janvier 2008
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31 janvier 2008
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[CBC News 11/01/2008 – Trad. Grégoire Seither]
Au Canada, le meurtre d’une adolescente de 14 ans la nuit du Nouvel An a mis en lumière certains problèmes légaux concernant le site Facebook. La plupart des médias se sont émus du fait que – en violation de la loi de protection des délinquants mineurs – les utilisateurs Internet ont rapidement repréré les pages Facebook de la victime ou celles de son agresseur et en ont diffusé les images, notamment les portraits
Mais un autre problème concerne la façon dont les médias ont utilisé Facebook pour illustrer leur couverture de l’affaire. Dès que l’identité de la victime a été connue, la presse s’est précipité sur Facebook pour y trouver des photos de la jeune fille. Si le « Globe and Mail », le « Toronto Star » et le « Toronto Sun » ont utilisé la photo autorisée diffusée par les services de police, le « National Post » et les trois autres quotidiens locaux ont publié en première page et en pages intérieures une autre photo avec la mention « Facebook ». La télévision, notamment les informations de 18 heures de CBC ont également repris plusieurs photos tirées de la page Facebook de la jeune fille.
Facebook ne revendique pas de droits d’auteur ou de copyright sur les photos mises en ligne par ses utilisateurs, mais les conditions d’utilisation du site précisent qu’en envoyant des photos sur le site, le photographe autorise Facebook à publier, traduire, distribuer et créer des oeuvres dérivées à partir de ces photos. Toutefois la propriété de l’oeuvre reste au créateur.
« Une licence d’utilisation est un accord légal dans lequel la partie qui détient les droits sur la photo accorde certains droits à la personne licenciée » explique Michael Geist, professeur de droit à l’université d’Ottawa et spécialiste du droit de l’internet. « Le photographe détient les droits sur chaque photo qu’il prend. Il conserve ces droits, mais en mettant la photo en ligne sur Facebook, ils en transfère certains à la société propriétaire du site. »
La législation au Canada accorde des exceptions dans certains circonstances, regroupées sous le terme de « usage loyal » (fair use) et qui permettent l’usage de documents pour des travaux de recherche, d’étude privée, d’étude critique ou d’analyse.
« Les médias ont tendance à se cacher derrière la notion d’usage loyal pour ne pas avoir à demander une licence d’utilisation d’une photo, » explique Geist. « Le Copyright Act précise que tant que la source du document est mentionnée – le nom du photographe par exemple – et que le document est publié en cohérence avec l’information, il n’y a pas violation du droit d’auteur. »
« Mais ce n’est pas si simple que cela. Si dans le cas d’un article ils publient une photo d’un écran affichant une page Facebook et que cette page comporte une photo, alors on peut faire jouer l’usage loyal. Mais s’ils se contentent de télécharger une photo sur une page Facebook et l’utilisent pour illustrer un article, alors je ne pense pas qu’on puisse se dispenser d’une demande d’autorisation auprès du propriétaire de l’oeuvre. »
(…)
Outre les considérations légales, un des problèmes posés par l’utilisation de Facebook comme source d’informations et de photographies par la presse est le fait qu’il est difficile de savoir si la photo mise en ligne représente vraiment la personne qu’elle prétend représenter. N’importe qui peut mettre en ligne une photo sur Facebook et lui attribuer une identité, vraie ou fausse. et même si la page Facebook prétend être la page perso d’une certaine personne, il n’y a aucune garantie quand à la véracité des informations qui y figurent. Chacun est libre de s’attribuer une identité sur Facebook.
Les autres services de partage de photos, comme Flickr, Photobucket et Google Picasa ont des politiques d’utilisation de photos assez similaires à celles de Facebook. « Il y a déjà eu des cas où la presse est allé chercher des photos sur Flickr et les a utilisées en contravention des règles d’utilisation » explique Geist. (…)
En 2006, le tabloïde hollandais « Weekend » a publié des photos du présentateur de télévision Adam Curry, provenant d’un compte Flickr. Le journal a affirmé être dans son droit, les photos sur Flickr étant publiées sous licence Creative Commons – mais la licence CC en question n’autorisait la reproduction libre de droits que pour des utilisations non-commerciales. Curry porta plainte contre le tabloïd et gagna son procès.
In 2007, une campagne de publicité pour Virgin Mobile Australia avait utilisé – à son insu – une photo d’une adolescente de 15 ans, prise sur la page Flickr d’une de ses amies. Ici encore, l’agence de publicité s’est retranchée derrière la licence Creative Commons. Tant l’adolescente que l’auteur de la photo sont en procès avec Virgin Mobile dans cette affaire.Geist conseille aux utilisateurs la plus grande prudence quand ils publient leurs photos en ligne.
« La première chose à considérer sont les droits que vous voulez conserver et les droits que vous êtes prêt à céder – et quels sont les usages que vous êtes prêt à accepter pour vos images. Creative Commons vous offre une large palette de restrictions, à vous de les gérer intelligemment. » explique Geist.
http://www.cbc.ca/news/background/tech/internet/facebook-legal.html
31 janvier 2008
Est-ce qu’il y aura aussi les fiches d’information sur les propriétaires ? Et est-ce qu’on pourra faire des recherches (du genre, on tape un nom et il vous donne toutes les propriétés inscrites au cadastre qui appartiennent à cette personne ?)… ou bien faut pas réver ?
[ZDNet.fr – 31/01/2008]
Le gouvernement annonce l’ouverture d’un service de consultation du cadastre en ligne : le site cadastre.gouv.fr va « permettre de consulter le plan cadastral et d’en éditer gratuitement des extraits en formats A4 ou A3 ». Les services d’Eric Woerth, le ministre du Budget, préviennent déjà que l’ensemble des communes n’est pas immédiatement accessible : « les 600 000 feuilles de plan couvrant le territoire national seront disponibles à la mi-février », affirme le communiqué.»…
http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39377977,00.htm
31 janvier 2008
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[Marketing Geek – 29/01/2008]
A force de surfer, nous oublions des évidences mais heureusement Super Attali est là :
- la France n’arrive qu’au 14e rang des pays de l’Union européenne pour l’accès des ménages à Internet (49 % contre une moyenne à 54 %)
- 45 % de la population française ne se connecte jamais à Internet.
http://brunowalther.com/2008/01/31/couverture-internet-le-chiffre-qui-fait-mal/
31 janvier 2008
[Backchich – 30/01/2008]
Désignant à l’opinion l’identité du trader indélicat, le patron de la Société générale a permis aux médias de sortir l’artillerie lourde pour nous raconter les dessous d’une affaire très complexe.
On n’avait jamais vu ça : les grandes chaînes de télévision ont découvert ces derniers jours l’économie et ont consacré de longues minutes de leur JT à ce qu’il est convenu d’appeler « L’affaire Société Générale ». On veut parler bien sûr de cette annonce ahurissante d’une perte de 4,9 milliards d’euros qui serait liée à une fraude organisée par un trader solitaire qui aurait investi la bagatelle de 50 milliards d’euros en quelques mois sur les principales places boursières européennes sans que personne ne s’en rende compte !
Des placements en produits dérivés ? Quoi de moins télévisuel alors que les Français ont déjà du mal à acheter de simples actions des entreprises cotées en bourse ! Et pourtant, PPDA, MéméDA, Pujadas et consorts ont fait donner l’artillerie lourde pour nous raconter les dessous de cette affaire. Les montants en jeu le justifieraient. Mais, pour un patron de chaîne, il y a mieux : il y a un visage. Car les dirigeants de la Société Générale ont offert un cadeau en or aux medias en leur offrant un « coupable » : le désormais célèbre Jérôme Kerviel. Le très sympathique P-DG Daniel Bouton, qui pond des rapports sur la « corporate governance » (la meilleure façon de gérer une entreprise pour les incultes qui ne parlent pas anglais) entre deux parties de golf et quelques réunions de comité de direction justifiant un salaire annuel de 3,3 millions d’euros sans compter les stock-options, n’a pas hésité à charger la barque. Ce Kerviel, a-t-il expliqué aux journalistes, est un « escroc », un « fraudeur », un « terroriste ». Tout juste s’il ne l’a pas lié à Al Qaïda.
Pour faire bonne mesure, Bouton avait lâché, l’air de rien, qu’il ne savait pas où se trouvait le trader, manière de suggérer qu’il pourrait être en fuite. C’était pain béni pour les médias. Enfin, on pouvait mettre un visage sur un scandale du capitalisme financier. Des meutes de journalistes ont ainsi été lancées sur les traces du jeune trader. À la suite des quotidiens britanniques, premiers à sortir son CV, les médias ont fouillé dans la vie de l’homme le plus recherché de France. Bien vite, on a appris qu’il habitait Neuilly-sur-Seine, que sa famille vivait en Bretagne. Les appréciations sur Jérôme Kerviel ont été dans un premier temps élogieuses. Ainsi Le Parisien a présenté un « introverti aux tendances suicidaires » et « lèche-bottes avec sa hiérarchie ». Surtout, la plupart des quotidiens et les chaînes de télévision ont souligné qu’il avait obtenu un Master en finance dans une université lyonnaise et qu’il n’était donc « pas un génie ». Certains l’ont même qualifié de « médiocre » insistant sur le fait qu’il avait démarré sa carrière à la Société Générale au « back office », c’est-à-dire dans un service administratif, avant de devenir trader. Les journalistes sont d’autant plus à l’aise pour mettre en doute les compétences professionnelles de Jérôme Kerviel que les salles de rédaction françaises sont peuplées d’authentiques génies. N’est-ce pas Jean-Pierre Elkabbach, Jean-Pierre Pernault, Patrick Poivre d’Arvor pour ne citer que quelques cas emblématiques ?
Heureusement pour Jérôme Kerviel que les boursiers n’ont pas cru un instant à la fable racontée par les dirigeants de la Société Générale. Comment imaginer qu’un homme médiocre ait pu engager 50 milliards d’euros sans que personne ne s’en aperçoive ? Se pourrait-il que les cadors de la grande banque soient eux aussi des médiocres ? En tout cas, la Société Générale a fait taire rapidement les supérieurs hiérarchiques de Jérôme Kerviel. Du coup, les médias ont pu reprendre une activité normale, à savoir attendre docilement que le parquet et les avocats leur donnent des informations sur le déroulement de l’enquête.
http://www.bakchich.info/article2493.html
31 janvier 2008
[Wall Street Journal – 25/01/2008 – Trad. Grégoire Seither]
Dans le monde réel, les banques subissent la crise du subprime. Dans le monde irréel de Second Life, la fermeture d’une douzaine de banques virtuelles a entraîné des pertes financières bien réelles pour des milliers de personnes. Linden Lab, la société qui gère cet univers électronique parallèle, a annoncé la semaine dernière la fermeture d’autorité d’une douzaine d’entreprises financières fondées avec l’argent bien réel d’une partie des 12 millions de membres inscrits à Second Life. La société a justifié sa décision en se basant sur des plaintes de membres a qui les « banquiers virtuels » avaient promis des intérêts substantiels sur leurs dépôts, avant de se défausser.
Second Life est un monde virtuel en-ligne où les joueurs peuvent créer de nouvelles identités pour eux-mêmes — des avatars. Ces avatars peuvent acheter des terrains, créer des activités commerciales ou bien construire des immeubles. Si tout cela est virtuel, il y a néanmoins un lien vers l’économie réelle : pour acheter des choses, les citoyens de Second Life alimentent leur compte en-ligne à l’aide de leur carte de crédit ou bien via Paypal, le service de paiement en ligne d’eBay. L’argent est alors converti en « Linden dollars, » qui peuvent être déposés sur des comptes de banque virtuels, à l’aide de distributeurs de billets présents dans le jeu. De la même manière, les « Linden Dollars » peuvent être échangés contre des vrais dollars via la bourse en ligne, le « Linden Exchange ». Le taux de change du L$ varie quotidiennement.
Si le Linden Exchange est une création de Linden Labs, propriétaire du monde virtuel, les banques virtuelles par contre ont été crées sur Second Life par d’autres joueurs, qui ont attiré les dépôts en proposant des taux d’intérêts attractifs. Mais, si certaines banques ont effectivement payé des intérêts à leurs clients, comme promis, un certain nombre d’institutions financières ont utilisé l’argent dépose par leurs clients pour réaliser des opérations hasardeuses sur Second Life, voire pour des mises dans les casinos et courses de chevaux virtuels. La nouvelle réglementation bancaire mise en oeuvre par Second Life prévoit que seules les banques autorisées pourront ouvrir des guichets sur SL – mais pour l’instant aucune banque « officielle » ne s’est encore risquée dans ce monde virtuel pour proposer ses services aux joueurs.
La faillite de ces banques peu fiables ou frauduleuses à déclenché une panique boursière bien réelle dans le monde virtuel. Si certains joueurs ont réussi à retirer leur argent, ils sont très nombreux à avoir découvert qu’ils ne peuvent plus retirer de Linden Dollars depuis les distributeurs de billets en-ligne. En résultat ils ne peuvent plus ni acheter quoi que ce soit sur SL, ni convertir leur argent virtuel en dollars sonnants et trébuchants Pour l’instant la société Linden Lab refuse de dire combien de membres ont ainsi perdu leur argent, mais lors d’un crach précédent, en Aout dernier, les clients des banques virtuelles sur Second Life ont perdu environ 750 000 dollars bien réels.
http://online.wsj.com/article/SB120104351064608025.html?mod=technology_featured_stories_hs
30 janvier 2008
[Blog Attaché Parlementaire – 18/01/2008]

Ce message est destiné à tous nos « ami(e)s » qui veulent un référendum sur le traité de Lisbonne et qui bombardent de mails les boites des sénateurs et des députés.Vous souhaitez que le parlementaire à qui vous vous adressez, vote contre la révision constitutionnelle, afin de forcer le Président à recourir à un référendum.Je ne suis pas ici pour discuter du fond, pourtant il y aurait des choses à dire, mais de la forme que prend votre protestation, en très rapidement résumé :
elle ne sert à rien !
(…)
3ème raison : Le « spamming » de parlementaire ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais car le boulot d’un assistant parlementaire c’est aussi de « trier » les mails reçus par le parlementaire et à partir de 30 mails identiques par jour c’est poubelle direct.
Permettez moi dès lors de vous donner un conseil : oubliez les envois massifs de mails ou de courriers identiques, demandez des rendez vous et allez voir vos élus en tête à tête, là ils sauront vraiment que vous existez.
http://journaldunassistant.typepad.fr/lejournal/2008/01/contre-le-spam.html
30 janvier 2008
Ben tu vois Jérôme, t’as perdu 4.5 milliards, mais au moins tu t’es fait un max de copines ! Avec un peu de chance t’auras droit à un parloir mixte à Fresnes 🙂
A quand le T-shirt et le poster dans « Jeune et jolie » ?
[Le Figaro 30/01/2008]
Le trader est en passe de devenir l’un des héros de la toile. Les internautes ont très clairement choisi leur camp. «Entre l’affreux Daniel Bouton, qui se défend en accusant les autres, et Jérôme Kerviel et ses faux airs de Tom Cruise, je n’hésite pas une seconde, je préfère le beau pirate au méchant banquier», témoigne Prune, une des nombreuses admiratrices du trader de la Société générale sur la Toile.
Le seul portrait disponible du jeune homme suffit à alimenter les fantasmes : «Il est mignon, ce sextrader.» Sur les sites communautaires, où l’on affectionne particulièrement les blagues potaches et l’irrévérence, les fausses pubs et les logos détournés de la Société générale se multiplient depuis lundi.
De même, en un retournement aussi rapide que radical, l’accusé est un héros. Il existe déjà une trentaine de groupes de soutien à Jérôme Kerviel sur Facebook : «Fan de J. K.», «J. K. Fan Club», «J. K. Appreciation Society»…¦ Certains d’entre eux comptent déjà plusieurs milliers de membres.
«Je reçois environ 150 demandes de contact par jour et des dizaines de messages de soutien…¦ Ce groupe est une façon de lui apporter mon soutien», explique un lycéen en terminale économique et sociale, l’un des nombreux soutiens spontanés à «JéKé». Les surnoms abondent : «El Pistolero», «Robin des bois», «Top Gun», «L’Homme qui valait 5 milliards»…¦
http://www.lefigaro.fr/economie/2008/01/30/04001-20080130ARTFIG00373-la-kervielmania-deferle-sur-internet.php
30 janvier 2008
Je suis moins catégorique de Jaï (de D&C) car il y a encore des points de la stratégie présentée par Kerviel qui me paraissent incohérents et qui auraient du faire sonner les alarmes bien plus tôt… mais j’ai tendance à faire confiance à Jaï, qui en connait bien plus que moi.. et aussi bien plus que la majorité des journalistes et blogueurs qui délirent sur cette affaire…
Affaire Jérôme Kerviel : suite & fin ?
[Duo & Co – 29/01/2008]
On aurait pu faire un dernier
post synthétisant le
mode opératoire de
Jérôme. Pas la peine, il s’en charge lui-même ! Le quotidien
Mediapart révèle les déclarations que
Jérôme aurait faites à la brigade financière. Il y dit à peu près tout ce qu’on a raconté sur les
deux précédents posts ou dans les commentaires…
« Je reconnais avoir pris de grosses positions, qui pourraient être qualifiées hors limite de mon mandat, que j’ai masquées par une opération fictive (…) Il est vrai que dans l’hypothèse où je veux garder une position importante sur un terme plus ou moins long, pour ne pas alerter mon manager, je passe une opération fictive de nature à laisser entendre que la position que j’ai prise est couverte par cette fausse opération, ce qui conduit dès lors à flatter mon résultat. Ce qui produit mon gain, c’est ma position réelle uniquement et le jour où ma position fictive tombe, il y a une réactualisation de ma position »
« les techniques que j’ai utilisées ne sont pas sophistiquées du tout, comme peut le prétendre la presse spécialisée, et à mon sens tout contrôle correctement effectué est à même de déceler ces opérations »
« Durant l’année 2007, plusieurs mails interrogatifs en provenance du back office (le service qui contrôle les opérations sur les marchés) ont été envoyés à plusieurs de mes assistants collaborateurs afin d’obtenir des explications sur les opérations enregistrées dans mon book. Ces mails concernaient des opérations qui ne sont pas redescendues au back office … ».
Mais ces déclarations apportent deux nouveaux éléments par rapport au document de la Société Générale. D’abord, Jérôme Kerviel nous donne le détail des positions & l’historique (approximatif) de celles-ci et deuxième point, il met en avant une attitude plus qu’ambiguë de son management qui l’aurait presque incité à prendre des positions spéculatives.
« En janvier 2007, je suis court à la vente sur le DAX…
« Le deal fictif passe inaperçu car il n’y a pas de contrôle de cohérence en janvier à la Société générale…
« Fin février, je n’ai donc plus de position, avec un résultat de 28 millions d’euros, je suis alors plus que fier…
« De mars à juillet, je perds car le marché monte sans cesse…
« Au 31 décembre 2007, mon matelas est monté à 1,4 milliard d’euros toujours pas déclarés à la banque…
« Quand il s’est avéré que mon pari était gagnant, générateur de cash, j’avais pris malgré tout une position sous le regard complaisant ou à tout le moins non contesté de mon N+1 [responsable hiérarchique] qui a assisté à l’enregistrement de ma transaction…
« En novembre 2007, voyant que c’était juteux, j’ai également pris des positions à partir d’autres automates de collègues en même temps et ce au vu et au su de tous…
« Le simple fait de ne pas prendre de jours de congés en 2007 (4 jours en 2007) aurait dû alerter ma direction. C’est une des règles primaires du contrôle interne. Un trader qui ne prend pas de vacances est un trader qui ne veut pas laisser son book à un autre. Je recevais régulièrement des messages de risque qui m’alertaient des dépassements d’un gros manquement de couverture en nominal. Quelques minutes plus tard, le temps que je boucle, un contre-message me parvenait. La fréquence de ces messages d’alerte ne les a pas inquiétés. »
Personnellement, je suis surpris par l’historique. J’aurais plutôt pensé que
Jérôme avait
booké sa première opération fictive vers la fin 2007 « histoire de bien finir l’année », ce qui aurait expliqué qu’on découvre tout cela vers la mi-janvier 2008 (le temps que des personnes remarquent des anomalies, que l’information remonte à des responsables, que des mails circulent etc…) Si c’est vrai, c’est très
inquiétant quant au niveau de contrôle, la qualité de celui-ci, le recoupement des données, la réactivité des différents services etc…
Quant à l’attitude ambiguë de son management et de ses collègues, c’est très difficile voire impossible de se prononcer sans plus d’éléments. Et ce, d’autant plus que Jérôme semble avoir choisi l’attaque de son management comme stratégie de défense, ce qui, au demeurant n’est pas con du tout. A prendre avec des pincettes donc. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’a pas fini d’en entendre parler. (le titre du Monde : « Ma hierarchie fermait les yeux » ). Ça va faire mal dans les rangs de la Société Générale…
En tous les cas, ces propos invalident définitivement toutes les thèses farfelues comme on a pu en voir dans la presse (tout quotidien confondu, Du Figaro à Backchich en passant par Le Monde), ou parmi les dires des soi-disants experts, (je les cite François Cholet ou Alain Crouzet de Montségur Finance) mais aussi parfois dans la blogosphère. (ici ou là)
Juste, Jérôme, quand tu auras un peu de temps, viens faire un tour sur Duo&Co pour les derniers petits détails…
30 janvier 2008
La vérité sur la Société Générale
[Blog Duo and Co – 25/01/2008]
Hier, j’ai eu la chance de discuter avec un de mes anciens collègues de la Société
Générale qui est «
trader exo« . (le
trading exotique est une forme de
trading qui prend des positions spéculatives sur la volatilité ou sur la corrélation des marchés financiers …) Toujours est-il que cet ami a pu m’apporter quelques précisions «
inside » sur les derniers évènements.
Le trader en question, Jérôme Kerviel, a réussi son coup à partir d’un procédé simple qui consistait à créer dans le système interne de la Société Générale de fausses contreparties, autrement dit de faux clients. Le système en question s’appelle Eliot, c’est le système central du département dérivés actions dans lequel l’ensemble des « deals » sont « bookés« . C’est forcément un système très sensible, très contrôlé par différents middle & back offices. Problème, Jérôme Kerviel était issu de ces départements et il a sans doute gardé des logins lui donnant des accès privilégiés à ce système. (j’ai moi-même gardé en tête des codes front de la maîtrise d’ouvrage donnant accès à pas mal de données…) A partir de là, il était facile pour lui de traiter sur les marchés en prenant des positions au nom de la Société Générale, des positions, bien sûr, totalement fictives car sans contreparties….
Puis est venu le temps de la crise, les 15, 16, 17 & 18 janvier, les marchés financiers ont énormément baissé, la position « longue », c’est à dire « acheteuse » a fait perdre énormément d’argent à ce trader qui s’est retrouvé acculé. C’est devenu impossible pour lui de masquer ses opérations frauduleuses en cause du système d’appels de marge des marchés organisés. (à ce niveau, demeure un point obscur, a-t-il traité « OTC » ces futures ou a-t-il traité « listé »…désolé pour ce jargon mais, c’est pas clair à ce niveau là) Bref, le vendredi 18 janvier, les middles offices chargés du contrôle ont finalement découvert la fraude. Pendant tout le week-end, c’est le branle-bat de combat, le trader est « séquestré » à la banque. On arrive finalement à lui faire cracher le morceau. En début de semaine, les plus hauts responsables de la banque & de la partie dérivés actions se chargent de déboucler cette position énorme accumulée depuis plusieurs semaines, de l’ordre de 50 milliards d’€ sur des futures Eurostoxx50. C’est tellement énorme que ça déséquilibre le marché qui prend conscience sans doute qu’un truc ne tourne pas rond à la SG. De là, les spéculations à la baisse sur le titre.
Bref… c’est aujourd’hui que l’ensemble des salariés SG découvre l’ampleur des dégâts. Plusieurs années de travail réduites à néant. Christophe Mianné, emblématique responsable de l’activité dérivés actions, fait un discours ce matin dans la salle de marché dérivés actions. Il parle de Jérôme Kerviel, un trader dont on aurait du se méfier car il n’avait pas pris de vacances depuis 2 ans. (normal…) Il ne termine pas son discours car sa gorge est serrée, il est sur le point de tomber en sanglots. Plusieurs centaines de journalistes sont en bas des deux tours de la Défense. « Impossible de fumer une clope en bas »…
Que penser de tout ça ? Contrairement à ce qu’affirme
Elie Cohen dans le Figaro, aussi irréel que cela puisse paraître, cette histoire me paraît tout à fait plausible. Je ne pense pas que ce soit une histoire inventée de toutes pièces par le management pour masquer des pertes liées aux
subprimes. Par contre, il est clair que la responsabilité des managers est posée. Et notamment celle de
Christophe Mianné qui pour l’instant a réussi à sauver sa peau. Ce
centralien a fait fortune à la Société Générale durant les années fastes en développant un leader mondial sur les marchés de dérivés actions. Malheureusement un géant aux pieds d’argile puisque par l’action d’un seul homme plusieurs années de profit sont effacées. Ne
fallait il pas renforcer les
middles offices risques avant d’envisager toujours plus de croissance ?… Une vraie question de stratégie, pour
le salarié le mieux payé de France…
30 janvier 2008
[Gregoire Seither – 28/01/2008]
Vous vous rappelez de John Gibson, le commentateur de Fox News qui estimait (avec Stu Bikovsky) que ce serait bien s’il y avait un autre attentat du 11 Septembre pour rassembler à nouveau tous les américains et faire taire tous ces gauchistes ?
L’autre jour, toujours sur Fox News, ce « journaliste » s’est livré à une apologie du régime Bush digne des meilleurs lèche-culs en Corée du Nord ou sous Staline.
Je sais que les médias libéraux et les Démocrates ne veulent pas que vous sachiez cela mais je vais vous le dire…
Que dit il ? Que l’économie américaine est au sommet. Qu’aux USA il y a le plein emploi, toute personne qui veut travailler a un travail. La guerre en Irak est un succès, le « surge » a pacifié le pays et les USA auraient déjà gagné cette guerre si seulement les Démocrates voulaient bien fermer leur gueule. Et malgré le scandale des sub-prime, personne n’a perdu sa maison, au contraire, tout le monde est propriétaire… les sans-abri, aux Etats-unis, ont quasiment disparu.
Quand à la cote de popularité de Bush, elle est au sommet ! Si, si… Wilson répête plusieurs fois l’info et il faut bien écouter pour se rendre compte qu’il joue avec les mots « Bush’s *dis*-approval ratings are at an all-time high! » Evidemment, si on mesure la cote d’impopularité, on peut afficher des graphiques ascendants.
La question qui se pose est : est-ce que les gens croient à ce genre de mensonges grossiers ? Est-ce que à force de les répéter ils prennent réalité ?
FOX’s John Gibson: « Homelessness is Virtually Over » :
http://www.youtube.com/watch?v=AiqGexn8iS8
30 janvier 2008
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Revue de Web
Un commentaire
Le Monde va un peu vite sur ce coup… que Philippe Hayez ait été soupçonné d’être la source de Dasquié, c’est normal. Par contre ce n’est pas vraiment pour cela qu’il est sous le coup d’une enquête… c’est plutôt parce qu’il stockait chez lui des documents qui n’auraient jamais du quitter le service. C’est incroyable le nombre d’anciens agents qui jouent les écureuils et violent allègrement les consignes de confidentialité des services de renseignement. Si j’étais MAM, j’irais fouiller les garages, caves, greniers et résidences secondaires de tous les anciens directeurs et directeurs-adjoints…
L’ancien directeur-adjoint de la DGSE, victime collaterale de l’affaire Dasquie
[Le Monde 28/01/2008]
Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la défense, avait porté plainte le 19 avril 2007 pour « compromission du secret-défense » après la publication deux jours plus tôt dans Le Monde de notes de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) sur les projets de détournements d’avions aux Etats-Unis avant le 11 septembre 2001. Le journaliste est aussi poursuivi pour avoir publié sur son site geopolitique.com une note du même service sur les ressources financières d’Oussama Ben Laden.
Le dossier pénal, instruit par le juge Philippe Coirre, est composé pour l’essentiel de réquisitions aux opérateurs téléphoniques pour identifier les appels du journaliste.
Guillaume Dasquié a raconté sa garde à vue (Le Monde du 27 décembre 2007) à la direction de la surveillance du territoire (DST), les 5 et 6 décembre 2007. Un autre homme était entendu en même temps que lui : Philippe Hayez, ancien directeur adjoint du renseignement de la DGSE, aujourd’hui conseiller maitre à la Cour des comptes.
Les enquêteurs le soupçonnaient d’être la source du journaliste. En fait, en accord avec Le Monde, Guillaume Dasquié avait cherché à faire valider ses documents auprès de cadres de la DGSE, avant de les soumettre au propre chef de cabinet du directeur des services secrets.
Il avait ainsi rencontré Philippe Hayez, dans un café de l’Alma, à Paris, à la fin du mois de mars 2007. M. Hayez avait pris soin de ne pas lui dire grand-chose, et le haut fonctionnaire n’avait pas été cité dans l’article.
« C’est parce qu’il n’avait pas été cité, contrairement à d’autres, explique Guillaume Dasquié, qu’ils ont cru que c’était ma source. » Reste que la DST a découvert en perquisition chez M. Hayez des valises de documents classés de la DGSE, sur lesquels il avait eu à travailler et qu’il avait conservés. Mis hors de cause dans l’affaire Dasquié, M. Hayez a été mis en examen pour détention de documents classifiés.
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/01/28/l-ancien-directeur-adjoint-de-la-dgse-victime-collaterale-de-l-affaire-dasquie_1004514_3236.html#ens_id=1004629
29 janvier 2008
[Tim Carr – IES News Service – 24/01/2008]
Madame Saidi, mère de famille britannique élevant seule ses enfants, avait décidé de faire une surprise à ses filles agées de 15 et 13 ans. Pour les vacances de Noël 2007, elles les emmènerait en vacances pour une semaine de tourisme et de shopping à New-York. Mais peu de temps après son arrivée, affaiblie par la clim’ de l’avion et le froid new-yorkais, Mme Saidi tomba malade. Le médecin appelé à l’hôtel diagnostiqua une infection pulmonaire aigue et fit hospitaliser la mère de famille pour quelques jours.
L’hôtel informa Mme Saidi que, ses filles étant mineures, elles ne pourraient rester seules à l’hôtel et devaient donc accompagner leur mère à l’hopital.
A l’hôpital, les infirmières étaient tout à fait prètes à laisser les deux filles dormir sur des lits pliants à coté de leur mère, étant donné que l’hospitalisation ne devait pas durer plus de deux-trois jours. Mais l’administration de l’hôpital refusa. Pas question de se charger de ces deux enfants mineures, un hôpital n’est pas un hôtel, voyons !
L’administration téléphona aux services sociaux qui vinrent prendre les deux adolescentes pour les emmener dans un orphelinat municipal, situé dans le New Jersey. A leur arrivée à l’orphelinat, les deux filles – déjà passablement terrorisées par ce qui leur arrivait – furent séparées, entièrement déshabillées, fouillées et interrogées sur leurs « habitudes et mode de vie », avant d’être enfermées chacune dans une chambre aux fenêtres grillagées pendant 30 heures d’affilée.
La direction de l’orphelinat ayant « accueilli » les filles, lança automatiquement une procédure pour « maltraitance » contre Mme Saidi, étant donné que celle-ci avait de toute évidence « abandonné » ses filles dans un orphelinat.
Mais voilà, « maltraiter » un enfant est un délit, et Mme Saidi est une étrangère aux Etats-Unis. La loi prévoit que les personnes non-résidentes qui commettent des délits doivent être expulsées sans délai. La police vint donc informer Mme Saidi qu’elle était sous le coup d’une mesure d’expulsion. Sortie de l’hopital après quelques jours, Mme Saidi s’apprétait de toute façon à rentrer chez elle.
Mais voilà… quand elle se présenta à l’orphelinat municipal pour récupérer ses filles on lui expliqua qu’elles ne pourraient lui être rendues qu’après étude de son cas et avis rendu par une commission de travailleurs sociaux et de représentants de la justice. Après tout, Mme Saidi avait « abandonné » ses enfants et en plus était maintenant sous le coup d’une mesure d’expulsion pour « délinquance »… les travailleurs sociaux ne pouvaient pas décemment remettre deux enfants entre les mains d’une telle marâtre !
Mme Saidi tenta d’expliquer sa situation et le fait qu’on ne lui avait pas laissé d’autre choix.. mais une fois lancée, l’affaire suivait son cours et il fallait attendre la réunion de la commission ad-hoc pour statuer… La police de son côté ne voulait rien savoir, la loi dit qu’il faut expulser sans délai les étrangers délinquants, Mme Saidi devait donc monter dans le premier vol en partance pour Londres… quand Mme Saidi piqua une crise de nerfs, la policière la menota, la menaça de la « tazeriser » et demanda au médecin de l’orphelinat de lui administrer un calmant « afin qu’elle se tienne tranquille ».
Ce n’est que grâce à l’intercession du consul britannique, qui contacta directement un ami dans l’administration concernée, que les filles furent rendues à Mme Saidi et que la famille réunie put rentrer chez elle…
« Avant… on croyait au ‘rève américain‘ » explique Mme Saidi. « Aujourd’hui c’est fini. Ce n’est plus un pays, c’est une bureaucratie totalitaire, le pays de Kafka. J’ai déjà vécu dans les monarchies du Golfe, jamais je n’ai vu cela auparavant. Nous n’irons plus jamais aux Etats-unis« …
Quelques semaines après son retour, Mme Saidi reçut un courrier de l’administration américaine qui lui expliquait qu’elle était désormais sous le coup d’une enquête et qu’en conséquence ses prochaines demandes de visa pour les Etats-unis seraient probablement refusées…
29 janvier 2008
Derrière les Clinton, il y a des intérêts financiers considérables et la mafia… on l’avait déjà vu il y a 15 ans, dans l’Arkansas, quand Bill était gouverneur. Ces groupes ont investi dans Hillary, ils feront tout pour ne pas laisser un autre poulain gagner la course…
Obama, l’homme à abattre
[Le Blog de Sylvain Attal – 28/01/2008]
Dans le camp Clinton, l’affolement suscité par la victoire d’Obama dans les caucus de l’Iowa a cédé le pas à un calcul cynique et dangereux. Puisque le grand rival, déjà considéré comme plus sincère et meilleur pour la cohésion sociale du pays, était capable de l’emporter dans un Etat très largement « blanc », il fallait d’urgence le faire rentrer dans le rang. Le ramener à ce qu’il n’aurait jamais du cesser d’être: Le candidat des Noirs.
Hillary Clinton a à peine fait campagne en Caroline du Sud, laissant ce soin à son mari, pendant qu’elle parcourait les tréteaux en Californie. A l’annonce des résultats, elle a rapidement félicité son adversaire et s’est dite impatiente que les choses sérieuses commencent, le 5 Février. Sous entendu: Obama a gagné en Caroline du Sud. Ok, Bravo. Mais au fond, quoi de plus normal puisque c’est un Etat « Noir ».
Ce sous-entendu, venant après les attaques au dessous de la ceinture de Bill, témoigne de ce que sont vraiment les Clinton: Des petits parvenus sans foi ni loi, qui veulent laisser croire que la présidence leur revient en raison de leur rang, de leur antécédents et d’une supposée compétence naturelle, que les sondages semblent, allez savoir pourquoi, leur reconnaitre. Il s’emploient à persuader les électeurs démocrates tentés de voter pour le jeune sénateur de l’Illinois, sa fraicheur, ses promesses de renouvèlement, qu’une majorité d’Américains n’est pas encore prête à installer un Noir dans le bureau ovale, et donc que leur vote serait contreproductif. C’est pourquoi les militants d’Hillary ont cru trouvé la parade en expliquant que, bien entendu, le très doué Barack serait un jour président des Etats Unis, mais pas cette fois-ci. Trop tôt…
Dans l’Ouest, Hillary a même fait pire en montant les Hispaniques contre les Noirs . Dans plusieurs Etats de l’ouest les « latinos » sont légions, parfois même, dans certaines villes comme L.A., une majorité de la population. Or, ils ont l’impression que leur promotion économique et politique a été retardée par les avantages dont jouissent les Noirs en raison du principe de discrimination positive, et du clientélisme démocrate. Ils sont prêts à bloquer l’ascension d’un Noir, d’autant plus qu’ ils n’éprouvent, eux, aucun sentiment de culpabilité pour l’esclavage…ils n’étaient pas encore là. Dans le Nevada, ils ont fait basculer le vote démocrate en faveur de Clinton. Forte de ce succès, elle espère que les mêmes ressentiments communautaires lui permettront de gagner la Californie, et de s’envoler irrésistiblement vers l’investiture.
Il y a déjà eu des candidats démocrates Noirs dans les primaires, mais c’était seulement pour mettre un peu d’animation dans la campagne, fidéliser l’électorat noir déjà très captif. Au fond, le candidat Noir servait de lièvre dans la course. Tout le monde, à commencer par les électeurs démocrates étaient bien convaincu qu’il n’avait aucune chance de s’installer à la maison blanche. C’est pourquoi, une fois effectué un ou deux tours de piste, en forçant le trait sur les thèmes « de gauche », il finissait en général par se retirer gentiment au profit du favori campant sur des positions centristes. C’est ainsi que l’électorat noir restait, et reste encore accroché au Parti Démocrate. L’ennui avec Obama, c’est qu’il a refusé de jouer ce petit jeu, n’a jamais voulu faire de sa couleur de peau un argument électoral, et n’a jamais cédé à la surrenchère gauchiste. Attitude qui l’honore, que nous autres européens comprenons bien, mais qui, dans une société communautariste relève de la gageure.
Clinton est considérée comme la grande favorite des primaires. Pourtant, je n’exclue pas totalement une surprise Obama, j’avoue même que je la souhaite. D’ailleurs la stratégie- risquée- des Clinton montre bien qu’ils ont senti le danger: Voici un candidat Noir qui attire bien au delà de sa clientèle « naturelle ». Qui est capable de gagner des Etats Blancs ou, pour le moins, de réaliser des scores dans la population blanche bien plus élevés que d’habitude un Noir. Pour couronner le tout il a reçu le soutien de personnalités historiques du parti, comme Edward Kennedy.
Compte tenu de ce qu’est l’histoire des Etats-Unis, il est certes difficile de parier sur l’élection d’un Président noir. Pourtant, cela finira bien par arriver un jour. Tout candidat démocrate, c’est à dire censé promouvoir les droits des minorités, serait bien inspiré de ne pas faire un usage politicien des questions raciales. D’autant plus que, pour les démocrates, c’est jouer avec le feu. Si Obama est un mauvais candidat, autrement qu’en raison de sa couleur de peau, il faut dire pourquoi, entrer dans le débat d’idées.
Autrement, si la primaire se polarise excessivement sur les questions de couleur, une part plus ou moins grande des électeurs blacks qui se sentiraient légitimement floués, voire insultés, pourrait rester à la maison en novembre, faisant ainsi perdre la Maison bBlanche aux démocrates. Ce phénomène pourrait être encore amplifié si le candidat républicain est John Mc Cain, un homme tolérant et favorable à l’égalité raciale. L’élection du prochain président américain est bel est bien devenue, du fait des Clinton, une affaire raciale.
http://sylvainattal.blog.20minutes.fr/archive/2008/01/28/obama-l-homme-a-abattre.html
28 janvier 2008
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[Huffington Post – 21/01/2008 – Trad. Dominique Larchey-Wendling pour Contre Info]
« D’après des sources au sein de services de renseignement à Washington, le Vice Président a recommencé à exhorter Bush à agir contre l’Iran avant la fin de sa présidence. » Philip Giraldi.
Après la publication du rapport NIE 2007 des services de renseignements américains sur l’Iran qui affirme que Téhéran a arrêté son programme nucléaire depuis 2003, contredisant toutes les affirmations de plus en plus alarmistes de l’administration Bush, le monde entier a poussé un soupir de soulagement. L’Amérique ne se lancerait finalement pas dans une troisième guerre au Moyen Orient, avec tous les risques d’extension incontrôlable pouvant déboucher sur un embrasement généralisé.
Curieusement, ce n’est semble-t-il pas l’affirmation de l’arrêt du programme nucléaire militaire iranien qui a soulagé les chancelleries.
Philip Giraldi, un ancien agent de la CIA, qui s’est déjà distingué en 2005 pour avoir révélé les plans de Cheney de préparation d’une attaque nucléaire contre l’Iran, analyse l’évolution récente des discours et de Bush et dépeint une situation bien plus inquiétante.
Loin de l’avoir dissuadé d’attaquer l’Iran, le rapport NIE 2007 a surtout vexé Bush et l’a conforté dans ses certitudes guerrières. A en lire cet extrait d’un article du Monde, les va-t-guerre américains ont malheureusement aussi leurs relais en France : « La diplomatie piétine aussi parce que, ces dernières semaines, l’administration Bush, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, se sont consacrés à réparer les dégâts causés par le rapport des agences de renseignement américaines, publié le 3 décembre 2007. »
Dominique Larchey-Wendling
Le retour de Dick Cheney
par Philip Giraldi, Huffington Post, 21 janvier 2008
Il y a là une forme d’ironie toute particulière : les rencontres qui sont ostensiblement dédiées à la cause de la paix sont fréquemment utilisées pour préparer la guerre. La visite que le président George W. Bush vient de terminer au Moyen Orient en est un exemple précis. L’objectif affiché de pousser les Palestiniens et les Israéliens à faire la paix a rapidement été dilué dans un agenda plus vaste de confrontation avec l’Iran devenant le point d’orgue des rencontres avec les amis Arabes de l’Amérique lors des étapes en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes qui ont suivit les trois jours passés en Israël. L’agenda de Bush visait les alliés présumés de l’Iran dans la région, tout particulièrement la Syrie, le Hezbollah et le Hamas ; ils ont tous été critiqués pendant et après cette tournée.
Depuis son retour à Washington, les attaques verbales contre l’Iran et la dénonciation de ses prétendues « ingérences » dans le golfe Persique ont continué de plus belle. La révélation de nombreux aspects de « l’incident du détroit d’Ormuz » du 6 janvier qui montrent qu’il s’agissait d’une histoire largement fabriquée par le Pentagone n’a pas diminué la fureur contre Téhéran de l’administration et des candidats à la présidence du parti républicain, l’un d’entre eux ayant même suggéré que si les iraniens s’étaient approché un peu plus des navires US, il les aurait envoyé directement au paradis comme martyrs afin qu’ils puissent essayer les vierges qui leur ont été promises.
Certaines de mes sources à Washington pensent que lorsqu’il était en Israël, Bush a donné son feu vert au premier ministre Ehud Olmert et à l’autorité Palestinienne pour attaquer et détruire le Hamas dans la bande de Gaza, en utilisant tous les moyens nécessaires. Israël n’avait guère besoin d’encouragement et a seulement été restreinte dans son action parce qu’il craignait qu’un nombre important de victimes civiles ne vienne ternir son image publique. En outre, Mahmoud Abbas, le président de l’autorité Palestinienne, était lui aussi heureux de pouvoir se débarrasser du Hamas, d’autant plus qu’il était parfaitement conscient d’être dans l’incapacité de résoudre ce problème avec ses propres moyens. Il en résulte une série de frappes aériennes israéliennes majeures sur Gaza qui ont tué vingt sept palestiniens dans les dix derniers jours ; bon nombre d’entre eux étaient des civils. En novembre, après la conférence de paix d’Annapolis, il y eut également une escalade similaire pendant laquelle trente deux palestiniens ont été tués par les israéliens. Aucun signe ne montre que l’accumulation des cadavres n’ait affaibli le Hamas d’une quelconque manière.
La suite…. (suite…)
28 janvier 2008
Ce qui est quand même extraordinaire c’est que tous ces créationistes font comme si la religion judéo-chrétienne n’avait rien à voir avec la violence qui parcourt l’humanité depuis 2000 ans. Hitler disait « Je suis l’instrument dans la main de dieu », Bush le chrétien massacre près d’un million d’irakiens, le capitalisme protestant écrase les pauvres, le messianisme juif porte la guerre dans tout le moyen-orient… mais c’est Darwin et la science qui seraient responsables.
Si ces gens là n’étaient pas à la tête de la première puissance mondiale, on pourrait en rire…
[Gregor Seither – IES News Service – 24/01/2008]
Pour Bill Foster, en tête de la course à la mairie de la ville de Saint-Petersburg en Floride, la théorie de l’évolution de Charles Darwin est à la racine de tous les maux du XXè Siècle, depuis l’idéologie nazie d’Adolf Hitler, aux camps d’extermination, en passant par la destruction de l’environnement et le massacre du Lycée de Columbine.
Dans un courrier adressé à l’administration scolaire du comté de Pinellas, l’ancien membre du conseil municipal et candidat à la mairie de St. Petersburg réclame que les enseignants des écoles publiques tiennent compte des « conséquences catastrophiques de l’enseignement Darwinien » et exige qu’ils « présentent aux enfants des théories alternatives » (c’est à dire le créationisme des fondamentalistes religieux).
« La théorie de l’évolution amène les enfants à croire en la sélection naturelle et la survie du plus fort, ce qui les mène tout droit à leur faire croire qu’ils sont supérieurs à ceux plus faibles qu’eux. C’est une pente savonneuse vers le totalitarisme et la violence. »
Bill Foster poursuit sa démonstration : « L’un des tireurs du Lycée de Columbine a écrit sur son site Web, ‘Vous savez ce que j’aime? La sélection naturelle ! C’est la meilleure chose qui est jamais arrivée sur terre. Cela permet de se débarasser de tous ces organismes stupides et faibles.’ »
Foster, que les sondages donnent favori pour la course à la mairie de St. Petersburg en 2009 est avocat. Il a d’ailleurs écrit sa lettre sur du papier à en-tête de son cabinet, se présentant comme un parent d’enfant du lycée de la ville. (. . .)
Foster n’est pas le premier des critiques de la théorie de l’évolution à tenter d’établir un lien entre les thèse de Charles Darwin et la violence et le racisme. Après le massacre du Lycée de Columbine, le député Républicain Tom DeLay avait dénoncé les thèses de Darwin comme étant « l’élément idéologique déclencheur de ce massacre« . Il avait fait verser au compte-rendu des débats du Congrès une lettre qui dénonçait l’enseignement des écoles publiques : « où on l’on apprend aux enfants qu’ils ne sont rien d’autre que des singes plus évolués qui ont émergé d’un bain de boue primordial« .
Cet été, le réseau de chaînes de télévision évangéliques « Coral Ridge Ministries » a diffusé à plusieurs reprises un documentaire intitulé « l’héritage meurtrier de Darwin » (Darwin’s Deadly Legacy). Le documentaire débute avec une citation du fondateur du réseau, D. James Kennedy : « Pour résumer : s’il n’y avait pas eu Darwin, il n’y aurait pas eu Hitler ».
Foster reprend d’ailleurs cette argument dans sa lettre : « Adolf Hitler a trompé une génération entière en se basant sur la théorie de l’évolution de Darwin, » écrit-il. « Son but affiché était de gagner la lutte pour la survie du plus fort en préservant la ‘race supérieure’. »
Pour Marjorie Leadbetter, théologienne à l’université chrétienne Brigham Young, « les théories de Darwin devraient être considérées comme des incitations à la haine et à la violence raciale. On devrait superviser leur diffusion auprès des jeunes comme on le fait pour « Mein Kampf » ou les textes satanistes. Nous ne demandons pas qu’on censure ces théories, simplement qu’on laisse le choix aux enfants de faire leur opinion eux-mêmes en leur proposant d’autres théories sur la création du monde et la naissance de l’homme, la création divine et le concept de « intelligent design ».
Source : http://www.sptimes.com/2008/01/12/Southpinellas/Foster_links_Darwin__.shtml
28 janvier 2008
La visite guidée la plus étrange du monde souligne les abus commis sur les Palestiniens
[The Independent – 26/01/2008 – Traduction JFG pour Questions Critiques]
A proximité de la Tombe des Patriarches, dans le centre-ville d’Hébron, site sacré à la fois pour les Musulmans et les Juifs, Yéhuda Shaoul, un juif pratiquant qui a servi dans cette ville dans une unité de combat d’élite de l’Armée de Terre, durant les pires moments du soulèvement palestinien, essaye d’organiser des visites guidées autour des quatre implantations juives qui se trouvent en plein cœur d’une cité à majorité arabe écrasante.
Notre visite commence par la rue Shuhada, qui court à travers ce qui est désormais la zone de sécurité des colons. Les rangées de boutiques et de maisons palestiniennes vides, barricadées avec des volets métalliques, sont pour la plupart recouvertes d’étoiles de David pour montrer qui est en charge ici. Les seuls véhicules autorisés sont ceux des colons et de l’Armée israélienne. Shaoul cherche à démontrer à ses visiteurs que les colonies et le formidable appareil militaire qui les protège ont violé les droits humains des Palestiniens qui vivent – ou, de plus en plus, qui ne vivent plus – dans ce qui était autrefois un centre-ville arabe grouillant de monde.
Mais à chacun de ses pas il est talonné par un autre Juif pratiquant qui mène un monologue incessant pour couvrir la voix de Shaoul lorsqu’il explique à ses visiteurs ce qu’ils voient. « Yéhuda Shaoul – il aide les Arabes », leur dit Baruch Marzel, avant de bien faire connaître son point de vue sur l’accord de paix à deux Etats avec les Palestiniens, que le Premier ministre israélien Ehoud Olmert, le Président américain George Bush et une majorité du public israélien disent vouloir. « Pensez-vous que s’il devait y avoir un accord vous seriez autorisé à prier sur cette tombe ? C’est seulement parce qu’il y a des Juifs ici que vous pouvez visiter cette tombe. Il ne vous parle pas des 40 attaques terroristes qui ont été perpétrées ici contre des Juifs. Vous pouvez visiter notre centre et apprendre la vérité sur Hébron, [n’écoutez] pas les mensonges dont vous abreuve Yéhuda Shaoul ! »
Né en Amérique, Marzel – un homme auquel le terme « d’extrémiste de droite » rend à peine justice – était à l’affût du bus d’excursion près de la tombe de son cher ami, le colon Baruch Goldstein, qui est entré dans une mosquée en 1994 armé d’un fusil d’assaut automatique et a tué 29 palestiniens pendant qu’ils priaient. Marzel, qui a un casier judiciaire pour des attaques contre des Palestiniens, était un personnage de premier plan du Kach, le groupe d’extrême droite qui a été désigné comme organisation « terroriste » à la fois en Israël et aux Etats-Unis à la suite de ses déclarations louant le massacre perpétré par Goldstein. Il y a sept ans, Marzel a organisé une commémoration macabre autour de la tombe de Goldstein, qui avait été lynché après l’attaque par les survivants en colère. Ce fut une « grande fête » pour marquer l’anniversaire de Goldstein, « assassiné par les Arabes », a dit Marzel – compte-rendu quelque peu incomplet sur le jour en question.
Shaoul se démène pour poursuivre sa visite guidée face à l’obstruction bruyante de Marzel. A un moment, Shaoul traverse la rue en direction d’un policier qui observe la scène et lui demande de faire circuler Marzel ; l’officier répond : « Vous pouvez circuler. Il ne vous en empêche pas ». Lorsque Shaoul se tourne ensuite vers Marzel et lui dit calmement : « Vous nous dérangez, pouvez-vous circuler, s’il vous plaît ? » Marzel répond avec défi : « Non ! Ceci est ma maison« . (suite…)
27 janvier 2008

Les braves petit gars de Reopen 911 ont réalisé une version sous-titrée française du documentaire de Robert Kane Pappas « Orwell rolls in his grave »qui se base sur les concepts Orwelliens de « double langage » et de « guerre sans fin » pour décrypter la situation actuelle.
A voir absolument !
Documentaire de Robert Kane Pappas, 2004.
1h 45mn
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=126
27 janvier 2008
Noirs, Blancs… ils en sont encore là aux Etats-unis…
[Salon – 24/01/2008 – Trad. Grégoire Seither]
Obama a su attirer des votes Blancs sur son nom lors des Primaires du Parti Démocrate, mais est-ce qu’il réussira à capter le vote Blanc du reste de l’Amérique s’il devenait le candidat présidentiel ?
La primaire de ce weekend en Caroline du Sud était la première à se tenir, pour cette élection, dans un Etat à fort électorat Noir. De fait, si les Noirs ne représentent que 30% de la population de l’Etat, ils ont fourni 63% des votes pour John Kerry en Caroline du Sud lors des élections 2004. Compte tenu des tensions raciales de ces derniers mois et de la résurgence de ce thème lors de la campagne, il n’est donc pas étonnant que les électeurs Démocrates Noirs aient tenu compte de ce facteur et accordé majoritairement leur voix à Barack Obama.
Mais Obama devra convaincre encore de nombreux électeurs Démocrates Blancs s’il veut gagner la course à l’investiture et encore plus d’électeurs Blancs s’il veut devenir Président en Novembre prochain. Dans l’Iowa et dans le New Hampshire, il a montré qu’il est capable d’attirer les votes d’une partie de l’électorat Blanc, notamment les jeunes professionnels diplomés et disposant d’un bon pouvoir d’achat… un groupe qui constitue une forte partie de la base électorale du Parti Démocrate.
Mais est-ce que Obama sera capable de convaincre les électeurs d’une manière générale ? Et s’il était choisi comme le candidat du Parti Démocrate, considérant la controverse née autour des sondages du New Hampshire, peut on faire confiance aux sondages qui lui prédisent un bon score, même dans les Etats où la course risque d’être serrée ? Si l’on en croit la majorité des analystes politologues et sondeurs, la réponse à ces deux questions est « oui ». La plupart des analystes pensent que désormais les personnes interrogées sont honnètes quand on leur demande s’ils sont prêts à voter pour un Noir. Et l’opinion générale a énormément évolué sur cette question, ces dix dernières années.
Mais il est difficile de savoir si ce « degré d’acceptation » d’un candidat Noir opposé à une candidate Blanche est lié à un changement de mentalités ou bien à un changement d’attitude chez les candidats Noirs. Après la surprise du vote pour Hillary Clinton dans le New Hampshire – qui contredisait les sondages en faveur de Obama – bon nombre d’analystes ont tenté de présenter cet incident sous un jour racials, allant jusqu’à parler de « Effet Bradley ».
Chez les sondeurs, on désigne ainsi la possibilité que des sondages, même quand ils ciblent explicitement les électeurs Démocrates, puissent être faussés par la présence d’un candidat Noir dans la course et la crainte des sondés Blancs de paraître racistes s’ils disent au sondeur qu’ils ne voteront pas pour lui.
L’effet Bradley tient son nom de Tom Bradley, l’ancien maire Noir de Los Angeles. En 1982, Bradley s’était présenté au poste de Gouverneur et les sondages lui donnaient une large avance. Mais le jour de l’élection, Bradley a été largement battu. Un phénomène similaire a été observé l’année suivante à Chicago, quand Harold Washington, candidat Noir à la mairie fut battu d’une large avance par son rival Blanc, en contradiction avec les sondages très favorables. A la fin des années 1980s et au début des années 1990, cinq autres élections majeures impliquant des candidats Noirs firent apparaître le même genre de disparité entre les calculs des sondeurs et les résultats du vote.
Les sociologues et experts qui ont éudié la question théorisent que cela peut être le résultat d’un « préjugé d’acceptation sociale ». Une personne Blanche qui est interrogée par un sondeur – et notamment si ce sondeur est lui-même Noire – n’osera pas avouer qu’elle ne compte pas voter pour candidat Noir, de peur de passer pour quelqu’un de raciste. Elle mentira donc au sondeur sur ses intentions de vote. Mais une fois dans l’intimité de l’isoloir, elle voter en suivant ses vraies intentions.
Andrew Kohut, le Président du « Pew Research Center », est l’un des experts qui pense que l’effet Bradley a joué un rôle dans la « surprise du New Hampshire »… mais il propose une autre analyse. Plutot que de dire que les sondés ont menti aux sondeurs, Kohut pense que les sondés ont tout bonnement rien dit aux sondeurs.
Dans un éditorial du New York Times, Kohut explique : « Les Blancs moins fortunés, moins diplomés, refusent statistiquement plus souvent de répondre aux sondages que des Blancs plus fortunés et ayant fait des études. Les sondeurs savent cela et pondèrent leurs résultats en conséquence. Mais c’est bien là le problème : les Blancs qui ne répondent pas aux sondages ont généralement une attitude plus négative vis à vis des Noirs que ceux qui acceptent de répondre au sondeur. »
Source : http://www.salon.com/news/feature/ 2008/01/24/white_voters/print.html
27 janvier 2008
[Agoravox – 26/01/2008]
Depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le Liban assiste à un phénomène qui a été auparavant limité et relativement contrôlé, il s’agit du communautarisme confessionnel.
Il y a un rapport étroit entre le communautarisme et l’état de la presse dans le pays. Il faut savoir que la notion d’un média national n’existe pas dans le pays et c’est le média communautaire. Depuis la formation du Liban, c’est la féodalité communautaire qui est le facteur déterminant dans la construction de l’Etat, et aucune communauté ou parti politique n’a cherché à construire une culture nationale.
Le paysage médiatique libanais est caractérisé par la mainmise des partis politiques sur les médias. En fait, la télévision et la radio de l’Etat, sous des prétextes économiques, ont été quasiment liquidés par les gouvernements successifs dont les membres disposent, selon leur appartenance politique, de leurs propres organes de presse. Ce monopole empêche l’émergence d’une société civile dans un pays de plus en plus communautarisé, et dont le repli sur soi a remplacé le vivre ensemble, à la base du consensus libanais.
Cette configuration complexe a le mérite d’empêcher toute tentative d’atteinte à la liberté d’expression, mais elle bloque toute tentative de construction d’une société démocratique. L’ancien Premier ministre, Salim Al-Hoss disait : « Au Liban, il y a trop de libertés et pas assez de démocratie ». Aucun parti politique ne pourrait attaquer un média, parce que celui-ci représente une communauté : dans une démocratie consensuelle et confessionnelle, ce genre d’attaque peut provoquer une crise grave qui peut dégénérer en guerre civile et, c’est pour cette raison, porter atteinte à la liberté de la presse au Liban est tout simplement interdit.
(suite…)
27 janvier 2008
[Tim Carr – IES News Service – 18/01/2008]
Hier soir, jeudi 17 janvier, Google a transformé ses immenes nouveaux bureaux de Washington en boite de nuit et invité plusieurs centaines de membres de la communauté technologique à une « petite fête ». Il y avait là d’eminents membres de think thank, de groupes de pression divers et variés, de représentants d’organisations professionnelles, des attachés parlementaires en grand nombre, des chargés de mission dans différents ministères, des journalistes spécialisés dans les questions technologiques et la quasi totalité des cadres supérieurs des grandes agences de relations publiques du district…. et si les employés chez Google sont connus pour avoir une préférence pour les candidats du Parti Démocrate – ce soir là l’ambiance était ouvertement consensuelle et bi-partisane.
Pourquoi est-ce une information ? Parce que l’installation de Google à Washington montre que l’entreprise a fini par se laisser prendre dans les filets de l’économie politique. Pendant dix ans l’entreprise a fait son boulot : elle développé des logiciels, inventé un moteur de recherche de premier ordre et s’est consacré à gagner de l’argent. Mais sa croissance et sa richesse ont fini par attirer l’attention des concurrents, des militants anti-trusts et des politiques. Google a donc du consacrer une partie de son argent et de son intelligence à se défendre contre des attaques politiquement motivées. En somme, Google est entrain de revivre ce que Microsoft a découvert il y a plus de 20 ans…Pour Dany Boaz, professeur d’économie politique à Harvard, « il est tout à fait compréhensible que Google s’installe à Washington pour y défendre ses intérêts, mais c’est un symbole tragique du gaspillage de ressources économiques au profit des prédateurs du monde politique. Une entreprise ne devrait pas avoir à gaspiller son argent à faire des ronds-de-jambe aux politiques afin de préserver son avenir. »
26 janvier 2008
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Une émission sur “Sarkozy et les femmes” brutalement supprimée
[Backchich – 26/01/2008]
A la place d’en laisser dire de belles sur Cécilia, Carla, Rachida, Rama et les autres, sujet visiblement brûlant, la chaîne de Bolloré a diffusé vendredi soir un film bien consensuel, Cinéma Paradiso. Ainsi va la vie des médias des amis de Sarkozy.
Vendredi soir 25 janvier, la chaîne Direct 8, qui soit-dit en passant appartient au grand ami de Nicolas Sarkozy, l’industriel Vincent Bolloré, a mystérieusement annulé la diffusion de l’émission « 88 minutes » consacrée, justement, à une « Spéciale Sarkozy et les femmes », comme claironnaient les responsables de la chaîne…
L’émission devait se dérouler en direct, ce vendredi 25 janvier, à 22h15. Fait rarissime en télévision, au dernier moment, les invités sont décommandés. Dans l’après-midi, ceux qui devaient révéler des anecdotes sur les femmes entourant notre président, reçoivent un coup de téléphone embarrassé des journalistes de la chaîne de Vincent Bolloré. La voix hésitante, ils expliquent que le débat a été annulé « pour des raisons techniques ».
Dommage, car sur le plateau, la conversation s’annonçait fertile. Le nouvel ami de Sarkozy, le publicitaire Jacques Séguéla, chez qui le président a rencontré Carla Bruni, était de la partie ; ainsi que Corinne Lepage, ancienne ministre, et les journalistes Laurent Léger (de Bakchich) et Michaël Darmon, auteurs de livres sur l’ ex-Première dame, Cécilia. Un vieux loup du RPR devait pointer son museau sur le plateau, l’ancien conseiller de Jacques Chirac, Charles Pasqua et Jean Tiberi : Jean-François Probst, lui aussi signataire d’un bouquin sur Les dames du président. Tout un programme… Les téléspectateurs ont eu droit, à la place, à une rediffusion du film Cinéma Paradiso. Ça c’est de l’info !
« Raisons techniques », également, si TF1 et Paris Match, deux grands médias appartenant à des proches de notre cher président, Bouygues et Lagardère, n’ont pas moufté sur les trois livres publiés au même moment sur Cécilia, trois ouvrages qui totalisent quelque 250 000 exemplaires mis en place dans les librairies.
Ainsi va la vie des médias des amis de Sarkozy.
http://www.bakchich.info/article2463.html
26 janvier 2008
L’argument de Whitney est intéressant, mais il néglige une chose : les transferts se font dans les deux sens et pour l’instant il n’y a pas de dépeuplement de Gaza, les gens en profitant pour se réapprovisionner, aller se faire soigner et rejoindre les écoles et universités. Même si 700 000 Palestiniens devaient quitter Gaza pour aller habiter temporairement en Egypte, ils ne perdraient pas pour autant leur « droit au retour ». Et le Hamas a tout à gagner à désserer l’étau israélien en permettant l’entrée de vivres et de carburant via l’Egypte. Cela met en échec la stratégie d’isolation israélienne…
Evasion de Gaza ou transfert volontaire ?
[Mike Whitney – ICH – 24 janvier 2008 – Traduit au mieux par Pétrus Lombard pour Alter Info ]
Oubliez tout ce que vous avez lu sur la « Grande Fuite » de Gaza. C’est entièrement des bêtises. La totalité de la farce a été cuite par un groupe de réflexion israélien, comme moyen de débarrasser la Palestine de ses autochtones. Voici un extrait du journal israélien Arutz Sheva, qui explique les véritables mobiles derrière l’incident:
Aryeh Eldad, un membre de la Knesset israélienne, salue l’exode arabe vers l’Égypte, comme la preuve que le transfert volontaire est effectivement une option. « La gauche israélienne continue à prétendre que de telles choses, comme le transfert volontaire n’ont pas lieu, en ignorant tout simplement la réalité, » a dit Eldad.
Transfert volontaire. Et voilà !.
Ainsi, en s’enfuyant, les Palestiniens sont juste tombés dans un piège. Ils se sont maintenant exilés en Égypte de leur propre gré. Nous devrons attendre pour voir combien seront autorisés à revenir.
(suite…)
26 janvier 2008
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Banqueroute américaine (I/II)
[Chalmers Johnson, Tom Dispatch, 22 janvier 2008 – Trad. Contre-Info]
« Les néoconservateurs de la Maison Blanche et du Pentagone ont surestimé leur intelligence. Ils ont même échoué à résoudre le problème du financement de leurs guerres impérialistes et de domination mondiale. » L’historien Chalmers Johnson analyse les dépenses faramineuses consacrées par les USA aux guerres et aux budgets militaires. Pour lui, ce monstrueux « keynésianisme militaire » va conduire le pays à sa ruine.
Les militaires aventuriers de l’administration Bush ont beaucoup choses en commun avec les dirigeants de la défunte société Enron. Les uns commes les autres pensaient qu’ils étaient les « gars les plus fûtés du voisinage » [1]. Mais les néoconservateurs de la Maison Blanche et du Pentagone ont surestimé leur intelligence. Ils ont même échoué à résoudre le problème du financement de leurs guerres impérialistes et de domination mondiale.
De fait, en cette année 2008, les États-Unis se trouvent dans la situation extraordinaire de ne pas être en mesure de financer leur niveau de vie ou celui d’une institution militaire bien trop démesurée et dispendieuse. Le gouvernement ne cherche même plus à réduire les dépenses ruineuses consacrées à l’entretien de ses énormes armées permanentes, au remplacement des équipements que sept années de guerre ont détruits ou usés, ou bien encore à préparer une guerre des étoiles contre des adversaires inconnus.
Au lieu de cela, l’administration Bush compte sur les générations futures pour payer la note – ou la refuser. Cette totale irresponsabilité fiscale a été masquée par de nombreuses techniques de manipulatoires financières (comme par exemple celle qui consiste à nous faire prêter par les pays les plus pauvres des sommes d’argent sans précédent), mais l’heure de vérité approche rapidement.
Cette crise de la dette se présente sous trois aspects. Premièrement, durant l’exercice en cours (2008), nous dépensons des sommes folles sur des projets de « défense » qui n’ont aucun lien avec la sécurité nationale des Etats-Unis. En même temps, nous maintenons le taux d’imposition des couches les plus riches de la population américaine à des niveaux extrêmement bas.
Deuxièmement, nous continuons de croire que nous pouvons compenser l’érosion accélérée de notre base industrielle et la pertes de nos emplois en faveur de pays étrangers par le biais de dépenses militaires massives – ce que l‘on appelle le « keynésianisme militaire », que je discute en détail dans mon livre « Nemesis : The Last Days of the American Republic. » Par keynésianisme militaire, je veux parler de cette croyance erronée selon laquelle des politiques publiques axées sur des guerres fréquentes, d’énormes dépenses d’armement et de munitions, et de grandes armées permanentes peuvent soutenir indéfiniment une économie capitaliste prospère. En fait c’est l’inverse qui est vrai.
Troisièmement, dans notre dévotion au militarisme (malgré nos ressources limitées), nous ne parvenons pas à investir dans notre infrastructure sociale et dans ce que requiert la santé à long terme de notre pays. C’est ce que les économistes appellent des « coûts d’opportunité », des choses non faites parce que nous avons dépensé notre argent dans autre chose. Notre système d’éducation publique s’est détérioré de façon alarmante. Nous n’avons pas réussi à fournir des soins de santé à tous nos citoyens et négligeons nos responsabilités en tant que pollueur mondial numéro un. Plus important encore, nous avons perdu notre compétitivité en tant que fabricant de biens à destination de la société civile – une activité pourtant infiniment plus efficace quant à l’utilisation de ressources limitées que la fabrication d’armes. Permettez-moi de discuter de chacun d’eux. (suite…)
26 janvier 2008
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[Christian Salmon – Le Monde – 25.01.08 ]
Les amateurs parlent de stratégie, affirme un ancien adage militaire, les professionnels parlent de logistique. » Si l’on en croit un expert militaire du département d’Etat américain, c’est de moins en moins vrai : si les amateurs parlent toujours de stratégie, les vrais professionnels, eux, parlent de plus en plus… d’anthropologie ! Une discipline plus utile, selon lui, pour comprendre « la grammaire et la logique des guerres tribales que l’enseignement de Clausewitz ».
Dans un article intitulé « Clausewitz au pays des merveilles », Tony Corn, qui est membre du centre Hoover, un think tank républicain qui conseille George Bush, observe que l’irruption d’une centaine de chaînes de télévision arabes a conduit les analystes à s’interroger sur la pertinence de la doctrine stratégique de Clausewitz à l’âge d’Al-Jazira.
Dans les années 1960, la télévision a transformé des guérilleros comme Arafat, Castro ou Guevara en icônes médiatiques. Depuis cette date, le rôle des médias n’a cessé de croître dans les conflits. Si la révolution islamiste en Iran utilisait encore les cassettes audio pour diffuser son message, « la médiasphère est devenue, dans les années 1980 (Intifada) et 1990 (Balkans), le principal champ de bataille ». Son enjeu est désormais « la conquête des coeurs et des esprits ». Et, dans cette nouvelle donne stratégique, insiste Tony Corn, « les amateurs parlent de « message », alors que les professionnels parlent de « récits » »…
Dans un article intitulé « Storytelling et terrorisme », deux autres experts affirment que la guerre contre le terrorisme doit prendre en compte « les histoires que les terroristes racontent ». Publié en mars 2005 sur le site du Center for Contemporary Conflict, l’article fait référence à des auteurs dont la présence paraît insolite sur un site d’analyses stratégiques : Aristote et Platon y figurent aux côtés de théoriciens de la littérature, de chercheurs en neurosciences, de sociologues. On y trouve les noms du linguiste George Lakoff, du sociologue Benjamin Barber et même celui du grand écrivain polonais Ryszard Kapuscinski ; une bibliographie qui dessine en creux le portrait intellectuel des nouveaux Clausewitz de la guerre médiatique : non plus des logisticiens, mais des experts en « narratologie ».
Selon ces deux auteurs, « la naissance, la maturation et la transformation des organisations terroristes reposent sur des récits qu’il faut décoder si l’on veut définir une stratégie visant à ruiner leur efficacité ». Déconstruire le mythe fondateur d’Al-Qaida suppose que l’on soit capable de proposer un « mythe alternatif, une meilleure histoire que celle que proposent les mangeurs de mythes ». Une analyse qui confirme un diagnostic établi dès 2001 par l’écrivain américain Don Delillo : « Aujourd’hui, le monde du récit appartient aux terroristes. »
Selon Tony Corn, « la communication militaire a un retard de trente ans sur la communication politique ». La Maison Blanche a compris depuis Clinton l’importance de la mise en scène du scénario présidentiel (stagecraft) considéré comme un substitut et non comme un simple complément de l’action gouvernementale (statecraft). « Sur la scène mondiale, les Etats-Unis sont engagés depuis la fin de la menace soviétique dans une campagne permanente, et c’est encore plus vrai maintenant que nous sommes entrés dans la « longue guerre » (long war), au cours de laquelle le souvenir du 11 septembre 2001 commencera inévitablement à s’effacer à l’étranger, et que les Etats-Unis apparaîtront inévitablement (car la politique est perception à l’étranger aussi) comme le principal obstacle à la paix dans le monde. Dans la bataille à venir, la diplomatie publique continuera à aller nulle part aussi longtemps qu’elle s’en tiendra à un message au lieu d’enchaîner un récit. »
Une leçon que semble avoir fait sienne le ministre français des affaires étrangères, qui affirmait récemment : « Nous devons repartir à la conquête de la narration du monde », mais que ne partagent pas tous les analystes militaires. Sam Gardiner, un des meilleurs experts en simulation stratégique, a récemment dénoncé le rôle néfaste des « storytellers politiques » dans la présentation de l’engagement anglo-américain en Irak.
Gardiner a affirmé, en septembre 2007, que les scénarios quotidiens préparés au centre d’information de la Maison Blanche étaient alimentés par Alastair Campbell, consultant de Tony Blair, et auteur du désormais fameux rapport sur les armes de destruction massive en Irak.
Dès le mois de novembre 2001, révéla Sam Gardiner, « l’orchestration de la campagne en faveur des femmes afghanes témoignait de similitudes frappantes dans le timing et les scénarios utilisés à Londres et à Washington ». Ainsi, le 17 novembre 2001, Laura Bush avait affirmé : « Seuls les terroristes et les talibans menacent d’arracher les ongles des femmes qui portent du vernis à ongles. » Une déclaration reprise trois jours plus tard, presque mot pour mot, par Cherry Blair.
Recensant pas moins d’une cinquantaine d’histoires, dont celle du sauvetage rocambolesque de Jessica Lynch, il affirmait : « Jamais on n’avait inventé autant d’histoires pour vendre une guerre. Lorsque nous devrons nous retirer d’Irak, le traumatisme sera plus grand encore que pour le Vietnam. Les hommes politiques se heurteront à une opinion qui refusera de les croire, même s’ils disent la vérité », une conséquence, selon lui, du champ libre laissé aux « storytellers ».
Christian Salmon est membre du Centre de recherches sur les arts et le langage (CNRS).
http://abonnes.lemonde.fr/archives/article/2008/01/25/clausewitz-au-pays-des-merveilles-par-christian-salmon_1003697_0.html
25 janvier 2008

Jérôme Kerviel est définitivement entré dans la légende… et les Websquatters tentent le coup.
(Merci Emmanuel pour l’info !)
24 janvier 2008
[Sur la base d’un texte original de Pierre-Henri BUNEL – © 2001-2008 Pierre-Henri BUNEL – Adapté et reproduit ici avec l’aimable autorisation de ll’Auteur © juillet 2007 par Marcel DEHAESELEER]
L’information étant une arme potentielle, il était naturel que les organismes utilisant couramment des armes dans le cadre de leurs activités se penchent sur l’utilisation de l’information. L’une des armes les plus usitées par les organes de pouvoir et leurs services est la désinformation.
Or, le dictionnaire est sans ambiguïté sur le sujet: « La désinformation consiste à informer de façon mensongère. » Comme toute arme, la désinformation est interdite au citoyen ordinaire qui, s’il l’emploie, est susceptible d’être traîné en justice pour de nombreux chefs d’accusation possibles parmi lesquels:
- Propagation de fausses nouvelles. C’est en général si on publie ou fait publier des informations mensongères destinées au public.
- Diffamation ou imputation calomnieuse. C’est en général si on diffuse des informations mensongères sur des personnes physiques et que cette diffusion peut nuire à leur réputation.
On mesure donc que les gens qui ont la charge d’informer n’ont en principe pas le droit de mentir. C’est à ce titre qu’un annonceur publicitaire peut se voir condamner pour publicité mensongère.
La publicité. C’est un mot dont il faut connaître la définition pour mieux suivre l’argumentaire qui suit. Au premier chef, la publicité est l’état de ce qui est public, la publicité d’un débat juridique, par exemple.
Il faut là faire la différence entre la publicité et la publication. La publication est une activité officielle qui s’impose aux autorités publiques et est destinée à informer le public de décisions qui le concernent. La publicité c’est aussi une activité commerciale qui vise à faire connaître un produit. La publicité c’est également la promotion d’un objet ou d’une idée.
Seulement, nous avons vu que la désinformation est une arme interdite au citoyen ordinaire. C’est donc que d’autres que ces derniers peuvent s’en servir en toute impunité. C’est le propos de ces quelques lignes.
Qui peut transgresser la loi en toute impunité? D’abord les détenteurs du pouvoir légal, dans certaines limites, la « raison d’État ». Savez-vous que pour pouvoir poursuivre un fonctionnaire en justice pour une faute commise en service, il faut l’accord du ministre de tutelle ?
Cette propension à s’affranchir du droit commun est devenue un travers de tous les détenteurs de pouvoir, même s’ils n’ont pas le statut d’État. On le constate tous les jours par les excès et abus rencontrés dans la presse. Or nous allons voir que la presse ne révèle que ce que les détenteurs de pouvoirs veulent bien qu’elle révèle; en France en tout cas, mais aussi aux Etats-Unis et dans bon nombre de pays dits « libres ».
http://www.copweb.be/Le%20retour%20des%20grands%20complots%202.htm#bunel
23 janvier 2008
Des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza ont pénétré, mercredi 23 janvier, en Egypte, après que des brèches ont été ouvertes grâce à des engins explosifs dans le mur séparant les deux territoires, au niveau de la ville de Rafah.
La veille, des échauffourées avaient suivi une manifestation organisée par le Hamas en faveur de la réouverture du point de passage de Rafah, fermé le plus clair du temps depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par le mouvement radical islamiste en juin, et totalement depuis qu’Israël a mis en place, le 17 janvier, un blocus en riposte aux tirs de roquette palestiniens. Soixante Palestiniens et dix Egyptiens avaient été blessés dans ces heurts.
Dans la nuit, des hommes armés et cagoulés ont fait exploser le mur frontalier en plusieurs points. Selon des habitants, des membres du Hamas et des Comités de résistance populaire faisaient partie de ce groupe. Sami Abou Zouhri, responsable du Hamas, a nié toute implication de son mouvement. Le Hamas a estimé dans un communiqué que « la destruction du mur frontalier reflète la situation catastrophique des Palestiniens de Gaza, en raison du blocus ».
Dans la matinée, des centaines, puis des milliers de Palestiniens, ont profité des brèches pour gagner l’Egypte, à pied, en voiture et à dos d’âne. Les forces de sécurité égyptiennes étaient débordées. « Bien que leur entrée soit illégale, on n’a pas encore décidé quoi faire avec eux », indiquait un de leurs représentants. Des habitants de la bande de Gaza revenaient chargés de nourriture, de bouteilles remplies de carburants et de cigarettes, difficiles à se procurer à Gaza ou plus chers en cette période de blocus. La police du Hamas tentait d’organiser le flux. Un Palestinien s’est ainsi vu confisquer sept pistolets. D’autres Palestiniens regagnaient Gaza en franchissant les clôtures métalliques à terre qui barraient auparavant la frontière.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-1002480,0.html
22 janvier 2008
La presse européenne dit qu’il ne s’agit pas d’un miracle. Hillary Clinton l’a remporté par un vote truqué
[Michael Carmichael – Mondialisation.ca – Trad. Dany Quirion pour
Alter Info ]
Les principaux médias italiens rapportent que la primaire du New Hampshire remportée par la sénatrice Hillary Clinton est un trucage et qu’une demande officielle exige un recomptage rapide, juste et impartiale. Dans un article écrit par Marcello Foa, l’un des journalistes les plus respectés d’Europe, il semblerait que les votes comptabilisés pour les candidats du parti Démocrate de même que tous les candidats du parti Républicain ont été diminués par les équipements de votation informatisés de la compagnie Diebold.
Dans une analyse de bulletins de vote comptés à la main, l’influent journal milanais « Il Giornale, » rapporte que tous les candidats du parti Démocrate ont fait des gains dans les bulletins de vote compilés à la main dans le New Hampshire, à l’exception de la sénatrice Hillary Clinton, alors que cette dernière a inexplicablement fait des gains importants là où les bulletins étaient comptabilisés par des lecteurs optiques informatisés.
Selon ce reportage, Ron Paul aurait dû terminé troisième dans le primaire républicaine plutôt que cinquième. De plus, il semblerait que Barack Obama et Ron Paul ont été les principales cibles des opérations frauduleuses de vote dans le New Hampshire.
Le journal italien « Il Giornale » cite l’étude de [l’universitée de] Princeton qui a alerté l’opinion publique sur la vulnérabilité des systèmes de vote automatisée utilisés à la grandeur des États-Unis qui décident la falsification du vote et le trucage des élections par le biais de la manipulation de cartes mémoire.
L’État du New Hampshire est équipé d’appareils de dépouillement informatisées fabriqués par la compagnie Diebold, des dispositifs qui ont bénéficié d’une grande publicité négative après qu’il fut connu du public que le trucage avait déferlé à la suite du scandale des élections présidentielles de l’an 2000.
Dans ses précédentes déclarations, l’ancien président Jimmy Carter – qui a une réputation mondiale d’intégrité parmi les principales autorités dans les procédures électorales – a souvent fait remarquer que les États-Unis ne répondent pas aux critères internationaux de la sécurité électorale.
Source : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=7794
22 janvier 2008
[Agoravox – 16/1/2008]
Article édifiant publié sur Agoravox par Morice. Il annonce le sujet du film Hacking Democracy* qui sera nous l’espérons le prochain mis en ligne sur ReOpen911.*Ce documentaire montre comment les élections américaines peuvent facilement être truquées grâce aux machines à voter aux procédures informatiques totalement opaques, et régies par un logiciel qui peut facilement être manipulé pour effacer des votes qui ne sont pas en faveur du “bon” candidat.
Ça commence par un article du journal Le Monde du jour: “La victoire d’Hillary Clinton à la primaire démocrate de mardi au New Hampshire a confondu les instituts de sondages, à présent bien en peine d’expliquer comment ils ont pu se tromper aussi lourdement.” Evidemment, à lire ces dires, on s’enquiert de trouver une raison à ce désastre d’instituts de sondages. Comme d’habitude, on part vite sur de la prospective à la petite semaine, du type “les larmes d’Hillary l’ont rendue plus humaine”, ou “les femmes qui ont voté pour elle se sont davantage mobilisées”, etc., mais rien n’y fait. Impossible de comprendre le retournement d’opinion, avec de tels écarts de chiffres. Reste l’argent, qui rend tout possible: Romney, richissime, a pu ainsi s’offrir deux minutes de télé supplémentaires à la veille du srutin, sur toutes les stations du New Hampshire, ce qu’aucun des candidats autre que lui n’a pu faire.
Les sondeurs ne peuvent s’être AUTANT trompés. L’affaire en rappelle déjà d’autres… tant les chiffres surprennent. “This election was regarded as do-or-die for Clinton, after most in the media had already written her off after her ’thumpin’ in Iowa. But Tim Russert just agreed with Brokaw and Matthews that ’this was the most stunning upset in the history of politics.’” Et ce d’autant plus que les sondeurs sont les mêmes qu’en 2004 qui annonçaient le succès de Kerry durant toute la soirée électorale. “Note : the Exit Pollsters used here were Mitofsky/Edison, the same ones who ran the infamous Exits in 2004 showing that, in state after state, Kerry should have won. They also later said their own polling was completely wrong“…
Mais avant d’en arriver là, il vaut mieux décortiquer… et tomber sur un site, qui en quelques tableaux Excel vous fait découvrir une étrangeté fondamentale du vote du New Hampshire : selon que l’on vote classiquement, avec bulletin papier et urne, ou selon qu’on vote avec une machine à voter électronique, les pourcentages changent… Clinton récolte 5% de plus de voix dans les comtés où on vote électroniquement. Obama, en sens inverse, en perd 3, avec ce type de vote. Chez les républicains idem : Romney est le grand gagnant des machines avec 7% de plus, le grand perdant étant… MacCain, grand gagnant final pourtant. Bref, la disparité est trop grande : tout se passe comme si les machines sortaient invariablement un autre résultat que celui attendu par les sondages… ou surtout que les bureaux de vote classiques. On en arrive même à penser que l’on y est allé un peu fort pour tempérer les résultats, surtout du côté de Romney, ce pasteur illuminé qui veut devenir président. Seuls Huckabee et Ron Paul se voient “descendus” de 2% de différence avec les comtés votant classiquement, de même que MacCain. Tout se passe donc comme si les machines votaient invariablement différemment, en favorisant certains plutôt que d’autres.
(suite…)
22 janvier 2008
Dépechez vous avant que YouTube ne fasse disparaître ces vidéos : l’intégralité du documentaire « The Century of the Self » d’Adam Curtis (BBC 2002) est visible en-ligne. 54 minutes fascinantes et hautement éclairantes ! Mettez à profit votre pause déjeuner pour vous dégourdir les neurones… comme presque tous les documentaires de Curtis.
http://video.google.com/videoplay?docid=-678466363224520614
C’est en anglais, mais il existe une version (incomplète) sous-titrée en français :
http://diversfaits.wordpress.com/2007/11/05/century-of-the-self-documentaire-dadam-curtis/
22 janvier 2008
Histoire d’équilibrer cet article quelque peu orienté, vous pouvez lire la réfutation du martyre de James Hansen, sur le site « Climat-sceptique » : James Hansen, un prophète censuré ?.
Mais l’article du Monde est intéressant par sa description de la machine politique qui, de par les fonds qu’elle verse aux institutions de recherche, exerce un très fort contrôle sur les milieux scientifiques aux USA et ailleurs. Ce n’est pas la première fois que les autorités, sous la pression des lobbies, censurent, caviardent ou mettent au placard des rapports scientifiques « inconvenants »…
Et dans le domaine de l’écologie, les manipulations sont légion… souvenvez vous de l’affaire Stewart Dimmock …
Un climat très politique
[Le Monde 21/01/2008]
Un été caniculaire et l’audace d’un scientifique. C’est ce qu’il aura fallu pour que le changement climatique, le 23 juin 1988, sorte des laboratoires, pour qu’il entre dans le débat public. Ce jour-là, presque partout aux Etats-Unis, on étouffe déjà sous une chaleur accablante. On redoute un été interminable, brûlant et sec – il le sera, comme jamais de mémoire d’homme. Les pénuries d’eau ont commencé ; dans les Etats céréaliers, les fermiers savent qu’ils vont à la catastrophe ; les médias égrènent les records de température et comptent les départs d’incendies.
Ce jour-là, à Washington, un grand bonhomme timide est auditionné par une commission du Sénat. Il s’appelle James Hansen ; il est directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS), un laboratoire de la NASA. Que déclare-t-il devant ces parlementaires, inquiets de transpirer autant un mois de juin ? Que les températures anormalement élevées, la sécheresse qui dure, tout cela ne relève pas de la variabilité naturelle du climat mais des activités humaines. Et qu’avec le temps, cette tendance va immanquablement s’accentuer. Jim Hansen ajoute qu’il est sûr de lui « à 99 % », l’affirmation défraie la chronique.
Vingt ans plus tard, Jim Hansen est toujours directeur du GISS. Il étudie toujours le climat de la Terre. Son discours est toujours un peu plus inquiétant que celui de ses pairs. Deux ou trois choses qui lui ont valu d’être l’un des scientifiques les plus surveillés d’Amérique, comme le raconte Censoring Science, le livre-enquête de l’essayiste Mark Bowen qui vient de paraître aux Etats-Unis (éd. Dutton Books).
Cela ne date pas d’hier. Ni même de la seule administration Bush. Un an après avoir donné l’alarme, le voilà, à nouveau cravaté, le 8 mai 1989, devant une commission sénatoriale présidée par un certain Albert Gore. Le jeune sénateur démocrate interroge le scientifique ; le scientifique répond. Soudain, une de ses réponses provoque chez le parlementaire un haussement de sourcil. Il attaque : « Pourquoi contredisez-vous votre témoignage écrit ? » Le chercheur peut répliquer : « Parce que je n’ai pas écrit le dernier paragraphe de cette section. Il a été « ajouté » à ma déposition. » Pour qui visionne la scène, c’est presque une évidence : le ping-pong auquel se livrent les deux hommes est une comédie où peu de répliques sont laissées à l’improvisation. « Quelques jours auparavant, j’avais faxé à Al Gore les passages dont je savais qu’ils avaient été modifiés et sur lesquels je souhaitais qu’il m’interroge », raconte aujourd’hui, dans un sourire, le directeur du GISS. Avant de témoigner oralement, Jim Hansen avait dû soumettre sa déposition écrite au quartier général de la NASA qui, à la demande de l’Office of Management and Budget (OMB) – une dépendance de la Maison Blanche -, l’avait sérieusement amendée… (suite…)
22 janvier 2008
L’Autorité des marchés financiers aimerait faire un rapport sur Attali
[Backchich – 22 janvier 2008 ]
L’AMF voudrait bien entendre le président de la commission pour la relance de la croissance… mais à propos de ses activités personnelles. Attali le consultant pratique-t-il le mélange des genres ?
Diantre, Jacques Attali s’étale partout. Pas un journal, pas un hebdo, du Point au Nouvel Obs, des Echos au Monde qui ne tartine ses pages de ses propositions pour sauver l’économie française… Mais une place résiste au président de la commission pour la relance de la croissance : l’Autorité des marchés financiers. Les enquêteurs de cette noble institution du contrôle boursier ne demandent qu’à lui conter fleurette lors d’une petite audition. au
Ces limiers-là sont bien rancuniers. Ils fouinent dans les petits papiers de l’éminent Attali depuis juillet 2005. À l’époque, une étrange rumeur, née dans les colonnes de Challenges, et relayée par tout le panel des médias français et par le Financial Times, enflamme le monde politico-financier. Danone, le fleuron du capitalisme français, pourrait tomber sous les coups de PepsiCo, le géant américain prêt à lancer une offre publique d’achat (OPA) hostile. Peu cocardiers, les spéculateurs font s’envoler le titre Danone, 27 % en un mois… Juste avant que PepsiCo, via un communiqué, ne nie toute volonté de manger l’empire du yaourt américain.
Mauvaise fille, l’AMF lance une enquête le 26 juillet 2005, histoire de vérifier s’il n’y a entourloupe chez Danone. Du genre : lancer une fausse rumeur pour faire grimper artificiellement le titre et vendre quelques actions avec une jolie plus value.
Conseil de deux sociétés concurrentes, Attali est un vrai précurseur du travailler plus pour gagner plus…
En ligne de mire, déjà l’étrange rôle de Monsieur Jacques, « ami des deux groupes » PepsiCo et Danone, relève fort honnêtement L’Express (01/08/2005), où Attali écrit une chronique hebdomadaire. Via sa société de conseil en stratégie, Attali et Associés, grand Jacques pige officiellement pour Danone. Mais la flicaille de l’AMF subodore qu’il est aussi conseiller de Pepsico. D’où de petits conflits d’intérêts… Bref, un rôle supposé trouble que les enquêteurs du gendarme des marchés financiers tentent de démêler.
Ces calembredaines semblent se calmer bien vite. Après sept mois d’enquête, le 28 février 2006, l’AMF pond un communiqué sur l’affaire : « À la suite des investigations conduites d’août 2005 à janvier dernier, aucun grief n’avait pu être établi au titre d’un manquement au règlement général de l’AMF. » Circulez, rien à voir du côté de Danone. Mais du côté d’Attali, les limiers ont persisté à vouloir prouver la double casquette de l’ex-conseiller de Mitterrand. Auditionné par l’AMF durant l’enquête, ce dernier a nié les faits. Arguant même qu’il ne s’était jamais rendu à Londres pour rencontrer les dirigeants de PepsiCo.
Las, une perquisition à domicile, il y a deux mois, a mis au jour de jolies facturettes de cartes bleues, émises à Londres par Attali, et datées de l’époque où il n’y a pas mis pied. Perfide Albion, jusque dans son réseau bancaire.
Les limiers de l’AMF réclament désormais à corps et à cris une nouvelle audition d’Attali. Et se heurtent à leur hiérarchie qui, c’est bien le moins, cherche à préserver l’homme qui sauvera la France du marasme économique… Bakchich a eu un peu plus de chance. Après de multiples et vains essais hier après midi et ce matin au siège de la commission pour la relance de la croissance, à Attali et Associés ou à Planète Finances, nous avons réussi à joindre M. Jacques ce matin qui nous a renvoyés un fax (voir encadré). Sans doute le temps de peaufiner son rapport sur la libération de la croissance mercredi 23 janvier. Un rapport qui clame haut sa volonté « d’accroître la concurrence pour les professions réglementées, (huissiers, avocats, taxis), sans rogner sur la qualité ».
Pour le conseil en stratégie des grandes entreprises, rien en revanche. Il est vrai qu’un secteur où deux concurrents peuvent avoir le même conseil ne paraît obéir à de strictes lois…
Attali nous répond (reçu le 22 janvier à 12 heures 11)
« J’étais en effet conseil en stratégie des deux sociétés citées, et en aucun cas titulaire d’un quelconque mandat, avec l’accord des deux présidents, ce que j’avais à l’époque confirmé à l’AMF. Je les ai alors évidemment rencontrés à plusieurs reprises.
Je n’ai pas connaissance du PV de l’AMF avec laquelle je n’ai plus aucun contact d’aucune sorte depuis, et j’ai répondu à toutes les questions qui m’ont été posées. J’ignore donc où en est le dossier.
Enfin, je ne sais pas ce que signifie facturette. Pourriez-vous me préciser de quoi il s’agit ?
Cordialement, Jacques Attali »
http://www.bakchich.info/article2409.html
22 janvier 2008
Moscovici : l’absence de Cécila Sarkozy, « un scandale démocratique »
[Le Point – 22/01/2008]
La commission d’enquête parlementaire sur la libération des infirmières bulgares s’apprête à rendre son rapport. Pour les socialistes, le mystère sur le rôle joué par l’ancienne épouse du chef de l’État n’est toujours pas éclairci.
Une fois le rapport rendu, les députés de gauche devraient s’abstenir, mardi, lors du vote du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la libération des infirmières bulgares. Ces derniers entendent ainsi protester contre le refus de l’UMP d’entendre l’ex-épouse de Nicolas Sarkozy. « C’est un scandale démocratique car la commission a des pouvoirs et l’on ne peut pas lui mettre des bâtons dans les roues », a jugé mardi, sur RTL, le président de la commission, Pierre Moscovici. « Les parlementaires doivent apprendre à contrôler l’exécutif. »
L’Élysée s’était opposé à l’audition de Cécilia Sarkozy en invoquant « la séparation des pouvoirs », et l’UMP, majoritaire dans la commission, a repoussé les demandes réitérées de l’opposition socialiste en ce sens.
« Progrès démocratique considérable »
Pour le rapporteur UMP Axel Poniatowski, la présence de l’ex-épouse du chef de l’État n’était pas indispensable. « Convoquer Cécilia Sarkozy était une façon d’atteindre personnellement le président de la République dans ce qu’il a de plus intime, sa femme. Et nous n’avons pas voulu tomber dans ce jeu-là », explique ce dernier dans La Croix, mardi.
Pourtant, les différentes auditions soulignent un rôle crucial et inhabituel pour une « première dame ». Le secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, a notamment révélé que c’est au terme d’un troisième entretien avec le colonel Kadhafi, le 23 juillet, que Cécilia Sarkozy a obtenu la libération des soignants.
Malgré tout, pour Pierre Moscovici, les travaux de la commission révèlent « un progrès démocratique considérable ». Il s’agit de « la première commission de la Ve République dans le domaine des affaires étrangères », s’est-il réjoui, sur RTL. « Il était temps que l’on sorte du grand secret. »
La commission avait pour mission d’éclaircir les circonstances de la libération, le 24 juillet, des six soignants bulgares détenus en Libye depuis huit ans. Le rapport comporte ainsi les témoignages des personnalités françaises clés dans ce dossier comme le secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, le conseiller diplomatique Jean-David Levitte, le conseiller technique à l’Élysée, Boris Boillon, ou encore des industriels.
http://www.lepoint.fr/content/france/article?id=219822
22 janvier 2008
[Le Figaro – 22/01/2008]
«Les juges d’Huy et Pons ont reçu une pièce à conviction qu’ils n’attendaient plus. Selon nos informations, un ordinateur portable leur a été livré vendredi au pôle financier. Il a immédiatement été placé sous scellés. Cet ordinateur appartenait à Imad Lahoud, l’informaticien d’EADS mis en examen pour «faux» et «dénonciation calomnieuse». Il a suivi un parcours digne d’un roman d’espionnage, mais il pourrait grandement éclairer l’affaire, notamment les instants clés des années 2003 et 2004, au moment où les faux listings de la chambre de compensation luxembourgeoise ont été falsifiés.
L’homme qui est venu remettre cet ordinateur de marque Sony aux magistrats s’appelle François Gontier. Partie civile dans l’affaire Clearstream, il est très connu dans les milieux de la finance. Récent repreneur de la société de portefeuille Verneuil Participations, il dirige par ailleurs le holding Electricité et Eaux de Madagascar. Il est aussi actionnaire des poulets Duc.
Livraison longtemps promise En septembre dernier, il avait réclamé une entrevue avec les juges de l’affaire Clearstream pour leur annoncer qu’il avait trouvé cet ordinateur dans un «pays du Golfe» et qu’il entendait bien le ramener à la justice française. Selon lui, Imad Lahoud aurait offert ce portable à sa soeur pour son anniversaire en avril 2004 au Liban.»…
http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/01/22/01001-20080122ARTFIG00255-saisie-d-une-piece-cle-du-dossier-clearstream.php
21 janvier 2008
Premier livre critique sur TF1, écrit de l’intérieur.
[Backchich – 20/01/2008 ]
Informer c’est déjà compliqué, alors informer sur l’information, voilà qui relève de l’exploit pour un journaliste.
Il paraît que le boulot des journalistes, c’est d’informer. Le public, lui, y croit de moins en moins. Selon un sondage TNS-Sofres (publié dans La Croix) réalisé en février 2007, à la question « Pensez-vous que les journalistes résistent aux pressions politiques ? », 63 % des sondés répondent NON. « Pensez-vous qu’ils résistent aux pressions de l’argent ? », 60 % de NON.
Mais du côté coulisse de la scène médiatique, on s’entête à désinformer. Les chefs obéissent aux chefs et les petits copient ou se plient. L’argent, les honneurs, la fierté d’en être. Jusqu’à un certain point. Le 16 janvier 2008, paraît enfin un livre qui démonte la fabrique de l’info à TF1, écrit par ses acteurs, un collectif ( ?) réunis sous un pseudo évocateur, Patrick Le Bel. (« Madame, Monsieur, Bonsoir… » Les dessous du premier JT de France, aux éditions Panama).
A TF1, « un bon sujet est d’abord un sujet qui arrive on time » (p. 80). Quant au contenu, il doit être à la mesure des vraies gens selon TF1, c’est-à-dire vide. Exemple, en septembre dernier, PPDA annonçait que « les téléspectateurs ne savent pas ce qu’est un cabinet (ministériel) » (p. 107). Inutile donc de traiter « à la mesure de ses confrères » des récents « déboires de la ministre de la Justice » avec certains de ses collaborateurs.
Ah, on râle, on râle, chez les journalistes et les grands reporters de TF1, pourtant, ils ont cette chance considérable de pouvoir réaliser un reportage en une grosse demi-journée. L’avantage avec la grosse demi-journée, c’est que ça ne laisse pas le temps de penser. « On ne pense pas ici, on fabrique un journal » (PPDA, cité p. 27). Et parfois pas le temps de vérifier ce qu’on va pourtant crier devant des millions de téléspectateurs (en 2007, TF1 a réalisé en moyenne 30,7 % des parts d’audience) : « Eh bien oui Patrick, les forces de l’ordre semblent enfin venir à bout de l’émeute (tout en priant que cela soit vrai)… » (p. 45).
Que les choses soient claires, « un salarié de TF1, ça ferme sa gueule ou ça s’en va » (p.159). Surtout quand Nicolas est là. Une belle histoire d’août 2006 : Sarkozy « éructe », « il n’en peut plus de voir les sans-papiers de Cachan, femmes et enfants entassés dans un hangar, émouvoir la France tous les soirs ». Il demande que « cela cesse ». Il doit s’y prendre à trois reprises, et la rédaction lève le pied. « Quelques semaines plus tard, le rédacteur en chef du journal incriminé est présent au Club de l’info : l’invité s’appelle… NICOLAS.
Tiens, vous tombez bien ! », l’apostrophe publiquement (vouvoiement rare) Nicolas Sarkozy. « C’est une honte d’avoir laissé passer ce sujet… »
Je n’ai pas de leçon à recevoir d’un homme politique, réplique le journaliste. Le ton monte. “Vous ne savez pas faire votre boulot !” » (pp. 40-41).
Le boulot c’est simple, c’est bien faire ce qu’on vous demande de faire.
Mais c’est fini de se plaindre ? Mardi 8 janvier, lors de sa conférence de presse à l’Elysée, Président Sarkozy a promis pour cette année un texte sur la protection des sources des journalistes. Un premier pas vers l’indépendance des journalistes. On y croit !
http://www.bakchich.info/article2374.html
21 janvier 2008

Encore un coup dur pour Emilie Lelouch !
[Gregor Seither – IES News Service – 20/01/2008]
Les enfants n’aiment pas les clowns et même les enfants plus grands en ont peur. C’est la résultat d’une étude menée par l’Université de Sheffield en Angleterre, dans le cadre de la redécoration de l’Hopital pour Enfants de la ville.
Publiée par le magazine professionnel de pédiatrie « Nursing Standard », l’étude montre que la totalité des 250 enfants malades interrogés – agés entre 4 et 16 ans – a refusé que la décoration contienne des éléments « clownesques », tandis que des adolescents interrogés ont affirmée qu’ils trouvaient que les clowns avaient un côté effrayant.
Pour la chercheuse en pédiatrie Penny Curtis, qui a mené l’étude, « les résultats nous ont surpris. En tant qu’adultes nous avons tendance à faire des suppositions à propos des goûts des enfants. Mais là nous avons un rejet général de la figure du clown par les enfants, certains allant même jusqu’à dire qu’il leur fait peur. Aucun enfant interrogé n’a déclaré aimer les clowns. »
Source : http://news.yahoo.com/s/nm/20080116/od_nm/clowns_odd_dc
21 janvier 2008
Pas la peine de chercher très loin : quand une pétition parle de « vases », de « pureté » et de « salir les enfants » avec « la pieuvre du sexe cru »… alors on sait tout de suite à qui on a à faire.
Vous noterez que ces censeurs ne s’émeuvent pas de la lobotomie et de la violence télévisuelle qui matraque les enfants, de la violence sociale qui jette des gamins dans les centres de rétention afin de remplir un quota ou qui enferme les sauvageons dans un ghetto répressif, en attendant de les tuer à petit feu dans une maison d’arrêt, ou encore de l’aliénation générale des enfants par le système mercantiliste… non, c’est juste le zizi qu’il faut cacher…
Pédagogie. « SOS Education » dénonce l’exposition sur la sexualité, plébiscitée par les enseignants.
[Libération – 20/01/2008]
Un comité anti-«Zizi sexuel». Une pétition de 8 000 signatures – selon les organisateurs – pour obliger les chefs d’établissement à expliquer aux parents le contenu de l’exposition dont Titeuf est le héros avant d’y accompagner les enfants. L’association SOS Education, un groupe de pression (lire Libération du 6 janvier 2006) qui dénonce régulièrement l’effondrement du système scolaire, l’omnipotence des syndicats ou la dépravation morale s’en prend cette fois à une expo qui aborde un sujet sensible, la sexualité. Sensible et qui fait recette. Le «Zizi sexuel» ou «l’amour et la sexualité expliqués aux préados», inauguré par Christine Albanel, en octobre, à la Cité des sciences de la Villette, à Paris, ne désemplit pas. 100 412 visiteurs à ce jour, dont 82 000 individuels et 18 000 enfants en groupe, des scolaires, donc.
«Vase».Dans le texte de la pétition, des mots forts. Comme ceux-ci :
«Pour corrompre des enfants, nul besoin de leur faire faire des choses ni même de leur montrer des images : quelques paroles suffisent. Le vase de la pureté se brise, les enfants salis ressentent une envie irrésistible de salir les autres.» L’association ne veut pas se taire. Ses membres n’ont pas peur de paraître
«réacs ou coincés», comme tous ces
« »psys »», journalistes, éducateurs et fédérations de parents qui, eux, n’ont rien trouvé à redire. SOS Education enfonce le clou :
«Au contraire, nous devons nous mobiliser pour protéger nos enfants de la pieuvre du sexe cru. Si nous ne trouvons rien à redire à ça, que faudra-t-il pour que nous réagissions ? […] Que les professeurs notent les enfants en classe sur la mise en pratique de ce qu’ils ont vu à l’exposition ? Qu’on leur montre des films pornographiques en maternelle ?» C’est signé Vincent Laarman. Le délégué général de SOS Education ne veut pas
«interdire» l’exposition. Juste mobiliser contre.
De quoi s’agit-il ? Le parcours de l’expo traite avec humour et dérision de la sexualité, autour du personnage de Titeuf. On y voit des zizis qui gonflent, des corps qui se couvrent de poils, on y apprend ce qu’est la masturbation, on y trouve des conseils pratiques : «Comment envoyer un message d’amour ?» On y lit aussi des textes délicats sur la pudeur, l’intimité, le coup de foudre…
…toutes choses qui déplaisent à Elizabeth Pila, 39 ans, mère de quatre enfants, responsable du «comité anti-« Zizi sexuel »» pour SOS Education. Elle trouve les images «très fortes et très crues» etpense que l’exposition, même si «interactive et bien faite», peut déstabiliser les enfants, qui ont besoin d’être éduqués de manière progressive. «Un enfant de 9 ans qui met sa main dans un gant pour activer une essoreuse à langues, ce n’est pas une vision romantique de l’amour», explique Elizabeth Pila. En outre, d’après elle, l’exposition «déresponsabilise les parents», qui ne prennent pas le temps d’aborder le problème de la sexualité avec leurs enfants.
De son côté, Vincent Laarman joue les blasés. Entonne l’air de celui qui «sait déjà ce que Libé va écrire sur le sujet». «A part nous, aucune association n’a protesté», regrette-t-il. «Si vous parlez du sujet sans dire que c’est génial, vous êtes déjà considérés comme suspects», relève-t-il. Il assimile «le concert de louanges» autour de cette exposition à «de la pensée unique». Son action n’a pas été comprise. Certains chefs d’établissement l’ont envoyé balader, lui rétorquant même : «Après votre intervention, on a encore deux fois plus envie d’aller voir l’exposition.» Il persiste. L’expo ne parle pas des valeurs, n’enseigne pas le respect, mais ne se «focalise que sur la parité, le consentement mutuel ou la sécurité (le préservatif) et réduit l’être humain à son aspect physique».
Maud Gouy, la commissaire de l’exposition de La Villette, s’étonne de ces attaques. Elle conseille à ceux qui parlent du «Zizi sexuel» de venir juger sur pièces. Elle rappelle qu’elle a voulu présenter une «approche globale», reste «sûre» de son choix. «Je pense qu’on respecte l’intégrité et la pudeur des enfants», rappelle-t-elle. Pour concevoir l’exposition, elle a, depuis deux ans, rencontré beaucoup d’élèves, des professeurs, soumis ses orientations à un comité scientifique (psychiatre, médecins de PMI).
«Démarche saine».Le public qui se rend à l’exposition vient de tous horizons. Certains n’ont aucune connaissance de leur intimité. Maud Gouy a beaucoup observé les réactions : «A cet âge, le public oscille entre envie de savoir et gêne», dit-elle. De futurs enseignants d’un IUFM de Namur (Belgique) ont guetté les enfants qui visitaient. Ils n’ont «rien trouvé de choquant, trouvé les sujets plutôt abordés avec humour et répondant bien à leurs questions». Pierre Dehalu accompagne ces futurs professeurs. C’est un psychopédagogue de l’IUFM qui trouve «la démarche très saine. On fait une confusion entre les tabous et la vulgarité. Ce qui est montré ici n’est pas vulgaire, c’est intime».
Au ministère de l’Education nationale, on a reçu quatre cartons de pétitions de SOS Education, mais c’est sans commentaires. Vincent Laarman ne parie guère sur ses chances : «On ne s’attend pas à des actes déterminants de leur part.»
<!–
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21 janvier 2008
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[Gregor Seither – IES News Service – 20/01/2008]
Une étude récente menée par le « Center for the Digital Future » (CDF) de l’Université de Californie du Sud affirme qu’un nombre croissant d’internautes ne fait plus confiance aux résultats ramenés par les moteurs de recherche.
Seulement 51% des internautes pensent que les résultats d’une recherche sur l’un des principaux moteurs du Net sont fiables et dignes de confiance. En 2006 ce nombre s’établissait encore à 61%.
Google, le moteur de recherche le plus utilisée aux Etats-unis est jugé digne de confiance par seulement 49% des personnes qui l’utilisent. Cela veut dire que plus de la moitié des utilisateurs de Google ne fait pas confiance aux résultats de ce moteur de recherche.
Fruit de sept années d’enquêtes sur les réseaux et d’analyse des comportements en ligne, le « Digital Future Report » compilé par le CDF conclut que « la majorité des utilisateurs perçoit Internet comme la plus importante source d’information — bien au-delà de tous les autres média, y compris la télévision, la radio, les journaux et les livres. »
Cette conclusion doit être tempérée par le fait que près de 60% des internautes se méfie des informations disponibles sur la toile est estime que les données qu’on y trouve sont généralement peu fiables.
Les résultats complets de l’étude sont disponibles sur le site de Tech Crunch : http://www.techcrunch.com/2008/01/17/search-atheism-on-the-rise/
21 janvier 2008
[Riposte laïque N° 24 – 20/01/2008]
Quand, le 29 mai 2005, les Français ont dit « non » au TECE (Traité Etablissant une Constitution pour l’Europe), malgré le matraquage en faveur du oui des principaux partis, P.S, UMP, Verts, UDF… et les médias quasi unanimes, ce fut la consternation. Dès le lendemain, les républicains hésitaient entre le rire et les larmes devant les explications données par la classe politique : les Français étaient des imbéciles qui ne comprenaient rien, des xénophobes qui avaient peur que le plombier polonais ne vienne leur prendre leur emploi ou bien encore, ils avaient voulu témoigner à Chirac qu’ils ne voulaient pas de sa politique … ». Bien peu de commentateurs utilisaient la vraie raison, les Français voulaient l’Europe, mais pas celle-là !
Pendant la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy s’était engagé à tenir compte du « non » et à faire ratifier un nouveau traité, dit » traité simplifié », qui ne concernerait que les institutions. Sur sa proposition, un nouveau traité, dit « de Lisbonne », a été préparé.
Or, de l’aveu même du père du TECE, Valéry Giscard d’Estaing, comme du Conseil Constitutionnel, ce Traité est non seulement quasiment identique à celui rejeté majoritairement en 2005, mais il se réfère abondamment aux anciens – et mauvais ! – traités que les partisans du oui voulaient, paraît-il, remplacer…
Nicolas Sarkozy ment donc délibérément aux Français, il n’applique pas ce qu’il avait promis et ses moutons de l’UMP suivront, au motif que le peuple est trop bête pour pouvoir prendre une décision si importante. Dans ce cas, nous étions (sommes, serons ?) également trop bêtes pour voter aux Présidentielles …
Or, beaucoup de voix se sont portées sur Nicolas .Sarkozy à cause de (grâce à ?) son discours nouvellement républicain et, justement, sa critique acerbe du libre-échange cher à Bruxelles, de la B.C.E. (Banque Centrale Européenne) et de ses réserves à l’entrée de la Turquie dans l’Europe… Comment les Français pourraient-ils, dorénavant, mettre des bulletins UMP dans l’urne, quelle que soit l’élection ?
Or, le Parti Socialiste a le pouvoir de contraindre le Président de la République à soumettre le texte à referendum, puisque si toutes les voix dites « de gauche » disaient « non » il ne manquerait plus que huit voix, qu’on trouverait facilement chez les républicains et les souverainistes de droite. Nul ne sait ce que le peuple français déciderait, mais il semble logique, dans une démocratie, de le laisser décider.
Le plus étonnant, en fait, c’est la lâcheté et l’hypocrisie de la direction du P.S. qui, sans même consulter ses militants, sans être au moins logique avec son propre programme qui prévoyait explicitement un referendum, se prépare à laisser le Congrès modifier la Constitution française, ce qui permettra la ratification par l’ Assemblée Nationale et le Sénat où l’UMP a la majorité. Leurs arguments sont dignes de sophistes (qu’ils sont) ; Hollande comme Royal brament à qui mieux mieux qu’ils auraient préféré un referendum mais que, comme ils sont favorables au traité, ils se sentent obligés de le voter !!! (suite…)
21 janvier 2008
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[3] Comments
Allez, on va lui tresser une dernière couronne au camarade Lambert. Normalement on laisse les morts en paix… mais là, on trouve que cet aspect de l’histoire poliltique de la France a été un peu laissé de côté par les journalistes à l’occasion de la mort de Pierre Boussel-Lambert.
A noter que cet article a donné lieu à une belle empoignade au sein de l’équipe : entre Greg, ancienne taupe de la Fédération des Etudiants Révolutionnaires (lambertiste) et Tim, ancien de la Gauche Prolétarienne, qui se faisait tabasser par les lambertistes ou encore Waia, l’anar de toujours qui a jamais aimé les trotskos… bref, le vieux Lambert, même mort, à gardé tout son pouvoir de nuisance… 🙂
Ingérence syndicale : AFL-CIO ou AFL-CIA ?
[Paul Labarique – Réseau Voltaire – 2 juin 2004]
Dès le début de la Guerre froide, les États-Unis se sont appliqués à neutraliser l’influence soviétique dans le mouvement syndical européen. S’appuyant sur l’AFL-CIO, une organisation qui tient plus de la corporation de branche que du syndicat de classe, la CIA a fait exploser la CGT française et a financé la dissidence de Force ouvrière. Puis, l’Agence a regroupé les centrales atlantistes européennes au sein d’une Confédération des syndicats libres. Le système a été ultérieurement étendu à l’Afrique et à l’Asie. L’opération a été dirigée par Irving Brown, responsable du réseau stay-behind en Europe.
(…) Depuis l’effondrement de l’URSS, les réseaux pro-soviétiques appartiennent à l’Histoire. Ils sont de mieux en mieux connus, notamment grâce à l’ouverture des archives. Au contraire, les réseaux atlantistes n’ont pas disparu avec la fin de la Guerre froide. Ils ont été mis en sommeil par l’administration Bush père, puis réactivés par l’administration Bush fils. Nous avons entrepris de les décrire dans ces colonnes, non comme des souvenirs d’un passé révolu, mais comme des éléments explicatifs de la crise politique mondiale actuelle. Nous avons ainsi relaté la mise en place de réseaux d’ingérence, les stay-behind [1] et celle du soft-power de la Fondation nationale pour la démocratie (NED/CIA) [2]. Nous avons analysé de grandes opérations sectorielles comme le financement des intellectuels européens par la CIA [3]. Nous en venons aujourd’hui à la manipulation des syndicats.
Convaincu que les démocraties occidentales sont menacées par le « péril communiste », dont l’un des relais serait naturellement le syndicalisme, les États-Unis mettent en place, dans le cadre du plan Marshall, un réseau de confédérations syndicales internationales, chargées de contrer l’influence communiste dans le monde du travail.
En février 1945 se tient à Londres une conférence mondiale visant à réaliser l’unification du syndicalisme international, à l’initiative du Trades Union Congress (TUC) britannique. 53 organisations y sont présentes. L’American Federation of Labor (AFL), premier syndicat états-unien, boycotte la réunion pour protester contre la présence de représentants soviétiques.
Le Congress of Industrial Organizations (CIO), son grand rival sur la scène syndicale états-unienne, tente de son côté de jouer un rôle de médiateur entre les membres de l’Internationale syndicale rouge (ISR), proche de Moscou, et la Fédération syndicale internationale (FSI), créée à Amsterdam en 1919 et qui refuse les syndicalistes soviétiques.
Les deux courants devaient être rassemblés au sein d’une Fédération syndicale mondiale (FSM), qui naît effectivement à Paris en 1945. Mais le rapprochement échoue. La Confédération internationale des syndicats chrétiens (CISR) refuse de rejoindre la nouvelle structure, tout comme l’AFL, qui décide en octobre 1946 de rassembler tous les syndicats « libres » et installe à Bruxelles un bureau de correspondance avec à sa tête Irving Brown.(…)
Les efforts de Washington pour diviser les syndicats communistes et aider ceux qui refusent l’anticapitalisme et la domination de Moscou se font alors plus pressants. Trois hommes vont superviser le dispositif. Le premier est Jay Lovestone, alors directeur de la section internationale de l’American Federation of Labor. Ancien dirigeant du Parti communiste états-unien avant la Seconde Guerre mondiale, Lovestone a rompu avec l’URSS en 1929, après une rencontre avec Staline. Il lui avait en effet suggéré que les États-Unis offraient une configuration politique et sociale particulière, nécessitant une stratégie communiste adaptée. Se sentant menacé, il quitte Moscou en toute hâte et, de retour à New York, devient un anticommuniste militant.
Il s’allie alors avec l’International Ladies Garment Workers Union, un important syndicat monté par des immigrés juifs et italiens qui tente également de limiter l’influence de ses militants communistes. Ceux-ci sont finalement écartés grâce aux efforts des « modérés » emmenés par David Dubinsky.
À la même époque, Jay Lovestone noue une relation d’amitié avec le dirigeant de l’AFL, George Meany, également anticommuniste patenté.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lovestone travaille en collaboration étroite avec le Bureau des travailleurs de l’Office of Strategic Services (OSS, ancêtre de la CIA), dirigé par Arthur Goldberg, futur secrétaire au Travail de Kennedy et membre de la Cour Suprême. Il est notamment chargé d’organiser la résistance des ouvriers à l’Allemagne nazie en Europe et en Afrique du Nord.
Au sortir de la guerre, il poursuit ses activités sur le terrain européen. Il est secondé en cela par Irving Brown, membre de l’AFL et adjoint pour l’Europe de Lovestone à partir de 1944. Né en 1911, Irving Brown devient un membre important de l’AFL dans les années 1930. Sa femme est alors la secrétaire de Jay Lovestone [4].
Son premier fait d’armes concerne la France. Allié stratégique de Washington du fait de sa puissance économique et démographique, mais aussi de sa situation géographique (sa frontière avec l’Allemagne, dont une moitié du pays est occupée par les troupes soviétiques, en font un partenaire privilégié en cas d’offensive de l’URSS), le pays connaît d’importantes turbulences sociales une fois l’état de grâce de la Libération disparu. Les grèves de Renault d’avril-mai 1947 font éclater l’accord de gouvernement entre le Parti communiste français, la SFIO et le MRP. Paul Ramadier révoque les ministres communistes, et plonge la vie politique dans une instabilité menaçante. D’autant que les difficultés économiques s’accumulent : pénurie de charbon et de denrées alimentaires, hausse des prix, provoquent des mouvements sociaux importants dans tout le pays.
La CGT, premier syndicat du pays, est secouée par des dissensions internes entre ceux qui acceptent « le rôle dirigeant du PCF dans le mouvement ouvrier et ceux qui s’y opposent » [5]. Washington profite de l’occasion : la CIA aborde le secrétaire général de la CGT, Léon Jouhaux, à l’occasion de son voyage à l’ONU. Jouhaux accepte de provoquer la scission qui donnera naissance à Force ouvrière, en 1948, et affaiblira durablement le syndicalisme français.
Une fois l’opération terminée, George Meany déclare au Press Club de Washington : « Je suis fier de vous dire, parce que nous pouvons nous permettre de le révéler maintenant, que c’est avec l’argent des ouvriers de Detroit et d’ailleurs qu’il nous a été possible d’opérer la scission très importante pour nous dans la CGT, en créant le syndicat ami Force ouvrière » [6].
Mais, en 1967, Thomas W. Braden, ancien directeur de la division internationale de la CIA, révèle sans ambages [7] qu’en réalité les fonds furent initialement fournis par l’International Ladies Garnment Union de David Dubinsky puis « quand ils manquèrent d’argent, il s’adressèrent à la CIA. Ainsi commencèrent les versements de fonds secrets aux syndicats libres qui, bientôt, s’étendirent à l’Italie. Sans ces versements, l’histoire de l’après-guerre aurait été différente » [8].
Un groupe de militants anti-soviétiques joue un rôle central dans la scission : il s’agit de trotskistes récupérés par le stay-behind. Pendant la Seconde Guerre mondiale, après la rupture du Pacte germano-soviétique, ils avaient fait le choix, autour d’Henri Molinier, de lutte contre Staline en adhérant à l’ultra-collaborationniste Mouvement social révolutionnaire (MASR) d’Eugène Deloncle et Eugène Schueller [9]. Sous l’impulsion d’Irwing Brown, ils constituent en 1953 un nouveau parti, le MPPT, autour de Pierre Boussel-Lambert. Ces militants obtiennent bientôt des emplois dans des Caisses d’assurance-maladie et se consacrent à l’encadrement de FO.
À la même époque, « la SFIO marseillaise a elle aussi profité des dollars de la CIA qui, par exemple, renflouent le journal Le Populaire, le quotidien socialiste à l’échelle nationale » [10]. Les activités d’Irving Brown sont en effet particulièrement visibles dans la région marseillaise, alors au coeur de la French connection qui gère à l’époque l’essentiel du trafic mondial d’héroïne. Ses financements viennent en général directement de la CIA, soit via l’attaché de l’ambassade états-unienne à Paris pour les questions syndicales, John Phillipsborn, soit via un compte en banque basé à Zürich au nom du président du Comité méditerranéen, Pierre Ferri-Pisani [11].
La suite :
http://www.voltairenet.org/article14074.html
20 janvier 2008
La Chine vue par Samuel Bollendorff
[LE MONDE 2 | 18.01.08 ]
Derrière les fenêtres calfeutrées de bâches en plastique, la litanie de Li Zhun Qie n’en finit pas : « Il y a la femme de Sao Tse qui est morte d’un cancer du poumon et celle de Li Tchang Xi est morte d’un cancer des os. Les deux sœurs Pang sont mortes aussi, une d’un cancer de la gorge, l’autre d’un cancer du foie. Il y a aussi la famille Pao et deux enfants de 9 ans. Go tze Tao a attrapé un cancer des poumons. Ju Wu aussi. Ces trois enfants malformés et puis cette jeune femme de 19 ans qui est morte d’un cancer du cerveau… »
A 150 km au sud-est de Pékin, Xiditou est un « village du cancer » comme il y en a des dizaines en Chine. Au moins 300 habitants sur les 7 000 que compte le village sont morts prématurément de cette maladie depuis 1999. Le plus jeune avait 7 ans.
A 15 km des pelouses verdoyantes du stade de Tianjin qui accueillera les matches de football lors des Jeux olympiques de Pékin en août, le voile gris et cotonneux de l’hiver est tombé sur le village.
Xiditou semble blotti dans son silence. Les usines chimiques installées depuis vingt ans y ont rendu l’air irrespirable, changé les cours d’eau en égouts immondes, et pollué les puits jusqu’à plus de 400 m de profondeur.
Li Zhun Qie a découvert que son fils de 3 ans est atteint d’une leucémie. Elle ne peut payer les frais médicaux pour lui. Elle voudrait partir, pour l’emmener loin d’ici, mais elle n’en a pas les moyens, pas même de quoi acheter de l’eau minérale. Alors, comme la plupart des habitants du village, elle et son fils continuent à boire l’eau du puits en la laissant reposer vingt-quatre heures dans des bassines pour que les métaux les plus lourds se déposent au fond.
Il y a quatre jours, à quelques maisons de là, Wang Ping Ping est morte d’un cancer du foie. Son mari a tout vendu, ses terres, sa moto, son frigo pour payer les frais d’hôpital. Il ne lui reste plus rien. Même pas de quoi payer les funérailles. Mme Ni, sa mère, 76 ans, est en colère, « c’est à cause de toutes ces usines… ». Il se crispe et lui dit de se taire. Dans la petite pièce qu’il loue avec sa fille et sa mère, il n’ose parler par peur des milices du gouvernement local. Passage à tabac, réquisition de terres, pressions financières et administratives, corruptions en tout genre…
Les milices des autorités locales veillent au calme de Xiditou. En 2003, ils étaient plus de 300 représentants de familles de malades volontaires pour aller porter plainte. Les autorités locales se sont alors mises à l’œuvre pour anéantir cette contestation, veillant à ce qu’aucune famille ne témoigne.
Liu Jing Xing, professeur à l’Institut de recherche pour la protection de l’environnement à Pékin, a bien tenté de venir faire des tests sur l’eau de Xiditou, mais il était systématiquement accueilli par la police.
Les eaux prélevées par les habitants ont révélé des taux de plomb 300 fois supérieurs au seuil dangereux pour l’homme, des taux d’hydroxyde de benzène 10 000 fois trop élevés, des bactéries en tout genre, des fluorures… En collectant les dossiers de plus de 300 cas de cancer dans le village, Wang De Hua a pris la tête de la contestation villageoise. Lorsqu’il a alerté les autorités de Pékin, il a eu pour réponse un passage à tabac par les milices du gouvernement local, et une première condamnation à un an de travaux forcés.
L’industrialisation du pays et les impôts que perçoivent les fonctionnaires locaux ne sauraient souffrir de la compassion portée à ces destins humains.
En Chine, les taux de cancer sont classés « secret d’Etat ». Mais le taux recensé par les habitants du village, vingt fois supérieur à la moyenne nationale, a quand même alerté la presse chinoise en 2005. Les usines responsables des pollutions les plus visibles ont alors été fermées et ont perçu des aides des autorités chiffrées en millions d’euros. Certaines ont néanmoins continué à opérer clandestinement, la nuit, en employant des ouvriers originaires de provinces éloignées méconnaissant les dangers de leur nouvel emploi.
A quelques mètres de là, Zhao Qing, 19 ans, gît sur une couche, son corps ne s’est pas développé parce qu’elle est atteinte d’une maladie dégénérative du cerveau. Son père travaillait dans une des usines de pesticides de Xiditou.
« On a trop de situations comme la vôtre, allez-vous-en ! On ne peut pas s’occuper de tout le monde. » : depuis qu’il a porté plainte, les autorités locales refusent de lui donner les papiers qui lui permettront de toucher les aides nationales.
La détermination de Wang De Hua pour l’indemnisation des habitants de son village fut, quant à elle, définitivement anéantie par les autorités locales lorsqu’il fut condamné pour récidive à huit ans de travaux forcés pour « grave atteinte au gouvernement national . Sa femme était placée en garde à vue pendant toute la durée de notre séjour.
Huo Juinwei, vice-gouverneur de Xiditou et responsable du développement industriel, est désolé de voir toutes ces usines fermées. « C’était un très bel investissement pour les entreprises, c’est une grande perte pour le district. N’écoutez pas ce que disent les paysans, le rapport entre les problèmes d’environnement et les cancers n’a jamais été prouvé… »
L’interview, réalisée en présence de la police et filmée par le directeur de la propagande, garantit la qualité du discours officiel. « Mais nous réservons une belle surprise aux villageois, nous allons raser le centre pour faire une grande place avec des parcs pour qu’ils puissent faire du sport… »
A Pékin, les jeux olympiques s’annoncent bien, le gouvernement local y veille.
20 janvier 2008
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[Gregoire Seither – IES News Service – 20/01/2008]
La bombe médiatique publiée par Sibel Edmonds dans le Sunday Times d’il y a 15 jours a été soigneusement ignorée par la presse occidentale et surtout U.S. Cette auto-censure de la presse semble lentement s’effriter. Plusieurs stations de radio aux Etats-unis ont repris les informations données par Mme Edmonds et l’ont interviewée par téléphone. En Grande-Bretagne, c’est le très sérieux London Times, dans son édition du jour qui titre sur « Le vol des secrets nucléaires »
Et dans la foulée, il nous révèle une information nouvelle (voir en fin d’article) :
« Le FBI a été accusé d’avoir étouffé un dossier clé apportant des preuves détaillées d’un cas de corruption à un très haut niveau du gouvernement des Etats-unis en relation avec un réseau d’espionage de secrets nucléaires à destination du Pakistan et de l’Iran.
Ces accusations ont été faites à la suite de la publication, le 6 janvier dernier, dans le journal « The Sunday Times » d’un article sur Sibel Edmonds, une dénonciatrice du FBI qui a travaillé pour l’agence lors de l’enquête sur ce réseau.
Edmonds, qui a aujourd’hui 37 ans, est une ancienne traductrice de Turc qui a écouté et traduit des centaines de conversations sensibles interceptées par le services secrets U.S., lors de son travail au centre d’enquêtes du FBI, à Washington. (…)
L’un des documents cités par Mme Edmonds, porte la côte 203A-WF-210023. Mais la semaine dernière, dans une réponse à une demande de communication de ce document au titre du « Freedom of information act », le FBI a répondu qu’il n’existait aucun document portant cette côte. Cette affirmation s’est avérée fausse quand la rédaction du « Sunday Times » a pu obtenir un document signé d’un directeur du FBI et qui confirme l’existence de ce document. (…)
La demande de communication de ce document, dans le cadre de la loi sur l’accès des citoyens aux documents administratifs (FOIA) n’a pas été déposée par Mme Edmonds mais par un groupe étatsunien de défense des droits de l’homme, la « Liberty Coalition », sur la base d’une information reçue d’un correspondant anonyme.
La lettre du FBI donne un certain nombre d’indications sur le contenu de ce dossier, indications qui confirment les révélations faites par Mme Edmonds. Selon elle des membres de la communauté diplomate turque aux Etats-unis ont mis en place un réseau de collecte d’informations sensibles sur l’industrie nucléaire. L’implication de la Turquie n’était d’ailleurs qu’un paravent, les vrais commanditaires étaient les militaires pakistanais et les services secrets de ce pays, l’ISI, Inter-Services Intelligence. Mme Edmonds affirme que des haut fonctionnaires corrompus ont apporté leur assistance au résau, utilisant des organisations culturelles et économiques, comme le American-Turkish Council (ATC) comme points de relais. » (…)
Parmi les accusations proférées par Mme Edmonds, il y a notamment le fait qu’un haut fonctionnaire de la Maison Blanche aurait fourni au réseau d’espionnage des informations sur l’enquête de la CIA, l’avisant de ne pas approcher la société Brewster Jennings étant donné que celle-ci était une société écran pour la CIA dans son enquête sur le trafic de matières nucléaires.
Cette trahison de la part du haut fonctionnaire en question est survenue deux ans avant que la société Brewster Jennings soit révélée au grand jour, quand, suite à une fuite orchestrée, l’une de ses employés, Valerie Plame, fut « grillée » par la presse comme étant une agente de la CIA.
Mme Plame est l’épouse d’un diplomate, Joseph Wilson qui avait mis dans l’embarras l’Administration Bush lors de la préparation de l’invasion de l’Irak en démontrant que certains éléments présentés par la Maison Blanche pour prouver que Saddam Hussein cherchait à se doter de l’arme nucléaire étaient faux et avaient été fabriqués par les conseillers du Président Bush. Il fut donc soupçonné qu’elle avait été grillée par vengeance contre son mari. L’affaire devint une cause célèbre aux U.S. avant d’aboutir à la condamnation, en 2007, de Lewis Libby, « spin doctor » et proche conseiller du Président Bush. »
Tout come le « Sunday Times », le « London Times » ne nomme pas le haut fonctionnaire, alors que de très nombreux analystes de l’affaire ont présenté des preuves, depuis 2004, qu’il s’agit en fait de Marc Grossman.
Si les affirmations de Sibel Edmonds sont vraies, alors non seulement la couverture de Mme Wilson a été « grillée » par l’Administration Bush mais , deux ans auparavant, l’intégralité de l’opération d’infiltration du marché noir nucléaire par la CIA a été « grillée » par un haut fonctionnaire de l’Administration U.S.
Il n’est pas anodin de mentionner que Marc Grossman, travaillant pour l’Administration Clinton, savait pertinement que les informations qu’il vendait aux Turcs étaient en fait destinés au Docteur Folamour pakistanais, le Professeur A.Q. Khan, qui a exporté la technologie nucléaire militaire vers l’Iran et la Corée du Nord.
Mais, à l’époque, à la Maison Blanche des Clinton, on était très ami avec le Pakistan… il n’est donc pas impossible qu’il y ait eu des consignes de tout faire pour empécher la CIA d’aller mettre son nez dans les petits traffics du Docteur Khan et de son parrain politique, le Général Pervez Musharraf.
A noter également que, en 2005, l’ancien conseiller pour la sécurité nationale du Président Bill Clinton, a été condamné pour avoir fait disparaître un certain nombre de documents classifiés des Archives Nationales, afin de les soustraire à la commission d’enquête sur le 11 septembre. Parmi les documents « emportés par mégarde », il y aurait notamment un dossier (jamais retrouvé) sur les amitiés particulières des Clinton au Pakistan…
L’affaire Sibel-Edmonds est loin d’avoir encore révélé tous ses secrets.
20 janvier 2008
[Gregoire Seither – IES News Service – 20/01/2008]
Les journalistes de l’Agence France Presse (AFP) ont interdiction d’utiliser des informations tirées du site de socialisation Facebook et de l’encyclopédie collaborative Wikipedia a déclaré hier Pierre Lesourd, directeur du bureau de Londres, en réponse à une question écrite de la Chambre des Lords.
Répondant au Lord’s Committee on Media Ownership and the News qui mène en ce moment une enquête sur la fiabilité des sources en ligne, Pierre Lesourd a expliqué que le règlement interne commun à toute l’organisation interdit aux journalistes de s’appuyer sur la majorité des nouvelles sources « virtuelles » pour écrire leurs articles.
Nous avons un règlement interne qui est régulièrement mis à jour sur cette question. Par exemple, en ce qui concerne Wikipedia nous avons une règle écrite au sein de l’agence qui interdit à tout journaliste de se référer à Wikipedia. Nous avons d’ailleurs mis à jour notre règlement interne la semaine dernière pour y ajouter une interdiction d’utilisation de Facebook, à cause de l’incident avec Bilawal Bhutto à Oxford.
Certains journaux ont publié des photos de M. Bhutto, trouvées sur Facebook, et qui se sont avérées être des faux. Nous sommes très vigilants sur cette question car chaque jour de nouvelles sources virtuelles font leur apparition. Nous devons faire très attention.
Dans un autre interview, Pierre Lesourd a clarifié le règlement interne en expliquant que les journalistes travaillant pour l’agence de presse ne peuvent utiliser des informations trouvées sur ces sites sans se référer, pour vérification, à d’autres sources plus fiables. (NdL&I : voilà qui confirme ce que nous pensons depuis longtemps. Il y a donc des journalistes dans les « grands médias » qui écrivent des articles en se référant à une seule source, virtuelle par dessus le marché… )
http://www.journalism.co.uk/2/articles/530941.php
20 janvier 2008
Souvenez vous, lors la préparation à l’attaque de l’Irak, les médias avaient repris la propagande qui voulait nous faire croire que les SCUD de Saddam pouvaient frapper Marseille avec des armes ABC « déployables en 45 minutes »…
Aujourd’hui, pour vendre son système anti-missile en Europe et au Moyen-Orient, Obering nous raconte les mêmes salades…
[Gregor Seither – IES News Service – 20/01/2008]
Mercredi dernier, lors d’une réunion au Ministère des affaires étrangères tchèque, le directeur de l’Agence de défense antimissiles des Etats-Unis (MDA), le Lt. Gen. Henry Obering, a mis en garde les Européens sceptiques à propos du projet de défense anti-missile mis en place par l’administration Bush : « L’Iran, a t’il déclaré, est entrain d’accélérer son programme de développement de missiles« .
Obering a affirmé que l’Iran était le troisième pays le plus actif dans les tirs d’essais de missiles l’année dernière, après la Russie et la Chine.
« Ils développent les portées de missiles qui vont bien au-delà de ce dont ils auraient besoin dans un combat régional, par exemple, avec Israël, » a dit Obering.
« Pourquoi développent-ils des missiles aujourd’hui qui … pourraient atteindre l’Europe dans quelques années ? » a-t-il demandé.
L’Iran a récemment annoncé la mise en service d’un nouveau missile, – Ashoura – dont la portée est de 2 000 Km, ce qui le rend capable de frapper des cibles en Israël ainsi que des bases U.S. au Moyen-Orient.
Obering en a rajouté une couche en précisant « L’Iran a par ailleurs déclaré que, une fois atteint ce rayon d’action, la technologie pour aller plus loin est relativement facile à mettre en oeuvre« .
La presse occidentale s’est fait l’écho de ces déclarations et, comme souvent, n’a pas pris la peine de les regarder d’un peu plus près.
- 1) Des portées de missiles qui vont bien au-delà de ce dont ils auraient besoin : Si on utilise cet argument vis à vis de l’Iran, il faut poser la même question aux autres pays qui répondent au même critère. Pourquoi est ce que Israël a besoin d’un missile ballistique d’une portée de 3 000 Km ? Pourquoi est ce que l’Arabie Saoudite a acheté des missiles longue portée à la Chine ? Pourquoi est-ce que le Pakistan est entrain de développer un missile balistique qui aurait la portée nécessaire pour frapper Tel-Aviv alors qu’il dispose déjà d’une gamme de missiles qui lui permet de frapper l’Inde et au-delà jusqu’à Dubaï ?
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Si le fait de développer des missiles qui vont au-delà de votre théâtre régional est considéré comme une menace par les Etats-Unis, pourquoi ne disent-ils rien à leurs alliés qui font exactement cela ? La doctrine militaire veut qu’une armée ne se prépare pas seulement à affronter les menaces actuelles mais aussi à prévoir les menaces possibles à l’avenir, aussi peu probable soient elle. Mais le Pentagone applique encore une fois les deux-poids/deux mesures.
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- 2) L’Iran est le troisième pays le plus actif dans les tirs d’essais de missiles : Cette affirmation est possible mais invérifiable étant donné que le Pentagone ne publie pas les informations obtenues sur les tirs d’essai d’autres pays. Mais ce n’est pas parce que l’Iran serait en troisième place que cela signifierait pour autant qu’ils ont accéléré leur programme balistique.
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Selon JANE’S, au cours de l’année 2006, il y a eu 51 tirs d’essai balistiques avérés : 33 pour la Russie, 5 pour l’Europe, 6 pour le Japon, 6 pour la Chine et 1 pour l’Inde. A ce chiffre il faut ajouter les 25 tirs annoncés : Russie 9, Corée du Nord 7, Inde 3, Pakistan 3, Iran 2, Chine 1 et France 1… et enfin l’affirmation par l’agence de presse iranienne d’un test qui aurait inclus des « douzaines » de missiles, mais aucun expert ballistique ne prend cette affirmation au sérieux. Quand on est soumis à une surveillance étroite comme l’est l’Iran, on ne peut pas tester des « douzaines » des missiles sans que quiconque s’en apercoive..
Par contre, la semaine dernière, Israël a testé un nouveau missile ballistique à grande porté. Tant Israël que l’Inde ont, dans ces six derniers mois, testé des systèmes de missiles anti-ballistiques, alors que l’Iran n’a – a priori – jamais testé ce genre de technologie. Lequel des deux est le plus susceptible de lancer une frappe, celui qui n’a pas de système anti-missile en place ou bien celui qui en en un ?
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- 3) « Une fois atteint ce rayon d’action, la technologie pour aller plus loin est relativement facile à mettre en oeuvre. » – C’est toujours le même problème quand on a une idée derrière la tête. On finit par aller trop loin et tomber dans le mensonge de propagande (souvenez vous des « laboratoires bactériologiques mobiles, montés sur des camions, de Colin Powell). Oberling sait parfaitement que cette affirmation est totalement fausse et a simplement pour but d’agiter la menace d’un « Grand Méchant Loup » iranien..
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La gamme des missiles iraniens Shahab-3 est basée sur la technologie des missiles Nodong de Corée du Nord. Ceux-ci ont été développés à partir d’une ancienne technologie soviétique. Tous les experts sont unanimes pour dire que le système de missiles iranien a atteint son potentiel maximum et ne peut servir à développer des missiles à plus grande portée. Pour atteindre des cibles plus lointaines, l’Iran doit maîtriser la technologie complexe du « multistage » et pour l’instant les seuls pays, en dehors des grandes puissances, qui ont réussi à franchir cette étape cruciale dans le développement ballistique sont Israël et l’Inde… et ils sont encore loin d’avoir développé un système à grande portée qui soit fiable..
Le Pentagone lui même reconnait que la technologie nécessaire pour développer des missiles à longue portée représente un « bond technologique » considérable comparée à celle utilisée pour des missiles à moyenne portée.
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Les analystes militaire U.S. reconnaissent que, malgré le fait que près de 30 pays à travers le monde se sont dotés de missiles balistiques, seulement quatre d’entre eux maitrisent la technologie pour développer des missiles capables de frapper le territoire U.S. : la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et la France.
En République tchèque, l’argumentation du Lt. Gen. Obering avait donc pour unique but de déformer suffisamment les faits pour « vendre » aux Européens, et notamment à l’Europe centrale, un nouveau Grand Méchant Loup : la menace des missiles iraniens. En République Tchèque, selon des derniers sondages, plus de 70% de la population rejettre l’implantation du système ABM sur son territoire.
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Le seul problème avec cette propagande est qu’elle ne fait que renforcer la conviction de la Russie que ce système anti-missile est avant tout dirigé contre elle, en prévision de conflits futurs sur les ressources énergétiques. Sans vouloir jouer les Cassandre, mais il est toujours inquiétant de lire des choses comme ci-dessous, en réponse aux déclarations du Lt. Gen. Obering.
Le chef d’état-major russe, le général Iouri Balouïevski, a déclaré samedi que l’armée russe pourrait recourir, si besoin est, aux armes nucléaires pour protéger la Russie et ses alliés, a rapporté l’agence de presse Itar-Tass.
« Nous n’avons pas l’intention d’attaquer quiconque, mais tous nos partenaires doivent se rendre compte, en cas de nécessité de la protection de la Russie et ses alliés, que les forces armées seraient mobilisées, y compris, à titre préventif, le recours aux armes nucléaires. Nous agirons conformémént à la doctrine militaire russe », a fait savoir M. Balouïevski.
Adoptée en 2000, la doctrine militaire russe autorise l’usage d’armes nucléaires en riposte à une attaque similaire contre la Russie ou un pays allié… mais aussi en cas d’attaque conventionnelle de grande ampleur qui pourrait poser un danger pour la sécurité du pays.La déclaration de M. Balouïevski se fait dans un climat tendu entre la Russie et les Etats-unis, notamment à cause des projets de l’Administration Bush d’installer un système anti-missile avancé dans les anciens pays du Pacte de Varsowie. Le but officiel de ce système est de contrer le danger d’une éventuelle attaque iranienne, mais la Russie soupçonne les Etats-unis de chercher à étendre son influence dans la région.
Comme vous pouvez le constater, pour l’instant nous ne sommes toujours pas sortis du « Grand Echiquier » de Zbignew Brzezinsky…
20 janvier 2008
Montrez votre solidarité avec Gaza, organisez quotidiennement des marches aux chandelles jusqu’à la Levée du siège de Gaza !
[International Solidarity Movement – 20/01/2008]
S’il vous plait maintenant, maintenant, Faites quelque chose pour nous aider, nous à Gaza !
Maintenant, Israël a tout fermé et tout coupé Les gens dans Gaza vont mourir Déjà 3 personnes sont décédées aujourd’hui dans des hôpitaux de Gaza suite aux coupures d’électricité. 98% de la Bande de Gaza est actuellement dans le noir. Comme il n’y a plus d’électricité, tous les médias à Gaza vont fermer. Israël fait tout ce qu’il peut pour que personne ne sache et ne voit ce qu’il fait à Gaza. S’il vous plait, aidez-nous maintenant ! Descendez dans les rues pour demander la levée du siège, Maintenant ! Nous organisons tous les jours des marches aux chandelles et nous vous demandons de faire de même. S’il vous plait, organisez ces marches et envoyez nous les photos, cela nous aidera beaucoup ici
Abu Ayoub, Un Palestinien de Gaza
Comment peut-on rester sans bouger face à un tel drame : la première crise humanitaire au monde créée par l’homme ? Comment les dirigeants du monde entier et en particulier les Israéliens peuvent-ils dormir la nuit en sachant ce qu’ils imposent à 1 million et demi de personnes dans la Bande de Gaza.
Aujourd’hui, on vient d’apprendre que l’unique centrale électrique de Gaza a cessé de fonctionner en raison de la suspension par Israël des approvisionnements en carburant, plongeant dans le noir et le froid, tous les habitants de la Bande côtière. Depuis 3 jours, Israël a également cessé de livrer les cargaisons de nourriture et de médicaments.
On a appris ce matin que Mahmoud Hussein, âgé de 18 ans, est décédé hier d’un cancer par manque de traitement approprié et après avoir essuyé 3 refus d’Israël suite à ses demandes pour aller se faire soigner à l’étranger. Mahmoud est la 72ème personne à mourir d’une maladie grave et à qui Israël a refusé un traitement
Cette semaine, Israël a tué 38 Palestiniens et blessé des centaines d’autres.
Vendredi, le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’Homme dans les territoires occupés, John Dugard, a dénoncé les crimes de guerre « lâches » commis par Israël dans la bande de Gaza lors des raids de la semaine écoulée
Quoi faire ?
- Répondez à l’appel des habitants de Gaza plongés dans le noir et organisez des veillées aux chandelles jusqu’à la levée du siège de Gaza
- Des manifestations seront organisées dans le monde entier le 26 janvier et le 23 février prochain.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8153
19 janvier 2008
En 2004, l’étudiant en informatique et musicien indépendant Rich Vogel écrit un script robot qui a pour mission de parcourir les serveurs de partage de fichiers (P2P) afin d’y repérer et télécharger automatiquement les fichiers qui y sont entreposés. A sa grande surprise, son script ramène dans ses filets un grand nombre de photos brutes, souvent des « dump » de cartes mémoire d’appareils photo, que les propriétaires des serveurs ont déposé là en attendant…
Touché par le caractère souvent poignant et bizarre de ces « photos sans légendes, sans nom et sans histoire », Rich crée le projet « FoundPhotos » qui va chercher et affiche ces photos au hasard.
De nombreux écrivains et scénaristes se sont enthousiasmés pour le site de Rich, Stephen King ayant même affirmé préparer une nouvelle basée uniquement sur des photos prises sur « Found Photos »…
http://www.10eastern.com/foundphotos.html
19 janvier 2008
Joe Taylor est un chrétien fondamentaliste qui vit à Mount Blanco, au coeur de la « Vallée des Fossiles » du Texas. En bon membre de l’Eglise Baptiste, M. Taylor croit que la bible est la parole littérale de dieu et doit donc être prise au pied de la lettre. En conséquence, se basant sur une lecture littérale de la Genèse, il estime que la terre a été crée par dieu il y a 6 000 ans et que les fossiles de dinosaures que l’on trouve tout autour de son village, sont les restes d’animaux ayant vécu avant le déluge. Trop gros pour rentrer dans l’Arche de Noé, ils se sont noyés et ont disparu de la surface de la terre.
Joe Taylor n’est pas tout seul à penser cela, sa théorie est celle qu’enseigne la « science créationiste » des églises chrétiennes fondamentalistes aux U.S.A. et le candidat Républicain à l’investiture présidentielle, Mike Huckabee, a plusieurs fois déclaré qu’il croyait à l’interprétation au pied de la lettre de la bible : « Quand la science et la bible se contredisent, cela veut simplement dire que la science ne dispose de pas assez d’éléments pour tirer une conclusion valide. La science ne cesse de changer, la parole de dieu ne change jamais. »
Archéologue amateur, M. Taylor a amassé une jolie petite collection de fossiles, et notamment un crâne presque intact de Mastodon.
Fatigué de devoir expliquer sa théorie à tous les touristes de passage dans sa ville, qui s’émerveillent sur les fossiles de dinosaures « vieux de 65 millions d’années », M. Taylor a ouvert un musée, le Mt. Blanco Fossil Museum, qui présente des fossiles de dinosaures à côté de panneaux expliquant que la théorie de l’évolution est fausse, que Darwin était un sataniste et que les déscendants d’Adam et Eve jouaient avec les dinosaures dans le jardin d’Eden. Il présente également des moulages « d’os de géants » (décrits dans la bible) ainsi que d’autres « preuves » de la véracité des faits énoncés dans le livre de la Genèse.
Malheureusement pour M. Taylor, son musée n’a pas vraiment rencontré le succès attendu et aujourd’hui il se voit obligé de vendre une partie de sa collection afin de payer ses dettes. Joe Taylor s’est donc résolu à mettre en vente son squelette de Mastodon et a envoyé une proposition à plusieurs musées à travers les Etats-unis…
… et c’est là que le bat blesse. Dans la documentation qui accompagne l’offre de vente, M. Taylor n’hésite pas à préciser qu’il s’agit d’un « crâne original de Mastodon » et dont l’âge « est estimé à environ 40 000 ans ». La note précise aussi que « les Mastodon étaient une sorte de Mammouth qui vivaient en Amérique il y a environ trois millions d’années ».
Il est clair que si M. Taylor proposait à la vente un « crâne de Mastodon vieux de 6 000 ans » il ne pourrait espérer en tirer les 160 000 dollars qu’il en demande. Alors, si c’est pour gagner du pognon, on peut bien faire une petite entorse à ses croyances, n’est-ce pas ?
Source : http://ap.google.com/article/ALeqM5htlFS6c4po-hqinVoOyLenT776pQD8U7V0QG0
19 janvier 2008
[Faits et Documents n° 248 – Janvier 2008]
Les « zozos » de l’Arche de Zoé n’effectueront sans doute que trois ou quatre années de prison au maximum au lieu des huit ans de travaux forcés prévus par la justice tchadienne. Ils peuvent en effet bénéficier d’un crédit de réduction de peine (CRP) de 17 mois (trois la première année, deux les suivantes) quasi-automatique ainsi que d’une réduction supplémentaire de peine (RSP) pouvant aller jusqu’à 24 mois (trois mois par an puisqu’ils ne sont pas récidivistes).
S’y ajoute la possibilité d’une libération conditionnelle dite « parentale » sans condition de délai s’ils sont parents d’enfants de moins de dix ans avec lesquels ils vivaient habituellement et une libération conditionnelle à mi-peine s’ils justifient d’un comportement correct en détention et justifient d’un domicile et d’un travail (soit début février 2011).
Le second volet de l’Arche de Zoé, pratiquement éludé par la presse, est l’amende d’un montant de 6,3 millions d’euros à laquelle les six Français ont été condamnés. Etant incapables de la payer, elle devrait être soldée par l’Etat français (donc le contribuable), sans parler d’éventuelles contreparties en matériel militaire (on parle de 10 millions d’euros).
http://www.faits-et-documents.com
18 janvier 2008
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Ceux qui se sont mobilisés à l’occasion de la marée noire de l’Erika connaissent bien Jo Le Guen, sportif qui avait tenté de traverser l’Océan Pacifique Sud à la rame pour sensibiliser le public à la pollution des océans avant de fonder « Keep It Blue », association qui se consacre aux problèmes d’indemnisation des marées noires, de la sécurité maritime et du traitement des déchets des navires dans les ports européens.
Au milieu de l’euphorie du « préjudice écologique », sa voix d’expert résonne comme un avertissement sobre et rassérénant.
[Jo Le Guen – Keep It Blue – 18/01/2008]
Comment peut-on se réjouir ? Comment peut-on dire aux victimes « Le groupe TOTAL paiera son imprudence ». Qu’ont gagné les victimes de l’Erika ?
Le droit d’attendre l’ouverture du procès en appel dans un an.
Et d’aller droit dans le mur.
Nous vivons le même contexte de désinformation que celui qui a prévalu dans les mois qui suivirent le naufrage.
Un petit rappel du paysage juridique semble nécessaire. (suite…)
18 janvier 2008
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Ignominie. Mustapha pose (en juin 2004) avec l’une des photos qui ont déclenché le scandale, où figure son père mort en détention provisoire. Les clichés, insupportables, montrent des détenus encagoulés, menacés par des chiens, tenus en laisse, nus … [Photo Karim Ben Khelifa]
[Le Monde 2 – Semaine du 19/01/2008 – Frédéric Joignot]
28 avril 2004. La chaîne CSS diffuse des photos de soldats américains torturant des prisonniers d’Abou Ghraib, en Irak. Dans la foulée, Janis Karpinski, qui dirigeait les prisons irakiennes, est rétrogradée, lâchée par ses supérieurs. Aujourd’hui retraitée, elle témoigne contre ses responsables de l’époque. En exclusivité, elle nous raconte sa descente aux enfers.
Son regard bleu ne vous lâche pas. Elle se tient droite. Martiale. Janis Karpinski a passé vingt-cinq ans dans l’armée américaine. Elle fut la première femme générale » une étoile » à exercer en zone de combat. C’était pendant la seconde guerre d’Irak. Elle y a connu l’enfer. Puis le déshonneur.
Elle nous reçoit chez elle, dans un lotissement du New Jersey. Aujourd’hui à la retraite, Janis Karpinski tente de faire le bilan de ces années de guerre – comme beaucoup d’Américains à l’approche de la présidentielle. Ses premiers mots: » Mes voisins me demandent ce que les Irakiens pensent de nous. Je leur réponds: « Qu’est-ce que vous penseriez si, du jour au lendemain, des chars occupaient votre quartier, des bataillons de soldats patrouillaient dans les rues, arrêtaient les gens ? ». «
La nuit tombe, Janis Karpinski raconte l’Irak. Aucun bruit dans la maison. Elle vit seule. Son mari, un ancien colonel, est décédé l’an dernier. Ils n’ont pas voulu d’enfant. L’ancienne générale a sacrifié la vie de famille à sa carrière de soldat. Elle voulait s’imposer dans ce monde d’hommes où, dit -elle, » la simple présence d’une femme officier a longtemps été ressentie comme une insulte « . Elle a réussi. Elle a été la commandante en chef de la 800e brigade de police militaire, responsable des 40 000 prisonniers enfermés dans les prisons irakiennes au début de la guerre.
Aujourd’hui, après avoir été dégradée au rang de colonelle, accusée par ses supérieurs d’avoir perdu le contrôle de la prison d’Abou Ghraib où des soldats ont torturé, Janis Karpinski se défend. Elle porte plainte et témoigne contre l’ancien major général du camp de Guantanamo envoyé en Irak, Geoffrey Miller, et Donald Rumsfeld, l’ancien secrétaire d’Etat à la défense. Pour mise en œuvre méthodique de la torture. Son histoire éclaire de façon singulière cet épisode dramatique. Voici sa version des faits.
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