février 2009



[Le Monde Checklist – 28/02/2009]
En 2001, les grandes universités américaines furent les premières à diffuser gratuitement sur Internet leurs cours magistraux et conférences via le projet OpenCourseWare (http://fr.wikipedia.org/wiki/OpenCourseWare). Lancé en septembre 2008 par un ancien étudiant de l’université de Yale, Academic Earth (http://academicearth.org) collecte ces vidéos pour les publier sous forme de cours complets.

Des centaines d’heures de conférences portant sur quelque cent cursus y sont proposées, toutes en libre accès, les enregistrements universitaires étant sous licence Creative Commons. Elles proviennent de Berkeley, Harvard, Princeton, Stanford, Yale ou encore du MIT.

Pour atteindre la rentabilité, le site prévoit d’ajouter d’autres contenus non universitaires agrémentés de balises publicitaires, censés apporter une valeur ajoutée aux cours. En France, des universités comme ParisTech (http://graduateschool.paristech.fr/) ont pris le relais, tandis que le CNRS a mis en place, dans le cadre de ses archives ouvertes (http://cel.archives-ouvertes.fr/), un serveur où l’on peut accéder à des cours de masters ou en déposer.


Tout comme chez les Chrétiens et les Juifs, ce n’est qu’en sortant d’une lecture fondamentaliste des préceptes religieux que l’on peut revenir à l’esprit de la révélation et sortir du fanatisme.

[Oumma.com – 27/02/2009]

Mahmoud Hussein est le pseudonyme commun de Bahgat Elnadi et d’Adel Rifaat. politologues français d’origine égyptienne. Auteur de plusieurs livres et documentaires à succès dont, L’âge d’or de l’Islam, Mahmoud Hussein vient de publier « Penser le Coran » aux éditions Grasset, un ouvrage incontournable qui fournit les outils nécessaires pour une meilleure lecture du Coran, loin des interprétations littéralistes. Dans cette intervention sur OummaTV, Adel Rifaat replace certains versets dans les circonstances historiques de leur révélation, démontrant ainsi, que l’interprétation du texte coranique doit impérativement tenir compte du contexte dans lequel nous vivons actuellement.

http://www.oummatv.tv/Faut-il-prendre-le-Coran-au-pied


Diffusé sous forme de tract, ce manifeste date de 1989 et n’a pas pris une ride…  la thématique est toujours aussi actuelle. Et – avec 12 ans d’avance, il nous annonce déjà le 11 Septembre 2001…

[Blog de Vive la Révolution – A Bas la Censure – Tract du Comité « Politique connue = politique foutue » – 04/12/1989 ]

Le pouvoir a mis en scène le spectacle du foulard : les médias ont transformé un fait divers en un scandale d’importance nationale, ils ne nous ont parlé que de ça pendant un mois et s’apprêtent à recommencer une fois de en temps pour maintenir l’ambiance ainsi créée. Et quelle ambiance: des filles ne peuvent aller en cours sous prétexte qu’elles portent un foulard – alors que des profs enseignent avec une croix ou une médaille religieuse – ;

en solidarité avec elles les musulmans ont tendance à devenir intégristes et les arabes à se faire musulmans – Khomeiny a perdu sa guerre, il en est mort, l’intégrisme musulman le suivra dans sa tombe ; c’est pourquoi la France ne craint pas de renforcer momentanément l’islamisation des arabes et l’intégrisme musulman, et par là tous les intégrismes – ;

la confusion entre arabes, musulmans, et intégristes est consciemment entretenue et renforcée;

à cause du coup du foulard, il se crée chez les profs un intégrisme laïc qui ne manquera pas de diviser les profs du public et ceux du privé – depuis la fin du siècle dernier, une technique couramment utilisée par le pouvoir pour éteindre la révolte des profs consiste à rallumer la guerre scolaire: quand ceux du privé et ceux du public se battent les uns contre les autres, ils ne risquent pas de s’unir pour faire grève tous ensembles (d’ailleurs une pétition de la « Fédération des cercles Laïques », réclamant la suppression des aumôneries dans les écoles publiques, commence à circuler. Comment réagiront les privés » ? La nouvelles guerre scolaire est pour quand ?)- ; plus généralement, le racisme monte en flèche et divise le prolétariat (esclaves blancs contre esclaves de couleur).  (suite…)


DERRIÈRE L’ARTICLE 75, LES BARBOUZES DES SERVICES SPÉCIAUX

[Ravels sur Forum Anticolonial – Attribué à « Maxime Lisbonne » – Octobre 2004]

Depuis toujours et en tous lieux, les périodes préélectorales sont fertiles en manoeuvres, combines, coups tordus et autres manipulations dont les chefs d’orchestre restent dans l’ombre. Seuls apparaissent sur le devant de la scène les exécutants d’une partition écrite, en coulisse, par les spécialistes de la désinformation et de la déstabilisation.. Les uns sont chargés des basses besognes et se recrutent dans le « milieu », les autres élaborent le scénario et travaillent dans les services spéciaux. L’actualité rattrape toujours les premiers, connus sous le nom de « barbouzes ». Rarement, sinon jamais, les seconds.

La campagne des élections provinciales du 9 mai 2003 en Nouvelle-Calédonie a été le théâtre de grossières tentatives de déstabilisation de la mouvance indépendantiste, et plus particulièrement des citoyens kanak relevant du droit coutumier par des marchands de poudre de perlimpinpin qui, au nom de l’article 75 de la Constitution française, ont incité les ressortissants de la coutume à ne plus payer leur loyers ni les factures d’électricité ou d’eau, à ne plus rembourser leurs crédits. Résultat : les expulsions se sont multipliées comme par hasard en pleine période électorale. Ces prédicateurs d’illusions qui sévissent depuis 2001 ont pour noms : Marcko Wahéo, responsable d’un parti dont le nom est aussi long qu’une condamnation à perpétuité, le « Mouvement des chiraquiens-démocrates chrétiens-UMP » et Henri Tama, président d’un parti fantôme, l’U.D.P (Union pour une Démocratie Pluri-ethnique).

Dans leur sillage, quelques coutumiers comme le président de l’aire paicî-cèmuhî, Anselme Poaragnimou et Pascal Bouillant se sont lancés dans l’aventure électorale en Province nord, sans grand succès il est vrai. Toutefois, leur très maigre score électoral ne doit pas cacher le danger des man˛uvres visant à fomenter la montée d’une forme d’intégrisme kanak dont l’utilité pour une droite coloniale ayant toujours misé sur la peur n’est plus à démontrer.

En effet, si le Mouvement des Chiraquiens-Démocrates Chrétien-UMP représente une version « light », apparemment respectable, du mouvement en faveur de l’article 75, une sorte de vitrine légale, il n’en va pas de même de l’ARCK, Alliance Républicaine et Coutumière Kanak, formation groupusculaire dont l’idéologie fasciste, raciste, ouvertement violente et ordurière est largement alimentée par un personnage au parcours plus que douteux, Jeannick Léonelli, surnommé le Corse, faux révolutionnaire et vrai barbouze. Au nombre des autres signataires des tracts de ce groupuscule d’extrême-droite figurent Marcel Paita, présenté comme le fils aîné naturel de J.M.Tjibaou, Pascal Bouillant, Tjibaou Sabine.

Depuis 2003, des tracts de cette mystérieuse organisation font leur apparition un peu partout. Selon eux l’article 75 instaurerait une Souveraineté Canaque (sic), au sein de l’Etat Colonisateur. Parmi les priorités souvent répétées de l’ARCK figure la mise en place d’une police coutumière dont le financement serait assuré par la réduction correspondante des effectifs gendarmerie française !

« L’Alliance Républicaine et Coutumière kanak signale que tous les Canaques peuvent contrecarrer l’Etat colonisateur en ne payant aucune facture d’eau, d’électricité, de loyer, crédits quelconque. ( – ) Nous ne sommes pas des bougnouls (sic) et de plus nous sommes chez nous » (Arck N°1, 23 mai 2003).

Leur opposition à l’Accord de Nouméa (« heureusement que ce cher Guy du FN lui a voté contre ») se fonde sur la pureté de « la race » kanak et le refus de « l’amalgame des ethnies » et de « l’indépendance caldoche » dont les partis du FLNKS , « suceurs de trous du cul des Blancs » seraient, selon eux, les promoteurs.

« DÉVOILER LES DESSOUS DU MEURTRE DE JEAN-MARIE TJIBAOU »

D’après l’ARCK, Daniel Fisdiepas, ancien garde du corps de Jean-Marie Tjibaou et actuel Maire de Hienghene aurait reconnu avoir touché une importante somme d’argent pour laisser assassiner Jean-Marie Tjibaou et tuer Djubelly Wéa afin de le faire taire. L’argent et les armes auraient été acheminés jusqu’à Djubelly Wéa par Franck Wahuzue. Mais Djubelly n’aurait été qu’un paravent derrière lequel des professionnels, les vrais tueurs, venus à bord d’un voilier et hébergés chez Simon Loueckhote, auraient agi. L’opération aurait été pilotée par les services spéciaux du parti Socialiste, le BEL, sous la responsabilité de Thierry Lataste.

Dans la même veine « Rosine Streeter par l’intermédiaire de son beau fils Eric, frère de Lucky » aurait «fait savoir que Ben Lahoussine », qualifié de bougnoul, « était un agent de la DST infiltré à Hienghene depuis 1987 ».

Parmi les perles, on peut lire : « On nous a fait croire que Hitler c’était l’extrême-droite » – ou encore ce passage d’anthologie : « C’est la France qui a colonisé notre pays, voilà cent cinquante ans. Il faut reconnaître que cette colonisation aussi horrible et injuste qu’elle puisse être a été nécessaire » – Sans commentaires.

Insultes, ragots de bas étages portant atteinte à la dignité des femmes notamment de Marie-Claude Tjibaou, systématiquement appelée par son nom de jeune fille, Wetta, sont proférés de tracts en tracts. Jusqu’à l’écoeurement.

Les hommes et femmes politiques, principalement indépendantistes, sont traités de « bâtards métisses », « anus sur pattes », de « Hassen ou de Ben Ali », de « chiens » ou de « traîtres » : « Tous nos élus sont des bougnouls de Lafleur qui lui est le bougnoul des juifs en particulier du Baron de Rothschild, propriétaire de la SLN, de l’INCO et autres avec la complicité des banques juives Worms, Lazare. Les juifs vous les connaissez c’est un peuple d’usurier, de meurtriers, de voleurs, de crapules. Il faut nettoyer Kanaky du cancer juif-pied-noir, Franc-maçon, socialiste ».

Sur les forums indépendantistes, cette logorhée antisémite est diffusée massivement par un expatrié français se faisant passer pour un coutumier kanak et signant du nom évocateur d’OPAO – c’est ainsi que les intégristes coutumiers de l’ARCK appellent la Nouvelle-Calédonie, sous prétexte (quelles sont leurs sources, nul ne le sait) que c’était le nom utilisé par les anciens mélanésiens, il y a 200 ans. (…)

CASSER L’ACCORD DE NOUMEA

Le projet « politique » de l’ARCK consiste à décréter « l’indépendance coutumière » et restituer le Pays aux « six chefferies de clans propriétaires » de Kanaky. « Dans le nord, Tein et Goa ; dans le centre Doui et Bayes et dans le sud Gamba Ouetcho qui doivent être les piliers du sénat ».

Le moyen d’y parvenir consiste à « tout mettre en oeuvre pour casser l’accord de Nouméa »

Jeannick Leonelli considère que les élections provinciales de mai 2004 sont décisives et qu’en, cas d’échec des thèses de l’ARCK « il ne nous restera que la guerre civile ». Le 25 avril 2004, dans la dernière de ses feuilles l’Alliance Républicaine et Coutumière Kanak annonce sa propre dissolution et sa transformation en une organisation centrée sur l’action, appliquant « des méthodes plus dures » et dénommée Action pour la Renaissance de la Coutume Kanak. Dans les Iles Loyauté, ce groupuscule s’appuie sur un certain nombre de chefferies locales (Kumo, Thuahaick, Ognat, Tingeting….) qui viennent de changer de main, après des années de conflits coutumiers larvés. A Lifou, un jeune et charismatique pasteur et sculpteur s’active beaucoup en vue de la mise en place d’un véritable « pouvoir coutumier » sur l’ïle, qui aurait préséance sur le pouvoir républicain français. En gros, les intégristes coutumiers veulement que les gendarmes n’interviennent plus dans les affaires des tribus, y compris les affaires de droit commun (vols, viols, meutres, incestes…). Ce serau au « conseil coutumier » de chaque chefferie de juger et punir les coupables. (suite…)


On est toujours pas sorti de la période coloniale. Déjà, lors de l’Algérie française, on appelait indistinctement tous les bronzés des « musulmans », même s’ils étaient chrétiens ou juifs… comme si « Musulman » était une éthnie. Aujourd’hui, en créant un « conseil représentatif des musulmans laics » on perpétue cette vision.

Existe-t’il un « Conseil représentatif des catholiques laics » ? Pourquoi les « musulmans » auraient-ils besoin d’un conseil spécial ? Parce qu’il ne sont pas « vraiment » Français ?

On voit que le travail de propagande en faveur de la « Guerre des Civilisations » mené par les Néo-cons comme Alain Bauer ou Pierre Lelouche porte ses fruits, dans la mouvance Sarkozy… Le Pen se frotte les mains…

[Lotfi Bel Hadj – Oumma.com – 24/02/2009]

Il y a vraiment de quoi y perdre son latin. Qui pourrait nous expliquer quelle mouche a piqué ceux qui ont annoncé la création en grande pompe pour le 25 mars prochain d’une structure musulmane laïque dans notre pays ? Lancé à l’initiative de Malika Benlarbi, sous-préfet à Paris et avec le soutien d’Henri Guaino, le projet veut « fédérer les réseaux de l’immigration arabo-musulmane laïque afin de peser dans le débat national et constituer l’ébauche d’un CRIF musulman ». Autrement dit, un CRIM, un Conseil Représentatif des Institutions Musulmanes.

Pourtant, les musulmans de France ont déjà, pour régler leurs questions religieuses et cultuelles, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Il n’est donc nullement nécessaire de mettre en place une structure religieuse pour régler des problèmes non religieux ! Plus encore, tous les organismes de type « communautaire » que compte notre République n’ont cessé de montrer, depuis leur création, aussi bien leurs défaillances que leurs dérives.

A qui pourrait alors bien profiter ce CRIM ? Peut-être bien d’abord aux politiques, qui en s’y associant, signent là un terrible aveu de faiblesse. Il faut en effet qu’ils soient bien paresseux pour confier la gestion des affaires qu’ils ne peuvent pas ou ne veulent pas traiter à des prestataires empressés et autoproclamés. Le CRIM paierait ainsi la rançon de l’inefficacité des politiques sur une question « musulmane » qui, si elle existe, n’a pas encore été correctement abordée. Un peu comme si, finalement, Marianne courbait l’échine sous le poids trop lourd de ses responsabilités envers l’ensemble des Français, quels qu’ils soient, se défaussant de son devoir au profit des associations qui seraient, seules, comptables d’éventuels résultats.

Comme si les politiques de notre pays préféraient le risque de la discorde et de la division à la promesse d’un respect de nos valeurs républicaines. A quelle crédibilité peuvent-ils encore bien prétendre auprès de tous ces Français fidèlement attachés à une République une et indivisible ? (suite…)


C’est l’inverse qui serait surprenant…

Par contre il est significatif que le seul média francophone qui se soit donné la peine de traduire et publier l’interview de Russell Tice soit le site REOPEN 911. A force de se balader sur le Net, nous – les veilleurs d’IES – constatons de plus en plus que les sites méprisés par la grande presse, traités de « blog-pops » ou de « conspirationistes », hébergent souvent des pépites (bon, pas mal de fumier aussi, il faut fouiller) que la presse « mainstream », toute imbue de sa « respectabilité » (lire, déférence vis à vis du pouvoir) et obnubilée par la pensée unique n’a pas vues, ou a délibérément écarté, parce que n’entrant pas dans le moule de leur vision du monde…

La presse, quand elle veut ridiculiser ces sites, ne cite que les plus loufoques ou les plus délirants… mais même chez RENSE ou chez PRISON PLANET on trouve des infos intéressantes, si on sait les analyser à la lumière d’autres infos.

Au contraire, il y a fort longtemps que je n’ai pas trouvé une info originale ou intéressante dans « Le Point », « L’Express » ou « Libération »..

[Bug Brother 23 février 2009]
La “gorge profonde” qui avait révélé que l’administration Bush avait espionné les télécommunications de citoyens américains vient de révéler que si tous les Américains étaient potentiellement écoutés, les journalistes l’étaient tout particulièrement. Russel Tice a passé 20 ans à la NSA, avant d’en être chassé lorsqu’il commença à enquêter, de l’intérieur, sur cette gigantesque opération d’espionnage.

Fin 2005, quand le New York Times avait révélé cette histoire, Bush avait rétorqué que seuls quelques centaines d’Américains avaient été espionnés.  Il a fallu attendre le lendemain meme du départ de Bush de la Maison Blanche pour que Russell Tice se décide à en dire plus sur ce qu’il savait, sur MSNBC : officiellement, il était chargé de surveiller les télécommunications des journalistes, afin… qu’elles ne soient pas écoutées.

Dans les faits, elles l’étaient bien évidemment, et même, selon Tice, un peu plus particulièrement que ne l’étaient celles des autres Américains.  Etonnament, alors que le “scoop” du New York Times avait fait grand bruit (les services US n’ont pas le droit d’espionner les Américains, et encore moins sans mandat), les révélations de Tice sur MSNBC ne semblent guère mobiliser les médias.  Peut-être parce qu’à l’époque, il s’agissait de décrédibiliser George Bush. Peut-être aussi parce que les gens, ou les journalistes, se sont habitués à la possibilité des écoutes massives et généralisées. Ce qui serait bien triste.

Ainsi, le seul site en français à s’être intéressé à l’interview de Russel Tice, au point de la traduire, est ReOpen911 qui, comme son nom l’indique, émet des doutes quant à la version officielle des attentats du 11 septembre 2001. Sa traduction n’est pas des plus brillantes, et je n’ai nullement envie que l’on glose, ici, sur ce qui s’est passé ce jour-là. Je me contente de le citer parce qu’il a traduit l’interview que Russell Tice a accordé à MSNBC.

Il faudra attendre des années encore pour avoir d’autres témoignages, d’autres sources, viennent confirmer, relativiser ou infirmer ce qu’il explique du mode de fonctionnement de la NSA, le plus puissant des services de renseignement, accusé, depuis des années, d’espionner les télécommunications dans le monde entier.

Mais ce qu’il explique recoupe ce que Duncan Campbell, le journaliste anglais à l’origine de la révélation de l’existence du programme anglo-saxon Echelon d’écoutes des télécommunications, avait d’ores et déjà expliqué il y a quelques années, et qui avait entraîné l’Europe à critiquer cette façon toute particulière qu’ont les anglo-saxons d’espionner leurs alliés… et leurs concitoyens.

Extraits :
RUSSEL TICE : La NSA a accès à toutes les communications des Américains, aux fax, aux appels téléphoniques et aux communications passées via leur ordinateur. Et que vous soyez au Kansas, au centre du pays, et que vous n’ayez jamais passé de communication, aucune communication vers l’étranger, cela n’avait pas la moindre importance. Ils surveillaient toutes les communications.

OLBERMANN : Jusqu’à quel point est-il plausible de vouloir de véritables écoutes et une vraie surveillance ? Autrement dit, si tout n’a pas été vraiment lu ou surveillé par la NSA, tout a été collecté, enregistré, archivé par la NSA, non ? Jusqu’à quel point l’information en elle-même a-t-elle été examinée ? Avez-vous une idée ?

TICE : Eh bien, en réalité, même pour la NSA, c’est impossible de collecter réellement toutes les communications. Les Américains ont tendance à être une collectivité bavarde. Nous avons les meilleurs ordinateurs à l’agence, mais ils ne sont certainement pas bons à ce point.

Mais ce qui est fait, c’est en quelque sorte une capacité de regarder les méta-données, l’information sémantique des communications, et de fouiller cette information afin de déterminer quelles communications seraient collectées au final. C’est fondamentalement du filtrage, une sorte de balayage total avec ces méta-données pour sélectionner au final ce que vous allez regarder et ce qui va être collecté, et ce que par la suite un analyste étudiera. Et ce qui peut être intéressant, vous savez, se résume à quelques aiguilles dans une botte de foin.

OLBERMANN : Est-ce qu’il y a quelque part un fichier avec tous les courriels envoyés par tous les reporters du « New York Times » ? Y a-t-il quelque part un enregistrement de toutes les conversations que j’ai eues avec mon petit neveu au nord de New York ? C’est comme ça ?

TICE : Si c’était inclus dans cette branche particulière de la collecte, ce serait la totalité. Oui. Ce serait la totalité.

http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/02/23/la-nsa-a-acces-a-toutes-les-communications-des-americains-et-surtout-celles-des-journalistes/


Pour les médias occidentaux, ce sont toujours les Palestiniens les agresseurs… mais personne ne mentionne jamais l’enfermement, le harcèlement et les assassinats subis chaque jour depuis 60 ans par les habitants de la Bande de Gaza. Dès qu’une roquette est tirée, cela fait la une des journaux… par contre quand Tsahal assassine des civils sans défense, aucune ligne dans les journaux… Ces deux vidéos montrent bien le quotidien vécu par les Palestiniens, et le courage des militants pacifistes désarmés qui tentent de raisonner les soldats israéliens…

[Gregor Seither – International Solidarity Movement – 18/02/2009 ]

Comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessous, nous sommes un groupe de militants internationaux pour la défense de droits e l’homme. Nous accompagnons les agriculteurs palestiniens dans leurs champs pour les aider mais surtout pour les protéger et témoigner des attaques répétées de l’armée israélienne.  Aujourd’hui nous avons accompagné la famille Al-Bouraim, qui cultive des champs à Al-Faraheen, dans la bande de Gaza, à l’Est de Khan Younes. Les champs sont situés à proximité de la Ligne Verte, le grillage se situant à environ 500 mètres de là où nous travaillions.

Pendant deux heures nous avons récolté du persil et des épinards et béché le champ, sous la surveillance constante d’une patrouille israélienne de l’autre côté de la barrière. A AUCUN moment nous nous sommes approchés de la barrière.

Ce n’est qu’au moment où nous étions entrain de repartir, que les soldats se sont mis à tirer sur nous, touchant Mohammed Al-Bouraim, 20 ans, à la jambe. Nous avons utilisé des porte-voix pour dire aux soldats de cesser de tirer, que nous n’étions pas armés, mais les tirs ont continué, nous obligeant à nous abriter. Nous avons du nous retirer sous le sifflement des balles. Il n’y avait aucune présence de groupes armés de notre côté au moment des tirs et aucune roquette n’a jamais été tirée depuis ce village.

Nous avons évacué les agriculteurs par petits groupes, les entourant – nous portons des gilets de sécurité jaune fluo – pour clairement montrer aux snipers qu’ils ne constituent aucun danger « pour la sécurité d’Israël ». Mais les tirs ont continué, dans nos dos.

Ce n’est pas la première fois que nous constatons que les patrouilles israéliennes ouvrent le feu, sans prévenir et sans raison, sur les agriculteurs travaillant dans leurs champs à proximité de la frontière. Le 27 janvier dernier, toujours à Al-Faraheen, les soldats israéliens ont tiré sur un groupe de récolteurs, assassinant un jeune père de famille de 24 ans.

Quelques jours plus tôt, à Abassan, Jedida :


Si vous n’avez pas encore lu le dernier livre de Thierry Meyssan, voici de quoi vous mettre l’eau à la bouche… une excellente enquête et synthèse… tout le reste du livre est à l’avenant.

[Thierry Meyssan – L’Effroyable Imposture n°2 – Manipulations et Désinformations]

Pendant les trente premières années de l’État d’Israël, les circonstances historiques ont distendu les liens que l’État juif entretenait avec ses créateurs, les chrétiens sionistes. Mais aucun ne pouvant vivre sans l’autre, ils ont noué de nouvelles collaborations, d’abord par le biais du régime d’apartheid d’Afrique du Sud, puis par la filière russe, jusqu’à aboutir à une synthèse : la théopolitique.

Durant la Guerre froide, les services de communication de Washington interprètent l’opposition Est/Ouest comme un combat eschatologique entre le pays de la liberté religieuse et celui du communisme athée. Un vaste effort de ré-évangélisation des institutions est entrepris. Le général George Marshall, successivement secrétaire d’État puis secrétaire à la Défense, supervise ce développement dans le corps diplomatique et les forces armées. Pour consolider le camp atlantique, il imagine une opération œcuménique où les sectes évangéliques cotoient les Églises anglicane et catholique.  Cela lui permet aussi de mettre en sourdine les revendications pro-israéliennes des extrémistes religieux auxquelles il est fermement opposé.

Marshall installe avec la CIA le Plan de réhabilitation de l’Europe qui porte son nom et qui lui vaudra le Prix Nobel de la paix. Il emmène avec lui dans ses déplacements les pasteurs Abraham Vereide et Harald Bredesen qui mettent en place un vaste réseau de dirigeants chrétiens anti-communistes . Ce dispositif est approuvé par le président Truman des États-Unis, le roi George VI d’Angleterre, la reine Wilhelmina des Pays-Bas et le général Tchang Kai-Chek de Taiwan. En 1952, un rassemblement international de parlementaires chrétiens est convoqué aux Pays-Bas autour du général Alfred Gruenther, qui dirige alors les travaux de préfiguration de l’OTAN. Cette structure, dénommée aujourd’hui Fellowship Foundation, organisera pendant quarante ans des réunions de prière et des congrès pour renforcer l’identité chrétienne du camp atlantique face au bloc soviétique .

(NdL&I : Hillary Clinton, qui avait attaqué Obama pour ses amitiés « radicales » via le pasteur Wright, a toujours été très discrète sur son appartenance de longue date à la Fellowship Foundation, qui a pourtant eu un accès direct au président Clinton pendant 8 ans, à travers l’organisation HEBDOMADAIRE de « petits-déjeuners de prière » à la Maison Blanche. Hillary Clinton est aujourd’hui Ministre des Affaires étrangères du gouvernement Obama.)

En 1954, le serment d’allégeance, que tout enfant récite le matin à l’école et que tout citoyen états-unien professe dans les occasions solennelles, est modifié comme suit : « Je jure fidélité au drapeau des États Unis d’Amérique et à la République qu’il incarne : une nation unie sous le commandement de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous » . En 1956, une résolution commune des deux chambres du Congrès choisit « En Dieu nous plaçons notre confiance » comme devise des États-Unis à la place de « Un pour tous ». Celle-ci est inscrite dès l’année suivante sur les billets de banque. L’identité chrétienne ne s’applique plus seulement à l’Alliance atlantique, mais aussi au système économique capitaliste .

La Fellowship Foundation installe son quartier général à proximité du Pentagone. Un bureau d’Information et d’Éducation des troupes est créé au département de la Défense et confié à la Fondation. Il édite des manuels et dispense des formations assimilant le service dans les forces armées états-uniennes à une croisade pour la liberté religieuse dans le monde.

Malgré le caractère œcuménique de ses débuts, la Fellowship Foundation se recentre progressivement autour des seules sectes évangéliques dont elle prend le contrôle en sous-main. Elle les enflamme dans un soutien exalté à l’impérialisme états-unien. Elle se heurte bientôt au Conseil œcuménique des Églises qui fédère à Genève les principales confessions protestantes classiques. La tension interne à la culture religieuse anglo-saxonne se réveille une fois de plus. Ce Conseil dénonce les discriminations en Israël et condamne la guerre du Vietnam. C’est pourquoi le Pentagone créé, en 1974, une structure rivale, le Comité de Lausanne. 4 000 pasteurs évangéliques se réunissent tous frais payés par le département de la Défense autour de leur nouvelle figure de proue, le révérend Billy Graham. Ce dernier sillone le monde comme une rock star, organisant des prédications-spectacles qui trouvent des auditoires toujours plus nombreux.

Par ailleurs, l’opinion publique internationale prend lentement conscience de l’anachronisme du régime sioniste. Alors que l’État d’Israël avait été présenté à la communauté internationale comme le fruit de la décolonisation britannique, il s’avère être un État colonial juif, conformément au projet formulé au XIXe siècle par Theodor Herzl. Ce particularisme le rapproche des deux autres États coloniaux.

En Afrique australe, les puritains néerlandais se sont affranchis de la tutelle britannique au XIXe siècle. Ils se sont enfoncés dans l’intérieur des terres lors du « Grand Trek » qu’ils ont comparé à l’Exode biblique. Ils sont sortis victorieux de l’affrontement avec les zoulous à la bataille de Blood River, après avoir invoqué leur Dieu et ont créé ce qui est devenu l’Afrique du Sud et qu’ils appellent eux aussi « le nouvel Israël ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils soutiennent les nazis contre les Anglais, puis instaurent le régime d’apartheid. De leur côté, les Britanniques de Rhodésie, effrayés par la perspective de la décolonisation, se sont révoltés contre la Couronne et se sont constitués en État indépendant, en 1965.

Bien que les systèmes juridiques israélien, sud-africain et rhodésien soient assez différents, ils poursuivent tous trois les mêmes objectifs discriminatoires : réserver la terre et le pouvoir à une minorité ethnique. C’est donc bien logiquement que ces États, écartant les sujets qui fâchent comme le nazisme et l’antisémitisme, multiplient les contacts.

En 1953, l’Assemblée générale de l’ONU dénonce « l’alliance entre le racisme sud-africain et le sionisme » . Puis, en 1975, elle qualifie le sionisme de « forme de racisme et de discrimination raciale » . (suite…)


Nous avons reçu pas mal de réactions suite à la publication de la dépèche sur l’arrestation des frères Al-Jarrah au Liban, proches parents de Ziad Al-Jarrah, un des « pilotes du 11 Septembre », arrêtés par la police libanaise alors qu’ils faisaient entrer du matériel d’espionnage ultra-sophistiqué fourni par le Mossad et qui ont avoué être commandités pour espionner les partis politiques libanais.

La presse francophone ayant été très discrète sur cette affaire et n’ayant, à l’époque, fourni aucun compte-rendu sur le démantèlement en 2006, de cellules terroristes israéliennes opérant sur le territoire libanais, nous publions ici un extrait de l’enquête réalisée par Thierry Meyssan et Jürgen Cain Külbel sur ce réseau terroriste israélien… réseau qui pourrait fort bien être le vrai responsable de l’attentat ayant coûté la vie au Premier Ministre Hariri. Cela faisait longtemps que, dans la stratégie Néo-con et Grand-Israélienne, le Liban faisait partie des dominos à faire tomber. George W. Bush lui-même avait donné la liste en 2001 : Irak d’abord, puis le Liban, la Syrie et enfin l’Iran.

[Thierry Meyssan – L’Effroyable Imposture n°2 – détruire et contrôler le Moyen-Orient  ]

Le 14 juin 2006, le nouveau chef de la commission d’enquête onusienne sur l’assassinat du Premier Ministre libanais Rafic Hariri, Serge Brammertz, présente son rapport au Conseil de sécurité. Au vu du compte-rendu de séance, son intervention très factuelle et prudente contraste avec les scoops spectaculaires de son prédécesseur.

« La Commission est parvenue à un certain nombre de conclusions préliminaires, a indiqué M. Brammertz.  L’explosion qui s’est produite le 14 février 2005, à 12 heures 55 minutes 5 secondes, était une explosion en surface et non pas souterraine. Un explosif improvisé de taille importante placé dans un véhicule Mitsubishi a explosé alors que le convoi de Rafik Hariri passait à proximité.  L’explosif improvisé contenait au moins l’équivalent de 1 200 kilogrammes de TNT, et la détonation a été déclenchée, dans le cas le plus plausible, par quelqu’un qui se trouvait soit à l’intérieur, soit devant la camionnette de marque Mitsubishi.

La Commission ne pense pas que la responsabilité de l’attaque, qui a été revendiquée au moyen d’enregistrement vidéo transmis à l’agence Reuters et à la télévision Al Jazeera juste après l’attentat, soit vraie.  En fait, l’ADN résultant des restes humains recueillis sur les lieux de l’explosion, et qui a été analysée, montre que Ahmed Abou Adass, qui a revendiqué la responsabilité de l’attentat, ne peut être la personne qui a déclenché l’explosion qui a coûté la vie à Rafik Hariri et les 22 autres personnes, a dit M. Brammertz.

Le crime commis contre Rafik Hariri est un assassinat ciblé, a poursuivi M. Brammertz en indiquant que la quantité d’explosifs utilisée et l’amplitude de la détonation visaient à tuer l’ex-Premier ministre libanais même si son véhicule n’était pas atteint de plein fouet par l’explosion.

La Commission travaille sur deux hypothèses en ce qui concerne la manière dont l’attentat a été orchestré.  En premier, elle considère la possibilité que l’attaque ait été organisée et perpétrée de manière compartimentée.  Dans cette hypothèse, plusieurs personnes auraient été impliquées dans la planification, la reconnaissance du terrain, la préparation de la charge explosive, l’achat de la camionnette, le choix de l’individu chargé de faire exploser la charge et la fabrication de la vidéo revendiquant l’attentat.  Chacune de ces étapes de l’attentat aurait été confiée à des gens qui n’avaient aucun contact entre eux et qui ne se connaissaient sans doute pas.

La deuxième hypothèse, quant à elle, amène la Commission à envisager que tout le processus ayant abouti à la mort de Rafik Hariri ait été confié à un noyau dur, un seul petit groupe.

Concernant les commanditaires de l’attentat, la Commission a développé un certain nombre d’hypothèses et de scénarios, a dit M. Brammertz. (…) À cet égard, la Commission poursuit les interrogatoires qu’elle conduit avec des personnes qui pourraient l’aider à clarifier les cadres et structures formels et informels qui prévalaient au Liban et dans sa région au moment de l’assassinat.  La Commission interroge à cet effet des officiels libanais et syriens provenant de différentes organisations et agences.

Passant à la coopération de certains États Membres avec la Commission d’enquête, M. Brammertz a dit que le niveau d’assistance qui lui a été fourni par la Syrie au cours de la période dont parle le rapport a été globalement satisfaisant.  La Syrie a répondu à temps à toutes les requêtes, et sur certains points les réponses qu’elle a fournies étaient détaillées. (…)

Le nombre de requêtes pour assistance soumises à d’autres États Membres a également augmenté.  Depuis le 15 mars 2006, la Commission en a soumis 32 à 13 différents États Membres, ce qui montre le caractère international des procédures liées à l’enquête.  Les interactions avec le gouvernement du Liban sont excellentes à tous les niveaux et l’engagement et le soutien du Procureur général libanais et des juges d’enquêtes ont été cruciaux pour les progrès effectués par la Commission, a dit M. Brammertz. Le Gouvernement libanais, les forces armées, et les Forces de sécurité intérieures assurent à la Commission la sécurité dont elle a besoin pour s’acquitter pleinement de son mandat, a dit M. Brammertz.

Le Chef de la Commission d’enquête a ensuite indiqué que la Commission avait poursuivi l’assistance qu’elle fournit aux autorités libanaises concernant les 14 attaques survenues depuis le 1er octobre 2004.  La Commission s’efforce de faire avancer le statut de chacun de ces cas et de les intégrer de manière à établir des liens potentiels entre eux. (…) du point de vue analytique, les affaires peuvent être liées de manière diverse et sous des perspectives différentes, notamment par les similitudes de leur modus operandi et de leur intention »[Traduction de l’auteur, voir original dans les notes en fin d’article].

Pendant que M. Brammertz enquête sur les crimes passés, l’Histoire continue. Si Rafik Hariri a été assassiné au moment où il nouait le dialogue avec le Hezbollah, Hassan Nasrallah aurait dû être assassiné à son tour, un an plus tard. Mais les services secrets de l’armée libanaise déjouèrent le complot[voir Note 2 en fin d’article].

Au cours du premier week-end d’avril 2006, l’armée arrête neuf « membres bien entraînés d’un réseau », huit Libanais et un Palestinien, qui préparaient l’attentat. Ce « groupe d’individus organisés, tous professionnels et bien entraînés » devait l’exécuter lors de la séance du Dialogue national qui se déroulait alors entre les chefs des fractions politiques libanaises, avec la médiation ostentatoire de l’Égypte et de l’Arabie saoudite, et la discrète et efficace présence russe.

Le général de brigade Saleh Suleiman, porte-parole de l’armée, déclare que l’affaire en était « au stade de la préparation » et n’avait pas encore atteint le « stade de l’exécution ». La bande avait espionné depuis début mars tous les déplacements de Nasrallah et était équipée de roquettes anti-chars qui, le jour de l’attentat, devaient faire sauter le véhicule blindé du secrétaire général du Hezbollah. Les autorités mettent la main sur un important arsenal de lance-roquettes, grenades à main, fusils à pompe, fusils mitrailleurs, pistolets et silencieux ainsi que toute une batterie d’ordinateurs et de CD-ROM.

Selon le quotidien libanais As-Safir, il était prévu qu’un tir de roquettes de fabrication états-unienne fasse sauter Nasrallah et son véhicule blindé, le 28 avril à Beyrouth[iii]. Selon les interrogatoires des prévenus menés par le juge militaire Rashid Mizher, 90 personnes au moins étaient impliquées dans la préparation du crime. Certaines d’entre elles auraient épié le convoi de Nasrallah durant 40 jours, tandis que d’autres auraient transformé un garage en cache d’armes, où elles auraient dissimulé des roquettes états-uniennes, des fusils mitrailleurs russes et des grenades à main chinoises. Les organisateurs avaient aussi essayé de se procurer du C4 et d’autres explosifs, car ils projetaient d’autres assassinats de personnalités ainsi que des attentats à l’explosif, y compris contre des mosquées.

Les conjurés – qui avaient été arrêtés à proximité du quartier général du Hezbollah au Sud de Beyrouth, sont d’abord interrogés par des hommes appartenant aux services secrets militaires avant d’être remis aux mains du juge des affaires militaires. Les autorités poursuivent leur recherche d’autres complices et tentent de démasquer les commanditaires, c’est à dire « tout État ou parti qui financerait, entraînerait et équiperait le réseau ».

Commentant ces informations, Hassan Nasrallah met en garde ses concitoyens. Selon lui, ce complot, comme l’assassinat de Rafik Hariri et de plusieurs autres personnalités, participe d’un plan unique de sabotage du dialogue national et de relance de la guerre civile[iv].

Un ancien député, membre du Mouvement du Futur (le parti du clan Hariri) avait procuré aux conjurés des permis de port d’armes de différentes catégories. Cet homme, Salim Diyab, ancien directeur de campagne de Hariri junior, ancien ami intime de Hariri senior est considéré comme étant le « chef offensif de la branche politico-militaire » de son parti. Dès juillet 2005, il avait fait distribuer des armes à ses partisans. Un membre du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt est également arrêté par la police.

L’anéantissement du réseau terroriste préserve le pays des troubles politiques internes. Selon des informations qui filtrent des milieux libanais du renseignement, le groupe terroriste comptait sur l’assassinat de Nasrallah pour provoquer dans le pays – à l’image de ce qui se passe en Irak – des tensions religieuses sectaires entre sunnites, chiites, alaouites, duzes, maronites, coptes, etc. (suite…)


C’est lundi, il fait gris, il pleut, il fait froid, le tiers prévisionnel guette…

C’est le moment de se faire un petit jeu…

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[Newssoft – dimanche 27 juillet 2008 ]
Un récent article au titre racoleur prétend qu’il existe des backdoors dans Skype, permettant aux forces de police d’écouter les conversations. Au delà du FUD, il me semble évident (compte-tenu des informations disponibles publiquement) qu’il est possible d’écouter une conversation Skype.

Parmi les arguments qui plaident en faveur de cette hypothèse:

* La présence de failles exploitables à distance dans le logiciel. Dont la nôtre 🙂
Ceci dit, même si les polices française et allemande (entre autres) ont des velléités de « piratage légal », un ex-français travaillant dans la sécurité informatique offensive pourrait confirmer que les « services » sont encore loin du « remote 0day dans Skype » …

* Le mécanisme d’authentification, basé sur une signature RSA, repose sur le jeu de clés Skype.
Il a déjà été démontré (cf. slides 101+) que le remplacement de ces clés dans un client Skype « malveillant » (par exemple, via la fonction de mise à jour automatique[*]) permettait de faire tourner un réseau totalement indépendant du réseau « officiel ». Le point de connexion entre le réseau « officiel » et le réseau « parallèle » simule un client Skype et peut avoir accès à toutes les communications en clair (attaque en homme du milieu).

Bien entendu si Skype coopère en donnant accès à ses clés privées, c’est encore plus simple.

* Le système de plugins permettant d’étendre les fonctionnalités du logiciel n’est pas sûr.
En effet, lors de l’ajout d’un nouveau plugin, une confirmation utilisateur est demandée. Mais cette confirmation ne fait qu’ajouter une entrée dans la liste des plugins, authentifiée par un « code de validation ». Ce code n’est en aucun cas une signature, et n’importe qui connaissant l’algorithme peut le recalculer. Un malware pourrait donc installer silencieusement un plugin Skype.

Compte-tenu des conférences passées présentant les méthodes de travail de la police, la solution du piégeage semble être la plus couramment utilisée.

* Enfin, de nombreux pays imposent aux opérateurs télécom la mise en place d’un mécanisme de Lawful Interception. On ne voit pas pourquoi une société américaine aussi importante (Skype est une société du groupe eBay) pourrait décider de se soustraire à cette obligation.

Maintenant chacun fait ce qu’il veut. Mais vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

La question qui reste en suspens est: y a-t-il une bonne vieille backdoor dans Skype, permettant de prendre le contrôle de n’importe quel client à distance ? Un simple netstat -an devrait permettre de répondre à cette question 😉

http://news0ft.blogspot.com/2008/07/les-backdoors-dans-skype.html


BARBOUZES, SKYPE, FUD ET QUI VEUT GAGNER DES MILLIONS
[CNIS Mag – 17/02/2009]
Lors d’une exposition Londonienne, un industriel aurait laissé entendre que la NSA serait prête à payer très cher une solution technique pour poser des « bretelles » d’écoute sur le réseau de téléphonie IP Skype. C’est Lewis Page, du Reg, qui l’assure. Et, sans s’en rendre compte, l’on se fait prendre au jeu du « si tu savais ce que je sais… ». Car Skype, le chiffrement, les écoutes de barbouzes, les backdoors et l’omnipotence de la NSA sont les 5 mamelles chimériques d’Internet.

Skype,tout d’abord, débuta sa carrière comme l’un des plus gros problèmes d’administration, principalement à cause de ses « supernodes » longtemps impossible à museler et de sa gourmandise en bande passante. Skype encore dont le chiffrement et le routage « Peer to peer » rendait totalement hermétique aux passerelles de sécurité le contenu transféré. Car, outre la voix, Skype est un outil de messagerie instantanée intégrant des fonctions d’échange de fichiers.

Les écoutes de barbouzes, et celles de la NSA tout particulièrement, font partie des « légendes ou rumeurs invérifiées » -ou trop rarement vérifiées. Une légende qui pousserait à faire croire que chaque noyau ou programme de communication développé aux USA ou sous obédience américaine serait systématiquement doté d’une « porte dérobée ». Ceci dans le but d’aider les vaillants défenseurs de la Justice et de la Liberté (lesdits barbouzes). Disons-le tout net, ce genre de culte de l’accès secret, tout comme la « collection de failles logicielles exploitables à distance », font partie des choses normales dans ce monde. Et si ce genre de pratiques choque les défenseurs des libertés individuelles, l’on peut toujours agiter l’épouvantail du Club des pédophiles terroristes et révisionnistes réunis, fabricants de bombes artisanales. Invoquer la liberté de pensée sur le Net aujourd’hui, c’est s’exposer à être accusé de collusion –voir de complicité- avec les criminels récidivistes de tous crins. Dans de telles conditions, qui donc oserait encore s’émouvoir qu’un service d’espionnage cherche à écouter les conversations téléphoniques du monde entier ?

En organisant une « fuite » laissant entendre que la « No Such Agency » rechercherait une méthode pour tracer et déchiffrer les contenus véhiculés, les services de renseignements US poursuivent probablement plusieurs buts. Peut-être est-ce pour endormir la confiance de tous ceux qui penseraient que Skype est inexpugnable. Peut-être également parce qu’il est effectivement difficile de déchiffrer certains contenus dans l’état actuel des choses. Mais invoquer l’origine Européenne de l’entreprise pour expliquer cette inaccessibilité au code source –alors que Skype est une filiale de eBay, entreprise 100%US-, voilà qui relève plus du « prétexte politique » que d’une réalité technique.

L’hypothèse du « pont d’or » offert en échange de ce service de déchiffrement et de suivi des communications pourrait effectivement être, comme le laisse clairement entendre nos confrères du Reg, une forme déguisée d’aide gouvernementale à une entreprise privée, eBay ou l’un de ses proches …

Quand à la véracité de l’existence des backdoors dans Skype, le sujet a largement été couvert en juillet dernier par Nicolas Ruff. Il n’y a strictement aucune raison pour que ni les conditions, ni les arguments techniques invoqués alors n’aient fondamentalement changé depuis.

Rappelons toutefois que le Ministère Français de l’Education Nationale recommande vivement, et ce depuis 2005, de ne surtout pas déployer Skype dans les milieux universitaires en général et les centres de recherche en particulier. Simple principe de précaution.

Remettons nous également en mémoire que parfois, le chiffrement de Skype et son protocole de routage pourraient-être contourné, si l’on en croît la mésaventure survenue en 2006 à un certain Kobi Alexander. Souvenons-nous aussi de ces recherches organisées par des Universitaires de George Mason, Virginie, analysant les possibilités de traçage et de lecture de contenu d’une liaison tunnel par le biais de cookies et de chevaux de Troie. On ne dit pas que c’est « fait », on y raconte simplement que c’est possible sous certaines conditions.

http://www.cnis-mag.com/fr/barbouzes-skype-fud-et-qui-veut-gagner-des-millions/actualite.html


En reformatant les disques des serveurs, avant de les recyler, je suis tombé sur ces viex trucs…

Cela me fait toujours autant rire…

Je suis ingénieur informaticien (un classique, on l’avait oublié)

Ben Laden, il se cache où (merci Manu Chao)

Muppet Show – Mahnahmahna.mpg (on ne s’en lasse pas)

My_life_was_changed_forever.mov (pourquoi mes parents ne m’ont jamais emmené voir des trucs comme ça ? Matez les mains du garçon !)


Depuis que i-Hacked a publie (http://www.i-hacked.com/content/view/274/48/) le mode d’emploi pour modifier le message affiché sur un panneau lumineux d’informations routières, c’est devenu une mode et chacun rivalise d’imagination pour trouver le message qui fera le plus sursauter les automobilistes… et qui déclenche la colère de la police

Celui-ci est pas mal…

Panneau dinformation hacké

Panneau d'information "hacké"

Mais le gagnant toutes catégories est, sans aucun doute celui-ci :

Désolé Mario, la princesse est dans un autre chateau

Désolé Mario, la princesse est dans un autre chateau


Mazette ! Nous on rédige des synthèses et des rapports tous les jours, mais on gagne 3 000 fois moins ! Bon, c’est vrai que nous on peut pas mettre « ancien ministre » sur notre carte de visite…

Et vous remarquerez également à quel point la presse française est discrète sur l’affaire Kouchner (tout comme elle était discrète sur l’affaire des machines à sous de Bernard Laporte)… ils ont trop peur de se faire traiter d’antisémites !

Les vrais faux rapports de Kouchner sur la santé au Gabon

[Backchich – 17/02/2009]

Le travail de consultant de Bernard Kouchner, pour le compte de la société Imeda au Gabon a laissé des traces. Et pas seulement des factures de 2,6 millions euros que Bakchich a déjà eu loisir de publier. L’incommensurable travail du French doctor pour améliorer la situation sanitaire du petit émirat pétrolier du Golfe de Guinée, se trouve aussi synthétisé…en 15 pages.

Les rapports, l’un de six pages l’autre de 9 sont signés Bernard Kouchner et datés de 2004. Est-ce cet« épais » dossier qui a été facturé 2,6 millions d’euros au Gabon, soit près de 173 000 euros la page ? Ou s’agit-il de simples « synthèses », « de pré rapports », comme l’affirment les proches du ministre ? Alors dans ce cas, pourquoi Bernard Kouchner ne publie-t-il pas les fameux rapports dans leur totalité ?

La première note, lourde de six pages est datée du 5 février 2004. Adressée directement à Son Excellence El Hadj Omar Bongo Ondimba par « Bernard Kouchner, ancien ministre ». Une sacrée carte de visite.

http://www.bakchich.info/Kouchner-au-Gabon-on-ne-voit-pas.html


Depuis 2007, ce n’est guère que la sixième fois que les experts financiers nous serinent que ouf, on peut respirer, la crise est passée… Cette fois-ci c’est Emmanuel Lechypre qui s’y colle… il disait déjà la même chose l’an dernier.

C’est bien pour cela qu’il y a le mot CON, dans consommateur…

Trois signes encourageants pour une sortie de crise

[L’Expansion.com – 17/02/2009]La récession n’est pas terminée, mais il semble que le plus fort de la tempête est passé, explique Emmanuel Lechypre, responsable du Centre de prévision de L’Expansion.

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/trois-signes-encourageants-pour-une-sortie-de-crise_174954.html?XTOR=EPR-177


Les gouvernements israéliens successifs sont déjà assis sur un gros paquet de résolutions de l’ONU, alors je doute qu’Israël en ait quelque chose à foutre d’une éventuelle « action judiciaire intentée par des organisations internationales ». Et vu l’impunité dont bénéficie Israël en occident, vu la mainmise du lobby pro-israël sur la politique de Barack Obama et de l’Union Européenne, il y a fort à parier qu’il n’y aura jamais d’action judiciaire.

[Amos Harel – Ha’aretz, 15 février 2009 – Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant]
Les enquêtes internes effectuées l’armée à propos de l’offensive récente dans la bande de Gaza indiquent que l’armée pourrait faire face à d’importantes difficultés pour expliquer l’étendue des destructions de maisons de civils durant les combats. Une source militaire, partie prenante de ces enquêtes, a dit à Ha’aretz : « Pour nous, il est clair que, dans une partie des secteurs de combat, des dégâts incommensurables ont été infligés, très difficilement justifiables d’un point de vue juridique, en particulier si ces justifications sont apportées dans le cadre d’une action judiciaire intentée par des organisations internationales. »

Au cours des combats, l’armée a détruit des centaines de maisons situées dans différents secteurs, et des sources palestiniennes estiment que plusieurs milliers de bâtiments ont subi des dégâts. Une partie d’entre été aux a été touchée par des frappes aériennes, d’autres au cours de combats terrestres dans des zones urbaines densément peuplées. D’autres bâtiments encore ont été endommagés pas des bulldozers ou par des explosions contrôlées, en conformité avec des ordres reçus de commandants de bataillons ou de brigades sur le terrain.

Des officiers supérieurs attachés aux unités qui ont opéré à Gaza le mois dernier affirment que les bulldozers de l’armée étaient très demandés pendant les combats. Des commandants de brigade sont souvent intervenus pour qu’on fournisse ces bulldozers à leur unité.

La semaine dernière, la chaîne 2 de télévision israélienne rapportait que, selon les estimations de l’échelon militaire, environ un tiers des morts pendant les combats étaient des « civils non concernés pas les combats », chiffre bien plus haut de source palestinienne. L’armée estime qu’il s’agit d’un chiffre raisonnable compte tenu de l’étendue des combats, relativement conforme aux chiffres des victimes des opérations américaines en Irak ou de celles de l’OTAN en Afghanistan.

Pour la plupart des procédures judicaires concernant les victimes civiles, l’armée compte arguer du fait qu’elles constituent un « dommage collatéral », c’est-à-dire des conséquences inévitables quand un ennemi se cache parmi une population civile, ou bien d’erreurs de direction de tirs, comme dans le cas très médiatisé de la mort de plusieurs membres de la famille du Dr  Abou al-Aish dans le camp de réfugiés de Jabalya (1).

Cependant, les destructions massives de maisons seront plus difficiles à expliquer d’un point de vue juridique. Les enquêtes révèlent que dans de nombreux cas, des officiers ont donné l’ordre de détruire des maisons qui obstruaient la « ligne de mire » d’une position israélienne, ou parce qu’ils considéraient que ces maisons étaient susceptibles d’être utilisées pour menacer leur propre sécurité. Dans d’autres cas, des maisons ont été détruites après des explosifs ou des Kalachnikov ont été découverts à l’intérieur, même quand il aurait été possible d’effectuer une explosion contrôlée qui aurait causé des dégâts limités.

Dans plusieurs dizaines de cas, des maisons ont été détruites à partir de soupçons (qui se sont révélés infondés) selon lesquels elles cachaient des tunnels souterrains de contrebande d’armes. Un représentant du département juridique de l’armée a dit qu’il serait extrêmement difficile de justifier de telles opérations. Dans plusieurs cas, il semble y avoir eu de gros écarts dans le volume des destructions entre différents secteurs de combat, écarts dus, semble-t-il, à des différences de méthodes de commandement des officiers supérieurs.

(1) Voir http://www.lapaixmaintenant.org/article1915

http://www.haaretz.com/hasen/spages/1064161.html


Ce qui est quand même incroyable, c’est que le ver est signalé depuis Septembre, que la faille est bouchée depuis Octobre et qu’il y a encore des millions d’utilisateurs neu-neu qui n’ont toujours pas cliqué sur l’alerte « Mettez à jour votre système »… mais le plus inquiétant c’est d’apprendre qu’une immense partie de ces utilisateurs neu-neus sont dans l’Armée

[Silicon.fr – 15/02/2009]

Pour retrouver celui qui a diffusé le virus Conficker/downadup, les « shérifs » de la sécurité mettent les grands moyens. Une récompense de 250.000 dollars sera offerte à celui qui le retrouvera. Wanted !

Un peu comme une série à épisodes, le ver Downadup, aussi appelé Conficker, continue de faire des ravages. Pire, il est en passe de devenir le vecteur de la plus grosse attaque contre les PC Windows depuis des années. Avec plus de 10 millions de postes impactés selon les éditeurs de sécurité, la propagation de ce malware se poursuit à grande vitesse alors que la faille qu’il exploite est corrigée depuis octobre…

Les majors de l’industrie ont donc décidé de réagir en formant une alliance pour retrouver celui (ou celle) par qui le scandale est arrivé. Microsoft, Symantec, mais aussi l’Icann, Verisign, F-Secure ou les chercheurs de l’Université Georgia Tech ont décidé d’agir de concert.

La firme de Redmond a même décidé de faire justice elle-même en proposant une récompense de 250.000 dollars pour celui qui fournira des informations permettant d’arrêter et de traduire en justice le responsable de la diffusion du ver. « La prime est valable dans le monde entier » précise Microsoft.

Un prime relativement courante chez l’Oncle Sam même si elle peut faire sourire de l’autre côté de l’Atlantique. D’autant que le talon d’Achille du ver semble être sa manière de diffusion. Il doit recevoir des ordres d’un serveur présent sur la Toile. Dès lors, une liste de 250 noms de domaines différents toutes les minutes sont à vérifier. Harassant mais faisable.

Les éditeurs de sécurité ont décidé de prendre le parti d’enregistrer les noms de domaines utilisés par le malware afin de pouvoir recouper les informations et enquêter sur son « propriétaire ».

Rappel, Downadup exploite une vulnérabilité dans le service Serveur de Windows qui permet l’exécution de code à distance si un système affecté recevait une requête RPC (Remote Procedure Call) spécialement conçue. Downadup continue également de s’attaquer aux postes en passant par les ports USB mais aussi en utilisant divers moyens de propagation. Il devine les mots de passe réseau et infecte les supports externes.

http://www.silicon.fr/fr/news/2009/02/13/le_monde_de_la_securite_recherche_le_ver_conficker___mort_ou_vif


En même temps, ça n’a rien d’extraordinaire. Ailleurs dans le monde il y a des tonnes de papa de cet âge là… mais bon, c’est vrai que le gosse fait jeune… on dirait un des copains de mon fils de 9 ans. L’idée que ces deux là ont des relations sexuelles est dérangeante quelque part…

Little family ... Alfie, Chantelle and baby Maisie[The Sun 13/02/2009]
Interviewé par « The Sun » hier, Alfie Patten a reconnu ne pas savoir combien coûtent des couches — mais  “je pense que c’est cher.”

Avec son visage de gamin de moins de dix ans, Alfie, âgé de 13 est devenu papa il y a 4 jours quand son amie,  Chantelle Steadman a donné naissance à sa fille, Maisie Roxanne. Chantelle est agée de 15 ans.

Quand la jeune fille a découvert qu’elle était enceinte, le couple a décidé de garder l’enfant : Je ne sais pas encore comment nous allons subvenir à ses besoins – explique le très jeune père –  je n’ai pas vraiment d’argent, de temps en temps mon papa me donne 10 livres d’argent de poche. »


Pauvre Jipouné, ça commence vraiment à barder pour son matricule… emprisonné en Côte-d’Ivoire, oublié des services consulaires français… et maintenant les injures et mensonges qu’il diffusait – lui et ses multiples pseudos – sur Internet lui retombent sur le nez… décidément ! On en aurait (presque) pitié. Je propose qu’on lance une souscription pour payer l’amende, parce que sinon, quand Jipouné va revenir en France, il sera bon pour aller dormir sous les ponts…

[Zataz –  06-02-2009]
Le Tribunal de Grande Instance de Nanterre vient de condamner un internaute français à 18.000 euros d’amende pour diffamation sur Internet.

L’affaire ne date pas d’hier, elle date même du mois d’août 2005. Jean-Paul Ney (JPN), un internaute Français, en prison en Côte d’Ivoire depuis plus d’un an et qui était connu pour ses « dires » sur Internet vient d’être condamné, une nouvelle fois, pour diffamation sur Internet.

Il y a plus de trois ans, cet internaute racontait, sous la signature de plusieurs personnages fictifs, dont Marie Karine, qu’  « une meute » de personnes lui en voulait, le menaçait, … Parmi les personnes citées dans cette fausse interview, le webmasteur du site Kitetoa. L’administrateur de Kitetoa étant un journaliste qui avait déjà gagné un autre jugement à l’encontre de JP Ney à la suite de menaces de mort.

Dans cette nouvelle affaire, la fausse Interview avait été diffusée via plusieurs sites web et blogs mis en place par JPN. Le tribunal a décidé, le 5 février, que sur l’action publique, Jean-Paul Louis Ney était coupable de : « Diffamation envers particulier(s) par parole écrite, image ou moyen de communication au public par voie électronique« . Une amende délictuelle de 5 000 euros a été requise à l’encontre de JPN.

Sur l’action civile, le TGI indique que : « Jean-Paul Louis Ney est entièrement responsable des conséquences dommageables de l’infraction subies par la partie civile« . Le Tribunal condamne  JP Ney à 8 000 euros à titre de dommages-intérêts et 5 000 euros au titre de l’article 475-1 du Code de procédure pénale.

Le tribunal a demandé aussi, sous peine d’une astreinte de 500 euros par jour pour JP Ney et/ou l’hébergeur de retirer les propos diffamatoires des différents sites ciblés.

Le tribunal a aussi ordonné que soit diffusé sur les dits sites la publication du jugement pendant un délai « qui ne saurait être inférieur à six mois ». Le tribunal impose aussi que ce jugement soit diffusé dans trois journaux. A noter que JP Ney n’était pas présent lors de l’audience, il est emprisonné en Côte d’Ivoire.

http://www.zataz.com/news/18523/diffamation–internet–site-web–amende–jugement.html


[Survie -13/02/2009]

RWANDA. La France et le génocide. Le rapport Poncet, ou la volonté de cacher la réalité.
Survie a décidé de mettre en ligne sur son site ci-dessous le rapport du colonel Poncet rendant compte de l’opération Amaryllis, opération d’évacuation des ressortissants étrangers au début du génocide au Rwanda en avril 1994.

Dans ce rapport, le colonel Poncet rend compte du souci de l’armée « de ne pas leur montrer [aux médias présents sur place] des soldats français limitant l’accès aux centres de regroupement aux seuls étrangers […] ou n’intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient les témoins proches ».

Ce rapport, qui se trouvait depuis un an sur le site de la Commission d’Enquête Citoyenne (CEC) en a été retiré sur l’injonction de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) qui regroupe l’ancienne DST (Direction de surveillance du territoire) et les anciens RG.  (…)

Lire la suite : http://survie.org/La-France-et-le-genocide-au-Rwanda.html
Lire également l’article Une censure manifeste paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n°177 (février 2009) : http://billetsdafrique.survie.org/Une-censure-manifeste


[Gregor Seither – IES Media Cooperative – 07/02/2009]

La dernière édition de Drug War News du Drug Truth Network (http://www.drugtruth.net) consacre un article statistique très documenté  à la situation de la drogue au Mexique, un pays qui est en passe de dépasser la Colombie en matière de cartels et de violence liée au trafic.

Les données chiffrées sont intéressantes, voire hallucinantes  :

  • Est-ce que vous saviez que les profits engrangés par l’Etat Mexicain à travers son industrie pétrolière nationalisée s’élèvent à 10 milliards de dollars US, tandis que les gains réalisés par l’Etat grâce au trafic de drogue – à travers les salaires versés par les cartels, les investissements dans l’économie, les intérêts des sommes déposés dans les banques, les ‘projets philantropiques’ des seigneurs de la drogue…  sont estimés entre $27 et $60 milliards de dollars US (chiffres du fisc mexicain).
  • Est-ce que vous saviez que le système bancaire US reconnait lui même avoir, dans les années 1990, « traîté » (blanchi en injectant dans le circuit légal) plus de 5 milliards de milliards (trillions) d’argent provenant des cartels de la drogue, notamment Mexicains ?
  • Est-ce que vous saviez qu’un tiers des surfaces agricoles au Mexique sont utilisées pour faire pousser de l’opium et du cannabis ?
  • Est-ce que vous connaissez la marge de profit d’un producteur de drogue ? Un kilo de cocaine préparée coûte environ 2 000 dollars US à Bogota… le même kilo sera revendu 35 000 dollars US à New York. Et encore, ça c’est dans l’hypothèse que le dealer final ne coupera pas le produit avec de la lactose ou du talc. La marge de profit moyenne est donc de  plus de 600 % . Cela explique pourquoi,  quand les douaniers US ou la DEA saisissent plus de 100 tonnes de cocaine, cela n’a aucune incidence sur le prix du marché à Newx York ou Miami.
  • Tout ce argent ne peut laisser indiférents les fonctionnaire U.S. , généralement mal payés, n’est -ce pas ? Une étude réalisée par le gouvernement U.S. en 1992 estime qu’environ 35% des agents de police et des services douaniers U.S. touchent des pots de vin de la part des trafficants de drogue.
  • Au Mexique comme aux Etats-Unis, nombreux sont les hommes politiques bon chic bon genre qui comptent parmi leurs financeurs des personnes liées au traffic de drogue. Une enquête de l’auditeur mexicain réalisée en 2002 affirme carrément que la totalité des présidents élus du Mexique a été alimenté en argent pour leur campagne électorale par des donateurs liés à la Mafia de la drogue.
  • Pour Paul J. Wright, directeur de DTN, « le fait qu’une grande partie de l’économie U.S., notamment dans les Etats du Sud, soit complètement arrosée par l’argent de la drogue est un secret pour personne. Si tout d’un coup cet afflux de capitaux venait à se târir, bon nombre d’entreprises connaitraient des ennuis. Alors localement on sabote mollement les initiatives anti-drogue.

    Au niveau fédéral on évite également de trop faire de bruit autour de cette question. Dans les années 1990, Washington a fermé les yeux sur le traffic parce que ce qui comptait à l’époque c’était l’accord de libre échange ALENA, et si on avait trop mis la pression aux Mexicains, cela aurait pu faire capoter leur adhésion à ce plan ultra libéral qui permet aux entreprises U.S. de profiter d’une main d’oeuvre bon marché au Mexique et de garder sous pression les travailleurs U.S., toujours sous le chantage des bas salaires de l’autre côté de la frontière.

La « guerre contre la drogue », qui fait vivre des dizaines de milliers d’agents fédéraux, de fonctionnaires et de policiers… et remplit les caisses des entreprises vendant du matériel de sécurité.. n’est pas prète de s’arrêter. Au grand soulagement de tout le monde.


[Socio13 – Danièle Bleitrach – 31/01/2009]

Il est important aujourd’hui face à la crise de l’impérialisme qui déferle sur nous de donner à nos luttes un horizon à la mesure du combat anti-impérialiste. Nous l’avons vu lors de la grève et des manifestations du 29 en France, il s’agissait d’un mouvement politique au sens plein du terme. La colère était non seulement dirigée contre le gouvernement de Sarkozy, celui du capital, de ses banquiers et des profiteurs, mais contre le système capitaliste lui-même. Et à ce titre il était irrecupérable par les politiciens de tout poil, contraint au contraire à se rallier à cette montée de la colère populaire. Nous avons bien vu comment la propagande médiatique qui tente d’empêcher ce mouvement fonctionne: premièrement elle tente de lui attribuer la crise du capitalisme, tout va si mal et des “nantis” mettent du désordre. Deuxiémement, elle recommence le coup du referendum sur la Constitution, il n’y a qu’en France qu’on voit ça et pour cela il faut laisser croire que la grève serait un sport national, cacher les révoltes dans le monde. Enfin tout est organisé pour nous laisser croire qu’il n’y aucune relation entre ces luttes et le mouvement de révolte contre ce qui se passe à Gaza, les luttes pour la paix. Il y a des traits communs à toutes ces tactiques, la division, l’isolement, par l’ignorance du contexte réel dans lesquels toutr cela prend du sens, et ce sens ne peut être qu’anti-impérialiste et anti-capitaliste.

Comprendre en quoi les guerres, les massacres font partie de la crise de l’emploi et des difficultés croissantes de la vie quotidienne (suite…)


Dialogue sur le colonialisme

[Socio13 – Danièle Bleitrach- Dialogue avec Williamoff sur la thèorie du lobbu juif – 11/02/2009]

Ce dialogue à propos du texte et de la position de bricmont et d’autres sur le lobby juif qui gouvernerait les Etats-unis et qui forcerait quasiment les dits Etats-Unis à soutenir Israél dans ses errances mérite d’être analysé non seulement en regard de la situation actuelle mais des origines historiques à la fois de l’Etat d’Israël et du début de la guerre froide et des guerres coloniales.

Parce que soit obsessionnellement on en revient au lien Israél, juif, lobby juif, antisémitisme voir à sa banalisation, soit on essaye d’aller plus loin du moins ceux qui sont marxistes et communistes et on mesure ce qu’il y a derrière cette thèse apparement radicale et qui ne fait en fait que reprendre sous d’autres formes les thèses les plus réactionnaires racistes.

Voici donc un bref rappel sous forme de dialogue entre ce qui a créé la collusion des socialistes français, des travaillistes israéliens et qui se poursuit aujourd’hui, il s’agit bel et bien d’impérialisme et de lutte des classes.

Pour moi Danielle Bleitrach, cela n’a rien à voir avec les contes de bonne femme sur la toute puissance des juifs qui se profile en filigrane sous la thèse du lobby, thèse dont les dérives sont extrêmement dangereuses tant sur le plan de l’analyse politique que de ses conséquences pratiques.

Dire que ce lobby juif n’existe pas serait une absurdité, non seulement il finance l’Etat d’israël mais il tente effectivement comme d’autres lobbys étasuniens et mêmes européens de défendre trés ouvertement les intérêts exclusifs de sa cause et à ce titre il exploite trés ouvertement la question de la Shoa. Et nous avons les mêmes en france avec le CRIF (1)

Mais entre ce constat et l’idée que la politique étasunienne serait menée par lui il y a un abime que les tenants du dits lobby juif ne craignent pas de franchir, et ils le font jusqu’à l’absurde.

Ils ont de ce fait exactement la vision du monde qui est utile aux sionistes mais elle repose sur ce qui rend le sionisme absolument indéfendable et qui en montre bien le lien avec le colonialisme à savoir ce que dénonçait  Edmont El Maleh (écrivain juif marocain), « Il est étonnant que personne n’ait osé entreprendre, au delà des critiques du régime israélien, une analyse philosophique des bases racistes du sionisme. Raciste, parce que la patrie par le sang, l’exclusion des non juifs et, dans la foulée, l’expansionnisme territorial, la terreur, la violation des lois internationales. » C’est-à-dire une forme aussi particulière du colonialisme de masse que l’a été l’apartheid qui mythifie l’idée du “peuple juif”, une création commune aux antisémites et aux sionistes.

http://socio13.wordpress.com/2009/02/11/williamoff-et-danielle-bleitrach-dialogue-sur-le-colonialisme-en-1947-les-socialistes-francais-et-les-travaillistes-israeliens/#more-11285


ATTENTION LECTURE INDISPENSABLE  : Cet article est une excellente introduction à la problématique du Net 2.0 et la « Net Neutrality ». Merci Astrid ! Si tous les journalistes de Libé étaient comme toi, c’est sûr qu’on s’abonnerait de nouveau… Quand à Benjamin Bayart, en tant que vieux FDN-istes, cela fait longtemps que nous connaissons ses capacités pédagogiques et vulgarisatrices…

Pour notre part, on attend juste que la fibre arrive dans notre coin de campagne (on voit les mecs tirer les cables à deux rues de chez nous) et on monte notre propre serveur…

[Ecrans.fr – Astrid Girardeau – 06/02/2009]

Héberger ses vidéos sur YouTube ou utiliser un compte Hotmail, est-ce encore Internet ? A l’origine, le net a la particularité d’être un réseau où rien n’est centralisé, où les données ne sont pas stockées dans un seul et même endroit. Or pour Benjamin Bayart, président de FDN (French Data Network), le plus vieux fournisseur d’accès Internet français, cette structure est en danger. Selon lui, un ensemble de décisions politiques, économiques et techniques tendent à transformer, depuis quelques années, Internet en réseau finalement proche du Minitel. Parallèlement il dénonce les atteintes à la neutralité du net. Notamment par les projets de loi de filtrage actuellement en préparation par le gouvernement français : Loi Création et Internet, Charte de confiance, etc.

Lors des rencontres mondiales du logiciel libre d’Amiens, en juillet 2007, Benjamin Bayart exposait son propos lors d’une conférence, intitulée Internet libre ou Minitel 2.0, dont la vidéo a depuis été très consultée. Et nous a donné envie de le rencontrer.

Qui a intérêt à transformer Internet en Minitel ?
Tout le monde. Car Internet représente une révolution, au même titre que l’imprimerie. Et les gens à qui Internet fait peur sont à peu près les mêmes à qui l’imprimerie faisait peur. Tout d’abord, ce sont ceux qui ont un business en place. Les éditeurs de DVD ayant remplacé les moines copistes. Ensuite les politiques, qui préfèrent que le peuple se taise. Lors du traité européen, c’était le seul lieu de contestation. Et finalement les gens ont voté non. Cela concernait 10% de la population, ça n’a donc pas eu un réel poids électoral, mais c’est un reflet. Internet est une fenêtre d’expression. Or les politiques préfèrent le modèle TF1 qui calme les esprits, comme nos rois n’avaient pas envie qu’on diffuse du Voltaire ou du Montesquieu. Enfin, ce sont les marchands de tuyaux qui ont tout un intérêt à un Internet à péage où les contenus sont contrôlés et bien rémunérés.

La faiblesse du Minitel était qu’il était un réseau centré. L’avantage d’Internet est d’être décentralisé. Et même acentré. C’est ce qui fait tout la différence entre Internet et les autres réseaux. Et ce qui permet à chacun d’innover. Là, on est à cheval entre les deux. Il y a une citation de Linus Tovalds (créateur du noyau Linux) qui disait en 1995 : « les backups c’est pour les fillettes, les vrais hommes mettent leurs données sur un serveur FTP et laissent le reste du monde créer des miroirs. » Or si vous regardez le noyau Linux, son code source est un paquet de données, au même titre qu’un film ou qu’un livre, dont toutes les versions, depuis la première en 1991-92, sont sur le net. Comme elles sont librement copiables, il y en a des centaines de milliers de copies. Chacun de ces sites peut disparaître, on ne perdra jamais son contenu.

De l’autre côté, il y a la bibliothèque numérique : je n’ai pas le droit de faire de miroir pour que les données ne se perdent pas. Tout est gardé sur un gros ordinateur central en espérant que ça ne crame pas. Comme dans la scène de Rollerball où un scientifique gueule contre un ordinateur : « Cette saloperie m’a perdu tout le XIIIe siècle ! » C’est du Minitel. C’est tout le contraire d’Internet, et c’est très dangereux. On sait que la bibliothèque d’Alexandrie, ça finit toujours par brûler.

On le sait, mais on continue ?

Oui. Et ça n’est pas une question neutre de savoir si, le savoir de l’humanité, on va le garder ou on va le perdre comme des cons. Par exemple, la Nasa n’est pas capable de relire les vidéos des différents alunissages. Ils n’ont plus de magnétoscope capable de lire le modèle de bande magnétique sur lequel ils les ont enregistré. Ils ont des copies, mais plus accès aux bandes originales. Et ça plaide pour deux choses. Un : des formats ouverts et standardisés. Deux : le droit de les copier. Quand je reçois un DVD de chez Amazon et en fait une copie pour mon lecteur portable, j’en fait une copie privée. Ce qu’on essaye de m’empêcher de faire. Mais je fais un boulot de conservateur à ma petite échelle puisque je fais la copie d’un savoir qui se perdra d’autant moins. Et plus on fait de copies, moins il se perdra.

Quel est le danger de cette centralisation ?
Les deux modèles ont toujours cohabité, et il y a besoin de deux. Le modèle du Minitel, ça sert à faire des sites de rencontre, ou ses courses sur le net. Là où il faut un point de centralisation. Mais ce qui faisait la spécificité d’Internet est en train de se faire vampiriser par le Minitel. Autant il y a de très bonnes raisons pour que le site de la SNCF soit centralisé, autant il n’y a aucune raison que le mail soit centralisé chez Google ou Hotmail. Un serveur mail, c’est un ordinateur qui est moins puissant qu’un téléphone portable d’aujourd’hui. Ca coûte moins cher qu’un iPhone.

Les blogs hébergés gratuitement, ça n’est pas gratuit. C’est intéressé. Ces gens ont l’intention de vendre de la pub mais ils n’ont pas de contenus. Pour capter le temps de cerveau disponible, eux n’ont pas les séries télé, ils ont les blogs des particuliers. Et c’est pervers, car héberger son blog chez soi ça ne coûterait pas cher. (suite…)


Des membres du même réseau israélien avaient déjà été arrétés au Liban avant la guerre de 2006. Ils étaient lourdement armés et équipés… et fortement soupconnés d’avoir trempé dans l’assassinat du Premier Ministre Hariri en 2005. (cf :  Enquête sur les réseaux terroristes israéliens au Liban)

Le propre conseiller pour la sécurité de Rafic Hariri, M. Moustafa Al-Nasser, avait d’ailleur déclaré : « L’assassinat de Hariri est l’oeuvre des services secrets israéliens, le Mossad, qui a pour but de créer des tensions politiques au Liban ». Il s’agissait surtout d’éliminer une personnalité politique pas assez docile, mettre la Syrie sous pression pour lui faire dégager le Liban et enfin provoquer un « changement de régime » pro-US et pro-Israël à Beyrouth.

Le Liban s’apprétait, à l’été 2006, à déposer le dossier devant l’ONU et faire condamner Israël pour avoir entretenu une cellule terroriste sur son sol… mais l’attaque israélienne est survenue avant. Pour plus de détail, lisez « L’Effroyable imposture 2  » de Thierry Meyssan ou encore « Mordacte Hariri » de Jürgen Cain-Külbel.

[Emmanuel Ratier – Faits -et Documents n° 270 – Février 2009]

Aucun journal français n’a parlé de la nouvelle piste israélienne dans les attentats du 11 septembre 2001. La revue internationale Crescent International (décembre 2008), et d’autres journaux arabes, ont publié de passionnants articles sur Ziad al-Jarrah, accusé par le FBI d’avoir été le responsable et le pilote du détournement de l’avion United Airlines Flight 93, mort dans le crash de l’avion.

Note de L&I : la participation de Ziad Al-Jarrah à l’attentat contre le vol United 93 a fait débat quasiment dès le premier jour. Outre le fait étrange que les papiers de son oncle Assem aient été retrouvés parmi les décombres (qu’est ce qu’ils faisaient là ?), les Al-Jarrah sont une famille sunnite du Sud de Beirouth qui est connue pour son « occidentalophilie ». Une grande partie des membres de la famille a vécu et travaillé en Israël et n’ont jamais eu aucun problème pour s’y rendre… ce qui ne serait pas le cas si c’était une famille de sympathisants islamistes. Après l’invasion de 1982, le père de Ziad sera même inquiété pour avoir trop ouvertement collaboré avec l’armée israélienne…

Les deux oncles d’al-Jarrah, Ali et Youssef al-Jarrah (et d’autres membres du réseau) ont été arrêtés par l’armée libanaise à la frontière syrienne. Opérant sous la couverture d’une ONG, la National Association for Medical Services and Vocational Training, ils étaient porteurs d’un important matériel d’écoute ultra-moderne et d’espionnage sophistiqué… qui leur avait été fourni par le Mossad, les services secrets israéliens. Les intéressés, qui se rendaient régulièrement en Israël pour rencontrer leurs officiers traitants, ont avoué avoir été chargés de suivre les partis politiques libanais, de les écouter et de suivre les mouvements de leurs leaders (en particulier ceux du Hezbollah). Les enquêteurs libanais ont estimé que ce réseau d’espionnage, plus étendu que les deux hommes, fonctionnait depuis les années 1980. Ils avaient été embauchés après l’invasion israélienne au Liban en 1982.

http://www.faits-et-documents.com


[Ittijahat – Jürgen Cain Külbel –  20/04/2008]
Le prétendu ancien officier des services secrets syriens, Mohamed Zuhair Siddik, témoin-clé des enquêteurs de l’ONU dans l’enquête sur l’assassinat du premier ministre libanais Raffiq Hariri, a disparu depuis le 13 mars dernier, sans laisser la moindre trace. Il était logé dans une villa à Chateau, près de Paris et vivait sous surveillance policière ordonnée par le Ministère français de l’intérieur. Une source dans la police française a affirmé qu’il n’était plus, ces derniers temps, assigné à résidence ni sous le coup d’une mesure de surveillance judiciaire.

Pour le journal libanais „Ittijahat“, cette disparition est un „scandale politique“, notamment suite à la déclaration faite par le Ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, à la télévision Al Arabiya : „Je suis certain que Siddik a disparu et cela me chagrine“.

Mohamed Siddik a été arrêté en octobre 2005 à Paris suite à un mandat d’arrêt international émis contre lui dans le cadre de l’enquête sur l’attentat ayant coûté la vie à Raffiq Hariri. Il est soupçonné d’avoir participé à l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais. Il devait être extradé vers le Liban, mais cela ne s’est pas fait, la France refusant d’extrader un coupable vers un pays où il risque de se voir appliquer la peine de mort. Depuis, Siddik était placé en résidence surveillée, étant donné qu’il était le témoin clé du procureur allemand Detlev Mehlis, qui a dirigé – de mai à décembre 2005 – la commission d’enquête de l’ONU et qui a tenté d’établir la responsabilité de la Syrie dans cet attentat.

Siddik aurait „avoué“ à Mehlis durant l’été 2005, avoir prêté son appartement de Chalda, dans la banlieue de Beyrouth, aux conspirateurs préparant l’assassinat de Hariri. Parmi les membres de cette conspiration, quatre gradés libanais de haut-rang qui croupissent aujourd’hui en prison, sur les conseils de Mehlis. (suite…)


Sans surprise, la « modernité » de la clicocratie obama n’est rien d’autre qu’un flicage intensif… le militant politique comme coeur de cible marketing. Les « organisateurs de quartier » du parti communiste cubain, qui fliquent la société, ne font pas autre chose, c’est juste les moyens qui changent..

[Yves Eudes – Le Monde – 11/02/2009]
Ils sont au sein même de la Maison Blanche ou à deux pas. As de l’Internet, ils ont aidé Barack Obama à gagner, et mettent maintenant leurs outils au service du nouveau pouvoir. Une nouvelle façon de faire de la politique ?
Le 17 janvier, trois jours avant son investiture, Barack Obama, poursuivant une pratique désormais bien établie, envoie une vidéo aux millions d’Américains qui s’étaient enregistrés sur son site Internet de campagne. Il annonce que le mouvement militant qui s’était créé dans tout le pays pour soutenir sa candidature ne doit pas se dissoudre. Il faut au contraire le pérenniser et l’élargir, pour soutenir les réformes que le gouvernement va lancer en matière d’assurance-santé, d’énergie et de lutte contre le chômage :  » Je vous demande, à vous et à ceux qui, comme vous, se sont battus pour le changement pendant la campagne, de continuer à vous battre pour le changement dans votre communauté.  » Le texte d’accompagnement conserve le ton intime et familier qui avait si bien fonctionné pendant la campagne, appelant chacun par son prénom, et est signé simplement  » Barack « .

Six jours plus tard, dans une nouvelle vidéo sur YouTube, deux responsables du Parti démocrate annoncent que l’appareil de campagne se transforme en une entité permanente, baptisée Organizing for America. Elle disposera de sa propre équipe, hébergée au siège du parti à Washington.

La tâche est immense, car ce projet n’a pas de précédent. Cela dit, l’équipe d’Organizing for America ne part pas de zéro. Elle dispose de l’arsenal des nouveaux outils Internet créés et rodés pendant la campagne électorale, et prêts à reprendre du service.

Au coeur du dispositif, une société privée, Blue State Digital, agence Internet d’un nouveau genre créée en 2004 par des jeunes militants démocrates technophiles. Dès janvier 2007, le candidat Obama sous-traita à Blue State Digital la plus grande partie des activités Internet de sa campagne. La direction du secteur Nouveaux Médias fut confiée à l’un de ses fondateurs, Joe Rospars, 25 ans à l’époque, qui amena avec lui plusieurs de ses employés. L’équipe compta bientôt une centaine de membres, en partie issus des firmes de la Silicon Valley et des grands médias.

Grâce à la plate-forme technique mise en place par ses jeunes recrues, Obama récolta sur Internet plus de 6 millions de dons, totalisant près de 500 millions de dollars. Le candidat utilisa aussi Internet pour s’adresser directement au peuple américain, en court-circuitant les médias classiques : il diffusa un flot continu de courriels personnalisés (1,2 milliard au total) et plus de 1 800 séquences vidéo YouTube, dont beaucoup tournées spontanément par les militants et envoyées au QG de campagne. Par ailleurs, l’équipe des Nouveaux Médias a suscité des débats sur de nombreux blogs et les principaux réseaux sociaux, y compris les plus ludiques comme MySpace ou Twitter. On introduisit ainsi une dose d’esprit participatif  » Web 2.0  » dans une campagne par ailleurs très centralisée et disciplinée.

A l’automne 2008, l’équipe d’Obama disposait ainsi d’une base de données contenant les coordonnées de plus de 13 millions de militants et sympathisants. En parallèle, un autre cofondateur de Blue State Digital, Ben Self, 31 ans, diplômé d’informatique du Massachusetts Institute of Technology (MIT), s’était installé au siège du Parti démocrate pour constituer une autre base de données, baptisée  » Vote Builder « . Ben et son équipe ont mis en forme et indexé les listes électorales de chacun des 50 Etats, soit 180 millions d’électeurs. Puis, ils les ont enrichies avec un ensemble de renseignements sur chaque électeur, nom, adresse, âge, appartenance politique, profession, revenus, patrimoine. Ils se firent aider par des entreprises spécialisées qui collectent en permanence ce type de données sur la population pour le compte des sociétés de cartes de crédit.

En croisant la base de données des électeurs et celle des militants, l’équipe Internet d’Obama a inventé un outil inédit :  » Dès qu’un nouveau militant s’inscrit sur notre site, explique Ben Self, nous le mettons en contact avec d’autres militants proches de chez lui, pour qu’il entre dans un groupe, assiste à un événement, tisse des nouveaux liens. Puis nous lui envoyons une liste d’une vingtaine de citoyens non engagés. Sa mission est d’aller les voir, ou de les inviter chez lui, et de leur parler de notre cause. « 

Si, par exemple, le militant est un ancien combattant, le système sélectionnera pour lui d’autres anciens combattants dans son quartier :  » Il saura trouver les mots justes pour leur parler.  » Ensuite, il devra renvoyer dans le système les renseignements obtenus au cours des entretiens, afin d’enrichir les profils de la base de données :  » Aujourd’hui, nous savons qui vote pour notre camp, ou non, et pourquoi.  » La direction des Nouveaux Médias estime avoir suscité la création de 35 000 groupes locaux et 200 000 événements. (suite…)


Le « Monde » serait il devenu un journal antisémite ? Il y a encore un mois, quand notre ami Dov Lerner écrivait ici que Lieberman était le vrai visage d’un Israël devenu « un régime ethno-sécuritaire, arrogant, égoïste, ethnocentriste », nous avons reçu des dizaines de mails nous traitant de rouges bruns qui n’y connaissent rien à Israël – attaque d’autant plus ironique que Dov vit au Kibbutz Yagur, près de Haifa. Aujourd’hui c’est Menahem Klein de B’Tselem qui le dit, les gens vont-ils le traiter de rouge-brun lui aussi ? Les « yeshistes » sont tellement cons qu’ils en sont bien capables…

En Israel il n’y a plus de place pour la raison, tout le monde est dans son bunker et le pays fait de plus en plus penser à Bulawayo, en Rhodésie, en 1980…

Enquête : ISRAËL : LE REPLI
[Michel Bôle-Richard – LE MONDE | 09.02.09]

Yaël Hadar est inquiète. Elle a des raisons de l’être. Son boyfriend a été tué le dernier jour de la seconde guerre du Liban au cours de l’été 2006. Ses deux frères, 20 et 24 ans, ont pris part aux combats de la guerre de Gaza. Pendant trois semaines, Yaël a vécu dans la peur qu’ils soient eux aussi tués. « On ne peut pas avoir la guerre tous les deux ou trois ans. Je ne peux pas vivre comme cela. Je pense que l’on doit parler à n’importe quelle organisation. Je préfère cela à faire la guerre. »

Elevée dans un kibboutz, cette jeune chercheuse de 29 ans de l’Israel Democracy Institute ne cache pas sa peur de l’avenir à la veille des élections législatives israéliennes du 10 février 2009. Elle constate que son pays est de plus en plus divisé. Que le fossé se creuse « entre les religieux et les séculiers, entre les ashkénazes et les séfarades, entre les Juifs et les Arabes« . Elle est tourmentée par la montée de l’intolérance, par l’ascension d’Avigdor Lieberman, le nouvel homme fort du pays, ce russophone qui est écouté « parce qu’il dit ce que les gens veulent entendre et qu’il promet de mettre de l’ordre » et qui incarne la droitisation du pays avec son parti ultranationaliste Israël Beiteinou. « Les Israéliens sont de plus en plus effrayés car ils se sentent menacés« , dit-elle.

La menace vient de partout : du nord avec le Hezbollah, du sud avec le Hamas, de l’est avec le nucléaire iranien, de l’intérieur avec la montée du mécontentement des Arabes israéliens, ces 1,5 million de Palestiniens. Israël se raidit. Israël se crispe. « Nous vivons dans un bunker, une sorte de villa au milieu de la jungle, cernée par les barbares. Et si vous m’attaquez, je deviens fou. Je vais utiliser la force massive, la brutalité pour me défendre. Entre tous les dirigeants en compétition électorale, c’est à celui qui tiendra le langage le plus martial« , constate Menahem Klein, professeur de sciences politiques.

Retranchés derrière la barrière de sécurité, confiants dans un appareil militaro-sécuritaire de plus en plus puissant et de plus en plus omniprésent, les Israéliens ont développé la mentalité du Miklat, cette pièce sécurisée, un abri qui existe dans pratiquement chaque immeuble. (suite…)


(Commentaire de Waia Wright, militant indépendantiste kanak) : Texte très intéressant de David Dahomay, surtout pour nous, calédoniens. Il est dommage qu’il ne se soit encore trouvé personne en Calédonie pour mener ce type de reflexion politique, à la manière de Dahomay. José Barbançon et Raymond Postic ont fait de timides premiers pas, mais côté Kanak on attend encore…

Pour avoir fréquenté jadis des militants de l’ARC et du GLA, je me permettrais de commenter que le cas antillais est exemplaire d’une gestion de crise par le carnet de chèques et la « mafia-isation » d’un mouvement contestataire par les autorités.

Le mouvement autonomiste antillais a – dès le départ – été infiltré et manipulé par des élites compradores qui cherchaient avant tout à grimper et se faire du fric, se cachant derrière une phraséologie marxiste à la mode et une posture radicale. Ces « nègres-là » comme on disait du temps du GLA ont très vite été approchés puis récupérés par les services français.

On a « calmé » les Antilles à coup de subventions aux associations d’exilés, à coup de boulots protégés dans l’administration (notamment à Paris) et en laissant se mettre en place un affairisme « tonton-macoute » dans les syndicats, devenus rapidement des sortes de gangs mafieux.

Le clientélisme colonial, la violence compradore, le racisme (que les antillais appellent pudiquement « nationalisme antillais ») et l’immaturité politique d’une partie de la population antillaise ont coupé les jambes au mouvement autonomiste.

On peut déplorer cette évolution, mais – outre le fait que les Antillais eux-mêmes en portent une bonne part de responsabilité – il faut néanmoins noter que cette politique du carnet de chèques a vraisemblablement permis d’éviter des violences graves et meurtrières…  Mes camarades du GLA à l’époque étaient prêts à tout faire péter et ils avaient les contacts nécessaires pour se procurer armes et explosifs.

La France aurait pu « calmer » les Antillais à la manière militaire, comme elle l’a fait en Algérie ou en Calédonie, mais pour des raisons politiques (les Antillais ont des relais puissants à Paris) elle a opté pour une approche plus « soft ». Noyer la contestation dans le fric…

En ce sens, les Antilles sont peut-être une préfiguration de ce qui pourrait arriver en Nouvelle-Calédonie, avec un leadership indépendantiste vieillissant qui se laisse acheter petit à petit, et une jeunesse trop habituée aux prébendes de la métropole pour envisager de voler de ces propres ailes politiques…

On verra bien…

Pouvons-nous encore espérer, nous autres Antillais ?
[09 fév 2009 –  David Dahomay – Mediapart]

Le 18 décembre 2008, les élus régionaux et départementaux martiniquais réunis en Congrès, se sont prononcés à une forte majorité en faveur de l’article 74 de la Constitution, c’est-à-dire pour l’accession à une forme d’autonomie de la Martinique.

C’est un événement politique important qui mérite toute notre attention, nous Antillais, Guadeloupéens comme Martiniquais. Car cela nous renvoie cinq ans en arrière, lorsque le 7 décembre 2003 nos concitoyens des deux « îles sœurs » s’étaient opposés à toute évolution statutaire – il s’agissait lors de cette consultation d’opter pour la création d’une collectivité unique administrée par une seule assemblée, et se substituant à la Région et au Département, mais toujours dans le cadre de l’article 73 réaffirmant le principe de l’identité législative avec des possibilités d’adaptation –, tandis que dans le même temps Saint-Martin et Saint-Barthélemy, îles administrées auparavant par la Guadeloupe, accédaient à l’autonomie. (suite…)


[Conférence de l’économiste et sociologue Milton Gladwell sur l’économie du deal de crack dans les rues des grandes villes U.S.]

Quand on analyse le fonctionnement économique du deal de crack, on se rend compte que – contrairement aux apparences – c’est un des pires boulots aux Etats-unis. Vous gagnez 3,50 US$ de l’heure (moins que le SMIG), vous avez 25% de chances de vous faire tuer (soit quatre fois plus de chances qu’un condamné à mort ou d’un soldat en Irak) et aucune perspective d’avancement…

Conférence très intéressante – et très drôle (en anglais).

http://www.wimp.com/ganglife/


[La Tribune de Genève – Jean-Noël Cuénod – 03/02/2009]

(…) Après les révélations de Pierre Péan, la question du remplacement de Bernard Kouchner va sans doute se poser. Déjà les milieux diplomatiques font circuler un nom pour le remplacer: le socialiste Hubert Védrine – ancien ministre des Affaires étrangères de Jospin pendant cinq ans et l’une des rares «pointures» internationales de la classe politique française.

Dès son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy avait voulu faire d’Hubert Védrine son ministre d’ouverture. Mais le socialiste avait refusé, conscient que ce n’était pas sa diplomatie qu’il aurait dû mettre en œuvre, mais celle de Sarkozy.

Dès lors, si Védrine revient au Quai d’Orsay, la cohabitation avec le président sera des plus sportives, l’ancien ministre préférant la réalité du pouvoir à ses apparences, contrairement à Kouchner.

A moins que le président Nicolas Sarkozy ne délègue, au moins en partie, sa diplomatie à Hubert Védrine afin de se concentrer sur les défis économiques et sociaux intérieurs qui deviennent chaque jour plus brûlants.

http://www.tdg.ch/actu/monde/icone-kouchner-risque-brisee-2009-02-02


Moi, depuis que je joue à GTA, je me prends à rêver de passer à l’acte contre les connards qui se garent sur les pistes cyclables… quelqu’un à un fusil à pompe d’occase à vendre ?

[PC Inpact – 08/02/2009]
La violence dans les jeux vidéo, c’est un peu le marronnier de la presse : les études défilent et l’on ne peut que relater leurs conclusions sans que jamais aucune ne fasse autorité sur les autres. Ainsi, celle réalisée par Laura M. Padilla-Walker tend à prouver que l’on entretient avec les jeux vidéo un rapport qui est similaire aux risques encourus avec les drogues et l’alcool, déstabilisant l’estime de soi et créant de mauvaises relations personnelles.Laura relativise cependant : « Cela ne signifie pas que chaque personne qui va se mettre aux jeux vidéo a une faible estime d’elle-même, ni que jouer va conduire à prendre des drogues. » Simplement, la pratique selon la fréquence et le type de jeu peut, avec certaines personnes, entraîner des effets négatifs.

Au cours des 12 derniers mois, elle et son équipe ont pu examiner un groupe de 500 femmes et 303 hommes, étudiants américains. Les résultats de ces analyses, relatés dans le Journal of Youth and Adolescence, montre une grande différence comportementale entre les sexes dans l’utilisation d’internet et des jeux vidéo, comme on peut s’en douter. Par exemple, les hommes jouent trois fois plus que les femmes, en moyenne, et huit fois plus à des jeux violents encore.

Concernant internet, les femmes y ont recours pour du courrier électronique et de recherches pour leurs cours, tandis que les hommes s’en servent pour des informations quotidiennes, du divertissement et de la pornographie.

Cependant, toute considération de genre sexuel mise à part, la relation établie entre alcool, drogues et ego mis en parallèle avec les jeux vidéo montre que plus on consomme de ces derniers, plus les trois premiers points sont affectés. De même, étonnamment, on a établi une relation entre les jeux violents et un plus grand nombre de partenaires sexuels, ainsi qu’une mauvaise relation à autrui.

Pour Laura, rapporte Reuters, cette étude peut servir de point de départ pour de futures recherches concernant la compréhension de ces deux univers, et une meilleure approche des jeunes.

http://www.pcinpact.com/actu/news/48961-jeux-violents-pornographie-net-hommes.htm


Un scénario qui ne comporte que trois (bon allez, quatre) mots…

Simple et efficace !

http://vimeo.com/2998698


Antisémitisme et dévoiement : rappel des faits

[Article 11 – samedi 7 février 2009]

Il fallait quelqu’un pour le dire.

Et c’est le journaliste-éditorialiste Philippe Cohen qui s’en est chargé.

Volant au secours de Pierre Péant, avec lequel il a notamment rédigé La Face cachée du Monde.

Et invitant, en une efficace « supplique » publiée hier sur Marianne 2, ceux qui usent de l’accusation d’antisémitisme pour éviter des questions gênantes et discréditer leurs adversaires à davantage peser leurs mots et motiver leur argumentation.

Philippe Cohen livre ainsi une salutaire mise au point.

Dont voici un large extrait :

Et maintenant Bernard Kouchner. Honte à lui de s’être servi de la communauté juive comme d’un bouclier humain, au lieu de s’expliquer pour de bon sur son affairisme évident !

Que les bien–pensants des rédactions, tous les Aphatie, les Backmann, Jauvert (Nouvel Observateur ), les Bernard (Le Monde) de toutes les rédactions continuent à prétendre que demander des comptes ou contester le patriotisme de Kouchner rappelle Gringoire ou Je suis Partout, et alors, c’est sûr, nous verrons les vocations antisémites se lever à nouveau dans notre pays.

Qu’il continuent, ces idiots inutiles, gonflés de leurs ego de résistants de la 25e heure, à prétendre qu’évoquer la fortune d’une personnalité est antisémite ; qu’ils persistent à défendre les juifs de cette façon et alors là, oui, ils rendront un fier service à tous ceux qui veulent montrer que les juifs sont des intouchables ; qu’’ils’ s’abritent toujours derrière la Shoah pour spolier les Français ou trahir leur pays : qu’ils’ serrent les coudes et forment un bloc uni et solidaire.

Qu’ils dispensent Bernard Kouchner de vraiment répondre aux critiques émises à son endroit au prétexte qu’elles viennent d’un goy et concernent un juif, alors oui, ils auront suscité, stimulé, provoqué le risque de remontée d’un antisémitisme d’un type nouveau, d’un antisémitisme post-Shoah.

Au fond, l’affaire Péant-Kouchner pourrait être seulement anecdotique.

Et la défense d’un ministre choisissant de pointer l’antisémitisme supposé de celui qui l’accuse, coupable d’avoir utilisé le mot malodorant « cosmopolitisme » et de nourrir un désagréable ressentiment envers ceux qui n’aiment pas assez le drapeau cette défense-là pourrait en d’autres circonstances ne pas être fondamentale.

Mais voilà : la pratique s’est faite beaucoup trop régulière, le cas trop récurrent, pour qu’il ne soit pas évident que l’accusation d’antisémitisme est désormais devenue un procédé au service des lâches et des puissants.

(…)

Mais il faut aussi noter combien l’accusation d’antisémitisme a joué son rôle, celle de faire oublier les allégations de Pierre Péan.

Instrumentalisation que Benard Kouchner a habilement effectué.

Et énième épisode du dévoiement de la lutte contre l’antisémitisme, désormais d’abord utilisée pour discréditer un discours dérangeant et disqualifier son auteur.

Une évolution plus que regrettable : catastrophique.

Tant ceux qui croient pouvoir souffler sur les braises de la haine à leur profit ne font que susciter la résurgence du pire.

http://www.article11.info/spip/spip.php?article293


Faut-il rappeler que – accessoirement – que le mentor de Kouchner, Frank Wisner Junior, est le fils de Frank Wisner Senior, directeur de la CIA, artisan de la tentative de coup d’état anti-communiste en France en 1958 « Opération Résurection », co-fondateur et financeur du SAC avec Achille Peretti, employeur de Christine de Ganay…

… mais surtout que Frank Wisner Jr. (lui aussi employé de la CIA) est le beau-père du président français Nicolas Sarkozy, ayant épousé Christine de Ganay en 1977, qui avait été la deuxième épouse de Pal Sarkozy.  Le jeune Nicolas, très proche de sa belle mère et de son demi-frère et de sa demi-soeur, passera d’ailleurs régulièrement ses vacances au domicile des Wisner aux Etats-unis. Domicile où se réunissait toute la fine fleur des stratèges de la dominance états-unienne et des complots anticommunistes… tout cela crée des liens. Pour en savoir plus, lisez « Opération Sarkozy »

En tout cas, pour un mec de gauche, Kouchner a des fréquentations intéressantes…

[Artemisia – 07/02/2009]
C’est Frank Wisner Jr.*-  qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo –  qui avait insisté pour que Bernard K. soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

K. a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques.

On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est trans formé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteel (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.

Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard K., qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.

*Frank Wisner Jr., membre de la CIA, avait pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense.

Thierry Meyssan, journaliste

A propos d’Obama : Quand Barack Obama, avant son investiture, à peine un mois après avoir gagné l’élection, a annoncé, le 1er décembre 2008 qu’il laisserait Robert Gates encore un an à la tête du secrétariat à la Défense, les propos du journaliste Thierry Meyssan ont cessé de me paraître exagérés.

L’impression que j’avais eu a été complètement dissipée quand j’ai lu, stupéfait, que Robert Gates serait le seul membre du cabinet qui n’assisterait pas à la prestation de serment à Washington. Pourquoi ? Bush, en accord avec Obama, l’a désigné comme « administrateur », une formule qui en a fait le troisième homme dans la ligne de succession du pouvoir.

« Si l’on tue le président Obama et le vice-président Biden, Robert Gates assumera le Pouvoir », ont indiqué les agences de presse comme s’il s’agissait d’un détail anodin, habituel lors d’une passation de pouvoir à Washington.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, ça me hérisse. Thierry Meyssan aurait-il raison ? Obama est-il un président prisonnier de Robert Gates et de ses généraux ? Ont-ils déjà préparé son cercueil ? Ou devra-t-il leur obéir pour sauver sa peau ? Des exagérations ? Les prochains jours nous fourniront des éclaircissements…

Ernesto Villegas Poljak
Journaliste politique vénézuélien

http://www.artemisia-college.org/Barack_Obama___vers_l%E2%80%99invalidation__-00-03-01-0218-01.html


Pour commencer, même s’il est indéniable qu’il y a un grand nombre de connards antisémites chez les pro-palestiniens (y a qu’à voir la débilité profonde de certains commentaires sur ce blog), les personnes qui manifestent contre les spectacles d’Arthur ne le font pas parce qu’il est juif mais parcequ’il soutiendrait Israël.

Et Arthur peut difficilement prétendre que ce n’est pas le cas – sinon que serait il allé faire en Israël, avec Sarkozy ? Arthur demande « Qu’est ce que je viens faire dans le conflit israélo-palestinien ? »… il se fout de nous ou quoi ? Il a oublié ses propres propos à l’agence de presse d’extrème droite Guyssen ?

Il suffirait d’une déclaration de la part d’Arthur pour clarifier les choses. Mais il préfère convoquer la bête immonde… Pour l’instant, tout ce que nous avons vu des prestations d’Arthur nous fait penser qu’il approuve la politique israélienne… il ne doit donc pas s’étonner si les opposants à cette politique manifestent. L’antisémitisme n’a rien à voir là dedans. Encore une fois, être opposé à la politique israélienne ne fait pas de vous automatiquement un néo-nazi.

Si Arthur veut être un français anonyme et ne veut pas qu’on politise sa judéité (dont on se fout totalement) alors pourquoi va t’il apporter son soutien à un camp de la guerre au Moyen-Orient ? S’il prend position, il ne doit pas s’étonner que les opposants le fassent aussi. C’est pas nous qui associons Israël et les juifs, ce sont les sionistes eux-mêmes. C’est le CRIF qui se balade avec des banderoles « Les Juifs français tous derrière Israël » (alors que ce n’est pas vrai, voir la déclaration de l’UJFP qui en a marre de se faire récupérer par les faucons israéliens) …

Pour nous Israël est une entité politique comme les autres dans laquelle vivent des personnes de confession et d’ethnie différentes… et à ce titre sa politique de violation des droits de l’homme est tout aussi critiquable que celle de n’importe quel autre pays au monde. On se prive pas de le faire pour la Russie, la Birmanie ou la Chine, pourquoi Israël serait il tabou ?

Sinon, on va finir par dire que ceux qui manifestent contre les spectacles de Dieudonné le font parcequ’il est noir. Critiquer Dieudonné, c’est être raciste ? Trop facile ! Critiquer Israël c’est être antisémite, trop facile ! (commentaire de Dov Lerner)

[Artur Essebag – LE MONDE – 07.02.09]

Après Vals-les-Bains et Lille, alors que je suis dans ma loge, on m’annonce que, pour la troisième fois cette semaine, des manifestants propalestiniens sont devant le théâtre où je dois me produire. Encore. Muni d’une banderole, un groupe scande « Arthur sioniste, Arthur complice ! » Un autre : « Arthur Essebag finance la colonisation ! » D’autres encore, brandissent à bout de bras des photos d’enfants palestiniens ensanglantés avec écrit « Arthur soutient la guerre ! » Et puis, se voulant sans doute blessant, mais juste ridicule, pathétique : « Arthur larbin ! »

Par la fenêtre, au milieu d’un imposant service de sécurité, je les regarde. Ils sont moins nombreux qu’à Lille et Vals-les-Bains. Mais calmes. Organisés. Déterminés. Le plus effrayant, c’est qu’ils semblent sincèrement convaincus de ce qu’ils disent…

Après l’étonnement, l’incompréhension. Puis, le silence. Puis, ce dilemme que, pour la première fois de ma vie, je découvre : répliquer au risque de donner trop d’importance à une minorité de sots qui ne rêvent que de jeter le feu dans les esprits – où me taire en espérant, ainsi, apaiser cette violence folle ? Il m’aura fallu attendre la troisième manifestation pour prendre mon parti. Je ne le fais pas pour moi. Je le fais pour les hommes et les femmes qui sont venus à ces spectacles malgré la menace, je le fais pour tous les amis, connus et inconnus, qui entendent ces inepties, m’écrivent et ne comprennent pas. Je le fais pour tous les simples citoyens qui n’ont pas le même accès que moi aux médias et qui ont à supporter, souvent avec plus de violence que moi, le même type d’injures, de stigmatisation, bref, d’antisémitisme.

D’où vient cette haine ? Et qu’est-ce que je viens donc faire dans le conflit israélo-palestinien ? (suite…)


Commentaire de Dov Lerner :

Vous vous souvenez des cris indignés de la société européenne bien-pensante quand l’Autriche avait élu le fasciste Jörg Häider ? La mise au ban du pays par la communauté internationale ? Vous vous souvenez des manifestations unitaires et médiatiques contre Le Pen au second tour en France ?

Combien voulez vous parier que tout le monde observera un silence géné et fera comme si de rien n’était quand, demain soir, le fasciste, raciste et nettoyeur ethnique Lieberman sortira vainqueur des élections israéliennes ? Parce que, quand il s’agit d’Israël, les plus grandes consciences humanistes baissent soudain le rideau de fer et regardent ailleurs…

Avigdor Lieberman est le vrai visage d’Israël, une société figée dans sa xenophobie et son patriotisme militaire, son obsession de la force, son mépris de tout ce qui n’est pas blanc et occidental comme elle… une société qui fonce droit dans le mur de l’autoritarisme fasciste, déjà visible à chaque coin de rue, dans chaque conversation… Le « Camp de la Paix » va devoir montrer de quel côté il se situe vraiement, finis les faux semblants et les manifestations alibi !

On a bombardé Milosevic pour bien moins que cela…

La sirène brune qui enchante Israël
[Michele Giorgio – Il Manifesto – Traduction : Marie-Ange Patrizio – 07/02/2009 – repris sur le site de l’ISM]
Selon les sondages, mardi prochain, Avigdor Liebermann sera le véritable vainqueur des élections, avec 17 sièges et si l’ « homme politique le plus dangereux » (pas sûr, pour le palmarès il y a du monde, depuis 60 ans, NdT) entre au gouvernement, avec la droite de Netanyahu, il fera tout pour chasser les Palestiniens de l’Etat juif.

Parmi les toits rouges de la colonie juive (juive est peut-être une précision inutile, il n’y a pas beaucoup de colonies arabes dans la région… NdT) de Nokedim, pointe la villa à deux étages de Avigdor Liebermann. Entourée par un gracieux jardin, la demeure du leader ultranationaliste est surveillée jour et nuit par des gardes privés (c’est ça la démocratie, qui n’existait pas dans son pays d’origine, l’URSS, NdT). Elle donne sur ces douces collines qui, entre Bethléem et Hébron, descendent vers la Vallée du Jourdain. Un décor de rêve, enrichi par la proximité du Mont Hébron. Ce n’est pas un hasard si la colonie a été construite à cet endroit de la Cisjordanie occupé par Israël depuis 1967.

Liebermann n’est pas chez lui, « mais il rentre quelquefois le soir », assurent ses deux voisines. Suzy Cohen, 32 ans, quarte enfants, est arrivée dans les Territoires occupés directement de Vienne (Autriche), tandis que Michal Libzick, 34 ans, 5 enfants, vient du Tennessee (comme Davy Crockett, grande démocratie de trappeurs, NdT). « Qui est Liebermann ? Eh bien, on ne le voit pas trop… Si on aime son programme électoral ? En fait, nous ne faisons pas de politique à Nokedim ; ici chacun mène sa vie tranquille, sans embouteillages, sans stress » dit Suzy, en contournant le sujet des élections du 10 février et de l’avenir de la Cisjordanie. « Nous savons juste que cette terre nous appartient, Dieu l’a toute donnée à notre peuple, et c’est pour ça que nous sommes revenus en Eretz Israël (la terre d’Israël) », poursuit-elle sans hésitation avant de répéter ce que déclarent un peu tous les colons israéliens : « les relations avec les villages arabes sont bonnes, les Palestiniens nous veulent ici, parce que nous leur apportons du travail et des sous, mais leurs leaders politiques les poussent toujours à la révolte et au terrorisme ».

Liebermann, lui, à la différence de Mesdames Cohen et Libzick, n’est certes pas venu à Nokedim pour échapper à l’usure de la vie moderne. Lui, cette colonie, il a contribué à la fonder en 1982, en s’adaptant pendant des mois à une vie dans un container froid en hiver et surchauffé en été, au nom de la rédemption de Erezt Israël et de la lutte contre les Palestiniens, « coupables » de vivre depuis des générations sur leur terre.

Né il y a 50 ans à Kichinev, en Union Soviétique (aujourd’hui Chisinau, capitale de la Moldavie) Liebermann ne pensait peut-être même pas à la terre biblique d’Israël quand il travaillait comme videur dans une discothèque (et allez, métier typique de la dictature soviétique sous-développée de l’époque, et c’est même pas sûr que ça ait changé, voir plus loin M. Warschavski, NdT) de sa ville natale ; ni même quand il s’affairait entre disques et tables d’enregistrement dans une radio (libre.. ?! NdT) de Bakou. En 1978, à 20 ans, vint l’illumination : départ pour Israël, bref séjour dans les centres d’absorption (pas rééducation ni endoctrinement, absorption, NdT) pour les nouveaux immigrés, études universitaires pas très brillantes et enfin, après le sevrage politique dans l’extrême-droite, l’atterrissage à Nokedim.

Après des années passées à exciter amis et connaissances contre les Palestiniens (selon le quotidien Ha’aretz il aurait aussi fait partie du mouvement raciste Kack, du rabbin israélo-étasunien Meir Kahane, mis hors la loi en 1994) et à réaliser d’excellentes affaires pas toujours limpides au grand jour, Liebermann saisit la grande occasion du poste de directeur du bureau du premier ministre B. Netannyahou, entre 1996 et 1999 : il se lance enfin dans la politique qui compte en fondant son propre parti, Yisraël Beitenu : russophone, anti-arabe et raciste (que du beau linge, on comprend qu’on ne les ait pas trop retenus, en Moldavie, NdT). Ayant recours aussi à de nébuleux financements depuis l’étranger, gérés par une société au nom de sa fille.

Liebermann a pris, et grossi en même temps, la vague du sentiment anti-arabe croissant chez les Israéliens juifs, en focalisant son attention pas tant sur les Palestiniens des Territoires occupés, que sur ceux qui ont une citoyenneté (si on peut dire puisqu’ils n’ont pas les mêmes droits, NdT) israélienne dont il a de façon répétitive demandé le « transfert » : terme qui, en Israël, désigne de façon élégante le nettoyage ethnique. Le succès a été énorme pour ce self made man qui a déjà été ministre, même dans le gouvernement sortant, avec la charge de s’occuper des « menaces stratégiques », entendez de l’Iran. (suite…)


L’affaire ALTERN – Costes est quasiment l’acte fondateur de Libertés Internets, suivi de peu par l’affaire ALTERN – Estelle Hallyday… Souvenirs, souvenirs… Putain, douze ans !!!!

[Legalis.net – 05/02/09]
Une seconde adresse d’accès à un site ne constitue pas une nouvelle publication

L’affaire Costes, dont les faits remontent à 1997, vient de se conclure en apportant une nouvelle pierre à l’édifice du droit de l’internet. Dans un arrêt du 6 janvier 2009, la Cour de cassation a affirmé « que la simple adjonction d’une seconde adresse pour accéder à un site existant ne saurait caractériser un nouvel acte de publication de textes figurant déjà à l’identique sur ce site ». Pour augmenter l’audience de son site consultable à l’adresse Altern.costes.org, le performer trash Jean Louis Costes l’avait, en effet, rendu accessible par un nouveau nom de domaine, Costes.org, plus court et donc plus facile à manipuler. Il s’agissait de créer une nouvelle porte d’entrée au site, sans qu’il y ait changement de contenu, de fournisseur d’hébergement ou de lieu de stockage des informations.

Dans son dernier arrêt, la Cour de cassation a donc cassé et annulé les arrêts de la cour d’appel de Paris des 29 janvier 2004 et 29 mai 2005, a constaté l’extinction de l’action publique et a dit n’y avoir pas lieu à renvoi. La cour d’appel avait conclu qu’il n’y avait pas prescription de l’action et avait condamné Jean Louis Costes à 10 000 euros d’amende avec sursis pour injures et diffamation publiques raciales et provocation à la haine raciale ou à la violence raciale.

L’affaire a débuté en juillet 1997, date à laquelle la Licra et l’Union des étudiants juifs de France avaient fait constater la diffusion de trois textes intitulés « Apprenez le caniveau aux bicots », « les races puent » et « Blanchette, tapette à bicots » sur le site Costes.org.

(NdL&I : il s’agissait en fait de textes volontairement provocateurs de la part d’un artiste qui voulait précisément – même si c’était maladroit – attirer l’attention sur le racisme ambiant de la société. Mais déjà à l’époque  l’UEJF était dévoyé par une propagande israélienne au service de l’Aliya. Peu de temps après on avait voulu nous faire croire que la France était le pays le plus dangereux à vivre pour les juifs et qu’il fallait que vite, vite, tout le monde émigre en Israël afin d’aller renforcer le front anti-Palestinien. Jean-Louis Costes n’était qu’un tout petit prétexte dans une vaste campagne visant un tout autre objectif que la lutte contre le racisme.)

Dans un jugement du 28 janvier 1999, le tribunal correctionnel de Paris constatant que ces contenus étaient en tous points identiques à ceux diffusés sur Altern.costes.org avant le 8 avril 1997 avait conclu à la prescription de l’action publique. Le délai de trois mois prévu par l’article 65 de la loi du 29 juillet 1881 était donc dépassé. La cour d’appel de Paris avait cependant infirmé ce jugement dans un arrêt du 15 décembre 1999 et Jean Louis Costes avait été déclaré coupable dans un second arrêt du 20 décembre 2000 qui l’avait condamné à 7 500 d’euros d’amende avec sursis. Suite à un pourvoi, la Cour de cassation avait cassé les deux arrêts le 27 novembre 2001 en déclarant que la date du premier acte de publication correspondait à celle de la première mise à disposition des utilisateurs. L’affaire avait été renvoyée devant la cour d’appel qui avait à nouveau déclaré l’action non prescrite le 29 janvier 2004.

L’arrêt du 6 janvier 2009 de la Cour de cassation clôt définitivement cette saga judiciaire de l’internet qui aura duré près douze ans. Ce qui risque désormais d’évoluer, ce n’est plus le point de départ du délai de la prescription de l’action en diffamation mais la durée de ce délai. Le 4 novembre 2008, le Sénat a adopté une proposition de loi qui fait passer le délai de prescription de trois mois à un an pour les délits de diffamation et d’injure commis sur internet. Elle doit désormais être discutée par l’Assemblée nationale.

http://www.legalis.net/article.php3?id_article=2562


C’est pas nouveau comme service, Bouyges le proposait déjà il y a 8 ans pour les comptes d’entreprise… et les services secrets pistent les tchétchènes, les serbes et le hezbollah depuis des années grâce aux applications militaires de ce type de logiciel…

…mais là ça va devenir transparent, fun, grand public… bref, inévitable « Pourquoi tu refuses d’être sur Lattitude ? T’es parano ? T’as pas la conscience tranquille ? » ou encore « Dites-moi Dupont, pourquoi vous refusez de vous faire pister par votre téléphone d’entreprise ? Vous avez quelque chose à cacher à votre patron ? »

On insère le petit doigt, on se fait avaler le bras et on finit par foncer droit dans le mur de l’abus futur. Dans quelques années on se lamentera « comment ceci a t’il pu se produire ? »

Vous comprenez maintenant pourquoi la bande de Tarnac n’avait pas de téléphone portable ?

Avec Google Latitude, fini le cache-cache

[François Krug | Eco89 | 06/02/2009 ]
Vous n’en rêviez peut-être pas, mais Google l’a fait. Avec sa nouvelle invention, Latitude, vous pourrez suivre à la trace sur votre téléphone portable vos amis, conjoints ou enfants. Mais ce qui intéresse Google, c’est moins votre vie privée que votre porte-monnaie.

Le principe de Latitude est simple: adapter Google Maps pour le téléphone, pour localiser les membres de son réseau sur une carte en direct. Et pour quoi faire? Par exemple, explique Google sur son site, garantir la paix des ménages:

« Ma femme va bientôt rentrer du travail, je ferais bien de commencer à préparer le dîner… »

Une vidéo doit finir de vous convaincre. : http://www.youtube.com/v/Swh5uGmrBYo

Une innovation, vraiment?

« C’est encore une fois Google qui remporte la palme du buzz de la semaine », sourit Fred Cavazza. Avant de rappeler qu’il n’y a pas que Google dans la vie:

« Bon inutile de tourner autour du pot: ce Google Latitude n’est pas une révolution, loin de là. D’une part car ce type de service existe depuis longtemps, notamment des start-up comme Loopt et Whrrl ou de beaucoup plus gros acteurs comme Nokia et son Friend View ou Yahoo! et Fire Eagle. D’autre part car les fonctionnalités proposées sont encore très limitées (bien loin de ce que proposait DodgeBall par exemple). »

Et la vie privée, alors?

« Ne téléphonez plus, Google Latitude vous piste », avertit Accesso Web. En fournissant d’autres exemples que ceux de la bande d’amis ou de la vie de couple idéale utilisés par Google:

« Votre entreprise fournit les téléphones portables à ses employés. Le patron fait installer Google Latitude sur tous les téléphones et il peut savoir en permanence où vous vous trouvez à l’instant T, donc fini la liberté.

Autre cas, vous avez un doute affreux concernant votre épouse ou votre mari? Plus de soucis, Google Latitude peut vous aider à la/le repérer dans les moments où il/elle devrait se trouver dans une réunion de dernière minute qui doit durer deux ou trois heures. »

Google l’assure sur son blog en anglais, vous pourrez refuser d’être repéré ou, plus amusant, tricher:

« Par exemple, disons que vous êtes à Rome. Au lieu que votre localisation soit détectée et partagée automatiquement, vous pouvez la modifier manuellement pour vous situer ailleurs, par exemple aux chutes du Niagara. »

Suivi à la trace par la pub

Pour Google, l’intérêt n’est évidemment pas de permettre aux époux infidèles de se cacher virtuellement au bord des chutes du Niagara. Latitude « ouvre la voie à des schémas publicitaires de ciblage assez fun puisque cette application sera active en permanence dans ma poche », résume Media & Tech. Exemple:

« Je suis dans un magasin: Google peut m’envoyer à cet exact instant de la publicité mobile pour le type de produit que je suis en train de me préparer à acheter, du genre “10% de réduction pour vous sur présentation de ce coupon si vous sortez de cette boutique pour aller dans celle qui est cinquante mètres plus loin”. »

Résumons: Google Latitude permet de retrouver les amis qui se cachent à quelques rues de là, profiter en toute liberté de sa vie extra-conjugale et bénéficier de ristournes. Eco89 attend vos témoignages!

http://eco.rue89.com/2009/02/06/avec-google-latitude-fini-le-cache-cache


[Backchich – Xavier Monnier et Nicolas Beau – 07/02/2009]
Ministre des Factures étrangères, Bernard Kouchner se défend de tout mélange des genres entre son ancien boulot de consultant, sa casquette de ministre des Affaires étrangères et son toujours actuel statut de gérant de société. Son très subtil avocat, Georges Kiejman, explique qu’il n’existe aucune preuve « du fait que Kouchner, étant devenu ministre, aurait réalisé n’importe quel rapport pour le compte de n’importe que État étranger » Dont acte !

Amitié, quand tu nous tiens !
Mais Bakchich est en mesure de révéler que Kouchner, devenu ministre, a fait conclure au Quai d’Orsay un très gros contrat de santé publique au Kurdistan irakien au profit de ses proches amis. Et quel contrat ! Vingt-cinq jours de présence pour 275 466 euros, soit 1 150 11 000 Euros par jour, deux vingt fois plus que les tarifs conseillés par la Banque Mondiale (820 dollars, soit 630 euros). Le tout pour organiser une vague conférence en 2009, avec aux commandes un ancien de ses conseilllers à la Santé et ex patron de Médecins du Monde, Patrick Aeberhard.

Détail amusant, ce médecin a été nommé professeur à Paris VIII par l’ancien président de la fac et grand ami de Kouchner, Pierre Lunel. Lequel Lunel appartient aujourd’hui au cabinet du ministre, malgré l’instruction dont il fait l’objet au tribunal de Bobigny. Les soupçons de la justice portent sur le mélange des genres dont ce pote du ministre se serait rendu coupable à la tête de Paris VIII en organisant… de bien étranges missions médicales et culturelles.

Dans l’entourage de Kouchner, l’expertise médicale est devenue une seconde nature !

Echappées belles et… juteuses
À Erbil, capitale du Kurdistan irakien, se nouent apparemment de juteuses affaires. Îlot de tranquillité dans une zone en feu, cette jolie province est le passage obligé d’une bonne part du commerce entre l’Irak et son grand voisin turc. Voici une situation privilégiée et fort rentable, qu’il serait bien benêt de ne pas exploiter. Les Américains et les Russes exploitent le filon depuis des années.

L’ami Bernard n’est pas un perdreau de l’année à Erbil. L’ancien French Doctor y a posé sa mallette humanitaire en septembre 1974, pour dénoncer le le massacre des Kurdes par Saddam Hussein C’était il y a bien longtemps…

Le 2 juin dernier, le ministre est revenu au Kurdistan pour inaugurer l’antenne locale de l’ambassade de France en Irak. Le Quai d’Orsay ferme des postes partout à travers le monde ; mais Kouchner en ouvre en terre kurde et nomme comme consul son vieux pote Frédéric Tissot, lui aussi survivant de Médecins du monde. Et cette nomination vaut de l’or. Ce veinard de Tissot est nommé au tour extérieur avec rang de ministre plénipotentiaire, un statut équivalant à l’ambassadeur de France à Bagdad, le risque en moins. Soit plus de 20 000 euros par mois.

Une facture qui pèse lourd
Incorrigible, le ministre des Affaires étrangères n’a pu s’empêcher, durant son escale kurde, de proposer au gouvernement local une mission d’expertise en Santé publique. Après le Congo, le Niger, le Gabon… le Kurdistan. « C’était hallucinant, se rappelle un diplomate occidental qui a assité à la visite, le projet d’une mission sur la santé est le premier sujet, dont il a parlé avec Talabani (le Premier ministre kurde) et Yones (son ministre de la Santé) ».

Dès son retour à Paris, le ministre et son cabinet multiplient les notes pour que le projet se fasse vite. Le contrat transite par France Coopération Internationale (FCI), une agence officielle, et cela le plus normalement du monde. Ce qui l’est moins, c’est que le coût de la mission, presque 300 000 euros, est hors norme. Quant à la facture elle même, que Bakchich a consultée, elle tient en une modeste page aux intitulés vagues

Autre surprise, l’opération est entièrement à la charge des kurdes. De l’inédit, dans les contrats passés en matière coopération avec des pays étrangers. « Franchement, c’est une première », note un coopérant. (suite…)


[Backchich 110 – 07/02/2009]

Oublions, puisque la rancune est mauvaise conseillère, que Bakchich a publié les factures, en or massif, des prestations de Kouchner, et cela bien avant la sortie du livre de Pierre Péan… Pour se mettre en branle sur ce dossier Kouchner, les médias, frileux par un tel hiver, et les hommes politiques qui le sont tout autant, ont eu besoin de la caution d’un auteur qui a été l’hagiographe de Mitterrand avant d’être celui de Chirac… Bon.

Le grand intérêt de ce livre est d’indiquer que Kouchner a été flingué de l’intérieur même de l’Élysée. On ne citera pas de nom mais on sait que Guéant, le « Père Joseph » de Sarkozy, et Levitte, son conseiller en matière de politique étrangère, n’ont pas une passion pour le « french doctor », pas plus que Balladur dont le président de la République continue d’écouter le murmure.

Ainsi c’est un membre important de l’entourage de Sarkozy qui (sur ordre supérieur ?) a balancé cette information capitale : Bongo et Sassou ont protesté auprès du président de la France contre le comportement des employeurs de BK qui n’hésitaient pas à les relancer afin qu’ils honorent leurs factures, celles de leur ancien consultant devenu patron du Quai d’Orsay. Les employeurs s’étant eux-mêmes transformés en attaché de presse et ambassadeur auprès de ces mêmes Affaires étrangères. Pour ceux qui savent décrypter ce genre de signal, Sarkozy a bien lâché Kouchner

http://www.bakchich.info/article6681.html


Pierre Péan est un bon investigateur, mais il a toujours été un idéologue d’extrême droite. Déjà son livre très bien documenté sur « Le Monde » puait à plein nez. Idem pour son bouquin anti-Tutsi, écrit sur commande pour dédouaner ses financeurs du clan Habayarima….

Ce genre de dérapage facho est d’autant plus con qu’il ne fait que donner des armes aux gens qu’il dénonce et ceux -ci s’en servent pour détourner l’attention des vrais éléments génants pour eux. Quand Kouchner (et les éditorialistes de la presse amie) s’offusque de l’emploi des termes « cosmopolite » et tente d’utiliser la massue de l’antisémitisme, ce n’est rien d’autre qu’une tentative de détourner le débat et s’éloigner du vrai sujet : le mélange des genres, la culture du fric et l’idéologie néo-conservatrice qui a toujours percé derrière la figure du « beau-french-doctor-qui-passe-bien-à-la-télé ».

On s’en fout que Kouchner ait une arrière-grand-mère juive, on s’en fout qu’il soit « cosmopolite », à la limite on s’en fout même qu’il profite de son statut de ministre pour s’en foutre plein les poches, d’autres le font tout autant… par contre on s’en fout pas qu’il soit payé par la CIA , qu’il encourage ceux qui veulent avoir le droit d’envahir ou de bombarder les pays qui se mettent en travers de leur hégémonie, ou que son patron soit une taupe des services secrets US.

Membre du club d’influence conservateur « Le Siècle » ainsi que du think-tank néo-con « Club de la Haye », financé par la CIA-NSA pour influencer les opinions européennes, Bernard Kouchner est un parfait exemple (à l’image de l’ancien trotskiste Kristol, devenu idéologue en chef de Bush et consorts) de la dérive néo-con des anciens « gauchistes » de 1968.

Bernard Kouchner - ministre des factures étrangères

Bernard Kouchner - ministre des factures étrangères

[Backchich 110 – 07/02/2009]

Après le Gabon, le Kurdistan irakien ! En juin dernier, le ministre a refourgué aux autorités de ce pays une mission d’expertise de santé publique. 275 466 euros à la clé et ses copains à la caisse.

A tout seigneur tout honneur. Habitué aux feux de la rampe médiatique, Bernard Kouchner truste tous les médias actuellement. Et Bakchich n’est pas en reste. Presque tout un numéro sur le French doctor. Qui débute par les dernières aventures du sieur ministre au Kurdistan. Une exclusivité Bakchich, gardée au frais pour nos abonnés.

Le dossier Kouchner :

- Kouchner, ministre des factures étrangères (p.7) , 817 000 euros, c’est la somme qu’a réglé en 2008 le Gabon à une boîte de conseil pour laquelle a bossé Bernard Kouchner. La diplomatie française fait encore recette.

- Bernard Kouchner, ministre hors-la-loi (p.9) , En dehors de toute légalité constitutionnelle, le French Doctor est toujours patron de sa boîte de conseils, BK consultants.

- Bongo paie, Bockel est viré (p.10) , En mars 2008, sitôt qu’Omar Bongo eut réglé 817 000 euros à une société pour laquelle a travaillé Bernard Kouchner, il obtenait la tête du secrétaire d’Etat à la Coopération qui le critiquait.

- Kouchner, un ami en or massif (p.11) , Voici un bien bel itinéraire que celui de Pierre Lunel, ancien président de l’Université Paris VIII, devenu conseiller au Quai d’Orsay, malgré une fâcheuse tendance au mélange des genres. Merci qui ? Merci Bernard.

- Alain de Pouzilhac, Christine Ockrent et le million (p.12) , La voix et l’image de la France dans le monde n’ont pas de prix. Les patrons de l’audiovisuel extérieur français, France Monde pour les non initiés, ont le leur : un million d’euros pour Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent.

http://www.bakchich.info/article6681.html


Le site de Voltaire étant encore une fois dans les choux, nous reproduisons ici cet intéressant article de Denis Boneau qui éclaire bien les milieux dans lesquels se meut Bernard Kouchner, « homme de gauche » qui aime bien les dorures, les patrons et les canapés confortables…

La face cachée de la Fondation Saint-Simon
[ Denis Boneau – Voltaire -10/02/2004]

Issue des milieux anti-communistes de la Guerre froide, la Fondation Saint-Simon a discrètement rassemblé en France, dans les années 80 et 90, des personnalités politiques, économiques, culturelles et médiatiques. Entre autres membres éminents : Pierre Rosanvallon, Alain Minc, Francis Mer, Serge July, Laurent Joffrin, Luc Ferry, Alain Finkielkraut, ou encore Christine Ockrent. Membre du Club de La Haye, un réseau international de think-tanks animé par la CIA, la Fondation Saint-Simon a éclipsé les intellectuels de la gauche non-atlantiste et imposé une forme de pensée unique en France.

De 1982 à 1999, la Fondation Saint-Simon exerça un véritable magistère sur la vie intellectuelle et médiatique française. Dans le prolongement de la « Troisième voie » chère à Raymond Barre, Jacques Delors ou Michel Rocard, elle rassembla une centaine de personnalités issues des cercles libéraux et sociaux-démocrates et développa un discours « ni de gauche, ni de droite » [1], qualifié par ses détracteurs de « pensée unique ».

Son fondateur et premier président, l’historien François Furet, ne faisait pas mystère d’avoir noué des contacts avec la CIA après avoir rompu avec le Parti communiste. De plus, il se présentait comme le continuateur de l’œuvre de Raymond Aron, un intellectuel anti-communiste qui anima le Congrès pour la liberté de la culture, une vaste opération de la CIA pour manipuler les intellectuels ouest-européens et les enrôler dans la Guerre froide. Malgré ces indices, les liens éventuels de la Fondation Saint-Simon avec les services états-uniens ne furent jamais discutés. Notre enquête les a mis à jour.

La réactivation des réseaux de la « Troisième voie » anti-totalitaire

Pour comprendre comment la Fondation Saint-Simon a été créée, en 1982, il importe de se remémorer les efforts entrepris depuis la dissolution du Congrès pour la liberté de la culture, en 1975, pour faire vivre le courant intellectuel de la « Troisième voie ».

Dès la fin des années 70, les intellectuels libéraux et les sociaux-démocrates anti-communistes renouvellent leur alliance afin de lutter contre le Programme commun présenté par François Mitterrand. Ainsi, en 1978, Raymond Aron s’entoure de Jean-Claude Casanova [2] Alain Besançon [3] et Kostas Papaioannou pour créer Commentaire, une revue dont la problématique centrale est l’analyse critique du phénomène totalitaire [4]. Elle tire son nom de Commentary la revue mensuelle de l’American Jewish Committee et en inclut des rédacteurs dans son propre comité de rédaction. (suite…)


[Laurence Girard – LE MONDE | 04.02.09]
La loi sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN) du 21 juin 2004 semble avoir atteint un de ses objectifs. La grande majorité des Français navigue, joue, communique et, surtout, achète sur Internet. Les chiffres publiés, fin janvier, par la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad) le prouvent. En 2008, les Français étaient 22 millions à faire leurs emplettes sur la Toile. Leurs dépenses ont atteint 20 milliards d’euros, une progression de 29 % en un an. Pas de doute, le climat de confiance est établi.

Et pourtant, la LCEN n’a pas levé certains doutes. Au point que le décret d’application de son article 6-II, présenté depuis de longs mois comme étant en phase de finalisation, n’a toujours pas été publié. Ce décret a fait couler beaucoup d’encre. Il doit fixer les conditions dans lesquelles hébergeurs, éditeurs de sites, et fournisseurs d’accès à Internet, conservent les traces des internautes pour les livrer sur simple demande aux autorités judiciaires ou aux services de l’Etat.

Mais quelles données garder et pendant combien de temps ? Le premier projet de décret allait très loin dans la logique d’une surveillance étroite de l’internaute. « L’idée était de conserver toutes les données que les hébergeurs ont en leur possession, assure Etienne Drouard, président de la commission juridique du Groupement des éditeurs de sites en ligne (Geste) et avocat au cabinet Morgan Lewis. Que ce soit l’adresse IP (l’identifiant attribué par le fournisseur d’accès Internet à l’ordinateur qui se connecte sur le réseau) ou bien la date et l’heure de la connexion, les mots de passe, les numéros de carte bancaire en cas de transaction, les pseudos, les adresses e-mail, voire les noms et prénoms. »

Au-delà de l’identification de l’internaute, le texte prévoyait une mémorisation de toutes ses actions de création, suppression ou modification d’un contenu sur Internet. Ce cahier des charges a été jugé intenable, aux plans technique et financier, par les éditeurs, les hébergeurs de sites et les fournisseurs d’accès. D’autant que, comme le précise Me Drouard, « cette obligation de conservation des données était assortie de sanctions pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende ».

« L’encre de cette loi était à peine séchée, que les contentieux se sont multipliés, souligne Myriem Merzouki, de l’association Imaginons un réseau Internet solidaire (Iris). D’autant qu’elle ne tenait pas compte des évolutions technologiques d’Internet, avec le Web 2.0 par exemple. »

Le 7 janvier, dans une affaire opposant une société de production et le site de partage de vidéos YouTube, la cour d’appel de Paris a autorisé YouTube « à communiquer les noms d’utilisateurs, leur adresse mail et adresse IP ». Mais elle a précisé que « les éléments d’identification personnelle que l’hébergeant est susceptible de recueillir à l’occasion des mises en ligne ne font pas actuellement, en l’absence de décret d’application de la loi LCEN, l’objet d’une communication susceptible d’être ordonnée ».

La loi abordait aussi la lutte antispamming. Le spam est ce courrier électronique de prospection commerciale envoyé à un internaute ou à un mobinaute qui n’a rien demandé. L’article 22 de la loi, qui vient modifier l’article L-33-4-1 du code des postes et des communications électroniques, affirme ainsi que la prospection commerciale automobile ne doit être adressée qu’à des personnes ayant librement communiqué leurs coordonnées.

Le texte prévoit que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) veille au respect de ces dispositions. Or la CNIL considère qu’un quart à un tiers des plaintes qu’elle reçoit concerne des prospections commerciales jugées abusives par les consommateurs. Elle demande aux internautes de redoubler d’attention : lorsqu’ils souscrivent à un service, ils donnent des coordonnées susceptibles d’être vendues à d’autres prestataires. Les sites Internet sont obligés de les avertir, mais l’internaute coche souvent la case d’acceptation des conditions sans en avoir pris connaissance.

Lorsque Google offre des services « gratuits », il en attend un fort retour en termes de recettes publicitaires, et donc souhaite accumuler le plus de connaissances possible sur l’internaute pour lui adresser une promotion la plus ciblée possible.

Dans leur rapport sur la LCEN publié début 2008, les députés Jean Dionis du Séjour et Corinne Erhel préconisaient de renforcer le dispositif de la lutte antispam en lui donnant les moyens qu’elle n’a pas pour l’instant, et de l’étendre à la prospection politique et associative.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/04/vos-traces-internet-valent-de-l-or_1150566_3224.html


[Isabelle Mandraud – Le Monde – 05.02.09]
Fichés, et ficheurs. Les internautes dévoilent de plus en plus leur vie privée sur la Toile, et parfois celle de leurs amis. Les moteurs de recherche (Yahoo!, Google, MSN Search…) et, plus récemment, les réseaux sociaux tels que Facebook et MySpace drainent des millions de données.

On y trouve de tout : photos, CV, récits de fête, confidences, adresses, numéros de portable… Ces « informations » n’échappent pas à la police, qui en a fait un nouveau terrain de chasse privilégié. En plus d’y traquer les pédophiles et autres cybercriminels, les enquêteurs collectent en toute légalité des renseignements sur un individu, un groupe, un thème.

Souvent objets de critiques, les fichiers de police ont une faiblesse du point de vue de l’efficacité policière : ils ne peuvent pas être interconnectés. Or sur l’Internet, tout est possible. Un programme comme DT Search, bien connu de certains services de renseignement, permet de constituer un dossier sur-mesure, alimenté par mots-clés par exemple, sous toutes sortes de formats. Sous l’avalanche de données – fin 2008, Facebook rassemblait 140 millions de membres -, la principale difficulté réside dans leur traitement.

Les « Web fichiers » reposent sur le volontariat. Chacun peut librement y exposer ce qu’il souhaite. Mais les individus n’en mesurent pas toutes les conséquences. Début décembre 2008, un internaute en a eu la désagréable surprise. Ce jeune salarié d’un cabinet d’architectes de l’agglomération de Nantes a vu sa biographie complète publiée dans un magazine, Le Tigre. Pour son « premier portrait Google », celui-ci a collecté mille détails de la vie de cet anonyme « grâce à toutes les traces qu’il a laissées, volontairement ou non » sur Facebook, Flickr et YouTube. L’initiative ne relève pas de la collecte de données personnelles par un moyen déloyal, délit puni de cinq ans de prison et 300 000 euros d’amende. Seules des informations publiques ont été utilisées.

De plus en plus souvent, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) reçoit des demandes, plus ou moins affolées, de personnes qui souhaiteraient retirer ce qu’elles ont elles-mêmes choisi de diffuser. Mission quasi impossible : on en trouve toujours la trace. La CNIL a baptisé « déchets infoactifs » ces données enfouies qui peuvent ressurgir à tout moment. « Nous ne sommes pas en mesure de garantir un cadre juridique protecteur, regrette Alex Türk, président de la CNIL. On assiste à une dilatation du présent. Vous pouvez faire des bêtises à 20 ans, avec les réseaux sociaux, le passé est toujours présent. » Le 4 avril 2008, le G29, le comité des CNIL européennes, s’est penché sur la protection de données privées sur les moteurs de recherche. Ces derniers, pour la plupart établis hors des frontières de l’Union européenne, ne sont pas soumis à la réglementation commune.

Or les témoins de connexion, ou « cookies », qui contiennent un numéro d’identification plus précis qu’une adresse IP, permettent de connaître les sites fréquentés par chaque utilisateur. En septembre 2008, Google a accepté de ramener de dix-huit à neuf mois la durée de conservation de ces données, puis Microsoft a abaissé la barre à six mois et Yahoo! à trois.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/04/avec-le-developpement-des-reseaux-sociaux-la-vie-privee-s-expose-a-la-surveillance_1150568_3224.html


[Le Monde – 05/02/2009]
Les opérateurs de téléphonie mobile et les associations de particuliers inquiets mettent en avant des études contradictoires sur les conséquences des champs éléctromagnétiques sur la santé de l’homme.
Les agences sanitaires : * Sur le site de l’Agence nationale des fréquences, une carte montre les implantations des 47 500 stations de radiotéléphonie utilisant du GSM 900 ou du GSM 1800, les 26 800 stations utilisant de l’UMTS et les 725 stations de base Wimax.
Une deuxième carte permet de connaitre, département par département, le niveau du champ électrique de chaque antenne-relais par rapport à la valeur limite fixée par le décret du 3 mai 2002. (…)

Le site de l’association Robins des toits (association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil) propose une série d’études et rapports sur la question des antennes de téléphonie mobile. L’association met particulièrement en avant le rapport de 600 pages publié par le Bioinitiative Working Group, et où sont établis « les preuves scientifiques définitives des dangers pour la santé de la téléphonie mobile ». « Sur le plan scientifique, il n’y a plus de débat. La toxicité de la téléphonie mobile est un fait établi », ajoutent les Robins des toits. (…)

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/02/05/des-etudes-contradictoires-sur-la-dangerosite-des-antennes-relais_1150996_651865.html


La SPLA, de son côté, s’était acheté une trentaine de chars ukrainiens, avant de se les faire piquer par des pirates aux larges des côtes somaliennes… L’accord de paix CPA de Juba est mal parti…

[NEWSVINE – 06/02/2009 – Trad. Petrus Lombard]

L’agence de presse d’État soudanaise a annoncé aujourd’hui que le groupe rebelle opérant dans le pays de la région du Darfour, le Mouvement justice et Égalité (JEM), a reçu une importante aide militaire d’Israël. Elle a signalé que l’implication d’Israël dans cette affaire concernait des transferts d’armement militaire et du soutien logistique.

Selon Sudan News Agency (SUNA), l’agence de presse officielle du Soudan, les expéditions d’armes en provenance d’Israël ont transité par la France, d’où elles ont été expédiées au Tchad. Le gouvernement soudanais de Omar al-Bashir a accusé le Tchad de fournir de l’aide militaire et logistique aux groupes rebelles pour leurs attentats dans la région du Darfour.

Le JEM et l’Armée de Libération du Soudan (SLA), sont les deux principales factions rebelles engagées dans un conflit contre le gouvernement du Soudan. Ces groupes rebelles pro-occidentaux cherchent à saper le gouvernement soudanais dans l’espoir de créer une économie de marché et de favoriser les liens avec le business impérialiste de l’Occident.

L’implication des Sionistes israéliens est ironique quand l’on considère leurs accusations contre les pays arabes et islamiques qui auraient fourni une assistance en matériel militaire au mouvement Hamas et aux autres organisations de résistance palestiniennes.

Texte original en anglais : Israel arming Darfur rebels, Newsvine.com,
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=12156


[Intelligence Online – 05/02/2009]
Depuis deux semaines, les réseaux informatiques du ministère de la défense sont infectés par un virus qui a immobilisé certains systèmes d’armes, à l’instar des Rafale de l’Aéronavale – L’origine et les caractéristiques exactes de ce virus restent encore inconnues, mais la crise – dont Intelligence Online révèle l’ampleur – pose de sérieuses questions sur la sécurité des réseaux militaires français et leur capacité à faire face à une cyber-attaque d’envergure.

http://www.intelligenceonline.fr


En bon agent d’influence, Guisnel écrit là où on lui dit d’écrire…

[TTU – 05/2/2009]

Dans le sillage d’un article du Point de Jean Guisnel , selon une source de TTU, ce serait aussi suite à la publication d’un article de TTU sur les interceptions irrégulières, que le ministre de la Défense a limogé le géopoliticien Aymeric Chauprade.

L’affaire serait, en réalité, plus complexe avec l’implication par ricochet d’une société d’intelligence économique appelée Mangouste, associant, selon nos informations, MM. Chauprade, Lesage et Vildé, proches, en effet, des courants villiéristes et bénéficiant alors apparemment de la protection de M. Gayraud. Ce dernier, commissaire de la DST, a récemment été radié dans le cadre de l’affaire Clearstream.»…

http://www.ttu.fr/francais/TTUonline.html

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