachi, Syrien de 63 ans ayant obtenu la citoyenneté française, et un Français de 34 ans, Raphaël Gendron, selon l’agence italienne.

Ils auraient « projeté et organisé des attentats terroristes et des actions de guerilla », selon les accusations formulées par les deux magistrats en charge du dossier, Roberto Rossi et Francesca Romana, rapporte l’Ansa qui cite également l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle comme une des cibles des deux terroristes présumés.

http://www.liberation.fr/monde/0101566771-deux-francais-membres-presumes-d-al-qaeda-arretes-en-italie?xtor=EPR-450206


Comme vous pouvez le constater, Hervé Morin, ministre de la Défense, ne s’est même pas donné la peine de lire le texte de Chauprade avant de le virer. Sous le règne de Sarkozy le néo-con, il suffit d’un coup de menton de la part d’un des copains US ou du Lobby AIPAC pour que la France s’exécute… et exécute ! On comprend mieux pourquoi Meyssan a préféré se mettre à l’abri, hors de la zone-OTAN…

[Alter info – 28/01/2009]

Du côté de nos élites, un nouvel allié est venu rejoindre la part majoritaire, interloquée et indignée de l’humanité : le professeur de géopolitique au Collège Interarmées de Défense – sis à l’Ecole Militaire – Aymeric Chauprade, souverainiste opposé à tous les impérialismes, et auteur de Chronique du choc des civilisations (imprimé en décembre 2008 et sorti il y a trois jours) un ouvrage abondamment illustré avec 10 pages qui traitent de « la version officielle contestée » du 11 septembre 2001 (pp.14-24).

Il était déjà l’invité d’ Eric Laurent et de Thierry Garcin en 2007 pour un précédent maître ouvrage :
http://forum.reopen911.info/viewtopic.php?id=4277

Je recopie donc quelques passages de ce résumé aux termes soigneusement pesés (l’auteur est en effet chargé d’instruire notre élite militaire, et l’éditeur est réputé pour son sérieux). Parmi les références citées, quelques titres de journaux et de documentaires et quelques noms d’enquêteurs dans le corps du texte, et, à la fin, une courte liste de sites comprenant Complete911timeline (« donne une chronologie critique du 11 septembre et propose des milliers d’articles et de reportages « enterrés» par les grands médias » ), 911Truth.org, Scholarsfor9/11Truth (« rassemble plus de 200 experts et scientifiques »), Reopen911.info (« présente de nombreux articles et répertorie des vidéos, essentiellement américaines » ), et les récents ouvrages de Meyssan (L’effroyable imposture + Le Pentagate, 2007), Griffin (Le nouveau Pearl Harbor, 2006) et Tarpley (La Terreur fabriquée, 2006).

Encarts sur Ben Laden :

« (…) En 1996, Ben Laden déclare ouvertement la guerre aux Etats-Unis. Le Soudan, qui essaie de redorer son blason auprès de l’Occident, après avoir livré le terroriste Carlos aux Français, propose aux Américains de leur livrer Ben Laden. Etrangement, et probablement sous l’influence de la CIA, dont les connexions avec l’islamisme radical restent ambiguës et qui n’entend sans doute pas voir la justice américaine s’y intéresser de trop près, Washington décline deux fois de suite l’offre soudanaise ».

« La puissance financière de Ben Laden, des liens secrets probablement conservés avec quelques membres de sa nombreuse et riche famille et les liens importants de cette dernière avec le complexe pétrolier texan (dont la famille Bush ), ont contribué à alimenter la thèse d’une conjuration islamo-américaine, voire islamo-américano-sioniste après le 11 septembre 2001, thèse fondée sur l’idée de la convergence d’intérêts entre des djihadistes soucieux d’accélérer le réveil du monde islamique, des Américains intéressés par le pétrole irakien, et des Israéliens décidés à bouleverser les frontières du Moyen-Orient »

Sur le 11-9, plus précisément.

« Pourquoi les attaques du 11 septembre 2001 ont-elles constitué une accélération foudroyante du choc des civilisations ? Parce que le monde s’est divisé entre ceux qui pensent qu’un formidable attentat islamiste a déclenché une guerre contre l’Occident libéral et démocratiqe, et ceux qui pensent qu’un machiavélique complot américano-israélien a été le point de départ d’une guerre américaine contre le reste du monde. Une hypothèse qui ne manque pas d’arguments, à défaut de forcément convaincre »

« D’abord, les associations des familles de victime qualifient le texte officiel [rapport final de la commission nationale] de « rapport final de l’omission » ».

« Les théories qui remettent en cause la version officielle s’articulent autour de trois sujets distincts : les attentats contre le World Trade Center, l’attentat contre le Pentagone, l’ambiguïté du renseignement israélien ». (suite…)


[AgoraVox – 24/04/009]
Des scientifiques identifient des explosifs dans les poussières du World Trade Center
Une étude scientifique fait voler en éclats la version officielle de la destruction du World Trade Center. Des traces de « super-thermite », un explosif, ont été découvertes dans les poussières des tours pulvérisées lors des attentats du 11-Septembre.Des résidus de thermite active ont été retrouvés par des scientifiques dans la poussière engendrée par la destruction du World Trade Center le 11 septembre 2001.

L’étude, menée par les chercheurs et scientifiques Niels H. Harrit, Jeffrey Farrer, Steven E. Jones, Kevin R. Ryan, Frank M. Legge, Daniel Farnsworth, Gregg Roberts, James R. Gourley et Bradley R. Larsen, a été publiée le 3 avril 2009 sous le titre Active Thermitic Material Discovered in Dust from the 9/11 World Trade Center Catastrophe dans la revue The Open Chemical Physics Journal. Le rapport est consultable intégralement au format PDF..

Voici son résumé, tel qu’on peut le lire sur le site Mondialisation.ca :

« Nous avons découvert des fragments particuliers rouge et gris dans tous les échantillons de poussière provenant de la destruction du World Trade Center (WTC) que nous avons étudiés. Quatre de ces échantillons, récoltés sur différents sites, font l’objet de cette étude et dans chacun d’entre eux, ces fragments rouge et gris comportent des similitudes.

Un résident de Manhattan a recueilli un échantillon environ 10 minutes après l’effondrement de la seconde tour, deux autres ont été récoltés le lendemain et un quatrième approximativement une semaine plus tard.

Les propriétés de ces fragments ont été analysées à l’aide de la microscopie optique, de la microscopie électronique à balayage (MEB), de la spectroscopie de rayons X à dispersion d’énergie (EDS) ainsi que de la calorimétrie différentielle à balayage (DSC).

Le matériau rouge contient des grains d’environ 100 nm d’épaisseur, en grande partie composés d’oxyde de fer. Il comprend également de l’aluminium, contenu dans des structures s’apparentant à de toute petites plaques. La séparation des composantes au moyen de méthylacétone a démontré la présence d’aluminium élémentaire. L’oxyde de fer et l’aluminium sont étroitement mélangés dans le matériau rouge. Lorsqu’ils sont enflammés dans un dispositif DSC, les fragments exposés produisent des réactions exothermiques, nombreuses mais faibles, à une température avoisinant 430 °C, ce qui est bien en deçà de la température d’ignition normale de la thermite conventionnelle

Après la combustion, les résidus de ces curieux fragments rouges et gris présentaient clairement de multiples sphères riches en fer. La portion rouge des fragments s’est avérée être un matériau aluminothermique non réagi et hautement énergétique.

La conclusion de l’étude des 9 scientifiques est la suivante :

« Sur la base de ces observations, nous concluons que la couche rouge des fragments rouges et gris découverts dans la poussière du WTC est un matériau aluminothermique actif non réagi constitué de nanotechnologie et qu’il s’agit d’une substance explosive ou pyrotechnique hautement énergétique. »

(…) La portée de la découverte de thermite dans les poussières du World Trade Center pourrait s’avérer considérable. En effet, les experts du gouvernement américain ont toujours soutenu qu’il n’existait aucune preuve de la présence de matériel explosif/pyrotechnique dans les débris des trois tours détruites le 11 septembre 2001, le WTC 1, 2 et 7.

Des doutes existent depuis plusieurs années quant aux causes réelles de la chute de ces bâtiments, la thèse de la démolition contrôlée le disputant à celle de l’effondrement pour cause des seuls crashs d’avions, au point que 641 architectes et ingénieurs ont, à ce jour, demandé au Congrès américain la réouverture d’une enquête indépendante sur ce sujet – et celui des attentats du 11-Septembre en général.

La présence de substances explosives dans les tours pourraient rendre compte de certains témoignages de survivants, qui mentionnent des explosions dans les gratte-ciel avant leur effondrement, voire même avant les crashs d’avions (c’est le cas du témoignage de William Rodriguez, portier durant 20 ans au WTC). Barry Jennings, du Bureau pour le Logement de la ville de New York, avait, lui, fait état d’explosions dans le WTC 7, près d’une heure avant l’effondrement des Twin Towers .

Reste à savoir si l’étude des 9 scientifiques convaincra suffisamment de monde, en particulier dans le milieu scientifique, pour justifier un intérêt des médias. Pour le moment, c’est silence radio.

http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/des-scientifiques-identifient-des-54794


Ca date de l’an dernier, mais cela n’enlève rien à l’intérêt de ce qui est dit… Et cela permet de constater encore une fois que – dans le système pavlovien qu’est la presse française – les médias répètent tout et n’importe quoi sur Meyssan sans même prendre la peine d’aller vérifier… en ce sens, ils n’ont pas évolué depuis les Intellectuels Staliniens des années 30.

[ReOpen 911 – 17/08/2008]

La parole de M. Thierry Meyssan est rare, non qu’il refuse systématiquement les interviews… Mais simplement les médias français ne donnent jamais la parole à cet analyste politique aux propos pourtant toujours mesurés, malgré ses convictions personnelles très marquées en faveur des droits humains et contre les menées géopolitiques de l’Empire états-unien. La réflexion affûtée et pertinente de cet intellectuel français semble extraordinairement atypique dans le brouhaha de la propagande ambiante.

ReOpen911 est fière de mettre en ligne une longue interview de « celui par qui le scandale du 11-Septembre est arrivé » (à son insu). Mais les questions des membres de l’association pour la réouverture de l’enquête sur les attentats terroristes aux Etats-Unis n’abordent pas ce seul sujet : nos membres, citoyens curieux et ouverts, s’intéressent à tous les sujets d’actualité et M. Meyssan répond en toute franchise et indépendance d’esprit à leurs questions. Une interview passionnante, très loin des fantasmes de certains pour qui les relations entre ReOpen911 et Meyssan seraient celles des adeptes d’une secte face à leur gourou !

Retour en arrière sur la « polémique », les accusations d’antisémitisme à son égard (dont on a vu que la récente « affaire Siné » avait peut-être marqué l’essoufflement de cette scandaleuse stratégie de bâillonnement de toute critique de la politique d’Israël), le travail mené avec le Réseau Voltaire qu’il continue à présider depuis sa fondation, les menaces pesant sur sa vie, les dérives liberticides et les atteintes aux droits de l’homme, la politique des États-Unis envers l’Union européenne, et leurs relations avec le nouveau pouvoir en France, les intérêts d’al-Qaïda et même les récents événements en Géorgie : discussion à bâtons rompus au cours de laquelle M. Meyssan n’a jamais recours à la langue de bois.


ReOpen911 : Suite à la parution de L’Effroyable Imposture, « on » (Gérard Miller, Pascal Bruckner, Pierre Marcelle, Alain Finkelkraut, Caroline Fourest, liste non exhaustive…) vous a souvent présenté comme un « révisionniste », vous comparant même à M. Faurisson ; outre que cela permet à moindres frais d’éviter de répondre aux questions et aux points pertinents que soulèvent vos analyses, cela a ancré, par amalgame, dans les esprits d’un grand nombre de nos concitoyens l’idée fausse que vous seriez antisémite.
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Vous avez pendant longtemps préféré ne pas vous expliquer sur des injures aussi odieuses qu’infondées et autres calomnies (quiconque peut le constater par soi-même en lisant vos livres ou en consultant le site du Réseau Voltaire de fond en comble : il n’y a pas le moindre propos antisémite1, évidemment). Cependant, ne pas y répondre, c’est aussi laisser le champ libre à vos détracteurs ; baisser la garde, n’est-ce pas faire le jeu de ces « salauds », pour reprendre l’élégante formule que M. Fabrice Nicolino (Politis du 11 avril 2002) avait eu à votre égard ?

Thierry Meyssan : Mes détracteurs jouent sur les mots. Comme l’a noté Pierre Vidal-Naquet, le terme « révisionniste » s’applique à tout historien qui fait son travail, celui de réviser les préjugés. Aussi refusa-t-il d’utiliser ce mot pour qualifier ceux qui nient le massacre des juifs d’Europe et lui préféra-t-il celui de « négationnistes ». Cependant mes détracteurs créent une confusion dans l’esprit du public en me traitant de « révisionniste » et en faisant allusion simultanément au professeur Faurisson, condamné maintes fois pour antisémitisme. Ainsi, sans l’avoir dit, ils suggèrent que je suis antisémite.

Je suis humaniste et j’ai lutté —bien plus que ceux qui m’insultent— contre toutes les formes de racisme, y compris l’antisémitisme. En qualité de président du Projet Ornicar, j’ai même reçu les félicitations du Mémorial Yad Vashem, la plus haute autorité morale en la matière. En qualité de président du Réseau Voltaire, j’ai animé le Comité national de vigilance contre l’extrême droite, qui a réuni chaque semaine pendant plusieurs années les 45 plus importantes organisations de gauche (partis politiques, syndicats, associations, loges maçonniques).

Lors de la campagne médiatique organisée contre moi, en 2002, j’ai porté plainte pour diffamation contre une douzaine de journaux qui avaient suggéré que j’étais antisémite. J’étais défendu par Me Bernard Jouanneau, qui est précisément l’avocat à l’origine de la jurisprudence contre les « négationnistes ». Globalement, pour des propos quasi-identiques, j’ai gagné les procès à Versailles et perdu ceux à Paris. La Cour d’appel de Paris a reconnu que j’avais été diffamé, mais a considéré que je l’avais bien cherché et qu’il n’y avait pas matière à appliquer la loi et à condamner mes adversaires.

Un pas a été franchi par Pierre Rigoulot. Le co-auteur du Livre noir du communisme a écrit dans son livre sur l’Antiaméricanisme que je niais qu’il y ait eu un attentat contre le Pentagone. Et il m’a attribué entre guillemets une citation antisémite avec référence en bas de page. Il a été condamné pour cela. Depuis, personne ne s’est avisé d’inventer d’autres citations de ce type. (suite…)


Le film documentaire Zéro rompt le mur du silence.

Cette investigation journalistique approfondie s’appuie sur des interviews, filmées dans plusieurs pays, avec des survivants et témoins du 11 Septembre, ainsi que divers techniciens, scientifiques, chercheurs, journalistes et experts qui donnent toute sa crédibilité à l’enquête.

Y figurent en outre des enregistrements sonores et vidéo inédits et exclusifs, des documents officiels ainsi que des modélisations informatiques inédites.

Trois personnalités hors pair, Giulietto Chiesa, Dario Fo, et Gore Vidal, interviennent dans ce documentaire et guident le spectateur tout au long des moments clés du film.

Voir [Fiche Technique]

Giulietto Chiesa, député européen, auteur du film

Journaliste et homme politique italien. Il est député européen, élu pour la province italienne du Nord-Est sur la liste indépendante d’Antonio Di Pietro et Achille Occhetto. À Bruxelles, il siège dans le groupe parlementaire Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe. Il est membre titulaire de la Commission du commerce international, membre suppléant de la Commission de la culture et de l’éducation, et membre du groupe d’amitié parlementaire Union Européenne-Russie.

Giulietto Chiesa a aussi publié un l’article intitulé “L’archipel des prisons secrètes de la CIA” dans Le Monde Diplomatique à la suite de son travail en tant que membre de la commission d’enquête du Parlement européen sur les prisons secrètes de la CIA.

Voir également sur le site ReOpen911 :

http://reopen911.info/Zero/


Diffusé sous forme de tract, ce manifeste date de 1989 et n’a pas pris une ride…  la thématique est toujours aussi actuelle. Et – avec 12 ans d’avance, il nous annonce déjà le 11 Septembre 2001…

[Blog de Vive la Révolution – A Bas la Censure – Tract du Comité « Politique connue = politique foutue » – 04/12/1989 ]

Le pouvoir a mis en scène le spectacle du foulard : les médias ont transformé un fait divers en un scandale d’importance nationale, ils ne nous ont parlé que de ça pendant un mois et s’apprêtent à recommencer une fois de en temps pour maintenir l’ambiance ainsi créée. Et quelle ambiance: des filles ne peuvent aller en cours sous prétexte qu’elles portent un foulard – alors que des profs enseignent avec une croix ou une médaille religieuse – ;

en solidarité avec elles les musulmans ont tendance à devenir intégristes et les arabes à se faire musulmans – Khomeiny a perdu sa guerre, il en est mort, l’intégrisme musulman le suivra dans sa tombe ; c’est pourquoi la France ne craint pas de renforcer momentanément l’islamisation des arabes et l’intégrisme musulman, et par là tous les intégrismes – ;

la confusion entre arabes, musulmans, et intégristes est consciemment entretenue et renforcée;

à cause du coup du foulard, il se crée chez les profs un intégrisme laïc qui ne manquera pas de diviser les profs du public et ceux du privé – depuis la fin du siècle dernier, une technique couramment utilisée par le pouvoir pour éteindre la révolte des profs consiste à rallumer la guerre scolaire: quand ceux du privé et ceux du public se battent les uns contre les autres, ils ne risquent pas de s’unir pour faire grève tous ensembles (d’ailleurs une pétition de la « Fédération des cercles Laïques », réclamant la suppression des aumôneries dans les écoles publiques, commence à circuler. Comment réagiront les privés » ? La nouvelles guerre scolaire est pour quand ?)- ; plus généralement, le racisme monte en flèche et divise le prolétariat (esclaves blancs contre esclaves de couleur).  (suite…)


C’est l’inverse qui serait surprenant…

Par contre il est significatif que le seul média francophone qui se soit donné la peine de traduire et publier l’interview de Russell Tice soit le site REOPEN 911. A force de se balader sur le Net, nous – les veilleurs d’IES – constatons de plus en plus que les sites méprisés par la grande presse, traités de « blog-pops » ou de « conspirationistes », hébergent souvent des pépites (bon, pas mal de fumier aussi, il faut fouiller) que la presse « mainstream », toute imbue de sa « respectabilité » (lire, déférence vis à vis du pouvoir) et obnubilée par la pensée unique n’a pas vues, ou a délibérément écarté, parce que n’entrant pas dans le moule de leur vision du monde…

La presse, quand elle veut ridiculiser ces sites, ne cite que les plus loufoques ou les plus délirants… mais même chez RENSE ou chez PRISON PLANET on trouve des infos intéressantes, si on sait les analyser à la lumière d’autres infos.

Au contraire, il y a fort longtemps que je n’ai pas trouvé une info originale ou intéressante dans « Le Point », « L’Express » ou « Libération »..

[Bug Brother 23 février 2009]
La “gorge profonde” qui avait révélé que l’administration Bush avait espionné les télécommunications de citoyens américains vient de révéler que si tous les Américains étaient potentiellement écoutés, les journalistes l’étaient tout particulièrement. Russel Tice a passé 20 ans à la NSA, avant d’en être chassé lorsqu’il commença à enquêter, de l’intérieur, sur cette gigantesque opération d’espionnage.

Fin 2005, quand le New York Times avait révélé cette histoire, Bush avait rétorqué que seuls quelques centaines d’Américains avaient été espionnés.  Il a fallu attendre le lendemain meme du départ de Bush de la Maison Blanche pour que Russell Tice se décide à en dire plus sur ce qu’il savait, sur MSNBC : officiellement, il était chargé de surveiller les télécommunications des journalistes, afin… qu’elles ne soient pas écoutées.

Dans les faits, elles l’étaient bien évidemment, et même, selon Tice, un peu plus particulièrement que ne l’étaient celles des autres Américains.  Etonnament, alors que le “scoop” du New York Times avait fait grand bruit (les services US n’ont pas le droit d’espionner les Américains, et encore moins sans mandat), les révélations de Tice sur MSNBC ne semblent guère mobiliser les médias.  Peut-être parce qu’à l’époque, il s’agissait de décrédibiliser George Bush. Peut-être aussi parce que les gens, ou les journalistes, se sont habitués à la possibilité des écoutes massives et généralisées. Ce qui serait bien triste.

Ainsi, le seul site en français à s’être intéressé à l’interview de Russel Tice, au point de la traduire, est ReOpen911 qui, comme son nom l’indique, émet des doutes quant à la version officielle des attentats du 11 septembre 2001. Sa traduction n’est pas des plus brillantes, et je n’ai nullement envie que l’on glose, ici, sur ce qui s’est passé ce jour-là. Je me contente de le citer parce qu’il a traduit l’interview que Russell Tice a accordé à MSNBC.

Il faudra attendre des années encore pour avoir d’autres témoignages, d’autres sources, viennent confirmer, relativiser ou infirmer ce qu’il explique du mode de fonctionnement de la NSA, le plus puissant des services de renseignement, accusé, depuis des années, d’espionner les télécommunications dans le monde entier.

Mais ce qu’il explique recoupe ce que Duncan Campbell, le journaliste anglais à l’origine de la révélation de l’existence du programme anglo-saxon Echelon d’écoutes des télécommunications, avait d’ores et déjà expliqué il y a quelques années, et qui avait entraîné l’Europe à critiquer cette façon toute particulière qu’ont les anglo-saxons d’espionner leurs alliés… et leurs concitoyens.

Extraits :
RUSSEL TICE : La NSA a accès à toutes les communications des Américains, aux fax, aux appels téléphoniques et aux communications passées via leur ordinateur. Et que vous soyez au Kansas, au centre du pays, et que vous n’ayez jamais passé de communication, aucune communication vers l’étranger, cela n’avait pas la moindre importance. Ils surveillaient toutes les communications.

OLBERMANN : Jusqu’à quel point est-il plausible de vouloir de véritables écoutes et une vraie surveillance ? Autrement dit, si tout n’a pas été vraiment lu ou surveillé par la NSA, tout a été collecté, enregistré, archivé par la NSA, non ? Jusqu’à quel point l’information en elle-même a-t-elle été examinée ? Avez-vous une idée ?

TICE : Eh bien, en réalité, même pour la NSA, c’est impossible de collecter réellement toutes les communications. Les Américains ont tendance à être une collectivité bavarde. Nous avons les meilleurs ordinateurs à l’agence, mais ils ne sont certainement pas bons à ce point.

Mais ce qui est fait, c’est en quelque sorte une capacité de regarder les méta-données, l’information sémantique des communications, et de fouiller cette information afin de déterminer quelles communications seraient collectées au final. C’est fondamentalement du filtrage, une sorte de balayage total avec ces méta-données pour sélectionner au final ce que vous allez regarder et ce qui va être collecté, et ce que par la suite un analyste étudiera. Et ce qui peut être intéressant, vous savez, se résume à quelques aiguilles dans une botte de foin.

OLBERMANN : Est-ce qu’il y a quelque part un fichier avec tous les courriels envoyés par tous les reporters du « New York Times » ? Y a-t-il quelque part un enregistrement de toutes les conversations que j’ai eues avec mon petit neveu au nord de New York ? C’est comme ça ?

TICE : Si c’était inclus dans cette branche particulière de la collecte, ce serait la totalité. Oui. Ce serait la totalité.

http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/02/23/la-nsa-a-acces-a-toutes-les-communications-des-americains-et-surtout-celles-des-journalistes/


Si vous n’avez pas encore lu le dernier livre de Thierry Meyssan, voici de quoi vous mettre l’eau à la bouche… une excellente enquête et synthèse… tout le reste du livre est à l’avenant.

[Thierry Meyssan – L’Effroyable Imposture n°2 – Manipulations et Désinformations]

Pendant les trente premières années de l’État d’Israël, les circonstances historiques ont distendu les liens que l’État juif entretenait avec ses créateurs, les chrétiens sionistes. Mais aucun ne pouvant vivre sans l’autre, ils ont noué de nouvelles collaborations, d’abord par le biais du régime d’apartheid d’Afrique du Sud, puis par la filière russe, jusqu’à aboutir à une synthèse : la théopolitique.

Durant la Guerre froide, les services de communication de Washington interprètent l’opposition Est/Ouest comme un combat eschatologique entre le pays de la liberté religieuse et celui du communisme athée. Un vaste effort de ré-évangélisation des institutions est entrepris. Le général George Marshall, successivement secrétaire d’État puis secrétaire à la Défense, supervise ce développement dans le corps diplomatique et les forces armées. Pour consolider le camp atlantique, il imagine une opération œcuménique où les sectes évangéliques cotoient les Églises anglicane et catholique.  Cela lui permet aussi de mettre en sourdine les revendications pro-israéliennes des extrémistes religieux auxquelles il est fermement opposé.

Marshall installe avec la CIA le Plan de réhabilitation de l’Europe qui porte son nom et qui lui vaudra le Prix Nobel de la paix. Il emmène avec lui dans ses déplacements les pasteurs Abraham Vereide et Harald Bredesen qui mettent en place un vaste réseau de dirigeants chrétiens anti-communistes . Ce dispositif est approuvé par le président Truman des États-Unis, le roi George VI d’Angleterre, la reine Wilhelmina des Pays-Bas et le général Tchang Kai-Chek de Taiwan. En 1952, un rassemblement international de parlementaires chrétiens est convoqué aux Pays-Bas autour du général Alfred Gruenther, qui dirige alors les travaux de préfiguration de l’OTAN. Cette structure, dénommée aujourd’hui Fellowship Foundation, organisera pendant quarante ans des réunions de prière et des congrès pour renforcer l’identité chrétienne du camp atlantique face au bloc soviétique .

(NdL&I : Hillary Clinton, qui avait attaqué Obama pour ses amitiés « radicales » via le pasteur Wright, a toujours été très discrète sur son appartenance de longue date à la Fellowship Foundation, qui a pourtant eu un accès direct au président Clinton pendant 8 ans, à travers l’organisation HEBDOMADAIRE de « petits-déjeuners de prière » à la Maison Blanche. Hillary Clinton est aujourd’hui Ministre des Affaires étrangères du gouvernement Obama.)

En 1954, le serment d’allégeance, que tout enfant récite le matin à l’école et que tout citoyen états-unien professe dans les occasions solennelles, est modifié comme suit : « Je jure fidélité au drapeau des États Unis d’Amérique et à la République qu’il incarne : une nation unie sous le commandement de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous » . En 1956, une résolution commune des deux chambres du Congrès choisit « En Dieu nous plaçons notre confiance » comme devise des États-Unis à la place de « Un pour tous ». Celle-ci est inscrite dès l’année suivante sur les billets de banque. L’identité chrétienne ne s’applique plus seulement à l’Alliance atlantique, mais aussi au système économique capitaliste .

La Fellowship Foundation installe son quartier général à proximité du Pentagone. Un bureau d’Information et d’Éducation des troupes est créé au département de la Défense et confié à la Fondation. Il édite des manuels et dispense des formations assimilant le service dans les forces armées états-uniennes à une croisade pour la liberté religieuse dans le monde.

Malgré le caractère œcuménique de ses débuts, la Fellowship Foundation se recentre progressivement autour des seules sectes évangéliques dont elle prend le contrôle en sous-main. Elle les enflamme dans un soutien exalté à l’impérialisme états-unien. Elle se heurte bientôt au Conseil œcuménique des Églises qui fédère à Genève les principales confessions protestantes classiques. La tension interne à la culture religieuse anglo-saxonne se réveille une fois de plus. Ce Conseil dénonce les discriminations en Israël et condamne la guerre du Vietnam. C’est pourquoi le Pentagone créé, en 1974, une structure rivale, le Comité de Lausanne. 4 000 pasteurs évangéliques se réunissent tous frais payés par le département de la Défense autour de leur nouvelle figure de proue, le révérend Billy Graham. Ce dernier sillone le monde comme une rock star, organisant des prédications-spectacles qui trouvent des auditoires toujours plus nombreux.

Par ailleurs, l’opinion publique internationale prend lentement conscience de l’anachronisme du régime sioniste. Alors que l’État d’Israël avait été présenté à la communauté internationale comme le fruit de la décolonisation britannique, il s’avère être un État colonial juif, conformément au projet formulé au XIXe siècle par Theodor Herzl. Ce particularisme le rapproche des deux autres États coloniaux.

En Afrique australe, les puritains néerlandais se sont affranchis de la tutelle britannique au XIXe siècle. Ils se sont enfoncés dans l’intérieur des terres lors du « Grand Trek » qu’ils ont comparé à l’Exode biblique. Ils sont sortis victorieux de l’affrontement avec les zoulous à la bataille de Blood River, après avoir invoqué leur Dieu et ont créé ce qui est devenu l’Afrique du Sud et qu’ils appellent eux aussi « le nouvel Israël ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils soutiennent les nazis contre les Anglais, puis instaurent le régime d’apartheid. De leur côté, les Britanniques de Rhodésie, effrayés par la perspective de la décolonisation, se sont révoltés contre la Couronne et se sont constitués en État indépendant, en 1965.

Bien que les systèmes juridiques israélien, sud-africain et rhodésien soient assez différents, ils poursuivent tous trois les mêmes objectifs discriminatoires : réserver la terre et le pouvoir à une minorité ethnique. C’est donc bien logiquement que ces États, écartant les sujets qui fâchent comme le nazisme et l’antisémitisme, multiplient les contacts.

En 1953, l’Assemblée générale de l’ONU dénonce « l’alliance entre le racisme sud-africain et le sionisme » . Puis, en 1975, elle qualifie le sionisme de « forme de racisme et de discrimination raciale » . (suite…)


Nous avons reçu pas mal de réactions suite à la publication de la dépèche sur l’arrestation des frères Al-Jarrah au Liban, proches parents de Ziad Al-Jarrah, un des « pilotes du 11 Septembre », arrêtés par la police libanaise alors qu’ils faisaient entrer du matériel d’espionnage ultra-sophistiqué fourni par le Mossad et qui ont avoué être commandités pour espionner les partis politiques libanais.

La presse francophone ayant été très discrète sur cette affaire et n’ayant, à l’époque, fourni aucun compte-rendu sur le démantèlement en 2006, de cellules terroristes israéliennes opérant sur le territoire libanais, nous publions ici un extrait de l’enquête réalisée par Thierry Meyssan et Jürgen Cain Külbel sur ce réseau terroriste israélien… réseau qui pourrait fort bien être le vrai responsable de l’attentat ayant coûté la vie au Premier Ministre Hariri. Cela faisait longtemps que, dans la stratégie Néo-con et Grand-Israélienne, le Liban faisait partie des dominos à faire tomber. George W. Bush lui-même avait donné la liste en 2001 : Irak d’abord, puis le Liban, la Syrie et enfin l’Iran.

[Thierry Meyssan – L’Effroyable Imposture n°2 – détruire et contrôler le Moyen-Orient  ]

Le 14 juin 2006, le nouveau chef de la commission d’enquête onusienne sur l’assassinat du Premier Ministre libanais Rafic Hariri, Serge Brammertz, présente son rapport au Conseil de sécurité. Au vu du compte-rendu de séance, son intervention très factuelle et prudente contraste avec les scoops spectaculaires de son prédécesseur.

« La Commission est parvenue à un certain nombre de conclusions préliminaires, a indiqué M. Brammertz.  L’explosion qui s’est produite le 14 février 2005, à 12 heures 55 minutes 5 secondes, était une explosion en surface et non pas souterraine. Un explosif improvisé de taille importante placé dans un véhicule Mitsubishi a explosé alors que le convoi de Rafik Hariri passait à proximité.  L’explosif improvisé contenait au moins l’équivalent de 1 200 kilogrammes de TNT, et la détonation a été déclenchée, dans le cas le plus plausible, par quelqu’un qui se trouvait soit à l’intérieur, soit devant la camionnette de marque Mitsubishi.

La Commission ne pense pas que la responsabilité de l’attaque, qui a été revendiquée au moyen d’enregistrement vidéo transmis à l’agence Reuters et à la télévision Al Jazeera juste après l’attentat, soit vraie.  En fait, l’ADN résultant des restes humains recueillis sur les lieux de l’explosion, et qui a été analysée, montre que Ahmed Abou Adass, qui a revendiqué la responsabilité de l’attentat, ne peut être la personne qui a déclenché l’explosion qui a coûté la vie à Rafik Hariri et les 22 autres personnes, a dit M. Brammertz.

Le crime commis contre Rafik Hariri est un assassinat ciblé, a poursuivi M. Brammertz en indiquant que la quantité d’explosifs utilisée et l’amplitude de la détonation visaient à tuer l’ex-Premier ministre libanais même si son véhicule n’était pas atteint de plein fouet par l’explosion.

La Commission travaille sur deux hypothèses en ce qui concerne la manière dont l’attentat a été orchestré.  En premier, elle considère la possibilité que l’attaque ait été organisée et perpétrée de manière compartimentée.  Dans cette hypothèse, plusieurs personnes auraient été impliquées dans la planification, la reconnaissance du terrain, la préparation de la charge explosive, l’achat de la camionnette, le choix de l’individu chargé de faire exploser la charge et la fabrication de la vidéo revendiquant l’attentat.  Chacune de ces étapes de l’attentat aurait été confiée à des gens qui n’avaient aucun contact entre eux et qui ne se connaissaient sans doute pas.

La deuxième hypothèse, quant à elle, amène la Commission à envisager que tout le processus ayant abouti à la mort de Rafik Hariri ait été confié à un noyau dur, un seul petit groupe.

Concernant les commanditaires de l’attentat, la Commission a développé un certain nombre d’hypothèses et de scénarios, a dit M. Brammertz. (…) À cet égard, la Commission poursuit les interrogatoires qu’elle conduit avec des personnes qui pourraient l’aider à clarifier les cadres et structures formels et informels qui prévalaient au Liban et dans sa région au moment de l’assassinat.  La Commission interroge à cet effet des officiels libanais et syriens provenant de différentes organisations et agences.

Passant à la coopération de certains États Membres avec la Commission d’enquête, M. Brammertz a dit que le niveau d’assistance qui lui a été fourni par la Syrie au cours de la période dont parle le rapport a été globalement satisfaisant.  La Syrie a répondu à temps à toutes les requêtes, et sur certains points les réponses qu’elle a fournies étaient détaillées. (…)

Le nombre de requêtes pour assistance soumises à d’autres États Membres a également augmenté.  Depuis le 15 mars 2006, la Commission en a soumis 32 à 13 différents États Membres, ce qui montre le caractère international des procédures liées à l’enquête.  Les interactions avec le gouvernement du Liban sont excellentes à tous les niveaux et l’engagement et le soutien du Procureur général libanais et des juges d’enquêtes ont été cruciaux pour les progrès effectués par la Commission, a dit M. Brammertz. Le Gouvernement libanais, les forces armées, et les Forces de sécurité intérieures assurent à la Commission la sécurité dont elle a besoin pour s’acquitter pleinement de son mandat, a dit M. Brammertz.

Le Chef de la Commission d’enquête a ensuite indiqué que la Commission avait poursuivi l’assistance qu’elle fournit aux autorités libanaises concernant les 14 attaques survenues depuis le 1er octobre 2004.  La Commission s’efforce de faire avancer le statut de chacun de ces cas et de les intégrer de manière à établir des liens potentiels entre eux. (…) du point de vue analytique, les affaires peuvent être liées de manière diverse et sous des perspectives différentes, notamment par les similitudes de leur modus operandi et de leur intention »[Traduction de l’auteur, voir original dans les notes en fin d’article].

Pendant que M. Brammertz enquête sur les crimes passés, l’Histoire continue. Si Rafik Hariri a été assassiné au moment où il nouait le dialogue avec le Hezbollah, Hassan Nasrallah aurait dû être assassiné à son tour, un an plus tard. Mais les services secrets de l’armée libanaise déjouèrent le complot[voir Note 2 en fin d’article].

Au cours du premier week-end d’avril 2006, l’armée arrête neuf « membres bien entraînés d’un réseau », huit Libanais et un Palestinien, qui préparaient l’attentat. Ce « groupe d’individus organisés, tous professionnels et bien entraînés » devait l’exécuter lors de la séance du Dialogue national qui se déroulait alors entre les chefs des fractions politiques libanaises, avec la médiation ostentatoire de l’Égypte et de l’Arabie saoudite, et la discrète et efficace présence russe.

Le général de brigade Saleh Suleiman, porte-parole de l’armée, déclare que l’affaire en était « au stade de la préparation » et n’avait pas encore atteint le « stade de l’exécution ». La bande avait espionné depuis début mars tous les déplacements de Nasrallah et était équipée de roquettes anti-chars qui, le jour de l’attentat, devaient faire sauter le véhicule blindé du secrétaire général du Hezbollah. Les autorités mettent la main sur un important arsenal de lance-roquettes, grenades à main, fusils à pompe, fusils mitrailleurs, pistolets et silencieux ainsi que toute une batterie d’ordinateurs et de CD-ROM.

Selon le quotidien libanais As-Safir, il était prévu qu’un tir de roquettes de fabrication états-unienne fasse sauter Nasrallah et son véhicule blindé, le 28 avril à Beyrouth[iii]. Selon les interrogatoires des prévenus menés par le juge militaire Rashid Mizher, 90 personnes au moins étaient impliquées dans la préparation du crime. Certaines d’entre elles auraient épié le convoi de Nasrallah durant 40 jours, tandis que d’autres auraient transformé un garage en cache d’armes, où elles auraient dissimulé des roquettes états-uniennes, des fusils mitrailleurs russes et des grenades à main chinoises. Les organisateurs avaient aussi essayé de se procurer du C4 et d’autres explosifs, car ils projetaient d’autres assassinats de personnalités ainsi que des attentats à l’explosif, y compris contre des mosquées.

Les conjurés – qui avaient été arrêtés à proximité du quartier général du Hezbollah au Sud de Beyrouth, sont d’abord interrogés par des hommes appartenant aux services secrets militaires avant d’être remis aux mains du juge des affaires militaires. Les autorités poursuivent leur recherche d’autres complices et tentent de démasquer les commanditaires, c’est à dire « tout État ou parti qui financerait, entraînerait et équiperait le réseau ».

Commentant ces informations, Hassan Nasrallah met en garde ses concitoyens. Selon lui, ce complot, comme l’assassinat de Rafik Hariri et de plusieurs autres personnalités, participe d’un plan unique de sabotage du dialogue national et de relance de la guerre civile[iv].

Un ancien député, membre du Mouvement du Futur (le parti du clan Hariri) avait procuré aux conjurés des permis de port d’armes de différentes catégories. Cet homme, Salim Diyab, ancien directeur de campagne de Hariri junior, ancien ami intime de Hariri senior est considéré comme étant le « chef offensif de la branche politico-militaire » de son parti. Dès juillet 2005, il avait fait distribuer des armes à ses partisans. Un membre du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt est également arrêté par la police.

L’anéantissement du réseau terroriste préserve le pays des troubles politiques internes. Selon des informations qui filtrent des milieux libanais du renseignement, le groupe terroriste comptait sur l’assassinat de Nasrallah pour provoquer dans le pays – à l’image de ce qui se passe en Irak – des tensions religieuses sectaires entre sunnites, chiites, alaouites, duzes, maronites, coptes, etc. (suite…)


Des membres du même réseau israélien avaient déjà été arrétés au Liban avant la guerre de 2006. Ils étaient lourdement armés et équipés… et fortement soupconnés d’avoir trempé dans l’assassinat du Premier Ministre Hariri en 2005. (cf :  Enquête sur les réseaux terroristes israéliens au Liban)

Le propre conseiller pour la sécurité de Rafic Hariri, M. Moustafa Al-Nasser, avait d’ailleur déclaré : « L’assassinat de Hariri est l’oeuvre des services secrets israéliens, le Mossad, qui a pour but de créer des tensions politiques au Liban ». Il s’agissait surtout d’éliminer une personnalité politique pas assez docile, mettre la Syrie sous pression pour lui faire dégager le Liban et enfin provoquer un « changement de régime » pro-US et pro-Israël à Beyrouth.

Le Liban s’apprétait, à l’été 2006, à déposer le dossier devant l’ONU et faire condamner Israël pour avoir entretenu une cellule terroriste sur son sol… mais l’attaque israélienne est survenue avant. Pour plus de détail, lisez « L’Effroyable imposture 2  » de Thierry Meyssan ou encore « Mordacte Hariri » de Jürgen Cain-Külbel.

[Emmanuel Ratier – Faits -et Documents n° 270 – Février 2009]

Aucun journal français n’a parlé de la nouvelle piste israélienne dans les attentats du 11 septembre 2001. La revue internationale Crescent International (décembre 2008), et d’autres journaux arabes, ont publié de passionnants articles sur Ziad al-Jarrah, accusé par le FBI d’avoir été le responsable et le pilote du détournement de l’avion United Airlines Flight 93, mort dans le crash de l’avion.

Note de L&I : la participation de Ziad Al-Jarrah à l’attentat contre le vol United 93 a fait débat quasiment dès le premier jour. Outre le fait étrange que les papiers de son oncle Assem aient été retrouvés parmi les décombres (qu’est ce qu’ils faisaient là ?), les Al-Jarrah sont une famille sunnite du Sud de Beirouth qui est connue pour son « occidentalophilie ». Une grande partie des membres de la famille a vécu et travaillé en Israël et n’ont jamais eu aucun problème pour s’y rendre… ce qui ne serait pas le cas si c’était une famille de sympathisants islamistes. Après l’invasion de 1982, le père de Ziad sera même inquiété pour avoir trop ouvertement collaboré avec l’armée israélienne…

Les deux oncles d’al-Jarrah, Ali et Youssef al-Jarrah (et d’autres membres du réseau) ont été arrêtés par l’armée libanaise à la frontière syrienne. Opérant sous la couverture d’une ONG, la National Association for Medical Services and Vocational Training, ils étaient porteurs d’un important matériel d’écoute ultra-moderne et d’espionnage sophistiqué… qui leur avait été fourni par le Mossad, les services secrets israéliens. Les intéressés, qui se rendaient régulièrement en Israël pour rencontrer leurs officiers traitants, ont avoué avoir été chargés de suivre les partis politiques libanais, de les écouter et de suivre les mouvements de leurs leaders (en particulier ceux du Hezbollah). Les enquêteurs libanais ont estimé que ce réseau d’espionnage, plus étendu que les deux hommes, fonctionnait depuis les années 1980. Ils avaient été embauchés après l’invasion israélienne au Liban en 1982.

http://www.faits-et-documents.com


En bon agent d’influence, Guisnel écrit là où on lui dit d’écrire…

[TTU – 05/2/2009]

Dans le sillage d’un article du Point de Jean Guisnel , selon une source de TTU, ce serait aussi suite à la publication d’un article de TTU sur les interceptions irrégulières, que le ministre de la Défense a limogé le géopoliticien Aymeric Chauprade.

L’affaire serait, en réalité, plus complexe avec l’implication par ricochet d’une société d’intelligence économique appelée Mangouste, associant, selon nos informations, MM. Chauprade, Lesage et Vildé, proches, en effet, des courants villiéristes et bénéficiant alors apparemment de la protection de M. Gayraud. Ce dernier, commissaire de la DST, a récemment été radié dans le cadre de l’affaire Clearstream.»…

http://www.ttu.fr/francais/TTUonline.html


Liquider l’enquête
[ReOpen 911 – 28/12/2008 – Traduction par Perry pour ReOpenNews]
Il est parfois intéressant de nous remettre en mémoire certains documents rédigés peu après les attentats, alors que les questionnements sur la version officielle étaient à leurs balbutiements.

Ainsi, nous vous invitons à (re)découvrir l’article « coup de gueule » de Bill Manning publié en janvier 2002 dans le magazine Fire Engineering <http://www.fireengineering.com> .

Le pompier y dénonce la destruction organisée des preuves sur le lieu du crime au WTC, compromettant l’enquête sur l’effondrement inexpliqué des Tours.

Se sont-ils débarrassés des portes verrouillées de l’incendie de l’usine Triangle Shirtwaist ? Ont-ils jeté les bonbonnes de gaz utilisées pour incendier le Happyland Social Club ? Ont-ils abandonné les valves régulatrices de pression de l’incendie du Meridian Plaza ? Bien sûr que non. Mais pour l’essentiel, c’est ce qu’ils font au World Trade Center.

Pendant plus de trois mois, l’acier du World Trade Center a été et continue d’être découpé pour être vendu à la ferraille. Des preuves cruciales pouvant répondre à beaucoup de questions concernant la conception et le comportement au feu des gratte-ciel, se trouvent sur des cargos en route pour la Chine. On ne les reverra peut-être jamais en Amérique avant l’achat d’une nouvelle voiture.

Une telle destruction de preuves témoigne de l’ahurissante ignorance, de la part de fonctionnaires du gouvernement, de la valeur d’une enquête scientifique approfondie sur le plus grand effondrement de l’histoire jamais causé par un incendie. J’ai fouillé dans les normes nationales au sujet des enquêtes sur les incendies (NFPA 912), mais nulle part on n’y trouve une exemption autorisant la destruction de preuves pour des bâtiments de plus de dix étages.

Mu par un fol espoir, j’ai appelé des experts pour leur demander si les Tours étaient les seuls gratte-ciel de construction légère autour d’un noyau central. Réponse négative. J’ai passé d’autres appels pour savoir si elles étaient les seules avec une ignifugation de faible densité projetée sur les surfaces. Là encore, pas de chance, elles étaient deux parmi des milliers d’autres tours qui correspondaient à cette description.

Des enquêtes systématiques sur les désastres augmentent notre sécurité. Elles représentent un changement positif. La NASA le sait, Le NTSB le sait. La FEMA le sait-elle?

Non. Le magazine Fire Engeneering a de bonnes raisons de croire que « l’enquête officielle » souhaitée par la FEMA et conduite par la Société Américaine des Ingénieurs Civils (ASCE), est une grossière imposture qui pourrait bien avoir été détournée par des forces politiques dont l’intérêt premier, c’est le moins qu’on puisse en dire, est à l’opposé d’une divulgation complète. Hormis le bénéfice marginal résultant d’une inspection visuelle de trois jours sur les sites, menée par les membres du comité d’enquête de l’ASCE et décrite par une source proche comme un « voyage touristique », personne n’a vérifié le moindre indice sur quoi que ce soit.

Peut-être devrions-nous vivre et travailler dans des avions ? Ainsi, si un désastre survient, au moins nous serions assurés qu’une enquête approfondie aiderait à trouver les moyens d’accroître la sécurité des survivants.

Vu comme les choses se présentent et si elles se poursuivent de la même manière, l’enquête sur les feux et les effondrements du World Trade Center ne seront que du papier et des simulations par ordinateurs.

Cependant, des membres respectés de la communauté pour la technique de protection incendie commencent à tirer la sonnette d’alarme, et une théorie revient sans cesse: les dégâts matériels causés par les avions et la déflagration du carburant ne suffisaient pas en eux-mêmes à abattre les Tours. Pourtant, selon la théorie en vigueur, les feux de mobiliers ont attaqué les poutrelles de liaison légères et les colonnes porteuses dont l’isolation était douteuse, et ont causé directement les effondrements en un temps effroyablement court. Bien sûr, comme aucune preuve tangible n’a été présentée à ce jour, cela pourrait ne rester qu’une théorie inexplorée.

La fréquence des rapports, publiés ou non, qui posent des questions au sujet de l’ignifugation et d’autres éléments de protection contre le feu dans les bâtiments, aussi bien que sur leur conception et leur exécution, ne cesse d’augmenter. Les constructeurs et propriétaires du World Trade Center, l’Autorité Portuaire de New York et du New Jersey, une agence gouvernementale qui opère dans un vide juridictionnel hors de portée des codes du bâtiment et de la protection incendie, ont rejeté les accusations selon lesquelles la protection incendie des bâtiments ou leurs matériaux n’auraient pas été aux normes, mais ont refusé de répondre aux demandes de documentation pouvant étayer sa position.

Des citoyens descendent dans la rue pour protester contre la liquidation de l’enquête. Sally Regenhard, par exemple, veut savoir pourquoi et comment le bâtiment est tombé comme il l’a fait sur son infortuné fils Christian, un pompier employé à l’essai dans le Département du Feu de New York (FDNY). Et nous aussi.

Il est clair qu’il faudra apporter des réponses à certaines questions brûlantes. L’ampleur de l’événement justifie à elle-seule une enquête légale accélérée et disposant de toutes les ressources nécessaires. D’un point de vue moral, il est plus important encore, pour la sécurité des générations présentes et futures qui vivent et travaillent dans des bâtiments élevés – ainsi que pour celle des pompiers, toujours les premiers à entrer et les derniers à sortir – que les leçons sur la conception et le comportement au feu des bâtiments dans cet événement extraordinaire soient apprises et appliquées au monde réel.

Traiter l’événement du 11 Septembre d’une quelconque autre manière serait le summum de la stupidité et de l’ignorance.

Il faut immédiatement arrêter la destruction et l’élimination des preuves.

Le gouvernement fédéral doit abandonner ce qu’il a entrepris et nommer un groupe d’experts doté de toutes les ressources pour mener une enquête irréprochable et approfondie sur les feux et les effondrements, en retournant chaque caillou.

Pompiers, ceci est votre appel à l’action. Voyez l’article, WTC « Investigation »?: Un appel à l’action dans ce numéro et sur http://www.fire-eng.com , ensuite adressez-vous à vos députés au Congrès et aux fonctionnaires de Washington; aidez-nous à régler ce problème immédiatement.

Bill Manning – 1er janvier 2002

Article original : http://www.fireengineering.com/articles/article_display.html?id=133237

http://www.reopen911.info/News/2008/12/28/liquider-lenquete/


Cet interview a suscité bien des débats au sein de notre équipe… mais nous sommes tombés d’accord qu’il illustrait parfaitement la maxime de Jefferson : « La liberté d’expression, c’est le droit pour les citoyens de poser des questions au pouvoir et de recevoir une réponse honnète de la part du pouvoir ».

[ David Ray Griffin, interviewé par Sam Vaknin – The conservative Voice, le 8 septembre 2008 – Traduction : Pascal, LF et Christopher]

(…) La théorie de l’incompétence

Q. Cette administration a démontré son incroyable incompétence à plusieurs reprises : l’ouragan Katrina, l’administration de l’Irak occupé, et aussi la gestion de la crise des prêts hypothécaires (subprime). Pourquoi le 11 septembre et tous les mois qui le précèdent, cette incompétence ferait-elle exception ?

DRG: Mais elle ne fait pas exception : la planification et l’exécution de l’opération ont été terriblement imparfaites, d’où tous ces problèmes dans l’histoire officielle, y compris dans les contradictions internes et l’évidente transgression des lois fondamentales de la physique. Si le Congrès et la presse avaient procédé ne serait-ce qu’à la plus superficielle des enquêtes, la responsabilité intérieure (inside job) du 11 septembre aurait été avérée. Je vais donner neuf exemples (en citant mes livres, où ces questions sont examinées plus en détail) : (suite…)


Si vous comprenez l’anglais, c’est hilarant !

http://www.youtube.com/watch?v=Vt_tv7t79WY


 

http://en.wikipedia.org/wiki/The_Falling_Man

Un documentaire sur la photo « Falling Man » de Richard Drew, qui fut censurée et décriée après le 11 septembre 2001.

http://www.maniacworld.com/9-11-the-falling-man.html


Thomas Paine disait déjà, il y a 250 ans, que le simple fait de ne pas croire ce qu’on vous raconte et de vouloir aller se renseigner par soi-même etait un acte révolutionnaire que tous les tyrans de monde réprimaient avec la plus grande sévérité : Un homme qui profère des idées erronées, on peut le faire taire ou le forcer à la conversion. Mais un homme qui s’interroge et qui use de son esprit pour s’informer sur les choses, voilà un ennemi mortel !

[Merle Moqueur sur Le Post – 17/07/2008]

Dans Comment sortir de Guantanamo avec une famille comme celle-là? , Tims le 17/07 à 20h59 a écrit : « Merle moqueur, Dites directement que vous défendez l’islamo fascisme plutôt que d’alourdir votre argumentaire par des contorsions improbables. »

Réponse de Merle moqueur :

Ce que tu nommes islamo fascisme, je le nommais fascislamisme, et je le défendais si peu (j’avais rêvé de brigades internationales pour aller libérer les femmes afghanes) que j’ai soutenu l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak ; en particulier pour protéger Israël, car j’étais pro-sioniste, par judéophilie liée à ma situation familiale (alors, ni antiaméricain primaire, ni antisémite).

J’avais entendu parler des théories fumeuses de Thierry Meyssan, et pensé, malgré le passeport, qu’il y a toujours un allumé quelque part pour inventer des salades. Jusqu’à ce que, en 2003, j’aille vérifier par moi-même sur son site (quelle prétention, hein !) qu’il ne disait bien que des conneries. Et que je trouve ses questions troublantes.

Et que, assez angoissé, je cherche des réponses, de plus en plus frénétiquement. Et qu’à la place, je ne découvre que de nouvelles questions, et de nouveaux mensonges, et des impossibilités physiques. Exemple, au Pentagone : le titane ( Pentagone, titane et kérosène : qui croire ? ) s’évapore à 3286,85%C et fond à 1667,85° C, températures absolument hors d’atteinte d’un feu de kérosène (980% C). 8 à 12 tonnes de titane juste noirci, ça ne passe pas inaperçu.

Et que je lise le témoignage à chaud d’Ed Plaugher, chef des pompiers d’Arlington, qui n’a vu au Pentagone qu’une vague flaque et une roue, et qui, 6 mois plus tard, se souvenait de la carlingue, des sièges, de tout.

On a même analysé l’ADN des passagers ; fortiche, non, vu la température ? Ces passagers dont un « témoin » relatait le regard terrifié quand « l’avion » passait dans l’embrasure de sa fenêtre à 800 kmh ; sacré coup d’oeil, le gus !

Et que je découvre, par l’enquête d’Eric Laurent (autrement sérieux que tous les pantins et autres « experts en terrorisme islamique » que l’on voit défiler dans les médias), que le bunker de tora-bora était un pur bobard, comme le charnier de Timisoara (que je n’ai jamais digéré ni oublié. Le suicide du journalisme a commencé là). Et que je voie la cassette où Benazir Bhuto parle d’Omar Sheikh comme meurtrier de Ben Laden, probablement mort en Décembre 2001. Et que je voie que Ben Laden n’est pas recherché par le FBI. Et les exemples sont innombrables.

Et que je voie « Press for truth », et les familles qui se battent pour l’ouverture d’une véritable enquête.

Bref, des milliers d’invraisemblances, d’impossibilités, de mensonges, de dissimulations.

Nous avons été (et toi, tu l’es encore) d’une naïveté sans bornes, parce qu’on ne pouvait pas imaginer que les journalistes et les politiques pouvaient nous mentir à ce point sur une chose aussi grave, pour nous convaincre d’approuver des guerres criminelles d’agression. (« Il faut se préparer à la guerre » Kouchner).

Nous sommes dans l’ère du story telling : on nous raconte ce qu’on veut (l’état de santé d’Ingrid Bétancourt, par exemple), et nous, on gobe. Et, peu à peu, on soutient tout, jusqu’à approuver la torture des suspects, comme Robert Ménard ( Robert Ménard approuve la torture, mais pas sans limite ), voire des innocents. Approuves-tu la torture des innocents, Tims ?

Il y a des soldats français en Afghanistan, qui meurent (parfois) et tuent (tous les jours, et souvent des civils) en notre nom et au nom de la démocratie. Tout citoyen français a le devoir de vérifier par lui-même que ce n’est pas sur la base d’un mensonge monstrueux. Ou alors, qu’il cesse de voter.

Tout citoyen français a le devoir de vérifier que je dis des conneries.

Sinon, c’est comme l’armée du 3ème Reich qui envahissait et exterminait qui elle voulait, parce que sa civilisation était considérée comme supérieure. Comme l’armée coloniale française du début du XXème siècle. Approuverais-tu cela, Tims, si tu découvrais que les terroristes ne sont pas ceux que l’on nous a montrés du doigt ? Ferais-tu comme tant d’allemands à partir de 1933 ?

John Mac Cain te fait-il rire quand il parle d’exterminer la population iranienne à la nicotine ? Bien sûr, il plaisante, c’est tellement drôle les blagues sur les génocides ! Comme celles sur les chambres à gaz.

Moi, je ne les trouve pas drôles. Ce salaud de Meyssan m’a fait perdre mon sens de l’humour, avec mes illusions.

J’ai changé d’univers. Je suis passé de l’autre côté du décor. Où j’ai entraîné tout mon entourage, malgré les résistances liées à l’incrédulité totale qu’une telle chose ait pu arriver, et que tous ceux qui savent nous mentent ignominieusement depuis 7 ans. Nous trahissent. Et se trahissent, en se rendant complices actifs d’un crime épouvantable, dont leurs enfants porteront longtemps la honte (se souvenir de Baader-Meinhoff).

Sais-tu seulement combien de tours sont tombées le 11 Septembre 2001 ? Non, la bonne réponse n’est pas 2.

Tout est sur le Net. Mais il faut se dépêcher.

Pour s’informer, une adresse suffit : http://www.reopen911.info .

http://www.lepost.fr/article/2008/07/18/1226478_ce-rigolo-de-thierry-meyssan-m-a-fait-perdre-mon-sens-de-l-humour.html


Alain Bauer et ses copains sécuritaires ont fait fortune en vendant ce genre de « recettes miracles » aux communes appeurées – flicons, flicons… mais cela n’a pas servi à grand chose, si ce n’est à faire croire qu’on agissait…

Le fiasco de la surveillance vidéo en Grande Bretagne

[France Info – 09/05/2008]

On compte une caméra pour 14 Britanniques. Dans les années 90, la Grande Bretagne a développé cette politique ultra sécuritaire de surveillance pour faire reculer la criminalité et la délinquance. Aujourd’hui, le modèle montre ses limites.

Les responsables de la police britannique parlent d’un véritable fiasco. Ils dénoncent des dépenses trop importantes au regard des résultats : « Des milliards de livres ont été dépensés dans le matériel mais on n’a pas réfléchi à la manière dont la police allait utiliser les images et comment elles seraient présentées au tribunal« , explique Mike Neville, responsable du bureau des images de Scotland Yard.

Selon lui, les images provenant des 65 000 caméras londoniennes n’ont permis d’élucider que 3% des vols commis sur la voie publique. Certains rapports estiment même que l’argent dépensé dans la vidéosurveillance aurait sensiblement permis de faire baisser la criminalité s’il avait servi à augmenter l’éclairage public. Et pourtant, dans les années 90, le ministère de l’Intérieur y avait consacré 80% du budget anti-criminalité, environ 630 millions d’euros entre 1994 et 2004.

En France, le modèle britannique et ses 4,2 millions de caméras, sert encore d’exemple au gouvernement. L’année dernière le secrétaire d’Etat à l’emploi, Laurent Wauquiez, (alors porte parole du gouvernement) faisait valoir que « le système de surveillance britannique permettait d’assurer mieux la sécurité du territoire « .

De son côté, la ministre d’Intérieur Michel Alliot-Marie compte tripler le nombre de caméras, pour porter le chiffre à 60.000 avant la fin de l’année 2009. Une politique qu’elle explique par la lutte contre le terrorisme. En 2005, la vidéosurveillance avait contribué à identifier les quatre poseurs de bombes des attentats de Londres, qui avaient fait 56 morts.

http://www.france-info.com/spip.php?article132075&theme=14&sous_theme=14


[Alain Gresh – Le Monde Diplomatique – 05/04/2008]

Lors d’un long entretien avec le quotidien palestinien Al-Ayyam publié à Ramallah le 3 avril, Khaled Meshaal, chef du bureau politique du Hamas a expliqué que son mouvement était favorable à une trêve avec Israël, à la condition que celle-ci soit globale et non limitée à la seule région de Gaza.

Par ailleurs, il a déclaré qu’il approuvait la position arabe concernant la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967. « La plupart des factions palestiniennes ont accepté le document signé en 2006 entre le Fatah et le Hamas affirmant qu’un Etat palestinien devait être établi dans les frontières de 1967, y compris Jérusalem ; cet Etat devrait disposer d’une souveraineté totale et le droit au retour devrait être reconnu. C’est la position palestinienne. C’est aussi la position arabe officielle avec des différences de détail. Israël doit donner son accord à une telle solution. »

Mais, lui demande-t-on, les Européens et les Américains disent que le Hamas veut la destruction de l’Etat d’Israël. Que répondez-vous ?

« Nous sommes un mouvement qui se tient au programme politique sur lequel nous nous sommes mis d’accord avec les autres factions palestiniennes, un programme qui est appuyé par le monde arabe. Donc les Américains et les Européens et les autres parties internationales devraient accepter cette réalité politique et nous juger en fonction de celle-ci. On ne juge pas les gens par ce que vous croyez qu’ils ont dans la tête, mais par ce sur quoi ils se sont engagés par écrit. Le défi principal auxquels les Américains et d’autres membres de la communauté internationale sont confrontés est de savoir comment forcer Israël à accepter ce que nous avons offert. C’est cela la solution. Après cela, que l’un veuille ou non reconnaître Israël c’est son affaire. »

Notons que Politis de cette semaine (N° 996, 3 avril) publie un entretien avec Ahmed Youssef, principal conseiller d’Ismaïl Haniyeh, « La division interpalestinienne ne sert qu’Israël », ainsi qu’un reportage d’Eugénie Rébillard sur Gaza, « Nous n’avons devant nous que des solutions extrêmes ».

http://blog.mondediplo.net/2008-04-05-Nicolas-Sarkozy-l-Afghanistan-et-l-universalisme#Ce-que-dit-le-Hamas


[Alain Gresh – Monde Diplomatique – 05/04/2008]

Le président Nicolas Sarkozy a donc annoncé l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, cet « Etat défaillant », sans même qu’un débat réel se soit engagé en France, sans doute parce que la grande majorité de la population est opposée à cette escalade.

Le blog de Jean-Dominique Merchet, « Secret défense », nous donne « Les vrais chiffres : la France enverra plus d’un millier d’hommes en Afghanistan ». Aux 700 hommes annoncés, on doit en effet ajouter :

« En août, la France doit prendre, pour la deuxième fois, la responsabilité de la RCC (Regional Command Capital), c’est à dire la région de Kaboul. C’est un commandement tournant entre trois pays : France, Italie et Turquie. Pour assumer cette responsabilité, un état-major ainsi que des moyens de soutien et de protection seront envoyés à Kaboul, en plus du bataillon français présent dans la capitale. Soit 300 hommes supplémentaires. Cette mission durera environ un an. »

- « Dans le cadre de son effort de soutien à l’armée nationale afghane, la France avait prévu d’envoyer une cinquième équipe d’OMLT (Operationnal Mentoring Liaison Team) dans la province d’Oruzgan, un secteur confié aux Hollandais. L’effectif de cette OMLT sera d’environ 80 hommes, issus pour l’essentiel du 2ème Régiment étranger d’infanterie (REI). »

Cette décision s’inscrit dans une volonté affirmée depuis longtemps par le président de la République de réintégrer les structures militaires intégrées de l’Alliance que le général de Gaulle avait quittées en 1966. Pour Nicolas Sarkozy, il faut que la France s’inscrive clairement dans « le camp occidental » (suite…)


Le témoignage d’Assadiq a été totalement discrédité par les multiples inexactitudes et affabulations qu’il contient…

[Mecanopolis – 09/04/2008]
Depuis plusieurs jours, le fameux « témoin clé » dans l’assassinat de Rafic Hariri, l’ancien agent des Renseignements syriens (Idarat Al-Mukhabarat Al-Ama), Mohammed Saïd Assadiq, fait l’objet de tous les commentaires de la presse arabe.

Assadiq s’était réfugié en France et y bénéficiait d’une protection rapprochée, après avoir témoigné devant la Commission d’enquête internationale. Ses aveux impliquaient de hauts responsables syriens et libanais dans l’assassinat de Rafic Hariri.

Depuis, la Syrie réclamait son extradition afin de le confronter aux autres protagonistes du dossier. En vain. Or, depuis la semaine dernière, le mystère s’est encore épaissi autour de Assadiq, qui était désigné désormais comme « témoin clé ».

En tout état de cause, la France avait gardé le silence sur cette disparition. Interrogé ce mardi par la télévision « Al Arabiya », le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a fini par reconnaître la disparition de Saïd Assadiq, sans pour autant dissiper le mystère.

«Il était chez lui ou assigné à résidence et il a disparu. Et c’est tout ce que je sais. Je viens de l’apprendre ce matin. Je suis le premier à le déplorer», a déclaré le ministre des Affaires étrangères. «Mais je ne sais pas dans quelles conditions et s’il y avait un dispositif policier pour le garder. Je ne confirme rien.»

La disparition de Assadiq, dont le témoignage était jugé peu fiable par plusieurs observateurs, intervient dans un moment critique, alors que la Syrie s’apprête à rendre ses conclusions sur l’assassinat d’Imad Moughnieh. Conclusions qui mettraient directement en cause Israël.

http://mecanopolis.wordpress.com/2008/04/09/un-%c2%ab-temoin-cle-%c2%bb-de-lassasinat-de-rafic-hariri-sevapore-en-france/


[Mecanopolis – 05/04/2008]

Selon Emmanuel Todd, le renforcement des troupes françaises en Afghanistan est une erreur diplomatique et stratégique, et dessine les contours d’une idéologie extrême-droitière à l’échelle mondiale. Interview.

Au Sommet de l’Otan, mercredi 2 avril, George Bush s’est dit « très heureux » du soutien de la France en Afghanistan. Mais la veille, à l’Assemblée, la première grande décision stratégique de Nicolas Sarkozy de renforcer les contingents français engagés dans le conflit afghan mettait le feu aux poudres. Les socialistes, de François Hollande à Lionel Jospin, d’Hubert Vérine à Ségolène Royal, s’opposent unanimement à une politique d’alignement sur les Etats-Unis. Ils mettent en avant l’enlisement du conflit afghan, son coût humain et dénoncent le « tournant atlantiste » de la politique française. Pour l’historien et démographe Emmanuel Todd, les dangers de cette politique sont encore plus graves. L’auteur de Après l’empire juge que cette partie est perdue d’avance et qu’elle participe d’une idéologie extrême-droitière naissante.

Question : Le renforcement des troupes en Afghanistan vous paraît-il justifié ?

Emmanuel Todd :
Je peux tout imaginer de Nicolas Sarkozy, même qu’il ne sache pas ou est l’Afghanistan. Mais je ne peux pas imaginer que les gens qui l’entourent ignorent ce que tout le monde anglo-saxon sait, à savoir que cette guerre est perdue.

Pour vous, cette guerre est sans espoir ?

E.Todd : L’organisation sociale des Pachtounes est faite pour la guerre, tout comme celle des clans somaliens : la guerre est l’état normal de ces sociétés, ce n’est donc pas un problème dans la durée. A partir du moment où les belligérants sont alimentés par des fournitures d’armes régulières venant de l’extérieur, il est évident que ces système sociaux vont venir à bout de quelques milliers d’hommes venus de loin et difficilement approvisionnés. On peut se demander, à la limite, si ça va se terminer par un Dien-Bien-Phû ou par un retrait paisible.

Du point de vue du gouvernement, il semble pourtant qu’il y ait des enjeux à ce conflit…

E.Todd : Pourquoi ceux qui nous gouvernent veulent-ils participer à une guerre perdue ? Voilà la vraie question. Et là, comme dans les débats sur la réintégration pleine et entière de la France à l’Otan, on touche au symbolique. Cette manœuvre a pour objectif de réaffirmer un lien avec l’Amérique. Je n’appellerai pas ça du néo-atlantisme. L’atlantisme était le lien de l’Europe occidentale avec les Etats-Unis à une époque où ils portaient les valeurs démocratiques face au totalitarisme soviétique. Ce n’était pas du goût des gaullistes, mais dans le contexte, cela pouvait se justifier. Aujourd’hui, l’Amérique est le pays du fric, du néo-libéralisme et des inégalités. Et ce qui se profile derrière cette nouvelle association, c’est de l’occidentalisme. C’est un lien fondé sur une nouvelle idéologie, une idéologie qui se construit dans le conflit avec l’islamisme.

Mais la France n’a-t-elle pas intérêt, pour des raisons de politique « réaliste », à s’associer avec les Etats-Unis plutôt que de rester repliée sur elle-même ?

E.Todd : La France n’a pas les moyens de s’engager en Afghanistan, c’est déjà un objectif démesuré pour les Etats-Unis. La France est une puissance moyenne et l’Amérique une puissance déclinante. Paris existait terriblement à l’époque de Villepin : après son discours à l’ONU contre l’engagement de la France en Irak, nous rayonnions ! Mais sous Nicolas Sarkozy, il arrive à la France ce qui est advenu de l’Angleterre sous Tony Blair : si l’on devient le caniche des Etats-Unis, on disparaît. Si on s’aligne, si on perd son indépendance, on disparaît. De Gaulle l’avait compris : la France n’existe à l’échelle mondiale, ne peut justifier son siège au conseil de sécurité de l’Onu et sa possession de l’arme nucléaire, que lorsqu’elle représente un acteur autonome. Le monde n’a rien à faire de la France de Sarkozy. (suite…)

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