Un homme honnête… une pauvre victime sur laquelle on s’acharne… mais bien sûr ! C’est incroyable de mentir sur des trucs aussi évidents à contredire, ils vivent vraiment dans des sphères où ils se croient tellement protégés qu’il pensent pouvoir prendre les gens pour des imbéciles…
[Le Monde – 31/08/2010]
Selon L’Express, une lettre, découverte à la mi-août lors d’une perquisition, contredit les déclarations d’Eric Woerth dans l’affaire Bettencourt. Contrairement à ce qu’il n’a cessé d’affirmer, y compris devant les enquêteurs, l’actuel ministre du travail serait bien intervenu personnellement, en mars 2007 auprès de Nicolas Sarkozy, pour lui demander d’attribuer la Légion d’honneur à Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune des Bettencourt et employeur de son épouse Florence.
Le courrier, datant de mars 2007 est adressé à Nicolas Sarkozy, place Beauvau. Signée d’Eric Woerth, alors trésorier de l’UMP, cette lettre, écrite sur du papier à entête d’une association de soutien à l’action du ministre de l’Intérieur, recommande Patrice de Maistre pour l’obtention de le Légion d’honneur.
Dans la lettre, Eric Woerth vante les mérites de Patrice de Maistre, membre du Premier Cercle, un club chargé de rassembler les principaux donateurs de Sarkozy. Patrice de Maistre faisait partie des collecteurs de fonds de l’UMP, rappelle l’Express. Il a été décoré de la légion d’honneur en janvier 2008, par le ministre en personne.
Cette nouvelle preuve de collusion entre le ministre et Patrice de Maistre vient accréditer les soupçons sur la nature de leurs rapports. La date à laquelle la lettre a été rédigée, en pleine campagne présidentielle, tout comme l’entête, laissent penser que M. de Maistre a été récompensé avant tout pour son action au service de l’UMP.
Le ministre a affirmé dans un premier temps ne pas connaître Patrice de Maistre, avant de concéder l’avoir rencontré à quelques reprises. Son épouse Florence travaillait pour la société Clymène, qui gère la fortune privée de Liliane Bettencourt, de novembre 2007 à juin dernier, où elle en a démissionné suite aux remous de l’affaire dans les médias.
Interrogé par L’Express, Eric Woerth a d’ailleurs changé quelque peu de version, insistant désormais sur le fait que cette remise de décoration n’avait donné lieu à « aucune contrepartie ». Son avocat, Me Pascal Wilhelm, précise que son client adécouvert l’existence de cette lettre le 25 août, lorsque les policiers l’ont interrogé pendant six heures. Une révélation étonnante, puisque la lettre est signée du ministre.
VERS UNE SAISINE DE LA COUR DE JUSTICE DE LA RÉPUBLIQUE ?
Les relations entre MM. Woerth et de Maistre sont en question depuis le début de l’affaire Bettencourt. Les enregistrements clandestins effectués au domicile de Mme Bettencourt font état de conversations au cours desquelles Patrice de Maistre explique à Liliane Bettencourt qu’il connaît bien le ministre, à l’époque en charge du Budget, à qui il demande de l’aide dans le procès opposant l’héritière de L’Oréal à sa fille, mais aussi concernant des soupçons de fraude fiscale.
Le collecteur de fonds demande à Liliane Bettencourt d’effectuer une série de dons aux associations de financement de l’UMP, mais aussi des campagnes de Valérie Pécresse et d’Eric Woerth. Le ministre du Travail a estimé, dans une interview au Parisien lundi 30 août, qu’il était victime d’une « sorte de lapidation médiatique », « une chasse à l’homme », destinée à « le tuer ».
Il pourrait désormais avoir à s’expliquer devant la cour de justice de la République. Le procureur général près de la Cour de cassation a demandé à consulter les pièces du dossier avant de procéder à une éventuelle saisine. Les enquêteurs du pôle financier, qui travaillent avec le procureur Courroye, devraient également demander une nouvelle audition du ministre pour s’expliquer sur ces contradictions.
[BlueWin – 31/08/2010] Le PDG de Google Eric Schmidt (…) a suggéré dernièrement que les jeunes devraient changer de nom à leur majorité pour effacer leurs erreurs de jeunesse face à des employeurs qui voudraient mieux les « connaître » en utilisant la barre de recherche Google et les réseaux sociaux. « Je ne crois pas que la société comprenne ce qu’il se passe quand tout est disponible, connaissable et enregistré par chacun à tout moment. », a-t-il expliqué samedi dernier au Wallstreet Journal
La question de l’immense masse d’informations privées collectée par Google est toujours une préoccupation pour les prochaines décennies. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat en France et chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique a lancé au mois d’avril dernier une consultation publique sur « le droit à l’oubli numérique ».
Eric Schmidt, lui, ne semble pas prendre les choses sous le même angle. Il nuance clairement la protection de la vie privée et celle de l’anonymat. La première est pour lui un droit inaliénable tandis que l’anonymat n’est pas quelque chose qu’il souhaite promouvoir sur internet (voir la vidéo ci-dessous).
A propos du travail publicitaire de Google, il affirme: « Nous savons à peu près qui vous êtes, à peu près ce qui vous intéresse, à peu près qui sont vos amis« . Et d’enfoncer le clou: « Je pense en réalité que la plupart des gens ne veulent pas que Google répondent à leurs questions. Ils veulent que Google leur dise ce qu’ils devraient faire ensuite. » (NDL&I – voilà qui rappelle la phrase de Thomas Paine: la plupart des gens ont peur de la liberté, ils préferrent qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire, c’est plus rassurant)
Ces déclarations rappellent la polémique née en 2004 en France à propos des propos de Patrick Le Lay alors directeur de TF1 qui disait vendre des minutes de cerveaux. Le PDG de la firme américaine, lui, croit fermement au marketing ciblé. Tellement qu’il a affirmé: « il sera difficile pour les gens de voir ou de consommer quelque chose qui n’a pas été quelque part ajusté pour eux. »
C’est vrai que sur ce coup, ça peut faire très mal…Un petite fiche de rappel des faits et protagonistes…
[Mediapart – 13/08/2010]
Nicolas Sarkozy: Ministre du Budget dans le gouvernement Balladur (29 mars 1993-16 mai 1995), il tient, à ce titre, une place essentielle dans l’affaire. C’est lui qui a signé la «lettre de garantie» sans laquelle le contrat Agosta encadrant la vente en 1994 de trois sous-marins au Pakistan n’aurait pu être conclu. Lui qui, depuis Bercy, a donné son aval à la création de HEINE, une société luxembourgeoise utilisée par la direction des constructions navales (DCN) pour faire transiter les commissions suspectes. Le ministère du Budget? «C’est là qu’il faut chercher», confirme Charles Pasqua lorsqu’on l’interroge sur l’affaire de Karachi. Selon des notes manuscrites saisies par la police, Nicolas Sarkozy serait intervenu, juste avant la présidentielle de 2007, en octobre 2006, afin de dissuader Jean-Marie Boivin, «M. commissions» à la DCN, de révéler ses secrets. Autre élément embarrassant pour le chef de l’Etat: sa proximité avec le sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine, suspecté d’avoir financé la campagne d’Edouard Balladur dont Nicolas Sarkozy était le directeur et le porte-parole.
Tiens, c’est vrai… on les avait oubliés ceux-là, l’épouvantail de l’hiver précédent, vous vous souvenez, l’Ultragauche, le couteau entre les dents et la bombe dans la poche, qui devait affoler le populo et le faire rentrer dans le rang…
Un fiasco de communication médiatique sur lequel Michèle Alliot-Marie et Alain Bauer (qui est à l’origine de ce montage de basse propagande) se font très, très discrets… et qui a quand même vu un innocent jeté en prison pendant plusieurs mois.
Aujourd’hui, on tape sur les Roms, demain ce sera sur les fonctionnaires feignants ou les parents indignes ou les sauvages des banlieues ou, ou… n’importe quoi pourvu que cela détourne l’attention des médias et des citoyens…
Comme l’écrivait Thomas Pynchon « If They can get you to ask the wrong questions, They don’t need to worry about the answers »– s’ils peuvent t’amener à te poser les questions qui te mènent nulle part, ils n’auront pas besoin de s’inquiéter des réponses que tu pourrais y trouver.
Note de Dov: OK, OK, mais sur la forme, on est quand même en droit de trouver que le style des mecs de Tarnac est chiant et grandiloquent. On retrouve le néo-romantisme révolutionnaire de « L’insurrection qui vient ». C’est du Théâtre, du Pathos à la louche… la dernière phrase du texte « Seigneurs de ce monde, vous êtes cuits », c’est carrément risible. On dirait une bande de gamins de dix ans qui se racontent des histoires de Zorro dans une cabane sous les arbres… et comme la flicaille a besoin de méchants d’opérette pour faire monter la mayonnaise sécuritaire, les mecs de Tarnac lui fournissent obligeamment le personnage.
Au secours, Lenine revient !
[Mediapart – 23/08/2010]
Fin juillet, quelque deux cents personnes se sont réunies dans la commune de Corrèze où des jeunes gens avaient été interpellés, le 11 novembre 2008, lors de l’enquête « antiterroriste » ouverte après le sabotage de lignes TGV. La réunion a eu lieu à la ferme du Goutailloux, à Tarnac, en présence notamment de personnes toujours mises en examen dans ce dossier.
Pendant une semaine, les participants – venus des Etats-Unis, d’Europe et de France – ont cherché à « analyser la situation politique actuelle et élaborer ce que serait une sortie bouleversante de l’ordre présent ». De cette assemblée estivale a émergé un texte, que Mediapart publie aujourd’hui :
Tarnac, été 2010
Il se lève et dit : « La contre-insurrection n’est pas seulement la doctrine d’intervention des armées occidentales en Afghanistan, c’est la nature même de tout gouvernement. La mise en circulation de tel ou tel « élément de langage », l’urbanisme, la distraction organisée, les fables de l’économie, tout provient de la crainte de perdre le contrôle des populations. » Elle lui répond : « Chez nous, le gouvernement a tellement peur, avec la crise, que les gens commencent à s’organiser par eux-mêmes, qu’il contraint les chômeurs à faire des ateliers de réparation gratuite de vélos dans la rue, à récupérer les objets usagés et à patrouiller avec la police. On occupe le terrain préventivement. »
Quelques heures plus tard, une fournée de pain plus loin, un autre : « Moi, ce qui m’étonne, depuis l’automne 2008, c’est qu’une telle crise du capitalisme ait suscité à ce jour, hormis en Grèce, si peu de mouvements. Il y a dix ans il y avait tout un mouvement « antiglobalisation » qui attaquait le système alors que celui-ci se portait plutôt bien, et maintenant que tout donne raison à ce mouvement, il n’y a rien qui se lève, et si peu qui se tente. Que, dans ces moments, chacun se cramponne à sa position sociale menacée est bien compréhensible, mais que militants et activistes restent confortablement installés dans leur rôle social minoritaire, qu’au lieu de s’interroger sur leur soudaine paralysie, ils préfèrent considérer que tout leur donne raison et qu’ils n’ont qu’à continuer à parfaire leur posture radicale sur les sites web spécialisés ou à siroter leur bière à la terrasse des cafés branchés, voilà ce qui est proprement hallucinant. » (suite…)
On vous à a déjà dit qu’on songeait sérieusement à laisser tomber Libertes & Internets pour vous inciter à aller lire OWNI (qui est bien mieux que nous en matière de revue de web – sans parler de l’orthographe, merci Raph!) ?
Allez vous chercher une tasse de café et rigolez à la lecture de cet article. 45 minutes de détente, un lundi matin de retour au boulot dans la grisaille ? Ca vaut de l’or ! N’oubliez pas de cliquer les liens dans l’article en ligne…
La définition précise du «mème Internet» est toujours très discutée. On peut voir le «mème» d’une manière restrictive en expliquant que c’est une image, une vidéo, un concept ou une personnalité qui est recyclé et parodié par les internautes avec les différents moyens d’expression du web: groupes Facebook, montages Photoshop, gifs animés, création de sites…
Le problème de cette définition est qu’elle exclut certains phénomènes qu’on classerait instinctivement comme mèmes, à l’image des statuts Facebook sur la couleur des soutiens-gorges (voir plus bas) où l’aspect parodique n’apparaît pas.
On peut aussi définir le «mème» de manière plus large, comme semblent le faire les Américains, en retenant juste que c’est une blague Internet à forte viralité. «An Internet meme is an inside joke, that a large number of Internet users are in on», comme dit la fiche Wikipedia. Le problème de cette définition est qu’elle englobe à peu près tout, y compris des buzz foireux comme cette fausse employée démissionnaire.
Nous retiendrons une définition médiane (enfin, avant qu’on change d’avis): un «mème» serait un phénomène Internet humoristique dont chaque contribution d’internaute enrichit l’oeuvre globale. Ainsi, on exclut le modèle basique de diffusion du buzz (un diffuseur -> un récepteur) pour préférer un modèle plus moderne de création commune d’un objet culturel, parodique ou non.
Pour ce classement “top 10 des mèmes”, nous avons essayé de classer les mèmes en fonction de leur importance, leur succès et leur portée vus de France. N’ont été retenus que les mèmes apparus en 2010.
KFC se fournit en poulets auprès de sous-traitants travaillant exclusivement pour la chaine de fast-food. Ces « éleveurs » entassent les volailles dans d’immenses unité industrielles, les gavent d’antibiotiques et d’aliments industriels jusqu’à ce qu’elles deviennent si grasses qu’elles ne peuvent plus marcher et souvent se brisent les ailes ou les jambes. Lors de l’abattage, on tranche la gorge des poulets et on les trempe dans des bassins d’eau bouillante – souvent alors que l’animal est encore conscient. S’il s’agissait de chiens, de chats, de cochons ou de vaches, il serait illégal pour KFC de faire souffrir les animaux de cette façon, tant dans les fermes industrielles que dans les abattoirs.
Même les conseillers animaux et les biologistes de KFC ont conseillé à l’entreprise de prendre des mesures pour éliminer ces abus et mauvais traitements contre les animaux, mais KFC a toujours fait la sourde oreille. La production industrielle de viande de poulet est la clé de sa marge de profits. Ces dernières années plusieurs biologistes et conseillers animaux de KFC ont démissionné en protestation.
Rejoignez des célébrités comme Pamela Anderson, Paul McCartney, le Dalai Lama, Al Sharpton, et de très nombreuses autres personnes qui boycottent les restaurants de la chaîne Kentucky Fried Chicken NE MANGEZ PLUS CHEZ KFC (ni chez Mc Donalds d’ailleurs, qui se fournit chez les mêmes types de fournisseurs)
Si vous avez l’estomac bien accroché, vous pouvez regarder les vidéos clandestines réalisées dans les usines agroindustrielles et les abattoirs, par les militants de défense des animaux
Facebook a banni de ses serveurs une photo prise par un fan lors d’un récent concert de la chanteuse Kylie Minogue. Sur la photo, la chanteuse tient un nounours ainsi que son microphone… vraiment, on ne comprend pas pourquoi Facebook voudrait censurer une photo aussi innocente.
En y regardant de plus près… on comprend mieux pourquoi le nounours a un grand sourire béat !
Dans la bonne ville de East-Toledo (Ohio), Mme Melodi Dushane adoooore les Chicken Nuggets de chez MacDo… alors quand, en Janvier dernier, au Drive-In, on lui a annoncé qu’elle ne pouvait pas en avoir, parce que le matin, avant 11:30, chez MacDo, on ne vous sert que le petit-déjeuner, elle a pété les plombs comme seuls les gens en manque savent le faire…
En Mars dernier déjà, en Floride, une femme avait appelé la police pour se plaindre du fait que son MacDo local ne voulait pas lui servir des Chicken Nuggets… parce qu’ils n’en avaient plus. Quand la police était arrivé sur les lieux, la femme avait expliqué « c’est une urgence ! Ils n’ont plus de Chicken Nuggets et moi je veux des Chicken Nuggets !!! ».
Pendant ce temps là, les députés UMP tapent sur les parents qui « fraudent à l’allocation de rentrée scolaire »… C’est clair que ce sont toujours les salauds de pauvres qui fraudent… les délinquant en col blanc, eux, sont des gens parfaitement honorables !
Elle est impayable, l’oligarchie française !!!!
Quand Eric Woerth déclarait à sa banque vivre avec 112 euros par mois
Lors d’un emprunt réalisé en 2008 pour sa campagne des municipales, Eric Woerth, obligé comme tout un chacun de transmettre l’état de sa situation financière à sa banque, n’a pas déclaré d’impôts sur le revenu, a certifié gagner seulement 3.000 euros par mois, et avoir comme revenu disponible à peine plus de 100 euros mensuels. Dans le contrat signé, il certifie pourtant ses comptes «complets, exacts, sincères et véritables».
Eric Woerth et le Crédit agricole ont remis en cause l’exactitude des documents publiés par Mediapart, et qui montrent qu’en 2008, le ministre, candidat aux municipales, avait fait une fausse déclaration sur ses revenus et ses impôts lors d’un emprunt sollicité auprès de sa banque. Mediapart maintient ses affirmations, publie les documents qui font preuve et précise comment il les a obtenus.
Remarque de Dov : Un lecteur nous a déposé ceci dans notre bibliothèque. Incroyable ! Comment ais-je pu rater ce bouquin ? Moi qui suis pourtant un tintinolâtre absolu ! Voici un bouquin qui est interdit à la vente par les défenseurs de la mémoire moulinsartienne et qui révèle pourtant de manière indéniable un fait explosif: Tintin c’est Léon Degrelle, le chef des nazis belges, héros de la SS Wallonne, celui dont Hitler disait « Si j’avais eu un fils, j’aurais aimé qu’il soit comme vous… » Les preuves sont innombrables: outre l’amitié entre Hergé et Degrelle (Degrelle est son témoin de mariage) cela va de la houppette jusqu’à la culotte de golf, en passant par les aventures chez les Picaros… jusqu’à Milou le chien, calqué sur le clébard d’Adolf Hitler pendant la 1ère Guerre Mondiale. A lire aussi, au dernier chapitre, quand Degrelle raconte l’épuration en Belgique après la guerre, comment Hergé échappe de peu au peloton d’exécution (pour avoir publié dans un journal sous l’occupation) et ne doit la vie sauve qu’à un juge qui dit « Si je vous fais fusiller, mes enfants ne m’adresseront plus la parole ». Tintin le nazi ! Voici bien quelque chose dont on ne parle jamais quand on vénère l’icône Hergé et Tintin… et en plus, c’est très amusant à lire, vu l’égo sur dimensionné de Léon Degrelle et sa verve mordante de Bouillonais. Et en plus c’est un bouquin qui a été brulé !!! Nous on adore remettre en circulation des livres brulés, c’est plus fort que nous !
Notice sur le site de Objectif Tintin, organe des adorateurs d’HergéLe livre qui évoque de manière détaillée un passage controversé de la vie d’Hergé existe bel et bien mais il est introuvable. Il ne s’agit pas d’une BD mais d’une véritable encyclopédie de 231 pages avec des photos, de nombreuses reproductions de planches et écrits d’Hergé. Pourtant le titre n’a rien d’agressif d’ailleurs il s’agit d’un hommage ! Mais c’est le nom de l’auteur qui pose problème : Léon Degrelle, le célèbre nazi belge.Pour beaucoup, ce livre est un torchon dont l’existence n’a malheureusement qu’un seul but : salir Hergé. Dans la notice du livre on peut lire le texte suivant : « Degrelle entreprend ici de démontrer que Tintin c’est lui ! Preuves à l’appui, il nous raconte quand et comment est né le jeune reporter intrépide, mais aussi le contexte culturel, social et politique de l’époque: la montée de Rex, la guerre, l’épuration (qui a touché également Hergé). Les versions censurées de Tintin (après la guerre) sont ici reproduites, ainsi que les nombreux clins d’oeil de Hergé à Léon Degrelle, plus de 400 illustrations et de nombreuses révélations… » Il ne manque pas d’air, le Léon Degrelle !En dehors de l’équation délirante Tintin=Degrelle, il n’y a rien de nouveau sur le fond mais les faits sont relatés de telle manière que la manipulation anti-Hergé ne fait aucun doute. Le dessin de couverture est, paraît-il, de Léon Degrelle lui-même ! Puisqu’il se prend pour Tintin, il n’hésite pas à nous montrer le jeune reporter dans un uniforme de collaborateur de l’armée belge ! Le nazi Degrelle ne recule devant rien.Le livre, achevé en 1992, est aujourd’hui interdit. Il a été imprimé à 1000 exemplaires dont 850 ont été saisis et brûlés. Il reste 150 exemplaires en circulation. Il a été, paraît-il, entièrement rédigé par Léon Degrelle.http://www.objectiftintin.com/whatsnew_tintin_494.lasso
Bien sûr, ce n’est qu’une « oeuvre de fiction »… mais le fait qu’elle soit conçue de manière détaillée par des officiers du « War College » de l’Armée des Etats-unis et de la US Air Force… cela laisse un drôle de gout dans la bouche…
[National Defense University – National War College – Washington, D.C. 20319-6000]
The Origins of the American Military Coup of 2012
Charles J. Dunlap, Jr., Lt Col, USAF
Class of 1992
Quand on attaque le sauvageon, il brûle des voitures et fait grimper les chiffres de la délinquance… c’est pas bon
Quand on attaque l’anarcho-autonome qui plante des fromages de chèvre à Tarnac, il se défend bien sagement devant les tribunaux et tout le monde se fout de vous… pas bon non plus.
Il reste qui alors, comme bouc émissaire qui ne peut se défendre ?
Ben tiens ! Les gitans !!! Tout le monde les déteste, alors c’est du tout bénef !!!
C’est pas nouveau… il y a un an déjà, Matthieu Rigouste décortiquait la stratégie d’Hortefeux, Besson, Sarkozy et consorts.
C’est une très fouillée et méthodique démonstration. En L’Ennemi Intérieur, le chercheur Mathieu Rigouste décrit comment une stratégie militaire totale, cette Doctrine de la guerre révolutionnaire mise en œuvre par la France dans ses guerres coloniales, a progressivement contaminé les champs politique et médiatique, jusqu’à devenir une pratique officieuse de maintien de l’ordre social. Il en reparle ici. Entretien.
Il est tapi. Prêt à bondir. Affairé à saper les bases de la société française, bacille sournois dissimulé en son sein. Il affiche le teint basané, vient d’une autre contrée, affiche des convictions politiques jugées radicales, fréquente la Mosquée, lit des livres pernicieux, porte un jogging et des baskets, est dangereux, vit en communauté, participe aux poussées de violence urbaine, est la cinquième colonne, les germes du désordre, la chienlit, la montée des périls. Il est fellagha, bolchévique, immigré post-colonial, gauchiste, révolutionnaire tiers-mondiste ou anarcho-autonome. Il est…
Il est tout cela à la fois, et puis rien du tout. Il est l’ennemi intérieur, figure qu’il conviendrait de purger, bouc émissaire désigné à la vindicte générale pour légitimer la coercition et rationaliser le contrôle social. Cette création fantasmée du pouvoir s’est vue institutionnaliser par la Doctrine de la guerre révolutionnaire, théorie et pratique de la terreur conçues par l’armée française pendant les guerres coloniales – à commencer par la guerre d’Algérie – , doctrine d’État un temps officielle (de 1953 à 60) avant que d’être désavouée mais de continuer clandestinement à irriguer les mondes militaire, politique et médiatique. Corpus idéologique complet autant que codification des pratiques – de l’emploi de la guerre psychologique à l’usage de la torture en passant par le quadrillage militaro-policier du territoire, les assassinats ciblés et la mobilisation de l’ensemble du corps social – , la Doctrine de la guerre révolutionnaire a profité du contexte de la Guerre Froide pour se répandre partout, plébiscitée par les militaires anglo-saxons dans les années 60, mise en œuvre contre les mouvements de libération et les tentatives d’émancipation dans l’Amérique Latine des années 70 et 80. En France-même, son officielle mise à l’encan par De Gaulle ne l’a pas empêché de continuer à prospérer, idéologie officieuse du maintien de l’ordre sous tous les régimes. De la tuerie du 17 octobre 1961 à la répression post-68 par Marcellin. De la première mise en avant de la « menace migratoire » au plan Vigipirate. De l’agitation de la menace terroriste à la lutte contre l’islamisme. De la guerre dans les quartiers au très récent péril anarcho-autonome.
Tu as compris – sans doute – que je souhaitais te parler de l’excellent livre de Mathieu Rigouste, L’Ennemi Intérieur, la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France coloniale
Tu me pardonneras – j’espère – cette introduction un tantinet poussive, tant il n’est pas simple de résumer en quelques lignes un travail remarquablement fouillé et argumenté. Tu mettras – surtout – les éventuelles obscurités de ce préambule sur mon compte, quand l’ouvrage de Mathieu Rigouste est lumineux et cohérent, démonstration magistrale de cette contamination des cercles du pouvoir par la Doctrine de la guerre révolutionnaire. S’appuyant sur le fond d’archives (encore jamais exploité) de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN), une structure « civilo-militaire chargée de promouvoir l’esprit de défense », ainsi que sur des publications de la presse militaire – Défense Nationale, Défense et La Revue de l’IHEDN – , il démontre parfaitement comment cette figure de l’ennemi intérieur, imaginée par les hommes en armes, est récupérée par les champs politique et médiatique. Il fait travail d’historien, de chercheur, et décrit nos mondes passé, présent et à venir, extension généralisée du contrôle et main-basse croissante sur nos vies. Il en parle mieux que moi, surtout .
La publication de ton ouvrage, début 2009, n’aurait pu « mieux » tomber : l’affaire de Tarnac est venue comme une parfaite illustration de ton travail. Dans la logique de création de l’ennemi intérieur, tu penses que les manipulations étatiques de ce genre vont se multiplier ?
En fait, la publication est tombée juste après un nouvel essai de réglage de la fonction bouc-émissaire : sur la figure de « l’anarcho-autonome ». Mais ce mécanisme de la machine à purge continue depuis bientôt vingt ans à fonctionner sur un double réglage : les figures de « l’islamo-terroriste » et du « barbare de cité ». L’affaire de Tarnac ne fait que reformuler et appliquer exceptionnellement, pour l’instant, un type de montage habituellement réservé aux non-blancs pauvres et de manière permanente. Comme la logique sécuritaire, qui tend à reformuler et appliquer en continu à « la population » des méthodes de guerre conçues contre « les populations colonisées ». S’il y a manipulation, il faut le comprendre dans un sens technique, comme un ajustement. Les montages médiatico-politiques sont des utilisations particulières de machines de pouvoir qui fonctionnent en permanence, reliées aux machines économiques et industrielles. Tant qu’une forme de pouvoir est en place, ses machines évoluent, mais elles continuent de fonctionner et de dysfonctionner. (suite…)
Ne ratez pas cette série d’articles de l’excellent René NABA, une voix qu’on entend trop peu dans le concert « d’experts » du Moyen Orient. Il illustre parfaitement le ballet dans l’ombre des manipulateurs d’opinion. Liban, Palestine, Yougoslavie, Irak… mais aussi et surtout, France et Etats-Unis: partout ils détournent notre regard afin de nous orienter dans la direction qui leur convient…
Le Tribunal spécial sur le Liban à l’épreuve de la guerre de l’ombre Part 2/3
[René Naba – 10/08/2010]
(…) Plus connue dans le langage journalistique sous le nom de «théorie du combat des chiens», la théorie de la dissension sociale, corollaire de la désinformation, consiste à exacerber les antagonismes sociaux et à susciter la guerre civile entre communautés en vue de faire diversion sur un conflit majeur ou de préparer la partition du pays. Expérimentée au Liban, lieu de préfiguration des guerres d’épuration ethnique de l’ère post soviétique, cette théorie a été mise en œuvre avec succès dans l’ancienne Fédération de Yougoslavie, en Irak et en Afghanistan par Peter Galbraith, fils de l’économiste John Kenneth Galbraith, ancien interface pour le compte de la CIA de Benazir Bhutto, ancien premier ministre du Pakistan, assassinée en 2007.
Tout au long d’une séquence d’un demi-siècle, les pays occidentaux en général, les Etats-Unis en particulier, auront exercé le monopole du récit médiatique, particulièrement en ce qui concerne le Moyen orient, un monopole considérablement propice aux manipulations de l’esprit, qui sera toutefois brisé, avant la percée médiatique de la chaîne transfrontière «Al-Jazira», à deux reprises avec fracas, avec des conséquences dommageables pour la politique occidentale: la première fois en Iran, en 1978-79, lors de la «Révolution des cassettes» du nom de ces bandes enregistrées des sermons de l’Imam Ruhollah Khomeiny du temps de son exil en France et commercialisées depuis l’Allemagne pour soulever la population iranienne contre le Chah d’Iran. La deuxième fois à l’occasion de l’Irangate en 1986, le scandale des ventes d’armes américaines à l’Iran pour le financement de la subversion contre le Nicaragua. Un scandale, est-il besoin de le rappeler, qui a éclaté au grand jour par suite d’une fuite dans un quotidien de Beyrouth «As-Shirah», mettant sérieusement à mal l’administration républicaine du président Ronald Reagan.
Hormis ces deux cas, les Etats-Unis et Israël auront constamment cherché à rendre leurs ennemis inaudibles, au besoin en les discréditant avec des puissants relais locaux ou internationaux, tout en amplifiant leur offensive médiatique, noyant les auditeurs sous un flot d’informations, pratiquant la désinformation par une perte de repères due à la surinformation en vue de faire des auditeurs lecteurs de parfaits «analphabètes secondaires». Non des illettrés, ou des incultes, mais des êtres étymologiquement en phase de processus de «désorientation», psychologiquement conditionné et réorienté dans le sens souhaité, dont l’ignorance constitue, paradoxalement, une marque de supériorité.
«Pur produit de la phase de l’industrialisation, de l’hégémonie culturelle du Nord sur le Sud, de l’imposition culturelle comme un préalable à l’envahissement et à l’enrichissement des marchés, l’analphabète secondaire n’est pas à plaindre. La perte de mémoire dont il est affligé ne le fait point souffrir. Son manque d’obstination lui rend les choses faciles. Il apprécie de ne pouvoir jamais se concentrer et tient pour avantages son ignorance et son incompréhension de tout ce qui lui arrive», soutient l’auteur de l’expression, l’allemand Hans Magnus Einsensberger, dans un ouvrage au titre prémonitoire «Médiocrité et folie».
L’analyse de Thierry (qu’on la partage ou pas) est toujours intéressante voire surprenante… depuis son point de vue « géographiquement décalé » par rapport au marigot médiatique mainstream occidental, il capte des choses que nous ne voyons pas nécessairement, il reçoit des informations qui ne passent pas les filtres qui entourent nos frontières mentales… bref, ce n’est jamais une perte de temps que d’écouter ce qu’il a à dire… qu’on soit d’accord ou pas.
[Egalité et Réconciliation (site d’Alain Soral) – repris par Mecanopolis – 15/08/2010]
Trois entretiens vidéo avec Thierry Meyssan, journaliste français, à Beyrouth le 27 juillet 2010.
La bénévole désorientée qui ramasse inlassablement les tentes à la decheterie cet hiver (voir film plus bas) c’était moi. Alors vous dire que les droits sont bafoués, que rien ne change, que la revolte ne suffit pas si nous ne sommes pas assez nombreux je pense que je peux vous le crier !!!
Venez aider, venez soutenir ces gars, ces ptis gars et ces bénévoles qui ont besoin de souffler!
La vie quotidienne est dramatique, leur vie n’est que misère je dirai même que leur vie n’est pas une vie. Un Homme, un enfant dans la rue en plein hiver ce n’est pas vivre..c’est survivre. L’espoir alimente cette survie, et notre gouvernement l’amenuise de jour en jour.. Notre cher gouvernement qui donne des belles leçons de moral aux autres pays ne se sent pas concerné par ce bout de territoire français où vit la misère et la terreur !
Sur le terrain des mois et des mois durant j’ai voulu expliquer ce que j’ai vu, entendu, pour faire passer le message. Pour que les gens voient ce qu’il se passe chez NOUS, en France. Un blog amateur est né de cette revolte, de cette expérience humaine. Venez y jeter un oeil..et surtout venez a calais: un jour, deux jours, une semaine, un mois.
Venez et transmettez a votre entourage ce qu’il se passe avec vos mots, vos impressions et vos tripes.
[La revue de presse de Pierre Jovanovic – 15/08/2010] Paul Krugman, le prix nobel et éditorialiste du NYTimes a publié un article qui aurait dû être repris par toute la presse européenne. Rien. A la une du journal, il explique que les Etats sont en train d’éteindre leurs lumières et de fermer les routes qu’ils ne peuvent plus entretenir faute de moyens:
« The lights are going out all over America — literally. Colorado Springs has made headlines with its desperate attempt to save money by turning off a third of its streetlights, but similar things are either happening or being contemplated across the nation, from Philadelphia to Fresno« . Pendant que les vampires des banques se mettent des millions dans leur portefeuille, le système urbain part en c… selon l’expression populaire.
Kruggman insiste sur que le fait que certaines routes sont même « dépavées »: « Meanwhile, a country that once amazed the world with its visionary investments in transportation, from the Erie Canal to the Interstate Highway System, is now in the process of unpaving itself: in a number of states, local governments are breaking up roads they can no longer afford to maintain, and returning them to gravel« .
Vous voyez à quel point notre presse nationale est muselée, ou aveugle, au choix. « Teachers are being laid off; programs are being canceled; in Hawaii, the school year itself is being drastically shortened. And all signs point to even more cuts ahead« .
Le plus sidérant avec les Américains est qu’ils ne se révoltent pas de voir leur pays détruit par le plus grand hold up jamais réalisé sur le peuple par une poignée d’oligarques.
En Islande, ce n’est pas parce que la presse n’en parle pas que le Eyjafjöll s’est pour autant endormi. Ses éruptions sont toujours aussi spectaculaires… et belles.
Le rapport Chilcott, c’est encore une fois du n’importe-quoi… ce qui est incroyable c’est que la presse internationale aux ordres gobe ce genre de conneries. Mais c’est vrai que les morts sont des « islamistes », autrement dit, on peut leur faire ce que l’on veut. Imaginez un instant que l’armée chinoise ait pris d’assaut un bateau de tibétains… qu’est-ce qu’on aurait pas entendu !!!!
Pas de fusils ? Il s’agit probablement de terroristes (The Independent)
[Mark Steel – The Independent (5 août 2010) – Traduction Des Bassines et du Zèle – repris par Le Grand Soire – 12/08/2010]
(…) Un des faits qui ressort de cette enquête (de la commission d’enquête israélienne sur l’attaque meurtrière du Mavi Marmara par l’armée israélienne), c’est que les victimes, d’après le « »Sergent S » qui a tué six d’entre elles, étaient « sans aucun doute des terroristes« . Car, d’après son témoignage, il « voyait la folie meurtrière dans leurs yeux« .
Ceci correspond tout à fait à la définition d’un terroriste selon les lois internationales, à savoir quelqu’un qui a « de la folie meurtrière dans les yeux« , et indique que le témoin principal dans un procès pour terrorisme n’est pas le médecin légiste, ni l’expert en explosifs mais l’ophtalmo. En examinant l’iris d’une personne, un bon ophtalmo peut diagnostiquer si elle est myope, presbyte, Hamas ou séparatiste basque.
Mais il y a mieux. D’après le Jerusalem Post, les Forces armées israéliennes ont déclaré à la commission que le groupe sur le bateau était constitué de « gens bien entrainés, probablement d’anciens soldats » parce que chaque équipe de mercenaires était équipée d’appareils de communication Motorola, de façon à faire circuler l’information. Ainsi, donc, ces pseudo-militants pour la paix étaient armés de téléphones portables ! C’est un miracle qu’ils n’aient pas mis tout le Moyen-Orient à feu et à sang. Et dire que Motorola et d’autres sinistres marchands d’armes comme Nokia et Orange se livrent ouvertement à un trafic d’armes létales !
Si les Forces armées israéliennes (l’IDF) étaient chargées de maintenir l’ordre dans un festival de rock, au moment où tout le monde se sert de son téléphone pour prendre des photos, elles tireraient dans la foule. Et, après avoir tué 3000 personnes, le Sergent S dirait : « Bravo, les gars, si nous ne nous étions pas méfiés, cela aurait pu vraiment mal tourner ! »
Il aurait pu être éventuellement difficile de prouver les intentions meurtrières oculaires du groupe étant donné qu’aucun d’entre eux n’avait d’arme à feu. Mais l’IDF a expliqué que les « mercenaires » préféraient se servir de battes de baseball, de barres de métal et de couteaux, dans la mesure où, s’ils avaient tiré avec des armes à feu, il aurait été évident qu’il s’agissait de terroristes et non pas de pacifistes« . Et donc, c’était encore une duplicité de la part de ces terroristes de cacher qu’ils étaient des terroristes en ne faisant rien de terroriste. Ca, c’est comme ma voisine, elle cache le fait qu’elle est terroriste en ayant 74 ans et en passant ses journées tranquillement à faire du jardinage sans jamais tirer sur qui que ce soit, cette horrible sorcière.
Encore plus flagrant, il a été dit à la commission d’enquête que le groupe avait bien des armes à bord, mais que « les mercenaires ont jeté leur armes par-dessus bord quand le commando a pris le contrôle du bateau » parce que, ça, cela fait partie de l’entrainement classique à la guérilla, être armé de fusils jusqu’au moment où arrive l’ennemi et s’en débarrasser aussitôt. C’est ce que font tous les grands stratèges militaires. C’est la raison pour laquelle Nelson a dit, lors de la bataille de Trafalgar : « Les gars, voilà les Français, alors nous, les Anglais, accomplissons notre devoir de soldat : jetons tous les fusils par dessus bord. Ca leur apprendra, à ces salauds de Français !« .
Et tout le reste à l’avenant, avec le premier ministre Netanyahu qui approuve ouvertement, qualifiant lui-même les victimes de « mercenaires« . Parce que ces mercenaires voulaient apporter des produits comme des médicaments dans une zone sous blocus, ce qui est tout à fait normal pour un mercenaire, sauf qu’au lieu d’être du trafic d’armes, c’était du trafic d’inhalateurs.
Mais petit à petit, l’Etat d’Israël découvre qu’il lui faut rendre des comptes publiquement, et que les sempiternelles excuses ne fonctionnent plus aussi facilement. A partir de maintenant, il va falloir que ses dirigeants mettent dans leurs couilles un peu plus de réflexion, cela, pour aller dans le bon sens.
Suite aux récents moulinets du lobby pro-israël et de représentants du CRIF dans la presse (en France, comme en Israël ou aux USA), il semblerait qu’on soit à la veille d’une nouvelle campagne visant à montrer que la France est un pays antisémite par essence, qu’il est dangereux pour les juifs de vivre ici, qu’il y a trop d’Arabes en France et que les défenseurs des Palestiniens sont des antisémites notoires.
Cette campagne à deux avantages: elle redore le blason anti-raciste de Sarkozy/Hortefeux en faisant oublier les récents dérapages, elle fait parler d’autre chose que l’affaire Woerth… mais aussi, elle apporte de l’eau au moulin de l’Agence Juive qui voudrait capter un maximum de ce qu’elle appelle « le dernier réservoir d’immigration » vers Israël.
Donc, quand demain vous verrez fleurir les articles vous expliquant que les jeunes des cités sont des nazis en puissance, que l’Islam est dangereux, quand Lieberman viendra vous dire que vous devez dare-dare quitter la France pour aller vous réfugier (et peupler les colonies illégales) en Judée-Samarie, quand on vous traitera d’antisémite parce que vous soutenez les Palestiniens…
… alors vous saurez à qui profite ce discours… et à quoi il sert vraiment. En 2001, déjà, Eyal Sivan nous alertait là-dessus.
[ LE MONDE | 07.12.01 – Eyal Sivan – Traduit de l’hébreu par Catherine Neuve-Eglise.]
Eyal Sivan, cinéaste israélien, réside en France.
Disons-le sans détour, la question du sionisme est dépassée. Pourtant l’amalgame systématique entre antisionisme et antisémitisme est devenu la nouvelle arme d’intimidation des « amis d’Israël ».
Les accusations d’antisémitisme lancées par les institutions juives de France à l’encontre des médias français, la violence passionnelle des réactions et l’opprobre jeté sur toute attitude critique à l’égard d’Israël témoignent de la confusion et de l’échauffement des esprits. Confondant non-sionisme et antisémitisme, ces réactions se multiplient depuis que la guerre coloniale en Palestine-Israël redouble de violence. Ainsi, les institutions juives de France font peser aujourd’hui un danger sur les juifs et le judaïsme, et plus particulièrement sur la cohabitation entre Français juifs et musulmans au sein de la République.
Que des juifs en France se sentent aujourd’hui concernés par le sort des Israéliens qui ont élu avec une large majorité un premier ministre d’extrême droite et sont aujourd’hui piégés dans une situation politique et identitaire à laquelle ils ne voient pas d’issue, c’est légitime. Mais que la communauté juive de France et son grand rabbin s’enferment dans un soutien inconditionnel à la situation coloniale et meurtrière qui prévaut depuis plus de cinquante ans en Israël-Palestine, c’est inacceptable.
On en est arrivé à confondre la signification mystique que revêt la terre d’Israël dans le judaïsme avec une revendication territoriale qui n’a plus rien à voir avec la sécurité. Israël est aujourd’hui le seul endroit du monde où les juifs sont menacés physiquement en tant que tels. Le CRIF déclare pourtant que les juifs de France, « inquiets de voir les jeunes musulmans transporter en France le conflit du Proche-Orient« , sont prêts à envisager d’émigrer en Israël pour s’y réfugier.
Une minorité de juifs de France prend au sérieux la grande angoisse de la société juive israélienne face à l’évolution démographique favorable aux Arabes et émigre en Israël. Pour la plupart religieux intégristes, ils choisissent de s’installer dans les colonies de peuplement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Si la majorité des juifs de France (de loin la plus grande communauté d’Europe) restent attachés à une République qui leur permet de vivre leur judaïsme dans toutes les nuances qu’on lui connaît aujourd’hui, ils représentent pourtant, selon les propres termes de l’Agence juive, le « dernier réservoir » d’immigration vers Israël.
Dans les synagogues et les centres communautaires juifs, le drapeau israélien et la collecte d’argent au bénéfice d’Israël ont tendance à prendre la place des symboles religieux traditionnels. Les fonctionnaires de « l’office israélien de l’explication » et de l’ambassade d’Israël en France comme des officiers de l’armée israélienne accompagnent des dirigeants communautaires. Quant à la sécurité des institutions juives, elle est assurée par les services d’ordre des mouvements de jeunesse sionistes, secondés et entraînés par des membres de la sûreté israélienne.
C’est ainsi que s’opère le déplacement du domaine politique vers le religieux. Identifiés comme des institutions de soutien à Israël, les synagogues et centres commu nautaires deviennent, dans cette confusion, des cibles d’attaques criminelles, qui, par ailleurs, doivent êtres punies en tant que telles.
Mais, en qualifiant d’antisémites les positions non sionistes et critiques portées à l’égard de la politique israélienne et, délégitimant un point de vue politique en le confondant avec un propos raciste, les institutions juives communautaires françaises jouent aux apprentis sorciers et deviennent elles-mêmes vecteurs de violence.
Pour les juifs pratiquants, le judaïsme n’est pas une question. Pour des juifs laïques, en revanche, tiraillés entre universalisme et crispation identitaire, le sionisme est devenu une religion de substitution. De ces juifs en mal d’identité, Yeshayahu Leibowitz, le philosophe israélien, religieux et sioniste, disait : « Pour la plupart des juifs qui se déclarent tels, le judaïsme n’est plus que le bout de chiffon bleu et blanc hissé en haut d’un mât et les actions militaires que l’armée accomplit en leur nom pour ce symbole. L’héroïsme au combat et la domination, voilà leur judaïsme. »
Le génocide des juifs est identifié comme un holocauste et un terme biblique lui a été attaché, « Shoah ». Ce transfert dans le registre du sacré arrache l’événement à sa gravité politique. La culture victimaire devient un pilier de l’identité juive laïque. Les autres, et en premier lieu les Palestiniens, sont sommés de prouver leur souffrance, car ils ne seraient que les victimes des victimes…
En 1990, pendant la première Intifada, le même Leibowitz constatait : « Rien de plus confortable que de se définir par rapport à ce que les autres nous ont fait. Nous nous sentons ainsi dispensés de nous poser la question “Qui sommes-nous?” et de tout examen de conscience. »
En votant à l’ONU en 1947 le partage de la Palestine qui attribuait environ 60% du territoire à la minorité juive et 40% à la majorité arabe, le monde occidental voyait là un moyen de se racheter après la catastrophe du génocide. A cela s’ajoutaient la mentalité coloniale de l’époque et son mépris à l’égard des populations indigènes. Le monde occidental semblait faire sienne l’idée sioniste selon laquelle les juifs sont partout en transit, à l’exception de ce bout de terre qu’ils revendiquaient et qui leur était désormais attribué. Les Arabes refusèrent ce partage inégal. Contrairement à ce qui est fréquemment affirmé, ils ne s’en tinrent pas à un simple rejet. Le représentant du Haut Comité arabe pour la Palestine avait proposé le projet d’un Etat binational. Et la communauté des nations est restée sourde à diverses propositions d’un plan pour un Etat fédéré.
Le territoire de la Palestine historique (Israël, territoires occupés et zones autonomes) comporte aujourd’hui environ 4 millions de Palestiniens et 5 millions de juifs. La question du droit au retour des réfugiés palestiniens expulsés en 1948 ajoute une complexité supplémentaire au dénouement du conflit. Comment faire accepter à un Palestinien né à Jaffa qu’il n’a pas le droit d’y revenir, alors qu’un juif né à Paris peut, lui, s’y installer? Dans cette logique, le partage de la terre et la séparation entre Israéliens et Palestiniens semble s’imposer. Mais, à moins d’envisager un nouveau transfert de populations, il semble impossible de dessiner des frontières vivables entre des communautés aussi imbriquées sur le terrain. Le partage est aussi illusoire que la croyance, pour « corriger » la donne démographique, en une grande vague d’immigration juive qui serait provoquée par la résurgence de l’antisémitisme en Occident.
Pourtant les apprentis sorciers continuent à jouer la carte de la panique en brandissant le spectre de l’antisémitisme. Ils montrent ainsi leur incapacité à sortir d’une vision manichéenne et archaïque des rapports de force.
Pour rompre le cercle vicieux de la haine et de la vengeance, il convient, au contraire, de faire appel à l’intervention des nations qui furent à l’origine de l’erreur historique de 1947. Il est temps d’en appeler à la raison et d’abandonner des conceptions nationalistes et théocratiques dont l’Histoire du XXe siècle a largement démontré les limites et le coût humain.
Seule une vision républicaine, démocratique et laïque persuadera les peuples israélien et palestinien qu’ils peuvent vivre – et pas seulement mourir – sur le même territoire.
S’ils souhaitent sincèrement favoriser une solution au conflit du Proche-Orient et voir leurs amis ou parents israéliens vivre enfin en paix, les Français juifs ont bel et bien un rôle à jouer. Premiers dans l’Histoire à bénéficier des bienfaits des principes républicains, pourquoi n’encouragent-ils pas les Israéliens à s’engager dans une voie similaire? Pourquoi ne s’appliquent-ils pas à développer en France des relations harmonieuses avec la communauté musulmane au lieu de l’accuser d’importer en France le conflit du Proche-Orient? Leur exemple serait une vraie contribution à la paix et servirait plus le judaïsme que le drapeau israélien.
Comme toujours, Benajmin est lumineux pour dissiper les brumes… interview à lire intégralement pour être moins con !
[Andrea Fradin -Libération – Ecrans – 13/08/2010]
Benjamin Bayart est l’un des précurseurs dans la lutte pour la neutralité du net en France. Président de FDN (French Data Network), le plus vieux fournisseur d’accès Internet de l’Hexagone, il connait parfaitement les structures techniques et économiques qui régissent le réseau mondial. Nous l’avions déjà interviewé début 2009 et le résultat ,« Tout le monde a intérêt à transformer Internet en Minitel », fut mémorable. Du coup, quand on s’est demandé qui pourrait nous aider à comprendre les enjeux du rapport gouvernemental que nous nous sommes procurés la semaine dernière, nous n’avons pas eu à chercher bien longtemps. Encore une fois, un entretien enlevé, passionnant et détaillé.
Quelles sont vos premières impressions à la lecture du rapport ? Elles sont mauvaises, pour plusieurs raisons. Ce qui saute aux yeux, c’est l’incompétence. Beaucoup de sujets ne sont pas du tout au niveau de ce qu’on pourrait attendre d’un rapport gouvernemental. Et un certain nombre de prises de positions sont bizarres. Pas bien tranchées, pas nettes. Mais vraiment pour moi, le point central, c’est l’incompétence.
Sur quels sujets par exemple ?
Tous. Il y a un ramassis de poncifs dont la moitié est fausse. Par exemple au tout début, sur « le traitement différencié de certains flux, pour respecter les obligations légales » (p.8), qui justifie le filtrage. En fait, à aucun moment, n’est posée la question de l’efficacité. Or c’est le B.A BA d’une mesure légale. Parce qu’en-dessous d’efficace, il n’y a rien ! Ils amènent comme ça un paquet de vérités bizarres. Certaines sont très graves parce qu’elles traitent du droit pénal, d’autres plus légères, car elles relèvent du droit des affaires. Mais c’est truffé de poncifs !
Un autre point qui relève de l’incompétence : certaines conclusions évidentes, qui découlent de ce que le rapport présente, ne sont pas tirées. Par exemple, il explique que le trafic est passé de P2P, donc acentré, d’utilisateur à utilisateur, qui n’entraîne pas de grands déséquilibres internationaux, vers à un trafic très centré sur des plateformes de streaming ou type Google. Il parle aussi d’Hadopi. Et pourtant, il ne tire pas la conclusion évidente. Pourquoi le P2P est en recul ? Parce qu’on passe notre temps à taper dessus. C’est la technologie la plus saine pour permettre au réseau de survivre proprement, la plus efficace pour permettre au réseau d’avoir une croissance plus stable, plus forte, sans créer de difficultés, et c’est une technologie qu’on essaye d’empêcher !
On devrait favoriser la diffusion en P2P. C’est elle qui permet de contrer les positions de type AppStore, avec iTunes qui finira par avoir le monopole de vente de musique en ligne mondiale (même Orwell n’en rêvait pas !). L’échange interpersonnel, directement de machine à machine sans intermédiaire technique, c’est la base d’Internet. Sans compter le nombre de boîtes qui utilisent cette technologie ! Par exemple, pour mettre à jour leur milliers de machines. Quand une méthode traditionnelle, c’est-à-dire un serveur central qui distribue, met 20-30 minutes, en P2P, il faut moins de 15 secondes ! C’est le moyen, à l’heure actuelle, le plus efficace et le plus rapide de diffuser les contenus sans déstabiliser le réseau, sans l’endommager, et qui peut jouer sur la localisation. Mais pour des raisons dogmatiques, politiques et techniques fausses, on a cherché à endommager l’outil qui fonctionne le mieux.
Le principal effet d’Hadopi c’est de déplacer le téléchargement de Bittorrent vers Megaupload ou autres, d’un système parfaitement lisse qui ne pose pas de problèmes en terme de réseau, à un système complètement centralisé, qui crée des points de congestion artificiels qui ne devraient pas exister ! Et ça, c’est un point de conclusion qu’on a forcément en tête en lisant le rapport et qui n’est pas tiré parce qu’il est complètement contraire à la politique du Gouvernement. (suite…)
« ON EST PAS DES FACHOS, ON EST DES NAZIS. » Brigade Anti-Criminalité du 93
Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 mars, nous sommes six à sortir d‚un concert. Nous nous arrêtons dans une petite épicerie du Pré-Saint-Gervais. Sans le sou, nous sortons deux-trois bouteilles sous le manteau. L’épicier attrape une copine par la manche ; s’ensuit une petite bousculade. Enervé, le commerçant appelle la police. Trois minutes après et quelques centaines de mètres plus loin, une voiture banalisée pile et trois civiles de la BAC (Brigade Anti-Criminalité) en sortent tonfas à la main et armé d’un révolver pour l »un d‚eux. Et pareils à des chiens, ils nous aboient dessus et paraissent surexcités. Nous ne cherchons pas à fuir ni à résister, juste à les calmer.
Nous sommes face au mur et les mains en l‚air quand les insultes commencent : « parasites », «étrangers », « fouteurs de merde ». S‚en suivent des menaces, puis des coups. Nous nous retrouvons plaqués au sol, la gueule en sang pour certains d‚entre nous. A ce moment là, des renforts arrivent. Certains flics nous reconnaissent comme étant des squatters du quartier. Ils sont maintenant une dizaine à s‚acharner à coups de rangers. Ils finissent par nous embarquer après cinq minutes de défouloir. Pendant le tabassage, l‚un de nous traite les BAC de fachos. A quoi ils répondent fièrement : « On est pas des fachos, on est des nazis ! »
Nous sommes placés en garde à vue au commissariat des Lilas. Sur place, un flic en tenue apparemment gradé s‚acharne sur l‚un d‚entre nous : sa jambe est retournée (fracture du fémur) et il est laissé baignant dans son sang au milieu d‚une quinzaine de keufs hilares qui le prient d‚arrêter de jouer la comédie. Nous nous faisons frapper à chaque protestation. Il sera finalement hospitalisé deux heures après ; ainsi qu‚un deuxième un peu plus tard.
Nous sommes cinq à être suffisamment valides pour pouvoir passer devant la 17e Chambre du tribunal correctionnel de Bobigny dans le cadre de la comparution immédiate, pour « vol, outrage, et violence sur agent de la force publique ». Suite à la plainte des agents Sébastien Médard, Jean-Philippe Gautrot, et Julien (les trois premiers BAC). Ceux-ci sont absents de l‚audience, leurs dépositions contradictoires. L‚épicier a retiré sa plainte pour vol. Toutefois l‚inculpation est maintenue par le parquet. Ayant tous refusé la comparution immédiate, nous sommes incarcérées à Fleury-Mérogis jusqu‚à la date du procès. Tandis que notre pote hospitalisé disparaît magiquement de la procédure dans laquelle il est toutefois cité comme « ayant glissé dans le commissariat », ce qui serait la raison de sa jambe brisée.
A l‚heure où il est de bon ton de faire des milliers de kilomètres pour manifester contre le capital et les violences policières, nous rappelons que le massacre a aussi lieu ici et maintenant. Alors que le tout-sécuritaire en vient désormais à interdire aux jeunes du 93 et d‚ailleurs le simple fait de se rassembler dans un hall d‚ immeuble, il devient urgent de se battre en bas de chez soi.
Karim, consultant dans un grand cabinet de conseil, se rend en voiture chez ses parents à Belleville.
Rue Rébeval, vers 21h30, trois cars de police sont stationnés dans la rue, empêchant la circulation. Pas moins d’une trentaine de policiers sont là, devant la porte d’un immeuble, pour vérifier l’identité de quelques jeunes, plaqués au mur.
Karim, ancien animateur dans le quartier, en reconnaît certains. Étonné par un tel attroupement de forces de l’ordre, il descend de sa voiture et demande poliment aux policiers ce qu’il se passe. C’est le début de l’altercation.
Un « Rambo » en tenue s’occupe de lui : il est projeté dans la ruelle voisine en escalier, roué de coups alors qu’il est au sol, tandis que d’autres policiers arrivent et se ruent sur lui aussi. Les insultes fusent.
Menotté puis emmené au Commissariat dans un car, on lui défend de s’asseoir sur le banc (« reste au sol, c’est ça ta place », lui aurait dit un policier). Attaché pendant deux heures, à moitié sonné, il ressort enfin du Commissariat, une fois que les policiers décident de ne pas le retenir « pour outrage », leur motif initial. Le lendemain à l’hôpital de l’Hôtel Dieu, le médecin lui donne cinq jours d’arrêt de travail.
Karim ne voudrait pas en « rester là », comme le lui a aimablement conseillé le lieutenant de police au sortir du commissariat vendredi soir. Il a déposé plainte auprès de l’IGS. « Je ne suis pas haineux, je sais que les policiers ont un métier difficile, dit Karim. Je voudrais juste que les brebis galeuses soient identifiées pour être punies ».
Un tract (déjà assez vieux, daté de 2002 ???) ramassé dans un stock de vieux papelards lors d’une fin de braderie….
PARIS, BRUXELLES, HEBRON : UNE SEULE REVOLUTION ?
Manifeste de soutien des nationalistes radicaux et identitaires belges et français à la juste cause du peuple palestinien.
POURQUOI UN TEL TEXTE ?
Avant tout, nous tenons à préciser que ce texte n’a pas pour but de lancer une polémique haineuse envers qui que ce soit. Nous respectons les sensibilités d’autres nationalistes et leur reconnaissons évidemment le droit de penser différemment sur des sujets particulièrement complexes tels que celui que nous évoquons.
Mais nous pensons nécessaire d’ouvrir un débat et d’opposer des contre-arguments à ceux qui privilégient la thèse voulant faire de l’Islam, voire du monde arabe, le premier et quasi seul ennemi des nationalistes européens.
Et si nous voulons le faire, c’est parce que lorsque nous disons que nous rejetons le racisme à la « Dupont Lajoye « , c’est pour nous plus qu’un slogan. Nous n’en voulons pas à des peuples en tant que tels. Nous voulons juste défendre le nôtre et rester les maîtres chez nous. Ni plus, ni moins.
HEBRON N’EST PAS LA SEINE ST DENIS OU ANDERLECHT
De même, nous sommes bien conscients des souffrances que les excès de l’immigration provoque au sein de notre population et le danger que le métissage fait courir à l’identité de nos peuples. Et c’est bien car nous militons depuis des années en première ligne contre la politique d’immigration de nos gouvernements que nous avons le droit de crier qu’il ne faut pas mélanger les genres et les situations. Comparer ce qui se passe dans les banlieues belges ou françaises avec l’Intifada en Palestine est totalement faux et dangereux.
Faux car si en Europe, on a à faire à des bandes de jeunes déracinés qui veulent imposer des no-man’s-land à la police pour faire tranquillement du » business « , il s’agit en Palestine de la révolte de toute une population qui se trouve sur sa terre et se bat pour qu’on lui reconnaisse ses droits légitimes.
Dangereux car en assimilant tout le monde arabe aux agissements (inacceptables) de certaines bandes multiculturelles en France ou en Belgique, on prend le risque que notre famille politique se retrouve une fois de plus le porte flingue de la droite sioniste. Ou du moins qu’elle soit assimilée à cela.
D’EXTREME-DROITE EN ISRAEL…
D’ailleurs, on lit et on entend de plus en plus souvent, des parallèles entre les agissements de Sharon et ce qu’on aimerait connaître dans nos propres pays en matière de maintien de l’ordre. Certains nous rappellent d’ailleurs lourdement que Sharon fait partie d’une droite nationale qui serait proche des valeurs que nous défendons.
Mais là aussi, la solidarité entre » nationalistes » que l’on nous propose est à sens unique. En effet, le fait que Sharon se revendique d’une droite sioniste musclée entraîne qu’il est soutenu en Europe par des groupes de droite sioniste de type » Betar » et » Tagar « . Et ces » nationalistes » là semblent, eux, ne pas avoir de remords à s’attaquer à des nationalistes européens. (suite…)
[Haaretz du 09/02/2002 – Commentaires libres par Akiva Eldar Traduction « Mouvement Shalom Archav »]
Des propos semblable à ceux publiés ci-dessous ont ete tenus un nombre incalculable de fois depuis le debut de l’occupation, et encore davantage depuis que la presente intifada a eclate.
Ce qui rend ce qui suit unique – des passages extraits d’une interview du Colonel Dov Tzedaka, chef de l’Administration Civile en Cisjordanie, tient a l’auteur des propos, et au lieu dans lesquels il les tient. L’interview, realisee par le journaliste Guy Zackheim, a ete publiee dans le magazine de l’armee, « Bamakhane » (« dans le camp », ndt).
Le journaliste accompagnait cet officier de haut rang, issu du « Sayeret hamatkal« , unite de commandos d’elite, dans une visite destinee a « corriger les fausses impressions a propos de ce qui se passe dans les territoires ». Et il est de fait que l’article decrit l’Administration Civile comme un facteur de maintien d’une certaine harmonie dans l’attitude d’Israel a l’egard de la population civile des territoires.
Selon les mots de Tsedaka, l’administration « contribue a de meilleurs processus que de tirer ici ou la« , ou « j’ai maintenant envie d’eviter de me retrouver devant la Cour Internationale de La Haye comme inculpe de crimes de guerre. Alors, comment je m’y prends? Je maintiens, autant qu’il est possible, et vous verrez que cela est bien triste, le mode de vie le meilleur possible, et meme un peu moins que cela, pour la population palestinenne« .
Voila le contexte dans lequel il faut lire ce qui va suivre. On peut aussi se rappeler a cette occasion la lecon du Chef d’Etat Major Shaul Mofaz a Yasser Arafat, selon lequel la souffrance des Palestiniens ne le derangent pas le moins du monde.
« Tzedaka regarde le long bouchon forme par les taxis bloques au barrage que Tsahal a installe sur la route principale du Bloc Etzion« , ecrit le journaliste. « ‘L’Etat d’Israel a decide que seuls les maitres de la terre pouvaient circuler sur cet axe, nos colons eclaires‘, dit Tzedaka. ‘Je vais prendre un risque et dire que parfois, ceux qui ne laissent pas ces gens circuler me degoutent‘ ».
« Et cela encore, ca n’est rien », continue Tzedaka. Il y a 15 jours, j’ai vu un pere de famille marcher avec deux paniers et un enfant de 5 ans sur ses epaules, et derriere lui une mere avancer en trebuchant, avec un tout nouveau-ne, ils marchaient du carrefour d’Ayosh jusqu’au village de Beitin. Franchement, quel bien en retirons-nous? J’imagine ma femme marcher comme ca avec ma fille, trebuchant dans la boue. Brrrr, j’en tremble… J’essaie d’aider, pour rendre les choses agreables, mais qu’il y a-t-il d’agreable a tirer un enfant sur un kilometre? Je pense que tout ca est nul … Dans ces cas-la, je vais voir le general en chef et je lui dis que tout ca n’est pas serieux, je previens le commandant de brigade. Mais que puis-je faire? Est-ce que je peux changer le monde? Non« .
Le journaliste remarque : « on continuera a voir de telles scenes tant qu’Israel restera dans les territoires« . Tzedaka ne proteste pas : « tant qu’on ne parviendra pas a un accord global, ca ne finira pas« , dit-il.
Deux versions
Selon le Ministre de la Defense Ben-Eliezer, Israel a deracine environ 5500 dounams (1 dounam = 10 ares, ndt) d’oliviers, et a « expose » (un terme de Tsahal signifiant detruire) 4500 dounams de champs cultives. « La decision de detruire des maisons ou de deraciner des arbres, dans le contexte de la lutte qui s’est instituee dans les territoires », explique Ben-Eliezer, nouveau leader du Parti Travailliste a Ran Cohen, depute du Meretz, « est prise lorsqu’il existe des imperatifs militaires exigeant l’installation d’infrastructures. Quand il y a un lien entre ces besoins et un dommage eventuel a la population civile, en l’absence d’alternative, la decision se prend en essayant de causer le moins de dommages possible ».
La version du chef de l’Administration Civile en Cisjordanie montre que le Ministre de la Defense a tout simplement pris le depute pour un imbecile.
Le journaliste demande si Israel ne s’est pas montre ecxessif quant aux destructions de maisons et aux deracinemments d’arbres. Tzedaka : « a Gaza… absolument. A mon avis, ils ont fait certaines choses qui depassaient les bornes. Apres les evenements a Alei Sinai et Dugit (attentats terroristes contre des colonies juives au Nord de la Bande de Gaza), ils ont effectue des « expositions » massives. Des centaines de dounams de fraises, d’oliviers et de serres ont ete detruits. A mon avis, ce n’est pas convenable… Cela attirera encore la haine et les critiques. C’est tout bonnement idiot. Meme en Judee et en Samarie, il y a eu des endroits ou nous nous sommes rendus coupables de cela. Dans certains cas, je donne mon accord pour un certain nombre d' »expositions », mais quand j’arrive sur place, je decouvre que nos troupes en ont trop fait« .
Tzedaka dit qu’il y a des cas ou il n’y a pas d’autre choix que d’arracher des oliviers et d’exposer des champs, mais se depeche d’ajouter : « avons-nous ete excessifs dans certains endroits? Pour etre honnete … oui. Bien sur. Bien sur. On donne son accord pour deraciner 30 arbres, et le lendemain, on arrive et on constate que 60 arbres ont ete deracines. Le soldat, ou l’officier du regiment se fait deplacer. Il y a eu des cas comme ca, il ne faut pas les ignorer. Nous sommes responsables de ce qui se passe. Des enquetes sont effectuees. Des gens passent en jugement. »
Le journaliste demande : « Jusqu’a present, quelqu’un a t-il ete condamne? »
Tsedaka (en riant) : « Non. Mais ils se sont fait taper sur les doigts. De facon assez crue ».
Il serait interessant de connaitre l’avis du procureur militaire sur ce temoignage venant d’un officier de haut rang.
Les versions du ministre de la defense et de cet officier de terrain ne different pas seulement sur la situation effective sur le terrain. Elles different aussi en regard de la procedure employee pour les destructions et les deracinements. Ben-Eliezer : « la personne en charge de la decision concernant un deracinement ou une destruction est le commandant de brigade, ou le commandant de division« . Tzedaka : « La demande parvient jusqu’a moi. Je verifie si elle est justifiee, je la transmets au conseiller juridique, et seulement apres, nous recommandons au general d’approuver la decision. Au credit du Commandement Central, je peux dire qu’il se montre tres pointilleux, et qu’il verifie que chaque branche n’est detruite qu’avec son approbation« .
Ramadan Moubarak à tous les lecteurs que cela concerne…
[Libération – 10/08/2010]
Florence Bergeaud-Blackler est docteur en sociologie et chercheur associé à l’Institut d’étude et de recherche sur le monde arabe et musulman (Iremam) d’Aix-en-Provence. Avec Bruno Bernard, expert en commerce international, elle vient de publier Comprendre le halal (chez Edipro). A la veille du ramadan, et alors que la grande distribution n’hésite plus à célébrer cet événement, elle décrypte les raisons de cet intérêt des distributeurs et des consommateurs pour les produits halal.
Les produits halal ne se cachent plus ?
Ce que l’on peut dire, c’est que les consommateurs halal se cachent moins, et qu’ils sont sollicités à présent par les principales enseignes de la grande distribution. Casino a créé sa marque Wassila, et Carrefour propose la gamme Sabrina. La grande distribution a longtemps hésité à se lancer dans la distribution de produits religieux, en particulier islamiques. Ce n’était pas une question de coût car les produits halal ne sont pas globalement plus onéreux que les produits conventionnels. Mais elle ne pouvait garantir une certification halal fiable, et elle n’avait pas trouvé le moyen de communiquer sur le halal sans prendre le risque d’être prise dans l’engrenage d’un discours laïc offensif, ou d’accusations de groupes d’extrême droite pour qui la montée du halal est le signe d’une islamisation rampante organisée avec la complicité des firmes internationales.
Qu’est ce qui a changé ?
La grande distribution a fait ses calculs. Mieux vaut prendre ce risque que de se priver de la consommation d’une clientèle potentielle de musulmans (estimée environ à 5 millions) qui, selon des estimations, pèserait quatre fois la consommation bio. Ces deux ou trois dernières années, la communication s’est organisée autour de l’événementiel et de l’«ethno-marketing» oriental. Eviter d’inscrire le mot ramadan, mais proposer sur les catalogues et dans des espaces dédiés des produits orientaux qui peuvent à la fois attirer les touristes culinaires et cibler les musulmans pour qui le ramadan est certes une période de jeûne diurne, mais aussi d’abondance nocturne. (suite…)
« Dont Fuck With The King » – à Wallis – vu la carrure des habitants – cela vaut encore plus qu’ailleurs…
GDF-Suez se dit victime du « vol » de sa filiale à Wallis et Futuna
[AFP – 05/08/2010]
Un représentant de GDF-Suez dans le Pacifique a déclaré vendredi que le groupe d’énergie était victime du « vol » de sa filiale de Wallis et Futuna, dont se sont emparés le roi de Wallis et ses partisans. « On nous a volé notre société, il n’y a pas d’autre mot« , a déclaré à l’AFP Yves Morault, directeur général délégué d’Eau et Electricité de Nouvelle-Calédonie (GDF-Suez) et administrateur de sa filiale, Eau et Electricité de Wallis et Futuna (EEWF).
Le 19 juillet, alors qu’un conflit autour du licenciement d’un employé était enlisé, des fidèles du roi de Wallis, Lavelua, ont investi par la force les locaux de EEWF, dont ils ont arraché les enseignes.
Par lettre, le roi Kapelielé Faupala a notifié au préfet qu’il prenait possession de la société et qu’EEWF n’était plus acceptée dans l’île, protestant contre le licenciement et des tarifs « exorbitants ».
Sous la pression de la population, privée d’eau et d’électricité après ce coup de force, des techniciens sont par la suite intervenus, sous l’escorte de forces de gendarmerie. Actuellement, les accès au site sont toujours bloqués par huit à quinze personnes.
« On peut rentrer par une porte dérobée, gardée par des (gendarmes) mobiles. On essaie d’assurer notre service public dans des conditions, qu’aucune société n’accepterait », a déclaré M.Morault, dénonçant la passivité de l’Etat.
Vendredi, des manifestants ont empêché l’expédition de matériels sur Futuna, dont une partie du réseau est toujours endommagé après le passage du cyclone Tomas en mars dernier.
Des discussions sont en cours avec le préfet pour tenter de calmer la situation tendue autour du site d’EEWF.
Territoire français le plus éloigné de la Métropole, Wallis et Futuna est administré en concertation avec les trois chefferies royales de l’archipel, dont l’influence est prépondérante.
[Fara – sur Kanaky Online – 07/08/2010]
Enfin le drapeau Kanak est hissé sur le Mont dore… Un aperçu de la journée d’hier. ce fut un moment assez bizarre mélant des expressions de joie et de nostalgie, mélant rires et larmes surtout lorsque Maguitte a prononcé son discours relatant l’engagement de son mari et le sien dans la cause kanak Elle a rappelé le message avant-gardiste de Pierre sur la signification politique du mouvement kanak, plus que jamais d’actualité, en ces termes :
« Le terme Kanak ne désigne pas une ethnie, ni une race. L’objectif d’une société kanak signifie la construction d’un peuple multiracial, solidaire et fraternel. Cela ne veut pas dire que la future société sera entièrement mélanésienne. Le droit à la différence sera respecté mais nous ferons en sorte que cela n’entraîne pas de rapport de domination d’une ethnie sur l’autre.
…..sans oublier son engagement pour la réduction des inégalités sociales, son combat de toujours .
La lecture du document confirme qu’il s’agit d’une sorte de mouchard pour bon père de famille et chef d’entreprise, institution ou association. Le logiciel — “simple” et ne demandant pas de “connaissances techniques” (soit de nombreuses options par défaut) — permettra de définir, et donc d’être responsable, de la “politique de sécurité” d’un accès Internet.
Pour les particuliers et TPE, il est indiqué que les moyens peuvent être soit installés sur chacun des appareils informatiques (ordinateurs, mais aussi téléphones portables et consoles de jeux) soit embarqués dans les “instruments de communication” (modem, routeur, boitier ADSL). Tout en précisant que si, pour le moment, les parc des boitiers ADSL est“très hétérogène, et les boitiers dimensionnés de telle manière qu’il est difficile de loger des applications supplémentaires”, il faut cependant “réfléchir à ces solutions” pour les futures générations de boitiers.
Ports, protocoles, sites (avec listes noires, grises, blanches), plages horaires, débits, formats, volumes,… tout pourra être observé en temps réel et, selon les critères définis, “laisser faire ou bloquer”. En cas de «détection d’une anomalie», l’utilisateur sera alerté par une notification qu’il pourra décider de suivre ou d’ignorer. Le logiciel devra également analyser la configuration informatique (logiciels utilisés, configuration réseau, etc.) et, si elle est considérée à risque, «proposer des solutions». (suite…)
A Setauket, dans l’Etat de New York , le 22 juillet dernier, un homme portant le costume de Darth Vador a braqué une agence de la Chase Bank. Il a pu s’enfuir à pied avec le butin. (Photo Reuters)
Pauvre Anakin… il est tombé bien bas ! Même plus un sabre laser pour braquer une banque… juste un flingue… quel manque de classe !
Darth Vador braque une banque dans l'Etat de New-York (USA)
C’est d’ailleurs une constante du mouvement conservateur. Son premier reflexe est toujours d’interdire et d’éliminer tout pensée dissidente…
SUR DIGG.COM, LA BRIGADE DES « FOSSOYEURS PATRIOTES » ELIMINE LES CONTENUS QUI LUI DEPLAISENT
[Gregoire Seither – IES News Service – 05/08/2010]
Le site DIGG (http://digg.com/) est un poids lourd des médias sociaux. Aux Etats-Unis et sur le Web anglophone, il fait partie des 50 sites les plus influents, loin devant tous les autres sites. Il a plus de trois millions de contributeurs directs et génère plus de 25 millions de vues uniques par mois. Si votre article est retenu pour figurer sur la page d’accueil de Digg, votre serveur risque de connaître l’effet Digg et crouler sous la charge des visiteurs.
Le concept qui anime le site est celui du Web collaboratif à la manière du « ranking » des moteurs de recherche. Les informations, vidéos ou images proposées (la plupart des sites Web 2.0 intègrent un bouton « soumettre ce contenu/cet article à Digg ») peuvent être évalués par les utilisateurs du site qui décident de « digg » (en Slang américain « to digg this » signifie bien aimer quelque chose) ou de « bury » (enterrer). Plus un article reçoit de votes favorables, plus il monte dans l’échelle d’actualité jusqu’à se retrouver en première page du site. Plus il reçoit de votes négatifs, plus il descend dans les pages du site, là où personne ne va. La majorité des visiteurs de Digg ne clique jamais au-delà de la deuxième page… tout contenu se trouvant plus bas dans la liste est donc effectivement rendu « invisible ».
Mais ce modèle « démocratique » a tous les défaut du système « participatif » en vigueur sur le Web 2.0. Ne votent que ceux qui prennent la peine de participer… si un groupe important de « motivés » s’active pour ne faire « monter » que les articles qu’il approuve, la première page de Digg va prendre une couleur politique ou idéologique bien particulière. Cela avait déjà été illustré de manière assez crasse par la tentative du British National Party (parti d’extrème droite anglais) d’occuper au maximum la section « Politique » de Digg. Ce « vote-spam » était un peu trop visible et avait fini par attirer l’attention des administrateurs. Mais il y a bien plus subtil… au lieu de faire « monter » les articles qui vous plaisent, il est bien plus efficace de faire « descendre » (et donc disparaître) les articles qui ne vous plaisent pas. Il suffit de mettre en place une « Brigade de fossoyeurs » pour nettoyer la première page de Digg des contenus qui vous déplaisent et créer ainsi une vitrine en faveur de votre idéologie .
Aux Etats-Unis, le mouvement conservateur a l’habitude de ce genre d’activisme. Il le fait déjà depuis des années via les groupes de lobbying anti-avortement, religieux ou sionistes AIPAC. Ils ont l’habitude de lancer des « campagnes d’opinion » et d’occuper le devant de la scène médiatique. On l’a vu avec les « Swifboat Veterans » lors de la campagne 2004, qui menait une vendetta d’anciens combattants contre John Kerry, ou les « Birthers » en 2008, qui mettent en doute la véracité de l’acte de naissance de Barack Obama…
Ce n’est donc pas une surprise qu’un activité similaire se soit mis en place sur DIGG. Ce qui est remarquable, c’est son efficacité. La Brigrade des Fossoyeurs « Digg Patriots » démasquée par un long et remarquble article du site de gauche AlterNet (à lire absolument si vous comprenez l’anglais) était si bien organisée qu’elle pouvait faire disparaître plus de 90% des articles d’une certaine source ou bien de sites proposés, et ce dans les 3 heures qui suivaient la soumission. Des milliers d’articles ont ainsi pu être éliminés de Digg et jetés aux oubliettes.
Pour ce faire, le groupe avait mis en place un groupe de discussion sur Yahoo servant à coordonner les enterrements (et contourner les contrôles des administrateurs de Digg, qui n’aiment pas ce genre de manipulation de leur système). Dans les conversations sur ce groupe Yahoo, il est clair que la principale motivation des membres de la brigade est de purement et simplement « faire disparaître » les opinions qui leur déplaisent et ne porter à l’attention du public que les contenus qu’ils estiment être « valabes ».
Quels sont les sujets que les « Fossoyeurs Patriotes » veulent censurer ? Selon AlterNet les opinions politiques sont les suivantes:
Ils détestent Obama. Ils détestent les progressistes. Ils détestent l’ONU, le droit international, la diplomatie et le désarmement. Ils détestent la réforme du système de santé et la régulation de Wall Street. Ils détestent les immigrés. Ils vomissent la science, un grand nombre d’entre eux sont des créationnistes et tiennent des blogs pour dénoncer le Darwinisme. Ils détestent l’idée même de laicité et de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ils détestent l’écologie, le fait que les pollueurs aient à payer pour nettoyer leur pollution… et ils détestent par-dessous tout le débat autour du changement climatique. Ils détestent tout ce qui peut ressembler à un syndicat ou à un mouvement social. Ils détestent le gouvernement, sauf quand il est du côté du complexe militaro-économique. Ils détestent le droit à l’IVG. Ils détestent l’éducation nationale et se méfient, voire sont carrément hostiles à toute personne issue de la communauté universitaire. Ils détestent la presse, sauf des figures de proue comme Glenn Beck, Rush Limbaugh et Michelle Malkin. Ils détestent toute personne qui ne pense pas comme eux que Obama est une taupe islamiste ou marxiste qui est né au Kenya et n’a donc aucun droit à être Président. En fait, le moteur même de leur vie, c’est la haine.
L’article d’Alternet détaille la façon de procéder de ce groupe et révèle une longue liste de comptes Digg associés à cette censure. Les admins du site ont déjà annoncé qu’ils prendront des mesures appropriées.. jusqu’à l’apparition d’un nouveau groupe de censeurs.
Une équipe d’anciens analystes de la CIA a envoyé un rapport à la Maison Blanche, pour prévenir que sur la base des déclarations de Netanyahu et des propos amicaux tenus par Obama vis à vis du gouvernement israélien, qu’Israël a reçu le feu vert pour mener un bombardement des installations nucléaires iraniennes… avec un soutien militaire direct des Etats-unis. L’argument nucléaire n’est qu’un faux semblant, Israël a 200 fois plus de bombes atomiques que l’Iran. L’unique but recherché par Tel-Aviv comme par Washington (mais aussi par l’Arabie Saoudite), c’est le renversement d’Ahmadinejad et son remplacement par une personnalité plus « israelo-compatible ».
“Co mment les Juifs peuvent-ils mépriser les autres ?”
Dans un article récent paru outre-Rhin, l’historien franco-allemand Alfred Grosser revendique à nouveau le droit de critiquer Israël.
En tant que juif, j’ai été méprisé par les Allemands. Pourtant, après Auschwitz, j’ai cru en notre avenir commun. Je ne comprends pas qu’aujourd’hui les Juifs puissent mépriser les autres et s’octroyer le droit de mettre en œuvre une politique impitoyable au nom de l’autodéfense. La compassion pour les souffrances d’autrui, cette valeur fondamentale de l’Europe, ne vaut-elle pas justement pour Israël ?”
L’historien et politologue Alfred Grosser, 82 ans, persiste et signe. Dans une tribune intitulée “Pourquoi je critique Israël”, publiée dans le numéro de février de la revue allemande Internationale Politik et reprise par le quotidien Frankfurter Rundschau, il déplore qu’il soit si difficile de critiquer la politique d’Israël en France et en Allemagne.
Il connaît bien les deux pays : sa famille, juive, a fui l’Allemagne nazie en 1933, pour gagner la France. Alfred Grosser a enseigné à l’Institut d’études politiques de Paris jusqu’à sa retraite et œuvré pendant toute sa carrière à la réconciliation et à la coopération franco-allemande. Pour étayer sa position, Alfred Grosser multiplie les exemples tirés de son expérience personnelle. Car ce n’est pas la première fois que l’homme revendique un “droit à critiquer Israël”.
En Allemagne, tout d’abord. Il raconte qu’en 2005 le magazine Focus a refusé de publier un article dans lequel il écrivait :
Justement parce que beaucoup d’Allemands n’ont pas été lâches [et ont aidé des Juifs sous le régime nazi], un Allemand d’aujourd’hui peut prendre le risque de passer pour antisémite, en attirant l’attention sur le dur sort fait aux habitants de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Et, puisqu’il s’est trouvé des Allemands courageux pour aider les Juifs, n’est-il pas du devoir des Juifs d’aujourd’hui de se soucier du sort d’autres personnes opprimées ou méprisées ?
En France, la situation est à peine différente”, poursuit Alfred Grosser, qui rappelle avoir claqué la porte du conseil de surveillance de L’Express, en 2003.
La raison : il avait publié une critique du livre Est-il permis de critiquer Israël ? (Robert Laffont, 2003), du spécialiste des relations internationales Pascal Boniface, dans laquelle il écrivait :
L’ultrasensibilité [à propos du conflit israélo-palestinien] est compréhensible, mais ne devrait-elle pas s’exercer à l’égard de tout racisme ? […] Les injures et les actes racistes touchent les Français arabes plus que les Français juifs.
Dans son numéro suivant, L’Express avait publié plusieurs réactions virulentes de lecteurs, mais sans en avertir Alfred Grosser, accuse ce dernier : la direction l’avait ainsi privé d’un droit de réponse pourtant usuel dans la maison. Alfred Grosser insiste bien :
Une fois encore : il s’agit de rejeter l’égocentrisme, la morale d’une solidarité qui ne vaut que pour sa propre communauté, et d’appeler à la compréhension de la souffrance d’autrui, à une définition du prochain qui englobe toute l’humanité.
La Mare (1942-1955), un service secret privé financé par Washington
[Thierry Meyssan – VOLTAIRE – 31/07/2010]
Durant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide, Washington utilisa un service de renseignement privé international, la Mare (the Pond). Parmi ses meilleurs informateurs… le tueur en série français Marcel Petiot. C’est ce que révèlent des archives de la CIA nouvellement déclassifiées.
L’existence d’une organisation secrète états-unienne en Europe, le Pond (littéralement « la mare », et par extension familière l’océan Atlantique) dans les années 1942-1955 a été mise en doute. Les mémoires publiées par son fondateur ont été sévèrement critiquées comme relevant plus du roman que de l’Histoire. Or, les archives de cette organisation ont été retrouvées en 2001, d’abord remises à la CIA, puis aux Archives nationales des Etats-Unis, en 2008. Elles ont été ouvertes au public en avril 2010 et l’on commence juste à en mesurer la portée.
La Mare apparaît sous les dénominations successives de Special Service Branch, puis de Special Service Section enfin de Coverage and Indoctrination Branch. Elle était familièrement dite la Mare (Pond) ou le Lac (Lake) par opposition à la Baie (Bay) pour la CIA.
Son activité comprenait la cryptographie, l’espionnage politique et les actions clandestines. Elle employait plus de 600 espions dans 32 pays en leur certifiant qu’ils travaillaient exclusivement pour les Etats-Unis et non pour les Alliés en général. La Mare avait été créée par l‘armée de terre des Etats-Unis, sous l’autorité du renseignement militaire. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, elle prit son indépendance et continua à fonctionner comme un réseau privé, sous-traitant de l’US Army, du département d’Etat, de la CIA, voire du FBI. Elle fut dissoute en 1955 dans le contexte d’une réorganisation et d’une centralisation du renseignement et parce que son chef s’était compromis avec le sénateur Joseph McCarthy auquel il vendait des informations sur « l’infiltration communiste ».
La Mare était dirigée par le colonel John V. Grombach, dit le Frenchy (le Français), un ancien producteur de CBS Radio, spécialiste des transmissions cryptées incluses dans les programmes radio.
Cette organisation avait été créée avec le soutien de la société néerlandaise d’électroménager Philips, qui en assurait le financement et la logistique. A l’approche des nazis, les dirigeants de Philips avaient été exfiltrés des Pays-Bas avec leur gouvernement par les Britanniques. Ils s’étaient réfugiés aux Etats-Unis d’où ils continuaient à gérer leur société. Leur bureau de relations publiques à New York servait de couverture et de quartier général à la Mare. Par la suite Philips continua d’entretenir d’étroites relations avec les services de renseignement et l’armée US ; ses dirigeants participèrent activement à la création du Groupe de Bilderberg, le cercle d’influence de l’OTAN. Plusieurs autres grandes sociétés offrirent des couvertures à la Mare, dont American Express Co., Remington Rand, Inc. et Chase National Bank.
Les renseignements collectés par la Mare ont parfois été de très haut niveau. Ainsi, cette organisation privée mena t-elle des négociations avec le maréchal Herman Göring durant les six derniers mois de la guerre mondiale. Ou encore, elle suivit en détail les premiers essais nucléaires soviétiques. Cependant, il n’est pas établi que ces renseignements soient parvenus au sommet de la bureaucratie washingtonienne et aient été correctement exploités. La Mare fut particulièrement active en Hongrie où elle était en contact avec l’amiral Miklós Horthy durant la guerre, et d’où elle exfiltra Zoltán Pfeiffer et sa famille, durant l’occupation soviétique.
Un détail étonnera les lecteurs français. La Mare collecta de précieux renseignements sur la Gestapo parisienne par le truchement d’un de ses agents… Marcel Petiot, le célèbre tueur en série. Le docteur Petiot était un déséquilibré, plusieurs fois interné en psychiatrie, mais aussi un esprit brillant. Il tenait un cabinet médical à Paris où il traitait des officiers de la Gestapo et de la Reichswehr. Il rapporta le premier le massacre des officiers polonais à Katyn et la construction des V1 et V2 à Peenemünde. En 1944, ses voisins découvrirent à la faveur de ce qui semblait être un incendie de cheminée, que des corps humains dépecés brûlaient dans sa chaudière. Il fut accusé d’avoir tué et incinéré 27 personnes à qui il avait promis de les exfiltrer vers l’Argentine. On évalua à 200 millions de francs de l’époque —une somme considérable— les bijoux et liquidités volés à ses victimes. Ce butin ne fut jamais retrouvé. Contre toute évidence, le docteur Petiot affirma n’avoir tué que des nazis et des collaborateurs et revendiqua 63 meurtres. Il fut condamné à mort et guillotiné sans que l’on ait jamais accordé le moindre crédit à ses dires, pourtant aujourd’hui confirmés, qu’il avait parfois agi pour un groupe clandestin anti-nazi.
Les lecteurs allemands et autrichiens seront, quant à eux, surpris d’apprendre que la députée Ruth Fischer, qui dirigea le Parti communiste allemand durant la République de Weimar et co-fonda le Parti communiste autrichien, était un agent de la Mare. Ceci explique son retournement ultérieur et la déposition qu’elle fit au Sénat des Etats-Unis devant la commission McCarhty pour dénoncer son frère Gerhart.
En définitive, la Mare aura préfiguré les grandes sociétés privées de renseignement actuelles. Ses espions n’agissaient pas par patriotisme, mais envisageaient leur activité comme un business en temps de guerre, chaude ou froide. Son recrutement était hétéroclite, allant d’un tueur en série à une politicienne corrompue. Durant la Guerre mondiale, le Pentagone payait ses services sans état d’âme, durant la Guerre froide, trois départements fédéraux lui sous-traitèrent des opérations qu’ils voulaient externaliser pour les soustraire au contrôle parlementaire.
Hüseyin Yildirim, le numéro 2 du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), était connu pour ses liens étroits avec l’Union soviétique. Il est intervenu dans les médias pour déplorer la position du Parti de la paix et de la démocratie (BDP), principale formation politique kurde légale, de ne participer au référendum du 12 septembre. A ses yeux, la réforme constitutionnelle proposée par le gouvernement Erdogan, bien qu’insuffisante, est positive. Elle permet d’en finir avec une constitution rédigée lors du coup d’Etat militaire de 1980.
Pour Hüseyin Yildirim, l’erreur du BDP s’explique par l’influence du PKK, qui ne serait plus le défenseur du peuple kurde, mais un instrument manipulé par les militaires turcs et l’OTAN.
Dans un entretien, le 28 juillet 2010, il a affirmé que le PKK est contrôlé par son chef historique Abdullah Öcalan depuis sa prison, et qu’Öcalan est contrôlé par l’Etat profond, le Gladio.
Selon Yildirim, Öcalan aurait conclu un accord avec les services secrets de l’OTAN après son enlèvement à Nairobi en 1999. Les combattants du PKK auraient été transférés dans la zone de non-survol irakienne contrôlée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni et 500 hommes seulement seraient restés en Turquie. Ils seraient depuis lors utilisés pour alimenter la stratégie de la tension et justifier des pouvoirs exorbitants de l’armée. Toujours selon Yildirim, Semdin Sakik et Selim Çürükkaya, actuels dirigeants officiels du PKK, seraient des agents du Gladio.
Abdullah Öcalan est le seul prisonnier détenu sur l’île d’Imrali, sur une base militaire avec un millier d’hommes pour le garder. Il a été condamné à mort et sa peine a été commuée en prison à vie. Selon les sources, il est soumis à un régime sévère, ou au contraire il dispose de facilités pour continuer à diriger son organisation.
Grace à notre confrère Waia, nous avons enfin pu mettre à disposition de vous, chers visiteurs, la montagne de documents divers et variés que nous amassons au cours de nos pérégrinations sur le Net. Tout comme le présent site est un vide-poches au retour de nos ballades cybernautiques, la bibliothèque est un fourre-tout, une boite à chaussures dans laquelle nous balançons ce que nous avons trouvé sur notre route (docs, PDF, vidéos…)
C’est des documents qu’on trouve intéressants/surprenants/gerbants… ou qui sont difficiles à trouver (doc de fachos, censure…) ou qui apportent un autre point de vue. Jusqu’à présent on avait pas vraiment d’endroit où les mettre, vu les coûts d’hébergement FTP et les limitations de bande passante.
C’est encore le bordel, on a pas rangé. Il y a trois dossiers :
DIVERS DOCUMENTS : c’est le fourre tout. Documents des fachos, des cocos, des maçons, de la sciento, des écolos, des white-hat… bref, le bordel total.
FAITS ET DOCUMENTS : les anciens numéros de la Lettre Confidentielle d’Emmanuel Ratier. Souvent plein d’infos intéressantes qu’on ne trouve pas dans la presse « mainstream ».
VIDEOS POLITIQUES: vu la censure sur YouTube et DailyMotion, nous avons mis ici des vidéos qu’on trouve intéressantes, des documents pour l’histoire, mais aussi tout bonnement des trucs qui nous ont fait tiquer ou rigoler à un moment où un autre.
Bref, vous l’avez compris, ce n’est pas parce qu’on met ces documents à votre disposition qu’on en cautionne le contenu. Si vous faites partie de ceux qui pensent que regarder des documents « litigieux » est de nature à « polluer » votre esprit, alors ne cliquez pas sur le lien ci-dessous. Si vous pensez que le seul moyen de lutter contre une idée « fausse » est de la censurer, alors passez votre chemin, vous n’êtes pas sur le bon site.
Vous trouverez désormais la BIBLIOTHEQUE de Libertes & Internets sur le serveur Humyo suivant:
Vous rencontrez quelqu’un dans la rue, cette personne vous plait, vous lui plaisez, vous convenez d’un « quickie » dans une cage d’escalier… et ensuite vous découvrez que la personne avec qui vous avez couché Arabe. Alors vous vous détournez, écœurée, pouah, faire l’amour avec un Arabe, quel horreur ! Vous appelez ça comment, vous ?
Dans n’importe quel pays civilisé, on appelle cela du RACISME… en Israël on appelle cela un « comportement compréhensible » et on condamne l’Arabe à 18 mois de prison ferme.
Mais la presse occidentale est compréhensive quand il s’agit d’Israël. Faites le test du rabbin. Imaginez que la même chose se produise en France, avec une plainte contre un garçon juif (qui se serait fait passer pour un italien catholique, par exemple). Je peux vous garantir qu’on aurait déjà eu droit à un Bloc Notes de BHL et deux éditos de Finkielkraut…
Jérusalem: apprenant que son amant est arabe, elle le fait condamner pour viol
Pour tirer un coup vite fait à Jérusalem, mieux vaut être juif qu’arabe. C’est ce qu’a appris à ses dépens un Palestinien de la ville, condamné cette semaine à dix-huit mois de prison ferme pour viol. Les faits remontent à septembre 2008 : une rencontre impromptue, en pleine journée, avec une passante juive dans le centre-ville. La conversation de quelques minutes mène à une relation sexuelle consentie dans la cage d’escaliers d’un immeuble voisin. Les problèmes ont commencé pour Sabbar Kashur, marié et père de deux enfants, lorsque sa conquête a découvert qu’il était arabe et a porté plainte. Après deux ans de résidence surveillée, il a été condamné pour viol, les juges se référant à une jurisprudence assimilant les «relations sexuelles par duperie» au viol.
Selon la plaignante, Sabbar Kashur se serait présenté comme un «juif célibataire intéressé par une relation sérieuse». Le tribunal a estimé dans son jugement que si elle «n’avait pas pensé que l’accusé était un célibataire juif à la recherche d’une relation de longue durée, elle n’aurait pas coopéré». Une affirmation en contradiction avec le côté expéditif de leur rencontre et la version de l’accusé. Il reconnaît avoir menti sur sa situation familiale, mais dit ne pas avoir explicitement caché qu’il était arabe. Il a en fait probablement joué sur l’ambiguïté du nom sous lequel il s’est présenté, «Dudu» : un surnom également utilisé en hébreu comme diminutif de David.
L’avocat de Sabbar Kashur a fait appel et espère que l’affaire se soldera par une peine de travaux d’intérêt général. Son client est en effet parvenu à un accord avec le tribunal : il a reconnu avoir menti à la jeune femme, en échange de l’abandon de l’accusation de viol. Sa condamnation a cependant provoqué un début de polémique. «Chaque fois qu’une personne ment sur des détails de son identité, cela doit-il se solder par une accusation de viol ?» s’interroge Elkana Laist, du bureau des avocats publics. Pour S. Kashur, le verdict est avant tout teinté de «racisme» : «Si j’étais juif, on ne m’aurait même pas interrogé. Ce n’est pas comme si je l’avais violée dans la forêt. Elle a accepté tout ce qui s’est passé», a-t-il expliqué au quotidien Haaretz. Une opinion partagée par Leah Samael, une avocate spécialiste des droits de l’homme : «Si un juif religieux avait caché qu’il était religieux pour séduire une femme, il n’aurait pas été poursuivi. Ce qui est flagrant, c’est la façon dont les Arabes israéliens [20% de la population d’Israël, ndlr] sont sans cesse contraints de dissimuler leur identité.»
Vous remarquerez que – fidèle à l’impunité habituelle dont bénéficie Israël dans la presse occidentale – le journaliste ne s’indigne nullement du fait qu’un agent de police d’un état se disant démocratique puisse inciter un militant extrémiste à commettre un attentat terroriste… tant que cela vise les Arabes, c’est « normal ». Imaginez maintenant que ce soit un agent de la police palestinienne qui ait eu une conversation similaire avec un militant palestinien… qu’est ce qu’on aurait pas entendu ! Tout le monde aurait crié au terrorisme d’Etat !!!!
Laurent Zecchini en est déjà à souhaiter qu’on « oublie » les méthodes des services secrets israéliens. « Oublier » des meurtres ? Il n’a pas froid aux yeux, le correspondant du « Monde »…. La propagande israélienne fonctionne à plein régime…
L’extrémiste manipulé avait piégé le Shin Beth israélien
[Laurent Zecchini – Le Monde 20/07/2010]
Pour le moment, c’est un match d’accusations réciproques. La police et le Shin Beth (service de sécurité intérieure) nourrissent de forts soupçons contre Haïm Pearlman, extrémiste de droite notoire, auteur présumé d’au moins quatre meurtres de Palestiniens en 1998. L’intéressé est sous les verrous, mais ses amis, membres de la mouvance anti-arabe de feu Meir Kahane, le rabbin juif extrémiste assassiné à New York en 1990, ne restent pas inactifs.Ils ont fourni à la presse israélienne, qui les a publiés le 16 juillet, les enregistrements de conversations entre le suspect et « Dada », pseudonyme d’un agent du Shin Beth agissant en tant qu’officier traitant du premier. S’ils sont authentiques, lesdits enregistrements jettent une lumière crue sur les méthodes du Shin Beth.
Soupçons réciproques
Haïm Pearlman avait été approché en 2002. Il n’était alors nullement question de meurtres de Palestiniens : le Shin Beth faisait son travail d’infiltration des milieux juifs d’extrême droite. Haïm Pearlman avait besoin d’argent, et le service de renseignement lui a fourni de petites sommes. Les relations s’estomperont, puis reprendront avec l’entrée en scène de « Dada ».
Les conversations entre les deux hommes vont alors se multiplier, au fil desquelles les soupçons réciproques du militant d’extrême droite et de son officier traitant, grandissent. Le premier se dit que le Shin Beth lui a remis le grappin dessus, et le second que sa « cible » pourrait ne pas être étrangère aux meurtres des Palestiniens. Haïm Pearlman décide d’enregistrer ses conversations.
Etonnant dialogue que ce jeu de rôles où celui que la presse israélienne appelle le « terroriste d’extrême droite » se drape dans les habits d’un militant non violent, face aux provocations calculées de son « agent ». Balayant les vertueuses « distributions de tracts » et autres « dissémination d’idées » professées par Haïm, « Dada » explique que pour frapper l’opinion publique, il faut « quelque chose d’extrême ».
Et d’énumérer une succession d’actes violents, anti-arabes, jusqu’à « envoyer Raëd Salah [chef du Mouvement islamique israélien, bête noire du Shin Beth] dans l’autre monde ». « S’il meurt, quelque chose d’extrême se déroulera dans les territoires [palestiniens] », explique « Dada », avant de donner le mode d’emploi : « Ecoute, c’est pas si difficile que ça : il arrive, sa voiture passeet tu ouvres le feu. Il y a des chances que le chauffeur soit tué si tu «arroses» comme il faut. »
La publication des enregistrements supposés a provoqué deux types de réactions : les unes outrées par le procédé imputé au Shin Beth ; les autres compréhensives face au double jeu de son agent. « Il s’agissait de tester les limites de Pearlman », justifient les « sources » du quotidien populaire Maariv. Il n’empêche : plus vite la justice obtiendra les aveux de Haïm Pearlman pour les meurtres qui lui sont imputés, plus vite certaines méthodes du Shin Beth pourront être oubliées.
La majorité des photos grand public prises avec un appareil numérique et que l’on trouve aujourd’hui sur Internet contiennent des données de géolocalisation…. trop pratique pour les services de renseignement ! Et avec EXIF Viewer, c’est aussi simple qu’un clic-droit !
[Read-Write-Web – 27 juillet 2010 par Fabrice Epelboin et Sarah Perez]
L’International Computer Science Institute (ICSI), une organisation sans but lucratif rattachée à l’université de Berkeley en Californie, devrait publier sous peu ses derniers travaux concernant le «cybercasing», un terme utilisé par les chercheurs pour désigner la façon dont les textes, photos et vidéos contenant des données de géolocalisation peuvent être utilisées à des fins criminelles.
En utilisant des sites tes que Craigslist, Twitter et Youtube, les chercheurs ont été en mesure de croiser des informations contenus dans des contenus accessibles à tous en ligne pour déterminer avec précision l’adresse postale de victimes potentielles, dont celles d’individus ayant publié leurs contenus de façon anonyme. L’expérience n’a pas duré des semaines, ni même quelques jours ou quelques heures, les adresses ont toutes été obtenues avec une précision redoutable en quelques minutes.
Les consommateurs ne réalisent pas à quel point il est facile de les localiser
L’étude passe en revue la rapide popularisation des services en ligne utilisant la géolocalisation, liée à l’explosion du marché des smartphones. Les objets numériques nomades d’aujourd’hui font un usage intensif des systèmes GPS embarqués ou de la triangulation par WiFi pour ajouter des données de géolocalisation aux contenus qu’ils aident à produire et à diffuser, que ce soit un statut sur Twitter, une photo placée sur Flickr ou une vidéo envoyée sur YouTube.
Le problème central avec ce type d’application, selon les chercheurs, repose sur le fait que la plupart des utilisateurs ne sont pas conscients que de telles informations sont partagées, en particulier auprès d’un public aussi large, voir du monde entier. L’iPhone, par exemple, inclue une geolocalisation parfois supérieure en précision à ce qu’un GPS ordinaire est en mesure de faire, à toutes les photos qu’il prend, préviennent les scientifiques, une précision qui peut même être de l’ordre du mètre quand les conditions sont favorables, révélant ainsi l’adresse postale d’une photographie prise en intérieure.
Mais le fait de publier sur le web des données géolocalisées aussi précises dans des textes, des photos et des vidéos partagées n’est qu’une partie du problème. La disponibilité auprès du grand public d’outils de recherche dédiés à la géolocalisation est tout aussi troublant. Il est aisé pour quiconque désormais de lancer des recherches de façon automatisées pouvant mener à une fuite de données personnelles, et faisant planer un réel risque en matière de vie privée. Qui plus est, des services comme Google Street View et d’autres «cartes annotées» aident à simplifier le travail en permettant de croiser les données issues de différentes ressources.
A titre d’exemple, lors de l’enquête que nous avions effectué concernant les pseudo-islamistes sur Facebook, c’est à partir d’une vidéo publiée sur Youtube – et se voulant anonyme – du chef de l’un de ces groupes islamistes, que nous avions pu le localiser à Oakland, avec une précision telle que nous avions pu obtenir son adresse postale précise en utilisant Google Street View, et du coup, son identité à l’aide d’un simple annuaire, puis à travers d’autres outils, celle de son associée, de ses entreprises, ainsi qu’une multitude de détails sur sa vie privée nous permettant d’affirmer que son mode de vie était en telle contradiction avec l’islam radical qu’il prêchait qu’il ne pouvait s’agir que d’une opération d’intox, ce qui fut confirmé par la suite.
En d’autres termes, le fait que des données géolocalisées soient disponibles en ligne n’est que la partie émergée de l’iceberg, sous la surface, il existe une multitude d’outils qui permettent de les analyser avec une précision redoutable.
Des exemples de Cybercasing via Craiglist, Twitter et Youtube
Pour démontrer à quel point il est facile de déterminer l’adresse postale d’un inconnu, Friedland et Sommer ont commencé par une visite sur Craigslist, un site de petites annonces très populaire aux Etats-Unis. Ils y ont trouvé des photos geotaggées qu’ils ont comparé à l’aide de Google Street View, ce qui leur a permit de déterminer l’adresse postale de celui qui avait publié l’annonce. Plus utile encore, dans le cas d’une utilisation criminelle de tels outils, la mention au sein de l’annonce d’horaires durant lesquels le vendeur préférait qu’on l’appelle, révélant les heures auxquelles sont domicile avait toutes les chances d’être inoccupé.
Dans d’autres démonstrations, les chercheurs sont partis de Twitter, qui permet à ceux qui l’utilisent depuis un mobile de geotagger leurs tweets. Des applications tierces utilisées couramment en conjonction avec Twitter, comme Twitpic, qui permet d’y publier des photos, publient également des données de géolocalisation. Un simple plugin Firefox appelé Exif Viewer permet en un clic droit sur l’image de révéler la localisation précise de l’endroit d’où a été emis le tweet, placé sur une carte (au cas où vous souhaiteriez vous y rendre).
Une troisième expérience, probablement la plus perturbante, a montré combien il était facile d’automatiser ce type d’atteinte à la vie privée. Alors que les expérimentations précédentes révèlent l’emplacement des utilisateurs en quelques minutes, la tâche reste manuelle. Pour Youtube, cependant, les chercheurs ont écrit un script très simple qui reconnait automatiquement les vidéos tournées à une certaine distance d’un emplacement initial, en l’occurrence, celle du domicile d’une victime potentielle. Une distance «de vacances», selon leur terminologie, a été fixée à 100km (pour la distinguer d’une distance de trajet domicile-lieu de travail). Le script a ainsi trouvé 106 correspondances révélant qui était en vacances dans une zone de test à Berkeley. En regardant de près les résultats affichés par le script, les chercheurs ont trouvé, entre autre, la vidéo d’une personne qui était clairement dans les Caraïbes avec sa famille, pointant ainsi un domicile inoccupé, cible idéale pour un cambriolage.
Un problème qui va bien au delà des usages criminels
Pour aller au delà du « cybercasing », qui se focalise exclusivement sur les usages à des fins criminelles de la géolocalisation, il convient de pointer de potentiels usages qu’il serait bon d’appréhender au plus vite si l’on veut pouvoir les aborder avec un minimum de sérénité.
Dans un cadre familial, le téléphone mobile est déjà largement utilisé pour géolocaliser les enfants, et là encore, il s’agit pour l’instant (sauf dans le cas de certaines technologies dédiées et encore peu répandues), d’une procédure manuelle, reposant la plupart du temps sur l’appel d’un parent inquiet et le fait que l’adolescent, à l’autre bout du fil, ne mentira pas quant à son emplacement. Cela pourrait changer rapidement. Des logiciels espions permettent dès à présent de placer sur une téléphone mobile un pisteur, qui peut potentiellement rapporter en temps réel l’emplacement du téléphone (et par extension de son usager), ainsi que d’en stoker un historique à des fins de consultations ultérieures par des parents devenus surveillants.
Une atteinte à la vie privée des adolescents qui pourrait avoir des impacts non négligeables, la maitrise du mensonge étant – si l’on s’en réfère à Piaget -, une phase critique dans le développement de la personnalité. La panoptique virtuelle pourrait avoir des conséquences qu’il serait bon d’étudier avec sérieux auprès de spécialistes de la psychologie de l’enfant avant de se retrouver devant le fait accomplit.
Dans le monde du travail, où il est courant de voir les employeurs fournir à leurs salariés un équipement mobile de type smartphone, on pourrait également assister à de grave dérives, d’autant que la géolocalisation n’est pas ici une nouveauté, elle est utilisé dans les transports routiers, par exemple, depuis très longtemps, pour pister et surveiller, et optimiser le travail des employés. Mais la généralisation du géo-monitoring à une large part du salariat pourrait, là aussi, poser des problèmes qu’il serait bon de traiter de façon préventive, le corpus législatif n’étant pas forcément adapté a cette nouvelle donne technologique.
Quelles solutions peut-on imaginer ?
Le but de l’étude n’est pas de proposer des solutions à ce nouveau problème apporté par l’ère du numérique, mais de permettre au plus grand nombre de saisir l’ampleur du problème. A l’heure où le législateur se focalise sur Google Street View, il est bon d’apporter des éléments de réflexion qui pourraient permettre au moins obtus d’entre eux de réaliser que le problème va bien au delà de Google et que la mise au pilori systématique d’un bouc émissaire du numérique n’aura comme effet que de laisser le problème prospérer. Street View n’est que l’arbre qui cache la forêt, c’est un écosystème tout entier qui est en train de prendre place autour de la géolocalisation, un écosystème qui pourrait par ailleurs parfaitement se passer de Google si celui-ci était poussé à s’en retirer.
La régulation d’un écosystème aussi complexe ne sera pas chose aisée, mais elle s’avère indispensable, et demandera une étroite collaboration entre chercheurs, experts, et législateurs, faute de quoi elle sera inefficace, au mieux, et attentatoire aux libertés numériques, au pire.
L’obligation de faire mention et de permettre un opt-out lors de la transmission de données geolocalisées est une piste à étudier, ainsi que celle d’une possibilité laissée à l’utilisateur de maitriser la précision de la geolocalisation qu’il publie. Il y a, d’un point de vue technique, probablement beaucoup de choses à implémenter au niveau même des APIs, mais dans l’immédiat, la seule chose qu’il soit possible de faire est de sensibiliser le plus grand nombre à ces enjeux, en prenant soin de préciser qu’un mouvement conservateur consistant à interdire tout simplement la géolocalisation serait un frein considérable à l’économie numérique liée à l’internet mobile, dont la plupart des experts s’accordent à dire que son potentiel est plus grand encore que celui apporté par le web depuis une quinzaine d’années.
Dans l’immédiat, et à moins de maitriser l’outil technologique que vous avez dans les mains (ce que très peu de gens sont en mesure de faire et que beaucoup s’imaginent être en mesure d’effectuer), il est prudent de ne pas publier ses photos de vacances à partir de votre lieu de villégiature, et d’attendre patiemment votre retour pour les partager avec vos amis. L’alternative consiste à maitriser l’outil, mais si ce billet vous a appris quoi que ce soit que vous ignoriez jusqu’ici, c’est que vous en êtes loin.
PRÉSENTATION : Une revue de web sans prétention et sans régularité, fruit des déambulations quotidiennes d'une équipe informelle d'agrégateurs d'informations et de veilleurs d'IES... qui s'intéressent aux questions de censure, de liberté d'expression, de manipulation, de propagande et de défense des libertés à l'heure des réseaux et des technologies de surveillance. "Ceux qui sont prêts à abandonner un peu de leur libertés fondamentales en échange d'un peu de sécurité illusoire ne méritent ni l'une ni l'autre" Benjamin Franklin