Les escrocs récupéraient 40 centimes par communication. Qui récupérait le reste ?
Ne cherchez pas… c’est France Télécom ! Autrement dit, l’État.
La police met fin à l’escroquerie des numéros en 08 Des milliers de victimes, pour un préjudice total estimé à 600.000 euros.
[L’Expansion – 31/07/07]
L’arnaque était aussi simple qu’astucieuse. Ces derniers mois, des milliers de personnes ont reçu sur leur téléphone mobile des appels dont le numéro débutait par 08, sans avoir le temps de répondre. A la première sonnerie, l’appel était coupé. Intriguées, ces victimes rappelaient alors dans un cas sur trois ce numéro surtaxé, à 0,83 euro la minute. Au bout du fil, un message publicitaire, une invitation pour un jeu ou… rien du tout. Saisis d’une commission rogatoire d’un juge parisien, les spécialistes de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC, de la direction centrale de la police judiciaire), viennent d’interpeller trois responsables d’une société parisienne à l’origine de l’escroquerie. Alors que ces trois hommes récupéraient environ 40 centimes sur chaque communication, le préjudice total est estimé à 600.000 euros.
« Mais avant d’établir ce qu’est le bonheur, il faut en discuter avec les principaux intéressés, les représentants de la société civile et les ONG. Le Conseil de l’Europe a conduit une étude-pilote dans des villages français : après des soirées de discussions sur la façon de mesurer le progrès chez eux, leurs habitants ont mis en avant la protection de leur vie privée, un réel besoin dans ces microcosmes où tout se sait. »
Pour le chef statisticien de l’OCDE, « le produit intérieur brut ne fait pas le bonheur »
[LE MONDE | 05.07.07 ]
Enrico Giovannini, vous êtes chef statisticien de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui a organisé du 27 au 30 juin à Istanbul – avec la Commission européenne, la Banque mondiale, le PNUD et la Conférence islamique – un forum où 1 200 spécialistes se sont penchés sur la façon de mesurer le progrès des sociétés. Peut-on mesurer le bonheur ?
La mesure du bonheur n’est pas un exercice ésotérique, comme le prouvent la multiplication des données et des études sérieuses sur ce sujet. On ne se contente plus de poser la question « êtes-vous contents de votre existence ? », mais on sait quantifier la qualité de la vie, la satisfaction du présent et même le bonheur – je dirai plutôt le progrès, notion moins subjective.
Les économistes savent désormais apprécier les conséquences des politiques menées par les gouvernants. Evidemment c’est plus sérieux, mais moins journalistique que de faire la liste des pays les plus heureux du monde et de leurs mérites respectifs !
L’entreprise est complexe : si nous avions sondé les Français après la défaite des Bleus en finale de la Coupe du monde de football 2006, leur moral n’aurait pas été fameux !
Comment mesure-t-on le bonheur ?
Le produit intérieur brut (PIB) ne fait pas le bonheur. Au-delà d’un certain revenu, le niveau de richesse ne joue plus et les personnes se tournent vers l’immatériel. On s’aperçoit ainsi que l’inflation, la densité de population et la quantité d’heures travaillées sont mal ressenties.
Pourquoi, sinon à cause de facteurs culturels, le Nigeria se dit-il heureux, alors que les besoins élémentaires n’y sont pas toujours satisfaits ?
Dans le cadre du Forum d’Istanbul, Lyonpo Jigmi Y. Thinley, ministre de l’intérieur et des affaires culturelles du Bouthan, a détaillé comment était calculé le fameux « bonheur national brut » dont s’enorgueillit ce pays. Il a énoncé neuf critères dont les premiers sont la stabilité macroéconomique, l’éducation, l’emploi, etc. Comme les autres pays.
Car il n’est pas possible d’inventer un indicateur synthétique, une sorte de PIB « bonheur ». On ne peut pas agréger l’économie, l’environnement et la psychologie. En revanche, on peut mettre au point des indicateurs complémentaires qui, à côté des indicateurs économiques, mesurent les droits de l’homme ou la qualité de la gouvernance.
Mais avant d’établir ce qu’est le bonheur, il faut en discuter avec les principaux intéressés, les représentants de la société civile et les ONG. Le Conseil de l’Europe a conduit une étude-pilote dans des villages français : après des soirées de discussions sur la façon de mesurer le progrès chez eux, leurs habitants ont mis en avant la protection de leur vie privée, un réel besoin dans ces microcosmes où tout se sait.
C’est le niveau local qui confère sa pertinence à un indicateur.
Est-ce que les gouvernants accepteront cette démocratisation ?
J’ai noté des résistances, car certains n’aiment pas voir mesurer les effets de leur politique. Une façon de les contourner consisterait à ne pas utiliser des indicateurs de moyens, car ils sont faciles à manipuler, donc contestés par l’opposition ; ainsi en est-il du ratio du nombre d’étudiants par professeur. Cet inconvénient disparaît quand on utilise des indicateurs d’objectif, comme le taux de réussite des étudiants.
On pourrait aussi emboîter le pas à l’Australie, l’Irlande et les Etats-Unis, où la société civile est appelée à dire son mot avant le choix d’indicateurs.
Qu’avez-vous décidé à Istanbul pour améliorer la mesure du progrès ?
Il ne suffit pas d’améliorer la recherche statistique afin qu’elle prenne en compte la qualité de la vie et les droits de l’homme ni de publier ces chiffres sur Internet. Il faut construire un pont entre ces chiffres et le citoyen.
On a demandé aux Européens, en avril 2007, s’ils connaissaient la croissance de leur PIB : plus de la moitié ont répondu négativement. On leur a demandé s’ils pensaient que leurs gouvernements utilisaient les statistiques pour prendre des décisions : « oui », ont répondu les Nordiques, qui ont le plus confiance dans les chiffres ; « pas tant que ça », ont répondu Britanniques et Français, plus méfiants.
Je pense qu’on pourrait créer une plate-forme informatique dédiée aux statistiques, un « Wikipédia du progrès » équipé d’un système d’évaluation solide, où les citoyens confronteraient leurs demandes et leurs critiques auprès de spécialistes.
A terme, il serait possible d’obtenir par ce moyen suffisamment de contributions pour faire évoluer les Objectifs du millénaire de lutte contre la pauvreté de l’ONU, indicateurs pour l’instant réservés aux pays en développement.
Vous allez me trouver utopiste : les pays développés pourraient, un jour, partager certains critères d’appréciation du bonheur avec les pays moins bien lotis.
Propos recueillis par Alain Faujas
STATISTIQUES PALMARÈS. Ruut Veenhoven, de l’université Erasmus de Rotterdam, a compilé les données de 95 peuples sur vingt-cinq ans. Les plus heureux sont les Danois et les plus malheureux les Tanzaniens. Les Américains se classent au 17e rang et les Français au 39e. « Les pays heureux sont ceux qui sont riches (…), démocratiques, où règnent l’égalité des sexes et la liberté de choisir son mode de vie », selon M. Veenhoven.
MÉTHODOLOGIE. « Nous essayons de déterminer non la façon dont les gens jugent les politiques gouvernementales, mais les effets que celles-ci ont vraiment sur eux », estime Richard Layard, de la London School of Economics, car l’opinion des personnes interrogées peut être à l’opposé de leur satisfaction réelle.
[Aporismes – mercredi 11 juillet 2007]
Tout le monde ou presque a dû croiser, quelques jours après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence, la création d’un site web cruellement prémonitoire : celui du « Ministère du Civisme et de la Délation » (www.delation-gouv.fr).
Une « blague de potache » pour ses créateurs, mais qui devient de moins en moins drôle à la lumière du dernier discours public de la ministre de l’Intérieur. Le 6 juillet elle participait à la « 7ème Rencontre avec les Associations d’aide et de victimes », en présence de la Garde des Sceaux Rachida Dati, dans l’amphithéâtre de l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale de Melun. Elle y venait résumer les grandes lignes de sa prochaine loi de programmation sur la sécurité intérieure (LOPSI), un chantier quasi incontournable pour tout ministre de l’Intérieur qui vient d’entrer en fonction en début de quinquennat.
Verbatim de Michèle Alliot-Marie : « Le ministère de l’Intérieur est celui de l’aide et du soutien aux victimes. (…) Il leur revient de leur apporter un indispensable réconfort et soutien, mais aussi des réponses concrètes et techniques sur l’avancement des investigations notamment. Je souhaite que nous progressions encore et ce dans deux directions : l’accès aux services et l’accompagnement des victimes. En ce qui concerne l’accès aux services, je souhaite mettre en place les moyens les plus modernes pour en faciliter l’accès et pour aboutir à la manifestation de la vérité. J’ai donc prévu d’inscrire dans la future loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, la possibilité de déposer plainte en ligne. Pour les infractions qui de manière quotidienne alimentent l’insécurité, un commissariat virtuel pourra enregistrer les dépositions des victimes. » [1]
L’envoyé spécial de l’AFP à Melun, le même jour, précise en outre : « cette nouveauté concernerait « les infractions qui de manière quotidienne alimentent l’insécurité ». Ce « signalement des faits en ligne permettra aux victimes de porter plainte à partir de chez elles », a-t-on précisé à l’AFP dans l’entourage de la ministre. Cela leur « évitera les déplacements, les attentes », a-t-on ajouté de même source, et, de la sorte, « les services de police seront à même d’apprécier les faits et, le cas échéant, de proposer à la victime une date et un lieu de convocation », a-t-on poursuivi. Cette « première évaluation des faits » donnera aux services de police et de gendarmerie une meilleure latitude pour « recevoir les victimes de façon plus utile », selon l’Intérieur. En outre, souligne-t-on de même source, « la victime pourra ainsi se faire connaître sans crainte de représailles ni contraintes matérielles ». Le système, qui « sera expérimenté dès la fin de l’année 2007 sur plusieurs sites de police, notamment celui de la Sécurité publique et dans quelques départements », devrait être « généralisé lors de l’application de la future Lopsi ». »
Entre Delation-gouv.fr et ce nouveau « service en ligne » officiel, il y a comme une consanguinité légèrement déconcertante. Alors oui, la « délation » au sens propre part du principe que le dénonciateur ne se fait pas connaître. A priori, c’est peu probable : surtout si la victime espére, plus tard, se voir « proposer (…) une date et un lieu de convocation ». Mais après tout, n’est-ce pas la liberté de la victime de rester anonyme ? Pourquoi risquer de s’identifier si l’on a, comme l’indique « l’entourage de la ministre », « crainte [des] représailles ». On n’en est pas encore au fichier TALON que les Etats-Unis voulaient instituer, et qui permettait — dans les faits — à n’importe qui de soumettre aux autorités le comportement « suspect » d’un voisin, mais on semble y arriver peu à peu.
Le parlement devra sans doute clarifier ce point et savoir si, pour être prise en compte, la personne qui déposera plainte par internet devra ou pas s’identifier, et dans quelles conditions ; car il faudra bien qu’elle s’identifie, exactement comme lors de tout dépôt de plainte (par main courante au commissariat ou lettre au procureur). Et s’il doit s’identifier, comment savoir que c’est bien lui qui est la victime, et pas un témoin ou n’importe qui. On imagine mal une identification certifiée par biométrie ou signature OpenPGP…
Voilà donc un beau sujet à traiter au 20 heures, pour une procédure qui ne verra sans doute jamais le jour telle qu’elle est présentée aujourd’hui en grande pompe. L’essentiel est ailleurs. Le but de la manœuvre est de rester en droite ligne avec la nouvelle approche « victimaire » de l’insécurité, autre tendance orwelienne implacable. Comme l’a très bien résumé le sociologue Denis Salas, interrogé par Le Monde au lendemain de la présentation du projet de loi sur la récidive par Rachida Dati :
« [L]a délinquance est regardée du point de vue de la victime ; elle est perçue comme une menace indifférenciée. Nous ne voyons plus l’individu en particulier mais la délinquance en général comme un fléau à endiguer. Cela conduit à confondre le mineur et le majeur, à ignorer l’auteur de l’acte. Deux gestes politiques témoignent de cette évolution des représentations. En 1974, à peine élu président de la République, Valéry Giscard d’Estaing va serrer la main d’un détenu de la prison Saint-Paul de Lyon. Le détenu, alors, demeure un semblable. La punition n’est pas synonyme d’exclusion. En 2007, l’un des premiers gestes de Nicolas Sarkozy devenu président est de recevoir les parents d’une jeune femme assassinée, ce à quoi fait écho l’annonce par la garde des sceaux de la création d’un « juge pour les victimes ». » [2]
Notes
[1] Intervention de Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités Territoriales – 7ème Rencontre avec les Associations d’aide et de victimes – Melun, Vendredi 6 juillet 2007 (lire l’intégralité).
[2] Le Monde, 7 juillet 2007, lire l’article en ligne.
« L’EFFICACITÉ DES CAMÉRAS EST EXAGÉRÉE »
[L’Humanité – 10/07/07]
Pour le sociologue Éric Charmes (maître de conférences en urbanisme et aménagement à l’Institut français d’urbanisme (université Paris-VIII) et membre du laboratoire CNRS théorie des mutations urbaines , le véritable enjeu de la vidéosurveillance réside dans le contrôle de ceux qui nous contrôlent.
Les caméras de surveillance menacent-elle notre liberté ?
Éric Charmes. Il y a effectivement des gens qui estiment que les caméras menacent nos libertés, et affirment que nous sommes entrés dans un monde orwellien dans lequel les moindres de nos faits et gestes sont observés. Cette menace n’est pas à négliger. En même temps, il ne faut pas dramatiser. Assez souvent, il n’y a personne derrière la caméra pour regarder ce qui se passe. De plus, il existe dans nos sociétés des forces de rappel qui nous protègent de Big Brother. Et c’est là qu’un organisme comme la CNIL, dans la mesure où l’État lui donne les moyens d’exercer correctement son contrôle, est essentiel.
Le gouvernement envisage l’installation de caméras pour lutter contre le terrorisme, citant la Grande-Bretagne comme référence. Ce système fonctionne-t-il aussi bien que cela ?
Éric Charmes. La Grande-Bretagne est en Europe le pays où la vidéosurveillance est la plus développée. La population anglaise n’est pas foncièrement contre ce système, puisque moins de 20 % des personnes sondées seulement s’y déclarent hostiles. Toutefois, le tapage médiatique fait sur l’efficacité des caméras pour tracer et arrêter les délinquants est quelque peu exagéré. La plupart des études sérieuses montrent que pour ce qui concerne les troubles de la vie quotidienne, l’efficacité des caméras est assez limitée, en particulier si l’on considère les coûts d’implantation et de fonctionnement de ces réseaux.
N’existe-t-il pas des moyens de surveillance plus appropriés ?
Éric Charmes. On peut souhaiter que d’autres moyens soient privilégiés. Autrefois, il y a encore deux ou trois générations, les passants, les voisins, les commerçants n’hésitaient pas à intervenir lors d’incidents dans l’espace public. Aujourd’hui, les gens ont de moins en moins envie de s’en mêler et préfèrent déléguer ce rôle aux professionnels de la sécurité, en particulier la police. Ce qui ne les empêche pas pour autant d’exiger des interventions rapides. Du coup, on a du mal à voir une autre solution que celle des caméras. Les militants contre la vidéo surveillance ont un slogan qui résume bien l’enjeu de cette problématique : Surveillez les surveillants. Finalement, le problème est peut-être moins celui de la mise en place des caméras que celui du contrôle de l’usage qui en est fait. Qui regarde les caméras, que deviennent les enregistrements, dans quelle mesure peut-on en faire usage, et qui peut en faire usage ? Voilà les vrais enjeux. http://www.humanite.fr/2007-07-10_Societe_-L-efficacite-des-cameras-est-exageree
[Journal du Net 20/07/07]
«Le Groupe 3 Suisses a obtenu la levée de l’anonymat de 26 sites typosquattant ses marques en assignant l’Afnic en justice. Le vépéciste a souhaité envoyer ainsi un message fort aux cybersquatteurs.
Le Groupe 3 Suisses tape du poing sur la table contre les cybersquatteurs. Le vépéciste a obtenu le 21 juin dernier la levée de l’anonymat de 26 noms de domaines frauduleux typosquattant ses marques phares, 3 Suisses, Blanche Porte et Cofidis.
Dans une ordonnance de référé délivrée le 21 juin dernier, le tribunal de grande instance (TGI) de Versailles a ordonné la levée de l’anonymat des dépositaires de noms de domaine comme troisuises.fr, trois-suisses.fr ou lestroissuisses.fr.
Fait inhabituel : pour arriver à ses fins, le groupe de vente par correspondance a assigné l’Association française pour le nommage Internet en coopération (Afnic), qui gère les .fr, afin d’obtenir l’identité des cybersquatteurs.
« Nous avons voulu contacter les dépositaires de ces noms de domaines pour leur demander de nous les céder, mais l’Afnic a refusé de nous les donner », explique Béatrice Defossé, responsable juridique des 3 Suisses et de ses filiales.
Car avec l’ouverture aux particuliers des noms de domaines en .fr la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a imposé à l’Afnic de préserver l’anonymat des dépositaires.
Cette obligation de confidentialité complique la tâche des marques victimes de typosquatting (lire Page parking : comment gagner de l’argent grâce à un nom de domaine, du 07/06/07). Or à l’Afnic, on ne digère pas cette assignation.
Le gérant des .fr a en réponse, demandé 5.000 euros de dommages et intérêt pour préjudice moral. « En agissant de cette façon, le Groupe 3 Suisses a directement mis notre association en cause », explique son porte-parole, Loic Damilaville.
Il est anormal de considérer qu’il suffit de nous assigner pour obtenir de telles données. L’Afnic ne fait qu’appliquer les directives imposées par la Cnil. »»…
[RTL Info – 20/07/07]
«Quatre-vingts pour cent de toutes les entreprises américaines et britanniques présentes en Belgique demandent à des détectives privés d’enquêter sur leurs employés avant leur engagement, rapporte mercredi « De Morgen ». Les entreprises sont terrifiées par le risque d’attentat terroriste.
Depuis les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, les budgets pour le screening des employés ont été multipliés par quatorze, selon le détective privé Michel De Kort, du bureau indépendant De Kort & Partners.
La crainte d’une fraude et d’un acte d’espionnage industriel est également grande depuis que le scandale Enron a éclaté outre-Atlantique»… http://www.rtlinfo.be/news/article/16221/–=De+plus+en+plus+de+travailleurs+screen%C3%83%C2%A9s+par+leur+patron
AN 01 DE LA GAUCHE, ON ARRÊTE TOUT, ON RÉFLÉCHIT
[Jean Bricmont – Le Monde Diplomatique – Août 2007] La défaite subie par la gauche française lors de l’élection présidentielle et, à un moindre degré, lors des élections législatives du printemps 2007 a sanctionné son absence de vision, de projet et de programme. Et pour cause : le modèle keynésien, dont la social-démocratie s’inspire encore, reposait sur l’exploitation du tiers-monde. La décolonisation ayant rendu ce mode de développement obsolète, l’Europe doit modifier de fond en comble ses rapports avec le Sud.
La catastrophe des élections de 2007 a dissipé les illusions engendrées par la victoire du « non » au référendum de 2005 et a dévoilé la profondeur de la crise de la gauche française, qui trouve sa source dans l’échec de ses propositions consécutif à la victoire de 1981. Ayant dû tourner le dos à son programme, après deux ans de gouvernement, la gauche n’a plus rien eu à proposer en matière de politiques socio-économiques. Elle a fait, au mieux, du néolibéralisme sans enthousiasme, et son discours est devenu purement moralisateur, mettant en avant des « valeurs » antiracistes, féministes, antifascistes, etc., qui sont supposées la distinguer de la droite.
Sur le plan pratique, la principale initiative de la gauche a été de se lancer dans la « construction européenne ». Laquelle a eu pour principal effet de rendre impossible toute alternative au néolibéralisme. Les socialistes et les Verts, en encourageant cette construction au nom de leurs « valeurs », principalement l’antinationalisme, ont mis en place un dispositif institutionnel visant à les prémunir contre leurs propres audaces, ou plutôt contre celles de leur base. L’idée étant d’isoler le processus politique de l’influence des citoyens, en confiant un maximum de décisions à une bureaucratie non élue et ouverte à l’influence de tous les groupes de pression privés. Les élections peuvent continuer à avoir lieu, elles n’ont que peu d’importance : aucune alternative politique sérieuse ne peut être proposée, aucun « New Deal », aucune « réforme de structure », aucun « programme commun de la gauche », aucune « voie italienne vers le socialisme ».
Il n’est pas étonnant qu’à ce jeu-là la droite la plus dure l’emporte. Elle possède son propre discours sur les « valeurs », la discipline, l’ordre, la nation, etc., qui est bien plus populaire que celui de la gauche sur les minorités. Après tout, les discours sur les valeurs ont le plus souvent pour fonction de permettre à ceux qui les tiennent de se donner bonne conscience à bon marché, sans se poser trop de questions sur la nature (…)
Quand on parle de déontologie, il faut se l’appliquer à soi-même. Il existe dans 60 pays environ des instances qui visent à faire appliquer des principes déontologiques dans tous les types de médias, y compris sur internet. En Suède, c’est l’Ombudsman, ailleurs c’est un conseil de presse, ces instances permettent au citoyen lecteur ou auditeur ou téléspectateur de demander la rectification d’une information et visent à protéger la vie privée et à lutter contre les discriminations de toutes sortes (handicap, racisme,orientation sexuelle etc).
Nous sommes en France, pays d’Histoire en panne de références et vivons avec retard une course effrénée au fric, au sensationnel, dans tous les domaines. Il n’y a plus de contextualisation nulle part dans la presse, et les gens ne retiennent que des bribes d’infos qui doivent être de toutes façons courtes et dénuées de fond (les journalistes n’ont plus le temps -on (leurs patrons) ne leur donnent pas ce temps- de faire correctement leur travail.
Une informmation doit être d’abord vérifiée, sourcée, contextualisée avant d’être diffusée. Ceci prend du temps beaucoup plus que pour écrire en général et de plus en plus souvent n’importe quoi.
Et le lecteur ne peut pas s’y retrouver si tout ce qui est écrit n’est pas hiérarchisé et ciblé. Paris Match, devenu un journal “people” n’est pas une référence en matière de déontologie, mais on sait d’avance qu’on n’y trouvera pas des papiers de fond et que ce sont plutôt des “photos choc” et des papiers qui vont avec.
Que l’homme (ou la femme) politique accepte une interview dans ce journal, fait partie, hélàs de son “plan média”, on peut le regretter, mais le journal est lu et c’est parfois le seul moyen de toucher un lectorat (et donc un électorat) qui hélas ne s’intéresse à la politique que très superficiellement.
Donc, vous auriez bien fait de rappeler, sur ce site que l’information que vous donnez et qui semble vous offusquer est parue dans ce type de presse : Suivre les partis à Paris Match, n’est pas entrer vraiment dans les idées et les programmes, mais plutôt faire du “personnalisme”. Ce qui colle parfaitement d’ailleurs avec le système présidentiel hérité de de Gaulle et qui est à bout de souffle.
A propos de de Gaulle, déifié ici par plusieurs d’entre vous, détrompez-vous, c’est aujourd’hui de l’histoire, mais il a trompé Maryvonne et a eu un fils qu’il n’a pas reconnu, qui a été préfet d’ailleurs- et la presse de l’époque, censurée souvent par le pouvoir gaullien (avec Pasqua à l’Intérieur)et un certain cire-pompes (il y en a toujours eu qui s’appelait Michel Droit) et un ministre de la Communication qui s’appelait Alain Peyrefitte !
Bref, revenons à nos moutons : la liberté d’expression est un long combat. Aujourd’hui ce combat n’est pas terminé, mais le champ de bataille est moins balisé : pas de censure, mais de l’autocensure (sinon c’est la porte et il y a tellement de journalistes au chômage… )! Il faudrait un peu de courage dans cette profession comme ça a commencé fin juin avec l’assemblée des sociétés de rédacteurs (mais qui en a parlé dans la grande presse ?) à propos de l’indépendance des médias (problème du journal Les Echos) et du pluralisme aussi !
Donc vous vous plaignez d’être attaqués par une journaliste dont vous dites qu’elle est la maîtresse de F. Hollande. Normal. C’est le droit de réponse en cas d’information portant atteinte à la vie privée.
Alors se pose la question de la vie privée des hommes/femmes publiques. Veut-on vivre en France l’orchestration à l’américaine, par l’opposition républicaine de l’affaire Lewinski qui a fait chuter un président qui jusqu’au bout avait cherché à éviter des bains de sang et se battait contre des lobbies puissants…
Et bien à votre système de “disclosed” qui fait chic mais n’est pas applicable j’oppose celui de la responsabilité du journaliste et de sa direction, l’application d’une déontologie claire, connue du public et la pratique du droit de réponse affiché (alors qu’il est toujours caché dans les journaux comme les Errata d’ailleurs), -comme si les journalistes n’avaient jamais le droit de se tromper et de le reconnâitre-. Ce qui est une manière de s’améliorer… On peut rêver …
Je voudrais aussi relever un fait concernant le “mensonge” de Ségolène Royal qui vous offusque… Vous oubliez de contextualiser ce “mensonge”. En pleine campagne électorale, sort un bouquin qui n’analyse pas les idées mais de supposés comportements, un choix bien dosé de vacheries sur le couple. Le couple réagit en couple en portant plainte (c’est une information que vous ne donnez pas). Des rumeurs courent, S. Royal dit “nous sommes ensemble”… Ben oui, ils sont ensemble tant qu’ils n’ont pas officiellement décidé de se séparer. C’est bien son droit de réponse que vous remettez en cause, non ?
Plus insidieux, vous parlez de ce fameux “voyage de noce à Tahiti”, hors contexte : il s’agit d’une interview donnée à un autre moment, dans un ouvrage “promotionnel” de la candidate en réponse à une journaliste qui s’étonnait du choix de l’union libre : sans doute aurait-il été plus “sérieux” de ne pas répondre, mais on l’aurait traitée de mère la pudeur, de “coincée” etc… Elle joue la fibre romantique, c’est un choix, et elle parlait au passé… (vérifiez l’info).
Conclusion (provisoire) : les Français ne sont pas au clair avec leur demande d’information, ils ont sans doute les journaux qu’ils méritent (ceux qu’ils achètent), les journalistes ne font pas leur travail d’information dans les règles de l’art (il y a confusion aujourd’hui entre papiers, chroniques, éditoriaux, infos spectacle) et cela arrange particulièrement bien et vous le dites, ceux qui ont besoin de temps de cerveau disponible pour instiller consciencieusement du n’importe quoi et surtout pas du savoir, de la culture et de l’histoire… Les peuples “heureux” n’ont pas d’histoire ?
[H. Duval] Excellent article qui résume la situation et confirme malheureusement la tendance déjà évoquée sur cette liste l’année dernière…
A savoir principalement :
– 2005 : lancement à grande échelle du plan éthanol de Bush (énormes subventions à la production), parallèlement au Brésil, à la Chine.
– fin 2006 : surplus des stocks de grains mondiaux (indicateur de la sécurité alimentaire mondiale) au plus bas depuis 1972.
– Depuis un an, les cours mondiaux de grain (blé et maïs principalement) ont décollé de 100 %
– 2 milliards d’êtres humains les plus pauvres sont en concurrence, sur le marché de la demande en céréales, avec les quelques centaines de millions qui en ont besoin pour leurs voitures. Devinez lesquels vont pouvoir continuer à payer ?
La réalité de l’éthanol :
– 30 % densité énergétique en moins que l’essence (donc plus cher pour même distance parcourue)
– David Pimentel, pionnier des études sur le taux énergie investie / énergie produite, estime que la production d’éthanol implique une perte de 22 % de l’énergie nette par rapport à une utilisation directe des hydrocarbures (surtout gaz naturel des engrais). « Ce n’est pas rentable de ralentir le déclin »
Je rajouterai que pour l’administration US, le financement par tous les ménages du monde – via le prix de l’alimentation – du carburant US est un bon coup, tant que le dollar reste couplé au pétrole. Si ce n’était plus le cas, elle ne pourrait plus subventionner l’éthanol, les fermiers US ne pourraient plus se payer leur diesel et engrais, et les gros états-uniens devraient laisser les Hummer au garage et maigrir.
Mais on sent pourtant que F.W. Engdhal vient en quelque sorte de découvrir l’eau chaude. En menant ce raisonnement jusqu’au bout, comme d’autres l’ont fait depuis longtemps, il s’apercevrait que dès le départ ce sont le pétrole et le gaz qui ont permis aux humains de croître de 2 à 6 milliards en seulement 100 ans, donc que pétrole et nourriture sont DEJA liés depuis longtemps, seulement on ne le voyait pas tant qu’on pouvait augmenter la production pétrolière – donc alimentaire – à loisir.
Avec le pic pétrolier, peu importe comment on fera circuler l’énergie d’un vase à l’autre, on s’aperçoit qu’il reste toujours moins d’énergie nette au bout du compte, et que la corne d’abondance se vide irrémédiablement.
Conclusion, si on ne déclare pas immédiatement que les réserves d’énergie fossile sont désormais réservées à l’agro-alimentaire (tout en limitant la croissance de la population), qu’on ne bannit pas très vite l’usage récréatif et inutile des hydrocarbures, alors on prépare une hécatombe inévitable.
Quand l’occasion se présente, toutes les autres espèces vivantes (y compris les bactéries) tombent dans le même piège de la mauvaise gestion de leur principale ressource vitale. La seule manière pour l’être humain de prouver qu’il est supérieur aux enzymes du jus de raisin ou aux rennes de l’île de Saint-Matthieu (*), serait de faire exception à la règle en contrôlant ce fragile équilibre entre ressources vitales et population.
Le FBI va-t-il réussir à arrêter le pirate du dernier tome des aventures de Harry Potter ?
[Zataz.com – 24.07.07]
Pendant que Harry Potter continue de faire des petits, les polices britanniques, américaines… et Françaises continuent de traquer les pirates du dernier opus de la sage de J. K. Rowling. Comment les forces de l’ordre peuvent-elles retrouver ce pirate ? Comme nous vous l’indiquions en exclu mondiale dès mardi dernier (LIRE), plusieurs informations inintéressantes apparaissent dans le cliché. La moquette ayant servi à la prise de vue. Les doigts, aussi, du pirate. Du côté de la technique, l’appareil photographique a inscrit un très grand nombre de données dans les clichés comme le montrent nos captures écrans. Numéros de série, nom de la machine, … Espérer que cet internaute ait pu amener, un jour, son appareil à un service après-vente pour une réparation est malheureusement mal connaître ce type de produit. Qui au passage, n’a été commercialisé qu’aux USA.
Alors, le pirate de Harry Potter and the Deathly Hallows (Harry Potter et les Reliques Mortelles) sera-t-il démasqué ? Les américains, comme les Anglais et les Français, ont déjà fait un grand nombre de réquisitions pour identifier les « premiers » posteurs de la première copie, photos et PDF. Demande d’ip, d’url, … Les plaintes des éditeurs sont légions et avec une telle armada de moyen, les pirates ont quelques soucis à se faire !
Et en France ?
En France, une enquête préliminaire pour ce type d’infraction, dans le cas de Harry Potter une infraction au code de la propriété intellectuelle, les administrateurs de site Internet, forum, blog, … ont obligation de répondre à un réquisition de la police. Dans le cas de Harry Potter, par exemple, tracer un pseudonyme, un lien pirate, une contrefaçon. En France, la police réclame tout élément en la possession d’un administrateur. Des informations variées allant du nom, pseudo, IP en passant par numéro de compte et carte bancaire, téléphone, ou encore autres adresses email utilisées par la personne recherchée par la justice.
Des traces, partout des traces
Nous vous révélions, il y a quelques temps déjà, les contenus cachés et secrets des documents Word, Excel, mais aussi PDF, Photoshop, … Une des plus marquantes découvertes restant le document Word du gouvernement britannique (LIRE) expliquant pourquoi il fallait agir en Irak. Les américains feront le même coup, via un PDF du Pentagone (LIRE) Un fichier qui avait été pompé d’un mémoire d’étudiant puis copier, et recopier sur différents supports. Les imprimantes, aussi, sont capables l’identification d’un document (LIRE). Les imprimantes incrustent leur numéro de série (LIRE) sur toutes les documents imprimés. De minuscules points permettent cette identification.
[Editorial – The New York Times – 29/07/07 – Trad. Grégoire Seither]
Le président Bush insiste souvent sur le fait qu’il a le dernier mot pour toutes les décisions — refusant de s’encombrer de l’avis du Congrès des Etats-unis ou de l’opinion publique quand il faut prendre de lourdes décisions sur la guerre, la lutte contre le terrorisme, la torture, ou même des choses plus locales, comme par exemple décider si un simple citoyen en Floride a le droit de laisser mourir sa femme dans la dignité. Mais il semble que cette obligation ne s’applique pas au fonctionnement d’une des institutions les plus vitales pour le gouvernement de notre pays, le Ministère de la Justice.
Cela fait des mois que les citoyens américains attendent que le président Bush renvoie le Ministre Alberto Gonzales, qui a prouvé depuis longtemps sa parfaite incompétence et plus récemment nous a apporté la preuve qu’il est incapable de dire la vérité. M. Bush a refusé de virer Gonzales quand il est apparu que Gonzales avait menti au Congrès et à l’opinion publique en prétendant qu’il n’avait joué aucun rôle dans la purge qui avait vu le renvoi de neuf procureurs fédéraux [NdT : ayant émis des critiques vis à vis de la constitutionalité des actions du gouvernement]. Et le président Bush continue à refuser de se séparer son procureur malgré le fait que le directeur du F.B.I., Robert Mueller, a clairement prouvé que M. Gonzales a menti au Congrès quand il a justifié les opérations de mise sur écoute sans mandat juridique, pratiquées par l’administration Bush.
Mr. Gonzales a répété à deux reprises au Congrès qu’il n’y avait eu aucune voix dissidente pour protester contre la décision du président Bush d’autoriser la National Security Agency à espionner, sans aucun mandat juridique, les conversations téléphoniques et les émails des citoyens américains. Le directeur du F.B.I., Robert Mueller et James Comey, lui-même ancien procureur général, affirment que cette déclaration de Gonzales est fausse. Ils ont déclaré sous serment qu’ils se sont non seulement opposés à cet espionnage, mais qu’ils ont failli en remettre leur démission.
(…) C’est assez clair comme déclaration. Et cela confirme les conclusions auxquelles sont parvenues bon nombre d’Américains : Le ministre Gonzales est plus intéressé par couvrir et occulter les actes illégaux commis par M. Bush que par l’exercice de la justice. Prétendre que le Département de la Justice ne s’est jamais opposé à un programme d’espionnage clairement illégal est au mieux un travestissement de la vérité, au pire un mensonge éhonté. Dans les deux cas la Maison Blanche devrait en tirer les conséquences. Au lieu de cela, elle continue à le défendre.
(…) Les élus du Parti Démocrate demandent la nomination d’un enquêteur spécial pour examiner les actes et les propos de M. Gonzales. L’avocat général Paul Clement tient là une dernière chance d’apporter la preuve que le Département de la Justice est encore en état de fonctionner, en approuvant cette requête et en déclenchant une enquête.
S’il ne le fait pas, alors le Congrès des Etats-unis doit lancer une procédure de destitution contre Alberto Gonzales.
[LEMONDE.FR 26.07.07 ]
Après de premiers incidents, fin juin, la FCPE, la plus importante association de parents d’élèves, tout comme le Syndicat national des professeurs d’école (Snuipp), et, enfin, début juillet, le bureau national de la Ligue des droits de l’homme (LDH), ont réclamé l' »arrêt total »du fichier « base élèves 1^er degré » (BE1D), qui doit être installé dans toutes les écoles, publiques comme privées, d’ici à septembre 2009. En cause : la pertinence de certaines données sensibles — comme la nationalité de l’élève, le pays d’origine et la date d’entrée en France — ou le risque de voir des éléments de la scolarité (absentéisme, suivi des élèves en difficultés) être utilisés à d’autres fins que la gestion des effectifs et le « pilotage pédagogique ».
La création de ce fichier a souffert d’une transparence à géométrie variable. Il a fallu d’âpres tractations entre le ministère de l’éducation nationale (MEN) et la Commission de l’informatique et des libertés (CNIL), pour que Lemonde.fr obtienne une partie seulement des documents officiels encadrant la création de BE1D (*). Il s’avère d’abord que le déploiement national s’est décidé sans qu’un bilan précis de « l’expérimentation » ne soit rendu public. Procédé contestable lorsque les « cobayes » sont des enfants d’au moins 3 ans.
« Il est logique que l’opacité engendre la méfiance, indique François Nadiras, un membre de la section de Toulon de la LDH, à qui nous avons confié ces documents pour expertise. La disproportion est devenue trop grande entre un méga-ministère et une autorité administrative [la CNIL], dont les pouvoirs de contrôle ont diminué en 2004, juste avant d’avoir à se pencher sur la ‘base élèves' ». La mention « nationalité » fait en ce moment l’objet de nouveaux arbitrages pour en limiter l’exploitation, nous a fait savoir le MEN. Il n’est pas encore question de la supprimer. Pourtant, il est possible, depuis peu, d’entrer la valeur « non connue ». « Ça n’a pas de sens : pourquoi alors ne pas accepter la disparition effective de ce champ ? » s’indigne François Nadiras.
[20 Minutes – 27/07/07]
Souriez, vous serez filmés… trois fois plus qu’avant! Le gouvernement veut tripler les capacités de vidéosurveillance, a annoncé la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie à la sortie d’une réunion sur ce thème. Les caméras sont la nouvelle priorité affichée dans le cadre de la future loi d’orientation et de programmation de Sécurité intérieure (LOPSI), qui devrait être présentée à l’automne en Conseil des ministres.
«Pas Big Brother»
«Il ne s’agit pas de faire Big Brother», a assuré Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des transports, présent à la réunion. Mais plutôt de «protéger les Français contre le risque terroriste ou contre un certain nombre de risques de violences, a ajouté la ministre de l’Intérieur lors d’un point presse. C’est la façon de protéger la liberté des Français d’aller et de venir sans risquer pour leur vie ou pour leurs biens.» Une référence au rôle crucial qu’ont joué, au Royaume-Uni, les images des caméras de surveillance pour remonter en quelques jours la filière des médecins terroristes, début juillet.
Interconnecter les réseaux
Pour cela, «il faut couvrir le plus large territoire possible et une meilleure mise en réseau avec tous ceux qui utilisent déjà cette technologie, comme les collectivités, la RATP, la SNCF, les grands magasins», a décrit Michèle Alliot-Marie. Interconnecter ces réseaux coûterait, selon une évaluation du ministère, plusieurs centaines de millions d’euros. Malgré cela, «il n’est pas question que la police ait accès aux données des installations privées», a tenu à préciser la ministre. Quant à la durée de conservation des images, rien ne change: elle resterait de 48h.
Une précision qui n’a visiblement pas rassurée la Cnil. Son président, Alex Türk, a réaffirmé jeudi après-midi la nécessité d’un «contrôle indépendant» du respect des droits individuels des citoyens.
Le gouvernement veut que les policiers puissent avoir accès aux images filmées
par les caméras de vidéosurveillance privées. « Des crédits très importants »
vont être consacrés à « l’interconnexion » des différents systèmes, a annoncé
jeudi Michèle Alliot-Marie. La ministre de l’Intérieur souhaite qu' »à l’automne
prochain, nous puissions avoir un dispositif harmonisé et complet ».
Plus de 300.000 caméras scrutent actuellement les Français, celles des forces de
l’ordre et des transports publics, mais aussi celles installées dans les
magasins ou devant les lieux de culte -après autorisation préfectorale.
Après les attentats et tentatives d’attentats en Grande-Bretagne, et en raison
des « risques encourus » en France, Michèle Alliot-Marie juge « indispensable de
développer la vidéosurveillance ». Elle a « l’intention d’y consacrer des crédits
très importants dans la future LOPSI » (Loi d’orientation et de programmation
pour la sécurité intérieure).
[David Forest, docteur en sciences politiques, avocat au barreau de Paris – Libération – 19 juillet 2007]
Conforté par le succès de l’enquête conduite par la police britannique après les tentatives d’attentats de Londres et Glasgow, Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en place d’un «plan de grande ampleur de caméras en France» et demandé au gouvernement de mener une «réflexion» en ce sens.
La volonté de renforcer de façon significative l’arsenal sécuritaire sera-t-elle pour autant l’occasion, jusqu’à présent manquée, de susciter un débat public sérieux ? Le passif du Président en la matière et sa volonté d’emboîter le pas d’une Grande-Bretagne, quadrillée de caméras, à grandes enjambées permettent d’en douter.
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, n’avait-t-il pas dénoncé en 1995 une «polémique stérile» lors de l’adoption de sa loi antiterroriste qui a multiplié, dans un contexte de «guerre contre le terroriste», le recours aux technologies les plus innovantes, allant de la rétention des données de connexion à la possibilité de photographier les plaques d’immatriculation hors de tout contrôle du juge. Cette perspective devenue réalité, qui participe au premier rang de la «grande politique», n’avait à l’époque guère ému les parlementaires alors qu’elle menaçait de rétrécir le périmètre de nos libertés.
Depuis la création de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) il y a près de trente ans, née de la prise de conscience du caractère potentiellement liberticide du fichage informatique, les technologies de l’information ont profondément évolué. Banalisation, miniaturisation et numérisation aidant, les systèmes de surveillance électroniques ont grignoté l’espace urbain jusqu’à se fondre dans notre quotidien. Chacun est tenu de décliner son identité et de montrer patte blanche dans la cité.
Le nouveau «marché de la sécurité» suscite toutes les convoitises sans grande transparence et part à l’assaut des entreprises où les salariés, déjà fichés, tracés et surveillés, sont depuis peu incités à dénoncer tout comportement déviant. Identifiants multiples, codes-barres, clés d’accès ou localisation par GPS. Les encasernés du dehors n’en ont jamais fini d’échapper au contrôle.
De façon simpliste et quelque peu paresseuse, la plupart des tentatives d’explication mobilisent les figures du Big Brother d’Orwell ou du Panoptique de Jeremy Bentham, parangon d’une surveillance centralisée et métaphore d’un pouvoir du regard omniprésent et omniscient.
Pourtant, ces clichés apparaissent aujourd’hui usés et incapables de rendre compte de la multiplication des usages, de l’émergence d’un contrôle aveugle incarné par les procédés biométriques et de leur dissémination hors des traditionnels lieux d’enfermement qu’avait étudiés Foucault.
Notre Etat de droit peut-il se satisfaire d’une telle régression ? Et si la Cnil s’efforce de trouver un point d’équilibre, extrêmement précaire, entre les exigences de sécurité et le respect des libertés, son président, Alex Türk, peut déclarer sans ambages que «les Français devront accepter un affaiblissement des libertés individuelles afin de renforcer la sécurité collective». La commission, étranglée par un budget de fonctionnement anémique, admet ne pas avoir prise face au déferlement de fichiers qui la conduit à multiplier les procédures simplifiées et les accommodements.
Dans les faits, les contrepoids et régulateurs ne paraissent plus guère en mesure d’infléchir la course infernale aux technologies de contrôle, et il y a fort à parier que la Cnil pèsera à nouveau de peu de poids lors du vote de la nouvelle loi d’orientation et de programmation pour la sécurité dont accouchera la «réflexion» du gouvernement.
De façon encore plus inquiétante, les mesures sécuritaires présentées comme inéluctables menacent de transformer la loi en un moyen d’acceptation inodore de la technique et de ses potentialités liberticides.
Comment, en définitive, expliquer le désintérêt des leaders d’opinion et l’absence de mobilisation politique ? Le prétendu «consensus» avancé autour du tout sécuritaire renvoie à «la privatisation» de l’individu qu’avait repérée Castoriadis, conduisant à une désertion progressive de la chose publique et au recul de l’inspiration commune au maintien des libertés. L’absence de tout débat de fond et le silence assourdissant de la plupart des intellectuels reflètent cruellement ce constat.
Il y a pourtant tout à craindre de la confiance inquiétante accordée aux systèmes d’information alors que la transformation radicale des procédés de contrôle s’annonce irréversible.
Dernier ouvrage paru : le Prophétisme communicationnel, Ed. Syllepse, 2004.
A mon avis, les seuls qui ratent encore leur bac, c’est ceux qui se présentent pas aux exams le jour J ou bien qui écrivent de manière totalement illisible.
LE BAC POUR TOUS
[Faits & Documents n°240 – Juillet 2007]
Le document présenté ci-dessous n’existe pas. Du moins, il n’est accessible qu’aux inspecteurs d’académie et est classé « confidentiel » au ministère de l’Education nationale.
Il s’agit de la deuxième page d’un formulaire qui est présenté de manière exclusivement orale et de manière allusive aux enseignants qui corrigent les copies du baccalauréat mais ceux-ci n’y ont pas accès.
Il concerne la correction des épreuves d’histoire et de géographie du baccalauréat 2007, mais il en existe d’autres, fort proches, pour chacune des matières enseignées.
Ce document, à lire intégralement, est totalement codé. La fin de page, consacrée à « l’harmonisation de la notation », donne l’idée générale : la « norme » est qu’il faut au moins donner 10/20 à chaque copie, et jamais moins, en s’appuyant, non sur la « recension des manques », mais sur les « aspects positifs » de la copie, afin que « nos disciplines ne soient pas de celles qui pénalisent les candidats ».
On peut ensuite revenir au paragraphe 2 qui évoque les copies « hors norme » : c’est-à-dire les copies ayant une note inférieure à 10. Ces copies doivent être « transmises en urgence » à un service spécial de l’académie pour une régularisation (qui se traduit presque systématiquement par une note relevée), le «correcteur “hors norme”».
On comprend ainsi que le contenu de la copie importe peu, en tout cas pour être reçu au baccalauréat (avec 83,3 % de réussite cette année, soit 1,4% de plus que l’année dernière…).
Depuis les débuts des communications de masse, la droite conservatrice a toujours solidement tenue les canaux aux Etats-Unis. Maisons d’édition, journaux, radios, talk-show, chaînes de télé… et Internet. Mais voici que FOX NEWS découvre les « gauchistes » ont des « blogs », et tout de suite ils crient au nazisme, à l’incitation à haîne, au manque d’éthique…
Si vous avez un tant soit peu fréquenté les forums et sites Web de la droite conservatrice aux USA, vous savez de quoi ils parlent. Mais quand c’est les « leurs » qui le font, cela ne mérite pas qu’on s’indigne 🙂
Branchouilles, Showbiz, Affairistes, Victimes de la mode
et maintenant les Missionnaires !!!!
A quoi ça sert de créer un univers virtuel,
si c’est pour qu’il soit aussi con que l’univers réel ?
En tout cas, c’est Yan l’agnostique qui va être mal.
Il se croyait tranquille et voilà que les curés le rattrapent !
LES JESUITES ENCOURAGENT LES MISSIONAIRES A INVESTIR SECOND LIFE
[Reuters 28/07/07 – Trad. Grégoire Seither]
L’église catholique a toujours encouragée ses missionnaires à se rendre dans les contrées éloignées et inconnues pour y prêcher la parole divine — aujourd’hui elle les encourage a investir les mondes virtuels, et notamment Second Life, afin d’y sauver des âmes virtuelles.
Dans un article du journal italiens « La Civilta Cattolica », publié à Rome par la Compagnie de Jésus, le théologien Antonio Spadaro encourage les catholiques à s’intéresser aux univers virtuels et « metamondes online » qu’il considère comme un terrain fertile pour contacter des « personnes perdues, en manque de valeurs » et « qui sont – par la nature même de ces univers – réceptifs au concept d’amélioration spirituelle et de croissance personnelle ».
« Nous ne pouvons pas fermer nos yeux face à un tel phénomène ou nous précipiter pour le juger, » dit Spadaro. « Au contraire, nous devons nous efforcer de le comprendre … Et le meilleur moyen pour le comprendre est encore d’y participer. »
[La Croix – 09/07/2007] Alex Türk, président de la commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), qui rend lundi 9 juillet son rapport annuel, s’inquiète du développement des moyens de surveillance
La Croix : Se dirige-t-on vers une société de surveillance, dans laquelle tout individu pourra être « tracé » dans sa vie quotidienne ?
Alex Türk : Nous assistons au développement de nouvelles technologies telles que la biométrie, la vidéosurveillance, la géolocalisation des salariés, les nanotechnologies, qui permettent de repérer les individus et de les suivre. Mais il y a d’ores et déjà des outils diffusés massivement dans la vie quotidienne, tels que le passe Navigo de la RATP, la carte bancaire ou Internet, qui peuvent aussi répondre à cet objectif. Sur réquisition, un juge peut ainsi savoir où vous étiez, qui vous a contacté, ce que vous avez fait…
Parallèlement, on assiste depuis les attentats du 11 septembre 2001 à un développement considérable de l’arsenal législatif dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité, en France et dans de nombreux pays. Ces deux phénomènes conjugués nous conduisent à un type de société différent de celui dans lequel nous vivions jusqu’à présent, sans que les citoyens s’en rendent compte. La plus grande partie de ce phénomène reste en effet invisible et beaucoup de textes ne sont pas encore applicables. Mais dans dix ou quinze ans, le citoyen se trouvera au milieu d’un réseau où il se trouvera pratiquement contrôlé.
En quoi est-ce gênant pour les libertés individuelles ? J’aimerais me faire bien comprendre. La Cnil ne conteste pas l’intérêt du fichier contre les délinquants sexuels, ni de celui des empreintes génétiques, ni la possibilité de contrôler sur quel film vous vous êtes connecté à la bibliothèque universitaire. Ces outils servent à lutter contre le crime, et qui pourrait être contre cet objectif ? Je dis simplement qu’il faut être prudent. À multiplier les systèmes, des synergies pourront se créer et finir par enserrer le citoyen. (suite…)
Article en forme de confession d’un ancien homme politique pas franchement à gauche, aujourd’hui président de Yad vaShem. Cet article en rappelle un autre, d’Amira Hass (« Les jours saints, les maisons sont fermées à double tour » : http://www.lapaixmaintenant.org/article267).
[Yossef Lapid – Jerusalem Post, 17 janvier 2007 – Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant]
Yossef Lapid est ancien ministre de la justice, ancien député et ancien président du parti Shinoui. Il est aujourd’hui président de l’institut Yad vaShem de Jérusalem à la mémoire de la Shoah.
Cette femme, celle dont il s’avère que le nom est Yifat Alkobi, cette femme juive qui a agressé, insulté, craché et menacé sa voisine arabe à Hebron enfermée dans sa propre maison, m’a rappelé quelqu’un.
Petit à petit, du fond de mes souvenirs d’enfant, j’ai retrouvé l’image d’un voisin hongrois à Novi Sad, qui avait l’habitude de se placer devant l’entrée de notre maison et de nous insulter chaque fois que nous sortions dans la rue. Exactement comme Yifat Alkobi.
Lorsque nous décidons, à juste raison, de ne jamais, quelles que soient les circonstances, comparer le comportement de Juifs à celui des Nazis, nous oublions que l’antisémitisme n’a fait que parvenir à un sommet avec Auschwitz. Il existait, était actif, effrayant, destructeur et dégoûtant, à l’image d’Alkobi, dans les années qui ont précédé Auschwitz. Et derrière des fenêtres fermées se cachaient des femmes juives terrifiées, exactement comme cette femme de la famille Abou Aïsha à Hebron.
Il est impensable que la mémoire d’Auschwitz serve de prétexte pour ignorer le fait que, parmi nous, il y a des Juifs qui se conduisent envers les Palestiniens exactement comme des Allemands, des Hongrois, des Polonais et d’autres antisémites se comportaient envers les Juifs.
Je ne parle pas des crématoires ni des pogroms, mais des persécutons, du harcèlement, des jets de pierres, des crachats, des entraves au travail, de la tactique de la peur et du mépris. Toutes choses qui nous déchiraient et qui nous rendaient impossible la vie en diaspora, avant même que ne commence la tuerie en masse des Juifs. J’avais peur d’aller à l’école, à cause de petits antisémites qui nous attendaient sur le chemin pour nous donner des coups. En quoi est-ce différent pour un enfant palestinien de Hebron?
Même ceux qui justifient l’occupation pour des raisons idéologiques ou religieuses – ou peut-être en particulier ceux qui cherchent à justifier l’occupation – devraient avoir honte, comme l’a dit de lui-même le premier ministre Ehoud Olmert, à la vue de ces images. Oui, nous avons tous une responsabilité dans la souffrance des Palestiniens, même s’il n’aurait pas été possible de créer un Etat juif sans leur causer du mal.
Mais il n’existe aucune raison, aucune justification, pour la brutalité dont font preuve, jour après jour, les colons de Hebron à l’égard de leurs voisins arabes.
L’installation de Juifs à l’intérieur de Hebron est le péché originel. Aujourd’hui, ils ajoutent l’insulte au mal. Et nous, les citoyens juifs de l’Etat d’Israël, nous nous contentons de faire : « tss tss tss. »
Nous oublions que ce harcèlement des voisins palestiniens à Hebron ne se produit pas seulement quand nous le voyons à la télévision, mais jour après jour, tous les jours de l’année (sauf le jour de Kippour). Je dois à la vérité de dire que moi aussi, je ne m’exprime qu’occasionnellement, et que je m’en sors par un article comme celui-ci. Pire encore : je me suis tu aussi lorsque j’étais ministre de la justice. Nous avons laissé la tâche de la protestation à l’extrême gauche, qui par ailleurs provoque chez nous un dégoût bien mérité tous les autres jours de l’année.
Nous connaissons l’excuse : « Nous ne savions pas ». Alors maintenant, pour mémoire : nous savons.
Nous ne pourrons jamais nous pardonner, ni nos enfants, si nous n’envoyons pas notre armée et notre police mettre fin à la barbarie juive à Hebron.
Vous noterez que les Kouchner, Adler, Glucksman, toujours si prompts à hurler contre la « menace nucléaire » de la « dictature iranienne », sont singulièrement silencieux quand Sarkozy refile un réacteur nucléaire à Khaddafi. Ah, c’est complexe la realpolitik ! Pourtant mon fils de six ans et demi a déjà tout compris à la géopolitique néo-con : « Si Djorjbouche il dit qu’il est gentil, alors il est gentil, mais si Djorjbouche dit que c’est un méchant, alors on lui fait la guerre ».
Graves accusation de torture contre la Lybie : « SOUVENT JE ME DISAIS QU’IL VALAIT MIEUX ME LAISSER MOURIR »
[Der Spiegel – 29 juillet 2007 – Trad. Grégoire Seither – IES News Service]
Suspendues à des cordes, torturées à l’électricité, privées de sommeil à répétition, frappées… les infirmières bulgares et le médecin d’origine palestinienne libérés après 8 ans de prison en Lybie, racontent en détail les graves tortures qu’ils ont subi lors de leur emprisonnement. Pour Snechana Dimitrowa, « La douleur était telle, que souvent je me disais qu’il valait mieux me laisser mourir pour en finir »
Les Anarchistes Contre le Mur, opposants israéliens à la politique coloniale de leur pays, sont actuellement parmi les militants les plus déterminés et les plus actifs contre l’occupation et le Mur, malgré leur faible nombre. Ils lancent un appel à l’aide en raison des énormes frais de justice auxquels ils sont confrontés. Nous espérons qu’il sera entendu.
[Cette interview est trop longue pour que je le traduise dans l’immédiat, mais si vous lisez l’anglais, l’interview de Roger Morris, véteran du Conseil de Sécurité Nationale, opposant à la guerre au Vietnam, sur les affaires louches du Clan Clinton (et notamment l’affaire de Mena) est très intéressante ]
[From a long interview with Roger Morris. Morris is a former foreign service officer and has also served on Presidents Lyndon Johnson’s and Richard Nixon’s National Security Council senior staff. He resigned, however, over the invasion of Cambodia. Roger Morris is now a fellow at the Green Institute, a lecturer, and the author of several books]
SUZAN MAZUR, SCOOP, NZ – You suggest in your book, Partners in Power, based on what you describe as « a numbing accumulation » of evidence following numerous trips to Arkansas,100 interviews and the review of thousands of documents – that Bill and Hillary Clinton, as Governor and First Lady of Arkansas, knew about the ongoing CIA drugs and gun running by CIA asset Barry Seal, et al., out of Mena’s Intermountain Regional Airport in the Ouachitas in the 1980s. The operation armed the Nicaraguan Contras and delivered $3 billion to $5 billion worth of cocaine for distribution throughout the American homeland – as you note, « the single largest cocaine smuggling operation in US history ». . .
Roger Morris: I don’t know about Manchurian Candidate, I just think that the Clintons are the quintessential compromised American politicians. That’s a tragedy as well as an outrage. These are two people who were young people of promise, and I think for all we know about them, of some initial idealism and some purpose and goals beyond their own ambition, although that ambition was outsized in both cases. We don’t know, of course, how much of the detail they were aware of regarding Mena, but I’m convinced they were both aware of what was essentially going on there.
En Octobre 2006, la chaîne de télévision Al-Arabiya avait diffusé une vidéo qu’elle prétendait avoir reçue de la part de l’organisation « Al Qaïda en Irak ». Sur cette vidéo, un individu masqué se présentait comme étant Abu Omar al-Quraischi al-Hussaini al-Baghdadi, « Commandeur des Croyants » et dirigeant de « l’Etat Islamique Irakien », récemment instauré par Al-Qaïda avec la bénédiction d’Ousama Ben Laden lui-même. Il appelait tous les Djihadistes à s’unir derrière lui pour faire la chasse aux impies, aux croisés et aux juifs.
Le communiqué vidéo avait été amplement repris par les agences de presse occidentales – notamment aux Etats-unis, trop contentes d’y voir l’illustration de ce que l’Administration Bush répétait à longueur de journée : Al-Qaïda est bien implanté en Irak, la guerre contre le terrorisme a toute sa justification à Bagdad, parler de retrait des troupes US est impensable…
Ce ne fut pas la dernière apparition d’Abu Omar – régulièrement des communiqués étaient fournis aux agences de presse occidentales, tous plus alarmants les uns que les autres. Juste avant Noël 2006 il déclarait ainsi que ses « ingénieurs » avaient mis au point la fabrication d’un missile de moyenne portée, nommé « al-Qaida 1 » – missile que nul ne vit jamais voler.
En Février 2007 il annonça avoir crée un gouvernement islamique en Irak, y compris un ministre de la pèche. Tous les membres de ce gouvernement fantôme étaient totalement inconnus, à l’exception de Abu Hamsa al-Muhadschir alias Abu Ajjub al-Masri, qui s’était préalablement autoproclamé « commandeur d’Al-Qaïda à Bagdad ».
Dans la foulée le nouveau « gouvernement islamiste irakien » déclarait la guerre à l’Iran, appellant les « vrais croyants » (Sunnites) à s’unir contre les impies chiites. A cette occasion le « commandeur » Abu Omar avait d’ailleurs ajouté « al-Quraishi » à son nom, afin de faire croire à une filiation avec la lignée des Quraishi, la famille du prophète Mahommet, pedigree cher aux yeux de la communauté Sunnite.
Mis à part la presse occidentale, personne en Irak ne prêtait vraiment attention à ces déclarations. Et à raison : il s’avère en fait que Abu Omar al-Baghdadi n’existe pas. Les vidéos sont fausses, tournées par un acteur irakien.
Lord Fraser, procureur en charge de l’affaire Lockerbie, avait déjà exprimé de sérieux doutes sur le verdict du procès de Lockerbie. Pour lui, les preuves de la culpabilité de Megrahi ont été fabriquées par la CIA pour impliquer la Lybie.
>>LOCKERBIE: EVIDENCE FABRICATED BY CIA :
[OgMyNews – 20.07.07]
Long before the Scottish Criminal Cases Review Commission (SCCRC) announced
its spectacular decision to grant a fresh appeal to the Libyan man convicted
of the worst act of terror in the U.K., Lord Fraser, who issued the warrant
for his arrest, had expressed doubts about the initial verdict.
Family members of the 270 victims promptly grasped the significance of Lord
Fraser’s admission.
Lord Fraser had detailed knowledge of events and I think we have to take
seriously anything he says now that is relevant to those who gave evidence
at Zeist. It is significant that a man who has been as close as he has to
the investigation should be making comments like this, » said Jim Swire, who
lost his daughter Flora in the tragedy and currently represents the U.K.
Families Flight 103 association.
A careful reading of the news release by the SCCRC justifying the commission
decision to declare the verdict without reasonable basis, can only led one
to conclude that the crown had no evidence, let alone conclusive evidence,
in the case against Abdul Baset Ali al-Megrahi.
Quand il y avait eu la vague de spambots espions je m’étais demandé si ce n’était pas des grandes manoeuvres les services de sécurité pour faire de la pèche au chalut sur les ordinateurs afin d’y collecter des infos…
Apparemment je n’avais pas tort…
[Damien Bancal , 01net., le 20/07/2007] «Pour la première fois, un document de justice indique que les fédéraux américains ont utilisé un logiciel espion pour retrouver un auteur de menaces terroristes.
C’est un document officiel d’un tribunal de Washington qui, en dix-huit pages, confirme ce que l’on savait, sans preuve concrète : l’utilisation, aux Etats-Unis, par le FBI (Federal Bureau of Investigation) de logiciels espions (ou espiogiciels, ou spywares) pour surveiller et retrouver la trace de personnes suspectées de vouloir commettre des actes graves.
[MCLATCHY NEWSPAPERS -20.07.07 – IES News Service – Trad. Grégoire Seither]
Lors de sa récente visite en Irak, la Secrétaire d’Etat Condoleeza Rice
avait déclaré que la « Zone Verte » – ce quartier hautement fortifié qui
regroupe toutes les administrations et logements de l’occupant – était
« l’endroit le plus sûr de tout l’Irak ».
Aujourd’hui, au Blue Star Restaurant, situé au coeur de la Zone Verte, si
vous voulez dîner, on exigera que vous portiez un gilet pare-balles et un
casque en Kevlar. Le restaurant se conforme en cela aux instructions du
Département d’Etat qui a, dans une note publiée par McClatchy Newspapers,
ordonné à tous ses employés dans la Zone Verte de porter en permanence des
équipements de protection. Le bon milliers d’employés qui y travaille
n’avait pas attendu cet ordre pour s’équiper… pas un jour ne passe sans
que des obus de mortier tombent sur la zone. Mercredi dernier, près de 40
obus s’étaient abattus sur les bâtiments et rues de la zone.
LE SCHISME GRANDISSANT ENTRE LES JUIFS DE LA DIASPORA ET CEUX D’ISRAEL
[ABC NEWS 16/07/07 – Trad. Grégoire Seither]
Selon une étude publiée par un think-tank israélien, les juifs des Etats-unis et ceux d’Israël s’éloignent de plus en plus les uns des autres et ce schisme est l’un des facteurs contribuant au déclin du judaïsme en dehors d’Israël.
Le rapport a été présenté lors de la conférence sur l’avenir du peuple juif (« Conference on the Future of the Jewish People ») qui a rassemblé 120 leaders de la communauté juive internationale. Parmi les facteurs cités pour expliquer la diminution du nombre de personnes se déclarant juives à travers le monde, le rapport cite les mariages mixtes, la pénurie d’écoles et centre communautaires juifs, les tarifs élevés pratiqués par les écoles juives et une dilution de l’identité juive dans la société, appelée « assimilation ».
Selon des statistiques présentés à la conférence, la population juive mondiale représente environ 13 millions de personnes. Ce nombre demeure stable grâce à la croissance démographique en Israël, qui compense le déclin des communautés juives partout ailleurs dans le monde. De nos jours, on ne compte que 2 juifs pour 1 000 personnes dans le monde, une baisse importante, comparé au ratio de 3,5 pour 1 000 en 1970, 4,7 pour 1 000 en 1945 et 7,5 pour 1 000 en 1938. Israël accueille près de 5,4 millions de juifs. Ce n’est que depuis l’an dernier qu’Israël est devenu le plus important centre communautaire juif, dépassant pour la première fois les Etats-unis, qui compte 5,3 millions de juifs recensés.
Les leaders communautaires juifs affirment depuis longtemps que l’identité de la Diaspora est en voie d’érosion, notamment à cause des nombreux mariages mixtes et l’assimilation des juifs dans la culture générale de la société.
Israël au contraire, pratique une assimilation dans l’autre sens, créant et renforçant une identité juive israélienne particulière. [A noter que de nombreux intellectuels juifs de la Diaspora affirment avoir du mal à s’intégrer dans cette « identité israélienne », voire s’y sentir mal-à-l’aise.] http://abcnews.go.com/print?id=3372285
[CBS 4 – 9.07.07 – Trad. Grégoire Seither]
Un homme originaire de Puerto-Rico et qui distribuait de la littérature religieuse en faisant du porte-à-porte dans une banlieue de Miami a été touché par la foudre… alors qu’il n’y avait pas le moindre nuage d’orage dans le ciel. Hailu Kidane Marian est hospitalisé à Miami-Dade avec de graves brûlures. La foudre s’est abattue sur lui, en pleine rue, sous un ciel bleu, devant les yeux des autres missionnaires de son église. http://cbs4.com/local/local_story_189151333.html
LE FILS DE « BOBBY » KENNEDY DIT TOUT HAUT CE QU’AUCUN CANDIDAT DÉMOCRATE N’OSE DIRE – MÊME PAS AL GORE.
[Intervention de Robert F. Kennedy Junior – Concert Live Earth – 09.07.07 – Trad. Grégoire Seither]
Nous avons tous entendu les représentants des groupes pétroliers, et des groupes charbonniers ainsi que tous leurs fidèles serviteurs et vassaux dans le système politique. Tous sont venus nous dire aujourd’hui que la stabilité climatique globale est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre. Ils nous disent que nous devons faire un choix : prospérité économique d’un côté, protection de l’environnement de l’autre. Mais ce choix est faux.
Dans 100% des situations, une bonne politique environnementale est identique à une bonne politique économique — à condition de mesurer notre prospérité économique, et c’est ainsi qu’elle devrait toujours être mesurée, en termes de combien d’emplois nous créons, et combien ces emplois permettent de vivre dignement, sur plusieurs générations, et combien nos politiques préservent de manière durable la valeur des ressources de nos communautés, et à quel point nos politiques permettent de nous protéger de la gigantesque catastrophe mondiale qu’est le réchauffement climatique. (suite…)
[Transcription du discours de la député travailliste britannique Clare Short, ancienne secrétaire d’état au développement international du gouvernement de Tony Blair, le 26 juin 2007 devant le parlement anglais – Trad. Grégoire Seither]
Cela fait de nombreuses années que je m’intéresse avec beaucoup d’attention aux développements au Moyen-Orient, et j’étais tout à fait consciente, avant ma récente visite là-bas, à quel point la situation est mauvaise pour le peuple Palestinien. Néanmoins, j’ai été profondément choquée par l’annexion brutale, systématique et sans la moindre retenue des terres palestiniennes par Israël, par les démolitions arbitraires de maisons palestiniennes et enfin par la création volontaire d’un système d’apartheid dans lequel les Palestiniens sont enfermés dans quatre Bantoustans, encerclés par une muraille contrôlés par de gigantesques checkpoints qui réglementent tous les mouvements palestiniens entrant et sortant de ces ghettos.
Il ne fait aucun doute à quiconque se donne la peine d’observer la situation, que les Israéliens poursuivent une politique visant à s’approprier un maximum de terres et d’en chasser un maximum de Palestiniens. A l’heure qu’il est, Israël s’est approprié 85% des terres qui formaient jadis la Palestine « historique », ne laissant que 15% pour les ghettos palestiniens.
Plus choquant encore est le fait que la communauté internationale, y compris la Grande-Bretagne et l’Union Européenne ne fait rien pour obliger Israël à respecter le droit international – et ce malgré les affirmations répétées de l’Europe qu’elle milite en faveur des droits de l’homme et du respect du droit international.
Face à cette situation, ma conclusion est pessimiste, et la vision même d’une solution à deux-Etats est entrain d’être détruite sous nos yeux. Au lieu d’encourager une solution pacifique et viable, nous laissons faire et permettons la création d’un régime d’apartheid dans lequel les Palestiniens sont regroupés dans des ghettos, utilisés comme main-d’oeuvre bon marché par les colons
La prise de pouvoir par le Hamas à Gaza n’est pas la cause du problème, elle en est la conséquence. Le refus, par la Grande-Bretagne et l’Union Européenne, d’apporter son soutien à l’Autorité Palestinienne suite aux élections qui ont vu la victoire du Hamas ont permis la création de ce problème. Quand les Etats-unis et Israël ont décidé d’armer le Fatah afin de lui permettre de lutter militairement contre le Hamas dans la Bande de Gaza, la prise de pouvoir de ce dernier est devenue inévitable. Aujourd’hui il semble que des efforts sont faits pour fournir des moyens financiers et des incitations au Président Abbas afin qu’il accepte ces monstrueux ghettos comme étant l’Etat Palestinien qui avait été promis. Comme l’a dit l’infatigable militant pour la paix, Uri Avnery, ce que l’Occident tente de faire c’est de transformer Abbas en un Quisling des temps modernes, et cela n’apportera pas la paix.
[Organic Consumer Magazine – 24.07.07 – Trad. Grégoire Seither]
L’Académie nationale des sciences des Etats-unis vient de publier une étude qui montre que l’emploi de pesticides dans l’agriculture diminue considérablement la fertilité des sols, pouvant réduire d’un tiers les rendements agricoles. Il apparaît que les pesticides répandus ne tuent pas que les parasites mais aussi des bactéries dans le sol qui sont importantes pour la production naturelle de nitrogène, dont se nourrissent les plantes. Avec le développement massif de l’utilisation de pesticides chimiques aux Etats-unis, la présence des bactéries utiles dans les sols a décliné de manière dramatique, obligeant donc les agriculteurs à se tourner tout aussi massivement vers des engrais chimiques, fabriqués à partir du pétrole. Pesticides et engrais sont fabriqués par les mêmes grandes entreprises.
[San Diego Union Tribune – 24.07.07 – Trad. Grégoire Seither]
En mai dernier, le maire de Mexico-City, Marcelo Ebrard, avait rassemblé les représentants des fonctionnaires municipaux dans un des derniers parcs de la ville pour les informer d’une nouvelle consigne surprenante : chaque premier lundi du mois, il serait interdit aux employés municipaux, quel que soit leur grade, de venir au travail en voiture. A la place, lui et son équipe viendront en vélo.
Le programme, intitulé « Ciclo-Paseos », permet notamment de circuler ce jour-là, à pied, en vélo, en planche à roulettes ou en rollers, sur certains itinéraires désignés, dans la capitale du Mexique, les rues étant fermées à la circulation automobile. Le circuit inclut notamment la célèbre Avenida Reforma et le centre historique de la ville.Le but de l’opération est de promouvoir les modes de transport non-polluants et de permettre à la population de « se réapproprier la ville, envahie par la voiture ». http://www.signonsandiego.com/uniontrib/20070702/news_1n2bikes.html
[The Independent – UK – 24.07.07 – Trad. Grégoire Seither]
Une des constantes de la vie politique américaine est le fait que les actions des hommes et des femmes servant dans l’armée des Etats-unis sont au-delà de toute critique. Tant chez les Démocrates que chez les Républicains, si l’on se permet de critiques les politiques militaires, on n’osera jamais « salir l’uniforme ». Même le très critique Michael Moore reste dans les lignes blanches sur ce sujet. Bien sûr, il y a, ici et là, des cas isolés, des « pommes pourries dans le panier », comme à Abou Ghraib par exemple. Mais dans son ensemble l’armée US en Irak est jugée comme faisant un travail héroïque dans des circonstances difficiles. Il serait suicidaire pour tout politique ou média d’affirmer le contraire.
Cette image d’Epinal va être sérieusement écornée par la publication, dans l’hebdomadaire de gauche états-unien, « The Nation » d’un ensemble d’interviews approfondis avec 50 vétérans de la guerre en Irak, originaires de toutes les couches de la société US. Dans ces interviews, les vétérans décrivent des actes de violence et d’inhumanité dans lesquels des soldats US ont humilié, torturé et tué des irakiens innocents, hommes, femmes et même enfants, en toute impunité.
La série d’articles ne s’attarde pas sur les cas largement connus, comme par exemple le massacre de Haditha, en 2005, mais se concentre plutôt sur une tendance générale des troupes à commettre des violations des droits de l’homme. « Il ne s’agit pas simplement de pointer tel et tel atrocité » explique le soldat spécialisé Garett Reppenhagen, sniper au 263rd Armor Battalion. « Le fait est que, la guerre dans son intégralité est une suite d’atrocités ».
De cette combinaison de récits d’actes bravaches, mêlés aux actes criminels souvent fruits de la panique, émerge l’image d’une armée qui commet de manière routinière des atrocités, de sang froid, sans remords et faisant tout pour les cacher. De nombreux témoignages affirment que la politique standard des officiers commandants est d’accuser des civils innocents, présents sur les lieux, de faire partie de la résistance, afin de masquer le fait que les soldats paniqués ont ouvert le feu sur des civils désarmés.
Les vétérans affirment qu’en de nombreuses occasions les soldats raflent tous les hommes présents sur les lieux d’une attaque, les accusant de faire partie des insurgés, tandis que d’autres déposent des fusils mitrailleurs Kalashnikov AK47 parmi les corps pour faire croire que ce sont des combattants tués au combat. . .
Les pires abus semblent être commis lors de raids sur des maisons privées, quand des soldats traquent des insurgés. Des milliers de ces raids ont lieu chaque semaine, généralement en pleine nuit. Tous les vétérans interrogés mentionnent le fait que, à leur avis, la majorité de ces raids ne servent à rien d’autre qu’à terroriser la population civile… et à générer encore plus de sympathie pour la résistance.
L’AVIONEUR NORTHTROP-GRUNMAN RÉVÈLE QUE LA US AIR FORCE LUI A DEMANDÉ D’ÉQUIPER SES BOMBARDIERS FURTIFS B-2 AVEC DES BOMBES DE TREIZE TONNES [Alexander Rubio – Bits of News – 26.07.07 – IES News Service]
La presse n’en a presque pas parlé, mais le 19 juillet dernier, l’avionneur et sous-traitant militaire Northrop Grunman a publié un communiqué dans lequel il révèle, entre autres, avoir remporté l’appel d’offres pour « modifier un certain nombre de bombardiers furtifs B-2 de la US Air Force en vue de leur permettre d’embarquer et larguer des bombes Boeing-MOP de 30 000 livres (13,5 tonnes) ».
L’entreprise a remporté l’appel d’offre pour un contrat de 7 mois et d’une valeur de 2.5 millions US$, lancé en Juin dernier par le Air Force Aeronautical Systems Center situé sur la base aérienne de Wright Patterson, dans l’Ohio.
La bombe MOP (Massive Ordnance Penetrator), conçue par Boeing, est conçue pour pénétrer profondément dans le sol, y compris de la roche et du béton armé, afin de frapper des bunkers ennemis ou bien des tunnels profondément enterrés. Les bombardiers furtifs B-2 pourront en emporter deux, une dans chaque soute.
Cette information est à rapprocher des déclarations récentes de plusieurs experts militaires du Pentagone, expliquant qu’en cas d’intervention militaire pour détruire ou sérieusement retarder le programme nucléaire iranien, notamment les unités de production situées dans des bunkers profondément enterrés à Natanz, il serait nécessaire d’utiliser soit des ogives nucléaires tactiques soit des bombes explosives conventionnelles mais d’une taille et d’une conception jamais vue à ce jour.
[En juin dernier, un général du Pentagone expliquait déjà à la presse : « Torra-Borra, Natanz… le MOP a été inventé pour exactement ce type de missions »]
[Israël Today – 26.07.07 – IES News Service]
Un haut gradé de l’état-major israélien, le général Eyal Ben-Reuven a confirmé, la semaine dernière, qu’Israël se prépare activement « à mener très prochainement une guerre totale visant à détruire la capacité militaire de la Syrie ». Dans un discours devant l’Institut israélien pour la Sécurité Nationale, le général Ben-Reuven, chef d’état-major adjoint de l’armée du Nord lors de la guerre contre le Liban, l’été dernier, a déclaré que « l’armée israélienne est entrain de mener des opérations de préparation de très grande envergure dans la perspective d’une guerre totale contre la Syrie ». Pour Ben-Reuven, cet objectif général est « un changement majeur dans la doctrine militaire israélienne, suite au 34 jours de conflit au Liban, contre le Hezbollah » et dont une bonne partie de l’opinion publique israélienne estime qu’il n’a pas abouti à une victoire de leur pays.
Selon le général, les stratèges israéliens se préparent à un conflit dans lequel la Syrie acceptera de subir de très fortes pertes militaires mais aussi civiles, tout en jouant la carte de la sensibilité israélienne vis à vis des victimes civiles dans sa propre population. « La Syrie visera délibérément les zones urbaines civiles en tirant autant de missiles que possible contre nous, dès le déclenchement des hostilités ». Toujours selon le général israélien, cité par Israël National News, « la stratégie probable de la Syrie sera de frapper les villes israéliennes afin de gagner des points diplomatiques lors des discussions de cessez-le-feu qui suivront, mais aussi afin de créer une nouvelle fracture dans la société israélienne, à l’image de celle qui a suivi l’échec de l’an dernier, au Liban ».
En vue de contrer cette stratégie de la Syrie, l’état-major israélien – en plein accord avec les autorités politiques – prépare depuis six mois une opération militaire rapide et brutale qui prévoit l’invasion de la Syrie « dans le but d’éliminer, dès les premières heures du conflit, toutes les positions syriennes depuis lesquelles des missiles sont tirés en direction d’Israël ». http://www.israeltoday.co.il/default.aspx?tabid=178&nid=13461
COMMENT VENDRE LA GUERRE A L’OPINION PUBLIQUE ?
[IES News Service 24.07.07]
L’Administration Bush n’a jamais caché le fait qu’elle devait « vendre la guerre à l’opinion publique ». Les conseillers en communication autour de Dick Cheney sont tout à fait d’accord pour reconnaître que la plupart des éléments utilisés pour « vendre » la guerre en Irak sont également utilisés pour préparer l’opinion a approuver la prochaine attaque de l’Iran : les « fuites organisées » de rapports des services secrets vers les médias, les révélations par des sources anonymes, le dénigrement des preuves concrètes avancées par l’opposition, la mise en avant de personnalités parmi les exilés, la convocation régulière de personnalités diverses dénonçant des atrocités ou des menaces apocalyptiques…
Distillés régulièrement dans les médias, ces bribes d’information finissent par créer un sentiment diffus de menace, un « buzz » qui finit par envahir la perception qu’ont les gens du problème et les mène à accepter le fait « qu’il n’y a pas d’autre alternative possible ». L’impression qui doit être obtenue est que, d’un côté il y a une communauté internationale diverse et variée d’acteurs légitimes qui TOUS disent la même chose, tandis que de l’autre il y a un pouvoir irrationnel et dangereux qui opprime sa population.
Quand alors vient l’heure des bombardements et des images sanglantes (que les grands médias s’efforceront de filtrer au maximum, comme on a pu le voir en Serbie, en Afghanistan et en Irak), les cerveaux de l’opinion publique doivent être conditionnés pour avoir la réaction suivante « C’est bien dommage, mais après tout, c’est un peu de leur faute, il fallait bien que nous nous défendions contre la menace que représentait leur pays. » Après tout, personne aujourd’hui – même en Allemagne – ne verse la moindre larme sur les victimes civiles des bombardements alliés sur l’Allemagne nazie.
Comment s’y prend on pour vendre la guerre à l’opinion publique ? Les règles habituelles de la publicité s’appliquent parfaitement.
Aujourd’hui, aux États-unis, pour chaque heure de télévision, il y a 22 minutes de messages publicitaires. Le public est donc habitué à se faire vendre des choses sur la base de promesses erronées. Comme le montre l’exemple irakien, la même méthode peut être appliquée – pratiquement sans aucune adaptation – au processus pour faire vendre (et acheter) une guerre à l’opinion.
Andy Card, le directeur de cabinet de George W. Bush, avait expliqué à l’époque que le le Congrès des Etats-unis n’avait pas été consulté, en Août 2002, sur la décision d’employer la force militaire en Irak, parce que « d’un point de vue marketing, on ne lance jamais de nouveaux produits en Août ».
Quand, en Septembre 2001, Colin Powell a embauché Charlote Beers, célèbre publicitaire de Madison Avenue, pour le poste de Sous-secrétaire d’Etat à la diplomatie publique et aux affaires publiques, il justifia son choix en expliquant que : « Pour ce poste, j’ai volontairement fait appel à une des plus grandes expertes en publicité, car, c’est ce que nous voulons faire : de la vente . Nous voulons vendre un produit au reste du monde, la démocratie, la libre-entreprise, les valeurs américaines. C’est cela que nous devons vendre. Et pour cela il nous faut un bon plan marketing. »
Cet aveu est moins direct que celui d’Andy Card, mais il n’est pas difficile d’ajouter la guerre à la liste des produits vendus par Colin Powell, d’autant que – suite aux attentats qui se produisirent peu de temps après – la guerre devint le vecteur privilégié pour atteindre les objectifs marketing décrits par Powell.
Les politologues Rampton et Stauber commentèrent: « Plutôt que de changer notre manière de traiter avec les peuples du Moyen-Orient, plutôt que de changer nos politiques dans la région afin de faire pencher la population de notre côté, les officiels à Washington croient qu’ils peuvent obtenir les mêmes résultats à l’aide d’une campagne de relations publiques, une opération de marketing conçue à Hollywood ou dans les agences chic de Madison Avenue. »
Pour Naomi Klein, « tout comme la CIA n’a rien compris aux changements dans le monde parce qu’elle préférait regarder des photos satellite et faire joujou avec des gadgets technologiques dernier cri, plutôt que de se coltiner le travail pénible et sans gloire de la collecte d’informations sur le terrain, l’Administration Bush s’imagine qu’il suffit de faire de la publicité pour que les gens « achètent » son concept. Au diable la réalité, si ça passe à la télé, c’est que c’est vrai. »
Fidèle à son habitude, Israël déclare à l’avance qu’il n’en a rien à foutre des instances internationales et que, comme d’habitude, il fera exactement ce qu’il a envie de faire. Résolutions de l’ONU ? Conventions internationales ? Quartet ? Israël les rajoute à la haute pile des résolutions internationales sur laquelle il est assis depuis 60 ans. Pourquoi soutenons-nous encore un tel Etat voyou ?
« NOUS AVONS L’ACCORD TACITE DES ETATS UNIS ET DE L’EUROPE POUR FRAPPER L’IRAN » DECLARE LE MINISTRE ISRAELIEN AUX AFFAIRES STRATEGIQUES
[ISRAEL TODAY – 24.07.07- Trad. Grégoire Seither]
Avigdor Lieberman, Ministre israélien aux affaires stratégiques, a déclaré en début de semaine qu’il avait reçu l’accord tacite des Etats-unis et de l’Europe pour une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. Suite à une rencontre avec des représentants de l’OTAN et de l’Union Européenne, Lieberman a déclaré au micro de la radio militaire israélienne : « Si nous lançons des opérations militaires de notre côté contre l’Iran, nous recevrons le soutien de l’Europe et des Etats-unis ».
Selon Lieberman, les puissances occidentales sont conscientes de la gravité de la menace que représente le nucléaire iranien pour Israël, mais que « les conflits en cours en Afghanistan et en Irak limitent la capacité des dirigeants politiques en Europe et aux Etats-unis à engager les opérations militaires pour détruire le potentiel nucléaire iranien. »
Aux lendemains des pourparlers avec l’OTAN et l’UE, Lieberman affirme avoir reçu un message très claire de la part des autorités occidentales : « Si la diplomatie ne parvient pas à éliminer la menace, l’occident demandera alors à Israël de se charger elle-même de sa défense. » http://www.israeltoday.co.il/default.aspx?tabid=178&nid=13407
Gingrich en rajoute une couche, dans la légitimation à l’avance
POUR L’ANCIEN PORTE-PAROLE DU CONGRES DES ETATS UNIS,
LE NUCLÉAIRE IRANIEN EST L’ÉQUIVALENT D’UNE DEUXIÈME SHOAH
[Israel News / Y-Net-News – 20.07.07- Trad. Grégoire Seither]
Newt Gingrich, ancien porte-parole républicain du Congrès des Etats-Unis et figure influente du mouvement conservateur, a déclaré sur la chaîne CBS que, si l’Iran se dote de la technologie nucléaire, Israël et les Etats-unis seraient gravement menacés. « Si l’Iran tire un ou plusieurs missiles nucléaires sur Israël, ce serait l’équivalent d’un deuxième holocauste pour le peuple juif », a déclaré Gingrich. http://www.ynetnews.com/Ext/Comp/ArticleLayout/CdaArticlePrintPreview/1,2506,L-3427886,00.html
ou bien http://tinyurl.com/2wt5g6
Au bout d’un moment, cela devient tellement gros que ça en devient ridicule. Mais, l’histoire irakienne nous montre que plus c’est gros, plus ça marche…
POUR L’AMBASSADEUR D’ISRAËL AUX USA :
« LE MONDE LIBRE EST MENACÉ PAR L’IRAN »
[Ha’aretz – 20.07.07- Trad. Grégoire Seither]
Sallai Meridor, ambassadeur d’Israël aux Etats-unis, a déclaré Mercredi dernier que non seulement Israël, mais le monde libre dans sa totalité est directement menacé par l’Iran. La combinaison de fanatisme, terrorisme et technologie nucléaire que représente l’Iran est la plus grande menace qu’a du affronter le monde libre depuis les années 1930. http://www.haaretz.com/hasen/spages/883947.html
Les zinzins Sionistes Chrétiens, répètent sagement la leçon et amplifient le « buzz » à travers leur réseau de 30 000 stations radio et leurs millions de sympathisants aux Etats-unis.
SIONISTES CHRÉTIENS: AHMADINEDJAD EST LE NOUVEAU ADOLF HITLER
[Israel News / Y-Net-News – 24.07.07 – Trad. Grégoire Seither]
Le lobby sioniste-chrétien « Christians United for Israel » a publié un communiqué dans lequel il compare le président Iranien Ahmadinedjad à Hitler et demande aux Etats-unis de lancer une attaque militaire contre l’Iran dans les plus brefs délais. Il lance également une campagne auprès de ses sympathisants pour que les Etats-unis déménagent leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem en signe de soutien au droit d’Israël d’exister sur la terre que dieu lui a donné. http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3427247,00.html
Azmi Bishara :recherché pour crimes contre l’état
[The Guardian – UK – Mardi 24 juillet 2007 – Traduction : ???]
Durant plusieurs années, Azmi Bishara était l’une des voix les plus importantes représentant les 1,5 millions d’Arabes vivant en Israël. Mais maintenant il est un fugitif, affrontant quelques unes des plus sérieuses allégations jamais portées contre un député israélien. Qu’est ce qui s’est passé ? Dans une rare interview, il parle à Rory McCarthy.
Quand la guerre a éclaté au Liban l’été dernier, il y’a eu peu de voix dissidentes en Israël. Des sondages publics montraient un soutien public sans précédent du conflit. Des politiques et des experts remplissaient les studios de télévision pour soutenir qu’Israël se battait pour sa survie dans sa guerre pour effacer le Hezbollah.
Mais un député israélien voyait les choses différemment. Il a écrit que le Hezbollah était un mouvement de résistance se battant dans une guerre menée par un gouvernement israélien dirigé par « des médiocres, des lâches et des opportunistes » qui étaient responsables d’un « vandalisme barbare et du ciblage délibéré des civiles ».
Après une dizaine d’années comme député dans le Knesset, Azmi Bishara, politicien, auteur et académicien, s’était forgé une réputation comme le personnage politique le plus critique à émerger de la minorité arabe d’Israël. Peu après la fin de guerre, Bishara et une poignée de députés de son parti politique « Balad » ont voyagé en Syrie et au Liban, tous les deux des « états ennemis », où il a continué à dénoncer son gouvernement. Il n’avait pas à attendre longtemps pour une réaction : en septembre, le procureur général israélien demanda à la police de commencer une enquête criminelle.
Ce n’était pas la première recherche dans les activités de Bishara, alors il n’était pas surpris quand six mois plus tard il a été appelé au commissariat de police de Petah Tikya, proche de Tel Aviv, pour interrogation. Par deux fois il a rencontré deux officiers de police, et puis il est parti pour ce qu’il insiste à dire était un tour de discours préplanifié en Jordanie.
C’était seulement alors qu’il était loin que les enquêteurs ont laissé passer des détails de l’affaire à la presse israélienne. Bien que Bishara n’ait pas été inculpé, il s’est avéré qu’il était sous enquête pour blanchiment d’argent, contact avec un agent étranger, fourniture d’informations à l’ennemi et, plus sérieusement, assistance à l’ennemi durant la guerre – une accusation qui peut être sanctionnée par la peine de mort.
Ce sont quelques unes des plus sérieuses allégations jamais portées contre un député israélien et qui signifient effectivement que Bishara doit soit rester en exile à l’étranger ou bien retourner pour affronter la perspective d’une condamnation à une longue peine de prison, voire pire. Mais Bishara est aussi le plus important défenseur des droits politiques des Arabes en Israël et les investigations ont montré un clivage grandissant dans la société israélienne entre la majorité juive et la minorité palestinienne de 20%.
Bishara n’est pas retourné chez lui. En avril il a remis sa démission du Knesset à l’ambassade israélienne au Caire. Maintenant il vit avec son épouse et leurs deux enfants dans un appartement d’un ami à Amman en Jordanie.
« L’action symbolique de me faire venir au procès et de me condamner – ils les cherchent. Je sais qu’ils le cherchent, » il dit dans une rare interview au Guardian. « Je ne vais pas les laisser réussir ; je suis toujours deux pas en avant. » Il s’assoit dans le sofa, vêtu dans une chemise polo et un pantalon chinos avec son téléphone mobile posé sur une table à café. Sur un bureau derrière lui, il y a un PC portable et le brouillon d’un nouveau livre qu’il est en train d’écrire sur la démocratie dans le monde arabe.
Bishara dément l’accusation qu’on lui fait et affirme que la vraie raison de l’enquête n’est pas ses actions durant la guerre contre le Liban mais c’est son appel tenu de longue date et largement diffusé pour un changement fondamental dans la nature de l’état israélien : c’est sa croyance que le pays ne doit plus être un état juif mais doit protéger les droits des Arabes et devenir un « état pour tous ces citoyens ».
« Ils veulent condamner toute l’idéologie politique et l’utiliser comme une couverture pour un autre type d’activité qui n’est pas vrai », il dit.
En mars, le journal très répandu Yedioth Ahronoth a publié une histoire rapportant que suite à des mises sous écoute téléphonique effectuées par le Shin Bet, les services de renseignements israéliens, on a enregistré des conversations de Bishara durant la guerre. L’histoire a dit qu’il avait parlé à des « contacts de Hezbollah » et les avait dirigés vers des « cibles optimales pour leurs missiles ». Elle a aussi rapporté qu’il avait obtenu des « centaines de milliers de dollars en liquide » via des changeurs de monnaie à Jérusalem Est, en utilisant des mots de code comme « livre » qui voulait dire 50000 dollars selon le journal, « anglais » qui voulait dire dollars et « hébreu » qui voulait dire shekels.
Le journal a rapporté que « les enquêteurs avaient déclaré qu’ils savaient que Bishara utilisait des mots de code parce qu’il soupçonnait qu’il était mis sous écoute ; ils avaient dit qu’ils avaient éclaté de rire quand Bishara avait placé un ordre pour un ‘demi livre en anglais’, voulant dire 25000 dollars ».
Bishara insiste que les allégations ne sont pas vraies ; Il dit qu’il n’a parlé à personne du Hezbollah durant la guerre. « Est-il vrai que j’étais au téléphone ? Oui, et les gens écoutaient. Mais parlais-je au Hezbollah ? La réponse est non ». Il a effectivement parlé à des politiciens et des journalistes en Syrie et au Liban, mais il dit qu’il n’avait pas d’informations secrètes à leur fournir. « Nous n’avons pas ce genre d’informations à passer à personne, » il dit. « Qu’est ce que je pouvais dire qui n’était pas dans les médias ? C’est incroyable. Ce n’est pas sérieux du tout ».
Les allégations sur le blanchissage d’argent, il dit, sont des « sottises », et quand il a utilisé le mot « livre » dans ses conversations téléphoniques avec un changeur de monnaie, il dit qu’il parlait à propos des livres qu’ils avaient prêté l’un à l’autre. « C’était à propos de livres, vraiment à propos de livres. Il continuait à me prendre des livres et à m’en donner. C’est un vrai collectionneur de livres. Il lit. Mais c’est tout », il dit. « C’est toute une affaire de tourner une activité politique, idéologique et intellectuelle en une suspicion sécuritaire ».
Bishara est un catholique roman et un gauchiste, né dans une famille de classe basse moyenne à Nazareth. Son père était un inspecteur de santé, un syndicaliste et une fois communiste, sa mère était une enseignante. Durant la guerre de 1948 quand des centaines de milliers de Palestiniens avaient fui ou étaient forcés de quitter leurs maisons, la famille de Bishara était restée dans le pays qui est devenu Israël. Bishara a étudié aux universités Hébreu et de Haïfa, et ses relations du parti communiste lui ont offert la possibilité de réaliser un doctorat en Philosophie à l’université de Humboldt à Berlin est dans les années 80. Comme la plupart des Arabes en Israël, il rejette les définitions de l’establishment et décrit sa nationalité comme simplement un Palestinien arabe.
Né dans une ville israélienne huit ans après la création de l’état d’Israël, il porte la nationalité israélienne, ce qui fait de lui un membre de la minorité arabe de 20% du pays et lui donne le droit à voter et à se présenter aux élections parlementaires. Il peut remonter dans son arbre de famille à des centaines d’années à un village au nord de Nazareth, dans ce qui est aujourd’hui le nord d’Israël.
Avant sa démission, son parti politique « Balad » avait quatre sièges au Knesset dans un pays où beaucoup d’Arabes israéliens ont tendance à voter pour les partis politiques les plus importants, notamment le parti travailliste – actuellement participant à la coalition gouvernemental. Même Bishara reconnaît qu’il n’y a pas de large soutien populaire pour ses idées parmi sa propre communauté. Un sondage d’opinion en début de cette année a montré que les trois-quarts des Arabes israéliens soutiendraient une constitution décrivant Israël comme un état juif et démocratique.
Cependant, dans les derniers mois, cela a commencé à changer. Pour un début, le racisme contre les Arabes en Israël augmente selon au moins un récent sondage. Dans une enquête pour le Centre Conte le Racisme, un sondage parmi les Juifs israéliens a trouvé que plus que la moitié croyait que c’est une trahison pour une femme juive de se marier avec un homme arabe ; 40% disait les Arabes ne devraient plus avoir le droit de voter dans les élections parlementaires ; et 75% s’opposait à ce que les immeubles d’habitation aient été partagés ente les Juifs et les Arabes.
En même temps, de plus en plus d’Arabes israéliens importants adoptent des idées similaires à Bishara et proposent un défi fondamental à la nature juive de l’état. Quatre documents séparés ont émergé depuis décembre, chacun présentant un cas similaire. Adalah, un groupe pour les droits de l’homme (Adalah <http://www.adalah.org/> , ‘Justice’ en Arabe, est un groupe palestinien basé en Israël pour la défense des droits la minorité arabe en Israël, ndt.), a publié une version préliminaire de constitution qui stipulait qu’Israël devrait être défini non pas comme un état juif mais comme un « état démocratique, bilingue et multiculturel. » Il appelle à mettre une fin à la Loi du Retour, qui donne la nationalité automatiquement à toute personne avec au moins un grand-parent juif, et il appelle Israël à « reconnaître ses responsabilités pour les injustices passées subies par le peuple palestinien ».
Puis, plutôt ce mois, dans une remarquable interview avec le journal Haaretz, Avraham Brug, un précédent porte-parole juif du Knesset et précédent Président de l’Agence Juive, a exprimé sa propre dénonciation de la structure d’Israël. « Cela ne peut plus marcher, » il a déclaré. « Définir l’état d’Israël comme un état juif est la clé pour sa fin. Un état juif est explosif. C’est de la dynamite. » Burg a aussi appelé pour un changement de la Loi du Retour et était très critique vis-à-vis de ce qu’il appelait le « Sionisme conflictuel » d’Israël.
Pour Bishara, de tels commentaires ne font que renforcer ces opinions tenues de longue date. « Tout est dit comme s’il y a un éléphant dans la chambre et personne ne veut en parler, c’est ce qu’on appelle un état pour tous ces citoyens », il dit. « Mais l’idée a gagné. Cette idée maintenant est le vrai rival de l’état sioniste. C’est la première fois qu’on a un vrai défi ».
La Loi du retour, il argumente, est un problème fondamental, comme c’est l’idée d’un état à la fois juif et démocratique. « Le problème avec cet état est qu’il ne peut garantir l’égalité. Il ne peut séparer ente la religion et l’état et il aura toujours une mission idéologique qui l’empêchera de s’intégrer dans la région ou de servir ses citoyens ». Il décrit Israël comme une « démocratie coloniale ».
« Cette relation fondamentale entre un état et ces citoyens devrait être la citoyenneté, non pas l’affiliation ethnique ou religieuse », il dit. « Qui est un citoyen en Israël ? Est-ce que mon cousin au Liban qui a quitté le pays en 1948 est autorisé à retourner ou pas ? C’est basique. Mais quelqu’un qui peut prouver que sa mère est juive, de Brooklyn – il peut venir ».
Cependant, la réalité est qu’il y a peu de chance pour que l’une de ces idées devienne une loi dans le proche avenir. Israël n’a pas de constitution et, bien qu’il y a fréquemment des paroles sur ce à quoi pourrait ressembler une version préliminaire, il demeure de grandes différences sur d’autres sujets au-delà des relations juives-arabes, notamment la lourde question sur la relation entre les Juifs religieux et laïcs.
Il y a eu une sévère réaction à ce défi idéologique. Yuval Diskin, le chef du Shin Bet, a été cité plutôt cette année mettant en garde qu’une radicalisation de la minorité arabe israélienne était une « menace stratégique à l’existence de l’état ». En mars, un député de la droite a proposé un projet de loi dans le Knesset qui demanderait dans l’avenir à tous les députés de prêter serment de loyauté à Israël comme un état juif et à son hymne national et son drapeau.
« Nous devons tout faire pour garder Israël comme un état juif », a déclaré Arnon Soffer, chef du département de Géostratégie à l’université de Haïfa et un défenseur principal de l’argument que les Arabes israéliens et les Palestiniens constituent une « menace démographique » pour les Juifs. « Il est clair pour moi que devenir une minorité dans cette région est la fin du peuple juif, du rêve juif, de l’état juif », il a déclaré. « Ils utilisent des mots comme ‘démocratie’, mais s’ils sont au pouvoir, c’est la fin de la démocratie. Nous devons arrêter d’être des naïfs ».
Bishara n’accorde pas de considération à ceux qui prétendent que les Arabes ont déjà suffisamment de droits en Israël – notamment la citoyenneté, le droit de vote et le droit de s’exprimer librement. Ce ne sont que des concessions, il dit. « Vous avez pris la terre et m’avez donné la liberté de parole », il dit. « Qui gagne ici ? Révisons l’accord. Prenez votre liberté de parole et rendez-moi la Palestine. Qu’en pensez-vous ? »
Plus longtemps le conflit entre les Israéliens et les Palestiniens dure, il dit, les Arabes israéliens et les Palestiniens dans les territoires occupés vont se rapprocher et l’argument pour un seul état binational va devenir plus fort, un argument qu’il privilégie clairement.
« Si cela continue comme maintenant, à la fin les questions des Arabes en Israël et des Palestiniens en Cisjordanie et dans Gaza vont se rencontrer », il dit. « Binational signifie que les Arabes devraient aussi reconnaître que les Juifs sont une nationalité. Cela ne veut pas dire la destruction de l’état. Cela veut dire que deux entités politiques devront vivre ensemble. C’est un grand compromis ».
[Libération 24.07.07] Les Etats-Unis perdent patience avec Musharraf : Près de six ans après les attentats du 11 Septembre, Ben Laden est parvenu à reconstituer Al-Qaeda. Il menace à nouveau les Etats-Unis depuis le Pakistan – un pays théoriquement allié des Etats-Unis. Washington, qui s’est montré très indulgent à l’égard du régime du général-président Pervez Musharraf, en lui fournissant une aide civile et militaire de dix milliards de dollars depuis 2001, serait en train de perdre patience.
Michael McConnell, le directeur du DNI, regroupant 16 services de renseignements, a affirmé dimanche que Ben Laden «se trouve dans les zones tribales du Pakistan». Sur la chaîne NBC, il a accusé Islamabad d’avoir «laissé le réseau Al-Qaeda se reconstituer un sanctuaire pour le recrutement et l’entraînement, au lieu de le chasser hors du pays».
Deux jours plus tôt, George W. Bush s’était déclaré «troublé» par un rapport des services secrets estimant que les Etats-Unis faisaient à nouveau face à un «environnement de menace élevé», à cause du Pakistan.
Cette analyse, qui ne fait que confirmer ce qu’affirment nombre d’experts depuis des mois, apporte de l’eau au moulin du Parti démocrate. Ses ténors accusent George W. Bush de «s’être trompé de guerre» en enlisant l’armée en Irak tout en laissant les terroristes du 11 Septembre reconstituer leurs forces .
«Toutes les options sont sur la table, et nous utiliserons tous les instruments de notre puissance nationale pour être efficaces», a menacé la conseillère de la Maison Blanche à la Sécurité intérieure en évoquant l’éventualité d’une attaque sur le sol pakistanais.
Islamabad a promptement qualifié ces avertissements d’ «irresponsables dangereux». Ils pourraient néanmoins pousser l’armée pakistanaise à relancer une offensive dans les zones tribales, où, depuis le mois dernier, les combats font rage entre les militaires et les tribus alliées aux talibans et aux milices de Ben Laden.
«Le Pakistan n’en fait jamais trop car, souligne un journaliste pakistanais, tant que la menace terroriste planera, le Pakistan est assuré du renouvellement de l’aide financière massive des Etats-Unis.»
Oscar Lucien, on le connaît bien à Paris… ses déclarations en faveur des séries « soap » valent leur pesant de cacahouètes. C’est amusant que les journaleux de Télérama, pourtant si prompts à vouer aux gémonies, ne cessent de filer la parole à cet histrion… aveuglement anti-Chavez, sans aucun doute. Idéologie, quand tu nous tiens…
[Thierry Deronne – 6 juillet 2007]
Caracas, juillet 2007. La chaîne commerciale RCTV revient sur le câble avec sa programmation habituelle. La “fermeture de la dernière télévision indépendante par Chavez” vaut donc ce que valait le “Salvador Allende ennemi de la liberté d’expression” de 1973. Le lecteur du [journal français] « Le Monde » ne le saura jamais.
Au Venezuela, en juillet 2007, l’opposition possède l’écrasante majorité des médias et le quotidien français n’est que le calque de ce monopole. Les “enquêtes” et les “preuves” du journal « Le Monde » sur la corruption de Chavez fleurissent depuis huit ans dans le moindre kiosque á journaux. Le dénigrement de la démocratie participative et la dénonciation de la “militarisation du régime” sont retransmis du matin au soir par des centaines de radios commerciales. L’exclusion par « Le Monde » des trois quarts de la population reproduit le racisme de Globovision, Venevision, Televen, RCTV et autres chaînes qui occupent 80 % des ondes.
VAINCRE LA CONSPIRATION CONTRE LA PALESTINE
[Ali Abunimah, The Electronic Intifada, 18 juillet 2007 – Trad. Grégoire Seither / IES News Service]
Photo: Copie de la lettre de Mohammed Dahlan, adressée le 13 juillet 2003 au Ministre de la Défense israélien de l’époque, Shaul Mofaz.
« Soyez assuré que les jours de Yasser Arafat sont comptés, mais laissez nous en finir avec lui par nos propres moyens, pas par les vôtres. Et soyez également assuré que (…) je donnerais ma vie pour tenir les promesses que j’ai faites devant le Président Bush. » Ces mots ont été écrits par Mohammed Dahlan, chef de guerre du Fatah, dont les troupes soutenues par les USA et Israël ont été écrasées le mois dernier à Gaza par les forces du Hamas, dans un courrier envoyé le 13 juillet 2003 au ministre israélien de la défense de l’époque, Shaul Mofaz, et publiée par le Hamas sur son site Web le 4 juillet dernier.
Dahlan, qui reste – malgré son échec à Gaza – un des principaux conseillers du Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, y décrit sa conspiration pour renverser Arafat, détruire les institutions Palestiniennes et les remplacer par un gouvernement collaborationniste entièrement contrôlé par Israël. Dans sa lettre, Dahlan décrit sa crainte de voir Arafat convoquer le conseil législatif Palestinien et d’exiger qu’il retire sa confiance au Premier Ministre Mahmoud Abbas, nommé un peu plus tôt en 2003 à la demande expresse de Bush afin de contrecarrer l’influence d’Arafat. Toujours dans le même courrier, Dahlan écrit qu’il est vital que « tout le monde coopère de manière coordonnée » afin d’éviter cela mais aussi de « soumettre [Arafat] à une pression de tous côtés afin qu’il ne puisse entreprendre cette action ». Dahlan révèle que « nous avons déjà entrepris des mesures d’intimidation et de corruption pour influencer l’avis de nombreux membres du conseil afin qu’ils votent avec notre camp et non avec celui d’Arafat ».
Dahlan termine sa lettre à Mofaz en écrivant, « Il ne me reste plus qu’à vous remercier, vous, et le premier ministre [Ariel Sharon] pour la confiance permanente que vous nous accordez, et de vous transmettre mes respects. »
Cette lettre est une petite mais flagrante preuve à verser au volumineux dossier prouvant la conspiration dans laquelle est impliquée l’administration Abbas. Depuis la nomination, le mois derniers, par Abbas, d’un « gouvernement d’urgence » sous Salam Fayad (…) des dirigeants historiques du Fatah, comme Farouq Qaddumi et Hani al-Hassan ont clairement fait connaître leur opposition à Abbas, rejetant notamment catégoriquement l’idée d’un désarmement des résistants palestiniens, alors que la colonisation et l’occupation militaire israélienne se poursuit de plus belle.
Cette preuve montre que la fracture palestinienne ne passe pas entre « militants du Fatah » et « militants du Hamas », ni entre « extrémistes » et « modérés » ou « islamistes » et « laïcs », mais entre une minorité soumise à l’ennemi qui a fait le choix de la collaboration et ceux qui défendent le droit et le devoir de résister à l’injustice.
Les dirigeants israéliens, de leur côté, sont très clairs dans leurs exigences vis-à-vis de leurs vassaux Palestiniens. Dans un article dans Ha’aretz, Ephraim Sneh, jusqu’à peu encore Ministre adjoint israélien de la défense, résume parfaitement le point de vue de l’establishment israélien :
« A l’heure qu’il est, pour Israël, la mission la plus urgente et la plus importante est de prévenir une prise de contrôle de la Cisjordanie par le Hamas. Il est possible de le faire en affaiblissant le Hamas à travers des progrès diplomatiques tangibles; en aidant au fonctionnement efficace et performant du gouvernement du Premier Ministre palestinien Salam Fayad et enfin en créant les conditions d’un échec total du régime Hamas dans la Bande de Gaza » (Cité dans « How to stop Hamas, » Haaretz, 17 July 2007).
Sneh explique ensuite que « si l’on veut remporter la victoire, les campagnes militaires et les arrestations ne suffisent pas — il est impératif de faire échouer de manière publique le Hamas afin de favoriser une autre élément Palestinien. » Cet autre élément, c’est le Fatah. Sneh détaille un certain nombre de mesures pour parvenir a ce résultat, y compris délivrer plus de permis de travail pour des Palestiniens dans les emplois subalternes en Israël, libérer des prisonniers du Fatah et restituer aux Palestiniens l’argent des taxes d’importation accaparé par Israël. Par contre il ne mentionne aucunement l’arrêt de la construction de colonies juives, la fin de l’occupation militaire et l’abrogation des lois et pratiques racistes. Cultivant le flou caractéristique des déclarations israéliennes, il explique qu’il « est nécessaire d’engager une discussion avec le Président Palestinien afin de poser les bases d’un accord permanent sur nos statuts respectifs« . Quatorze ans après Oslo, ce genre de propos ne risque pas de convaincre grand monde parmi les sceptiques.
(…)
Depuis la signature des accords d’Oslo, Israël a fait tout son possible pour saper le concept d’un Etat Palestinien, humiliant constamment l’Autorité Palestinienne. D’où vient alors cette soudaine sollicitude pour la présidence Abbas ? Pourquoi soudain remettre cette Autorité Palestinienne en selle ? Pourquoi ne pas laisser l’appareil politique palestinien s’effondrer pour de bon et se proclamer vainqueur ?
Les leaders israéliens savent que le soutien de l’opinion internationale au concept « d’État Juif » dépend de sa capacité à occulter le fait que les juifs ne sont plus majoritaires, ni en Israël, ni en Cisjordanie, ni dans la Bande de Gaza. Israël a besoin de la feuille de vigne d’un État Palestinien souverain pour se purger ses statistiques de millions de Palestiniens – tout comme le régime d’apartheid en Afrique du Sud avait tenté de faire croire au mythe des « Homelands noirs indépendants », les Bantoustans, pour prolonger le pouvoir blanc et lui donner un vernis légitime. Si l’Autorité Palestinienne s’effondre, le Fatah, qui a perdu son soutien populaire, s’effondrera avec elle.
(…)
Paradoxalement, le Hamas glisse lentement vers l’acceptation de la solution à deux États, au moment ou même les défenseurs les plus acharnés du processus de paix d’Oslo réalisent que la solution à deux États – seule capable de sauver l’existence d’Israël en tant qu’enclave privilégiée réservée aux juifs – est entrain de devenir de moins en moins plausible.
Pour Aaron David Miller, vétéran de 25 ans au Département d’État US et délégué principal de l’administration Clinton au Sommet de Camp David, « la solution à deux États est de moins en moins probable. Chez les Palestiniens, on parle de plus en plus d’une solution à un seul État – ce qui bien sûr n’est pas une solution du tout car elle implique la disparition d’Israël en tant qu’État Juif« . (Cité dans l’article « Is peace out of reach?, » The Los Angeles Times, 15 July 2007).
L’éditorialiste de Haaretz Danny Rubinstein prédit que « tôt ou tard le Hamas échouera dans sa guerre contre Israël. Mais ce n’est pas pour autant que nous reviendrons à l’époque d’Oslo et de sa vision de deux États pour deux peuples. » Au contraire, Rubinstein craint de voir émerger « une demande de plus en plus forte de la part des Arabes Palestiniens, qui représentent plus de la moitié des habitants de ce pays, et qui diront : dans les conditions actuelles, nous ne pouvons pas parvenir à créer notre propre État, nous devons donc exiger d’obtenir des droits civiques dans ce pays qui est notre patrie. Ils rejoindront les revendications des Arabes citoyens israéliens, qui demandent l’égalité citoyenne et une définition d’Israël comme étant un État pour tous ses citoyens, sans discrimination entre juifs et non-juifs. » (dans l’article « Nothing to sell the Palestinians, » 16 July 2007).
Nous voyons donc que Abbas est devenu le dernier espoir d’Israël dans sa lutte contre la démocratie. Une coalition aussi pathétique ne peut pas se mettre en travers du chemin menant à la libération.
http://electronicintifada.net/v2/article7116.shtml
« Ceux qui sont prêts a sacrifier un peu de libertés fondamentales en échange d’un peu de sécurité ne méritent ni l’une ni l’autre » Benjamin Franklin
« L’anarchie est la plus haute expression de l’ordre »
Elisée Reclus – 22 octobre 1895 – Université Nouvelle de Bruxelles
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QUELQUES CITATIONS A MEDITER
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Les convictions ne servent à rien
si elles ne sont pas converties en mode de vie.
(Jean-Marie Cibaô)
De nos jours, pratiquement chacun des principes sur lesquels ce pays a été fondé est inversé. Au lieu de la liberté, on nous apprend qu’il vaut mieux lui préférer l’ordre, au lieu de la démocratie on nous apprend à suivre les ordres et les consignes que l’on nous donne, au lieu de débats nous sommes bombardés de propagande. Mais plus grave encore, aujourd’hui les élites de ce pays ne considèrent même plus les citoyens américains comme faisant partie de la société, voire comme des ouvriers du système. Non, nous ne sommes plus considérés que comme des cibles – des cibles des messages publicitaires de grands groupes commerciaux et des cibles de suspicion, de surveillance et de manipulation par le gouvernement.
(Sam Smith – Undernews – Washington – USA)
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IRAK – MOYEN-ORIENT – GUERRE AU TERRORISME
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IRAK – VIETNAM : LA FIN DES EMPIRES
[Patrick J. Buchanan – ICH / IES News Service – 21.07.07]
Il est quasiment certain que le gouvernement irakien mis en place par les Etats-unis va échouer et que ceux que nous abandonnerons derrière nous subiront le sort qui fut réservé à nos collaborateurs vietnamiens et cambodgiens en 1975. Tout comme en Asie à l’époque, au fur et à mesure que les troupes de combat U.S. quittent le pays, elles sont remplacées par des troupes locales mal formées et démotivées, appuyées par des mercenaires, des techniciens civils et des diplomates qui seront plus vulnérables aux attentats et aux assassinats. Il se pourrait bien que le départ des troupes U.S. déclenche une course folle des autres vers la sortie et que l’aventure irakienne se termine sur le toit de l’ambassade US dans la « Zone Verte »… comme il y a 30 ans à Saigon. http://www.informationclearinghouse.info/article18045.htm
LE DANEMARK EVACUE SECRÈTEMENT 200 INTERPRÈTES IRAKIENS ET LEURS FAMILLES
[Alternet – Oostblad – IES News Service – 21.07.07]
Le gouvernement danois a indiqué vendredi dernier avoir secrètement, au cours du mois dernier, évacué plus de 200 interprètes et collaborateurs irakiens ainsi que leurs familles. La majorité sera accueillie au Danemark où elle recevra l’asile politique. Les irakiens travaillant pour les troupes d’occupation étrangères sont régulièrement pris pour cible par la résistance irakienne. http://www.alertnet.org/thenews/newsdesk/L20630642.htm
Il n’y a pas que Al-Qaïda qui – aux dires des experts en terrorisme – n’existe pas… Apparemment les « leaders d’Al Qaïda en Irak » sont également des inventions de l’appareil de propagande…
LE TERRORISTE QUI N’EXISTAIT PAS
[Der Spiegel – 20/07/07]
Abu Omar al-Baghdadi, autoproclamé « Commandeur des Croyants » et leader de « L’Etat Islamique en Irak » qu’aurait proclamé l’organisation « Al-Qaïda » n’existe pas. C’est une invention de l’appareil de propagande gouvernemental irakien… C’est ce qu’aurait avoué un prisonnier interrogé par l’Armée US. http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,495504,00.htm
LE GOUVERNEMENT INVISIBLE
[John Pilger – ICH / IES News Service – 21.07.07]
Bon nombre de citoyens qui se considèrent pourtant comme étant « de gauche » ont soutenu l’attaque de l’Afghanistan par George Bush. A entendre la rhétorique des mouvements féministes et gauchistes de l’époque, les bombardiers B-52 étaient quasiment l’équivalent de bataillons de suffragettes luttant pour libérer la femme afghane de l’oppression de la burqa. Tous ces gens ignoraient ou refusaient de voir que la CIA avait soutenu Osama Bin Laden pendant plus de dix ans, que l’Administration Clinton soutenait secrètement les Talibans, allant même jusqu’à leur fournir des briefings de haut-niveau et des formations dans les centres de la CIA, que le gouvernement Taliban disposait d’appuis et de lobbyistes puissants à Washington tant chez les Démocrates que chez les Républicains et que les leaders politiques mis en place par les Etats-unis se sont empressés de perpétuer les pratiques d’oppression de la femme qui prédataient les Talibans…. tout cela est monnaie courante dans la presse occidentale, mais est virtuellement inconnu aux Etats-Unis. http://www.informationclearinghouse.info/article18046.htm
QUASI IMPUNITÉ POUR LES CRIMES DE GUERRE EN IRAK
[U.S. Marine Corps PR – Alternet / IES News Service – 21.07.07]
Dans le procès contre les soldats US qui avaient enlevé, torturé et assassiné un vieillard irakien en représailles d’une attaque contre une patrouille à Hamdania en Irak, l’an dernier, le tribunal a distribué des peines très modérées. Vendredi dernier, le principal accusé s’est vu infliger une simple dégradation et a été rendu à la vie civile pour « mauvaise conduite », sans avoir à purger de temps de prison supplémentaire. http://www.alertnet.org/thenews/newsdesk/N20313693.htm
LA NEF DES FOUS
[Johan Hari – Alternet – ICH / IES News Service – 21.07.07]
La guerre en Irak est un succès phénoménal, le réchauffement climatique est un mythe destiné à affaiblir l’Occident – quand au pénitencier de Guantanamo Bay, c’est l’équivalent d’un Club Med pour terroristes… la croisière organisée chaque année par la ‘National Review’, l’organe officiel de la droite états-unienne, est un univers parallèle peuplé, de Républicains n’ayant pas peur d’appeler un chat un chat, ne se séparant que rarement de leur arme et adorateurs d’un Dieu vengeur et sans humour. Johan Hari s’est embarqué incognito pour cette croisière dans le psychisme de l’Amérique conservatrice profonde. http://www.informationclearinghouse.info/article18030.htm
LES ETATS-UNIS NE VEULENT PAS DE TONY BLAIR AU MOYEN-ORIENT
[AP- ICH / IES News Service – 21.07.07]
Alors que Tony Blair entame sa première journée comme envoyé spécial au Moyen-Orient, l’administration Bush, par la bouche de son porte-parole a clairement indiqué lors d’une conférence de presse, qu’elle ne reconnaissait pas d’autorité à Tony Blair pour entreprendre des négociations politiques entre Israéliens et Palestiniens. http://tinyurl.com/2xfhbd
CHENEY POUSSE BUSH A AGIR EN IRAN
[The Guardian – ICH – IES News Service 17.07.07]
Selon le correspondant du journal britannique ‘The Guardian’ à Washington, les jeux de pouvoir au sein de la Maison Blanche seraient entrain de revenir à l’avantage du vice-président Dick Cheney, soutenu par un influent lobby militaro-industriel. Selon une source bien informée à Washington, interrogée par le quotidien, « Bush ne quittera pas ses fonctions en laissant la question iranienne en suspens ».
Depuis l’année dernière, les idées du vice-président Dick Cheney, l’un des plus fervents partisans d’une intervention militaire en Iran, ont été éclipsées par celles de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice et du ministre de la Défense Robert Gates, plus favorables à des sanctions diplomatiques contre Téhéran. Mais le mois dernier, lors d’une réunion à la Maison-Blanche, Bush s’est de nouveau rangé à l’avis de son vice-président.
Selon Patrick Cronin, directeur d’études à l’Institut international d’études stratégiques, interrogé par The Guardian, « le capital confiance de Dick Cheney est certes entamé à Washington, mais s’il voulait user de toute l’influence qu’il lui reste pour peser sur ce dossier, il serait bien capable d’arriver à ses fins ». Quoi qu’il en soit, conclut le quotidien de Londres, « aucune décision concernant une action militaire américaine en Iran ne devrait intervenir avant le début de l’année 2008 ».
La rivalité entre Cheney et Condoleeza Rice est ancienne et Cheney profite des résultats décevants des derniers efforts diplomatiques de la Secrétaire d’Etat pour pousser ses pions auprès du Président Bush, qui semble, aux dires de ses collaborateurs, prêter de plus en plus oreille à ses thèses.
Cheney répète depuis plusieurs mois que Bush doit agir vis-à-vis de l’Iran avant de quitter la Maison Blanche l’an prochain afin de « créer des réalités sur le terrain et ne pas laisser ce conflit non-résolu à la merci de son successeur ». Pour Cheney, il en va « de la crédibilité de l’Amérique » face à la « menace que représente l’arsenal nucléaire iranien pour le monde libre, tant dans la région qu’en Europe ou aux Etats-Unis ».
En Irak, le VP Cheney a confirmé les déclarations du commandant général de l’armée US, le général Pace, qui envisage un nouvel envoi de troupes supplémentaires pour « confronter la menace Al Qaïda dans le pays ».
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ALLIANCE USA – ISRAEL – SIONISME CHRETIEN
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50 MILLIONS DE MEMBRES « LE GEANT DU SIONISME CHRÉTIEN S’EST ENFIN RÉVEILLÉ ! »
[APFN – ICH / IES News Service – 21.07.07]
« Notre alliance inconditionnelle est mutuelle ! Un nouveau jour se lève en Amérique ! » C’est sous les applaudissement nourris des milliers de participants de la AIPAC Annual Policy Conference, en Mars dernier, que le Pasteur John Hagee a proclamé de sa voix de stentor que « le géant endormi du Sionisme Chrétien s’est enfin réveillé ! ». Ce que Hagee a oublié de préciser est que son organisation « Christians United for Israel » (CUFI), un lobby formé il y a un peu plus d’un an et lourdement financé par les milieux industriels et médiatiques conservateurs, est la principale force derrière le « réveil » d’un mouvement politique qui selon les sondages, est soutenue par plus de 50 millions d’états-uniens. http://tinyurl.com/2fr77x
LES EGLISES FONDAMENTALISTES CHRETIENNES AUX ETATS-UNIS LÈVENT DES FONDS POUR FINANCER LA CAMPAGNE ELECTORALE DU LIKOUD MONDIAL
[APFN – ICH / IES News Service – 21.07.07]
Le président du Likoud mondial, Danny Dannon, est aux USA cette semaine afin de participer à une campagne de collecte de fonds organisée par une alliance d’églises chrétiennes évangéliques, au bénéfice de sa campagne pour la direction du parti. http://tinyurl.com/25svqu
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OBSERVATOIRE DE L’EMPIRE
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BUSH MET LES PRISONS DE LA CIA EN CONFORMITÉ AVEC LES CONVENTIONS DE GENÈVE
[Alternet – ICH / IES News Service – 21.07.07]
Le président U.S. George W. Bush – critiqué dans son propre camp pour le traitement illégal réservé aux détenus dans les prisons secrètes de la CIA – a signé Vendredi dernier un ordre précisant que les interrogatoires menés par l’agence doivent respecter les directives dictées par les Conventions de Genève contre l’usage de la torture. http://www.alertnet.org/thenews/newsdesk/N20265923.htm
UN TRIBUNAL U.S. RECONNAÎT QUE LE FBI UTILISE DES METHODES ILLÉGALES POUR ESPIONNER LES MUSULMANS AMÉRICAINS
[San José Mercury News – ICH / IES News Service – 21.07.07]
Le tribunal du comté de Butte (Californie) a rejeté la plainte déposée par le FBI contre le propriétaire d’une superette qui était accusé de recel de cigarettes. Le juge a reconnu que les éléments du dossier avaient été fabriqués par le FBI afin de faire pression sur le propriétaire et le forcer à espionner la communauté musulmane locale. http://www.mercurynews.com/news/ci_6405808?source=email&nclick_check=1
POURQUOI LE MOT ‘FUCK’ EST IL MOINS DANGEREUX À DIRE A LA RADIO QUE LE MOT ‘FASCISME’ ?
[Undernews – Sam Smith – 19.07.07 – Trad. Grégoire Seither]
Une des curiosités de la rhétorique Post-Guerre-Froide est que nous ne disposons plus de mot pour désigner ceux qui pratiquent des idéologies contraires à la démocratie. La politique étrangère des Etats-unis semble avoir pour but de convertir des communistes incompétents en fascistes efficaces. Récemment, un commentateur radio a déclenché une tempête d’appels d’auditeurs enragés et s’est fait réprimander par son rédacteur en chef pour avoir proféré les mots suivants à l’antenne : « La liberté d’une démocratie est en péril si le peuple tolère la montée en puissance d’un pouvoir privé jusqu’au point où ce pouvoir particulier devient plus puissant que la collectivité représentée par l’état démocratique. C’est cela l’essence même du fascisme – quand un gouvernement passe sous le contrôle d’un individu, d’un groupe particulier ou d’une puissance privée. »
Le journaliste a été privé d’antenne, malgré le fait que ces propos « subversifs et choquants » avaient été écrits il y a 60 ans par le président U.S. d’alors, Franklin Delano Roosevelt. http://prorev.org
WILLIAM BLUM : LES TERRORISTES SONT DES GENS TOUT A FAIT COHÉRENTS
[William Blum – Fox News – IES News Service – 15.07.07]
William Blum : « Ce que nos leaders et commentateurs dans la presse ne prennent jamais en compte est le fait que les terroristes – quels qu’ils soient – sont souvent des gens tout à fait rationnels et cohérents. Ce que je veux dire c’est que, dans leur esprit, il y a une justification rationnelle pour leurs actions. J’ai étudié la littérature de nombreux groupes « terroristes » et j’en ai rencontrés bon nombre dans mes reportages autour du monde. J’ai constaté que la plupart des terroristes sont des gens très impliqués dans la société qui les entoure, dans la grande majorité des cas ce sont des gens profondément révoltés par l’injustice sociale, politique et religieuse, ils sont outrés par l’hypocrisie et le double langage des pouvoirs en place. Et malheureusement, dans de très nombreux cas, la première motivation de leurs actions est de riposter à une action commise par les Etats-unis d’Amérique.
WILLIAM BOWLES : LE DOUBLE STANDARD DU TERRORISME
[William Bowles – New York Review of Books – IES News Service – 15.07.07]
Il en va du ‘Terrorisme’ comme des goûts et des couleurs, chacun voit midi à sa porte. Quand ‘nous’ massacrons des centaines, des milliers de personnes, cela est présenté par nos médias et dirigeants comme étant ‘des dommages collatéraux’, ou bien un ‘incident regrettable’ ou encore ‘nous avons fait tout notre possible pour éviter la mort de civils innocents’… alors que, en fait, ces personnes sont les victimes d’un acte terroriste qui, loin d’être exceptionnel, se répète chaque jour des centaines de fois. Mais comme la terreur a été commise par l’autorité en place, par ‘notre’ État, par ‘notre camp’, alors les médias aux ordres s’interdisent de le désigner pour ce qu’elle est : du terrorisme. http://www.informationclearinghouse.info/article18034.htm
LE BLOG DÉMOCRATE ‘DAILY KOS’ EVINCE LA MILITANTE ANTI-GUERRE CINDY SHEEHAN POUR ‘DÉVIATIONISME POLITIQUE’
[Daily Kos – ICH / IES News Service – 21.07.07]
DERNIER MESSAGE DE CINDY SHEEHAN SUR DAILY KOS : Je n’ai plus le droit d’écrire sur ce blog parce que ma candidature aux élections législatives n’est pas approuvée par le Parti Démocrate. Je voudrais vous remercier tous pour votre soutien et vos messages d’encouragement tout au long de ces dernières années. Votre amour et votre gentillesse m’ont soutenus lors des nombreuses nuits sans sommeil au Camp Casey ’05. Si la présidente Nancy Pelosi fait son devoir tel que le prévoit la constitution, alors je ne me présenterais pas à la candidature – et dans ce cas là les censeurs de ce blog me permettront de revenir y écrire.
Je sais que nombreux parmi vous sont opposés à ma candidature. Merci d’essayer de me comprendre, je le fais pour vos enfants et vos petits-enfants (et pour mes enfants survivants). Je vous aimerais toujours. Cindy http://www.dailykos.com/story/2007/7/12/91014/1295?haha
HENRY KISSINGER EN VISITE SECRÈTE A MOSCOU POUR RENCONTRER POUTINE
[Mike Whitney – Washington Post – ICH – 15.07.07]
Quand un poids lourd politique de la catégorie d’Henry Kissinger s’envole pour Moscou pour des conversations privées avec Vladimir Poutine, cela est généralement mentionné dans la presse. Pas cette fois-ci. http://www.informationclearinghouse.info/article18036.htm
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Yann San dit »Yo! » Le grand agrégateur d’information (1m90)
et Grégoire Seither dit « PapaLouis » – le petit gros (BMI 29,7)
« Si la vie privee est hors-la-loi, seuls les hors-la-loi auront une vie
privee » P. Zimmermann – inspire d’une maxime de Thomas Jefferson..
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[IES News Service – 9/7/2007]
Le coût des opérations militaires états-uniennes en Irak et en Afghanistan a augmenté de près de 40% par rapport à l’an dernier. Dans la première moité de l’année fiscale, le Déépartement de la Défense aux Etats-unis a dépensé, en moyenne par mois, 12 milliards US$ pour les soldes et les paiements des sous-traîtants (mercenaires), bien au-delà des 8,7 milliards US$ engagées l’an dernier, au cours de l’année fiscale 2006. Ce sont les conclusions d’un rapport établi par le Congressional Research Service, qui réunit des parlementaires des deux bords.
Le coût supplémentaire de la guerre pour les dix années à venir pourrait s’établir autour des 472 milliards de US$ si le nombre de troupes engagés sur les théâtres d’opérations retombe à 30 000 soldats en 2010, ou alors 919 milliards de US$ si le nombre de troupes retombe à 70 000 soldats d’ici à 2013.
Si on ajoute ces couts prévisionnels à ceux déjà engagés, le coût de la guerre en Irak et en Afghanistan pourrait atteindre au mieux les 980 milliards de US$ voire les $1.4 trillions de dollars d’ici à 2017.
LES MULTINATIONALES DE L’INDUSTRIE MEDICALE ET PHARMACEUTIQUES S’UNISSENT AUX ULTRA-LIBÉRAUX POUR CONTRER LA « PROPAGANDE SOCIALISTE » DU DERNIER FILM DE MICHAEL MOORE « SICKO »
[PR Watch 07/07/200 – Trad. Grégoire Seither]
Elizabeth Solomon, éditorialiste du New York Sun détaille les nombreux visages de la contre-offensive des agences et départements de relations publiques contre le film de Michael Moore.
Pour limiter l’impact du film « Sicko » et occuper le paysage médiatique, les grandes entreprises dans l’industrie pharmaceutique se sont associées à des « think tank » ultra-libéraux et financent des associations et personnalités . . . « La plupart des organisation qui ont publié des critiques du film ‘Sicko’ reçoivent des financements des grandes entreprises pharmaceutiques et médicales, y compris le Manhattan Institute, la Heritage Foundation ainsi que le Pacific Research Institute, » note Solomon, en s’appuyant sur une enquête de l’association indépendante de consommateurs « SourceWatch ».
« Il est évident que le message néfaste de ce film doit être démonté et nullifié, » déclare Sally Pipes, du Pacific Research Institute. Le président de l’association des entreprises pharmaceutiques (« The Pharmaceutical Research and Manufacturers of America »), Ken Johnson, s’est fait inviter sur de nombreux plateaux de télévision où il a dénigré le film comme étant « un pamphlet démagogique, biaisé et unilatéral ». L’organisation de consommateurs « Health Care America », dont le site indique qu’il recoit une partie de son financement des entreprises pharmaceutiques, a organisé des téléconférences avec plusieurs journalistes et commentateurs de la presse influente afin de « leur présenter tous les points que Michael Moore n’a pas montré dans son film ».
Enfin l’organisation de lobbying ultra-libérale et néo-conservatrice Freedom Works a publié un communiqué dans lequel elle affirme vouloir « mobiliser son armée de volontaire au niveau national pour contrer les messages socialistes de ce film. »
« Nos volontaires distribueront des tracts devant les cinémas afin de dévoiler le double langage de Michael Mooore mais aussi d’expliquer au public tous les défauts inhérents à une sécurité sociale gérée par l’Etat et promouvoir les propositions de Freedom House de suppression de toutes les barrières mises en place par le gouvernement, afin que les Américains puissent bénéficier de la libre concurrence du marché de la santé et de choisir libremenent la solution de soins qui correspond le mieux à leurs besoins individuels. »
[IES News Service 07/07/07]
Debra Bowen, Secrétaire d’État de la Californie a annoncé qu’elle allait prendre des mesures juridiques contre la société « Election Systems and Software », qui fournit des ordinateurs de vote utilisés dans le conté de Los Angeles, car celle-ci refuse de fournir le code source du programme utilisé dans ces machines à voter. La fourniture du code source est devenue une obligation dans le cadre de la révision générale de tous les systèmes de vote utilisés dans l’Etat.
Bowen explique: « Je ne tolèrerais pas que ES&S ignore la volonté de l’Etat de Californie et, plus encore, la volonté des électeurs du conté de Los Angeles, en refusant de ce soumettre aux conditions de certification qui ont été imposées quand son système a remporté le marché. ES&S a été informé de notre demande il y a plus de 80 jours, ils nous ont fourni quelques terminaux de vote mais rien de plus. »
« Conformément à la procédure de révision et de certification de tous les systèmes de vote utilisés dans cet Etat, nous exigeons une copie encryptée du code source du système Unisyn de gestion des élection ainsi qu’une clé de décryptage. »
LA NOUVELLE LOI PÉTROLIÈRE, IMPOSÉE PAR LES ETATS-UNIS, EST « L’ÉQUIVALENT D’UN VOL A MAIN ARMÉE » DISENT LES SYNDICATS IRAKIENS ET LES LAURÉATS DU PRIX NOBEL
[IES News Service 09/07/2007]
Le gouvernement irakien s’apprête à voter – sous la pression des forces d’occupation états-uniennes – une loi pétrolière qui permettrait aux compagnies pétrolières occidentales de s’accaparer environ 50% de la production au titre de la « participation au coût de la reconstruction de l’appareil de production ». Pour le principal syndicat des travailleurs du pétrole, il s’agit là « de l’équivalent d’un vol à main armée sur les ressources nationales ». Cet avis est partagé par six lauréats du Prix Nobel de la Paix, qui ont publié un communiqué dans ce sens.
En Irak, tant dans le camp Sunnite, Chiite et Kurde, la mobilisation s’accroît contre une proposition de loi sur la reconstruction de l’industrie pétrolière, présentée par le gouvernement irakien mais intégralement rédigée par les cabinets conseil à Washington. Cette loi pourrait être soumis au vote du parlement cette semaine. Pour le premier ministre Nouri al-Maliki, cette législation est « la plus importante jamais passée en Irak ».
Le gouvernement U.S. fait pression sur le parlement irakien afin que celui-ci approuve le texte, certains sénateurs et députés Républicains à Washington allant même jusqu’à conditionner le vote des futurs budgets militaires en Irak au vote de cette loi. Mais les critiques, tant en Irak qu’aux Etats-unis affirment que ce texte aurait pour principale conséquence de permettre le dépeçage de l’industrie pétrolière nationale au profit des grands groupes privés occidentaux. Il est probable que les parlementaires Chiites et Sunnites boycotteront la séance consacrée à son vote afin d’en retarder l’adoption.
A l’international, la mobilisation a pris une dimension particulière quand six lauréats du Prix Nobel ont publié une déclaration s’opposant à la législation. Les signataires incluent Betty Williams, Mairead Maguire, Rigoberta Menchu, Jody Williams, Shirin Ebadi et Wangari Maathai. La déclaration dit, entre autres, « La loi pétrolière irakienne profitera avant tout aux entreprises étrangères, au détriment du peuple irakien, privera le peuple irakien de sa sécurité économique, augmentera l’instabilité et éloignera encore plus le pays de la paix et de la stabilité. »
Le mois dernier les travailleurs du secteur pétrolier se sont mis en grève pour protester contre ce projet de loi. Ils ont délégué deux dirigeants pour se rendre aux Etats-unis afin de rencontrer des parlementaires et participer au Forum Social des Etats-unis, qui s’est tenu à Atlanta. Il s’agit de Faleh Abood Umara, secrétaire général de la Fédération irakienne des syndicats de l’industrie pétrolière et de Hashmeya Muhsin Hussein, la présidente du Syndicat irakien des travailleurs de l’électricité, première femme à jamais avoir dirigé un syndicat en Irak.
Pour ces syndicalistes, invités de l’émission de télévision ‘Democracy Now! » de Amy Goodman, « le point le plus important dans nos revendications est de bloquer la tentative du gouvernement irakien en place de passer en force avec cette nouvelle loi pétrolière. Ce loi ne sert pas les intérêts du peuple irakien. Nous sommes donc venu demander à nos amis aux Etats-unis, aux élus qui sont contre l’occupation et aux mouvements sociaux, de se tenir à nos côtés et de faire connaître les effets néfastes de cette loi, afin d’en bloquer l’adoption par notre parlement. »
Selon Faleh Abood Umara : « l’Article 111 de la nouvelle constitution irakienne précise que toute les ressources naturelles de l’Irak, tout particulièrement les ressources en pétrole et en gaz, sont la propriété collective du peuple irakien et que le peuple irakien à le de droit d’en contrôler l’exploitation. Mais si vous regardez les détails de cette nouvelle loi, vous trouverez bon nombre d’articles qui entrent en conflit avec la constitution, notamment sur la question des accords d’exploitation partagée qui permettent aux compagnies pétrolières internationales, notamment Américaines, d’exploiter les champs pétroliers sans que nous ayons le moindre droit de regard sur la manière ni la quantité de pompage. Et la loi va leur accorder de droit 50% de la production pétrolière, ce qui, à notre avis, est l’équivalent d’un vol à main armée.
Nous rejetons également la procédure à travers laquelle ces sociétés se voient attribuer les contrats d’exploitation pétrolière, car cette procédure permet de se faire attribuer des contrats par l’intermédiaire de cabinets de consultants étrangers. Nous exigeons que les seuls habilités à représenter des sociétés demandeuses de contrats d’exploitation soient des experts irakiens et que la décision d’attribuer ou non ces contrats soit prise par des organismes indépendants irakiens, au lieu de cabinets conseils à Washington ou Londres. »
Illustration parfaite de l’illusion qui s’empare des communicants et manipulateurs d’opinion au bout d’un certain temps : « Bien sùr que c’est vrai, puisque la télé en a parlé ! »
[IES News Service – 23.06.07]
En Janvier 2003 les planificateurs de l’invasion irakienne au Département de la Défense des Etats-unis préconisaient la création d’une « Force d’action rapide médiatique » qui ferait la jonction entre les anciens médias irakiens, contrôlés par l’Etat, et « la presse libre irakienne » qui publierait des informations illustrant de manière positive le changement de régime en Irak. C’est ce qui ressort d’un livre blanc et de présentations PowerPoint déclassifiés par le biais du Freedom of Information Act et publiées sur Internet par le National Security Archive.
La force d’action médiatique présenterait au public irakien le « nouvel Irak », soulignent la vision d’un futur prospère et démocratique qui servirait de modèle pour tout le Moyen-Orient. Des experts en communication et des grands noms de journalisme seraient recrutés aux Etats-unis, en Grande-Bretagne et en Irak pour fournir « des contenus pré-validés par le gouvernement des Etats-unis » en direction du public irakien. Simultanément, une « campagne d’information stratégique » en direction des publics de la région et d’Europe renforcerait la vision positive du « nouvel Irak post-Saddam ». Un quotidien et un hebdomadaire devaient voir le jour, intégralement financés par le Département d’Etat U.S. et présentant des « informations légères et positives, de l’information mais surtout beaucoup d’Hollywood ». Tout ceci serait « un atout vital dans le processus de transition vers un gouvernement irakien représentatif, processus estimé à environ 2 ans, probablement moins ».
Les stratèges du Pentagone envisageaient un Irak post-invasion dans lequel les autorités U.S., aidés par un gouvernement ami à Bagdad, pourraient maintenir un monopole sur la dissémination de l’information. Le projet a été partiellement mis en oeuvre – sans grand succès – après l’invasion de l’Irak, permettant néanmoins à quelques agences de communication et groupes de presse de bénéficier des largesses du Pentagone.
Ce qui est intéressant – et significatif de la mentalité des stratèges de la Maison Blanche – c’est qu’à aucun moment les auteurs du rapport de 2003 ne mentionnent ni prennent en considération les sources d’information indépendantes, médias sur Internet ou toutes les autres sources alternatives d’information disponibles de nos jours.
[Ethan Rabin, Ma’ariv, 11/05/2002 – Traduit de l’hébreu à l’anglais par l’équipe de The Other Israel, puis traduit en français par Ana Cleja]
Un village spécial de réhabilitation a été installé afin de prendre soin de soldats ayant combattu et qui souffrent de crise psychologique profonde. Une centaine est sous traitement. Certains souffrent de cauchemars et sont incapables de surmonter les faillites des opérations et d’avoir fait du mal à des civils.
Des vétérans d’unités d’élite sont traités par une équipe dont plusieurs sont des officiers de réserve, dans le village de réhabilitation «Izun» près de Caesarea. Le projet est soutenu par Orit Mofaz, femme du ministre de la Défense. Le traitement est financé par les parents d’anciens soldats.
Aujourd’hui, quatre nouveaux patients vont être admis, anciens membres de Duvdevan (Forces spéciales déguisées en Arabes et responsables des arrestations et assassinats). Ils ont rejoint l’unité la plus prestigieuse, pleins de motivation. Ils ont servi pendant trois ans et plus, se sont battus dans les batailles les plus dures de l’Intifada, mais ont aussi dû affronter la population civile palestinienne. Maintenant qu’ils sont démobilisés, les difficultés ressortent avec les problèmes personnels et les crises. Des dizaines d’entre eux sont partis, sac au dos, faire des voyages en Extrême-Orient, devenant drogués (héroïne, cocaïne ou autres drogues dures…) Certains ont essayé de se suicider. Devant cette situation difficile, Omri Frish,…. (suite…)
Bravo aux clients du Café-Tabac « Le Longchamp » (62141 Evin-Malmaison) pour avoir rappelé à Mme Le Pen qu’il existe des français basanés et que ceux-ci sont chez eux en France. La propagande raciste du Front National qui s’appuie sur la peur de tout ce qui n’est pas blanc a ici été battue en brèche.
PRÉSENTATION : Une revue de web sans prétention et sans régularité, fruit des déambulations quotidiennes d'une équipe informelle d'agrégateurs d'informations et de veilleurs d'IES... qui s'intéressent aux questions de censure, de liberté d'expression, de manipulation, de propagande et de défense des libertés à l'heure des réseaux et des technologies de surveillance. "Ceux qui sont prêts à abandonner un peu de leur libertés fondamentales en échange d'un peu de sécurité illusoire ne méritent ni l'une ni l'autre" Benjamin Franklin
Et le lecteur ne peut pas s’y retrouver si tout ce qui est écrit n’est pas hiérarchisé et ciblé. Paris Match, devenu un journal “people” n’est pas une référence en matière de déontologie, mais on sait d’avance qu’on n’y trouvera pas des papiers de fond et que ce sont plutôt des “photos choc” et des papiers qui vont avec.