mars 2010



Tout cela vous a un petit parfum de Katrina et de G.W. Bush qui voulait nous faire croire que « personne ne pouvait imaginer ce que les digues cèderaient ». En attendant, le sous-ministre profite de la manne immobilière en bord de rivière, il sera toujours temps d’aviser quand l’inondation aura fait quelques morts. On dira alors « personne ne pouvait imaginer… »

[J.-F. J. – Le Canard Enchainé – 31/03/2010]

Il faisait figure de général en chef de la lutte anti-inondations, ce 29 mars, à France Info. Interrogé sur les suites de la tempête Xynthia, Benoist Apparu, le secrétaire d’Etat au Logement et à l’Urbanisme, n’a pas tortillé: la « zone noire », bannissant toute construction, sera définie « dans la semaine ». Exécution. Et même régime pour toute la France !

Alors que près de 900 communes doivent, depuis des mois, signer un Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI), une cinquantaine seulement se sont exécutées. Ailleurs, les plans devront être « approuvés plus rapidement» par les préfets. Car les négociations entre élus et préfets « prennent trop de temps », s’est plaint le sous-ministre.

Une décision qui devrait intéresser un élu nommé Apparu Benoist. Depuis plusieurs mois, à Châlons-en-Champagne, dont il est conseiller municipal, ce sournois use de toute son influence pour retarder la signature et limiter la portée de ce désormais fameux Plan de prévention, dont la révision a été lancée, en 2007, par la préfecture.

Enjeu, deux projets situés en zone inondable : l’extension d’un camping et l’aménagement d’une zone d’échange entre route et chemin de fer. C’est en juillet 2009 que Benoist Apparu, qui venait de rejoindre le gouvernement Fillon II, a pris les choses en main et écrit au préfet pour lui demander de « retarder la phase d’enquête publique et de construire le PPRI dans un contexte de confiance ». Avant d’ajouter que ce plan, « à Châlons- en-Champagne, remettrait en cause les projets de développement logistique (la plate-forme rail-route) C.. ) ou les projets de développement du camping ».

Le 26 janvier dernier – un mois avant les inondations en Vendée -, Apparu n’a pas hésité à convoquer au ministère les fonctionnaires champenois concernés pour les « recadrer ». Ce que justifie ainsi un conseiller du ministre: « La préfecture s’appuyait sur des hypothèses de débit de la Marne excessives en cas de crue. » Réplique d’un fonctionnaire local: « Apparu et ses amis font le forcing pour sauver leurs projets. Ils vont jusqu’à écrire que les crues de la Marne sont lentes et qu’on aurait le temps d’évacuer les campeurs! Même la nuit ? » En cas de fortes pluies, mieux vaut éviter toute précipitation…


[Arrêt sur Images – 31/03/2010]

Comment appeler nos quatre invités de cette semaine ? Quatre rebelles ? Quatre résistants ? Quatre fortes têtes ? Tous quatre ont franchi la ligne jaune. Chacun à sa manière.

Le gendarme, et chercheur associé au CNRS, <http://www.cesdip.fr/spip.php?article329>  (1) Jean-Hugues Matelly s’est prononcé contre la réforme police-gendarmerie <http://www.rue89.com/2008/12/30/la-gendarmerie-enterree-a-tort-dans-lindifference-generale>  (2) : il est aujourd’hui radié de la gendarmerie, expulsé de son logement de fonction. Joseph Tual, journaliste à France 3, vient d’être entendu comme témoin par un juge d’instruction, après la diffusion d’un reportage mettant en cause des officiels marocains, à propos de l’affaire Ben Barka. Véronique Decker, directrice d’école, a refusé d’appliquer les nouvelles directives sur le soutien scolaire, et le fichier « Base élèves ». Enfin, pour compléter le quatuor… un député UMP, Lionel Tardy (Haute-Savoie). Sa transgression est plus mince : il a « twitté » une réunion de parlementaires UMP <http://www.lioneltardy.org/archive/2010/03/23/b7e3287bc9561d3420cffb346ba6dec3.html>  (3), alors même qu’elle se déroulait. Plus mince, mais à l’échelle de l’UMP, c’est considérable.

Alors que se lèvent, dans l’Education Nationale, dans le parti au pouvoir, et jusque dans la gendarmerie, d’étranges vents d’insoumission et de désobéissance, il nous a semblé intéressant de confronter ces quatre-là, auxquels les médias dominants donnent si peu la parole. Quand ont-ils décidé de franchir la ligne sans retour ? Quel a été le déclic ? Au-delà des clivages politiques, des tempéraments qui se ressemblent. Décidément, toutes les lignes bougent, à grande vitesse. Voilà pourquoi j’ai voulu vous en prévenir dès aujourd’hui. Notre émission ligne j@une, qui n’a jamais si bien porté son nom, est ici <http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2883>  (4). Et ses meilleurs moments sont là. <http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php#7668>  (5)


Siné : « C’est les lecteurs qui manquent, pas le pognon »

[Augustin Scalbert | Rue89 | 30/03/2010

Au bout d’un an et demi d’existence, Siné Hebdo s’arrête. Avec trois concurrents, l’hebdomadaire n’a pas trouvé son public.

Le dernier numéro sera vendu sur la manif du 1er mai, à la criée. « Tout le monde est un peu étonné », reconnaît le fondateur du journal satirique, le dessinateur Bob Sinet, alias Siné, 81 ans. Lancé en septembre 2008, après « l’affaire Siné », l’hebdo plafonne à 37 000 exemplaires. Insuffisant, quand on trouve aussi en kiosques Charlie, Bakchich et Le Canard.

Siné n’explique pas cette « désaffection » des lecteurs :

« C’est les lecteurs qui manquent, pas le pognon. Il y en a qui disent qu’il y a trop de cul, d’autres qu’il y a trop de politique… Et c’est vrai que le fait d’avoir quatre hebdos satiriques en kiosques ne nous a pas aidés. Bakchich a dû nous faire du mal. »

Le site web a lancé sa déclinaison papier en septembre dernier, avant de l’arrêter puis de reparaître tous les samedis, grâce à une nouvelle recapitalisation.

« On va finir les poches complètement raides »

Pendant les premières semaines, Siné Hebdo a atteint des ventes record, autour de 130 000 exemplaires. « Ça nous a permis de mettre un peu d’argent de côté », raconte Siné. Argent qui a aujourd’hui fondu, alors que le seuil nécessaire de 43 000 exemplaires n’est pas atteint :

« On va finir les poches complètement raides. Notre bail à Montreuil court encore pendant un an et demi. Il est garanti sur mon compte en banque personnel. »

L’équipe cherche à sous-louer les lieux, et à vendre son matériel. La déclinaison professionnelle de la bande à Siné, c’est terminé : les onze salariés vont être licenciés, et les pigistes remerciés : (suite…)


Et Sarkozy qui veut nous faire croire que c’est « la faute à pas de chance » ou bien la faute à des petits retraités inconscients qui ont construit leur maison là où il fallait pas… mais bien sûr !

AVANT LA TEMPËTE, UNE INONDATION DE PERMIS DE CONSTRUIRE

[Didier Hassoux – Le Canard Enchainé – 31/03/2010]
Un mois après « la catastrophe nationale » du 28 février, Sarko vient de recevoir le prérapport d’une enquête qui cherche à établir « les responsabilités »dans la mort de 53 personnes sur le littoral atlantique.  Réalisée par les services de l’Intérieur, de l’Environnement et des Finances, cette enquête est qualifiée d' »explosive »par un conseiller élyséen. Pour l’Etat comme pour les collectivités locales. La version définitive devrait parvenir dans la première quinzaine d’avril, et « finir sur le bureau d’un juge « , pronostique le même conseiller.  Il reviendra alors au magistrat d’établir si des intérêts financiers, touristiques ou électoraux ont prévalu sur la sécurité des personnes et des biens.

Le 8 octobre 2001, presque neuf ans avant le passage de la tempête Xynthia, Dominique Caillaud. député (UMP) de Vendée, adressait une belle lettre au préfet du département, un certain Jean-Paul Faugère (aujourd’hui directeur de cabinet de François Fillon). L’élu y plaidait en faveur de la municipalité de La Faute-sur-Mer (1 000 habitants l’hiver, 40 000 l’été) car l’État venait d’ordonner la fermeture du camping municipal, La Côte de lumière, installé illégalement sur le domaine maritime. Une décision « prise au motif que la zone concernée présenterait un risque d’inondation par rupture de digue« . Or, écrivait le parlementaire, « il semblerait qu’aucun incident de ce type ne se soit jamais produit et que ce risque soit nul« . En conséquence, le député « serait très heureux» si le préfet « reconsidérait sa décision».

Trois ans plus tard, le même Caillaud recevait l’audacieux soutien du sénateur (UMP) Jacques Oudin. Le 16 septembre 2004, ce dernier, président-fondateur de l’Association des élus du littoral, adressait un courrier à la sous-préfète des Sables d’Olonne pour lui recommander d’autoriser la municipalité à étendre son activité touristique sur le domaine public maritime. Et, en expert patenté des zones inondables, il ajoutait: « Actuellement, le camping de La Faute-sur-Mer se trouve parfaitement protégé de toute menace de submersion maritime. »

Le 28 février dernier, le camping a été dévasté. (suite…)


On vit en Monarchie ! Un claquement de doigts du Prince suffit pour que le courtisan tombe en disgrâce et soit jeté dans le caniveau…

Sarkozy renoue avec les valeurs de droite et distribue les coups de latte aux Arabes !

Sarkozy et Dati, c’est fini

[Le Canard Enchainé – 31/03/2010]

Le drame s’est noué le 14 mars à l’Elysée, où le chef de l’Etat analysait avec quelques amis le résultat du premier tour des régionales. Soudain, Sarko bondit de son fauteuil. Il vient de voir Rachida Dati apparaître sur les écrans de France 2 et s’écrie: « Mais qu’est-ce qu’elle fait là, celle-là ? On ne l’a pas vue pendant la campagne, et la voici devant les caméras ! » Le Président prend illico son téléphone et ordonne à Frédéric Péchenard, son copain directeur général de la police nationale, de prendre des mesures de rétorsion. Ça tombe bien. La Cour des comptes vient de préconiser des mesures d’économies sur les voitures et le personnel de sécurité mis à la disposition des anciens ministres.

Sarko exige que Rachida soit privée « dans l’heure» de sa limousine – mise à sa disposition par le ministère de l’Intérieur – ainsi que de son chauffeur et de ses quatre flics.

Encore sur le plateau, l’ancienne garde des Sceaux apprend la décision par ses officiers de sécurité. « Désolé, Madame, on doit rentrer, ordre d’en haut. » Rachida appelle Péchenard et obtient de garder sa 607 et ses gardes du corps pour la soirée. Mais pas plus. Le lendemain, elle rend également son portable aimablement prêté par l’Intérieur.

Pourquoi tant de haine? Tout simplement parce que le chef de l’Etat soupçonne l’ancienne ministre de la Justice de colporter, voire même d’être à l’origine des rumeurs sur la vie intime de Carlita et de Chouchou. Elle ne doit pas être la seule, mais, sur ce sujet, l’Elysée ne rigole pas.

Rachida pourra toujours se consoler en utilisant désormais le yéhicule de fonction qui lui a été attribué en tant que maire du VIle arrondissement. Evidemment, ce n’est qu’une Prius hybride, moins chic qu’une 607.


Hmmm.. une autre fraction du mouvement djihadiste tchétchène ? Une manipulation des Services Secrets, comme à Beslan (voir l’article « Beslan : un an après, le mystère s’éclaircit » http://www.voltairenet.org/article127219.html ) ou lors des attentats de 2001 (cf. Un agent de la CIA revendique la prise d’otages de Beslan – http://www.voltairenet.org/article14948.html ) ?

[AFP – 31/03/2010]

Moscou : Dokou Oumarov dément être l’auteur des attentats

« L’Emirat du Caucase », organisation islamiste dirigée par Dokou Oumarov qui lutte contre le pouvoir russe au Nord-Caucase, a démenti être responsable du double attentat suicide qui a fait 39 morts lundi dans le métro de Moscou. Le groupe ajoute qu’il n’entendait viser que des objectifs économiques à l’intérieur de la Russie, non des civils. Dokou Oumarov, l’ennemi public numéro un du Kremlin, avait promis le mois dernier dans une vidéo diffusée sur internet de poursuivre ses attaques contre les intérêts russes, y compris en dehors du Caucase. Il a été désigné comme la principale piste dès lundi par les services spéciaux russes.

http://lci.tf1.fr/filnews/france/moscou-dokou-oumarov-dement-etre-l-auteur-des-attentats-5793023.html


Souvenez vous, déjà en 2002, les néo-cons nous expliquaient que les bombardiers US qui rasaient les villages du Panshir étaient en quelque sorte des Gisèle Halimi volantes… Je vous parie ce que vous voulez que Caroline Fourest se voit déjà en chef d’escadrille…

Afghanistan : comment la CIA veut faire pression sur la France

Le document stratégique sur Wikileaks :  http://file.wikileaks.org/file/cia-afghanistan.pdf

«Instiller un sentiment de culpabilité aux Français pour avoir abandonné » les Afghans. C’est par ce biais qu’un analyste de la CIA suggèrerait de faire pression pour convaincre la France de s’engager plus avant dans le conflit.
Pour cela, il faudrait faire parler les femmes afghanes sur leur peur d’un retour des talibans : « la perspective de voir les talibans écraser les progrès durement arrachés dans des domaines comme l’éducation des filles pourrait provoquer l’indignation des Français, polariser une population française largement sécularisée, et enfin donner aux électeurs une bonne raison de soutenir une cause juste et nécessaire en dépit des victimes » militaires.»…

http://lci.tf1.fr/monde/asie/2010-03/afghanistan-comment-la-cia-veut-faire-pression-sur-l-europe-5788617.html


NdL&I : À la mémoire de Silvia Suppo, victime des tortionnaires de la dictature argentine, témoin du procès des tortionnaires, assassinée avant-hier par les tueurs qui ne veulent pas que la justice soit faite. Les dictateurs meurent tranquillement dans leurs lits, les donneurs d’ordre à Washington recoivent le Prix Nobel de la Paix et font des conférences à 50 000 dollars la soirée, les tortionnaires réclament le droit à l’oubli (en faisant du chantage à la menace de faire basculer à nouveau la « fragile démocratie »)… et les victimes pourrissent dans les charniers ou rasent les murs, condamnés à fermer leur gueule… sinon….

[Communiqué du IHEAL- CREDAL – 31/03/2010]

Des voix réduites au silence.  À la mémoire de Silvia Suppo

Silvia Suppo de Destefani était argentine et avait 51 ans. Encore adolescente, elle fut emprisonnée par la dictature militaire en mars 1977, torturée et violée dans le commissariat Cuarta de Santa Fe et dans le centre clandestin de détention connu sous le nom de La Casita, près de Santo Tomé. Enceinte à la suite de ces sévices, elle subit un avortement clandestin afin de « réparer l’erreur » – selon le mot des tortionnaires. Son fiancé de l’époque, Reinaldo Hattemer, séquestré en janvier de la même année, n’a jamais réapparu.

En octobre 2009, Silvia avait témoigné de manière décisive dans le procès qui conduisit à la condamnation pour crimes contre l’humanité de l’ancien juge fédéral Victor Hermes Brusa et de plusieurs tortionnaires de la province de Santa Fe.

(NdL&I : Sur Victor Brusa et les autres petits et grands Eichmann de la dictature argentine, soutenue et armée par la CIA :
http://www.desaparecidos.org/arg/tort/jueces/brusa/eng.html )

Dans le magasin d’artisanat qu’elle tenait dans le centre de Rafaela, Silvia Suppo a été sauvagement assassinée de neuf coups de couteau au matin du 29 mars 2010. Si la police n’a pas encore officiellement établi les motifs du crime, de nombreux éléments – notamment les menaces qu’elle et d’autres témoins à charge du procès Brusa avaient reçues il y a quelques mois – laissent clairement supposer un règlement de compte consécutif à sa déposition.

À l’heure où beaucoup d’observateurs se réjouissent que l’Amérique latine ait définitivement réintégré le cercle des pays démocratiques après la vague des régimes de sécurité nationale, ce meurtre rappelle l’extrême fragilité de régimes qui peinent à exercer leur droit régalien de justice à l’encontre des bourreaux des années de plomb.

Silvia Suppo était la sœur de notre collègue Hugo Rogelio Suppo, lui-même victime de la dictature argentine, réfugié au Brésil puis en France, docteur en histoire de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, professeur à l’Universidade do Estado do Rio de Janeiro et professeur invité à l’Institut des Hautes Études de l’Amérique latine en 2009-2010.

Que celui-ci trouve ici l’expression de l’émotion, de la sympathie et du soutien de Mme Marie-Christine Lemardeley, présidente de l’Université Sorbonne nouvelle – Paris 3, de M. Georges Couffignal, directeur de l’IHEAL et tous les personnels de l’IHEAL – CREDAL, profondément révoltés.

http://www.iheal.univ-paris3.fr


Et oui ! Seuls les naïfs croyaient que Google, Twitter et Facebook nous offraient tous ces outils gratuits par simple philanthropie. Il faut bien à un moment où un autre monétiser cette ressource… que vous soyez d’accord ou pas. Caveat Emptor !

Quand à la menace de se désinscrire du réseau social, elle fait doucement rigoler Facebook. Sur tous les autres réseaux, c’est partout pareil ! Et qui parmi les Facebookiens voudrait revenir à l’isolation sociale du temps d’avant ?

Nos données valent de l’argent, nous devons commencer à les négocier avec ceux qui nous offrent des services gratuits en échange. Et comme toute ressource qui nous appartient, nous devons en négocier les droits d’usage.

[01.Net – 31/03/2010]

Facebook prêt à céder des données personnelles sans accord préalable

Le réseau social envisage de mettre à la disposition des sociétés avec lesquelles il aura conclu un accord certaines informations générales sur ses membres. Ces derniers ne sont pas d’accord.

Facebook veut, une fois encore, modifier sa politique en matière de données personnelles. Le réseau social souhaiterait autoriser certaines sociétés à accéder aux informations de ses membres, sans que ceux-ci ait donné leur consentement. Cette idée est développée dans un billet publié sur le blog officiel de Facebook, afin que les membres puissent s’exprimer sur ce sujet.

Le réseau social souhaiterait « occasionnellement fournir des informations générales à propos de vous à des sites Web et à des applications pré-approuvées qui utilisent notre plate-forme avant même que vous ne vous y connectiez formellement ». Ce dispositif existe déjà dans le cadre de Facebook Connect, un service qui permet aux internautes d’accéder à divers sites et applications grâce à leurs identifiants Facebook, sans avoir à se créer un compte à chaque fois. C’est toutefois à l’utilisateur que revient le choix des services consultés.

Dans son nouveau projet, Facebook s’arroge le droit de confier les informations générales placées sous le statut « accessibles à tout le monde » (nom, photos de profil, sexe, identifiants d’utilisateur, contenus partagés, etc.) aux sociétés qu’il aura pré-approuvées. Ces données permettraient à ces partenaires de cibler services et publicités en fonction du profil du visiteur.

Déjà un pas en arrière ?
Dans la première version du billet, publié vendredi, Facebook prônait un mode qui équivaut à l’opt-out, dans lequel l’accord de l’internaute est considéré comme acquis par défaut. C’est à lui de faire la démarche de « supprimer tout site Web ou application pré- approuvés [… ] ou de bloquer tous les sites Web ou applications pré- approuvés de sorte qu’on n’accède pas à vos informations générales lorsque vous les visitez ». Ces informations ont été depuis retirées, mais restent consultables dans le projet des nouvelles conditions d’utilisation, dont il existe une version en français.

Voilà probablement un changement qui fait suite aux réactions des utilisateurs de Facebook. Comme le réseau les y invitait, ils sont nombreux à avoir déposé leurs commentaires sur le blog officiel. Et sur le millier de ceux qui sont actuellement visibles, la tendance générale est à l’adoption du mode de l’opt-in, dans lequel le consentement de l’internaute est demandé au préalable. Certains menacent même de se désinscrire du réseau.

http://www.01net.com/editorial/514718/facebook-pret-a-ceder-des- donnees-personnelles-sans-accord-prealable/


Je vais m’en faire un !!!!


[Gregor Seither – IES News Service – 29/03/2010 ]

Cela va faire un an depuis que Ian Tomlinson est mort après avoir été attaqué par un officier de police lors des manifestations du G20. Aucun action en justice n’a suivi cette mort, personne n’a été puni pour ce meurtre. Malgré 300 plaintes déposées par des citoyens britanniques vis-à-vis du comportement de la police lors des manifestations du 1er Avril 2009 – et malgré des centaines d’heures d’enregistrements vidéos et de photos, aucun policier n’a encouru ne serais-ce qu’un blâme pour les exactions et la violence aveugle exercée contre des manifestants pacifiques. Les policiers qui ont illégalement enlevé leurs badges avec leur matricule, qui ont matraqué de simples passants dans la rue puis ont menti sur ce qu’ils ont fait, de manière répétée… tous ces agents de la force publique qui ont commis des actes illégaux restent dans l’impunité, et ni la loi, ni leurs supérieurs ne leur demandent des comptes. La police n’a jamais contacté la famille de Ian Tomlinson, ne serais-ce que pour exprimer des condoléances.

Comparez cet état de fait à celui d’un cas dans le Nottinghamshire, en juin 2009. Un policier a causé deux morts et a immédiatement été mis à pied. Ses supérieurs ont contacté tout de suite la commission indépendante d’investigation (Independent Police Complaints Commission) et mené leur propre enquête. Le commissaire principal a déclaré “nous allons tirer les leçons de cette tragédie afin qu’elle ne puisse plus se reproduire. Cela a causé une immense tristesse et un très grand choc.” La presse a publié des photos montrant des officiers de police entrain de faire le salut militaire devant les bouquets de fleurs que des passants éplorés avaient déposé devant le commissariat de police. Personne n’a rien caché, personne n’a diffamé les victimes, personne n’a trafiqué la scène du crime pour masquer son forfait, personne n’a dit que les victimes étaient alcooliques et violentes ou qu’elles l’avaient bien cherché. L’agent de police responsable a été rapidement mis en examen et, malgré le fait que ces deux morts sont dus à une négligence de sa part et non pas à une attaque violente, il a néanmoins été condamné pour avoir provoqué la mort de ces deux victimes.

Il y a une différence significative entre les deux cas: dans le Nottinghamshire, les victimes étaient des chiens. L’officier de police avait laissé deux chiens policiers dans la voiture et les avait oubliés au soleil, tandis qu’il remplissait des papiers. Si on en juge par la réponse de la police vis à vis de ses deux tragédies, la vie de deux chiens est plus précieuse qu’une vie humaine, du moins dans les yeux de la Police .

La semaine dernière, en Grande-Bretagne, la « Association of Chief Police Officers » (ACPO) a publié un manuel de formation pour ses officiers afin de leur apprendre à réagir de manière appropriée lors de manifestations. On peut s’attendre à voir la police se répandre dans les médias pour nous dire que le tabassage et la violence contre les manifestants, c’est de l’histoire ancienne. Jusqu’à la prochaine bavure qui prouvera que ce ne sont que des mots.

L’an dernier déjà, une semaine avant le G20, le Comité Parlementaire sur les Droits Humain avait publié un rapport très sévère sur la manière dont la police britannique gère les manifestations. Le Comité mettait en garde: « Les pouvoirs exceptionnels accordés à la police dans le cadre de la lutte anti-terroriste ne doivent jamais être utilisés contre des manifestants pacifiques » et que « par principe, une manifestation pacifique et légale doit pouvoir se dérouler sans qu’il y ait intervention de l’autorité de l’Etat. » A l’époque la direction de la police avait déclaré avec véhémence qu’ils prenaient les conclusions de ce rapport très au sérieux. Et une semaine plus tard la police de Londres faisait exactement ce que le rapport avait critiqué.

En novembre dernier, l’Inspecteur général de la police (chief inspector of constabulary) avait sévèrement condamné les méthodes employées pour réprimer les manifestations par la police. Il avait rappelé aux policiers que les manifestants ne sont pas des ennemis et qu’ils n’ont pas à être traités comme des insurgés dans une province conquise militairement. Il avait insisté sur le fait que le premier devoir de la police est de faire respecter les Droits humains et donc de faciliter le droit des citoyens à se réunir et de manifester de manière pacifique. Pour l’Inspecteur général, la gestion de manifestations publiques demande, de la part de la force publique, “autre chose que la simple mise en place d’un environnement répressif et une réponse légale virulente.” Six mois plus tard, absolument rien n’a changé..

Début Mars, la justice a relaxé un manifestant accusé d’avoir jeté un bâton en direction des forces de l’ordre lors d’une manifestation devant l’ambassade d’Israël. La police basait son accusation sur une séquence vidéo… et affirmait qu’il n’existait aucune autre séquence permettant de disculper M. Smith, le manifestant. Jake Smith avait pourtant fourni à la Cour des séquences trouvées sur YouTube et qui montraient que ce n’était pas lui qui avait lancé le bâton. Mais la Police refusait de tenir compte de ces séquences, affirmant qu’ils n’avaient aucune autre séquence vidéo prises par leurs caméras et corroborant la défense de Jake Smith. Sous la loi anti-terroriste, M. Smith risquait un an de prison au minimum.

Mais deux jours avant le procès, la police avait été obligée d’avouer qu’elle disposait en fait de SEPT HEURES ET DEMIE de vidéo supplémentaire, filmées lors de la manifestation et que, sur ces vidéos, on voyait clairement qu’un autre homme avait lancé le bâton sur la police avant de s’enfuir. L’unique crime commis par Jake Smith avait été de se rendre à une manifestation et de se faire passer à tabac par la police qui l’avait attrapé au hasard, dans la foule. Il fallait bien lui coller quelque chose sur le dos, histoire de justifier son tabassage. Alors la police avait prétendu qu’il avait lancé le bâton.

Tout comme les victimes civiles en Irak et en Afghanistan sont maquillées en terroristes  — des soldats US ayant encore récemment été vus entrain de placer des armes à côté des corps de civils abattus par erreur ou dans des maisons bombardées sans raison, afin de faire croire qu’il s’agissait d’insurgés — , en Europe des manifestants innocents sont victimes de violences policières et sont systématiquement accusés d’outrage à agent ou de  comportement violent afin de justifier leur arrestation, leur passage à tabac et les empêcher de porter plainte.

L’avocat de Jake Smith a soumis la vidéo présentée par la police anglaise à un expert en vidéo. Celui-ci a clairement démontré que la séquence avait été manipulée, éditée et remontée par la police, pour faire croire à la culpabilité de Jake Smith.

Pour l’ancien juge Peter Lorens,

le « scandale est immense, car c’est la Police de notre pays qui nous ment et qui nous traite comme si nous étions des ennemis. Exactement comme dans l’affaire Tomlinson, la police n’a pas peur de mentir et de trafiquer la vérité, d’envoyer un innocent en prison pendant des années, juste pour ne pas perdre la face et reconnaître qu’ils ses sont trompés de cible. »

Et pour Andrea Tallioci, de la Commission indépendante des juristes sur le droits humains en Europe :

En France, des jeunes vivant de manière alternative (NdL&I: Julien Coupat et ses amis) ont passé six mois en prison, uniquement pour satisfaire les fantasmes sécuritaires de Monsieur Alain Bauer et de Madame Alliot-Marie. Quand la justice a souligné à quel point le dossier Coupart/Tarnac est vide, le ministère de l’intérieur a sorti de nouveaux mensonges…

La police et l’Etat détiennent un pouvoir immense par rapport au simple citoyen. Ils ont le droit de nous envoyer dans un endroit très désagréable, de détruire nos vies quotidiennes, de nous espionner… voire de nous abattre si nous faisons mine de résister. Tout cela au nom de la protection de l’ordre public. Ce pouvoir est immense et nous, en face, nous n’avons quasiment rien. Devant un tribunal, un mensonge de la part d’un policer aura toujours plus de poids que la vérité dite par un simple citoyen. La police ne se comporte plus en protecteur des civils, mais en pouvoir autonome qui nous considère, nous les civils, comme des des ennemis potentiels.

Quand la police patrouille dans les rues, quand elle surveille une manifestation ou une simple fête de voisinage, elle est dans le même état d’esprit que les soldats britanniques qui patrouillent en Iraq ou en Afghanistan. Les citoyens sont les « autres », vaguement menaçants, qu’il faut mater s’ils font mine de ne pas respecter notre autorité. Voilà ce qu’est devenue notre démocratie.

[Source: IES News Service – Lettre Hebdo 3 – Mars 2010]


Les néo-cons français que sont Sarkozy, Alliot-Marie, Lelouche, Kouchner… veillent au grain. Toute critique d’Israël doit être rendue illégitime en l’amalgamant avec l’islamisme radical ou l’antisémitisme. Peu importe ce que dit la loi.

Il s’agit de faire plaisir à Israël et lui donner des gages afin de ne pas être mal vu par le puissant lobby pro-israélien. On en veut pour preuve les centaines de personnalités politiques qui se précipitent chaque année au diner du CRIF…

« La Cour statue que les produits originaires de Cisjordanie ne relèvent pas du champ d’application territorial de l’accord CE-Israël et ne sauraient donc bénéficier du régime préférentiel instauré par celui-ci [1]. Il s’ensuit que les autorités douanières allemandes pouvaient refuser d’accorder le traitement préférentiel prévu par cet accord aux marchandises concernées au motif que celles-ci étaient originaires de Cisjordanie. »

« La Cour rejette également l’hypothèse selon laquelle le bénéfice du régime préférentiel devrait être, en tout état de cause, octroyé aux producteurs israéliens installés en territoires occupés soit en vertu de l’accord CE-Israël soit sur la base de l’accord CE-OLP. La Cour relève que des marchandises certifiées par les autorités israéliennes comme étant originaires d’Israël peuvent bénéficier d’un traitement préférentiel uniquement en vertu de l’accord CE-Israël, pourvu qu’elles aient été fabriquées en Israël. »

Pourtant, malgré cette résolution, qui confirme bien d’autres déclarations, le gouvernement français se garde bien de toute action contre ces importations illégales qui contribuent à l’extension des colonies que, par ailleurs, verbalement, il condamne.

(1 – La faible taxation des produits israéliens est l’objet principal de l’accord d’association avec Israël, signé en 1995 et entré en vigueur en 2000. De nombreuses organisations dans le monde demandent la suspension de cet accord. Pour en savoir plus, voir le site de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS)-France.)

En revanche, il a décidé de poursuivre ceux qui, exaspérés par la paralysie de la communauté internationale, se battent pour que ces produits n’entrent pas en France et pour que les entreprises françaises désinvestissent – faisant par exemple campagne contre Veolia et Alstom qui construisent un tramway à Jérusalem.

Depuis plusieurs semaines déjà, le gouvernement français a développé une campagne calomnieuse contre ceux qui s’élèvent contre l’entrée des produits des colonies, prétendant qu’ils veulent boycotter les produits casher ! Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la justice, a, quant à elle, effectué un virage à 180 degrés sur cette question (lire Dominique Vidal, « Boycott : la contre-offensive d’Israël et de ses amis », La valise diplomatique, 22 février 2010).

Avec le zèle des nouveaux convertis, elle a entériné le 12 février une « dépêche » de la direction des affaires criminelles et des grâces aux procureurs généraux près les cours d’appel. Ce texte confidentiel, que l’on trouvera ci-dessous (PDF), confirme d’abord ce que nous écrivions dans Le Monde diplomatique au mois de juin 2009, à savoir que « l’indépendance de la justice n’est plus un dogme ».

M. Jean-Marie Huet, directeur des affaires criminelles et des grâces, écrit :

« Depuis le mois de mars 2009, plusieurs procédures faisant suite à des appels au boycott de produits israéliens (…) ont été portées à la connaissance de la direction des affaires criminelles et des grâces. (…) Il apparaît impératif d’assurer de la part du ministère public une réponse cohérente et ferme à ces agissements. A cette fin et dans la perspective éventuelle d’un regroupement des procédures (…) j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir porter à la connaissance de la direction des affaires criminelles et des grâces tous les faits de cette nature dont les parquets de votre ressort ont été saisis. »

Et, au cas où les procureurs n’auraient pas compris leur devoir :

« Si certaines procédures ont déjà fait l’objet de classements sans suite, vous prendrez soin d’exposer de manière détaillée les faits et de préciser les éléments d’analyse ayant conduit à cette décision. »

Ce que l’on attend avec intérêt, c’est la dépêche du ministère demandant aux procureurs de poursuivre les magasins qui vendent des produits israéliens entrés illégalement dans le pays, car sans mention du fait qu’ils ont été fabriqués dans des territoires que la France continue de considérer comme occupés.

http://www.internationalnews.fr/article-quand-la-france-laisse-entrer-les-produits-des-colonies-et-poursuit-ceux-qui-s-y-opposent-par-alain-gresh-47339867.html


[PCInpact  – Marc Rees – 16/02/2010]
La LOPPSI sera votée solennellement cet après-midi à l’Assemblée nationale. L’étape devrait être une simple formalité, comme furent les rapides débats dans l’hémicycle. Blocage des sites pédopornographiques, installation de chevaux de Troie à distance par la police, ou sanction d’usurpation d’identité sont quelques-unes des mesures qui concernent les nouvelles technologies.

Revenons justement sur cette dernière qui risque de provoquer de nombreux remous en matière de réseaux sociaux comme on pouvait le craindre. Au regard de la généralité des propos, nous exposions avec l’aide de l’ASIC qu’une simple photo taguée sur internet risquait de suffire pour entraîner une condamnation (jusqu’à 1 an de prison et 15 000 euros d’amende). Le texte réprime en effet le fait « de faire usage sur un réseau de communications électroniques, de l’identité d’un tiers ou de données de toute nature permettant de l’identifier, en vue de troubler la tranquillité de cette personne ou d’autrui. »

La lecture des débats parlementaires confirme sans aucun doute cette analyse. Ainsi cet extrait noté par @Vincentglad sur Twitter, qui pointe un échange entre le député Patrick Bloche et la parlementaire Chantal Brunel.

patrick bloche taguer photo facebook brunel

Le premier reproche le flou de la rédaction de l’article réprimant l’usurpation d’identité numérique. Il se demande ainsi « si le simple fait de « taguer » la photographie d’une personne sur un réseau social sans son accord sera passible de poursuites, au motif que cela trouble « la tranquillité de cette personne ou d’autrui » ».

Réponse de la députée Brunel, sans pincette : «  des photographies ou des films datant de l’époque où des couples vivaient une relation de confiance se retrouvent ainsi sur Internet après leur séparation. Ces pratiques détruisent des personnes définitivement, ou les marquent pour leur vie entière. Je suis donc étonnée que vous demandiez la suppression d’une disposition qui permet de les réprimer. »

Le vote sur l’ensemble du projet de loi aura lieu après les questions au gouvernement, cet après-midi.


Les policiers municipaux dans ma commune, je leur fais vachement confiance. L’idée qu’ils pourront – les soirs d’ennui – aller se balader sur les fiches du STIC pour le compte du politicard en campagne local, ça me rassure moyen. La tentation « calomnie Ali Soumaré » elle est loin d’être un cas unique, en France… Sans parler du fait que bon nombre de policiers municipaux sont recrutés par favoritisme politique local et n’auront donc pas de scrupules à ce servir de ces informations pour des opérations politiques… ou bien pour se faire un petit pécule.

Balkany inspire une circulaire qui permet aux policiers municipaux d’accéder au STIC

[ La Lettre du cadre – dimanche 21 mars 2010 –  Geneviève Koubi ]

Circ. 25 févr. 2010. Communication aux services de police municipale d’informations contenues dans les traitements de données à caractère personnel

Une question posée au ministre de l’intérieur, repérée au 6 février 2010 par la Lettre du cadre, a reçu rapidement une réponse par un autre biais que la classique réponse ministérielle. Cette réponse se présente en une circulaire administrative, la circulaire du 25 février 2010 relative à la communication aux services de police municipale, pour les besoins de l’accomplissement de leurs missions, d’informations contenues dans les traitements de données à caractère personnel, du ministre de l’Intérieur, de l’outre mer et des collectivités territoriales [1]. (suite…)


Les petits calculs d’Eric Zemmour, par Caroline Fourest
[LE MONDE | 26.03.10]
Eric Zemmour vient d’expérimenter une loi cardinale en matière de dérapages : l’accumulation. Comme pour Georges Frêche, le tollé soulevé par ses propos n’est pas dû à la pire de ses déclarations, mais à celle de trop : « Les Français issus de l’immigration (sont) plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C’est un fait. »

Cette phrase n’est pas sans rappeler la polémique soulevée par Renaud Camus. A l’époque, le goût douteux pour la comptabilité ethnique consistait à compter les journalistes juifs sur une station de radio. Quant à Frêche, son truc serait plutôt de compter les footballeurs noirs.

Dans les trois cas, plus l’émotion est grande, plus nos valeureux statisticiens sont sûrs d’engranger des soutiens parmi les amateurs d’évidences chiffrées et de francs-parlers. Ben quoi, c’est pas vrai ? Il y a beaucoup de Noirs dans l’équipe de France, beaucoup de juifs dans les médias et beaucoup d’Arabes et de Noirs dans les prisons ! Alors quoi, on peut plus rien dire ?

On peut. Mais tous les racismes commencent ainsi. Le problème réside moins dans la mentalité racialiste et comptable de ces raccourcis que dans ses « non-dits » : les fantasmes qu’ils suggèrent.

Oui, il y a de nombreux joueurs noirs en équipe de France. Mais pourquoi le relever ? Si ce n’est pour sous-entendre qu’un joueur noir ne représente pas aussi bien la France qu’un joueur blanc. Oui, de nombreux journalistes de talent sont juifs. Mais pourquoi le relever ? Si ce n’est pour sous-entendre que le fait d’être juif – et non le fait de venir de familles diasporiques misant sur la culture – favorise la vocation médiatique ?

Enfin, oui, Eric Zemmour, la plupart des petits trafiquants sont noirs et arabes. Non pas parce que le fait d’être noir ou arabe mène naturellement ou culturellement au trafic. Mais parce qu’on a beaucoup plus de chance de devenir dealer de shit que journaliste quand on naît dans des familles pauvres ne misant pas sur la culture. Surtout si l’on subit en prime des contrôles au faciès, le plafond de verre, et qu’on ne bénéficie pas d’un bon avocat capable de vous tirer d’affaire. D’où la spirale qui conduit plus souvent les uns que les autres en prison. Un peu comme l’accumulation de dérapages verbaux conduit certains journalistes à l’avertissement du CSA.

En matière de raccourcis, le casier médiatique d’Eric Zemmour est loin d’être vierge. Voilà des années qu’il dépeint un Occident assiégé. Ses propos partent parfois de constats justes : la crise du multiculturalisme et la montée des tensions communautaires. Sauf qu’il n’en tire pas de conclusions constructives – comme la défense de l’égalité, de la laïcité ou de l’universalisme -, mais une mélancolie rance favorisant le repli et le rejet.

A en croire l’auteur du Premier Sexe (Denoël), la virilité de l’Occident serait menacée par deux fléaux : la féminisation voulue par les féministes – « l’abdication des hommes blancs » – et la concurrence de la virilité arabo-islamique. Sa solution passe visiblement par le retour de la domination masculine et de la natalité française (il s’émeut que le droit à l’avortement ait empêché sept millions de Français de naître !). Il prône l’assimilation, mais croit en l’existence des « races ».

A propos du désir masculin, il lui arrive même des tirades dignes du Club de l’Horloge : « L’être humain est très primaire. Nous avons un cerveau archaïque, nous avons un cerveau reptilien. Il faut en tenir compte. A vouloir le nier, nous créons des générations d’impuissants, d’homosexuels et de divorcés. » Les meilleurs moments du cerveau archaïque d’Eric Zemmour étant à découvrir sur Radio-Courtoisie, une radio d’extrême droite, où il intervient volontiers pour deviser sur l’effémination et « l’abâtardissement de la civilisation française ».

En un mot, il ne s’agit pas « d’hitlériser » Eric Zemmour, mais de démentir un cliché de plus. On peut être journaliste, cultivé, et flatter l’instinct primaire.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/26/les-petits-calculs-d-eric-zemmour-par-caroline-fourest_1324773_3232.html


Qui pourrait encore croire qu’un tel système est durable ?

[Les Mots ont un sens – 10/02/2010]

Un cas d’école. La plus grande banque suisse annonce une perte de 1,8 milliard d’euros et distribue… 2 milliards de bonus.

UBS, premier établissement financier suisse, a annoncé mardi une perte de 2,7 milliards de francs suisses (1,8 milliards d’euros) pour 2009. Un mauvais résultat qui semble toutefois sous-estimé, la banque ayant bénéficié d’un crédit d’impôts de 480 millions de francs. Elle aurait en outre transféré de nombreux produits négatifs vers sa division Corporate Center, dont les pertes ont atteint 956 millions de francs au quatrième trimestre.

Le point noir des résultats publiés hier est sans nul doute l’accélération des retraits de capitaux : 56,2 milliards de francs ont été retirés de la banque entre octobre à décembre, contre 37 milliards au troisième trimestre. En 2009, ce sont 147,3 milliards de francs qui ont ainsi quitté les coffres d’UBS. L’effet des multiples affaires judiciaires (US, Allemagne, France) ? En partie, mais pas seulement puisqu’en 2008, 226 milliards avaient déjà été soustraits.

Devant ce bilan catastrophique, le groupe a décidé d’octroyer une augmentation de 34% des bonus versés aux employés : 2,9 milliards de francs (2 milliards d’euros), soit plus que le montant de ses pertes ! Pour UBS, cette généreuse distribution colle parfaitement aux recommandations du G20. Forcément. L’argumentation est claire : « il faut à tout prix retenir nos meilleurs éléments ».

En résumé : quand les résultats sont bons, on félicite les banquiers à grands coups de milliards. Quand ils sont mauvais, pareil… mais c’est pour éviter qu’ils soient encore plus mauvais !

http://www.lesmotsontunsens.com/ubs-1-8-milliard-de-pertes-2-milliards-de-bonus-7053


[Jean-Marc Manach – Internet Actu – 05/02/2010]

Stasi 2.0“Paradoxalement, la situation était moins désespérée dans l’ancienne RDA dans la mesure où ses habitants connaissaient leur « big brother », à savoir la Staatssicherheit (STASI), et qu’ils disposaient du « droit à l’insurrection », alors que nous sommes aujourd’hui non seulement confrontés à une multitude de « petits brothers » impossibles à localiser, mais que, en outre, nous ignorons délibérément la menace que ces derniers font peser sur les libertés individuelles.”

Le propos d’Alex Türk, président de la CNIL, est quelque peu outrancier : le “droit à l’insurrection” existe aussi en démocratie. Il n’empêche : le parallèle à le mérite de la concision. Pour mieux apprécier la solennité du propos, on notera également qu’il fut tenu dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, à l’occasion de l’audition [1] du président de la CNIL par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Ce 15 décembre 2009, Alex Türk voulait sensibiliser les députés à l’importance du “droit à l’oubli“, d’autant plus fondamental que “dans notre société numérique [2]“, il n’y a pas de liberté d’expression, non plus que de liberté d’aller et venir, sans vie privée ni droit à l’oubli.

Dans l’ex-RDA, on se méfiait de ses voisins, conjoints, amis ou membres de sa famille qui, tous, pouvaient être des informateurs de la Sécurité d’État (Staatssicherheit, dite Stasi). L’abolition de la vie privée permettait de contrôler, sinon les pensées, tout du moins leur expression. Aujourd’hui, note Alex Türk, les citoyens sont “soumis à un double traçage : un traçage physique à travers la vidéosurveillance ou encore la géolocalisation ; un traçage temporel à travers les réseaux sociaux et les moteurs de recherche“. (suite…)


« Effroyables imposteurs » sur Arte : le roi est nu

[Mona Chollet  – Monde Diplomatique – 10/02/2010]

Rarement le désarroi des caciques des médias devant le discrédit qui les frappe aura été aussi évident que lors de cette soirée sur Arte, mardi 9 février, intitulée « Main basse sur l’info » (et encore visible une semaine sur le site Arte+7). Le premier documentaire diffusé, « Les effroyables imposteurs » de Ted Anspach, consacré aux complotistes qui pullulent sur Internet, dépeint la Toile comme une boîte de Pandore moderne d’où s’échapperaient, au premier clic de souris, tous les fléaux de l’univers – histoire de ramener les téléspectateurs, ces brebis égarées, vers les bons bergers dont ils n’auraient jamais dû s’éloigner.

On a ensuite droit à une réalisation de Denis Jeambar, ancien directeur de L’Express, où interviennent « huit journalistes en colère » (Franz-Olivier Giesbert, Arlette Chabot, David Pujadas, Philippe Val, Jean-Pierre Elkabbach, Edwy Plenel, Eric Fottorino, Axel Ganz) filmés sur fond noir, à grands renforts d’images saccadées et de gros plans intimistes, dans un style qui évoque à la fois un film d’espionnage ringard et un clip publicitaire shooté par Karl Lagerfeld.

Les moyens mis en œuvre pour restaurer un prestige dont l’érosion a atteint le seuil critique sont particulièrement grossiers. Tentant de ranimer les braises de l’antique fascination suscitée par la profession de Tintin et d’Albert Londres, la voix off annonce une « sacrée brochette de journalistes » qui « connaissent de l’intérieur la folle machine des médias » et qui auront « carte blanche pour dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas, pour dire ce qu’on ne vous dit pas ». Ici, l’audience retient son souffle, dans l’attente de sa becquée de savoir : les dieux vont l’admettre dans leur secret. « Ecoutez bien ! » intime encore la voix off.

Et on n’est pas déçu. Mieux vaut s’accrocher, en effet, pour ne pas tomber de son fauteuil lorsqu’on entend David Pujadas déclarer que le journalisme « souffre d’abord de conformisme et de mimétisme ». On retrouve cependant vite un discours plus familier lorsqu’il explicite ce qu’il veut dire par « conformisme » : « L’idée que par définition le faible a toujours raison contre le fort, le salarié contre l’entreprise, l’administré contre l’Etat, le pays pauvre contre le pays riche, la liberté individuelle contre la morale collective. »

Dans cet insupportable penchant gauchisant, libertaire et tiers-mondiste qui suinte des reportages des grandes chaînes françaises et des pages des journaux, il voit « une dérive mal digérée [sic] de la défense de la veuve et de l’orphelin, une posture qui valorise le journaliste et qui a l’apparence – l’apparence ! – du courage et de la révolte ». Où se situent, alors, le véritable courage, la véritable révolte ? C’est drôle : on a l’impression de deviner. (suite…)


[LE MONDE.FR | 06.01.10]

La police américaine, qui recherchait un jeune homme en fuite soupçonné de trafic de drogue, est parvenue à le retrouver grâce à sa passion pour un jeu vidéo en ligne. C’est le site spécialisé Massively qui a révélé l’affaire, à la fin de l’année 2009. Les autorités de Kokomo, dans l’Indiana, étaient à la recherche d’Alfred Hightower pour trafic présumé de marijuana lorsqu’elle a appris au cours de l’enquête qu’il s’était enfui au Canada.

Les enquêteurs ont interrogé ses relations et ont appris que le jeune homme était un passionné du jeu de rôle massivement multijoueur « World of Warcraft ». « J’ai continué l’enquête et un jour j’ai eu l’information que ce type était un adepte régulier d’un populaire jeu de guerre en ligne », raconte à l’Agence France Presse le shérif adjoint, Matt Roberson.

La police a obtenu une procuration pour que la compagnie éditrice du jeu, Blizzard Entertainment, lui soumette les données d’accès du fugitif au jeu en ligne, y compris son adresse IP, nécessaire à tout ordinateur pour se connecter sur Internet. « Grâce à l’adresse IP, j’ai pu le localiser à Ottawa au Canada », souligne M. Roberson.

PLUSIEURS AFFAIRES RÉSOLUES GRÂCE À L’ADRESSE IP

Alfred Hightower a été arrêté par la police canadienne et renvoyé aux Etats-Unis où il devait se présenter au tribunal cette semaine à Kokomo. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à dix ans de prison.

La police américaine a résolu récemment plusieurs affaires en suivant les traces d’une adresse IP ou le signal d’un téléphone cellulaire. Au mois de décembre, la police new-yorkaise a mis la main sur un stock d’objets électroniques volés après qu’« un petit garçon, dont la console Xbox avait été volée, s’est aperçu en ligne que quelqu’un jouait avec son système et l’a dit à ses parents », a par exemple rapporté le New York Post. Dans le Massachusetts l’année dernière, un officier de police a pour sa part retrouvé, en déchiffrant le signal d’un téléphone cellulaire, une fillette qui avait disparu avec sa grand-mère.

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/06/un-fugitif-trahi-par-sa-passion-pour-les-jeux-video-en-ligne_1288241_651865.html


Comment la police américaine scrute les réseaux sociaux

[LEMONDE.FR | 17.03.10]

Recherché pour fraude bancaire aux Etats-Unis, un délinquant est retrouvé par la police, après s’être vanté sur Facebook de sa nouvelle vie au Mexique. Un cas isolé ? Ce n’est pas l’avis de l’Electronic Frontier Foundation (EFF), qui a mis en ligne, mardi 16 mars, un document sur l’utilisation des réseaux sociaux par les policiers fédéraux américains. Le groupe de défense des libertés individuelles a pu obtenir ce rapport, signé du département de la justice des Etats-Unis, en vertu de la loi sur l’accès à l’information.

Véritable guide pratique à destination des forces de police, le document rapporte une série de méthodes d’investigation peu communes. Afin de rechercher des suspects ou de collecter des éléments de preuve, les autorités fréquentent de plus en plus les réseaux sociaux comme Facebook, MySpace, Twitter, mais aussi le réseau professionnel LinkedIn.

Ces documents indiquent par exemple que les policiers échangent des messages avec les suspects, et épluchent les informations privées mises en ligne – comme des messages, des photos et des vidéos. Scruter les réseaux sociaux permet aussi d’accéder à l’ensemble des relations du suspect. A la lumière de ces données, plus ou moins publiques, les policiers peuvent aussi vérifier les alibis fournis par une personne mise en cause.

Le document détaille aussi les avantages et les inconvénients de chaque plate-forme pour un enquêteur. « La bonne nouvelle concernant Twitter est que la plupart du contenu est public ; la mauvaise, c’est qu’il n’y a aucun numéro de téléphone disponible », rapporte le texte. L’usage de LinkedIn « par les délinquants semble limité », même si le réseau professionnel peut servir à trouver des témoins de la défense. Les auteurs du texte sondent aussi le potentiel des usages de ces réseaux sur les terminaux mobiles. (suite…)


Les « centres de fusion » de Big Brother font partie de l’appareil de renseignement et de surveillance intérieur
Budget astronomique : 75 milliards, 200,000 employés

[ Tom Burghardt – Mondialisation.ca – 5 octobre 2009]

Les centres de fusion auront accès aux renseignements militaires classifiés

Lors d’une allocution le 15 septembre au Commonwealth Club de San Francisco, le directeur du renseignement national, l’amiral Dennis C. Blair, a révélé que l’actuel budget annuel pour la « communauté du renseignement » (CR)de 16 agences se chiffre 75 milliards de dollars et emploie 200 000 personnes à travers le monde, incluant des contractuels de l’entreprise privée.

En dévoilant une version non classifiée de la Stratégie de renseignement national (National Intelligence Strategy, NIS), M. Blair soutient qu’il cherche à abolir « cette vieille distinction entre le renseignement militaire et non militaire », en affirmant que la traditionnelle « ligne de faille » séparant les programmes militaires secrets de l’ensemble des activités de renseignement n’est plus pertinente.

Comme pour souligner la nature radicale des propos de M. Blair, Federal Computer Week rapportait le 17 septembre que « certains officiels non fédéraux ayant les autorisations requises et qui travaillent aux centres de fusions des données du renseignement partout au pays auront bientôt un accès limité à de l’information classifiée liée au terrorisme se trouvant dans le réseau d’information classifiée du département de la Défense » . Selon la publication :

Dans le cadre de ce programme, les officiels étatiques, locaux ou tribaux autorisés pourront accéder à des données pré-approuvées sur le Secret Internet Protocol Router Network. Ils n’auront pas la capacité de téléverser des données ou d’éditer du contenu existant, ont déclaré les officiels. Ils n’auront pas non plus accès à toutes les informations classifiées, mais seulement à celles que les officiels fédéraux mettront à leur diposition.

Les officiels non fédéraux auront accès par le Réseau de données de niveau secret du département de la Sécurité intérieure (Homeland Security, DHS). Selon le DHS, ce réseau est actuellement déployé dans 27 des plus de 70 centres de fusion partout au pays. Des officiels de divers niveaux du gouvernement partagent de l’information liée à la sécurité intérieure par le biais des centres de fusion. (Ben Bain, « DOD opens some classified information to non-federal officials, » Federal Computer Week, 17 septembre 2009)

Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001, le gouvernement fédéral a encouragé la croissance explosive des centres de fusion. Comme l’envisageaient les sécuritaristes, ces institutions hybrides ont élargi la collecte d’informations et les pratiques de partage à une grande variété de sources, incluant les bases de données commerciales, entre les autorités policières locales et étatiques, le secteur privé et les agences fédérales de sécurité, y compris le renseignement militaire.

Toutefois, les centres de fusion, à l’instar des fameuses « brigades rouges » des années 1960 et 1970, se sont rapidement métamorphosés en galeries marchandes de sécurité nationale, où les officiels surveillent non seulement les présumés terroristes, mais aussi les activistes de gauche et les militants écologistes, considérés comme une menace à l’ordre corporatif existant.

On ignore à ce jour le nombre d’analystes du renseignement militaire dans les centres de fusion, en quoi consiste leur rôle et s’ils se consacrent ou non à la surveillance intérieure. (suite…)


[Juan Cole – 2 octobre 2009 – Informed Comment  -traduction ContreInfo]
Dans le dossier sur l’Iran publié par le Monde cette semaine, on pouvait lire que ce pays représentait une « menace stratégique majeure ». De fait, le budget militaire de Téhéran est inférieur à celui de la Suède. Le président de la République ne manque pas de rappeler régulièrement qu’Amadinejad a menacé de « rayer de la carte » Israël. Il n’a pourtant jamais prononcé cette phrase, mais uniquement émis le souhait que le « régime sioniste » quitte la scène de l’histoire. A l’image de ces deux affirmations largement reprises par les médias et certains politiques, le dossier iranien est l’objet de tous les fantasmes, de toutes les exagérations – et parfois de manipulations. Pourtant, au moment où s’ouvrent enfin des négociations, il convient plus que jamais de savoir raison garder, et de ne pas tomber dans la caricature. L’universitaire Juan Cole passe au crible dix assertions sur l’Iran.

Ce jeudi est une journée historique, marquée par le début des rencontres à Genève entre L’Iran, les États-Unis, l’Allemagne et les autres membres du Conseil de Sécurité des Nations unies pour tenter de résoudre les questions en suspens. Bien que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad ait auparavant tenté d’exclure la question nucléaire de la table de négociation, cette posture était au plus une diversion, et les questions nucléaires vont certainement dominer les discussions. Comme l’a souligné Henry Kissinger, ces négociations ne font que commencer et il est très peu probable qu’elles connaissent des avancées avant longtemps. La diplomatie est un marathon, pas un sprint.

En cette occasion, je crois qu’il est utile d’établir une liste de convictions répandues au sujet de l’Iran dont le bien fondé est discutable.

Conviction : l’Iran est un pays agressif qui a menacé d’attaquer Israël, ses voisins ou les Etats-Unis

Réalité : L’Iran n’a pas déclenché de guerre d’agression durant l’histoire contemporaine (contrairement aux États-Unis ou Israël), et ses dirigeants ont une doctrine de « non première frappe. » Cela est vrai pour le guide suprême Ali Khamenei, ainsi que pour les commandants des Gardiens de la Révolution.

Conviction : l’Iran est une société militarisée, bardée d’armes dangereuses, qui représentante une menace croissante pour la paix mondiale.

Réalité : Le budget militaire de l’Iran est d’un peu plus de 6 milliards de dollars par an. La Suède, Singapour et la Grèce ont tous des budgets militaires supérieurs. En outre, l’Iran est un pays de 70 millions d’habitants, de sorte que ses dépenses militaires par habitant sont infimes par rapport à ces exemples qui sont des pays dont la population est bien moins nombreuse. L’Iran dépense moins par habitant pour son armée que n’importe quel autre pays de la région du golfe Persique, à l’exception des Émirats Arabes Unis.

Conviction : l’Iran a menacé d’attaquer Israël militairement et de le « rayer de la carte. »

Réalité : Aucun dirigeant appartenant au gouvernement iranien n’à menacé Israël d’un acte de guerre. Cela serait en contradiction avec la doctrine de « non première frappe » à laquelle le pays adhère. Le président iranien a explicitement déclaré que l’Iran ne menace aucun pays, y compris Israël.

Conviction : Le président Mahmoud Ahmadinejad n’a-t-il pas menacé de « rayer Israël de la carte » ?

Réalité : Le président Mahmoud Ahmadinejad a cité l’ayatollah Khomeini en déclarant que « ce régime d’occupation à Jérusalem doit disparaître de la page du temps » (en rezhim-e eshghalgar-Qods i bayad comme safheh-e mahv Rüzgar shavad). Ce n’était pas la promesse d’une invasion de chars ou d’une frappe de missiles. C’est l’expression de l’espoir que le régime va s’effondrer, tout comme l’avait fait l’Union soviétique. Ce n’est pas du tout une menace de tuer quiconque. (suite…)


[Numéro Lambda – 03/10/2009]

Pour disperser les manifestants en marge du sommet du G20 en Pennsylvanie, les canons à eau ont été remplacés par d’autres types d’armes « non létales » issues de recherches militaires. Par exemple, le LRAC – Long Range Acoustic Device -, qui a fait ses premières armes en Irak en 2006 comme lors du récent coup d’état militaire au Honduras, est présenté dans la littérature comme « un système d’hyperfréquence (qui) peut être dirigé sur un groupe d’individus, entraînant nausées, malaises intestinaux, troubles de la vision et de l’ouïe». Les images qui suivent, prises par des sources indépendantes et diffusées sur Indymedia, révèlent toute cette belle mécanique contre-insurrectionnelle.

`http://www.dailymotion.com/video/xalwn0_g20-pittsburgh-cauchemar-totalitair_news?start=21

Notez bien l’autre arme acoustique, plus conventionnelle : la voix synthétique de la police façon Robocop qui gueule : «Le chef de la police de Pittsburg a déclaré ce rassemblement illicite, donne l’ordre à toutes les personnes de se disperser immédiatement. Peu importe les raisons d’être ici, vous devez partir. Si vous ne vous dispersez pas, vous pourriez être arrêté et/ou sujet à d’autres actions policières.» (à partir de 2′45).

lrad-daylight

On aperçoit un peu mieux l’énorme parabole du LRAD en action sur un autre film pris de jour (images de propagande du fabricant ATC – ci-contre).

Pour y voir un brin plus clair, plongeons dans un papier paru à l’automne 2007 dans la revue Cultures & Conflit, fait le point sur ces nouvelles armes anti-émeute (1). Bien sûr, elles profitent, tout comme les drones de surveillance, d’une large inspiration militaire, testé comme il se doit dans les foyers de la résistance en Irak.

La mise en service à titre d’expérimentation en 2006 en Irak, dans le cadre de la politique de contre-insurrection, d’armes comme le Long Range Acoustic Device (LRAD) et l’Active Denial System (ADS) a signé une étape primordiale dans le développement de systèmes antipersonnels de nouvelle génération. (…) Ces systèmes sont actuellement déployés en Irak et font l’objet d’expérimentations actives sur la population civile. Ils ont notamment été testés dans le centre de Bagdad, dans la région de Falloujah et à Camp Bucca.

lrad-4viewsLe canon à ultrasons en action (photo de propagande)

Les armes acoustiques excitent les flics en tous genre depuis des générations, on s’en sert maintenant plus simplement pour virer les ados bruyants des cages d’escalier. Le LRAD, c’est la version hardcore. (suite…)


Le n’importe quoi de « BHL »

[Le Monde Diplomatique – 01/10/209]

Grâce aux appuis dont il dispose dans les médias (il est président du conseil de surveillance d’Arte, actionnaire de Libération, éditorialiste au Point et publie nombre de tribunes dans Le Monde, y compris sur le même sujet à intervalle rapproché ), les affabulations qui ont émaillé la carrière de Bernard-Henri Lévy ne lui ont jamais nui (lire notre dossier détaillé, « L’imposture Bernard-Henri Lévy »).

Certaines ont visé Le Monde diplomatique. Ainsi, lors de la (vigoureuse) campagne de promotion consécutive à la publication, il y a deux ans, de son livre Un grand cadavre à la renverse, lequel mettait souvent en cause Le Monde diplomatique, Bernard-Henri Lévy a reproché à plusieurs reprises à ce journal de s’être spécialisé dans la dénonciation des « synarchies new-yorkaises ». Cette expression ne figure pas une seule fois dans la banque de données du mensuel depuis 1977 (1)…

La semaine dernière , invité par « Parlons net », une émission co-organisée par France Info, Rue89, Marianne.fr, Slate.fr, LeFigaro.fr., « BHL » a qualifié Le Monde diplomatique de « chien de garde des plus grands pétroliers du monde. Du vrai pouvoir pétrolier, qui sont l’Iran, le Venezuela de Chavez, la Russie de Poutine. Chien de garde de cette troïka-là ».

Puis il a ajouté : « Moi, j’ai écrit au Monde diplomatique à l’époque de Claude Julien. […] Et c’est vrai que Le Monde diplomatique ça fait partie des chagrins de mon existence. » Enfin, évoquant Pierre Bourdieu, Bernard-Henri Lévy a regretté son évolution politique : « Ah !, le Bourdieu de La Misère du monde, ça c’était formidable. [Mais] le Bourdieu des dix dernières années, était de ceux qui nourrissaient précisément cette idéologie du complot, cette paranoïa générale dont je parlais tout à l’heure et dans laquelle trempe souvent ce grand journal qu’ a été Le Monde diplomatique et qui je crois ne l’est plus… » (voir la vidéo de l’émission). (suite…)


Uri AVNERY Ecrivain et ancien député israélien Cofondateur de Gush Shalom (Bloc de la Paix)

Mis en ligne le 01/10/2009

Israël ne décolère pas face au rapport Goldstone sur les crimes de guerre à Gaza. Dénonçant un grand complot, la machine de propagande israélienne va s’en prendre au juge juif Goldstone et à l’antisémitisme des Nations unies. Pas de débat interne en Israël.  N’y a-t-il pas de limite à la vilenie de ces lâches antisémites ?

Ils ont maintenant décidé de diffamer les Juifs avec une nouvelle accusation de crime rituel. Non pas la vieille accusation d’assassiner des enfants chrétiens pour utiliser leur sang et confectionner leur pain azyme, mais celle du meurtre massif de femmes et d’enfants à Gaza.

Mais qui ont-ils bien pu mettre à la tête de la commission chargée de cette tâche ? Ni un négationniste britannique, ni un néo-nazi allemand, pas plus qu’un fanatique iranien, mais un juge juif qui porte le nom très juif de Goldstone (Goldstein à l’origine, bien sûr). Et pas seulement un Juif avec un nom juif, mais un sioniste dont la fille, Nicole, est une sioniste enthousiaste qui vit en Israël et parle couramment l’hébreu. Et pas seulement un Juif sioniste, mais un Sud-africain qui s’est opposé à l’apartheid et a été nommé à la Cour constitutionnelle de son pays quand ce système a été aboli.

Tout ceci dans le but de diffamer l’armée la plus morale du monde, tout juste de retour de la guerre la plus juste de toute l’histoire !

Richard Goldstone n’est pas le seul Juif manipulé par la conspiration antisémite mondiale. Durant les trois semaines de la guerre de Gaza, plus de dix mille israéliens ont manifesté sans relâche leur opposition. Ils ont été photographiés portant des signes tels que « Arrêtez le massacre à Gaza », « Cessez les crimes de guerre », « Israël commet des crimes de guerre », « Bombarder des civils est un crime de guerre« . Ils ont chanté à l’unisson : « Olmert, Olmert, c’est vrai – Ils t’attendent à La Haye ! »

Qui donc aurait pu croire qu’il y avait tant d’antisémites en Israël ? ! (suite…)


Un journaliste condamné pour avoir signalé une faille de sécurité informatique

[LE MONDE.FR | 23.09.09]

« J’en ai plein le cul de voir les policiers débarquer chez moi pour X raisons. » Damien Bancal est journaliste, spécialisé dans la sécurité informatique ; il édite notamment le site Zataz.com, qui traite principalement des failles de sécurité dans les logiciels et les sites. Aujourd’hui, il songe à arrêter son site, après avoir été condamné par la cour d’appel de Paris pour « trouble illicite ».

L’affaire remonte à l’an dernier. Un lecteur du site signale à Damien Bancal que des documents confidentiels sont librement accessibles sur le serveur de l’entreprise Forever living products, spécialisée dans la production d’aloe vera : l’entreprise a simplement oublié de sécuriser la « porte d’entrée » d’un de ses serveurs, qui est de ce fait accessible à tous. Après avoir vérifié l’existence de la faille, il la signale à l’entreprise, qui corrige l’erreur, et lui envoie un e-mail pour le remercier. Une fois la faille corrigée, Zataz.com publie un article décrivant l’origine du problème, sans publier les documents ni révéler la méthode exacte qui permettait d’y accéder, mais en illustrant l’article de captures d’écran qui attestent que le serveur informatique de l’entreprise était librement accessible.

DOUBLE PROCÈS

La procédure est classique dans le milieu de la sécurité informatique : lorsqu’on découvre une faille, on la signale, puis, une fois celle-ci corrigée, on publie une brève note décrivant le problème pour le bénéfice de la communauté, afin d’éviter que l’erreur se reproduise sur d’autres sites. Mais Forever living products ne l’entend pas ainsi : elle assigne Damien Bancal en justice, au civil et au pénal, l’accusant de s’être introduit illégalement dans son serveur et d’avoir diffamé l’entreprise.

Sur l’aspect diffamatoire de l’article écrit par Damien Bancal, le tribunal l’a relaxé en première instance, estimant que le journaliste avait agi « de bonne foi » et avec la légitimité « d’un double but d’information et de sensibilisation du public ». Forever living products a fait appel de cette décision. Au civil, en revanche, Damien Bancal est condamné pour « trouble manifestement illicite » : en clair, le tribunal juge qu’il s’est introduit illégalement dans le serveur de la société. Il fait lui aussi appel, début septembre, et est de nouveau condamné : il doit détruire toutes les données concernant Forever living products en sa possession, et verser 3 500 euros à l’entreprise en remboursement des frais de justice.

« Le tribunal a considéré qu’il s’agissait de piratage parce qu’il avait utilisé un moteur de recherche spécialisé », explique Murielle Cahen, l’avocate de Damien Bancal, qui conteste cette interprétation. « Il a bien utilisé un moteur de recherche spécialisé pour accéder à ces données, mais c’est un outil accessible à n’importe quel internaute. Si les données avaient été protégées, jamais il n’y aurait eu accès. »

RENVERSEMENT DE JURISPRUDENCE

Ce jugement constitue un renversement par rapport à la jurisprudence en vigueur, dite « jurisprudence Kitetoa ». En 2002, le site Kitetoa, lui aussi spécialisé dans la sécurité informatique, avait été poursuivi par le groupe Tati pour avoir révélé que le site de l’entreprise n’était pas sécurisé. Après avoir été condamné en première instance, le site avait été relaxé en appel. Le parquet avait alors estimé qu’il était « inenvisageable d’instaurer une jurisprudence répressive (…) pour les internautes, certes avisés, mais de bonne foi, qui découvrent les failles de systèmes informatiques manifestement non sécurisés ». Le risque étant que les internautes cessent de signaler aux responsables des sites les failles découvertes par hasard, par peur de poursuites judiciaires. Les sites mal protégés resteraient alors plus longtemps vulnérables face à des internautes mal intentionnés.

En attendant l’appel du procès en diffamation, Damien Bancal a lancé un appel aux dons pour régler la note du procès civil, et envisage de fermer son site. « Je ne gagne pas d’argent avec Zataz », explique-t-il. « C’est un site que j’alimente en plus de mon travail ; depuis sa création, j’ai contribué à aider 8 000 entreprises et administrations à corriger des failles dans leurs systèmes informatiques. A quoi bon, si c’est pour qu’au final ça me coûte un bras ? » S’il se dit « confiant » pour l’appel du procès en diffamation, « parce que j’ai toutes les preuves de ma bonne foi », il est également las des procédures. Il s’est donné une semaine de réflexion avant de décider de la fermeture du site ou de son maintien.

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/09/23/un-journaliste-condamne-pour-avoir-signale-une-faille-de-securite-informatique_1244238_651865.html


[AFP – 23/09/2009]
Une nouvelle application pour le téléphone portable d’Apple, l’iPhone, offre aux méfiants ou aux déçus des relations amoureuses de tout savoir sur leurs amants ou futurs partenaires. L’application baptisée « DateCheck » (Vérification de rendez-vous galant) a été conçue par l’entreprise américaine Intelius, spécialisée dans la collecte d’informations destinées aux personnes et entreprises, et présentée mardi lors du salon DEMO en Californie (ouest).

Avec un simple nom ou un numéro de téléphone, les utilisateurs de DateCheck peuvent fouiller la gigantesque base de données d’Intelius pour savoir si leur rendez-vous amoureux a oublié de mentionner son passé criminel ou son statut d’homme ou de femme marié(e) par exemple. La recherche de base est gratuite, mais les analyses plus poussées peuvent coûter jusqu’à 40 dollars.

« DateCheck est plus sévère avec mes soupirants que mon propre père ne l’était« , a relevé une responsable d’Intelius, Katherine Herman, en présentant l’application.
DateCheck met en évidence les violences sexuelles, les arrestations liées aux stupéfiants ou encore les condamnations pour conduite en état d’ivresse, selon Intelius. Mais l’application peut aussi utiliser une adresse pour révéler si une personne vit seule et connaître la superficie et le prix de son domicile.

DateCheck passe également en revue les principaux sites de socialisation comme Facebook, MySpace ou Flickr, et créé un résumé de ce qu’y fait la personne scrutée, fournissant des liens vers ses pages personnelles.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/23/01011-20090923FILWWW00605-application-iphone-pour-les-mefiants.php


[Boris Manenti – Nouvelobs.com _ 22/09/2009]

La loi « Création et Internet » est sur le point de réformer en profondeur le droit d’auteur appliqué aux journalistes. Désormais, leurs articles pourront être publiés sur toutes les déclinaisons d’un titre de presse, sans besoin d’accord et sans rémunération supplémentaire.

Hadopi 2 a été entérinée par le Sénat lundi 21 septembre, rapprochant d’autant l’adoption complète par le Parlement et la mise en application de la loi. En évoquant Hadopi, on pense bien sûr au téléchargement illégal et à la répression contre les pirates. Ce que l’on envisage moins, c’est la portée d’une telle loi sur la profession de journaliste.
En effet, en toute discrétion, la loi « Création et Internet » s’est vue adjoindre un amendement qui réforme en profondeur le droit d’auteur appliqué aux journalistes. Le nouveau dispositif, adopté dès le 12 juin 2009 sans susciter beaucoup d’émotion, porte un coup dur à une profession déjà précaire.
Succédant aux Etats généraux de la presse, Hadopi vise à répondre aux enjeux de la transmission de l’information à l’âge du tout numérique. Auparavant, chaque parution d’un article était soumise à la rémunération de son auteur qui donnait son « accord exprès et préalable » pour chaque publication. Internet a tout chamboulé avec la reproduction des articles sur le volet en ligne d’un média, contre une rétribution forfaitaire bancale.

Le journaliste devient un « collaborateur » multi-supports

Hadopi remet les choses à plat. Désormais, un groupe de presse pourra exploiter à sa guise la contribution d’un journaliste, sans avoir à lui demander son accord, ni lui accorder de rémunération complémentaire. En termes juridiques, le journaliste cède ses droits d’auteurs à « l’organe de presse, ainsi qu’à l’ensemble des déclinaisons du titre, quels qu’en soient le support, les modes de diffusion et de consultation » (Art. L 132-35).
En pratique, les articles ne sont plus rédigés pour un support particulier mais deviennent « multi-supports », sans requérir la moindre autorisation de l’auteur. Le journaliste de presse écrite devient multimedia voire un simple « collaborateur » multi-supports. La loi prévoit toutefois une « période de référence » pendant laquelle l’article peut être exploité ; au-delà de celle-ci le journaliste sera de nouveau rémunéré.
Néanmoins, qu’entend la loi par un « ensemble des déclinaisons du titre » ? Simplement une exploitation sur un titre et sa déclinaison web, ou une exploitation étendue à d’autres titres du groupe ? (suite…)


[ReOpen 911 – Giuletto Chiesa pour Megachip – trad. GV – 26/08/2009]

Voici un article de l’ex-député européen Giulietto Chiesa qui, s’appuyant sur les révélations de deux journalistes du New York Times en août dernier, nous explique les dessous du « terrorisme » et notamment de quelle manière des sociétés privées sont utilisées par les Services secrets américains pour faire le « sale boulot ». Chiesa saisit aussi cette occasion pour interpeller ceux qu’il appelle les « Kamikazes de Bush », les défenseurs inconditionnels de la « Version Officielle », qui n’ont eu de cesse de le harceler à propos de son film « Zéro » et de ses fréquentes prises de position publiques pour demander une nouvelle enquête sur le 11/9.

Giulietto Chiesa

Article paru sur Megachip le 26 août 2009

Peu à peu se recompose la mosaïque des structures à même de programmer des grandes opérations de la stratégie de la tension internationale inaugurée le 11 septembre 2001

Alors que le mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre annonce un grand rassemblement à Paris pour les prochains 9-10-11 octobre, au moment où sont lancés deux appels pour la réouverture de l’enquête sous contrôle international – l’un émane des Arteurs & Artistes du monde entier, l’autre des journalistes (les plus coupablement silencieux sur ce sujet épineux, du fait de leur responsabilité supérieure) – j’apprends avec un plaisir mélangé de stupeur des nouvelles en mesure de réveiller (si ils en ont jamais eu) la conscience des kamikazes de Bush [les défenseurs inconditionnels de la version officielle – NdT]

Ceux qui nous suivent se rappelleront leurs petits rires moqueurs dirigés contre Seymour Hersh après ses révélations sur les “corps séparés” des agences de sécurité, des Services secrets américains (évidemment pas seulement eux). Ces structures, agissent sur commission, mais totalement en dehors des règles communément admises, ont des financements secrets pour des opérations terroristes secrètes et autres coups tordus, tout ceci au nom de la sureté nationale. En réalité, au nom d’opérations de groupes et d’individus puissants qui élaborent stratégies et provocations même contre la sureté nationale des pays qu’elles devraient défendre.

Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Moi, ça me fait penser au 11 Septembre, mais nous y reviendrons plus loin.

Les kamikazes de Bush et toute la myriade de benêts, certains pourtant très cultivés, qui affiche stupeur et incrédulité quand on leur présente un scénario cauchemar, accusant immédiatement de “complotisme” ce qui leur permet d’éviter d’aller plus loin dans leur analyse et de répéter tranquillement les versions officielles pourtant déjà bien mal en point, je disais donc que tous ces idiots du village devraient lire les révélations du New York Times parues le 21 août 2009, selon lesquelles, dit de façon presque innocente, la CIA, c’est-à-dire le gouvernement des États-Unis de Bush et maintenant d’Obama, utilise les services de la Blackwater. Et elle les utilisera encore pendant quelques années, Hilary Clinton ayant même déclaré qu’il sera très difficile de s’en passer complètement.

Pendant ce temps ces services passent, en partie, à une autre entreprise analogue, privée elle aussi, la Dyncorp International.

Et, toujours pendant ce temps, la Blackwater s’est rebaptisée Xe Services et continue d’honorer ses contrats avec le gouvernement des États-Unis pour 210 millions de dollars l’un (jusqu’à 2011) et 6 millions de dollars l’autre, courant encore 3 ans, afin de former des gardes de sécurité aux techniques antiterroristes. (suite…)


[Bastamag – Yvan Duroy – 22/09/2009]

Avec la crise financière, le surendettement est devenu le nouveau fléau social au Japon, poussant des milliers de personnes à se donner la mort. Face à des organismes financiers sans scrupule et à un pouvoir politique aux abonnés absents, une délégation japonaise s’est rendue en France du 17 au 22 septembre. La France est perçue comme ayant plusieurs années d’avance pour enrayer la spirale des crédits revolving, même si le surendettement a aussi progressé de 17% en un an, selon le baromètre de la Banque de France.

Elles sont cinq femmes, travaillant pour la coopérative Green Coop, de l’agglomération de Fukuoka, à l’Ouest du pays (1,5 million d’habitants). Green Coop, c’est un réseau de coopératives de consommateurs, créées dans les années 1970, qui regroupent désormais 170.000 adhérents avec 55 millions d’euros de budget. Leur objectif initial est de vendre des produits « sans dangers et fiables » : respectueux de l’environnement et fabriqués dans des conditions socialement correctes. Et de construire « une société dans laquelle tout le monde pourra vivre normalement quels que soient les handicaps dûs à l’âge, au sexe ou à la santé physique ou mentale ».

La crise sociale gangrène le pays. La notion de pauvreté, longtemps réservée aux pays du Sud, est réapparue. Green Coop a donc multiplié ses propres services sociaux : foyers pour personnes âgées ou handicapées, épiceries sociales, crèches associatives, micro-crédits et, récemment, des « services d’éducation à l’économie familiale » accompagnés de consultations juridiques pour les personnes en situation de surendettement. Un bureau social mobile parcourt même la région pour accéder aux travailleurs temporaires de l’industrie automobile, touchés par le chômage partiel. Michiko Yukioka, administratrice de Green Coop, Madoka Toriyama, Maître de conférence à l’université de Hokkaido, et Nobuko Takahashi, journaliste indépendante de l’économie sociale, nous éclairent sur la situation sociale au Japon et ce qui les a intéressées lors de leur visite en France. (suite…)


[11 Septembre: Matthieu Kassovitz chez Taddeï – par ReOpen911- 16/09/2009]

Pour la première émission de la nouvelle saison de « Ce soir ou jamais« , hier soir sur France 3, Frédéric Taddéï a organisé une conversation autour du livre du journaliste Eric Raynaud : « 11 Septembre. Les Vérités cachées », un ouvrage qui conteste la version des attentats de 2001 délivrée par l’administration américaine et les médias depuis 8 ans (et cite le travail de ReOpen911 ou les livres sur le sujet paru aux éditions Demi-Lune, notamment ceux de David Ray Griffin)..

La question du débat : « Peut-on contester ce que l’on dit du 11-Septembre ? »

La réponse de Mathieu Kassovitz ne souffre pas d’ambiguïté et fait l’effet d’une bombe sur le plateau (nous vous recommandons de regarder la vidéo jusqu’au bout, un point du débat des plus intéressants se situant à la fin) : (suite…)


Boycott : la contre-offensive d’Israël et de ses amis
[Dominique Vidal – Bellaciao –  28 février 201]

« Je n’accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu’ils sont kasher ou qu’ils proviennent d’Israël. Je souhaite que le parquet fasse preuve de davantage de sévérité à ce sujet. J’ai donc adressé une circulaire aux parquets généraux, leur demandant d’identifier et de signaler tous les actes de provocation à la discrimination. J’entends que tous les auteurs d’actes soient poursuivis dès qu’ils auront été identifiés et notamment quand les appels auront été faits sur Internet. A cet égard, je salue la détermination du parquet dans l’affaire de l’individu qui avait appelé au boycott de produits israéliens par voie d’affichettes dans un centre commercial de Mérignac (1. » Ainsi s’exprime Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’Etat, ministre de la justice et garde des sceaux, le 18 février, dans son discours au dîner de l’antenne bordelaise du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

L’« individu » qu’elle évoque s’appelle Sakina Arnaud. Membre de la Ligue des droits de l’homme, elle participe à la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanction (BDS) dans sa région. Lui reprochant d’avoir apposé des autocollants sur des produits provenant de colonies israéliennes de Cisjordanie, le grand magasin Carrefour de Mérignac porte plainte contre elle pour « dégradation légère ». Le parquet requalifie toutefois la plainte en « incitation à la discrimination raciale, nationale et religieuse ». Sur cette nouvelle base, le tribunal de Bordeaux la condamne, le 13 février, à une amende pénale de 1 000 euros, plus 1 euro de dommages et intérêts pour les parties civiles (l’association Avocats sans frontières de Gilles-Wiliam Goldnadel, qui vient d’être élu à la direction du Conseil représentatif des institutions juives de France, et la Chambre de commerce France-Israël) et 500 euros de frais de justice. Carrefour, en revanche, est débouté !

Que les autorités françaises aient voulu faire un exemple, nul n’en doute. Mais il y a fort à parier qu’elles n’en resteront pas là. D’ores et déjà, des militants d’autres villes sont convoqués au commissariat ou la Préfecture pour avoir participé à telle ou telle action BDS. Pourtant, le 20 mai 2009, dans une réponse au député Eric Raoult à l’Assemblée nationale, Mme Michèle Alliot-Marie assurait : « Depuis le début du conflit israélo-palestinien au mois de décembre 2008, plusieurs associations de défense de la cause palestinienne sont intervenues dans des grandes surfaces en appelant au boycott des produits en provenance d’Israël ou de pays supposés apporter une aide à ce pays (…). Ces opérations, il faut bien le préciser, touchent des produits importés d’Israël et non des produits casher. » (2)

Le mouvement de solidarité aurait-il, entre-temps, changé d’orientation et de méthodes, pour s’en prendre aux produits, magasins et restaurants juifs observants ? Le ministère de l’intérieur n’a signalé aucune action de ce type. Et pour cause : l’antisémitisme et le racisme ont toujours été radicalement étrangers au mouvement français de solidarité avec la Palestine. Comment une ministre d’Etat peut-elle se contredire avec autant d’aplomb, pour proférer une contre-vérité reprise à son compte par le premier ministre lui-même (3) ? Et pourquoi cette tentative soudaine pour intimider et discréditer ceux qui dénoncent l’impunité d’Israël ? (suite…)


Si c’est pour critiquer Nicolas Sarkozy, alors là… hop, la sanction comme on vient de le voir avec le gendarme Jean-Hugues Matelly.
Si c’est pour critiquer la politique israélienne, alors là… hop, mise au ban immédiate, comme on a pu le voir avec l’affaire Sakina Arnaud, condamnée pour avoir collé des autocollants appelant au boycott des produits israéliens…
Mais si c’est pour cogner sur les Noirs et les Arabes… alors là tout d’un coup, Bilger et ses copains se découvrent défenseurs de la liberté d’expression, parlent de « dépasser les tabous », d’avoir une « parole décomplexée »…
[Claude Ribbe – Le Grand Soir – 26 mars 2010]

Philippe Bilger aime la liberté d’expression et les hommes qui « osent dire » ? Très bien ! Allons y ! Il faut rappeler que M. Bilger est un haut magistrat du parquet, avocat général à la cour d’Appel de Paris et que c’est lui qui a demandé et obtenu, lors du procès Halimi, la peine maximale pour Fofana, le principal accusé. M. Bilger, bien que magistrat, s’exprime librement sur son blog. Tant mieux ! Moi aussi. Mais lorsque cet avocat général décomplexé, comme on dit, nous parle de justice, on arrive sur un terrain glissant. Est-ce l’avocat général, tenu par le devoir de réserve, protégé par la loi, qui s’exprime ou tout simplement M. Bilger ?

En tout cas, ce que je viens de lire sous sa plume est tout simplement une honte et c’est d’autant plus grave du fait des fonctions qu’il exerce. Il vient en effet de se porter au secours de Zemmour et soutient tranquillement, par écrit, en pesant bien ses mots, la formule de ce journaliste raciste : « les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes. C’est un fait ». M. Bilger se dit du même avis et souligne « la validité de ce fait », « la justesse de cette intuition ». Il trouve normal que Zemmour, pour qui tout « noir » est un immigré, s’exprime ainsi sur la chaîne France O, qui cible pourtant l’outre mer et à la « diversité », et où, soit dit en passant, Zemmour a une tribune régulière sans que cela dérange outre mesure le délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre mer, Karam, qui s’est démasqué en approuvant Zemmour et en attaquant hystériquement Ali Soumaré aussi bien que Marie Luce Penchard, Jean-Paul Huchon ou moi (après tout, ce sont tous des « noirs »…). M. Bilger invite donc les citoyens « de bonne foi » à venir constater que Zemmour a raison en assistant à n’importe quelle audience correctionnelle et parfois criminelle. Sur Europe 1, le magistrat s’est déclaré favorable aux « statistiques ethniques », tandis qu’il déplorait sur son blog que la finalité presque exclusive des statistiques officielles (non ethniques) soit « de masquer ce qui crève les yeux et l’esprit si on accepte de regarder ». Nous savons maintenant pourquoi les racistes (dont le CRAN, et là je comprends que M. Bilger s’amuse) sont favorables à ce type statistiques : pour stigmatiser certains justiciables et assimiler la délinquance à tel ou tel phénotype. Ceci étant, M. Bilger n’a pas pensé que les statistiques ethniques pourraient pousser certains esprits chagrins à dire que s’il y a surtout des « noirs » et des « arabes » devant les tribunaux répressifs et dans les prisons aussi, c’est peut-être parce le système policier et judiciaire est une machine à broyer du noir ou de l’arabe, parce que le système éducatif n’a pas rempli sa mission, parce que la France est un pays où le racisme se porte bien grâce à des gens comme Zemmour. (suite…)


[John Pilger – traduit par VD pour le Grand Soir – 26 mars 2010]

Passez une bonne guerre mondiale, braves gens.

Voici les nouvelles en provenance du tiers-monde. Les Etats-Unis ont envahi l’Afrique. Des troupes US sont entrées en Somalie pour étendre leur front de guerre d’Afghanistan et du Pakistan vers le Yémen et la corne de l’Afrique. En guise de préparation à une attaque contre l’Iran, des missiles américains ont été placés dans quatre états du Golfe Persique, et les bombes « bunker-buster » (briseurs de bunkers) auraient été acheminées sur la base militaire située sur l’île britannique de Diego Garcia dans l’Océan Indien.

A Gaza, la population malade et abandonnée, en majorité des enfants, se fait enterrer vivante derrière des barrières souterraines fournies par les Etats-Unis pour renforcer un siège criminel. En Amérique latine, l’administration Obama s’est octroyé sept bases militaires en Colombie, à partir desquelles il pourra mener une guerre contre les démocraties populaires du Venezuela, de la Bolivie, de l’Equateur et du Paraguay. Pendant ce temps, le secrétaire à la « défense » Robert Gates se plaint que « l’opinion publique (européenne) et la classe politique » sont tellement opposées à la guerre qu’elles constituent un « obstacle » à la paix. Rappelez-vous, nous serons bientôt le 1er Avril.

Selon un général américain, l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan n’est pas une véritable guerre mais une « guerre d’images ». Ainsi, la récente « libération de la ville de Marjah » de la « structure de commande et de contrôle » des Taliban n’était qu’une mise en scène. Les libérateurs héroïques ont tué les civils habituels, les plus pauvres parmi les pauvres. Sinon, pour le reste, c’était du bidon. Une guerre d’images est destinée à fournir de fausses informations à la population, à transformer une aventure coloniale ratée en une opération patriotique qui en valait la peine, comme si le film « les Démineurs » était réel et les parades de cercueils couverts de drapeaux à travers le ville de Wiltshire à Wooten Basset n’étaient pas une opération cynique de propagande.

« La guerre, c’est amusant », pouvait-on lire avec une extrême ironie sur les casques des soldats au Vietnam. Cela signifie que si la guerre n’a pas d’autre objectif que de servir de justification à un pouvoir vorace au service des fanatismes lucratifs des marchands d’armes, alors la vérité représente un danger. (suite…)


Amusez vous à chercher « UI Energy Corporation » sur Google Actualités France ou dans la presse française… on l’aime trop, notre Tony !

A la suite du fiasco irakien, la presse française avait dressé un portrait de Blair qui ne correspondait en rien au personnage que nous – militants du Labour qui le suivons de longue date – connaissons. La presse française parlait d’un homme « droit, aux motivations mystiques issues de son calvinisme familial », qui avait fait la guerre en Irak et tué des centaines de milliers de personnes parce qu’il « était persuadé qu’il fallait lutter contre le Mal ».

Aujourd’hui il apparaît clairement que les motivations de Blair n’étaient pas plus pures que celles des « méchants néo-conservateurs étasuniens » : le pétrole, le fric.

La lutte contre « l’Axe du Mal », la « démocratisation du Proche-Orient », la « libération de la femme arabe »… tout cela ce n’est que de la propagande, de la soupe pour moutons médiatiques…

TONY BLAIR AINSI QUE DES MEMBRES HAUT-PLACES DU PENTAGONE SONT FINANCIÈREMENT ASSOCIES A UNE ENTREPRISE PÉTROLIÈRE, CANDIDATE A L’EXPLOITATION DU PÉTROLE IRAKIEN

[Gregor Seither – IES News Service – 24/03/2010]

La semaine dernière, le UK Daily Mail a publié une bombe politique. Dans un article, le journal révèle que, dans les trois années qui ont suivi sa démission en tant que Premier Ministre britannique, Tony Blair a empoché plus de 30 millions de dollars au titre de sa participation aux revenus pétroliers d’un consortium pétrolier sud-coréen, UI Energy Corporation.

Bien sûr, rien n’interdit à un ex homme politique d’aller pantoufler dans le privé… mais là il y a quand même un petit problème. En effet, outre le fait qu’il a été un artisans majeur de l’invasion irakienne sous l’impulsion du lobby pétrolier à la Maison Blanche, M. Blair continue à être très impliqué politiquement dans la région, au nom d’idéaux démocratiques qui sont passablement incompatibles avec l’avidité commerciale des groupes pétroliers.

Tony Blair est l’envoyé spécial du Quartet diplomatique (Etats-unis, Russie, Union Européenne et ONU)  au Moyen-Orient. Il est donc quelque peu gênant de découvrir soudain que la voix de l’Occident au Moyen-Orient est portée par quelqu’un qui a tout fait pour cacher qu’il était salarié d’une gigantesque entreprise pétrolière qui est fortement impliquée dans l’exploitation des ressources naturelles dans les points chauds du globe.

Mais – comme pour confirmer les affirmations de la gauche, accusant les croisés néo-cons d’être des pantins à la solde des intérêts pétroliers – il s’avère que la société UI Energy Corporation a salarié bon nombre d’autres grandes figures politiques, impliquées dans la guerre en Irak.

Parmi les associés de UI Energy on trouve l’ancien Premier Ministre australien Bob Hawke, le député US Stephen J. Solarz, virulent défenseur du « devoir d’ingérence au nom des droits de l’homme », l’ancien Secrétaire US à la Défense Frank Carlucci, l’ancien ambassadeur US en Egypte et lobbyste pro-israélien, Nicholas A. Belites … et enfin, (y a pas plus direct) l’ancien Commandant en chef U.S. pour le Moyen-Orient, le général John P. Abizaid. L’ancien candidat à la candidature présidentielle U.S., le texan Ross Perot est également listé parmi les associés d’UI. Mais la liste est forcément incomplète, étant donné qu’il ne s’agit ici que des personnes qui ont admis leur participation.

Sur le site Web d’UI, les choses sont claires. L’entreprise, formée il y a environ 20 ans, annonce qu’elle « veut développer ses ressources à l’étranger, notamment au Moyen-Orient et en Afrique. Notre action se concentre notamment sur l’Irak, ou plusieurs projets d’exploitation devraient prochainement se concrétiser »



Et puis… avec le flicage par RFID, le pass NAVIGO, la carte médicale, les réseaux sociaux, les fichiers de police consultables par quiconque sait à qui s’adresser… ça va être un jeu d’enfant pour les sociétés d’assurance d’établir des profils de chaque client et de le virer (ou bien de lui refuser des remboursements) sur la base des infos collectées. « On vous voit entrain de picoler sur votre photo Facebook, allez hop, augmentation de 30% de la prime de risque cardio-vasculaire et de 50% du malus de votre voiture »

Quand les assureurs virent leurs clients

[Kitetoa – 24/03/2010]

Sociétaire depuis neuf ans à la MACIF, Gérard reçois une lettre recommandée : « notre rôle d’assureur est bien sûr de tenir nos engagements en réglant les sinistres. Cependant, nous devons aussi veiller à offrir le meilleur tarif et préserver l’équilibre de la mutuelle dans l’intérêt de l’ensemble de ses sociétaires ». Du coup, lui explique sa mutuelle, il ne sera plus assuré pour ses deux voitures d’ici trois mois.

En fait, en tant que patron de la MACIF, ce que Robert ne sait pas, c’est qu’il s’est viré lui-même. La MACIF se définit en effet comme ceci: « les adhérents de la Mutuelle sont à la fois individuellement ses clients et collectivement ses patrons ».

On pourrait penser que Robert est une plaie en matière de sinistres. En fait, il n’est responsable que de 3 sinistres sur deux ans. Dont un qui est une perte de contrôle sur la glace lorsqu’il a neigé ces derniers mois.

Le président de la MACIF (celui qui a le titre, pas Robert), Gérard Andreck, a du oublier ce qu’il a écrit dans son message aux mutualistes sur son site Web : « Tout ce chemin, la Macif l’a fait en préservant son modèle d’origine, celui de l’économie sociale. Un modèle qui, dans un monde où le profit est souvent mauvais conseiller, démontre plus que jamais sa pertinence ». Le profit est peut-être mauvais conseiller, mais la MACIF n’oublie pas de proposer à Robert un nouveau contrat avec une filiale pour mauvais clients. Un contrat beaucoup plus cher, bien sûr.

Les banquiers, cousins des assureurs… ou l’inverse

Avec la crise des subprimes, la presse a beaucoup gaussé sur les banquiers, qui gagneraient à tous les coups. Ils gagneraient tant que la bulle croît. Mais aussi après son éclatement, en faisant payer à leurs clients et aux Etats leurs propres erreurs. Que dire des assureurs ? Robert paye plein pot une assurance tous risques et lorsque qu’il a trois sinistres en deux ans sur un véhicule, on le jette. Lui, sa conjointe et son deuxième véhicule pour lequel il n’y a aucun sinistre dont il serait résponsable.

C’est ce que l’on appelle un contrat « gagnant-gagnant ». Pour l’assureur bien entendu. Bêtement, on pourrait penser que le métier des assureurs, est de prendre un risque. En fait, le code des assurances leur permet d’échapper à ce risque. Un client devient une source de dépenses trop importantes ? Ou bien risque de le devenir ? Simple : on résilie son contrat. Et si l’on est concurrents entre sociétés d’assurances, on sait partager les bonnes infos. Impossible de trouver un autre assureur à un coût normal après avoir été éjecté de chez l’un d’entre eux. (suite…)


Vous noterez que – comme toujours chez les bien-pensants – on s’offusque de la « culture de mort » du Hard Rock, mais on tolère très bien d’être dans un gouvernement dans lequel des familles de réfugiés kurdes sont obligées de dormir sous les ponts par -18°C à Calais et où la police leur vole leurs couvertures, où l’avidité des banques a jeté des millions de personnes à la rue, où des milliards de dollars sont dépensés pour l’armement et le soutien à des régimes sanguinaires, où l’on accueille les massacreurs sionistes à grand coups de bisous à Paris….

Et on a pas entendu nos grands catholiques Boutin et De Villiers s’offusquer des révélations des milliers de cas de pédophilie dans l’église catholique à travers le monde (on attend les révélations pour la France…). Détruire la vie de dizaines de milliers de jeunes enfants en les utilisant comme des Kleenex de satisfaction sexuelle, ce n’est pas une « culture de mort », peut-être ? Ce n’est pas « sataniste » ça, peut être ?

Toute cette « culture de mort » ne gène pas Christine Boutin ni De Villiers. C’est normal, leur morale est une morale de classe qui n’ostracise que ce qui ne fait pas partie de « leur monde ».

[Rue 89 – 22/03/2010]

Christine Boutin, qui entretient déjà des rapports ambigus avec les homosexuels, a décidément des difficultés avec tout ce qui sort de son schéma de pensée. Les homosexuels lui font peur, les femmes qui veulent avorter lui font peur, mais ils ne sont pas les seuls… Les chevelus qui écoutent du rock fort sont maintenant dans sa ligne de mire.

C’est le webzine Violent Solutions qui nous rapporte la nouvelle : en tant que présidente du Parti chrétien-démocrate, elle fait actuellement pression pour que le festival Hellfest, rassemblement annuel de métalleux à Clisson (Loire-Atlantique), perde ses sponsors. Peut-être parce qu’on sous-estime la perversion de ceux qui écoutent trop de décibels à la fois. Ils en sortent tout excités si ça se trouve et peut-être même qu’après, ces gens là font du sexe sans être mariés…

Dans une lettre adressée au PDG de Kronenbourg, la marque de bière qui sponsorise l’événement, elle appelle l’entreprise à « prendre la mesure de la gravité de (son) soutien à de telles organisations et (à) cesser de financer ce festival ». Rien de moins :

« Alors qu’il est de plus en plus avéré que ce type de manifestation peut influencer négativement des jeunes en fragilités psychologiques au point de les amener à poser des actes graves et violents, est-il pertinent d’associer l’image de votre groupe à un festival qui promeut et véhicule la culture de mort ? »

Elle avait été précédée par Philippe De Villiers qui, lors d’un meeting de soutien au candidat UMP aux élections régionales en Pays de la Loire, s’était aussi attaqué au festival Hellfest :

« Nos valeurs ne sont pas celles qui poussent le conseil régional actuel (PS) à financer un festival sataniste ! »

Des bisounours aux cheveux longs

Pour ce que j’en sais, les métalleux, en France, c’est plutôt des bisounours gentils aux cheveux longs, pas forcément homosexuels ou libertins. Eux passent leurs émotions dans une musique cathartique.

On peut se poser la question de l’éternel débat de l’art et de son influence : s’agit-il d’exorciser ses émotions, ou au contraire, une manifestation artistique va-t-elle attiser les penchants du spectateur/auditeur/lecteur et l’amener au crime ? J’ai ma petite idée sans quoi j’éviterais de passer devant la sortie des cinés qui diffusent des films d’horreur. Ainsi le festival Hellfest serait traité, à la manière d’un film porno, comme un excitant dangereux.

Outre les amalgames et raccourcis habituels dans ce genre d’affaire -car il s’agit ici d’attiser une fois encore le réflexe sécuritaire et conservateur- je m’inquiète toujours un peu de cette tendance de la droite traditionaliste à contrôler toutes les pulsions de vie, qu’elles soient sexuelles ou artistiques. Il y a, pour moi, dans cette volonté de censure, une tentative d’empêcher l’homme d’être humain au sens plein du terme, dans sa capacité à s’émouvoir, à s’exciter, à vibrer que ce soit musicalement ou sexuellement.

Alors moi qui n’ai aucune capacité à m’indigner de ce que les gens consentants font de leurs sexes et de leurs orifices, j’ai envie de dire que l’orifice auriculaire est une source de plaisir comme les autres, et qu’on devrait laisser les métalleux s’en mettre plein les oreilles dans la joie et l’allégresse.

http://www.rue89.com/rue69/2010/03/22/boutin-sen-prend-a-un-festival-de-metal-et-sa-culture-de-la-mort-143723


L’info extraordinaire de cet article n’est pas la révélation de Raynaud: ce qui est incroyable c’est qu’en France, au 21è Siècle, dans une « démocratie », un journaliste peut perdre son emploi parce qu’il se pose des questions et enquête sur une théorie qui ne correspond pas à la vérité officielle… il ne comment aucun crime, il ne fait pas l’apologie de quoi que ce soit… non, il pense simplement différemment. Et cela suffit à le faire clouer au pilori et virer de son boulot.

La France des « bien-pensants » c’est la Corée du Nord, l’URSS de Lysenko ou l’Oceania d’Orwell…

[Le Télégramme de Brest – 21/03/2010]

Journaliste d’investigation, Éric Raynaud a mené son enquête autour des événements du 11septembre 2001. Il la publie sous forme d’un recueil de témoignages et d’études intitulé «11septembre, les vérités cachées».

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Pourquoi vous êtes vous intéressé à ces événements?
Comme la majorité de la planète, j’ai halluciné en voyant les images à la télé. Comme tout le monde, je me suis dit : «C’est un attentat, ils ont réussi leur coup». Puis en 2002, mon ami Thierry Messon sort «L’effroyable imposture». Il y souligne les incohérences de la version officielle du complot mené par ben Laden, donnée par l’administration Bush. Je n’étais néanmoins pas d’accord avec tout ce qu’il disait, notamment au niveau géopolitique. J’ai donc voulu mener ma contre-enquête.

Quelles sont ces incohérences que vous pointez aussi?
Un Boeing 747 s’écrasant sur le Pentagone n’aurait pas uniquement fait un trou de cinq mètres sur cinq comme des photos l’ont montré. Des tours de 400 mètres de haut ne peuvent pas, comme l’ont prouvé plus de 1.000 ingénieurs et architectes internationaux, s’écrouler en 10 secondes en étant percutées de telle façon. Il faudrait en réalité deux fois plus de temps.

C’est à partir de là que vous avez mené votre propre enquête?
Cela ajouté à ma rencontre avec Niels Harrit, un des plus grands spécialistes mondiaux des nanochimies. Il a trouvé des traces de nanothermite, un explosif d’une puissance terrible, dans la poussière laissée par la catastrophe. Cette découverte, qui donne à conclure que les Twin Towers ont été dynamitées, a été publiée dans le journal d’un comité scientifique de lecture. Elle est corroborée par les témoignages des pompiers et des victimes qui ont raconté avoir entendu des explosions à tous les étages des tours.

Votre enquête se base sur cette étude?
J’ai recueilli des études et des témoignages de nombreux autres scientifiques, experts, agents secrets, membres de la CIA, universitaires de haut niveau. Je n’ai recensé que des informations vérifiées, dont je cite les sources, des témoignages que l’on peut se procurer, des publications scientifiques. Depuis l’arrivée d’Obama, les langues se sont déliées, on a tous les jours accès à de nouvelles informations.

Quelle est votre conclusion?
Je ne porte pas de jugement, je laisse le lecteur se forger son opinion. Même si je sous-entends qu’il y a une version alternative à la version officielle. Mais je relève avant tout des faits tels que les incohérences précitées. Ou qu’à minima, en janvier2001, les USA étaient déjà avertis par les pays européens que des attentats se tramaient sur leur terre; qu’à minima ils ont laissé entrer les terroristes; qu’a minima il est impossible que 19pirates de l’air aient pu causer autant de dégâts sans appui intérieur. Je rappelle aussi que les Américains n’attendaient qu’une occasion pour justifier de se positionner dans les pays pétroliers. Pour moi, Bush était au courant, mais je ne suis pas sûr qu’il ait su quelle ampleur cela prendrait.

Qu’attendez-vous d’un tel pavé dans la mare?
Tout ce qui passe dans le monde aujourd’hui découle du 11septembre: aussi il est important d’en connaître la vérité. Et puis, ayant été renvoyé de la presse écrite pour laquelle je travaillais à cause de mes affirmations, avec ce livre je suis désormais sans patron ni patrie, je déballe ce que j’ai sur la patate et ça fait du bien! Pratique «11septembre, les vérités cachées», 316 pages, 21,90€, aux éditions Alphée – Jean-Paul Bertrand.

http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/morlaix/ville/eric-raynaud-les-verites-cachees-du-11septembre-21-03-2010-834626.php


L’indiscipline des managers est à l’origine des principales menaces contre la sécurité des données.

[Bertrand Lemaire – CIO Online – 16/03/2010]

Le vol d’ordinateurs portables est un incident fréquent. Or un tel vol implique celui des données contenues sur les disques durs. Lorsque le propriétaire était le PDG ou même un commercial, la sensibilité des données peut être très élevée.
Une méthode de sécurisation consiste bien entendu à ne disposer d’aucune donnée sur les disques durs, celles-ci n’étant accessibles que sur le SI de l’entreprise en mode web et qu’au travers qu’un tunnel VPN avec identification de l’utilisateur et non seulement de la machine. Une autre méthode est de crypter le contenu du disque dur.


Or, selon une étude de Ponemon Industrie, « Human Factor in Laptop Encryption », sponsorisée par Absolute Software, 60% des managers américains, 53% des Anglais, 52% des Canadiens et 50% des Français contournent les mesures de sécurité mises en place par les DSI sur leurs ordinateurs mobiles. A l’inverse, en Europe du Nord, la discipline reste la règle : 15% des Allemands et 13% des Suédois agissent sans respect des procédures de sécurité. Il s’agit en particulier pour les utilisateurs de contourner les processus de cryptage des données. La relative indiscipline plus forte dans tel ou tel pays serait en fait, toujours selon la même étude, liée au cryptage plus ou moins généralisé : plus les DSI décident de crypter systématiquement, plus les utilisateurs contournent ce qui est vécu comme une gêne.

Il en résulte que le vol d’un portable n’aboutit pas nécessairement à une violation de données. Une telle corrélation, toujours selon la même étude, n’a été admise que par 28% des Français interrogés, mais par 72% des Américains, 61% des Britanniques, 50% des Canadiens, 49% des Suédois et 46% des Allemands. Une telle différence peut être aussi due, sur du déclaratif, à une sensibilité aux données perdues.

L’absence totale de données sur le poste portable reste donc la solution la plus sure, comme cela a déjà été signalé en cas de voyage à l’étranger.

http://www.cio-online.com/actualites/lire-la-principale-menace-pour-la-securite-se-situe-entre-le-clavier-et-le-siege-2783.html


[La Quotidienne de Moneyweek – 16/03/2010]

Moody’s prévoit des défis quant à leur notation pour les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, nous apprend le Wall Street Journal. Des défis donc mais pas de dégradation immédiate. Pauvre Cassandre. Elle avait prédit la chute de Troie, mais en vain, car personne ne l’avait jamais cru. Même avec les armées de Ménélas et d’Agamemnon sous les murailles de la cité.

Les Cassandres sont de moins en moins nombreux ces derniers temps. Il y a nous, bien entendu, mais aussi Nouriel Roubini, comme nous l’apprend Le Monde : « A Wall Street, l’économiste vedette Nouriel Roubini – l’un des rares à avoir vu venir la crise – se trouve affublé du surnom de ‘Dr Doom’ (Dr Fatalis), un personnage de « super-vilain » des comics de Marvel. De fait, M. Roubini n’annonce que très rarement des bonnes nouvelles aux Américains. »

« Cette semaine encore son cabinet d’experts, Roubini Global Economics (RGE), indique que ‘l’économie américaine va s’affaiblir’. Que les ménages vont rester déprimés. Bref, que la reprise attendue et espérée prendra inévitablement la forme d’un W et non d’un V. Et qu’elle entraînera ainsi toute l’économie mondiale dans une grande apathie. »

Moody’s se place clairement dans le camp des optimistes – ou des aveugles. A vrai dire, l’agence de notation n’a pas beaucoup de mérite : c’est elle qui fait les notations. Dans la suite de ce que nous vous disions hier dans la Quotidienne, le rapport publié par Moody’s démontre une fois de plus l’inutilité totale des agences de notation. Que le bon peuple se rassure, Moody’s accorde sa confiance aux quatre grands Etats dotés du fameux AAA.

Pour ne pas paraître complètement à côté de la plaque, Moody’s admet bien que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne vont être confrontés à la délicate nécessité de réduire leurs dépenses pour réduire les déficits et ne pas voir leur notation se faire dégrader.

Sans vouloir tomber dans le complot anglo-saxon à toutes les sauces, la conclusion de Moody’s nous laisse assez sceptique : parmi les quatre principaux Etats AAA, la France est celui qui a le plus de risque de se voir dégrader dans les années qui viennent… A MoneyWeek, nous aurions mis notre main à couper que les Etats-Unis auraient dû se voir décerner ce prix peu envié – d’autant plus que le pays accumule déficit record sur déficit record.

Mais après tout, la France sera peut-être le prochain à faire faillite…

Voici ce qu’en dit Philippe Béchade dans La Chronique Agora : « Le service de notre dette nous coûte actuellement 3,1 points de PIB : c’est peut-être beaucoup mais cela pourrait être bien pire… et Fitch ou Moody’s n’auront pas manqué de relever que ce taux est déjà deux fois plus élevé que la croissance attendue en 2010 dans l’Hexagone (1,5% à 1,6%).

« Autrement dit, à moins d’alourdir sensiblement la pression fiscale et de diminuer fortement les dépenses sociales (comme en Grèce ou en Espagne), la situation budgétaire française va continuer de se détériorer d’ici la fin de l’année« . Vous êtes prévenu !

http://www.moneyweek.fr/


Martin Van-Crevel avait déjà dit exactement la même chose dans un interview, l’an dernier.

MARTIN VAN CREVEL : « ISRAËL A ASSEZ D’OGIVES NUCLÉAIRES POUR DÉTRUIRE N’IMPORTE QUELLE CAPITALE EUROPÉENNE » (1/2/2009)

Aucun risque que l’Europe s’y oppose, tout au plus « exprimera t-elle sa plus grande inquiétude », comme la Baronne Ashton sait si bien le faire….

[Voltaire – 11/03/2010]

La septième chaine israélienne a diffusé un entretien exceptionnel avec le professeur Martin Van-Crevel, spécialiste mondial de référence des guerres de basse intensité. Le professeur émérite de l’Université hébraïque de Jérusalem y a développé publiquement les propos qu’il tient depuis une dizaine d’années dans les cénacles fermés des académies militaires israéliennes et états-uniennes.

Selon lui, la continuation sur une longue période de la guérilla palestinienne aboutira inévitablement à l’effondrement de l’Etat d’Israël. C’est pourquoi, à terme, Tel-Aviv n’a d’autre choix que de « transférer » les arabes Israéliens et les Palestiniens apatrides hors de frontières sûres (c’est-à-dire non seulement hors des frontières de 1948, mais aussi des territoires occupés depuis 1967 et idéalement de Cisjordanie et de la bande de Gaza). Dans la cas où les Européens s’opposeraient à une telle déportation, Tel-Aviv n’aura d’autre choix pour survivre que de détruire des capitales européennes sous le feu atomique, étant entendu que les Européens ne pourront pas riposter sans tuer leurs amis Palestiniens.

L’auteur de The Transformation of War [1] a insisté en soulignant que, d’ores et déjà, des têtes nucléaires israéliennes sont pointées vers Rome et d’autres capitales européennes pour rendre la menace crédible et le « transfert » des Palestiniens possible.

Le professeur Martin Van-Crevel aime à se référer à la devise du général Moshe Dayan, dont il est le biographe officiel : « Israël doit toujours apparaître comme un chien enragé, trop dangereux pour les autres »

[1] Version française : La Transformation de la guerre (Editions du Rocher, 1998).

http://www.voltairenet.org/article164428.html



Oui, mais jamais un robot ne lèchera aussi bien le cul des puissants qu’un journaliste…

A force de recopier des dépêches d’agence de pisser de la copie, de se contenter de Google et Wikipédia pour faire leurs enquêtes, les journalistes ont creusé leur propre tombe. La solution est très simple: faites votre boulot de journaliste, revenez aux fondamentaux, faites des vraies enquêtes, fourrez votre nez là où on ne veut pas que vous alliez voir, écrivez pour les lecteurs, pas pour les actionnaires et annonceurs.

Si cet article vous fout les boules, alors méditez cette phrase : AUCUN ROBOT NE REMPLACERA JAMAIS DENIS ROBERT

L’ere des robots-journalistes
[Yves Eudes – Le Monde – 09/03/2010]
A première vue, rien de surprenant. Un compte rendu de sport d’une confondante banalité : « Les efforts remarquables de Joe Mauer n’ont pas suffi à assurer la victoire des Minnesota Twins contre les Texas Rangers lundi dernier au stade d’Arlington.  Les Rangers l’ont emporté sur un score de 8 à 5 (…) Quand il maniait la batte, Mauer a été excellent de bout en bout. Il a marqué une fois dans la première manche et deux fois dans la sixième. Du côté des Texans, l’artisan de la victoire est sans conteste Tommy Hunter, qui a remporté avec brio son cinquième match d’affilée… »

Un article de sport comme il en existe donc des milliers, publiés dans les pages sport de la presse américaine.
Seule différence, mais de taille : il est signé The Machine, préparé et rédigé par un programme d’intelligence artificielle, baptisé Stats Monkey….

Depuis des décennies, dans le monde, des ouvriers découvrent un beau matin qu’ils vont être remplacés par un robot. Si les journalistes se croyaient à l’abri de ce genre de mésaventure, ils avaient tort. Depuis quelques mois, ils peuvent aller à Evanston (Illinois), près de Chicago, pour voir et tester le système qui va peut-être bientôt les suppléer. Il est tapi dans un réseau d’ordinateurs appartenant au laboratoire d’information intelligente (Infolab), installé sur le campus de l’université du Northwestern. (suite…)


[Dave Johnson – Bnet Blog – 08/03/2010 – Trad. Gregor Seither]

Effacez de manière permanente vos messages SMS sensibles. Est-ce que la justice peut vous obliger à révéler vos emails professionnels ? Absolument. C’est l’une des raisons pour lesquelles je vous conseille d’éviter autant que possible le courrier électronique dans vos activités professionnelles sensibles … Un mail est archivé sur les backups de votre entreprise, sur les serveurs de votre FAI, sur ceux des serveurs relais… bref, il ne disparaît jamais et les juges peuvent mettre la main dessus et l’utiliser dans le cas d’une procédure judiciaire/antitrust/etc. vous impliquant ou bien votre entreprise.
Mais qu’en est-il de vos SMS ? Oui, eux aussi sont concernés et ils sont archivés sur votre téléphone ainsi que sur les serveurs de votre opérateur.

Si vous cherchez un moyen de limiter les risques qu’un de vos SMS soit utilisé au cours d’une procédure légale, j’ai exactement l’application qu’il vous faut Tiger Text est un « app » qui vous permet d’envoyer des SMS, mais à la différence du service offert par votre opérateur, ces SMS ont une durée de vie limitée … c’est vous qui indiquez combien de temps le message doit être archivé sur votre téléphone et les serveurs de Tiger Text..

Ceci signifie que vous pouvez demander à Tiger Text de faire disparaître tous vos messages après un jour, voire une heure après leur envoi. Seul défaut, étant donné que Tiger n’utilise pas le servcie SMS de votre opérateur, tant l’expéditeur que le destinataire doivent passer par Tiger Text pour communiquer. L’app est disponible pour iPhone, une version pour Android et BlackBerry est dans les tuyaux. L’application est gratuite, ainsi que les 100 premiers SMS. Ensuite vous payez 99 cents US pour 250 messages ou bien un forfait de 1,99 USD pour un nombre illimité de SMS.

http://blogs.bnet.com/businesstips/?p=6627&tag=content;col1


Voilà qui explique pas mal de choses ! A commencer par les cernes sous les yeux des hotesses d’accueil à l’aéroport de Beauvais !

[Slate.fr -09/03/2010 ]

L’info a fait frémir la Picardie. L’Observateur de Beauvais, un hebdomadaire local, a publié un article vendredi 5 mars pour expliquer que les Beauvaisiens sont les champions du sexe sur Internet.  Preuve à l’appui:

«Un sondage [du magazine Men’s Health] révèle qu’ils sont les 1er en France à avoir recherché le plus le mot « porn » dans google au cours des 12 derniers mois.»

L’information croustillante a été reprise en une du post.fr et sur le célèbre site d’infos insolites Zigonet.

Et Beauvais devient la risée du web. D’autant que, selon L’Observateur de Beauvais, l’information est «confirmée par les propriétaires des deux sex-shop de la ville qui, de leur côté, voient la fréquentation de leur établissement mollir».

Un sondage qui n’en est pas un

Mais d’où peut bien sortir ce «sondage»? Il ne s’agit en fait que d’une simple requête dans Google Insights, un outil développé par le moteur de recherche américain pour suivre les tendances à partir des mot-clés tapés par les internautes.
Autant l’outil est efficace pour suivre l’évolution d’une requête dans le temps, autant on peut douter de son efficacité quand il s’agit des statistiques d’une ville. Surtout pour les communes de taille moyenne, pour lesquelles l’échantillon est peu représentatif….

http://www.slate.fr/story/18383/comment-beauvais-est-devenu-la-capitale-de-youporn


[Glenn Fleishman – TidBits – 08/03/2010 – Trad. Gregoire Seither]
J’ai été frappé par deux caricatures publiées récemment et qui expriment bien une frustation courante vis à vis des oeuvres numériques protétées par DRM: il est tellement fastidieux d’utiliser l’interface maladroite et délibérément frustrante que vous imposent les éditeurs, qu’il est souvent plus rapide et simple de télécharger et utiliser la version piratée… même si vous avez payé pour la version légale.

Ainsi, Geekologie présente la succession frustrante d’écrans qui s’affiche quand vous insérez un DVD légal dans un lecteur – au point de vous gacher le plaisir.

Pourquoi les DRM font chier le monde plus qu'autre chose....

http://www.geekologie.com/2010/02/piracy_the_benefit_of_not_payi.php

J’ai acheté ou loué des DVD récemment que j’ai eu envie de mettre dans le four à micro-ondes avant même de réussir à atteindre la première séquence du film, tellement la succession d’écrans est frustrante. C’est totalement inutile et contreproductif: les avertissements du FBI, Interpol, et autres agences de copyright n’ont jamais empéché quiconque de pirater un film, et de fait ils ne cassent les pieds qu’aux usagers légaux. De plus en plus de DVD incluent des séquences de publicités qu’on ne peut sauter ou passer en mode avance rapide, nous piégeant comme dans les salles de cinéma.

Quelle est l’alternative ? Téléchargez, rippez et gravez un fichier depuis le réseau – ou ouvrez-la sur votre ordinateur – et regardez confortablement le film, sans préliminaires fastidieux.

Le deuxième dessin nous parle encore plus: il raconte les péripéties de Brad D. tentant de louer, télécharger et écouter un livre audio depuis le site de sa bibliothèque municipale. A la fin, bien qu’ayant payé pour le livre, Brad finit par le télécharger sur un site BitTorrent, cela va plus vite et au moins ça marche.

Même quand on veut payer, c'est plus simple et rapide de pirater que d'achether

http://www.bradcolbow.com/archive.php/?p=205

Dans les deux cas, la morale de l’histoire n’est bien sûr pas, « Hé, allez voler les contenus et ne payez rien au propriétaire du droit d’auteur ! » L’humour repose dans le mal que se donnent les éditeurs à rendre le contenu difficilement accessible pour les personnes qui ont payé pour le consutler. Les groupes médias semblent prendre un malin plaisir à compliquer les choses, ce qui ne fait que renforcer le ‘facteur cool’ du piratage et à présenter la copie illégale comme une sorte de « résistance civique« .

http://www.tidbits-com


Marie Dominique Culioli et ses fils, Pierre et Jean[Faits et Documents n°286 – Novembre 2009]

Surnommé « le dauphin », Jean Sarközy est le second fils du président de la République. Simple bachelier, il est devenu, en 2008, président du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine. Il aurait pris la présidence de l’Epad (l’établissement public de La Défense) si l’opinion publique ne s’y était opposée, l’obligeant à une retraite piteuse. On prête déjà à ce jeune homme très ambitieux de briguer la présidence du conseil général en 2011. Comme l’avait fielleusement déclaré Patrick Devedjian à son égard quand il brigua la présidence de l’Epad : « La valeur n’attend pas le nombre des années. » En témoigne une biographie à paraître prochainement intitulée Le Prince Jean.

« Il a le physique de Richard Gere, le mental de Tom Cruise, la tendresse de Johnny Depp et le côté BC-BG de Hugh Grant. » Jacques Séguéla (Télé-Loisirs, 2008).

« Il est exceptionnel. » Roger Karoutchi (Le Point, 21 février 2008).

« Jean, c’est un diamant brut. » Isabelle Balkany (Le Parisien, 17 février 2008).

« Dévoreur comme papa, pressé comme papa, détesté comme papa, traître comme papa, poignardeur de David Martinon comme papa avait planté Pasqua, puis Chirac… » Le Nouvel observateur (10 avril 2008). (suite…)


[Novethic – Béatrice Héraud – 09/03/2010]

Dans « L’affaire Coca-cola », diffusé lors du festival international du film des droits de l’homme*, le réalisateur canadien d’origine colombienne, Germán Gutiérrez suit pendant trois ans l’action de deux avocats américains qui se battent pour que la responsabilité de la multinationale soit reconnue dans le meurtre de 8 syndicalistes colombiens (Sinaltrainal) travaillant dans une usine d’embouteillage de la marque, à la fin des années 90-début 2000. Rencontre avec Germán Gutiérrez et la productrice Carmen Garcia.

Comment vous est venue l’idée de faire ce documentaire ?

Germán Gutiérrez : L’histoire est assez simple. Nous avons appris il y a trois ou quatre ans, lors de notre précédent film « Qui a tiré sur mon frère ? », tourné là bas, qu’il y avait plus de 4000 syndicalistes assassinés en Colombie. Il était donc assez difficile de rester insensible à cela car dans cette proportion là, il s’agit là clairement d’une politique déterminée d’éliminer le mouvement syndical. Or, ce problème était peu connu dans le monde et même en Colombie car l’information ne circule pas.

Carmen Garcia : C’est aussi à cette époque que nous avons rencontré l’un des protagonistes principal de l’affaire Coca-Cola, l’avocat Dan Kovalik, qui mène la procédure judicaire pour le syndicat Sinaltrainal aux Etats-Unis. Il a mené plusieurs procès contre des multinationales implantées dans le pays et qui se défaussent de leurs responsabilités en matière de droits humains sur leurs franchisés.

Ces violations de droits humains touchent plusieurs multinationales dans le pays. Pourquoi avoir ciblé Coca-Cola en particulier ?

Germán Gutiérrez : Il s’agissait d’un cas très documenté et qui faisait déjà l’objet d’une procédure devant une cour américaine. Et puis, c’est la marque par excellence dont la valeur est uniquement basée sur son image ; donc si l’on garde un œil ouvert sur elle, elle n’a pas d’autre choix que de réagir…

Carmen Garcia : Utiliser le nom de Coca-Cola nous paraissait  plus efficace. Si Coca-Cola décidait de changer ses pratiques et de faire respecter les droits humains, nous pensions que cela aurait encore plus de force. C’est aussi ce que pensent les avocats, qui pendant les négociations, ont dit à Coca-Cola qu’elle avait effectivement ce pouvoir de changer les choses…

De fait, depuis que les poursuites ont été lancées, il n’y a plus eu d’assassinats de syndicalistes chez un fournisseur de Coca-Cola en Colombie…Et c’est ce paradoxe que vous essayer de montrer : d’un côté Coca affirme ne pas avoir de responsabilité chez ses sous-traitants et de l’autre, son poids lui permet d’imposer le respect des droits humains… (suite…)


Et c’est parti !!!!! 🙂

[Envoyé par Yan – Dailymotion – 09/03/2010]


Mickaël Jackson, toujours en vie ?
envoyé par Bestla69. – Regardez plus de clips, en HD !


[Boris Manenti – Nouvelobs.com -17.02.2010  ]

Confidentielles il y a encore peu de temps, de plus en plus de solutions se développent pour offrir aux internautes un accès crypté pour contourner les lois Hadopi ou Loppsi.

Depuis le vote de la loi Hadopi et avec l’arrivée de Loppsi, des internautes s’organisent pour sécuriser leur accès internet et le rendre le plus anonyme possible.  En ce sens, la Ligue Odebi propose gratuitement, depuis lundi 15 février, le système Odebian qui, avec une simple clé USB configurée, permet d’accéder à un internet anonyme, crypté et sécurisé.  Aurélien Boch, membre de l’équipe dirigeante de la Ligue, explique à Nouvelobs.com que l’objectif est de proposer « un système pour que les internautes restent anonymes, pour le respect de la vie privée ». Une réponse à la Loppsi qui souhaite instaurer un filtrage critiqué des sites pédopornographiques.

« La connexion devient anonyme [mais] nettement ralentie »

Le représentant de la Ligue Odebi se défend d’un système fait pour télécharger illégalement sans risques. « Odebian n’est pas un outil de téléchargement, il ne s’inscrit pas dans cette démarche », lance-t-il. « Après, ce que font les gens avec leur ordinateur, cela ne nous regarde pas. »
Et d’ajouter : « Ce système utilise un Tor, une technique lente et pas du tout adaptée au téléchargement ». Pour les non-initiés, Aurélien Boch s’explique : « Avant d’accéder à un site, la connexion internet passe par différents serveurs avant d’arriver sur le site demandé », offrant ainsi un accès entièrement anonyme. Reste que « si la connexion devient anonyme, elle est nettement ralentie ».
Des systèmes similaires sont déjà en place dans les pays où une importante censure s’opère sur Internet, en Iran, en Chine ou en Corée du Nord, par exemple.

Deux alternatives : VPN et proxys

Pour un internet « libre et sécurisé », d’autres techniques sont également à la disposition des internautes.
Avec les VPN (réseaux privés virtuels), les internautes peuvent accéder « en 5 clics, à une liaison sécurisée et cryptée via un serveur hébergé à l’étranger (bien souvent en Suède ou aux Pays-Bas) », note Aurélien Boch. Reste que ces VPN sont bien souvent payants, autour de 10 à 15 euros par mois.
Il y a également la technique des proxys. « Plus rapide que le Tor, la liaison passe par un serveur », détaille le représentant de la Ligue Odebi. Une technique gratuite « très utilisée en Iran », mais « difficile à mettre en place » et qui n’est pas toujours bien compatible.
Si le gouvernement a déjà fait part de la possibilité de voir interdire les outils de contournement des filtrages, la Ligue Odebi juge cette possibilité invraisemblable. « Interdire des systèmes basés sur Linux, donc des logiciels open-source, serait un grand pas en arrière pour les libertés et les droits sur Internet ».
Enfin, si toutes ces techniques restent pour l’instant réservées aux initiés, avec la loi Loppsi elles devraient « se développer auprès du grand public, en particulier le VPN », avance Aurélien Boch.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/vu_sur_le_web/20100215.OBS7034/de_plus_en_plus_doutils_pour_crypter_son_internet.html

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