Le 28 décembre 2010, deux chercheurs allemands bien inspirés ont démontré que quatre téléphones mobiles ordinaires couplés à un ordinateur portable et quelques logiciels open source suffisaient pour sniffer le réseau GSM… Intercepter les communications et pirater les téléphones mobiles pourrait bien rapidement devenir un jeu d’enfants…
Que la sécurité du réseau GSM soit aussi efficace qu’une passoire, on le savait. Mais jusqu’à présent, jouer les James Bond 2.0 nécessitait du matériel pointu, et onéreux. Dépenser de 30 à 40 000 euros pour se payer le luxe d’écouter sa voisine… c’est un peu cher (enfin, tout dépend de la voisine). Mais le 28 décembre dernier, les choses ont radicalement changé : lors du 27ème congrès du Chaos Computer Club (CCC), le rendez-vous annuel des hackers du monde entier, deux chercheurs allemands ont démontré en quelques minutes qu’un matériel rudimentaire à moins de 50€ (ordinateur portable non compris) pouvait suffire…
Première étape. Karsten Nohl et Sylvain Munaut ont découvert comment, en quelques clicks, localiser n’importe quel téléphone mobile à l’échelle d’une ville ou d’un pâté de maison, selon la densité des antennes relais de la zone. Une précision suffisante pour qu’une barbouze en herbe puisse se rendre sur place. Deuxième étape : par l’envoi d’un SMS silencieux, la clé de cryptage du téléphone est crackée en une vingtaine de secondes. Il ne reste plus alors qu’à « sniffer » le réseau et intercepter les communications téléphoniques et SMS échangés par ce téléphone. De la belle ouvrage…
Les chercheurs soulignent qu’une des clés de cryptage utilisées pour la communication entre le téléphone et l’opérateur est bien protégée, « parce qu’elle protège leurs intérêts monétaires« . L’autre clé l’est bien moins, « car elle protège seulement votre vie privée« . Ils ont aussi précisé que les vulnérabilités mises à jour pourraient rapidement être supprimées par les opérateurs… Mais est-ce que ça les intéresse vraiment ?
Aux Etats-Unis, ce genre de lynchage par réseau sociaux interposés est fréquent. A Topeka, l’an dernier, une rumeur similaire, il y a deux ans, avait provoqué l’incendie de la maison du « coupable »… qui était totalement innocent. Dans l’Oregon en 2003, une autre affaire censée dénoncer un trafficant de drogue, avait provoqué le meurtre d’un passant par une foule excitée, qui avait frappé à mort « ce type à l’air louche qui passait devant la maison du suspect »… (Tim Carr)
[Gilles Lamy – Liberté Dimanche – 30/01/2011]
Des milliers de personnes se sont mobilisées sur Facebook pour dénoncer un Rouennais qu’elles soupçonnent de pédophilie. Récit d’une dérive
Un lynchage version 2.0… Il y a une quinzaine de jours, plus de 5 000 personnes ont rejoint des groupes d’internautes sur Facebook pour dénoncer un homme qu’ils soupçonnent d’être pédophile. Sur le réseau social, un Rouennais aurait mis en ligne un profil sur lequel il comptait, selon les internautes, plus de 1 300 amis « dont plus de 95 % sont de jeunes garçons ».
Sur Facebook, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Plusieurs pages d’alerte sont créées. Certaines livrent le nom, la photo, l’adresse et le téléphone du Rouennais ! En quelques heures, il se retrouve accusé sur la toile par des milliers de personnes, qui n’ont pas le moindre début de preuve de ce qu’ils avancent. « Faut envoyer des gens de cette sorte dans des camps hultra disciplinaire et les torturer jusque mort d’en suive ! »(sic), trouve-t-on par exemple dans les commentaires des internautes…
« J’ai suivi le mouvement, témoigne une femme qui a elle-même alerté d’autres internautes. Est-elle sûre que l’homme incriminé est bien pédophile ? « J’ai personnellement passé plus de 13 heures à fouiller son profil. J’ai trouvé plus de 1 200 contacts dont 95 % d’enfants de 10-12 ans, et que des garçons »… Pourquoi ne pas avoir prévenu la police ou la gendarmerie ? « J’habite en Suisse », se justifie-t-elle, (comme quoi les réseaux sociaux peuvent mobiliser très vite et très loin) avant de préciser qu’elle ne s’est pas arrêtée là. « J’ai retrouvé son demi-frère. Il m’a confirmé que l’homme avait déjà connu des problèmes ».
« On n’est pas là pour se substituer à la police », reconnaît-elle cependant. S’il n’a rien fait, sa vie est gâchée. En deux minutes, vous pouvez démolir quelqu’un sur Facebook ».
Non seulement l’homme est harcelé par les justiciers du réseau, mais des personnes qui figurent sur son profil sont elles-mêmes menacées : « Si vous ne donnez pas suite, vous vous rendez complice. La justice ne vous fera pas de cadeau »…
La police rouennaise, directement prévenue par des internautes ou alertée par le « bruit » que faisait l’affaire sur la toile, a ouvert une enquête qui est actuellement en cours d’instruction. Si la page incriminée a été fermée, l’homme – poursuivi en 2005 pour des violences volontaires – n’a toujours pas été entendu. « Mais il s’agit d’un déficient intellectuel dont l’âge mental est celui d’un enfant de 8-12 ans », indique-t-on à l’hôtel de police.
Contactée par nos soins, une personne de son entourage invite à redoubler de prudence. « Il a pu être victime de manipulation. Sur internet, vous pouvez tout faire et il suffit de quelques clics pour vous associer à des photos compromettantes. Et à partir de là, les gens ils peuvent dire n’importe quoi ! »Et faire très mal en étant persuadés de faire du bien.
« Si on a trouvé sur internet, c’est vrai… »
Si la volonté consciente des personnes, qui pensent bien faire, ne peut être mise en cause, le psychanalyste Yann Leroux, animateur du blog « Psy et Geek », identifie une raison profonde à la « vindicte populaire » dans « le plaisir immédiat » et inconscient de celui qui dénonce. La volonté de punir s’exprime à la fois par des menaces corporelles et souvent par le désir d’élimination pure et simple de la personne visée. Jean-Marc Manach, auteur de « la vie privée, un problème de vieux con ? » et rédacteur du blog « Bug Brother », met aussi en cause « l’effet de groupe », qui accentue l’idée selon laquelle « si on l’a trouvé sur internet, c’est vrai ». De plus, l’utilisateur « essaie d’être reconnu par les autres utilisateurs des réseaux sociaux », quitte à flirter avec un certain « populisme ».
D’après Yann Leroux, le réseau devient alors le vecteur d’un « processus empathique qui se diffuse » en quelques clics et très rapidement. La spécificité de Facebook tient à la facilité apportée, car si chaque personne possède en moyenne environ 150 « amis », le nombre se démultiplie dès lors que d’autres sont informés, et informent à leur tour leurs 150 autres contacts. Pour les experts, il y a un siècle, le coupable désigné « aurait été lapidé » parce que la foule « ne se pose pas de questions ».
Donner l’alerte
Les internautes qui se retrouvent en contact avec des personnes mal intentionnées ou confrontés à des contenus illicites peuvent donner l’alerte par le biais d’un portail officiel : www.internet-signalement.gouv.fr Les signalements sont traités par des policiers et gendarmes affectés à des services spécialisés. Il est aussi possible de s’adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie. Il faut savoir que la dénonciation mensongère, lorsqu’elle est adressée à un officier de justice ou de police, aux supérieurs hiérarchiques ou à l’employeur de la personne dénoncée, est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.
Ne pas diffamer
L’homme soupçonné de pédophilie pourrait porter plainte pour diffamation contre chacun des internautes dont il connaît le nom, ces derniers risquant une amende pouvant s’élever à 12 000 €.
De la haine du Juif propagée par le communiste Doriot à la haine du Musulman propagée par le communiste Cassen… 80 ans plus tard, ni le vocabulaire, ni la violence, ni la peur n’ont changé…
On savait déjà que le PCF avait été un bastion raciste – il est regrettable de constater que la Ligue Communiste Révolutionnaire et le PT ne sont pas en reste… et que des militants progressistes arrivent à se faire enfumer par la propagande néo-con et sioniste jusqu’à devenir des thuriféraires anti-arabes, au nom de la « défense de l’Occident ».
Derrière la « défense des droits de l’homme » se cache, la défense de l’interventionisme civilisateur de l’occident, la supériorité de la culture de l’homme blanc européen sur celles des barbares basanés… rien de bien nouveau: aux US, tous les néo-cons amis de George Bush et Dick Cheney sont des anciens trotskos…
[Emmanuel Ratier ) Faits & Documents n°301 – Septembre 2010]
Plusieurs abonnés nous ont interrogé sur l’orientation de Riposte laïque, association créée en 2007 et coorganisatrice des « apéros-saucisson », auxquels assistent de nombreux militants nationalistes. Son principal animateur, Pierre Cassen, 57 ans, a milité au Parti comuniste puis, à partir de 1979, à la Ligue communiste révolutionnaire. Il a également été délégué syndical du Livre CGT et a multiplié les actions anti-Front national. Tout en demeurant à gauche, il rompt vers 2004 sur la question de l’islamisation, rejoignant l’Union des familles laïques (très proche du Grand Orient de France) et le journal Respublica.
A ses côtés, les principales personnalités sont Anne Zelensky, présidente de la Ligue du droit des femmes et féministe de tous les combats depuis 40 ans (elle était considérée comme l’alter ego de Simone de Beauvoir) et Christine Tasin, féministe, ancienne du Parti socialiste, du parti chevènementiste (MRC) puis de Debout la République. On trouve aussi Alain Rubin, ancien cadre du Parti des travailleurs (trotskystes lambertistes), Brigitte Bré Bayle, ancien responsable des Verts (candidate aux élections législatives), Robert Albarèdes, ancien maire communiste, Gabrielle Desarbres, ancienne militante de la LCR et de SOS Racisme, Roger Heurtebise, ancien cadre du Parti socialiste, etc.
Historiquement, cela n’a rien de nouveau… le FN comme une sorte de LCR raciste ?
[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n°309 – Janvier 2011]
Comme nous l’avions déjà signalé, aussi bien la thématique que le discours de Marine Le Pen sont très différents de ceux de son père (beaucoup plus tribunicien et peu tourné vers le terrain), ce qui va rapidement entraîner une nette évolution de la tactique du parti.
Pour résumer, de manière globale, le Front national devrait passer d’un discours nationaliste classique à un discours populiste et social, prenant beaucoup plus en compte ce que la gauche appelle le « mouvement social ». Cela apparaît de manière très visible dans le premier discours de la présidente du Front national. Elle n’a pas utilisé une seule fois le mot « immigré » et le mot « immigration » n’y figure que trois fois (exclusivement de manière annexe ou indirecte). L’immigration n’est plus critiquée dans sa globalité mais exclusivement l’immigration musulmane. En revanche, les nouveaux fondamentaux sont la lutte contre l’« islamisation », le « communautarisme » et la « mondialisation » (très différente du « mondialisme »).
Est mis en valeur un nouveau triptyque : la République (le FN devient le « défenseur de la République »), la démocratie (« la démocratie est la meilleure forme de gouvernement ») et la laïcité (« Nous ferons inscrire dans la Constitution que la République ne reconnaît aucune communauté »). Avec l’occultation de nombreux mots fétiches, plus « passéistes », de Jean-Marie Le Pen, comme « culture », « civilisation », « histoire », « traditions », « chrétien ».
Surtout, le mot « État » a été prononcé 46 fois. Un « État, colonne vertébrale de la France que nous aimons » et défenseur de la « laïcité » (nouvelle version républicaine et policée de la lutte contre l’islamisation) : « Quand il faut réguler, protéger, innover, c’est vers l’État que l’on se tourne naturellement, parce que c’est l’État qui a la taille suffisante pour agir, la légitimité démocratique indispensable, et qu’il est inscrit dans notre ADN national. » Il y a donc, selon Marine Le Pen, besoin d’un « État fort » face à « l’argent roi », avec même la possible « réappropriation du contrôle par l’État (NDA : une quasi-nationalisation) de certains secteurs stratégiques, comme les banques, insensibles aux injonctions éthiques ». Bref, il faut « en finir avec le règne de l’argent roi. L’État est devenu l’instrument du renoncement. »
Donc, une thématique nullement antiétatique (comme le fut le poujadisme, épopée anti-fonctionnaires, antiétatique et antifiscale qui permit à Jean-Marie Le Pen de décrocher son premier siège de député), susceptible de séduire tant les exclus, que les classes moyennes et même les fonctionnaires.
En revanche, les élites, les banques, la finance, l’euro et les dirigeants politiques discrédités sont désormais directement opposés à un État puissant, impartial et protecteur (en particulier des plus humbles). Comme Marine Le Pen l’a répétée, citant à nouveau Jean Jaurès (même s’il s’agit d’une citation inexacte), « la patrie est le seul bien des pauvres. »
À la différence (essentielle) des autres partis populistes européens (Suisse, Belgique, Hollande, Suède, Italie, etc.), tous ultralibéraux, le FN, selon les premières déclarations de sa nouvelle présidente, apparaît vouloir se positionner clairement comme antilibéral économiquement et socialement (alors que Jean-Marie Le Pen se déclarait volontiers « économiquement de droite et socialement de gauche ») : rôle accru de l’État, condamnation du diktat du marché, soutien aux classes moyennes et populaires, défense des personnes aux revenus modestes, maintien des 35 heures, réhabilitation des fonctionnaires (« les Français ne savent pas ce que nous proposons par exemple pour la Fonction publique »), éventuelle nationalisation des banques et condamnation des « banksters », protectionnisme aux frontières pour rembourser la dette de la France d’ici 2025 sans augmentation des impôts, sortie de l’euro, suppression de la loi Pompidou-Giscard de 1973 qui interdit au Trésor public d’emprunter directement à la banque de France, etc.
Autant d’éléments nouveaux, dont seule une partie a été clairement perçue par les opposants les plus en pointe à la ligne de Marine Le Pen (qui, comme Rivarol, dénoncent l’abandon des fondamentaux nationalistes, l’antisionisme et la marginalisation des « groupuscules anachroniques et caricaturaux »), mais qui affolent surtout le reste du monde politique.
Aussi bien la gauche (qui risque de se présenter très divisée, avec de multiples candidats à l’élection présidentielle) que la majorité UMP ne s’y retrouvent plus et craignent de ne plus retrouver non plus leurs électeurs.
De là, la volonté officielle de maintenir, au déni de la réalité de ce changement, un cordon sanitaire autour du FN, en répétant que « rien n’a changé ». C’est là le sens de la déclaration de Xavier Bertrand le 18 janvier (« C’est toujours la même extrême droite […] Il n’y a pas de changement entre Jean-Marie Le Pen et Marine le Pen ») ou celle de Nadine Morano qui a parlé de « non-événement » pour un « changement de prénom ».
Cette tactique paraît avoir déjà réussi aussi bien à droite qu’à gauche, à la lecture des sondages. Selon ceux de 20 Minutes (3 au 4 janvier) et de la Sofres (7 au 12 janvier), 22 % des Français se disent d’accord avec les idées du FN (+4 points par rapport à 2010). 59 % des Français estiment que l’UMP doit débattre avec le FN pour « trouver des points de convergence » et plus de 40 % des sympathisants UMP estiment que ce parti devra envisager des alliances avec le FN. 35 % (soit 16 points de plus qu’en 2010) des électeurs UMP pensent que l’UMP devrait passer des alliances électorales avec le FN « selon les circonstances ».
Dans le même temps, on assiste à une rapide « droitisation sociétale » : 63 % des sondés (contre 60 % en 2010) estiment que « la justice n’est pas assez sévère avec les petits délinquants », 50 % estiment qu’« il y a trop d’immigrés en France » (contre 44 % en 2010), 49 % (contre 43 % en 2010) qu’« on accorde trop de droits à l’islam et aux musulmans en France » (ce chiffre monte à 72 % chez les sympathisants de droite).
Avec cette tactique susceptible de séduire un nouvel électorat, Marine Le Pen réussit également une percée, dans les sondages, en direction de l’extrême gauche (ce qui n’avait jamais été le cas de son père), ce qui inquiète aussi bien le Parti de gauche que le NPA : 17 % des sympathisants d’extrême gauche se disent prêts à voter pour elle en 2012 et 32 % souhaitent une alliance électorale FN-UMP.
Le sondage du Nouvel observateur (13 janvier) indique que 40 % des Français pensent que Marine Le Pen peut figurer au second tour de la présidentielle de 2012. L’Express (19 janvier) la place en 3e position à 17 %, un score jamais atteint par son père, alors que la campagne présidentielle n’a même pas débuté.Elle arrive déjà en tête dans les classes moyennes (25 %), en seconde position chez les jeunes actifs (22 %) et chez les ouvriers (28 %). Mais 52 % ne la trouvent « pas crédible » et 76,5 % estiment qu’elle ne sera jamais présidente de la République.
Encore faudrait-t-il qu’elle obtienne, d’ici un an, les 500 signatures indispensables, alors que le FN compte actuellement sans doute moins de 100 conseillers régionaux encartés.
[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n°309 – Janvier 2011]
Arrivées inattendues au bureau politique, sur choix de Marine le Pen, de deux personnalités inconnues non élues au comité central mais appartenant à son groupe de réflexion. D’abord, Laurent Ozon, 43 ans, chef d’entreprise spécialisé dans la sécurité informatique, la biométrie et la vidéosurveillance. Fondateur du club Maison commune, un mouvement localiste, protectionniste et écologique (cf entretien à L’Unité normande, janvier 2011), ce proche de la Nouvelle Droite, du Mouvement écologiste indépendant d’Antoine Waechter et des Identitaires est l’un des rares intellectuels de droite à avoir réfléchi sur l’écologie et à avoir défendu des positions de droite au sein des Verts et d’Europe Écologie (il a participé à plusieurs réunions constitutives de ce nouveau parti de mars 2009 à février 2010).
Défenseur d’une écologie « profonde » (mouvement de la « deep ecology » très présent dans le monde anglo-saxon, parfois qualifiée d’« écologie fondamentaliste »), Laurent Ozona a fondé et dirigé, de 1994 à 2000, la passionnante revue Le Recours aux forêts, très proche des thèses de feu Edward Goldsmith, frère du milliardaire Jimmy Goldsmith, fondateur de la revue The Ecologist et père de l’écologie outre-Manche.
En 1999, Ozon avait animé le collectif Non à la guerre, principale organisation d’opposition aux bombardements de l’OTAN contre la Yougoslavie. Sa nomination annonce un programme présidentiel beaucoup plus écologique que précédemment, avec une vraie réflexion, susceptible d’attirer une partie de la frange écologiste.
Seconde personnalité, tout aussi méconnue, le géopoliticien David Mascret (qui signait jusqu’alors Mascré). Docteur en mathématiques, en philosophie et en histoire des sciences, titulaire d’un troisième cycle en analyse des menaces criminelles contemporaines, il est chargé de cours en mathématiques à l’université Paris V et professeur de géopolitique à l’École des Hautes études internationales et à HEC, collaborant à diverses revues de géopolitique ou de criminologie d’inspiration néoconservatrice. Il a notamment publié un plaidoyer pro domo sur Ilan Halimi, Des barbares dans la cité (Éditions de l’infini). Une des raisons qui lui valent d’entretenir d’excellentes relations avec la communauté juive. Il a été invité à plusieurs salons du livre du B’naï B’rith (notamment en 2009 et 2010). Il a également signé avec Jean- Michel Vernochet les trois tomes de Crise, krach, collapsus (Éditions de l’infini).
Les choses vont de mieux en mieux… c’est du moins ce que conclut le Dr Hans Rosling quand il regarde les statistiques… et si mon prof d’économie avait eu la même méthode géniale pour présenter les stats, je me serais moins fait chier en cours — et je serais peut-être devenu statisticien
Depuis son établissement, Internet a été, pour les citoyens du monde entier, un nouveau médium de communication aidant à la liberté d’expression, à la liberté de la presse et à la liberté de rassemblement. Ces droits ne sont pas uniquement les bénéfices retirés d’une société libre mais le moyen même de préserver cette liberté. La multiplication récente de l’interférence gouvernementale envers ces libertés coincide avec l’échec des associations médiatiques de remplir leur devoir de contrôle des abus de Pouvoir. La censure et la paresse journalistique ont laissés les citoyens dans l’obscurantisme moderne et dans l’incapacité de garder leurs gouvernants à l’oeil.
Wikileaks s’est chargé de combler le vide laissé par les médias traditionnels fournissant aux citoyens les informations nécessaire à rendre les gouvernements redevables de leurs actes. Il n’a cependant pas bénéficié des protections légales généralement accordées aux agents de presse mais a été dénigré et victime d’attaques au niveau de ses sources de financement par les dirigeants et des entreprises privées. Ces attaques dénotent un inquiétant manquement aux libertés fondamentales d’échange d’information et de partage d’idées. Les citoyens d’une société libre ne doivent rester de marbre devant la censure de l’information causée par l’ambarras des personnes au Pouvoir. Il est de notre responsabilité d’être défenseurs de ces libertés vitales. Il est temps d’agir.
Nous sommes Anonymous, un mouvement sans leader, travaillant sans cesse à l’opposition envers la censure sur Internet ou au travers le monde, en partant des abus du DMCA jusqu’aux filtres gouvernementaux. Nous offrons également un support aux groupes dissidents en Iran, au Zimbabwe et en Tunisie. Nous avons également mené le très médiatique combat d’informations contre l’Église de Scientologie. Nous sommes maintenant prêts à mener le combat au niveau mondial. Rejoignez-nous le 15 janvier pour la première de toute une série de manifestations en support de Wikileaks et de la liberté d’expression. Agissez avec nous pour la défence de vos libertés.
[Emmanuel Ratier – Faits et Documents n°303 – Janvier 2011]
Les détracteurs de Wikileaks, à commencer par les services secrets américains, tentent de discréditer son fondateur, Julian Assange, au motif que ce dernier est ami avec le journaliste (à Haaretz et au Jerusalem Post) Israël Adam Shamir (dont tous les livres en français sont disponibles auprès de la librairie Facta, 4 rue de Clichy, 75009 Paris). D’origine russe, cet Israélien antisioniste, qui détient également la nationalité suédoise, est détesté par la communauté juive depuis qu’il s’est converti à la religion grecque orthodoxe…
Il a été chargé par Assange de l’analyse des documents russes et des documents de l’ambassade américaine à Moscou. Et son fils, Johannes Wahlström, journaliste à l’Aftonbladet, a été chargé du tri des documents de l’ambassade américaine en Suède.
Ajoutons que les rumeurs qui circulent sur les sites « complotistes » d’internet à propos d’un accord qui aurait été passé par Assange avec Israël sont totalement dénuées de fondement. Il s’apprête à rendre public tous les documents de l’ambassade américaine sur la guerre du Liban en 2006, de l’opération Plomb durci contre la bande de Gaza, l’assassinat à Dubaï par le Mossad d’un cadre du Hamas, etc.
Commentaire de Hichem : Bravo Fadela ! Quel beau parcours ! Lécher le cul des puissants, y a pas à dire, ça rapporte ! Et dire que j’ai soutenu « Ni Putes Ni Soumises », putain, j’ai un goût de pourri dans la bouche… Ose seulement montrer le bout de ton blouson dans ma cité, et tu verras la fête qu’on va te faire…
Quelqu’un peut-il nous citer UNE SEULE chose realisée par Fadela Amara lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat à la Ville ? Elle n’était rien d’autre qu’un alibi, un trophée de chasse sur la cheminée de Sarkoko…
Fadela Amara. Symbole d’un État partisan vendu aux coteries, l’ex-secrétaire d’État à la Ville a été faite chevalier de la Légion d’honneur dans la promotion du 1er janvier mais également, de par la grâce des ministres UMP Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot (agissant évidemment sous ordre de Nicolas Sarközy), inspectrice générale des Affaires sociales «au tour extérieur», c’est-à-dire sur pur choix politique. Ce qui permettra à cette supposée titulaire d’un simple CAP de comptabilité (qu’elle n’a jamais en réalité passé, cf. Elle, 29 septembre 2003) de toucher la bagatelle de 8000 euros par mois (plus frais) sans avoir pratiquement rien à faire. On rappellera que cette ex-élue socialiste (à la mairie de Clermont-Ferrand) avait monté, pour le compte du PS, l’association satellite Ni Putes ni soumises.
Et hop ! Encore un beau discours de Sarkozy qui passe à la poubelle…
Préparez vous à un second tour 2012 qui ressemblera à 2002… avec la complicité de Besson, Hortefeux et une partie de l’intelligentia arabophobe qui agite le spectre islamiste dans les médias…
… et le bouc émissaire « Les étrangers dehors » nous fera oublier que ce sont les financiers qui nous ont mis dans la misère, pas les Arabes. Mais c’est plus facile de taper sur les Arabes que de se coltiner Goldmann-Sachs et Wall-Street…
[Emmanuel Ratier – Faits et Documents n°303 – Janvier 2011]
Selon des sources internes, un tiers des membres de l’UMP serait déjà partisan d’un accord de désistement au second tour avec le FN pour le candidat arrivé en tête au premier tour aux élections législatives. Ce qui explique la discrétion, pour ne pas dire plus, de Jean-François Copé face à la montée en puissance de La Droite populaire (Christian Vanneste, Jacques Myard, Thierry Mariani, etc.), qui regroupe déjà près d’une cinquantaine de députés UMP.
Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux est sans doute l’un des ministres UMP les plus réalistes. Selon Le Canard enchaîné, il aurait déclaré en privé :
« Le Front national, c’est l’échec de la presse qui le condamne depuis trente ans. Mais il faut reconnaître qu’il a eu raison avant tout le monde sur le sida [NdL&I: sur le SIDA, le Front National a dit que c’était une maladie de pédés, c’est sur ça qu’il a raison ?], il a eu raison avant tout le monde sur l’immigration, il a eu raison avant tout le monde sur la délinquance.»
D’ores et déjà, c’est le score du candidat frontiste à l’élection présidentielle qui fera sans doute la décision, mais nombre d’élus UMP paraissent se refuser à rejouer le scénario des régionales de 1997 (où leur abstention avait permis à la gauche de prendre le contrôle de la plupart des régions).
Le Front national est redevenu le problème n°1 de Nicolas Sarközy (et donc de l’UMP), qui croyait pourtant avoir résolu le problème avec le débat en 2010 sur « l’identité nationale ». Le président de la République, qui est au plus bas dans les sondages (moins de 30 % d’intentions de vote), a lu avec beaucoup d’attention le sondage du Monde sur la présence immigrée musulmane : pour 42 % des Français il s’agit « plutôt d’une menace pour l’identité » nationale. Pis, pour 68 % des Français, les musulmans ne sont « pas du tout » ou « plutôt pas intégrés ». Pour 61 %, cette situation s’explique d’abord par « leur refus de s’intégrer », puis les « trop fortes différences culturelles ». [NdL&I : autrement dit, si tu es musulman, tu n’as rien à faire en France et il faut faire comme les Espagnols avec les Mauresques en 1492, te chasser du pays ou bien te parquer dans des camps pour indésirables – faut avoir le courage de penser les choses jusqu’au bout, les mecs] Seuls 22 % y voient un « facteur d’enrichissement culturel ». Un sondage venant recouper celui de l’Ifop (des 13 et 14 décembre 2010) où plus d’un sympathisant de l’UMP sur deux (54 %) approuvait le parallèle établi par la vice-présidente du Front national Marine Le Pen entre les « prières de rue » des musulmans et l’Occupation allemande.
L’Élysée et l’UMP s’inquiètent donc de plus en plus non seulement d’un retour des électeurs exfrontistes ayant voté UMP en 2007 vers leur famille d’origine mais aussi d’un possible basculement de l’électorat « bonapartiste » de l’UMP vers le FN tant aux élections présidentielles que législatives de 2012. Ils constatent que le Front national, quasiment inexistant sur le terrain dans nombre de départements, réalise d’excellents scores lors d’élections partielles. Ce qui pourrait entraîner de multiples triangulaires et provoquer un raz-de-marée socialiste et écologiste.
Y a vraiment que chez Ratier qu’on apprend des trucs comme ça !
[Emmanuel Ratier – Faits et Documents n°303 – Janvier 2011]
Un colloque (Philippe Séguin, la politique : une affaire de volonté) et une exposition à l’Assemblée nationale rappellent le souvenir de Philippe Séguin. Il y a peu de chances que soit cité cet extrait du blog ultrasioniste Yérouchalmi :
« Ancien ministre et président de la Cour des comptes, figure de l’UMP, Philippe Séguin, catholique par ses parents légaux, a souffert d’un état dépressif latent qui l’aura empêché d’accéder aux plus hauts niveaux de l’État, que ses qualités morales et intellectuelles lui promettaient. Cet état dépressif était lié à sa ressemblance extrême, proche du double parfait, découverte lorsqu’il avait la trentaine et rendue publique, avec un… ami… de son père, responsable communautaire juif important de Tunis. Cette ressemblance signait une bâtardise qu’il n’a jamais acceptée, ni reconnue malgré les évidences (et) marquait son appartenance, par son père de sang, à la Communauté juive dont il avait pourtant pris soin de se distancer (tout en la respectant en gardant des liens cordiaux). »
Un mec trop sympa, ce Hashim Thaci ! L’illustration même de l’hypocrisie de l’occident… Comme le disait déjà Nixon à propos d’un dictateur sanguinaire : « Oui, je sais, c’est un fils de pute. Mais c’est NOTRE fils de pute. »
[Emmanuel Ratier – Faits et Documents n°303 – Janvier 2011]
Particulièrement fouillé et s’appuyant sur de multiples témoignages, le rapport présenté devant le Conseil de l’Europe, le 16 décembre, par le député suisse Dick M arty, est une véritable bombe. On y trouve la confirmation de ce que les autorités serbes assuraient depuis plusieurs années : les milices de l’UCK (aujourd’hui au pouvoir) ont assassiné au Kosovo, mais aussi en Albanie, plusieurs centaines de soldats serbes afin de fournir des organes humains à de riches clients étrangers, en particulier israéliens.
Aussi bien les dirigeants kosovars qu’albanais, ainsi que la CIA et les services diplomatiques américains ont tenté de saper la crédibilité de son auteur, alors que même Carla Del Ponte évoque, dès 2008, ce trafic d’organes dans ses mémoires. Elle a également évoqué à plusieurs reprises le refus de Bernard Kouchner, chef de la mission de l’ONU (et étroitement lié aux terroristes islamiques de l’UCK), de toute enquête sur cette question dans les années 2000. Interrogé le 27 février 2010 alors qu’il se trouvait en voyage officiel au Kosovo, celui qui était alors ministre français des Affaires étrangères avait conseillé, avec un grand rire, à un journaliste qui avait osé l’interroger sur ce trafic d’aller « se faire soigner ».
On comprend mieux pourquoi personne n’a intérêt à ce que Ben-Laden se fasse attraper, il aurait trop de trucs génants à raconter. Souvenez vous des soldats britanniques arrêtés en 2004 par la police irakienne entrain de poser des bombes sur un marché de Bassorah et libérés à coups d’obus de char par leurs petits copains…
S’adressant à ses pairs, Lord James of Blackheath, un ancien banquier de renom membre des Conservateurs, a révélé qu’il avait été impliqué dans le blanchiment de milliards de livres provenant de l’argent du terrorisme, en particulier celui de l’IRA et de divers terroristes d’Afrique du Nord, en accord et même à la demande de la Banque d’Angleterre.
« Je dispose d’une des plus grandes expériences dans le blanchiment d’argent du terrorisme et de l’argent sale qui soit à la City. J’ai eu sous ma responsabilité des milliards de livres de l’argent du terrorisme. Mon plus gros client était l’IRA, et je suis heureux de dire que j’ai réussi à blanchir plus d’un milliard de son argent. J’ai eu également de nombreux contacts avec des terroristes d’Afrique du Nord, [NdL&I : des noms, des noms !] mais ceux-ci étaient d’une nature plus nauséabonde, et je ne veux pas en parler parce que c’est toujours une question de sécurité nationale […] je m’empresse d’ajouter que ce ne serait pas une bonne idée de faire intervenir la police parce que j’appellerai immédiatement la banque d’Angleterre en tant que témoin pour ma défense, étant donné que c’est elle qui m’a chargé de m’occuper de ces problèmes. »
Oumma.com et Saphirnews sont des organes de la CIA ? Oh putain ! D’un autre coté, quand on voit comment les jeunes des banlieues se font emmerder chaque jour, pas étonnant qu’ils sont réceptifs au discours de l’ambassade U.S. – il vaut mieux qu’ils aillent se faire endoctriner à New-York que d’aller faire le Jihad à Kandahar…
[Emmanuel Ratier – Fait & Documents n°308 – Janvier 2011]
Au travers de nos enquêtes sur les American Presence posts (n° 94) ou sur la French-American Foundation (n° 271 et 272), F&D a été le premier média français à s’interroger sur la restructuration de l’influence américaine en France. Nous avons également rapporté, à plusieurs reprises, l’étrange comportement de l’ambassade américaine dans les banlieues françaises de non-droit avec le rôle majeur de la très discrète Randiane Peccoud (n° 303). Autant d’éléments aujourd’hui corroborés par un stupéfiant document de l’ambassade américaine à Paris, rendu public grâce au site internet Wikileaks. Sans surprise, ce document a été passé sous silence par tous les grands médias français. Alors même qu’il démontre l’ampleur des manipulations secrètes américaines dans les banlieues françaises en direction des « minorités visibles », en particulier musulmanes, et l’existence d’une stratégie d’influence de grande ampleur. Les moyens décrits sont si grossiers qu’on a l’impression de consulter le programme d’introduction de la démocratie auprès des talibans en Afghanistan, la France étant ravalée au rang d’un simple bantoustan. Nous donnons ensuite divers exemples de cette stratégie.
Les menées américaines en France ne sont pas nouvelles. Sydney Hooks, un des responsables du Congrès pour la liberté de la culture, un vaste programme financé par la CIA durant la Guerre froide, déclarait en 1947 : « Rééduquer, réinformer le public français, me semble être la tâche la plus fondamentale aussi bien que la plus urgente pour la politique démocratique américaine en France. » Et, dans son livre Qui mène la danse ? La CIA et la guerre froide culturelle (Denoël), l’historienne Frances Stonor Saundes cite en page 160 un certain Donald Jameson, agent de la CIA, qui donne ici une parfaite définition de « l’idiot utile » : « En ce qui concerne les attitudes que l’Agence (NDA : la CIA) voulait inspirer à travers ces activités, ce qu’elle aurait voulu manifestement produire, c’est des gens qui par leur propre raisonnement et convictions seraient persuadés que tout ce que les États-Unis accomplissaient était juste. »
Ceux qui croiraient que ces pratiques de la Guerre froide sont enterrées depuis belle lurette se trompent : elles sont à nouveau utilisées en France depuis plusieurs années en direction de ceux qui seront bientôt les nouveaux supplétifs des Américains : les minorités immigrées, en particulier musulmanes. C’est du moins ce qu’indique sans aucune ambiguïté un rapport de l’ambassadeur américain actuellement en poste à Paris. Comme l’écrit Benjamin Pelletier (sur le plus que passionnant blog « gestion des risques interculturels »),
« Wikileaks a permis de lever le voile sur ce qui était déjà une évidence : les Américains sont clairement engagés dans une stratégie d’influence de grande ampleur vis-à-vis des minorités en France […] Il ne s’agit pas là d’une découverte, mais d’une confirmation : il y a une claire et nette entreprise de manipulation des minorités en France par les Américains. Les opérations mises en oeuvre sont scrupuleusement planifiées, suivies et dévaluées. »
[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n°303 – octobre 2010]
Les presses arabe et américaine ne cessent d’évoquer les relations qu’entretient l’ambassade des États-Unis à Paris et les minorités ethniques immigrées, en particulier maghrébines (sujet régulièrement évoqué dans F&D). Fin septembre, à l’initiative de l’International Visitor leadership Program, « 26 entrepreneurs, tous musulmans, sont pour trois semaines les hôtes du gouvernement américain » indique le journal arabe Al Kanz. Parmi eux, Nabil Djedijk, secrétaire général du syndicat patronal SPMF (Synergie des professionnels musulmans de France).
Toutes ses opérations de séduction (que certains pourraient qualifier de manipulation) sont orchestrées par Laura Berg, attachée culturelle de l’ambassade, et surtout par une Française, Randiane Peccoud, qui supervise, depuis une dizaine d’années, les opérations américaines en direction de la communauté musulmane. Particulièrement discrète, cette femme (dont une unique photo peut être trouvée sur google et encore sans son nom) de 53 ans, officiellement « chargée de la société civile » à l’ambassade américaine à Paris n’est pratiquement jamais citée. France-Soir (Comment Ali Soumaré a été « traité » par l’ambassade américaine, 6 août 2010) avait levé le voile sur elle, révélant qu’elle disposait du « meilleur carnet d’adresses français de la diversité (avec) tous les contacts : leaders d’opinion, politiques et associatifs ».
Les arnaqueurs sont toujours à l’affut de nouveaux moyens pour gagner de l’argent de manière frauduleuse. Révélé par l’étude annuelle KPMG sur la fraude en ligne, le cas du faux droit d’auteur sur iTunes est assez exemplaire.
Un groupe de 10 personnes en GB a placé 20 « oeuvres musicales originales » sur le magasin en ligne d’Apple iTunes Music Store. A l’aide de plus de 1 500 cartes de crédit volées, les arnaqueurs ont ensuite multiplié les achats de ces morceaux de musique. Ils se sont ensuite retournés vers Apple afin de toucher leur part de royalties, d’un montant de plus de 550 000 Euros.
Pour Hitesh Patel, expert chez KPMG, c’est la preuve que « l’univers du commerce en ligne a ouvert une vaste gamme de nouvelles opportunités pour des fraudeurs innovants. (…) Mallheureusement, les techniques anti-fraudes n’arrivent pas toujours à suivre la rapidité innovante des activités criminelles« .
Apple refuse de communiquer sur cette affaire, ne précisant pas, par exemple, comment les fraudeurs ont pu assembler une somme aussi importante de royalties avec un nombre aussi limité de morceaux en vente et de cartes de crédit volées.
Traditionnellement, sur Apple iTMS, un morceau musical est vendu 0,99 Euros, l’auteur en touchant 60%. Pour arriver à des royalties de 550 000 Euros, il faut vendre 916 667 copies de son oeuvre, soit 611 copies par carte de crédit volée (1500 cartes). Sachant que le Apple iTMS ne vous laisse pas acheter deux fois le même morceau, on se demande encore comment nos fraudeurs des Midlands s’y sont pris.
Les organisations progressistes ont louangé l’entreprise de Wikileaks. Notre propre site web, Mondialisation.ca/Global Research, a offert une couverture approfondie des banques de données de Wikileaks et de leurs implications, particulièrement en ce qui a trait aux crimes de guerre des États-Unis et de l’OTAN. Le projet Wikileaks est annoncé comme une victoire incommensurable contre la censure des médias privés, sans que sa structure organisationnelle ne soit examinée. Il faut distinguer les bases de données de Wikileaks, lesquelles constituent une source valable d’informations à part entière, et les mécanismes par lesquels les fuites, utilisées par les médias privés comme matériel source, sont ensuite transformées en nouvelles. Dès le départ, Wikileaks a collaboré étroitement avec plusieurs médias traditionnels.
Cet article de Julie Lévesque est centré sur la nature et la structure organisationnelle du projet Wikileaks.
« En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié ainsi. » –Franklin D.Roosevelt
À la suite de la publication d’une série de confirmations plutôt que de révélations, des questions cruciales demeurent sans réponses concernant la nature et la structure organisationnelle de Wikileaks. Entouré de secrets, le fameux site de dénonciation et son reponsable, Julian Assange, exigent la « transparence » des gouvernements et des entreprises partout dans le monde, tout en omettant de fournir des informations fondamentales relatives à Wikileaks en tant qu’organisation.
« L’homme est le moins lui-même quand il est sincère. Donnez-lui un masque et il vous dira la vérité » — Oscar Wilde
« L’essentiel est invisible pour les yeux » — Antoine De Saint-Exupery
D’entrée de jeu, Assange déclare qu’il a effectué la recherche pour ce livre, sans mentionner toutefois qu’il était également l’un des pirates informatiques étudiés dans ce même livre, portant le nom de Mendax, soit « menteur, faux » en latin.
Bien qu’il soit impossible de confirmer que ces citations faisaient référence à lui, elles suggèrent néanmoins qu’à l’époque, Assange cachait sa véritable identité.
L’on sait peu de choses à propos du cryptographe Julian Assange. Il est en effet très cryptique lorsqu’il est temps de révéler qui il est et où il a travaillé avant le projet Wikileaks. Sur la liste des membres du conseil d’administration déjà publiée par Wikileaks, on peut lire que Julian Assange : (suite…)
L’opération de propagande néo-con, au service des intérêts pétroliers et du Grand Israël porte pleinement ses fruits. Alors que les « chrétiens blancs » et les « financiers glabres » ont causé la mort de centaines de milliers de personnes et jeté des millions dans la misère… c’est le musulman barbu qui est désigné à la vindicte. Rien n’a changé dans l’antre de la « Civilisation Occidentale » …. A quand le port de l’étoile jaune et le « statut spécial » ?
« Quand ils sont venus chercher les barbus, je n’ai rien dit… je n’étais pas barbu »…
Réflexions sur la construction médiatique de l’islamophobie
[ Pierre Tevanian, 10 janvier 2011 – Les Mots Sont Importants]
Pour 42% des Français, la « présence musulmane » est « plutôt une menace » : c’est ce que vient de nous apprendre un sondage réalisé par l’IFOP pour le journal Le Monde. On a raison de s’en alarmer, mais pas d’être étonné-e : l’islamophobie progresse, ou plus précisément elle s’épanouit, se lâche, s’exprime en toute bonne conscience. Par voix de sondage pour les 340 personnes (42% des 809 sondés) qui ont accepté de répondre aux questions bêtes et méchantes de l’IFOP et de choisir la plus violente des réponses proposées, mais aussi de mille autres manières, au quotidien : regards hostiles, propos injurieux, discriminations… Sans parler des formes les plus haut-de-gamme, celles qui précèdent, préparent et légitiment toutes les autres : la stigmatisation politique, éditocratique, journalistique… et sondagière.
Il est bon de le rappeler : les sondages sont rarement neutres. Tous les scientifiques le savent : un instrument d’observation peut avoir un impact sur la réalité qu’il
C’est le cas, tout particulièrement, du sondage de l’IFOP, pour la simple raison, d’abord, que ce sondage est performatif : le simple fait de poser la question d’une éventuelle « m
enace islamique » contribue à semer le doute, inquiéter, et donc donner consistance à ladite menace. Chacun-e a déjà pu l’expérimenter : le meilleur moyen de susciter la peur dans une situation anodine, par exemple à la tombée du jour ou en cas de coupure de courant, est de poser la question de la peur. Que l’on demande « Tu as peur ? » ou qu’on affirme « Moi je n’ai pas peur », ou même qu’on déclare qu’« Il n’y a aucune raison d’avoir peur », le message implicite est le même : « Tu pourrais avoir peur », et il y a donc bien, en réalité, des raisons d’avoir peur.
Texte
Le sondage de l’IFOP est d’autant plus anxiogène qu’il ne dit pas, loin s’en faut, qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur. Par les mots qu’il utilise, il construit au contraire, de manière discrète mais d’autant plus pernicieuse, une scène belliqueuse sur laquelle s’opposent d’un côté « la France », « notre pays », et de l’autre la spectrale « présence » d’une étrange « communauté musulmane » :
« Diriez-vous que la présence d’une communauté musulmane en France est :
plutôt une menace pour l’identité de notre pays ;
plutôt un facteur d’enrichissement culturel pour notre pays ;
ni l’un ni l’autre. »
Aucun de ces mots n’est neutre. Parler d’une « communauté musulmane », tout d’abord, c’est immanquablement suggérer que les musulmans n’appartiennent pas à la communauté nationale, ou pas vraiment, ou pas loyalement : ce qui est faux et tendancieux – la plupart des musulmans vivant en France étant français, et rien (sinon le racisme) ne permettant de préjuger de leur manière d’être français.
Quant au mot « présence », il réactive, sous une forme à peine euphémisée, le sinistre « occupation » de Marine Le Pen qui a fait la une ces dernières semaines, en suggérant que ladite communauté musulmane forme un corps étranger, n’entretenant pas ou peu de relations avec le reste du pays. Ce qui, là encore, est tout simplement faux : les musulmans sont parfaitement intégrés dans la société française, fût-ce à des places subalternes dans la division du travail, et à la place du mort – je veux dire du bouc émissaire – dans le jeu politique et l’espace médiatique.
Cette inquiétante étrangeté de « la communauté musulmane » est ensuite opposée à « l’identité » du pays, ce qui achève de dicter « la bonne réponse » – en tout cas pour toute personne qui, dans la temporalité TGV des questions-réponses de l’IFOP, reste dans le vague et dans l’abstrait : à l’évidence, l’Autre s’oppose à l’Identique, donc oui, l’Autre musulman ne peut que menacer l’Identité française.
Et pour celles et ceux qui ne l’auraient pas compris, la France est rebaptisée « notre pays », sous-entendu : « pas le leur » – ce qui là encore est aussi faux que tendancieux. Non seulement parce que la majorité des musulmans de France sont de nationalité française, mais aussi parce que des résidents étrangers peuvent tout aussi légitimement, dès lors qu’ils y ont élu domicile, considérer la France comme leur pays.
Enfin, la structure binaire plutôt…/plutôt… construit de toutes pièces une alternative tout à fait fallacieuse : l’Islam serait soit une menace, soit un enrichissement. La question laisse il est vrai la possibilité de répondre « Ni l’un ni l’autre », mais sans donner aucun contenu substantiel un tant soit peu précis et concret à ce « Ni l’un ni l’autre » – alors que, de facto, l’Islam peut représenter, pour un musulman comme pour un non-musulman, mille autres choses qu’une menace identitaire ou un enrichissement culturel. (suite…)
PRÉSENTATION : Une revue de web sans prétention et sans régularité, fruit des déambulations quotidiennes d'une équipe informelle d'agrégateurs d'informations et de veilleurs d'IES... qui s'intéressent aux questions de censure, de liberté d'expression, de manipulation, de propagande et de défense des libertés à l'heure des réseaux et des technologies de surveillance. "Ceux qui sont prêts à abandonner un peu de leur libertés fondamentales en échange d'un peu de sécurité illusoire ne méritent ni l'une ni l'autre" Benjamin Franklin