avril 2010



CRISE FINANCIÈRE, LES SIX ÉTAPES D’UN DÉSASTRE

[Pierre Rimbert – Le Monde Diplomatique – 01/05/2010]

L’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé, mardi 27 avril, la dette souveraine grecque au rang d’obligation douteuse, et abaissé celle du Portugal. Le lendemain, l’Espagne entrait dans le collimateur – à qui le tour ?

Dans les trois cas, l’agence dit fonder son appréciation sur les perspectives macroéconomique des pays concernés : une croissance faible ne leur permettrait pas d’acquitter leurs engagements. Mais quels facteurs assombrissent ainsi leur horizon économique ? On peut facilement identifier l’un d’entre eux : les coupes budgétaires mises en œuvre sous la pression… des investisseurs et des agences de notation.

La boucle est ainsi bouclée. Avec le recul, les pièces éparses des krachs économiques à répétition survenus ces trois dernières années composent peu à peu le thème d’un puzzle bien connu. Son cadre : la vague de déréglementation financière des années 1980. Son nom : à crise de marché, remèdes de marché.

Première étape : en 2007 les ménages américains, dont les revenus stagnent, notamment sous l’effet de la concurrence internationale, se trouvent dans l’incapacité de rembourser des prêts immobiliers attribués sans souci de garantie par les banques saisies d’ivresse. Depuis l’éclatement de la « bulle Internet » en 2000, la Réserve fédérale américaine maintient en effet des taux d’intérêts très bas, favorisant l’aventurisme des investisseurs.

Deuxième étape : en septembre 2008, la crise des subprime dégénère en crise bancaire, les bilans des établissements financiers se révélant farcis de crédits immobiliers insolvables ventilés aux quatre coins de la planète dans des produits financiers sophistiqués. Lehman Brothers chute ; la panique gagne ; les banques cessent d’accorder du crédit : l’économie est au bord de l’asphyxie.

Troisième étape : plutôt que de placer l’intégralité d’un secteur financier failli sous contrôle public, les gouvernements acceptent de le renflouer en l’état. Les Etats s’endettent hors de proportion pour sauver les banques et relancer l’économie. Mais, après vingt ans de baisse continue de la fiscalité, les recettes ne suivent pas. Entre la fin de l’année 2008 et le milieu de l’année 2009, la crise de la finance privée se convertit en gonflement de la dette publique et en crise sociale. Dans les pays occidentaux, le chômage grimpe en flèche.

Quatrième étape : Requinqués par l’afflux d’argent public et la remontée des Bourses, stimulés par des taux d’intérêts quasi-nuls, banques et fonds d’investissements reprennent leurs affaires ordinaires. Pendant la tourmente boursière, beaucoup ont reporté leurs avoirs du marché actions (perçu comme incertain) vers celui des dettes publiques (réputé sûr). Mais celles-ci enflent dangereusement et ne servent qu’un faible taux d’intérêt. Le faire monter : telle est la conséquence de « l’attaque » spéculative sur la dette souveraine des pays « périphériques » de l’Europe entamée après la révélation du maquillage des déficits grecs – carambouille effectuée avec l’aide de la banque d’affaires Goldman Sachs.

Cinquième étape : Dès lors que les puissances publiques se refusent à stopper la spéculation par la loi et par une aide immédiate à la Grèce, un cercle vicieux s’enclenche : il faut emprunter pour payer la dette ; réduire ses déficits pour emprunter ; tailler dans les dépenses publiques pour réduire les déficits ; abaisser les salaires, les prestations sociales et « réformer » les retraites pour réduire les dépenses publiques. Autant de mesures qui appauvrissent les ménages, obscurcissent les perspectives économiques et incitent les agences de notation à dégrader les titres de la dette souveraine…

D’abord présentée aux Etats, la facture adressée par les banques pour le prix de leur propre impéritie échoit alors à son destinataire final : les salariés.

Sixième étape : L’effondrement des dominos européens. Nous y sommes. Miroir de la désunion européenne, le plan d’aide à la Grèce entériné le 11 avril tente tardivement de concilier tous les antagonismes : l’intervention du Fonds monétaire international (FMI) avec le sauvetage des apparences communautaires ; la mise sous tutelle d’Athènes et le principe de souveraineté nationale ; l’intérêt bien compris des banques françaises et allemandes, lourdement exposées à la dette grecque, et le Traité de fonctionnement de l’Union européenne, qui interdit la solidarité financière avec un Etat membre (articles 123 et 125) ; le montant des prêts initialement prévus (45 milliards d’euros, dont 15 par le FMI) et les sommes désormais jugées nécessaires pour endiguer l’activité spéculative (deux, voire trois fois supérieures) ; le modèle économique rhénan qui comprime les salaires pour dilater les exportations, et les balances commerciales négatives de ses voisins ; l’agenda politique de la chancelière allemande Angela Merkel, confrontée à un important scrutin régional le 9 mai, et celui des dirigeants des pays les plus endettés qui voient l’orage spéculatif aborder leurs rivages.

En vertu de cet arrangement, la Grèce pourra emprunter à des taux moins élevés que ceux du marché (mais infiniment plus que ceux, pratiquement nuls, associés aux sommes débloquées sans limite par la Banque centrale européenne en faveur d’établissements privés en 2008 et 2009). Elle devra en contrepartie réduire de 5, voire de 6 points, un déficit budgétaire estimé à 14 % du produit intérieur brut. Une saignée violente, opérée prioritairement dans les budgets sociaux, mais déjà insuffisante aux yeux Berlin. Moins de dix jours après son annonce, les cortèges hostiles se succédaient dans les rues d’Athènes, le spectre du défaut de paiement planait sur l’Acropole, la crise de la dette souveraine gagnait la péninsule ibérique et les rumeurs d’éclatement de la zone euro se propageaient.

Faite d’improvisation, de crainte et de résignation face aux impositions de la finance, la réaction des Etats, des institutions européennes et du FMI se caractérise par l’absence de stratégie d’ensemble : on se contente de répercuter la contrainte des marchés tout en jurant d’y résister. Elle incite les pays membres à se démarquer mutuellement dans l’espoir d’échapper aux paris des investisseurs. Une fois les « partenaires » placés en situation de concurrence, c’est à qui exhibera le plan d’austérité le plus drastique. A Lisbonne comme à Athènes, à Dublin comme à Madrid, résonne un mot d’ordre unique : « rassurer les marchés » – un an auparavant, les dirigeants du G20 promettaient de les dompter. Au fond, la dynamique réfracte involontairement la logique réelle de l’Union européenne, promise à tous comme un espace de solidarité et finalement livrée au dumping social, salarial, fiscal et maintenant spéculatif… D’autres solutions s’offraient pourtant au choix des gouvernants.

Comme la mer qui se retire, la crise découvre la fragilité d’une construction qui, depuis son origine, repose sur un pari : l’union douanière et monétaire entraînera l’union politique et populaire. C’est peu dire qu’il est perdu.

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-04-30-Crise-financiere


Même les plus libéraux des capitalistes (comme ici la Bible des Investisseurs) ne croient plus à  la Grèce, à l’Espagne, au Portugal ou aux Pays Baltes. Ils vont se faire un max de blé possible sur la victime du « plan d’ajustement » et se tirer en laissant les os du cadavre….Cela s’appelle « mettre son portefeuille à l’abri ».

Et si vous croyez que cela ne peut arriver qu’aux bougnoules… vous risquez un réveil brutal. Si vous avez des chasseurs dans votre famille, il est grand temps d’aller cambrioler leur armoire à fusil et de réviser vos recettes de cocktail Molotov. Trouvez vous un correspondant argentin et faites vous expliquer les « piqueteros »… et allez voir le film de Fernando Solanas « Memoria del Saqueo ».

Parce que le capitalisme ne vous fera pas de cadeaux quand il s’agira de « rembourser la dette ». Demandez aux pays du Sud, eux cela fait 50 ans qu’on leur fait le coup… La prochaine fois que vous croisez un banquier dans la rue, pendez-le  à un réverbère, ça sera toujours ça de gagné…

CE QUI ATTEND LA GRECE

[Cécile Chevré – La Quotidienne de MoneyWeek – 29/04/2010]

Ce que nous apprennent la Lettonie et l’Argentine sur l’avenir de la Grèce…

« Athènes vers une nouvelle cure d’austérité, les marchés soulagés« , nous apprend Reuters. Le plan d’aide à la Grèce devrait être annoncé avant la fin de la semaine. La Grèce n’est pas le premier pays – et de loin – à être mis au régime sec par le FMI. Par le passé, l’Argentine (en 2000) et la Lettonie (en 2008) avaient déjà découvert le menu « pain sec et eau fraîche » imposé par le Fonds en échange de son aide financière. Deux précédents dont la Grèce pourrait tirer quelques – inquiétants – enseignements…

L’Argentine, moins malade et toujours pas en convalescence…
Au début des années 2000, l’Argentine va mal, très mal même. Sa dette publique atteint 62% du PIB et son déficit public se chiffre à 6,4%. Le pays est en faillite et demande l’aide du FMI. En échange de plusieurs milliards de dollars d’aide, le FMI impose une réduction drastique des dépenses publiques.

La situation argentine de l’époque nous paraît presque brillante comparée à celle de la Grèce aujourd’hui. La Grèce affiche une dette publique atteignant les 114% du PIB et un déficit révisé à 13,6% du PIB. Soit une situation deux fois plus inquiétante que celle de l’Argentine au début des années 2000.

L’Argentine tout comme la Grèce ne sont pas libres de manipuler à leur gré leur monnaie. L’Argentine à cause de la parité fixe entre le peso et le dollar, et la Grèce à cause de l’euro.

Crise politique et morne plaine

La politique de rigueur a entraîné une récession, avec une chute vertigineuse du PIB de 4% en 1999. En 2002, l’Argentine s’est même retrouvée en situation de défaut de paiement. Conséquence immédiate de cette politique, le pays est entré dans une quasi-révolte. En 2001, quatre présidents se sont succédé à la tête du pays en moins de deux semaines… Depuis, l’économie argentine ne s’est jamais vraiment remise.

La Lettonie, un pays trop petit, un régime sans effet

Fin 2008, la Lettonie a fait appel au FMI pour faire face aux conséquences de la crise financière. Le FMI, qui a décidément ses petites marottes, lui a imposé une politique de rigueur particulièrement sévère. Le Fonds, lui-même, a reconnu que ces mesures constituaient la plus sévère politique de rigueur imposée depuis les années 70. Réduction de 20 à 40% des salaires du secteur public, augmentation vertigineuse des impôts, réduction drastique des aides aux chômeurs et suppression des budgets de la défense. Evidemment, les troubles sociaux se sont multipliés et le Premier ministre y a perdu son poste. Malgré tous ces efforts, le déficit letton ne s’est pas vraiment résorbé et continue de frôler les 8% du PIB.

Pourquoi ? Parce que l’économie lettone est trop petite pour pouvoir se sortir toute seule de la récession. Pour qu’elle sorte la tête de l’eau, il faudrait que l’Europe en entier reprenne fermement le chemin de la croissance. Ce qui n’est pas pour tout de suite…

L’équation à laquelle est confrontée la Lettonie est la suivante : effondrement de la production de richesse, donc baisse des rentrées fiscales, donc maintien du déficit à un niveau record. La Lettonie reste donc, de fait, sous le contrôle du FMI.

Et pour la Grèce ?
En acceptant l’aide de l’UE et du FMI, la Grèce fait un choix. Celui de perdre une grande partie son indépendance.

Dans tous les cas, qu’elle accepte ou pas de mettre en oeuvre les réformes voulues par le FMI, le risque de défaut de paiement sera toujours présent. Et, comme pour la Lettonie, rien ne dit qu’une politique d’austérité suffira à résorber le déficit. Certes, l’économie grecque est plus importante que celle de la Lettonie mais, comme elle, elle est extrêmement dépendante de l’étranger – via les exportations et le tourisme… Deux pans de l’économie qui souffrent d’une récession aggravée et prolongée au niveau européen et mondial.

La seule solution pour la Grèce : espérer que l’Europe continuera à fournir des aides. Mais nous savons tous que cette manne ne sera pas éternelle… Je suis prête à prendre le pari que nous n’avons pas fini d’entendre parler de défaut de paiement, de déficit ou de krach obligataire dans les mois qui viennent. N’attendez plus pour mettre votre portefeuille à l’abri.

http://www.moneyweek.fr/20100429111/actualites/actu-economie/grece-plan-sauvetage-euro/


[Numerama – 24/04/2010]

Les jeunes sont-ils dépendants d’Internet, et plus généralement des nouveaux médias et des moyens de communication ? Selon une récente étude américaine, c’est le cas. En effet, une expérience a révélé qu’un sevrage de 24 heures aux réseaux sociaux a entrainé l’apparition de symptômes assez proches de l’addiction à de l’alcool ou de la drogue.

(…)  Pour l’heure, le lien de causalité entre addiction à Internet et trouble psychiatrique n’est pas systématiquement établi. Cependant, une étude américaine récemment menée par des chercheurs de l’université du Maryland pourrait peut-être changer la donne. Afin de découvrir les éventuels symptômes liés à une privation des médias sociaux, les responsables de l’enquête ont demandé à 200 étudiants de se sevrer pendant 24 heures.

Les résultats sont a priori guère rassurants. Les étudiants sevrés ont présenté des symptômes assez proches de l’addiction à de la drogue ou de l’alcool. Beaucoup ont montré des signes évidents de manque ou d’anxiété, tandis que d’autres ont manifesté une incapacité à agir normalement. L’absence de lien social suite à cette expérience a également provoqué chez certains une envie compulsive de consommation, de la même façon qu’un drogué ou un alcoolique a besoin de sa dose.

Concrètement, le sevrage touchait ici l’ensemble des moyens modernes de communication, comme les SMS, les e-mails, la messagerie instantanée, les appels téléphoniques ou encore les réseaux sociaux, comme Facebook. L’enquête a même poussé davantage en incluant la télévision et la musique. Susan Moeller, la directrice du projet, a expliqué que beaucoup de retours ont été transmis par les élèves.

« Je suis clairement accro et la dépendance est écoeurante » a ainsi réagi l’un des jeunes ayant participé à cette expérience. « Envoyer des messages et discuter par messagerie instantanée avec mes amis me donne une constante impression de confort » a écrit un des jeunes, qui a bloggué à propos de ses réactions. « Quand je n’ai pas accès à ces deux « luxes », je me sens seul et isolé« .

La question de l’addiction aux jeux vidéo, aux réseaux sociaux ou aux nouveaux médias est diversement appréciée selon les pays. Si certains États n’ont pas de politique spécifique pour lutter contre ce nouveau genre d’addiction, d’autres ont une politique beaucoup plus rigoureuse, en fonction de la situation interne. En Corée du Sud par exemple, le gouvernement s’inquiète de la dépendance galopante des jeunes Sud-Coréens aux jeux vidéo, et en particulier aux MMORPG.

Dernièrement, c’est l’idée d’un couvre-feu qui a été proposée, afin de freiner l’expansion d’un phénomène qui affecterait de plus en plus de jeunes. Initiée par le ministère de la culture, des sports et du tourisme, cette mesure serait d’une durée de six heures afin de forcer les joueurs à sortir de leur monde virtuel.  L’autre piste serait la réduction drastique des débits, afin de ne plus rendre le jeu attrayant, et persuader le joueur à faire une pause. (NdL&I : L’Etat-Maman dans sa plus pure expression… de quel droit on me réduirait mon débit ? Au titre que c’est « pour mon bien ? » LOL ! Sans parler des difficultés techniques de la mise en oeuvre d’une telle mesure totalement liberticide…)

En France, à défaut d’étude sur l’impact du web social sur les jeunes, des réflexions ont été menées pour connaitre l’impact des jeux vidéo sur nos chères petites têtes blondes. L’année dernière, Christine Albanel – alors ministre de la culture – avait souhaité par exemple la mise en place d’une campagne d’information sur les dangers du jeu vidéo, tout en appelant à la généralisation des systèmes de contrôle parental permettant de brider l’accès ou les fonctionnalités de certains jeux.

La ministre demandait alors « une étude épidémiologique et sociologique nationale sur le phénomène de cyberdépendance et ses conséquences« , comme le préconisait un rapport remis au gouvernement en novembre 2008. Si les jeux vidéo sont suivis avec attention dans l’Hexagone, nul doute qu’une telle étude incite un jour ou l’autre les responsables politiques à se pencher sur la question de l’impact des médias sociaux , et d’Internet en général, sur les Français.

http://www.numerama.com/magazine/15585-les-jeunes-sont-accros-au-web-social-selon-une-etude-americaine.html


Aux Etats-Unis, la lettre de ces deux soldats a pour l’instant plutôt donné lieu à des commentaires du genre « c’est une honte, ils n’ont pas à s’excuser, ces garçons ne faisaient que leur boulot après tout… ».  Pour mesurer le savoureux de cette ligne de défense, remplacez le nom de Ethan McCord ou de Josh Stieber par celui de John Demjanjuk ou de Klaus Barbie….

[Bakchich – 26/04/2010]

L’onde de choc de la vidéo de Wikileaks sur le double meurtre commis par l’armée américaine en Irak se prolonge. Deux ex-soldats impliqués dans cette sanglante bavure ont écrit aux victimes.

Deux ex-soldats de l’unité responsable de la tuerie visible dans la vidéo mise en ligne par Wikileaks il y a quelques semaines et qui a fait plusieurs fois le tour du monde, viennent d’écrire une lettre ouverte aux victimes de l’attaque au cours de laquelle, en Irak en juillet 2007, deux enfants ont été gravement blessés et douze personnes tuées dont le père des enfants et deux journalistes de l’agence Reuters.

Extrait de la vidéo - JPG - 29.3 ko

Extrait de la vidéo

Pour peu que la bafouille soit reproduite par Wikileaks, elle pourrait bien créer un véritable vent de panique au ministère US de la Défense. C’est le moral des troupes et l’attitude du peuple américain envers l’engagement en Irak qui est en jeu.

Ethan McCord et Josh Stieber étaient en effet membres de la compagnie Bravo 2-16 déployée à Bagdad en 2007. Ethan se trouvait au sol sur le lieu du drame. On le voit dans la vidéo transporter l’un des enfants blessés vers un véhicule de l’armée US : « quand j’ai vu ces gamins, ma première pensée est allée vers mes propres gosses au pays » a-t-il déclaré peu de temps après la séance de ball-trap improvisée à partir d’un hélicoptère Apache. Il a demandé à bénéficier d’une assistance psychologique qui lui a été refusée par son commandement. L’état major ne va sûrement pas se priver dans les jours qui viennent de mettre en doute les facultés mentales des deux anciens combattants (« veterans » en américain) pour expliquer leur tirade.

Josh Stieber, qui est retourné dans sa famille à Laytonsville dans le Maryland, n’était pas présent ce jour là mais il a indiqué avoir été témoin des mêmes scènes au cours des 14 mois qu’il a passé à Bagdad : « les actes dépeints sur la vidéo surviennent tous les jours dans cette guerre là » a-t-il ajouté en insistant sur l’effet désastreux qu’ils produisent tant sur les civils que sur les militaires engagés.

Missive

Bien qu’ils affirment que l’unité s’est conformée aux règles habituelles dans un cas de ce genre, ils admettent leur responsabilité dans l’incident et souhaitent engager le dialogue afin d’éviter que des faits similaires ne se reproduisent dans l’indifférence générale ; en 1914, les mecs auraient sans doute été fusillés pour trahison en tenant des propos pareils ; qu’on en juge :

«  A tous ceux qui ont été blessés ou ont perdu des êtres chers pendant les tirs effectués en juillet 2007 à Bagdad et qui sont dépeints sur la vidéo titrée ‘meurtres collatéraux’ mise en ligne par Wikileaks, nous adressons cette lettre. A vous, à vos familles et à votre communauté, en étant parfaitement conscients qu’elle ne peut réparer les pertes que vous avez subies. (suite…)


A noter que les fabricants de DAB sont également les fabricants de « machines à voter »… dans les deux cas on nous dit, « ne craignez rien, c’est inviolable »…

[STÉPHANE SELLAMI – Le Parisien – 26/04/2010]

Ils pillaient les distributeurs de billets avec un ordinateur

Trois hommes soupçonnés d’avoir dérobé plusieurs dizaines de milliers d’euros en piratant des distributeurs de billets viennent d’être arrêtés. «Le Parisien» dévoile leur mode opératoire.


C’est sans doute la première affaire de ce genre identifiée en France. Trois hommes soupçonnés d’être parvenus à pirater les ordinateurs contrôlant les distributeurs automatiques de billets (DAB) de banque ont été interpellés au début du mois d’avril par les policiers de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).

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(…)  Tout commence le 18 mars 2009 dans une agence de la BNP à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). A leur arrivée, les employés constatent que le DAB, situé dans un sas, a été dégradé. Un trou d’une dizaine de centimètres de diamètre a été percé à proximité du distributeur. L’exploitation de la vidéosurveillance montre trois hommes, portant des perruques, des bonnets et des lunettes, en train de pénétrer vers 6 heures dans le local du DAB. Rapidement, les trois inconnus masquent l’objectif des caméras à l’aide d’une bombe de peinture noire.

« Le décompte de l’argent a permis de découvrir qu’il manquait près de 75 000 € dans ce distributeur, relate une source proche de l’affaire. L’ouverture du coffre du DAB n’avait pas été dégradée. Il y avait juste ce trou. » Saisis de l’enquête, les policiers de l’OCLCTIC établissent que les voleurs ont agi directement sur le système informatique de l’appareil et que seul un technicien en charge de sa maintenance pouvait en prendre ainsi le contrôle. « Trois autres tentatives de vol, selon le même mode opératoire, ont été recensées, toujours en mars 2009, dans des agences bancaires à Paris, Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Chelles (Seine-et-Marne), ajoute la même source. Pour agir en toute tranquillité, les voleurs plaçaient des affichettes avec l’inscription “hors service” sur la porte du DAB. »

L’analyse technique de plusieurs distributeurs a permis aux policiers de déterminer la manière d’opérer des malfrats : après avoir percé un accès vers l’ordinateur contrôlant le DAB, les malfrats y connectaient un second ordinateur. Ils utilisaient ensuite un logiciel approprié pour actionner la distribution des billets.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/ils-pillaient-les-distributeurs-de-billets-avec-un-ordinateur-26-04-2010-899883.php#


Quelle que soit l’opinion qu’on peut avoir sur le barbu et ses femmes voilées, ce qui est grave c’est qu’un Ministre de l’Intérieur, donc garant des lois de la République, se permette des déclarations dignes d’un pilier de bar, ignorantes de la loi. On est dans la propagande la plus totale, on joue sur un sentiment d’indignation et de racisme pour faire oublier les vrais problèmes… il est tout aussi lamentable de ne pas entendre les organisations progressistes réagir vivement à ce genre de procédés grossiers…

[Bruno Roger-Petit – Le Post – 24/04/2010

Brice Hortefeux a enfin trouvé le musulman de ses rêves: le mari de la porteuse de voile verbalisée au volant en Loire-Atlantique par un policier pointilleux. Et avec Brice Hortefeux, on imagine la joie des Zemmour, Estrosi, Besson, Levy, Copé, Guérin, qui tous, nous serinent depuis un an que l’Islam, c’est la fin de la France, de Rome, de l’Europe, du 13h de TF1, de la cuisine française et de la télé réalité.

Brice Hortefeux est content. Dans son petit courrier adressé à Eric Besson, il dénonce (au conditionnel) l’époux de la femme verbalisée. Selon ses informations, l’époux de cette femme «appartiendrait à la mouvance radicale du Tabligh et vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants. Au demeurant, chacune de ces femmes bénéficierait de l’allocation de parent isolé (…). J’ajoute, en outre, que ces quatre femmes porteraient le voile intégral. (…) J’ai demandé au préfet de la Loire-Atlantique de faire, sans délai, toutes les diligences utiles, auprès du parquet et des services sociaux, pour réprimer, le cas échéant, les faits de polygamie et de fraude aux aides sociales qui ont été signalées. Je vous serais très reconnaissant, en outre, de bien vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l’intéressé (NDLR : l’époux) pourrait être déchu de la nationalité française ».

Première remarque: cette lettre de délation (il faut bien appeler les choses par leur nom) fait froid dans le dos pour ce qu’elle révèle de la personnalité de son auteur. Passons.

Deuxième remarque: cette lettre de délation est un modèle du genre. Jouant des astuces de l’ultra-médiatisation que son initiative ne peut manquer d’entraîner, le ministre de l’Intérieur réussit l’exploit d’amalgamer en quelques lignes Musulman-intégriste-radical-polygame-fraudeur. C’est l’équation parfaite que Jean-Marie Le Pen lui même n’était jamais parvenu à obtenir en cinquante ans de carrière. Je vous le dis: un modèle.

Troisième remarque: cette lettre de délation, si l’on s’en tient aux éléments que rapporte le ministre et si les personnes mises en cause ont respecté le droit français fait état de faits qui ne sont en rien juridiquement répréhensibles.

-L’homme vit en situation de polygamie. Non. En droit, la polygamie, c’est le fait de contracter plusieurs mariages civils. Selon ce que l’on sait de cet homme, il ne s’est marié qu’une fois sur le territoire français, avec la citoyenne verbalisée, ce qui lui a permis d’obtenir par la suite la citoyenneté française. Pour le reste, il fait ce qu’il veut de sa vie privée. Songez-y: si on commence à demander la déchéance de la nationalité française de tous les citoyens de ce pays qui ont des double, triple, voire quadruple vie, avec enfants à la clé, on sera surpris du résultat…

-Chacune de ces femmes bénéficierait de l’allocation de parent isolé: CQFD: si ces femmes en bénéficient dans les conditions requises par la loi française, c’est bien qu’elles ne sont pas mariées civilement. Donc, pas de polygamie, et une situation qui est conforme au droit français en matière de prestations sociales. Et si elles ont décidé de vivre sous le même toit, avec un couple marié, cela ne regarde qu’elles, et elles seules, dans le cadre de leur vie privée. Juridiquement, il n’y a rien d’illégal à vivre dans ces conditions. Ce qui se passe entre ces personnes ne concerne en rien Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur. Faut-il poursuivre les survivants des communautés hippies des années 70 et les déchoir de leur citoyenneté?

Cela dit, la lettre du ministre est évasive. L’épouse civile a-t-elle des enfants? Il ne le dit pas. C’est bien dommage. Car si elle perçoit une allocation de parent isolé en étant mariée et vivant sous le même toit que son mari, oui, il y a problème. Sauf que ça n’est pas son mari le fraudeur, mais elle.

-Ces quatre femmes porteraient le voile intégral: Pour le moment rien ne l’interdit dans notre beau pays. Et gageons que si l’on demande une explication à ces femmes, elles affirmeront que c’est une démarche volontaire et consciente et que leur mari ou hébergeur ne les oblige en rien. Et qui pourra leur contester? Personne.

Quatrième remarque: le code civil précise en son article 25 les conditions nécessaires requises pour déchoir un citoyen de sa nationalité. Il existe cinq motifs possibles:

1. S’il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ;

2. S’il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit prévu et réprimé par le chapitre II du titre III du livre IV du code pénal (chapitre inexistant, selon Légifrance, le site du gouvernement qui regroupe tous les textes de loi applicables en France) ;

3. S’il est condamné pour s’être soustrait aux obligations résultant pour lui du code du service national ;

4. S’il s’est livré au profit d’un Etat étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France ;

5. S’il a été condamné en France ou à l’étranger pour un acte qualifié de crime par la loi française et ayant entraîné une condamnation à une peine d’au moins cinq années d’emprisonnement.

Comme le note le Monde : « M. Hortefeux cite deux délits pour justifier sa requête : des « faits de polygamie » et de « fraude aux aides sociales ». Les fraudes aux aides sociales n’ayant rien d’exceptionnel, on peut supposer que le délit méritant une déchéance de nationalité dans l’esprit du ministre soit celui de polygamie. L’homme n’ayant, a priori, pas été condamné pour ce délit, quatre des cinq motifs cités par le code de la nationalité sont inopérants. Reste à démontrer qu’il s’est « livré au profit d’un Etat étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France ».

Tout cela bien considéré, la manœuvre du ministre de l’Intérieur apparaît pour ce qu’elle est: la tentative d’exploitation médiatico-politique d’un cas isolé monté en épingle, le tout au mépris le plus absolu de la vérité, du droit et des libertés publiques. Chacun en jugera selon ses dispositions d’esprit et l’idée qu’il se fait de la République.

http://www.lepost.fr/article/2010/04/24/2046161_hortefeux-et-son-musulman-polygame-et-fraudeur-du-vent-et-des-mensonges.html


Même plus besoin de faire du Warchalking — Google s’en charge !

[Guillaume Champeau – Numérama – 23/04/2010]

Un réseau Wifi installé chez soi mais visible de l’extérieur relève-t-il du domaine public, ou du domaine privé ? En Allemagne, selon The Register, le Commissaire Fédéral de la Protection des Données Peter Shaar (l’équivalent du président de la CNIL) s’est dit « horrifié » de découvrir que les véhicules parcourant les rues pour Google Street View enregistraient au passage les réseaux WiFi qu’ils croisaient, et même les adresses MAC de leurs utilisateurs. Ces adresses sont uniques, et rattachées à chaque appareil qui se connecte à un réseau. Il estime que ces collectes sont illicites, et demande à la firme de Mountain View de supprimer toutes celles déjà enregistrées.

Le garant allemand de la protection de la vie privée est déjà en croisade contre Google Street View, qu’il juge trop intrusif de l’intimité des Allemands, même s’il ne photographie et met en ligne que ce que n’importe quel passant pourrait faire dans les rues du pays. C’est d’ailleurs l’argument clé de Google, qui estime qu’il n’y pas violation de la vie privée là où les données enregistrées étaient visibles de tous à l’endroit et au moment où elles ont été capturées. Une interprétation a minima des lois sur la protection des données, qui lui permet de ne pas avoir à recueillir au préalable d’autorisation, ni même de déclarer les collectes.

La firme de Mountain View a expliqué au Spiegel que « l’acquisition de données des réseaux WiFi n’est pas quelque chose de nouveau, ni quelque chose que fait seulement Google« . « Ce type de données est collecté depuis des années par différentes sociétés, y compris allemandes« . Le journal donne l’exemple du Fraunhofer Institute, qui a décidé début 2008 de quadriller les rues de Nuremberg pour établir une cartographie des réseaux WiFi disponibles. Il cite aussi Skyhook, qui scanne les réseaux WiFi et tours GSM pour faciliter la géolocalisation par triangulation. En comparant dans un lieu donné la puissance de réception de trois émetteurs sans fil alentours dont on connaît la localisation, il est possible de déterminer relativement précisément la position où l’on se trouve.

Pour Google, les noms des réseaux WiFi et même les adresses MAC, qui sont attachées à des objets et non des individus, ne sont pas des données privées. Mais il pourrait devoir le défendre en justice si la CNIL allemande décidait d’intenter des poursuites. S’il est vrai qu’elle n’a jamais inquiété les autres sociétés, le fait que Google puisse croiser ces données avec les adresses MAC collectées par ses services en ligne accroît les craintes.`

http://www.numerama.com/magazine/15584-google-street-view-enregistre-les-reseaux-wifi-prives-et-leurs-adresses-mac.html


Si vous ne l’avez pas encore installé, GoogleSharing de Moxie Marlinspike est un outil indispensable si vous ne voulez pas renoncer aux services Google mais n’avez pas envie de vous faire disséquer par la société de Mountainview…

Quand au blocage opéré par GANDI, c’est assez symptomatique des pétoches préventives que la mentalité HADOPI a introduit dans les têtes.  Quand on sait comment est né GANDI, héritier d’ALTERN et de Valentin Lacambre, c’est navrant…

[Guillaume Champeau  – Numerama – 07/04/2010]

L’affaire aurait pu faire beaucoup de mal à l’image de marque de Gandi, le célèbre registrar français de noms de domaine, qui communique justement avec fierté sur le fait que la transparence est « plus qu’une marque de fabrique : une culture d’entreprise« . Mais il a su en faire au contraire un exemple de bonne communication, à condition qu’elle soit suivie d’effets.

The Register rapportait en début de semaine que Gandi a révoqué sans préavis le certificat d’authenticité qu’il avait délivré à GoogleSharing, un service d’anonymat créé par le hackeur Moxie Marlinspike. Le service lancé en janvier dernier fonctionne par l’installation d’un plug-in Firefox, qui redirige tout le trafic lié à Google (sauf Gmail) vers un proxy, lequel supprime de la requête toutes les informations personnelles et les remplace aléatoirement par celles d’un autre utilisateur. L’idée est de mélanger toutes les informations personnelles de tous les utilisateurs pour rendre le profilage impossible de la part de Google. Il injecte également de fausses requêtes pour brouiller plus encore les cartes.

En révoquant le certificat SSL de GoogleSharing sans aucun préavis, Gandi a rendu le service inopérant pendant plusieurs jours. Il a fallu 24 heures au registrar pour que ses services envoient à Marlinspike un e-mail lui indiquant différentes raisons ayant abouti à cette décision. GoogleSharing aurait commis « de multiples atteintes sérieuses et délibérées » aux conditions contractuelles de Gandi, en ne remplissant pas correctement les informations identifiantes de la base Whois, en violant la marque Google dans son nom de domaine, et en se prêtant à des « activités frauduleuses ».

En estimant que GoogleSharing viole le droit des marques de Google et que le service est de nature frauduleuse, Gandi s’est fait juge à la place du juge. Ce qui est contraire à l’esprit qu’il affiche, et à celui qui gouverne en principe les intermédiaires techniques.

Contacté par The Register, le directeur des opérations de Gandi Joe White a immédiatement reconnu l’excès de zèle de ses services juridiques, et la faute de Gandi à ne pas avoir prévenu son client de la révocation avant qu’elle ne soit effective. « La raison pour laquelle le certificat a été révoqué était que les informations communiquées pour la base de données Whois n’étaient pas correctes. Les certificats sont des sceaux de confiance, mais ils ne peuvent pas être basés sur des données whois falsifiées. Il était juste de révoquer le certificat pour cette raison, mais pas sans avoir contacté d’abord le client« , concède M. White. « Les autres problèmes n’avaient rien à voir avec la révocation du certificat et nous sommes désolés pour la confusion que ça a pu causer« .

« Nous avons appris de cette expérience et modifié nos processus, et nous espérons éviter ce genre de problèmes à l’avenir« , conclue-t-il.

http://www.numerama.com/magazine/15436-gandinet-reconnait-un-exces-de-zele-apres-la-revocation-d-un-service-d-anonymat.html


[Pascale Robert-Diard – Le Monde – 09/04/2010]

Cette fois, ce n’est pas le justiciable Nicolas Sarkozy qui est en première ligne. Selon la terminologie officielle, la police judiciaire a été saisie par le parquet de Paris d’une enquête préliminaire suite à la plainte déposée par le groupe Lagardère pour « introduction frauduleuse de données dans un système informatique ». Bien.

Rappelons que le président Nicolas Sarkozy est très proche du principal actionnaire du Journal du dimanche, Arnaud Lagardère, qui n’avait déjà pas hésité à lui offrir la tête du rédacteur en chef de Paris-Match, Alain Genestar, après la publication d’un reportage photo sur son épouse de l’époque, Cécilia. Que le parquet est sous l’autorité directe du garde des sceaux et du président de la République et que le chef du parquet de Paris est Jean-Claude Marin, celui-là même qui a requis dans l’affaire Clearstream. Que la police est sous la tutelle ministérielle de l’un des plus proches amis du président de la République, Brice Hortefeux, et que la feuille de route des enquêteurs a été fixée par l’un des conseillers de l’Elysée, Pierre Charon, qui a déclaré : « Nous faisons de cette ignominie un casus belli ».

A ces nuances près, donc, le président ne demande pas justice lui-même pour les rumeurs sur sa vie conjugale. Il n’avait jusqu’à présent jamais hésité à le faire, rompant avec l’usage de ses prédécesseurs. Mais la justice lui a rarement donné satisfaction et la méthode lui a coûté cher. (suite…)


Il y a un corbeau qui, depuis des années, se répand en injures sur un de mes voisins… est-ce que le contre-espionnage enquête sur lui aussi ? Ou bien la police et les services secrets ont ils pour mission de faire taire les bruits qui pourraient nuire électoralement à l’UMP ?

[Raphaëlle Bacqué et Gérard Davet – Le Monde 09/04/2010]
Le contre-espionnage a été saisi par l’Elysée pour identifier l’origine des allégations autour du couple présidentiel

Une enquête a bien été menée par la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), le contre-espionnage français, sur ordre de l’Elysée pour remonter le fil de la rumeur qui, depuis près d’un mois, inquiète le pouvoir. Il s’agissait avant tout, assure-t-on à la DCRI, grâce aux moyens technologiques déployés, de retrouver les supports informatiques, en France et à l’étranger, ayant facilité la propagation de la rumeur qui circulait sur Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy. Rien de plus, affirme la DCRI. La direction centrale nie avoir mis en oeuvre des écoutes téléphoniques administratives. Et encore moins ciblé Rachida Dati. Cette dernière, furieuse de se voir accusée d’avoir propagé une rumeur sur de supposées infidélités au sein du couple présidentiel, a mis en place sa défense. « Je suis mise en cause indirectement, je trouve ça scandaleux, nous sommes dans un Etat de droit, il faut que ça cesse », a-t-elle protesté, mercredi 7 avril sur RTL.

Le nom de l’ancienne garde des sceaux a été en effet vite prononcé devant les journalistes par l’entourage de M. Sarkozy. Conseiller proche du président, Pierre Charon, par ailleurs élu du Conseil de Paris, milite contre les ambitions municipales de l’ancienne ministre. Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, lui a déjà supprimé son escorte policière, sa voiture ministérielle. Rien, pourtant, jusqu’ici, ne vient étayer leurs soupçons que l’ancienne ministre serait à l’origine de la rumeur.

L’enquête judiciaire ordonnée le 2 avril par le parquet de Paris, pour « introduction frauduleuse de données dans un système informatique », après la plainte de la direction du Journal du dimanche, pourrait cependant permettre à la Brigade d’enquête sur les fraudes aux technologies de l’information (Befti), de remonter à la source des ragots.

Tout débute le 6 mars, alors que la rumeur sur le couple présidentiel a envahi le Web et Twitter depuis la mi-février. Mme Bruni-Sarkozy est interrogée par une journaliste britannique de Skynews qui évoque le chef de l’Etat et les rumeurs « lui prêtant de nombreuses liaisons ». Mme Bruni-Sarkozy, glaciale, répond : « Il ne peut être infidèle. Avez-vous déjà vu des photos prouvant le contraire ? » (NdL&I : elle veut vraiment nous faire croire ça ?)

Mais en terminant l’entretien, elle laisse éclater sa colère. Elle comprend que la rumeur paraît désormais crédible, au moins aux yeux de la presse étrangère. M. Sarkozy a d’abord balayé ces ragots. Mais Mme Bruni-Sarkozy, humiliée par son entretien télévisé, exige que l’on fasse taire ces bruits.

Pierre Charon qui gère une partie de la communication de Mme Sarkozy est appelé à la rescousse. L’affaire prend de l’importance. Franck Louvrier, patron de la communication de l’Elysée, reçoit lui aussi un nombre impressionnant d’appels de journalistes. Comme le ministre de l’intérieur. M. Sarkozy exige une enquête de police ; elle est donc confiée à la DCRI.

Le 9 mars, cependant, les choses prennent une tournure nouvelle. Vers 1 h 30 du matin, un jeune employé de Newsweb, la filiale de Lagardère active chargée de gérer le site Jdd.fr poste sur son blog ce qu’il entend partout dans ses dîners. Cet employé, âgé de 23 ans, a été embauché pour générer de l’audience sur les sites. Il décide donc d’en faire le thème d’un billet humoristique sur son blog. « Nous apprenons que l’Elysée est touché par un séisme d’une magnitude 9… », écrit-il. En quelques heures, le Web s’enflamme. La nouvelle est reprise par la presse étrangère qui, d’Inde ou de Chine, présente la nouvelle comme une information du Journal du dimanche, l’un des titres du groupe Lagardère. Avec la caution du JDD, la rumeur devient une information fiable. Or, en pleine campagne des élections régionales, ces supposées infidélités conjugales sont perçues comme une menace politique dangereuse. (NdL&I: en quoi est-ce que cela concerne la sécurité des Français ou du pays ? Ce n’est pas le boulot des flics de se soucier de la campagne de l’UMP…)

A plusieurs reprises, M. Charon ainsi que l’avocat de M. Sarkozy, Thierry Herzog, vont menacer d’une plainte des sites. Ainsi, ils obtiennent, après une mise en demeure, qu’un serveur basé aux Pays-Bas retire des informations jugées « insultantes » sur Mme Bruni-Sarkozy.

De son côté, Le Journal du dimanche a fermé son blog en quelques heures. Mais il ne sait pas encore d’où l’information est venue. Le président de la République exige du groupe Lagardère qu’il retrouve la source. Le 21 mars, Michael Amand, directeur des opérations du site Newsweb, explique que la chronique a été postée par l’un de ses employés, à partir de son domicile. Aussitôt l’intéréssé est licencié et Michael Amand démissionne.

Contrairement à ses habitudes en matière de diffamation, M. Sarkozy ne contre-attaque pas lui-même sur le plan judiciaire. Il laisse le soin au groupe Lagardère de déposer une plainte contre X, le 26 mars. « Soit l’employé qui a mis cette info sur le blog a agi de son propre chef, explique Me Christophe Bigot, l’avocat du JDD, soit il a été instrumentalisé ». Dans la foulée, le parquet de Paris ordonne donc une enquête confiée à la police judiciaire parisienne. Un responsable de Newsweb a été interrogé, vendredi 2 avril.

L’affaire aurait pu rester circonscrite si M. Charon n’avait confié qu’il soupçonnait Rachida Dati. Au Nouvel Observateur, il assure même que « la peur doit changer de camp », et évoque une « espèce de complot organisé ».

Au Monde, il précise que « la procédure judiciaire peut permettre de trouver les sources et les ramifications. Ce sont les auteurs anonymes qui doivent désormais avoir peur, et non plus leurs victimes ». Au risque de heurter un peu plus une opinion publique qui reproche déjà au président d’avoir désacralisé la fonction.

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ARCHIVES/archives.cgi?ID=cd5e29c03263d17249ee783b7c8fd104a17ea8c7eb626a8e


Et en plus, vous pouvez le fabriquer vous même ! Un rève de Otaku !

[Rational Crafts]

http://www.rationalcraft.com/Winscape.html


Personne ne ment aussi obstinément qu’un flic, un juge ou un militaire… c’est le sentiment d’impunité et l’esprit de caste de l’appareil judiciaire et d’Etat qui veut cela. Même s’il devait s’avérer un jour que F. Cassez est innocente, la police et la justice continueront à dire le contraire, pour ne pas perdre la face.

En France, nous avons la même chose avec les inculpés de Tarnac ou la bavure du Thanis…

Et quand on connait les méthodes expéditives utilisées par la police mexicaine, le danger est grand en effet qu’une « rixe » opportune entre détenues, ou bien « le geste d’un déséquilibré » règle la question et débarrasse la justice mexicaine de cette prisonnière embarrassante…

[Libération – 21/04/2010]

Soulagée, Florence Cassez? Non, répond depuis sa prison, au téléphone, la jeune femme détenue depuis 2005 pour enlèvements au Mexique. La nuit dernière à Mexico, l’AFP a révélé que le Parquet général de la République du Mexique avait reconnu dès 2007 ce que Florence Cassez dit depuis le départ: la police a menti sur les circonstances de l’arrestation télévisée de la jeune femme. Celle que les journalistes pensaient couvrir en direct n’était pas la vraie.

Au bout du fil, Florence Cassez parle depuis un couloir de sa prison de Tepepan, au Mexique. On perçoit derrière elle les éclats de voix de la prison. Autour de la table à Lille, une vingtaine de journalistes écoutent. C’est Lionel Gougelot, d’Europe 1, qui parle à la jeune femme.

Soulagée? «Je ne sais pas si ça me soulage. Cette décision date de mars 2007. Elle aurait dû être ajoutée à mon dossier en appel (elle a été rejugée en 2009, ndlr). Ça m’énerve plus qu’autre chose. Depuis le début je crie mon innocence. Je suis la seule à avoir dit la vérité depuis le départ. On est en 2010, on se rend compte que cette lettre où ils reconnaissent que ça a été un montage a été cachée. Je trouve ça incroyable qu’il ait fallu attendre pour ça une réponse de Pablo Reinah (le journaliste de Televisa qui a filmé l’arrestation, ndlr) qui voulait se défendre. Je sais bien que le temps va passer, que des mensonges, des nouvelles contradictions vont arriver. Je perds mon temps.»

«Je ne suis pas en train de sauter de joie. J’en suis au stade de dire: «Il en faut combien des preuves comme ça?» J’ai besoin que ça avance. Que ça ne soit pas un mensonge de plus qu’on va essuyer avec le temps.» (suite…)


Contrairement au nuage de Tchernobyl, celui-ci ne s’est pas arrêté à nos frontières….

(cliquez pour une image plus grande)

Animation : Parcours du nuage de cendres du volcan Eyjafjöll en Islande

Parcours du nuage de cendres du volcan Eyjafjöll en Islande


[Blog Vos Papiers – 15/04/2010]
Comment prédire vos prochains déplacements? Vos prochains achats de livres? de billets d’avions? Saviez-vous que ceux qui achètent des graines Premium pour oiseaux tendent à rembourser leurs crédits? Que VISA devine si vous allez divorcer en fonction de vos achats ? L’élaboration de profils de consommateurs via le data-mining (exploitation de données) tend à se généraliser dans la finance, surtout aux Etats-Unis où les crédits de consommation ont explosé ces dernières années. Le profilage explose aussi dans le secteur commercial…
Un article récent d’un blog du New York Daily, répercuté sur le blog-Libé de Lorraine Millot, correspondante du quotidien à Washington, a remis au goût du jour le livre de l’économétriste Ian Ayres, Super Crunchers (2007; littéralement « Super Broyeur »). VISA vient en effet de démentir formellement l’un des exemples de son livre, selon lequel les compagnies de cartes bancaires prédiraient les divorces (les couples en instance de divorce étant apparemment de mauvais payeurs de crédits) selon leurs achats. Au-delà de cet exemple, Ayres montre comment le data-mining mène à l’élaboration de profils de consommateurs et remplace ainsi des métiers qualifiés: les ordinateurs se chargent de remplacer l’évaluation de l’œil expert. Amazon prédit ainsi les « livres qui vous intéressent », d’autres prédisent vos déplacements, nombreux sont ceux qui essaient d’établir votre profil bancaire (bon ou mauvais client), etc.
L’établissement de tels profils psychologiques, comme le rappelait le New York Times l’année dernière, peu après la crise des subprimes, sert aussi à aider les banques à persuader leurs clients de rembourser la plus grosse partie possible de leurs dettes. Elle permet aussi d’individualiser les taux d’intérêts selon les profils, etc. Cet article tragi-comique rappelait en 2009 que la moyenne des foyers américains avaient plus de 10 000 $ de dettes de cartes de crédit. La firme canadienne Canadian Tire, qui vend de l’électronique, de l’équipement sportif, etc., et distribue des cartes de crédit, a été la première à investir, en 2002, sur ce marché de la prédiction.
Les firmes sont réticentes à avouer qu’elles font usage de ces techniques, craignant que cela ne les rende impopulaire voire suscitent du contentieux. Des fonds de pension ont ainsi contacté Loop, un site de réseaux sociaux, qui affirme pouvoir prétendre prédire à 90% vos déplacements du lendemain; le site a décliné, craignant apparemment des contentieux futurs.
http://vospapiers.blogspot.com/2010/04/data-mining-visa-predit-les-divorces.html

[Yves Eudes – Le Monde – 04.04.10]

Depuis 2007, le hacker américain George Hotz, âgé aujourd’hui de 20 ans, publie régulièrement sur Internet des logiciels dit de jail break (« évasion de prison ») permettant de débrider les iPhone, c’est-à-dire de faire sauter les restrictions imposées par Apple pour empêcher le chargement de logiciels non autorisés.

Le business model du groupe américain est en effet fondé sur des accords exclusifs signés avec des opérateurs de télécommunications et sur le monopole de la vente de logiciels, de musique et de vidéos sur ses boutiques en ligne iTunes et App-Store.

Le travail de George Hotz n’a pas de fin : chaque fois qu’Apple sort une nouvelle version de l’iPhone, ses ingénieurs installent des parades inédites empêchant le jailbreak, ce qui oblige le jeune homme à mettre à jour son logiciel. Le 25 mars, George Hotz a annoncé sur son blog la sortie imminente de la prochaine version de son programme, qui permettra le débridage définitif de n’importe quel iPhone en moins d’une minute. Incidemment, il affirme qu’il pourra aussi débrider la tablette iPad : elle n’est pas encore commercialisée, mais il sait que son système d’exploitation est assez semblable à celui de l’iPhone.

« Ecosystème » parallèle

George Hotz n’est pas le seul hacker spécialisé dans les produits Apple. En trois ans, une petite communauté de « jailbreakers » pros ou semi-pros a vu le jour. On s’attend donc à voir apparaître prochainement des solutions de déverrouillage spécifiques à l’iPad.

Une fois débridé, il deviendra une tablette générique, bonne à tout faire. D’emblée, on pourra y installer des copies pirates gratuites d’applications payantes conçues à l’origine pour l’iPhone, et vendues sur l’AppStore.

Il acceptera aussi les applications et les jeux vidéo créés pour l’iPhone par des développeurs indépendants, mais que l’AppStore a refusé. Il existe aujourd’hui sur Internet plusieurs sites spécialisés dans les applications rejetées par Apple. Le plus actif, et le plus prospère, est sans doute Cydia.com, qui a suscité l’apparition de tout un « écosystème » parallèle.

De nombreux développeurs ne prennent plus la peine de soumettre leurs applications à l’approbation de l’AppStore, qu’ils jugent trop tatillon techniquement, ou trop restrictif en matière de contenu. Ils en confient directement la distribution à Cydia, qui compte des millions de visiteurs.

Un iPad débridé pourra télécharger des fichiers lourds (films ou musique), quelles que soient leur origine… De même, les applications audio et vidéo à haut débit qui, sur la version légale de l’appareil, fonctionneront uniquement quand il sera connecté à un réseau Wi-Fi, pourront être déverrouillées par des logiciels de type Unrestrictor. Dès lors, elles fonctionneront aussi quand l’appareil sera connecté à un réseau de téléphonie 3G – tant pis pour les opérateurs, dont les réseaux sont déjà saturés à cause du nouveau trafic généré par les smartphones.

Par ailleurs, Apple a fait savoir qu’il sera impossible de brancher un iPhone sur un iPad, pour s’en servir comme modem pour accéder aux réseaux de troisième génération (3G). Le but étant d’obliger les clients à se payer un nouvel abonnement 3G. Avec un iPad débridé, ce problème devrait disparaître.

Enfin, dans certains pays où Apple n’a pas réussi à passer des accords avec les associations locales d’éditeurs de livres, la fonction e-book de l’iPad sera sans doute désactivée. Les amateurs de livres numériques devraient donc venir grossir les rangs des adeptes du jailbreaking.

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/04/05/a-peine-sorti-l-ipad-deja-debride_1328833_651865.html


La décrédibilisation des experts de l’OMS, probablement « achetés » par les labos, rappelle fortement le débat autour des experts du climat… dans les deux cas, le mensonge et la manipulation est patente, au profit de gros bénéfices industriels…

Dans le cas de la Grippe A, une commission d’enquête sur les agissements de l’OMS s’impose !

Grippe A : un « Timisoara » sanitaire
[Gérard Bapt – Le Monde – 07.04.10]
(Député PS de Haute-Garonne – Président du groupe d’études « Santé environnementale »)
L’alerte était lancée le 24 avril 2009 par la porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Fadela Chaib : « Plusieurs centaines de cas humains de grippe porcine ont été relevés au cours des dernières semaines au Mexique, avec 57 cas mortels dans la région de Mexico. »
En réalité, il n’y avait aucun décès attribuable au H1N1 à cette date… C’est à la demande de l’OMS que le Mexique avait répondu le 12 avril à une demande de vérification après une flambée d’infections respiratoires aiguës dans la petite commune rurale de La Gloria. Sur 50 échantillons analysés au Canada, 16 cas identifièrent le H1N1 le 23 avril… dont un seul sur le village de La Gloria ! Les écoles, restaurants et stades sont pourtant fermés à Mexico le 24 avril. Et le 25 avril, sans un seul décès attribuable au H1N1, ni au Mexique ni ailleurs, l’OMS déclare une « urgence de santé publique de portée internationale » et passe à la phase 3 de niveau d’alerte. Ce n’est que le 27 avril que le docteur Fukuda, conseiller spécial pour la grippe pandémique à l’OMS, annonce les sept premiers morts porteurs du virus H1N1, tous porteurs de pathologies respiratoires préexistantes sévères. L’OMS passe à la phase 4 d’alerte. Le 29 avril, au niveau 5.

De jour en jour, les médias du monde entier sont nourris de la sinistrose entretenue par « les experts » en lien avec l’OMS. Lorsque des responsables nationaux de sécurité sanitaire émettent des propos rassurants, ils sont immédiatement contredits : ainsi le 5 mai, Richard Besser, directeur du Center for Disease Control and Prevention d’Atlanta, déclare : « Le virus n’a pas l’air plus sévère qu’une souche de grippe saisonnière, qui fait chaque année 36 000 morts aux Etats-Unis. » Mais, alors que les cours reprenaient au Mexique, la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, tempérait l’optimisme dans le Financial Times : « La grippe porcine pourrait décliner avant de refaire surface avec une virulence sans précédent. Si cela se produisait, ce serait la pire des épidémies que le monde aurait à affronter au XXIe siècle. » Dans le même temps, Vicente Larraga, directeur du Consejo Superior de Investigaciones Cientificas espagnol, déclarait : « Nous sommes impressionnés par l’impact dans les médias d’une grippe qui n’est pas plus sévère qu’une grippe saisonnière et qui fait moins de morts… »

Discours de dramatisation
Au fil des annonces de nouveaux cas de grippe dans les différents pays concernés, la pression a été maintenue sur l’opinion à la « une » des journaux télévisés. Cela a aussi été le cas avec l’évocation de mises en quarantaine de bateaux sur lesquels un syndrome grippal avait été repéré… La déclaration de pandémie date du 11 juin 2009 : l’OMS a maintenu son discours de dramatisation pour en arriver au passage à la phase 6 d’alerte, alors que 144 décès seulement dans le monde étaient attribués à la grippe A… La définition de la pandémie venait d’être modifiée en mai 2009. Les critères relatifs à l’impact et à la gravité en termes de nombre d’infections et de décès n’étaient plus pris en compte pour le passage à la phase 6 dans les nouvelles recommandations. La déclaration de pandémie n’aurait pu être faite sans changer sa définition et sans abaisser le seuil requis.

Or il se trouve que le passage en phase 6 mettait automatiquement en jeu les « contrats dormants » liant les Etats aux producteurs de vaccins. Il s’agit des contrats « prépandémiques » conclus après la menace de grippe aviaire et qui liaient notamment la France à Sanofi-Aventis et Novartis. La déclaration de pandémie a ouvert globalement des options de commande à hauteur de 2 milliards de livres anglaises (2,26 milliards d’euros) ; ce qui n’a pas exclu de nouvelles commandes dans la précipitation, comme celle des 50 millions de doses passée par la France avec GSK dès le 14 mai 2009…

Il est troublant aussi qu’en proclamant la pandémie l’OMS insiste sur « le caractère entièrement nouveau du virus ». Il est acquis pourtant depuis le 22 mai que 10 % des moins de 60 ans et 33 % des plus de 60 ans ont déjà des anticorps contre ce « nouveau » virus… Tout l’enchaînement des annonces depuis la mi-avril 2009 tend à préparer l’annonce de la pandémie. Ont été systématiquement présentées les prévisions les plus anxiogènes.

Le point de départ du processus qui a conduit à la déclaration de pandémie fut le village de La Gloria au Mexique. Village décrit comme le lieu de la mutation… et qui n’a connu aucun décès lié à la grippe, après avoir été l’objet de descriptions effrayantes de malades suffoquant à proximité des porcheries !

Tout s’est passé comme si la manipulation médiatique montant en puissance avait conduit à ce niveau 6 déclenchant les contrats dormants d’achat de millions de doses de vaccin. Comme si un « Timisoara sanitaire » avait généré un aveuglement collectif. La ministre polonaise de la santé, médecin, Ewa Kopacz, a pris la décision de ne pas commander de vaccins après un examen des données sanitaires à sa disposition : il n’y aura pas plus de décès en Pologne attribués à la grippe A qu’en France !

La question de l’indépendance des membres des organismes d’expertise et de conseil de l’OMS est clairement posée. A ce jour, l’OMS n’a pas publié les déclarations d’intérêt de ses experts, de même que l’Agence européenne des médicaments (EMEA). Quelle crédibilité accorderont les populations à des institutions opaques, quand elles seront confrontées à une réelle menace sanitaire ?

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/ARCHIVES/archives.cgi?ID=e606f0e4dc64dc0274876a3b0d72fffde6d938f99058843b


HSBC, L’ÉPOUVANTABLE SAC DE NOEUDS

[Claude LeGrand – Siné Hebdo n°83 – 07/04/2010]

En s’appropriant les listings de cette banque, Éric Woerth, alors ministre du Budget, n’ennuyait pas seulement 3000 contribuables français. L’affaire risque de provoquer des règlements de comptes au Proche-Orient.

Ministre du Travail en période de crise, ce n’est pas la joie. Mais Éric Woerth n’est pas trop mécontent d’avoir troqué ce maroquin contre celui du Budget. D’une part, les caisses sont vides. D’autre part, il s’est retrouvé, bien malgré lui, dans un invraisemblable sac de noeuds.

Souvenez-vous: l’été dernier, tout fier, Éric Woerth annonce qu’il détient la liste de 3 000 contribuables français qui planquent leurs économies en Suisse. Il n’a pas eu beaucoup de mal pour l’obtenir. Elle lui a été livrée clés en main par Hervé Falciani, informaticien à la Hong-Kong & Shanghai Banking Corporation (HSBC), le quatrième groupe bancaire du monde. En poste d’abord à Monaco, puis à Genève, Hervé Falciani s’est réfugié dans la région de Nice, emmenant avec lui dans son ordinateur 127 000 comptes.

Ce que les autorités françaises n’ont pas tout de suite remarqué, c’est que HSBC Suisse a racheté en 1999 la Republic National Bank of New York du banquier syrien Edmond Safra. Un personnage haut en couleur, que les mauvaises langues accusaient d’innombrables turpitudes. Il est mort mystérieusement dans un incendie d’origine criminelle à Monaco, en 1999. Un feu allumé par son infirmier-garde du corps, un honorable correspondant du Mossad, les services secrets israéliens.

Bref, Edmond Safra a eu une vie mouvementée. Ses ancêtres finançaient les caravanes de chameaux. Lui a commencé à 16 ans dans la banque de papa, à Beyrouth, en vendant des métaux précieux. Avant de se lancer dans le négoce à Milan, de fonder la Banco Safra au Brésil, puis la Trade Development Bank à Genève. Et enfin la Republic National Bank of New York. Un sympathique et discret établissement qui accueillait beaucoup de riches ressortissants du Proche-Orient: des Israéliens, des Libanais, des Égyptiens, des Syriens et des Iraniens.

On imagine facilement qu’un habitant de Damas ou de Téhéran, qui a soustrait des millions au nez et à la barbe des autorités, ne risque pas seulement de se faire bousculer par le fisc. C’est peut-être pour lui la prison, la torture, la mort. Sans oublier le chantage ou l’enlèvement pour récupérer le pactole planqué à Genève.

« Ajoutez le Mossad, qui n’est pas indifférent aux comptes de HSBC Suisse. De tels documents peuvent lui servir de moyens de pression », raconte un proche du dossier.

C’est maintenant au jeune François Baroin, le nouveau ministre du Budget, de tenter de dénouer cet épouvantable sac de noeuds, en évitant qu’il ne devienne sanglant.

De son côté, la HSBC Suisse a été contrainte d’adresser une discrète missive à tous ses clients en leur proposant de les « aider à revoir leur situation patrimoniale ». Une façon délicate de leur dire: « Fuyez. Tout est découvert. »


[Julie Le Bolzer – Siné Hebdo – n°83 – 07/04/2010 ]
Une requête sur un moteur de recherche laisse une empreinte carbone colossale. Bientôt, on émettra moins de C02 en allant chercher l’info sur place en avion.

Une recherche Google représente 7 grammes de dioxyde de carbone, soit une ampoule allumée pendant une heure. Deux requêtes équivalent à 15 gramme-s de C02, soit l’énergie nécessaire pour porter à ébullition le contenu d’une bouilloire.

Un constat alarmant, fruit d’une étude d’Alex Wissner-Gross, physicien à l’université de Harvard. Selon lui, un seul clic depuis un ordinateur personnel met en branle une foule d’appareils électriques: la demande est acheminée vers un serveur, puis vers un autre, et encore un autre… jusqu’au « data center » final, gigantesque terminal informatique. Au nombre de 45 millions dans le monde, ces « data centers » ont doublé leur consommation électrique en cinq ans, avec une facture énergétique atteignant près de 5 milliards d’euros pour la seule Europe de l’Ouest.

Pour certains, cette voracité énergétique relève de la légende urbaine au vu de la difficulté de calculer l’énergie utilisée par un seul consommateur sur des équipements partagés par des millions d’individus. Un argument qui s’est quelque peu effrité le mois dernier, lorsque le ministre américain de l’Énergie, Steven Chu, déclarait son inquiétude face à « ces centres de données qui consomment 3 % de l’électricité du pays ».

À ce rythme, d’ici deux ans, outre-Atlantique, les « data centers » émettront autant de C02 que la flotte aéronautique américaine. Il sera alors plus écolo de prendre un avion en direction ·de Tahiti plutôt que de faire une recherche sur les tikis (statues et masques tribaux) polynésiens.


Enfermer des gens pendant des années dans des cages, les torturer, les maltraiter… tout cela malgré le fait qu’on sait parfaitement qu’ils sont innocents ? Ce n’est pas un crime contre l’humanité ? Ahhh, oui, mais c’est vrai… c’est les USA qui font cela, alors nos néo-cons à la française, les Adler, Bruckner, les Kouchner, les BHL, les Glucksman… tous ces grands défenseur de la « liberté » regardent ailleurs. Et puis, de toute façon, ce ne sont que des basanés, musulmans en plus… ils sont coupables par nature, n’est-ce pas Monsieur Alexandre Adler ?

Les révélations de Wilkerson soulignent encore le scandale que fut l’Administration Bush et le fascisme dans lequel s’est enfoncé le peuple US, sous les vivats de leurs admirateurs inconditionnels, comme Sarkozy, Lellouch ou Bauer…

Le « pays de la liberté » a de sérieuses questions à se poser…

[AFP – 09/04/2010]

L’ex-président américain George Bush savait que la majorité des détenus de la prison de Guantanamo étaient innocents mais les a maintenus en détention pour des raisons politiques, affirme l’ex-bras droit de Colin Powell dans un document dont l’AFP s’est procuré copie vendredi.

Lawrence Wilkerson, directeur de cabinet de l’ancien secrétaire d’Etat américain entre 2002 et 2005, raconte dans une déclaration jointe à la plainte d’un ancien prisonnier de Guantanamo comment il a découvert que les détenus de Guantanamo avaient en majorité été arrêtés par erreur.

Dans cette déclaration datée du 24 mars et révélée par le quotidien britannique The Times vendredi, M. Wilkerson affirme que l’ancien vice-président Dick Cheney et l’ex-secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld savaient que la majorité des personnes détenues en 2002 sur la base étaient innocentes mais qu’il était « impossible politiquement de les relâcher ».

« J’ai parlé au secrétaire Powell des détenus de Guantanamo. J’ai appris qu’il était d’avis que ce n’était pas seulement le vice-président Cheney et le secrétaire Rumsfeld, mais également le président Bush qui était impliqué dans tout le processus de décision concernant Guantanamo », écrit-il.

Parmi les 742 détenus que le camp de détention accueillait en 2002, « la plupart n’avaient pas été arrêtés par les forces américaines » mais vendus 5.000 dollars par tête aux Etats-Unis, assure M. Wilkerson.

En revanche, « aucun élément à charge n’accompagnait le prisonnier » et « il n’y avait pas vraiment de moyen de savoir pour quelle raison il avait été arrêté au départ ».

La déclaration du colonel a reçu l’appui du général Powell, qui a quitté l’administration Bush en 2005, selon le Times.

MM. Cheney et Rumsfeld ne voulaient pas relâcher les « innocents » car cela aurait « révélé la confusion incroyable » qui entourait les conditions de détention à Guantanamo, ajoute-t-il. Le maintien « d’innocents se morfondant à Guantanamo pendant des années était justifié par la guerre contre le terrorisme et le petit nombre de terroristes responsables des attentats du 11 septembre 2001 ».

M. Wilkerson raconte également combien M. Powell était soucieux de constater que certains détenus de Guantanamo avaient été arrêtés « à 12 ou 13 ans », ou « à 92 ou 93 ans ». (suite…)


Illustration parfaite de ce qu’est devenu le journalisme…

[24 Heures – 07/04/2010]

«Complot organisé», «machination», « casus belli ». Depuis deux jours, l’Elysée part en guerre contre ceux qui auraient lancé ou propagé la rumeur sur la vie privée du couple présidentiel.

Pierre Charon, conseiller de Nicolas Sarkozy, n’y va pas de main morte: «Le fait que ces rumeurs aient été relayées dans la presse en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Suisse peut être le signe d’un complot, alors que la France prendra en 2011 la présidence du G20.» Rien que ça. On se croirait presque revenu au plus mauvais temps de la paranoïa mitterrandienne, quand le président, pour protéger sa vie privée, traquait les journalistes «ennemis» et fabriquait des polices parallèles.

Les regrets du Journal du Dimanche
Rappelons les faits. Dans la nuit du 8 au 9 mars, le Journal du Dimanche (JDD) publiait sur son site ce post: «Des rumeurs persistantes annonceraient que le couple présidentiel serait sur le point de voler en éclats. En effet, Carla Bruni serait tombée sous le charme de Benjamin Biolay (…) et dans le même temps, Nicolas Sarkozy aurait trouvé réconfort auprès de notre nouvelle championne de France de karaté et secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno.»

L’auteur? On apprendra, plus tard, qu’il s’agit de Mickaël L., un jeune homme de 23 ans chargé par son employeur, Newsweb, sous-traitant du JDD, de diffuser des «infos» people sur le site. Il aurait vu passer, sur le réseau Twitter, cette histoire fumeuse qui courait depuis un mois. Il en a fait… une info.

Le lendemain, la presse britannique s’empare du «scoop», citant le «très sérieux» Journal du Dimanche. La rumeur fera le tour du monde, des Pays-Bas à l’Inde, en passant par la Suisse. Silence à l’Elysée. Les élections régionales obligent alors Nicolas Sarkozy à garder son calme. Mais dès le soir du second tour, branle-bas de combat.

Sous la pression, sans doute, de l’Elysée, le groupe Hachette, qui détient le JDD et Newsweb, fait le ménage. L’auteur du post et son chef sont priés de démissionner. Dans une lettre, la direction du journal formule des «regrets» au couple présidentiel.

Remonter à la source
Fin de l’histoire? Non, début de la deuxième phase: la contre-attaque. «Nous faisons de cette ignominie un casus belli, affirme le conseiller Pierre Charon. Nous voulons aller jusqu’au bout pour que cela ne se reproduise plus jamais. Comme on dit, la peur doit changer de camp.» Comme dans l’affaire Clearstream – mais cette fois sans grande légitimité – Sarkozy croit à la thèse du complot. Et réclame des têtes. (suite…)


Si en France on peut aller en prison pour s’être rendu sur des sites non approuvés par la police de la pensée… alors en quoi sommes nous différents de la Chine ou de l’Iran.. pays régulièrement brocardés par la médiacratie ?

Adlène risque QUATRE ANS DE PRISON PREVENTIVE juste pour un soupçon ?

[ 24 heures – Laurent Grabet – 06/04/2010]

Accusé de «surfs gênants», Adlène H. croupit toujours à Fresnes

En octobre, ce chercheur de l’EPFL et du CERN était suspecté de terrorisme et incarcéré. Il l’est toujours. Son avocate et quatre collègues, dont un Prix Nobel, s’en offusquent et donnent de ses nouvelles.

Qui est Adlène H.? Un chercheur talentueux parti d’une banlieue difficile pour arriver jusqu’au CERN et à l’EPFL ou un Dr Jekyll et Mr Hyde mi-scientifique mi-terroriste?

Quatre de ses collègues, dont le Prix Nobel de physique Jack Steinberger, répondent à cette question dans un récent courrier de soutien: «Adlène est un physicien considéré, brillant, motivé, qui a obtenu des résultats extrêmement utiles et qui s’occupait très bien de ses étudiants.»

En octobre, le Franco-Algérien était mis en examen par le Parquet de Paris pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. En janvier, sa détention préventive a été reconduite pour quatre mois.

D’après les enquêteurs, le physicien aurait eu des contacts internet avec Al-Qaida dans le Maghreb islamique et aurait envisagé d’attaquer le 27e Bataillon de chasseurs alpins d’Annecy.

Ceux qui l’ont côtoyé au CERN et à l’EPFL n’y croient pas une seconde. «La seule chose qu’on lui reproche est en réalité d’avoir eu des contacts douteux sur des forums. Tout le reste n’est qu’invention. Cela m’a été confirmé par un officier des services de renseignement proche du dossier», précise Jean-Pierre Lees, vice-directeur du Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de physique des particules.

Le Ministère public de la Confédération, qui avait ouvert une enquête, ne souhaite pas commenter cette affirmation. Même silence du côté de la France, qui avait demandé l’entraide judiciaire à la Suisse, et de Christophe Teissier, juge antiterroriste en charge du dossier. (suite…)


Le Monde est impayable ! Quand c’est les « Autres » ce sont des « brutes sanguinaires », mais quand c’est nos copains, alors là on comprend qu’il faille préserver le mental de ces pauvres petit gars…

Allez demander aux Irakiens et Afghans ce qu’ils en pensent de cette « distance psychologique »

[Le Monde – Checklist 08/04/2010]

La bavure de l’armée américaine en questions

La diffusion, en début de semaine, par le site Wikileaks (http://wikileaks.org/) d’une vidéo montrant le raid d’un hélicoptère américain à Bagdad, en 2007 (http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/07/12/AR2007071202357.html), qui s’était soldé par la mort de douze personnes, dont deux employés de l’agence de presse Reuters, n’en finit pas de causer des remous sur la Toile.

Ce document, qui montre un groupe d’hommes marchant dans les rues d’un quartier de la ville, puis pris pour cible par les pilotes de l’hélicoptère Apache, suscite quantité de commentaires parmi les blogs (http://latimesblogs.latimes.com/dcnow/2010/04/collateral-murder-video.html).

Et tout particulièrement au sein des blogs (http://atwar.blogs.nytimes.com/2010/04/07/reaction-on-military-blogs-to-the-wikileaks-video/) de militaires.

La diffusion de cette vidéo a également entraîné quantité de réactions et d’analyses parmi les éditorialistes et les experts dans la presse américaine.

Cette attaque était-elle illégale ? interroge un article de Newsweek (http://www.newsweek.com/id/235937), qui rappelle les règles d’ouverture du feu.

Le New York Times (http://www.nytimes.com/2010/04/08/world/08psych.html?ref=global-home), pour sa part, a donné la parole à des experts pour tenter d’expliquer le détachement apparent des deux pilotes au moment de faire feu, perceptible dans la vidéo. Impossible de faire la guerre sans créer une certaine distance psychologique avec l’ennemi, avancent-ils.


Et pendant ce temps là, la presse ne parle plus des résultats des élections, de la côte de popularité ou des chiffres du chomage… c’est tout bénéf ! Voilà à quoi ça sert d’embaucher (euh, d’épouser) une top model dans son équipe de comm’

Quand ça va mal, donnez du cul au peuple, ça l’occupera…

[Brave Patrie – 05/04/2010]

La rédaction de Brave Patrie enquête et découvre, couvant sous le calme traditionnel du week-end pascal comme la poule sur l’œuf, un complot d’ampleur internationale mettant en danger l’État français comme jamais depuis l’affaire Dreyfus. Selon Pierre Charon, le conseiller en communication du président de la République, Nicolas Sarkozy serait la victime d’une campagne ourdie par des forces occultes, à mi-chemin entre la franc-maçonnerie et l’association de l’amicale des pétanquistes avignonnais.

Les multiples assauts dirigés contre le chef de l’État depuis le début du week-end ont pris racine il y a plusieurs semaines de cela autour de la machine à café de Warner Music.
Au détour d’une conversation sur la prothèse pénienne de Lady Gaga, Franck, un jeune stagiaire, croit bon de faire son intéressant : « Carla Bruni couche avec Benjamin Biolay », « Nicolas Sarkozy ne trouve pas le point G de Carla Bruni », « Chantal Jouanno porte un gode-ceinture », « On a aperçu Frédéric Mitterrand en grande forme sur Chatroulette », « Georges Tron ne touche pas un RMI, mais un RNPE (revenu normal pas excessif) »…
Autant de rumeurs (non vérifiées, NDLR) aussitôt relayées sur Internet puis par la presse internationale.

Une manœuvre ourdie par “le pédolobby islamo-sioniste”

Pierre Charon s’insurge : « Ces manœuvres qui ne visent qu’à affaiblir la fonction présidentielle sont manifestement ourdies par le pédolobby islamo-sioniste et font furieusement penser aux heures les plus sombres de l’Histoire. »
De fait, Nicolas Sarkozy se trouve déporté intellectuellement depuis quelques jours.
L’explosion récente de la christianophobie et la persécution dont font l’objet les catholiques font de plus craindre le pire pour le chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran, qui n’est pas à l’abri d’une accusation de pédophilie. « La seule chose qu’a enculé Nicolas Sarkozy, ce sont des mouches », rassure cependant Pierre Charon.

Afin de faire cesser ce scénario infamant, l’Élysée a immédiatement mobilisé ses meilleurs spécialistes en déstabilisation politique pour remonter à la source et démasquer les comploteurs.

On ne peut en effet permettre que leur vile entreprise perturbe plus longtemps les esprits de nos concitoyens, habitués à des rumeurs autrement plus soft telles que « Obama et moi on pense la même chose », « C’est un scrutin régional avec des conséquences régionales », « Le recul de l’âge de la retraite est inéluctable », etc.
Décidés à plonger dans les égouts d’Internet, ils sont actuellement à la recherche du formulaire d’enregistrement de Twitter. (suite…)


Carla Bruni a menti, Sarkozy a menti, Guéant a menti… il y a bien eu une « enquête de police sur des commérages »… Et Sarkozy profite de ses copains dans le monde des hébergeurs Internet pour court-circuiter les lois et faire fermer les blogs qui lui déplaisent… et virer les petits impudents qui ne lui cirent pas les pompes. Tout cela dans le silence assourdissant des confrères de la « presse française » … et on se permet de donner des leçons de démocratie à la Chine !!!!

La DCRI a enquêté sur les rumeurs visant le couple Sarkozy

[Le Point – 07/04/2010]

Le patron du contre-espionnage français Bernard Squarcini a confirmé qu’une enquête avait bien été menée pour déterminer l’origine de rumeurs d’infidélité dans le couple Sarkozy.

« J‘ai été saisi courant mars par le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, afin d’essayer de déterminer si les rumeurs visant le couple présidentiel ne cachaient pas une éventuelle tentative de déstabilisation« , a dit au site Mediapart Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Dans la soirée, Carla Bruni, épouse du chef de l’Etat, avait nié l’existence d’une enquête « de police » lors d’un entretien sur Europe 1. « On ne fait pas une enquête sur des commérages (…) C’est inimaginable de dire une chose pareille« , avait-elle dit.

Ces rumeurs, qui circulaient chez les journalistes, ont fait le tour de la presse internationale lorsque le site internet du Journal du dimanche a publié le 10 mars un article à ce sujet dans un blog. Ceci a été vu par les médias étrangers comme un élément crédibilisant les affirmations. La presse française n’a rien publié. (NdL&I: La Presse française c’est des moutons sans honneur)

Bernard Squarcini précise qu’ont été menées « des investigations techniques, notamment informatiques« , mais assure qu’il n’y a pas eu d’écoutes téléphoniques et dit que l’enquête n’a pas concerné l’ex-ministre Rachida Dati. (suite…)


Avec tout ce que gagne Rachida Dati (et ça vaut aussi pour les autres personnalités politiques) elle n’a pas les moyens de se payer un abonnement mensuel au téléphone portable ? Elle a besoin que le Ministère de la Justice la Mairie de Paris 7é et l’UMP lui en payent chacun un ? Elle trimballe combien de téléphones dans son sac à main ?

Idem pour la voiture de fonction: si elle n’a pas envie de conduire dans Paris, elle ne peut pas se payer une voiture avec chauffeur privé avec ses 15 000 Euros mensuels de revenus cumulés (eurodéputé, maire, ancienne garde des sceaux…) ? Et elle fait quoi avec deux agents municipaux ? Elle gagne pas assez pour se payer une femme de ménage ?

On a l’impression que plus ça grimpe haut, plus ça devient rapiat…

[Journal du Dimanche – 04/04/2010]

Après la voiture et les gardes du corps, le chauffeur de l’administration pénitentiaire et les portables… Rachida Dati a écopé en quelques jours d’une série de mesures décidées à l’Elysée et destinées à la « rayer des écrans radar« , selon l’expression d’un proche du couple présidentiel. Comme l’a raconté Le Canard enchaîné, l’ancienne garde des Sceaux a d’abord perdu sa 607 de fonction et son escorte le soir du premier tour des élections régionales. Le patron de la police, Frédéric Péchenard, recevant un ordre de l’Elysée, a prié ses fonctionnaires de cesser sur-le-champ la protection de Rachida Dati alors qu’elle était sur un plateau de télévision.

La 607 « police » avait été mise à sa disposition en juin 2009 par la DGPN, la direction générale de la police nationale, ainsi que quatre policiers du service de protection des personnalités. Equipée d’un gyrophare et dotée d’une carte essence, cette 607 et les fonctionnaires faisaient de fréquents allers-retours à Strasbourg, siège du Parlement européen. « C’était une situation très limite que rien ne justifiait« , admet-on au ministère de l’Intérieur, qui a également récupéré un téléphone portable dont se servait l’ancienne ministre de la Justice.

Pour expliquer cette mesure, prise à chaud le soir du débat du premier tour, le ministère de l’Intérieur a d’abord affirmé que l’ancienne garde des Sceaux avait fait les frais, ainsi que d’autres personnalités, d’une réorganisation au sein des équipes de protection.

« Rien de personnel »

Ainsi, Michel Charasse, Bruno Le Maire ou Christian Poncelet ont vu un « allégement » ou une suppression pure et simple de leur escorte. « Rien de personnel concernant Rachida Dati« , assurait-on à l’Intérieur entre les deux tours des élections régionales. Sauf que, depuis, l’ancienne ministre a également dû se priver, en urgence, du chauffeur qui avait été mis à sa disposition par l’administration pénitentiaire…

Informé de cette mise à disposition, l’Elysée a prié le ministère de la Justice de mettre fin sur-le-champ à cet « autre avantage indu ». « Effectivement, dès que le cabinet du garde des Sceaux a pris connaissance de cette mise à disposition, des instructions immédiates et fermes ont été prises pour y mettre fin« , indiquait hier au JDD la chancellerie. Député européen et maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati dispose toujours de la voiture mise à sa disposition par la ville (elle avait le choix entre une Laguna et une Prius) et de deux agents municipaux. (suite…)


Quand on connaît le passé de « queutard » de Sarkozy – c’est d’ailleurs la raison avancée par Cécilia pour son divorce avec lui – et l’aura de pouvoir et de fric qui l’entoure, ce ne serait pas surprenant qu’il y ait des « affaires extraconjugales »… quand à Carla Bruni, elle n’est pas forcément une vision « monogame » de la sexualité (c’est elle même qui le dit)… on ne voit donc pas en quoi ces « rumeurs » seraient extravagantes… et en quoi cela justifierait le déclenchement d’une enquête de police ou l’implication des services secrets pour intercepter les communications… c’est un peu comme pour l’ADN de la mobylette de Jean Sarkozy.

Dire « le président Sarkozy a des affaires extra-conjugales » c’est illégal maintenant ? Au nom de quel article du Code Pénal ? Ou alors on considère qu’on est passé pour de bon en Monarchie et qu’il est interdit de critiquer le Conducator ?

Sarkozy furieux contre Dati

Le chef de l’Etat soupçonne son ancienne protégée d’avoir joué un rôle dans les rumeurs sur sa vie privée.

[Frederic Gerschel  – Le Parisien – 07/04/2010]

Nicolas Sarkozy et Rachida Dati ne passeront plus leurs vacances ensemble. Le président de la République ne décolère pas contre son ex-garde des Sceaux qu’il a refusé de prendre au téléphone ces derniers jours. Dati souhaitait s’expliquer sur le rôle qu’on lui prête dans la propagation des rumeurs sur la vie privée du chef de l’Etat.

Mais à l’Elysée, on lui a fait sèchement savoir qu’elle était désormais persona non grata. « Elle est complètement carbonisée, le président ne veut plus jamais lui parler », confirme un conseiller.

Qu’est-ce qui a pu mettre Nicolas Sarkozy dans une rage pareille ? Dans l’entourage de Dati, on soupçonne l’interception de textos ou de conversations téléphoniques dans le cadre de l’enquête déclenchée par les services secrets français mais sans disposer d’éléments concrets pour étayer cette hypothèse. Au cours d’un déjeuner avec élus parisiens la semaine dernière, le conseiller de l’Elysée Pierre Charon a clairement évoqué « la colère du couple présidentiel » et des « éléments matériels » de l’implication de Dati dans cette affaire. Tout en refusant de préciser de quoi il s’agissait. Mise à l’index, l’intéressée doit donner sa version des faits, ce matin sur RTL, au micro de Jean-Michel Aphatie. « Je ne comprends pas cette violence dont je fais l’objet, explique-t-elle en privé. Je ne peux pas imaginer que le président puisse croire que je suis mêlée à ça. Tout est faux. »

Même s’ils ne sont pas forcément proches d’elle, certains élus UMP ont soutenu Dati ces dernières heures, jugeant que le chapeau qu’on lui faisait porter était peut-être un peu trop grand pour elle. « Le rôle du président n’est pas de lancer des fatwas sur des rumeurs qui n’intéressent personne », s’agace le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan. Le socialiste Malek Boutih souhaite que l’on calme le jeu : « Je trouve qu’il y a un drôle de climat. Rachida Dati ne laisse pas indifférent, en bien ou en mal. Il faut faire attention à ne pas la lyncher. Elle est la première de sa génération à avoir eu un ministère régalien. »

A l’Elysée, la consigne, désormais, est de ne plus évoquer publiquement l’affaire. Mais blessé par les rumeurs sur sa vie privée évoquant une mésentente conjugale rumeurs relayées par la presse internationale début mars le chef de l’Etat veut comprendre. Une enquête a été ouverte, hier, par le parquet de Paris. Elle a été confiée à la police judiciaire.

http://www.leparisien.fr/politique/sarkozy-furieux-contre-dati-07-04-2010-876697.php


En Afrique du Sud, le leader de l’extrême droite Eugène Terre’blanche a été tué

[RFI- Lette-re Afrique – 04/04/2010]

Eugène Terre’blanche, le leader d’extrême droite de l’Afrique du Sud a été tué samedi soir 3 avril 2010 dans sa propriété de Ventersdorp. Agé de 69 ans, le leader du Mouvement de la résistance afrikaner (AWB) avait presque disparu de la scène politique ces dernières années mais ce meurtre survient alors que les tensions raciales sont encore vives en Afrique du Sud. Le président Jacob Zuma a appelé la population au calme.

Sitôt le meurtre connu, le président Jacob Zuma a mis en garde contre toute provocation qui attiserait la haine raciale. Selon la police, le dirigeant d’extrême droite n’a pas été victime d’un assassinat politique mais aurait été tué dans sa ferme par deux employés, à la suite d’une querelle portant sur des salaires impayés. La victime a été retrouvée sur son lit, des blessures à la tête et le visage lacéré.

Eugène Terre’blanche ne pesait presque plus rien sur l’échiquier politique. L’homme à la barbe blanche qui se déplaçait encore à cheval, était surtout raciste. L’insigne de son mouvement rappelait étrangement la croix gammée nazie.

Il avait organisé des attentats à la bombe à la veille des premières élections multiraciales en 1994. Eugène Terre’blanche a été condamné pour tentative de meurtre après avoir roué de coups un vigile noir en 2001. Emprisonné, il sera libéré en 2004.

Eugène Terre’blanche réclamait le droit des blancs à l’autodétermination et était persuadé de la supériorité des Afrikaners. Il craignait les Noirs : en Afrique du Sud, un homme blanc non armé est un homme mort, disait-il.

Le meurtre d’Eugène Terre’blanche intervient alors qu’une polémique fait rage en Afrique du Sud autour d’un vieux chant de libération entonné en public par le chef de la Ligue des jeunes de l’ANC : le refrain « dubul ibhunu » signifie « tuons les Boers, tuons les fermiers blancs ».

http://www.rfi.fr/contenu/20100404-eugene-terre-blanche-leader-extreme-droite-raciste-ete-tue


KFC, Doux et le halal : le reportage exhumé de la censure de M6
[Oumma.com – 03/04/2010]
En immersion dans l’univers de la restauration rapide, et notamment de la chaîne   très  prisée  des  consommateurs  musulmans,  KFC,  l’enquête journalistique réalisée par Tony Comiti productions pour M6 était de la dynamite ! Une bombe médiatique qui a explosé avant même sa diffusion, une pépite du scoop jugée un tantinet trop fouineuse par KFC et son inséparable associé d’une fraude à grande échelle, l’empire Doux, qui ont tapé du poing sur la table de la direction de M6 pour censurer le reportage qui signait leur arrêt de mort … financier !

Deux géants sans état d’âme qui ont flairé la niche économique extrêmement lucrative, le halal, et qui ont prospéré en montant une arnaque bien ficelée, dont le malheureux pigeon fut la trop confiante clientèle musulmane.

Sentant le vent tourner quand des journalistes, intrigués par les rumeurs alléchantes d’un immense scandale industriel, se sont passionnés pour l’affaire, les directions de KFC et de Doux ont louvoyé dans une classique politique de l’autruche. En tordant le coup aux poulets Doux, le journalisme d’investigation porte un coup fatal à une ténébreuse affaire de gros sous, qui fera des remous jusqu’en Arabie Saoudite, où la fausse volaille halal inonde un marché florissant depuis des années.

Exhumée de la censure de M6 par le site de Télérama, voici la vidéo qui a donné des sueurs froides aux protagonistes d’une escroquerie.

http://oumma.com/KFC-Doux-et-le-halal-le-reportage


Si vous ne l’avez pas encore fait, versez votre obole au site Wikileaks, qui en a bien besoin. C’est un outil indispensable de lutte contre la censure !!!! Si vous aimez la liberté d’expression, vous ne pouvez pas, ne pas soutenir Wikileaks…

Et si vous travaillez pour WikiLeaks, si vous entendez un vrombissement dans le ciel, baissez vous !!!! C’est surement un drone armé de missiles Hellfire, prochaine étape de la campagne de la US Army contre vous… 🙂

LES SERVICES SECRETS U.S. METTENT LE PAQUET POUR EMPÊCHER LE SITE WIKILEAKS DE RENDRE PUBLIC UNE VIDÉO PROUVANT QUE L’ARMÉE AMÉRICAINE A COMMIS UN MASSACRE ET QUE LE PENTAGONE A ÉTOUFFÉ L’AFFAIRE

[Gregor Seither – IES News Service – 02/04/2010]

Le site WikiLeaks ( WikiLeaks.org ) a annoncé publiquement qu’il publierait, le 5 avril prochain, à l’occasion du National Press Club une vidéo qui lui a été transmise et qui prouverait que le Pentagone a fait disparaître les preuves d’un massacre de civils et de journalistes lors de la guerre en Irak, commis par des soldats et des officiers sous le commandement du Général David Petraeus.

Dans un éditorial (qui a depuis été retiré du site) le fondateur de WikiLeaks, le journaliste et informaticien australien Julian Assange, affirme que WikiLeaks est victime d’attaques d’envergure menées par les services secrets U.S. et d’autres pays, qui lui reprochent de publier des documents génants, démasquant les manoeuvres politiques et les magouilles financières des gouvernements et des grands groupes internationaux. Voir : https://libertesinternets.wordpress.com/2010/04/03/larmee-u-s-veut-bombarder-virtuellement-le-site-wikileaks-pour-le-faire-taire/

Selon Assange, les attaques vont au dela du simple deni de service, les membres de Wikileaks sont harcelés, surveillés, arrêtés et interrogés par la police et autres intimidations.

« Nous avons l’habitude de susciter l’intérêt des services de surveillance à travers la planète et nous avons depuis longtemps mis en place des procédures pour nous soustraire à cet intérêt et protéger nos sources, » explique Assange dans son editorial. « Mais ce que nous voyons en ce moment, alors que – pour des raisons de manque de fonds – nous ne publions quasiment rien, est excessif. »

Dans un récent article sur Salon.com, l’avocat constitutionnaliste Green Greenwald écrit:

« Un volontaire, un mineur, qui collabore à WikiLeaksa été arrêté en Islande la semaine dernière et longuement interrogé à propos d’une vidéo accusatrice que possèderait WikiLeaks et montrant des exactions commises par l’Armée U.S.. Au cours de l’interrogatoire, le volontaire WikiLeaks s’est non seulement vu poser des questions sur la vidéo qui démontraient que les enquêteurs en avaient une connaissance approfondie  (alors que, a priori, seule l’Armée US connait l’existence de cette vidéo), mais on lui a également montré des photos de surveillance où l’on voit Assange sortant d’une réunion récente de WikiLeaks, au cours de laquelle la publication d’une vidéo mettant en cause le Pentagone a été décidée . »

WikiLeaks est une publication de l’association Sunshine Press, une organisation à but non lucratif qui a reçu un prix de la part d’Amnesty International et regroupant des  « militants des droits de l’homme, journalistes d’investigation, personnes intéressées par la technologie ainsi que des personnes issues de la société civile au sens large, » est un site d’informations interdites apparu en 2007 et qui a publié des centaines de documents « fuités » par des sources anonymes au sein de grands groupes, banques, gouvernements, états-majors militaires. Le site lutte depuis 3 ans contre la censure et la dissimulation d’informations par les autorités.

Mais avec l’annonce de la publication, le 5 avril, d’une vidéo montrant un massacre de civils commis par l’Armée U.S. et caché par les autorités américaines, l’équipe de « whistleblowers » fait monter  les enchères.

« Si quoi que ce soit devait nous arriver, vous saurez pourquoi » prévient WikiLeaks sur son fil Twitter. « Ce sera à cause de notre vidéo du 5 Avril. Et vous saurez qui est responsable. »

Mais, en cette époque de réseaux mondiaux, il est devenu difficile d’empêcher la dissimulation ou la suppression discrète d’informations. Ainsi, pour Matt Zimmerman, avocat spécialisé dans la protection des sources pour la Electronic Frontier Foundation une association de défense de la liberté d’expression en-ligne :

« Il n’est pas surprenant que des organisations impactées par des documents publiés sur Wikileaks tentent de trouver des moyens de faire fermer cette source de fuites. Le fait que WikiLeaks parvienne malgré tout à exister et à fonctionner souligne la difficulté pour les pouvoirs en place et les grands groupes à stopper ce genre d’opérations, à l’heure d’Internet et des réseaux décentralisés. Du point de vue de WikiLeaks, c’est exactement ce qu’ils veulent prouver.« 


Wikileaks, un roi du scoop sous la menace

[Les Echos – 18/03/2010]
Le site met en ligne de façon anonyme des documents sensibles et confidentiels. L’armée américaine aurait envisagé de le bloquer, alors qu’il est à la recherche de fonds pour survivre.

« Wikileaks a probablement sorti plus de scoops dans sa courte vie que le « Washington Post » ces trente dernières années« . La formule du journal américain « The National » résume bien l’histoire de ce site collaboratif spécialisé dans la publication de dossiers confidentiels. Lancé en janvier 2007, Wikileaks affiche déjà un impressionnant palmarès : des documents qui suggèrent que la banque suisse Julius Baer aurait aidé ses clients à blanchir de l’argent et à pratiquer l’évasion fiscale aux Iles Caïman, le manuel des procédures de l’US Army à Guantanamo, une affaire de corruption dans l’entourage de l’ancien président kényan Daniel Arap Moi, des documents de travail sur les négociations secrètes de l’ Anti-Counterfeiting Trade Agreement (ACTA) sur les droits d’auteur, des détails sur le fonctionnement de l’Eglise de Scientologie, etc.

Le site a également diffusé de nombreuses informations concernant le krach bancaire islandais de 2008 : une liste de prêts et de lignes de dettes effacées au profit de certains dirigeants de la Kaupthing Bank peu de temps avant son effondrement, les négociations entre les gouvernements islandais, britannique et néerlandais sur le remboursement des victimes de la banque Icesave ( http://file.wikileaks.org/files/icesave1.pdf et http://file.wikileaks.org/files/icesave2.pdf)…

Les sources de ces révélations proviennent de « whistleblowers » (lanceurs d’alerte en anglais), des avocats, fonctionnaires, employés ou simples citoyens en possession de documents confidentiels, désireux de rendre publiques des informations sensibles et auxquels Wikileaks assure un total anonymat grâce à un système de cryptage des données. Une communauté de 800 journalistes, informaticiens, mathématiciens et militants s’efforce de vérifier l’authenticité et la validité des informations avant de les publier sur le site.

Attaqués une centaine de fois en justice, ses éditeurs se battent en faveur d’une nouvelle législation sur la liberté d’expression. Ils ont ainsi créé un collectif international et poussé à la rédaction d’une proposition de loi examinée actuellement par le parlement islandais. Ce texte, qui compile différentes lois à travers le monde, ferait de l’île, choisie pour son environnement légal favorable, un cyber paradis de l’information garantissant la protection des communications et des sources et interdisant le filtrage du Web.

Mais le succès de Wikileaks est en train de causer sa perte. Submergés par le nombre de connexions et de documents à stocker – plusieurs millions de pages -, les responsables ont temporairement ralenti son activité pour se consacrer à la recherche de fonds. Car le site, avec un budget annuel de 600.000 dollars, ne vit que de dons de particuliers, refusant tout soutien d’entreprise ou de collectivités. « Nous avons reçu plusieurs centaines de milliers de documents relatifs à des banques corrompues, au système de détention des Etats-Unis, à la guerre en Irak, à la Chine, aux Nations Unies et bien d’autres que nous ne sommes techniquement pas en mesure de publier », promet la page d’accueil du site, soutenu par de nombreux médias « traditionnels ».

Une autre menace pèserait également sur Wikileaks. Celui-ci a publié lundi un document classé secret provenant d’une agence du département de la Défense américain et qui présente le site comme une « menace pour l’US Army ». Daté de mars 2008, ce rapport de 32 pages indique que certaines informations peuvent avoir « une valeur pour les services de renseignements étrangers, les forces militaires étrangères, les insurgés étrangers et les groupes terroristes afin de collecter des informations ou planifier des attaques contre les forces américaines« . Les auteurs du rapport suggèrent d’identifier et de poursuivre en justice les éventuels informateurs du site au sein de l’administration américaine afin de dissuader la population d’y avoir recours, brisant ainsi la confiance dans le système de cryptage de Wikileaks.

« Nous avons déjà été confrontés à toute sorte de gouvernements et d’agence de renseignements privés, affirme Julian Assange, l’un des responsables du site. Heureusement, nous comptons aussi beaucoup d’amis qui nous veulent du bien. Nous sommes en train d’enquêter sur ce problème et, quand le moment sera venu, nous aurons d’autres informations à révéler sur les agissements de l’armée américaine. » Selon lui, jusqu’à présent, aucune source n’a été révélée depuis la création du site.

http://www.lesechos.fr/info/hightec/300418379-wikileaks-un-roi-du-scoop-sous-la-menace.htm


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Un document de la CIA révèle des plans pour manipuler l’opinion publique européenne au sujet de l’Afghanistan (Rawstory)

[Daniel TENCER – Raw Story – traduit par Le Grand Soir – 29/03/2010]

Secouée par la chute du gouvernement hollandais à cause de l’engagement du pays dans la guerre en Afghanistan, la CIA vient de proposer une stratégie destinée à éviter un éventuel effondrement du soutien à la guerre chez les alliés européens.

Un document marqué « confidentiel / non destiné aux regards étrangers », posté sur le site internet de Wikileaks, propose des stratégies pour manipuler les opinions publiques européennes, particulièrement en France et en Allemagne.

Le document ne propose pas de méthodes directes que la CIA pourrait employer pour parvenir à cette fin – il n’y a, par exemple, aucune référence à la diffusion de propagande dans la presse – mais il énonce ce que l’agence considère comme les axes d’intervention qui pourraient gagner les coeurs et les esprits. Parmi les propositions, le document propose une campagne sur le sort des femmes afghanes auprès de l’opinion publique française, cette dernière ayant démontré sa préoccupation pour les droits des femmes en Afghanistan.

En ce qui concerne l’opinion pubique allemande, le document propose une campagne alarmiste sur l’éventualité d’un échec de l’OTAN en Afghanistan. « L’exposition de l’Allemagne au terrorisme, à l’opium, et aux réfugiés pourrait rendre la guerre plus acceptable pour les sceptiques, » affirme le document.

Le document est disponible sur le site de Wikileaks. http://file.wikileaks.org/file/cia-afghanistan.pdf et traduit en français après la publication de cet article par ReOpen911 que l’on remercie au passage. Rapport en français

Le document a été rédigé par un groupe appelé « CIA Red Cell » (cellule rouge de la CIA) qui se définit comme un groupe chargé « d’adopter une approche « prête à l’emploi » qui donnerait des idées et offrirait un point de vue alternatif sur l’ensemble des enjeux ».

« La chute du gouvernement hollandais à cause de l’engagement des troupes en Afghanistan montre la fragilité du soutien européen à la mission menée par l’OTAN, » déclare le document. « Certains états membres de l’OTAN, particulièrement la France et l’Allemagne, ont compté sur l’apathie de leurs opinions publiques sur l’Afghanistan pour renforcer leur participation, mais cette indifférence pourrait se transformer en hostilité si les combats prévus pour le printemps et l’été provoquent une hausse du nombre de victimes militaires ou civiles. »

Le rapport de la CIA souligne que 80% des Français et des Allemands sont opposés à la guerre, mais présente une bouée de sauvetage : l’apathie de l’opinion publique. Grâce à cette dernière, les dirigeants européens ont pu étendre et élargir leur engagement en Afghanistan, malgré une profonde opposition. (suite…)


Claude Allègre, lui, est financé par VEOLIA… en toute indépendance 🙂

[Gregor Seither – IES News Service – 31/03/2010]

La société pétrolière Koch Industries a versé un plus de 73 millions de dollars en soutiens directs (et 10 millions supplémentaires en aides indirectes) à des groupes contestant le fait que le développement des activités humaines est responsable des changements climatiques. La majorté des groupes « climato-sceptiques » aux Etats-unis et en Europe ont été financés par cette entreprise du Kansas.

Un rapport de l’ONG Greenpeace révèle que le groupe privé Koch Industries, qui exploite des raffineries et des pipelines de pétrole, a versé plusieurs dizaines de millions de dollars à des groupes afin que ceux-ci publient et disséminent des « informations erronées et destinées à tromper le public ». Plus de 35 groupes proches de la droite conservatrice et du mouvement libertarien aux Etats-unis et en Europe ainsi que 20 députés et sénateurs des Etats-unis ont ainsi reçu d’importantes sommes en paiement de leurs services afin qu’ils défendent le développement des extractions de ressources fossiles et désarment la critique vis-à-vis des impacts de ces carburants fossiles sur l’environnement en particulier et le climat en général. Certains de ces groupes se sont présentés comme des « Groupes de chercheurs indépendants » alors que le plus gros de leurs « études » se contentaient de recopier les données fournies par les cabinets de conseil en communication payés par Koch.

Selon Greenpeace, entre 1997 et 2008, Koch Industries a versé près de 50 millions de dollars à des groupes mettant en doute le réchauffement climatique ou l’impact humain sur le climat. Entre 2005 et 2008, Koch a versé 25 millions de dollars à des groupes dénonçant la « menace des écologistes », le « mensonge du changement climatique » ou encore « la promotion d’une vision constructive du développement industriel dans les écoles ». C’est trois fois plus que les sommes versées par la société pétrolière ExxonMobil aux climato-sceptiques.

Koch a également versé 6 millions de dollars aux mouvements politiques US favorables à l’exploitation du pétrole dans les Réserves Naturelles en Alaska ou s’opposant au réchauffement climatique. Enfin, 40 millions de dollars ont été investis dans des actions de lobbying direct en faveur de l’industrie pétrolière et de l’usage des carburants fossiles.  Koch a ainsi financé un lobby anti-Transports en commun très actif aux Etats-unis au nom du slogan « La voiture individuelle, synonime de liberté. »«