Al-Qaïda



[Reynald Fléchaux –  SILICON.FR – 19 novembre 2015]

Fondée par des défenseurs de la liberté d’expression, Telegram, un des services utilisés par l’Etat islamique pour diffuser sa propagande, a décidé sous la pression de fermer 78 canaux utilisés par l’organisation terroriste.

Mis en cause au lendemain des attentats pour sa passivité à l’égard de l’Etat islamique (EI), le service de messagerie Telegram a fermé 78 canaux de diffusion exploités par le groupe terroriste pour diffuser ses messages en 12 langues différentes. Adopté comme une plate-forme de promotion et de recrutement par l’Etat islamique, comme le révélait une étude récente du Middle East Media Research Institute, Telegram intègre notamment une fonction broadcast, notamment exploitée pour revendiquer la destruction du vol russe au-dessus du Sinaï et les attaques du 13 novembre contre la capitale.

Selon le service de monitoring des activités extrémistes SITE Intelligence, certains des canaux Telegram de l’Etat islamique affichaient plus de 10 000 abonnés. Contrairement à Twitter, qui ferme régulièrement des comptes associés à l’EI, la messagerie a semblé, jusqu’à cette semaine, guère encline à modérer les usages de son service.

Fondé à Allemagne, Telegram a été lancé par deux frères, qui il y a quelques années ont monté le très populaire réseau social russe vKontakte. Les deux hommes, Pavel et Nicolay Durov, ont perdu le contrôle de ce dernier au profit d’hommes d’affaires proches du président russe, Vladimir Poutine, après avoir bataillé contre le gouvernement de leur pays au sujet du blocage des opposants sur vKontakte.

Messages chiffrés : rien n’a changé

Exilés à Berlin, les frères Durov restent marqués par leur bataille avec les autorités russes et le combat d’Edward Snowden contre la surveillance d’Internet. Le communiqué diffusé par Telegram reflète d’ailleurs cette position : si le réseau se dit « perturbé » d’avoir appris que l’Etat islamique utilisait ses canaux publics pour diffuser sa propagande et assure vouloir mettre en place un mécanisme de signalement des contenus répréhensibles mieux balisé, la société affirme par ailleurs sa volonté de défendre la liberté d’opinion. « Nous ne bloquerons pas quiconque exprime des opinions alternatives de façon pacifique », écrit-elle.

En plus des canaux de broadcast – un service périphérique ajouté récemment -, Telegram permet d’envoyer gratuitement des messages chiffrés de bout en bout à n’importe quel autre utilisateur du service (sur iOS, Android, Windows Phone, PC, Mac OS X). Ces messages peuvent également s’effacer après une certaine durée, des deux côtés de la communication. Dans ce mode (secret chat), Telegram n’est pas en possession des moyens permettant de décoder les données transitant sur ses serveurs. Le service précise d’ailleurs qu’il ne répond pas aux demandes portant sur les chats et les chats de groupe. A ce jour, seuls les canaux de diffusion (channels), les robots (bots) et les stickers sont filtrés, selon les affirmations de la société. Le service dit regrouper 60 millions d’utilisateurs actifs.

http://www.silicon.fr/apres-attentats-messagerie-chiffree-telegram-met-un-peu-ordre-131913.html


[Reynald Fléchaux – SILICON.FR – 24 novembre 2015]

Dans un guide de 34 pages, l’Etat Islamique détaille les mesures et outils de sécurisation des communications qu’il préconise. Une récupération des conseils classiques habituellement adressés aux journalistes et opposants politiques.

Le magazine Wired publie un guide de 34 pages détaillant les mesures de protection des communications que l’Etat Islamique (EI) conseille à ses affidés. Mis au jour par des chercheurs du centre de combat contre le terrorisme de l’académie militaire américaine de West Point, qui ont exploré les forums, les réseaux sociaux et les canaux de chat de l’EI, le document, à l’origine en arabe, a été produit voici un an par une société du Koweït, Cyberkov, afin de protéger des journalistes et activistes à Gaza.

Ce guide détaille les bonnes pratiques permettant de protéger les contenus de ses communications et sa localisation et compile un grand nombre d’applications et de services connus pour offrir un haut niveau de confidentialité à leurs utilisateurs. On y retrouve le navigateur Tor (anonymat sur Internet), Tails (OS), des services de messagerie chiffrée (Cryptocat, Wickr, SureSpot, Sicher ou encore Telegram), des services d’e-mails sécurisés (Hushmail ou ProtonMail), des moyens de protéger les communications mobiles (BlackPhone, LinPhone, Silent Circle), du chiffrement de volumes (TrueCrypt) ou encore du stockage de données dans le Cloud (Mega, SpiderOak). Y figure également une application (Mappr) pour falsifier ses données de géolocalisation.


Non, ce n’est pas Dieudo qui a écrit l’article 🙂

Si vous ne trouvez pas Dabiq chez votre marchand de journaux, vous pouvez le télécharger ici (https://mega.co.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ) dans la Bibliothèque de L&I (https://mega.co.nz/#F!vEJWARzJ!hnOl-l7WfB4QpQowLWXtOw). Si votre FAI bloque le site, suivez les conseils pour surfer sans censure

Une couv' assez savoureuse... des imams tenant un panneau "Je suis charlie" et en-dessous la légénde : "LA FIN DE L'AMBIGUITE"

Une couv’ assez savoureuse… des imams tenant un panneau « Je suis charlie » et en-dessous la légénde : « LA FIN DE L’AMBIGUITE »

Strictement interdite en France, Dabiq (n° 7, mars 2015), la revue de l’État islamique au Levant consacre largement son numéro à « Je suis Charlie ». Elle consacre quatre pages à Amedy Coulibaly (rebaptisé Abù Basir Al-Ifriqi) et préente un entretien de deux pages avec Umm Basir Al-Muhajirah, en réalité Hayat Boumeddiene, la compagne de Coulibaly, qui a rejoint la Syrie à partir de la Turquie, la veille de l’attaque du supermarché casher. Une partie de ces éléments avait déjà été utilisée dans un autre magazine de Daech, Dâr-al-Islam, dont la couverture représentait la Tour Eiffel.

https://mega.co.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ


Dans l’anthropologie, il existe le concept de « indigène trop volontaire » (« eager native ») – c’est un représentant de la population étudiée qui se précipite au-devant de l’anthropologue (blanc généralement) et qui s’approprie son langage afin d’en tirer un avantage vis-à-vis de sa communauté (« je suis avec le blanc »). L’anthropologue est ravi (« je suis avec le noir »), il trouve un indigène qui lui confirme son préjugé – et occulte par là le « vrai discours » du peuple indigène qu’il était censé étudier !  Frantz Fanon appelait cela « le nègre utile ».

Dans le colonialisme, la même chose existe et permet de légitimer ou de disculper la colonisation – « Nous ne sommes pas des méchants, puisque un représentant du peuple colonisé nous soutient ouvertement et approuve nos thèses ». Cela va de la « Malinche », cette soi-disante « princesse aztèque » qui aurait « aidé Cortes dans la conquête du Mexique (« nous n’étions pas des envahisseurs, nous avons simplement aidé un camp a triompher contre l’autre ») aux témoignages de « chefs Noirs » abondamment publiés par la presse aux Etats-unis avant la Guerre de Sécession, qui expliquent qu’ils ne veulent surtout pas être libérés de l’esclavage car ils n’ont pas les capacités pour être libres. En Algérie française, en Nouvelle-Calédonie ou en Irak, à chaque fois, la parole « indigène » est utilisée (fabriquée) pour légitimer l’ordre colonial. « Vous voyez bien qu’on a raison, puisque les Indigènes qui ont pris la peine d’évoluer disent la même chose que nous ».

Dans le cas de Chalghoumi, repéré et promu par la communauté juive, il est « l’Arabe utile » qui permet de faire taire la critique contre les exactions israéliennes. « Vous voyez, les Arabes ne sont pas tous contre nous, ce ne sont que les antisémites massacreurs qui nous critiquent, les « bons Arabes » comme Chalghoumi sont avec nous »….  Chalghoumi est un simple rouage de plus de la propagande « hasbara« .  Il finira d’ailleurs par tomber le masque lors des massacres à Gaza, quand il demandera à l’Etat d’interdire les manifestations pro-palestiniennes, « parce que celles-ci sont antisémites »…  Un « imam » arabe qui traite les pro-palestiniens d’antisémites – voilà un investissement payant pour le Lobby israélien !

[Emmanuel Ratier – Faits&Documents n°390 – 01/02/2015]

Depuis une quinzaine de jours, bien que ne représentant que lui-même, il a squatté, avec sa calotte blanche, les plateaux de télévision, les micros des radios, les manifestations « charliesques » et les commémorations. Voici l’incroyable histoire d’un pizzaïolo fondamentaliste musulman, toujours interdit de séjour aux États-Unis, qui, fort du soutien des représentants officiels de la communauté juive, est devenu l’interlocuteur privilégié de Manuel Valls. Et qui sera sans doute chargé d’incarner l’improbable « islam de France », c’est-à-dire un islam laïc.

« L’Imam des lumières. »
Libération, 6 juillet 2012.
« L’Islam des services. »
Farid Hannache, son ancien bras droit.

« Si Chalghoumi est rejeté, ce n’est pas parce qu’il est modéré, comme certains veulent le faire croire, mais parce qu’il est illégitime. Il est désigné représentant d’une communauté par ceux qui n’y appartiennent pas. Chalghoumi est ce que la sociologie américaine appelle un « native informant », ces figures qui occupent la parole d’une communauté dont ils n’ont pas le soutien, mais qui tirent leur légitimité des médias et des milieux politiques dominants. Il dit ce que la majorité a envie d’entendre de la part d’une minorité, mais pas ce qu’elle pense réellement. Les « informateurs indigènes » valident les stéréotypes que la majorité véhicule sur leur communauté. On parle également des « rented negroes », ces noirs américains qui monopolisent le paysage médiatique pour donner « un visage de noir pour une opinion de blanc ». Chalghoumi est loué dans les deux sens du terme et l’un parce que l’autre ! […] Le message qui est envoyé au public c’est qu’un imam modéré est rejeté par ses coreligionnaires qui sont donc, dans leur majorité, extrémistes. La mise en scène de Chalghoumi, loin de combattre le préjugé d’un islam radical et intolérant, le conforte puissamment. […] Il est au dialogue judéo-musulman ce que les bourgeois de Calais étaient au dialogue franco-britannique. Encore que ces derniers n’avaient guère le choix. »
Pascal Boniface, Le plus Nouvel Obs, 14 février 2013.

« En réalité, quand bien même l’imam de Drancy agirait par ambition personnelle, l’important n’est pas sa personne, que chacun a le droit de ne pas apprécier, mais les idées qu’il incarne. Il faut se rendre à l’évidence : pour certains de nos concitoyens, l’« islam de France » prôné par Chalghoumi n’est pas une chance pour les musulmans français, mais une menace pour leur identité. À ceux-là, il faut faire entendre clairement la position de la République : Chalghoumi n’est pas le problème, il est la solution. »
Elisabeth Lévy, Le Point, 14 février 2013 (la journaliste le connaît bien pour avoir participé, avec lui, en juin 2012, au forum Démocratie et religion à Tel-Aviv avec Alain Finkielkraut, Raphaël Enthoven, Caroline Fourest, etc.).

« L’homme est une parabole de la complaisance paresseuse ou méprisante des élites républicaines, quand on évoque l’islam ; Chalghoumi est devenu célèbre et positionné. De religieux obscur contesté dans sa mosquée, l’imam est devenu un sujet d’actualité nationale, puis une marque. Deux marques en fait : « L’imam des juifs », pour ceux qui le vilipendent, donc un Juste, instantanément, pour les dirigeants des communautés juives (qui) ne jurent que par ce gentil prêcheur, l’adoubent et l’entourent, le manipulent, et l’étouffent de leur empressement. Et « l’imam modéré », pour les autorités politiques en mal de musulman convenable, qui de même l’ont couvé, entouré, étouffé, vanté, promu, sous Sarközy puis sous la gauche, et les médias à l’unisson : deux bouquins, des plateaux télé, une parole recueillie avec la gravité qui accompagne les révélations […] Sa mosquée se remplit mal. L’imam de Drancy intéresse ceux que l’islam réel n’intéresse pas. Mais il n’est pas aimé chez les musulmans engagés, témoins ébahis de son ascension. On lui reproche tour à tour sa syntaxe hasardeuse, son parcours opportuniste, la protection ostensible des puissants, son illégitimité religieuse, son destin qui respire l’incohérence ou l’insincérité. L’ancien missionnaire du Tabligh est désormais le plus nationaliste des religieux, expliquant que tout le mal vient de l’islam d’ailleurs […] Problème : cet engouement ne tient compte de rien […] Chalghoumi parle dans le vide, ou dans l’air du temps. « Je suis malade qu’on me fasse représenter par cet homme incapable d’aligner deux phrases » […] Chalghoumi exaspère les musulmans, mais est une vedette française […] Chalghoumi est inaudible – sauf dans la France officielle, ses politiques et ses médias, le public innocent. » Claude Askolovitch, Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas (Grasset, 2013). (suite…)


before_nc_map[Emmanuel Ratier – Faits & Documents N°384 – Octobre 2015]

Il suffit de lire « Le Temps des décisions » (Hard Choices en américain) d’Hillary Clinton (paru en juin 2014) pour s’en convaincre. L’ancienne secrétaire d’État y révèle que, dans le but de procéder à un nouveau « partage » du Proche et du Moyen-Orient, un accord fut passé entre Washington et les Frères musulmans pour créer un État islamique:

Nous avons infiltré la guerre en Irak, en Libye et en Syrie, et tout allait pour le mieux et puis tout à coup une révolution eut lieu en Egypte et tout changea en 72 heures.

Elle poursuit ainsi:

Nous étions d’accord avec les Frères en Égypte pour annoncer l’État islamique dans le Sinaa (nouvelle région créée) et le remettre aux mains du Hamas et une partie à Israël, pour la protéger, adjoindre Halayeb et Challatine au Soudan, et ouvrir les frontières libyennes du côté de Salloum. Il était même question d’annoncer la naissance de l’État islamique le 5 juillet 2013 et on attendait l’annonce pour recon- naître, nous et l’Europe, ce nouvel État.

http://faitsetdocuments.com/


Souvenez vous, quand la presse vous parle de « opération anti-terroriste ayant permis l’arrestation de… » que 90% des « complots terroristes » découverts aux USA ces 10 dernières années ont été « suscités » voire fabriqués de toutes pièces par la police… la « Guerre à la terreur » est un juteux marché qui permet de justifier le flicage et la répression contre toutes les formes de dissidence.

[Oumma.com – 03/05/2014]

Quand on peut fabriquer des peurs, qui frappent l’imaginaire, pour mieux les exacerber, pourquoi ne pourrait-on pas créer des terroristes de toutes pièces, histoire de crédibiliser les plus dantesques des scénarios catastrophes ?  A ce petit jeu de la manipulation, foncièrement immoral, qui brise des vies sans état d’âme au nom d’une lutte anti-terroriste qui a bon dos, les Etats-Unis font figure d’experts, même si parfois leur mystification leur explose en pleine face, comme c’est le cas de l’affaire du « terroriste du siècle », une afffaire à faire monter l’adrénaline dans les chaumières…

Derrière le portrait effrayant du « terroriste » patibulaire, qui était sur le point de laisser son empreinte sanglante dans l’Histoire en tant que plus grand criminel de tous les temps, se dissimulait Ahmed Abbassi, un malheureux étudiant tunisien de l’Université de Laval, au Canada, odieusement trahi dans sa confiance et piégé par la sombre machination orchestrée par un agent du FBI.

Au portrait-robot affreusement caricatural se sont ajoutées cent heures de conversations enregistrées, entièrement trafiquées, qui ont achevé de convaincre la police américaine de tenir là l’ennemi public n°1, l’Attila des temps modernes… Pour forcer un peu plus le trait, l’agent du FBI avait réussi à faire passer Ahmed Abbassi, ce coupable idéal, à qui il avait promis de réaliser son rêve américain et obtenu un visa en 2013, pour un dangereux meneur qui aurait «radicalisé» Chiheb Esseghaier, un autre étudiant tunisien, arrêté à Montréal en avril 2013, au motif qu’il aurait planifié le déraillement d’ un train de VIA Rail entre Toronto et New York.

«Ils ont basé leurs affaires sur rien! Mon frère voulait venir s’installer avec sa femme à Québec pour étudier et faire sa vie. Les gens doivent savoir qu’il n’a jamais été impliqué dans quoi que ce soit d’illégal», avait alors dénoncé sa soeur, comme le rapporte le site Kapitalis.  Interpellé le 22 avril, Ahmed Abbassi, s’est retrouvé pris dans une véritable souricière, accusé de terrorisme, de préparation d’actes terroristes, et de vouloir anéantir 100 000 personnes, avant d’être jeté en prison où il était menacé de croupir pendant 50 ans.

Depuis mardi dernier, date de sa comparution devant la Cour Fédérale, cette perspective cauchemardesque semble n’être plus qu’un mauvais souvenir, grâce à la plaidoirie imparable de son avocate Sabrina Shroff, qui a su démonter le mécanisme bien huilé d’un complot ourdi par un agent du FBI, réhabilitant l’honneur d’un homme et le sauvant in extremis de l’enfer.

Pour recouvrer la liberté, Ahmed Abbassi devra cependant plaider coupable mais uniquement pour la falsification d’une déclaration en vue d’obtenir une carte verte et un visa de travail. Un aveu qui le condamnera peut-être à une courte peine de prison, tout au plus six mois, puis il tentera de reprendre le cours normal de son existence, là où il l’avait laissée, avant de voir ce piège terrifiant se refermer sur lui. Le « terroriste du siècle » était un leurre grossier, mais la réalité du drame vécu par Ahmed Abbassi a dépassé la fiction…

http://oumma.com/202149/tunisien-accuse-detre-terroriste-siecle-usa-victime-d


La CIA et la Pentagone ont lourdement investi dans Hollywood pour défendeur la thèse que la torture permet de sauver des vies (cf. la participation logistique et financière à des séries comme « 24 heures » ou « Homeland »)… le rapport du Sénat confirme ce que nous disions depuis plus de 10 ans : la torture est contre-productive

[Iris Deroeux – Mediapart –  04/05/2014]

Le rapport fait près de 6 300 pages. S’il était rendu public, il constituerait certainement l’argumentaire le plus complet et le plus accablant contre les méthodes d’emprisonnement et d’interrogatoire de la CIA, dans les prisons secrètes mises en place sous l’administration Bush après les attentats du 11 septembre 2001. Certaines de ses conclusions ont déjà fuité : les méthodes dites « d’interrogatoires renforcés », assimilées à de la torture, ont été plus systématiques et plus violentes que cela n’avait été précédemment exposé ; elles se sont avérées inutiles pour collecter des renseignements, notamment lors de la traque d’Oussama Ben Laden ; et la CIA a menti pour en justifier l’usage.

De telles conclusions ne laissent personne indifférent à Washington, encore moins à la CIA. Depuis 2009 – date à laquelle la commission du renseignement du Sénat a entrepris ce travail monumental –, l’agence du renseignement s’oppose à la rédaction d’un tel document. L’agence et la commission sont de fait entrées dans une bataille qui occupe pour le moment bien plus l’espace médiatique que le contenu du rapport.

John Brennan, l’actuel directeur et vétéran de la CIA, l’a déjà présenté comme « truffé d’erreurs factuelles ». Il accuse en outre la commission d’être allée fouiller dans des dossiers censés rester confidentiels. La présidente de la commission du Sénat, la démocrate Dianne Feinstein, réfute et accuse à son tour la CIA de faits graves : l’agence se serait introduite dans les ordinateurs des assistants parlementaires chargés du rapport pour y faire disparaître des documents compromettants. L’affaire est désormais entre les mains du département de la Justice.

Mais cette guerre larvée ne devrait pas empêcher le public d’avoir un aperçu du rapport, dans le mois à venir. La majorité des quinze élus siégeant à la commission du renseignement du Sénat a en effet voté le mois dernier en faveur de sa déclassification partielle. Un résumé de quelque 400 pages doit ainsi être publié.

Reste à voir ce que ce résumé contiendra vraiment : il appartient ces jours-ci à Barack Obama de valider la déclassification de ces « morceaux choisis », et de les confier éventuellement à la CIA pour une relecture. Dianne Feinstein s’est de nouveau exprimée pour demander à Obama de ne pas confier le résumé à l’agence, auquel cas le public risquerait d’avoir droit à une version expurgée. (suite…)


… fatigués d’être traités comme des supplétifs par la gauche blanche. Le vote Front National va (on l’espère) au moins servir à cela: faire comprendre aux citoyens de seconde-zone, aux Arabes toujours-suspects, aux Noirs toujours-contrôlés qu’il n’y a aucun espoir pour eux dans les organisations « progressistes » blanches, où on ne leur donne la parole que pour qu’ils disent « oui » à ce que le maître à penser blanc vient de dire. L’urgence d’un travail de reflexion politique comme celui mené de manière balbutiante par le PIR est flagrante…

[PIR – 2 avril 2014 –  Aya Ramadan] 

« Pour ma part, je crois que les peuples noirs sont riches d’énergie, de passion qu’il ne leur manque ni vigueur, ni imagination mais que ces forces ne peuvent que s’étioler dans des organisations qui ne leur sont pas propres, faites pour eux, faites par eux et adaptées à des fins qu’eux seuls peuvent déterminer »[1]. Aimé Césaire

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« Rendez-nous Bobigny », voilà le slogan ô combien symbolique de la liste de droite menée par Stéphane De Paoli pendant ces élections municipales 2014 à Bobigny et soutenu par le député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde. Il y a un mois De Paoli était complètement inconnu, il a suffit de quelques semaines uniquement pour que son nom devienne l’emblème de la contestation anti-PC à Bobigny.

« Rendez-nous Bobigny », un cri de rage, un slogan politique qui en dit long sur le sentiment de dépossession des jeunes de la ville. Ce slogan a été tagué sur le béton de la cité Paul Eluard, en plein centre-ville. Un béton sur lequel est gravée la violence qui nous est faite, notre rage d’être sans cesse relégués au second plan, d’être invisibilisés dans les centres décisionnels de la ville, de n’être utilisés qu’au moment des fêtes et des galas de danses hip-hop, finalement notre rage d’être encore et toujours considérés comme des sujets coloniaux, des êtres inférieurs. C’est cette même rage qui avait amené les marcheurs pour l’Égalité de 1983 a manifesté leur refus du racisme, des crimes policiers, la revendication d’être traités comme des citoyens lambda. Ce mouvement pour l’Égalité aurait pu donner naissance à un ou plusieurs partis autonomes, héritiers de l’Étoile nord-africaine et du Mouvement des travailleurs arabes (MTA) structurés sur une idéologie solide qui reprenne les fondamentaux de Fanon et de Malcolm X, une idéologie qui mette au centre notre dignité et notre libération. Mais non, à la place, la gauche socialiste s’en est servie pour créer SOS racisme, pour endiguer et désagréger ce mouvement de l’immigration, pour neutraliser son autonomie et son tranchant radical.

Et les crimes policiers ont continué, et les contrôles au faciès se sont multipliés, et le droit de vote des étrangers est devenu un songe de plus en plus improbable… Et il y a eu le 11 septembre, la loi contre le voile de 2004, l’invasion occidentale de l’Irak, les innombrables interventions françaises en Afrique[2], encore et toujours la colonisation de la Palestine, la négrophobie et l’islamophobie.

Et le PCF toujours et encore plus à l’ouest, replié sur lui-même, toujours aussi fermé dans son champ de vision économiste de la société, incapable de faire un pas vers l’indigène, de comprendre que la lutte des classes dans son acception euro-centrée n’est pas notre priorité, que c’est la question de la dignité, el Karama, qui est essentielle car elle cristallise les siècles de piétinement colonial culturel et identitaire.

Le militant blanc de gauche, aussi sincère soit-il, aura beau avoir lu Fanon, il ne comprendra pas que ma mère ait pu être fière de voir Rachida Dati à la télé au moment où elle fut nommée ministre de la Justice, il ne comprendra pas que ma mère n’en a rien à foutre qu’elle soit de droite ou de gauche, que c’est une question de dignité : voir une Arabe bien habillée, et qui parle bien, c’est un bout de dignité retrouvé!

Ce gauchiste me reprochera « d’essentialiser » ma mère et ma communauté, et donc une partie de moi-même au final, parce que moi aussi, instinctivement, je pense comme ma mère. Parce que ma mère m’a transmis au plus profond de moi, dans mon inconscient le plus archaïque, l’idée que nous sommes écrasés, infériorisés, humiliés en tant qu’arabes. Et qu’être à la télé en tailleur, débattre de politique et manier la langue française comme les Français c’est la plus grande réussite possible, même si ses propos sont « objectivement » contre les miens ! Il est là le clivage racial que ne veulent pas comprendre les gauchistes mais qu’ont bien compris la droite, en tout cas une partie de la droite, celle de Lagarde. (suite…)


Les journalistes se disent effarés, mais pourquoi ces petits jeunes des quartiers défavorisés ne s’amuseraient-ils pas ? Se balader en bagnole avec des flingues en criant Allah-Akbar, buter des gens, rouler des mécaniques devant la caméra, frimer autour d’un feu de camp… c’est nettement plus marrant que se zoner dans la banlieue de Mouscron, sous la pluie.
Relisez Orwell et ses récits sur les Brigades internationales en Espagne : pour les petits jeunes qui se faisaient chier dans les banlieues de Leeds et Manchester, aller se battre en Espagne c’était le rève et cela leur donnait une raison d’être. Quand aux atrocités…  allez demander aux religieuses de Torres si elles ont un bon souvenir des « glorieux combattants internationalistes »

L’ESCADRON DES JIHADISTES FRANÇAIS EN SYRIE

[BFM TV – Grand Angle – 27/03/2014]

Deux journalistes français ont pu récupérer des vidéos de combattants français et belges partis faire le djihad en Syrie. Des images fournies par des sympathisants de l’armée syrienne libre pour dénoncer la violence de ce groupe radical. Des vidéos qui montrent qu’ils sont des acteurs directs des atrocités commises en Syrie.

Video AVI – 10 minutes – 90 Mo http://www.libertes-internets.net/archives/films/BFMTV_Grand_Angle_Lescadron_des_jihadistes_francais_en Syrie.avi


[Dov Lerner – SourceFiles – IES News Service – 20/03/2014]

A l’heure où Israël ressort l’affaire du vol Pan-Am 103, détruit par un attentat au-dessus du village de Lockerbie, afin de nous convaincre (et surtout l’opinion US) de bombarder l’Iran (c’est devenu une obsession en Israël, même chez l’homme de la rue)… il est bon de se tourner vers des sources « non-approuvées » pour tenter d’y voir un peu plus clair. Car l’affaire est typique du Moyen-Orient, avec un entrelacs de groupes aux intérêts divers mais parfois convergents, de guerres entre agences et services de sécurité, de considérations géopolitiques changeantes, d’agendas différents de la part de pays « amis », de luttes d’influence entre factions…  bref, rien qu’on ne connaisse déjà pour peu qu’on se soit un tout petit peu intéressé à la région ces 40 dernières années… et les bourdes des services secrets rappellent celles (étranges) commises 20 ans plus tard, la veille du 11 septembre 2001.

Lester K Coleman, agent secret travaillant pour la Defense Intelligence Agency, a publié le seul récit depuis l’intérieur sur cette histoire : Trail of the Octopus. Un livre que le gouvernement US et de Margaret Thatcher ont tenté d’interdire… sans succès. Ils ont alors tout fait pour en discréditer l’auteur, le faisant passer pour malhonnète, fou, cupide, traitre etc. etc. … comme on peut le voir sur sa page Wikipedia.  Le livre complet est librement téléchargeable icihttp://www.libertes-internets.net/archives/docs/Lester_K_Coleman_TRAIL_OF_THE_OCTOPUS.pdf  (PDF 11,5 Mo)

Le 3 juillet 1988, dans le golfe persique, le croiseur USS Vincennes – qui se trouve illégalement dans les eaux territoriales iraniennes –  prétend avoir détecté un chasseur iranien hostile en vol d’approche, il tire des missiles… et abat un innocent avion de ligne civil iranien, assassinant 290 pèlerins en route vers  la Mecque. Le gouvernement US (ainsi que le capitaine du vaisseau Will Rogers III – qui ne sera jamais inquiété) refusent de s’excuser, affirmant qu’il y avait bien une menace et qu’ils n’ont fait que se défendre… Les 290 civils innocents qui sont morts ? Tant pis pour eux, explique Reagan, ils n’avaient qu’à pas être iraniens. (suite…)


La culture touche le Front

[Frédéric Joignot LE MONDE CULTURE ET IDEES | 20.03.2014 ]

A part le mot « merde », qui est « peut-être un peu fort », Jean-Claude Philipot « assume totalement » le libelle contre les collections du fonds régional d’art contemporain de Champagne-Ardenne (FRAC) qu’il a publié le 29 novembre 2013 sur le site officiel du Front national. Intitulé « FRAC : un écrin pour de la merde », le texte de ce commissaire-colonel à la retraite, directeur de campagne de Roger Paris, candidat FN à la mairie de Reims, fustige « les pseudo œuvres qui pourraient parfois être réalisées par un enfant de 5 ans voire par un animal auquel on aurait mis de la peinture sur les pattes et la queue (…) et devant lesquelles les bobos de la gauche caviar ou plus simplement les snobs s’extasient pour faire “moderne” et se distinguer de ce peuple qu’ils méprisent et qui trouve affreux ces “machins” ».

« Il fait peur », écrit le 2 décembre le quotidien régional L’Union-L’Ardennais, ajoutant : « Le vernis du nouveau style du FN ne tient pas longtemps. » De son côté, la directrice du FRAC, Florence Derieux, réagit : « Ces gens-là ne savent plus quoi faire, quoi dire, pour être médiatisés. Tout ce qui est écrit dans ce texte est une aberration. Quand on est tiré vers le bas par quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle, c’est dur. » Elle rappelle que pour ses 30 ans, le FRAC Champagne-Ardenne a organisé, entre 2012 et 2014, 30 expositions où il a montré plusieurs dizaines des 788 œuvres qu’il a acquises depuis 1984.

Quelle politique culturelle le FN va-t-il défendre pour Reims ? Dans son bureau de campagne, M. Philipot, ancien délégué national du groupement catholique intégriste Civitas, appelle à la création d’un fonds rémois d’art figuratif (FReaF) pour rivaliser avec le FRAC. Il défend le lancement d’« ateliers itinérants d’artistes et d’artisans destinés à sensibiliser le public à l’amour d’un vrai métier et à la culture du beau ». Il milite pour des fêtes johanniques (festivités traditionnelles rémoises en souvenir du sacre de Charles VII par Jeanne d’Arc) « plus importantes que celles d’aujourd’hui et véritablement médiévales », avec « des groupes folkloriques ». Une proposition qui étonne les responsables de la mairie (PS) : les prochaines fêtes johanniques, le 31 mai, accueilleront quelque 200 artistes, un « spectacle de feu », 140 artisans et un grand cortège musical et théâtral médiéval comptant plus de 800 figurants. Ils n’ont pas attendu le FN pour en faire une fête populaire, fondée sur l’histoire. (suite…)


Comme toujours, les « Guignols de l’Info » résument parfaitement la situation :

Les Guignols de l’Info = le complot


Et c’est parti ! Comme lors de l’affaire Costes il y a bientôt 20 ans !  Tout cela n’est qu’un prétexte pour museler un peu plus tout ce qui dérange… avec la complicité active de l’UEJF dont le caractère liberticide n’est pas nouveau. Comme le disait Klugman à l’époque : « On s’en fout de la liberté d’expression. Ceux qui s’attaquent à Israël, on les fera taire coute que coute »

[Raphaëlle Karayan – L’Express/L’Expansion – 15/01/2014]

N’y a-t-il vraiment plus d’affaire Dieudonné ? Les représentations du nouveau spectacle du polémiste ont été autorisées, mais sur internet le mélodrame se poursuit. Faut-il, et peut-on interdire ses vidéos, vues par des millions de personnes sur YouTube?

La ministre de la Culture s’est exprimée dimanche dernier sur l’affaire, en rappelant que « sur internet, il y a un droit qui est la responsabilité des hébergeurs », et qu’il « est possible d’avoir une action spécifique vis-à-vis d’eux pour leur demander de retirer des passages ou des extraits antisémites ou négationnistes ».

Le 10 janvier, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a justement indiqué avoir porté plainte contre Dieudonné pour des propos tenus dans la vidéo intitulée « 2014 sera l’année de la quenelle ». Elle demande en outre à YouTube de donner moins de visibilité aux vidéos de Dieudonné. « Nous en appelons à la responsabilité des acteurs du Net et en particulier de Youtube pour cesser de donner une place de choix aux vidéos de Dieudonné, à l’instar de la vidéo que nous attaquons qui avait été diffusée dans la newsletter hebdomadaire du site Youtube », explique l’UEJF dans son communiqué, cité par Numerama.

Que peut-on dire ou ne pas dire sur YouTube?

Le principe général, sur Internet comme pour toute autre forme de propos public, est celui de la liberté d’expression, qui a des limites prévues par le législateur. La loi de 1881 sur la liberté de la presseprévoit que soit puni d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende tout propos incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l’origine ou de l’appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en raison du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Concernant en particulier la responsabilité des sites comme YouTube vis-à-vis de contenus tombant sous le coup de cette loi, c’est la loi de 2004 sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN) qui fixe les règles applicables. Elle édicte que les intermédiaires techniques, parmi lesquels les hébergeurs -etYouTube est un hébergeur aux yeux de la loi– ne sont responsables des contenus illicites qu’ils hébergent qu’à partir du moment où ils en ont connaissance. La LCEN n’impose aucune obligation de surveillance générale a priori. C’est ce qui explique qu’on trouve de nombreux contenus négationnistes, ou faisant par exemple l’apologie du terrorisme, sur YouTube. (suite…)


… encore un fils de pute qui meurt tranquillement dans son lit !  Voici quelques images pour vous rafraîchir la mémoire sur le personnage :

Enfants écrasés dans leurs maisons par les chars et obus israéliens à Rafah et Jenine (Avril 2002)

http://www.libertes-internets.net/archives/images/rafah/rafah.html

rafah_palestinian_child_crushed


[Commentaire de Dov Lerner] La haine de l’Arabe est bien la clé pour comprendre toute l’agitation autour de la « Quenelle » et des dérapages de Dieudonné.

C’est une conjonction de stratégies. Pour Israël et ses propagandistes à travers le monde, tout ce qui peut discréditer et délégitimiser la moindre revendication Palestinienne est bon à prendre. Désamorcer les critiques, faire taire les soutiens occidentaux à la Palestine en usant de la « Massue de l’antisémitisme », renforcer dans l’opinion publique l’image de l’Arabe irrationnel, violent et fondamentalement fourbe…  tout cela pour mieux asseoir la domination juive sur Israël et la Cisjordanie (et Gaza, quand l’occasion se présentera). Pour la classe politique occidentale, le repoussoir Arabe et l’assimilation « Arabe = Musulman = Terroriste » permet de créer un consensus et de mobiliser des masses d’électeurs que l’on n’arrive pas à atteindre par ailleurs. En période de crise, un bouc émissaire c’est toujours bon à prendre… et le complexe militaro-industriel est ravi de pouvoir se cacher derrière la « menace islamiste » voire le « clash des civilisations » pour renforcer son emprise sur les ressources énergétiques et minières… et pour fliquer la société afin de contrecarrer toute menace dissidente à la source.

Jouer la chanson de « l’antisémitisme des banlieues » c’est donc tout bénef pour tout le monde: Israël, Valls, la NSA et les banquiers. 

Et encore une fois, comme le dit l’article :  L’Arabe continue, encore et encore, de faire les frais de ce racisme colonial. Pendant que les discours dominants en France continuent, encore et encore, de le tolérer et de le soutenir. Et de nous rabâcher cette menace d’un antisémitisme postcolonial.

[Indigènes de la République – Sherine Soliman, Membre du PIR – 10/01/2014]

Tout français issu de l’immigration postcoloniale a de quoi se sentir intimement et racialement infériorisé par le sionisme qui poursuit son entreprise coloniale, et donc infériorisé par la politique française et ses discours soutenant cette idéologie. Dans l’imaginaire de millions de descendants de colonisés, la persistance du sionisme, de sa colonisation et de son racisme opératoire a des conséquences désastreuses qu’il serait temps de prendre en compte sérieusement dans toute discussion traitant du racisme en France.

Dans son ouvrage La Question de Palestine [1], l’intellectuel Palestinien Edward W. Saïd, analyse précisément et historiquement les origines du sionisme, et interroge la légitimité, unanime en Occident, d’une idéologie coloniale ayant causé tant de ravages. Dans l’introduction, partant du « soubassement existentiel » dont dépend la situation du peuple palestinien, il demande :

« Nous étions sur le territoire appelé Palestine ; la spoliation et l’effacement dont nous avons été victimes et d’où ont résulté que presque un million des nôtres ont dû quitter la Palestine et que notre société est devenue non existante étaient-ils justifiés, fût-ce même pour sauver ce qu’il restait des Juifs d’Europe ayant survécu au nazisme? Quelle est la règle morale ou politique qui exige que nous abandonnions nos revendications pour notre existence nationale, notre terre, nos droits humains? Dans quel monde ne souffre-t-on aucune discussion quand on dit à un peuple entier qu’il est juridiquement absent, même si des armées sont levées contre lui, des campagnes menées contre son nom lui-même, l’histoire modifiée pour « prouver » sa non-existence? »

Ces interrogations fondamentales et plus que légitimes posées par Edward Saïd il y a plus de trente ans ne semblent pas intéresser le moins du monde nos penseurs et politiques aujourd’hui, alors même que le calvaire des Palestiniens colonisés continue ; alors même que le compteur des colonisés (et des colonies) grimpe, et que le nombre de réfugiés explose. Pour la France, la Palestine – géographiquement et humainement – c’est loin ; et les Palestiniens sont donc bien loin des « hommes », en tout cas de ceux dont l’humanité mérite d’être défendue lorsqu’elle est bafouée, insultée et niée depuis tant d’années.

Mais cela s’explique, et de manière simple : c’est qu’il y a plus grave (apparemment).

En ce début d’année 2014, suivant un processus enclenché depuis bien longtemps, c’est une autre menace raciste – une terrible menace dit-on – qui canalise l’acharnement « humaniste » des associations antiracistes, des médias et des politiques ; car ici, en France, à mille lieues de cette marge infra-humaine dans laquelle on relègue les palestiniens, on sent se lever un diabolique fléau autrement plus néfaste pour l’humanité toute entière ; et un fléau que l’on sentait déjà, depuis un bon moment, pointer le bout de son nez sous la plume soumise de très nombreux journalistes : il s’agit de l’inévitable « antisémitisme postcolonial ». L’idée commence à s’imposer. Petit à petit, elle fait son nid médiatique. Ecoutez : « antisémitisme postcolonial ! » L’expression fait froid dans le dos de la France, elle réveille ses pires démons. Et on comprend tout de suite que les dangereux tenants de ce racisme sont facilement identifiables à ces termes (idéologiquement) bien choisis : s’agissant d’un antisémitisme « postcolonial », les  coupables haineux seront à chercher du côté des « postcolonisés » ; du côté de celles et ceux issus des territoires (anciennement ?) colonisés et dont – osent-ils dire dans leurs délires victimaires – les souffrances exagérées n’auraient jamais été assez prises en compte (quelques siècles d’esclavage, les tragédies du colonialisme, les autres génocides, etc.). Chez ces gens là qui, décidément, ressassent trop le passé, la place prépondérante qu’occuperait le génocide des Juifs aurait ainsi fait naître une rancœur et un rejet bassement réactionnaires qui auraient muté en un cruel antisémitisme (ponctué d’antisémites clichés, d’antisémites théories du complot… et d’antisémites projets en tout genre).

L’antisémitisme postcolonial donc.
J’aimerais, dans cet article, peser le poids idéologique d’une telle expression, « antisémitisme postcolonial ». Autant vous dire tout de suite que je le trouveinsupportable ; non pas qu’un tel racisme n’existerait pas ou serait dénué de tout sens – là n’est pas mon propos [2] – mais parce que sa fixation « postcoloniale » me paraît relever de la plus cynique ironie et de la plus consciente diversion (en plus de s’opposer subtilement au climat islamophobe grandissant). (suite…)


Tout cet immense appareil de surveillance, de tracking, de profiling… financé par les contribuables pour « garantir leur sécurité » n’a qu’un seul but : identifier en amont la dissidence et la rendre inopérante, pérenniser l’équilibre des forces en place contre la menace d’une révolte ou d’un changement de paradigme…

Comme le dit clairement l’affiche ci-dessous, le simple fait « d’être sur place » ou bien « d’avoir l’air suspect » suffira a faire intervenir les forces de l’ordre.

Militants du futur, il va falloir apprendre à vous déguiser en petite vieille inoffensive…

Allemagne: trois quartiers d’Hambourg sous haute surveillance après des semaines d’émeutes

gefahrengebiet[RFI – 07/01/2014]

Les autorités allemandes ont décidé de placer trois quartiers de Hambourg sous surveillance policière particulière. En cause, de nombreux incidents entre militants d’extrême gauche et forces de l’ordre qui durent depuis plus de trois semaines.  Depuis samedi dernier, 4 janvier, les quartiers d’Altona, de Sankt-Pauli et de Sternschanze ont été classés comme « lieux dangereux ». Ce qui implique un renforcement des contrôles dans ces zones et la confiscation de tout engin pyrotechnique, ainsi que de tout objet pouvant servir à une agression.

La police a déjà effectué près de 300 contrôles et 62 personnes ont été interdites de séjour dans les trois quartiers en question. Le week-end précédant Noël, de violents affrontements avaient opposé la police à des militants d’extrême gauche. Ceux-ci protestaient contre la fermeture du centre Rote Flora, un ancien cinéma squatté depuis presque 25 ans par les militants alternatifs.

Avec le temps, il est devenu le lieu favori de rendez-vous de l’extrême gauche locale. Selon les forces de l’ordre, officiers et bâtiments de police ont été les cibles répétées d’agressions au cours des dernières semaines. Avec l’apogée des protestations le 28 décembre, quand plusieurs fonctionnaires ont été gravement blessés.

http://www.rfi.fr/europe/20140107-allemagne-trois-quartiers-hambourg-sous-haute-surveillance-apres-nombreuses-emeutes


Les similitudes entre Luke Skywalker et Osama Ben Laden sont troublantes !!!  🙂


L’attaque du consulat américain de Benghazi ne serait pas liée à Al-Qaida

[LA CROIX – GILLES BIASSETTE et MARIE VERDIER – 31/12/2013]

Selon le New York Times, des chefs de milices locales, et non pas Al-Qaida, sont à l’origine de l’attaque du consulat américain à Benghazi, en Libye, le 11 septembre 2012. Celle-ci avait coûté la vie à l’ambassadeur, Christopher Stevens, et à trois autres Américains.

En septembre 2012, un extrait diffusé sur Internet de L’Innocence des musulmans, petit film islamophobe produit aux États-Unis, déclenche une vague de violences antiaméricaines dans plusieurs pays musulmans. Le11 septembre au soir, à Benghazi, dans l’est de la Libye, un groupe d’assaillants armés de kalachnikovs et de lance-roquettes prend d’assaut le consulat américain, protégé par seulement huit gardes armés, tandis qu’une foule en colère manifeste à l’extérieur du bâtiment. L’ambassadeur Christopher Stevens et trois diplomates trouvent la mort lors de l’attaque.  Cet assaut n’a été « ni planifié ni commandité » par Al-Qaida, quand bien même il se produisit le jour anniversaire de l’attentat des tours jumelles à New York, écrit le  New York Times  dans son édition du 28 décembre. Pour autant, il n’était pas non plus totalement spontané ni dénué de signaux d’alarmes précurseurs, selon le quotidien, qui a enquêté pendant plusieurs mois à Benghazi.

QU’EN CONCLUT LE « NEW YORK  TIMES » ?

L’enquête rappelle l’histoire de la violence contre les diplomates occidentaux à Benghazi et la montée des tensions. Elle désigne comme principaux suspects les chefs de milices locales qui avaient bénéficié du soutien logistique de l’Otan lors de l’insurrection contre le régime du colonel Kadhafi. Dont Ahmed Abu Khattala, qui a admis avoir été présent sur les lieux, mais nié être le responsable de l’assaut. Ahmed Abu Khattala, comme certains chefs rebelles, n’a jamais caché que les États-Unis figuraient sur sa liste d’« ennemis infidèles » derrière Khadafi, qu’il était proche de la mouvance Ansar Al‑Charia et était prêt à faire usage de la violence contre les intérêts occidentaux.

Mais, d’après le New York Times, la vingtaine d’experts de la CIA en Libye, obnubilés par la traque d’Al-Qaida, ont été incapables de déceler d’autres dangers plus imminents. Les Américains n’ont pas su discerner qui, parmi les rebelles, leur était loyal et qui leur était hostile. Ils ont envisagé l’été dernier de capturer Abu Khatalla, avant d’y renoncer et de réclamer son arrestation aux autorités libyennes, impuissantes.

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/L-attaque-du-consulat-americain-de-Benghazi-ne-serait-pas-liee-a-Al-Qaida-2013-12-30-1082646


A noter que Sacha Mandel est un très bon copain de la rédaction du « Monde » (via – encore une fois – Stéphane Fouks) ce qui permet de comprendre un certain nombre de reportages « exclusifs » sur le gaz en Syrie et les horreurs commises par Assad…

Encore une guerre « vendue » par les cabinets de comm’ : souvenez vous de l’infirmière koweitienne qui pleurait devant les couveuses débranchées en 1989  – un faux témoignage par une fausse infirmière, conçus par l’agence de communication Rendon Group chargée de superviser la communication du CIA et du Pentagone pour justifier l’attaque de l’Irak  (« We created America’s favorite war »)

 

[Emmanuel Ratier – Faits et Documents – n°362 – 12/09/2013]

Ceux qui se sont donné la peine de lire le document (super-hyper-top-secret) « déclassifié » des services secrets français (DGSE) et de la Direction du renseignement militaire (DRM), censé justifier une intervention militaire française en Syrie, ont dû être frappés par la médiocrité de son contenu : aucun fait précis, ramassis de racontars, suppositions, affirmations péremptoires, conclusions tirées par les cheveux, etc.

Un seul exemple : « Le régime a ensuite conduit des frappes terrestres et aériennes importantes sur les zones des attaques. Il s’est attaché à retarder l’arrivée des inspecteurs pendant plusieurs jours. Ces éléments confirment une claire volonté de destructions des preuves a posteriori. De plus, des militaires ont déclenché des incendies, qui visaient probablement à purifier l’atmosphère grâce au mouvement d’air généré. » Un délire quand on connaît comment fonctionne le gaz sarin et la manière dont il se fixe.

Même le site de gauche Rue 89 indique : « La lecture du document apporte des hypothèses plausibles, mais de preuves, point, et un vrai mélange des genres. » Un document qui rappelle surtout les élucubrations américaines sur les fantasmatiques défenses souterraines de Saddam Hussein en Irak ou les armes de destruction massives jamais découvertes…

En clair, les spécialistes des questions de défense ont eu rapidement la certitude que ce salmigondis n’émanait pas de la DGSE ou de la DRM mais avait été rédigé pour la presse aux ordres. Il suffit d’aller (tellement les services de Matignon sont nuls en matière informatique) dans les propriétés du document pour constater qu’il émane d’un certain « smandel », derrière lequel il est aisé d’identifier Sacha Mandel.

sacha_mandel

Ce Sacha Mandel est sans nul doute le conseiller presse de Jean-Yves Le Drian… et un ancien d’Euro RSCG, disciple de Stéphane Fouks, le « spin doctor » français, spécialiste des manipulations politiques, qui a toujours fait équipe (depuis l’université) avec l’ancien Grand maître du Grand Orient de France Alain Bauer et l’actuel ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

Né le 19 mars 1983, Sacha Mandel détient une licence d’histoire, une maîtrise de sciences politiques et un master professionnel de sciences politiques (Paris I, 2006). Il a débuté comme rédacteur au sein de la rédaction française de Radio Chine International & CCTV (2004-2005), la radio chinoise officielle (ex-Radio Pékin) et la télévision officielle chinoise, dont tous les directeurs appartiennent au bureau politique du parti communiste chinois. Un épisode qui ne figure généralement pas dans son CV.

Entré à l’agence de communication Euro-RSCG, qui a longtemps géré toute la communication de Dominique Strauss-Kahn et de nombreux dirigeants socialistes (cf. portrait détaillé de Stéphane Fouks, expert dans l’art de « diffuser des éléments de langage » en général faux, dans F&D 357), il a été directeur conseil au sein du pôle « influence » de l’agence.

En 2012, il « accompagne (NDA : par qui était-il payé ?) Jean-Yves Le Drian au cours de la campagne socialiste pour la présidence » (Actu Défense, 30 mai 2013). Tout naturellement, il devient son « conseiller pour la communication et les relations avec la presse ».

En réalité, son pouvoir est nettement plus étendu que l’intitulé de ses fonctions : « Dans les faits, la réalité est très différente et la communication de la Défense est assurée par le seul et unique conseiller en communication du ministre, Sacha Mandel. Lequel est le point d’accès unique aux collaborateurs civils ou militaires du ministre, auxquels l’accès direct a été coupé. À Philippe Germain comme à tous les personnels de la DICoD. Ce qui est particulièrement malvenu, à l’égard de fonctionnaires ayant en charge les relations institutionnelles de la Défense avec, entre autres, la presse française et étrangère (Le Point, 7 janvier 2013). »

Actu Défense précise même : « Sacha Mandel […] a participé au pilotage des dossiers clefs. Départ d’Afghanistan, entrée en guerre au Mali, puis lancement du Livre blanc : il a fallu convaincre à la fois l’opinion publique et les militaires euxmêmes. »

C’est donc cet « espion contrarié » et professionnel de la communication qui s’est chargé de rédiger la fameuse note ultra-secrète… La prochaine fois, pour être vraiment au cinéma, il serait plus simple de confier l’écriture du scénario de guerre à Josée Dayan.

http://faitsetdocuments.com/


C’est pas grave… l’occident trouvera une bonne raison d’appuyer les putchistes.

Quand il s’agit des méchants islamistes, vous pouvez faire ce que vous voulez… tuez trois personnes au Marathon de Boston et tout le monde hurle à l’horreur ! Mais tuez 1 000 000 de personnes en Irak et en Palestine, 500 000 personnes en Bosnie, 400 000 personnes en Tchétchénie.. et là on vous dit « Ah ben oui, mais z’avaient qu’à pas à être des islamistes, hein »…

Et le coup des « pénuries qui exaspèrent la population et la font descendre dans la rue » on connait bien ! Souvenez vous, 1973 au Chili, la CIA qui paye le plus gros syndicat de camioneurs pour déclencher une grève nationale qui vide les étals des magasins. La suite ? Pinochet. Ou encore le Venezuela 2003, ici aussi, une grève des rouleurs paralyse l’approvisionnement, provoque des manifs et engendre un coup d’état contre Chavez.

 

Egypte : un coup d’Etat planifié par les militaires ?

[CLAIRE TALON – LE MONDE | 06.07.2013 ]

Le Caire, correspondance. Un « soulèvement populaire appuyé par l’armée », telle est la version officielle de la destitution de Mohamed Morsi. Pourtant, des sources concordantes provenant des Frères musulmans, de l’armée et des renseignements, ont affirmé à l’agence de presse AP que la destitution du président égyptien avait été décidée par les militaires dès le 23 juin, une semaine avant la manifestation du 30 juin, qui a poussé des dizaines de millions d’Egyptiens dans la rue.

Lire aussi : « L’Egypte sombre dans la violence et la sédition »

D’après un porte-parole des Frères, « le général Al-Sissi n’était prêt à accepter aucune des concessions que le président était disposé à faire ». Le message était : « Ou vous partez ou on vous met en prison. » Des ambassadeurs occidentaux, dont l’Américaine Anne Patterson, auraient prévenu les Frères. Ayant appris que M. Morsi cherchait des soutiens dans l’armée, le général Al-Sissi aurait envoyé des troupes d’élites s’assurer des commandants contactés par le président.

« PARS AVEC DIGNITÉ ! »

A l’appui de ces révélations, le journal égyptien Al-Watan a révélé, le 5 juillet, l’enregistrement du dernier dialogue entre Abdel Fattah Al-Sissi et Mohamed Morsi, datant du mardi 2 juillet. On y entend le ministre de la défense déclarer au président qu’il doit partir.

« Mais c’est un coup d’Etat militaire. Les Américains ne le permettront pas, répond M. Morsi.

– C’est la volonté du peuple, pas celle de l’Amérique qui nous importe, et puisque tu parles comme ça, je vais être franc avec toi : nous avons plein de dossiers détaillés qui t’accusent de comploter contre la sécurité du pays et la justice, et vous serez jugés pour ça.

– Et si je refuse ?

– C’est déjà fait, ça ne dépend plus de toi. Pars avec dignité !

– C’est moi qui t’ai nommé, je peux te révoquer.

– J’ai été nommé par la volonté de l’armée, tu le sais très bien. Tu ne peux pas me révoquer, tu n’as plus aucune légitimité. »

A l’appui de l’hypothèse d’un coup préparé, des détails troublants ont accompagné la destitution du président. L’armée aurait fait filmer par ses avions les images des manifestations du 30 juin avant de les diffuser aux agences de presse. Les coupures d’électricité et les pénuries de gaz et d’essence ont mystérieusement cessé dès la destitution de M. Morsi, alors que ce problème avait miné sa légitimité depuis des mois.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/07/06/egypte-un-coup-d-etat-prepare-a-l-avance-par-les-militaires_3443524_3212.html


Comme l’avait dit si bien l’excellente Condoleeza Rice, avant le 11 septembre : « We need a new enemy, to unite us »

[Nicolas Gauthier – Boulevard Voltaire – le canard en ligne de Robert Ménard version 2.0 –  26/12/2012]

À chaque saison ses élégances vestimentaires et idéologiques. Ses méchants et ses gentils qui, tel que chantés par Michel Polnareff, iront tous au paradis. Avant-hier, les Juifs avec leur main invisible, non point celle du marché, mais celle qui tripote la culotte de Jeanne d’Arc. Qui sacrifient des enfants lors d’obscures cérémonies où ne manque plus que Christopher Lee. Hier, l’extrême droite. Ses réseaux, son internationale noire, son Le Pen nazifié en une du Monde par Plantu. Aujourd’hui, l’islam. Son oumma, sa takkiya, ses falbalas.

Islamisation de la France ? L’évidence s’impose. Ils sont partout, les bougres. Leurs séries télévisées, leur Hollywood devenu Allahwood, sans négliger leurs prescripteurs de tendances, omniprésents dans les médias, télévisuels et radiophoniques. Et la presse écrite, tenue en coulisses par les « barbus », cimeterre entre les dents et bombe sous le bras, comme chacun sait.

Ne rigolez pas. C’est faux dans les faits, mais c’est vrai parce qu’on vous le rentre dans le crâne. C’est logique. Et ça participe surtout d’une logique totalitaire. Le « Système », s’il gouverne mal, se défend bien. Il lui faut son guignol, diable peint à la va-vite sur le mur, monstre cloué au pilori sur lequel chaque « bon citoyen » est tenu de jeter ses ordures, au préalable triées, car le Moloch moderne, sachons-le, se doit d’être propre comme le cul d’un nouveau-né. Donc, après le youpin, le facho… le moricaud, islamiste, il va sans dire.

Le bougnoulo-musulman donc, a mauvaise presse. La faute aux médias ? Bien sûr. Mais pas que. Un peu comme le FN d’avant Marine Le Pen. Image parfois pitoyable, due aux mêmes médias, mais pas que, une fois encore. Car même déformée par des gens pas toujours bien intentionnés, cette mauvaise image, on en est toujours un peu responsable. Crânes rasés gavés de bière d’un côté ; pilosité abondante débordant sur des robes de chambre de l’autre : c’est un peu la guerre du poil. Guerre du look et, surtout, des arrière-pensées supposées.

Le Juif et l’antisémite font bon ménage, puisque couple infernal dans lequel l’un ne serait rien sans l’autre. Le raciste et l’antiraciste, idem. Maintenant que la minute quotidienne de haine, orwellienne et obligatoire, a changé de camp, il faut cogner sur le rastaquouère. Et Dieu sait si « l’Occident » ne s’en est pas privé. Gaza transformé en ghetto de Varsovie. Deux guerres en Irak. Une troisième en Afghanistan. Un Iran en voie de vitrification. Une base militaire en Arabie Saoudite, aussi insolente qu’une occupation de l’armée algérienne au Vatican. Et les autres pays de la sphère arabo-islamique sous surveillance : en Égypte, dans les Émirats du Golfe ou en Jordanie, les USA payent les factures. L’Occident est aux manettes, tandis que l’Orient tapine.

Mais c’est l’Occident qui chiale et l’Orient qui se tait. Normal, le maquereau trouvera toujours que ses putes ne rapportent pas assez, vu l’investissement consenti. Et s’indignera, lorsque les bornes auront été franchies, que la fille des rues puisse rendre la claque à son Julot. (suite…)


Encore un beau spam qui vient de tomber dans notre boîte aux lettres !  De toute évidence, les femmes en hijab enflamment la libido de certains !

Nous nous sommes empressés de le faire suivre aux connards racistes de Riposte Laïque, c’est sûr que ca va les faire bander  🙂

(note aux pisse-froids et aux talibans: c’est du NSFW, alors ne cliquez pas, vous savez bien ce qu’il y a sur la photo)

L'islamisme conquiert le porno

De toute évidence, les femmes en hijab enflamment la libido de certains !


[Khaled Satour – Contredit – 17/08/2012]

Cela fait des mois que je m’intéresse à la position prise par l’intelligentsia arabe et particulièrement syrienne à propos des événements de Syrie. Sur une vidéo mise en circulation sur Internet, j’ai entendu l’un des plus illustres opposants à Bachar El Assad, Michel Kilo, déclarer que les intellectuels syriens étaient « pour la révolution« . Ce que mes propres observations tendent à confirmer car j’ai suivi avec toute la constance possible, à travers la presse arabe où ils s’expriment le plus volontiers, leurs prises de position et leurs analyses. Il m’est arrivé d’en conclure que, si la parole qu’ils exprimaient et leur conception de l’opposition au régime de Damas qu’ils préconisaient avaient la pertinence patriotique qu’ils leur attribuaient, c’est que j’étais démuni de certaines composantes du logiciel politique approprié, qu’eux-mêmes n’ont pas manqué, tous, de recevoir en partage. J’ai aussi parfois mis mon incapacité à comprendre sur le compte de la complexité des données de cette région du monde arabe où s’entremêlent tant d’intérêts et d’influences.

Mais j’ai résolu pour finir de risquer un certain nombre d’observations. Car la situation est telle que la seule vérité indiscutable est que la Syrie, peuple, nation et Etat – et pas seulement le régime qui la gouverne de moins en moins – fait l’objet d’une agression étrangère multiforme destinée à l’anéantir. Cette agression ne diffère de l’entreprise lancée en 2003 contre l’Irak et en 2011 contre la Libye que par deux faux-semblants : la préexistence d’une prétendue révolution populaire pacifique qui aurait duré un an et l’échec fait à une intervention militaire de l’OTAN.

UNE VERITABLE INVASION MILITAIRE
Jusqu’au tournant de l’année en cours, des manifestations civiles, dont l’ampleur a sans doute été exagérée, brouillaient le jugement en imposant, grâce à une information sélective puissamment relayée, la vision d’un soulèvement populaire généralisé réprimé violemment. Le discours de l’opposition et des intellectuels pouvait alors avoir un semblant de justification. Mais qu’en est-il aujourd’hui? La guerre s’est étendue et les données relatives à l’identité des forces qui combattent l’armée régulière ne sont plus contestées : (suite…)


Depuis Ronald Reagan et les Talibans, les néo-conservateurs ont systématiquement généré/manipulé/armé/poussé les pions islamistes pour déstabiliser les régions dont ils veulent accaparer les ressources minières. Et en Afrique cela est d’autant plus urgent qu’il s’agit de faire la nique aux Chinois. Encore une fois : « la guerre dure tant que durent les profits »

Mali : et si les islamistes convoitaient l’or noir ?

[Jeune Afrique Economie – Jeudi, 19 Juillet 2012 – Malika Groga-Bada]

Le nord du Mali recèlerait un important potentiel pétrolier, gazier et minier. Pourrait-il aiguiser l’appétit des islamistes ?

Le Nord contribue très peu au PIB du Mali, à peine 2 %. Mais le sous-sol des régions de Gao, de Kidal et de Tombouctou suscite beaucoup d’espoir : 850 000 km2 de potentiel gazier et pétrolier, selon les études menées par l’Autorité pour la recherche pétrolière (Aurep). Pour certains analystes, c’est même la seule vraie raison de l’occupation du Nord par les indépendantistes touaregs et les islamistes.

Quatre principaux bassins ont été identifiés dans cette zone : Tamesna (à cheval entre le Mali et le Niger), Taoudenni (qui couvre une partie de l’Algérie et de la Mauritanie), le graben de Gao et le rift de Nara (vers Mopti). Les forages réalisés par le français Total à Taoudenni, coté mauritanien, ont été encourageants.

Dès 2005, l’Aurep a procédé au découpage de ces bassins en 29 blocs exploitables. La plupart d’entre eux ont été remportés par des petites entreprises, l’algérien Sonatrach (via sa filiale internationale Sipex)  étant les seules majors à s’être intéressées au potentiel malien. En coentreprise, les deux groupes ont notamment misé sur les blocs 4 et 20. Mais six ans après la première acquisition de  Sipex, aucun forage n’est venu confirmer – ou infirmer – les attentes. Outre l’insécurité dans cette partie du pays, les coûts d’acheminement du matériel ont refroidi les ardeurs. En 2011, ENI-Sipex avait déjà investi 30 milliards de F CFA (45 millions d’euros) dans les préparatifs, sans avoir jamais pu creuser. La première vraie tentative était prévue pour février 2012.

Mais le Nord, ce n’est pas seulement du pétrole. Les explorations menées dans l’Adrar des Ifoghas (région de Kidal) ont révélé des sols propices à la présence d’or et d’uranium, tandis que le cercle d’Ansongo (région de Gao) recèlerait du manganèse. De quoi attiser les appétits.

http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/11872-mali-et-si-les-islamistes-convoitaient-lor-noir-.html


Comme le rappelait récemment un article du New York Times, aux Etats-Unis, la totalité des complots terroristes découverts par le FBI sont inspirés et fabriqués par des agents infiltrés du FBI. Et dans la mouvance « altermondialiste » et « black block » on a récemment découvert que le « noyau dur des activistes », ceux qui impulsaient les opérations et étaient moteurs de tous les combats, étaient tous des infiltrés de la police britannique et allemande. Mohammed Merah, gamin perdu des banlieues ne fait pas exception… un « patsy » comme on dit aux Etats-unis.

Mohamed Merah aurait découvert qu’il était manipulé par les services du renseignement français

[Le Monde 12/06/2012]

Mohamed Merah, « le tueur au scooter » qui a assassiné sept personnes en mars dans le sud de la France, aurait découvert juste avant sa mort qu’un de ses amis, qu’il pensait être un djihadiste, était un agent des services du renseignement français, affirme un quotidien algérien, qui aurait visionné des vidéos-testaments.

« Je suis innocent. Je découvre que mon meilleur ami Zouheir travaille pour les services secrets français », dirait Merah, 23 ans, dans cette vidéo-testament où il se filme lui-même peu avant d’être tué par la police, selon une traduction en arabe de ses propos publiée par le quotidien arabophone Echourouk et retraduite en français par l’AFP.

« VA EN ENFER ESPÈCE DE TRAÎTRE »

Zouheir, selon le même journal, faisait partie de l’équipe qui tentait alors de négocier sa reddition alors qu’il était enfermé dans son appartement, à Toulouse (sud-ouest de la France), assiégé par les forces de sécurité, après qu’il eut assassiné trois militaires français et quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive.

« Tu m’as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un capitaine des services français. J’aurais jamais cru ça », lance Merah à l’adresse de Zouheir. « Va en enfer espèce de traître », ajoute-t-il. « Vous allez me tuer sans aucune raison. C’est vous qui m’avez entraîné dans cette situation. Je ne te pardonnerai jamais. » (suite…)


Derrière l’opération de comm’ tout sourire de Marine Le Pen, il y a des trucs nettement plus glauques… si c’est ce que vous voulez, les électeurs du FN, alors va falloir assumer...et ne pas venir dire, quand nous aurons notre propre Anders Behring Breivik (l’assassin en Norvège) qu’il s’agit d’un « acte isolé » commis par un malade mental…

Et que dire des représentants de la communauté juive qui applaudissent ce genre de discours au nom de la « défense d’israël »…

Qui sème le vent…

POUR REMI CARILLON, CANDIDAT FRONT NATIONAL DES HAUTS-DE-SEINE, IL FAUT EXPULSER TOUS LES MUSULMANS DE FRANCE, « QUITTE A PROVOQUER UNE GUERRE CIVILE »

[Rémi Carillon – Les 4 Verités – Journal d’extrème droite – 18/05/2012]

Dans le n° 740, je présentais une méthode douce pour traiter l’Islam en France, et annonçais que j’en présenterais une forte. Ce n’est que si la douce n’a pas fonctionné, qu’il faudra utiliser la forte : la première est donc un passage obligé qui légitimera la seconde, que voici.

La première étape sera de met­tre en évidence l’échec de la méthode douce. Il aura donc fallu la jalonner d’indicateurs de réussite fiables et indiscutables. L’objectif sera de démontrer que le « vivre ensemble », sous-entendu « avec la charia », est une utopie vouée à l’échec.

La seconde étape sera de demander aux Français de choisir, par référendum, entre deux solutions, toutes deux radicales et opposées :

  1. La France cède à l’Islam (adaptation systématique de notre loi à la charia), en échange d’une paix durable, quitte à ce que la France devienne une république islamique.
  2. L’Islam cède à la France (expulsion pure et simple des musulmans de France vers leurs pays d’origine), quitte à provoquer une guerre civile.

Le référendum présente plusieurs avantages :

  • – Le premier, c’est la légitimité incontestable qu’il donne pour appliquer une politique, puisque c’est le peuple souverain qui s’est directement exprimé.
  • – Le second, c’est qu’il sera naturellement précédé d’un débat de plusieurs mois au cours duquel pourront s’exprimer toutes les opinions.
  • – Le troisième, c’est qu’il permettra d’expliquer en long, en large et en travers, les avantages et les inconvénients des deux solutions, en décrivant quelles mesures législatives et exécutives seront prises, et quelles en seront les conséquences à court, long et moyen termes.

À n’en pas douter, si aucune précaution n’est prise, les musulmans de France, d’Europe et du monde entier, réagiront très violemment à l’annonce d’un tel référendum, avant même son résultat, bien plus violemment que lors de la publication des caricatures sur Mahomet.

En France, ils manifesteront dans les rues en cassant tout sur leur passage, brûleront tout ce qu’ils pourront dans les banlieues, sortiront les armes de guerre qu’ils cachent dans leurs caves, déclencheront des actes terroristes sur le territoire national, tandis qu’en terre d’Islam, ils exécuteront les Français expatriés.

C’est pourquoi la seconde étape sera précédée d’une longue préparation dont le but sera d’éviter, sinon de limiter, ces réactions :

  • – La France aura expliqué ses intentions aux pays occidentaux, ses alliés, tous confrontés au même problème, et ne lancera le référendum qu’avec le soutien d’états suffisamment nombreux et importants, de façon à éviter un Kosovo français.
  • – L’armée aura envoyé tous les militaires musulmans sur ses terrains d’action en terre d’Islam (Afghanistan, Afrique noire), et aura révoqué tous ceux qui auront refusé de s’y rendre.
  • – Les Français en terre d’Islam (expatriés, diplomates) auront été remplacés, si possible, par des Français musulmans.
  • – Le gouvernement français aura planifié de déclarer l’état d’urgence et de mobiliser l’armée sur son territoire national dès les premières exactions.

La France se retrouvera donc probablement en guerre civile, mais pas si « civile » que cela, puisqu’elle opposera des Français de souche contre des membres de l’Oumma, qui l’envahissaient avec comme seule arme (mais quelle arme !) leur démographie galopante, contre la nôtre, chancelante.

Une guerre n’est jamais agréable et les pacifistes se lèveront pour défendre les musulmans stigmatisés, comme le feront les intellectuels, les médias, les artistes, les religieux, et l’étranger. Mais nous n’avons en fait qu’une seule alternative : soit disparaître, soit combattre. Les règles démographiques nous donnent mathématiquement perdants. Si nous voulons que renaisse notre France, et non qu’elle soit remplacée par une république islamique, nous n’avons d’autre recours que l’éradication de l’Islam de notre pays. Or l’Islam ne respecte que la force. C’est ce qu’il faudra faire comprendre à une majorité de Français, pendant la campagne référendaire.

Si le référendum est favorable à l’éradication, la France deviendra la cible économique de tout le monde musulman : plus de pétrole, plus de marchés. Mais la préservation de notre identité est à ce prix. C’est pourquoi le soutien d’autres démocraties occidentales sera primordial. Après quoi, ce sont elles qui nous suivront…

http://www.les4verites.com/Contre-l-islamisation-la-methode-forte-2934.html


[Fréderic Joignot –  Le Monde – 26/05/2012]

Nous sommes sur le plateau de France 2, le 22 avril, au soir du premier tour de la présidentielle. Les résultats tombent. Les Français ont crédité Marine Le Pen de 17,9 %. Exalté, le porte-parole du Front national, Gilbert Collard, annonce la couleur : « On est la nouvelle droite ! C’est vrai que Nicolas Sarkozy, ça paraît bien fini. »Justifié dans ses prises de position par la surenchère du président sortant sur l’immigration et l’islam, réunissant 6,4 millions de voix, le FN se pose en parti d’alternance. Il se prépare à affronter l’UMP en multipliant les triangulaires aux législatives. Il en a les forces. Marine Le Pen est arrivée première ou deuxième dans 116 circonscriptions sur 577, dépassant les 25 % dans 59 d’entre elles.

Ce succès de l’extrême droite, sa conversion en une « droite nationale » rejetant, au moins en paroles, « les formes de xénophobie, de racisme et d’antisémitisme », tout en faisant de la lutte contre l’immigration musulmane son cheval de bataille, fait écho à la percée dans toute l’Europe de formations politiques similaires. Citons le Parti du peuple danois, le Parti pour la liberté néerlandais, le FPÖ et le BZÖ autrichiens, les Vrais Finlandais, le Parti du progrès norvégien, le flamand Vlaams Belang, Droit et Justice en Pologne, Ataka en Bulgarie, la Ligue du Nord en Italie, les Démocrates en Suède, l’Union démocratique du centre (UDC) en Suisse. Tous ces partis dépassent aujourd’hui les 5 % des suffrages, quand ils n’atteignent pas 25 %.

Selon le spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus, ces formations incarnent l’émergence d’une « nouvelle droite radicalisée ». Leurs programmes oscillent entre deux philosophies très différentes qui s’opposent sur l’économie et les moeurs. Certains, comme le FN, prônent un « nationalisme social », explique Dominique Reynié, de la Fondation pour l’innovation politique. Ils sont eurosceptiques, contre la monnaie unique, ils critiquent la mondialisation, s’en prennent au capital, disent défendre les sans-grade. D’autres, comme le Parti pour la liberté de Geert Wilders, aux Pays-Bas, défendent un « libéral populisme », constate Jean-Yves Camus. Ils défendent l’Europe, le libéralisme, la laïcité et la liberté des moeurs.

Tous ces partis, cependant, comme le constate le politologue autrichien Anton Pelinka, se retrouvent sur un point : une critique virulente de l’islam et du multiculturalisme. Ils « jouent démagogiquement la carte qui consiste à dénoncer l’immigration musulmane pour rallier les perdants de la mondialisation ».

Le plus radical est Geert Wilders (16 % des voix aux législatives de 2010, aux Pays-Bas) qui considère l’islam non comme une religion mais comme « une idéologie fasciste », homophobe, profondément sexiste. Dans son film Fitna(« Discorde » en arabe), il compare le Coran à Mein Kampf – ce qui lui a valu d’être interdit de séjour au Royaume-Uni – et appelle les musulmans d’Europe à abjurer leur foi. Il préconise l’arrêt de toute immigration ainsi que l’expulsion des Pays-Bas de tout musulman coupable de délit. (suite…)


Ce qui est amusant, dans cette paranoia fabriquée à partir du « cyber-djihad » c’est que tout le monde semble ignorer (ou feint de l’ignorer) que les islamistes radicaux ne font qu’utiliser des méthodes déjà largement utilisées dans les mouvements révolutionnaires depuis 300 ans.

« Documenter par l’image les atrocités de l’ennemi » ou bien « sensibiliser une population radicale » afin de « créer des sphères de sympathisants » (du temps du Ministre de l’Intérieur Marcellin, on parlait de « mouvance »), pendant la Guerre d’Espagne, Robert Capa ne faisait rien d’autre. Ce sont les théories de Gramsci bien appliquées… voire du Karl Rove, le spin doctor de la Maison Blanche sous G.W. Bush. La seule chose qui change c’est la medium de diffusion massive qui est à leur disposition.

Tout le monde s’excite sur les sites djihadistes alors que les médias néo-cons nous livrent chaque jour, dans nos lucarnes, une propagande pur jus cent fois plus efficace… et nettement plus meurtrière ! Combien de gens ont été tués à cause de Ben-Laden ? Combien de gens ont été tués à cause de George Bush ? (greg)

[Owni – Pierre ALONSO – 30/05/2012]

22 mars. Mohamed Merah abattu par les hommes du Raid, Nicolas Sarkozy fait une déclaration depuis l’Elysée : la consultation de “sites internet qui font l’apologie du terrorisme” sera dorénavant sanctionnée. Un projet de loi a depuis été déposé au Sénat. Le cyberjihadisme fait une entrée fracassante dans l’agenda politique et médiatique.  Owni a voulu recueillir l’analyse d’un magistrat familier de ces affaires. Marc Trévidic est juge d’instruction au pôle antiterroriste du Tribunal de grande instance de Paris, seule juridiction compétente en matière terroriste. Il s’est spécialisé sur les dossiers jihadistes en plus de quelques autres gros dossiers (Karachi, Rwanda, moines de Tibéhirine). Il revient ici sur l’utilisation d’Internet par les jihadistes, le cyberjihadisme ou “jihad médiatique”, nouvel avatar de la menace terroriste selon les acteurs politiques.

Comment a émergé le cyberjihad ? Est-ce, comme certains l’analysent, lié à la perte du territoire afghan en 2001 qui a entraîné un repli des jihadistes sur une autre base arrière ?
Le conflit irakien a surtout servi de déclencheur, plus que la perte de l’Afghanistan en 2001. Les jihadistes ont très vu perçu le profit qu’ils pouvaient tirer du réseau. D’abord, l’intervention anglo-américaine était illégitime du point de vue du droit international public. Ensuite, ils ont pu utiliser les exactions commises par l’armée américaine, comme àAbou Ghraïb par exemple. Des brigades, armées de caméra, cherchaient à obtenir ce genre d’images pour les diffuser ensuite sur Internet. Le début du cyberjihad commence donc plus avec l’Irak qu’après la chute du régime Taliban. En Irak, le djihad était mené à 100%, dans les villes et sur Internet.
Quel est le rôle du cyberjihad ?

Le principal objectif est la diffusion de la propagande, puis le recrutement. Lors du conflit irakien, les jihadistes menaient un double conflit majeur, à la fois contre les soldats de la coalition anglo-américaine et contre les chiites. Ils avaient donc besoin de beaucoup de troupes et de chairs fraiches.

Dominique Thomas, chercheur spécialisé sur les mouvements islamistes radicaux, parle de la volonté de créer des sphères de sympathisants, plutôt que de recrutement. L’idée est de sensibiliser une population radicale. Au sein de cette population peut émerger un candidat au jihad. C’est une guerre de l’information, les cyberjihadistes parlent souvent de“réinformation”. Le volet recrutement existe aussi, pour envoyer des gens sur le terrain faire le jihad.
“Les loups solitaires”, entièrement isolés, formés sur Internet, existent-ils ?

Dans toutes les affaires que je connais, les protagonistes sont toujours en contact avec d’autres. Ils rencontrent d’autres jihadistes, se connaissent entre personnes de la même mouvance. Je n’ai pas connaissance de cas de terroriste islamiste entièrement isolé. C’est un petit milieu ! Tout le monde se connait.

Cyberjiadhistes et jihadistes sont-ils les mêmes personnes ? Ont-ils des profils différents ?

Tous sont cyberjihadistes. Le passage à l’acte, les départs sur zones sont extrêmement minoritaires. La radicalisation est progressive : la radicalité des jihadistes varie selon leur situation. Ils ne tiennent pas les mêmes discours avant le départ, pendant leur séjour sur zones et à leur retour. Le jihad n’a pas attendu Internet. Dans les années 1990, les filières d’acheminement de combattants en Afghanistan se développaient sans utiliser Internet.

Le milieu des années 2000 semble être l’apogée des sites liés au jihad. Certains étaient très connus, comme Minbar ou Ribaat, et des figures proéminentes s’en occupaient, notamment Malika El Aroud et son mari Moez Garsallaoui. 
Le nombre de sites a explosé après la guerre en Irak. L’utilisation d’Internet s’est codifiée. Le Global Islamic Media Front est chargé de contrôler et d’authentifier le contenu diffusé sur les sites avec le label d’Al-Qaida. Mais la vivacité des sites dépend du contenu qui arrive du terrain. La concurrence entre les sites crée de l’émulation. C’est la loi de la concurrence ! De cette émulation naît de la radicalité. Les sites apparaissent, se multiplient avec le conflit irakien et deviennent de plus en plus radicaux dans la propagande qu’ils diffusent.

Internet apparaît dans presque toutes les affaires, comme moyen de communication entre les jihadistes. Jusqu’à maintenant, un caractère opérationnel était toujours observé dans ces échanges. L’aide matérielle est présente dans toutes les affaires.

Le projet de loi présenté par l’ex gouvernement [Fillon], changerait ce principe en pénalisant la consultation de sites terroristes.

Il faudra définir la liste des sites terroristes, ceux qui posent certains problèmes. La définition repose sur le trouble grave à l’ordre public à même de semer la terreur [Définition des actes terroristes dans le code pénal français, NDLR]. Il faudrait plus généralement poser la question de l’influence des images violentes diffusées à la télévision ou sur Internet. Ce n’est pas parce qu’une personne joue à Call of Duty 4 ou 5 qu’elle va devenir folle et tuer des gens ! Le passage à l’acte à cause de jeux vidéo violents est marginal, si marginal qu’aucun enseignement ne peut être tiré à cette marge.

Le cyberjihadisme, dans son volet de propagande, doit-il sortir du champ de l’antiterrorisme ?

Comme je l’ai signalé à l’occasion de mon audition au Sénat, l’utilisation de la qualification terroriste, et des moyens afférents, a explosé, souvent à mauvais escient. Il y a deux problèmes différents : sensibiliser la population au risque de la violence diffusée notamment sur Internet d’une part, et lutter contre les actes terroristes d’autre part.

http://owni.fr/2012/05/30/marc-trevidic-le-jihad-na-pas-attendu-internet/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Owni+%28Owni%29


Comme toujours, il ne faut jamais croire ce que raconte la Maison Blanche ou la CIA, la moindre information qui en sort est une fabrication des spin-doctors et des story-tellers en vue d’une manipulation de l’opinion publique.

LA VÉRITABLE HISTOIRE DE LA CAPTURE D’OSAMA BEN LADEN
[Gareth Porter, Truthout 05/03/2012 – Trad. Grégoire Seither]

Quelques jours après qu’un commando de US Navy Seals ait tué Osama Ben Laden lors d’un raid à Abbottabad, au Pakistan, un « officier supérieur des renseignements » avait expliqué aux journalistes que les documents saisis dans la maison de Ben Laden révélaient que celui-ci, « continuait à diriger le groupe, jusque dans les moindres détails tactiques.  » Ben Laden n’était, « pas simplement l’idéologue et le stratégicien du groupe », a déclaré l’officier. « Il était actif dans la planification opérationnelle et l’orientation des décisions tactiques. » Selon l’officier de renseigmenet, la maison de Ben Laden, « était un centre actif de commandement et quartier général tactique. »  Le haut responsable du renseignement avait triomphalement avait décrit la découverte de la cachette de Ben Laden comme étant, « le plus grand succès de renseignement de cette génération ».

De leur côté, les responsables de l’administration n’ont pu résister à la tentation de glisser aux journalistes qu’un facteur clé dans cette réussite avait été les informations obtenues par les interrogateurs de la CIA auprès des détenus Al-Qaïda à Guantanamo.

Et le directeur de la CIA, Leon Panetta, était tout à fait disposé à laisser entendre que certaines des informations avaient été obtenues auprès de détenus par des «techniques d’interrogatoire poussées» – (Ndt. autrement dit, « on les a torturés, c’est vrai, mais on a obtenu des résultats »).

Voilà le discours officiel à l’époque. Malheureusement rien de tout cela n’était vrai.

Un an plus tard, l’analyse des documents montre que les fonctionnaires de la CIA ont  clairement menti non seulement sur la place de Ben Laden dans l’organigramme Al-Qaïda au moment de sa mort mais aussi sur la manière dont l’Agence a pu localiser sa maison, à Abbottabad, au Pakistan.

De fait, aujourd’hui on sait que, au cours de ses six ans de vie recluse à Abbottabad, Ben Laden n’était plus du tout le leader d’Al-Qaïda, mais avait été relégué dans un rôle de figure de proue isolée, ne jouant plus de rôle actif et déconnecté des activités réelles de l’organisation.

La véritable histoire, racontée ici pour la première fois, est que Ben Laden se trouvait relégué dans cette maison à Abbottabad, parce qu’il avait été contraint à l’exil par la direction d’Al-Qaïda.

Par ailleurs, l’affirmation de la CIA qu’ils avaient trouvé Ben Laden par eux-mêmes est tout aussi fausse. De fait, la CIA n’avait pu repérer la maison d’Abbottabad qu’à la suite d’une information transmise opportunément par l’agence de renseignement pakistanaise, le « Directorate for Inter-Services Intelligence » (ISI).

TRUTHOUT a pu reconstituer la véritable histoire de l’exil de Ben Laden à Abbottabad, ainsi que la façon dont la CIA l’a retrouvé, s’appuyant en grande partie sur des informations recueillies l’an dernier auprès de sources dans les Régions tribales et auprès de l’ISI par un officier pakistanais à la retraite, le Brigadier-Général Shaukat Qadir.

Toutes ces informations ont été confirmées en substance par le responsable du renseignement cité plus haut, lors d’une analyse post-raid… analyse qui a été ignorée dans les médias jusqu’à présent.

Ce que révèlent les documents trouvés chez Ben Laden

L’affirmation initiale, juste après le raid, comme quoi les documents saisis dans la maison d’Abbottabad démontraient le rôle central joué par Ben Laden au sein d’Al-Qaïda était une pure fabrication, étant donné qu’à ce moment là, les documents n’avaient pas encore été lus, et encore moins analysé par la CIA. Ce processus a nécessité plus six semaines de travail intensif par les analystes, les cyber-experts et les traducteurs, comme l’a expliqué l’Associated Press dans une dépêche ultérieure, publiée le 8 juin 2011.

Aujourd’hui, alors qu’environ 95% de ces documents ont été évalués et analysés, l’image qui émerge est loin de ressembler à celle présentée à la presse dans les semaines qui ont suivi le raid, quand on a jeté en pâture au public la légende d’un super-vilain tirant les ficelles depuis son QG clandestin.

Osama Ben Laden ne manquait en effet pas d’idées quand il s’agissait d’envisager des attaques contre des cibles US et occidentales… mais aujourd’hui les spécialistes du renseignement sont unanimes – et ils l’ont confirmé dans une dépêche de l’Associated Press – pour dire que « aucune preuve n’a été trouvée dans les documents démontrant qu’une de ces idées ait jamais été reprise par la direction active du mouvement pour être exécutée, voire même prise en considération par la direction. »

La suite (en anglais) sur TRUTHOUT

http://truth-out.org/news/item/8866-finding-bin-laden-the-truth-behind-the-official-story


Au début du siècle, la police US fabriquait déjà des vrais attentats à la bombe imputés aux anarchistes, afin de mieux réprimer le mouvement ouvrier. C’est une manipulation courante. Et sous Bush, chaque fois que l’Administration Bush était confrontée à un problème politique, le chef du Homeland Security débarquait à la télé pour nous mettre en garde contre un nouveau projet d’attentat terroriste… En France c’est Sarkozy qui nous a fait le coup du « terrorisme d’ultragauche » avec l’affaire de Tarnac… ou bien Mohammed Merah, collaborateur des services secrets français. Ou encore les attentats de Londres, avec des jeunes suivis à la trace par la police depuis des mois…

… c’est à se demander si les attentats du 11 Septembre… mais non, mais non, on n’ose pas penser des choses aussi « nauséabondes »

Néanmoins… le terrorisme c’est bien pratique quand même, pour détourner l’attention du public des vrais problèmes.

[Tim Carr – IES News Service – 02/05/2012 – Trad. Gregoire Seither]

De nos jours, la principale activité du FBI consiste à démasquer des complots terroristes aux Etats-Unis. Et quand le FBI ne parvient pas à trouver suffisamment de complots pour justifier son existence… et bien le « Bureau » les fabrique ! Pour ensuite parader devant la presse avec ses trophées… … mais même la presse la plus veule finit par se rendre compte de quelque chose.

Ainsi, dans un article publié la semaine dernière, le New York Times ose écrire

Ces dernières années, les Etats-Unis ont été préservés d’un certain nombre d’attentats meurtriers, planifiés par des terroristes sur notre sol et détectés à temps par les agents fédéraux du gouvernement…. c’est du moins ce que l’on a voulu nous faire croire…

http://mobile.nytimes.com/2012/04/29/opinion/sunday/terrorist-plots-helped-along-by-the-fbi.xml 

Ces derniers mois nous avons ainsi eu droit :

  • à un kamikaze, intercepté alors qu’il allait faire sauter le Capitole;
  • à de dangereux individus à Newburgh, dans l’Etat de New York, qui ont été mis hors d’état de nuire alors qu’ils se préparraient à lancer une vague d’attentats à la bombe contre des synagogues;
  • à des radicaux qui projetaient de tirer des missiles sol-air Stinger contre des avions militaires.
  • Plus fantaisiste encore, au Massachusetts, un projet de lancer des maquettes d’avion téléguidés, bourrés d’explosifs, contre le Pentagone et le Capitole a été stoppé à la dernière minute,

Malheureusement, à y regarder de plus près, il apparait que tous ces attentats sont été planifiés et encouragés par le FBI, dont les agents se sont fait passer pour des terroristes et ont fourni là un missile factice, ici de faux explosifs C-4 ou encore une veste-kamikaze désarmée voire des stages de formation à la préparation d’attentats.

Les « vrais-faux » terroristes ainsi recrutés ont naïvement cru participer à un complot djihadiste, jusqu’à ce que la police vienne défoncer leur porte au petit matin et les parader devant les caméras de télévision. »

Le journal britannique The Guardian a récemment publié un article qui souligne cet aspect, se demandant si la grande majorité des « succès » claironné par le FBI dans la lutte anti-terroriste de ces dernières années n’était pas tout simplement des complots fabriqués par le FBI lui-même.

Selon les défenseurs des droits civiques aux Etats-unis, le FBI mène, depuis l’époque Bush et sous consigne directe de l’administration d’alors (notamment le Vice Président et son conseiller Richard Pearle, expert en manipulations) une vaste campagne d’infiltrations dans toute l’Amérique, ciblant prioritairement la communauté musulmane et consistant à attirer les gens dans de faux complots terroristes.

L’analyse des documents qui ont pu être obtenus sous couvert de la loi FOIA (Freedom of Information Act) montre que le FBI pratique ce qu’elle appelle la « pèche au chalut » dans les communautés musulmanes, envoyant des infiltrés fréquenter des mosquées et des centres communautaires pour y tenir un discours islamiste radical et identifier les personnes perméables à ce discours et pouvant être recrutées comme terroristes.

Le FBI fait également feu de tout bois, y compris les informateurs les plus étranges. Ainsi, dans les années 2000, ils ont été contactés par un homme affirmant avoir connu le chef terroriste Ayman al-Zawahiri quand celui-ci vivait dans le nord de la Californie dans les années 1990. L’homme a immédiatement été embauché en tant qu’informateur et s’est vu remettre une forte somme d’argent en échange de ses informations. Il a continué à fournir des informations sur de prétendues « cellules dormantes » islamiques en Californie et en Arizona, déclenchant plusieurs raids sur des mosquées à travers le pays – menés sous l’oeil de caméras opportunément prévenues.

Cet informateur est notamment à l’origine d’une séquence qui fit grand bruit auprès des « Tea-Party » (et qui est régulièrement citée par la droite US). On y voit le FBI fouiller un campement dans le désert d’Arizona, un soi-disant « point de passage » pour les immigrés clandestins passant la frontière depuis le Mexique. Dans ce camp, la caméra nous montre une « tente mosquée » (reconnaissable aux soi-disant inscriptions en Arabe sur la toile) et des « tapis de prière abandonnés », preuve que Al-Qaida infiltre effectivement ses djihadistes via la frontière poreuse avec le Mexique.

Il s’est avéré ensuite que les inscriptions en Arabe étaient en fait des inscriptions en Thai (vu que la tente était constituée de vieux sacs de riz) et que les tapis de prière étaient des tapis de sol de camping standard. Mais le mythe perdure, c’est ce qui compte…

Ensuite, une fois les suspects appropriés identifiés, des agents du FBI montent une fausse opération de complot terroriste, mobilisant les personnes, suggérant l’idée, fournissent les armes et désignant la cible. Quand tout est en place, on appelle la presse et on monte des arrestations spectaculaires suivies de conférences de presse et de procès avec condamnations à de longues peines.

Dans toutes ces affaires » écrit le Guardian, « on ne nous dit jamais combien de vrais terroristes ont été appréhendés » (une fois enlevés du lot les policiers infiltrés)

Pour Anthony Newell, avocat des droits civiques au Chicago Community Project,

La presse « mainstream » a vite fait de hurler au « complotisme » quand on ose parler de ces opérations comme n’étant rien d’autre que des provocations policières… mais il semblerait bien qu’un certain nombre des personnes qui se sont fait pièger de cette manière par le FBI prévoient de contre-attaquer devant les tribunaux en accusant le FBI de les avoir incités à commettre ces actions.

Bien sûr, vrai ou faux, il sera difficile aux plaignants de faire croire qu’ils sont de pauvres victimes innoncentes, étant donné que – jusqu’à ce que la police vienne les cueillir – elles étaient persuadées de préparer un vrai attentat terroriste. Mais si l’intégralité de l’opération terroriste s’avère être en fait un scénario soigneusement orchestré par le FBI, celui-ci fournissant l’argent, les armes, les explosifs et désignant la cible… alors il va être difficile de ne pas se poser des questions.

Et la première de ces questions sera de savoir pourquoi le FBI utilise ce genre de méthodes. On a presque l’impression qu’ils se sentent obligés de « fabriquer » de faux complots terroristes pour – entre autres – justifier leur existence ainsi que leur (très très importants) budgets. »


[Silvia Cattori – Mondialisation.ca – 02/04/2012]

À la suite de la parution de l’édition française du livre ‘The Wandering Who ?’, nous avons demandé à son auteur, le célèbre jazzman Gilad Atzmon, de répondre aux accusations portées à son encontre par ceux qui tentent en permanence de l’empêcher de s’exprimer et de diffuser ses idées. Dans son livre, Gilad déconstruit la politique identitaire juive. Il y fustige également la domination de la politique juive au sein des mouvements de gauche et en particulier des mouvements de solidarité avec les Palestiniens. Recueillies par Silvia Cattori ses réponses font apparaître l’inanité des arguments de ceux qui intriguent pour l’isoler en masquant leur imposture par l’intimidation et les calomnies.

Traduction française: « La Parabole d’Esther – Anatomie du Peuple Elu » –  Auteur : Gilad ATZMON
Préface de JEAN BRICMONT – Traduit de l’anglais par Marcel CHARBONNIER – Editions Demi Lune – N° ISBN : 978-2-917112-19-9
http://www.editionsdemilune.com/la-parabole-desther-anatomie-du-peuple-elu-p-42.html

Silvia Cattori : Votre livre vient de paraître en français. Sans avoir fait l’objet d’une campagne de promotion, il se vend bien. Et cela en dépit du fait que des membres de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) et de l’ International Jewish Antizionist Network (IJAN) aient lancé une campagne contre vous six mois avant la sortie de la traduction française [2]. Êtes-vous étonné de ces attaques ?

Gilad Atzmon : Comme vous le savez sans doute, cela fait des années que je fais l’objet de ce type de campagnes viles de la part de juifs antisionistes. Il est parfaitement évident que je suis parvenu à casser la baraque. Pas étonnant : je suis contre toutes les formes de politique identitaire juive car je les considère, toutes, exclusivistes et racistes. Malheureusement, à l’instar des sionistes, beaucoup de cellules politiques juives antisionistes sont ouvertement engagées dans des politiques tout aussi tribales, tout aussi racistes et tout aussi exclusivistes.

Mais il y a aussi un problème idéologique. J’affirme ouvertement que toute la terminologie qu’ils utilisent est trompeuse. Le sionisme n’est pas le colonialisme, Israël n’est pas l’Apartheid et les Israéliens ne sont pas les sionistes. Le sionisme n’est pas le colonialisme : en effet, l’État juif des colons n’a pas de métropole. Israël n’est pas l’Apartheid : l’État juif ne cherche pas à exploiter les Palestiniens, mais à s’en débarrasser. En fait, Israël est régi par la philosophie de l’espace vital, du Lebensraum. Autrement dit, l’État juif a adopté l’idéologie raciste et expansionniste des nazis. Mais les juifs, au sein de notre mouvance [de solidarité avec les Palestiniens], n’aiment pas la comparaison avec l’Allemagne nazie. De plus, Israël n’est pas exactement le sionisme, et les Israéliens ne sont pas nécessairement sionistes. Israël est le produit de l’idéologie sioniste et l’Israélien est fondamentalement un produit postrévolutionnaire. Il en découle que le débat sioniste/antisioniste est très peu pertinent en Israël, ou dans le cadre de la politique israélienne. En résumé, toute la terminologie que nous utilisons est ambiguë, voire trompeuse. J’imagine qu’étant donné que je la dénonce, il est tout à fait naturel que d’aucuns aimeraient bien assassiner le porteur de ce message. (suite…)


Affaire Merah : l’avocate du père dit avoir des vidéos prouvant « la liquidation » du tueur par le RAID

[Le Monde – 07/04/2012]

Me Zahia Mokhtari, l’avocate mandatée par le père de Mohamed Merah pour porter plainte contre le RAID, a affirmé dimanche 1er avril à Alger, détenir des preuves de « la liquidation » du tueur de Toulouse par les autorités françaises. Elle a évoqué « deux vidéos identiques de 20 minutes chacune dans lesquelles Mohamed Merah dit aux policiers ‘pourquoi vous me tuez’ ou ‘je suis innocent' ».

Me Mokhtari, qui dit avoir reçu les vidéos de la part de « personnes au coeur de l’événement, qui voulaient que la vérité éclate », a précisé qu’elle en réservait la « divulgation » à la justice française et insisté sur leur authenticité. Dès le lendemain de la mort de Mohamed Merah, le RAID avait au contraire affirmé avoir « donné sa chance jusqu’au bout » au tueur réfugié dans son appartement.

« MANIPULÉ ET UTILISÉ »

Selon l’avocate, « Merah a été manipulé et utilisé par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour ». Elle n’a pas souhaité donner plus de détails sur cette dernière affirmation. Le fait que Merah ait travaillé avec les autorités françaises a été fermement démenti par Bernard Squarcini patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Lire notre décryptage : « Ce que la DCRI savait de Mohamed Merah, petite frappe ‘bizarre' »

Lors de cette conférence de presse, l’avocate a indiqué qu’elle remettrait à la justice française « une première liste de trois noms, ceux d’un responsable des services français et de deux autres personnes de nationalités différentes qui ‘travaillaient’ avec Mohamed Merah pour qu’elles soient entendues dans cette affaire ».

Le ministère de l’intérieur n’a pas souhaité commenter ces informations. La demande d’audition des chefs du renseignement français, notamment M. Squarcini, par la commission pour le contrôle de l’application des lois du Sénat a été refusé par le gouvernement au cours de la semaine.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/04/01/affaire-merah-l-avocate-du-pere-dit-detenir-des-videos-prouvant-la-liquidation-du-tueur_1678804_3224.html


Même si l’émergence d’une autonomie (voire d’une indépendance) Touareg n’était qu’une question de temps, avec l’effacement progressif des frontières issues de la colonisation (le Nord du Mali n’a rien à voir avec le Sud du pays, comme toujours dans le cas des frontières coloniales)…

… il faut néanmoins rester lucide quant à la victoire des Touareg, rendue possible par le surarmement des troupes du MNLA avec le fruit du pillage des arsenaux lybiens… mais aussi par les bons conseils des instructeurs de la CIA, depuis leur base dans le Sud Algérien en récompense des services rendus contre Khaddafi. Cela fait longtemps que les USA sont discrètement présents dans la région et y entretiennent une « stratégie de la tension », notamment avec leurs créations, le soi-disant Al-Qaïda ou encore le GIA. Ici encore, comme en Lybie, cet éclatement de la région sert avant tout les intérêts des multinationales occidentales, engagés dans une lutte sans merci avec la Chine, pour le contrôle des matières premières. 

Le MLNA c’est comme les indépendantistes Kosovars de Thaci ou bien les Sud-Soudanais. Un mouvement politique maffieux, construit sur une revendication légitime, qui va permettre aux Etats-unis de contrôler la région — sous couvert de lutte anti-terroriste — en achetant les petits roitelets locaux. C’est beaucoup plus simple que de devoir se taper des chefs d’Etat élus qui risquent toujours d’aller refiler les droits d’exploitation minière aux Chinois.  Le grand colonisateur britannique Kitchener disait déjà, il y 200 ans en Afrique : « il est toujours plus facile de faire des affaires avec les clowns qu’avec le directeur du cirque ».

L’Armée malienne en fuite, les villes de Tombouctou, Gao et Mopti sont aux mains du Mouvement de libération touareg

[Le blog Afrique  du Monde – 02/04/2012]

Chaque heure compte au Mali. Samedi, tout était en place pour la prise par les rebelles de Tombouctou, et Gao ne tenait qu’à un fil. Les deux dernières grandes villes du Nord Mali n’allaient pas résister longtemps aux forces du MNLA. Quelques heures plus tard c’est fait. Gao est tombée au prix d’une journée de combats, Tombouctou presque comme un fruit mûr. Les seuls échanges de coups de feu l’ont été avec les milices « arabes » de la ville, qui ne faisaient pas le poids face aux rebelles. Au moins les milices et ceux qui les organisent ont fait la « démonstration » vis à vis de la capitale qu’elles ne composaient pas avec le MNLA de façon trop évidente. Un détail, dans ce contexte.

Plus important, partout, l’armée malienne est en fuite. Dans les deux villes qui viennent de tomber aux mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le problème principal est d’éviter les pillages en cours, notamment des camps militaires abandonnés. La population s’en donne à coeur joie, et les rebelles ne sachant pas comment faire pour mettre fin rapidement à la curée sans tirer littéralement dans la foule, ce dont ils s’abstiennent à ce stade.

UNE FOIS À BAMAKO, QUE SE PASSERA-T-IL ?

Mais attention : l’armée, répétons le, a quitté les deux villes, et cela signifie qu’à présent, des soldats prennent la direction de Bamako. On signale un premier point de regroupement à Mopti, dans la boucle du Niger. De villes qui ne semblent pas menacées par la rébellion à ce stade voient aussi leurs éléments de l’armée prendre la route de la capitale. Une fois à Bamako, que se passera-t-il ? Les frustrations des éléments de l’armée régulières sont immenses, leur colère en proportion, et l’ordre qu’ils vont trouver dans la capitale bien faible en comparaison.

Pourtant, on ne reste pas inactif à Bamako. Depuis hier, le ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Basolé, travaille à amener à la raison le groupe de putschistes pour éviter une fuite en avant.

http://afrique.blog.lemonde.fr/2012/04/01/les-putschistes-maliens-mesures-durgence/


Commentaire de Dov: Ici à Tel-Aviv, personne n’a envie de voir tomber Assad. La victoire des islamistes suite aux « révolutions arabes » en a échaudé plus d’un… et de toute façon Israël a besoin d’un ennemi puissant dans la région pour légitimer sa politique repressive et ses interventions militaro-terroristes chez ses voisins. Sans le croquemitaine syrien, Israël se retrouve tout nu… c’est aussi la raison pour laquelle on fait autant de bruit autour de l’Iran.

L’expert militaire Sheyl a avoué – à demi-mots – à la télévision que les services secrets israéliens avaient livré de la technologie de surveillance et de répression à leurs homolgues Syriens, pour l’aider à assurer « la stabilité intérieure face aux attaques d’Al-Qaïda » (c’est vraiment pratique cet Al-Qaïda, ça sert à toutes les sauces)…

[De Defensa – 13/02/2012]

Enfin, intéressons-nous à DEBKAFiles. Le 11 février 2012, le site publie une analyse dithyrambique à propos de la position militaire et politique d’Assad. Pour DEBKAFiles, le président syrien l’a emporté, dans tous les cas temporairement. Ce n’est pas la première fois que DEBKAFiles donne de telles analyses, favorisant nettement l’appréciation de la position opérationnelle d’Assad. Que cela soit vrai ou pas importe peu ici ; ce qui importe, c’est l’ostentation avec laquelle DEBKAFiles appuie sur ce fait, par la répétition, les détails, les perspectives, etc., dans nombre d’analyses à ce propos.

On connaît les liens de ce site avec la direction israélienne, les services de sécurité israéliens, etc., à un point où l’on peut estimer que DEBKAFiles exprime à sa façon une position qui est proche du fond de la pensée et du jugement des dirigeants israéliens. D’autre part, on a déjà noté le silence assourdissant de la direction israélienne à propos de l’affaire syrienne : les dirigeants israéliens ne peuvent proclamer qu’ils sont pour Assad mais ils ne tiennent certainement pas à la perspective de le voir remplacé par un désordre où l’extrémisme islamiste pourrait aisément proliférer. C’est la même attitude israélienne que pour la Libye, mais en plus accentuée, parce que la Syrie est aux portes d’Israël… (On peut noter que les Israéliens ont, de ce point de vue, une analyse complètement différente du bloc BAO : la menace prioritaire pour eux est l’avenir de la Syrie sans Assad, et nullement le succès théorique contre l’Iran que constituerait la chute d’un ami de l’Iran, dito le président Assad.) Quelques mots de DEBKAFiles :

«Western intelligence sources reporting in real time found Saturday night, Feb. 11, that Bashar Assad’s loyal military and security forces had by and large managed to subdue the rebellion against the regime. They are now purging the last pockets of resistance, especially in Syria’s third largest city, Homs. Still to come are possible flare-ups here and there and inevitably more horror stories of atrocities, but to all intents and purposes Syria’s eleven-month uprising is all but over. […]

»DEBKAfile’s military sources report that without outside armed intervention to halt the bloodbath – and there is no sign of any repetition of the NATO action which cut short Muammar Qaddafi’s long reign – Bashar Assad will soon finish crushing the popular and armed resistance against him, helped by arms and military backing from Russia, Iran and Hizballah.

»Military intervention is not on the cards for the United States – Turkish Foreign Minister Ahmed Davutoglu was told Friday, Feb. 9 when he arrived in Washington to request US participation in organizing a Turkish-Arab operation in Syria or, at least, the supply of Western and Arab arms to the Syrian rebels. […]

»Although fighting continues in some places, Bashar Assad is at the threshold of a major success. His victory may be short-lived but it is significant all the same, offering kudos for the Iranian-Syrian-Hizballah alliance and a contretemps for the US, Israel and Saudi Arabia.»

… Sans nul doute, parce que c’est la pathologie même de la raison subvertie, certains continueront à démontrer que tout cela fait partie d’un vaste plan et qu’on y voit les prémisses d’un triomphe. “Vaste plan” de qui ? “Vaste plan” du bloc BAO, et notamment des USA, parés de toutes les vertus du machiavélisme, y compris et surtout par nombre de leurs adversaires obsessionnels qui semblent ne pouvoir s’opposer au bloc BAO que dans la mesure où celui-ci leur impose sa loi ? (L‘absence d’Israël dans le concert BAO pose un problème, qui peut sans doute être résolu par l’hypothèse d’une ruse encore plus machiavélique qui implique un vaste concert sans la moindre fausse note.) “Vaste plan” de l’Arabie, elle-même au bord de l’effondrement, et des sunnites contre les chiites ? “Vaste plan” d’al Qaïda qui-n’existe-peut-être-pas et qui proclame une sorte de charia contre Assad ? Et ainsi de suite, dans le champ des “vastes plans”.

http://www.dedefensa.org/article-la_syrie_de_al_qaida_a_debkafiles__13_02_2012.html


C’est quand la dernière fois que l’Iran a attaqué un pays voisin ?

Tout le monde vous parle de la « menace iranienne »… mais un simple coup d’oeil à la réalité vous permet de voir qui menace qui… rien de bien neuf là dedans…


[Revue de la Défense Nationale  – Bernard Nortain – 7/11/2011]

Peter Dale Scott : La Route vers le nouveau désordre mondial (50 ans d’ambitions secrètes des États-Unis) ; Éditions Demi Lune, collection Résistances, 2010 ; 509 pages.

Voilà un livre passionnant, décapant, on pourrait dire terrifiant en ce qu’il dévoile au lecteur, pourtant averti, les dérives et les pratiques mafieuses d’une démocratie emblématique, miroir de nos sociétés.

La thèse de l’auteur est, en gros, que la perte progressive de contrôle sur les décisions politiques majeures aux États-Unis a fait que le pouvoir a été confisqué de façon occulte, non démocratique, par des groupes de pression et que cette situation a totalement perverti le système politique américain et a notamment conduit au drame du 11 septembre 2001.

L’immense mérite de cet ouvrage est de s’appuyer sur un appareil de notes et de références, une bibliographie — près de 150 pages au total — très complètes et variées qui viennent étayer pas à pas la démonstration de l’auteur.

Partant d’une réflexion sur les États-Unis où les inégalités sociales, la faiblesse de la société civile au niveau fédéral, la puissance des intérêts particuliers, l’auteur, qui n’est pas particulièrement un néo-conservateur, mais plutôt un libéral, tendance gauche, dresse un tableau saisissant de ce qu’il appelle l’État profond. Il décompose le processus historique où les pouvoirs secrets verticaux se sont emparés de la conduite de l’action publique, et où la prise de décision politique à huis clos accorde la priorité à la sécurité et à la préservation d’intérêts privés particulièrement ceux des exportateurs d’armements et des firmes pétrolières.

Son analyse est particulièrement pertinente et convaincante dans sa description de la politique du trio Nixon-Kissinger-Rockefeller, censée contrer les progressistes et qui a conduit à renforcer les mouvements réactionnaires islamistes, mais aussi à soutenir les intérêts des pétroliers. Il met en évidence le rôle de Nixon ou plutôt sa paranoïa dans la dégradation du processus bureaucratique et démocratique de mise en œuvre de la politique et dans l’amplification du pouvoir secret. En passant il faut noter une analyse intéressante du Watergate.

À ce stade apparaît le couple diabolique, aux yeux de l’auteur, Cheney-Rumsfeld et son implication dans la planification du projet ultrasecret de Continuité du Gouvernement (COG) qui cacherait, selon l’auteur, un programme de prise de pouvoir illégal et dont il traite longuement à propos du déroulement des événements du 11 septembre pour expliquer certaines incohérences dans la version officielle. (suite…)


Voilà qui apporte de l’eau a moulin de toute la communauté des MIHOP-9/11…  La police politique du Tsar en Russie avait déjà théorisé il y a 150 ans l’utilité d’un mouvement terroriste fabriqué afin de pouvoir, avec l’assentiment populaire, surveiller, contrôler et réprimer la dissidence.

Et puis quoi de mieux, pour justifier des budgets « anti-terroristes » pharaoniques, que de pousser les gens à passer à l’acte, afin de les coffrer ensuite à grand renfort de publicité ?  Comme le résume Mother Jones, « on a là des gens qui ne seraient jamais passés à l’acte sans le FBI. Le FBI crée des crimes pour stopper des crimes !« 

[Jean-Marc Manach – Bug Brother – 29/09/2011]

Le FBI, qui vient d’annoncer l’arrestation d’un Américain qui projetait de perpétrer des attentats contre le Pentagone et le Congrès, avec la soutien d’agents infiltrés du FBI, est coutumier de ce genre d’opération de manipulation, et de provocation. Tellement coutumier qu’une bonne partie des attentats préparés, ces dernières années, aux USA, l’ont été avec l’aide et l’assistance du FBI…

Une étude universitaire américaine révélait ainsi récemment que 13 des 33 tentatives d’attentats islamistes recensés aux USA depuis 2001 -soit près de 40%- avaient été « initiées ou facilitées par les autorités » au moyen d’un agent infiltré, ou d’un indicateur retourné.

Les journalistes de Mother Jones, associés au programme de journalisme d’investigation de l’university de Berkeley, en Californie, ont de leur côté passé un an à enquêter sur le sujet, afin de savoir à quoi servent les 15 000 personnes payées par le FBI (contre 2800 en 1980, et 6000 et 1986) afin d’infiltrer, en majorité, les communautés musulmanes aux États-Unis. Le dossier complet, et la longue enquête associée, sont effarants :

  • 49% des personnes arrêtées ont été dénoncées par des informateurs, la majeure partie d’entre-eux étant payés, pour certains jusqu’à 100 000$ par affaire, pour s’infiltrer, et dénoncer.
  • sur les 158 personnes arrêtés dans le cadre d’une opération d’infiltration, 49 avaient conspiré à l’initiative d’un agent provocateur du FBI, et, à l’exception de trois, la majeure partie des véritables projets d’attentats initiés aux USA ont été organisés avec l’appui du FBI.
  • il est si difficile de se défendre lorsque l’on est accusé de terrorisme que la majeure partie des personnes accusées préfère éviter un procès.

On apprend également que, depuis le 11 septembre 2001, le ministère de la Justice américain (DoJ) a poursuivi plus de 500 personnes pour « terrorisme« . En réétudiant 400 de ces affaires, le DoJ a finalement découvert que 60% d’entre-eux ne relevaient pas du terrorisme, mais de violations des lois sur l’immigration ou sur le port d’armes, de « conspiration« , faux témoignages, fraudes ou délinquances financières, vols, évasion fiscales… Le magazine Mother Jones, qui en fait sa « une« , en est pour sa part arrivé à la conclusion que 53% des affaires recensées ne relevaient pas du terrorisme.

Or, vu le poids des charges, la difficulté, et le prix qu’il faut payer, pour parvenir à se défendre de telles accusations, une bonne partie de ces présumés terroristes préfèrent accepter de plaider coupable plutôt que de risquer d’être condamnés encore plus lourdement…

Le DoJ reconnaît que ces charges, qui ne relèvent pas du terrorisme, sont « une méthode très efficace -et parfois la seule méthode- pour identifier et mettre un terme à des projets, ou des soutiens, terroristes« . Certains avaient certes des liens avec des réseaux terroristes, mais nombreux sont aussi ceux qui, SDF, post-ado immatures, ont été suspectés, ou accusés de terrorisme, à tort, à l’image de ces trois Arabes inscrits sur la liste noire des terroristes pour avoir… volé un chargement de corn flakes. Comme le résumait alors leur avocat :

Cette affaire n’a strictement rien à voir avec le terrorisme. A moins que vous ne considériez les corn flakes comme une arme de destruction massive.

Mother Jones évoque également le cas de post-ados immatures à qui un agent infiltré du FBI, qui leur avait promis beaucoup d’argent s’ils faisaient exploser une bombe, a péniblement réussi à arracher, après des mois de travail au corps, une sorte de serment d’allégeance à Al Qaeda : ils refusaient de perpétrer un attentat, cherchant essentiellement à soutirer de l’argent à leur bienfaiteur musulman. Ce dernier est reparti avec les 100 000$ que le FBI lui avait promis, les wanabees paumés inculpés de « terrorisme« …

Comme le résume Mother Jones, « on a là des gens qui ne seraient jamais passés à l’acte sans le FBI. Le FBI crée des crimes pour stopper des crimes !«  A ce stade-là, ce n’est plus de la précognition à la Minority Report, c’est du délire de persécution, sinon un détournement du droit. Une paranoïa sécuritaire qui coûte fort cher : la lutte contre le terrorisme a englouti 3,3 milliards de dollars. Celle contre le crime organisé, qui fait pourtant bien plus de victimes, 2,6.

En France, Claude Guéant vient de fixer la liste des officiers et agents de police judiciaireautorisés à enquêter « sous pseudonyme« , sur Internet. Mais comme le soulignait Loubna Zrari : A peine de nullité, ces actes ne peuvent constituer une incitation à commettre ces infractions. »

jean.marc.manach (sur Facebook & Google+ aussi) @manhack (sur Twitter)
auteur de « La vie privée, un problème de vieux cons ?« 


30 ans après Kaboul, la CIA n’a pas changé de cheval et continue à jouer la carte islamiste pour destabilisier les régions que les US veulent contrôler…

Comment Al-Qaeda est arrivé à régner sur Tripoli (Asia Times)

[Pepe Escobar – Asia Times  – 31/08/2011 – traduction par VD pour « Le Grand Soir »]

Abdelhakim Belhaj, émir du GICL/AQMI

Abdelhakim Belhaj, émir du GICL/AQMI

Son nom est Abdelhakim Belhaj. Certains au Moyen-orient ont peut-être entendu parler de lui mais en occident et ailleurs son nom est pratiquement inconnu.

Alors voici une séance de rattrapage. Parce que l’histoire de comment un agent d’Al-Qaeda a pu se retrouver haut-commandant militaire à Tripoli va – une fois de plus – briser l’immense champ de miroirs qu’est « la guerre contre le terrorisme » et compromettre sérieusement la propagande patiemment concoctée par l’OTAN sur son « intervention humanitaire » en Libye.

La forteresse de Kadhafi, Bab-al-Aziziyah, fut envahie et conquise la semaine dernière principalement par les hommes de Belhaj – qui ont été le fer de lance de la milice des Berbères dans les montagnes du sud-ouest de Tripoli. La milice est connue sous le nom de Brigade Tripoli et elle a été secrètement entraînée pendant deux mois par les Forces Spéciales US. Elle s’est révélée la milice la plus efficace au cours de ces six mois de guerre civile/tribale.

Mardi dernier, Belhaj jubilait déjà sur la victoire et racontait comment les forces de Kadhafi s’enfuyaient « comme des rats » (notez que Kadhafi emploie la même métaphore pour désigner les rebelles).

Abdelhakim Belhaj, alias Abu Abdallah al-Sadek, est un djihadiste libyen. Né en mai 1966, il a fait ses premières armes avec les moudjahidin lors du djihad anti-soviétique en Afghanistan dans les années 80.

Il est le fondateur du Groupe islamique combattant en Libye et de facto son émir – avec Khaled Chrif et Sami Saadi comme adjoints. Après la prise de pouvoir par les Taliban à Kaboul en 1996, le GICL a maintenu deux camps d’entraînement en Afghanistan ; un de ces camps, à 30 km au nord de Kaboul et dirigé par Abu Yahya, est strictement réservé aux djihadistes proches ou appartenant à Al-Qaeda.

Après le 11/9, Belhaj s’est installé au Pakistan et aussi en Irak, où il s’est lié d’amitié avec ni plus ni moins que l’ultra radical AbuMusab al-Zarqawi – tout ceci avant qu’Al-Qaeda en Irak ne prête allégeance à Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahiri et ne renforce radicalement ses actions. (suite…)


C'est quand même plus vendeur comme gueule que celle d'Ousama Ben Laden, non ?

Anders Behring Breivik: jeune, beau, blond et large d’épaules, une tête à figurer sur les posters dans les chambres des adolescentes… sachant manier le pistolet automatique avec maestria (90 jeunes abattus en moins d’une heure, c’est mieux que Columbine)… et chrétien nationaliste anti-islam en plus : va falloir changer nos préjugés de journaliste dis-donc !  It’s back to Oklahoma City, boys !  Y à pas dire, Ben Laden est VRAIMENT mort…

Allez les mecs de Riposte Laïque, qu’attendez vous pour adopter Anders ? Ca vous a une autre gueule que celle de constipé qu’affiche Pierre Cassen en permanence, non ?

Mise à jour: trois heures plus tard, il avait déjà sa page Wikipedia.. ça traine pas dis-donc :  http://en.wikipedia.org/wiki/Anders_Behring_Breivik

Commentaire d’un pote palestinien : Quand c’est un arabe qui fait un truc comme ça, tout le monde est d’accord pour aller bombarder un quelconque pays  où il y a des basanés histoire de « leur donner une leçon ». Quand c’est un blanc qui fait ça, tout le monde lève les bras au ciel et dit « Ca devait être un fou solitaire… »

Oslo : un « fondamentaliste chrétien » ?

[Europe 1 – 23 juillet 2011 à 09h57]

PORTRAIT – Le suspect dans la double attaque de vendredi aurait des opinions hostiles à l’islam.

On commence à en savoir un peu plus sur le profil l’homme suspecté d’être à l’origine de la double attaque à Oslo et dans ses environs vendredi. Anders Behring Breivik, 32 ans serait un « fondamentaliste chrétien », a indiqué la police norvégienne samedi.

Hostile à l’islam ?

Sur la foi des informations qu’il a postées sur Internet, l’homme, un Norvégien « de souche » âgé de 32 ans, est un « fondamentaliste chrétien », a dit un responsable de la police. Les éléments postés par le suspect sur Internet laissent penser qu' »il a certains traits politiques penchant vers la droite et antimusulmans mais il est trop tôt pour dire si cela a été un motif pour son geste », a déclaré le commissaire de police Sveinung Sponheim à la télévision publique NRK.. L’homme aurait des opinions hostiles à l’islam, avait annoncé un peu plus tôt la police norvégienne, sans toutefois révéler ses mobiles.

Certains médias norvégiens avaient auparavant décrit Anders Behring Breivik comme étant proche des milieux d’extrême-droite. Sur son profil sur Facebook, l’homme à la chevelure blonde mi-longue se décrit comme « conservateur », « chrétien », célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que « World of Warcraft » et « Modern Warfare 2 ».

Responsable des deux attaques

La police norvégienne a annoncé samedi qu’elle tenait un suspect pour responsable des deux attaques sanglantes perpétrées la veille à Oslo et dans ses environs, sans toutefois exclure de nouvelles arrestations.
« Nous avons trouvé des raisons pour le tenir responsable des deux épisodes », a déclaré lors d’un point de presse un responsable de la police, en référence à l’explosion d’une bombe vendredi près du siège du gouvernement norvégien suivie d’une fusillade dans un rassemblement de jeunes sur une île près d’Oslo.

http://www.europe1.fr/International/Oslo-un-fondamentaliste-chretien-640273/


Obama a tué Osama : 3 millions de morts... pour ça !

Obama a tué Osama : 3 millions de morts... pour ça !


[Filippo Fortunato Pilato – terrasantalibera.org – Mondialisation.ca,  15 avril 2011]

La sentence de mort émise par le Mossad à l’encontre de Vittorio Arrigoni depuis « Plomb durci » a finalement été exécutée. Vittorio, à la différence d’autres militants britanniques, Français, ou autres, était le seul Italien témoin de « Plomb Durci » : il avait vu trop de choses, il était en train de témoigner de trop de choses, en italien. Ses chroniques étaient rapportées dans les journaux et revues, Internet et presse écrite.Mais surtout une condamnation à mort avait été émise contre lui par les milices sionistes, qui en avaient diffusé la communication en ligne dès le début de l’année 2009, assorties de menaces et proclamations sionistes folles.

Personne en effet ne nous enlèvera la conviction, même si nous n’avons pas actuellement de preuves, mais elles sortiront, que la mort de Vittorio est l’œuvre des services israéliens infiltrés dans l’inexistant « réseau fantôme » d’Al Qaeda : parce que, sachons-le, quand est écrit Al Qaeda, il faut lire Cia et prononcer Mossad.

Son corps sans vie a été trouvé aujourd’hui à l’aube, vendredi 15 avril, dans une maison abandonnée de la Bande de Gaza.

Trois hommes armés, du groupe jihadiste salafiste auto dénommé  « The Brigade of the Gallant Companion of the Prophet Mohammad Bin Muslima », avaient enlevé dans le centre de Gaza le militant pacifiste du Free Gaza Movement, membre aussi de l’International Solidarity Movement : les ravisseurs demandaient comme rançon au Hamas, qui est en charge du gouvernement à Gaza, la libération de certains salafistes détenus dans les prisons du Hamas (de l’administration carcérale du gouvernement élu, NdT), parmi lesquels aussi Cheikh Al Saidani (plus connu comme Abou Walid al Maqdisi), leader des groupes Tawid et Jihad, affiliés à Al Qaeda.

Hamas dans la Bande de Gaza a la main lourde avec les terroristes, les vrais, qui sentent à plein nez les « services israéliens », et dont les gestes inhumains sont exploités comme excuse pour les représailles sionistes aux dépens de la population de Gaza.

En cas de non acceptation des requêtes des ravisseurs, Vittorio aurait été tué avant 17h. (Heure locale) à Gaza.

Les groupes dirigés par Al Maqdisi/Al Saidani ont fait des dizaines de victimes dans des attaques contre des objectifs civils et Al Maqdisi/Al Saidani a été arrêté par les forces égyptiennes (voir rectification en fin de texte, NdT) il y a à peine plus d’un mois avec l’imputation de divers attentats terroristes, parmi lesquels celui contre un hôtel du Sinaï où une vingtaine de personnes avaient été tuées en 2006. (suite…)


Tous – absolument tous – les articles de Morice sur Agoravox sont passionants à lire ! Prenez vous une bonne tasse de thé, décrochez le téléphone et savourez…. Morice, on t’adore !

[Morice – sur AgoraVox – 01/03/2011]

Il existait donc un Michael Headley bis…

… et il vient de se faire pincer au Pakistan, après une conduite assez extravagante qui ne cesse d’interpeller tous les observateurs. L’homme qui a été arrêté en effet à Lahore fin janvier dernier révèle en effet toutes les turpitudes des actions secrètes menées par la CIA et ses agents déguisés en mercenaires depuis des années dans le secteur. L’affaire Raymond Davis est en effet emblématique du jeu malsain entretenu dans une partie du monde qui est une pétaudière en puissance.

L’homme, après avoir tué de sang froid en pleine rue deux pakistanais qu’il estimait menaçants, et être l’auteur d’un troisième décès indirect quand un fourgon de l’ambassade s’est rué dans la foule pour venir l’en extraire est en effet aujourd’hui dans de beaux draps. Arrêté par la police locale, il a été obligé de reconnaître qu’il travaillait bien pour Xe, à savoir Blackwater, et que sa principale occupation, outre d’aller repérer les cibles des tirs de Prédators, consistait aussi à avoir des liens fort privilégiés avec des groupes terroristes tel le Lashkar-e-Taïba (*), celui-là même qu’avait rencontré à plusieurs reprises Michael Headley, très certainement lui aussi membre de la CIA, rapatrié en express, jugé de façon expéditive et condamné à la perpétuité… comme d’autres l’ont été auparavant, et dont on n’a plus aucune nouvelle depuis des années. Davis faisait effectivement le même travail que ce lui à qui on a imputé la responsabilité des attentats de Mumbaï : autrement dit, son arrestation par la police pakistanaise est à prendre très au sérieux. Ce que fait aussi l’administration d’Obama, qui multiplie les contacts de haut rang pour le sortir de ce pétrin. L’affaire Davis est tout simplement révélatrice, trop révélatrice dirons-nous. (suite…)


Et hop ! Encore un beau discours de Sarkozy qui passe à la poubelle…
Préparez vous à un second tour 2012 qui ressemblera à 2002… avec la complicité de Besson, Hortefeux et une partie de l’intelligentia arabophobe qui agite le spectre islamiste dans les médias…

… et le bouc émissaire « Les étrangers dehors » nous fera oublier que ce sont les financiers qui nous ont mis dans la misère, pas les Arabes. Mais c’est plus facile de taper sur les Arabes que de se coltiner Goldmann-Sachs et Wall-Street…

[Emmanuel Ratier – Faits et Documents n°303 – Janvier 2011]

Selon des sources internes, un tiers des membres de l’UMP serait déjà partisan d’un accord de désistement au second tour avec le FN pour le candidat arrivé en tête au premier tour aux élections législatives. Ce qui explique la discrétion, pour ne pas dire plus, de Jean-François Copé face à la montée en puissance de La Droite populaire (Christian Vanneste, Jacques Myard, Thierry Mariani, etc.), qui regroupe déjà près d’une cinquantaine de députés UMP.

Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux est sans doute l’un des ministres UMP les plus réalistes. Selon Le Canard enchaîné, il aurait déclaré en privé :

« Le Front national, c’est l’échec de la presse qui le condamne depuis trente ans. Mais il faut reconnaître qu’il a eu raison avant tout le monde sur le sida [NdL&I: sur le SIDA, le Front National a dit que c’était une maladie de pédés, c’est sur ça qu’il a raison ?], il a eu raison avant tout le monde sur l’immigration, il a eu raison avant tout le monde sur la délinquance.»

D’ores et déjà, c’est le score du candidat frontiste à l’élection présidentielle qui fera sans doute la décision, mais nombre d’élus UMP paraissent se refuser à rejouer le scénario des régionales de 1997 (où leur abstention avait permis à la gauche de prendre le contrôle de la plupart des régions).

Le Front national est redevenu le problème n°1 de Nicolas Sarközy (et donc de l’UMP), qui croyait pourtant avoir résolu le problème avec le débat en 2010 sur « l’identité nationale ». Le président de la République, qui est au plus bas dans les sondages (moins de 30 % d’intentions de vote), a lu avec beaucoup d’attention le sondage du Monde sur la présence immigrée musulmane : pour 42 % des Français il s’agit « plutôt d’une menace pour l’identité » nationale. Pis, pour 68 % des Français, les musulmans ne sont « pas du tout » ou « plutôt pas intégrés ». Pour 61 %, cette situation s’explique d’abord par « leur refus de s’intégrer », puis les « trop fortes différences culturelles ». [NdL&I : autrement dit, si tu es musulman, tu n’as rien à faire en France et il faut faire comme les Espagnols avec les Mauresques en 1492,  te chasser du pays ou bien te parquer dans des camps pour indésirables – faut avoir le courage de penser les choses jusqu’au bout, les mecs] Seuls 22 % y voient un « facteur d’enrichissement culturel ». Un sondage venant recouper celui de l’Ifop (des 13 et 14 décembre 2010) où plus d’un sympathisant de l’UMP sur deux (54 %) approuvait le parallèle établi par la vice-présidente du Front national Marine Le Pen entre les « prières de rue » des musulmans et l’Occupation allemande.

L’Élysée et l’UMP s’inquiètent donc de plus en plus non seulement d’un retour des électeurs exfrontistes ayant voté UMP en 2007 vers leur famille d’origine mais aussi d’un possible basculement de l’électorat « bonapartiste » de l’UMP vers le FN tant aux élections présidentielles que législatives de 2012. Ils constatent que le Front national, quasiment inexistant sur le terrain dans nombre de départements, réalise d’excellents scores lors d’élections partielles. Ce qui pourrait entraîner de multiples triangulaires et provoquer un raz-de-marée socialiste et écologiste.

http://faitsetdocuments.com/


L’opération de propagande néo-con, au service des intérêts pétroliers et du Grand Israël porte pleinement ses fruits. Alors que les « chrétiens blancs » et les « financiers glabres » ont causé la mort de centaines de milliers de personnes et jeté des millions dans la misère… c’est le musulman barbu qui est désigné à la vindicte. Rien n’a changé dans l’antre de la « Civilisation Occidentale » …. A quand le port de l’étoile jaune et le « statut spécial » ?

« Quand ils sont venus chercher les barbus, je n’ai rien dit… je n’étais pas barbu »…

Réflexions sur la construction médiatique de l’islamophobie

[ Pierre Tevanian, 10 janvier 2011 –  Les Mots Sont Importants]

Pour 42% des Français, la « présence musulmane » est « plutôt une menace » : c’est ce que vient de nous apprendre un sondage réalisé par l’IFOP pour le journal Le Monde. On a raison de s’en alarmer, mais pas d’être étonné-e : l’islamophobie progresse, ou plus précisément elle s’épanouit, se lâche, s’exprime en toute bonne conscience. Par voix de sondage pour les 340 personnes (42% des 809 sondés) qui ont accepté de répondre aux questions bêtes et méchantes de l’IFOP et de choisir la plus violente des réponses proposées, mais aussi de mille autres manières, au quotidien : regards hostiles, propos injurieux, discriminations… Sans parler des formes les plus haut-de-gamme, celles qui précèdent, préparent et légitiment toutes les autres : la stigmatisation politique, éditocratique, journalistique… et sondagière.

Il est bon de le rappeler : les sondages sont rarement neutres. Tous les scientifiques le savent : un instrument d’observation peut avoir un impact sur la réalité qu’il

est censé enregistrer de manière objective, et même produire cette réalité – et c’est par excellence le cas des sondages d’opinion [1].

C’est le cas, tout particulièrement, du sondage de l’IFOP, pour la simple raison, d’abord, que ce sondage est performatif : le simple fait de poser la question d’une éventuelle « m

enace islamique » contribue à semer le doute, inquiéter, et donc donner consistance à ladite menace. Chacun-e a déjà pu l’expérimenter : le meilleur moyen de susciter la peur dans une situation anodine, par exemple à la tombée du jour ou en cas de coupure de courant, est de poser la question de la peur. Que l’on demande « Tu as peur ? » ou qu’on affirme « Moi je n’ai pas peur », ou même qu’on déclare qu’« Il n’y a aucune raison d’avoir peur », le message implicite est le même : « Tu pourrais avoir peur », et il y a donc bien, en réalité, des raisons d’avoir peur.

Texte

Le sondage de l’IFOP est d’autant plus anxiogène qu’il ne dit pas, loin s’en faut, qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur. Par les mots qu’il utilise, il construit au contraire, de manière discrète mais d’autant plus pernicieuse, une scène belliqueuse sur laquelle s’opposent d’un côté « la France », « notre pays », et de l’autre la spectrale « présence » d’une étrange « communauté musulmane » :

« Diriez-vous que la présence d’une communauté musulmane en France est :

- plutôt une menace pour l’identité de notre pays ;

- plutôt un facteur d’enrichissement culturel pour notre pays ;

- ni l’un ni l’autre. »

Aucun de ces mots n’est neutre. Parler d’une « communauté musulmane », tout d’abord, c’est immanquablement suggérer que les musulmans n’appartiennent pas à la communauté nationale, ou pas vraiment, ou pas loyalement : ce qui est faux et tendancieux – la plupart des musulmans vivant en France étant français, et rien (sinon le racisme) ne permettant de préjuger de leur manière d’être français.

Quant au mot « présence », il réactive, sous une forme à peine euphémisée, le sinistre « occupation » de Marine Le Pen qui a fait la une ces dernières semaines, en suggérant que ladite communauté musulmane forme un corps étranger, n’entretenant pas ou peu de relations avec le reste du pays. Ce qui, là encore, est tout simplement faux : les musulmans sont parfaitement intégrés dans la société française, fût-ce à des places subalternes dans la division du travail, et à la place du mort – je veux dire du bouc émissaire – dans le jeu politique et l’espace médiatique.

Cette inquiétante étrangeté de « la communauté musulmane » est ensuite opposée à « l’identité » du pays, ce qui achève de dicter « la bonne réponse » – en tout cas pour toute personne qui, dans la temporalité TGV des questions-réponses de l’IFOP, reste dans le vague et dans l’abstrait : à l’évidence, l’Autre s’oppose à l’Identique, donc oui, l’Autre musulman ne peut que menacer l’Identité française.

Et pour celles et ceux qui ne l’auraient pas compris, la France est rebaptisée « notre pays », sous-entendu : « pas le leur » – ce qui là encore est aussi faux que tendancieux. Non seulement parce que la majorité des musulmans de France sont de nationalité française, mais aussi parce que des résidents étrangers peuvent tout aussi légitimement, dès lors qu’ils y ont élu domicile, considérer la France comme leur pays.

Enfin, la structure binaire plutôt…/plutôt… construit de toutes pièces une alternative tout à fait fallacieuse : l’Islam serait soit une menace, soit un enrichissement. La question laisse il est vrai la possibilité de répondre « Ni l’un ni l’autre », mais sans donner aucun contenu substantiel un tant soit peu précis et concret à ce « Ni l’un ni l’autre » – alors que, de facto, l’Islam peut représenter, pour un musulman comme pour un non-musulman, mille autres choses qu’une menace identitaire ou un enrichissement culturel. (suite…)


[Gregor Seither – IES News Service – 07/12/2010]

Quelles sont les chances de mourrir dans un crash d’avion causé par une attaque terroriste ?   Selon le Prof. Paul Campos, juriste à l’Université de Colorado (Boulder, Co.) elles sont de 1 sur 25 millions, soit quasiment proches de zéro.

En comparaison, les chances de mourir dans un accident d’avion « standard » sont de une sur 9,2 millions, selon les données compilées par  la base de données « OAG Aviation Database » aux Etats-unis. Cela signifie que, en moyenne, un pilote d’avion tue bien plus de personnes qu’un terroriste.

Dans la même veine, aux Etats-unis, vous avez 87 fois plus de chances de mourir par noyade que dans un attentat terroriste et 50 fois plus de chances de mourir en étant frappé par la foudre. Quand aux victimes des bavures policières, elles sont  8 fois plus nombreuses que celles des terroristes, si l’on en croit les chiffres pour 2004 du National Safety Council. Aux Etats-unis, la police tue donc huit fois plus de personnes que ne le font les terroristes – et ces chiffres incluent les morts du 11 septembre 2001!

Pour le professeur Campos, le risque d’une attaque terroriste est donc tellement infinitésimal et son impact tellement insignifiant d’un point de vue relatif, qu’il n’y a aucune justification rationnelle d’accepter une violation de nos libertés civiques à un degré comme celui que nous voyons ces 10 dernières années, simplement pour tenter d’éviter l’occurence d’une anomalie statistique.

A l’heure où les gouvernements investissent des milliards de l’argent du contribuable dans des technologies de surveillance toujours plus sophistiquées, au nom de notre « protection », il est bon de poser la question pour savoir quelle est exactement la réalité de cette menace, contre laquelle on affirme nous protéger… un peu comme les batteries anti-missiles que les Etats-unis installent en Europe afin de prévenir une attaque de la part de l’Iran…. qui n’a pas de missiles capables d’atteindre l’Europe !


Comme toujours quand il s’agit d’une affaire concernant des femmes, il est rare que les journalistes et les opinioneurs prennent la peine d’interroger les premières concernées… en l’occurrence celles qui ont fait le choix de porter ce signe religieux.

En ce sens le livre de Sandrine Moulères est intéressant, car il fait entendre une autre voix dans le concert monocorde du débat sur la liberté de porter ce que l’on veut dans la rue..

[Oumma .com – 02/11/2010]

Sandrine Moulères est la seconde compagne de Liès Hebbadj qui a été verbalisée en avril 2010, alors qu’elle roulait en voiture vêtue d’un niqab. Une contravention qui deviendra rapidement une affaire d’Etat, suivie le 14 septembre 2010 du vote d’une loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public. Dans cet entretien exclusif accordé à Oumma.com, elle revient sur cette histoire racontée dans tous les médias , et qui a été selon Sandrine Moulères, « plus ou moins concise, plus ou moins arrangée ». Elle évoque également dans cette interview, sa conversion à l’islam, le harcèlement des journalistes, mais aussi pourquoi elle a décidé de porter le niqab. Sandrine Moulères est par ailleurs l’auteure du livre « Les boucs émissaires de la république » aux éditions Michalon.

Vous évoquez dans votre livre ce fameux PV qui devient une affaire d’Etat. Pouvez-vous revenir sur ce contrôle de police qui se transformera en affaire « Liès Hebbadj » ?

Je roule tranquillement, lorsque deux motards de la police arrivent dans le sens opposé. Ils passent à côté de moi et jettent un coup d’œil à travers la vitre. Je les aperçois alors dans mon rétroviseur faire demi- tour à un rond-point quelques mètres plus loin. Arrivé à ma hauteur, l’un d’entre eux me fait signe de m’arrêter. Je m’exécute aussitôt. Il s’approche de moi et, à ma grande stupeur, me dit sur un ton agressif : « Je ne sais pas comment ca se passe dans votre pays, mais sachez nous on ne s’habille pas comme ça. »

Je suis estomaquée. Mais ? fidèle à ma force de caractère je ne me laisse pas démonter je réplique du tac au tac :

« Votre pays est aussi le mien, car je suis française de souche. »

Il n’insiste pas et effectue son contrôle, auquel je me soumets sans rechigner, lui présentant mes papiers et ceux du véhicule avant de soulever mon niqab. Me dévoiler dans ce cas ne me pose pas de problème car pour l’islam, lorsque les autorités me le demandent, je dois m’y soumettre. Mais il n’en a pas encore fini avec moi : le voilà qui effectue attentivement tout le tour de la voiture, à la recherche de je ne sais quel pneu, phare ou rétroviseur défectueux. Mais elle est impeccable. Lorsqu’il revient vers moi, il m’annonce pourtant qu’il va me verbaliser. Je lui demande tout à fait surprise :

« Pour quelles raisons, s’il vous plait ? »

« Votre tenue vestimentaire »

Je n’en reviens pas. J’essaie de rester calme. Il ne manquerait plus que je me retrouve verbalisée, pour outrage à agent- mais choquée, je lui rappelle fermement qu’il s’agit d’une discrimination et qu’aucune loi à ce jour n’interdit en France le port du niqab. Il s’emporte alors et, abusant de l’autorité qu’il représente, me répond en postillonnant qu’il fait ce qu’il veut.

 » Dans ce cas, précisez sur le proccès-verbal que la faute que j’ai commise est d’avoir porté le niqab au volant, s’il vous plait »

Je veux savoir s’il est capable d’assumer le motif qu’il avance pour me verbaliser et , surtout ,s’il lui permet réellement de me pénaliser.

Il refuse sans ciller , préférant se référer à un article de loi (R-412.6- du code de la route) qui stipule que « Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter constamment et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent (…)

Outrée par le comportement du policier, je lui donne un rendez-vous au tribunal ironique et n’ y croyant pas une seconde, il me répond à peu près :  » Ouais, ouais c’est ça ! »

Mon avocat , Maître Polllono, m’explique que l’article utilisé par l’agent est un véritable fourre-tout et qu’en raison du principe de laïcité qui prévaut actuellement en France, il n’v avait aucun droit de me verbaliser. Je conteste donc l’amende le 13 avril, dans un but précis : savoir si on peut conduire avec un niqab en France. Parce qu’il s’agit d’une discrimination qui remet en cause les principes de la République, mon avocat décide d’informer France 3 et Presse Océan, auxquels j’accorde une interview pour raconter les faits et faire part de mes réactions, sans imaginer le déluge que cela allait provoquer. Sans imaginer non plus que, ce même jour, une enquête était diligentée à mon égard… (suite…)


[Patrick Mendelewitsch – Bakchich – 16/10/2010]

La véritable menace terroriste ne vient pas d’Al Qaïda au Maghreb Islamique, mais — selon l’Organe international de contrôle des stupéfiants — des substances pharmaceutiques détournées de leur objectif thérapeutique.

Rien n’y fait. Les expulsions massives de hordes de romanichels déguisés en infirmes guettant les automobilistes distraits aux carrefours pour faire exploser les statistiques de vols à la portière – pour ne pas dire à la roulotte – n’ont pas éloigné la menace terroriste.  A en juger par la surenchère médiatique, le risque est toujours présent ; diffus, oppressant, effrayant, basé sur « des indications sérieuses émanant de renseignements fiables » selon la formule anxiogène l’autre semaine du patron de la DGPN…

Et puis Sevil Atasoy -c’est une dame-, est venue à notre secours. La Présidente de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS) des Nations-Unies nous a enfin livré la clef de l’énigme dans son rapport 2009 : l’effrayante menace est multiforme ; génériquement qualifiée de « benzodiazépine », elles se décline sous divers noms d’emprunt : alprazolam, clonazépam, diazépam, flunitrazépam, GHB, lorazépam, méprobamate, midazolam, phencyclidine, sécobarbital, témazépam, triazolam et autre zolpidem pour parler de ses formes recensées depuis 1971. Les plus récentes, qui ne font encore l’objet d’aucun contrôle international se nomment 1-4 butanédiol, gamma-butyrolactone (GBL) ou encore hydrate de chloral, mais aussi voire surtout kétamine et scopolamine…

Bref, vous l’avez deviné, la véritable menace terroriste ne vient pas d’ « AQMI » mais réside selon l’OICS, dans les substances pharmaceutiques détournées de leur objectif thérapeutique, pour faciliter les agressions sexuelles et toutes sortes d’autres infractions ! (paragraphe 260 page 51).

Désinhibition

La panique envahit le lecteur mais plus encore, la lectrice, dès les premières lignes de l’insupportable révélation : « …L’utilisation abusive de substances, qu’elles aient été fabriquées illicitement ou détournées des circuits légitimes, pour commettre une agression sexuelle ou d’autres types d’infractions n’est pas nouvelle…. Elles ont été utilisées avec une intention délictueuse pour affaiblir la résistance d’individus, par exemple pour en exploiter les biens ou le corps avec leur consentement apparent, sans qu’ils aient par la suite le moindre souvenir ce qui leur est arrivé… » ; puis le rapporteur poursuit son insoutenable énumération : « Parmi les actes ou comportements involontaires induits par la consommation non soupçonnée de benzodiazépines, on citera la communication d’informations liées à des cartes de crédit, des achats dans divers magasins et la signature de chèques ou le débit de cartes bancaires, le don d’un véhicule automobile (avec les clefs et les papiers d’immatriculation) et le fait de ressentir le viol comme une expérience agréable… ». (suite…)


Voilà des gens qui savent perpétuer les traditions de la Bible… on se demande vraiment pourquoi les fondamentalistes chrétiens aux Etats-Unis, qui citent la Bible tout le temps, veulent les bombarder…


 

Numéro 2 de INSPIRE le magazine d'Al-Qa'ïda

Le numéro 2 de INSPIRE le magazine d'Al-Qa'ïda vient de sortir

 

Ce truc pue l’intox à plein nez… et en plus c’est le SITE de Rita Katz qui aurait « découvert » ce magazine un jour, sur les réseaux —  vous savez, Rita, la collaboratrice du Mossad et grande fabricante de légendes « bouh-tremblez-braves-gens-et-continuez-à-soutenir-la-lutte-des-néocons-contre-les-méchants-barbus-qui-vivent-sur-les-champs-de-pétrole ». Tout à fait le genre de source d’information « fiable et neutre » que la presse occidentale adore citer pour confirmer ses peurs…

Dans ce deuxième numéro, après nous avoir resservi des vieilles recettes de fabrication de bombes que l’on trouve dans n’importe quelle édition du « Anarchist Cookbook« , le magazine nous apprend les ficelles du métier de Kamikaze : comment poser une bombe dans une pizzeria par exemple.

Ici encore, rien de neuf, c’est un copié-collé des instructions données par le FLN Abderahmane Taleb à Djamila Bouhired, qui posa la bombe au Milk Bar de la rue d’Isly, à Alger en 1956 (6 morts dont des enfants). Elle a peut-être rencontré les rédacteur de « Inspire » lors de son récent séjour à Paris, où elle était logée à l’Hôtel Georges-V, aux frais de la Caisse Nationale d’Action Sociale, sorte de CE des mairies françaises…

Bref, quand on voit le « hype » qu’a généré la sortie de ce magazine dans la presse néo-con… on ne peut que dire méfiance !!!!

Mais bon, en attendant, inutile d’aller à la mosquée du coin pour lire ce magazine chic et choc, vous pouvez le télécharger ici:

Inspire Magazine n°1 – Juillet 2010 – Adobe PDF – 12 Mo – http://www.libertes-internets.net/archives/docs/inspire_magazine/inspire_1.pdf

Inspire Magazine n°2 – Octobre 2010 – Adobe PDF – 42 Mo – http://www.libertes-internets.net/archives/docs/inspire_magazine/inspire_2.pdf


Ca ne sert à rien, le livre est probablement déjà sur Wikileaks…

[Gregor Seither – IES News Service – 10/09/2010]

Le Département de la Défense aux Etats-unis a contacté l’éditeur St. Martin’s Press afin de racheter l’intégralité du premier tirage – soit 10 000 exemplaires – d’une ouvrage qui lui déplait : « Operation Dark Heart » écrit par un ancien officier du renseignement en Afghanistan. Les livres seront alors détruits pour empêcher qu’ils ne tombent entre les mains du public.

« Operation Dark Heart » raconte le parcours du Lieutenant-Colonel Anthony Shaffer, envoyé en Afghanistan en 2003 pour lutter contre les réseaux Al-Qaïda et qui voit ses efforts réduits à néant par l’incurie du Pentagone et de la Maison Blanche, qui se désintéresse de l’Afghanistan, obsédés qu’ils sont par la préparation de l’invasion de l’Irak. Un certain nombre d’opération secrètes qui auraient permis d’arrêter des cadres d’Al-Qaïda dans la zone frontalière avec le Pakistan sont ainsi annulées à la dernière minute parce que la Maison Blanche ne veut pas se fâcher avec l’ISI Pakistanais, son allié dans la campagne de propagande contre Saddam Hussein  et parce que les moyens de l’armée sont mobilisés pour la préparation de l’attaque de l’Irak.

Le manuscrit avait été soumis aux autorités militaires et à la CIA avant publication, qui avaient critiqué la mention d’un certain nombre de cadres du renseignement militaire dans la zone. La CIA a donc fait pression sur l’auteur et l’éditeur pour éditer une version expurgée du livre, les deux ont cédé et accepté de censurer l’ouvrage. Reste la question de quoi faire des 10 000 exemplaires déjà publiés: le Pentagone a donc proposé à l’éditeur de lui racheter l’intégralité du tirage et de détruire les livres, selon un article publié mardi dans le New York Times.

A noter que Anthony Schaffer n’est pas un inconnu dans le monde de la controverse autour des activités de la CIA et du renseignement militaire: il avait déjà témoigné par le passé devant la « 9/11 Commission » (Commission d’enquête sur le 11 Septembre 2001) et devant le Congrès des Etats-unis, affirmant qu’un groupe de travail interne au Pentagone, portant le nom de « Able Danger » avait identifié et surveillé de près Mohamed Atta, le chef des pilotes suicide du 11 Septembre, longtemps avant les attentats contre les tous du WTC de New-York. La commission n’avait pas tenu compte de son témoignage, qui est répété dans l’ouvrage « Operation Dark Heart » et qui se recoupe avec un certain nombre d’autres témoignages de personnes internes au renseignement aux Etats-unis et en Allemagne – (ref. en anglais sur Sourcewatch : http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Able_Danger )

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