novembre 2008



L’Affaire du licenciement d’Alain Genestar avait été le premier signal que, dans l’Ere Sarkozy, les journalistes sont priés de rester dans les limites du « storytelling » dictées par l’Elysée. Un certain nombre d’autres affaires, moins médiatisées, et de harcèlements de journalistes sont autant de messages indirects envoyés par Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie aux médias. Ne vous avisez pas de contester le pouvoir, si vous ne nous léchez pas le cul, on vous considèrera comme des ennemis et on viendra vous humilier devant vos gosses à 6 heures du mat’ :

Ce qui est rigolo, dans cet article, c’est de constater que – à Libération – ils en sont encore à se demander « dans quel pays on vit »… tu vis dans le pays de Sarkozy camarade. Circulez, y a rien à voir…

Journaliste et « pire que la racaille »

[Le Monde – Pascale Santi – 30/11/08]

Cela se passe en France, au petit matin, quand la police vient arrêter un journaliste à son domicile. Il s’agit de Vittorio de Filippis, journaliste à Libération, membre de la direction du journal, qui a été PDG et directeur de la publication de juin à décembre 2006. Interpellé chez lui à l’aube, vendredi 28, il a été menotté, humilié, insulté devant ses enfants. Motif de cette mesure d’extrême urgence : le site de Libération a hébergé un commentaire d’internaute contesté.

M. de Filippis a été interpellé sur réquisition de la juge d’instruction Muriel Josié, vice-présidente du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, saisie d’une plainte en diffamation de Xavier Niel, fondateur du fournisseur d’accès à Internet Free.

Le récit des conditions de cette interpellation a provoqué la stupeur au sein du journal, qui consacre une page à cette affaire dans son édition de samedi 29 novembre. « C’est une attaque de la maréchaussée à l’aube, fouille au corps et enfermement temporaire. Tout ça pour quoi ? Pour un procès en diffamation dans lequel nous avons déjà obtenu gain de cause à deux reprises », écrit Laurent Joffrin, PDG de Libération.

L’affaire est racontée sur le site de Libération : « Vendredi matin, à 6 h 40, j’ai été réveillé par des coups frappés sur ma porte d’entrée. Je me suis trouvé face à trois policiers », raconte M. de Filippis. Ils lui lancent : « Habillez-vous, on vous emmène. »

Le journaliste proteste. « Réveillé par le bruit, mon fils aîné, qui a 14 ans, assiste à toute la scène. Son frère, 10 ans, ne sort pas de sa chambre, mais j’apprendrai qu’il était réveillé et qu’il a très mal vécu ce moment. Je dis aux flics qu’il y a peut-être d’autres manières de se comporter. Réponse devant mon fils : « Vous, vous êtes pire que la racaille ! » » Les policiers lui signifient qu’il est sous le coup d’un mandat d’amener au TGI.

Vers 7 h 15, les policiers emmènent le journaliste au commissariat du Raincy (Seine-Saint-Denis), où il réside. Il demande la présence des avocats du journal. En vain. Il est menotté, puis emmené à Paris dans les sous-sols du TGI. « On me demande de vider mes poches, puis de me déshabiller (…) Je me retrouve en slip, ils refouillent mes vêtements, puis me demandent de baisser mon slip, de me tourner et de tousser trois fois. » Le journaliste s’exécute et se rhabille. Les policiers l’enferment dans une cellule. Interrogé vendredi par Le Monde, le commissariat de Raincy a répondu : « Nous ne pouvons vous passer aucun gradé. Nous ne pouvons rien vous dire. »

Deux gendarmes viennent ensuite chercher le journaliste et lui demandent une deuxième fois de se déshabiller complètement. Autre vexation : « Je leur signale que j’ai déjà été fouillé d’une manière un peu humiliante et je refuse de baisser mon slip à nouveau. Bien que comprenant l’absurdité de la situation et mon énervement, ils me répondent que c’est la procédure. » Rhabillé, on l’emmène, menotté, dans le bureau de la juge Muriel Josié. Le journaliste lui demande une nouvelle fois de pouvoir parler à ses avocats. Sans succès. Il refuse de répondre aux questions. Interrogé vendredi soir, le cabinet de la juge Muriel Josié nous a répondu : « Nous n’avons rien à dire sur le sujet. »

M. de Filippis est mis en examen, puis relâché près de cinq heures après son interpellation. Il est 11 h 30. Il appelle son journal, ses avocats et arrive à Libération, pâle, choqué, fatigué, outré, avec la trace des menottes au poignet encore visible.

Quel est l’objet du délit ? Une affaire de diffamation. L’article 42 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881 stipule que le directeur de publication d’un journal – M. de Filippis à l’époque – est « l’auteur principal » du délit de diffamation publique envers un particulier, le journaliste auteur du papier incriminé n’étant que « complice ».(…)

Des juristes avancent : « Il n’est pas acquis qu’un directeur de publication soit responsable des commentaires des internautes. » « C’est la stupeur », confiait vendredi Fabrice Rousselot, directeur adjoint de la rédaction. Lorsqu’il était responsable du site, il se souvient avoir vu débarquer les huissiers il y a un an et demi. « Je necomprends pas un tel acharnement. »

Initialement confiée à la juge Emmanuelle Ducos, cette affaire a été transmise en mai à la juge Muriel Josié. Cette dernière a, selon M. de Filippis, fait procéder à des vérifications de son domicile, alors que son adresse, celle du journal et de ses avocats, sont dans l’annuaire et dans le dossier…

« Je suis l’avocat de Libération depuis 1975 et c’est la première fois que je vois un directeur de publication faire l’objet d’une interpellation et d’un mandat d’amener« , a constaté Me Jean-Paul Lévy. « Il suffisait d’envoyer une convocation par courrier au siège de Libération ou de nous appeler pour convenir d’un rendez-vous : cela n’a pas été fait« , ajoute-t-il. « C’est invraisemblable et inacceptable, si on permet des perquisitions et des interpellations de cette nature, on contourne la loi« , ajoute Me Yves Baudelot, avocat du Monde. D’autant plus qu’il s’agit d’un délit qui n’est pas passible de prison.

La Société civile des personnels de Libération (SCPL, actionnaire du journal) dénonce, dans un communiqué, « des méthodes judiciaires intolérables » et « inadmissibles« . La SCPL demande « qu’une enquête soit ouverte sans délais sur ces méthodes« .

« C’est l’aboutissement d’un climat délétère, au moment où se tiennent les états généraux de la presse« , regrette Jean-Michel Dumay, président du Forum des sociétés de journalistes.  » On se demande dans quel pays on vit« , dit M. de Filippis.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/29/journaliste-et-pire-que-la-racaille_1124889_3224.html#xtor=EPR-32280154&ens_id=1124857


Avec la crise qui se dessine, la droite ressort les bonnes vieilles méthodes répressives de toujours : faire peur à l’opinon pour lui faire accepter le flicage et la répression, traque des dissidents, intimidation des « classes dangereuses » que sont les jeunes, chiens policiers contre des adolescents, sur-répression contre les petits délinquants « incivils » et mansuétude pour les gros déliquants économiques, mise en prison dès l’âge de 12 ans, centres fermés de « redressement », embarquement manu militari des « pouilleux » SDF et autres romanichels voleurs de poules…

C’est amusant de constater que la droite qui est si prompte à traiter les autres d’archaiques, n’a pas évolué depuis le « Parti de l’Ordre » de Cavaignac et Thiers, il y a 150 ans…

[La Dépeche – 2008]
Collège de Marciac : Les chiens policiers lâchés sur les élèves…qui témoignent !
Un papa un peu bouleversé et très en colère !!!

J’ai eu cette semaine un mail concernant un descente de police dans un lycée du Gers …On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J’étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées….Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage…. Bref je reste interrogateur !

Mais voilà que ce WE, j’accueille ma fille Zoé -elle a 13 ans- de retour du collège de Marciac…. Elle me raconte son mercredi au collège….colère à l’intérieur de moi…. révolte…… que faire ???

J’ai demandé à Zoé d’écrire ce qu’elle me disait là. Elle a accepté. Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :

« Il nous l’avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.

Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.

A peine 10 minutes plus tard – nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde !?? » . Elle n’était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes… Enfin non, pas exactement !!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait !) et un gendarme très gros.

Le chauve nous a dit : « Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique ! »

Enfin il a dit ça, à peu près… Je me rappelle surtout du

« Quand il mord, ça pique ! »

Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.

Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant : « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires ! » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée à sortir mais le dresseur l’a repris vite : « Et ton manteau ! »

Elle a rougi et emporté aussi son blouson.

Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors m’attendait une petite troupe de gendarmes… Enfin, non, pas dehors : nous étions entre deux salles de classe.

Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.

Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.

La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.

C’était à mon tour ! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards des deux autres gendarmes…..

Je décris : Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l’intention de l’autre gendarme : « On dirait qu’elle n’a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais… » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle ! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas !!!!!!

Je dis à l’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien !!!! »

La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit : « tu peux ranger ! ».

J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.

De retour en classe, la prof m’a demandé ce qu’ils ont fait. Je lui ai répondu qu’ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j’ai eu du mal à me consacrer au math !

Tout ça c’est ce que j’ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m’a aussi raconté.

Le chien s’est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l’ont carrément emmené à l’internat où nous dormons. Le chien s’est acharné sur toutes ses affaires m’a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu’ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert !

Le CPE l’a ramené ensuite au collège et elle m’a raconté.

Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.

Une prévention ? Avec des chiens ? Armés comme aujourd’hui ?

Une élève de 4ème nous a dit que le chien s’est jeté sur son sac car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur.

Les profs ne nous en ont pas reparlé….Ils avaient l’air aussi surpris que nous !

Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question :

Que se passe t il ?

Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n’ont pas été directement concernés ! »

Zoé.D.R

Qu’en pensez vous ? Que dois je faire ? Qui parle de violence ? Il me semble important d’écrire ici que ni personne du collège a jugé important de communiquer sur ces faits( ???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m’en avait pas parlé, je n’en saurais rien. Combien de parents sont au courant ?

Les enfants « victimes » -et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4ème et 3ème. Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n’en reviens pas….

Frédéric

http://www.ladepeche.fr/article/2008/11/20/495235-Les-gendarmes-traquent-le-shit-dans-les-cartables.html

http://www.ladepeche.fr/article/2008/11/27/499588-Auch-Polemique-sur-les-controles-de-stupefiants-au-college.html


Tu peux gagner des médailles d’or pour la France, pour les flics tu resteras toujours une macaque. Tu peux gagner la coupe du monde pour la France, pour les flics tu resteras toujours un raton. Tu peux vivre depuis 200 ans en France, pour les videurs des boites de nuit, si tu peau est basanée, ce sera toujours « ca ne vas pas être possible ».

[ Cpolitic- 27/11/2008]

SarkoLand ou L’Injuste Justice des Juges de France

Belote, rebelote, et malheureusement 10 de der. Une fois n’est pas coutume, écrire un article sur l’ignominie de la justice française est redevenu indispensable.
Pourquoi? Parce qu’elle marche littéralement sur la tête:
Des victimes condamnées et qui doivent rembourser l’agresseur (dans l’affaire du scooter de Jean Sarkozy)
Des accusés innocentés dans le meurtre d’un berger, à l’encontre même des 20 ans de réclusion demandés par le procureur général (dans l’affaire du berger de Castellar, voir ici)
Un président de région, Jean-Paul Huchon, condamné pour prise illégale d’intérêts dans des marchés publics mais à nouveau éligible (voir ici)

Et la Justice de la République Française, aussi blanche qu’une colombe, aussi transparente que l’eau de source, se permet de coincher:
Eunice Barber a été condamnée hier à 2 mois de prison avec sursis pour “refus d’obtempérer, rébellion et outrage à des fonctionnaires de police”
et de recoincher, histoire d’être sûr de dépasser les limites de l’absurdité administrative:
L’association Droit au Logement (DAL) a été condamné à payer 12 000 euros d’amende pour l’installation sur la voie publique de tente, rue de la Bourse (afin de renflouer celle-ci?)

Concernant Eunice Barber, d’après les témoignages relatés dans les médias, la championne d’heptathlon a voulu s’engager dans une rue exceptionnellement en sens unique, près du Stade de France. Les policiers en faction l’ont sommée de s’arrêter. Ne comprenant pas les raisons du blocage, tout comme les occupants de la voiture (sa mère), Eunice Barber est sortie de sa voiture pour s’expliquer. Pour une raison “obscure”, la scène se finit en une sorte de lynchage. L’athlète, en se défendant contre plusieurs courageux policiers, a mordu l’un d’entre eux à l’oreille.

Une victime d’une bavure policière se voit condamnée pour outrage et rébellion sur des agents de l’ordre. Où est la logique? Où est la morale?

Le fait qu’Eunice Barber soit un peu noire de peau, a probablement joué sur la violence de l’intervention policière, d’autant que ceux-ci ne l’ont pas reconnue, “l’athétisme?, à part le foot…”
Le fait qu’Eunice Barber ait eu l’audace et le courage de dire ce qu’elle pensait sur la France, pays “où l’on torture des Noirs et des Arabes”, et qui n’a donc pas de “leçons à donner” en matière de respect des Droits de l’Homme à a la République Populaire de Chine, a dû jouer aussi lors du jugement.
Car évidemment aucun soutien médiatique de la fédération d’athlétisme dans cette affaire, affaire qui ne la “regarde pas”. C’est ainsi que la France et la “Fédé” remercie Barber de 2 titres de championne du monde en athlétisme (suite…)


[Boston.com – 17/11/2008]

Photos saisissantes des feux de forêt qui ont ravagé la Californie (encore une fois) ce weekend…

http://www.boston.com/bigpicture/2008/11/california_wildfires_yet_again.html


Lorsque la cacophonie s’accorde pour traîner dans la boue une poignée de jeunes emmurés, il est très difficile de trouver le ton juste qui fasse cesser le vacarme; laisser place à plus de vérité.
Certains médias se sont empressés d’accréditer la thèse affirmée par la ministre de l’intérieur dans sa conférence de presse, alors que les perquisitions étaient en cours : Les personnes arrêtées étaient d’emblée condamnées.

Personne n’aura pu rater l’épisode de « police-réalité » que nous avons tous subi la semaine passée. L’angoisse, la peur, les pleurs nous ont submergé et continuent à le faire. Mais ce qui nous a le plus blessés, le plus anéanti, ce sont les marées de mensonges déversées. Aujourd’hui ce sont nos enfants, demain ce pourrait être les vôtres.

Abasourdis, nous le sommes encore, paralysés nous ne le sommes plus. Les quelques évidences qui suivent tentent de rétablir la vérité et de faire taire la vindicte.

Les interpellés ont à l’évidence bénéficié d’un traitement spécial, enfermés pendant 96 heures, cela devait faire d’eux des personnes hors normes. La police les suspecte d’être trop organisés, de vouloir localement subvenir à leurs besoins élémentaires, d’avoir dans un village repris une épicerie qui fermait, d’avoir cultivé des terres abandonnées, d’avoir organisé le ravitaillement en nourriture des personnes agées des alentours.

Nos enfants ont été qualifiés de radicaux. Radical, dans le dictionnaire, signifie prendre le problème à la racine. A Tarnac, ils plantaient des carottes sans chef ni leader. Ils pensent que la vie, l’intelligence et les
décisions sont plus joyeuses lorsqu’elles sont collectives.

Nous sommes bien obligés de dire à Michelle Alliot Marie que si la simple lecture du livre « L’insurrection qui vient » du Comité Invisible fait d’une personne un terroriste, à force d’en parler elle risque de bientôt avoir à en dénombrer des milliers sur son territoire. Ce livre, pour qui prend le temps de le lire, n’est pas un « bréviaire terroriste », mais un essai politique qui tente d’ouvrir de nouvelles perspectives.

Aujourd’hui, des financiers responsables de la plus grosse crise économique mondiale de ces 80 dernières années gardent leur liberté de mouvement, ne manquant pas de plonger dans la misère des millions de personnes, alors que nos enfants, eux, uniquement soupçonnés d’avoir débranchés quelques trains, sont enfermés et encourent jusqu’ à 20 ans de prison.

L’opération policière la plus impressionante n’aura pas été de braquer cagoulé un nourrisson de neuf mois en plein sommeil mais plutôt de parvenir à faire croire que la volonté de changer un monde si parfait ne pouvait émaner que de la tête de détraqués mentaux, assassins en puissance. Lorsque les portes claquent, nous avons peur que ce soient les cagoules qui surgissent. Lorsque les portent s’ouvrent, nous rêvons de voir nos enfants revenir.

Que devient la présomption d’innocence ?
Nous demandons qu’ils soient libérés durant le temps de l’enquête et que soient evidemment abandonnée toute qualification de terrorisme.

PS: Nous tenons à saluer et à remercier les habitants de Tarnac qui préfèrent croire ce qu’ils vivent que ce qu’ils voient à la télé.


Une sorte de pétition, initiée par Eric Hazan , circule ; la voici :

Une opération récente, largement médiatisée, a permis d’arrêter et d’inculper neuf personnes, en mettant en œuvre la législation antiterroriste. Cette opération a déjà changé de nature : une fois établie l’inconsistance de l’accusation de sabotage des caténaires, l’affaire a pris un tour clairement politique. Pour le procureur de la République, « le but de leur entreprise est bien d’atteindre les institutions de l’État, et de parvenir par la violence – je dis bien par la violence et non pas par la contestation qui est permise – à troubler l’ordre politique, économique et social ».

La cible de cette opération est bien plus large que le groupe des personnes inculpées, contre lesquelles il n’existe aucune preuve matérielle, ni même rien de précis qui puisse leur être reproché. L’inculpation pour « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste » est plus que vague : qu’est-ce au juste qu’une association, et comment faut-il entendre ce « en vue de » sinon comme une criminalisation de l’intention ? Quant au qualificatif de terroriste, la définition en vigueur est si large qu’il peut s’appliquer à pratiquement n’importe quoi – et que posséder tel ou tel texte, aller à telle ou telle manifestation suffit à tomber sous le coup de cette législation d’exception.

Les personnes inculpées n’ont pas été choisies au hasard, mais parce qu’elles mènent une existence politique. Ils et elles ont participé à des manifestations – dernièrement, celle de Vichy, où s’est tenu le peu honorable sommet européen sur l’immigration. Ils réfléchissent, ils lisent des livres, ils vivent ensemble dans un village lointain. On  a parlé de clandestinité : ils ont ouvert une épicerie, tout le monde les connaît dans la région, où un comité de soutien s’est organisé dès leur arrestation. Ce qu’ils cherchaient, ce n’est ni l’anonymat, ni le refuge, mais bien le contraire : une autre relation que celle, anonyme, de la métropole. Finalement, l’absence de preuve elle-même devient une preuve : le refus des inculpés de ses dénoncer les uns les autres durant la garde à vue est présenté comme un nouvel indice de leur fond terroriste.

En réalité, pour nous tous cette affaire est un test. Jusqu’à quel point allons-nous accepter que l’antiterrorisme permette n’importe quand d’inculper n’importe qui ? Où se situe la limite de la liberté d’expression ? Les lois d’exception adoptées sous prétexte de terrorisme et de sécurité sont elles compatibles à long terme avec la démocratie ? Sommes-nous prêts à voir la police et la justice négocier le virage vers  un ordre nouveau ? La réponse à ces questions, c’est à nous de la donner, et d’abord en demandant l’arrêt des poursuites et la libération immédiate de celles et ceux qui ont été inculpés pour l’exemple.

Pour participer à cette pétition écrire à    lafabrique@lafabrique.fr en donnant son nom et sa profession (ou absence de profession)…


Discours du Président des Etats-unis, Theodore Roosevelt – 10 novembre 1917 :

« Quelle est la plus grande menace pour notre pays ? Qu’est ce qui risque véritablement de détruire l’Amérique ? C’est en premier lieu cette idéologie qui s’est installée dans tous nos esprits et qui est maintenant l’unique mode de vie de notre pays : faire de l’argent, devenir riche, vite, et sans efforts. Spéculer. Vouloir la prospérité, à tout prix. Avoir le profit pour seule motivation, sans se soucier du lendemain ni des conséquences de ses actes »:

Rosa Jamesson – organisatrice des ouvrières des filatures lors de la Grande Grève de Chicago – 1910-1911 :

« On ne cesse de nous chanter les louanges des Pères Fondateurs et de la Sacro-Sainte Constitution des Etats-unis. Mais il faut quand même se souvenir d’une chose : cette constitution qui a donné naissance à notre pays, a été écrite par 55 hommes. La majorité d’entre eux étaient des avocats – aucun d’entre eux n’était agriculteur, ouvrier ou travailleur manuel. 40 d’entre eux spéculaient sur l’abolition des taxes. 14 d’entre eux étaient des spéculateurs fonciers. 24 d’entre eux spéculaient sur les devises et les prêts d’usure. 11 d’entre eux étaient des commercants. 15 d’entre eux étaient propriétaires de domaines esclavagistes. La constitution qu’ils ont écrit avait pour principal but de protéger les droits des propriétaires. Quand ils parlaient des « Droits de l’Homme », ils pensaient aux riches, aux propriétaires terriens, au sexe masculin. Il n’y avait aucune place dans leur pensée pour les Femmes, les Noirs, les Indigènes… ni pour les pauvres en général « 


Et c’est sans compter ceux qu’ils abandonnent au fond des capotes, dans les buissons du Bois de Boulogne… 🙂

[Ecrans.fr – Eliane Patriarca – 26/11/2008]

De nombreuses études, européennes et américaines, ont fait apparaître une diminution de moitié du nombre de spermatozoïdes en 50 ans, tandis qu’augmentait le nombre de cancers des testicules et les malformations génitales chez les petits garçons.

Organisé ce mardi à Paris par la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, un colloque sur le thème «Environnement chimique, reproduction et développement de l’enfant», doit permettre un partage d’expériences entre scientifiques européens. Ainsi que l’annonce, par le ministère de la Santé, de recommandations à destination des femmes enceintes. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie explique les enjeux de ce colloque qui se poursuivra par la diffusion, mardi soir sur Arte, d’un documentaire captivant, «Mâles en péril». (suite…)


Google n’aide pas le PCF à sortir de la crise

[Ecrans.fr –  Erwan Cario – 26/11/2008]

Une fois l’adresse entrée, la page ne ressemble pas vraiment à ce qui était prévu. « Ce blog est actuellement en cours d’évaluation en raison d’éventuelles violations des Conditions d’utilisation de Blogger. » Pourtant, on ne voulait pas accéder à un site de partage de mp3 ou à une page sulfureuse. On voulait juste voir à quoi ressemblait www.sortirdelacrise.tv, un blog humoristique lancé par le Parti Communiste Français qui parodie les positions de l’UMP (qui devient le PUM pour l’occasion).

Un clic plus tard, sur le bouton « Traiter », et on y accède. Mais on sent bien que cette page d’avertissement n’est pas du goût des créateurs du site. « Mais pourquoi donc ?, s’interrogent-ils. Pour le moment mystère. Nous attendons d’en savoir plus avant de prendre d’autres dispositions pour héberger les vidéos de cette indispensable campagne du PUM. » Frank Mouly, en charge du blog, raconte : « On a essayé de contacter Google, mais c’est très dur. Les gens à Paris sont principalement des commerciaux qui ne peuvent rien faire. On a donc dû se contenter de la procédure automatique de Blogger qui consiste à appuyer sur un bouton pour signaler qu’on existe. Mais depuis vendredi, aucune nouvelle, et on ne sait toujours pas ce qu’on nous reproche. » Effectivement, on voit mal ce site violer une des règles d’utilisation de Blogger, propriété de Google. Même si, souvent, les voies du géant de Mountain View sont impénétrables.

En effet, cette « affaire » n’est pas sans rappeler une autre qui a eu lieu début juillet aux Etats-Unis. Plusieurs blogs hébergés sur Blogger, qui s’opposaient à la candidature de Barack Obama pour le parti démocrate, s’était alors vus interdits de mise à jour (lire l’article). Ils étaient suspectés par la plateforme d’hébergement d’être de vulgaires blogs de spam. Pour les blogs ainsi traités, il s’agissait d’une manœuvre des partisans d’Obama (il est possible de signaler les blogs suspects en cliquant sur un bouton) pour les réduire au silence. La blogueuse Carissa Snedeker de Blue Lyon avait alors regretté la politique « coupable jusqu’à preuve d’innocence » suivie par Blogger. Ce qui l’avait conduit à changer d’hébergeur.

En attendant une éventuelle réponse de Google, qu’il espère rapide, Frank Mouly prend son mal en patience : « Ca nous a quand même un peu déconcerté. C’est une campagne humoristique qui n’est pas trop dans nos habitudes. Et on était plutôt contents de nous. »

http://www.ecrans.fr/Google-n-aide-pas-le-PCF-a-sortir,5768.html?xtor=EPR-450206


[Commentaires de lecteurs de L&I – 24/11/2008]

Deux commentaires de lecteurs qui apportent un éclairage intéressant sur l’hystérie politico-médiatique autour des « Neuf de Tarnac » et la tentative de résusciter un épouvantail :

Ayad avait fait le lien entre l’agitation d’Alliot-Marie et les « scénarios » écrits dans les années 1970 par les manipulateur de la stratégie de la tension, en Italie, France et Allemagne, en vue de créer un climat de peur propice à l’instauration de gouvernements de droite dure qui mettraient en place, sans rencontrer d’opposition, des mesures néo-libérales extrèmes à la sauce Pinochet, Thatcher et Douglas…

En 1976, en Italie, à l’Academie de Police de Rome, deux sociologues – par ailleurs membres de la loge P2 – avaient décortique la “méthode pour fabriquer un groupe politique violent” dans le cadre de la “stratégie de la tension” entretenue par les “Stay-Behind” de l’OTAN.

Prenez des jeunes idéalistes et cultivés, capables de réflexion synthétique qui les amène à des conclusions,  harcelez-les pour les pousser à la rupture, infiltrez-les pour pouvoir les manipuler, puis faites leur subir une répression violente afin de les déstabiliser et les radicaliser… et les confirmer dans leur vision dissidente. Il ne reste plus ensuite qu’à canaliser leur colère et la paranoia née de la répression qu’ils ont subie vers une ou deux actions violentes spectaculaires afin de frapper les esprits du public.

Cela peut servir par la même occasion à se débarasser d’un opposant politique (comme Aldo Moro ou Jürgen Ponto) ou bien solder une dette vis-à-vis d’un Etat tiers (comme Georges Besse ou le Général Audran).

Vous avez ensuite un épouvantail de choix qui pourra servir ultérieurement à maintenir les citoyens dans le giron protecteur de l’Etat Défenseur de l’Ordre et de la Propriété, museler une presse trop indépendante, faire taire des géneurs politiques…

…. sans parler du fait qu’un tel épouvantail vous donne tous les moyens nécessaires pour justifier votre présence au coeur de l’Etat afin de traquer le dissident.

Les auteurs de la conférence soulignaient que “la création d’un tel groupe n’est pas compliquée, c’est très bon marché au vu des bénéfices sécuritaires qu’on peut en tirer”

C’est à croire que, chez Alliot-Marie, on a retrouvé le polycopié de cette conférence…

Puis Malvina nous répond, pointant le précédent de la P2 de Licio Gelli et Francisco Cossiga, ce dernier ayant récemment avoué avoir totalement infiltré les mouvements de gauche et les avoir manipulé afin qu’ils commettent des actions violentes qui serviraient la stratégie politique du pouvoir  :

Je cite de mémoire, mais cette conférence/rapport est mentionnée dans plusieurs ouvrages sur GLADIO et les Stay-Behind, notamment en rapport avec l’assassinat d’Aldo Moro et l’attentat meurtrier de la Gare de Bologne, point d’orgue de la stratégie de destabilisation orchestrée par la P2 de Licio Gelli.

Tous les chefs des services secrets italiens ont été membres de la P2, comme l’a montré l’enquête et les papiers retrouvés chez Gelli… mais aussi des “honorati” comme Silvio Berlusconi et autres…

Gelli (et ses mentors néo-cons à Washington et à l’OTAN) ne supportaient pas l’ascension politique du parti communiste italien entre 1970-1980, craignant que ce pays (qui est un pilier de l’OTAN en Mediterrannée) tombe dans le camp “non-aligné” voire “pro-soviétique”.

Ils ont donc mis en place – avec l’aide de la CIA et des réseaux Stay-Behind – toute une stratégie de destabilisation et d’élimination des cadres politiques susceptibles d’aider le Parti Communiste à venir aux affaires. Le but était de créer la peur afin de faire venir un gouvernement de droite dure au pouvoir et faire accepter aux italiens une vague de répression politique violente contre la gauche, ainsi qu’une répression des libertés individuelles, notamment dans les universités, bastions de la contestation.

Le projet de Cossiga était de frapper fort, tuer les leaders étudiants et gauchistes ou bien les enfermer dans des camps – son modèle était l’Argentine de Viola, le dictateur sanglant qui avait pris le pouvoir en 1975 et massacré 8 000 militants de gauche.

Aldo Moro a été enlevé le jour même où il s’appretait à annoncer une alliance entre la DC et le PCI/PSI. Les USA étaient fou furieux et Henri Kissinger avait menacé Moro : “Si tu fais cela, tu le paieras de ta vie”.

Ce projet était connu et surveillé depuis trois semaines par le SISMI, qui avait infiltré les “Brigades Rouges” de longue date.

Sur ordre direct du Ministre de l’Intérieur, Francisco Cossiga, les services secrets ont non seulement rien fait pour empécher l’enlèvement puis l’assasinat, mais ils ont même aidé les terroristes dans leur projet – comme l’a avoué Steve Pieczenik, l’envoyé spécial de Jimmy Carter auprès de Cossiga, lors de la crise – dans un livre intitulé “We Killed Moro” publié en Mars 2008.


Maitre Sylvain Maier est un vieux « compagnon de route » de la Françafrique, ami personnel de Laurent Gbagbo, il avait en son temps participé activement à la rédaction des programmes du FPI et des discours de « Laurent ». Alors… fin de mois difficiles ou bien opération commandée au service de quelqu’un d’autre ? Décidément, la Françafrique c’est toujours le même marigot compradore…

Tiens, au fait, que devient le dossier Jean-Paul Ney ?

Un avocat incarcéré pour tentative de blanchiment de 4 millions d’euros

[Nouvel Observateur – 22/11/2008]

Me Sylvain Maier, avocat au barreau de Paris, soupçonné de tentative de détournement de 4 millions d’euros d’une société de Gonesse (Val-d’Oise), a été incarcéré jeudi à l’issue de sa mise en examen, a-t-on appris samedi de source policière.
Quatre autres personnes, dont un comptable de l’entreprise, ont été écrouées, a-t-on appris de même source confirmant ainsi les informations publiées par le Parisien dans son édition de samedi.
L’avocat parisien Sylvain Maier, 56 ans, est soupçonné d’avoir tenté de détourner 4 millions d’euros de la société Hörmann France (fabricant de portes industrielles notamment), pour les transférer en Suisse, sur une quinzaine de comptes bancaires de particuliers ou d’autres entreprises.
Le PDG de l’entreprise basée à Gonesse avait porté plainte après avoir découvert, en début d’année, un trou inexpliqué de 4 millions d’euros dans sa trésorerie.
En juillet, le parquet de Pontoise (Val-d’Oise) avait ouvert une information judiciaire et avait confié l’enquête à la police judiciaire de Versailles.

http://parisobs.nouvelobs.com/depeche/un-avocat-incarcere-pour-tentative-de-blanchiment-de-4-millions-deuros,4076.html


[CNIS Mag – 17/11/2008]

Après la France, l’Allemagne, l’Italie, c’est au tour le la Grande Bretagne d’adopter une série de lois visant à réprimer sévèrement tout possesseur « d’outils de hacking » signale Out Law. Sont ainsi confondus dans un melting-pot fort pratique, à la fois les programmes de test de pénétration et les logiciels capables de provoquer des attaques en déni de service. Les textes, renforçant le Computer Misuse Act, portent à 10 années d’emprisonnement toute attaque d’un système d’information « sans autorisation ».

De prime abord, il s’agit bien là d’une loi salvatrice visant à renforcer la protection des honnêtes internautes, particuliers comme professionnels. Il reste que tout viol d’un S.I. faisait déjà l’objet de mesures répressives relativement sévères. Mais, précisent nos confrères Britanniques, les nouveaux textes visent quiconque « fabrique, adapte, fournit ou offre de fournir (sic) quelque article que ce soit qui pourrait être susceptible de commettre ou de concourir un méfait [du genre hacking, modification non autorisée de données ou attaque en déni de service]. » Une fois de plus, la loi établit une confusion entre l’outil et l’usage de l’outil, et étend la culpabilité au diffuseur de l’outil. En osant une parabole fort inexacte, et si l’on étendait l’esprit des lois au secteur automobile, les constructeurs de voiture et équipementiers seraient tous fichés au grand banditisme pour meurtre aggravé, les concessionnaires automobiles auraient un casier digne de Mesrine, et les derniers cascadeurs finiraient leurs jours dans les geôles de Guantanamo. Dans toute démocratie, c’est la nature de l’acte qui définit l’accusation, et non l’intention de l’acte ou l’information relative à l’acte.

Bien sûr, il s’agit, tout comme c’est actuellement le cas en nos contrées, d’une loi légèrement liberticide (mais pas trop), entravant légèrement (mais pas trop) le travail des spécialistes et chercheurs en sécurité, et dont l’application la plus rigoureuses est laissée à la seule appréciation des juges. Bien sûr, il s’agit, tout comme c’est actuellement le cas en nos contrées, d’une loi strictement nationale, dont les rodomontades et les moulinets n’inquiètent pas particulièrement les industriels de la fabrication de malwares établis en Chine, en Russie, au Brésil. Bien sûr, il s’agit, tout comme c’est actuellement le cas en nos contrées, d’un texte qui favorisera grandement le travail des cyber-délinquants. En dissuadant, par excès de paperasseries et arguties juridiques, la pratique saine des tests de pénétration réguliers et des audits intrusifs. En opacifiant un peu plus les marchés « underground » sur lesquels l’on trouve kits de malwares et plateformes de « Piracy as a Service ».

A l’heure où nous rédigeons ces lignes, il n’existe pratiquement plus qu’un seul pays en Europe où la liberté de conduire et de publier des recherches n’attire pas systématiquement les foudres de la justice. Ce pays, défenderesse de la liberté d’expression depuis le Siècle des Lumières, terre d’accueil du THC, c’est la Hollande. Une contrée qui, depuis ces 5 dernières années, est l’un des centres de communication scientifique les plus prolifique qui soit dans le domaine de la recherche sécurité. Tant en termes de fuzzing appliqué au « safe programming », que de préservation de la vie privée ou de dénonciations des mauvaises pratiques institutionnelles (dans le secteur des RFID notamment). Peu étonnant donc que les principales entreprises de « managed services » et d’audits à distance y installent systématiquement leurs NOC.

http://www.cnis-mag.com/londres-ses-bobbies-ses-cameras-ses-lois-anti-pentest.html


[Claude-Marie Vadrot, Politis.fr – 19 novembre 2008]

Après les sabotages de lignes TGV le 8 novembre dernier, neuf personnes, bien vite présentées comme des « anarchistes d’ultra-gauche » par les médias et la police, ont été placées en garde à vue. Mais aucun élément n’est venu prouver leur culpabilité et de nombreuses questions restent en suspens.

Dimanche 16 novembre, neuf membres présumés d’une « cellule invisible » qualifiée « d’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome » par la ministre de l’Intérieur, ont été mis en examen pour « destructions en réunion en relation avec une entreprise terroriste ». Quatre d’entre-eux ont été mis en liberté sous contrôle judiciaire et cinq incarcérés. Sans qu’il existe, en l’état actuel de l’enquête, la moindre preuve qu’ils aient de près ou de loin participé aux actes de malveillance qui avaient perturbé une semaine plus tôt le trafic des TGV Nord, Est et Sud-Est. Ce qui n’a pas empêché la plupart des médias de répéter les vraies-fausses informations répandues par les policiers pour accréditer l’existence d’un « groupe de terroristes », basé à Tarnac en Corrèze, en train de préparer des sabotages. Quelques informations méritent pourtant d’être examinées de plus près, d’autant qu’elles n’ont pas été répercutées par la presse.

Le groupe cellule invisible existe-t-il ?
Pour la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et pour la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), la réponse est positive depuis au moins sept mois, depuis qu’elles ont reçu instructions de « trouver des terroristes français ». Mais ce groupe n’a jamais existé comme structure et le mot choisi à dessein par la police et la justice pour les désigner n’a été inspiré que par la signature collective d’un livre, « L’insurrection qui vient » (éditions La Fabrique). Livre théorique plutôt fumeux qui n’a rien d’un « manuel de sabotage ». Il n’a fait l’objet d’aucune procédure depuis sa parution, le 22 mars 2007, et reste en vente libre pour 7 euros. Une seule réalité : une partie des résidents de Tarnac participaient systématiquement à des manifestations depuis leur installation progressive en 2002.

Le rôle des services spéciaux américains
Le couple « principal » des accusés aurait été repéré en janvier 2008 dans une manifestation organisée devant le bureau de recrutement de l’armée américaine qui se trouve depuis des années sur Times Square, à Manhattan. Ni la première ni la dernière des manifestations dans ce lieu symbolique de New York. Quelques jours plus tard, le couple aurait été interpellé avant la frontière canadienne pour « défaut de papiers ». Premier mystère : ce serait bien la première fois, depuis septembre 2001, que des policiers américains laissent filer des étrangers avec des papiers suspects. Deuxième incohérence : dans leurs premières distillations « d’informations » aux journalistes, les policiers français expliquent que ce couple était soupçonné d’avoir participé à une dégradation du bureau de recrutement. Jusqu’à ce que l’on apprenne que « l’attentat » a eu lieu en avril, Julien et Yldune étant à cette époque revenu en France depuis des mois. La version officielle française dit pourtant que les services spéciaux américains ont (auraient) signalé le couple deux jours après « l’attentat ».

Un groupe sous surveillance ?
Oui. Selon nos informations, au moins depuis deux ans et demi, comme la plupart des groupes ou des individus participant régulièrement à des manifestations. La mise en fiche particulière, avec suivi par des officiers de police, des manifestants considérés comme « actifs » ou « récidivistes » a été ordonnée le 25 mars 2006 par Nicolas Sarkozy lors d’une réunion au ministère de l’Intérieur, au lendemain des premières manifestation anti-CPE. Michèle Alliot-Marie a pris le relais en étendant le système de suivi.

Le groupe était-il infiltré ?
La question se pose : à en croire ceux qui ont approché des membres du groupe, dans le XXe à Paris et en Corrèze, il n’aurait jamais été question, au delà des discours, du moindre passage à l’acte. Si la pose des fers à béton sur des caténaires est prouvée, ce qui n’est pas encore le cas, il se dit dans l’entourage du groupe que parmi les personnes relâchées (il y a eu 21 interpellation le 9 novembre au matin) figurerait un personnage qui a beaucoup insisté, il y a trois mois, pour un passage de la théorie à la pratique, idée qui rencontrait des résistances. L’histoire des milieux anarchistes est riche d’inflitrations-provocations dans lesquelles la police n’intervient qu’après l’acte illégal « suggéré ». Soupçons à rapprocher d’un témoignage accusateur sous X (anonymat donc garanti) fait « spontanément » jeudi dernier par un membre du « groupe » dans une brigade de gendarmerie du Puy-de-Dôme.

La ministre de l’Intérieur réinvente le délit d’opinion
Le 13 novembre, un représentant du Parquet de Paris a déclaré : « Les éléments recueillis ne permettent pas de les présenter comme coupables, le délit d’opinion n’est pas criminalisé en France ». Le procureur de Paris, sur instructions, a estimé le contraire. Au début de l’enquête, le 8 au matin, les gendarmes ont annoncé disposer d’empreintes et de traces ADN. Dimanche, elles n’existaient plus. Les mises en examen, comme l’expliquent les avocats, ont donc été essentiellement faites sur des présomptions puisqu’en l’état actuel de l’enquête, il n’existe aucune preuve. Mais il est vrai que des policiers ont confié aux journalistes à propos de Julien : « Vous savez, il est très intelligent ». Ce qui constitue sans aucun doute une circonstance aggravante.


La peur n’est pas un bon facteur politique… il transforme les gens en moutons qui se précipitent dans l’enclos rassurant, sous la protection du « berger ». La peur n’est révolutionnaire que si elle donne naissance à la colère… mais le « tittytainment » aux USA est bien trop solidement établi pour laisser le temps aux gens de réfléchir et se mettre en colère.

Comme le dit Tim Carr : « Dans ma banlieue de Chicago, sur une population de 37 000 foyers, il y  a eu 11 000 saisies de maisons depuis l’été dernier… quand on jette à la rue la moitié d’une ville, on pourrait s’attendre à un mouvement de colère populaire, non ? Et bien non. Pas chez nous. Les gens sont tellement habitués à se laisser faire qu’ils ramassent leur cliques (ou bien abandonnent tout sur place) et s’en vont… L’establishment peut dormir tranquile, les gens ne se révoltent plus au pays de la liberté. 50 ans de néo-capitalisme nous a enlevé tout sens de l’action collective… »

[De Defensa – 22/10/2008]

Les indices et enquêtes s’accumulent pour montrer une humeur complètement catastrophique des Américains. Toutes les enquêtes et sondages mettent en évidence une chute vertigineuse de l’humeur des citoyens vers la panique, la colère et l’angoisse. Des phrases d’analystes de ces sondages telles que: «Les gens sont vraiment terrifiés», nous paraissent complètement significatives.

• Le 17 octobre, le Financial Times publiait les résultats d’une enquête régulière de l’université du Michigan, commencée en 1978 et produisant des résultats mensuels sous forme d’index de confiance des consommateurs. L’index est tombé de 70,3 en septembre à 57,7 en octobre, le plus bas niveau atteint depuis que cette enquête existe.

«US consumer confidence has fallen more sharply this month than in any month since records began in 1978, a widely followed survey showed on Friday, raising fresh fears about consumer spending. The University of Michigan consumer sentiment index fell from 70.3 in September to 57.5 in October, well below economists’ expectations. The sharp deterioration raises the danger that US households, scared by the extraordinary events of recent weeks and weighed down by the fall in stock and house prices, will retrench, sending the economy into what could be a deep recesssion.

»“People are really terrified and this has the potential to have a big impact on spending,” Frederic Mishkin, a professor at Columbia University and former governor of the Federal Reserve, told the Financial Times prior to the release of the Michigan figures.»

• Une seconde enquête portant sur la satisfaction des gens de la conduite du pays, de son avenir, etc., est publié par CNN.News le 21 octobre. Là aussi l’importance du résultat, les déclarations des personnes qui ont fait l’objet de l’enquête, sont absolument inhabituelles. Dans ce cas également, le nombre de personnes admettant qu’elles sont “terrifiées” par l’atmosphère des temps actuels est extraordinaire, selon un commentateur de l’enquête. En général, les personnes interrogées tendent à dissimuler des sentiments d’une telle violence.

«A new national poll suggests that only a quarter of Americans think things are going well in the country today, while the rest of those questioned are angry, scared and stressed out. Seventy-five percent of those surveyed in a CNN/Opinion Research Corp. poll released Tuesday said things are going badly in the United States. An equal portion of those polled said they are angry about the way things are going. Two-thirds of those questioned said they’re scared about the way things are going and three in four said the current conditions in the country are stressing them out.

»“It’s scary how many Americans admit they are scared,” said Keating Holland, CNN’s polling director. “Americans tend to downplay the amount of fear they have when facing tough times. The fact that more than six in 10 say that they are scared shows how bad things are getting.” The 25 percent who said things are going well in the country is another indicator of the negative mood among Americans. “Prior to 2008, we have seen that level of dissatisfaction only three times in the past four decades – during Watergate, the Iranian hostage crisis and the recession of 1992,” Holland added.»

…Effectivement, c’est la violence des sentiments qui est remarquable, et l’observation de Keating Holland, le directeur de la deuxième enquête, est également notable dans ce sens, – impliquant elle-même un sentiment de “terreur” chez ceux-là même qui découvrent les chiffres de l’enquête, et la “terreur” des Américains: «C’est terrifiant de constater combien d’Américains sont terrifiés». (suite…)


The Independent – Tim Walker, 12 octobre 2008 – Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info]

Un réchauffement planétaire se déroule et nous en sommes rendus responsables, pas vrai ? C’est certainement l’avis de presque chaque expert en la matière. Sauf qu’une bande de négateurs purs et durs tourne toujours en dérision le consensus. Sont-ils complètement à la masse ?

Jugez en par vous-même . . .


La légende l’appelle le « grand prêtre de la supercherie et de la destruction mondiale. » Son image le représente en dragon crachant le feu. Et, qui fait l’objet de cette méchante attaque personnelle ? Nul autre qu’Al Gore, celui qui a obtenu l’an dernier le Nobel de la Paix avec le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution Climatique (GIEC), pour avoir réussi à porter à l’attention publique de la planète l’emmerdement du changement climatique.

Tout le monde ne rejoint pas Gore et ses convictions sur l’avenir de notre planète, et surtout pas Hans Schreuder, 62 ans, ancien chimiste, auteur du site ILoveMyCarbonDioxide <http://www.ilovemycarbondioxide.com/&gt; [j’adore mon CO2] qui combat Gore, (voir page 29). Schreuder est l’un de ceux qui font toujours montre de scepticisme au sujet du changement climatique, en dépit du nombre de preuves qui nous sont présentées journellement, à nous le public, malgré l’acceptation unanime de la théorie du changement climatique par chaque académie scientifique nationale du monde industrialisé

Même le Président Bush, qui a bloqué pendant si longtemps toute avancée, a reconnu que le changement climatique est réel et le fait des émissions carbonées de l’Homme. Et même Bush a essayé, sans enthousiasme toutefois, de faire quelque chose dans les derniers jours de son administration. (Bien qu’il reste la grande gageure de persuader les nouveaux grands pollueurs, la Chine et l’Inde, de signer tous les accords de réduction.)

Les sceptiques racontent que, dans les rapports du GIEC, les principales preuves d’un changement climatique régit par le carbone sont des âneries [1]. Plus précisément, la courbe en « crosse de hockey, » qui corrèle fortement la montée de la température mondiale à la forte hausse des émissions carbonées, tout comme ce que démontre Gore à l’aide d’une grue hydraulique dans son film Une vérité qui dérange. Les adversaires de Gore disent que, en réalité, les signes du début de la baisse de la température mondiale sont en là depuis l’an 2000.

En 2005, le comité sur l’économie de la Chambre des Lords a exprimé son « inquiétude » quant à l’objectivité du GIEC, suggérant que ses projections étaient « influencées par des considérations politiques. » Par la suite, les allégations du comité ont été rejetées par le gouvernement et le Rapport Stern sur les aspects économiques du changement climatique. Mais les discussions des groupes d’intérêts ont uni les sceptiques, lesquels font à leur tour l’objet de l’accusation souvent formulée d’être dans la poche de la grosse industrie pétrolière et gazière, ou du Parti Républicain étasunien.

Les incrédules viennent du monde politique, économique, de la télévision et, surtout, scientifique. David Bellamy, un professeur de botanique qui était auparavant la figure télévisuelle de l’évangélisation écologique, a été comparé à un négationniste de l’Holocauste car il ne croit pas que les rejets carbonés entraînent le changement climatique. Le climatologue Piers Corbyn (page 25) est sûr que le changement climatique est dû à l’activité solaire, pas au CO2. L’économiste Ruth Lea (page 25) prévient sur les mesures du GIEC et l’intérêt des entreprises. Martin Durkin (page 28), l’auteur du documentaire The Great Global Warming Swindle (l’escroquerie du grand réchauffement mondial), affirme que le domaine écologique est trop vaste pour que l’on puisse avoir les moyens d’en connaître les lois scientifiques. Et l’ancien Chancelier, Nigel Lawson (page 27), soutient que, si la science du changement climatique est peut-être correcte d’une façon générale, ses conséquences sont exagérées.

Devions-nous donner leurs opinions incompétentes ? Que vous soyez d’accord ou pas (et il y a des chances pour que vous ne le soyez pas), les mécréants du changement climatique n’ont pas l’intention de la boucler. (suite…)


[Fréderic DOUZET, INSTITUT FRANÇAIS DE GÉOPOLITIQUE  – LE MONDE | 04.10.08 ]
Invitée du Festival international de géographie de Saint-Dié, vous donnez une conférence sur les guerres du cyberespace. Qui sont les belligérants de ces conflits ?

Tout dépend de leur nature, car le cyberespace est à la fois l’enjeu et le théâtre de rivalités de pouvoir, et un outil dans les conflits géopolitiques sur des territoires bien réels entre des forces politiques, des Etats ou des groupes d’intérêt économique. Il s’agit d’un territoire virtuel dont la souveraineté fait l’objet de débats, et sur lequel les Etats cherchent à affirmer leur emprise, par le biais notamment de régulations visant à assurer la sécurité de leur territoire, le respect de leurs lois ou la protection de leurs citoyens, et qui peuvent être différentes d’un Etat à l’autre.

Les partisans de l’indépendance du cyberespace, comme l’association Electronic Frontier Foundation (EFF), cherchent à maintenir le respect des principes d’ouverture, de neutralité et d’interopérabilité des réseaux.

Contre toute attente, les régimes autoritaires comme la Chine ont relevé le défi de l’Internet… La Chine est un véritable cas d’école, en ce sens que le régime a réussi à anticiper les risques de la croissance de l’Internet, mais aussi à retourner à son profit les possibilités offertes pas la technologie. Internet y connaît une croissance phénoménale : on comptait 40 000 internautes en Chine en 1996 ; on en dénombre 253 millions en 2008. Le gouvernement chinois a fait preuve d’une inventivité formidable en jouant sur cinq fronts à la fois : le filtrage des informations à la source, l’encadrement réglementaire et législatif des fournisseurs, la régulation des contenus, une répression policière avec au moins 40 000 personnes qui patrouillent sur le Net, et enfin l’autocensure.

De plus, le gouvernement a su tirer lui-même parti de l’outil Internet pour diffuser sa propagande : quelque 280 000 étudiants et fonctionnaires étaient sur le pont au moment des Jeux olympiques pour diffuser le point de vue du gouvernement. C’est donc à la fois une source d’ouverture et un instrument d’oppression. Au milieu des années 1990, beaucoup pensaient que la démocratisation de l’Internet signifierait, à terme, la fin de la géographie et des conflits géopolitiques. Or pas plus la géographie que la dictature chinoise n’ont succombé au développement du Net.

Une gouvernance mondiale d’Internet est-elle possible ? Le contrôle de l’Internet est difficile, et pas seulement en raison de sa nature même. Pour son infrastructure physique, le réseau est essentiellement entre les mains d’opérateurs privés, tandis que l’adressage des noms de domaine est géré par les Américains à travers un organisme à but non lucratif, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), qui fonctionne de manière relativement démocratique mais qui reste contrôlé par le département du commerce américain. Sur les treize « serveurs racine » existants, dix sont aux Etats-Unis…

Cette situation déplaît évidemment aux Européens et à l’Union européenne, d’où émergent des revendications de gouvernance partagée. Le sommet mondial pour la société de l’information s’est tenu sous l’égide des Nations unies à Genève et Tunis. Il a été suivi de réunions à Athènes et Rio de Janeiro, à la demande des pays européens, soucieux des enjeux de souveraineté.

L’une des difficultés est liée au fait que les décideurs politiques, qui sont en capacité de prendre les décisions, ne maîtrisent pas toujours les tenants et aboutissants d’un dossier technique et complexe qui reste, de ce fait, aux mains de la technocratie.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/04/le-cyberespace-un-territoire-sur-lequel-les-etats-cherchent-a-affirmer-leur-emprise_1103001_3244.html


[PCInpact – Marc Rees – 02/11/2008]

En plein débat sur le filtrage des contenus ou protocolaires, la société Co-Peer-Right Agency, spécialisée dans les droits d’auteur au niveau numérique, vient de publier un communiqué prônant le filtrage des URL.
Un marché sans aucun doute fructueux pour les spécialistes du secteur puisque, nous ne l’oublions pas, le ministère de la Culture a intégré un chapitre dédié au filtrage dans le projet de loi Hadopi.

Que dit Copeeright Agency ? « Parmi les dispositifs envisagés figure le filtrage des fichiers mis à disposition sur les sites P2P et les sites de partage de vidéos (filtrage du contenu). [Nous] préconisons une autre solution de filtrage, plus efficace et moins chère : le filtrage des sites pirates (filtrage du contenant) ».

Pour cette société, « Le filtrage de site serait d’autant plus efficace que « cette solution est totalement respectueuse de la vie privée des internautes». Nous avons donc décidé de nous entretenir avec Mathieu Gaudet, un des porte-paroles de la société.

Pouvez-vous nous présenter votre projet ?

Nous avons depuis 3 ou 4 ans constaté une augmentation de sites spécialisés dans le déploiement de liens vers du contenu contrefait. Quand nous déployons des fichiers fake sur le réseau, cependant, ils n’apparaissent pas sur ces sites de références ou sont rapidement enlevés. Pirate Bay, SnowTigers par exemple, se défendent en disant qu’ils n’hébergent pas de fichiers contrefaits. Cependant quand on met des fichiers leurres, ils les retirent rapidement.

Ces sites qualifient donc les liens. Nous constatons par ailleurs qu’en Espagne et en Italie, où on a fait fermer des sites, nous avions une baisse considérable des téléchargements. Quand on filtre en amont, on a des résultats considérables. Il est évident que si demain vous n’avez plus de sites qui référencent des liens Bittorrent, automatiquement les téléchargements par Bittorrent diminueront même s’il existe toujours des techniques.

Mais quel filtrage utiliser ?

Le filtrage de sites existe pour les sites néonazis, négationnistes, terroristes, etc. Les technologies de filtrage d’URL existent donc déjà, et vous n’êtes pas obligés de créer une loi. En plus, c’est très respectueux de la vie privée et ces technologies qui font leur preuve n’exigent pas de budget.

Le ministère de l’Intérieur envisage pourtant un filtrage des sites pédopornographiques et une loi va être présentée pour encadrer ces technologies… De plus, pour l’affaire Aaargh, par exemple, le site avait été interdit à 10H et était réapparu à 10h08. Quelle peut être l’efficacité commerciale d’une telle démarche ?

Notre démarche n’est pas commerciale, nous ne vendons rien, on donne des solutions possibles et imaginables. Pour rejoindre votre réflexion : quand ces sites de liens illicites (Snowtigers.net, etc.) seront filtrés au niveau des FAI, il faudra bien créer un autre domaine, et attendre un certain laps de temps pour refaire connaître ce nom de domaine. Regardez The Pirate Bay en Italie, le site a été obligé de créer une autre URL pour être à nouveau accessible. Quand nous l’avons connu, on aurait pu faire en sorte que le filtrage soit fait en amont !

Mais si vous filtrez par IP, il y a des effets de bord, non ? Vous risquez de filtrer des pages, du contenu tout à fait licite…

Je suis tout à fait d’accord. Mais on ne va pas filtrer tout Free.fr ou Wanadoo.fr. On filtrera uniquement telle ou telle page perso afin qu’elle soit enlevée. On n’est pas obligé de filtrer l’ensemble de Free pour pouvoir empêcher l’accès à tel fichier.

Depuis 3 ou 4 ans, des sites se sont spécialisés dans le partage de liens, en les bloquant on arrivera à des résultats significatifs sans mettre la main au portefeuille ou faire intervenir le législateur. (suite…)


Avec en prime la fiche RG de Pasqua – qui date de 1972… Collector! http://www.bakchich.info/article5309.html

[Backchich – Xavier Monnier – Lundi, 6 octobre 2008]
Un fichier peut en cacher un autre. Aussi dangereux qu’Edvige, le STIC met en fiches, depuis 1994, vingt trois millions de citoyens. Y compris Johnny Hallyday ou Jamel Debbouze. « Bakchich » publie leurs fiches de police et relance la polémique.

Amis du président et stars en tous genres, vous n’êtes finalement pas choyés par le pouvoir, et en tout cas guère protégés de la curiosité des services de police. Comme tout citoyen ordinaire, vous êtes scandaleusement fichés par les services de la place Beauvau ! Et comme tout un chacun, votre passé judiciaire est épluché dans les fiches du Système de traitement des infractions constatées, le discret STIC. Lequel travaille à la limite de la légalité. Un système estampillé Pasqua

Né en 1994 – mais seulement objet d’un décret en 2001- à l’initiative de Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur, le fichier STIC (Système de traitement des infractions constatées), recueille les noms de toutes les personnes, auteurs d’infraction ou victimes, mêlés de près ou de loin à des procédures judiciaires. Et pour des faits datant même de quarante ans !

Théoriquement, le Stic vise à faciliter le travail de la police nationale, en créant une banque de données des infractions à la loi. Sont recensés les citoyens fautifs ou les victimes, c’est à dire tout le monde ou presque. Jugez en : 23,5 millions de procédures recensées, 26 millions d’infractions, 5 millions d’individus mis en cause, 18 millions de victimes ! Bref, un champ d’investigation, qui va bien au delà du fichier Edvige qui ne concernerait, estime le journal Le Point, « que » quinze millions d’individus.

Plus grave, l’ensemble des données du STIC sont répertoriées, sans respecter la jurisprudence de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), comme le démontrera l’enquête que nous publierons demain. Depuis 2007, un audit est mené par la CNIL sur les procédures mises en place par le ministère de l’Intérieur, dont les résultats doivent être connus en fin d’année. Or lors des investigations ultérieures qu’elle avait menées sur le fichier STIC et révélé en 2004, la CNIL avait constaté un taux d’erreurs d’environ 25 %, d’après le site web de l’autorité de contrôle de fichiers. Charmant. Et pas sûr que cela ait été rectifié selon les documents recueillis par Bakchich… (suite…)


En 1976, en Italie, à l’Academie de Police de Rome, deux sociologues – par ailleurs membres de la loge P2 – avaient décortique la « méthode pour fabriquer un groupe politique violent » dans le cadre de la « stratégie de la tension » entretenue par les « Stay-Behind » de l’OTAN.

Prenez des jeunes idéalistes et cultivés, capables de réflexion synthétique qui les amène à des conclusions,  harcelez-les pour les pousser à la rupture, infiltrez-les pour pouvoir les manipuler, puis faites leur subir une répression violente afin de les déstabiliser et les radicaliser… et les confirmer dans leur vision dissidente. Il ne reste plus ensuite qu’à canaliser leur colère et la paranoia née de la répression qu’ils ont subie vers une ou deux actions violentes spectaculaires afin de frapper les esprits du public.

Cela peut servir par la même occasion à se débarasser d’un opposant politique (comme Aldo Moro ou Jürgen Ponto) ou bien solder une dette vis-à-vis d’un Etat tiers (comme Georges Besse ou le Général Audran).

Vous avez ensuite un épouvantail de choix qui pourra servir ultérieurement à maintenir les citoyens dans le giron protecteur de l’Etat Défenseur de l’Ordre et de la Propriété, museler une presse trop indépendante, faire taire des géneurs politiques…

…. sans parler du fait qu’un tel épouvantail vous donne tous les moyens nécessaires pour justifier votre présence au coeur de l’Etat afin de traquer le dissident.

Les auteurs de la conférence soulignaient que « la création d’un tel groupe n’est pas compliquée, c’est très bon marché au vu des bénéfices sécuritaires qu’on peut en tirer »

C’est à croire que, chez Alliot-Marie, on a retrouvé le polycopié de cette conférence…

[Le Monde – Isabelle Mandraud et Caroline Monnot – 20/11/2008]
Quand Mathieu B., 27 ans, se souvient de son arrestation, il a cette image, à la fois drôle et amère, d’hommes encagoulés de la police antiterroriste cherchant « des explosifs dans les pots de confiture de (sa) mère ». Etudiant il y a encore peu en mastère de sociologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), il fait partie des neuf jeunes arrêtés le 11 novembre et mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Cinq d’entre eux – « le noyau dur », pour le parquet – doivent, en plus, répondre du chef d’accusation de « dégradations en réunion sur des lignes ferroviaires dans une perspective d’action terroriste », les fameux sabotages de caténaires de la SNCF.

Ce n’est pas le cas de Mathieu. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, comme trois autres, après quatre jours de garde à vue. Des heures et des heures d’interrogatoire dont il retient ceci : « On est ton pote. On va te foutre en taule. On est d’accord avec toi. Tu as de la merde dans le cerveau parce que tu as lu des livres. On va aller te chercher un sandwich. Tu reverras jamais ton fils. » Lorsque nous l’avons contacté, il a demandé un peu de temps pour réfléchir parce que « ce type d’expérience est assez difficile à relater ».

Comme lui, la plupart des neuf interpellés sont des étudiants brillants ultradiplômés.

Tous fichés pour leur appartenance, selon les mots de la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, à « l’ultragauche, mouvance anarcho-autonome ». Julien Coupat – présenté par la police comme le chef de file et dont le nom a été mis en avant -, 34 ans, a fait une grande école de commerce, l’Essec, puis un DEA, avant d’enchaîner un début de doctorat à l’EHESS en histoire et civilisation. Au dire de son père, il envisageait de se lancer bientôt dans des études de médecine. Son amie, Yldune L., 25 ans, fille d’universitaire, a eu la mention très bien à son master d’archéologie. Benjamin R., 30 ans, a fait Sciences Po Rennes et a passé un an à l’université d’Edimbourg en sociologie du développement et responsabilité environnementale. A Rouen, Les plus jeunes, Elsa H., 23 ans, et Bertrand D., 22 ans, sont respectivement en première année de master d’anglais et en licence de sociologie. Trois se distinguent : Gabrielle H., 29 ans, inscrite depuis septembre dans une école d’infirmières, Manon G., 25 ans, musicienne, premier prix de clarinette dans son conservatoire, et Aria T., 26 ans, qui a longtemps joué le rôle d’une ado un peu rebelle dans une sitcom populaire en Suisse, Les Pique-Meurons.

Aucun n’est en rupture familiale. Les parents, dirigeant de laboratoire pharmaceutique, médecin, ingénieur, universitaire, prof ou de la classe moyenne, continuaient à les voir régulièrement. Yldune, l’étudiante en archéologie, incarcérée depuis sa mise en examen le 15 novembre, habitait encore chez son père et sa mère. Pas de rupture donc. Mais tous avaient décidé de vivre selon des canons différents de ceux de leur milieu, à l’écart de la société marchande. (suite…)


[Olivier Pascault – Betapolitique – 22/11/2008]

A l’heure où j’écris ce présent texte, Julien Coupat vient d’être écroué après 96 heures de garde à vue passées dans les services de la Brigade antiterroriste.

Julien Coupat est mon ancien compagnon de séminaire, à l’EHESS. Il a suivi le séminaire « histoire de la pensée allemande » et soutenu brillamment un DEA autour des écrits de Guy Debord. Nous avons conduit quelques activités communes, dont de nombreuses réflexions et échanges de textes en vue de co-fonder ensemble une revue. Nous avons arpenté la rue Mouffetard à maintes reprises avec les yeux & les mains ouvertes vers la liberté, la désaliénation et l’action pour le progrès.

La revue Tiqqun est née sans moi. Des désaccords pratiques et d’existence nous séparaient. Républicain et nourrissant des analyses me portant à stimuler les actions collectives dans et pour le peuple dans la lutte des classes pour organiser l’union de luttes des classes populaires, nous n’avons pas poursuivi nos relations fraternelles mais le respect mutuel dans nos travaux a demeuré. Nous avons tout de même mis sur pied ensemble un atelier au cours d’un Congrès Marx International à Nanterre. L’orientation intellectuelle et partisane de Julien Coupat l’a mené dans les franges de la radicalité scripturaire. Ni plus, ni moins. Toujours amical avec ses semblables, d’une gentillesse remarquable, les écrits de Julien Coupat sont certes radicaux mais qu’on nous comprenne bien : entre des écrits et les actions, il y a un monde qu’il n’a certainement pas franchi. Du ciel des idées au cieux de l’action, la béance est un drame grossi aujourd’hui par la procurature. Il est devenu le pion d’un jeu imbécile qui en révoltera plus d’un : l’hypertrophie du vocabulaire de la sanction.

Julien Coupat n’est pas un prolétaire mais un bourgeois entré en critique  ; il y en a, il en faut ! Individualiste, Julien Coupat n’est pas républicain au sens strict. Il ne méconnaît pourtant pas les idéaux et espérances de l’esprit de la Révolution française, de la Révolution de 1848 et la Commune de 1871 et les milliers de déportés et fusillés, femmes, enfants et vieillards au cours de la répression sanglante orchestrée par Versailles. En rupture de ban avec les idées communes des si gentils mouvements politiques claniques et groupusculaires qui n’ont d’autres vues que de se satisfaire de la haute opinion qu’ils ont d’eux-mêmes, cela fait-il de julien Coupat un « terroriste » ? Non, trois fois non. (suite…)


[L’union – Stéphane Massé – 21/11/2008]
Non, les jeunes mis en examen à Tarnac ne sont pas membres de la Fédération anarchiste. Et dans cette affaire, c’est le rôle de l’État que pointent les « anars » locaux.

L’ANECDOTE ne va sans doute pas permettre aux collègues et connaissances de Dominique Lestrat, figure bien connu du groupe Propotkine, une des composants de la Fédération anarchiste, de diminuer leur volume de plaisanteries sur les prétendues activités de l’homme à la barbe aussi fournie que les rumeurs sur l’affaire de Tarnac. « On n’arrête pas de me demander, avec un grand sourire heureusement, si on ne risque rien à prendre le Paris – Laon. » Et d’apprendre que Dominique Lestrat se trouvait à Gentioux (Creuse), célèbre pour son monument aux morts qui porte l’inscription « Maudite soit la guerre » soit à 18 km de Tarnac (Corrèze), lieu où le groupe de jeunes a été interpellé, ne va contribuer à diminuer les piques. « Nous avons presque été prévenus en direct que l’opération des forces de l’ordre venait de se dérouler » glisse Dominique Lestrat, « et ensuite, comme il a été retrouvé le journal qu’édite le mouvement libertaire de la Creuse, « Creuse Citron » dans le café que ce groupe de jeunes a remonté à Tarnac, il y a eu aussitôt, une assimilation. » Or, la réalité est bien différente selon l’habitant de Merlieux. « Bien sûr que nous les connaissions, mais ils ont toujours voulu être à l’écart du mouvement anarchiste. Ils ont des principes qu’ils disent tenir du marxisme-léninisme. Soit l’opposé du principe de la Fédération anarchiste dont nous sommes membres. Pour moi, cela ressemblait plus des à des jeunes issus de la bourgeoisie et mal dégrossis. »

Par contre, le sujet permet à l’anarchiste de donner certains arguments, sur cette situation qui a débouché sur l’interpellation de neuf personnes et la mise en examen de cinq : « Le mouvement « anarchiste autonome » n’existe pas. C’est une pure construction des ex-renseignements généraux, repris par une certaine presse avec une docilité digne d’éloges. On reproche à ces jeunes, pour certains des manifestations contre le CPE, contre le sommet qui s’est tenu à Vichy ou une à New York. Mais les preuves trouvées qui sont soi-disant « significatives » ne sont qu’une lampe frontale, des horaires SNCF et une corde d’escalade. » L’homme insiste aussi sur le « mouvement de soutien et l’incrédulité qui se sont déclarés dans ce petit village où ils sont appréciés. »

Mais, en bon anarchiste qu’il est, il va plus loin : « S’il y a terrorisme ici, il faut parler plutôt de terrorisme d’État. Car c’est lui qui a laissé les conditions se dégrader au niveau de la SNCF et des voies, ne confiant pas assez de moyens à RFF qui gère l’entretien des rails. Comme par hasard, cette histoire intervient au moment où il y avait une menace de grève à la SNCF. Tout est fait en ce moment, pour faire accepter les militaires en arme dans la rue. Sans doute en prévision des mouvements sociaux de masse qui se préparent. Car aujourd’hui, avec un PS divisé, un PC moribond, une extrême gauche qui se reconstruit et nous, les anarchistes qui sommes minoritaires, il n’y a plus de contre-pouvoir crédible. »

Et pour finir, Dominique Lestrat finit par un habituel trait d’humour, version anarchiste : « Quand un attentat n’est pas revendiqué, il faut regarder du côté des services secrets∑ Rappelez-vous que le premier attentat était l’˛uvre du préfet de police Andrieux, contre une statue de Thiers∑ »

http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/210851/Dominique_Lestrat______Du_terrorisme_d_Etat





MANIPULATIONS DES MEDIAS,

[Daily Motion – compilation vidéo de al-fred]

Compilation intéressante de la manipulation quotidienne de l’information.

http://www.dailymotion.com/video/x6yf7h_manipulations-des-medias_news


[Voltaire – 05/10/2008]
L’amalgame, établi par la puissance dominante et les médias, entre juifs et sionistes conduit à rendre les juifs du monde entier responsables des crimes de Tsahal. Par un cruel retournement de l’Histoire, les juifs qui s’étaient battus contre le racisme hitlérien se trouvent aujourd’hui assimilés à l’apartheid israélien. Pour Alain Benajam, il est urgent qu’ils se débarrassent des sionistes comme les Allemands se sont débarrassés des nazis.

Je suis juif, mon épouse également et par conséquent mes enfants et petits enfants le sont. Je suis juif et à 63 ans, pour la première fois de ma vie je suis inquiet d’être juif.

Je suis inquiet car de nouveau dans l’histoire des juifs, il leur est attribué, dans leur ensemble des intentions de malfaisance. Intentions qui encore une fois dans leur pénible histoire les rendront responsables des pires maux pouvant accabler l’humanité.

Je suis juif, mais athée ce qui ne rend pas moins juif aux yeux des croyants. Ta mère est juive donc tu es juif me disent-ils. Je suis également juif aux yeux de beaucoup de non-juifs pour qui souvent être juif est appartenir à une race, ce qui est faux mais admis par le commun, il n’y a pas de races humaines. Je pourrais être juif malgré moi, mais j’assume. Il m’arrive d’aller à la synagogue faire le 10ème pour la prière quand mes amis me le demandent ; athée, je ne respecte pas moins la religion de mes ancêtres.

Je me souviens de ma grand mère née dans un « schtetel » du côté de Vilna en Lituanie qui me racontait comment les cosaques de Nicolas II traversaient le village au galop en sabrant ça et la hommes, femmes et enfants, comment elle devait courir se cacher dans les bois à leur approche. Dans son village on vénérait la France on disait « Heureux comme Dieu en France » dans son village on aimait les idées républicaines et révolutionnaires, on chantait La Marseillaise et L’Internationale en yiddish. Ma grand mère fut envoyée en France pendant que de nombreux membres de sa famille s’engageaient dans la révolution bolchevique. À Paris ma grand mère connu mon grand père, lui venait de Vilna également, il avait fait son service militaire en 1905 dans l’armée du tzar à Minsk, il en était devenu communiste.

C’est la raison pour laquelle j’ai coutume de dire que ma famille provient de la 8ème tribu d’Israël, les judéo-bolchéviques, tribu ayant fait beaucoup parler d’elle.

Pour moi donc être juif, c’était très tôt s’engager dans le combat contre les persécutions, le racisme, l’injustice.

(la suite…)

http://www.voltairenet.org/article158192.html


[Internet Actu – Hubert Guillaud le 02/10/08]

En introduction de ce très riche atelier sur l’internet des objets à Picnic, Oliver Christ, directeur de SAP Research en Suisse a détaillé pourquoi cet internet des objets est désormais possible. La miniaturisation des capteurs et des outils de communication, la chute de leurs coûts de production permettent d’aller toujours plus avant dans l’intégration des objets : on est passé de l’intégration de puissance de calcul dans les ordinateurs aux mobiles, et demain, dans les objets du quotidien. Ensuite, le coût de la collecte des données à chuter en s’automatisant : on est passé des données saisies à la main, aux cartes à puces et aux codes-barres qu’il fallait manipuler, aux étiquettes Rfid et aux systèmes embarqués qui renseignent automatiquement les bases de données, en passant sous un capteur.

Pour Oliver Christ, l’internet des objets, c’est des communications de voiture à voiture (on parle de communications car2car, voire car2X, pour évoquer les voitures qui communiquent avec tout leur environnement comme les téléphones mobiles des piétons ou la signalétique), c’est de la surveillance des conduites d’eau, qui, via des capteurs, permet de repérer les fuites, d’alerter les techniciens, et même de délivrer de l’information sur les rues que l’on ferme directement aux véhicules en attente. Autre exemple, les systèmes d’assurances qui se branchent sur votre voiture pour vous faire payer une assurance proportionnellement aux kilomètres que vous effectuez (“Pay as you Drive insurance”). Et de terminer en nous montrant un magasin en Allemagne où tous les produits sont connectés. Qui ne permet pas seulement de payer sans passer à la caisse, mais qui permet aussi de reproduire le magasin et vos achats dans Second Life, comme si cette projection de soi était un aboutissement. Autant dire qu’Oliver Christ nous a donné une vision un peu froide et industrielle de l’internet des objets. Une vision très descendante, des industriels vers les consommateurs. (suite…)


On va encore nous traiter de « paranos »… mais les bracelets GSM pour nourissons, les systèmes de flicage d’adolescents, les systèmes « Pay-as-you-drive » (qui seront bientot suivis de « Pay-as-you-live » dans lesquels votre assurance santé augmente ses tarifs en fonction de votre mode de vie « sain » ou non…)…

… et bien nous pensons que tout cela aurait mérité un débat de société et la mise en place de quelques garde-fous avant la dissémination à tout va. Mais c’est parce que nous sommes des paranos technophobes certainement…

et aussi peut-être parce que nous sommes assez vieux pour avoir lu Fourrier et Marx, et savons à quel point la notion « Maitriser son petit monde » et « Contrôler la société » sont deux piliers de l’Odre bourgeois.

Derrière l’argument rassurant de la « sécurité » ne se cache qu’une seule chose : l’interdiction de toute déviance. Les Talibans seront les premiers à se réjouir d’une généralisation du « flic GSM » dans la poche de chaque adolescent…

[Le Figaro – Agnès Leclair 30/09/2008]
Les technologies qui permettent de suivre à la trace adolescents en mal d’indépendance ou malades d’Alzheimer sont en plein essor. Bracelets électroniques pour nouveau-nés, dispositifs GPS pour personnes âgées, téléphones portables «espions» pour collégiens… Après la polémique provoquée par le fichier Edvige, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) rappelle que d’autres moyens de surveillance menacent plus fortement encore le droit à l’intimité. Sans crier gare, ces nouveaux «fils à la patte» s’insinuent dans le quotidien. «Les Français ont peur d’Edvige car c’est un fichier “police” mais ils devraient aussi s’inquiéter de la multiplication des techniques de traçage des personnes développées par des sociétés privées», alerte Alex Türk, président de la Cnil et sénateur du Nord (non inscrit), qui rendra une recommandation sur le sujet début 2009.

L’avènement d’une société «Big Brother» se jouerait donc aujourd’hui. «Avec l’essor du traçage, sans qu’on y prenne garde, nous pourrions nous réveiller dans un monde où l’on ne serait jamais certain de ne pas être suivi en permanence, craint Alex Türk. Pourtant, je ne cherche pas à diaboliser la technologie, ajoute-t-il. Il s’agit de contrôler les usages et non de rejeter en bloc des nouvelles techniques .» Parmi les usages, celui du traçage des personnes dites vulnérables – personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, âgées dépendantes, jeunes enfants – soulève un véritable débat éthique. Au nom de leur protection, la géolocalisation a effectué une véritable percée dans la sphère intime.

Les avis sont très partagés sur l’utilisation de ces technologies qui permettent d’obtenir des renseignements sur l’emplacement géographique et les déplacements des individus grâce à un émetteur. Il est vrai que le premier usage du bracelet électronique – la surveillance des prisonniers – n’a pas contribué à lui façonner une image positive. Mais malgré les réticences, le système fait des émules. Depuis son lancement en France, au printemps 2007, le bracelet électronique pour nourrisson a ainsi fait son entrée dans une petite dizaine de maternités. «Une centaine d’autres sont en train de réfléchir à sa mise en place et nous en sommes encore au début», avance Laurent Levasseur, directeur de la société Blue Linea, qui commercialise le système. Ce dernier se présente sous la forme d’une attache en plastique souple placée à la cheville des nouveau-nés. Le retrait du bracelet ou la sortie du bébé à l’extérieur d’une zone définie déclenche une alarme dans un poste de contrôle. (suite…)


[Hélène Puel, 01net – le 02/10/2008]
Des chercheurs ont découvert que la version chinoise du logiciel stocke les communications de ses utilisateurs. Skype dit ne pas être au courant.
Depuis deux ans déjà, Tom-Skype, la version simplifiée du logiciel de messagerie instantanée et de téléphonie sur IP developpée par Tom, le partenaire chinois de Skype, est soupçonnée de censurer les messages de ses utilisateurs. L’américain en avait d’ailleurs convenu à demi-mot dans une lettre adressée à Human Rights Watch Research, une association de défense des droits de l’homme.

Des chercheurs de l’université de Toronto affirment aujourd’hui que cette collaboration avec les autorités chinoises va bien plus loin. Skype stockerait sur des serveurs certains messages texte jugés suspects ainsi que les données personnelles de leurs auteurs.

Ces dispositions concerneraient les utilisateurs de Tom-Skype mais aussi ceux qui communiquent avec eux à partir de la version standard de Skype.

Leus communications seraient scannées régulièrement et censurées, et leurs logs de connexion enregistrés. Chaque message serait horodaté et accompagné de mentions complémentaires comme les adresses IP, le nom des utilisateurs ou leur numéro de téléphone. (suite…)


[Legalis.net – 20/11/08]
Pour la première fois, une décision de justice met en avant l’obligation des hébergeurs de collecter les données permettant d’identifier les internautes ayant mis en ligne du contenu.

Dans un jugement du 14 novembre 2008, le TGI de Paris a estimé que Youtube n’avait pas rempli ses obligations d’hébergeur en ne collectant que l’adresse IP, l’adresse mail et le pseudonyme des internautes pouvant poster une vidéo sur la plateforme.

Les juges rappellent que la LCEN impose aux éditeurs, en l’espèce les internautes, de communiquer leurs noms, prénoms, domicile et numéros de téléphone et que c’est aux hébergeurs de leur fournir les moyens techniques nécessaires pour satisfaire cette exigence. Ils en déduisent qu’en l’absence de décret précisant les données devant être collectées, Youtube devait demander toutes ces informations aux internautes. En ne le faisant pas, le site a engagé sa responsabilité. (suite…)


[MonPuteaux – Christophe Grébert – jeudi 20 novembre 2008]
Je reviens du Tribunal de Paris, où la 17e chambre correctionnelle a décidé de clore le dernier dossier « Mairie de Puteaux contre MonPuteaux.com ». Les parties civiles – les élus UMP du conseil municipal de Puteaux, dont Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud – se sont en effet toutes désistées !

DES ELUS « RACAILLES »
A l’origine de cette dernière plainte, une déclaration faite par moi en avril 2007 : à la sortie de la cour d’appel de Versailles, qui venait de confirmer la condamnation de Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud pour m’avoir diffamé, j’avais déclaré que ce nouveau jugement était un avertissement pour tous les élus « racailles » qui ne respectent pas la loi. Cela faisait référence aux propos tenus à la même époque par Nicolas Sarkozy sur les jeunes des banlieues. Joëlle Ceccaldi-Raynaud se sentant visée avait porté plainte pour diffamation, en associant à la procédure l’ensemble des élus de la majorité, dont Charles Ceccaldi-Raynaud. Au total, il y avait 37 parties civiles dans cette affaire, chaque membre UMP du conseil municipal de Puteaux.

Or, en septembre dernier, 35 des parties civiles, dont Joëlle Ceccaldi-Raynaud, font savoir qu’elles se désistent. Charles Ceccaldi-Raynaud fait exception. A l’audience relais, son avocat explique qu’il n’arrive pas à le joindre. En réalité, Charles Ceccaldi-Raynaud a écrit un courrier à Maitre Jean-Marc Fédida dans lequel il affirme ne s’être jamais associé à cette plainte. Le tribunal a considéré cet après-midi qu’il s’agissait d’un désistement. Plus de partie civile, plus de procès : l’action s’éteint ! (suite…)


[Ecrans.fr – Sylvestre Huet – 21/11/2008]
Vertige. Voir ce qui se passe dans sa rue, sur une plage des Maldives ou au Nord-Kivu, au mètre près et en termps réel, ou presque. C’est le pari de e-Corce, un concept d’observation de la Terre imaginé par l’agence spatiale française. Super Google Earth ou Big Brother ?

Une webcam mondiale sur votre ordi. Accessible à tous, et gratuitement. Où l’on pourrait voir tout endroit du globe terrestre avec une résolution telle qu’on y verrait des détails d’un mètre –rivalisant avec les meilleures images disponibles sur Google Earth, mais qui ne concernent qu’une toute petite partie de la Terre. Une image, surtout, « rafraîchie », disent les ingénieurs  ; d’abord une fois par semaine, puis une fois par jour. C’est ce que propose e-Corce, pour e (Internet) Constellation d’Observation Récurrente Cellulaire. Un rêve ? Ou un cauchemar…

Qu’il puisse s’agir d’un rêve, la réaction des responsables de ­Google Earth lorsque les ingénieurs du Cnes, l’agence spatiale française, sont allés leur ­en parler, en témoigne. « It’s our dream », ont-ils répondu, d’après Jean-Jacques Favier, ex-astronaute, aujourd’hui en charge de la prospective au Cnes. Pour le cauchemar, songeons qu’il ne sera plus possible de raconter qu’on était au boulot lundi dernier, jour de pont du 11 Novembre. « Mais pourquoi voyait-on une troupe de gens dans ton jardin… »

Avant de se persuader qu’il y a un risque de cauchemar, encore faut-il savoir si cette « prospective » de l’agence spatiale française ne relève pas d’une promesse de Gascon. Par quel miracle, par quel tour de force technologique, pourrait-il se réaliser, et d’ici à quelques années seulement ? (suite…)


Attention, ce l’auteur de ce récit n’est pas avéré. « L’Ecole des Métiers du Gers » n’a pas répondu à notre coup de fil…

On lâche les chiens policiers sur les élèves dans les classes
[récit de Patrick Poumirau, professeur témoin des faits – Mercredi 19 novembre 2008]
Lundi 17 novembre 2008, 10h. 30, Ecole des Métiers du Gers. Descente musclée de la gendarmerie dans les classes. Je fais cours quand, tout à coup, sans prévenir, font irruption dans le lieu clos de mon travail 4 gendarmes décidés, accompagnés d’un maître-chien affublé de son animal. Personne ne dit bonjour, personne ne se présente. Sans préambule, le chien est lancé à travers la classe. Les élèves sont extrêmement surpris. Je pose des questions aux intrus, demande comment une telle démarche en ce lieu est possible. On ne me répond pas, j’insiste, on me fait comprendre qu’il vaut mieux que je me taise. Les jeunes sont choqués, l’ambiance est lourde, menaçante, j’ouvre une fenêtre qu’un gendarme, sans rien dire, referme immédiatement, péremptoirement.

Le chien court partout, mord le sac d’un jeune à qui l’on demande de sortir, le chien bave sur les jambes d’un autre terrorisé, sur des casquettes, sur des vêtements. La bête semble détecter un produit suspect dans une poche, et là encore on demande à l’élève de sortir. Je veux intervenir une nouvelle fois, on m’impose le silence. Des sacs sont vidés dans le couloir, on fait ouvrir les portefeuilles, des allusions d’une ironie douteuse fusent.

Ces intrusions auront lieu dans plus de dix classes et dureront plus d’une heure. Une trentaine d’élèves suspects sont envoyés dans une salle pour compléter la fouille. Certains sont obligés de se déchausser et d’enlever leurs chaussettes, l’un d’eux se retrouve en caleçon. Parmi les jeunes, il y a des mineurs. (suite…)


Petit à petit, la manipulation de l’information fait son nid… et prépare les esprits.

[AFP 20/11/2008]

Certains pays, particulièrement au Moyen-Orient, ainsi que des mouvements terroristes, risquent de se hasarder à des frappes nucléaires à l’horizon de 2025, selon un rapport publié jeudi par les services de renseignement américains.

« Dans un proche avenir, le monde sera menacé par un risque de conflit accru pour le contrôle des ressources comme l’eau et l’alimentation et continuera à être hanté par des Etats voyous et des terroristes qui auront plus facilement accès à l’arme nucléaire », a averti le Conseil national du renseignement (National Intelligence Council).

Dans un rapport intitulé « Global Trends 2025 – a Transformed World », cet organe d’experts redoute que « des armes nucléaires soient utilisées du fait de la prolifération de la technologie et de la possibilité de procéder à des frappes limitées ».

Les experts s’inquiètent particulièrement de la situation au Moyen-Orient, où plusieurs pays envisagent d’acquérir des technologies pouvant permettre de produire l’arme atomique.

« Au cours des 15 à 20 ans qui viennent, plusieurs puissances régionales pourraient intensifier leurs efforts en ce sens et envisager activement de se procurer des armes nucléaires », s’alarme le rapport, qui compte 121 pages.

L’équilibre de la terreur, qui prévalait dans le monde durant la guerre froide, ne se répèterait pas forcément dans ce contexte. Au contraire, l’arme nucléaire pourrait donner à ses détenteurs un sentiment de confiance qui risque de les amener à livrer des guerres classiques ou à commettre des actes de terrorisme.

« Le risque de vol ou de détournement de technologie, de matériaux et d’armes nucléaires risque d’augmenter, de même que le potentiel d’utilisation illégale de l’atome », selon le rapport.

Le terrorisme sera toujours une menace en 2025, même si le réseau Al-Qaïda pourrait avoir disparu du fait de ses faiblesses : objectifs stratégiques irréalisables, incapacité de susciter un soutien populaire, actes d’auto-destruction, estiment les experts américains.

La stratégie anti-terroriste devra s’attacher à comprendre comment et pourquoi une autre organisation pourrait prendre le relais d’Al-Qaïda, selon eux.

A propos des guerres où sont actuellement engagées les troupes américaines, le rapport prédit que le pouvoir en Irak comme en Afghanistan pourrait encore faire l’objet de luttes en 2025.

A la surface du globe, « les écarts croissants dans les taux de natalité, entre les riches et les pauvres et l’impact inégal du changement climatique pourraient exacerber les tensions », prévoient les spécialistes du renseignement.

La mafia pourrait s’emparer d’au moins un Etat d’Europe centrale, ajoutent-ils.

Le rapport comporte cependant quelques bonnes nouvelles. En 2025, le pétrole pourrait déjà être remplacé ou en passe de l’être, plusieurs places financières pourraient faire office d’amortisseurs de crise et la péninsule coréenne devrait être réunifiée sous une forme ou une autre.


[Gregor Seither – 20/11/2008]

Les services informatiques de l’Armée US sont attaqués depuis plus d’une semaine par un ver informatique, qui se propage très rapidement sur les différents serveurs du Pentagone et du DoD ainsi que les unités opérationnelles, y compris dans les bases en Irak, à Doha ou dans l’Océan Indien.

Afin d’endiguer la propagation de ce ver, l’état major de l’armée US a formellement interdit l’utilisation de clés-USB, de CD-R, de cartes mémoire et de tout autre support de stockage externe… « depuis le disque dur externe et les CD jusqu’aux disquettes (sic) et cartes compact-flash ». Des scripts sont activés toutes les deux heures sur les systèmes centraux afin de détecter une éventuelle nouvelle infection.

Une note a été diffusée à l’ensemble du personnel, lui ordonnant de cesser immédiatement toute utilisation de supports de stockage USB, tant que ce support n’aura pas été examiné de manière appropriée et déterminé comme étant libre de tout programme néfaste (malware). La note précise que, dans certains cas exceptionnels, pour des raisons de service, certains supports seront à nouveau autorisés à se connecter. “Mais à partir de maintenant tout appareil personnel ou non authorisé sera strictement interdit en connexion sur n’importe quel appareil appartenant au parc informatique de l’armée » précise la note.

La menace d’infection virale via des supports amovibles avait reculé ces dernières années, remplacée par des programmes néfastes utilisant Internet pour leur diffusion. Mais avec la prolifération des supports externes comme les clés-USB, les statistiques montrent que les infections par le biais de ces supports sont en augmentation constante. En 2008, le nombre de détection de ces infections a augmenté de 10%.


[Tim Carr – IES Media Cooperative – 12/11/2008 – Trad. Gregor Seither]
Le général Michael Hayden, directeur de la CIA, a affirmé devant le Congrès des Etats-unis que Ousama Ben Laden « se porte bien et se consacre prioritairement à sa propre sécurité ». Le chef du réseau Al-Qaida se cacherait au Pakistan, sans prise directe sur les opérations au jour le jour du réseau. « Les activités d’Al Qaïda sont largement décentralisées et opaques les unes par rapport aux autres. Ben Laden n’est plus qu’une figure charismatique, il ne dirige plus rien » a précisé le chef de la CIA.

Hayden a également affirmé devant les députés que la communauté du renseignement U.S. avait remporté une victoire sur Al Qaïda en dématelant un réseau terroriste qui préparait un attentat  » dont les conséquences auraient dépassé les destruction causées par le 11 septembre ».

Selon un porte-parole du Département d’Etat, le général Hayden fait référence à un complot découvert en 2006, à Londres, au cours duquel des terroristes auraient tenté de faire sauter des avions avec des bombes au TATP fabriquées directement dans l’avion à partir de composants chimiques liquides apportés séparément. Cette découverte est la raison pour laquelle les voyageurs aériens n’ont plus le droit d’emporter des liquides avec eux dans l’avion… une mesure très mal vécue par le public.

Le problème avec l’affirmation du Général Hayden est qu’elle se base sur un soi-disant complot terroriste qui n’a aucune existence réelle et est une impossibilité physique. Aux dires de tous les experts chimistes, il est impossible de fabriquer une pareille bombe dans un avion, sans se faire prendre, longtemps avant que la bombe ne soit effective. [cf Fabriquez vous-même votre bombe au TATP – de Thomas C. Greene].

Et le tribunal britannique qui a eu a se prononcer sur la vingtaine d’islamistes arrêtés (à grand renfort de spectacle médiatique) sur le « complot » a estimé qu’il s’agissait plutôt d’une bande d’exités, sans grande capacité d’action et que « rien ne permet de penser qu’ils avaient ne serais-ce que commencé à mettre en oeuvre leur plan, si plan il y avait ».

Les eurodéputés allemands Ulrich Stockmann et Georg Jarzembowski se sont associés au commissaire européen pour les transports Antonio Tajani pour obtenir la suppression de l’interdiction de transport de liquides en cabine. « Il n’y a pas le moindre indice que ces mesures ont permis, ces dernières années, de démanteler un quelconque plan d’attentat contre un avion. Et nous avons de sérieux doutes quand à la faisabilité physique d’un attentat tel que l’ont décrit les policiers US, explique Leif Ericksen, porte parole du groupement professionnel des aéroports ADV). « Pour nous cela s’apparente plus à une opération de propagande de la part des services de police, afin de redorer leur image, qu’à une vraie menace terroriste.« 


On ne rigole pas !!!! Les pécheurs de homards sont des travailleurs aussi…

[Gregor Seither – IES Media Cooperative – 12/11/2008]
Au Massachusetts, la crise économique affectant les Etats-unis est particulièrement ressentie chez les pécheurs de homards. Pour Bernie Feney président de la Massachusetts Lobstermen’s Association, « Wall Street est traditionnellement un gros client, ainsi que les restaurants des grands centres économiques des deux côtes. Mais avec le crunch, la demande s’est effondrée, affectant les prix… si les gros clients ne reviennent pas, les grossistes et les traiteurs, nous allons couler. »

La période des fêtes est traditionnellement le moment dans lequel les producteurs constituent des réserves financières en prévision du creux du mois de Mars. Mais avec la crise, le prix de vente est en dessous du prix de revient.

Pour Bernie Feney « Si vous aimez le homard, allez au port, interpellez n’importe quel capitaine de vaisseau et dites lui que vous voulez en acheter. C’est le moment d’en acheter : une livre de homard, achetée directement sur le quai, côute moins cher qu’un cornet de glace à la crème. »

Le même crunch affecte également les négociants en caviar. Le célèbre magasin « House of Russian Caviar » sur Fifth Avenue, fournisseur officiel de la moindre fête de « Golden Boys » ces dernières années, annonce un recul de 60% de son chiffre d’affaires. Pour Andrew Seliger, responsable marketing, « le caviar est peut être un peu trop bling-bling en ce moment, c’est mal vu, en ces temps de crise… et puis, bon nombre de nos clients n’ont plus les moyens de se le payer, ruinés qu’ils sont par la crise.« 


[Corpus Inscriptionum Latinarum]

Le recueil des inscriptions latines recense, dans son 4è volume, les graffitis découverts sur les murs de la ville engloutie de Pompeï. Ils ont été traduits en anglais et publiés sur ce site Web. Comme on peut le constater, les Romains d’il y a 2 000 ans étaient totalement modernes…

http://www.pompeiana.org/Resources/Ancient/Graffiti%20from%20Pompeii.htm


[Tim Carr – IES Media Cooperative – 17/11/2008 – Trad. Gregor Seither]

Dans le Nord-Est du Nevada, au bout d’un chemin en gravier, le Donna’s Ranch n’appate pas le client avec ses veaux, vaches et cochons mais avec ses femmes. L’établissement est un bordel, institution légale dans cet Etat. L’endroit est réputé, de nombreux films y ont été tournés et il est mentionné dans plusieurs romans. Mais avec la crise pétrolière, financière et économique, les clients se font rares et les « madam » ont du mal à joindre les deux bouts..

Amy, 58 ans, se souvient des beaux jours où elle avait pu se payer une voiture de luxe à 32 000 dollars; aujourd’hui elle se prive de tout pour continuer à payer les traites de sa maison, que la crise du subprime a fait grimper à 1 200 dollars mensuel.

Mais les clients ne sont plus si généreux :  « certaines semaines je gagne moins que ma soeur qui grille des hamburgers chez Wendys ». Les filles de Amy sont restées en Californie et ne savent pas comment sa mère gagne sa vie. « Auparavant, je ramenais  5 000 dollars toutes les six semaines à la maison, aujourd’hui il me faut trois mois pour rassembler cette somme ».  L’un de ces clients lui a expliqué que, avec le prix du « gallon » d’essence, « cela me coûte aussi cher en essence de venir te voir que ce que je te paye pour coucher avec toi pendant une demi-heure. »

Il y a environ 25 bordels légaux au Nevada, et tous accusent le coup dans la crise. Le légendaire Mustang Ranch voit encore arriver pas mal de monde, mais le nombre de « filles » se proposant d’y travailler a triplé. « La semaine dernière nous avons même vu arriver une dame, très bien mise, qui avait 74 ans, et qui voulait travailler chez nous. Elle était ruinée par la crise, avait perdu sa maison, son magasin de fleurs et dormait dans sa voiture » explique Laverne McCoy, l’un des patrons de l’établissement. L’été dernier, pour stimuler le commerce, le bordel voisin, le Shady Lady offrait des coupons d’essence aux bons clients. Et le Moonlite Bunny Ranch proposait des prestations extras gratuites à ceux qui venaient y dépenser leurs chèques du « plan de relance de l’économie » mis en place par le Président Bush.


Val, Cornevin et maintenant Askolovitch… les fins de mois sont dures chez les scribouillards, il faut bien manger. Alors on sort sa langue et on lèche les pompes…

<< Seuls les plus naïfs s’étonneront du fossé existant entre l’article signé Claude Askolovitch, qui décrit un Nicolas Sarkozy abattant un boulot fou, se taillant la part du lion et bousculant ses partenaires pour mieux changer l’ordre des choses, et la réalité, celle d’un président français qui s’agite de toutes parts sans être écouté et qui se montre bien incapable de respecter le moindre de ses engagements à « moraliser le capitalisme ».

Seuls les plus naïfs, disais-je, car pour tous les autres Claude Sarkolovitch est déjà depuis longtemps synonyme du plus vil des journalismes de cour.>>

[Article 11 – 17/11/2008]

C’est titré : « Sarkozy en maître du monde ».

Et j’ai bêtement pensé que c’était de l’ironie, comme une grosse blague du Journal du Dimanche à ses lecteurs.

Mais non : c’est signé Claude Askolovitch.

Et Marx sait si ce journaliste ne plaisante pas.

Non plus qu’il n’ironise depuis qu’il s’est affirmé avec l’affaire Siné comme celui qui défait les réputations (des petits) et tresse les lauriers (des puissants).

Lui qui y a sans doute gagné ses galons d’éditorialiste politique à Europe1 et de rédacteur en chef du Journal du Dimanche, comme une juste récompense de Lagardère envers un journaliste qui sait servir le sarkozysme

Donc, « Sarkozy en maître du monde ». (suite…)


[ EHESS – Actualités de la Recherche en histoire visuelle – André Gunthert, lundi 17 novembre 2008 ]

Il y a dans chaque régime ce moment pathétique où le dirigeant perd pied avec le réel. Ce moment où tout lui échappe et où il préfère se réfugier dans la fiction de son règne. Ce moment vient d’arriver pour Nicolas Sarkozy. C’est l’historien officiel du régime, Claude Askolovitch, qui nous le révèle dans les colonnes de l’indispensable JDD. Dans un récit halluciné du G20, intitulé sans la moindre ironie: « Sarkozy en maître du monde« , le conteur dépasse l’habituel journalisme de cour pour nous faire pénétrer directement dans le cerveau du président.

Dans le monde réel, depuis l’élection d’Obama, Sarkozy a perdu la main. L’ex-coqueluche des sommets internationaux a trouvé son maître. La version française du mythe Kennedy fait désormais pâle figure devant Barack et Michelle. Le déplacement est si violent que son entourage se voit contraint de nous le dépeindre en Obama bis. Plus encore que l’absurdité de cet éloge de la négritude sarkozienne, nous avons bien perçu l’inversion du schéma. Jadis incomparable, mesure de toute chose, voilà le modèle de la modernité politique chassé de la première marche du podium.

D’où l’importance du G20. Bientôt déshabillé de la présidence tournante de l’Europe, Sarkozy a vu là sa dernière fenêtre pour jouer les vedettes sur la scène internationale. Dans le monde réel, en l’absence d’Obama, ce raout inutile ne pouvait déboucher que sur du vent. Mais c’est un tout autre film qu’a vu Askolovitch. Un film d’aventure, à mi-chemin de Independance Day et du Louis II de Bavière de Visconti: «ce Français en chemise, débordant d’adrénaline, qui lui donne du « George », qui a couru ce matin à l’aube dans les rues de Washington, qui étale sa forme physique. (…) Sarkozy a gagné la bataille des mots. Une étape de plus dans le sprint marathon entamé depuis le début de la crise financière. (…) Ce vendredi, Sarkozy fait un cadeau au Russe. Il réclame en vain une réunion sur la sécurité globale en Europe. « Tu la veux vraiment? lui demande Sarkozy en tête à tête. On la fait ! »»

Ce film, ce n’est pas Askolovitch qui l’invente. Branché en permanence sur les neurones élyséens, ce que le fin chroniqueur nous dévoile n’est autre que la perception du sommet par son principal acteur. Oui, nous dit-il, Sarkozy se voit en maître du monde. En athlète surentraîné qui va arrêter la crise comme Superman arrête un train. En stratège de génie, capable d’imposer à tous sa vision de l’univers. A ce point perdu dans sa fiction qu’il demande au futur ex-président: «Si tu permets, George, nous ne devons pas nous séparer sans fixer la date, le lieu, l’ordre du jour de notre prochaine rencontre.»

Un tel moment de vérité crue doit être mis au crédit du journalisme français. Laissons aux mauvais esprits l’indignation ou le sarcasme. Car il y a plus d’information dans cet article que dans tous les comptes rendus du sommet. Riches en bouleversements majeurs, les mois qui viennent seront décisifs pour le chef de l’Etat. Grâce au JDD, il y aura toujours une fenêtre ouverte pour voir à l’intérieur de sa tête.

http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2008/11/17/864-je-suis-le-roi-du-monde


[Solidarité et Progrès (journal de Lyndon Larouche) – 17 novembre 2008]

C’est en période d’effondrement économique que ressurgit la « menace terroriste ». Alors qu’en Europe semble réémerger une « stratégie de tension » animée par le terrorisme d’ultragauche, Barack Obama « reçoit de nombreux avis inquiétants, émanant de dirigeants des deux côtés de l’Atlantique, de se préparer à une agression terroriste prochaine », écrit le Times de Londres du 15 novembre.

Le Times cite les déclarations récentes du ministre de la Sécurité intérieure britannique, Lord West of Spithead, qui a mis en garde contre « la grande menace » d’Al-Qaida, expliquant qu’« à nouveau, il y a un grand complot qui se prépare, et nous suivons cela de près ». L’article cite aussi un responsable du contre-terrorisme avertissant que le niveau d’alerte terroriste est actuellement au même niveau qu’en juillet 2007 lorsque des bombes avaient explosé dans les transports londoniens. Pour un responsable de la sécurité britannique, Al-Qaida tentera un coup « spectaculaire » pendant la période de transition de l’administration américaine. Et le quotidien britannique écrit qu’« à cause du risque élevé de complot impliquant les vols transatlantiques, la Grande Bretagne et les Etats-Unis partagent tous leurs renseignements sur les activités terroristes soupçonnées ».

Le Times cite également le directeur de la CIA, Michael Hayden, qui lors d’un discours à Washington la semaine dernière, a expliqué qu’« aujourd’hui, les principales menaces terroristes dont mon agence est au courant, sont liées à la zone tribale [de la région frontalière pakistano-afghane, ndlr]. Que ce soit le commandement, le contrôle, l’entraînement, la direction, l’argent, les compétences, tout est lié aux FATA [Federally administered tribal areas, la région tribale pakistanaise, ndlr] (…) s’il y a une attaque majeure sur ce pays, elle portera l’empreinte d’Al Qaeda ».

L’article reprend également les propos d’un expert sur la sécurité au Center for strategic and international studies de Washington (CSIS), expliquant qu’Al Qaeda « pourrait attendre l’investiture d’Obama » avant de frapper, car « pour l’instant les effectifs de police redoublent sur les cibles potentiels, mais ça ne sera plus le cas trois mois après la passation de pouvoir ».

« Quelqu’un prépare une attaque », a dit Lyndon LaRouche en réaction à ces informations, « mais l’idée que ce soit spontané est folle. Ces choses là ne sont pas spontanées. C’est ridicule de penser que s’il y a une attaque ce sera spontané. Ce sera orchestré, et c’est ce que nous voyons ici à l’oeuvre.

« Il n’y a rien de plus approprié pour essayer de cacher l’effondrement financier, que de démobiliser l’opinion populaire en déclenchant une vague de terrorisme. Je dirais qu’en ce moment, l’Empire britannique, avec ses différents pions dans diverses régions du monde, se prépare à déclencher une vague de terrorisme international. Nous sommes dans le genre de période où l’Empire britannique le ferait. On peut donc dire que ces menaces sont réelles, mais reste à savoir d’où elles viennent ?

« Il y a actuellement beaucoup d’idiots dans le monde et si vous les contrôlez, comme le font de nombreux services de renseignement, vous pouvez les amener à perpétrer ces attaques. A mon avis, cette période est propice à ce qu’ils le fassent. »


[Esquire – Novembre 2008]

Une compilation de cinq films de propagande réalisés par des agences du gouvernement US ou bien des ligues de vertu, dans les années 1950-1970, afin de mettre en garde les braves gens contre des menaces aussi diverses et variées que :

  • la pornographie « tapie dans l’ombre » qui envahit notre société et pervertit notre jeunesse, les transformant en pervers bavant… ou pire ! en homosexuels;
  • les homosexuels « tapis dans l’ombre » qui tournent autour de nos jeunes garçons, avec leurs sourires mielleux et leurs bonbons, pour les attirer dans leurs filets et « eteindre la lumière dans leurs regards innocents »…
  • les drogués, « tapis dans l’ombre » qui n’ont qu’une idée en tête, pervertir notre belle jeunesse et les inciter à fumer du hakik afin qu’ils deviennent des épaves;
  • les impôts, « tapis dans l’ombre », qui tournent autour de notre portefeuille pour nous arracher notre argent si durement gagné afin de financer le socialisme de l’Etat, les chomeurs feignants, les artistes dégénérés, la bureaucratie monstrueuse…

En bref, quelques bonnes heures de rigolade en perspective… si vous comprenez l’anglais !

http://www.esquire.com/blogs/lists/five-funny-propaganda-videos-110708


[Collegehumor – 2/11/2008]
Une vidéo très bien faite de l’équipe géniale de College Humor… à la gloire de Linux 🙂
http://www.collegehumor.com/video:1886349


[Ayad Singh -IES Media Cooperative – 2/11/2008]
Ces cinq dernières années, sur les télévision US (Fox, CNN, CBS, PBS…), l’économiste Peter Schiff, président de la société d’investissements EURO PACIFIC CAPITAL, n’a cessé de tirere la sonette d’alarme, d’alerter sur les dangers de la bulle des « subprime », sur les « actions toxiques », sur l’avidité meurtrière des marchés, sur l’absence de garde-fous… A chaque fois les grosses têtes de la bourse se moquaient de lui, disaient « mais où va t’ils chercher tout ça, tout va bien, tout ira encore mieux demain »…

Dans cette compilation retraçant certaines de ses interventions à la télévision, entre 2005 et 2007, il affronte parmi les plus importants conseillers financiers de Wall Street (y compris Ben Stein) qui n’écoutent pas, le tournent en ridicule… tandis que les journalistes, éblouis par la célébrité des « Dieux de la Bourse » tournent Schiff en ridicule et le font paraître comme une cassandre imbécile qui gâche le plaisir des golden boys.

Avec le recul, le visionnement de ces séquences est incroyable: ces trois dernières années, Schiff annonce avec précision tout ce qui s’est produit depuis, montre les tendances, énonce les chiffres, sonne l’alarme… et tout le monde le regarde avec un sourire moqueur et lui dit « mais non, mais non ». On se croirait sur le « Titanic » le matin du 14 avril… .

http://uk.youtube.com/watch?v=2I0QN-FYkpw


Christophe Cornevin est un pur produit des écoles de journalisme, usines à fabriquer des petits soldats des médias, qui tapent là où on leur dit de taper, qui font du journalisme comme d’autres font du mediaplanning, qui rédigent des articles comme d’autres rédigent des textes publicitaires… ces gens là ne méritent aucunement la considération habituellement associé à la fonction journalistique (et héritée d’une époque où la presse avait un minimum de conscience professionnelle). Ils ne sont que des publicitaires. Ils ne méritent pas de protection particulière.. et certainement pas notre respect ! Traiter Cornevin de « journaliste » c’est insulter des gens comme Robert Fisk…

Fabrication d’épouvantails, mode d’emploi
[Daniel Schneidermann –  17/11/2008]
Stupeur et consternation ! Les terroristes «d’ultragauche» accusés par la ministre de l’Intérieur d’avoir saboté des caténaires de TGV, vivaient paisiblement à Tarnac, petit village de Corrèze. Ils y tenaient même l’épicerie-bar. Les habitants du village expriment tout le bien qu’ils pensaient de leurs commerçants uniques. Qu’à cela ne tienne. Les journaux télévisés unanimes brodent sur la clandestinité du groupe, «qui avait balancé ordinateurs et téléphones portables». Une épicerie, peut-être, mais «une épicerie tapie dans l’ombre», précisa fort sérieusement un journaliste de France 2.

Le journalisme policier est un art difficile. Il ne s’agit pas seulement de recueillir les confidences des enquêteurs, et de tenter tant bien que mal de séparer infos et intox. Il faut encore leur donner la forme d’un roman conforme à ce qu’attendent, selon les cas, les lecteurs, la hiérarchie du journal, ou le ministère. D’où la fabrication ultrarapide «d’épicerie tapie dans l’ombre», d’un «commando» composé d’un «cerveau» et de «lieutenants» réfugiés dans un «QG» ou de «nihilistes potentiellement très violents».

Fabrication, ou résurrection ? Aux plus âgés d’entre nous (disons, les quadragénaires bien avancés) les journaux télévisés de la semaine dernière auront au moins rappelé leur jeunesse. Aux «prêcheurs barbus des caves», aux «gangs ethniques des banlieues», a en effet succédé une autre catégorie de «méchants», bien oubliée, «la mouvance anarcho-autonome». Et resurgissent pêle-mêle les fantômes des glorieux prédécesseurs de MAM, Michel Poniatowski (ministre de Giscard), ou même Raymond Marcellin, titulaire du poste sous Pompidou.

Dans ce concours de fabrication d’épouvantails, notre confrère du Figaro, Christophe Cornevin, se classe hors catégorie.

Les ultraépiciers de Tarnac, aux yeux du Figaro, étaient «en totale rupture de ban avec la société», «embarqués dans un mode de vie altermondialiste, vivotant pour certains du négoce de produits agricoles, fuyant le regard des rares riverains qui les entouraient, ces apprentis terroristes de la gauche ultra présentaient un profil bien particulier. Agés de 25 à35 ans pour le plus âgé, ces nihilistes considérés comme «potentiellement très violents» étaient articulés autour d’un petit «noyau dur» d’activistes déjà fichés pour divers actes de violences et de dégradation. A priori, aucun d’entre eux ne travaillait. «Cela ne correspondait pas à leur philosophie», lâche un enquêteur. Les femmes de la bande, quant à elles, sont plus volontiers dépeintes sous les traits de « filles de bonne famille issues de la bourgeoisie de province ». Un profil somme toute guère étonnant au regard de la jeune fille chic en Burberry qui répondait au nom de Joëlle Aubron à l’époque d’Action Directe».

Paresse, lâcheté, violence, trahison de sa classe d’origine : tous ces traits de caractères individuellement, sont inquiétants. Regroupés, ils composent un tableau terrifiant. Le lendemain, le titre d’un article du même journaliste nous apprend que «l’ADN est au cœur de l’enquête». Mais au cœur de l’article… rien sur les preuves ADN.

A croire d’ailleurs que la fabrication d’épouvantails médiatiques est une spécialité en soi. Une recherche au sujet de Christophe Cornevin dans le moteur Google, donne une idée de l’ampleur des compétences du confrère. «Une dizaine de lascars sont affalés sur les bancs de la salle des pas perdus de la 23e chambre correctionnelle, écrit le journaliste. Agés de 17 à 22 ans, ils sont dans leur écrasante majorité originaires d’Afrique noire» (7 septembre 2007, article intitulé «L’essor des gangs africains dominés par le vol et la violence»). «Les barbus s’activent derrière les barreaux», titre leFigaro en septembre. Détails : «Ces religieux clandestins se sont radicalisés en surfant sur Internet, confie un haut responsable de l’AP. Ils distillent des fragments de sourates pouvant faire référence à la violence et reprennent un discours moyenâgeux pour convertir leurs compagnons de cellule.»

Mais lorsque la tendance des épouvantails vire au modèle «trader fou», notre artisan sait aussi se reconvertir, comme dans cette description balzacienne des objets saisis lors d’une perquisition chez l’ancien trader de la Société générale Jérôme Kerviel : «Sur une table placée aux abords de l’impressionnant écran plat qui trône dans la pièce principale, ils ont notamment trouvé deux téléphones portables, un livre de réglementation bancaire, un numéro de la revue Investir intitulé «Comment s’enrichir en 2008», une canette entamée, une boîte de cigares Monte-Cristo et un exemplaire du Coran comprenant une version arabe et sa traduction en français.»

Ça ferait rire, si ça ne faisait pas peur. Ça ferait peur, si ça ne faisait pas rire.

http://www.liberation.fr/medias/0101266655-fabrication-d-epouvantails-mode-d-emploi


[Gregor Seither – IES Media Cooperative – 15/11/2008]

En Allemagne, la justice (tente) de laver la réputation d’un homme politique sur Internet. La semaine dernière, quand vous tentiez d’accéder au site allemand de WIKIPEDIA, vous tombiez sur une page ne contenant qu’une déclaration de l’association Wikimedia Deutschland, traduite ci-dessous

Suite à une injonction préliminaire du tribunal de Lübeck du 13. November 2008, à la demande de Lutz Heilmann, Membre du Parlement (Parti de Gauche / Die Linke), il est interdit à l’association Wikimedia Deutschland e.V. de, « rerouter l’adresse wikipedia.de vers l’adresse Internet de.wikipedia.org », et ce aussi longtemps que « sous l’adresse de.wikipedia.org » sont publiées certaines informations relatives à Lutz Heilmann. Jusqu’à nouvel ordre l’offre de Wikimedia doit donc être suspendue. L’association Wikimedia Deutschland e.V. va se porter en appel contre cette décision de justice.

Lutz Heilman a donc réussi à « faire fermer Wikipedia » – partiellement seulement, étant donné qu’il suffisait de taper l’adresse de.wikipedia (qui n’est pas rattachée à l’association allemande et se situe donc en dehors du champ de la justice allemande) pour pouvoir lire la fameuse fiche biographique du député Heilman.

La carrière politique de cet ancien citoyen de la RDA n’a rien d’extraordinaire, si ce n’est qu’il est devenu, en 2005, le premier ancien membre à temps plein de la police politique est-allemande (STASI) à être élu au parlement national allemand. Et c’est bien cela qui irrite notre homme, à la lecture de sa fiche sur Wikipedia.

On y rappelle que – contrairement à ce qu’il avait affirmé – il a bien servi trois ans comme soldat volontaire à la STASI, ne quittant la police secrète qu’au moment de sa dissolution. Et qu’il avait caché son appartenance à la police politique lors de sa candidature électorale, manquant de peu se faire exclure pour cela de son parti.

Par ailleurs il est fait mention de son homosexualité, qui est loin d’être secrète, étant donné que le député à fondé en 2007 le groupe de travail Gay Lesbien Trans au sein de son parti au Schleswig-Holstein et a activement participé aux manifestations dans le cadre du Christopher-Street-Day dans plusieurs villes allemande.

Mais tout cela, M. Heilman ne veut pas qu’il en soit fait mention sur le Web. Alors que fait il ? Au lieu de contacter les administrateurs de Wikipedia comme tout un chacun, et bien il porte plainte et obtient, en quelques jours, la fermeture pure et simple de l’accès à l’encyclopédie…

Ce qui est surprenant, c’est qu’il se soit trouvé un juge en Allemagne pour décréter une injonction préliminaire contre Wikipedia, sous l’accusation que la fiche contiendrait des informations « non prouvées sur M. Heilman » alors qu’un simple coup d’oeil à la page suffit de prouver qu’elle ne contient que des faits énoncés depuis des années et jamais niés par l’intéressé lui-même..

Devant la campagne de protestation – et sous la pression de son propre parti, horrifié par la publicité négative que lui cause l’action de son député – Heilman retire sa plainte et obtient la levée de l’injonction. Wikimedia de son côté, regrette la fermeture mais signale quand même avoir reçu 16 000 euros de dons de soutien en un seul weekend, la majorité accompagnés d’une note indiquant que le don est directement en relation avec l’action du député Heilman.

A la gauche (Die Linke), où la place de Lutz Heilman est déjà controversée de par son activité passée, on s’interroge ouvertement sur la poursuite de sa carrière politique…


[La Grande Epoque – Riordan Galluccio – 18/11/2004]

Avec ses dents craquelées et ses mains ensanglantées, Wan Guifu arrive difficilement à séparer une graine de melon d’eau de plus avec ses dents. Pour lui, travailler à l’extérieur dans un froid glacial plus de 10 heures par jour n’était pas vraiment un choix. Il devait soit travailler pour la production de graines de melon choisies à la main pour le camp de travail ou être battu jusqu’à l’inconscience. À l’âge de 57 ans, Wan a travaillé jusqu’à ce qu’il ne puisse plus accomplir sa tâche brutale et fut battu à mort par les détenus au centre de détention numéro 1 de Lanzhou en Chine.

Les graines de melon que Wan était forcé de produire, soit les graines de melon de Zhengli choisies à la main, sont maintenant exportées aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Asie du sud ouest et à Taiwan. Parce qu’elle utilise cette forme de travail d’esclave, la Lanzhou Zhenglin Foods Ltd. est devenue le plus grand producteur de noix rôties avec des ventes atteignant 460 millions de Yuan. (55 millions US).

Des travailleurs gratuits et en quantité illimitée

L’économie en expansion de la Chine continue de grandir à cause de l’utilisation du travail d’esclaves ou aux camps de Laogai. Le mot « Laogai » veut dire « réformer à travers le travail ». C’est un système de manufactures en prison et de centres de détention mis sur pied par l’ancien leader chinois Mao Zedong durant les années 50 comme moyen de rééduquer à travers le travail et d’augmenter l’économie de la République Populaire de Chine. (suite…)


[Commentaire de Démocrypte sur Betapolitique – 12/11/2008]

Comment reconnaître un terroriste du rail ?

1. Un terroriste du rail se reconnaît au fait qu’il est contre la guerre, mais avec une « rare véhémence ».

A tout seigneur, tout honneur, précisons que nos fins limiers ont été mis sur la piste des « terroristes de Tarnac » (Tarnac, 350 habitants, une église du XIème siècle, un château du XVIIème et 40 km de chemins de randonnée) par les américains qui ont signalé leur « chef » à la police française, comme le note le Figaro : « repérés à la fin de janvier pour des troubles à l’ordre public provoqués en marge d’une réunion anarchiste se tenant à Times Square à New York. Avec une rare véhémence, ils protestaient alors devant un centre de recrutement de l’armée américaine qui, d’ailleurs, a été frappé par un attentat le mois suivant. »

2. Un terroriste du rail se fait passer pour un individu « normal » : il trompe son monde en se dissimulant sous les traits de fermiers ou d’épiciers.

Le journal La Montagne avait rencontré les six jeunes femmes et quatre jeunes hommes devenus les « terroristes de Tarnac »… et n’y avait vu que du feu !

Le journal « La Montagne » nous les décrit comme habitants d’un bâtiment appelé « La ferme » qu’ils avaient achetés. Le maire de la commune, Jean Plazanet a déclaré à l’AFP que les jeunes qui l’occupaient l’avaient acheté en 2003. Ils y élevaient des moutons et entretenaient un potager. Cette communauté recevait des visiteurs venant de Grèce ou d’Italie. Ils étaient très bien intégrés dans la commune où l’un gère une épicerie qui fait également office de station-service. Les habitants interrogés ont été unanimes : ils sont très sympa.

« Il y a trois ans, en posant leurs valises sur le plateau, dans un hameau non loin de Tarnac, Gaëtan, 25 ans, et Benjamin, 30 ans, ne pensaient pas devenir commerçants. Lorsqu’ils ont débarqué avec une vingtaine de potes pour retaper une vieille ferme, les rumeurs ont d’ailleurs été bon train. “Tout est parti de notre volonté de travailler là où on vit. Car on n’est pas venu ici pour faire du fric”, explique Gaëtan. Pour preuve, il est également devenu président du comité des fêtes”, observe la Montagne.

3. Un terroriste du rail écrit

Autre élément à charge : il semble qu’ils écrivaient ! Selon Sud-Ouest, ce groupe aurait participé à la rédaction d’un ouvrage intitulé « L’insurrection qui vient », signé d’un énigmatique « Comité invisible » et paru aux éditions de La Fabrique. En voici quelques extraits.

4. Un terroriste du rail est étroitement surveillé par la police, mais parvient toujours a déjouer sa vigilance pour commettre ses forfaits sans jamais laissé ni indice, ni trace.

Voilà qui est accablant pour nos dix de Tarnac, c’est même signé : il n’y a pas de preuves contre eux comme le note le Point. Seul des terroristes peuvent détruire les preuves avec autant d’adresse alors qu’ils sont étroitement surveillé par la police !

5. Les terroristes commettent des attentats même pendant leur garde à vue

C’est ainsi qu’un train percute une plaque de béton posée sur les rails par malveillance près d’Alençon, le 11/11 à 17h30, alors que les 10 jeunes gens étaient en garde à vue.

http://www.betapolitique.fr/Qui-sont-les-vrais-saboteurs-de-la-16829.html#forum20407


[Korben le 31 janvier 2006]

Les puces RFID (Radio Frequency IDentification) sont des puces électroniques constituée d’une antenne et d’un microprocesseur. On peut y stocker pas mal d’informations, et contrairement aux cartes à puces (carte bancaire, téléphonique…etc), on peut lire ces informations et les mettre à jour sans inserer la puce dans un lecteur. Tout passe par l’antenne sur des fréquences plus ou moins haute.

Actuellement, les puces RFID sont utilisées pour un tas de choses comme l’identification d’animaux, les controles d’acces par badge, l’ouverture de serrures (sur les voitures par exemple), la traçabilité des livres dans les bibliothèques, pour l’acheminement des marchandises, pour les péages automatiques et même la carte Navigo.

C’est donc l’avenir en matière de traçabilité.

dossierrfidbitsoffreedom514wp Comment détruire une puce RFID ?
Une puce RFID dans toute sa splendeur

Dans le futur, elles seront implantées dans les produits au supermarché, remplaçant ainsi les codes barres traditionnels. Imaginez: Vous remplissez votre caddie et en sortant du supermarché, vous passez par un portique qui calcule exactement ce que vous avez dans votre caddie et hop vous êtes automatiquement débité sur votre compte bancaire. Pratique, plus de file d’attente aux caisse.

Mais la puce RFID est surtout très critiquée car elle est une atteinte a la vie privée des gens en les localisant par exemple grâce à leur badge d’accès, ou sachant ce que vous consommez…etc

Les esprits les plus délirant parlent même de se faire implanté cette puce sous la peau (complétement faisable). Tout le monde avec sa puce, et plus besoin de clée, de badge…etc. Pratique.
Une espece de remplaçant de la biométrie donc. Ce n’est pas la machine qui s’adapte à l’homme mais l’homme qui s’adapte à la machine en acceptant une puce electronique en lui.
Mais elle peut aussi être un danger pour la liberté, car qui ne dit pas que dans un futur proche, uniquement ceux qui seront équipé de cette puce pourront entrer dans tel ou tel restaurant, hopital, administration…etc Un genre d’apartheid electronique est toujours possible.

Si vous voulez en savoir + sur le sujet, allez faire un tour sur Wikipedia

Et maintenant entrons dans ce qui m’interresse (et j’espère vous interressera).
Comment désactiver, détruire, une puce RFID.

Facile, grâce au RFID Zapper !

Présenté au 22ème congrès du Chaos Computer Club (CCC) (Un des plus vieux « club » de hackers), le RFID Zapper est un petit gadget electronique qui permet de détruire les RFID.
L’intérêt d’une telle invention est bien sûr de contrer les utilisations abusives qui pourraient être faites dans un futur proche avec les puces RFID. Car ne vous y trompez pas, le RFID fera partie intégrante de notre vie dans un futur très proche, j’espere pour le meilleur mais surement pour le pire dans certaines utilisation qui en seront faîtes.

22c3mahajivanaimg0419213x3205q Comment détruire une puce RFID ?

Il existe plusieurs façons pour desactiver une puce RFID. La première est celle qui sera proposé aux entreprises. Il sera possible de mettre en sommeil les puces. Pratique mais sachez que celles-ci peuvent être réactiver à tous moment sans que vous le sachiez forcement.
Mais on peut détruire la RFID de façon permanente en coupant l’antenne de la puce, ou en faisant cuire quelques instant la puce au micro-onde. Mais cela peut endommager l’objet sur lequel se trouve la puce (vêtements ou votre bras ;-) par exemple)

Le RFID Zapper resout ce problème d’une façon assez simple. Il génère un champs electromagnétique très puissant mais de courte portée. La puce RFID reçoit un choc similaire à une mini EMP (Electro Magnetic Pulse) qui grille ou desactive de façon permanente la puce traitresse.

Et le plus beau, c’est que vous pouvez construire votre RFID Zapper vous  avec un simple appareil photo jetable.

Alors pour ceux que ça interresse, le descriptif complet et les explications techniques se trouvent sur ce site (les plans seront prochainement dispo):

http://events.ccc.de/congress/2005/wiki/RFID-Zapper%28EN%29

Il est bien sûr possible pour les non-electroniciens de se procurer des RFID Zapper sur le net dans quelques boutiques spécialisées. La liberté a donc je l’espère encore quelques beaux jours devant elle.

http://www.korben.info/comment-detruire-une-puce-rfid.html


[Hamza  Security Blog – 01/10/2008]
Le THC (The Hacker Choice )ont publié un outil et une vidéo sur la façon de cloner et de modifier un passeport électronique à puce RFID. L’utilisation d’une autorité de certification (CA ) pourrait résoudre l’attaque, mais en même temps introduire une nouvelle série de vecteurs d’attaque:

http://freeworld.thc.org/thc-epassport/

1. La CA est un point de défaillance unique.elle devient une cible d’attaque juteuse / d’une grande valeur et concentre ainsi Un seul point d’échecs et un objectif Attrayant ce qui n’est pas bon du toutToute personne ayant accès à la clé CA pourrait créer de faux passeport indétectables. Attaques directes, virus, égarer la clé par accident Ou les actes de corruption ne sont que quelques moyens d’obtenir la clé CA.

2. La clé CA devra être approuvé par tous les gouvernements. Ce n’est pas pratique, cela signifie que les passeports ne seraient plus une affaire nationale.

3. Des CA Multiple ne pourrait pas fonctionner non plus. Tout pays pourrait utiliser sa propre autorité de certification pour créer un passeport valide de tout autre pays.

Alors, quelle est la solution? Nous savons que les humains connaissent bien le contrôle des frontières. Âpres tout, ils nous ont bien protégé ces 120 dernières années. Ne laissez jamais un ordinateur faire un travail qui peut être fait par un être humain.

Parmi les perspectives des E’Passeport :

Le ePassports aident au vol de données: La barrière de 3 mètres a récemment été rompue pour la lecture de données RFID (par exemple, vos données du ePassport ) . Les attaques sont toujours meilleurs. Le prochain obstacle sera de 5, 10 et 20 mètres.

Un attaquant peut lire les données de votre ePassport (alors que vous marchez dans la rue!) Et peut utiliser vos informations d’identification pour revendre vos données personnelles ou Cloner votre passeport .

Le ePassports aident Le terrorisme: Merci au ePassports il est maintenant possible de construire des Smart-IED (Bombe).Une Smart-IED attend que une personne spécifique passe pour déclencher la détonation ou disons jusqu’à ce que il ya plus de 10  Américains dans la chambre. Boom.

Ne vous méprenez pas. au THC ils aiment la technologie, mais ils ne lui font pas confiance.

http://www.hamza.ma/?p=125


[Michael Moore, Common Dreams, 29 septembre 2008 – Trad. Contreinfo]

Permettez-moi d’aller droit au but. Le plus grand holp-up de l’histoire de ce pays se déroule au moment même ou vous lisez ces lignes. Aucune arme à feu n’est utilisée, mais 300 millions de personnes ont été prises en otages.

Ne nous méprenons pas : Après avoir dérobé 500 000 milliards de dollars qui ont été empochés depuis 5 ans par leurs soutiens les profiteurs de guerre, après avoir garni de plus d’une centaine de milliards de dollars les poches de leurs amis les pétroliers depuis deux ans, Bush et ses potes – qui doivent bientôt quitter la Maison Blanche – sont en train de piller le Trésor américain de chaque dollar qu’ils peuvent récupérer. Ils prennent dans le coffre autant qu’ils pourront en emporter en se dirigeant vers la sortie.

Peu importe ce qu’ils disent, peu importe les mots terrifiants qu’ils emploient. Ils recourent encore une fois à leurs vieux trucs consistant à créer la peur et la confusion afin de rester parmi les 1% les plus riche. Il suffit de lire les quatre premiers paragraphes de l’article de la une lundi dernier dans le New York Times, pour comprendre la réalité du contrat proposé :

« Au moment même où les responsables politiques travaillent sur les détails d’un plan de sauvetage du secteur financier de 700 milliards, Wall Street commence à chercher le moyen d’en tirer profit.

Les entreprises financières ont exercé un lobbying afin que toutes sortes d’investissements en détresse y soient inclus, en plus de ceux qui sont liés aux prêts hypothécaires.

Dans le même temps, les firmes de gestion d’investissement intriguaient pour que leur soient confiés les actifs que le Trésor prévoit de sortir du bilan des établissements financiers, un rôle qui pourrait leur faire gagner des centaines de millions de dollars par an.

Personne ne veut rester à l’écart de la proposition du Trésor pour acheter les actifs douteux des établissements financiers.

Incroyable ! Wall Street et ses soutiens ont créé ce gâchis, et maintenant, ils prétendent faire le ménage en s’en mettant plein les poches. Même Rudy Giuliani fait pression pour que son entreprise soit retenue (et payée) pour « consulter » durant le sauvetage.

Le problème, c’est que personne ne sait vraiment ce que cet « effondrement » signifie. Le secrétaire au Trésor Paulson a admis lui-même qu’il ne connaît pas le montant exact nécessaire (il tout simplement sorti ce chiffre de 700 milliards de sa tête !). Le responsable du Congressional Budget Office a déclaré n’avoir pas trouvé de raison à ce montant et ne pouvoir l’expliquer à quiconque.

Pour autant, ils crient que la fin est proche ! Panique ! Récession ! La grande dépression ! Le bug de l’an 2000 ! La grippe aviaire ! Il faut voter le projet de loi sur le sauvetage aujourd’hui ! Le ciel nous tombe sur la tête ! Le ciel nous tombe sur la tête !

Il tombe pour qui ? RIEN dans ce plan de « sauvetage » ne fera baisser le prix de l’essence que vous mettez dans votre voiture pour aller travailler. RIEN dans ce projet de loi ne vous protégera contre la perte de votre maison. RIEN dans ce projet de loi ne vous donnera une assurance maladie.

L’assurance maladie ? Mike, pourquoi en parler ? Qu’est-ce que cela a à voir avec l’effondrement de Wall Street ?

Cela a tout à voir. Ce soi-disant « effondrement » a été déclenché par les défaillances massives et les saisies provoquées par les crédits hypothécaires. Savez-vous pourquoi tant d’Américains sont en train de perdre leurs maisons ? A en croire les Républicains, c’est parce que trop d’idiots de la classe ouvrière ont souscrit des prêts qu’ils ne pouvaient pas assumer.

Voici la vérité : La raison numéro un pour laquelle les gens sont ruinés c’est à cause des dépense de santé . Permettez-moi de l’exprimer clairement : Si nous avions eu une assurance santé universelle, cette « crise » des crédits hypothécaires pourrait n’avoir jamais eu lieu.

Ce renflouement a pour mission de protéger la masse obscène de richesses qui ont été accumulées au cours des huit dernières années. C’est pour protéger l’élite des actionnaires qui possèdent et contrôlent l’entreprise Amérique. C’est pour s’assurer que leurs demeures, leurs yachts et leur « style de vie » ne soient pas remis en causes tandis que le reste de l’Amérique souffre et se bat pour payer ses factures. Laissez les riches souffrir, pour une fois. Laissez-les payer pour ce sauvetage. Nous dépensons 400 millions de dollars par jour pour la guerre en Irak. Qu’ils mettre fin à la guerre immédiatement et nous fassent économiser 500 milliards de dollars supplémentaires !

Je dois arrêter d’écrire et vous devez arrêter de me lire. Ils organisent ce matin un « coup » dans notre pays. Ils espèrent que le Congrès agisse vite avant qu’il ne prenne le temps de réfléchir, avant que nous ayons une chance de les arrêter nous-mêmes. Alors, arrêtez de lire et faites quelque chose et faites le MAINTENANT !

http://socio13.wordpress.com/2008/10/01/par-michael-moore-le-plus-grand-hold-up-de-lhistoire-extraits/


Notez la date !!! Un mois avant le coup de filet contre la « mouvance anarcho autonome », la Ministre de l’Intérieur bombait le torse et se mettait en valeur (à un moment où Sarkozy parlait ouvertement de la virer au prochain remaniement)…

Michèle Alliot-Marie et la menace terroriste

[Alain Gresh – Le Monde Diplomatique – 1er Octobre 2008]

Dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde du 1er octobre, et intitulée « Les démocraties face au terrorisme », Michèle Alliot-Marie, ministre de l’intérieur, développe sa pensée. Et, pourrait-on dire, tous les poncifs de la doxa sécuritaire face à l’islamisme et au terrorisme.

« Le terrorisme est l’ennemi commun des démocraties. L’islamisme radical n’est certes pas le seul en cause, il demeure toutefois une priorité. Depuis plus de six ans, comme ministre de la défense puis de l’intérieur, j’en ai suivi les modalités, les évolutions et hélas les manifestations. Certaines réalités ne sont pas inutiles à rappeler. »

Le terrorisme, « un ennemi commun » ? Qu’y a-t-il de commun entre Al-Qaida, l’ETA basque, les Tigres tamouls ? En réalité, le seul ennemi, dans l’esprit de la ministre, c’est bien l’islamisme radical.

« La première est que la France est une cible potentielle, car ses valeurs : liberté, tolérance, respect des femmes, laïcité, droits de l’homme, sont en opposition avec celles de l’intégrisme. Elle n’est pas plus menacée que d’autres : ces dernières années ont vu plus d’attentats dans les pays musulmans qu’en Europe. Elle ne l’est pas moins : le démantèlement de réseaux et les arrestations d’islamistes sur notre sol le montrent. »

C’est une reprise sans aucune nuance du discours du président Bush : « ils » nous haïssent non pas à cause de notre politique, mais à cause des valeurs que nous représentons. A quoi Oussama Ben Laden répondait en substance que, si sa haine était dirigée en priorité contre la démocratie et les libertés, son principal objectif serait la Suède, et non les Etats-Unis. Ce type de raisonnement américain, repris par la ministre, a pour avantage (si l’on peut dire) qu’il dispense de toute réflexion sur les effets de la politique américaine ou occidentale dans le monde musulman. (suite…)

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