Fascisme d’aujourd’hui



[Mediapart – 14 MARS 2017 –  CARINE FOUTEAU ET MICHAËL HAJDENBERG]
Marine Le Pen, élue présidente de la République, pourrait parfaitement s’accommoder de la Ve République. Nominations, référendums, état d’urgence déjà en vigueur : quelques semaines lui suffiraient pour mettre en place un État FN. Peu d’institutions seraient en capacité de résister.

Il ne s’agit pas de jouer à se faire peur. Ni de se lancer dans un récit de fiction. Simplement de prendre la mesure de ce qui pourrait advenir si Marine Le Pen accédait à la présidence de la République.

Son programme est connu – Mediapart y reviendra longuement dans les semaines qui viennent. Mais pourra-t-elle le mettre en œuvre ? Quels pouvoirs la Constitution lui offre-t-elle pour annihiler les tentatives d’obstruction qui se feront jour ? Peut-elle façonner, et en combien de temps, un État FN ? Quels seraient les possibles contre-pouvoirs si un régime autoritaire s’attaquait aux libertés fondamentales ?

Le 26 février, la présidente du Front national a donné un avant-goût de sa vision du pouvoir : « Je veux dire aux fonctionnaires, à qui un personnel politique aux abois demande d’utiliser les pouvoirs d’État pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus (…), de se garder de participer à de telles dérives. » Et de poursuivre : « Dans quelques semaines, ce pouvoir politique aura été balayé par l’élection. Mais ses fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes illégales. Ils mettent en jeu leur propre responsabilité. L’État que nous voulons sera patriote. »

La Ve République, dont Charles de Gaulle avait dû promettre en 1958 qu’elle n’avait pas été taillée pour un dictateur, peut-elle permettre quelque 60 ans plus tard la mise au pas d’un pays ? Une chose est sûre : Marine Le Pen, contrairement à d’autres candidats, n’annonce pas de VIe République ou de changement de régime. Comme le dit Paul Alliès, professeur émérite de science politique à la Faculté de droit de Montpellier dans un billet de blog publié sur Mediapart, « le régime de la Ve République est parfaitement compatible avec sa conception césariste de l’exercice du pouvoir ».

L’article 5 de la Constitution affirme en effet que le président « assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État ». Clef de voûte du système, « il veille au respect de la Constitution ». Il en est donc « l’interprète », analyse le constitutionnaliste Bertrand Mathieu, professeur à l’École de droit de la Sorbonne Université Paris I, ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et vice-président de l’Association internationale de droit constitutionnel. L’article 15 en fait aussi le chef des armées, susceptible de décider seul de l’usage de l’arme nucléaire.

Se projeter s’avère d’autant plus complexe que rares sont les chefs d’État autocratiques à avoir annoncé la couleur avant leur accession au pouvoir. Et que beaucoup de paramètres restent encore inconnus, à commencer par la future composition de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen y obtiendrait-elle une majorité ? Pour augmenter ses chances de succès aux législatives, rien ne l’empêche de convoquer un référendum immédiatement après l’élection présidentielle afin de mettre en place un scrutin (partiellement ou intégralement proportionnel) qui lui serait plus favorable.

Même s’il est impossible de prévoir par avance les contours d’un futur régime autoritaire – « Un barrage juridique n’est jamais qu’un barrage de papier », commente un conseiller d’État –, voici ce que la présidente serait en mesure de faire grâce aux attributions que lui confère la Ve République. (suite…)


Avec de la joulie musique en plus…

A voir ici  (attention les yeux…) :

ou bien (en cas de censure) ici :

https://mega.nz/#!CJA1DSYA!-687DtTElW2S6nv-NbntxU3VnQfqLcstnTVtJ6ZxK-Q


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Les numéros de « Dar Al Islam » (en français) et de « Dabiq » (en Anglais) sont disponibles ici :

https://mega.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ


[FABRICE ARFI, RENÉ BACKMANN, MICHEL DELÉAN, LOUISE FESSARD, JÉRÔME HOURDEAUX ET MATTHIEU SUC – MEDIAPART – 30 NOVEMBRE 2015]

Pourquoi des terroristes surveillés parviennent-ils à passer à l’acte ? Pourquoi les agents semblent-ils condamnés à constater leur impuissance chronique ? Pourquoi la classe politique refuse-t-elle d’engager la grande remise à plat réclamée par de nombreux spécialistes ? Mediapart a interrogé des dizaines de personnes (magistrats, agents secrets, policiers, experts, politiques…), s’est plongé dans plusieurs procédures judiciaires en cours et a épluché divers rapports pour comprendre la crise sans précédent de la lutte antiterroriste en France.

Le 15 janvier 2015, une voiture banalisée de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) prend en filature la Citroën C3 d’Amar R. Les services secrets s’intéressent à cet ancien voisin de cellule d’Amedy Coulibaly, car il est l’un des derniers à avoir vu le futur tueur de l’Hyper Casher, le 6 janvier, soit la veille de l’attaque contreCharlie Hebdo. La C3 arrive à destination, au Fort de Rosny (Seine-Saint-Denis), là où sont installés plusieurs services de la gendarmerie ; là, aussi, où vit la maîtresse d’Amar R., une adjudante récemment convertie à l’islam. Le véhicule de la DGSI se gare sur la chaussée qui longe l’entrée de la caserne. L’un des agents en planque reconnaît un visage familier dans une voiture voisine, stationnée non loin. C’est un collègue de la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris, un autre service de renseignement. Jusqu’à cette rencontre fortuite, la DGSI et la DRPP ignoraient qu’elles surveillaient l’une et l’autre la même cible, en même temps.

Cette anecdote pourrait, à elle seule, résumer le désordre de la lutte antiterroriste française. Mais le problème est plus profond, plus grave. Deux semaines après les attentats du 13 novembre, onze mois après ceux qui ont visé Charlie Hebdo, des policiers et l’Hyper Casher, trois ans après les massacres commis par Mohamed Merah contre des militaires et des écoliers juifs, les services de l’État chargés de lutter contre le terrorisme connaissent une crise sans précédent. Mediapart a interrogé des dizaines de personnes (magistrats, agents secrets, policiers, experts, politiques…), s’est plongé dans plusieurs procédures judiciaires en cours et a épluché divers rapports (parlementaires, syndicaux ou administratifs) pour mener cette enquête.

Il ne s’agit pas d’accuser, mais de comprendre. Comprendre pourquoi des terroristes fichés et surveillés parviennent à passer à l’acte, pourquoi des agents compétents et dévoués semblent condamner à constater leur impuissance chronique, pourquoi la classe politique, à droite ou à gauche, fait mine de ne pas voir le problème, refusant d’engager la grande remise à plat réclamée par de nombreux spécialistes. Face à ces ratés à répétition, les membres du gouvernement ont fait le choix, devant les micros et caméras, de la politique de l’autruche : non, il n’y a eu aucune faille des services de renseignement français avant les attentats du 13 novembre, a par exemple affirmé Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur. Dans la communauté du renseignement, certains n’hésitent pourtant plus à évoquer un « naufrage historique ».

(suite…)


[Reynald Fléchaux – SILICON.FR – 24 novembre 2015]

Dans un guide de 34 pages, l’Etat Islamique détaille les mesures et outils de sécurisation des communications qu’il préconise. Une récupération des conseils classiques habituellement adressés aux journalistes et opposants politiques.

Le magazine Wired publie un guide de 34 pages détaillant les mesures de protection des communications que l’Etat Islamique (EI) conseille à ses affidés. Mis au jour par des chercheurs du centre de combat contre le terrorisme de l’académie militaire américaine de West Point, qui ont exploré les forums, les réseaux sociaux et les canaux de chat de l’EI, le document, à l’origine en arabe, a été produit voici un an par une société du Koweït, Cyberkov, afin de protéger des journalistes et activistes à Gaza.

Ce guide détaille les bonnes pratiques permettant de protéger les contenus de ses communications et sa localisation et compile un grand nombre d’applications et de services connus pour offrir un haut niveau de confidentialité à leurs utilisateurs. On y retrouve le navigateur Tor (anonymat sur Internet), Tails (OS), des services de messagerie chiffrée (Cryptocat, Wickr, SureSpot, Sicher ou encore Telegram), des services d’e-mails sécurisés (Hushmail ou ProtonMail), des moyens de protéger les communications mobiles (BlackPhone, LinPhone, Silent Circle), du chiffrement de volumes (TrueCrypt) ou encore du stockage de données dans le Cloud (Mega, SpiderOak). Y figure également une application (Mappr) pour falsifier ses données de géolocalisation.


Ca c’est de l’ironie !!!! Bon, juste avant il avait aussi fait ami-ami avec Khadaffi, Assad et j’en passe…

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Amedy Coulibaly – un « petit jeune qui veut s’en sortir » au point d’avoir rencontré Sarkozy à l’Elysée… avant d’aller se jeter dans les bras du Caliphat…

Histoire d’une dérive à la française…


Non, ce n’est pas Dieudo qui a écrit l’article 🙂

Si vous ne trouvez pas Dabiq chez votre marchand de journaux, vous pouvez le télécharger ici (https://mega.co.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ) dans la Bibliothèque de L&I (https://mega.co.nz/#F!vEJWARzJ!hnOl-l7WfB4QpQowLWXtOw). Si votre FAI bloque le site, suivez les conseils pour surfer sans censure

Une couv' assez savoureuse... des imams tenant un panneau "Je suis charlie" et en-dessous la légénde : "LA FIN DE L'AMBIGUITE"

Une couv’ assez savoureuse… des imams tenant un panneau « Je suis charlie » et en-dessous la légénde : « LA FIN DE L’AMBIGUITE »

Strictement interdite en France, Dabiq (n° 7, mars 2015), la revue de l’État islamique au Levant consacre largement son numéro à « Je suis Charlie ». Elle consacre quatre pages à Amedy Coulibaly (rebaptisé Abù Basir Al-Ifriqi) et préente un entretien de deux pages avec Umm Basir Al-Muhajirah, en réalité Hayat Boumeddiene, la compagne de Coulibaly, qui a rejoint la Syrie à partir de la Turquie, la veille de l’attaque du supermarché casher. Une partie de ces éléments avait déjà été utilisée dans un autre magazine de Daech, Dâr-al-Islam, dont la couverture représentait la Tour Eiffel.

https://mega.co.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ


[Rémi Noyon – Rue89 – 02/02/2015] En plus de son efficacité douteuse, le site gouvernemental Stop-djihadisme se prête à tous les détournements. On y trouve notamment une plaquette qui renseigne sur « les premiers signes » de l’embrigadement d’un proche dans le salafisme djihadiste. Parmi ces « signes » évoqués sous forme de pictogrammes (à gauche ci-dessus) :

  • « Ils se méfient des anciens amis, qu’ils considèrent maintenant comme des “impurs” » ;
  • « Ils rejettent des membres de leur famille » ;
  • « Ils abandonnent l’école ou la formation professionnelle car l’enseignement dispensé fait parti du complot », etc.

Vient ensuite le numéro vert mis à disposition des « familles » qui « sont souvent démunies pour identifier les signes qui peuvent laisser présager un embrigadement, puis un départ ». radicalisation

La plaquette de La Quadrature

Sur Twitter, Clément Sénéchal, « l’homme qui tweetait pour Mélenchon », se moque gentiment :

« Passé la journée au téléphone avec le ministère de l’Intérieur : j’avais des doutes sur à peu près tous mes potes. »

Certains vont plus loin. Jérémie Zimmermann, l’un des co-fondateurs de La Quadrature du Net, qui défend un Internet libre et ouvert, vient de relayer une plaquette intitulée : « Dérive autoritaire. Les premiers signes qui doivent alerter » (à droite ci-dessus). attentifs_ensemble Reprenant les codes du site Stop-djihadisme, cette infographie liste les risques :

  • « Restriction de la liberté d’expression » ;
  • « Interdiction de manifestations pacifiques » ;
  • « Banalisation de messages racistes » ;
  • « Généralisation et extension de la surveillance des citoyens » ;
  • « Prévalence d’intérêts économiques sur l’intérêt général » ;
  • « Partenariats avec des régimes violant les droits de l’homme » ;
  • « Répression violente des manifestations » ;
  • « Instrumentalisation des menaces pour justifier des mesures sécuritaires » ;
  • « Contournement de la démocratie et du contrôle du pouvoir judiciaire. »

Ça ne vous rappelle rien ? http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/01/derive-autoritaire-les-premiers-signes-doivent-alerter-257453


#facepalm

Ralliement de Sébastien Chenu à Marine Le Pen: « J’ai l’impression de faire un deuxième coming-out »
[Alexandre Sulzer – L’EXPRESS –  11/12/2014]

Cofondateur de GayLib et ancien secrétaire national de l’UMP, Sébastien Chenu a annoncé jeudi avoir rejoint le Rassemblement Bleu Marine. Il s’en explique à L’Express.

Il est l’un des confondateurs de GayLib, un mouvement associé à l’UMP pour défendre le droit des homosexuels. Ancien secrétaire national de l’UMP, Sébastien Chenu, 41 ans, incarnait l’aile « progressiste » de l’UMP. Récemment encore, il avait parrainé Bruno Le Maire pour l’élection à la présidence de l’UMP. Il a annoncé jeudi rejoindre Marine Le Pen au Rassemblement Bleu Marine (RBM) et s’en explique à L’Express.

Pourquoi rejoindre le RBM?

Dans ce monde un peu fou, où l’UMP et le PS sont devenus interchangeables, Marine Le Pen est la seule femme politique cohérente aujourd’hui. Si la valeur à laquelle on m’associe est la liberté, mon choix est aussi cohérent par la défense de Marine Le Pen de la souveraineté, de la monnaie, des frontières, de l’expression politique. Mon premier vote quand je me suis engagé en politique, c’était contre Maastricht. J’ai toujours soutenu une ligne eurosceptique à l’UMP. Force est de constater que cette ligne a été maintes fois trahie. Avec Sarkozy ou Juppé, ce sera la même chose. On nous tiendra des discours et on nous fera d’autres actes. Je viens de terminer le bouquin de Bruno Le Maire: c’est un discours de Marine Le Pen mais ils ne le mettront pas en oeuvre… Pour défendre la souveraineté monétaire et nationale, il n’y a que Marine Le Pen! L’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’UMP traduit une politique ultra-libérale mondialisée. Même si certains accents dans son discours ressemblent à ceux de Marine Le Pen – il lui pique des éléments sur l’Aide médicale d’Etat (AME), sur Schengen – je ne crois plus à sa soupe.  (suite…)


Imaginez un instant un livre d’images vendu en vitrine de Noël et qui s’intitulerait « Bon souvenir d’Auschwitz » – ce serait le scandale ! Mais quand il s’agit de glorifier les massacres et l’exploitation de millions de Noirs et d’Arabes, les Blancs n’ont pas les mêmes pudeurs !

(Bon souvenir des colonies –  François PAIRAULT – http://www.tallandier.com/livre-978-284734-127-0.htm)


De Sivens à Notre-Dame-des-Landes, plongée au cœur de l’extrémisme vert, ses réseaux et ses méthodes

[ATLANTICO – 29/10/2014]

Atlantico : Selon les dernières informations, Rémi Fraisse, le jeune militant engagé contre le projet de construction du barrage de Sivens, serait mort à cause de l’explosion d’une « grenade offensive » lancée par la gendarmerie. De l’autre côté, que sait-on de l’emploi de substances explosives par les groupes militants altermondialistes ?

Sylvain Boulouque : Les militants se positionnant dans une logique de guérilla urbaine, l’usage de cocktails Molotov est un moyen de repousser les forces de l’ordre. Dans ce genre de combat, les armes à feu ne sont pas utilisées, c’est donc le moyen le plus efficace qu’ils ont trouvé pour lutter contre les représentants de l’Etat.

Alain Bauer : Les environnementalistes et les écologistes radicaux utilisent depuis de nombreuses années des cocktails Molotov et autres outils de même nature. Les grands affrontements comme celui du Larzac s’étaient également soldés par des morts. Les affrontements durs et l’usage d’engins artisanaux sont connus, même si en l’occurrence, il faut encore rester prudent sur les raisons exactes de son décès.

De Notre-Dame-des-Landes en Loire Alantique à Sivens dans le Tarn, les mouvements altermondialistes occupent régulièrement la scène médiatique. Quels sont ces groupes, ainsi que les profils des personnes qui les composent ?

Alain Bauer : Il s’agit de jeunes gens radicalisés qui considèrent qu’une lutte pour l’environnement et contre le capitalisme doit être menée. Les tendances politiques vont du vert au rouge en passant par le noir de l’anarchisme, jusqu’au vert-de-gris plus récemment. Le national-socialisme avait lui aussi des tendances environnementalistes. Comme toujours, les phénomènes sont beaucoup plus complexes que l’idée qu’on s’en fait.

Sylvain Boulouque : Les rassemblements du type de Sivens sont hétéroclites. C’est ce qu’on appelle de manière très large et vague la mouvance altermondialiste, qui existe depuis le début des années 1990, et qui s’appelait avant « antimondialisation ». On l’aurait aujourd’hui appelée gauche anticapitaliste, ou gauche radicale. On retrouve dans cette mouvance des libertaires, des anarchistes, des anciens maoïstes, encore quelques très rares maoïstes, des anciens communistes ou des communistes critiques se rattachant à la tendance de Clémentine Autain au sein du Front de gauche, et bien sûr des écologistes. Parallèlement, on trouve beaucoup de paysans, de ruraux ou de néo-ruraux. Ces derniers sont d’anciens soixante-huitards partis s’installer à la campagne dans les années 1970. Voilà pour le panorama général. (suite…)


[Tim Carr – IES News Service – 26/10/2014]

Tom_Corbett_fake_black_voterEn Pennsylvanie, l’équipe du Gouverneur Tom Corbett avait un problème: la blancheur de peau de leur équipe. Dans un état où la population est à 52% Black ou Latino, ils n’avaient que des supporters blancs. Tom Corbett avait même demandé à un journaliste d’une radio Latino : « Si vous connaissez quelqu’un de bronzé qui veut bosser avec nous, faites nous signe. » 

Histoire de contrer cet absence de diversité, pour sa campagne électorale, Corbett a publié une photo le montrant en compagnie d’une femme noire… mais le site Buzzfeed a vite fait de repérer le « fake » – il s’agit en fait d’une photo libre de droits… d’ailleurs, la totalité de la photo censée prouver la popularité du gouverneur sortant est constituée de photos libres de droits… avec le gouverneur rajouté à l’aide du logiciel Photoshop…

Comme l’explique un des membres de l’équipe de campagne: « On a du mal à toucher les gens dans ces communautés, elles ne s’intéressent pas à la politique. C’est pas le même monde que nous »…

http://www.buzzfeed.com/andrewkaczynski/black-woman-photoshopped-into-group-photo-with-gop-governor


Quand on se souvient que les jeunes sionistes criaient, cet été, dans leurs manifs  « Ici comme là-bas, pas d’Arabes, pas de problèmes », il est facile de comprendre que la machine de propagande israélienne a vite fait de trouver des points communs avec des racistes comme Cassen ou Tasin et n’hésitent pas à les embaucher pour justifier la colonisation en Palestine.

La stratégie « hasbarah » est toujours la même depuis 1911 : installer dans les esprits occidentaux l’idée que les Arabes sont des dégénérés, violents et fourbes qui ne méritent pas qu’on les soutienne. Nous les Israéliens ont est les gentils civilisés, en face c’est juste des sauvages qui méritent juste qu’on leur balance des bombes à la gueule…

Et Eric Zemmour n’est rien d’autre qu’un énième avatar de cette propagande israélienne insidieuse…

Et la prochaine fois que le CRIF ou le Grand Rabbin vous clameront qu’ils sont « anti-racistes » vous pourrez leur rire au nez (encore une fois)…

[Emmanuel Ratier – Faits&Documents n°385 – 24 Octobre 2014]

Riposte laïque indique sur son site que Pierre Cassen (Le Guignol de l’Élysée), Christine Tasin (Qu’est ce qu’elle vous a fait la République ?) et Elisabeth Lalesart (Pas de voile pour Marianne) participeront au 19e Salon des écrivains du B’naï B’rith (franc-maçonnerie juive internationale) le 9 novembre dans les salons d’honneur de la mairie du XVIe arrondissement de Paris (Claude Goasguen, député-maire du XVIe arrondissement et figure majeure du Groupe d’amitié parlementaire France- Israël sera évidemment présent et interviendra aux côtés du Grand Rabbin Gilles Bernheim et du journaliste de Valeurs actuelles Michel Gurfinkiel).

http://www.faitsetdocuments.com

 

 


[Paul-Eric Blanrue – Iran French Radio (IRIB) –  20/10/2014]

À l’automne 2014, Éric Zemmour sort Le Suicide français (Albin Michel), désormais best-seller.
Il y vante au passage (page 304) le sionisme passé de Jean-Marie Le Pen, qu’il fréquente dans l’intimité depuis belle heurette, sans toutefois le dire.
De son côté, Serge Moati, qui se targue d’être un « juif et ancien franc-maçon », publie Le Pen, vous et moi (Flammarion) dans lequel il narre avec bonhommie son « amitié de 25 ans » avec le président de FN. Il en profite pour réaliser un film intitulé « Adieu Le Pen », diffusé sur France 2, sorte d’hagiographie présentée sous le masque de la rupture (à laquelle personne ne croit).
Tout ceci n’est pas le fruit du hasard. Mon enquête paraissant sous le titre Jean-Marie, Marine et les juifs(Oser dire) tombe à point nommé pour expliquer cette soudaine frénésie.
Je viens d’achever la lecture du Suicide français. Éric Zemmour y est habile. L’épaisseur du livre et sa construction non linéaire (les chapitres sont disposés comme les pièces d’un puzzle à reconstituer par le lecteur) lui permettent de multiplier les pistes et de noyer le poisson comme dans un roman policier. Son habileté est de reprendre pour l’essentiel des thèses à succès de ce qu’on appelle à tort ou à raison la dissidence, et de détourner ou minorer une grande partie des conclusions auxquelles celle-ci parvient.
Zemmour reconnaît ainsi, en quelques pages, les méfaits de BHL, Marek Halter et des autres sionistes adeptes de SOS Racisme ; en quelques lignes, mais guère davantage, il critique le pouvoir exorbitant du CRIF ; ayant compris que les esprits les plus éveillés en ont plus qu’assez de la remembrance shoatique, il la dénonce comme « religion obligatoire » et « métaphysique apocalyptique » (en prenant soin, pas folle la guêpe, de se démarquer des révisionnistes).
L’habileté de notre « juif berbère » consiste encore à rapporter sans insulte « le phénomène Dieudonné » et à raconter avec sobriété la remise du Prix de l’infréquentabilité et de l’insolence à Robert Faurisson par l’humoriste.

Subtil, malin comme un singe, le journaliste-chroniqueur a réussi à faire le buzz en reprenant la thèse d’un livre d’histoire non-conformiste sur Vichy, écrit par Alain Michel, un rabbin vivant en Israël : Vichy et la Shoah, enquête sur le paradoxe français (CLD, 2012). Puisque l’ouvrage du rabbin est préfacé par celui qui était alors président du CRIF, Richard Prasquier, le déchaînement de vitupérations que sa publicité provoque est par conséquent sans issue pour ses zoïles, qui seront un jour ou l’autre confrontés à l’autorité morale des patrons de la communauté organisée qui mettra de facto un terme à leurs débordements.

En attendant, il faut signaler le revers de l’habileté zemmourienne : la mauvaise foi ou, tout au moins, l’oubli volontaire ayant pour objectif de désigner à ses lecteurs une cible factice. Le diagnostic que Zemmour finit par poser, après mille détours, accable en effet, sans surprise aucune, l’islam.

« Pour « intégrer » l’islam, il faudrait que la France renonce à mille ans d’Histoire, renie Philippe le Bel, Richelieu, Louis XIV, Napoléon, de Gaulle », écrit-il dans un roulement un tambour. Zemmour n’a-t-il pas remarqué que la France a depuis longtemps renoncé à son Histoire ? Cet abandon est précisément ce qui pose problème, comme l’avait noté Guy Debord dans un texte devenu célèbre et dans lequel il faisait remarquer que les immigrés ne pouvaient guère s’intégrer dans une société ayant implosé, détruit ses normes et perdu ses racines.

N’importe, pour Zemmour, l’islam est à la source du mal : « L’islam est à la fois le révélateur et le détonateur de la désintégration de l’État-nation », insiste-t-il.

Fichtre ! Quelle puissance aurait donc cet islam-là ! Il serait capable à lui seul d’abattre l’État-nation ? C’est bien entendu la plus énorme faille de la démonstration de Zemmour. L’auteur oublie en cours de route (c’est pour cela qu’il négocie tant de zigzags, pour s’y perdre, pour nous perdre) un point essentiel, la vérité de bon sens contenue dans cette fameuse phrase attribuée à Voltaire : « Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer ». Chacun peut le constater : l’islam est vertement critiqué à peu près partout et par tous, de Valeurs actuelles à Charlie Hebdo, du Point à L’Express, du droitard Finkielkraut (le nouveau Maurras des identaires) au béachelien BHL.

(suite…)


[POLITIS – 20/10/2014]

À mesure que se précise la débâcle dévastatrice du vieux système capitaliste, le citoyen responsable se devrait de prendre position. Le sociologue suisse Jean Ziegler, lui, n’y va pas par quatre chemins : « Retournez les fusils ! »

L’ouvrage initial date de 1980, mais Jean Ziegler s’est senti contraint de l’adapter aux temps présents en le réécrivant entièrement. À l’origine, explique l’auteur dans une interview au Point, le titre était repris d’un manifeste de Trotski appelant le prolétariat engagé dans la première boucherie mondialisée à retourner leurs armes contre les capitalismes plutôt que contre leurs camarades du camp d’en face.

Trente-quatre ans après, rien n’a changé, sinon en pire.

Jean Ziegler :

« Les capitalistes font aujourd’hui un maximum de profits en spéculant sur les aliments de base comme le riz, le maïs, le blé. Les prix explosent, et toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Aujourd’hui plus que jamais, il faut retourner les fusils. »

Devant son interlocuteur abasourdi, Ziegler tempère à peine son séditieux propos. Non, non, il n’est pas question d’aller illico « flinguer son banquier », mais au moins d’empêcher par tous les moyens les capitalistes de semer la désolation sur toute la planète.

Et de donner l’exemple des cinq cents sociétés tentaculaires multinationales échappant à tout contrôle, notamment à celui des États, s’appropriant 52,8 % du produit mondial brut, coupables de maltraitances contre leurs ouvriers, comme ces quelques 1 300 victimes mortes dans les ruines de l’immeuble insalubre Rana Plaza à Dacca.

Chasser les grands prêtres des religions malfaisantes

Or, la forteresse financière néolibérale n’est désormais guère plus salubre que le bâtiment délabré de Dacca. De sinistres craquements en ont de nouveau ébranlé les fondations tout au long de la semaine passée. Les métastases du cancer systémique ont repris leurs lugubres ravages, frappant jusqu’aux derniers refuges du sanctuaire : les places boursières et financières.

Et tout retour en arrière est désormais impossible. Les lettres ouvertes indignées aux dirigeants du monde malade pour qu’ils changent de cap sont vaines et dérisoires. Comme le dit le banquier défroqué Charles Sannat dans un de ses éditos du Contrarien, il n’y a plus rien à espérer du système agonisant, ni de ses gouvernants : (suite…)


Bon sang, mais c’est bien sûr ! Si on manifeste le moindre doute sur cet avenir radieux que la technoscience nous réserve, si on ose timidement rappeler le « principe de précaution » et le fait que les scandales des 60 dernières années n’ont pas vraiment démontré le côté inoffensif du « progrès à tout va »… c’est qu’on est tout simplement un horrible réactionnaire !  Pouah !

Il est salutaire de relire, à cette occasion, le pamphlet de René RIESEL « Aveux complets des véritables mobiles du crime commis au CIRAD le 5 juin 1999 »  https://infokiosques.net/spip.php?article384

OGM_ferme_ta_gueuleJosé Bové, ultra-bioconservateur

[ Laurent Alexandre (chirurgien urologue, président de DNAVision) – LE MONDE Technologies – 13/10/2014]

La manipulation technologique de l’homme a déjà bien commencé. Une Suédoise de 36 ans née sans utérus a accouché, en septembre 2014, d’un petit garçon. Elle a bénéficié d’un greffe de l’utérus d’une amie de 61 ans, ménopausée depuis plusieurs années. Le Parlement britannique s’apprête à autoriser les bébés ayant trois parents génétiques (deux mères et un père), pour combattre les maladies liées à certaines anomalies cellulaires.

En mai 2014, l’administration américaine a autorisé les implantations de bras bioniques directement branchés sur les nerfs des amputés. Le 18 décembre 2013, le cœur artificiel électronique autonome « Carmat » était implanté sur un patient en insuffisance cardiaque terminale : le premier homme-cyborg était applaudi par la société française.

En septembre 2013, l’équipe du professeur José-Alain Sahel implantait une rétine artificielle, « Pixium Vision », à une patiente aveugle qui a recouvré ainsi une vision partielle. En 2005, Isabelle Dinoire bénéficiait de la première greffe de visage.

MOINS VIEILLIR, MOINS SOUFFRIR, MOINS MOURIR

Les innovations technologiques issues des nanotechnologies, biotechnologies, de l’informatique et des sciences cognitives (NBIC) se succèdent de plus en plus vite. Elles sont de plus en plus spectaculaires et transgressives mais la société les accepte avec une facilité croissante : l’humanité est lancée sur un toboggan transgressif. Nous devenons, sans en être conscients, des transhumains, c’est-à-dire des hommes et des femmes technologiquement modifiés.

(suite…)


before_nc_map[Emmanuel Ratier – Faits & Documents N°384 – Octobre 2015]

Il suffit de lire « Le Temps des décisions » (Hard Choices en américain) d’Hillary Clinton (paru en juin 2014) pour s’en convaincre. L’ancienne secrétaire d’État y révèle que, dans le but de procéder à un nouveau « partage » du Proche et du Moyen-Orient, un accord fut passé entre Washington et les Frères musulmans pour créer un État islamique:

Nous avons infiltré la guerre en Irak, en Libye et en Syrie, et tout allait pour le mieux et puis tout à coup une révolution eut lieu en Egypte et tout changea en 72 heures.

Elle poursuit ainsi:

Nous étions d’accord avec les Frères en Égypte pour annoncer l’État islamique dans le Sinaa (nouvelle région créée) et le remettre aux mains du Hamas et une partie à Israël, pour la protéger, adjoindre Halayeb et Challatine au Soudan, et ouvrir les frontières libyennes du côté de Salloum. Il était même question d’annoncer la naissance de l’État islamique le 5 juillet 2013 et on attendait l’annonce pour recon- naître, nous et l’Europe, ce nouvel État.

http://faitsetdocuments.com/


Ces pauvres israéliens, qui vivent dans la « terreur des bombes du Hamas » (dixit la presse française).. voici un petit graphique à transmettre à Arno Klarsfeld et tous les propagandistes de la hasbarah…

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« A terme, aucun Etat ne peut continuer à exister en vivant comme cela… en 1979, en Rhodésie, on se disait « nous sommes là pour toujours »… » (Avraham Burg)

[SAYED KASHUA ECRIVAIN ARABE ET CITOYEN ISRAÉLIEN. – Libération – 15 JUILLET 2014 – Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche]

Bientôt, je vais partir d’ici. Dans quelques jours, nous quitterons Jérusalem, nous quitterons le pays. Hier, nous avons acheté de petites valises pour les enfants. Inutile d’emporter beaucoup de vêtements, nous laisserons les habits d’hiver ; de toute façon, ils ne pourraient pas nous protéger du froid dans le sud de l’Illinois, Etats-Unis.

Juste quelques vêtements jusqu’à ce qu’on se débrouille, et si, me suis-je dit, les enfants prenaient quelques livres, deux ou trois en arabe, et quelques autres en hébreu, pour qu’ils n’oublient pas la langue ?

Mais je ne suis déjà plus si sûr de ce que je souhaite que mes enfants se souviennent de cet endroit aimé et maudit.

A l’origine, nous avions prévu de partir dans un mois pour une année sabbatique, voire moins, mais, la semaine dernière, j’ai compris que je ne pouvais plus rester ici. J’ai demandé à mon agence de voyages d’avancer notre départ : «Un aller simple, s’il vous plaît», ai-je demandé. Dans quelques jours, nous atterrirons à Chicago, et je ne sais même pas où nous irons pendant le premier mois mais nous nous débrouillerons.

J’ai trois enfants, l’aînée est déjà âgée de 14 ans, les deux garçons ont 9 et 3 ans. Nous habitons à Jérusalem-Ouest, l’unique famille arabe du quartier où nous avons emménagé il y a six ans. «Tu peux prendre deux jouets», avons-nous dit en hébreu au benjamin qui regardait sa caisse de jeux et commençait à pleurer, bien que nous lui ayons promis de lui acheter là-bas tout ce qu’il désire. (suite…)


Le lobby d’Israël et la politique Française

[Mediapart – 10 JUILLET 2014 –  JEAN-FRANÇOIS GOULON]

« Deux Poids, Deux Mesures », par Evan Jones

Article publié le 9 juillet 2014 dans CounterPunch, The Israel Lobby and French Politics. (Traduction: JFG-QuestionsCritiques)

Pascal Boniface est un spécialiste de ce que les Français appellent la « géopolitique ». Sa production a été prodigieuse, traversant une grande variété de sujets. Son dernier livre a été publié en mai, il est intitulé La France malade du conflit israélo-palestinien. Pour ses efforts littéraires dans cette arène, Boniface est passé du statut de commentateur respecté à celui depersona non grata dans les médias du courant dominant.

Cette histoire a commencé en 2001. Pascal Boniface était conseiller au Parti Socialiste, le PS étant alors dans un gouvernement de cohabitation sous le Président RPR Jacques Chirac, avec Lionel Jospin comme Premier ministre. En avril 2001, il rédigea une note de recommandation pour les responsables socialistes [téléchargeable à cette adresse : http://www.marianne.net/attachment/62105%5D. L’approche du PS vis-à-vis d’Israël était basée sur la realpolitik plutôt que sur des principes éthiques, et il était temps de faire une réévaluation.

Boniface publia dans Le Monde, en août 2001, un article qui allait dans le même sens, lequel déclencha riposte et réprimande de la part de l’ambassadeur israélien d’alors. Boniface devint ensuite une proie rêvée pour le lobby d’Israël (c’est mon terme – lui l’évite assidûment). Boniface a été accusé, au moyen d’un usage sélectif de citations, de préconiser au PS de servir cyniquement la soupe à la communauté française arabo-musulmane, plus nombreuse que la communauté juive, afin de gagner un avantage électoral. Pas plus tard qu’en janvier dernier, Alain Finkielkraut (l’agitateur sur le problème « islamiste » en France) dénonçait Pascal Boniface pour les mêmes raisons.

La note de 2001 contenant 1300 mots est reproduite dans le dernier livre de Pascal Boniface. Dans une note liminaire à cette reproduction, il observe : « Combien de fois n’avais-je pas entendu auparavant qu’on ne pouvait pas bouger sur le Proche-Orient à cause du « vote juif » (sic) qui, bien sûr, n’existe pas, mais qui semble malgré cela être largement pris en compte par les élus de tous bords ? » Et plus loin, « Ce n’est pas parce qu’il y a plus d’Arabes que de juifs qu’il faut condamner l’occupation israélienne. C’est parce qu’elle est illégale et illégitime, contraire aux principes universels et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. »

Dans cette note elle-même, Boniface fait remarquer : « Le terrorisme intellectuel qui consiste à accuser d’antisémitisme ceux qui n’acceptent pas la politique des gouvernements israéliens (et non pas l’État d’Israël), payant à court terme, peut s’avérer catastrophique à moyen terme ». Pour paraphraser Boniface : ‘ … cela aura pour résultat de renforcer et de développer une irritation à l’égard de la communauté juive française et l’isolera de plus en plus sur le plan national’. Boniface conclut :

« Il vaut certes mieux perdre une élection que son âme. Mais, en mettant sur le même plan le gouvernement d’Israël et les Palestiniens, on risque tout simplement de perdre les deux. Le soutien à Sharon mérite-t-il que l’on perde 2002 ? Il est grand temps que le PS quitte une position qui […] devient du fait de la réalité de la situation sur place de plus en plus anormale, de plus en plus perçue comme telle, et qui, par ailleurs, ne sert pas […] les intérêts à moyen terme du peuple israélien et de la communauté juive française. » (suite…)


Incroyable, une analyse lucide dans « Le Monde »  ! On parie que Benjamin Barthe ne va pas rester longtemps Chef de Desk Moyen Orient au « Monde »… le CRIF va exiger qu’on le vire !

Le compte à rebours avant la prochaine confrontation a déjà commencé  

[Benjamin Barthe – Analyse – Le Monde 16/07/2014]

 » Pluies d’été  » en 2006,  » Plomb durci  » en 2008-2009,  » Pilier de défense  » en 2012,  » Bordure de protection  » en 2014 : l’histoire des relations entre Israël et Gaza, depuis que les colons juifs ont été évacués de ce petit territoire côtier en 2005, semble se résumer à une succession d’opérations militaires. A peine un cycle de violences se termine-t-il qu’un nouvel épisode semble en préparation.

A qui la faute ? Chacun des protagonistes défend son bon droit, son récit des origines, donnant le tournis aux observateurs. La confusion du public est entretenue par les réactions des chancelleries occidentales. Quand elles ne versent pas dans un soutien quasi explicite à l’opération militaire israélienne, celles-ci se cantonnent à un parallélisme scrupuleux.

Insensiblement s’impose l’idée qu’Israéliens et Palestiniens sont prisonniers d’une moderne loi du talion. Un atavisme archaïque qui les inciterait à s’étriper à intervalles réguliers. Et dispenserait donc la communauté internationale de toute responsabilité.

Pour échapper à ce fatalisme, il faut raconter une autre histoire. L’occupation de la bande de Gaza, contrairement à ce qu’affirme Israël, n’a pas pris fin avec le départ du dernier de ses soldats, le 11 septembre 2005. Comme le rappelle opportunément l’ONG israélienne Gisha sur son site Internet, l’Etat hébreu continue de contrôler des pans entiers de la vie des Gazaouis : le registre d’état civil, les eaux territoriales, l’espace aérien et l’unique terminal commercial.

L’armée israélienne interdit à la quasi-totalité des habitants de se rendre en Cisjordanie, en violation des accords d’Oslo, qui faisaient des deux territoires palestiniens une seule et même entité juridique. Les habitants de l’enclave sablonneuse n’ont pas non plus le droit de pénétrer dans la  » zone tampon « , bande de 500 m à 1 km de large le long de la frontière avec Israël, où ils possèdent souvent des terres agricoles. Ceux qui s’y risquent se font systématiquement tirer dessus.

L’anthropologue Jeff Halper, figure du camp de la paix israélien, use d’une métaphore carcérale pour résumer l’effet paradoxal du désengagement de 2005 :  » Dans une prison aussi, les détenus contrôlent l’essentiel de l’espace, aime-t-il à dire. Ils ne sont pas libres pour autant. « 

De cet état de fait, la plupart des experts en droit international ont conclu que la bande de Gaza est toujours sous occupation. C’est la position officielle des Nations unies. Un tel statut requiert de l’occupant qu’il assure le  » bien-être  » de la population occupée. Mais à ces obligations, Israël s’est constamment soustrait. Grâce au renfort de l’Egypte du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, farouchement hostile au Hamas, et à l’apathie de la communauté internationale, le bouclage de Gaza s’est même aggravé. Selon le bureau des statistiques palestinien, le taux de chômage pour les jeunes de 15 à 29 ans y a atteint 58 % durant le premier semestre de cette année. 70 % de la population dépend des distributions d’aide humanitaire pour sa survie.

Les éruptions de violence de 2006, 2008, 2012 et 2014 étaient toutes, directement ou indirectement, liées à l’enfermement des Gazaouis. Un état qui ne remonte pas à l’élection du Hamas, en 2006, mais à la première guerre du Golfe en 1991. C’est à cette date, avant le début des attentats- suicides, que les Palestiniens de Gaza ont perdu le droit de circuler librement.

Toutes les trêves négociées par le passé ont comporté des clauses de levée ou d’allègement du blocus, comme la réouverture du terminal de Rafah, avec l’Egypte, ou l’élargissement de la zone de pêche. Et toutes ont été ignorées, partiellement ou entièrement, par Israël et son allié égyptien. Celle qui est en cours d’élaboration ne fera pas exception.

Le Hamas a sa part de responsabilité. Il a lui aussi violé les accords de cessez-le-feu, en important, via les tunnels de Rafah, tout un arsenal de missiles iraniens. Plutôt que de construire des bunkers souterrains, à l’usage exclusif de leurs responsables, les islamistes auraient mieux fait de bâtir des abris antibombes, ouverts à leurs administrés. Saigné par le blocus, le Hamas est tenté, à intervalles réguliers, de redorer son blason de mouvement de  » résistance  » en défiant Israël.

La seule manière de rompre ce cercle vicieux – et notamment de marginaliser le Hamas – consiste à relancer le processus de paix. Pas un processus d’extorsion régi par la loi du plus fort, ce à quoi la plupart des séances de négociations des vingt dernières années ont ressemblé. Mais des pourparlers sur un pied d’égalité, avec le droit international comme référence.

Or vendredi 11 juillet, en marge d’une conférence de presse consacrée à Gaza, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré qu’il était catégoriquement opposé à la création d’un Etat palestinien souverain. Un accès de franchise rare, signalé par le site d’information Times of Israel, mais passé sous silence dans les médias occidentaux. En l’absence d’un tel horizon, l’armée israélienne peut déjà réfléchir au nom de code de la prochaine opération contre Gaza.

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/07/15/le-compte-a-rebours-avant-la-prochaine-confrontation-israelo-palestinienne-a-deja-commence_4457496_3218.html

 


Que dit Oumma.com sur ce nouvel exemple de connerie ? On va encore nous dire « Ah mais non, l’islam c’est la religion de la tolérance, gna, gna… »  Il serait vraiment grand temps que les « penseurs islamistes » et autres Tarik Ramadan arrêtent l’hypocrisie (et aident leur religion à sortir du 14è Siècle). Les chrétiens étaient tout aussi cons il y a 500 ans, mais justement, on leur a suffisamment foutu de gnons dans la gueule à la sortie des églises pour qu’ils évoluent.  (Dov)

La chrétienne soudanaise libérée vient d’être arrêtée en tentant de quitter le pays

[LE MONDE – 24.06.2014]

A peine libérée, lundi 23 juin, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la chrétienne soudanaise qui avait été condamnée à mort en mai pour apostasie, vient d’être arrêtée mardi 24 juin à l’aéroport de Khartoum alors qu’elle s’apprêtait à quitter le pays, a indiqué un proche de la jeune femme, sans plus de précisions pour l’instant. « La sécurité nationale l’a arrêtée avec Daniel », a déclaré la source, en référence à son époux de nationalité américaine. Le sort de ses deux enfants, dont un nouveau-né, n’était pas connu dans l’immédiat.

Le couple a été arrêté aux environs de 11 heures GMT (12 heures, heure française) alors qu’il tentait de quitter le pays et emmené dans des locaux du puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS), a ajouté la source. « C’est son droit de quitter le pays », s’est insurgé ce proche, sans être en mesure de donner plus de détail.

La veille, l’annulation par une cour d’appel de sa condamnation à mortpour « apostasie » avait suscité une vague de soulagement après que la communauté internationale se fut fortement mobilisée pour sa libération. Washington s’était alors félicité de cette nouvelle, tout en demandant une nouvelle fois à Khartoum d’abroger sa loi islamique qui interdit les conversions religieuses.

L’avocat de la jeune femme qui avait annoncé sa libération, Me Mohannad Moustafa, avait précisé que les autorités de Khartoum s’expliqueraient, mardi, sur les raisons de cette libération, ce qu’elles n’ont toujours pas fait.

ACCOUCHEMENT EN PRISON

Née d’un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été condamnée à mort en vertu de la loi islamique en vigueur qui interdit les conversions. Mariée à un chrétien et déjà mère d’un garçon de 20 mois, qui avait été emprisonné avec elle, la jeune femme a également été condamnée à 100 coups de fouet pour « adultère », car selon l’interprétation soudanaise de la charia, toute union entre une musulmane et un non-musulman est considérée comme un adultère.

Enceinte au moment de sa condamnation, elle a accouché d’une fille en prison douze jours après le verdict. Elle avait ensuite quitté la cellule qu’elle partageait avec d’autres femmes et avait été transférée à la clinique de la prison.
M. Moustafa et quatre autres avocats spécialisés dans les droits de l’homme s’étaient alors chargés de sa défense gratuitement. Ils avaient fait appel de la condamnation, appel qui était examiné par un comité de trois juges depuis début juin.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/06/24/la-soudanaise-liberee-vient-d-etre-arretee-alors-qu-elle-tentait-de-quitter-le-pays_4444325_3212.html


La barbarie, il ne faut pas la cacher… ce n’est qu’en montrant le vrai visage que les gens comprennent l’horreur. Comme le disait si bien le regretté site Web « gore » OGRISH.COM – « Can you handle life ? »

Roma boy attacked in Paris: the picture that will shock France (graphic content)

[Daily Telegraph – UK – 19/06/2014]

François Hollande calls brutal gang assault on 16-year-old Roma boy ‘unspeakable and unjustifiable attack on all the principles on which our republic was founded’ Warning: graphic image readers may find distressing

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.  Les clichés, récupérés auprès d'un des riverains qui ont découvert le corps de Darius, 16 ans, le crâne déformé par les coups, abandonné entre la vie et la mort le long de la Nationale 1 dans un chariot de supermarché, sont difficilement soutenables. Le journal Le Parisien, qui les avaient récupérés dès lundi, a décidé de ne pas les publier. L'article que le quotidien consacrait à ce fait divers sordide dans son édition de mardi débutait ainsi : « La photo est atroce... »  Le Telegraph est le plus important des journaux « sérieux » de droite en Grande-Bretagne — l'équivalent anglais du Figaro —, et, comme toute la presse anglaise, il raffole des faits divers. Le fait que ce journal de référence ait décidé de diffuser ces images dans sa version papier (qui tire à 530 000 exemplaires) comme sur son site Internet — sur lequel l'article est le plus lu et le plus partagé du jour — en dit long sur les différences de sensibilité entre presses française et anglo-saxonne.  « NOUS RESPECTONS LA LOI »  Rory Mulholland, le correspondant du Telegraph, a obtenues les deux photos mercredi auprès de ce riverain, « sans le rétribuer », précise-t-il. Avant que sa rédaction en chef lui demande de ne plus s'exprimer sur le sujet dans les médias français, il avait eu le temps de répondre à Rue89 : « Il nous a donné une photo, qui avait déjà été reprise par une chaîne de télévision roumaine, qui l'a également diffusée [mais avait choisi de la flouter]. Nous nous sommes interrogés sur le caractère authentique de la photo, mais tout concordait : la description faite par Le Parisien, les informations judiciaires, le fait qu'il portait un T-shirt rouge. »  Au siège du Parisien, la discussion avait pris une tournure très différente. Quand les deux reporters et le photographe envoyés sur les lieux du lynchage lundi soir sont rentrés avec les images, ils ont débattu avec leur rédaction en chef du conflit entre leur intérêt journalistique, leur monstruosité et l'illégalité de leur diffusion. « Dans l'excitation de ramener un document exceptionnel, on s'est posé la question, ce qui est normal. Mais on a presque immédiatement décidé de ne pas la publier », raconte l'un des deux journalistes, Timothée Boutry, avant d'ajouter : « Je constate que nous respectons la loi. »  15 000 EUROS D'AMENDE  En Grande-Bretagne, le droit à l'image est limité par une interprétation très large de « l'intérêt public ». En France, deux articles de la loi sur la presse encadrent de façon beaucoup plus stricte la dignité des victimes et l'identification des mineurs. L'article 39 bis punit de 15 000 euros d'amende « le fait de diffuser, de quelque manière que ce soit, des informations relatives à l'identité ou permettant l'identification d'un mineur victime d'une infraction ».  L'article 35 quater prévoit lui que « la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, de la reproduction des circonstances d'un crime ou d'un délit, lorsque cette reproduction porte gravement atteinte à la dignité d'une victime et qu'elle est réalisée sans l'accord de cette dernière, est punie de 15 000 euros d'amende ».  Dès le lendemain de la diffusion des ces clichés en Grande-Bretagne, la procureure de la République de Bobigny, Sylvie Moisson, chargée de l'enquête sur le lynchage de Darius, a rappelé dans un communiqué que « le droit français s'oppose à la diffusion de la photo d'une victime mineure, qui a droit à la protection absolue de son image sous peine de poursuites pénales. Je ne doute pas que le droit et la déontologie de la presse empêcheront en France toute diffusion de cette photo qui n'a de place légitime que dans la procédure de l'enquête criminelle en cours ».

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.

 

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/10908942/Roma-boy-attacked-in-Paris-the-picture-that-will-shock-France-graphic-content.html


La CIA et la Pentagone ont lourdement investi dans Hollywood pour défendeur la thèse que la torture permet de sauver des vies (cf. la participation logistique et financière à des séries comme « 24 heures » ou « Homeland »)… le rapport du Sénat confirme ce que nous disions depuis plus de 10 ans : la torture est contre-productive

[Iris Deroeux – Mediapart –  04/05/2014]

Le rapport fait près de 6 300 pages. S’il était rendu public, il constituerait certainement l’argumentaire le plus complet et le plus accablant contre les méthodes d’emprisonnement et d’interrogatoire de la CIA, dans les prisons secrètes mises en place sous l’administration Bush après les attentats du 11 septembre 2001. Certaines de ses conclusions ont déjà fuité : les méthodes dites « d’interrogatoires renforcés », assimilées à de la torture, ont été plus systématiques et plus violentes que cela n’avait été précédemment exposé ; elles se sont avérées inutiles pour collecter des renseignements, notamment lors de la traque d’Oussama Ben Laden ; et la CIA a menti pour en justifier l’usage.

De telles conclusions ne laissent personne indifférent à Washington, encore moins à la CIA. Depuis 2009 – date à laquelle la commission du renseignement du Sénat a entrepris ce travail monumental –, l’agence du renseignement s’oppose à la rédaction d’un tel document. L’agence et la commission sont de fait entrées dans une bataille qui occupe pour le moment bien plus l’espace médiatique que le contenu du rapport.

John Brennan, l’actuel directeur et vétéran de la CIA, l’a déjà présenté comme « truffé d’erreurs factuelles ». Il accuse en outre la commission d’être allée fouiller dans des dossiers censés rester confidentiels. La présidente de la commission du Sénat, la démocrate Dianne Feinstein, réfute et accuse à son tour la CIA de faits graves : l’agence se serait introduite dans les ordinateurs des assistants parlementaires chargés du rapport pour y faire disparaître des documents compromettants. L’affaire est désormais entre les mains du département de la Justice.

Mais cette guerre larvée ne devrait pas empêcher le public d’avoir un aperçu du rapport, dans le mois à venir. La majorité des quinze élus siégeant à la commission du renseignement du Sénat a en effet voté le mois dernier en faveur de sa déclassification partielle. Un résumé de quelque 400 pages doit ainsi être publié.

Reste à voir ce que ce résumé contiendra vraiment : il appartient ces jours-ci à Barack Obama de valider la déclassification de ces « morceaux choisis », et de les confier éventuellement à la CIA pour une relecture. Dianne Feinstein s’est de nouveau exprimée pour demander à Obama de ne pas confier le résumé à l’agence, auquel cas le public risquerait d’avoir droit à une version expurgée. (suite…)


… fatigués d’être traités comme des supplétifs par la gauche blanche. Le vote Front National va (on l’espère) au moins servir à cela: faire comprendre aux citoyens de seconde-zone, aux Arabes toujours-suspects, aux Noirs toujours-contrôlés qu’il n’y a aucun espoir pour eux dans les organisations « progressistes » blanches, où on ne leur donne la parole que pour qu’ils disent « oui » à ce que le maître à penser blanc vient de dire. L’urgence d’un travail de reflexion politique comme celui mené de manière balbutiante par le PIR est flagrante…

[PIR – 2 avril 2014 –  Aya Ramadan] 

« Pour ma part, je crois que les peuples noirs sont riches d’énergie, de passion qu’il ne leur manque ni vigueur, ni imagination mais que ces forces ne peuvent que s’étioler dans des organisations qui ne leur sont pas propres, faites pour eux, faites par eux et adaptées à des fins qu’eux seuls peuvent déterminer »[1]. Aimé Césaire

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« Rendez-nous Bobigny », voilà le slogan ô combien symbolique de la liste de droite menée par Stéphane De Paoli pendant ces élections municipales 2014 à Bobigny et soutenu par le député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde. Il y a un mois De Paoli était complètement inconnu, il a suffit de quelques semaines uniquement pour que son nom devienne l’emblème de la contestation anti-PC à Bobigny.

« Rendez-nous Bobigny », un cri de rage, un slogan politique qui en dit long sur le sentiment de dépossession des jeunes de la ville. Ce slogan a été tagué sur le béton de la cité Paul Eluard, en plein centre-ville. Un béton sur lequel est gravée la violence qui nous est faite, notre rage d’être sans cesse relégués au second plan, d’être invisibilisés dans les centres décisionnels de la ville, de n’être utilisés qu’au moment des fêtes et des galas de danses hip-hop, finalement notre rage d’être encore et toujours considérés comme des sujets coloniaux, des êtres inférieurs. C’est cette même rage qui avait amené les marcheurs pour l’Égalité de 1983 a manifesté leur refus du racisme, des crimes policiers, la revendication d’être traités comme des citoyens lambda. Ce mouvement pour l’Égalité aurait pu donner naissance à un ou plusieurs partis autonomes, héritiers de l’Étoile nord-africaine et du Mouvement des travailleurs arabes (MTA) structurés sur une idéologie solide qui reprenne les fondamentaux de Fanon et de Malcolm X, une idéologie qui mette au centre notre dignité et notre libération. Mais non, à la place, la gauche socialiste s’en est servie pour créer SOS racisme, pour endiguer et désagréger ce mouvement de l’immigration, pour neutraliser son autonomie et son tranchant radical.

Et les crimes policiers ont continué, et les contrôles au faciès se sont multipliés, et le droit de vote des étrangers est devenu un songe de plus en plus improbable… Et il y a eu le 11 septembre, la loi contre le voile de 2004, l’invasion occidentale de l’Irak, les innombrables interventions françaises en Afrique[2], encore et toujours la colonisation de la Palestine, la négrophobie et l’islamophobie.

Et le PCF toujours et encore plus à l’ouest, replié sur lui-même, toujours aussi fermé dans son champ de vision économiste de la société, incapable de faire un pas vers l’indigène, de comprendre que la lutte des classes dans son acception euro-centrée n’est pas notre priorité, que c’est la question de la dignité, el Karama, qui est essentielle car elle cristallise les siècles de piétinement colonial culturel et identitaire.

Le militant blanc de gauche, aussi sincère soit-il, aura beau avoir lu Fanon, il ne comprendra pas que ma mère ait pu être fière de voir Rachida Dati à la télé au moment où elle fut nommée ministre de la Justice, il ne comprendra pas que ma mère n’en a rien à foutre qu’elle soit de droite ou de gauche, que c’est une question de dignité : voir une Arabe bien habillée, et qui parle bien, c’est un bout de dignité retrouvé!

Ce gauchiste me reprochera « d’essentialiser » ma mère et ma communauté, et donc une partie de moi-même au final, parce que moi aussi, instinctivement, je pense comme ma mère. Parce que ma mère m’a transmis au plus profond de moi, dans mon inconscient le plus archaïque, l’idée que nous sommes écrasés, infériorisés, humiliés en tant qu’arabes. Et qu’être à la télé en tailleur, débattre de politique et manier la langue française comme les Français c’est la plus grande réussite possible, même si ses propos sont « objectivement » contre les miens ! Il est là le clivage racial que ne veulent pas comprendre les gauchistes mais qu’ont bien compris la droite, en tout cas une partie de la droite, celle de Lagarde. (suite…)


Les journalistes se disent effarés, mais pourquoi ces petits jeunes des quartiers défavorisés ne s’amuseraient-ils pas ? Se balader en bagnole avec des flingues en criant Allah-Akbar, buter des gens, rouler des mécaniques devant la caméra, frimer autour d’un feu de camp… c’est nettement plus marrant que se zoner dans la banlieue de Mouscron, sous la pluie.
Relisez Orwell et ses récits sur les Brigades internationales en Espagne : pour les petits jeunes qui se faisaient chier dans les banlieues de Leeds et Manchester, aller se battre en Espagne c’était le rève et cela leur donnait une raison d’être. Quand aux atrocités…  allez demander aux religieuses de Torres si elles ont un bon souvenir des « glorieux combattants internationalistes »

L’ESCADRON DES JIHADISTES FRANÇAIS EN SYRIE

[BFM TV – Grand Angle – 27/03/2014]

Deux journalistes français ont pu récupérer des vidéos de combattants français et belges partis faire le djihad en Syrie. Des images fournies par des sympathisants de l’armée syrienne libre pour dénoncer la violence de ce groupe radical. Des vidéos qui montrent qu’ils sont des acteurs directs des atrocités commises en Syrie.

Video AVI – 10 minutes – 90 Mo http://www.libertes-internets.net/archives/films/BFMTV_Grand_Angle_Lescadron_des_jihadistes_francais_en Syrie.avi


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[Gregor Seither – IES News Service – 28/04/2014]

Un défenseur réputé des droits de l’homme en Europe dénonce inlassablement les préjugés, erreurs et mensonges proférés par les principaux médias suédois dans la couverture du feuilleton judiciaire autour de Julian ASSANGE, le fondateur de WikiLeaks.  Aujourd’hui il synthétise le dossier dans un ouvrage (en anglais), disponible gratuitement en téléchargement

 

Le Dr Marcello Ferrada de Noli est enseignant chercheur en faculté de médecin et partage son temps entre la Suède et l’Italie après avoir été emprisonné et torturé en tant que prisonnier politique, au Chili, dans les années 1970. Ancien prisonnier politique du bagne de l’ïle de Quiriquina, résistant à la junte militaire de Pinochet, il a fait partie de l’accusation lors du Tribunal Russel à Rome en 1974, contre les crimes perpétrés par la junte chilienne.

A l’heure où les autorités suédoises font pression pour que le procès de Julian Assange se fasse en secret, ce militant des droits de l’homme réputé met en cause l’image d’Epinal, propagée par les autorités suédoises et par la presse, d’un justice impartiale et juste dans ce pays.  Ses nombreux articles et éditoriaux ont démontré la connivence – ouvertement affichée – des médias, stations TV, radios et journalistes avec la campagne du gouvernement suédois pour dénigrer Assange.

L’enquête policière et les accusations formulées contre Assange violent les droits humains et mettent en doute l’impartialité de la justice suédoise… mais surtout montrent que Assange est devenu, contre son gré, le fruit d’une lutte de pouvoir politique… et un pion d’échange entre les Etats-unis et l’appareil militaro-industriel suédois.

SWEDEN VS. ASSANGE. HUMAN RIGHTS ISSUES
Prof. Marcello Ferrada de Noli.  — Published by Libertarian Books – Sweden. March 2014.

(Téléchargeable en PDF – 11,3 Mo)

ISBN 978-91-981615-1-9


[Martin Untersinger – Le Monde – 28/03/2014]

La Turquie se rapproche un peu plus du club très fermé des pays censeurs du Net. Après Twitter, les autorités d’Ankara ont ordonné le blocage de Youtube, jeudi 27 mars. Concrètement, le BTK, l’organisme turc de régulation d’Internet, a demandé aux fournisseurs d’accès d’interdire à leurs clients d’accéder à Twitter et à Youtube.

Mais ces mesures sont peu efficaces. Le nombre de tweets postés a ainsi augmenté de 138 % après le blocage, selon l’agence médias sociaux We are social. Dans le bras de fer entamé entre le gouvernement et les internautes, ces derniers semblent prendre le dessus. Voici comment : (suite…)


LES 14 CARACTÉRISTIQUES DU FASCISME ET L’ORGANISATION L’ETAT VUE PAR MUSSOLINNI

[Lawrence Britt – Free Inquiry Magazine, Spring 2003 – traduit par Txalaparta]

Politologue, le Dr. Lawrence Britt a écrit un article sur le fascisme (« Fascism Anyone? », Free Inquiry, printemps 2003, page 20). En étudiant les régimes fascistes d Hitler (Allemagne), Mussolini (Italie), Franco (Espagne), Suharto (Indonésie), et Pinochet (Chili), le Dr. Britt a trouvé qu ils avaient 14 éléments en commun. Ce sont ce qu’il appelle les caractéristiques déterminantes du fascisme.

Pour renforcer cette analyse, voici comment Mussollinni voyait l’organisation du fascisme idéal :

“Il serait plus approprié d’appeler cet système le « corporatisme » (ou bien l’industrialocratie) . Quand les élites dirigeantes et les élites du commerce et de l’industrie se rejoignent pour soutenir l’effort économique commun, alors l’Etat fasciste est à son comble. “

Un siècle plus tôt, en 1864 déjà, Abraham Lincoln prédisait cette collusion : “Je vois poindre, dans un futur proche, une crise qui m’inquièté et me fait trembler pour la sécurité de mon pays. Le pouvoir politique est fermement aux mains des grandes entreprises, la corruption sera la méthode d’action politique courante. Le pouvoir financier de ce pays entreprendra de maintenir sa domination en exitant les passions et préjugés du peuple, en l’abrutissant de divertissements pour détourner son regard du fait que la plus grande partie de la richesse est entrain d’être concentrée entre quelques mains privilégiées. Ce jour là, la République aura définitivement cessée d’exister.”

L’URL de cet article (en anglais) est:
http://globalresearch.ca/articles/BRI411A.html

Les 14 caractéristiques sont :

– UN NATIONALISME PUISSANT ET CONSTANT

Les régimes fascistes ont tendance à faire un usage incessant de maximes, slogans, symboles, et chants patriotiques, et autre bric-à -brac. Les drapeaux sont partout, ainsi que les symboles de drapeaux sur les vêtements et les affichages publics.

– LE MÉPRIS POUR LA RECONNAISSANCE DES DROITS DE LA PERSONNE

Par peur d’ennemis et par besoin de sécurité, les gens dans les régimes fascistes sont persuadés que les droits de la personne peuvent être ignorés dans certains cas,  » par nécessité « . Les gens ont tendance à regarder ailleurs ou même à approuver la torture, les exécutions sommaires, les assassinats, les longues incarcérations de prisonniers, etc.

– L’IDENTIFICATION D’ENNEMIS OU DE BOUCS ÉMISSAIRES COMME CAUSE D’UNITÉ

Le besoin d’éliminer la menace ou l’adversaire communément perà§us, minorités raciales, ethniques ou religieuses, libéraux, communistes, socialistes, terroristes, etc., rassemble les gens dans une frénésie patriotique.

– LA SUPRÉMATIE DE L’ARMÉE

Même quand les problêmes intérieurs sont nombreux, l’armée se voit accorder un montant disproportionné des fonds gouvernementaux et les programmes intérieurs sont négligés. On valorise les soldats et le service armé.

– UN SEXISME RÉPRESSIF

Les gouvernements des nations fascistes ont tendance à être presque exclusivement dominés par les hommes. Sous les régimes fascistes, les rôles sexués traditionnels sont plus rigides. L opposition à l’avortement est élevée ainsi que l’homophobie, et la législation et la politique nationale anti-gays.

– DES MÉDIAS DE MASSE SOUS CONTRÔLE

Quelquefois, les médias sont directement contrôlés par le gouvernement, mais dans d’autres cas, les médias sont contrôlés indirectement par une réglementation gouvernementale ou par des porte-parole et des dirigeants sympathiques (aux vues du gouvernement).

– UNE OBSESSION AVEC LA SÉCURITÉ NATIONALE

La peur est utilisée par le gouvernement comme instrument pour motiver les masses.

– L’AMALGAME DE LA RELIGION ET DU GOUVERNEMENT

Les gouvernements des nations fascistes ont tendance à utiliser la religion la plus répandue de la nation comme outil de manipulation de l’opinion publique. Les dirigeants du gouvernement font un usage courant de la rhétorique et de la terminologie religieuses, même quand les principaux credo de la religion sont diamétralement opposés aux politiques et aux actions du gouvernement.

– LA PROTECTION DU POUVOIR DES ENTREPRISES

C est souvent l’aristocratie de l’industrie et des affaires d’une nation fasciste qui a mis les dirigeants du gouvernement en place, créant ainsi une relation avantageuse entre les affaires et le gouvernement et pour l’élite du pouvoir.

– LA SUPPRESSION DU POUVOIR DES TRAVAILLEURS

Parce que la seule menace pour un gouvernement fasciste est le pouvoir des organisations de travailleurs, les syndicats sont soit entiêrementsupprimés soit sévêrement réprimés.

– LE MÉPRIS POUR LES INTELLECTUELS ET LES ARTS

Les nations fascistes ont tendance à promouvoir et à tolérer une hostilité ouverte envers l’éducation supérieure et le milieu universitaire. Il n’est pas rare de voir des professeurs et autres universitaires censurés ou même arrêtés. La libre expression dans les arts est ouvertement attaquée et les gouvernements refusent souvent de financer les arts.

– UNE OBSESSION AVEC LE CRIME ET LE CHÀ¢TIMENT

Dans les régimes fascistes, la police obtient des pouvoirs presque illimités pour faire respecter la loi. Les gens acceptent souvent de fermer les yeux sur les abus de la police et même de renoncer à des libertés civiles au nom du patriotisme. Le pouvoir de la police nationale est souvent pratiquement illimité dans les nations fascistes.

– LE RÊGNE DU FAVORITISME ET DE LA CORRUPTION

Les régimes fascistes sont presque toujours gouvernés par des groupes d’ amis et d’associés qui se nomment à des postes au gouvernement et utilisent l’ autorité et le pouvoir du gouvernement pour protéger leurs amis de l’ obligation de rendre des comptes. Dans les régimes fascistes, il n est pas rare que les dirigeants au pouvoir s’approprient ou volent carrément des ressources ou même des trésors nationaux.

– DES ÉLECTIONS FRAUDULEUSES

Quelquefois, les élections dans les nations fascistes sont complêtement factices. D’autres fois, les élections sont manipulées grà¢ce à des campagnes de salissage contre les candidats de l’opposition, voire leur assassinat, l utilisation de la législation pour contrôler le nombre des votants ou les limites des circonscriptions et la manipulation des médias. Les nations fascistes utilisent aussi systématiquement leur systême judiciaire pour manipuler ou contrôler les élections


Cette dérive existe aussi chez les groupes Anti-fa en France, pour certains totalement noyautés par le Bétar. C’est le rêve du Bureau de la Propagande que de convertir l’extrême gauche française pour lui faire abandonner les Palestiniens et participer à l’idéologie coloniale et suprématiste israélienne. Herzl déjà parlait d’Israël comme un « rempart de civilisation et de progrès contre les hordes obscurantistes et dégénérées, un flambeau libérateur dans un orient qui se débat dans la nuit de l’ignorance »…

Antideutsch : sionisme, (anti)fascisme et (anti)nationalisme dans la gauche radicale allemande

[Revue PÉRIODE –   20 mars 2014]

Dans ce texte, Selim Nadi revient sur une mouvance singulière de la gauche radicale allemande. Appelée « Antideutsch », opposée à la réunification allemande et par conséquent à toute existence d’une entité étatique allemande comme source d’un potentiel « quatrième Reich », elle s’oppose avec véhémence à toute forme d’anti-impérialisme et prône un soutien sans failles à la politique de l’État d’Israël. Une mouvance désormais minoritaire certes, mais dont l’idéologie ne semble pas sans influence. L’occasion pour Selim Nadi d’interroger certaines ambiguïtés de la gauche allemande et européenne quant à la question de la nécessaire lutte anti-impérialiste.

À l’occasion du cours intitulé « La situation spirituelle en Allemagne », qu’il donnait à l’Université de Heidelberg en 1945, Karl Jaspers posa la question suivante à ses étudiants :

Ne cédons-nous pas à un nouveau vacarme, ne devenons nous pas des pharisiens, ne tirons-nous pas une sorte de justification du seul fait d’avoir survécu et d’avoir souffert1?

(suite…)


Les idées de Marine Le Pen sont bien à droite
[Grégoire Kauffmann (historien) – LE MONDE | 27.03.2014]

Le spectre du « gaucho-lepénisme » est de retour. Un symbole parmi d’autres : avec 23 % des suffrages exprimés au premier tour, le Front national fait une percée historique à Carmaux, ancien fief de Jean Jaurès. Au moment où la gauche française commémore pieusement sa mémoire et le centenaire de sa mort, le fondateur de L’Humanité sert aussi de caution à l’élu lepéniste Steeve Briois – une citation de Jaurès ornait sa carte de voeux diffusée au début de l’année. « Jaurès aurait voté Front national », pouvait-on déjà lire en 2009 sur les affiches électorales de Louis Alliot, dans le Tarn.

Le FN s’enkyste sur des terres traditionnellement ancrées à gauche, tandis que Marine Le Pen nimbe son discours de références que Jaurès, en effet, n’eût pas reniées : étatisme vigoureusement revendiqué, antilibéralisme, valorisation des « petits » contre les élites, défense de la laïcité… L’appropriation de ces thématiques interroge la généalogie d’une famille de pensée qui, depuis son apparition comme phénomène politique moderne à la fin du XIXe siècle, a toujours prétendu assumer un engagement social en direction du « peuple ». Une tendance parfaitement identifiée par les historiens mais qui échappe toutefois aux définitions simplificatrices. En témoigne la bataille des mots pour qualifier cette nébuleuse : « droite révolutionnaire » (Zeev Sternhell), « gauche réactionnaire » (Marc Crapez), « national-populisme » (Pierre-André Taguieff)…

Une constante se dégage néanmoins : depuis les années 1880, marquées par l’affirmation du mouvement boulangiste – le premier ancêtre du FN –, ces prétentions socialisantes sont restées purement incantatoires. Le principe de réalité finit toujours par l’emporter et cette famille politique par retrouver la place la plus conforme à sa vision du monde : aux côtés de la droite classique, jouxtant ces forces conservatrices qu’elle se plaît tant à décrier. Marine Le Pen est l’héritière d’une sensibilité politique irrésistiblement attirée vers la droite « établie ».

(suite…)


La culture touche le Front

[Frédéric Joignot LE MONDE CULTURE ET IDEES | 20.03.2014 ]

A part le mot « merde », qui est « peut-être un peu fort », Jean-Claude Philipot « assume totalement » le libelle contre les collections du fonds régional d’art contemporain de Champagne-Ardenne (FRAC) qu’il a publié le 29 novembre 2013 sur le site officiel du Front national. Intitulé « FRAC : un écrin pour de la merde », le texte de ce commissaire-colonel à la retraite, directeur de campagne de Roger Paris, candidat FN à la mairie de Reims, fustige « les pseudo œuvres qui pourraient parfois être réalisées par un enfant de 5 ans voire par un animal auquel on aurait mis de la peinture sur les pattes et la queue (…) et devant lesquelles les bobos de la gauche caviar ou plus simplement les snobs s’extasient pour faire “moderne” et se distinguer de ce peuple qu’ils méprisent et qui trouve affreux ces “machins” ».

« Il fait peur », écrit le 2 décembre le quotidien régional L’Union-L’Ardennais, ajoutant : « Le vernis du nouveau style du FN ne tient pas longtemps. » De son côté, la directrice du FRAC, Florence Derieux, réagit : « Ces gens-là ne savent plus quoi faire, quoi dire, pour être médiatisés. Tout ce qui est écrit dans ce texte est une aberration. Quand on est tiré vers le bas par quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle, c’est dur. » Elle rappelle que pour ses 30 ans, le FRAC Champagne-Ardenne a organisé, entre 2012 et 2014, 30 expositions où il a montré plusieurs dizaines des 788 œuvres qu’il a acquises depuis 1984.

Quelle politique culturelle le FN va-t-il défendre pour Reims ? Dans son bureau de campagne, M. Philipot, ancien délégué national du groupement catholique intégriste Civitas, appelle à la création d’un fonds rémois d’art figuratif (FReaF) pour rivaliser avec le FRAC. Il défend le lancement d’« ateliers itinérants d’artistes et d’artisans destinés à sensibiliser le public à l’amour d’un vrai métier et à la culture du beau ». Il milite pour des fêtes johanniques (festivités traditionnelles rémoises en souvenir du sacre de Charles VII par Jeanne d’Arc) « plus importantes que celles d’aujourd’hui et véritablement médiévales », avec « des groupes folkloriques ». Une proposition qui étonne les responsables de la mairie (PS) : les prochaines fêtes johanniques, le 31 mai, accueilleront quelque 200 artistes, un « spectacle de feu », 140 artisans et un grand cortège musical et théâtral médiéval comptant plus de 800 figurants. Ils n’ont pas attendu le FN pour en faire une fête populaire, fondée sur l’histoire. (suite…)


Comme toujours, les « Guignols de l’Info » résument parfaitement la situation :

Les Guignols de l’Info = le complot


Espionnage : comment Orange et les services secrets coopèrent

[Jacques Follorou – LE MONDE | 20.03.2014]

On apprend souvent davantage de choses sur soi par des gens qui n’appartiennent pas à votre famille. Les Britanniques, un peu malgré eux, viennent de nous éclairer sur les liens hautement confidentiels qui existent entre les services secrets français, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et l’opérateur historique de télécommunication France Télécom, qui a pris le nom d’Orange en février 2012.

Selon un document interne des services secrets techniques britanniques (GCHQ), l’équivalent de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, la DGSE entretient une coopération étroite avec « un opérateur de télécommunication français ». L’ancienneté de leurs liens, la description des savoir-faire spécifiques de l’entreprise ainsi que l’enquête du Mondepermettent de conclure qu’il s’agit bien de France Télécom-Orange.

Selon le GCHQ, la DGSE et l’opérateur historique français travaillent ensemble pour améliorer les capacités nationales d’interception sur les réseaux de communication et collaborent pour casser les cryptages de données qui circulent dans les réseaux. France Télécom est un acteur important du système de surveillance en France.

COLLECTE DE DONNÉES LIBRE DE TOUT CONTRÔLE

Cette note, extraite des archives de la NSA par son ex-consultant Edward Snowden, assure que la relation entre la DGSE et l’opérateur français constitue un atout majeur par rapport à ses homologues occidentaux. L’une des forces de la DGSE résiderait dans le fait qu’elle ne se contente pas des autorisations accordées par le législateur pour accéder aux données des clients de France Télécom-Orange. Elle dispose surtout, à l’insu de tout contrôle, d’un accès libre et total à ses réseaux et aux flux de données qui y transitent.

Cette collecte libre de tout contrôle, par le biais de l’opérateur français, portant sur des données massives, concerne aussi bien des Français que des étrangers. Elle est utilisée par la DGSE, qui la met à la disposition de l’ensemble des agences de renseignement françaises au titre de la mutualisation du renseignement technique et de sa base de données. Ces données sont également partagées avec des alliés étrangers comme le GCHQ. Enfin, l’opérateur français développe, en partenariat avec la DGSE, des recherches en cryptologie. (suite…)


[Michel Collon – 12/03/2014]

L’Italie refuse d’extrader Bahar Kimyongür vers la Turquie ! Après 111 jours de séquestration, le citoyen belge est enfin libre et va pouvoir rentrer chez lui.

Une décision sans appel

Ce mardi 11 mars 2014, aux côtés de Deniz – l’épouse de Bahar – et de leurs deux enfants, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Brescia au moment où se tenait l’audience relative au sort de Bahar. Dans son arrêt, la Cour d’appel de Brescia a décidé de rejeter la demande d’extradition formulée par Ankara, mettant ainsi fin aux poursuites intentées contre le ressortissant belge en Italie. Dans leur décision, les juges italiens arguent notamment que les activités de Bahar relèvent de la liberté d’expression et que son interpellation à un ministre turc au Parlement européen en 2000 ne constitue, en aucun cas, une menace.

Un camouflet cinglant

Dans la saga judiciaire dont est victime Bahar depuis une décennie, cette sentence sonne comme un nouveau camouflet pour la Turquie et pour les forces qui, en Europe, et en Belgique tout particulièrement, se rangent aux côtés d’Ankara dans cette affaire. Inversement, il s’agit d’une victoire importante pour les partisans de la liberté d’expression, pour ceux qui souhaitent que restent audibles les discours à contre-courant, pour celles et ceux qui entendent s’opposer aux velléités sécuritaires qui cadenassent notre société et nous menacent tous.

Vive la solidarité internationale

Cette victoire n’a été rendue possible que par la mobilisation de milliers de citoyens à travers le monde combinée au travail des avocats de Bahar. Grâce à ce mouvement multiforme, le citoyen belge va enfin pouvoir rentrer auprès des siens en Belgique, après avoir été retenu en Italie durant 16 semaines, dont deux, enfermé à la prison de Bergame.

Merci à toutes et tous pour votre soutien sans faille !

Bahar Kimyongür tiendra une conférence de presse dès son retour à Bruxelles…

http://www.michelcollon.info/BAHAR-IS-FREE-NOW.html


Sans commentaire… Tandis que la police ignore totalement le type blanc, quand c’est le noir qui s’y met, en deux minutes la police revient et ne lui laisse même pas le temps de s’expliquer : « Show me your fucking hands… get up against the wall !!! » et hop ! Les menottes…


[IES News Service – 08 Mars 2014]

« Stop Telling Women to Smile » est un projet artistique de Tatyana Fazlalizadeh qui a démarré à Brooklyn (New York) en 2012. Le projet est encore en cours et s’étend progressivement à d’autres villes des Etats-Unis, d’Inde et de Grande-Bretagne, avec d’autres visuels et slogans prévus. Plus d’informations sur le site web du projet.

… et ce serait super de lancer un projet similaire en France !

810.jpg-232d2b0d5c8526344be4c87096572880 (suite…)


Un travail de fond réalisé par Olivier Pechter… bravo ! Prenez-en de la graine, les journaleux « mainstream » !

[Olivier Pechter – michelcollon.info – 03/03/2014]

Cette enquête, qui aurait pu s’appeler « le poids des mots, le choc des photos » raconte l’histoire des FEMEN à la lumière de leurs alliances politiques et de leurs nombreux dérapages, souvent passés sous silence. Une gageure.

Communistes et rouge-bruns, les premiers alliés

Cette première partie est consacrée à FEMEN…avant FEMEN.

Les politologues ukrainiens considèrent unanimement FEMEN comme un projet « politico-commercial » et ne se sont jamais véritablement penchés sur le sujet. A force d’incohérences, le mouvement « caméléon » a lassé leur pays, avant d’être fatalement discrédité.

En France, il a su rebondir, bénéficiant de soutiens jusqu’au Parti de gauche.

De leur côté, les médias nous ont inondés du story-telling « femeniste ». Jusqu’à ce qu’éclate le scandale de la Biennale de Venise, qui révéla la personnalité machiste de Viktor Sviatski, qui a longtemps dirigé FEMEN au côté d’Anna Hutsol. L’image du mouvement s’est brouillée. Son étoile a pâli. Un contre-récit s’imposait.

Les photos exclusives que je révèle rendent le propos difficilement contestable :

Né dans le creuset communiste et antifasciste ukrainien, FEMEN ne s’en est pas moins associé, de façon répétée, à des mouvements réactionnaires, voire ultranationalistes. Avant de se réfugier en France, grâce à la bienveillance d’une certaine mouvance néoconservatrice. Démonstration.

En Ukraine s’opposent depuis longtemps, sans besoin d’être caricatural, deux camps. L’Est du pays, russophile et « antifasciste », incarné par l’alliance d’une partie de la droite avec le Parti communiste. Et l’Ouest du pays : nationaliste et occidentaliste. Les figures de cette dernière tendance nous sont bien connues : Viktor IoutchenkoIoulia Timochenko… Or, il y a quelques années de cela, on a vu les fondateurs des FEMEN passer brusquement d’un camp à un autre. Un revirement qui signe l’imposture. Ce qui a valu aux FEMEN d’être qualifiées de « political technology » par les spécialistes ukrainiens. Dans cette première partie, je m’attellerai donc à une histoire des alliances politiques des FEMEN et par la même occasion à une généalogie de leur positionnement xénophobe.

FEMEN, une « Political technology » ?

Political technology, kesako ? Il s’agit de la manipulation politique poussée à son extrême. Les outils pour ce faire nous sont familiers : storytelling, désinformation, « triangulation »… Mais l’usage étendu et intensif qui en est fait dans les pays d’ex-URSS, où il s’agit d’une véritable petite industrie, nous est inconnu. Dans la plupart des cas, il s’agit de manœuvres d’un pouvoir autoritaire pour se maintenir en place, via la tromperie.

FEMEN est depuis longtemps considéré comme prestataire de ce type de service. Mais dans leur cas, elles auraient fait évoluer leurs positions au gré des médias et de leurs soutiens financiers/politiques du moment. Il serait donc faux d’affirmer que FEMEN aurait été créé par un marionnettiste dont elles auraient défendu les intérêts tout le long. Elles ont avant tout défendu les leurs. Néanmoins, nous révélerons quelques accointances politiques/financières jamais mentionnées jusque-là, à même d’éclairer d’un jour nouveau certaines de leurs prises de positions.

[Un exemple de political technology présumé : la mise sur orbite, il y a quelques années, par des médias proches du président Ianoukovitch d’un de ses opposants politiques, VitaliKlitschko. Une ex-vedette sportive que rien ne prédestinait à la politique. Diviser pour régner…] (suite…)


LE NERD DE LA GUERRE

[Christophe Ayad  – M le magazine du Monde | 28.02.2014 ]

Il n’est ni journaliste, ni expert en géopolitique, et n’a jamais mis les pieds à Damas. Ce geek de Leicester est pourtant devenu la meilleure source d’informations sur le conflit syrien. Son blog, Brown Moses, est aujourd’hui la référence pour les ONG et les spécialistes.

L’avenir du journalisme habite une petite maison à étages dans la banlieue de Leicester. Une maisonnette recouverte de fausses pierres blanches pour masquer les sempiternelles briques rouges des banlieues anglaises. Eliot Higgins travaille là, dans un étroit salon en rez-de-chaussée, encombré des jouets et peluches de sa fille de 2 ans : son « bureau » se résume à un canapé en cuir blanc et un ordinateur portable Asus. C’est là que ce jeune homme de 35 ans, au visage encore poupin, a révélé quelques-uns des scoops les plus marquants de la guerre civile en Syrie.

Eliot Higgins ne s’est jamais rendu en Syrie – à peine s’il est déjà sorti de Leicester -, ne parle pas un mot d’arabe ni ne le lit, ne connaît rien au Moyen-Orient ou au journalisme. Et, pourtant, son blog, intitulé Brown Moses, est aujourd’hui l’une des meilleures sources d’information sur le conflit syrien. Tous les spécialistes le consultent régulièrement. C’est lui qui a dévoilé que les rebelles syriens avaient reçu des armes croates début 2013 – dont on a su plus tard qu’elles avaient été achetées par l’Arabie saoudite avec la bénédiction de la CIA. Lui aussi qui a produit l’étude la plus complète et la plus rapide après le bombardement chimique de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, le 21 août 2013, qui avait causé 1 500 morts. Human Rights Watch a même eu recours à ses services pour établir son rapport. Dès la fin août, Eliot Higgins avait identifié le type de munitions utilisées, les impacts, les trajectoires des tirs. Tout était tiré d’une seule source : les vidéos mises en ligne par les cyberactivistes syriens, une mine à ciel ouvert, mais totalement sous-exploitée. (suite…)


Un candidat d’extrême droite évoque l’idée de « concentrer » les Roms dans des « camps »

[Le Monde – 03/03/2014]

Absent depuis quelques semaines, le débat sur les Roms est de retour. Paul-Marie Coûteaux, tête de liste FN-Rassemblement bleu marine dans le 6e arrondissement de Paris pour les élections municipales, évoque dans une note de blog l’idée de « concentrer » les Roms « dans des camps ». « ll n’y a pas un endroit dans ce texte où je demande la construction de camps, de barbelés. C’est la forme interrogative », a-t-il  précisé ensuite à l’AFP. 

Sur son blog le président de Souveraineté, indépendance et libertés (SIEL, un microparti allié au FN au sein du RBM) s’en prend dans plusieurs articles à la présence de Roms dans l’arrondissement huppé où il se présente.

Son texte du 19 février est ainsi consacré exclusivement aux Roms et s’intitule Sur l’installation des Roms à Paris, et la lente extinction du sentiment de dignité nationale.

Le candidat publie des photographies de familles roms et s’en explique :

« Je me prends à les photographier lorsque j’en croise un trop grand nombre, aux fins de les mettre en ligne ici, serait-ce seulement pour apaiser la rage que me donne le spectacle désolant de ces femmes, de ces enfants, et quelquefois de ces familles entières qui, dans un état d’abandon indescriptible, parsèment l’arrondissement, l’amochent de part en part, et rompent le charme de la moindre promenade. » (suite…)


Goldman-Sachs est l’illustration archétypique de ce que l’on appelle la « Synarchie » – mais gare à vous si vous osez le dire. On va vous traîter de tous les noms, « conspirationiste » étant le plus gentil, « confusioniste » le moins méchant, voire carrément vous accuser d’être antisémite…  car bon, le nombre de détenteurs de passeports israéliens ou de membres du Likoud au sein du Top-Management de Goldman-Sachs est assez ahurissant… mais chut !   Et c’est rigolo de voir les capitalistes boursicoteurs des Publications Agora se réveiller soudain et entonner des trompettes Marxistes…

GOLDMAN-SACHS VOUS DIT MERCI !

[Philipe Béchade – Publications Agora – Février 2014]

Vous savez ce que vous êtes, cher lecteur ? Un « guignol ». Un pantin, une marionnette à qui l’on refile « les actions et autres produits dont on essaie de se débarrasser parce qu’on considère qu’ils ne présentent pas beaucoup de potentiel de profit ».  Un « éléphant » qu’il faut « chasser » — en le persuadant de faire des trades inutiles et inadaptés… mais qui rapportent gros à celui qui vous les a conseillés.

Mais après tout, pourquoi pas ?

  • Quand on est l’une des cinq plus grosses banques des Etats-Unis…
  • Qu’on compte, comme nous le verrons dans quelques lignes, des amis dans les principaux gouvernements et autorités financières de la planète…
  • Qu’on a le pouvoir de gonfler des bulles mondiales puis de les faire exploser — et de s’en mettre plein les poches dans les deux sens…
  • Quand on prétend — avec le plus grand sérieux — faire « le travail de Dieu »…

… Pourquoi se fatiguer à prendre des gants ?

On ne présente plus Goldman Sachs, que vous aurez reconnu sans peine dans cette édifiante description.

« Mais », me direz-vous, « je ne suis pas client de Goldman Sachs. En quoi est-ce que tout ça me concerne ? »

Eh bien… vous êtes sur le point de découvrir la réponse à cette question. Je préfère vous avertir : préparez-vous à en apprendre un peu plus que vous le souhaiteriez sur le « linge sale » de la haute finance.

Avec Goldman Sachs (comme avec pas mal d’autres grandes institutions boursières, bancaires et financières), on n’est jamais au bout de ses surprises.

  • Des surprises pas très reluisantes.
  • Des surprises dans lesquelles sont mouillés un nombre ahurissant de grands intervenants politiques et économiques de la planète.
  • Des surprises qui vous ont coûté cher, comme nous allons le voir dans quelques lignes.

Vous pensiez tout savoir sur « GS » ? (Autant l’appeler par son petit nom, puisque nous sommes sur le point d’aller regarder d’un peu plus près ce qui se passe dans les cuisines…)  Vous vous trompiez. Mais avant d’aller plus loin… (…) : vous allez voir que même sans être client de GS… les opérations de la firme ont déjà coûté une somme considérable aux contribuables du monde entier — dont vous. (suite…)


… le film a été nominé aux Oscars 2014 – et comme vous ne risquez pas de la voir ni au cinéma ni à la télé française, il est aisément téléchargeable sur les réseaux :

Torrent : http://thepiratebay.se/torrent/9509722/Dirty.Wars.2013.BRRip.720p.Subtitulado

Ainsi que – si vous êtes aux USA :

Chez Amazon : http://www.amazon.com/Dirty-Wars-Jeremy-Scahill/dp/B00FKNSPWW

Chez Google Play : https://play.google.com/store/movies/details?id=uT5ayazsPUk&utm_source=HA_Desktop_US&utm_medium=SEM&utm_campaign=ActionAds&pcampaignid=MKTAD0610MO1DAM

Chez iTunes : https://itunes.apple.com/us/movie/dirty-wars/id659803046

 


… et c’est rafraîchissant ! Même 5 ans plus tard !


Et c’est parti ! Comme lors de l’affaire Costes il y a bientôt 20 ans !  Tout cela n’est qu’un prétexte pour museler un peu plus tout ce qui dérange… avec la complicité active de l’UEJF dont le caractère liberticide n’est pas nouveau. Comme le disait Klugman à l’époque : « On s’en fout de la liberté d’expression. Ceux qui s’attaquent à Israël, on les fera taire coute que coute »

[Raphaëlle Karayan – L’Express/L’Expansion – 15/01/2014]

N’y a-t-il vraiment plus d’affaire Dieudonné ? Les représentations du nouveau spectacle du polémiste ont été autorisées, mais sur internet le mélodrame se poursuit. Faut-il, et peut-on interdire ses vidéos, vues par des millions de personnes sur YouTube?

La ministre de la Culture s’est exprimée dimanche dernier sur l’affaire, en rappelant que « sur internet, il y a un droit qui est la responsabilité des hébergeurs », et qu’il « est possible d’avoir une action spécifique vis-à-vis d’eux pour leur demander de retirer des passages ou des extraits antisémites ou négationnistes ».

Le 10 janvier, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a justement indiqué avoir porté plainte contre Dieudonné pour des propos tenus dans la vidéo intitulée « 2014 sera l’année de la quenelle ». Elle demande en outre à YouTube de donner moins de visibilité aux vidéos de Dieudonné. « Nous en appelons à la responsabilité des acteurs du Net et en particulier de Youtube pour cesser de donner une place de choix aux vidéos de Dieudonné, à l’instar de la vidéo que nous attaquons qui avait été diffusée dans la newsletter hebdomadaire du site Youtube », explique l’UEJF dans son communiqué, cité par Numerama.

Que peut-on dire ou ne pas dire sur YouTube?

Le principe général, sur Internet comme pour toute autre forme de propos public, est celui de la liberté d’expression, qui a des limites prévues par le législateur. La loi de 1881 sur la liberté de la presseprévoit que soit puni d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende tout propos incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l’origine ou de l’appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en raison du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Concernant en particulier la responsabilité des sites comme YouTube vis-à-vis de contenus tombant sous le coup de cette loi, c’est la loi de 2004 sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN) qui fixe les règles applicables. Elle édicte que les intermédiaires techniques, parmi lesquels les hébergeurs -etYouTube est un hébergeur aux yeux de la loi– ne sont responsables des contenus illicites qu’ils hébergent qu’à partir du moment où ils en ont connaissance. La LCEN n’impose aucune obligation de surveillance générale a priori. C’est ce qui explique qu’on trouve de nombreux contenus négationnistes, ou faisant par exemple l’apologie du terrorisme, sur YouTube. (suite…)


… encore un fils de pute qui meurt tranquillement dans son lit !  Voici quelques images pour vous rafraîchir la mémoire sur le personnage :

Enfants écrasés dans leurs maisons par les chars et obus israéliens à Rafah et Jenine (Avril 2002)

http://www.libertes-internets.net/archives/images/rafah/rafah.html

rafah_palestinian_child_crushed


[Commentaire de Dov Lerner] La haine de l’Arabe est bien la clé pour comprendre toute l’agitation autour de la « Quenelle » et des dérapages de Dieudonné.

C’est une conjonction de stratégies. Pour Israël et ses propagandistes à travers le monde, tout ce qui peut discréditer et délégitimiser la moindre revendication Palestinienne est bon à prendre. Désamorcer les critiques, faire taire les soutiens occidentaux à la Palestine en usant de la « Massue de l’antisémitisme », renforcer dans l’opinion publique l’image de l’Arabe irrationnel, violent et fondamentalement fourbe…  tout cela pour mieux asseoir la domination juive sur Israël et la Cisjordanie (et Gaza, quand l’occasion se présentera). Pour la classe politique occidentale, le repoussoir Arabe et l’assimilation « Arabe = Musulman = Terroriste » permet de créer un consensus et de mobiliser des masses d’électeurs que l’on n’arrive pas à atteindre par ailleurs. En période de crise, un bouc émissaire c’est toujours bon à prendre… et le complexe militaro-industriel est ravi de pouvoir se cacher derrière la « menace islamiste » voire le « clash des civilisations » pour renforcer son emprise sur les ressources énergétiques et minières… et pour fliquer la société afin de contrecarrer toute menace dissidente à la source.

Jouer la chanson de « l’antisémitisme des banlieues » c’est donc tout bénef pour tout le monde: Israël, Valls, la NSA et les banquiers. 

Et encore une fois, comme le dit l’article :  L’Arabe continue, encore et encore, de faire les frais de ce racisme colonial. Pendant que les discours dominants en France continuent, encore et encore, de le tolérer et de le soutenir. Et de nous rabâcher cette menace d’un antisémitisme postcolonial.

[Indigènes de la République – Sherine Soliman, Membre du PIR – 10/01/2014]

Tout français issu de l’immigration postcoloniale a de quoi se sentir intimement et racialement infériorisé par le sionisme qui poursuit son entreprise coloniale, et donc infériorisé par la politique française et ses discours soutenant cette idéologie. Dans l’imaginaire de millions de descendants de colonisés, la persistance du sionisme, de sa colonisation et de son racisme opératoire a des conséquences désastreuses qu’il serait temps de prendre en compte sérieusement dans toute discussion traitant du racisme en France.

Dans son ouvrage La Question de Palestine [1], l’intellectuel Palestinien Edward W. Saïd, analyse précisément et historiquement les origines du sionisme, et interroge la légitimité, unanime en Occident, d’une idéologie coloniale ayant causé tant de ravages. Dans l’introduction, partant du « soubassement existentiel » dont dépend la situation du peuple palestinien, il demande :

« Nous étions sur le territoire appelé Palestine ; la spoliation et l’effacement dont nous avons été victimes et d’où ont résulté que presque un million des nôtres ont dû quitter la Palestine et que notre société est devenue non existante étaient-ils justifiés, fût-ce même pour sauver ce qu’il restait des Juifs d’Europe ayant survécu au nazisme? Quelle est la règle morale ou politique qui exige que nous abandonnions nos revendications pour notre existence nationale, notre terre, nos droits humains? Dans quel monde ne souffre-t-on aucune discussion quand on dit à un peuple entier qu’il est juridiquement absent, même si des armées sont levées contre lui, des campagnes menées contre son nom lui-même, l’histoire modifiée pour « prouver » sa non-existence? »

Ces interrogations fondamentales et plus que légitimes posées par Edward Saïd il y a plus de trente ans ne semblent pas intéresser le moins du monde nos penseurs et politiques aujourd’hui, alors même que le calvaire des Palestiniens colonisés continue ; alors même que le compteur des colonisés (et des colonies) grimpe, et que le nombre de réfugiés explose. Pour la France, la Palestine – géographiquement et humainement – c’est loin ; et les Palestiniens sont donc bien loin des « hommes », en tout cas de ceux dont l’humanité mérite d’être défendue lorsqu’elle est bafouée, insultée et niée depuis tant d’années.

Mais cela s’explique, et de manière simple : c’est qu’il y a plus grave (apparemment).

En ce début d’année 2014, suivant un processus enclenché depuis bien longtemps, c’est une autre menace raciste – une terrible menace dit-on – qui canalise l’acharnement « humaniste » des associations antiracistes, des médias et des politiques ; car ici, en France, à mille lieues de cette marge infra-humaine dans laquelle on relègue les palestiniens, on sent se lever un diabolique fléau autrement plus néfaste pour l’humanité toute entière ; et un fléau que l’on sentait déjà, depuis un bon moment, pointer le bout de son nez sous la plume soumise de très nombreux journalistes : il s’agit de l’inévitable « antisémitisme postcolonial ». L’idée commence à s’imposer. Petit à petit, elle fait son nid médiatique. Ecoutez : « antisémitisme postcolonial ! » L’expression fait froid dans le dos de la France, elle réveille ses pires démons. Et on comprend tout de suite que les dangereux tenants de ce racisme sont facilement identifiables à ces termes (idéologiquement) bien choisis : s’agissant d’un antisémitisme « postcolonial », les  coupables haineux seront à chercher du côté des « postcolonisés » ; du côté de celles et ceux issus des territoires (anciennement ?) colonisés et dont – osent-ils dire dans leurs délires victimaires – les souffrances exagérées n’auraient jamais été assez prises en compte (quelques siècles d’esclavage, les tragédies du colonialisme, les autres génocides, etc.). Chez ces gens là qui, décidément, ressassent trop le passé, la place prépondérante qu’occuperait le génocide des Juifs aurait ainsi fait naître une rancœur et un rejet bassement réactionnaires qui auraient muté en un cruel antisémitisme (ponctué d’antisémites clichés, d’antisémites théories du complot… et d’antisémites projets en tout genre).

L’antisémitisme postcolonial donc.
J’aimerais, dans cet article, peser le poids idéologique d’une telle expression, « antisémitisme postcolonial ». Autant vous dire tout de suite que je le trouveinsupportable ; non pas qu’un tel racisme n’existerait pas ou serait dénué de tout sens – là n’est pas mon propos [2] – mais parce que sa fixation « postcoloniale » me paraît relever de la plus cynique ironie et de la plus consciente diversion (en plus de s’opposer subtilement au climat islamophobe grandissant). (suite…)


Tout cet immense appareil de surveillance, de tracking, de profiling… financé par les contribuables pour « garantir leur sécurité » n’a qu’un seul but : identifier en amont la dissidence et la rendre inopérante, pérenniser l’équilibre des forces en place contre la menace d’une révolte ou d’un changement de paradigme…

Comme le dit clairement l’affiche ci-dessous, le simple fait « d’être sur place » ou bien « d’avoir l’air suspect » suffira a faire intervenir les forces de l’ordre.

Militants du futur, il va falloir apprendre à vous déguiser en petite vieille inoffensive…

Allemagne: trois quartiers d’Hambourg sous haute surveillance après des semaines d’émeutes

gefahrengebiet[RFI – 07/01/2014]

Les autorités allemandes ont décidé de placer trois quartiers de Hambourg sous surveillance policière particulière. En cause, de nombreux incidents entre militants d’extrême gauche et forces de l’ordre qui durent depuis plus de trois semaines.  Depuis samedi dernier, 4 janvier, les quartiers d’Altona, de Sankt-Pauli et de Sternschanze ont été classés comme « lieux dangereux ». Ce qui implique un renforcement des contrôles dans ces zones et la confiscation de tout engin pyrotechnique, ainsi que de tout objet pouvant servir à une agression.

La police a déjà effectué près de 300 contrôles et 62 personnes ont été interdites de séjour dans les trois quartiers en question. Le week-end précédant Noël, de violents affrontements avaient opposé la police à des militants d’extrême gauche. Ceux-ci protestaient contre la fermeture du centre Rote Flora, un ancien cinéma squatté depuis presque 25 ans par les militants alternatifs.

Avec le temps, il est devenu le lieu favori de rendez-vous de l’extrême gauche locale. Selon les forces de l’ordre, officiers et bâtiments de police ont été les cibles répétées d’agressions au cours des dernières semaines. Avec l’apogée des protestations le 28 décembre, quand plusieurs fonctionnaires ont été gravement blessés.

http://www.rfi.fr/europe/20140107-allemagne-trois-quartiers-hambourg-sous-haute-surveillance-apres-nombreuses-emeutes


[Democracy Now – Decembre 2011]

Ancienne ministre du gouvernement israélien, Shulamit Aloni est une des fondatrices du Meretz, parti politique laïc en Israël

Capture d’écran 2014-01-06 à 15.04.35

La vidéo en anglais est ici :

La traduction française est ici :

www.libertes-internets.net/archives/films/Shulamit.mp4

http://www.dailymotion.com/video/xvcbby_interview-de-shulamit-aloni-ex-ministre-israelienne_animals


Toute cette agitation n’est rien d’autre que de la propagande… or la propagande, c’est une alchimie délicate…

[L’EXPRESS – 05/01/2014 à  14:47 – ]

La question revient avec insistance, 10 jours après le communiqué du ministère de l’Intérieur qui annonçait étudier des voies juridiques pour interdire les « réunions publiques » de Dieudonné M’bala M’bala. Dans l’intervalle, le ministre a en effet multiplié les sorties médiatiques sur ce thème. Et si on peut légitimement s’interroger sur la place que les médias accorde à cette affaire, ses nombreuses sorties ont largement contribué à alimenter le « feuilleton ».

« Il faut casser cette mécanique de la haine », tonne ainsi Manuel Valls dans Le Parisien le 28 décembre. Invité de RTL trois jours plus tard, il condamne « un petit entrepreneur de la haine ». Le 3 janvier, il ouvre un nouveau front contre l’humoriste sur Europe 1en l’accusant d’« organiser son insolvabilité ». « La question de l’interdiction est pour moi une manière de pousser le débat », se justifie-t-il enfin dans ce 5 janvier Le JDD. Depuis, ses prises de positions comme son hyperactivité divisent.

>> Lire aussi:Valls fait-il un cadeau à Dieudonné en voulant interdire ses spectacles?

Les critiques

Dieudonné. Evidemment, l’humoriste et ses soutiens se trouvent au premier rang pour critiquer l’hyperactivité du ministre. « Il n’a rien d’autre à faire? », fustigeait ainsi vendredi son avocat Jacques Verdier, contacté par L’Express.

Nicolas Dupont-Aignan. S’il juge « inacceptables » les paroles de Dieudonné, le président de Debout la République a jugé ce dimanche sur RCJ qu’en faisant de l’humoriste un « martyr », le ministre commet « une erreur magistrale ». « Pire, je trouve le comportement de Manuel Valls Très malsain, à partir d’une indignation légitime que je partage », a-t-il ajouté.

Des juristes. « Je critique l’annonce du ministre de l’intérieur de vouloir interdire ses spectacles. Oui à une sanction a posteriori, non à une censure », écrivait sur Twitter le 27 décembre dernier l’avocat blogueur Maître Eolas. Même son de cloche chez l’ex-avocat général Philippe Bilger: « Quand il y a des infractions, il faut les poursuivre si elles sont caractérisées », écrit-il sur le réseau social le 28 décembre.

Le Front national. « Interdire des spectacles d’un humoriste, là on tombe dans une dérive extrêmement préoccupante pour la liberté d’expression en France », juge le Florian Philippot, vice-président du FN.

Inquiétudes au PS. « Condamner Dieudonné, personne ne peut lui reprocher, mais condamner aussi fort ne risque-t-il pas de faire une publicité inespérée à ce triste personne? », s’interroge un dirigeant socialiste cité par Le Monde. D’autant que les déclarations de Manuel Valls ne sont pas forcément désintéressées, relève un ministre interrogé par le quotidien du soir: « Manuel sait que son nom est un épouvantail dans la majorité, notamment chez les écologistes. Il doit décoller cette étiquette droitière tout en conservant son principal atout: son image de politique combatif et intransigeant ».

Les soutiens

François Hollande. Le président de la République appuie l’action de son ministre. « Il faut approuver et soutenir le gouvernement et le ministre de l’Intérieur par rapport à des propos ou à des actes dont le caractère antisémite ne peut pas être nié », a-t-il déclaré le 29 décembre à Ryad.

Jean-François Copé« Soutien total à la décision de Manuel Valls. Assez de ce silence convenu devant l’antisémitisme de Dieudonné et de ceux qui le cautionnent », écrit le président de l’UMP dans un tweet publié le 29 décembre.

Bernard-Henri Lévy. L’écrivain a lui aussi soutenu le ministre de l’Intérieur. « Il y a un moment où… il est du devoir de la parole publique de dire stop ». « Valls l’a fait, Valls a eu raison », juge-t-il dans les colonnes du Le Parisien ce dimanche.

Christiane Taubira. La ministre de la Justice a publié le 3 janvier une tribune dans le Huffington Post où ell se montre sur la même ligne que son collègue du gouvernement. Sauf qu’il s’agit, pour l’heure, de la seule sortie de l’intéressée sur le sujet quand Manuel Valls a choisi de multiplier les interventions.

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/dieudonne-manuel-valls-en-fait-il-trop_1311685.html


A la SNCF, le racisme en toute impunité

[MEDIAPART – 05 JANVIER 2014 |  PAR MICHAËL HAJDENBERG]

À la sûreté ferroviaire de Montpellier, des agents de l’entreprise publique envoient des SMS racistes, diffusent des chants néonazis dans les locaux, maltraitent des usagers d’origine maghrébine. Selon des documents internes que Mediapart s’est procurés, la direction de la SNCF le sait. Le reconnaît. Et laisse faire. 

Pour la SNCF, le racisme n’est pas un problème. Selon deux rapports internes que Mediapart s’est procurés, l’entreprise publique a établi que des agents de la sécurité ferroviaire ont écrit un SMS raciste et diffusé des chants néonazis au sein de leur local dans une gare. Ils se comporteraient par ailleurs de façon discriminatoire et violente envers des usagers d’origine maghrébine. Mais la direction de la SNCF a choisi de ne pas sanctionner ces comportements que ses services ont eux-mêmes identifiés comme gravement contraires à l’éthique et susceptibles de poursuites pénales. Pire : le lanceur d’alerte, un agent discriminé, a, lui, fait l’objet d’un avertissement.

À plusieurs reprises, la SNCF a déjà démontré qu’elle tolérait très bien le racisme ordinaire (voir notre précédente enquête). Mais cette affaire pourrait prendre une tout autre ampleur.

À Montpellier, comme sur tout le territoire, la sécurité ferroviaire est assurée par la SUGE (sûreté générale), une police interne armée qui a pour mission de protéger les voyageurs et le personnel de l’entreprise. À Montpellier, on compte 25 agents. L’un d’entre eux, Kamel C., 36 ans, ressent un malaise dès son arrivée en juillet 2011. Le 7 décembre 2012, c’est l’incident de trop. Un agent envoie le SMS suivant à de nombreux collègues :

« Seine-Saint-Denis : cinq arabes se tuent au volant d’une C5 lors d’une course-poursuite. Le Mirail à Toulouse : un jeune arabe au volant d’une saxo force un barrage de police et se tue. Grenoble : trois maghrébins se tuent à bord d’une DS3 Racing volée.

MORALITE : vous n’imaginez pas tout ce que Citroën peut faire pour vous »

C’est Éric (le prénom a été modifié), l’un des destinataires du message, qui sonne l’alarme : « Je venais d’arriver à Montpellier en provenance de l’Alsace, où j’étais militaire. Et comme j’ai les cheveux ras, ils ont cru que j’étais de leur camp. Alors que j’étais ahuri de découvrir ce noyau de fachos. »

La direction de la Suge ne réagit pas. Kamel alerte donc Lucien Demol, déontologue de la zone Méditerranée, qui provoque une réunion sur place en février 2013, ayant pour thème « la discrimination sur le lieu de travail ». Y prennent part 22 agents et 8 dirigeants de toute la zone Méditerranée. Au cours de cette réunion, l’historique du service est retracé puis relaté dans son rapport, un « flash déontologique » à vocation interne que nous avons pu consulter.

Dans ses conclusions, sont établis « plusieurs actes de manquement à la déontologie et à connotation diffamatoire » au cours des deux dernières années. En voici quelques extraits dans l’ordre chronologique :
  • « En octobre 2010, un agent découvre dans son vestiaire un DVD à tendance pornographique revêtant un caractère homophobe. »
  • « En octobre 2011, une représentation phallique, créée au moyen d’un légume, est suspendue à la porte du DPX (NDLR : chef d’équipe) d’un site. »
  • « Dans la même année, des tranches de saucisson sont déposées dans le casier d’un agent SUGE de confession musulmane. »

– En 2012, à plusieurs reprises, « des propos et des musiques » du groupe néonazi Légion 88 sont diffusés dans le bureau de la gare, avec, sur l’air de “la ballade des gens heureux”, le refrain suivant : « Je te propose une ratonnade, le massacre des sales rebeus. » (NDLR : arabes en verlan.) (suite…)

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