août 2009



[DegenereScience, août 2009]

Devant l’évidence de la catastrophe, il y a ceux qui s’indignent et ceux qui prennent acte, ceux qui dénoncent et ceux qui s’organisent. Nous sommes du côté de ceux qui s’organisent. (Anonyme, Appel « L’insurrection qui vient » –  Comité Invisible)

En pratique, le Contre-Net et la TAZ peuvent être considérés comme des fins en soi – mais, en théorie, ils peuvent aussi être perçus comme des formes de lutte pour une réalité différente.  (Hakim Bey, TAZ : zone d’autonomie temporaire, 1991)

I – La contre-culture hacker

Il n’a jamais été question d’être méchants ou destructeurs, même quand nous combattions les contre-vérités diffusées par les média de masse. Nous formions un ensemble de gens bizarres, qui exploraient un univers nouveau et partageaient leurs découvertes avec qui voulait bien l’entendre. Nous étions dangereux.  (Emmanuel Goldstein, The Best of 2600: A Hacker Oddyssey, 2008)

Oui, je suis un criminel. Mon crime est celui de la curiosité. Mon crime est celui de juger les gens par ce qu’ils pensent et disent, pas selon leur apparence. Mon crime est de vous surpasser, quelque chose que vous ne me pardonnerez jamais. (The Mentor, The Conscience of a Hacker, 1986, paru dans le numéro 7 du magazine électronique Phrack)

Les préjugés sur le mouvement hacker sont si profondément ancrés dans l’inconscient collectif qu’ils se suffisent à eux-mêmes. Le grand public oscille entre d’une part l’image terroriste véhiculée par le complexe médiatico-policier, etd’autre part celle d’un explorateur des frontières du cyber-espace transmise par la mauvaise science-fiction. À tel point que très peu connaissent le sens réel du mot hacker, et moins encore ont une vue globale de ce dont il s’agit. (suite…)


[Serge Leblal – Le Monde Informatique – 27/08/2009]
Et si le retrait de certaines substances toxiques était à l’origine des explosions d’iPhone?

Alors que le nombre d’écrans d’iPhone craquelés à la suite d’une supposée explosion ne cesse d’augmenter et qu’Apple se complait dans un silence coupable, les raisons qui expliqueraient ces mystérieux accidents se multiplient. Batterie explosive ? Ecran trop fin ? Coque fragile ? Surchauffe solaire ? Et si finalement, il fallait plutôt chercher du côté des efforts réalisés par Apple pour satisfaire les lobbies écologistes?

Régulièrement épinglé par le Guide pour une high-tech responsable de Greenpeace sur l’usage de Polychlorure de vinyle (PVC) et de retardateurs de flamme bromés (RFB) dans la fabrication de son smartphone, Apple a fini par réagir. Par la voix de son charismatique président Steve Jobs, il avait annoncé en mai 2007 que fin 2008 ses produits n’utiliseraient plus de tels produits toxiques pour la fabrication des circuits flexibles ou la protection de l’antenne intégrée (jusqu’à 10% du poids de l’iPhone). Une page web du site d’Apple recense d’ailleurs les produits toxiques supprimés dans la fabrication des produits de la marque.

Apple a supprimé les produits toxiques qui empechaient la surchauffe

Seul problème, le rôle des RFB consiste à prévenir la combustion des plastiques en cas de surchauffe. Et on ne sait pas quel substitut Apple utilise aujourd’hui pour protéger les composants électroniques des derniers iPhone de tels risques. Les explosions constatées récemment ne sont-elles pas liées à la disparition des RFB et à l’utilisation d’un matériel certes moins toxique mais également moins efficace ? Récemment pointé du doigt par Greenpeace pour son insistance à utiliser des retardateurs de flamme bromés dans ses produits, HP avait indiqué qu’il n’y avait pas à ce jour de solution de rechange suffisamment efficace pour remplacer ce produit toxique

Alors les nombreuses casses spontanées d’écrans d’iPhone en France sont-elles dues à une mauvaise conception dictée par des impératifs environnementaux mal maîtrisés ? A trop vouloir devenir green, Apple a-t-il négligé la sécurité des ses clients ?

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-et-si-le-retrait-de-certaines-substances-toxiques-etait-a-l-origine-des-explosions-d-iphone-29052.html


Le récent incident avec le Professeur Gates, ami de Barack Obama, qui s’est fait tabasser par la police dans sa propre maison a soulevé la question du racisme… mais ce n’était pas une question de racisme. C’était une question d’autorité.

Blanc ou Noir, peu importe : ce qui importe c’est que le policier attend de vous une soumission totale et un abandon de tous vos droits civiques. Vous n’avez aucun droit tant que vous n’aurez pas reconnu que le policier a tous les droits. Si vous dites « Non », si vous l’ignorez, si vous ne faites pas ce qu’il vous dit de faire, ou si vous n’êtes pas en mesure de faire ce qu’il vous dit de faire, ou si vous êtes une tierce personne innocente qui se met en travers de son trip de pouvoir…  et bien il décidera de vous punir. « If you don’t do what we ask you to do, we will taze you ».

Et depuis que les policiers sont équipés de Tazer, ils n’ont même plus besoin d’avoir d’appréhensions. Et dans 99% des cas, ils  savent qu’ils agissent en totale impunité, car il y aura toujours une autorité pour les défendre, un Fox News pour dire que la victime l’avait bien cherché… voire un témoignage mensonger pour inventer une accusation. Et l’Omerta maffieuse – « Code of Silence » – de la police les protégera.

Et au pire, on vous bouclera pour « Failing to comply », « Resisting arrest ou « Failing to identify »… des accusations qui permettent à n’importe quel policier de vous boucler pour avoir osé l’importuner en mettant en doute son autorité.  Pour avoir osé être un tant soit peu autre chose qu’un mouton qui passe son chemin en baissant les yeux…

Ce film dérangeant, intitulé « LE PLUS IMPORTANT GANG DE RUE EN AMÉRIQUE » illustre parfaitement cette maxime à travers de nombreux témoignages et preuves vidéo filmées.

Les violences de Abu Ghraib, les tortures de Guantanamo, l’inhumanité des traitements des prisonniers ne sont rien d’exceptionnel. C’est le traitement accordé chaque jour à des citoyens ordinaires (et souvent innocents) par des officiers de la force publique.

Parce que eux ont le pouvoir de vous faire chier, de vous faire mal et de vous tuer… en toute impunité.

…tandis que vous n’avez aucun droit face à eux. Et que vous n’oserez jamais les affronter… ou ne pourrez jamais le faire.

Exactement comme les prisonniers d’Abu Ghraib, de Guantanamo et de Baghran.

The Largest Street Gang in America

[Boiling Frogs – Myspace – 16/03/2009]

http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=54162036


On vous a déjà dit qu’on ADOOOOORAIT les articles de Morice sur Agoravox ? La série des Cargo de Nuit se lit comme un bon vieux Tom Clancy de l’époque où il n’avait pas encore des ghost-writers…

[Morice – Cargos de Nuit n°6  sur Agoravox – 23/05/2008]

Le 6 mai 2001, un petit bateau d’allure anodine et de 25 mètres de long à peine et de 40 tonnes seulement de déplacement est arrêté par une patrouille israëlienne de deux vedettes rapides de la classe Dabur (construites aux Etats-Unis). A 150 miles à l’ouest de Tyr. A bord, un nombre important de tonneaux de plastiques de couleurs et de tailles différentes. Le bateau vient directement de Tripoli, en Lybie, et s’appelle le Santorini. Dans les tonneaux, des armes, la plupart emballés précieusement afin d’être largués directement et discrètement près de la côte du littoral de Gaza, à l’intérieur des tonneaux rendus étanches, qui flotteront jusque la plage. Lorsqu’il se fait intercepter, il en est à son troisième voyage. Les marins interrogés citent le nom d’un autre bateau faisant la même chose, le Calypso-2. Le Santorini s’appelait à l’origine le Abd Al Hadi et avait été acheté à Arwad… en Syrie.

Le catalogue des armes saisies à bord ce jour là n’est pas franchement à la Prévert (suite…)


[Philippe Randa – 22/08/2009]

On le sait, l’Afghanistan a été « libéré » voilà 8 ans par les États-Unis d’Amérique et leurs alliés, à tel point que 100 000 militaires y sont encore stationnés sous la bannière de l’Otan. Mais quelle idée saugrenue a-t-on eu d’y imposer une élection présidentielle quelques semaines à peine après celle organisée dans l’Iran voisin, pays opprimé par les mollahs et leur extrémiste de président Mahmoud Ahmadinejad ?

De mauvais esprits ne pourraient en effet que comparer le déroulement de ces deux élections ainsi que leur traitement par la presse occidentale. Et de se demander de façon fort inopportune pour quelle étrange espèce de canards sauvages certains prendraient ainsi les enfants du suffrage universel que nous sommes.

En Iran, on n’a cessé de nous l’expliquer en long, en large et en CNN, les élections ont été truquées. Forcément truquées. La preuve par la défaite avec avec 13 216 411 voix (33,75 %) d’Hossein Moussavi, candidat choisi par les Occidentaux face au président sortant. Sortant et donc réélu sur fond de trucage électoral portant sur quelques 24 527 516 (62,63 %) des suffrages exprimés (dont seulement 409 389 ont été invalidés).

Près de onze millions de voix d’écart, ça fait tout de même une sacrée fraude à organiser et beaucoup de paire de chaussettes où dissimuler des bulletins si les Mollahs se sont inspirées pour l’occasion de la « french touch perpignanaise ».

Quoiqu’il en soit, Mahmoud Ahmadinejad est un tricheur et son opposant une victime, c’est entendu et honni soit qui en douterait. D’où l’organisation de manifestations des partisans d’Hossein Moussavi dans les rues de Téhéran, ce qui est tout de même la preuve d’un terrible courage… ou d’une inconscience rare… sous un régime présenté comme une terrible dictature.

Bien sûr, les manifestants ont été quelque peu malmenés par ce régime honni de tout démocrate qui se respecte. Et les médias de dénoncer des semaines durant cette parodie de démocratie qui a culminé non pas avec les arrestations et les victimes des émeutes, mais avec le procès de la française Clotilde Reiss obligée désormais de croupir dans les infâmes salons feutrés de notre ambassade à Téhéran.
Dont acte.

En Afghanistan, c’est tout le contraire. La récente élection présidentielle sous protection militaire et policière a été présentée comme un succès démocratique sans précédent. Le président Obama a salué comme il se doit « cette élection (…) conduite sous la direction du peuple afghan » (Sic !) « En fait, il s’agissait de la première élection organisée par les Afghans en plus de trois décennies » (re-sic !)… et d’ajouter : « Nous avons hâte de renouveler notre partenariat avec le peuple afghan sous le nouveau gouvernement. »

Un partenariat fort de quelques 68 000 soldats à la bannière étoilée qui stationneront dans cette « démoyankeecratie » d’ici la fin de l’année « pour aider le gouvernement afghan à faire face à l’insurrection des talibans et pour continuer à chasser les membres du réseau Al-Qaïda. »
Il faut dire que depuis la chute du régime taliban fin 2001, « les violences liées à l’insurrection ont atteint un niveau sans précédent » (www.france24.com). Huit ans d’échecs notoires, dans ce cas.

Car tout ne va décidément pas au mieux dans ce pays où les droits américains de l’homme ne rencontrent pas tout l’engouement espéré ; d’abord, si les talibans ont « échoué à torpiller les élections (et malgré le) provisoire succès sécuritaire de l’Otan, la participation semble avoir été très faible, en contraste avec celle des élections de 2004» (Le Figaro/ du 21 août).

Faible est un euphémisme, puisque l’on compte près de 2 millions d’électeurs en moins (5 millions contre 7) ; on atteindrait ainsi péniblement 50 % de participation avec presque un tiers d’électeurs en moins.

Mais le plus cocasse reste néanmoins que la victoire est revendiquée par les deux principaux candidats, soit le président sortant Hamid Karzaï et l’ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah qui assurent chacun être en tête de l’élection présidentielle !

Tout en revendiquant la victoire, Abdullah Abdullah parle toutefois de « bourrage des urnes », de « menaces contre les organisateurs et les observateurs des élections », de « représentants gouvernementaux usant et abusant de leur pouvoir contre les autres candidats » que Karzaï. Ces irrégularités ont touché diverses provinces de l’arc sud-est, mais « cela a été surtout évident à Kandahar, plus que nulle part ailleurs », affirme-t-il.
À l’entendre, on se croirait… en Iran !

On attend avec inquiétude maintenant les réactions après la proclamation officielle des résultats. Gageons, toutefois qu’il y a peu de risques qu’on assiste à la moindre manifestation de colère des partisans du perdant dans les rues de Kaboul. Les GI’s y veilleront.
C’est que l’Afghanistan libéré n’est pas l’Iran opprimé, cela va s’en dire et même sans voter !

http://www.philipperanda.com


En Iran, par contre, où ce n’est n’est pas un pote à nous qui a gagné, nous avons hurlé à la dictature. Voyons voir ce qui va se passer si les partisans décus d’Abdullah déscendent dans la rue et se font défoncer la gueule par la police afghane (nettement plus sanguinaire que les milices iraniennses)…

[Jean-Pierre Perrin – Libération – 24/08/2009]

Sans les fraudes, que l’on signale importantes dans le sud et le sud-est du pays, le président sortant Hamid Karzaï serait-il arrivé en tête au premier tour du scrutin des élections de jeudi ? Oui, semble-t-il. Selon des résultats encore provisoires, il devance son principal adversaire, Abdullah Abdullah, non seulement dans le sud – le contraire n’était guère imaginable – mais aussi dans des régions qui pouvaient sembler acquises à ce dernier et où il n’était dès lors guère possible de bourrer les urnes. C’est le cas notamment des grandes villes d’Herat (sud-ouest) et de Mazar-i-Sharif (nord-ouest), ou encore de Bamyan, la capitale du Hazaradjat, et peut-être aussi de Kaboul.

Affaibli. Mais sans les fraudes dans les régions du Sud, Karzaï aurait-il pu s’imposer dès le premier tour, comme il le prétend, et éviter d’avoir à mener une seconde campagne électorale ? C’est l’enjeu de la bataille actuelle. Avec un mauvais taux de participation – peut-être autour de 30 à 40 % -, il est en effet absolument vital pour le président sortant d’éviter un second tour qui le montrerait encore plus affaibli. Même si sa victoire finale ne fait aucun doute.Le travail de la Fefa (Free and Fair Election Foundation of Afghanistan – la Fondation pour les élections libres et honnêtes) permet de se faire une idée de l’ampleur réelle de la fraude. Cette organisation a déployé 6 968 observateurs afghans, dont 2 488 femmes, dans les 6 200 bureaux de vote ouverts à travers le pays. Selon son président, Nader Nadery, infatigable défenseur des droits de l’homme en Afghanistan, «de multiples irrégularités ont effectivement été commises».

Les observateurs de la Fefa ont ainsi remarqué «des électeurs munis de plusieurs cartes et votant au nom de femmes», des votes de mineurs, et «quelques cas de bourrage des urnes». Voire même «dans certains endroits, des hommes armés qui ont malmené le personnel et tenu eux-mêmes les bureaux de vote». La Fondation souligne que nombre de bureaux sont restés fermés, comme dans l’Oruzgan (sud, la province du mollah Omar), où seulement 6 sites sur 36 ont ouvert. Par ailleurs, 650 bureaux réservés aux femmes ont gardé portes closes, selon Nader Nadery, mais aucun chiffre précis sur l’ampleur des fraudes n’a pu être communiqué. Nadery a ajouté qu’à Kandahar, deux électeurs s’étaient fait couper le doigt – marqué à l’encre indélébile dans les bureaux de vote pour éviter les votes multiples – par des talibans le jour du vote.

«Pas libre». Les femmes ont très peu voté. En moyenne, une pour trois hommes, selon un observateur occidental qui avait la responsabilité de huit bureaux de vote à Kaboul. Largement moins déployée, avec seulement 120 observateurs pour tout le pays, et donc beaucoup moins crédible, la mission d’observation de l’Union européenne a été moins sévère, comme la plupart des alliés internationaux du gouvernement afghan… Son chef, le général Philippe Morillon, a jugé le processus «en général bon et équitable», mais «pas libre» partout, en raison des violences et menaces. Le rapport de la mission relève tout de même de nombreuses irrégularités, notamment sur la constitution des listes électorales, suggérant qu’«il y avait davantage de cartes d’électeurs en circulation que d’électeurs au départ». La Fefa, comme la mission de l’UE, n’a pas ménagé ses critiques envers la commission électorale, accusée d’être à la solde du candidat Karzaï.

http://www.liberation.fr/monde/0101586665-hamid-karzai-bien-aide-par-les-fraudes-averees?xtor=EPR-450206


[NOUVELOBS.COM | 21.08.2009]
Près de la moitié des employeurs sondés indiquent avoir utilisé les sites de socialisation pour obtenir des renseignements sur les candidats aux emplois qu’ils proposent, contre seulement 22% l’an dernier.

Aux Etats-Unis, près de la moitié des employeurs étudient le profil des candidats aux postes qu’ils proposent sur les sites de socialisation comme Facebook, selon un sondage qui conseille aux demandeurs d’emploi de faire attention à ce qu’ils partagent en ligne, apprend-on vendredi 21 août. Selon ce sondage effectué pour CareerBuilder.com, premier site en ligne d’annonces d’emplois aux Etats-Unis, 45% des employeurs sondés ont indiqué avoir utilisé les sites de socialisation pour obtenir des renseignements sur les candidats aux emplois qu’ils proposent, contre seulement 22% l’an dernier. Et parmi ceux qui ne le font pas, 11% ont l’intention de s’y mettre.

35% ont écarté des candidats sur la base de ces infos
Les demandeurs d’emploi devraient en conséquence « faire attention aux informations qu’ils partagent en ligne », écrit CareerBuilder.com dans un communiqué. Parmi les employeurs sondés, 35% ont en effet indiqué avoir écarté des candidats en raison de ce qu’ils ont trouvé sur les réseaux sociaux. Ils l’ont fait notamment après avoir vu des « photographies ou des informations provocantes ou déplacées » ou des contenus faisant référence à l’alcool ou la drogue. Certains ont aussi écarté des candidats qui disaient du mal de leur précédent employeur, de collègues ou de clients, ou qui savaient mal communiquer sur eux-mêmes, écrivaient des commentaires discriminatoires, partageaient des informations confidentielles venant d’un précédent employeur ou mentaient sur leurs qualifications. A l’inverse, 18% des employeurs ont indiqué avoir sélectionné des candidats grâce aux informations trouvées sur des réseaux sociaux. Parmi les employeurs qui cherchent des informations en ligne, 29% utilisent Facebook, 26% LinkedIn et 21% MySpace, 11% recherchent sur les blogs et 7% sur le site de micro-blogs Twitter.

Sondage effectué par Harris Interactive auprès de 2.667 recruteurs et professionnels des ressources humaines du 22 mai au 10 juin 2009 avec une marge d’erreur de plus ou moins 1,9%.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/vu_sur_le_web/20090821.OBS8315/45_des_employeurs_scrutent_les_sites_de_socialisation.html


Ne pas penser comme le veut la « ligne », oser se poser des questions, avoir le culot de toucher aux vaches sacrées de la pensée établie… faites l’essai. Vous verrez bien les retours de bâton que vous allez vous prendre. Et ce de la part de gens qui vous glorifient à longueur de journée les vaillants résistants, les braves guerilleros, les héros de le pensée… Durutti, Giordano Bruno… bref tous ceux dont la dissidence est si ancienne qu’elle ne risque pas de mettre en danger les équilibres de pouvoir actuels. En ce sens, la pensée critique vis à vis d’Israël et la lecture sceptique du 9/11 est bien le nouveau tabou occidental… « Et pourtant elle tourne »

[Hugues Wagner – Afrique-Asie – Juin 2009]

Hugues Wagner : On vous a accusé d’être un partisan de la théorie du complot alors que vous n’êtes pas réputé comme tel. Que s’est-il passé ?

Aymeric Chauprade : Tout est parti d’un article de Jean Guisnel dans l’hebdomadaire français Le Point du 5 février 2009, qui a demandé ma tête au ministre de la Défense parce que j’ai osé faire écho aux théories non conformistes sur le 11 septembre 2001. Mon dernier ouvrage commence en effet par un chapitre sur le 11-Septembre. J’ai voulu montrer que le choc des civilisations, c’est d’abord le fait qu’une immense partie de l’humanité, en dehors du monde occidental, ne croit pas à la version officielle de cet événement donnée par le gouvernement américain et qui est devenue la version obligatoire des médias occidentaux. Dans « Chronique du choc des civilisations » – qui est un atlas de géopolitique mondial et pas du tout un livre limité au 11 septembre –, je propose la synthèse, à ma connaissance la plus aboutie qui existe à ce jour, de ce qui pourrait être un scénario alternatif à la version officielle. Je ne prends pas parti. J’expose les arguments des tenants de cette théorie dite du complot et je ne conclus pas. Je reste prudent. Mais mon « crime » est d’avoir osé présenter de manière crédible et donc convaincante ces éléments de contestation de la version officielle.

Je suis un scientifique, j’ai une première formation de sciences mathématiques et physiques avant d’être passé à la science politique. Pour avoir creusé le sujet (surtout aux États-Unis) et pour avoir beaucoup parlé de cela avec des experts français du renseignement (qui eux ne parlent pas mais n’en pensent pas moins), je peux vous dire que j’ai des doutes plus qu’importants quant à la version officielle. En tout cas, je ne vois pas au nom de quoi il serait interdit de penser sur ce sujet. On aurait le droit d’imaginer des choses horribles sur les musulmans ou sur n’importe quelle civilisation, mais dès que cela touche aux Américains, et plus encore à Israël, c’est quasiment un crime contre l’humanité que d’imaginer que des cyniques aient pu concevoir un tel crime.

Hugues Wagner : Vous venez de faire suspendre, par le tribunal administratif, la décision du ministre. Pouvez-vous à nouveau donner des cours ?

Aymeric Chauprade : Après un premier référé, nous en avons fait un deuxième en montrant que la décision menaçait mon économie personnelle. Le juge des référés a jugé qu’une liberté fondamentale, celle des droits de la défense, avait été gravement bafouée. Je suis tombé sur un juge indépendant et juste, dans une France de plus en plus verrouillée médiatiquement et politiquement. Même quand tout est verrouillé, il faut toujours croire en la France. Conséquence : théoriquement je peux reprendre mes cours. Évidemment, dans la pratique c’est plus compliqué. Le ministère de la Défense va devoir dire clairement quelle faute j’ai pu commettre. En réalité, tout le monde sait que la vraie raison de mon éviction est que j’étais le dernier représentant, dans les institutions de défense, de la ligne gaulliste en politique étrangère. Je suis pour un monde multipolaire et non pour cette folle politique de « l’Occident contre les autres » que représentent ceux qui sont au pouvoir maintenant en France.

Hugues Wagner : Quelles ont été les réactions de vos élèves et collègues, notamment du Collège royal militaire supérieur du Maroc, où vous enseignez ?

Aymeric Chauprade : Je suis extrêmement touché par les très nombreuses manifestations de solidarité que j’ai eues. Pas seulement l’immense majorité des officiers français de l’École de guerre, mais aussi les étrangers. Les stagiaires africains étaient très en colère notamment, ceux des pays arabes aussi. J’ai reçu, plus discrètement des témoignages d’amitié venant de pays asiatiques. Mon éviction est interprétée, à juste titre, comme la manifestation évidente de la rupture de la France avec les fondamentaux de sa politique étrangère d’équilibre. J’attends de voir ce que va faire le Collège des forces armées Royales du Maroc. J’y enseigne depuis six ans et j’ai toujours donné satisfaction. On aimait à Rabat ma liberté d’expression. Je suis employé directement par les Marocains et non par la partie française. Normalement, le Maroc n’étant plus un protectorat, je m’attends à ce que rien ne change, malgré les pressions.

Hugues Wagner : Que pensez-vous de la réintégration par la France du commandement de l’Alliance atlantique (Otan) ?

Aymeric Chauprade : Elle est contraire à l’intérêt de la France et nous n’avons pas eu de véritable débat sur ce sujet à l’échelle nationale. Je suis frappé de constater à quel point les médias français sont verrouillés par les relais d’influence américain et israélien qui ont totalement neutralisé toute possibilité de débat. Depuis la sortie de ce commandement en 1966, il y avait un consensus de droite et de gauche. La « valeur ajoutée » de la France sur la scène internationale tenait en partie à cette position singulière, à cet héritage de la troisième voie, j’ose dire de non-alignement, car si la France est bien d’Occident, elle ne doit pas pour autant réduire sa politique mondiale à une politique occidentale. Sa vocation est de défendre l’équilibre multipolaire, pour que toutes les civilisations aient leur place dans l’Histoire.

Hugues Wagner : Une alliance est-elle dirigée contre un objectif. la Russie, la Chine, l’Iran, le terrorisme ?

Aymeric Chauprade : Les Américains ont remplacé la lutte contre le communisme par celle contre le terrorisme. Cette nouvelle idéologie vise à coaliser les anciens alliés de la guerre froide. Logiquement, il aurait dû y avoir une Europe puissante après la guerre froide. Or, qu’avons-nous aujourd’hui ? Une Europe certes économique, mais géopolitiquement parlant composante d’un bloc transatlantique dominé par les États-Unis. Le président Chirac a tenté de s’opposer à cela avec son acte courageux en 2003 avec l’affaire d’Irak. Je suis convaincu que ce qui se passe aujourd’hui est le retour de bâton de 2003. Les Américains se sont dits : « ces Français se sont opposés sur l’Irak ; c’est un raté, changeons les choses en France et ils ne s’opposeront pas demain sur l’Iran ».

Hugues Wagner : L’ancien premier ministre français Dominique de Villepin a déclaré que l’Otan était « totalement sous contrôle américain ». Est-ce votre avis ?

Aymeric Chauprade : Il a raison. Villepin a été l’honneur de la France à la tribune de l’Onu en 2003. Aujourd’hui, comme d’autres, il a raison de rappeler cette évidence : après la disparition du Pacte de Varsovie, l’Otan aurait dû disparaître. Elle n’a pas disparu parce que cela a été, dès 1990, une priorité des États-Unis de l’étendre et de la renforcer. L’organisation de l’Europe centrale et orientale va de pair avec l’élargissement de l’Union européenne. Et les Américains, voyant que l’Allemagne poussait pour reconstruire son espace d’influence à l’éclatement de la Yougoslavie, ont compris qu’il y avait là un potentiel de guerre susceptible de redonner une raison d’exister à l’Otan. Avec la Yougoslavie, l’Otan a glissé vers la guerre d’ingérence manichéo- humanitaire…

Hugues Wagner : Est-il vrai que vous défendez une théorie du choc des civilisations, notamment au travers d’une opposition entre l’Europe (Russie incluse) et l’islam ?

Aymeric Chauprade : Les civilisations sont un facteur important de l’Histoire mais je ne réduis pas l’Histoire au choc des civilisations. Les civilisations existent, on ne peut le nier. Et dans la longue durée, la problématique de la hiérarchie de puissance entre les civilisations est une réalité. L’Occident européen est devenu moteur de la mondialisation au XVIe siècle et a supplanté l’islam en le contournant grâce à l’ouverture des grandes routes maritimes qui ont permis d’atteindre l’Asie. Aujourd’hui, peut-être que l’Asie est en train de prendre la tête de la mondialisation et que ce qui nous menace est une guerre de l’Amérique n’acceptant pas son déclassement. Jacques Sapir soutient, très intelligemment, que si l’Amérique n’arrive plus à faire l’ordre américain elle fera le désordre… Je crois à ces réalités-là. Donc il n’y a pas que l’islam et les Européens ; ces rapports de force entre civilisations existent aussi entre Chinois et Indiens, entre Indiens hindouistes et musulmans, etc.

Je crois qu’Européens et Russes ont un destin commun à construire et qu’ils doivent bâtir un rapport équilibré avec le monde musulman. La France doit développer une politique arabe intelligente car équilibrée. Les Russes ont l’expérience de l’islam caucasien et centre-asiatique depuis le XVIIIe siècle alors que les Américains n’y comprennent rien.

Hugues Wagner : Certains prétendent que vous pourriez avoir été victime d’une « campagne d’épuration » menée par un cercle néoconservateur proche du pouvoir comme l’auraient été les journalistes Richard Labévière de RFI, ou Moktar Gaoud et Agnès Levallois de France 24…

Aymeric Chauprade : Ce n’est pas une supposition c’est un fait avéré. La France est en train de vivre une épuration douce et sourde (regardez mon cas : alors que j’ai gagné contre un ministre, aucun quotidien national n’en a fait état) de tous ceux dont la pensée va à l’encontre des intérêts d’Israël et des États- Unis. Cela peut paraître difficile à croire, mais c’est pourtant la vérité. Qu’il s’agisse de gens de gauche ou de la droite conservatrice, tous ceux qui « tombent » ont un point commun : leurs analyses ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens.

Hugues Wagner
Afrique Asie – Juin 2009

Source :
http://www.afrique-asie.fr/_medias/dossiers/evenement%2043.pdf


[Bruno Kerouanton – 28/05/2009]

La crise financière à mis en lumière les risques encourus par le non respect de la réglementation existante ou par les effets pervers d’une réglementation inadaptée. Il est aussi un domaine totalement anarchique sur lequel les politiques ne se sont posé que très peu de questions et qui pourrait provoquer un séisme bien plus grand encore s’il venait à s’écrouler : il s’agit de l’informatique en général et d’Internet en particulier.

Qui se préoccupe encore de s’assurer que le réseau Internet, par exemple, restera disponible en toute occasion, que les données transmises resteront fiables et que leur confidentialité sera assurée ? En vérité, peu de choses sont prévues et un sentiment d’impuissance règne au regard de cette nébuleuse.

Face à une informatique mondiale aujourd’hui dépendante de sociétés multinationales privées, dont l’objectif légitime est la rentabilité de leurs propres opérations, il manque les règles issues d’un consensus mondial ayant prééminence sur celles-ci, dont le défaut est d’être souvent à géométrie variable.

Nous faisons désormais aveuglément confiance en la fée informatique, puisque les autres le font également, mais nous ferions bien de nous poser les bonnes questions : le bel édifice est-il si solide qu’on le prétend ? Repose-t-il sur des bases saines ?

Nombreux sont les exemples démontrant que l’on croit maîtriser le tout, alors qu’il n’en est rien. (suite…)


[Claire Lamotte – MoneyWeek – 21/08/2009]

« Vous avez deux manières de financer le déficit : l’une par l’esbroufe, l’autre par le vol« , selon Bill Bonner, l’un des éditorialistes de MoneyWeek. Il poursuit : « dans la grande phase d’expansion de crédit, les consommateurs américains empruntaient tant qu’ils pouvaient et ils s’achetaient ce qu’ils voulaient, des voitures par exemple. Maintenant, c’est au tour du gouvernement fédéral d’emprunter et de soudoyer les électeurs pour qu’ils achètent des voitures. A vrai dire, peu importe qui emprunte, car au bout du compte, l’emprunt au profit de la consommation ne fait que retirer à l’avenir. Et lorsque l’avenir est là… le compte doit être réglé. Résultat: pas de gain net. Ce qui a été consommé dans l’année ne sera pas consommé l’année suivante.

Selon Warren Buffett, le dollar est en danger. Pourtant il ne s’inquiète que du vol et non pas de la tricherie. Or l’impression de dollars supplémentaires vole les épargnants. Chaque nouveau dollar créé pour acheter la dette des États-Unis donne à chaque dollar déjà existant – par exemple dans une chambre forte de la Banque de Chine – une valeur un peu inférieure à ce qu’elle était avant. Si ce n’est pas le cas, l’ensemble de la pensée économique d’Adam Smith à Irving Fisher n’est rien d’autre qu’une fantasmagorie.

En théorie, le seul moyen de protéger la valeur des dollars détenus par les épargnants est de retirer les stimulants monétaires avant que l’inflation ne fasse envoler les prix. Warren Buffett estime que les autorités américaines ont fait ce qu’elles avaient à faire, qu’elles vont stopper la machine à imprimer et absorber l’excès de liquidité afin de protéger le billet vert.

« Il a probablement tort« , affirme Bill Bonner.

« D’abord, le marasme économique risque de s’empirer bien plus qu’escompté. Ceci dissimulera les effets de l’impression du dollar. Plus que jamais, le besoin de dollars supplémentaires sera urgent, entraînant encore plus de dépenses fédérales et davantage de dettes aux États-Unis. Au lieu de freiner, nous allons prendre de la vitesse.

D’autre part, le gouvernement fédéral ne se soucie pas vraiment de la santé de l’économie réelle. Les politiciens répondent avant tout aux demandes de leurs électeurs. Un donateur de campagne veut éviter la faillite de son entreprise. Un autre veut garder son emploi. Un autre encore promet aux membres du gouvernement fédéral des emplois bien rémunérés à Wall Street, après la fin de leur mandat à Washington. Des millions d’autres – suffisamment nombreux pour faire basculer une élection – veulent des pilules gratuites ou des subventions hypothécaires, etc. Lorsque le gouvernement fédéral tente de renflouer l’économie, eh bien, il ne fait que faire son travail ! Et il ne va sûrement pas cesser de le faire– tout particulièrement en période dépression – pour protéger les intérêts d’étrangers titulaires de dollar…

La crise devrait être bien plus profonde et plus durable que ce que la plupart des gens attendent », conclut Bill Bonner pour MoneyWeek. « En conséquence, les États-Unis mettront encore plus de dollars en circulation, plus que ce que n’importe qui aurait cru possible… Voilà qui préfigure des taux d’inflation encore plus élevés pour l’avenir

http://www.moneyweek.fr/conseils/01406/finances-dollar-etats-unis-buffet.html


[Marc Mayor – MoneyWeek – 12/08/2009]

Le 4 juillet 1776, le roi George III écrivait dans son journal : « Rien d’important ne s’est passé aujourd’hui. » Le même jour, les Etats-Unis proclamaient leur indépendance. Une future superpuissance était née, et l’homme le mieux informé du monde ne le savait pas.

Le 4 juillet 2009, Sergey Aleynikov fut amené devant un juge. La veille, ce programmeur avait été arrêté par des agents de la police fédérale américaine à l’aéroport de Newark, suspecté d’avoir volé des algorithmes top secrets à son ancien employeur, la banque Goldman Sachs. Les médias généralistes n’ayant pas couvert la nouvelle, le grand public en sait aussi peu à propos de cette affaire que le roi d’Angleterre sur la déclaration d’indépendance, deux cent trente-trois années plus tôt. Pourtant, il n’est pas impossible que cette affaire marque la fin d’une ère pour la finance mondiale.

Le Groupe de travail sur les marchés financiers avait été créé par le président Ronald Reagan moins de six mois après le krach du 19 octobre 1987, qui avait fait perdre aux Bourses mondiales un quart de leur valeur en un seul jour. Sous la présidence du secrétaire du Trésor, il réunit le patron de la Réserve fédérale ainsi que les responsables du marché des actions et des marchés à terme. Goldman Sachs assiste ce groupe dans ses interventions sur le marché et se tient à la disposition de la Bourse de New York pour fournir de la liquidité dans des cas particuliers. Pour cette raison, l’établissement a accès à certains codes de sécurité, notamment sur le réseau du New York Stock Exchange.

Le système le plus complexe sur lequel a travaillé Sergey Aleynikov permet d’installer des logiciels capables de capturer des flux de texte passant par des serveurs informatiques. Sur le Nyse, de telles informations contiennent des indications d’intérêt pour un achat ou une vente, des prix de titres ainsi que des notifications d’exécution de transactions. Quiconque disposant de ces informations avant le public serait comparable à un joueur de poker seul capable de voir les cartes de ses adversaires ; cette affaire pourrait donc être liée aux prix fantômes dont je vous parlais en mai.

L’assistant du procureur Joseph Facciponti a déclaré : « La banque [Goldman Sachs] a soulevé la possibilité qu’il y ait un danger que quelqu’un qui sache comment utiliser ce logiciel puisse s’en servir pour manipuler le marché d’une manière injuste. » Si tel est le cas, cela signifie que, avant la prétendue malversation, Goldman Sachs disposait d’un outil qui lui permettait de manipuler les marchés.

Le vendredi 3 juillet, le Nyse livrait les derniers chiffres de program trading, qui donne le nombre d’actions achetées et vendues par des algorithmes, le tout classé par établissement. Goldman Sachs, qui auparavant disposait d’une part de marché de 60%, avait subitement disparu de la liste d’une semaine à l’autre. C’est d’autant plus surprenant que le groupe avait déclaré, en mai, avoir gagné plus de 100 millions de dollars par jour de trading au cours de 34 jours (sur un total de 63) sur le premier trimestre dernier.

Dans ce cas, pourquoi arrêter ? Il n’en faut pas davantage pour échafauder des théories : le groupe bancaire a peut-être accès avant les autres, en raison des services rendus au gouvernement et à la Bourse de New York, à des informations liées au marché des actions et contrats à terme. Il est possible que la banque ait engagé Sergey Aleynikov pour installer son application sur les serveurs du Nyse, de manière à disposer d’un avantage comparable à celui du joueur de poker mentionné ci-dessus. Armée de cet outil, il lui aurait été quasiment impossible de perdre. La banque pourrait ainsi avoir raflé une centaine de millions par jour ouvrable en toute impunité. En admettant ce scénario, cette affaire est-elle vraiment susceptible de changer les marchés à jamais ? C’est possible.

Selon l’assistant du procureur, « le programme se trouve quelque part sur un serveur allemand, et nous ne savons pas actuellement qui d’autre y a accès et ce qu’il adviendra de ce logiciel ». Sans vouloir faire dans le profilage, le fait est que Sergey Aleynikov est originaire de Russie. Lequel pays est la patrie des hackers les plus doués de la planète : selon Alex Spillius, du Telegraph, une cyber-attaque venue de Russie et visant les systèmes du Pentagone en novembre avait eu tellement d’impact que le président Bush et le secrétaire à la Défense Robert Gates avaient dû en être avertis. Si l’algorithme en question tombait entre les mains de tels pirates, cela pourrait provoquer des dégâts importants sur les Bourses mondiales.

En 2006, Steve Knopper, du magazine Wired, avait tenté une expérience amusante : acheter un ordinateur tout neuf, puis l’exposer au pire de l’Internet, après avoir désactivé pare-feu et logiciel d’antivirus. Le journaliste avait alors ouvert des pourriels, puis téléchargé quantité de pornographies, de musique piratée et autres jeux informatiques sur la Toile. Résultat : après dix-huit jours de ce régime, il fut contraint d’amener sa machine, qui ne démarrait plus, au support technique. Moins de quatre heures plus tard, le technicien l’informait que toute tentative de réparation était futile. Espérons que l’arme de destruction massive issue de Goldman Sachs n’ait pas le même impact sur les Bourses mondiales.

http://www.moneyweek.fr/conseils/01325/logiciel-informatique-goldman-sachs-actions.html


Et péter ? On a le droit ?

S’il y a bien une chose qui prouve que dieu est une invention des hommes, c’est la stupidité des lois qu’il est censé avoir édicté à ses fidèles… Ca me rappelle une émission télé en Israël qui fit scandale : le rabbin Rosen avait affirmé qu’il était inutile de pleurers les morts du Tsunami étant donné qu’il s’agissait de personnes punies par dieu parce qu’elles ne lisaient pas la Torah. Le journaliste lui avait répondu : « Et vous avez vraiment envie de croire à un dieu aussi con ? »

[Oumma.com – 22/08/2009]

La femme peut-elle se maquiller ? Peut-on se parfumer ? Peut-on se brosser les dents ? Ces questions ainsi que d’autres sont régulièrement posées par certains fidèles au début du mois de Ramadan. Tout en répondant à ces interrogations, l’imam Omar Mohassine rappelle que le Ramadan ne se réduit pas une simple abstinence alimentaire et qu’il est avant tout un mois propice à l’élévation spirituelle.

http://www.oummatv.tv/Qu-est-il-permis-de-faire-ou-ne


[Gregor Seither – IES News Service – 18/08/2009]
Dans son livre de mémoires à paraître, “The Test Of Our Times”, Tom Ridge, ancien directeur de la Sécurité Intérieure (Homeland Security) aux Etats-unis, dénonce la manipulation électoraliste de l’anti-terrorisme par l’Administration Bush.

Dans le chapitre « The Politics of Terrorism », il affirme que l’équipe autour du président Bush a plusieurs fois ordonné le relèvement injustifié de la cote d’alerte anti-terroriste, dans les semaines qui ont précédé les élections présidentielles de 2004.

Ainsi, fin octobre 2004, alors qu’aucun rapport des services de renseignement n’indiquait la moindre augmentation du risque d’attentat, le procureur John Ashcroft et le Secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld ont insisté pour que le Dept. of Homeland Security relève publiquement la cote d’alerte – ce qui aurait apporté de l’eau au moulin électoral des Républicains qui accusaient le candidat Démocrate, John Kerry, de ne pas être assez sécuritaire. Tom Ridge affirme avoir refusé de le faire.

L’ancien porte parole de John Ashcroft a démenti ces affirmations, conseillant même à Tom Ridge de « se coller du chatterton sur la bouche« . Mais une enquête du quotidien New York Daily News menée en 2004 montre clairement que le « Justice Department » de John Ashcroft avait l’habitude de publier des bulletins d’information alarmistes chaque fois que George Bush était en difficulté dans les sondages vis à vis de John Kerry.

Selon Tom Ridge, les conseillers politiques de Bush avaient clairement instruit les membres de l’Administration Républicaine d’entretenir la peur des attaques terroristes, la question sécuritaire étant un point important par lequel le candidat Républicain se distinguait dans la campagne électorale. « Faire peur aux gens, leur marteler l’idée que Kerry ne serait pas capable de les protéger, qu’il ouvrirait la porte aux terroristes… les sondages montraient que c’était profitable pour nous » explique Karen Asciago, ancienne chercheuses du Comité National Républicain.

En Mai 2004, la Maison Blanche avait orchestré une conférence de presse hautement médiatisée, en présence de John Ashcroft et du directeur du FBI Robert Mueller, afin d’alerter l’opinion sur la menace que posaient des « militants Américains au sein d’Al-Qaïda », citant les cas de Adam Gadahn et autres suspects. Selon Mme Asciago « le FBI était clairement mal à l’aise dans ce grand spectacle, toutes les informations révélées avec fracas étaient déjà anciennes et ne présentaient aucun caractère d’urgence. Le directeur du FBI a d’ailleurs refusé de se prêter à un nouvel exercice, quelque temps plus tard, ne réapparaissant qu’une seule autre fois aux côtés de John Ashcroft. »

Selon le New-York Daily News, cette « politique de la peur » allait d’ailleurs très loin. L’équipe autour de John Ashcroft avait prévu de cibler les états cruciaux pour les élections et d’y organiser des annonces publiques dans lesquelles on aurait alerté les citoyens de ces états d’un danger imminent, leur demandant de « rester vigilants » et d’aider les autorités à traquer les personnes soupçonnées d’être des terroristes. Ashcroft avait refusé, craignant des dérapages racistes.


[Jean-Charles Condo – BENEFICE.NET –  20 août 2009 ]

Selon un récent sondage réalisé pour le site CareerBuilder, près d’un employeur américain sur deux utiliserait maintenant les réseaux sociaux tels que Facebook et LinkedIn pour recruter des candidats.  Les répondants signalent toutefois que les contenus inappropriés trouvés dans ces réseaux peuvent également servir à éliminer des candidatures.

L’étude suggère que 45% des employeurs consultent les profils et autres contenus diffusés dans les médias sociaux par les candidats.
Les sites les plus souvent consultés par les employeurs avant une embauche sont Facebook (29%), LinkedIn (26%), MySpace (21%), les blogues (11%) et Twitter (7%). Cette utilisation des médias sociaux est nettement supérieure aux résultats enregistrés l’an dernier, alors que seulement 22% des employeurs disaient consulter les contenus diffusés par les candidats.

Mais les réseaux sociaux sont aussi une arme à double tranchant. Plus d’un employeur sur trois (35%) indique qu’il a écarté des candidats à cause de contenus trouvés sur des sites de réseautage social. Les raisons les plus souvent évoquées par les employeurs sont:

– Photos ou informations inappropriées ou provocatrices (53%);
– Contenus indiquant que le candidat consomme de l’alcool ou des substances illicites (44%);
– Critiques à l’égard d’un employeur précédent ou d’un collègue de travail (35%);
– Le candidat fait preuve de faibles aptitudes dans la communication (29%).

À la lumière de ces résultats, CareerBuilder recommande aux personnes de soigner leur image sur les réseaux sociaux avant d’entreprendre une recherche d’emploi. Les candidats devraient notamment supprimer leurs photos inappropriées, projeter une image optimiste et constructive d’eux-mêmes, être sélectifs quant au choix de leurs amis dans les réseaux sociaux, et ne pas hésiter à effacer des commentaires inappropriés.

Terminé en juin 2009, ce sondage américain a été mené par Harris Interactive auprès de plus de 2600 cadres et spécialistes des ressources humaines.

http://benefice-net.branchez-vous.com/actubn/2009/08/recherche_emploi_facebook_link.html


Et encore, la STASI de l’Allemagne de l’Est avec leurs fiches et leurs classeurs, c’était des petites mains comparé à la puissance des systèmes informatiques d’aujourd’hui. Mais on va encore nous dire qu’on est des conspirationistes, paranos et pas cool…

Quand on sait le nombre de « retraités de l’Armée » qui pantouflent dans les « directions sécurité » des entreprises françaises, qu’est ce qui vous garantit que ces messieurs (voir l’Affaire Canal Plus) ne profiteront pas de leurs contacts pour consulter le fichier sur vous, à l’occasion d’un entretien d’embauche ? Et votre CV finira à la poubelle parce que, il y a 10 ans, quand vous étiez lycéen, vous avez écrit « Sarko facho » sur votre Skyblog.

Alors… toujours cool ?

(Note de copinage : on adore tout ce qu’écrit Jean-Marc Manach et son blog BugBrother vaut largement l’abonnement RSS)

[BugBrother – 19/08/2009]

Cybersurveillance : la DGA nie, mais ment

L’armée française, et ses services de renseignement, disposeront, en 2010, d’un système de surveillance des télécommunications leur permettant d’identifier très précisément toutes les fois où, dans une vingtaine de langues et par exemple, « Nicolas Sarkozy » aura été cité, à la radio, la TV ou sur l’internet, qu’il ait été qualifié de « le nouveau président français », « Monsieur Sarkozy », « le Président », « il », « celui-ci », ou « Sarko », ainsi que toutes les photos et vidéos où il apparaîtra (y compris caricaturé). Mais à en croire les ministères de la Défense et de l’Intérieur, il ne s’agit aucunement d’un système espion de surveillance.

En juillet 2008, un internaute anonyme postait, en commentaire d’un billet que j’avais consacré aux problèmes posés par les fichiers des services de renseignement, une information que je regrette de n’avoir pu alors recouper :

On peut également se demander ce qu’il adviendra des innombrables données collectées par le HERISSON (Habile Extraction du Renseignement d’Intérêt Stratégique à partir de Sources Ouvertes Numérisées), un outil informatique commandé par le Ministère de la Défense et la DGA (Délégation Générale pour l’Armement) afin de “pomper” tout média imaginable (des émissions de télévision aux transferts P2P en passant par les réseaux sociaux, les moteurs de recherche ou les tracts sur papier), en extraire les informations pertinentes (identification photographique et vocale de personnes, traduction automatisée…) et les croiser.

Suivait un lien vers l’appel d’offres. Faute de pouvoir accéder au cahier des charges du projet, je n’en faisais rien.

Mars 2009, mon (excellent) confrère Marc Rees met la main dessus, et publie sur PC Inpact un article truculent, qui “laisse entrevoir un système de collecte automatisée, de recherche d’informations et de surveillance de tout ce qui transite sur les réseaux” (radio, TV et internet), et fait le parallèle avec le système de surveillance anglo-saxon Echelon des télécommunications :

Exemple piquant, « Le système offre la possibilité de reconnaître l’entité elle-même de plusieurs manières différentes: Soit par mention explicite. Exemple : « Nicolas Sarkozy », Par mention relative (« le nouveau président français »), par mention partielle (« Monsieur Sarkozy », « le Président »), par anaphore (« il », « celui-ci »), par surnom (« Sarko ») ».

Le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) détaille ainsi comment Herisson doit être capable de glaner à peu près tout ce qui passe sur les réseaux, qu’ils transitent sur les chats IRC, mailings listes, forums, réseaux sociaux, newsgroups, flux RSS, blogs, podcasts, flux vidéo, systèmes P2P, FTP… Il doit également être “calibré pour accéder à n’importe quel contenu (texte, image, son et vidéo), quels que soient les langages utilisés (HTML, PHP, ASP, javascript, Flash…), et en prenant en compte la problématique des liens cachés“. (suite…)


Plein de choses dans ce film nous sont familières : à commencer par notre vision de « l’Etranger », de l’Autre, du Bougnoule, du Sans-Papier, du Pauvre, du Migrant, du Manouche…. mais aussi le paternalisme bureaucratique et l’impossibilité de percevoir les relations autrement que par la domination. Ce film laisse une sensation étrange, presque de dégoût… A voir absolument !

[Sonia Sarfati – Cyberpresse.ca – 13/08/2009]

Et si la rencontre du troisième type si souvent imaginée en littérature et au cinéma s’avérait n’être ni une confrontation ni l’occasion de formidables avancées technologiques? Ni Independance Day ni Star Trek, quoi… C’est sur cette autre avenue qu’a été bâti District 9, le surprenant film de science-fiction produit par Peter Jackson, réalisé et coscénarisé par Neill Blomkamp après que leur projet d’adaptation du jeu vidéo Halo soit tombé à l’eau.

District 9 est donc ce qu’on pourrait appeler un «projet ricochet», à petit budget en plus (30 millions). Il était difficile d’imaginer que, conçu dans de telles circonstances, il soit d’une telle qualité, en fond comme en forme.

On pense à Blair Witch Project pour la caméra à l’épaule, on pense à Cloverfield pour la campagne publicitaire «larvée», on pense aux deux pour le style pseudo-réalité, mais on ajoute une solide couche dans le propos. On n’est pas ici qu’en présence de gens qui tentent d’échapper à la mort. Il y a de cela, bien sûr. Mais il y aussi cette formidable – et percutante – métaphore sur l’Apartheid (d’autant que le réalisateur, Sud-africain, a installé ses extraterrestres à Johannesburg), et sur les camps de concentrations nazis… et, en fait, sur tous les camps de réfugiés de la planète. (suite…)


[Agora Vox – 15/08/2009]

L’ancienne traductrice au FBI Sibel Edmonds a fait une révélation fracassante le 24 juin 2009, au micro de Brad Friedman, dans le Mike Malloy Show. Ses propos ont été retranscrits le 31 juillet sur les blogs Let Sibel Edmonds Speak, Against All Enemies et Daily Kos. Ils ont enfin été traduits (une première fois) en français sur le site ReOpen911 le 13 août.
Des propos qui rejoignent ceux du journaliste Eric Margolis au micro de Scott Horton, d’abord le 30 novembre 2008, puis le 28 avril 2009 (les Français ont pu apercevoir cet ancien correspondant de guerre, fin connaisseur du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale, dans l’émission de Frédéric Taddeï, Ce soir ou jamais sur France 3).
Relations intimes… et pérennes
Selon Sibel Edmonds, les Etats-Unis ont entretenu des relations très étroites avec Oussama Ben Laden et les Talibans, sans discontinuer jusqu’au 11-Septembre, dans le cadre d’opérations en Asie Centrale, une zone aux ressources énergétiques particulièrement convoitées. Ces relations étaient pourtant censées être rompues depuis la fin de la Guerre froide :
« Dire que depuis la chute de l’Union Soviétique, nous avons mis un terme à notre relation intime avec Ben Laden et les Talibans est un mensonge, et il est possible de le prouver très facilement sur la base des informations qui ont été classifiées dans mon affaire. Nous avons entretenu des relations très étroites avec ces gens, au sujet de l’Asie Centrale, et cela jusqu’au 11-Septembre. (…) Nous avons réalisé des opérations en Asie Centrale avec ces groupes, les utilisant comme nous le faisions déjà durant le conflit soviéto-afghan, et nous les avons utilisés jusqu’au 11-Septembre » (à écouter via le 2e lecteur MP3 sur cette page, entre la 6e et la 7e minute, ou à partir de la 6e minute sur la vidéo qui suit).
Le rôle du tiers
Cette « utilisation » se faisait via des intermédiaires, la Turquie (dont Sibel Edmonds est originaire), mais aussi d’autres acteurs provenant du Pakistan, d’Afghanistan et d’Arabie Saoudite. Ben Laden, les Talibans et d’autres groupes servaient ainsi d’armée terroriste par procuration. Les Etats-Unis avaient besoin de cette discrétion afin d’éviter tout risque de révolte populaire en Asie centrale (Ouzbékistan, Azerbaïdjan, Kazakhstan et Turkménistan), mais aussi de fâcheuses répercussions en Chine et en Russie.
Sibel Edmonds précisait, en juillet 2008 : « Ceci a commencé il y a plus de dix ans, dans le cadre d’une longue opération illégale et à couvert, menée en Asie centrale par un petit groupe aux États-Unis. Ce groupe avait l’intention de promouvoir l’industrie pétrolière et le complexe militaro-industriel en utilisant les employés turcs, les partenaires saoudiens et les alliés pakistanais, cet objectif étant poursuivi au nom de l’Islam. » La stratégie pro-islamiste des Etats-Unis, une longue histoire… (suite…)

Allez vous balader sur les forums du genre « Free Republic », regardez les chaines de télé de droite et leurs animateurs bavant de haine comme Sean Hannity ou Glenn Beck, écoutez les « Shock Jocks » dans les radios et même les « respectables » Républicains comme Gingrich ou Cheney… tout le monde alimente une hystérie propagandiste à coups de mensonges, de démagogie et de racisme à peine voilé. La vue d’Obama le nègre est insupportable à ces gens là. Tôt ou tard ce poison distillé quotidiennement agira sur le cerveau d’un ras du bulbe qui fera ce qu’il pense avoir à faire… et tout le monde lèvera les bras d’un air navré ! La société post-raciale, aux Etats-unis, c’est pas pour demain…

[Nouvel Obs – 18/08/2009]

Alors que le débat sur la réforme du système de santé américain fait rage, de plus en plus de participants aux réunions publiques organisées par la Maison Blanche arborent ostensiblement des armes à feux.

Plusieurs hommes armés de fusils d’assaut attendaient le président américain Barack Obama lors d’une réunion consacrée à la réforme du système de santé du pays, lundi 17 août à Phoenix en Arizona.
Sur les images diffusées par la chaîne CNN, on peut voir un homme portant un fusil AR-15 interviewé par un journaliste. Il n’était pas précisé si l’homme faisait partie des « pro » ou des « anti » Barack Obama. Le journaliste de CNN précise avoir aperçu peu de temps auparavant un autre homme portant le même type d’arme et se revendiquant comme un opposant au président américain. La législation de l’Etat d’Arizona permet à ses citoyens de porter des armes dans des lieux publics.

Cette nouvelle affaire survient dans un climat déjà particulièrement tendu entre partisans et opposants à la réforme du système de santé proposée par Barack Obama. Pour promouvoir celles-ci, le président américain a organisé une série de meetings qui sont régulièrement perturbés par des manifestants conservateurs.
Ainsi, le 11 août dernier, la chaîne NBC avait filmé un autre homme armé qui menaçait, à demi-mots, Barack Obama lors d’une de ces réunions à Portsmouth, dans le New Hampshire.
Dans la foule des manifestants qui attendaient le président américain, le reporter de NBC avait repéré un homme portant ostensiblement un révolver et brandissant une pancarte proclamant : « It is time to water the tree of liberty », »Il est temps d’arroser l’arbre des libertés » en français. Ce slogan est une référence explicite à une citation d’un des pères fondateurs des Etats-Unis, Thomas Jefferson, justifiant le recours à la violence pour les citoyens : « Que signifie la perte de quelques vies sur un siècle ou deux ? L’arbre de la liberté doit être rafraîchi de temps en temps avec le sang des patriotes et des tyrans« .
La vidéo a évidemment fait scandale. L’homme s’est depuis justifié dans une interview accordé à MSNBC (voir la vidéo ci-dessous) en affirmant qu’il n’appelait pas à la violence mais qu’il souhaitait juste défendre son droit constitutionnel à porter une arme.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20090818.OBS8049/des_fusils_dassaut_lors_dun_meeting_dobama.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17


[KNOWCKERS – 31/07/2009]
Dans le cadre de la loi HADOPI, un prestataire technique du groupe La Poste a été désigné pour implémenter la loi. Or, son identité est connue depuis une semaine sur le net. Des hacktivistes ont d’ailleurs publié des appels aux attaques informatiques contre ce prestataire ici.

Or un commentaire curieux a été publié par un internaute, qui prend la défense de la société visée. Le problème, c’est que l’administrateur du blog a déterminé que ce message provenait d’un cabinet de communication d’influence (voir ici et ici).

Il est absolument aberrant que des sociétés dont le métier est d’influencer discrètement dans le cadre de situations fortement conflictuelles ne prennent même pas la peine de masquer leur identité et leur adresse IP, lorsqu’elles interviennent sur des sujets aussi brûlants… Qui plus est en postant des messages sur des forums d’hacktivistes.

http://www.knowckers.org/2009/07/les-erreurs-a-ne-pas-commettre-en-communication-d%e2%80%99influence


Notre mépris de la plèbe journaleuse nous fait pencher pour la deuxième hypothèse… en tout cas, le Powerpoint est excellent !

[Tarik Mousselmal – Blog IE – 12/08/2009]

Twitter – Cyxymu – Russie – OSS117 – Cybersécurité – DoS – Etc

Ca parle de quoi? , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Mon bon ami, si tu passes régulièrement par ici, tu sais que le sommeil n’est pas mon ami et que les nuits blanches sont mes maîtresses… Je mets parfois tout ce temps à contribution pour ce blog. Ça a été notamment le cas entre vendredi et lundi!

Le sujet, en allant droit au but: jeudi dernier, Twitter était down et Facebook ralenti. On apprenais le lendemain… plein de « belles » choses au sujet de ces événements, que je te laisse (re?)découvrir dans le doc.

J’ai donc essayé de te raconter tout cela dans un ‘tit .ppt, qui je l’espère sera agréable à parcourir. Comme souvent ici, derrière le côté décalé, des questions sérieuses qui m’intéressent au plus haut point. Dans le désordre, il sera donc question : d’attaques informatiques, de cyberdissidents, de médias, de médias sociaux, d’outils de buzz monitoring, d’information et de désinformation, de russes, de mafieux, d’effet Streisand, de DDoS et de mimi-siku 😉

http://blogsetie.blogspot.com/2009/08/twitter-cyxymu-russie-oss117.html


Elle a fait un an de prison pour avoir taillé une pipe à son petit copain de 15 ans !!! Ma voisine a 23 ans, elle est enceinte de son 4è enfant, l’aînée a 7 ans 1/2… si elle vivait aux USA, son copain serait en tôle depuis longtemps. Et on va encore me traiter d’antiaméricain primaire !!!! (tim)

[BugBrother – 11/08/2009]

Aux Etats-Unis, les fichiers de délinquants sexuels sont publics, et accessibles sur l’internet. The Economist, qui prend partie contre les dérives que cela entraîne, y revient en détail au travers de l’histoire édifiante d’une jeune Américaine de 29 ans, fichée depuis 13 ans pour corruption de mineur : à 17 ans, elle avait été surprise en train de faire une fellation à un camarade de classe de 15 ans.

En 1996, Wendy Whitaker avait 17 ans. Un jour, en classe, le professeur éteint la lumière pour y diffuser une vidéo, et son voisin lui propose de profiter du noir pour lui faire une fellation. Le garçon allait avoir 16 ans trois semaines plus tard…

Wendy Whitaker fut donc accusée de “sodomie” (en Georgie, c’est ainsi que l’on qualifiait les fellations). Wendy a rencontré son avocat 5 minutes avant l’audience. Il l’a incitée à plaider coupable. Elle ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait.

Wendy a été condamnée à 5 ans de prison avec sursis, et a été incarcérée un an. Elle est inscrite au registre des délinquants sexuels, de Georgie, consultable sur l’internet (y compris via Google Maps), où n’importe qui peut trouver son nom, sa photographie et son adresse, ainsi que le motif de sa condamnation pour pédophilie : il y est inscrit “sodomie“, sans autre explication. (suite…)


La reprise de l’article de Yves Eudes sur le service AKA-AKI nous a valu un paquet de commentaires et courriers. Une bonne partie d’entre eux disent en substance : « Ne soyez pas paranos, ce service est cool, on s’en fout d’être pistés, ça craint rien… ». Profitant d’une rare occasion où la majorité des membres du réseau L&I était rassemblée autour d’un excellent cassoulet, nous avons pondu la réponse suivante :

Dernier commentaire en date, déposé ce matin par « BigBrother » :

Mais…
je ne saisi pas le malaise… certains l’ont déjà signalé mais j’ai personnellement cette appli sur mon téléphone parce que je l’ai voulu, si je ne l’avais pas installé je ne l’aurais pas…
De plus il n’y a qu’un pseudo, éventuellement un âge et éventuellement encore une photo mais rien de personnel (pas de lieu de travail pas de domicile, pas d' »historique de déplacement », pas de nom de famille, pas de numéro de téléphone)…
En plus le bluetooth n’est pas utilisé par cette appli elle utilise uniquement les coordonnées GPS du téléphone ou de la BTS (l’antenne du reseau 3g).
Je pense qu’il faudrait tester les applis avant de crier au loup.
A mon sens il faut vraiment avoir des choses à ce reprocher pour avoir peur de ce genre de chose…
Une société commerciale s’interresse à mon historique web? Et alors? S’il n’ont que ça à faire.
Quelqu’un (on ne sait qui) serait suffisement désoeuvré pour s’interresser à mes déplacements et jubile parce qu’il sait que je suis allé sur les champs elysées entre midi et deux? Super et alors, s’il cette personne n’a que ça a faire…
Vous pensez sincerement qu’il y a une société secrète composée d’une armée de nolife derrière des écrans qui s’interresse à nos vies?

« – Oh regarde j’ai kikou92 qui va acheter du pain.
– Bien joué Crucho note-le ça m’en fait 54422 aujourd’hui.
– Pichar! j’en ai un qui retourne au supermarché, c’est « bebe75″ il y est déjà allé ce matin
– Génial j’le note c’est le 521e aujourd’hui qui oubli un truc en faisant ces courses »

C’est vraiment se donner de l’importance 🙂

Je suis d’accord avec vous pour que les données privée des fichiers administratifs soient contrôlées (EDVIGE etc) parce que les données sont administrative et policières… mais là… AKA AKI… il faut se destresser.

Keep Cool

Réponse : Oui, on peut aborder la question comme ça, en se disant « Ne soyons pas paranos », ou bien (comme le disaient nos mamans) « Si on a rien à se reprocher… ».

Le seul problème – et c’est là la clé de tout le débat sur la protection de la vie privée – c’est que on a toujours quelque chose à se reprocher et que ce quelque chose peut être utilisé contre vous, quand vous vous y attendez le moins, de manière parfois disproportionnée et sans que vous ayez la moindre occasion de vous justifier.

C’était déjà le débat avec les photos sur MySpace qui se retrouvaient dans les entretiens d’embauche des RH (https://libertesinternets.wordpress.com/2009/04/03/nos-vies-sur-internet-a-perpete/), les mails « pas sérieux » qui sont versés au dossier d’un salarié pour un futur chantage au licenciement  (https://libertesinternets.wordpress.com/2009/08/17/un-tiers-des-responsables-informatiques-espionnent-leur-collegues/) , ou encore l’application des hollandais qui piste les téléphones portables des hommes politiques et des people pour voir qui se ballade dans le quartier des putes (cf: https://libertesinternets.wordpress.com/2009/04/16/encore-pire-que-aka-aki-le-flicage-sauvage-par-bluetooth/).

Compte tenu du niveau trash de la presse caniveau et des méthodes de plus en plus dégueu de la politique (regarde le niveau de la campagne des Républicains aux USA), tu vois tout ce qu’on peut tirer de ce genre d’infos. « Le député Machin a été repéré dans une rue où il y a des sex-shops – expliquez vous Monsieur Machin !« .

On peut même aller chercher des exemples plus sinistres: si tu as un nom de bougnoule et que ton téléphone portable te flique comme étant allé dans un pays « suspect », tu peux te retrouver en enfer quand tu rentres chez toi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Murat_Kurnaz.

Et si tu choisis un mode de vie alternatif et que tu as le malheur de faire l’amour au mauvais endroit avec ta copine, le flicage de ta vie privée t’enverra en prison pour six mois (https://libertesinternets.wordpress.com/2009/05/29/tarnac-enquete-sur-un-fiasco-qui-en-dit-long-sur-la-france-de-sarkozy/) .

Ou encore le débat avec Google Street View qui ne floutait pas les visages des passants, causant par exemple le licenciement d’un coursier à vélo, surpris entrain de pisser contre un arbre. (http://maps.google.com/maps?f=q&hl=en&q=San+Bruno,+California,+United+States&ie=UTF8&ll=37.625041,-122.482667&spn=0.022331,0.038109&z=15&om=1&layer=c&cbll=37.617952,-122.485275&cbp=1,228.978817071945,0.56251897101312,3)

Avec les données numériques, ce n’est pas compliqué de compiler des milliards de données de déplacements individuels et d’en établir des profils. Les programmes qui font cela existent et sont en usage depuis des années.

Le profil commercial est le Saint Graal de toute l’industrie publicitaire. Tu es bien naif(ve) si tu crois que « les gens ont mieux à faire que… » – non, justement, ils dépensent des millions pour savoir ce que tu fais, ce que tu achètes, où tu vas, combien de temps tu t’arrêtes devant une vitrine… etc. etc. C’est le fluide vital de toute l’industrie du commerce.

Et une fois que tu es « profilé », qu’on sait ce que tu achètes, ce que tu regardes, ce que tu lis, sur quoi tu bandes (ou mouilles), dans quels endroits tu vas, où tu te trouves en ce moment… quand toute cette information est rassemblée et ordonnée par des entreprises commerciales comme Google ou Clickpoint et bien où est ta vie privée ? Et surtout, qui va la contrôler ? Et surtout de quel droit ces entreprises archivent-elles ces données, sans aucun contrôle du législateur ? Facebook conserve les archives de tes données, même si tu as fermé ton compte. Idem pour Google.

Et tu crois que le simple fait d’anonymiser les données ne permettra pas de te retrouver ? Va donc demander à « Marc L. » ce qu’il en pense (https://libertesinternets.wordpress.com/2009/04/16/3909/).

Qui empêchera ta compagnie d’assurance d’aller acheter ces données chez Clickpoint pour te faire payer des primes plus élevées (parce que ton profil indique que tu achètes des clopes et ne fais pas assez de sport) – voire te refuser un remboursement de soins parce que, sur ton profil MySpace ou Facebook, on te voit entrain de faire du vélo sans casque ? Ce n’est pas de la science-fiction, c’est déjà arrivé.

Et qui va empêcher un avocat de divorce ou bien l’avocat de ton employeur d’exiger de consulter ton Historique Web sur Google ou bien ton historique de déplacements sur Aka-Aki afin de prouver que tu te masturbes tous les jours sur Youporn ou bien que tu n’étais pas au boulot alors que tu étais censé y être (c’est ce qui est arrivé à un commercial à Paris, pisté via son téléphone portable d’entreprise. Il avait fait un détour hors de son secteur pour faire une course personnelle, lors de ses heures de boulot).

On te dira « Si vous êtes innocent, vous n’avez rien à cacher, alors donnez nous votre mot de passe pour consulter votre Historique Web et savoir ainsi qui vous êtes et si vous correspondez bien aux valeurs de notre Entreprise« . Si tu dis non, tu peux être certain que t’auras pas le job.
C’est déjà ce que fait la ville de Bozeman (https://libertesinternets.wordpress.com/2009/06/21/tu-veux-un-job-chez-nous-donne-nous-ton-mot-de-passe-facebook-twitter-gmail/)

Tu penses que nous sommes paranos ?

Peut-être, mais avant de diffuser des milliards d’informations privées sur nous, même si « nous n’avons rien à nous reprocher », on devrait au moins avoir la possibilité d’en débattre – voire de pouvoir avoir le moyen de contrôler et gérer nos propres données. Or, à ce jour, on a rarement vu les gouvernements (avec leurs faibles moyens, demande un peu à Alex Türk de combien de budget dispose la CNIL) aller faire la loi chez les grosses multinationales comme Google, Yahoo, FaceBook ou ClickPoint…

Voilà, nous espérons t’avoir convaincu que – en tant que consommateur – tu as une importance pour ces gens là, et que tes données ne t’appartiennent plus. Si cela ne te dérange pas, alors c’est ton affaire. Mais le droit le plus élémentaire c’est celui d’avoir une vie privée. Et ce droit, nous avons à coeur de le défendre…. sans nous faire moquer par des gens qui nous traitent de paranos et conspirationistes à cause de cela.

Amicalement

L’équipe de veilleurs d’info de Libertés-Internets


[Gregor Seither – IES News Service – 17/08/2009]
(…) Internet est entrain d’éroder à vitesse « Grand V » les revenus des magazines érotiques et ventes de DVD X étant donné la quantité de contenus gratuits qu’on peut trouver sur le Net. La majorité des consommateurs de pornographie sur Internet se situe dans la tranche d’âge entre 12 et 17 ans. Et les producteurs de films pornos savent parfaitement que le gros de leurs spectateurs est en-dessous de l’âge légal. « La démographie des consommateurs de porno est entrain de rajeunir, notamment en Grande-Bretagne et en Europe, » explique Steve Honest, le directeur de la société de production Bluebird. « Le film de cul c’est l’équivalent de ce que fut le Rock n’ Roll pour nos parents. Un truc de transgression, de rébellion. Des jeunes gens et des jeunes filles se tournent vers le porno et sont prêts à payer. La nouvelle cible de l’industrie du porno c’est désormais les ados et les jeunes de moins de 25 ans. »

Les Etats-unis sont le plus important producteur de films pornographiques au monde avec environ 13 000 films X déclarés chaque année. Selon un étude du site Internet Filter Review, les revenus mondiaux de l’industrie pornographique, y compris le visionnement payant de films X dans les hôtels, sex-clubs ainsi que sites érotiques sur Internet (dont le développement est explosif) ont dépassé les 97 milliards de dollars US pour l’année 2006.

C’est plus que les revenus combinés des 8 principales entreprises technologiques aux USA: Microsoft, Google, Amazon, eBay, Yahoo!, Apple, Netflix et EarthLink.

Aux USA on estime les revenus à environ 10 milliards, voire plus. Aucune agence ne suit en détail le business model de cette industrie. Mais il est clair que l’argent de la pornographie procure de vastes revenus à certaines des plus grands groupes industriels du pays. Ainsi, General Motors, est toujours propriétaire de DirectTV, qui distribue plus de 40 millions de flux vidéos pornographiques par mois, via les réseaux de télévision cablée. De leur côté, les opérateurs AT&T Broadband ainsi que Comcast Cable sont les deux plus grandes entreprises profitant de l’industrie du film vidéo X en proposant les chaînes payantes spécialisées comme ‘The Hot Network’, ‘Adult Pay-Per-View’ ainsi que d’autres canaux dirigés à des consommateurs aux goûts « spéciaux ».

En moyenne, AT&T et GM engrangent environ 80% des sommes dépensées par les consommateurs de pornographie aux Etats-Unis.


[Mathieu Ecoiffier – Libération – 17/08/2009]
C’est un véritable document que publie Libération : un entretien avec Gérard Jodar, président du syndicat indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités). Condamné à un an de prison ferme, fin juin, pour entrave à la circulation d’un avion, il est l’un des très rares syndicalistes à être emprisonnés en France – le juge d’application des peines du tribunal de grande instance de Nouméa vient d’ailleurs, ce lundi, de rejeter la demande d’aménagement de peine formulée par les avocats du président de l’USTKE.

Gérard Jodar explique les conditions de sa détention ainsi que la situation sur le Caillou. Ses proches lui ont fait parvenir les questions que nous lui avons posées par écrit.

D’abord, comment allez-vous ?

Je vais très bien car je suis soutenu par beaucoup de militants, par un collectif et par ma famille. Je suis au Camp Est, seule prison du pays, et cette expérience est très enrichissante. Les constats que je fais sont terribles. D’abord, 97 % des détenus sont des jeunes Kanaks. La prison, prévue pour 190 détenus, en compte 417. Nous sommes cinq ou six dans les cellules crasseuses de 11 m2. Nous avons droit à une demi-heure de promenade le matin et l’après-midi dans une petite cour. Il n’y a aucune structure de formation en interne pour permettre la réinsertion de tous ces jeunes détenus. Nous n’avons droit qu’à deux visites d’une demi-heure par semaine. La nourriture est loin de correspondre aux besoins et aux normes. Quand je pense que la France est le pays des droits de l’homme… Bravo ! Il faut qu’une mission parlementaire vienne faire un constat et atteste de ce que je dis. Du côté du personnel pénitentiaire, les choses ne sont pas mieux : sous-effectifs, mauvaises conditions de travail, les gardiens sont découragés. Nous sommes toujours dans une colonie et pas très loin de l’époque du bagne.

Que vous reproche-t-on ?

Nous sommes victimes de l’acharnement de l’Etat au travers de l’action des forces de l’ordre et du parquet de Nouméa. Cela fait deux fois depuis début 2008 que nous sommes chargés par plusieurs centaines de policiers et gardes mobiles, alors que nos mobilisations, dans le cadre de grèves générales licites, étaient pacifiques. Dans le dernier conflit, celui d’Aircal [une compagnie aérienne locale, ndlr], lors de l’assaut violent des forces de l’ordre, nous avons été contraints de nous réfugier à vingt-huit dans deux avions dont les portes étaient ouvertes pour nous protéger et attendre la fin des affrontements. Nous sommes tous passés devant le tribunal, et pour des faits strictement identiques, les condamnations vont de l’amende à douze mois ferme pour le responsable de notre fédération BTP et moi-même, en passant par la prison avec sursis. Ces décisions sont totalement discriminatoires, voire surréalistes. Il n’y a eu aucune instruction malgré la requête de nos avocats, et ce fut un procès exclusivement à charge.

En vous maintenant en détention, ne fait-on pas de vous un symbole de la résistance aux autorités et au patronat calédoniens ?

Etre un symbole ne fait pas partie de mes ambitions. Je veux être et rester avant tout un militant qui se bat pour plus de justice sociale, pour une juste et effective répartition des richesses, pour le rééquilibrage en faveur du peuple kanak, pour la construction d’un pays multiculturel dans le cadre d’une communauté de destin. Malheureusement, ici, il vaut mieux tenir un discours politicien que faire preuve de sincérité et d’honnêteté intellectuelle. Le patronat, en grande partie, n’aime pas l’USTKE car notre syndicat n’hésite pas à se mobiliser et dénonce la répartition aberrante des richesses. Un quart de la population est en dessous du seuil de pauvreté et une autre partie de cette population vit dans l’opulence et le luxe.

Pour le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville, «Aircal est un prétexte. Ce qui est fondamentalement recherché par l’USTKE, c’est de créer de la tension». Que pensez-vous de cette affirmation ?

Dans notre pays, il faut que certains arrêtent de fantasmer. Depuis la prison, j’ai entendu tout et n’importe quoi sur ce conflit. Si, comme nous l’avions souhaité, les négociations avaient débuté dès le départ de la grève, et non plusieurs mois après, le conflit aurait été réglé de suite, et rien de ce qui s’est produit n’aurait eu lieu. Mais comme je vous l’ai dit, il ne faut jamais occulter le fait que nous sommes un syndicat indépendantiste et que l’Etat, le patronat et la droite locale ne rêvent que d’une chose, voir l’USTKE disparaître. Là encore, il faut qu’ils arrêtent tous de fantasmer.

José Bové accuse Yves Dassonville «de jeter de l’huile sur le feu». Partagez-vous cette analyse ? Pensez-vous qu’il doive rester en fonction ?

En trente ans, je n’ai jamais vu un haut-commissaire donner des instructions aussi brutales et tenir un discours aussi radical sous prétexte de maintenir l’ordre public. Nous ne sommes pas dans un pays de voyous, comme il se plaît à nous traiter. Il n’a pas su tenir compte de la culture du pays et c’est grave. Il est effectivement préférable qu’il soit muté ailleurs et que quelqu’un de plus diplomate prenne sa place.

Alors que le conflit s’envenime, on constate une mobilisation des jeunes aux côtés de l’USTKE. Comment expliquez-vous ce front commun ?

Je voudrais avant tout dénoncer les propos du haut-commissaire qui a déclaré que l’USTKE enrôlait et armait la jeunesse afin de l’utiliser contre l’Etat et déstabiliser le pays. Encore une déclaration qui illustre bien sa méconnaissance de la réalité. Je voudrais aussi dire que je condamne le saccage et le pillage des commerces ou d’installations publiques. J’ai la chance de fréquenter beaucoup de jeunes : ils ne croient plus à la politique d’aujourd’hui, n’ont plus confiance dans les institutions et n’ont aucun débouché professionnel. Lorsqu’on n’a plus d’espoir dans l’avenir, voire plus d’avenir, eh bien on réagit par réflexe ! On voit des syndicalistes se faire taper dessus par les forces de l’ordre, on entend des discours radicaux tenus à leur encontre, qu’est-ce que se disent alors les jeunes ? Battons-nous à leurs côtés, peut-être que cela créera une prise de conscience qui pourrait apporter un changement des comportements en notre faveur. La jeunesse est l’avenir du pays, ne pas la prendre en compte, c’est ruiner tous les espoirs de vivre un jour dans un pays où chacun aura sa place.

Qu’attendez-vous aujourd’hui du gouvernement et de Marie-Luce Penchard, la secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer ?

Le gouvernement français se doit de respecter intégralement les dispositions de l’accord de Nouméa de 1998. Ces accords doivent conduire à une vraie décolonisation, et il est donc fondamental que la sincérité prévale dans cette démarche. Si le peuple kanak et les citoyens du pays se sentent trahis, leurs réactions seront fortes. Marie-Luce Penchard est venue pour la première fois chez nous et elle n’a pas pris la mesure des choses. Elle est restée dans le superficiel aux côtés de ses collègues de la droite locale. C’est dommage.

Le Medef local accuse votre organisation de prendre en otage l’économie calédonienne…

Le Medef local, qui vient d’ailleurs de se diviser, n’a qu’une démarche, celle d’accentuer les profits pour une minorité sous l’habillage du développement économique. De nombreux patrons gagnent beaucoup d’argent chez nous mais placent cet argent ailleurs. Le Medef local est fondamentalement anti-indépendantiste et n’arrête pas de nous dire qu’ici, c’est la France. Alors pourquoi le salaire minimum est-il plus bas chez nous, pourquoi les avantages sociaux sont-ils inférieurs ? Lorsqu’on pose la question à certains patrons, ils nous répondent : « Estimez-vous heureux qu’on vous donne du travail ! »

Quels sont les liens entre l’USTKE, la CGT et le NPA d’Olivier Besancenot ?

Des liens forts, fraternels, qui doivent renforcer notre détermination à faire changer les choses. Lors de la dernière campagne électorale, nous avons choisi pour slogan « Un autre monde est en marche » parce que nous avons la chance d’être des hommes de terrain et que les constats que nous faisons jour après jour sont écœurants. L’argent se concentre sur une minorité alors qu’une majorité vit de plus en plus mal. La plupart des discours politiques sont trompeurs, et dans un petit pays comme le nôtre, ils sont téléguidés par le patronat.

Qu’est-ce qui a changé depuis les accords de Matignon de 1988 ?

L’USTKE a été la seule organisation syndicale à avoir signé les accords Matignon-Oudinot par la plume de son président fondateur, Louis Kotra Uregei. Ces accords ont été dans un premier temps un « cessez-le-feu » qui mettait un terme aux événements de 1984-1988. Ces accords, suivis par ceux de Nouméa, doivent, pour nous, conduire à la reconquête de la souveraineté. Cette souveraineté devrait nous permettre de gérer notre pays en toute responsabilité. Choisir notre système de développement social, économique, de santé, d’enseignement. Décider de nos relations internationales. Les accords doivent donc s’inscrire dans cette démarche afin que nous construisions ensemble ce pays multiculturel pour lequel nous nous battons. Mais avec un préalable très important, celui de restituer au peuple kanak sa place légitime de peuple autochtone, seul peuple colonisé, au centre du nouveau pays. Malheureusement, beaucoup trop de gens encore font croire que l’indépendance, c’est la pauvreté, l’anarchie, l’exclusion de ceux qui ne veulent qu’une chose, que surtout rien ne change, car ils vivent richement et égoïstement. Il faut aussi dire que les donneurs de leçon n’arrêtent pas de parler de démocratie et de liberté dans un pays où il n’y a qu’une chaîne de télévision, appartenant à l’Etat, un seul quotidien et cinq stations de radio. Dans ces conditions, comment pouvez-vous imaginer qu’il y ait une réelle liberté de parole ? Alors bien évidemment, les responsables politiques de droite en profitent pour diffuser un discours systématiquement basé sur « heureusement que nous sommes français, sinon !!! » J’ai déjà demandé des débats publics portant sur notre approche de l’indépendance avec des élus de droite sur le plateau télé de RFO ou sur les ondes radio. Pour l’instant, on nous rétorque que personne ne veut s’abaisser à dialoguer avec nous sur ce thème. Je voudrais aussi dire que nous sommes indépendantistes mais pas antifrançais, et cet amalgame, encore trop utilisé, est indigne.

Les récents troubles sont-ils dus à la grosse vague d’immigration métropolitaine que la Nouvelle-Calédonie connaît depuis dix ans ?

Effectivement, depuis que la paix civile est revenue dans le pays, nous assistons à une vague de plus en plus importante d’immigration en provenance de France. Le peuple kanak et ceux qui ont été reconnus comme victimes de l’histoire vont devenir minoritaires si rien n’est fait. Nous avons demandé qu’un texte soit voté pour protéger l’emploi en faveur de cette population. Un texte a bien été préparé, mais il ne répond pas assez fortement à nos aspirations. Quand on connaît la crise économique que traverse la France et la facilité avec laquelle ceux qui débarquent arrivent à trouver du travail au détriment de ceux qui sont citoyens du pays, on ne peut qu’être choqué. Vous savez, dans les tribus ou les quartiers populaires et les squats de Nouméa, la capitale est appelée « Ville Blanche » parce qu’il n’y a plus que des Européens. Il faut stopper cette immigration qui n’a comme but que la mer, le soleil et le fric.

Comment voyez-vous la situation dans le pays ?

Si toutes les compétences régaliennes sont bien transférées avant le référendum de 2014, si les discours de la peur cessent, si la volonté de construire un pays prospère dans le cadre d’une réelle communauté de destin par le rééquilibrage est effectivement mise en œuvre, tous les espoirs sont permis. Dans le cas contraire, faute d’émancipation par la réparation des dommages dus à la colonisation, l’espoir sera alors vain.

http://www.liberation.fr/politiques/0101585626-en-nouvelle-caledonie-nous-sommes-toujours-dans-une-colonie


[Planète Non-Violence – Trad. d’un Article de Sue Reid dans le Daily Mail – 03/07/2009]

Le Gouvernement Britannique Accusé D’avoir Organisé Les Attentats du 7 Juillet 2005 : 4 Ans Après, Les Victimes Demandent Une Enquête Independante

Un article de Sue Reid publié le 3 Juillet dans le Daily Mail et intitulé  » Conspiracy fever: As rumours swell that the government staged 7/7, victims’ relatives call for a proper inquiry », repose la question de savoir qui était réellement responsable de cette vague d’attentats à Londres.

Tony Blair, alors premier ministre, qui s’était ce jour même déplacé en Ecosse à Gleneagles pour une réunion du G8 portant sur la pauvreté mondiale, avait alors déclaré de retour à Downing Street que l’attaque était un acte commis au « nom de l’Islam ».

La version officielle veut que, selon le chef de la police anti terroriste londonienne, Andy Hayman, ce sont des kamikazes qui sont responsables de ces attentats. 4 britanniques musulmans, Mohammad Sidique Khan, 30 ans , Shehzad Tanweer, 22ans , Jermaine Lindsay, 19 ans , and Hasib Hussain, 18 ans se seraient faits exploser avec des bombes artisanales fabriquées chez eux, tuant 56 personnes et en blessant 700 autres dans trois rames de métro et un bus.Cette version a même été endossée par un rapport d’une commission d’enquête parlementaire et un rapport du gouvernement, tous deux publiés 10 mois après le drame, sur la base de 12500 déclarations, l’examen par la police de 142 ordinateurs et 6 000 heures de visionnage d’enregistrement de vidéos surveillance. Selon le rapport, les kamikazes auraient agi pour leur propre compte sans qu’il n’y ait de « cerveau » derrière tout cela, en s’inspirant de l’idéologie d’al Qaeda.

Mais des familles de victimes affirment qu’il y a de sérieuses inconsistances et des erreurs grossières dans la version officielle et demandent une enquête publique indépendante. Elles viennent d’engager une action devant la Haute Cour de Justice, pour obliger le ministre de l’intérieur, Alan Johnson, à autoriser une telle enquête afin notamment d’avoir accès aux informations dont disposaient les services de renseignement britanniques et la police avant les attentats. Le gouvernement britannique semble peu disposé à ce qu’une enquête indépendante soit engagée, ce qui ne fait qu’ajouter aux soupçons qui circulent à Londres sur une possible implication du gouvernement de Tony Blair dans ces attentats. L’une des raisons avancées c’est que ce dernier avait besoin que l’opinion publique britannique soit en état de choc afin d’obtenir son accord pour le soutien militaire britannique aux US en Irak. Pour les survivants et les familles des victimes tuées, c’est les citoyens et non les politiciens qui ont subi de plein fouet cette tragédie et par conséquent il est normal qu’ils exigent de connaître toute la vérité sur ces attentats.

Dans cette affaire il est essentiel de savoir quel train ces 4 jeunes ont pris pour venir de Luton à Londres le matin des attentats sachant que les trois explosions dans le métro à Edgware Road, Aldgate et King’s Cross se sont toutes produites à 8h50 suivies une heure plus tard par celle dans le bus près de Tavistock Square. (suite…)


[1001 Livres – 24/07/2009]

Titre : Le coup de Tarnac | Auteur : Marcel Gay | Florent Massot | Parution : 21/03/2009 | 180 pages | 130 x 210 x 17 mms mm | ISBN : 9782916546346 | Prix : 14 €
Marcel Gay, journaliste à L’Est républicain, chargé de la rubrique judiciaire nous plonge dans une contre-enquête sur l’affaire de Tarnac. De quoi nous éclairer notre lanterne. Alarmant !

Nos libertés individuelles seraient-elles en danger ?

Le travail d’investigation du journaliste part d’une question toute simple : est-ce qu’il y a vraiment des terroristes en Corrèze ? D’allure générale, sans lire le livre, cette affaire semble étrange. En effet, au cours du récit, on découvre que les preuves ne tiennent pas et qu’elles ne sont donc pas recevables. Donc en aucun, il ne s’agit de terrorisme. A la fin de cette enquête, on reste sans voix sur le fait qu’il n’y a rien de concret à retenir contre Julien Coupat et les autres. Néanmoins, la vie de ces jeunes a tout de même été entachée.

L’enquête aussi sabotée que les lignes TGV ?

Le doute subsiste.

La piste allemande évoquée plus en détail dans le livre est d’après le journaliste une piste qui n’a pas été exploitée en sa totalité. De nombreux faits concordent. Cette affaire a des relents politique où la communication a pris le dessus sur la vérité. Comme par hasard, cela intervient dans un contexte de crise économique et frapper fort sur des questions de sécurité reste un classique. N’arrivant pas à juguler les problèmes économiques du pays et devant de nombreux mouvements de contestation en France (et aussi en Guadeloupe et en Grèce), craignant peut-être des débordements en France, la politique du gouvernement privilégie la sévérité et l’autorité avec les forces de l’ordre. Ex : opération commando pour interpeler en pleine nuit les 9 de Tarnac. Bref, taper fort pour faire de ces jeunes instruits et n’ayant pas la même vision du monde qu’eux, un exemple symbolique de discipline.

Menace sur la liberté d’expression ?

Certainement.
C’est la plus grande réflexion qui viendra au lecteur lors de sa lecture. De nombreux détails et parfois techniques de l’affaire nous démontrent bien les imperfections du système. Ce dernier imparfait conduit la liberté d’expression à être en danger.
Lisez ce livre par curiosité, vous ne serez pas déçu.

http://www.1001-livres.fr/1047-Le%20coup%20de%20Tarnac


A notre avis, cette loi ne fait que régulariser une pratique courante. Certains d’entre nous ont travaillé en intérim dans les back-office d’un opérateur téléphonique et peuvent témoigner que la police lisait systématiquement les SMS envoyés dans certaines zones « sensibles »… et tout particulièrement lors des émeutes de 2005. En matière de surveillance, cela tombe sous le sens.

Et quand on voit comment la « révolution verte » en Iran a été déclenchée et continue à être alimentée par des SMS, on se dit que le contrôle (et la manipulation) de ce moyen de communication est fondamental pour tout état sécuritaire…

Autre remarque judicieuse de la part de Maher, notre expert financier : vous noterez qu’on légitime la pratique en disant que c’est pour lutter contre les barbares. Mais si on peut le faire à Grigny, on peut aussi le faire à Montreuil pour savoir ce qui se trame à la CGT, ou bien pour fliquer le parti qui est dans l’opposition, ou bien pour surveiller un concurrent économique et lui piquer ses affaires (ou bien l’intoxiquer)… bref, méfiez vous de vos SMS/MMS comme vous vous méfiez de vos mails.

Les SMS seront lus pour détecter les bandes violentes

[Guillaume Champeau – Numerama – 01/07/2009]

Christian Estrosi, député-maire de Nice, présente ce mardi à l’Assemblée Nationale sa proposition de loi « renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d’une mission de service public ». Le texte qui s’inscrit dans un ensemble législatif sécuritaire veut lutter davantage contre les « bandes violentes » qui, selon l’ancien ministre, se multiplieraient. Il cite ainsi le ministère de l’intérieur, qui assure que 5 000 personnes, la moitié de mineurs, appartiendraient à l’une des 222 bandes connues en France. Deux chiffres dont le ministère ne dit pas comment ils ont été trouvés.

Le texte crée un délit de participation à une bande ayant l’intention de commettre des violences. L’article 1er du texte dispose ainsi que « le fait de participer, en connaissance de cause, à un groupement, même formé de façon temporaire, qui poursuit le but, caractérisé par un ou plusieurs faits matériels, de commettre des violences volontaires contre les personnes ou des destructions ou dégradations de biens, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende« .

Interrogé par le Parisien, M. Estrosi précise qu’il « ne s’agit aucunement de réprimer le simple fait d’être en groupe avec une « bande de copains » mais de participer à un groupement qui poursuit le but de commettre des violences ou des destructions ou dégradations de biens« .

Problème : comment faire la différence entre un attroupement de copains venus jouer au baseball aux environs de la promenade des Anglais et une réunion d’individus dangereux venus casser des vitrines ?

Pour M. Estrosi, c’est simple. « Le nouvel arsenal permettra d’agir en amont en détectant les intentions« , dit-il. « C’est assez simple lorsque sont brandies des barres de fer. C’est détectable aussi en surveillant les blogs et les sms envoyés par téléphones portables« . Une proposition qui n’est pas explicitement présente dans le projet de loi, mais qui a été confirmée ce matin par le porte-parole du groupe UMP Jean-François Copé, sur RMC.

Si la surveillance des blogs ne pose pas de problème constitutionnel particulier, puisque les blogs sont par nature publics, ça n’est pas le cas des SMS qui relèvent de la correspondance privée. Leur surveillance ne pourra être réalisée que sous le contrôle du juge, et n’est actuellement permise que dans les cas de suspicions les plus graves.

Mise à jour : les députés ont adopté mardi la proposition de loi de Christian Estrosi renforçant « la lutte contre les violences de groupe« . Les débats ont permis d’en savoir plus sur la surveillance des SMS, qui doit permettre de déceler l’intention « violente » des groupements d’individus.

« L’objectif poursuivi par les participants au groupement sera établi à partir de faits matériels, tels que la possession de barres de fer, le port de cagoules ou la publication de déclarations annonçant la commission d’un délit, notamment sur des blogs – les bandes se défient parfois sur Internet – ou par SMS. Ainsi, en début d’année, à Nice – je l’ai vécu personnellement –, des groupes violents se donnaient rendez-vous par SMS, dont disposaient les SDIG, c’est-à-dire les services de renseignement de la police nationale« , a expliqué Eric Ciotti, le rapporteur UMP de la commission des lois.

Ainsi les services départements d’information générale (SDIG), qui ont parmi leurs attributions issues de la fusion de la DST et des RG la surveillance de la jeunesse, ont la possibilité d’intercepter les SMS envoyés par des individus suspectés. A ce titre, « le SMS est un élément matériel qui sera évalué et apprécié par un magistrat comme constitutif d’un fait matériel prouvant l’intention de commettre un délit individuel« , a précisé M. Ciotti.

http://www.numerama.com/magazine/13235-Les-SMS-seront-lus-pour-detecter-les-bandes-violentes.html


Dans cet article fort intéressant, la pépite est incontestablement le changement d’attitude et l’incrédulité croissante du journaliste du « Guardian », habilité pour couvrir la réunion Bilderberg. Au début, comme tous les journalistes quand ils abordent les Bilderberg, il se la joue cynique et désabusé, « on ne me la fait pas à moi, je ne suis pas comme ces conspirationistes paranos… ». Et puis, au fur et à mesure de la rencontre, il commence à se rendre compte de choses bizarres, de contradictions entre le discours officiel et la réalité des contrôles et du secret dans lequel s’enveloppent ces « maitres du monde ». A la fin il en est tout retourné et prèche l’anti-Bilderberg avec un zèle de converti.

Mauvaise stratégie de comm’, Messieurs les Bilderbergiens… 🙂

[Andrew Gavin Marshall  – Mondialisation.ca – 24 Juin 2009]

Du 14 au 17 mai l’élite mondiale a tenu une réunion secrète en Grèce dans le cadre de la conférence annuelle de Bilderberg sous l’attention éparse et restreinte des médias internationaux. Environ 130 des personnes les plus puissantes au monde se sont réunies afin de discuter des problèmes actuels urgents et de tracer une voie à suivre pour l’an prochain. Cette année, le principal sujet de discussion était la crise financière mondiale, ce qui n’est pas surprenant, si l’on considère que la liste des participants comprend bon nombre des premiers architectes de la crise ainsi que ceux étant sur le point de la « régler ».

L’objectif : la restructuration de l’économie politique mondiale

Avant le début de la rencontre, le journaliste d’enquête Daniel Estulin a fait un reportage sur le principal point à l’ordre du jour, que lui ont divulgué ses sources à l’interne. Bien que de tels reportages ne puissent être vérifiés, ses sources, ainsi que celles de Jim Tucker, traqueur vétéran du Groupe Bilderberg, ont fait preuve d’une extrême justesse par le passé. Il semblerait que le thème principal de la conférence cette année était d’aborder la crise économique de façon à entreprendre « une dépression prolongée et douloureuse condamnant le monde à des décennies de stagnation, de déclin et de pauvreté […] ou une dépression plus courte mais plus intense ouvrant la voie à un nouvel ordre économique mondial durable, offrant moins de souveraineté, mais plus efficient ». À l’ordre du jour figuraient d’autres sujets dont un plan pour « continuer à tromper des millions d’épargnants et d’investisseurs croyant au battage autour de la prétendue reprise économique. Ils sont sur le point de faire face à des pertes massives et à d’éprouvantes difficultés économiques dans les mois qui viennent ». Il y aura également « des pressions ultimes visant à promulguer le traité de Lisbonne, dépendant du vote irlandais en sa faveur en septembre ou en octobre [1] », ce qui donnerait à l’Union européenne d’énormes pouvoirs sur les pays membres en faisant d’elle un gouvernement régional supranational, reléguant chaque pays à un statut davantage provincial.

Peu après le début des réunions, le traqueur Jim Tucker signalait que ses sources à l’interne avaient révélé que le groupe a comme priorité « la planification d’un département mondial de la santé, d’une trésorerie mondiale et d’une courte dépression plutôt qu’un long déclin économique ». Tucker rapportait que Carl Bildt, ministre suédois des Affaires étrangères et ancien premier ministre, « a fait un discours encourageant la transformation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en un département mondial de la santé, celle du Fonds monétaire international (FMI) en un département mondial du trésor, tous deux bien sûr sous les auspices des Nations Unies ». En outre, M. Tucker signalait que « le secrétaire au Trésor Geithner et Carl Bildt réclamaient une récession plus courte, non pas une récession de 10 ans […] en partie parce que cette dernière ferait du tort aux industriels du Groupe Bilderberg. Bien qu’ils désirent des départements mondiaux du travail et du trésor, ils font tout de même de l’argent et une longue récession de la sorte leur coûterait cher sur le plan industriel puisque personne n’achèterait leurs gadgets. […] Le penchant est pour une courte récession [2]. »

Daniel Estulin rapportait après les réunions que « selon lui, l’une des principales préoccupations du club Bilderberg est le danger que leur zèle à réformer le monde en engendrant le chaos afin d’implanter leurs objectifs à long terme ne mène à une situation hors de contrôle et qu’elle entraîne tôt ou tard un scénario où Bilderberg et l’élite mondiale en général sont dépassés par les événements et finissent par perdre leur contrôle sur la planète [3] ».

Le 21 mai, la Macedonian International News Agency affirmait qu’« un nouveau rapport du Kremlin sur l’obscur Groupe Bilderberg, qui tenait la semaine dernière sa rencontre annuelle en Grèce, mentionne que les membres de l’élite financière, politique et corporative de l’Occident ont émergé de leur conclave après être parvenus à l’entente selon laquelle il fallait ”complètement” détruire le dollar étatsunien s’ils voulaient continuer leur élan vers un nouvel ordre mondial dominé par les puissances occidentales ». De plus, ce même rapport non confirmé signalait que « lors d’une rencontre secrète à New York convoquée et présidée par David Rockefeller, la majorité des membres les plus riches de l’élite avaient convenu de conspirer l’effondrement du dollar étatsunien [4]. » Ce rapport, qui n’a pas été reconnu par d’autres sources médiatiques, doit être vérifié.

(suite…)


A mon époque, à Cornell, en 1995, les mecs de l’IT trouvaient très drôle de se balader avec un T-Shirt qui indiquait « SYSADMIN : I READ YOUR EMAIL »…

[Nouvelobs.com avec AP – 10/06/2009]
Plus d’un tiers des responsables informatique des entreprises utilisent leurs mots de passe privilégiés pour accéder à des informations confidentielles, comme les salaires de leurs collègues ou les fichiers de clients de l’entreprise.

Les mots de passe sont utilisés pour accéder à des informations confidentielles comme les salaires des collègues (Reuters) L’étude d’une société de sécurité informatique montre, mercredi 10 juin, que plus d’un tiers des responsables informatiques des entreprises espionnent leurs collègues, en utilisant notamment leurs mots de passe privilégiés pour accéder à des informations confidentielles comme leurs salaires ou les procès-verbaux des conseils d’administration.

74% des responsables ont accès aux informations

La société Cyber-Ark a ainsi interrogé plus de 400 administrateurs techniques aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Quelque 35% d’entre eux ont admis fouiner dans les affaires de leurs collègues et 74% ont reconnu avoir accès à des informations ne relevant pas de leurs responsabilités. Dans l’étude similaire réalisée il y a un an par Cyber-Ark auprès de 300 responsables, 33% d’entre eux disaient fouiller et 47% avoir les moyens d’outrepasser leur rôle.

Fichiers des clients et liste des licenciements les plus prisés

« La recherche d’informations sensibles ne diminue pas », commente Udi Mokady, directeur général de Cyber-Ark dans un communiqué. Informations des ressources humaines, fichiers des clients, projets de fusions et acquisitions, liste des licenciements sont les données les plus prisées par ces responsables indiscrets. Le marketing arrive à la dernière place de leurs préférences.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20090610.OBS0072/un_tiers_des_responsables_informatiques_espionnent_leur.html


Hmmm… quel suspense ! Le Nord riche va avoir besoin de « biomasse » pour faire tourner les moteurs de ses voitures et camions (afin de maintenir son niveau de vie confortable), tandis que le Sud pauvre en aura besoin pour ne pas mourir de faim… à votre avis (et au vu de ce que nous enseigne l’Histoire) – qui va gagner ?

Manger ou conduire : il va falloir choisir
[Ingrid Labuzan – MoneyWeek – 17/08/2009]
L’urbanisation continue de galoper. Pour la première fois de l’histoire de l’humanité, le nombre de personnes vivant en milieu urbain a dépassé celui vivant en zone rurale. Résultat, non seulement les agriculteurs fuient les campagnes, mais l’urbanisation ne cesse de grignoter les anciennes terres cultivées : zones industrielles ou résidentielles, réseaux de transport, autant de nouvelles constructions qui mordent sur les surfaces arables.

Je sais bien que trop de chiffres finissent par nuire à la clarté de l’information, mais en l’occurrence, je vous demande un peu d’attention sur ces statistiques qui prouvent à quel point l’équilibre précaire qui nous permet de nous nourrir pourrait bientôt se rompre. Il existe un rapport entre la surface de zones construites et celle des terres agricoles. Ce rapport était de 3,5% en 2000. En 2050, il devrait être de 7%. Concrètement, cela signifie que nous allons perdre 0,67 million de km2 de terres agricoles au détriment des zones urbaines. N’oubliez pas que parallèlement à ces pertes, la population (et donc ses besoins) continue d’augmenter.

Voilà pourquoi, dès 2030, 1,2 million de km2 supplémentaires (soit un tiers de l’Inde !) seront nécessaires pour répondre à la hausse de la demande en nourriture.

Nos cultures nourriront nos voitures

L’écologie a le vent en poupe, il suffit pour cela d’observer les résultats du parti de Daniel Cohn-Bendit en France aux dernières élections européennes, ou le programme de Barack Obama. Le président américain a en effet décidé de donner la priorité aux biocarburants. Puisque de plus en plus de voitures tolèrent une essence composée en partie de biocarburants, autant en profiter et accélérer la production d’un tel produit, voilà en substance son idée.

Aujourd’hui, la part de biocarburants qui peut être incorporée dans l’essence est de 10%. Dès l’année prochaine, elle devrait être portée à 12% aux Etats-Unis. Cela représente 20 millions de tonnes de maïs en plus de ce qui est déjà consacré aux agro-carburants. De plus, c’est une tendance de fond, puisque d’ici 2020, l’objectif est d’atteindre un taux d’incorporation de 20%.

Or, la production américaine de maïs est la plus importante au monde. Elle représente deux fois celle de la Chine. Imaginez les conséquences pour les pays qui importent le maïs américain : pas sûr que les exportations soient une priorité encore longtemps pour les Etats-Unis.

Cela pourrait aussi contribuer à faire exploser les cours du maïs. Aujourd’hui, le prix du maïs est à environ 3$ le boisseau, mais les experts s’attendent à ce qu’il grimpe à 4 ou 5$ lors de la reprise économique. Soit entre 33% et 66% de hausse.

L’autre grand producteur de biocarburants est le Brésil. A eux deux, le Brésil et les Etats-Unis fournissent 70% de la production mondiale de bioéthanol. Si l’Europe n’est pas encore la championne des biocarburants, un chiffre fait cependant froid dans le dos (enfin, tout est une question de point de vue, car il est vrai que c’est bon signe pour l’air que nous respirons) : leur utilisation y a plus que triplé depuis 2005 !

Pour suivre les biocarburants, regardez le pétrole
Vous l’aurez compris, utiliser moins de pétrole pourrait donc aussi signifier manger moins. Les biocarburants sont désormais une réelle composante dans la diminution des terres consacrées à la production de denrées alimentaires. D’ailleurs, l’OCDE prévoit que la part des surfaces agricoles destinées aux biocarburants passera de 0,5% en 2008 à 5% en 2050.

Des chiffres qui pourraient encore augmenter avec la reprise de la croissance économique ou une nouvelle hausse des prix du pétrole.

Merrill Lynch se montre d’ailleurs très inquiet sur ce sujet : « Une reprise globale de la demande de pétrole l’année prochaine pourrait faire glisser des millions de tonnes de maïs, de sucre et de blé des réserves de nourriture vers les moteurs. (…) Le deuxième round entre la nourriture et l’essence pourrait débuter dès l’année prochaine« . Inquiétant.

http://www.moneyweek.fr


N’oublions pas, Dalil Ezra, jeune juif koweïtien, militant socialiste et ami de Arafat, et Khalil al-Wazir, qui avait rejoint l’OLP et son comité directeur lors de sa fondation, en 1960. Dalil était un sioniste laic et égalitaire, il révait d’une république de palestine qui accueillerait juifs et arabes sur un pied d’égalité. Il est mort d’une crise cardiaque suite à une pneumonie, en 1965, à Karameh, en Jordanie.

[AFP – 15/08/2009]
Un juif de nationalité israélienne, le militant antisioniste Uri Davis, a été élu au sein de la direction du Fatah, une première, a-t-on appris samedi auprès du parti palestinien.
Agé de 66 ans, Uri Davis, professeur en sociologie à l’université d’Al-Qods, dans les faubourgs de Jérusalem-est, en Cisjordanie, a été élu au sein du Conseil révolutionnaire du Fatah, le parti dirigé par le président palestinien Mahmoud Abbas.

« Je suis très ému de ce vote, dans lequel je vois une preuve de confiance non seulement envers ma personne mais aussi la ligne politique que j’ai défendue devant le Conseil, qui s’inspire de la lutte de Nelson Mandela contre l’apartheid en Afrique du sud« , a-t-il déclaré à l’AFP.

Né en 1943 en Palestine sous mandat britannique, détenteur des nationalités israélienne et britannique, Uri Davis se définit « comme un Palestinien, Hébreu, antisioniste, d’origine juive ».
Le professeur Davis a affirmé « vouloir représenter au sein du Conseil révolutionnaire des centaines de militants non arabes qui ont participé à la lutte palestinienn« .

M. Davis, membre du Fatah depuis 1984, fut l’un des premiers objecteurs de conscience en Israël. Il a commencé ses activités politiques dans les années 1960 comme militant des droits de l’Homme, engagé notamment dans la lutte contre les saisies de terres appartenant à la minorité arabe. En rupture avec quasiment toute la gauche en Israël, il dénonce régulièrement l’Etat juif comme un « Etat d’apartheid », exhorte au « boycottage de ses produits et ses institutions » et réclame à sa place la création d’un « Etat démocratique commun avec les Palestiniens ».
M. Davis vit en Cisjordanie, où il a épousé une Palestinienne.

Il est arrivé en 31e place sur les 80 membres élus du Conseil révolutionnaire lors du Congrès du Fatah, ouvert le 4 août à Bethléem, en Cisjordanie, et qui s’est terminé samedi.

Le Conseil révolutionnaire, qui sera complété avec 40 autre membres désignés par la direction, est la deuxième instance en importance du Fatah derrière le Comité central.

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/un-juif-elu-au-sein-de-la-direction-du-fatah-une-premiere-15-08-2009-607859.php


[Gregor Seither – IES News Service – 27/07/2009]
S’il y a un point sur lequel le Président Obama ne s’est pas trompé, lors de sa dernière conférence de presse, c’est bien celui là : les citoyens des Etats-unis ne font plus confiance au gouvernement fédéral. (…)

Dans les années 1930, lors de la Grande Dépression, les sondages indiquaient une grande confiance de la population dans le gouvernement et Franklin D. Roosevelt s’est appuyé sur cette confiance pour imposer les programmes du New Deal aux millieux d’affaires, pour créer la Sécurité Sociale ainsi que tout un ensemble de programmes gouvernementaux destinés à améliorer la vie des citoyens… et ce ce contre l’avis d’une bonne partie de la droite d’affaires qui hurlait au « socialisme ».

Dans les années 1950, la population a soutenu Dwight Eisenhower dans son projet de construction d’un réseau autouroutier fédéral, le Interstate Highway System – encore une fois contre l’avis des financiers qui voulaient imposer un modèle privatisé d’autoroutes payantes.

Au début des années 1960, c’est grâce à un fort soutien dans l’opinion publique que Lyndon Johnson a pu imposer au Congrès conservateur (qui hurlait encore une fois au « communisme ») la création d’un système de couverture médicale (Medicare), la mise en oeuvre d’une politique déségrégationiste et de respect des droits civiques ainsi que les autres politiques de son projet de « Great Society ».

Aujourd’hui, par contre, ce soutien a disparu.

Après la guerre du Vietnam, le scandale du Watergate, les mensonges de la guerre en Irak, la faillite retentissante des secours face à l’ouragan Katrina, le scandale des profiteurs de la crise financière, la réponse inadéquate  (pour ne citer que quelques exemples), même les plus fanatiques supporters de l’action collective ont commencé à douter de l’idée que le gouvernement est encore capable de mener à bien un projet d’envergure… comme par exemple la mise en place d’un système de couverture médicale universelle.

Selon un récent sondage mené par CBS et le New York Times, seulement une personne sur cinq estime que le gouvernement prend généralement les bonnes décisions. 3 personnes sur 5 estiment que les actions du gouvernement sont la plupart du temps inefficaces et ne répondent pas aux besoins réels de la situation. Un score aussi bas n’avait jamais été mesuré dans l’opinion, depuis que la question a été posée pour la première fois lors d’un sondage, en 1958.


[Gregor Seither – IES News Service – 27/07/2009]
Selon le Copenhagen Post (Danemark), rien qu’aux Etats-unis, les touristes homosexuels dépensent chaque année environ 64 milliard US$. Une étude récente a établi que, chaque dollar investi dans les opérations de tourisme ciblant les homosexuels, génère 153 US$ en revenus.
Source : http://www.cphpost.dk/news/commentary/142-commentary/46381-homosexuality-sells.html


[Gregor Seither – IES News Service – 27/07/2009]
Pendant des décennies, les Etats ainsi que les autorités fédérales aux Etats-unis ont négligé le système d’assurance chômage, allant même jusqu’à quasiment le faire disparaître dans certains cas. Aujourd’hui, alors que la crise frappe de plein fouet le pays, le nombre de chômeurs explose, mettant à l’épreuve ce qui reste du système d’assistance sociale : allocation chomage, bons alimentaires et aides financières aux nécessiteux.

Leurs budgets lourdement amputés par des investissements risqués, les Etats voient par ailleurs leurs revenus fiscaux décliner avec la disparition de nombreuses entreprises et l’insolvabilité de centaines de milliers de leurs citoyens.

En résultat, de très nombreux Etats ne disposent plus des liquidités nécessaires pour verser les indemnités aux chomeurs et reportent le versement à plus tard – dans certains cas, des chomeurs attendent le versement de leur allocation depuis plusieurs mois.

Les centrales d’appel et agences pour l’emploi sont débordées. Parmi les millions de nouveaux chomeurs, certains ont déposé leur dossier au mois d’Octobre 2008 et attendent encore l’examen de leur situation !

Seize Etats des USA, ayant épuisé leurs budgets, ont déjà été obligés d’emprunter aux banques les sommes nécessaires aux paiements des allocations sociales (chomages, famille, médicales…). Ils pourraient être 32 Etats dans ce cas avant la fin de l’année.

Source : The New York Times : http://www.nytimes.com/2009/07/24/us/24unemploy.html?_r=1&hp


[Gregor Seither – IES News Service – 27/07/2009]
Ayant vu leurs investissements disparaître dans la crise financière (et – pour certains – dans le scandale Madoff) les administrateurs de trois hôpitaux privés de Los Angeles, le Hollywood Presbyterian Medical Center, le Kaiser Permanente  ainsi que le Martin Luther King Jr./Drew Medical Center ont ordonné au personnel de se débarasser des malades indigents en les jettant littéralement à la rue.

Interrogée par la chaîne de télévision ABC News, la femme d’un des malades explique que « le personnel est venu dans la chambre, a emballé les affaires de mon mari en lui disant qu’il ne pouvait plus rester là. Quand il a demandé où aller pour se faire soigner, ils lui ont dit qu’un taxi allait venir pour le déposer au centre médical d’urgence de l’Armée du Salut« .

ABC News a montré une vidéo (NdL&I: datant de 2006 pour le cas présenté) de Carol Ann Reyes, 63 ans, uniquement vétue de son pyjama d’hôpital et en chaussettes, entrain d’être forcée à monter dans un taxi par le personnel hospitalier de l’hôpital Kaiser Permanente. Le taxi l’a ensuite abandonnée sur un trottoir du quartier pauvre de Skid Row, devant un bureau de l’Armée du Salut.

Interrogée par le LA Times, Regina Chambers, assistante sociale à la Union Rescue Mission, a expliqué que Mme Reyes « était très désorientée. Elle ne savait pas où elle était ni ce qui lui arrivait. Ils ont profité de son état de désordre mental pour le jetter à la rue et libérer un lit pour un client plus fortuné »

Sur ABC News, Marveil Williams, hospitalisé suite à un accident de voiture [NdL&I : en mai 2009], a déclaré : « Comme je n’ai qu’une petite assurance santé et que je leur ai dit que je voulais un étalement du paiement des frais médicaux, ils m’ont déclaré que je devais quitter immédiatement mon lit d’hopital et me trouver un autre endroit où me faire soigner. » La tête couverte d’hématomes, presque aveugle par l’enflement de ses paupières, ayant du mal à respirer, Williams a été fourré dans un taxi qui a reçu l’ordre de le débarquer sur Skid Row, sur les marches de la Union Rescue Mission.

Contactées [NdL&I : par le LA Times en juillet 2009] les administrations des trois hopitaux n’ont pas nié le fait mais ont refusé de commenter. « Nous sommes une entreprise commerciale, a déclaré l’attaché de presse de l’hôpital Kaiser Permanente, « nous avons une obligation d’efficacité et de bonne gestion commerciale vis à vis de notre conseil d’administration et de nos donateurs« .