Revue de Web



LES VIOLEURS NE VEULENT PAS QU’ON PARLE D’EUX… alors parlons d’eux !!!
La vidéo « Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église » est disponible en téléchargement sur LIBERTES-INTERNETS (et autres plateformes) – ALORS TELECHARGEZ ET FAITES CIRCULER !!!🤬🤬

Documentaire sur les religieuses abusées, la justice contraint Arte à cesser toute diffusion

À la suite de la plainte d’un prêtre allemand, un tribunal de Hambourg a contraint Arte à retirer de sa plate-forme de vidéos à la demande le documentaire « Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église ».[La Croix – Anne-Bénédicte Hoffner – le 27/04/2019]À la suite d’une plainte en référé, le tribunal d’instance de Hambourg (Allemagne) a rendu sa décision le 20 mars dans laquelle il interdit à ARTE de diffuser à nouveau le documentaire Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église dans sa version actuelle.

La violation de l’ordonnance du tribunal pourrait condamner la chaîne franco-allemande à « une amende pouvant aller jusqu’à 250 000 € ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans », précise la Süddeutsche Zeitung dans un article du 23 avril intitulé « Arte retire le documentaire sur les abus de ses programmes ».

Directeur de l’Unité société et culture d’Arte France, Fabrice Puchault confirme l’information. « La personne qui a porté plainte est un prêtre allemand », précise-t-il. « Il n’est pas nommé, et le lieu où il exerçait n’est pas mentionné mais il s’est reconnu et a estimé être reconnaissable par d’autres. Le tribunal lui a donné raison, après une audience à laquelle – pour des raisons qui tiennent à la procédure judiciaire allemande – nous n’étions pas présents ».La décision a été notifiée à Arte-GEIE (Groupement européen d’intérêt économique), la structure chapeautant les deux pôles français et allemand d’édition et de fourniture de programmes. Arte-France et Arte-Deutschland ont donc toutes deux été priées de ne pas reprogrammer le documentaire d’Eric Quintin et Marie-Pierre Raimbault et de « stopper toute forme de diffusion ».Faire opposition

« Nous défendons ce film, dont nous avons accompagné la production comme la diffusion. Nous préparons donc un dossier pour faire opposition à la décision du tribunal », précise Fabrice Puchault.Lors de sa diffusion en prime time le 5 mars, Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église avait réuni 1,5 million de téléspectateurs en France, soit une part de marché trois fois supérieure à la moyenne. Entre le 5 mars et le 5 avril, date à laquelle il a été retiré de la plate-forme de vidéos à la demande de la chaîne, il a été vu 495 721 fois en France. Il n’est donc resté disponible qu’un mois au lieu des deux prévus.

En Allemagne, le documentaire avait remporté une part de marché deux fois supérieure à la moyenne lors de sa diffusion. Et il a été vu 232 622 fois en replay. « Au total, il a été vu par deux millions et demi de personnes en France et en Allemagne », calcule la Süddeutsche Zeitung, pour qui « ce documentaire, à nul autre pareil, a permis de mieux comprendre l’abus des religieuses dans l’Église catholique, en particulier en France et en Afrique ».


notpetya

L’article de WIRED est la meilleure synthèse grand public de ce que fut l’attaque NotPetya et ses conséquences dévastatrices à travers le monde… c’est à lire absolument et ensuite vous aurez du mal à dormir la nuit… 

[WIRED – Andy Greenberg – Septembre 2018]

Crippled ports. Paralyzed corporations. Frozen government agencies. How a single piece of code crashed the world.

IT WAS A perfect sunny summer afternoon in Copenhagen when the world’s largest shipping conglomerate began to lose its mind.

The headquarters of A.P. Møller-Maersk sits beside the breezy, cobblestoned esplanade of Copenhagen’s harbor. A ship’s mast carrying the Danish flag is planted by the building’s northeastern corner, and six stories of blue-tinted windows look out over the water, facing a dock where the Danish royal family parks its yacht. In the building’s basement, employees can browse a corporate gift shop, stocked with Maersk-branded bags and ties, and even a rare Lego model of the company’s gargantuan Triple-E container ship, a vessel roughly as large as the Empire State Building laid on its side, capable of carrying another Empire State Building–sized load of cargo stacked on top of it.

That gift shop also houses a technology help center, a single desk manned by IT troubleshooters next to the shop’s cashier. And on the afternoon of June 27, 2017, confused Maersk staffers began to gather at that help desk in twos and threes, almost all of them carrying laptops. On the machines’ screens were messages in red and black lettering. Some read “repairing file system on C:” with a stark warning not to turn off the computer. Others, more surreally, read “oops, your important files are encrypted” and demanded a payment of $300 worth of bitcoin to decrypt them.

Across the street, an IT administrator named Henrik Jensen was working in another part of the Maersk compound, an ornate white-stone building that in previous centuries had served as the royal archive of maritime maps and charts. (Henrik Jensen is not his real name. Like almost every Maersk employee, customer, or partner I interviewed, Jensen feared the consequences of speaking publicly for this story.) Jensen was busy preparing a software update for Maersk’s nearly 80,000 employees when his computer spontaneously restarted.

He quietly swore under his breath. Jensen assumed the unplanned reboot was a typically brusque move by Maersk’s central IT department, a little-loved entity in England that oversaw most of the corporate empire, whose eight business units ranged from ports to logistics to oil drilling, in 574 offices in 130 countries around the globe.

Jensen looked up to ask if anyone else in his open-plan office of IT staffers had been so rudely interrupted. And as he craned his head, he watched every other computer screen around the room blink out in rapid succession.

“I saw a wave of screens turning black. Black, black, black. Black black black black black,” he says. The PCs, Jensen and his neighbors quickly discovered, were irreversibly locked. Restarting only returned them to the same black screen. (suite…)


Que Assange fasse jeu avec Trump dans l’espoir de sortir de sa nasse on peut encore comprendre, mais que Wikileaks se soit laissé infiltrer par les trolls de 4Chan…

[Jérôme Hourdeaux – MEDIAPART- 6 mai 2017]

Des utilisateurs se revendiquant de l’extrême droite américaine ont mis en ligne des milliers de documents piratés dans les ordinateurs de l’équipe de campagne d’En Marche!. Ce leak a ensuite été très vite relayé sur les réseaux sociaux par les mêmes communautés à l’origine de la fausse rumeur lancée il y a quelques jours sur l’existence d’un compte offshore du candidat.

C’est la dernière boule puante de la campagne. Et elle est venue, une nouvelle fois, du site 4Chan et de l’extrême droite américaine. Vendredi 5 mai dans la soirée, des utilisateurs du forum anglophone anonyme, déjà à l’origine de plusieurs fausses rumeurs, ont mis en ligne 9 gigaoctets de documents dérobés à des membres de l’équipe d’Emmanuel Macron.

Vers 20 h 30, un utilisateur de 4Chan, un site proposant divers forums non modérés et assurant une liberté d’expression totale, a posté dans la rubrique « Politiquement incorrect » un lien permettant de télécharger des milliers de documents, mails, fichiers comptables, notes, factures, documents bancaires…

Dans un communiqué diffusé dans la soirée, l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron a confirmé l’authenticité des documents, tout en précisant que plusieurs fausses informations avaient été glissées dans la masse. « Le mouvement En Marche! a été victime d’une action de piratage massive et coordonnée donnant lieu ce soir à la diffusion sur les réseaux sociaux d’informations internes de nature diverse (mails, documents comptables, contrats…). Les fichiers qui circulent ont été obtenus il y a plusieurs semaines grâce au hacking de boîtes mail personnelles et professionnelles de plusieurs responsables du mouvement », précise le communiqué de l’équipe du candidat, ajoutant : « Ceux qui font circuler ces documents ajoutent à des documents authentiques nombre de faux documents afin de semer le doute et la désinformation. »

Il est encore trop tôt pour dire si des informations potentiellement compromettantes se trouvent dans cette masse considérable de documents qui, pour beaucoup, sont sans aucun intérêt. Il est en revanche relativement facile de retracer la diffusion de ce leak, à quelques heures seulement de la clôture officielle de la campagne pour l’élection présidentielle.

Cela n’a pris que quelques heures à Nicolas Vanderbiest pour cartographier la propagation des documents sur les réseaux sociaux. Ce chercheur belge, spécialiste des phénomènes d’influence et auteur du site Reputatio Lab, développe depuis quatre ans des techniques d’analyse des attaques dont peuvent faire l’objet les organisations. Sa méthodologie lui permet « d’aller au-delà du bruit » des réseaux sociaux et de cartographier la propagation d’une attaque en identifiant les relais et en les classant par communautés. (suite…)


[Jean-Yves CAMUS – LE MONDE IDEES | 30.04.2017 – Propos recueillis par Frédéric Joignot]

Chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), Jean-Yves Camus est un spécialiste des nationalismes et des extrémismes en Europe.

Comment analysez-vous le résultat de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle ?

Si on se place du point de vue du Front national, son score est décevant. Il est en dessous des intentions de vote annoncées par les sondages en début de campagne. Il est aussi inférieur au score du FN aux européennes de 2014 (24,9 %) comme aux régionales de 2015 (25,7 %). En arrivant en seconde position, ­Marine Le Pen ne peut plus se présenter comme la dirigeante du premier parti de France, même si elle arrive en tête dans 47 départements.

Bien sûr, sa présence au second tour, devant François Fillon, avec 7,5 millions d’électeurs, soit 3 points de plus qu’en 2012, constitue un événement politique majeur. Mais la véritable surprise de ce premier tour reste sa défaite face à Emmanuel Macron, avec un écart de 2,7 points. Le fait qu’elle ait perdu face à lui dès le premier tour signifie qu’elle a peu de chances de l’emporter au second… Toutefois, attention, peu ne signifie pas « aucune ».

Cela ne l’a pas empêchée de se présenter, le soir même, comme étant « la candidate du peuple ». Comment peut-elle prétendre représenter « le peuple » ?

Marine Le Pen s’inscrit dans une tradition politique plébiscitaire française qui va au-delà de l’extrême droite et n’en procède pas. On peut rattacher à ce courant tous ceux qui ont essayé d’établir un lien direct entre un chef charismatique, autoritaire, et le peuple. L’historien René Rémond l’a qualifié de « bonapartiste », en référence aux deux Bonaparte qui ont gouverné la France au XIXe siècle : ils ont mis en place un régime personnel autoritaire, très centralisé, méfiant vis-à-vis de la « cuisine » des partis politiques et du Parlement, faisant appel au peuple pour entériner leur politique par des plébiscites et des référendums. Marine Le Pen et le FN radicalisent ces idées en cherchant à instituer le référendum comme méthode de gouvernement. Cette forme de démocratie directe est présentée comme étant la seule manière de « donner la parole au peuple ». (suite…)


Pour le premier avril, Reddit a proposé un espace vierge sur lequel chaque utilisateur ne pouvait placer qu’un seul pixel à la fois. L’instruction était: “Voici une toile vierge. Vous pouvez y placer un carré, mais vous devez attendre avant d’en placer un autre. Individuellement vous pouvez créer quelque chose. Mais ensemble, vous pouvez créer quelque chose de plus grand. » Le résultat est des plus intéressants.

https://www.inverse.com/article/29917-timelapse-reddit-place-social-experiment


C’est clair que c’est pas cette fois ci, qu’on s’opposera à l’Empire… on va être obligé de gober leurs salades

Les renseignements français cèdent à l’américain Palantir la surveillance du web

[LEXPRESS.fr , publié le 09/12/2016]

La DGSI n’a pas les moyens d’analyser l’ensemble des données récoltées par le biais de ses systèmes de surveillance. Elle va déléguer à Palantir, cofondée par un membre du cabinet Trump, le traitement de ces données.

Il n’est pas suffisant de voter des tas de lois antiterroristes et renseignement imposant la surveillances des réseaux télécoms. La quantité de données amassée par ces grandes oreilles numériques est énorme, et il faut par la suite pouvoir les traiter.

Or, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) s’est rendue compte qu’elle ne possédait pas les moyens suffisants pour le faire. Paris-Match a révélé que l’agence française avait signé un contrat avec la firme américaine Palantir, pour la seconder dans ses missions d’anti-terrorisme.

 Une solution financée par la CIA

Palantir, société très secrète basée dans la Silicon Valley, financée à son lancement par la CIA et qui serait valorisée aujourd’hui 20 milliards de dollars, est spécialisée dans l’analyse big data et travaille pour des clients tels que le FBI et la NSA. Elle aurait, dit-on, contribué à localiser Ben Laden en 2011.

LIRE AUSSI >> Palantir, l’oeil caché du contre-terrorisme

 D’après les services, la France n’a pas eu le choix, et dû faire appel aux services d’une entreprise étrangère. « Ils sont les seuls à disposer de cette technologie qui nous est nécessaire », explique à Paris Match un agent de la lutte antiterroriste. « Avec Palantir, les services US vont disposer d’une fenêtre grande ouverte sur des informations sensibles et notre lutte antiterroriste. C’est un moindre mal, mais il ne faut pas être dupe ».

« Des problèmes de souveraineté nationale »

Des informations tellement sensibles qu’en février dernier, alors interrogé par L’Express, le ministère de l’Intérieur indiquait: « utiliser une solution américaine, de surcroît financée par la CIA, pose des problèmes de souveraineté nationale ».

Le problème se pose avec d’autant plus d’acuité que l’un des co-fondateurs de Palantir est Peter Thiel, seul soutien notable de Donald Trump dans la Silicon Valley, désormais membre du cabinet du président élu.

http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/les-renseignements-francais-cedent-a-l-americain-palantir-la-surveillance-du-web_1858835.html



EXCELLENT ARTICLE QUI EST TOUT AUTANT VALIDE POUR LA FRANCE –
« It feels good to dismiss people, to mock them, to write them off as deplorables. But you might as well take time to try to understand them, because I’m telling you, they’ll still be around long after Trump is gone. »

http://www.cracked.com/blog/6-reasons-trumps-rise-that-no-one-talks-about/


…. enfin « Incohérences » uniquement du point de vue officiel, car si on regarde qui sont les moteurs de la politique étrangère adoptée par Sarkozy en Lybie (Bernard Henri Levy) et par Hollande en Syrie (Fabius) on peut quand même se demander si c’est un hasard que cette politique suive fidèlement la ligne israélienne qui cherche depuis toujours à saper les Etats qui entourent Israël afin d’éliminer toute menace…

Une politique déjà menée avec la catastrophe gazaouie, irakienne et lybienne (et l’Iran qui est le prochain sur la liste)… et qui parfois leur pête à la gueule quand les anciens protégés se retournent contre vous et que l’incendie se propage de manière incontrôlée. Mais pour l’instant, hormis l’Iran, il n’y a plus aucun pays dans la région qui ait les moyens de faire quoi que ce soit militairement contre Israël. (Dov)

[« Daesh – l’Autopsie d’un monstre » – Benoit Collombat – Jaques Morin – France Inter – 20/11/2015]

Au-delà de la sidération, au-delà de l’effroi et des larmes, au-delà du deuil, le carnage minutieusement programmé du 13 novembre 2015 à Paris provoque un choc intellectuel.

Le besoin de comprendre se traduit par de multiples questions : Les Occidentaux ont-ils fermé les yeux sur la montée en puissance de ce groupe terroriste ? A-t-on volontairement ignoré le rôle joué par l’Arabie saoudite et le Qatar ? A-t-on fait semblant de ne pas prendre conscience de l’importance majeure de l’enjeu pétrolier ? Comment expliquer les incohérences de la diplomatie française ?

Pour être en mesure d’apporter des réponses à ces questions, il est indispensable de revenir au début de l’histoire, soit à la guerre menée en Irak par les Occidentaux après le 11 septembre 2001.

 

Un terreau de haine
Lorsqu’ils décident de renverser le dictateur irakien,les américains commettent deux erreurs : D’abord, ils mentent sur les armes de destruction massives et sur les liens supposés entre Sadam Hussein etAl Qaida… Mais surtout ils marginalisent les sunnites afin de porter les chiites au pouvoir. Et Paul Bremer qui est alors le gouverneur américain à Bagdad, commet une bourde qui va jeter des dizaines de milliers de soldats aguerris dans les bras du futur Etat Islamique… Cette bourde, un des hommes les mieux informés de France,  Alain Juillet, l’ex patron du renseignement de la DGSE, la raconte ainsi :

Brenner fait une erreur colossale. Il donne l’ordre de licencier tous les militaires de l’armée irakienne. Ils partent avec leurs armes, ils n’ont rien, et comme ils sont sunnites –  et qu’on fait la guerre aux sunnites –  il y a impossibilité pour eux de retrouver des emplois. Donc ça va créer un ressentiment, une frustration et une haine terrible envers l’occupant et envers les occidentaux.

Les américains produisent donc un terreau de haine, un terreau sur lequel va se développer le groupe terroriste autoproclamé « Etat » Islamique

Et ce d’autant plus facilement qu’il n’y a plus de véritable Etat, que les services publics n’existent plus, que l’économie est moribonde et que la corruption est devenue la norme.

C’est effectivement sur ces cendres que le groupe Etat Islamique prend racine. (suite…)


Les protestations se multiplient contre l’arrestation de deux journalistes qui avaient publié des documents montrant des services de renseignements turcs livrant des armes aux djihadistes en Syrie.

[Ragip Duran – Libération – 28/11/2015]

(….) Le quotidien Cumhuriyet («République», centre gauche, 50 milles exemplaires diffusés en moyenne), avait publié le 25 mai dernier une pleine page avec des documents officiels et photos démontrant le transfert le 19 janvier 2014 par les camions des services de renseignement turc (MIT) d’armes cachées dans des boîtes de médicament aux djihadistes en Syrie. La gendarmerie avait arrêté ces camions mais le MIT et la préfecture avaient empêché la fouille. Le Président de la République Erdogan, avait personnellement déposé une plainte contre Can Dundar et avait déclaré publiquement «que Dundar payerait cher».(….)

«Erdogan a donné l’ordre et le journalisme a été arrêté», titre vendredi le quotidien Cumhuriyet pour annoncer l’interpellation de son directeur de la publication, Can Dundar, et de son chef du bureau d’Ankara, Erdem Gul, accusés «d’espionnage». Les autorités leur reprochent d’avoir publié des documents et des photos de camions des services de renseignements turcs livrant des armes aux djihadistes en Syrie.

Jeudi, Dundar et Gul ont été déférés devant un procureur au palais de justice d’Istanbul qui a demandé leur arrestation. Les deux responsables du quotidien sont inculpés d’«aide à une organisation terroriste, d’espionnage politique et militaire, et de révélation d’informations devant rester secrètes». Le procureur a d’ores et déjà fait savoir qu’il demanderait 20 ans de prison à l’encontre de Dundar et de Gul, incarcérés jeudi soir dans la prison de Silivri. (suite…)


La première partie de cet article est ici : CE QUI NOUS ATTEND…  Très intéressant l’analyse de Mégret à la fin et l’hypothèse de Philipot comme sous-marin des souverainistes… (dov)

[Emmanuel Ratier – Faits & Documents – n° 398 – Juillet 2015]

Après une étude fouillée des récents sondages concernant le Front national (cf. nos 3 précédents numéros), il apparaît évident que l’élimination de son fondateur s’inscrit dans une volonté de crédibilisation en vue d’occuper ou de parti­ciper au pouvoir, que d’aucuns qualifieraient de “Système”. Toutefois, comme on l’a vu également, le plein de voix étant fait à gauche et aucune alliance n’étant possible avec la gauche, c’est bien à droite que Marine Le Pen devra aller chercher le complément qui lui manque dans le cadre d’un scrutin majoritaire à deux tours (ce qui est différent avec la proportionnelle comme aux élections régionales). Or, son programme national-étatique actuel (1) n’apparaît pas crédible à nombre d’électeurs de cette mouvance. Le FN sera-t-il donc capable d’un nouveau saut qualitatif ? 

1- L’unique programme du FN validé lors d’un congrès demeure Pour un avenir français, rédigé par Thierry Martin (Godefroy de Bouillon, 2001). Il est très éloigné des positions revendiquées par sa direction.

Près d’un Français sur trois (32 %) souhaite (sondage BVA, 29 avril) que Marine Le Pen ait davantage d’influence dans la vie politique, son meilleur score sur cet indicateur. Plus d’un Français sur quatre (26 %) serait prêt à voter pour elle à l’élection présidentielle de 2017, un score en hausse de deux points par rapport à début avril. Pour les analystes de BVA, « si 100 % des sympathisants frontistes […] ont l’intention de voter pour leur présidente, 27 % des sympathisants de l’UMP pourraient également se laisser tenter par ce vote, signe d’une porosité toujours importante entre les deux électorats. »

Le sondage Odoxa/Le Parisien du 14 juin 2015 indique que l’image des partis est très mauvaise avec 91 % d’opinions négatives ou très négatives. Le FN est le parti qui s’en tire le mieux avec 23 % de Français considérant que le parti est proche de leurs préoccupations et 22 % comme capable de proposer les solutions les plus efficaces (contre seulement 17 % pour les Républicains et 13 % pour le PS). À titre indicatif de l’état de l’opinion, 70 % des Français n’ont pas été choqués par les évacuations d’immigrants clandestins des deux dernières semaines, y compris à gauche (52 %) (Odoxea/iTélé, 12 juin 2015).

Pendant ce temps au PS, rares sont ceux qui ont quelque lucidité, notamment Arnaud Montebourg, ancien ministre PS du redressement productif, et Matthieu Pigasse, banquier vedette de Lazard, copropriétaire du Monde, propriétaire des Inrockuptibles et bientôt de Radio Nova, qui ont signé une tribune libre durant le congrès du PS, sans aller toutefois jusqu’à citer l’immigration massive comme fléau (JDD, 7 juin 2015).

« Hébétés, nous marchons droit vers le désastre. C’est la démocratie qui est cette fois menacée, car les progrès du Front national dans le pays sont aussi graves que specta­culaires et son accession possible au pouvoir est désormais dans toutes les têtes […] Que cesse cette culpabilisation inutile des électeurs dans cette “lutte” purement verbale et artificielle “contre” le Front national. Faire semblant de combattre le FN pour se donner bonne conscience n’a aucun effet. On serait, au contraire, bien avisé d’agir sur les causes réelles et profondes qui jettent des millions de Français dans ses bras : l’explosion du chômage, la hausse de la pauvreté et la montée du sentiment de vulnérabilité dans presque toutes les couches de la société française. »

« LE NOUVEAU FN »

Résumant assez bien la situation, cette expression, qui recoupe notre analyse du passage au minimum d’un parti nationaliste à un parti populiste, est de Christophe Barbier. Pour le directeur de la rédaction de L’Express (5 mai 2015), l’élimination de Jean-Marie Le Pen n’a rien de gratuit. Elle ne s’inscrit pas dans une querelle d’ego mais bien dans une logique politique où est soigneusement pesé le coût électoral de toute déclaration politique : (suite…)


[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n° 397 – Juin 2015]

Dans la foulée du vote de la loi liberticide sur le renseignement, Manuel Valls et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve concoctent la création d’une… interdiction administrative de manifester pour les personnes susceptibles d’être violentes (donc avant tout acte répréhensible).

Lors de son audition, le 3 février 2015, Cazeneuve avait déjà évoqué cette « possibilité d’interdire à des manifestants violents multirécidivistes de manifester sur la voie publique où leur comportement pourrait créer de nouvelles difficultés ». Bien loin de viser les « antifas » et autres groupuscules manipulés par la police, cette mesure s’appliquerait essentiellement aux identitaires et à la mouvance Dieudonné-Soral mais aussi aux participants de La Manif pour tous interpellés ou contrôlés en 2013.

La commission, qui étudie ce projet, prend exemple sur les interdictions administratives de stades créées par la loi antiterroriste de janvier 2006. Mais, comme l’a, pour une fois, justement remarqué Noël Mamère, « le droit d’assister à un match n’est pas une liberté fondamentale, contrairement à celui de manifester ».

http://www.faitsetdocuments.com/


Une analyse depuis l’extrême droite d’un parti qui prétend ne plus l’être… et en plus sous la plume mordante de Ratier ? Ce serait bête de s’en priver à cause d’oeillères idéologiques, camarades. (dov)

[Emmanuel Ratier – Faits&Document n° 397 – 15 Juin 2015]

La volonté de marginalisation puis l’élimination de facto de Jean-Marie Le Pen, et partant de la frange encore nationaliste du Front national, est incompréhensible si l’on ne l’inscrit pas dans la stratégie électorale de Marine Le Pen et les résultats électoraux du Front national depuis 2012. Afin d’aboutir à ce que Christophe Barbier (L’Express, 6 mai 2015) appelle « Le nouveau FN ».

Comme l’analyse le sondeur Jérôme Sainte-Marie (Marine Le Pen doit-elle remettre en cause sa stratégie ?, 31 mars 2015), « au final, pour un parti ayant recueilli 25 % des suffrages exprimés le 22 mars et ayant été capable de se maintenir dans 60 % des cantons encore en jeu, n’obtenir une semaine plus tard que 1,5 % des sièges de conseillers départementaux, ceci ressemble bien à un échec. » À titre comparatif, avec 0,54 % des suffrages, le PCF totalise 116 élus, avec 16,06 % le PS totalise 925 élus, avec 0,16 % les écologistes obtiennent 32 élus. Mais, avec 22,23 % au second tour (pour l’ensemble de la France), le FN n’obtient que 54 élus.

Alliance UMPS contre FNEn revanche, loin de l’expliquer par ses propres insuffisances, le FN, par un phénomène classique, inquiète de plus en plus à mesure qu’il monte : plus le FN grimpe, plus il pousse ses adversaires à faire bloc contre lui. En focalisant le second tour contre lui, le FN donne les conditions de sa défaite. Le premier tour a été vécu comme une lutte entre le PS et le FN. Au second tour, l’UMP contre le FN.

On le constate avec l’enquête annuelle Fractures françaises de 2015 où l’image du FN apparaît comme dégradée alors même qu’il perce électoralement. Pour 78 % des Français, le FN est un parti « d’extrême droite », « xénophobe » (61 %), « dangereux pour la démocratie » (60 %), etc.

Alors que, dans le même temps, ses idées-forces se banalisent dans l’opinion (phénomène bien connu de la « lepénisation des esprits ») : 61 % des Français pensent qu’« aujourd’hui ne se sentent plus chez soi », 67 % qu’« il y a trop d’étrangers en France », 52 % qu’il faut rétablir la peine de mort (soit 7 points de plus qu’en 2014). Mais 85 % pensent qu’ « on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre ». Comme l’indique Le Monde (7 mai 2015) dans son analyse cette étude : « En l’observant, on comprend mieux pourquoi Marine Le Pen a déployé tant d’énergie pour se distinguer puis se débarrasser de son père, dont l’image est associée à celle d’un parti rejeté en tant que tel. On conçoit également que Nicolas Sarközy puisse nourrir quelque espoir de voir venir – ou revenir – à l’UMP des électeurs qui y trouveraient des propositions voisines dans un “emballage” plus acceptable car plus “républicain”. » (suite…)


[Ariane Beky, Silicon.fr – 22 juin 2015, 15:12]

Selon des chercheurs de Stanford et de Anthesis Group, 30 % des serveurs physiques sont inactifs, mais pèsent sur la facture énergétique des datacenters. Un gaspillage estimé à plus de 30 milliards de dollars.

Selon une récente étude, 30 % des serveurs physiques n’ont aucune utilité, mais restent branchés. Ce qui signifie que près d’un tiers du capital des datacenters est gaspillé pour un montant estimé à plus de30 milliards de dollars. Ces chiffres résultent de données compilées par Jonathan Koomey, chercheur au centre pour la politique énergétique et la finance de l’université de Stanford (Californie), et Jon Taylor, associé du cabinet de conseil Anthesis Group basé à Oxford (UK).

10 milliards de serveurs dans le coma

L’étude des chercheurs s’appuie sur les données anonymisées de 4 000 serveurs physiques en Amérique du nord, des données collectées par l’éditeur de logiciels de gestion de l’efficacité énergétique TSO Logic. 30 % de ces serveurs seraient « comateux », c’est-à-dire qu’ils n’ont servi à rien depuis au moins 6 mois. En extrapolant à partir de ces ratios, 10 millions de serveurs dans le monde seraient inactifs, dont 3,6 millions aux États-Unis.

(suite…)


[Par Pierre Col pour Infra | Net | Samedi 06 Décembre 2014]

Technologie : Quand la justice ordonne le blocage d’un site web comme The Pirate Bay (ou bien, plus récemment, de sites jihadistes), celui-ci est effectué au niveau du système DNS, car c’est le plus simple. Et du coup ce blocage est aussi très simple à contourner 🙂

ZDNet vous en a parlé hier, la justice de notre pays vient d’ordonner aux principaux FAI français de bloquer le site The Pirate Bay. Et le site de partage de torrents T411, auquel j’avais naguère consacré un billet, est aussi dans le collimateur des ayants droit.

Cette décision a été rendue suite à la plainte déposée par une société d’ayants droit, la SCPP – Société Civile des Producteurs de Phonogrammes – dont le président, Pascal Nègre, s’est évidemment réjoui dans un communiqué.

Voici le texte intégral de ce jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris :

Pour autant, je suis enclin à penser que le triomphe de Pascal Nègre et de la SCPP sera de bien courte durée…

En effet, la solution technique la plus simple pour bloquer l’accès à un serveur situé sur Internet est de « faire mentir le système DNS », et notamment les serveurs de résolution DNS des fournisseurs d’accès Internet, mis à disposition de leurs abonnés. Et c’est exactement ce qui a été émis en place par les FAI français pour bloquer The Pirate Bay.

Mais des résolveurs DNS ouverts, on en trouve pléthore sur Internet… et il suffit d’un paramétrage très simple de votre ordinateur, tablette ou smartphone pour faire appel à un résolveur DNS, à l’étranger ou même en France, qui ne perturbera nullement l’accès à The Pirate Bay :

Si vous êtes équipés d’un Mac sous Mac OS X ou d’un système Unix, le fichier à modifier est/etc/resolv.conf. Sous Mac OS X vous pouvez aussi effectuer ce paramétrage via Préférences Système / Réseau :

DNSsousMacOS

Si vous êtes sous Windows, vous devez aller modifier les paramètres de votre connexion TCP/IP pour changer les résolveurs DNS primaire et secondaire. Le moyen diffère selon votre version de Windows, mais je suis sûr que vous allez trouver. Pour Windows XP qui équipe encore un de mes vieux PC, c’est dans Panneau de configuration / Configuration Réseau / Réseaux TCP/IP et cela ressemble à ceci :

DNSsousWindows95

Ensuite vous pouvez paramétrer l’un des résolveurs DNS suivants :

Celui de Google :

# Google Public DNS IPv4
nameserver 8.8.8.8
nameserver 8.8.4.4

Il est disponible aussi en IPv6 :

# Google Public DNS IPv6
nameserver 2001:4860:4860::8888
nameserver 2001:4860:4860::8844

Celui d’OpenDNS, qui propose un résolveur présenté comme « professionnel et sécurisé » :

# OpenDNS
nameserver 208.67.222.222
nameserver 208.67.220.220

Vous pouvez aussi utiliser les résolveurs DNS de l’association French Data Network, fédération de FAI associatifs qui, bizarrement, n’a pas été citée dans la décision de justice amenant au blocage de The Pirate Bay. En effet, cette décision ne concerne explicitement que Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR, et pas Numericable et les autres FAI, notamment régionaux ou associatifs. Du coup les responsables de FDN ont communiqué sur Twitter au sujet de leur résolveur ouvert :

# FDN DNS IPv4
nameserver 80.67.169.12

# FDN DNS IPv6
nameserver 2001:910:800::12

Vous pouvez aussi, mais c’est un peu plus compliqué, disposer localement sur votre ordinateur de votre propre résolveur DNS, par exemple en installant le logiciel unbound.

Bref, on le voit, tenter de bloquer des sites en agissant au niveau du système DNS est totalement inefficace. Et c’est risqué, car toucher au système DNS peut perturber le fonctionnement d’Internet au-delà de ce qui était souhaité… comme on l’a vuen Allemagne en 2009 ou pour le quotidien Le Monde en 2011.

Espérons que les autorités judiciaires comprendront enfin que la technique du blocage DNS est aussi risquée qu’inefficace !

http://www.zdnet.fr/actualites/pour-contourner-le-blocage-des-sites-web-il-suffit-de-changer-de-resolveur-dns-39810881.htm


La mise à dispo en ligne du « Numéro des Survivants » ayant eu tellement de succès (+ de 9 000 téléchargements depuis des connexions au Pakistan et en Palestine, le virus est en marche !!!) on remet ça (mais après c’est fini, hein !) pour le numéro « Post-Survivants »…

Attention, le fichier PDF pèse 93 Mo…

http://www.libertes-internets.net/archives/docs/Charlie_Hebdo_1179_25_02_2015.pdf

charlie


Il n’y a vraiment plus que Gérard Mulliez qui prend encore au sérieux les affiches du PC…

[La Voix du Nord – 21/02/2015]

mulliezSamedi après-midi, à 16 h 30, en pleine réunion du conseil départemental des jeunes communistes, Gérard Mulliez, patron d’Auchan et troisième fortune de France, mécontent d’une affiche du Parti communiste où il est décrit comme « profiteur de la crise », est venu « sermonner » les membres du parti politique.

« La scène était surréaliste ». Les jeunes militants communistes n’en reviennent toujours pas. Le local de la rue d’Artois, à Lille, était rempli comme chaque mois d’une vingtaine de personnes venues discuter de l’action politique à mener. Quand soudain… « J’ai vu un monsieur pousser la porte, témoigne Pascal, un militant. Je l’accueille, il me regarde et il me dit : Vous n’êtes vraiment pas gentil avec moi » L’entrée de la troisième fortune de France dans le local passe presque inaperçue, le militant ne saisit pas les propos de son interlocuteur. Les conversations se poursuivent. La vingtaine de jeunes est en réunion. « Puis il enlève sa casquette et dit Vous voyez l’affiche là-bas. Et là j’ai réalisé que c’était Gérard Mulliez ». Dans la salle quelqu’un s’écrie même « Ah, mais c’est Gérard Mulliez ! ». Le patron fondateur d’Auchan, actuellement président d’un comité stratégique pour de groupe, a peu apprécié la nouvelle affiche du Parti communiste imprimée à 8000 exemplaires dans le Nord. Il y est représenté au-dessus d’une ouvrière, avec un écart de salaire mirobolant, et barrée du slogan « Ils empochent, nous produisons ».

« Lavage de cerveau »

Désigné comme « actionnaire, milliardaire et profiteur de la crise » M. Mulliez se défend face à une salle ébahie de sa présence : « Je crée des emplois avec mes magasins ». On lui répond : « Oui, mais les salariés vous permettent de verser des dividendes toujours plus grands aux actionnaires alors qu’ils sont étranglés et exploités ». Le dialogue se poursuit, ferme mais courtois : « C’est du charabia idéologique » aurait répondu M. Mulliez, selon un militant. Le grand patron parle même de « lavage de cerveau » selon Quentin Le Matt, le secrétaire fédéral du Nord des Jeunes communistes. (suite…)


[Joab Jackson – Le Monde Informatique – 18/02/2015]

Les critiques commencent à pointer les limites du big data, mais les analystes continuent de voir en lui un avenir radieux.

Après les attentes démesurées, les désillusions ? La vague du big data a peut être atteint un pic, en tout cas pour ceux qui suivent le Gartner Hype Cycle. En d’autres termes, certains professionnels commencent à douter des annonces marketing autour de l’analyse big data et à adopter un point de vue plus critique sur les limites des systèmes big data. Selon le credo, plus une entreprise collectait de données, plus elle pourrait en extraire des informations pointues et utiles. Un ingénieur de Google, qui a été gavé au big data plus que n’importe qui, a nommé cette notion « la déraisonnable efficacité des données ». Dans une série d’articles, le dernier numéro de Science News dresse dans le détail les limites des gros volumes de données, dont le plus récent s’intitule « Le Big data et les défis de la réplication ».Le problème, selon Science News, est loin d’être sans intérêt. Avec une telle quantité de données et autant d’outils différents pour les analyser, comment peut-on être sûr que les résultats sont corrects ? « Chaque fois qu’un scientifique préfère une application à une autre ou décide d’analyser une variable, plutôt qu’une autre, ce choix peut conduire à des conclusions très différentes », a écrit Tina Hesman Saey. Ce problème de la validité ne concerne pas seulement les grands consommateurs de données, mais toute la communauté scientifique dans son ensemble.

Impossible de reconduire les mêmes traitements ?

Dans un autre article, Science News aborde la question des résultats non reproductibles, ou celle de l’incapacité croissante des scientifiques à reproduire des résultats d’études publiées antérieurement. (suite…)


Faites le test: essayez de lire vos vieux documents écrits avec Framemaker en 1989 ou bien décompresser une archive Stuffit de 1993, voire tout simplement récupérer une maquette réalisée avec Quark Xpress 4…

[ Jean Elyan – Le Monde Informatique – 18/02/2015 ]

Aujourd’hui, certains commencent à se préoccuper de la détérioration des supports numériques, un temps où il ne sera plus possible d’accéder à nos données, à notre histoire, à nos connaissances…

En cette ère du cloud omniprésent, il semble facile de supposer que les données stockées dans le nuage sont en quelque sorte préservées pour toujours. Et du point de vue de la postérité, on pourrait penser que seule l’information analogique d’antan – tous les trucs sur papiers, sur bandes et autres formats pré-numériques qui n’ont pas été explicitement digitalisés – pose problème. La semaine dernière, lors de la réunion annuelle de l’Association américaine pour l’avancement de la science, Vinton Cerf, « le père de l’Internet » et aujourd’hui chef évangéliste de l’Internet chez Google, en a dressé une image bien différente. Pour Vint Cerf, la pérennité des données numériques est loin d’être une évidence. Celui-ci craint même un « âge noir du numérique » où, du fait de la rapidité de l’évolution technologie, les formats de stockage vont vite devenir obsolètes selon un phénomène qu’il appelle « décomposition des bits ». Dans ce monde, les applications nécessaires pour lire les fichiers, que nous stockons avec tant de confiance aujourd’hui, pourraient être perdues parce qu’ils sont incompatibles avec les nouvelles technologies matérielles émergentes. Si bien que selon lui, « un grand nombre de ces fichiers seront inutilisables, inaccessibles aux générations futures ». Sa solution ? Le « parchemin numérique » – autrement dit, un outil pour préserver les anciennes technologies qui permettra de récupérer les fichiers obsolètes. « Pour résoudre ce problème, il faudrait maintenir une compatibilité de lecture minimum des données plus anciennes avec les nouvelles technologies sans se soucier de la performance, de la capacité ou du coût », a déclaré Éric Burgener, directeur de recherche chez IDC. « Tout est bien sûr dans les détails », ajoute-t-il. (suite…)


Norman, trente millions d’amis

PORTRAIT – Avec ses vidéos réalisées depuis sa chambre, Norman Thavaud fait les plus fortes audiences sur YouTube en France. Son influence dans les cours de lycée est énorme. Les parents pourront aller le voir en spectacle.

[ Ludovic Perrin – Le Journal du Dimanche – 18/01/2015]

C’est un garçon mal adapté au monde des grands. Pas trop viril, pas trop bilingue, pas assez costaud pour s’imposer dans une compétition globale où les hommes font le job et où « les femmes ont des couilles ». Un jour, après avoir perdu une partie de ping-pong, il s’est enfermé dans sa chambre. S’inspirant de ses mésaventures, il a écrit, dans sa barre d’immeuble de Montreuil (l’appartement prêté par son beau-frère), un sketch absurde qu’il a filmé, joué et monté avant de le poster sur YouTube comme une bouteille jetée à la mer. Quelques jours plus tard, il découvre que sa vidéo a été visionnée par plusieurs centaines de milliers d’internautes.

Cinq ans plus tard, Norman Thavaud est devenu sous ses airs de grand frère l’une des personnes les plus influentes auprès des ados. Ses vidéos pointant par le détail (l’absurdité de l’objet chemise, le fossé social entre les adeptes du Mac et ceux du PC, le snobisme des anglophiles) l’ostracisme et les préjugés dont souffre toute la jeune génération baladée des cours de lycée aux stages en entreprise, dépassent chacune en moyenne plusieurs millions de vues.

Un humoriste qui fuit la télévision

À tel point que « Luigi clash Mario », dans laquelle Norman défend la cause de l’outsider Luigi face au héros iconique de jeux vidéo Super Mario, a été la vidéo la plus vue sur YouTube France l’an dernier. Bien entendu, le site d’hébergement de vidéos en ligne lui a immédiatement proposé un contrat de partenariat. Et toutes les chaînes de télévision ont voulu l’avoir dans leurs émissions. À la surprise générale, le jeune homme a décliné toutes les propositions des télévisions. (suite…)


Merci Philippe de mettre le doigt là où ça fait mal….

Après Charlie : bal tragi-comique à gauche radicale-sur-Seine

[Philippe Corcuff – Sociologue, libertaire, altermondialiste – Tribune Libre – L »Obs & Rue89 – 19/01/2015]

Ce qu’on a appelé « gauche radicale » ou « gauche de la gauche » ou « gauche de gauche » a émergé au cours des années 1990, avec des composantes :

  • partisanes (LCR, puis NPA, plus tard Front de gauche, avec notamment le PCF, le PG et Ensemble, des courants de gauche du PS et des Verts, plus récemment Nouvelle Donne, et puis du côté postcolonial le Parti des Indigènes de la République),
  • associatives (Attac, créée en juin 1998, Fondation Copernic, mouvements des « sans », groupes féministes, Act Up, etc.)
  • ou syndicales (Union syndicale Solidaires, des secteurs de la FSU et de la CGT).

Cette gauche radicale commençait à se saisir tout à la fois de l’impasse du stalinisme, après la chute du Mur de Berlin en 1989, et de l’enlisement social-libéral du Parti socialiste depuis 1983. Elle mêlait entre autres une extrême-gauche issue de Mai 1968, devenue plus pragmatique dans l’attention aux contradictions de la société et aux mouvements sociaux, une galaxie communiste en recomposition, une gauche écologiste, des sensibilités critiques du PS ou un renouveau des thématiques « républicaines ».

Une de ses origines a été en avril 1991 le manifeste « Refondations », initié notamment par l’ex-ministre communiste Charles Fiterman. Les grandes grèves et manifestations de l’hiver 1995 ont constitué pour cette galaxie naissante un moment d’accélération. Des ré-élaborations marxistes, incarnées particulièrement par Daniel Bensaïd, et des sciences sociales critiques engagées, symbolisées par Pierre Bourdieu, l’ont accompagnée intellectuellement.

Débordée par l’extrême droite

Cette gauche radicale a eu principalement des effets sur le champ politique et sur l’espace idéologique public entre 1995 et 2006 ; 2005 correspondant à la victoire du « non » au Traité constitutionnel européen et 2006 à la victoire du mouvement social contre le CPE (Contrat Première Embauche).

Cependant, entre routinisations organisationnelles, faible imagination au niveau des pratiques politiques, prégnance institutionnelle de la présidentialisation, divisions ou appauvrissement intellectuel, elle a depuis largement perdu la main. Elle n’a pas réussi à constituer une alternative à la gauche sociale-libérale, ni dans le cadre des institutions représentatives existantes (Front de gauche), ni dans un rapport plus critique à ces institutions (NPA), ni vraiment réussi à inventer une politique citoyenne non partisane pesant significativement sur les enjeux du moment (Attac).

Elle a même été débordée par l’extrême droite, qui apparaît de plus en plus comme une possibilité électorale crédible par rapport aux alternances rituelles entre le PS et l’UMP. Par ailleurs, sur le plan culturel, un néoconservatisme xénophobe, sexiste, homophobe et nationaliste à deux têtes (islamophobe avec Eric Zemmour, antisémite avec Alain Soral) est en train de lui piquer ses mots (« néolibéralisme », « pouvoir des banques et de la finance », « mondialisation », « propagande médiatique », « peuple », « social », « République », « démocratie », « laïcité », « écologie »…) et ses postures critiques (dans une rhétorique « antisystème » vague associée à une rebellitude floue), dans la magie d’un « politiquement incorrect » débarrassé des appuis émancipateurs de la critique historique de gauche. (suite…)


[Schlomo Sand – UJFP – 13 janvier 2015 – Traduit de l’hébreu par Michel Bilis]

Rien ne peut justifier un assassinat, a fortiori le meurtre de masse commis de sang-froid. Ce qui s’est passé à Paris, en ce début du mois de janvier constitue un crime absolument inexcusable. Dire cela n’a rien d’original : des millions de personnes pensent et le ressentent ainsi, à juste titre. Cependant, au vu de cette épouvantable tragédie, l’une des premières questions qui m’est venue à l’esprit est la suivante : le profond dégoût éprouvé face au meurtre doit-il obligatoirement conduire à s’identifier avec l’action des victimes ? Dois-je êtreCharlie parce que les victimes étaient l’incarnation suprême de la liberté d’expression, comme l’a déclaré le Président de la République ? Suis-je Charlie, non seulement parce que je suis un laïc athée, mais aussi du fait de mon antipathie fondamentale envers les bases oppressives des trois grandes religions monothéistes occidentales ?

Certaines caricatures publiées dans Charlie Hebdo, que j’avais vues bien antérieurement, m’étaient apparues de mauvais goût ; seule une minorité d’entre elles me faisaient rire. Mais, là n’est pas le problème ! Dans la majorité des caricatures sur l’islam publiées par l’hebdomadaire, au cours de la dernière décennie, j’ai relevé une haine manipulatrice destinée à séduire davantage de lecteurs, évidemment non-musulmans. La reproduction par Charliedes caricatures publiées dans le journal danois m’a semblé abominable. Déjà, en 2006, j’avais perçu comme une pure provocation, le dessin de Mahomet coiffé d’un turban flanqué d’une grenade. Ce n’était pas tant une caricature contre les islamistes qu’une assimilation stupide de l’islam à la terreur ; c’est comme si l’on identifiait le judaïsme avec l’argent !

On fait valoir que Charlie s’en prend, indistinctement, à toutes les religions, mais c’est un mensonge. Certes, il s’est moqué des chrétiens, et, parfois, des juifs ; toutefois, ni le journal danois, ni Charlie ne se seraient permis, et c’est heureux, de publier une caricature présentant le prophète Moïse, avec une kippa et des franges rituelles, sous la forme d’un usurier à l’air roublard, installé au coin d’une rue. Il est bon, en effet, que dans la civilisation appelée, de nos jours, « judéo-chrétienne », il ne soit plus possible de diffuser publiquement la haine antijuive, comme ce fut le cas dans un passé pas très éloigné. Je suis pour la liberté d’expression, tout en étant opposé à l’incitation raciste. Je reconnais m’accommoder, bien volontiers, de l’interdiction faite à Dieudonné d’exprimer trop publiquement, sa « critique » et ses « plaisanteries » à l’encontre des juifs. Je suis, en revanche, formellement opposé à ce qu’il lui soit physiquement porté atteinte, et si, d’aventure, je ne sais quel idiot l’agressait, j’en serais très choqué… mais je n’irais pas jusqu’à brandir une pancarte avec l’inscription : « je suis Dieudonné ».

(suite…)


Vous n’avez pas trouvé « CHARLIE HEBDO » dans votre kiosque ce matin ? La queue était trop longue ? Pas envie de filer du fric à Philippe Val  (qui est toujours membre de la rédaction) ? Vous êtes un jihadiste planqué dans un maquis, sans accès à la presse ? Nous avons la solution 🙂

[N° 1178 – 14 Janvier 2015 – Fichier Adobe PDF – 13 Mo]

"Une" de Charlie Hebdo - post attentats


[Emmanuel Ratier – Faits & Documents – N°385 – 24 Octobre 2014]

[Le] journaliste économique Jean-Marc Sylvestre, en général très bien informé (Atlantico, 13 octobre),  [écrit] « que le couple Valls-Macron a pris l’essentiel du pouvoir sur François Hollande. Cette forme de coup d’État au sein de l’exécutif va créer une confrontation de plus en plus violente avec la majorité socialiste. Cette situation est unique dans les annales de la Ve République. Le président de la République dispose légalement de tous les pouvoirs mais n’en exerce que très peu, progressivement déclassé par le Premier ministre et le ministre de l’Économie […]

Les patrons l’ont très bien compris. […] Ils considèrent que tout se joue à Matignon et Bercy […] Tous les tenants d’une société française libérale, européenne et intégrée à la modernité mondiale ont très bien compris qu’il y a désormais une course de vitesse engagée entre ceux qui croient au progrès libéral (l’euro, l’Europe fédérale, la compétitivité et le jeu de la concurrence mondiale) et ceux qui préfèrent des options plus conservatrices, socialistes d’extrême gauche ou sociales et souverainistes. Bref, de Zemmour à Mélenchon en passant par Montebourg et Marine Le Pen. Pour le monde de l’économie et des affaires, cette coalition hétéroclite est redoutable. Il faut donc que les forces libérales dégagent des résultats et rapidement. D’où le discours sur les réformes. »

À l’image d’autres observateurs, Jean-Marc Sylvestre envisage deux scénarios : le premier prévoit un retour au calme, les députés socialistes préférant la gamelle à la dissolution. Le second, le clash. Mais de toute manière, « cette situation est d’autant plus bizarre que le Premier ministre et son ministre de l’Économie savent bien que le calendrier ne permet pas de finaliser le tiers des réformes dont ils parlent. »

D’où l’idée d’un « blocage total de l’action gouvernementale au premier semestre de l’année prochaine et la démission de Manuel Valls, qui choisirait alors de quitter le Titanic gouvernemental avant qu’il ne sombre. Il le quitterait en ayant, avec Emmanuel Macron, semé assez de petits cailloux pour indiquer le chemin d’une rénovation sociale libérale de la gauche et de la société française. Un chemin qui conduirait à une élection présidentielle. »

Ce que nous annoncions comme plausible scénario dans F&D 384, d’autant que Valls déclarait au Monde du 15 septembre (avant de démentir mollement) : « Si d’ici à six mois, la situation ne s’est pas inversée, ce sera foutu. » 

Comme l’écrit le quotidien suisse Le Temps (16 octobre), « le président de la République, incontestablement, est nu ou de moins en moins vêtu, armé, protégé. Depuis un demi-siècle, la position, le rôle et l’image du chef de l’État n’ont cessé de se dégrader. François Hollande est l’incarnation la plus aboutie de ce déclin […] François Hollande, parvenu à la moitié de son quinquennat, apparaît comme le plus faible des présidents de la Ve République. Au point de se voir comparé, au printemps et cet été, en pleine frénésie commémorative des deux guerres mondiales, à René Coty, préposé à l’inauguration des chrysanthèmes. »

Où se trouve alors le pouvoir ? Cruellement, Le Monde (8 octobre) rappelle dans un article d’anthologie (suite…)


La Poste, à la limite du bad buzz

[Les Echos – ConsoWeb – 22/10/2014]

La dernière communication de La Poste sur le réseau social Twitter est détournée par des usagers mécontents. Mais cela pourrait être pire…   Le web 2.0 est à double tranchant et les marques ne devraient jamais l’oublier. Certes, il leur permet de se rapprocher de leurs clients utilisateurs des réseaux sociaux . Il peut aussi être le point de départ d’une discussion où une entreprise en prend pour son grade. La Poste vient d’en faire l’expérience, au lancement d’une nouvelle campagne.

Tout commence par un hashtag sur Twitter  :#atoutdesuitealaposte . Autour de ce mot-clef, La Poste invite le grand public et ses clients professionnels à s’exprimer à propos des dernières innovations en agence (impression 3D, banque mobile,…). Sauf que, cela ne s’est pas passé comme prévu. Beaucoup d’utilisateurs du réseau social ont profiter de cette expression pour se moquer, ou se plaindre, de l’entreprise de courrier  : critiques sur les horaires d’ouverture, remarques désagréables à propos des facteurs qui omettent de sonner quand ils ont un colis à remettre et protestation contre la longueur des files d’attente ont occupé un fil de discussion censé valoriser la marque de l’opérateur postal. (suite…)


[Raphaëlle Karayan – L’expansion – 17/10/2014]

Le chercheur et essayiste Evgeny Morozov dénonce dans son dernier livre cette illusion, véhiculée par la Silicon Valley et érigée en système. Une prise de recul salutaire. 

A première vue, c’est un peu l’anti Rifkin. Pendant que l’économiste fait son tour d’Europe pour développer sa théorie plutôt optimiste sur la fin prochaine du capitalisme grâce à la nouvelle économie du coût marginal zéro, née d’internet, Evgeny Morozov met en garde contre l’idée qu’internet est la solution à tous les problèmes modernes. Il dénonce ce qu’il appelle le « solutionnisme », un concept qui consiste à vouloir tout améliorer grâce à internet, en traitant des symptômes sans plus jamais chercher à en comprendre la complexité des causes. Dans sa vision, pessimiste mais pas technophobe, la Silicon Valley n’est pas une solution. Elle pose un problème de fond.

L’essayiste d’origine biélorusse développe sa théorie dans son ouvrage Pour tout résoudre cliquez ici, sorti en 2013, et qui vient d’être adapté en français (FYP Editions). L’auteur, qui vit aux Etats-Unis, s’était distingué dans un premier bestseller publié après les révolutions arabes, The Net Delusion : The dark side of internet freedom (2011), qui dénonçait les « cyber-utopies » exagérant le pouvoir libérateur d’internet pour les peuples opprimés.

Internet, la « fin de l’histoire »

Chez Evgeny Morozov, la critique du solutionnisme est une critique des grands monopoles de la Silicon Valley (Google, Facebook, Apple et consorts) et de leur influence sur la politique, l’économie et la société. En France, on donne sans doute davantage d’écho à l’extrême opposé : ceux qui font peser sur le web le poids de tous les maux, de la radicalisation djihadiste à la fin de l’exception culturelle, en passant par l’abêtissement général et la fin de la vie privée. Mais ce rejet en bloc n’est que l’envers d’un même phénomène, que Morozov nomme « l’internet-centrisme ».

Il s’agit d’une nouvelle révolution copernicienne, qui tend à appréhender systématiquement les questions politiques et sociales à travers le prisme d’internet. Cette conception d’un monde qui tournerait autour d’internet s’accompagne d’une vision monolithique de ce qu’est le web, vécu comme une réalité univoque, chargée de croyances. Parmi ces croyances, celle que nous vivons une révolution inédite, définitive et exceptionnelle, contre laquelle il est inutile – et pas souhaitable, car c’est le Progrès – de vouloir lutter. C’est la « fin de l’histoire », version Silicon Valley, écrit Morozov. Internet devenu une fin en soi. (suite…)


[AFP – 15/09/2014]

«Chaque mesure, qu’elle soit d’ordre social, fiscal et parfois très sectorielle, est quantifiée en termes de créations d’emplois attendues», précise le quotidien économique sur son site internet. Le document doit être présenté mercredi au cours d’une conférence de presse.

Dans une réaction à l’AFP, un porte-parole du Medef a toutefois tenu à préciser qu’il s’agissait d’«éléments de travail» qui «ne correspondent pas exactement aux propositions que fera le Medef dans les prochains jours». Pour créer 1% de croissance et 100 000 emplois, le Medef propose de supprimer deux jours fériés sur 11, selon Les Echos. Il espère aussi de 50 000 à 100 000 emplois sur cinq ans en dérogeant au Smic pour certaines catégories de demandeurs d’emploi, et sur trois ans en remontant les seuils sociaux.

Autoriser les commerces à ouvrir le soir et le dimanche permettrait par ailleurs d’engendrer à terme entre 50 000 et 200 000 emplois nouveaux dans le tourisme, et entre 40 000 et 100 000 dans le commerce et la distribution, estime-t-il.

Ces propositions «apparaîtront certainement agressives ou caricaturales à certains», reconnaît le Medef en conclusion de son document, cité par le quotidien.«Ils ont tort. Il s’agit avant tout d’animer un débat […]. Notre conviction est que nous n’avons pas « tout essayé contre le chômage », nous avons juste essayé ce qui n’a marché nulle part et oublié ce qui a fonctionné partout .»

http://www.liberation.fr/economie/2014/09/15/pour-l-emploi-le-medef-veut-supprimer-deux-jours-feries_1100680


Ces pauvres israéliens, qui vivent dans la « terreur des bombes du Hamas » (dixit la presse française).. voici un petit graphique à transmettre à Arno Klarsfeld et tous les propagandistes de la hasbarah…

1407gazafatal


Selon une enquête de CONSUMER REPORT, les consommateurs ont classé Mc Do en dernière place du classement des hamburgers… pensez-y la prochaine fois que vous allez au fast-food…

Which Fast-Food Chain Makes the Worst Burger in the United States

 

http://www.alternet.org/food/which-fast-food-chain-makes-worst-burger-united-states


EIIL-Etat-islamique-en-Irak-et-au-Levant-drapeau

[Jeune Afrique – 30/01/2013]

De Bahreïn à Tombouctou, en passant par l’Algérie, il est au coeur de l’actualité : le drapeau noir imprimé de caractères blancs est devenu le symbole des salafistes du monde entier. Mais que signifie-t-il ? Décryptage.

Des caractères arabes qui claquent en blanc sur fond noir, une apparence familière, celle des étendards sombres du jihad supposés similaires à la bannière que le prophète Mohammed brandissait lors de ses conquêtes.  Mais la forme de celle-ci détonne. La calligraphie basique qui le couronne, « La ilaha illa Allah » (il n’y a de dieu que Dieu), tranche avec les volutes compliquées des autres drapeaux salafistes et percute comme un « Just do it » de Nike. Il est frappé en son centre d’une sorte de cercle ovoïde barré de trois inscriptions « Allah » (Dieu),« Rasoûl » (Prophète), « Mohammed ». Un logo sobre et efficace qui évoquerait presque la pomme croquée d’Apple. Depuis 2011 cette bannière se répand dans le ciel des troupes salafistes combattantes ou militantes, des zones tribales du Pakistan aux maquis yéménites et sahéliens, des rues de Beyrouth aux places de Rabat.

« Le Sceau des Prophètes »

Quand le Prophète eut l’intention d’écrire une lettre au souverain des Byzantins, on lui dit que ces gens ne la liraient pas si elle n’était pas cachetée d’un sceau. Alors le Prophète se fit faire un anneau d’argent (…) et fit graver dessus « Mohammed, Messager d’Allah ». (HADITH RAPPORTÉ PAR BOUKHARI, (Vol.4, livre 52,189)

Ses éléments renvoient aux premiers âges de l’Hégire, ceux des pieux ancêtres contemporains de Mohammed, les salafs, dont les modernes salafistes cherchent à imiter la vie et les mœurs idéalisées. La calligraphie anguleuse, de style koufique, est celle des premiers écrits de l’Islam. Quant au « logo », ce rond blanc malhabilement tracé aux trois inscriptions, il s’agit en fait de l’empreinte du sceau de Mohammed, le Messager dont le Coran révèle qu’il est lui-même « le Sceau des Prophètes. » (Coran XXXIII.40). Bien qu’il porte les mêmes mots dans la même calligraphie, ce n’est pas celui, rectangulaire, qui est conservé avec d’autres saintes reliques au palais de Topkapi, à Istanbul. Le sceau figurant sur la bannière est plutôt celui, circulaire, que l’on retrouve au bas de rares lettres attribuées à Mohammed, et qui enjoignent d’embrasser l’islam aux grands rois voisins de l’époque, ceux de Byzance, de Perse et d’Éthiopie mais aussi au roi de Bahreïn et au gouverneur d’Égypte. Il fait référence à la bague sigillaire que portait le Prophète, évoquée par son compagnon Anas Ibn Malik dans un hadith rapporté par Boukhari (Vol.4, livre 52,189) « Quand le Prophète eut l’intention d’écrire une lettre au souverain des Byzantins, on lui dit que ces gens ne la liraient pas si elle n’était pas cachetée d’un sceau. Alors le Prophète se fit faire un anneau d’argent (…) et fit graver dessus « Mohammed, Messager d’Allah » ».

Un message aux gouvernants muslmans ?

Sous cette forme, la bannière noire est en fait apparue en Irak dans la deuxième moitié des années 2000, adoptée par les troupes d’Al-Qaïda et alliés après leur proclamation de l’État islamique d’Irak, avatar de l’« Organisation d’Al-Qaïda au pays des deux fleuves ». En 2007, ses représentants ont émis un communiqué pour justifier le choix de l’étendard et en expliquer la symbolique. Le texte au sommet du drapeau, « il n’y a de dieu que Dieu », est la shahada, premier pilier de l’islam et profession de foi des musulmans que, explique le communiqué, le Prophète arborait dans les batailles, en blanc sur fond noir et en noir sur fond blanc, et qu’il a transmise aux générations postérieures. Le cercle blanc est effectivement l’empreinte du sceau du Prophète, et il ne faut pas lire l’inscription qui y est gravée de haut en bas, ce qui donnerait « Allah, le Prophète de Mohammed ». Elle doit être lue de bas en haut « Mohammed le Prophète d’Allah » et la position « en chef » du nom de Dieu unique indique sa suprématie. En brandissant précisément le sceau dont Mohammed signait ses appels à la conversion des dirigeants voisins, les salafistes cherchent-ils à rappeler aux gouvernants de pays musulmans l’apostasie qu’ils leur attribuent, tout en enjoignant aux autres de rallier l’islam ?

Il s’agit donc à l’origine du drapeau d’Al-Qaïda en Irak que les salafistes du monde entier semblent de plus en plus adopter.

Il s’agit donc à l’origine du drapeau d’Al-Qaïda en Irak que les salafistes du monde entier semblent de plus en plus adopter. On le retrouve en grand nombre particulièrement en Tunisie : c’est d’ailleurs celui qui avait été dressé à la place du drapeau tunisien à l’université de la Manouba en mars 2012, celui que les étudiants ont découvert, le 28 janvier, flottant à la place des couleurs nationales au lycée Slimane Ben Slimane à Zaghouan… Ironie de l’histoire, l’empreinte de sceau représentée sur le drapeau est issue d’une pieuse relique, type d’objet honni par les salafistes qui y voient des supports d’idolâtrie.

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130130153052/

 


SUB-CAMANDANTE_MARCOSAu Mexique, le sous-commandant Marcos « cesse d’exister »
[ Frédéric Saliba – LE MONDE | 25.05.2014 ]
« Marcos cesse d’exister », a déclaré, dans un communiqué publié dimanche 25 mai, le sous-commandant Marcos qui était réapparu en public, la veille, après cinq ans d’absence. Porte-parole de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), le charismatique guérillero annonce quitter la direction du mouvement qui lutte, depuis vingt ans au Mexique, pour la défense des droits des indiens. Une annonce choc, justifiée par les réorientations stratégiques que connait l’EZLN.

L’homme à la pipe et au passe-montagne a créé la surprise, samedi 24 mai, en faisant une apparition lors des funérailles d’un dirigeant zapatiste dans un quartier indigène de la ville de Las Margaritas dans l’Etat du Chiapas (sud). Face à des milliers de membres et sympathisants de l’EZLN, Marcos serait arrivé « à cheval avec un bandeau de pirate sur l’œil droit et fumant son inséparable pipe », a rapporté le Pozol Colectivo, un des rares médias communautaires autorisés à assister à l’événement. Marcos aurait rendu hommage à José Luis Solis Lopez, surnommé « Galeano », tué le 2 mai au cours d’un affrontement entre l’EZLN et des membres d’une organisation ouvrière, proche du gouvernement du Chiapas et du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir). (suite…)


(Commentaire de Maria : Peu de gens connaissent l’histoire de la « Cristiada », une conséquence directe des politiques violemment anticléricales (également tombées dans l’oubli) d’une partie des gouvernements en Europe et en Amérique.  En France, la « guerre religieuse » entre « curetons » et « laïcards » n’est qu’un des nombreux aspects… en Allemagne, Bismarck dissout et interdit les congrégations religieuses, au Mexique, le gouverment interdit carrément la religion… un peu plus tard, en Russie, les bolchevicks font la guerre aux croyants… encore plus tard, lors de la guerre civile espagnole, la religion sera également au coeur des combats…

L’histoire des « Cristeros » est intéressante car elle va alimenter l’imaginaire paranoiaque de plusieurs générations catholiques du XXè Siècle et être l’un des puissants moteurs de leur basculement dans le fascisme. Les personnes élevées dans l’atmosphère réactionnaire et anti-républicaine de l’église catholique de l’époque seront abreuvés en permanence des histoires sanglantes d’horreurs commises par les « rouges » et les « franc-maçons » et le courage des « martyrs de la foi » ou encore des « guerriers de Dieu » qui assassinent les impies en criant « Viva el Cristo Rey ». Léon Degrelle, le fasciste belge (et meilleur ami de Hergé, inspirateur du personnage de Tintin) raconte ainsi à quel point cette « martyriologie moderne » aura été l’inspiration de son « combat antibolchevique ». Idem pour Pétain (ainsi que Charles De Gaulle). Après la guerre, dans le Franquisme mais aussi chez les généraux putchistes (tous catholiques) en Amérique du Sud, on retrouve cette martyriologie obsessionelle – l’idée que si on ne frappe pas le premier, les « rouges » vont revenir massacrer les croyants.

Pinochet raconte dans ses mémoires que, quelques semaines avant le coup d’état, alors qu’il hésite encore, sa femme lui montre leurs enfants et lui dit « Si tu ne fais rien, ils finiront emprisonnés, sous la botte des rouges, massacrés comme les Cristeros, c’est cela que tu veux ? »… 

Encore aujourd’hui, l’obsession anti-franc-maçonne de gens comme Emmanuel Ratier ou bien la résurgence du conspirationisme « illuminati » chez les militants anti-mariage pour tous est un écho de cette histoire vieille de cent ans…

La Vendée Mexicaine

[Herodote – André Larané – 14/05/2014]

Président de la République de 1924 à 1928, le général Plutarco Calles entreprend de consolider les acquis de la révolution de 1910, illustrée par les exploits de Zapata et Pancho Villa. C’est ainsi qu’il réorganise l’instruction publique et étend la réforme agraire, distribuant plus de trois millions d’hectares aux petits paysans des coopératives (les ejidatarios). Il confirme aussi la nationalisation de l’industrie du pétrole au grand dam des États-Unis…

Mais fidèle à une tradition anticléricale vieille de près d’un siècle, le président a aussi la mauvaise idée de s’en prendre à l’Église catholique.

Le 1er décembre 1924, il prive de droits civiques les catholiques (laïcs et prêtres) sous prétexte qu’ils obéissent à un souverain étranger, le pape ! Il expulse le nonce, l’ambassadeur du Vatican, ainsi que tous les ecclésiastiques étrangers. Il interdit aux prêtres toute critique du gouvernement en vertu de l’article 130 de la Constitution de 1917, jusque-là resté inappliqué. Il interdit les congrégations enseignantes et ferme pas moins de 20.000 églises !

Exéution en 1927, au Jalisco, du père Francisco Vera, coupable d'avoir célébré la messe

Exéution en 1927, au Jalisco, du père Francisco Vera, coupable d’avoir célébré la messe

L’épiscopat se rebiffe et suspend le 31 juillet 1926 l’administration des sacrements dans tout le pays pour une durée de trois ans. Cette riposte ahurissante de la part d’un haut clergé essentiellement criollo (d’origine européenne) livre au désespoir les masses rurales, majoritairement indiennes ou métisses, attachées à une religiosité traditionnelle.

Les paysans se soulèvent sans attendre contre les autorités de la capitale, dans un parallèle frappant avec le soulèvement des Vendéens en 1793, en lutte contre les révolutionnaires parisiens. Leur cri de ralliement : « ¡ Viva Cristo Rey ! ¡ Viva la Virgen de Guadalupe ! » (Vive le Christ-Roi ! Vive la Vierge de Guadalupe) fait référence à la Vierge apparue à un Indien en 1531 et à la proclamation par le pape Pie XI, le 11 décembre 1925, du Christ « Roi des nations ».

Ces insurgés sont par dérision surnommés « Cristeros ». Eux-mêmes qualifient plus volontiers leur soulèvement de « Cristiada » (Christiade) mais ils sont désavoués par l’épiscopat, à deux ou trois exceptions près. Il n’empêche qu’avec 50.000 combattants, ils vont constituer la plus importante rébellion qu’ait connue le pays, lequel compte à cette époque moins de vingt millions d’habitants disséminés sur deux millions de km2.

Ils recrutent contre rémunération le général Enrique Gorostieta (38 ans), lequel est, d’après l’historien Jean Meyer, catholique, bon mari et bon père, contrairement à une légende qui en fait un franc-maçon laïc. Il va discipliner ses troupes et les conduire de victoire en victoire malgré le manque de moyens. Le soulèvement a débuté dans l’État du Jalisco, au bord de l’océan Pacifique (capitale : Guadalajara). Trois ans plus tard, l’armée des Cristeros tient plus des trois quarts de l’ouest du Mexique et la moitié des 30 États de la fédération.

Tous les habitants des campagnes concernées se montrent solidaires et les femmes ne sont pas les moins actives. Comme dans toute résistance populaire, elles servent au renseignement, à l’approvisionnement des combattants et au transport des munitions. Des brigades féminines, les Brigadas Bonitas ou Jolies brigades, combattent même sous le patronage de Jeanne d’Arc.

Cette guerre occasionne un total d’environ 90.000 tués selon l’historien Jean Meyer, dont les deux tiers dans les troupes gouvernementales, lesquelles sont en infériorité tactique face à la guérilla, malgré leur recours systématique à la terreur. (suite…)


Emmanuel Todd : « Non, je n’irai pas voter ! »

 [HERODOTE – propos recueillis par André Larané pour Herodote.net, le 12 mai 2014]
Dans un entretien exclusif avec Herodote.net, l’historien Emmanuel Todd analyse l’évolution de l’Union européenne et dit son intention de ne pas aller voter le 25 mai, pour la première fois de sa vie. Un choix raisonné et, de son point de vue, civique…

Par ses travaux sur les structures familiales, Emmanuel Todd est l’un des principaux historiens de sa génération. C’est aussi un témoin engagé de son époque qui peut se flatter de n’avoir jamais été pris en défaut dans ses nombreux essais. Volontiers provocateur, il s’est attiré quelques inimitiés par ses interventions dans la presse et à la télévision mais rares sont les contradicteurs qui s’estiment assez armés pour lui faire front.

Herodote.net : À vous lire, on peut se demander si vous avez le don de prophétie. En 1976, à 25 ans, votre coup d’essai fut un coup de maître car vous avez annoncé dans La Chute finale l’effondrement à moyen terme du système soviétique sans connaître pour autant l’URSS.

Emmanuel Todd : Je vais vous l’avouer, il n’y a rien de miraculeux là-dedans ! Je fais simplement un peu plus attention que d’autres aux chiffres qui traînent partout. Par exemple, mon intuition sur La Chute finale est venue de ce que la mortalité infantile en URSS était en train de fortement remonter. C’est un phénomène exceptionnel et j’y ai vu l’effritement du système. J’en ai conclu que le pouvoir soviétique était condamné à brève échéance.

Plus récemment, en pleine guerre froide irano-américaine, j’ai pronostiqué avec mon ami Youssef Courbage l’entrée dans la modernité de l’Iran et de plusieurs pays arabes (Le Rendez-vous des civilisations, 2007). Ce n’était pas difficile, il suffisait de regarder le nombre d’enfants par femme et le pourcentage d’étudiantes à l’université. En adoptant une rationalité familiale proche des standards occidentaux, ces peuples étaient prêts à se convertir aussi à une nouvelle rationalité démocratique et politique.

En ce qui nous concerne, c’est différent. En écrivant L’invention de l’Europe, en 1990, j’ai pris conscience de l’extrême diversité anthropologique de notre continent et j’y ai vu l’illusion de réduire l’Europe à une construction étatique. Gardons-nous de sacrifier notre diversité car elle est la clé de notre dynamisme.

Pour cette raison, bien que partisan de l’Union européenne, j’ai voté Non au traité de Maastricht qui lançait la monnaie unique et, en 1995, quand mon livre a été réédité, je me suis hasardé à écrire dans la préface : « Soit la monnaie unique ne se fait pas, et L’Invention de l’Europe apparaîtra comme une contribution à la compréhension de certaines impossibilités historiques.
Soit la monnaie unique est réalisée, et ce livre permettra de comprendre dans vingt ans pourquoi une unification étatique imposée en l’absence de conscience collective a produit une jungle plutôt qu’une société.  »

Herodote.net : Nous y voilà ! Vous avez donc aussi voté Non au référendum sur le Traité constitutionnel en 2005 ?

Emmanuel Todd : Eh bien, pas du tout ! Quand la monnaie unique est arrivée, j’ai voulu faire preuve d’optimisme en bon citoyen européen et j’ai voté Oui au référendum. Mais la réalité nous a tous rattrapés… (suite…)


[Documentaire HBO – TOXIC HOT SEAT – Novembre 2013]

http://www.toxichotseatmovie.com/

 

Everyone has a fear of fire, right? No one wants to burn up in a fire.

The temperature rises and rises until suddenly everything is burning.

We have developed a method for applying a flame retardant in the home.

Every American home has flame retardants in their couch. These are chemicals measured by pounds and ounces.

Flame retardants accumulate in people and wildlife in places around the world.

They’re toxic and building up in breast milk and being past on to the next generation. (suite…)


[Rafaele Morgantini – Traduit pour Investig’Action par Mounia Cher  – 24/04/2014 ]

Ilan Pappe est un universitaire et activiste israélien. Il est actuellement professeur à l’université d’Exeter (Royaume-Uni) et réputé pour être parmi les “nouveaux historiens” israéliens – qui ont réécrit le récit sioniste sur la situation palestinienne et israélienne. Il a publiquement dénoncé la politique israélienne de nettoyage ethnique de la Palestine et a condamné l’occupation israélienne et son régime d’apartheid. Il a également soutenu la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), appelant la communauté internationale à agir contre la politique sioniste d’Israel. Un membre d’Investig’Action, durant un séjour en Palestine, a eu l’occasion de discuter avec le professeur Pappe, donnant une interview en trois parties.

Raffaele Morgantini : Dans votre livre “Le nettoyage ethnique de la Palestine” (2006) et dans vos différents discours, vous avez déclaré que la politique d’Israël en Palestine pourrait être qualifiée de politique de nettoyage ethnique. Est-ce que cette stratégie a changé maintenant ou le nettoyage ethnique continue-il ? Si oui, comment continue-il ?

Ilan Pappe : Avant de choisir le titre de mon livre “le nettoyage ethnique de la Palestine”, j’ai beaucoup réfléchi, car je connaissais les implications. J’ai réalisé que pour bon nombre de personnes cela serait trop radical. Je me souviens même que mon éditeur avait des réserves sur ça. Mais après vérification sur le site du Département d’Etat américain concernant le nettoyage ethnique et la définition de ce que c’est qu’un nettoyage ethnique, cela correspondait tout à fait à ce qui s’est toujours passé en Palestine. La description ne décrit pas seulement un acte d’expulsion mais aussi ses implications légales, qui sont dans le cas présent, un crime contre l’humanité. Il est dit clairement que le seul moyen de réparer un nettoyage ethnique est de demander au peuple expulsé s’il veut retourner à ses terres ou pas.

Concernant la seconde partie de votre question, si ce nettoyage ethnique continue ou pas… Oui, je pense qu’il continue de façon différente, mais cela continue. Cependant, l’idéologie et la stratégie sionistes n’ont pas changé depuis leurs débuts. L’idée était que « nous voulons créer un état juif en Palestine mais aussi une démocratie juive ». Les sionistes ont donc besoin d’avoir sans cesse une majorité juive. Cependant vous pouvez le faire en important des émigrants juifs en Palestine, mais cela n’a pas marché, les juifs restaient une minorité. Ils espéraient que les palestiniens allaient pour certaines raisons tout simplement partir, mais ca ne s’est pas produit. Alors, le nettoyage ethnique était la seule véritable solution du point de vue sioniste, pas seulement pour avoir le contrôle sur toute la Palestine, mais aussi pour avoir une démocratie juive même avec une toute petite minorité. En 1948 ils (les leaders sionistes) pensaient avoir une unique occasion historique de régler le problème d’être une minorité dans une terre où ils voulaient être la majorité.

Le nettoyage ethnique est une immense et massive opération, qui généralement se produit en temps de guerre, par conséquent vous ne savez pas toujours comment l’arrêter. A la fin de 1948 ils (les leaders sionistes) avaient 80% des terres qu’ils convoitaient (Israël sans la Cisjordanie et la bande de Gaza), et les Juifs y représentaient 85% de la population, avec une petite minorité que nous appelons aujourd’hui les Palestiniens de 48. Ils n’ont pas expulsés ces Palestiniens, mais leur ont imposé leurs propres règles militaires. Ce qui selon moi est un autre genre de nettoyage ethnique. Vous ne vous débarrassez pas d’eux mais faites en sorte qu’ils quittent leurs maisons, vous ne leurs permettez pas de circuler librement, vous ne leur donnez pas leurs droits fondamentaux. Dans ce cas, ce n’est pas une dépossession en les déracinant mais plutôt en les faisant prisonniers, étrangers sur leur propre terre. En 1967, l’Apartheid territorial en Israël s’est propagé. A ce moment-là, ils voulaient le reste de la terre de la Palestine historique. Ils y sont parvenus avec la guerre des Six jours. Ensuite, ils ont fait quelque chose d’absurde de leur propre volonté. En 1948, ils ont expulsé environ 1 million de Palestiniens, et en 1967 ils ont intégrés environ 1 million et demi de Palestiniens (ce qui vivaient en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza). Encore une fois, ils avaient un problème avec la démocratie de la majorité juive. Les Palestiniens sont devenus une nouvelle fois une menace démographique. (suite…)


Ils sont noirs, ils sont musulmans et ils vivent dans un pays dont on en a rien à foutre… c’est vraiment pas de bol pour eux !  Parlons plutôt du dernier match Madrid-Barça…

Ce que les charniers nous ont appris

[ Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International – Mediapart – 22/04/2014]

C’est le genre de découverte qui vous hante : une fillette de 11 ans terrifiée, tapie dans un coin d’une maison mise à sac, trois jours après que son village eut été attaqué lors d’une abominable opération de nettoyage ethnique. Ses parents avaient été tués et dans les rues autour de chez elle, des chiens se nourrissaient des corps en décomposition de ses voisins.  Cette scène, dont des délégués d’Amnesty International ont été témoins, pourrait rappeler le génocide rwandais. Mais la fillette était musulmane, pas tutsi. Le village en question se trouve en République centrafricaine, pas au Rwanda. Et cela s’est passé en février dernier, pas il y a 20 ans. 

En 2004, à l’occasion du 10e anniversaire du génocide rwandais, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, avait déploré l’échec collectif de la communauté internationale, qui avait manqué à son devoir de protéger les 800 000 personnes ayant péri. « De tels crimes sont irréversibles. De telles erreurs ne peuvent être réparées. Les morts ne peuvent être ramenés à la vie. Alors que pouvons-nous faire? » Cela n’avait rien d’une question rhétorique ; Kofi Annan soulevait le principal problème auquel sont confrontés tous ceux qui essaient de prévenir les génocides, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

Depuis le génocide rwandais, les instances régionales et internationales ont élaboré de nouveaux mécanismes et normes visant à apporter des réponses à la question de Kofi Annan. La Cour pénale internationale et d’autres tribunaux bénéficiant de l’assistance des Nations unies, notamment le Tribunal pénal international pour le Rwanda, essaient de veiller à ce que ceux qui commettent des atrocités soient amenés à rendre des comptes. En vertu du principe de la « responsabilité de protéger », les États sont par ailleurs tenus de protéger leurs populations des crimes contre l’humanité.

La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples est habilitée à enquêter sur les violations des droits humains de grande ampleur, tandis que l’Union africaine a le droit d’intervenir dans les États membres lorsque des génocides, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre sont commis.

Et pourtant, malgré ces changements institutionnels, l’engagement renouvelé en faveur des principes de justice internationale n’a pas suffisamment été suivi d’actes concrets sur le terrain. Les événements récents en République centrafricaine et au Soudan du Sud soulignent l’échec persistant des organes régionaux et internationaux, qui n’ont pas agi de manière assez ferme, décisive et rapide pour prévenir les atrocités. (suite…)


J’ai le sentiment depuis quelques semaines que Washington veut acculer Moscou à une riposte telle que je viens de l’exposer, ce qui déboucherait sur un processus inflationniste de moyen terme (désendettant mécaniquement les économies occidentales), via une flambée des matières premières

[Philippe Béchade – Editions Agora – 22 avril 2014]

Les marchés pensent à tort qu’ils assistent aux premiers coups de mise en place alors que la partie est lancée depuis plusieurs mois — il y a plus d’un an même, début 2013.  Souvenons-nous de l’épisode chypriote et de la mise en faillite des banques locales — notamment la Laïki et la Bank of Cyprus avec, comme corollaire, la confiscation des avoirs supérieurs à 100 000 euros. Elle fut décidée par Bruxelles et la BCE au prétexte que cela pénalisait essentiellement les oligarques russes qui « cachaient » là-bas plusieurs dizaines de milliards d’euros, des sommes réputées de provenance douteuse. Le contrôle des changes n’étant toujours pas levé à Chypre, les titulaires de gros comptes russes ne peuvent, encore aujourd’hui, rapatrier leur argent qu’au compte-goutte.

Ajoutons que l’avis d’Angela Merkel pesa très lourd début 2013 : elle fit pression pour que Chypre ne bénéficie pas d’un plan de sauvetage coûteux à la mode grecque. Elle prit le pari risqué (et perdu) que Moscou volerait au secours de Nicosie afin de préserver une chance de revoir ses billes. Mais devinez dans quels pays, Grèce exceptée, les banques chypriotes avaient le plus investi ?  Il s’agit de la Russie et de… l’Ukraine. La mise en faillite des banques chypriotes a donc porté un coup très rude à la manne financière dont disposait Kiev, car l’Europe — en pleine crise des PIGS — n’était plus d’aucun secours pour l’ancienne république soviétique. (suite…)


[Dov Lerner – IES News Service – 04/04/2014]

Sur les réseaux d’infos alternatives, ces derniers jours, circule une histoire comme quoi les quatre détenteurs du brevet d’une nouvelle (et révolutionnaire) téchnologie de fabrication, salariés de l’entreprise Freescale Seminconductor étaient à bord du vol 370 de la Malaysia Airlines. Cette information est fausse.  Même si les noms d’employés de Freescale figurent parmi la liste des passagers, aucun des porteurs de brevet n’y est listé.

Trop de sites de presse se sont engoufrés dans la brèche sans prendre même le temps de consulter  la liste officielle des passagers du vol MH 370 publiée par Malaysia Airlines ou encore la liste descriptive publiée par New York Daily News. Cela leur aurait pris deux minutes…

Le seuil qui sauve l’honneur est le youtubeur Dahboo7 qui a très vite invalidé la rumeur en allant vérifier l’info.

Cette information a son importance étant donné qu’elle invalide les soupçons d’une vaste conspiration des milieux d’argent (et notamment des Rothschild) pour s’accaparer cette technologie (même s’il faut pour cela tuer près de 300 personnes dans la foulée). La technologie en question intéresse d’autant plus les milieux conspirationistes qu’elle est utilisée dans les applications de guerre électronique et notamment pour « rendre invisibles » des avions et des hélicoptères aux radars ennemis…

La théorie en vogue actuellement est que l’avion faisait partie d’un projet militaire US ultra-secret et aurait été détourné vers la base militaire de Diego Garciahttps://www.youtube.com/watch?v=p2eQ3XGqMWA . Ceci serait confirmé par des témoignages visuels d’habitants de l’île de Kuda Huvadhoo dans les Maldives, qui affirment avoir vu un jet aux couleurs de Malaysia Airlines survoler l’île a très basse altitude (http://www.haveeru.com.mv/news/54062)

 


… fatigués d’être traités comme des supplétifs par la gauche blanche. Le vote Front National va (on l’espère) au moins servir à cela: faire comprendre aux citoyens de seconde-zone, aux Arabes toujours-suspects, aux Noirs toujours-contrôlés qu’il n’y a aucun espoir pour eux dans les organisations « progressistes » blanches, où on ne leur donne la parole que pour qu’ils disent « oui » à ce que le maître à penser blanc vient de dire. L’urgence d’un travail de reflexion politique comme celui mené de manière balbutiante par le PIR est flagrante…

[PIR – 2 avril 2014 –  Aya Ramadan] 

« Pour ma part, je crois que les peuples noirs sont riches d’énergie, de passion qu’il ne leur manque ni vigueur, ni imagination mais que ces forces ne peuvent que s’étioler dans des organisations qui ne leur sont pas propres, faites pour eux, faites par eux et adaptées à des fins qu’eux seuls peuvent déterminer »[1]. Aimé Césaire

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« Rendez-nous Bobigny », voilà le slogan ô combien symbolique de la liste de droite menée par Stéphane De Paoli pendant ces élections municipales 2014 à Bobigny et soutenu par le député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde. Il y a un mois De Paoli était complètement inconnu, il a suffit de quelques semaines uniquement pour que son nom devienne l’emblème de la contestation anti-PC à Bobigny.

« Rendez-nous Bobigny », un cri de rage, un slogan politique qui en dit long sur le sentiment de dépossession des jeunes de la ville. Ce slogan a été tagué sur le béton de la cité Paul Eluard, en plein centre-ville. Un béton sur lequel est gravée la violence qui nous est faite, notre rage d’être sans cesse relégués au second plan, d’être invisibilisés dans les centres décisionnels de la ville, de n’être utilisés qu’au moment des fêtes et des galas de danses hip-hop, finalement notre rage d’être encore et toujours considérés comme des sujets coloniaux, des êtres inférieurs. C’est cette même rage qui avait amené les marcheurs pour l’Égalité de 1983 a manifesté leur refus du racisme, des crimes policiers, la revendication d’être traités comme des citoyens lambda. Ce mouvement pour l’Égalité aurait pu donner naissance à un ou plusieurs partis autonomes, héritiers de l’Étoile nord-africaine et du Mouvement des travailleurs arabes (MTA) structurés sur une idéologie solide qui reprenne les fondamentaux de Fanon et de Malcolm X, une idéologie qui mette au centre notre dignité et notre libération. Mais non, à la place, la gauche socialiste s’en est servie pour créer SOS racisme, pour endiguer et désagréger ce mouvement de l’immigration, pour neutraliser son autonomie et son tranchant radical.

Et les crimes policiers ont continué, et les contrôles au faciès se sont multipliés, et le droit de vote des étrangers est devenu un songe de plus en plus improbable… Et il y a eu le 11 septembre, la loi contre le voile de 2004, l’invasion occidentale de l’Irak, les innombrables interventions françaises en Afrique[2], encore et toujours la colonisation de la Palestine, la négrophobie et l’islamophobie.

Et le PCF toujours et encore plus à l’ouest, replié sur lui-même, toujours aussi fermé dans son champ de vision économiste de la société, incapable de faire un pas vers l’indigène, de comprendre que la lutte des classes dans son acception euro-centrée n’est pas notre priorité, que c’est la question de la dignité, el Karama, qui est essentielle car elle cristallise les siècles de piétinement colonial culturel et identitaire.

Le militant blanc de gauche, aussi sincère soit-il, aura beau avoir lu Fanon, il ne comprendra pas que ma mère ait pu être fière de voir Rachida Dati à la télé au moment où elle fut nommée ministre de la Justice, il ne comprendra pas que ma mère n’en a rien à foutre qu’elle soit de droite ou de gauche, que c’est une question de dignité : voir une Arabe bien habillée, et qui parle bien, c’est un bout de dignité retrouvé!

Ce gauchiste me reprochera « d’essentialiser » ma mère et ma communauté, et donc une partie de moi-même au final, parce que moi aussi, instinctivement, je pense comme ma mère. Parce que ma mère m’a transmis au plus profond de moi, dans mon inconscient le plus archaïque, l’idée que nous sommes écrasés, infériorisés, humiliés en tant qu’arabes. Et qu’être à la télé en tailleur, débattre de politique et manier la langue française comme les Français c’est la plus grande réussite possible, même si ses propos sont « objectivement » contre les miens ! Il est là le clivage racial que ne veulent pas comprendre les gauchistes mais qu’ont bien compris la droite, en tout cas une partie de la droite, celle de Lagarde. (suite…)


Une image vaut mieux qu’un long discours…

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[Gregor Seither – IES News Service – 28/04/2014]

Un défenseur réputé des droits de l’homme en Europe dénonce inlassablement les préjugés, erreurs et mensonges proférés par les principaux médias suédois dans la couverture du feuilleton judiciaire autour de Julian ASSANGE, le fondateur de WikiLeaks.  Aujourd’hui il synthétise le dossier dans un ouvrage (en anglais), disponible gratuitement en téléchargement

 

Le Dr Marcello Ferrada de Noli est enseignant chercheur en faculté de médecin et partage son temps entre la Suède et l’Italie après avoir été emprisonné et torturé en tant que prisonnier politique, au Chili, dans les années 1970. Ancien prisonnier politique du bagne de l’ïle de Quiriquina, résistant à la junte militaire de Pinochet, il a fait partie de l’accusation lors du Tribunal Russel à Rome en 1974, contre les crimes perpétrés par la junte chilienne.

A l’heure où les autorités suédoises font pression pour que le procès de Julian Assange se fasse en secret, ce militant des droits de l’homme réputé met en cause l’image d’Epinal, propagée par les autorités suédoises et par la presse, d’un justice impartiale et juste dans ce pays.  Ses nombreux articles et éditoriaux ont démontré la connivence – ouvertement affichée – des médias, stations TV, radios et journalistes avec la campagne du gouvernement suédois pour dénigrer Assange.

L’enquête policière et les accusations formulées contre Assange violent les droits humains et mettent en doute l’impartialité de la justice suédoise… mais surtout montrent que Assange est devenu, contre son gré, le fruit d’une lutte de pouvoir politique… et un pion d’échange entre les Etats-unis et l’appareil militaro-industriel suédois.

SWEDEN VS. ASSANGE. HUMAN RIGHTS ISSUES
Prof. Marcello Ferrada de Noli.  — Published by Libertarian Books – Sweden. March 2014.

(Téléchargeable en PDF – 11,3 Mo)

ISBN 978-91-981615-1-9


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DALLAS SOUS BOIS…

[Colloghan – 28/03/2014]

Je crois avoir suffisamment suivi les élections à Montreuil (93) pour pouvoir les raconter… tu vas voir, ça vaut le coup !

(téléchargement au format PDF  (2,5 Mo) – ici : http://www.libertes-internets.net/archives/docs/colloghan/dallas-sous-bois.pdf)

CLIQUEZ SUR LES IMAGES POUR LES VOIR EN PLUS GRAND

(suite…)


[Mega – 20/04/2014]

Cette série est excellente et bouleversante…  Pour ceux qui n’ont pas la télé, les épisodes peuvent être téléchargés ici  (merci Waïa !!!) :

Accédez au dossier : https://mega.co.nz/#F!edRjDQLL!2HFPXT5xf_t1O8bdFb_Qcg

Episode 1 : Furie – de l’avant-guerre à Août 1914

Fichier vidéo MP4 – 735 Mo –

Episode 2 : Peur – de Août 1914 à Août 1915

Fichier vidéo MP4 – 703 Mo –

Episode 3 : Enfer  – de Septembre 1915 à Novembre 1916

Fichier vidéo MP4 – 703 Mo –

Episode 4 : Rage – de Février 1917 à  Septembre 1917

Fichier vidéo MP4 – 703 Mo –

Episode 5 : Délivrance – de Octobre 1917 à Juin 1919

Fichier vidéo MP4 – 703 Mo –


Cette dérive existe aussi chez les groupes Anti-fa en France, pour certains totalement noyautés par le Bétar. C’est le rêve du Bureau de la Propagande que de convertir l’extrême gauche française pour lui faire abandonner les Palestiniens et participer à l’idéologie coloniale et suprématiste israélienne. Herzl déjà parlait d’Israël comme un « rempart de civilisation et de progrès contre les hordes obscurantistes et dégénérées, un flambeau libérateur dans un orient qui se débat dans la nuit de l’ignorance »…

Antideutsch : sionisme, (anti)fascisme et (anti)nationalisme dans la gauche radicale allemande

[Revue PÉRIODE –   20 mars 2014]

Dans ce texte, Selim Nadi revient sur une mouvance singulière de la gauche radicale allemande. Appelée « Antideutsch », opposée à la réunification allemande et par conséquent à toute existence d’une entité étatique allemande comme source d’un potentiel « quatrième Reich », elle s’oppose avec véhémence à toute forme d’anti-impérialisme et prône un soutien sans failles à la politique de l’État d’Israël. Une mouvance désormais minoritaire certes, mais dont l’idéologie ne semble pas sans influence. L’occasion pour Selim Nadi d’interroger certaines ambiguïtés de la gauche allemande et européenne quant à la question de la nécessaire lutte anti-impérialiste.

À l’occasion du cours intitulé « La situation spirituelle en Allemagne », qu’il donnait à l’Université de Heidelberg en 1945, Karl Jaspers posa la question suivante à ses étudiants :

Ne cédons-nous pas à un nouveau vacarme, ne devenons nous pas des pharisiens, ne tirons-nous pas une sorte de justification du seul fait d’avoir survécu et d’avoir souffert1?

(suite…)


chen wenling1

http://surrealistisch.blogspot.fr/2010/11/chen-wenling.html


On les comprend… cela fait des années qu’on se demande encore pourquoi les immigrés votent PS, par exemple dans le Nord. Le PS avait fini par prendre le vote immigré (qui a clairement profité à Hollande en 2012 par ex.) pour une rente de situation…

Sur la captation de l’électorat populaire par le FN, les analyses d’Emmanuel Ratier de ces 5 dernières années sont à nouveau confirmées… voir les liens en bas de cet article

Comment le PS a perdu le vote des électeurs issus de l’immigration

[Le Figaro –  Laurent Chalard – 26/03/2014]

Comment expliquer les scores décevants du PS dans les grandes métropoles ? Pour le géographe Laurent Chalard, l’abstention des français issus de l’immigration est l’une des causes principales.


Laurent Chalard est Docteur en géographie de l’Université Paris IV-Sorbonne . Il est également membre du think tank European Centre for International Affairs. Vous pouvez également lire ses analyses sur son site


Contrairement aux élections présidentielles de 2012, où le parti socialiste avait été le grand bénéficiaire d’un vote massif en sa faveur des populations françaises issues de l’immigration extra-européenne, les mauvais résultats de cette formation politique au premier tour des élections municipales de 2014 laissent penser que cela n’a cette fois-ci pas été le cas, puisque la progression de leurs effectifs dans le corps électoral au fur-et-à-mesure du temps aurait dû lui être favorable. Est-ce cependant le produit de gains électoraux par la droite auprès de ces personnes ou la conséquence d’une abstention généralisée? Les statistiques concernant le vote selon l’origine de la population n’existant pas en France, le seul moyen d’appréhender la question est d’analyser les taux de participation et les résultats de la gauche dans les territoires où les français issus de l’immigration non européenne se concentrent. (suite…)


[Direction Informatique – Jean-François Ferland – 25/03/2014]

Une vulnérabilité dans le logiciel de traitement de texte de Microsoft, découverte par Google, pourrait entraîner l’exécution de code à distance. Le fournisseur technologique Microsoft a émis un avis de sécurité afin de mettre en garde les utilisateurs du logiciel de traitement de texte Word à propos d’une vulnérabilité qui met en cause des fichiers en format RTF (Rich Text Format anglais).

« Ce problème survient lorsque Microsoft Word traite des données RTF spécialement conçues [qui sont] susceptibles de corrompre la mémoire système et de permettre ainsi à un attaquant d’exécuter du code arbitraire », indique Microsoft dans son avis de sécurité.

Un utilisateur risque d’être affecté s’il ouvre un fichier RTF malveillant à l’aide de Word. Également, une infection de système peut survenir si un utilisateur prévisualise ou ouvre un message électronique malveillant en format RTF dans le gestionnaire de messagerie Outlook si Word est utilisé à titre d’éditeur de messages électroniques. Word est l’éditeur par défaut sous Outlook 2007, 2010 et 2013.

« Un attaquant qui parviendrait à exploiter cette vulnérabilité pourrait obtenir les mêmes droits que l’utilisateur actuel. Les clients dont les comptes sont configurés avec des privilèges moins élevés sur le système peuvent subir un impact inférieur à ceux possédant des privilèges d’administrateur », indique Microsoft.

« Dans le cas d’une attaque Web, l’attaquant pourrait héberger un site Web contenant une page Web intégrant un fichier RTF spécialement conçu pour exploiter cette vulnérabilité […] », ajoute l’éditeur.

Versions touchées et solutions temporaires

Bien que seuls des cas d’attaques ciblées envers Word 2010 lui aient été rapportés, Microsoft émet son avis de sécurité pour toutes les versions client et serveur de Word qu’elle soutient présentement. Ces versions incluent Word 2003, 2007, 2010, 2013 et 2013 RT, Office pour Mac 2011, Office Web Apps 2010 et Web Apps Server 2013, Word Automation Services sur SharePoint Server 2010 et 2013 et Word Viewer.

Microsoft indique qu’elle prendra les mesures appropriées pour remédier à la situation. La résolution de la vulnérabilité pourrait éventuellement être offert par le biais d’un cycle mensuel de mises à jour de sécurité ou par la publication « exceptionnelle » d’une rustine.

Entre-temps, Microsoft recommande l’application d’une solution automatisée de résolution du problème qui empêchera la lecture des fichiers en format RTF jusqu’à ce qu’une solution permanente soit trouvée. Également, Microsoft suggère aux utilisateurs de lire leurs courriels en format texte brut dans Outlook. L’avis de sécurité de Microsoft contient d’autres solutions de contournement du problème qui sont destinées aux administrateurs de systèmes.

Dans son avis de sécurité, Microsoft remercie Drew Hintz, Shane Huntley et Matty Pellegrino de l’équipe de sécurité de l’éditeur technologique Google. Rappelons qu’il y a quelques jours, un chercheur de Microsoft et des chercheurs d’une université américaine ont fait état d’une vulnérabilité de sécurité dans le système d’exploitation mobile Android de Google.

http://www.directioninformatique.com/une-mise-en-garde-de-microsoft-contre-une-vulnerabilite-dans-word/25552


La culture touche le Front

[Frédéric Joignot LE MONDE CULTURE ET IDEES | 20.03.2014 ]

A part le mot « merde », qui est « peut-être un peu fort », Jean-Claude Philipot « assume totalement » le libelle contre les collections du fonds régional d’art contemporain de Champagne-Ardenne (FRAC) qu’il a publié le 29 novembre 2013 sur le site officiel du Front national. Intitulé « FRAC : un écrin pour de la merde », le texte de ce commissaire-colonel à la retraite, directeur de campagne de Roger Paris, candidat FN à la mairie de Reims, fustige « les pseudo œuvres qui pourraient parfois être réalisées par un enfant de 5 ans voire par un animal auquel on aurait mis de la peinture sur les pattes et la queue (…) et devant lesquelles les bobos de la gauche caviar ou plus simplement les snobs s’extasient pour faire “moderne” et se distinguer de ce peuple qu’ils méprisent et qui trouve affreux ces “machins” ».

« Il fait peur », écrit le 2 décembre le quotidien régional L’Union-L’Ardennais, ajoutant : « Le vernis du nouveau style du FN ne tient pas longtemps. » De son côté, la directrice du FRAC, Florence Derieux, réagit : « Ces gens-là ne savent plus quoi faire, quoi dire, pour être médiatisés. Tout ce qui est écrit dans ce texte est une aberration. Quand on est tiré vers le bas par quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle, c’est dur. » Elle rappelle que pour ses 30 ans, le FRAC Champagne-Ardenne a organisé, entre 2012 et 2014, 30 expositions où il a montré plusieurs dizaines des 788 œuvres qu’il a acquises depuis 1984.

Quelle politique culturelle le FN va-t-il défendre pour Reims ? Dans son bureau de campagne, M. Philipot, ancien délégué national du groupement catholique intégriste Civitas, appelle à la création d’un fonds rémois d’art figuratif (FReaF) pour rivaliser avec le FRAC. Il défend le lancement d’« ateliers itinérants d’artistes et d’artisans destinés à sensibiliser le public à l’amour d’un vrai métier et à la culture du beau ». Il milite pour des fêtes johanniques (festivités traditionnelles rémoises en souvenir du sacre de Charles VII par Jeanne d’Arc) « plus importantes que celles d’aujourd’hui et véritablement médiévales », avec « des groupes folkloriques ». Une proposition qui étonne les responsables de la mairie (PS) : les prochaines fêtes johanniques, le 31 mai, accueilleront quelque 200 artistes, un « spectacle de feu », 140 artisans et un grand cortège musical et théâtral médiéval comptant plus de 800 figurants. Ils n’ont pas attendu le FN pour en faire une fête populaire, fondée sur l’histoire. (suite…)

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