avril 2008



Le gouvernement kosovar et le crime organisé
[ Jürgen Roth – Voltaire – 08/04/2008]

Pour organiser des troubles au Kosovo et susciter un usage disproportionné de la force par Belgrade, l’OTAN avait fait appel à des délinquants locaux qui constituèrent le « Front de libération du Kosovo » (UÇK). Ils n’en continuèrent pas moins leurs activités criminelles. Par la suite, l’OTAN s’accommoda d’autant plus facilement de cette organisation mafieuse qu’elle ne pouvait espérer recruter des gens honnêtes pour servir des intérêts étrangers. L’élévation unilatérale du Kosovo occupé au rang d’État indépendant, en 2008, a donné l’immunité d’un gouvernement au commandement d’une organisation criminelle bien connue des services de police occidentaux ainsi que l’atteste un article de la « Weltwoche », paru en 2005, que nous reproduisons dans nos colonnes.

[Voltaire – 17/04/2008]

Dans un entretien au Los Angeles Times du 15 avril 2008, Osman Öcalan (frère du dirigeant emprisonné Abdullah Öcalan) atteste que les États-Unis fournissent un soutien logistique au PKK, alors même que l’organisation kurde est considérée comme « terroriste » par le département d’État. Depuis 2003, ils livrent des camions de matériels au PKK tous les deux ou trois mois.

Comme nous l’indiquions dans ces colonnes, la main droite du Pentagone ignore ce que fait sa main gauche. D’un côté, Washington a planifié l’attaque turque contre les bases du PKK en Irak, de l’autre il le soutient via sa branche anti-iranienne, le Pejak, pour commettre des attentats en Iran.

http://www.voltairenet.org/article156548.html


Enlèvement politique à Paris ? Kouchner a « perdu » le témoin-clé de l’enquête Hariri
[ Jürgen Cain Külbel – Neues Deutschland – Voltaire – 21/04/2008 – Trad. Grégoire Seither]

La presse internationale se passionne pour l’affaire As-Siddik, ce témoin-clé de l’affaire Hariri qui a « disparu » sur le territoire français le 13 mars. Les témoins s’interrogent sur le rôle de la France de Nicolas Sarkozy qui, en application de la résolution 1636 du Conseil de sécurité des Nations unies, avait la responsabilité de le tenir à la disposition du Tribunal spécial de l’ONU. Pourtant, cette affaire, qui pourrait être le premier enlèvement politique par la CIA sur le sol français depuis la réactivation du « stay-behind » en 2001, reste largement ignorée des Français.

Le capitalisme fabriquera et te vendra la corde avec laquelle tu veux le pendre 🙂

Selon le journal de Honkong « Mingpao », la police de Guandong, dans le Sud de la Chine, a découvert qu’une usine de fabrications de drapeaux était entrain de réaliser des bannières « Tibet Libre », commandées par une organisation de Tibetains en exil. Les ouvriers ont déclaré ne s’être rendu compte de rien, pensant qu’ils réalisaient des drapeaux colores, c’est tout.

C’est seulement quand certains ouvriers ont pu voir à la télévision les drapeaux agités par des manifestants tibetaines qu’ils ont réalisé qu’ils étaient entrain de travailler pour des séparatistes tibétains. Ils ont vérifié sur Internet et ont découvert que leur client était une organisation pro-tibetaine.

Le patron de l’usine a alors alerté la police, expliquant qu’il avait recu cette commande depuis l’étranger et qu’il ne savait pas que le drapeau symbolisait la lutte pour un Tibet indépendant.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/7370903.stm


[BBC – 28/04/2008]

Les rebelles congolais ont commis de nombreux massacres
Les rebelles congolais ont commis de nombreux massacres de civils

Après une enquête d’un an et demi, la BBC a obtenu la preuve que des soldats de la Monuc, la force de maintien de la paix au Congo, ont armé des milices opérant dans l’est du pays.

Selon des témoignages recueillis par la BBC, des soldats des contingents pakistanais et indiens ont profité de leurs positions pour leur échanger des armes et des munitions contre de l’or.

L’année dernière, les Nations Unies avaient ouvert une enquête sur ces accusations mais Jean Marie Guéhenno, secrétaire général adjoint de l’ONU, avait affirmé que les recherches n’avaient mis en évidence aucun trafic d’armes et avait déclaré l’incident clos.

Mais il s’est avéré que l’enquête onusienne n’était pas allée au fond des choses.

La BBC a voulu en savoir plus et a envoyé une équipe de journalistes à Mongbwalu, en Ituri, où se trouvent des gisements d’or.

En quelques jours, ils ont rassemblé des preuves montrant que des armes et des munitions avaient été passées aux FNI, une milice qui contrôlait la ville et que la Monuc était supposée désarmer.

Kung Fu et Dragon, les deux commandants de la milice, en prison à Kinshasa, ont confirmé dans leurs dépositions que les casques bleus pakistanais leur avaient procuré des armes.

« Oui c’est vrai, ils nous ont donné des armes. Ils nous ont dit qu’ils le faisaient pour la sécurité de la région. Ils ne voulaient pas que les habitants s’enfuient une nouvelle fois dans la forêt. Alors, ils nous ont dit que nous les aiderions à prendre en charge cette zone.’’ a même affirmé Kung Fu par téléphone depuis sa cellule.

Joël Bisubu, de l’ONG de défense des droits de l’homme, « Justice plus », a déclaré à la BBC qu’au cours d’une mission, lui et ses collègues ont été témoins de transactions illicites à l’aéroport.

Alan Doss, le représentant spécial du Secrétaire général, reconnaît que « toute forme de corruption porte préjudice à la réputation de l’organisation et que l’Onu doit y faire face. »


Tibet, le « Grand Jeu », et la CIA
[Richard M Bennett – AFI Research – 26/03/08 – Traduction Mireille Delamarre pour www.planetenonviolence.org]

Etant donné le contexte historique de l’agitation au Tibet, il existe une raison de croire que Beijing a été pris par surprise lors des manifestations récentes pour la simple raison que leur planification a eu lieu en dehors du Tibet et que la direction des manifestants est aussi entre les mains d’organisateurs anti-chinois, qui se trouvent en sécurité et hors de portée, au Népal et en Inde du Nord.

De même, le financement et le contrôle général de l’agitation sont liés au dirigeant spirituel tibétain, le Dalaï Lama, et par voie de conséquence à la CIA, à cause de la coopération rapprochée du Dalaï Lama avec le renseignement US depuis plus de 50 ans.

Effectivement, compte tenu de l’implication profonde de la CIA avec le Mouvement Free Tibet (Mouvement Liberer le Tibet) et son financement de Radio Free Asia suspicieusement bien informée, il semble peu probable que toute révolte puisse avoir été planifiée ou puisse avoir eu lieu sans que le National Clandestine Service ( Service National Clandestin auparavant connu sous le nom de Directorate of Opérations – Directoire des Opérations), qui se trouve aux quartiers généraux de la CIA à Langley, n’en ait eu au préalable connaissance.

L’ex haut responsable des services secrets hindou et journaliste respecté, B Raman, a fait le 21 mars le commentaire suivant : « sur la base de preuves disponibles, c’est raisonnablement possible d’affirmer avec conviction que le soulèvement initial à Lhasa le 14 mars a été pré-planifié et bien orchestré. »

Se pourrait-il qu’il y ait une base factuelle suggérant que les principaux bénéficiaires de la mort et de la destruction qui a balayé le Tibet sont à Washington ? L’Histoire suggère que c’est effectivement une possibilité. (suite…)


[Extrait du livre de Yves Bertrand – « Je ne sais rien… mais je dirai (presque) tout, Conversations avec Eric Branca », Plon, 2007, p. 120-126]

Est-il arrivé, à votre connaissance, que le gouvernement se serve des RG pour influencer l’opinion, bref, qu’on vous demande de corroborer artificiellement, au moyen d’une enquête de complaisance, une thèse qui arrangeait le gouvernement ?

La réponse doit être nuancée. L’exemple le plus grossier me paraît être l’affaire de Carpentras. Je rappelle brièvement les faits. Au matin du 10 mai 1990, on découvre que le cimetière juif de Carpentras a été profané. Et pas n’importe comment : d’une manière particulièrement atroce. Trente-quatre tombes ouvertes et le corps d’un octogénaire mort quinze jours plus tôt exhumé. Détail sordide : on a placé entre ses jambes un pic de parasol. Le sacrilège est total, l’ignominie absolue. En 1989, déjà, une cinquantaine de sépultures du cimetière chrétien voisin avaient été saccagées. Et d’autres, quelques mois auparavant, dans les villages proches de Bédouin et Caron.

Mais, dans l’histoire récente, deux profanations seulement rivalisaient d’abjection avec celle de Carpentras. L’exhumation d’une octogénaire dont le cadavre avait été retrouvé, en avril 1981, transpercé à coups de barre à mine dans le cimetière Saint-Pierre de Marseille. Et l’outrage dont eut à souffrir, en mai 1988, le Mémorial aux martyrs vendéens de la forêt de Vézins (Maine-et-Loire), saccagé et vidé de ses ossements.

Sur les lieux mêmes du drame de Carpentras : aucun indice, pas la moindre inscription. Seuls points de départ de l’enquête : la revendication téléphonique du forfait par une voix « à fort accent arabe » (piste d’abord écartée avant d’être reprise, puis de nouveau abandonnée par les enquêteurs locaux). Et le fait qu’un mois avant le crime, un « skinhead » d’origine maghrébine avait tenté de s’introduire nuitamment à l’intérieur du cimetière juif de Carpentras.

Sur place, l’émotion, on s’en doute, est énorme. Mais elle est contenue. La communauté juive de Carpentras figure, en effet, parmi les plus anciennes de la région. Je dirais même qu’elle est plus « française de souche » que beaucoup de Français – que moi-même, par exemple, qui ai des aïeuls italiens ! Placés sous la protection des papes d’Avignon, aux XIIIe et XIVe siècles, les Juifs de Carpentras n’ont eu de cesse, au cours de l’histoire, de réussir leur intégration sociale, dans la plus grande discrétion, en conservant, toutefois, leur identité et leurs pratiques religieuses. N’ayant jamais été confrontés à l’antisémitisme, ils ont donc eu comme premier réflexe de réclamer aux enquêteurs une discrétion maximale : pas de vagues tant qu’on ne connaissait pas les responsables de la profanation. Ce réflexe était la sagesse même : le pire risque dans ce genre d’affaire, c’est de provoquer un emballement médiatique qui donne des idées à d’autres fous ! En matière de racisme et d’antisémitisme, on a affaire à des gens qui fonctionnent à la fois par pulsion et émulation. Il faut donc tout faire pour éviter de stimuler leurs velléités de passage à l’acte.

En fait d’emballement, on a pourtant été servi !

Et c’est très exactement là où je voulais en venir. A peine connue la nouvelle de Carpentras, les autorités ont sciemment ignoré la crainte légitime des autorités juives. Elles ont désigné un coupable, et un seul : Jean-Marie Le Pen et le Front national !

Quand vous dites « les autorités », à qui faites-vous allusion ? A votre ministre, Pierre Joxe ?

J’ai la conviction que l’ordre venait de plus haut : de François Mitterrand en personne qui tenait là l’occasion qu’il cherchait pour diaboliser le Front national après avoir puissamment contribué à son émergence. La phase A de son plan étant accomplie – un FN à 15 % privant la droite parlementaire de plusieurs millions de voix –, il fallait passer à la phase B : rendre définitivement impossible toute alliance, même locale, entre cette même droite et les lepénistes. Le fait est que le piège a parfaitement fonctionné : après Carpentras et l’imputation de ce crime à Le Pen, les rares élus de droite qui ont osé passer le moindre accord électoral avec son parti ont été frappés du sceau d’infamie ! Plus question, dès lors, pour la droite d’accepter l’équivalent de ce que la gauche a toujours pratiqué avec le PCF et l’extrême gauche : des désistements mutuels au second tour ! (suite…)


[Google Sightseing – 21/04/2008]

On est tous passés par là : l’objectif de la caméra se tourne vers nous et nous ressentons soudain l’envie irrespressible de faire quelque chose qui l’impressionera. Malheureusement, cela ne marche pas toujours.

Prenez par exemple le cas de ce jeune homme sur son vélo à Cleveland – il a repéré le Googlemobile dans sa rue et se dit que ce serait cool de se faire immortaliser sur Google Street View entrain de faire une acrobatie sur son vélo… le voilà donc parti!

Malheusement il rate son coup et se fait photographier entrain de se prendre une belle gamelle avec son biclou.

Alors que le Googlemobile poursuit sa route, l’appareil photo monté sur le toit immortalise les tentatives desespérées du jeune homme de se dégager de son vélo en tentant une roulade arrière.

Google Street View est un témoin cruel….

http://googlesightseeing.com/2008/04/21/worlds-greatest-cunning-stunt/


L’infestation « Hello Kitty » a enfin franchi le pas décisif et tombé le masque ! Le véritable projet de perversion des esprits apparait enfin…

Nous avions déjà la Kalashnikov stylée « Hello Kitty » chez Glamguns (c’est un vrai fusil d’assault « le cadeau idéal pour la jeune fille de la maison » http://www.glamguns.com/hk47.html) :
Hello Kity AK-47

Suivi de près par le fusil d’assault M-16 « Hello Kitty »
M16- Hello Kitty

Et voilà que la police du Guatemala découvre que Hello Kitty est un dealer de cocaine :

Hello Kitty cocaine

Le 13 avril 2008, les agents de la police anti-drogue du Guatemala ont découvert ce chargement de 1,5 tonnes de cocaine à destination du Mexique.

Quiconque a déjà fréquenté un adepte de « Hello Kitty » sait à quel point ce produit est similaire à une drogue…


[Photos de Mike Brodie « The Polaroid Guy » – Série « Boys and Girls of Modern Railways » – reportage de trois années passées avec les vagabonds du rail aux Etats-unis – 2003-2006]

Mike Brodie : http://en.wikipedia.org/wiki/Mike_Brodie

Oeuvres :
http://svr84.ehostpros.com/~plrds84/indexdirty.htm

Pour tous ceux qui ont vibré, dans leur jeunesse, en lisant « Les Vagabonds du Rail » (Jack London) ou « Sur La Route » (Jack Kerouac) ou encore « Les cahiers américains » de Egon Ervin Kisch… au 21è siècle, à l’heure où la crise frappe de plein fouet, les vagabonds ressurgissent dans les fourrés aux pieds des voies de chemin de fer…

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[Le Monde Informatique – 23/04/2008]

Sous la pression, Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, a suspendu l’expérimentation du logiciel de police Ardoise *. Plusieurs associations avaient saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et l’égalité (Halde) et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).

Le logiciel comporte des zones à renseigner concernant la vie sociale des personnes fichées parmi lesquelles peuvent figurer de simples témoins. Parmi les intitulés des cases à cocher, on trouve « mineur en fugue », « sans domicile fixe », « personne âgée », « permanent syndical », « membre d’une secte », « transsexuel », « homosexuel »…

Le déploiement d’Ardoise a été suspendu le temps d’évaluer « la pertinence des critères retenus ». Ardoise est destiné à succéder au logiciel de rédaction des procédures (LRP) et au STIC (Système de traitement des infractions constatées). En phase de test depuis plusieurs années, le logiciel doit entrer en phase opérationnelle en 2008. Plus de 90 000 personnes devraient être formées à son utilisation.

Pour en savoir plus sur ARDOISE (Application de recueil de la documentation opérationnelle et d’informations statistiques sur les enquêtes) : voir l’excellent blog « Village de la justice » : http://www.village-justice.com/articles/Ardoise-logiciel-controverse,3655.html

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-michele-alliot-marie-suspend-le-deploiement-du-logiciel-ardoise-de-la-police-25934.html


Notre règne de terreur, des soldats israéliens témoignent

[Donald Macintyre – The Independent – 19.04.2008 – Trad. Info Palestine]

Des soldats israéliens témoignent de faits choquants : enlèvements, passages à tabac et torture infligés aux Palestiniens à Hébron.

Cheveux noirs, il a 22 ans et porte un T-shirt noir, des Blue jeans et des Crocs rouges. On comprend qu’il hésite en s’asseyant à une table de piquenique dans un paysage pittoresque inattendu quelque part en Israël. Nous connaissons son nom, mais si nous le révélions, ce jeune homme ferait l’objet d’une enquête criminelle et il serait probablement condamné à une peine de prison.

Les oiseaux chantent alors qu’il décrit en détail certains actes qu’il a commis et qu’il a vu d’autres commettre pendant son service militaire à Hébron. Et ces actes sont assurément criminels : incidents dans lesquels des véhicules palestiniens sont arrêtés sans raison valable ; leurs vitres sont brisées et les occupants sont battus pour avoir répliqué – pour avoir dit, par exemple, qu’ils étaient en route vers l’hôpital ; vols de tabac chez un commerçant palestinien qu’on roue de coups quand il se plaint ; lancement de grenades étourdissantes par la fenêtre de mosquées pendant la prière. Et pire.

Le jeune homme n’a quitté l’armée qu’à la fin de l’année dernière et il a décidé de parler, de concert avec d’autres, pour dénoncer le prix moral payé par de jeunes recrues israéliennes lors de l’affectation, sans doute la plus difficile, dans les territoires occupés. Hébron est la seule ville palestinienne dont le centre est sous contrôle militaire direct 24 heures sur 24 et sept jours sur sept pour la protection des colons juifs extrémistes qui y sont installés. Le jeune homme dit fermement qu’il regrette à présent ce qui s’est produit à plusieurs reprises pendant son détachement à Hébron.

Gêné, il sourit beaucoup et ses petits rires fréquents donnent une idée des vantardises dont il a pu faire montre en se glorifiant de ses exploits auprès de ses compagnons de bar. Il se tourne souvent vers un ancien soldat plus âgé qui l’a persuadé de nous parler et à qui il dit, comme pour se rassurer, « Tu sais comment c’est à Hébron ».

L’autre ex-soldat plus âgé est Yehuda Shaul. Il sait effectivement « comment c’est à Hébron », ayant fait partie d’une unité de combat dans la ville au plus fort de l’intifada. Il a fondé Shovrim Shtika, « Rompre le silence », qui publiera demain les témoignages troublants de 39 Israéliens, dont ce jeune homme, qui ont été militaires à Hébron entre 2005 et 2007. Ces témoignages couvrent toute une gamme d’expériences : la colère et l’impuissance quand ces soldats sont confrontés aux exactions souvent violentes que subissent les habitants aux mains des colons juifs extrémistes ; les harcèlements mesquins , et les passages à tabac injustifiés des habitants palestiniens dont les soldats se rendent coupables ; le pillage des maisons et des magasins et les tirs sur des manifestants non armés.

Beaucoup d’armées dans le monde infligent des mauvais traitements aux civils sous occupation, notamment l’armée britannique en Irlande du Nord et en Irak. Toutefois, peu de pays, Israël mis à part, ont une ONG comme Rompre le silence qui cherche – selon son site web – en utilisant l’expérience des soldats eux-mêmes, à « forcer la société israélienne a confronter la réalité qu’elle a créée » dans les territoires occupés.

Le public israélien a eu un aperçu peu flatteur de la vie militaire à Hébron cette année quand un jeune lieutenant de la Brigade Kfir, du nom de Yaakov Gigi, a été condamné à 15 mois de prison pour avoir entraîné cinq soldats à voler un taxi palestinien ; « déchaîné » selon les medias israéliens , un des soldats a tiré sur un civil palestinien qui se trouvait là par hasard et l’a blessé pour ensuite essayer de se tirer d’affaire en mentant.

Lors d’une confession dans le programme d’enquête Uvda sur le Channel Two israélien, Gigi, qui avait été jusque là à beaucoup d’égards un soldat modèle a dit « avoir perdu son humanité » à Hébron. Invité à s’expliquer, il a répondu « Perdre son humanité, c’est devenir un animal »

Contrairement au cas de Gigi, l’armée israélienne n’a pas poursuivi le soldat qui avait tiré sur le Palestinien. Toutefois, elle insiste sur le caractère « très inhabituel de ce qui s’est passé dans la brigade Kfir ».

Le soldat de 22 ans, qui était lui aussi dans la Brigade Kfir, confirme dans son témoignage à Rompre le silence, que l’événement n’était pas exceptionnel. Bien sûr, dit-il, il a « souvent » fait partie de groupes qui arrêtaient des taxis, asseyaient le chauffeur à l’arrière et lui commandaient de les guider vers des endroits « où ils haïssent les juifs » afin d’aller y semer du « balagan », mot hébreu pour pagaille.

Et puis il y a les luttes entre les clans palestiniens. « On nous a dit d’aller voir ce qui se passait. Notre commandant [de section] avait un peu pété les plombs. Il repérait des maisons et nous disait « Tout ce qui est armé, avec des pierres ou n’importe quoi, je m’en fous, vous tirez dedans ». On pensait tous : ce sont des querelles dans le clan .. ». Est-ce que le commandant le savait ? « Personne ne le savait. Ces actions étaient une initiative personnelle de la section ».

Vous les avez atteints ? « Bien sûr et pas simplement eux. Tous ceux qui étaient autour …Surtout aux jambes et aux bras. Certains étaient aussi touchés dans le ventre. Je crois qu’ils se sont rendu compte à un moment donné que cela venait de soldats, mais ils n’étaient pas sûrs. Parce qu’ils ne pouvaient pas croire que des soldats feraient une chose pareille, vous savez ».

Ou on utilisait un enfant de dix ans pour trouver un lanceur de pierres de 15 ans : « Nous prenons donc un petit garçon palestinien car nous savions qu’il savait qui avait lancé les pierres. Le moins que l’on puisse dire est qu’on le tabasse un peu jusqu’à ce qu’il nous le dise. C’est comme ça que ça se passe quand t’as déjà les idées de travers et que tu n’as plus de patience pour Hébron, ni pour les Arabes ni pour les juifs qui y vivent.

« Le petit avait vraiment peur, car il se rendait compte que nous l’avions repéré. Notre commandant était un peu fanatique. Il a remis le garçon à son supérieur qui l’a battu comme plâtre…Il lui a montré toutes sortes de trous en cours de route et lui demandait « C’est ici que tu veux mourir ? Ou ici ? » Le petit disait « Non, non ! »

« On a relevé le petit ; il ne tenait pas sur ses jambes. Il pleurait … Et le commandant : « Ne fais pas semblant » et continue à lui donner des coups de pied. Et alors [nom non divulgué], qui n’avait jamais aimé ce genre de choses, est intervenu ; il a attrapé le commandant de l’escouade et lui a dit « Ne le touche plus, ça suffit ». Le commandant « Quoi ! Tu es devenu gauchiste, ou quoi ? »Il répond « Non, je ne veux pas voir des choses pareilles ».

« Nous étions présents, mais nous n’avons rien fait. Nous étions indifférents. OK. C’est uniquement après que tu commences à penser. Pas tout de suite. Ces choses, nous les faisions tous les jours…. C’était devenu une habitude. « Et les parents ont vu. Le commandant a dit à [la mère] « Personne n’approche ». Il a armé son arme qui avait déjà une balle. Elle avait peur. Il a mis son arme littéralement dans la bouche du petit. « Si tu approches. Je le tue. M’embête pas. Je tue. Je suis sans pitié ». Alors le père … a saisi la mère et lui a dit « Calme-toi, laisse-les tranquilles pour qu’ils le lâchent ».

http://www.info-palestine.net/articl…d_article=4199


Fausse image... vrai manipulation[Rue 89 – 02/04/2008]
Quand des soldats chinois se déguisent en moines tibétains…

Regardez cette photo, elle circule pas mal sur le net en ce moment… Au premier abord, et si on l’esprit un peu conspirationniste, on se dit: « mais c’est bien sûr, des soldats chinois portant sous le bras des tenues de moines bouddhistes… Et si les autorités avaient envoyé des faux moines provoquer les violences du mois dernier »… A Rue89, nous avons reçu plusieurs e-mails d’internautes l’ayant vue et se posant exactement cette question.

Une rapide enquête montre que les apparences peuvent être très trompeuses. Outre le fait que la photo a déjà été publiée en … 2003, et n’a donc rien à voir avec les événements récents, elle montrerait des soldats ayant servi de figurants dans un film, déguisés, effectivement, en moines bouddhistes, ces derniers, les vrais, refusant d’apparaître dans des films. Qu’ils ne soient pas tibétains ne semble pas avoir dérangé le réalisateur, pas plus, sans doute, que les spectateurs!

Selon l’excellent site vigie de la Chine, EastSouthWestNorth, qui s’est intéressé lui aussi à l’histoire de cette photo, elle serait apparue en 2003 en dernière page du rapport annuel du Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie (TCHRD), hostile au pouvoir chinois. Une information confirmée par un blog bouddhiste pro-tibétain, A view on buddhism, qui, toutefois, l’utilise pour laisser entendre que dans ce déguisement se trouve une des explications de la violence de certains moines le 14 mars.

Morale de cette histoire: cette photo ne prouve rien, ni dans un sens, ni dans l’autre, mais peut être un miroir déformant d’une réalité opaque dans laquelle chaque « camp » cherche tout élément pouvant alimenter sa vision des événements, surtout en l’absence de tout témoin indépendant au Tibet depuis deux semaines. Morale plus générale, méfiez vous des apparences!

► Mise à jour, 6/4/08 à 11h00: L’affaire de la photo a pris une telle ampleur sur le web que la télévision chinoise a diffusé un démenti formel, stipulant que cette photo avait été prise en 2001 lors du tournage du film « The Torch », et que, depuis, les uniformes de la police armée du peuple avaient été changés par rapport à ceux qui figurent sur la photo.

http://www.rue89.com/chinatown/quand-des-soldats-chinois-se-deguisent-en-moines-tibetains


La puissance du lobby pro-israël aux Etats-unis est telle – surtout dans le camp Démocrate – qu’on comprend qu’un candidat ne veuille pas risquer de s’aliéner des voix d’électeurs. Mais néanmoins, on aurait préféré voir le candidat du « changement » adopter une attitude plus intelligente vis à vis des initiatives de son ancien mentor, Jimmy Carter.

Mais les Etats-unis sont devenus un pays d’hystériques, ces 8 dernières années… quand un éditorialiste réputé en vient à écrire que le simple fait de parler avec le Hamas ou de critiquer Israël c’est « planter les graines de la destruction de la Civilisation Occidentale », c’est vraiment qu’au niveau des mentalités, on en est revenu au 12è siècle et la grande croisade…

[Tim Carr – IES News Service – 23/04/2008 – Trad. Grégoire Seither]

Pauvre Jimmy Carter. Tout ce qu’il voulait c’était initier des pourparlers en vue d’arriver à la paix. Mais tout ce qu’il a reçu c’est une volée de bois vert, de l’Administration Bush, de la Secrétaire d’Etat, du gouvernement israélien, des grands groupes de presse… et même des candidats à la présidence !

Les plus navrants ont été les commentaires de Barack Obama, qu’une partie de l’opinion considérait comme un potentiel candidat du changement dans la politique étrangère U.S. Parlant devant un groupe de leaders de la communauté juive, dans une synagogue de Philadephie, Obama a critiqué l’initiative de Carter, déclarant que , « Hamas n’est pas un Etat, Hamas est une organisation terroriste. De toute évidence ils ont développé une forte influence dans les territoires Palestiniens, mais ils ne contrôlent pas l’appareil du pouvoir. »

Cette distinction est surprenant, étant donné le fait que Obama a fréquemment signalé sa volonté de « parler à tout le monde » et que le Hamas est une organisation politique qui – démocratiquement parlant – représente la grande majorité du peuple Palestinien, formant la majorité des élus au parlement palestinien.

Si le fait de détenir le siège de Premier Ministre à la suite d’une élection démocratique n’est pas synonyme de « détenir l’appareil du pouvoir », alors on peut se demander quel est le critère retenu par M. Obama.

Obama a également sacrifié à l’obligation de se présenter comme un ami inconditionnel d’Israël, déclarant que, s’il était élu, « il ferait le nécessaire pour qu’Israël puisse se défendre contre toute attaque, » – même si, ici encore, son choix des mots était intéressant, étant donné qu’il ne s’est pas explicitement engagé à aller en guerre pour le compte d’Israël, comme l’ont fait John McCain et Hillary Clinton.

Carter a également été lacéré par les médias étatsuniens qui n’ont parlé de son voyage que pour le critiquer. La page éditoriale du Washington Post’ – un traditionnel terrain de jeu des néo-cons U.S. – s’est surpassé en accusant Carter d’aller embrasser des brutes sanguinaires. Selon le Post, le Hamas est une bande de « terroristes » qui « n’hésite pas à frapper des civils » comme par exemple la ville israélienne de Sderot, soumise à « des attaques quotidiennes de missiles du Hamas ». Le Post fait semblant d’ignorer qu’en matière de « frappes contre des civils » c’est Israël qui est champion toutes catégories. Lors de ses raids contre des « militants », elle laisse généralement plusieurs civils innocents, dont des enfants en bas âge, sur le carreau. Alors que les « attaques quotidiennes » contre Sderot n’ont pour l’instant tué qu’une seule personne l’année dernière, le représailles israéliennes ont tué, pendant la même période, près d’un millier de Palestiniens, la majorité des enfants et des civils innocents

Pour l’influent Business Daily : « Jimmy Carter est le pire de nos anciens présidents, il honore la mémoire de Yasser Arafat tout en embrassant des terroristes assassins. Au lieu de faire la bise aux terroristes, Jimmy Carter ferait mieux d’aller se recueillir sur les tombes de leurs victimes ».

Pour Benjamin Shapiro, éditorialiste réputé dans plusieurs quotidiens U.S., c’est carrément la civilisation occidentale qui est en danger : « Jimmy Carter est un agent du mal. C’est douloureux de devoir traiter un ancien président U.S. de partisan des ténèbres. Mais il est dangereux de laisser un homme comme Jimmy Carter hanter la planète, drappé dans la cape de la réputation américaine et plantant les graines de la destruction de la Civilisation Occidentale. « 

Le député du Michigan, Joe Knollenberg est tellement en colère contre Carter qu’il a demandé au Congrès de bloquer tous les financements fédéraux alloués au Centre Carter, expliquant que « l’Amérique doit parler d’une seule voix contre nos ennemis terroristes ».

Allant encore plus loin, la député de Caroline du Nord, Sue Myrick a demandé à Condoleeza Rice de retirer son passeport à Jimmy Carter. « Cet homme est malade, il doit être mis en quarantaine, on ne peut le laisser sortir de chez lui pour aller semer ces idées malades à travers le monde ».

Du coté du Congrès, Howard Berman, le nouveau directeur de la commission des Affaires étrangères (House Foreign Affairs Committee), s’est plaint du fait que Jimmy Carter « n’est pas neutre quand il s’agit du Moyen Orient et d’Israël ». Berman, par contre qui est membre honoraire du parti Likud israélien et participe activement à tous les groupes de pression pro-Israël à Washington, est d’une neutralité absolue sur la question.

Ironiquement, il serait bon de rappeler à toutes ces ofraies que Carter est un des présidents U.S. qui a fait le plus pour la paix en Israël , pas seulement pour les politiciens d’extrème droite qui ont la faveur actuellement à Washington. C’est lui qui, en 1979, a négocié l’accord de paix avec l’Egypte qui a ouvert la voie à la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes.

Il a toujours été un porte-parole honnète, même si parfois un peu pontifiant, qui a eu le courage de reconnaître que, dans les territoires occupés, Israël a mis en place un système proche de l’apartheid. C’est une réalité que la presse israélienne n’hésite pas à dénoncer mais qu’il est interdit de mentionner aux Etats-unis, sauf à se faire traiter d’antisémite par les « groupies » du lobby pro-israël qui courent après le « vote juif ».


Bon, d’accord, d’accord… j’arrête d’acheter des barquettes de fraises chez ED…

Qui a envie de manger des fraises d’Espagne ?

[Claude-Marie Vadrot – Politis – jeudi 12 avril 2007]

D’ici à la mi-juin, la France aura importé d’Espagne plus de 83 000 tonnes de fraises. Enfin, si on peut appeler « fraises » ces gros trucs rouges, encore verts près de la queue car cueillis avant d’être mûrs, et ressemblant à des tomates. Avec d’ailleurs à peu près le goût des tomates…

Si le seul problème posé par ces fruits était leur fadeur, après tout, seuls les consommateurs piégés pourraient se plaindre d’avoir acheté un produit qui se brade actuellement entre deux et trois euros le kilo sur les marchés et dans les grandes surfaces, après avoir parcouru 1 500 km en camion. À dix tonnes en moyenne par véhicule, ils sont 16 000 par an à faire un parcours valant son pesant de fraises en CO2 et autres gaz d’échappement.

Car la quasi-totalité de ces fruits poussent dans le sud de l’Andalousie, sur les limites du parc national de Doñana, près du delta du Guadalquivir, l’une des plus fabuleuses réserves d’oiseaux migrateurs et nicheurs d’Europe. Il aura fallu qu’une équipe d’enquêteurs du WWF-France s’intéresse à la marée montante de cette fraise hors saison pour que soit révélée l’aberration écologique de cette production qui étouffe la fraise française (dont une partie, d’ailleurs, ne pousse pas dans de meilleures conditions écologiques). Ce qu’ont découvert les envoyés spéciaux du WWF, et que confirment les écologistes espagnols, illustre la mondialisation bon marché. (suite…)


[Info Palestine – 7/03/2008]
Dans un article récent paru outre-Rhin, l’historien franco-allemand Alfred Grosser revendique à nouveau le droit de critiquer Israël.

En tant que juif, j’ai été méprisé par les Allemands. Pourtant, après Auschwitz, j’ai cru en notre avenir commun. Je ne comprends pas qu’aujourd’hui les Juifs puissent mépriser les autres et s’octroyer le droit de mettre en œuvre une politique impitoyable au nom de l’autodéfense. La compassion pour les souffrances d’autrui, cette valeur fondamentale de l’Europe, ne vaut-elle pas justement pour Israël ?”

L’historien et politologue Alfred Grosser, 82 ans, persiste et signe. Dans une tribune intitulée “Pourquoi je critique Israël”, publiée dans le numéro de février de la revue allemande Internationale Politik et reprise par le quotidien Frankfurter Rundschau, il déplore qu’il soit si difficile de critiquer la politique d’Israël en France et en Allemagne. (suite…)


Les Kanak peuvent dire au-revoir à l’indépendance… l’opération « Faire du Blanc » de Messmer a porté ses fruits… la droite locale sait bien pourquoi elle réclamme la levée du gel du corps électoral… ce serait suicidaire pour les Kanak…

[Le Monde – 20/04/2008]

Il est une terre de France où le chômage n’existe pas, où la croissance est de 6 % par an. Les journaux y débordent de petites annonces d’emplois. Les impôts sont bas, les traitements des fonctionnaires quasiment multipliés par deux, les tracasseries administratives inexistantes. Le soleil y brille toute l’année, la mer est bleu turquoise, la nature luxuriante. Ce paradis est à 20 000 km et vingt heures d’avion de Paris. C’est la Nouvelle-Calédonie.

Le secret commence à être éventé. Chaque année, des centaines, voire des milliers de Français de métropole viennent vivre sur le Caillou. Estimation basse : selon l’Institut de la statistique de Nouvelle-Calédonie (Isee), 14 000 « métros » se seraient installés entre 2000 et 2004. Aujourd’hui, le solde migratoire oscillerait entre 800 et 1 200 nouveaux arrivants par an. Estimation haute : d’après Harold Martin, président (l’Avenir ensemble, centre droit) du gouvernement local, 7 500 Français de métropole se sont installés en 2006. « C’est un chiffre qui augmente un peu plus chaque année depuis le début des années 1990 », avance M. Martin. On imagine le bouleversement démographique que provoque ce flot constant de nouveaux arrivants dans un pays de 250 000 habitants.

Beaucoup de jeunes à la recherche d’un emploi tentent l’aventure. Beaucoup d’artisans, plombiers, maçons, qui aiment le grand air et ont l’esprit pionnier. « On manque de tout, dans tous les secteurs, affirme Harold Martin. Dans le BTP, le tourisme, l’hôtellerie-restauration, les services. Récemment, un hôtel de Païta cherchait un cuisinier. Il a mis une annonce sur Internet. Résultat : 240 réponses en trois semaines, tous des métros. » La construction de deux usines de nickel, l’une dans le Sud, à Goro, l’autre dans le Nord, près de Koné, devrait engendrer 7 000 emplois en phase de construction, et 2 000 en phase de fonctionnement. Sans compter les emplois induits.

A Nouméa, cet afflux de Français de métropole fait flamber les prix de l’immobilier. En bord de mer, l’Anse Vata et la baie des Citrons se donnent des allures de petit Nice. Des retraités bronzés font du vélo, des militaires courent leur jogging, les jeunes au look de surfeurs traînent leur ennui à l’ombre des cocotiers. Pas un Kanak à l’horizon.

La richesse s’affiche sur la route qui longe la plage : 4 × 4, pick-up « double cabine » et, le nec plus ultra, Porsche Cayenne, dont il se vend un exemplaire par mois à Nouméa. Les complexes du type appart-hôtel ont poussé comme des champignons depuis 2003. Les principaux clients sont des métropolitains en phase d’installation et des retraités de la fonction publique, qui bénéficient ici de « faveurs ». Actuellement, 4 600 personnes profitent d’un dispositif d’inexation en Nouvelle-Calédonie. Elles n’étaient que 1 600 en 1989. Pour avoir une retraite indexée, il suffit de résider en Nouvelle-Calédonie six mois par an. Aucun contrôle n’est effectué. (suite…)


Excellent !


[Tim Carr – IES News Service – 17/04/2008]

La venue du Pape Benoit XVI aux Etats-unis a donné lieu à de grandes manifestations médiatiques, le thème général de la visite ayant été décrit comme « une défense des valeurs de la vie et de l’humanité ». Le président George W. Bush s’est déclaré « en accord avec sa Sainteté » dans la lutte pour la défense des valeurs familiales et le respect de la vie.

Bien sûr, le président et le pape ont eu d’autant moins de mal à ne pas être en accord que « sa Sainteté » a évité d’aborder les choses qui fachent, comme la légalistation de la torture, Abou Ghraib, l’invasion de l’Irak… « Respect de la vie« , mais pas en Irak, ni en Afghanistan, ni à Gaza… il est plus urgent d’empécher des garçons d’embrasser d’autres garçons que de mettre fin à une guerre qui a tué plus d’un million de personnes…

Le même jour où le chef des catholiques a rencontré le président U.S., le juge de la Cour Suprème Chief Justice John G. Roberts a pondu une note juridique rejetant la plainte d’un groupe de militants contre la peine de mort.

Ce n’est pas parceque une méthode d’éxecution capitale peut générer de la douleur, soit par accident soit par la conséquence inescapable de la mort, que cette situation crée pour autant « un risque avéré de souffrance » qui constituerait un « chatiment cruel et inhabituel » tel que l’interdit la loi en matière d’exécutions capitales. »

Que est le rapport entre Roberts et Benoit XVI ? John Roberts est un catholique militant, membre d’un groupe conservateur qui défend « le respect de la vie » et les « valeurs familiales »

John Roberts n’est pas une exception, 5 des 9 juges de la Cour Suprème sont également catholiques et militent dans des organisations proches de leur église pour défendre « les valeurs humaines » si chères à Benoit XVI. C’est probablement pour défendre ces valeurs humaines que la totalité d’entre eux (et 2 de leurs collègues) ont voté que les Etats pratiquant la peine de mort pouvaient continuer à utiliser un mélange de trois poisons pour exécuter leurs condamnés.

Les critiques de ce mode d’exécution soulignent le fort taux d’échec de ce cocktail : « si la première composante du cocktail ne fonctionne pas, la deuxième composante provoque une paralysie consciente terrifiante tandis que la troisième composante provoque un sentiment de brûlure insupportable dans les veines. Le condamné va souffrir horriblement et longuement, parfois pendant 6 à 8 minutes not work, tmais il est incapable de crier ou de bouger. Son agonie est horrible. »

Le jour où le pape est venu à Washington, il aurait pu mentionner au président Bush que – le jour même – la Cour Suprème devait se prononcer sur le moratoire qui avait été imposé aux Etats concernant la peine de mort. Malgré le fait que l’église catholique est opposée à la peine de mort, les 5 juges catholiques de la Cour Suprème ont voté pour que le moratoire soit levé et que les Etats puissent recommencer à exécuter les criminels par injection.

Tout ceci s’est passé le jour même où le pape est venu à Washington… pour parler des « valeurs humaines » et tonner contre « la pornographie ».

Pornographie indeed…


[Centre Palestinien des Droits de l’Homme – 12/04/2008 – Trad. Hichem Benabli]

Rapport hebdomadaire sur les violations des droits de l’homme par Israël dans les territoires occupés – semaine du 3 au 9 avril 2008 :

– 8 Palestiniens, dont un enfant et un agriculteur dans son champ, ont été abattus par Tsahal dans la bande de Gaza.

– 5 de ces victimes, dont un enfant et son oncle, ont été abattues lors d’un raid de cinq heures mené par Tsahal dans l’Est de Gaza.

– Un enfant Palestinien a été écrasé par une voiture conduite par un colon israélien.

– 25 Palestiniens, dont 5 enfants, ont été grièvement blessés par les raids de Tsahal en Cisjordanie et à Gaza.

– Tsahal a mené 30 attaques militaires contre des villes en Cisjordanie et 7 raids contre Gazas.

– En Cisjordanie, Tsahal a arrêté 65 civils Palestiniens, dont 7 enfants et une jeune fille, tandis que, à Gaza, l’armée israëlienne a arrêté 10 autres civils, dont 3 enfants

– Tshal a arraché des oliviers et saccagé au moins 125 donums [31 hectares] de terres agricoles.

– Tsahal a endommagé plusieurs batiments et centres vitaux civils dans le nord de la ville de Gaza.

– Tsahal a mené des attaques contre les locaux d’ONG et d’organisations caritatives à Ramallah et à al-Bireh.

– Tsahal a fouillé et saccagé des locaux d’ONG, des mosquées et des magasins à Qalqilya, et fermé les locaux et entrepôts de 4 organisations caritatives.

– La crise énergétique à Gaza s’aggrave.

– 6 civils palestiniens ont été arrêtés par des soldats israéliens sur des check-point en Cisjordanie.

– 2 colons israéliens ont attaqué et menacé de mort une famille palestinienne à Nablus.

Résumé : Les violations des droits de l’homme et du droit humanitaire par Israël ont connu une importante escalade durant cette période, surtout dans les territoires occupés, notamment Gaza.  (3 – 9 April 2008):

http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900SID/ASAZ-7DKHQM?OpenDocument


Des produits de plastique dans la mire de Santé Canada :Plusieurs produits de la vie courante, dont certains biberons, contiennent des bisphénols A (BPA).

[Ariane Lacoursière – La Presse – 15/04/2008]

Dès le mois de mai, ces molécules qui se retrouvent aussi bien dans les canettes de boissons gazeuses que sur les revêtements de CD pourraient être qualifiées de «dangereuses» par le gouvernement. Des entreprises ont déjà commencé à retirer de leurs tablettes les produits contenant des bisphénols A.

Biberons, bouteilles, canettes, casques de hockey, scellants dentaires… Plusieurs produits de la vie courante contiennent des bisphénols A (BPA). «Ces molécules sont utilisées pour faire du polycarbonate, un plastique dur et transparent», explique Pierre Ayotte, de l’Institut national de santé publique du Québec.

En février dernier, les BPA ont fait les manchettes au Canada. Des groupes de consommateurs s’étaient inquiétés du fait que plus de 90% des biberons en plastique vendus au pays sont composés de cette substance.

C’est l’influence hormonale des BPA qui soulève la controverse. Les bisphénols A agissent un peu comme des oestrogènes. Chez l’humain, ils peuvent entraîner des débalancements hormonaux. On les soupçonne aussi de causer les cancers de la prostate et du sein.

«Chaque fois qu’on utilise un biberon ou une bouteille qui contient des bisphénols A, une petite quantité se libère», explique M. Ayotte. Il est toutefois difficile de savoir si la dose libérée est suffisante pour avoir des effets néfastes sur la santé. Les études sont contradictoires sur le sujet.

Malgré tout, Santé Canada classera les bisphénols A et une quinzaine d’autres produits dans les «substances dangereuses» dès la mi-mai, selon le quotidien Toronto Star. Santé Canada refuse pour l’instant de le confirmer. «Le ministre (de la Santé) a dit que quand il aura une annonce à faire, il la fera», s’est contenté de dire un porte-parole de l’organisme.

Si le gouvernement allait de l’avant, le Canada deviendrait le premier pays au monde à qualifier les BPA de dangereux. Il ne fera probablement pas bande à part très longtemps. Mardi, le National Toxicology Program des États-Unis a annoncé avoir réalisé une étude prouvant que les bisphénols A peuvent être dangereux pour la santé.

Même si le Canada n’a pas encore présenté sa position, certaines compagnies ont déjà commencé à réagir. Mardi, le Groupe Forzani, propriétaire de 64 Sports Experts au Québec, a entrepris de retirer toutes les bouteilles d’eau contenant des BPA des tablettes de ses magasins.

La Compagnie de la Baie d’Hudson a aussi annoncé le retrait de tous les produits pour bébés contenant des BPA.

Les chaînes Mountain Equipment Co-op et Lululemon Athletica vendent depuis quelques semaines des bouteilles d’eau sans bisphénol A.

Quelle bouteille choisir ? Seuls les plastiques durs et transparents, comme celui des bouteilles de sport, contiennent des bisphénols A. Les plastiques mous, comme ceux des bouteilles d’eau Naya et d’autres marques, n’en contiennent pas. Pour savoir si un plastique est un polycarbonate (contenant des BPA), on peut regarder le sceau de recyclage. Les polycarbonates sont représentés par le chiffre 7 dans le petit triangle fléché, accompagné des lettres PC.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080417/CPACTUEL/804170678/6688/CPACTUEL03


[Oumma.com – 18/04/2007]
A l’occasion de la disparition d’Aimé Césaire, nous publions cette interview recueillie par notre ami Khalid Chraibi, en avril 1965 à Paris, à l’occasion de la création, au théâtre de l’Odéon de Paris, de la pièce d’Aimé Césaire « La Tragédie du Roi Christophe », dans une mise en scène de Jean Marie Serreau. Cette pièce avait précédemment été présentée à Berlin, Venise, Salzburg, Vienne et Bruxelles. La pensée du grand poète et dramaturge qu’était Aimé Césaire est toujours d’actualité sur de nombreuses questions qui nous intéressent aujourd’hui.

http://www.oumma.com/Aime-Cesaire-Il-est-bien-plus


C’est probablement pour cela que la police a arrété, le 11 septembre 2001, au pied des tours en feu, un groupe d’agents du Mossad entrain de faire la fête…En 1933 les Nazis montraient des caricatures du « Juif international » se frottant les mains devant les montagnes de cadavres de la guerre, aujourd’hui Netanyahu donne chair à cette caricature. Les familles des victimes apprécieront…

De là à penser que…

[Hichem Benabli – IES News Service – 16/04/2008 – Trad. Grégoire Seither]

Selon le quotidien israélien Ma’ariv, Benjamin Netanyahu, leader du parti d’extrème droite israélien Likud, aurait déclaré lors d’une conférence à l’université de Bar Ilan, que les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-unis ainsi que la guerre en Irak ont été une bonne chose pour Israël.

« Nous profitons d’une chose, ce sont les attaques contre les Twin Towers et le Pentagone, ainsi que les combats américains en Irak« . Selon Ma’ariv, l’ancien premier ministre israélien aurait déclaré que ces évenements ont « retourné l’opinion publique américaine en notre faveur« 

http://www.haaretz.com/hasen/spages/975574.html

Pour la journaliste Larisa Alexandrovna, ces propos sont

un véritable scandale. A travers le monde, les antisémites de tout poil ont utilisé la tragédie du 9/11 pour leurs opérations de propagande, affirmant qu’Israël est l’instigateur des attaques du 11 septembre… et voilà que Netanyahu leur apporte publiquement la confirmation de leurs théories.

De plus, Benny est totalement à coté de la vérité quand il pense que le 11 septembre a profité à Israël et que l’opinion publique étatsunienne soutient Israël. La politique inepte des Etats-unis et d’Israël sont responsables d’une augmentation sans précédent de l’antisémitisme à travers le monde, il est difficile de voir en quoi cela peut « profiter » aux juifs en général et à Israël en particulier.

Par ailleurs, les juifs américains sont entrain de se distancer avec Israël, en grande partie à cause de l’extrémisme du Likoud et sa relation symbiotique avec des gens comme Dick Cheney. Prenez le cas de Joe Lieberman, qui était candidat à la vice-présidence avec 9/11 et qui se retrouve aujourd’hui au placard politique, précisément à cause de son association étroire avec le Likud et Cheney.

C’est la responsabilité des leaders d’opinion juifs dans nos deux pays d’arracher notre religion des mains de ces parasites politiques, car si nous ne le faisons pas, leur petite combine va finir par créer un type d’antisémitisme que ce pays n’a pas vu depuis la 2è guerre mondiale. Depuis que cette extrémise d’extrème droite et moralement répugnant a réussi son « coup d’état larvé » et pris le pouvoir politique tant en Israël qu’aux Etats-unis, l’antisémitisme a atteint des sommets.

Et si les citoyens israéliens ne modèrent pas leurs dirigeants, alors les juifs à travers le monde devront se poser la question cruciale : qu’est ce qui est plus important ? Le pays que l’on nomme Israël ou la nation juive dans son ensemble ?

http://www.atlargely.com/2008/04/netanyahu-sprea.html


L’illustration de la totale connerie de la « zéro tolérance »…

[This is London – 16/4/2008 – Trad Grégoire Seither]

Un touriste britannique vient d’être condamné à 4 ans de prison par la justice de Dubaï. On lui reproche d’avoir eu sur lui, collée à la semelle d’une de ses chaussures, une microscopique miette de cannabis, de la taille d’un grain de sucre.

Keith Brown, travailleur social et père de trois enfants, était en transit aux Emirats Arabes Unis, rentrant de vacances, quand il a été interpellé par les douaniers. Un dispositif anti-drogue avait détecté, dans les rainures de la semelle d’une de ses chaussures, une miette de 0.003g de résine de cannabis – à peu près la taille d’un grain de sucre.

L’aéroport de Dubaï est une plateforme d’échange pour des milliers de touristes britanniques en route vers les plages et les magasins hors-taxe. Mais la plupart de ces touristes ignorent la sévérité des lois anti-drogue aux Emirats ainsi que la politique de « Tolérance zéro » totalement inepte mise en place par les autorités, avec la bénédiction des Etats-unis et de leur « guerre à la drogue ».

Ainsi, un homme qui avait acheté un petit pain au pavot à l’aéroport d’Heathrow s’est retrouve en prison à son arrivée à Dubaï parce qu’il avait encore dans sa poche le sac en papieer qui avait contenu le sandwich, et qu’au fond de ce sac les douaniers ont trouvé TROIS grains de pavot.

L’anti-inflammatoire Codeine est également considéré comme une drogue et un homme d’affaires de 25 ans, surpris avec un tube de ce médicament dans sa poche, croupit en prison depuis Novembre dernier, dans l’attente de son procès.

Un autre britannique, producteur d’une émission de télévision, a été jeté en prison pour 5 jours parce qu’il avait dans ses bagages un tube de Mélatonine, produit que l’on peut acheter librement dans n’importe quelle pharmacie en Grande-Bretagne. Les autorités emirati ont ensuite changé leur accusation, prétendant qu’ils avaient trouvé 0.01g de hachich dans le fond de sa valise. Les experts de Heathrow pensent que la valise a été « contaminée » lors du transport, au contact avec d’autres bagages ou bien tout simplement par un vol de poussière.

http://www.thisislondon.co.uk/news/article-23436226-details/Briton+jailed+in+Dubai+after+officials+find+cannabis+weighing+less+than+a+grain+of+sugar+under+his+shoe/article.do


Voilà qui montre encore une fois que le « désengagement » israélien est totalement bidon. Comment peut on parler d’autorité palestinienne quand c’est l’armée israélienne qui détient les clés des portes et des fenêtres du Ghetto ?

[Hichem Benabli – IES News Service – 17/4/2008]

L’ancien président Jimmy Carter, en voyage au Moyen-Orient, s’est vu refuser l’accès à Gaza par les autorités israéliennes, qui bloquent tous les passages frontière vers ce territoire, techniquement sous contrôle Palestinien. Le passage de Rafah, aus Sud, est contrôlé par l’Egypte qui en a également fermé l’accès.  L’ancien président US est boycotté par Israël à cause de son intention de rencontrer le chef du Hamas, Khaled Meshaal, à Dams, ce vendredi.  Il est la cible d’une violente campagne de dénigrement par le Lobby-Pro-Israël au Etats-unis et en Europe pour avoir affirmé, dans un ouvrage paru en 2006, que les territoires palestiniens occupés vivaient un « régime d’apartheid » et critiquant le mur qu’érige Israël sur des terres palestiniennes en Cisjordanie.


[Grégoire Seither – IES News Service – 16/04/2008]

Il faut regarder la réalité en face : A l’heure qu’il est, dans la campagne des primaires aux Etats-unis, le Parti Républicain dispose de suffisamment de « grands électeurs » pour battre Hillary Clinton – et il ne lui en manque plus que 23 pour battre Barack Obama.

Quoi qu’en dise la presse et sa Obamamania, John McCain est bien parti pour devenir président, en novembre prochain.

Dans la dernière livraison de son bulletin, le fin connaisseur du paysage politique U.S. qu’est Sam Smith nous propose un ensemble de cartes et graphiques qui dressent un panorama politique bien différent de ce que les médias U.S. et européens nous racontent. Certains chiffres feront grincer des dents ceux qui croient que c’est joué, d’autres rempliront d’aise les Obamaniaques… mais dans tous les cas c’est une analyse importante pour comprendre la situation politique actuelle aux Etats-unis.

VOTES POUR OBAMA (Démocrates en bleu)

VOTES POUR CLINTON (Républicains en rouge)

La carte ci-dessous montre les soi-disant « Etats rouges » (le rouge est la couleur des Républicains) dans lesquels, en 2006, le Parti Démocrate a soit gagné les élections sénatoriales ou est passé à moins de cinq points de la victoire. Elle illustre l’échec de la métaphore bicolore, tant utilisée par les médias.

D’une manière générale, comme le montre le tableau ci-dessous, la stagnation politique des Démocrates est une tendance durable depuis 40 ans, de moins en moins de gens se déclarant pour cette famille politique. Le dernier sondage Harris sur ce sujet date de l’an passé mais rien ne laisse indiquer qu’il y ait eu une grande évolution ces derniers mois.

Le tableau ci-dessus (et les autres sur la page de la Progressive Review) montre à quel point, malgré les bons résultats de mardi dernier – les Démocrates ont encore du chemin à faire avant d’arriver à la Maison Blanche.

(La suite, très intéressante) : http://prorev.com/electmap.htm


[Le Monde Informatique – 16/04/2008]
Près de quatre ans après l’adoption de la Loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), le législateur devrait plancher sur une nouvelle norme qui prendrait en compte l’apparition des modèles posés par le Web 2.0. C’est du moins ce que prônent les députés Jean Dionis du Séjour (Nouveau centre, déjà rapporteur de la LCEN en 2004) et Corine Erhel (PS) dans un rapport, présenté ce 16 avril, censé faire le bilan de la LCEN.

Selon les rapporteurs, « la loi a été mise en oeuvre de manière assez exhaustive, même si certains décrets n’ont pas été faciles à prendre ». Au-delà des questions relatives au droit de réponse sur Internet ou à la prospection automatique par automate, les deux députés déplorent que l’article 55 – qui prévoyait l’élargissement des numéros verts sociaux aux téléphones mobiles – ait été implicitement abrogé par la loi Chatel cet automne.

Surtout, le document présenté aujourd’hui s’attarde sur la distinction entre les notions d’hébergeur et d’éditeur sur Internet, et sur la responsabilité afférente. La loi de 2004 est limpide : les hébergeurs ne sont pas responsables du contenu hébergé chez eux mais doivent agir promptement dès qu’ils ont le signalement d’un contenu manifestement illicite. Mais, précise Jean Dionis du Séjour, « on est frappés par le nombre de contentieux vis-à-vis d’une loi qu’on estime claire. La jurisprudence est variée, elle part dans tous les sens ».

Des juges plus sévères avec les hébergeurs

Cette application variable du texte adopté il y a quatre ans découle, selon les rapporteurs, de l’apparition récente du Web 2.0 : « L’essentiel du contenu est désormais déposé par les internautes. Le choix des Unes ou de la mise en page est de plus en plus automatisé », expliquent les édiles. De fait, la qualité d’éditeur se raréfie et incite les juges à se montrer plus sévères avec les hébergeurs. En témoigne la récente affaire ayant conduit à la condamnation d’Eric Dupin, le concepteur de Fuzz.fr, pour un billet publié par un internaute.

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-vers-une-lcen-2-pour-prendre-la-mesure-du-web-20-25873.html


Pour une fois, je suis d’accord….

La "contre-banderole" du PSG
[Pingoo – 15/04/2008]

J’avais pas vu ça tiens, on en a peu parlé surtout… Une banderole récement déployée par les suporters de PSG, qui ne s’attaque cette fois pas à ces pauvres gens du nord, mais aux médias. Plutôt bien vue.

Sinon pour ceux qui aiment les banderoles, y’en a tout plein ici :).

http://www.pingoo.com/2008/04/15/au-psg-on-aime-les-banderoles-en-fait/


[Le billet de Roger AKL – Revue Europe & Orient – 10/04/2008]

Je reviens au sujet de l’arrestation injuste des quatre généraux libanais accusés d’avoir trempé dans l’assassinat du premier Ministre libanais et sujet du roi d’Arabie saoudite, Rafic Hariri.

J’y reviens parce que ces quatre généraux et quatre civils ont été arrêtés sur les accusations de Monsieur Mohammed Zouhair As-Siddik, qui ont été prouvées comme mensongères, par l’enquêteur des Nations Unies Serge Brammertz.

Malgré cela, les juges libanais continuent depuis deux ans à emprisonner les accusés, sans aucun acte d’accusation, ni même un début de preuve, de manière injuste et arbitraire, à tel point que le groupe de travail, désigné par la commission des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, UNHCHR, a fait un rapport disant : « La privation de liberté de Jamil El Sayed, Moustapha Hamdane, Raymond Azar et Ali El Haj, Ayman Tarabay, Moustapha Talal Mesto, Ahmad Abdel Aal et Mahmoud Abdel Aal est arbitraire en ce qu’elle contrevient aux dispositions des articles 9 et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel le Liban est partie »…

Il faut savoir que le gouvernement libanais, appuyé et sponsorisé par les Etats-Unis et l’Europe et par tous les gouvernements arabes sunnites, dits « modérés » car obéissants aux désirs américains, n’en est pas à son premier comportement injuste, inconstitutionnel et antidémocratique. Pourtant, les pouvoirs des pays occidentaux et des pays arabes sunnites non démocratiques, comme l’Arabie saoudite et l’Egypte, l’appuient comme étant un parangon de démocratie.

Etonnamment, la France gardait Mohammed Zouhair Al Siddik « sous protection policière » sans permettre aux juges libanais, chargés de l’affaire, de l’interroger, même s’ils venaient le faire en France.

Aujourd’hui, le ministre français des affaires étrangères, Monsieur Bernard Kouchner affirme que Monsieur Al Siddik « a disparu et la France ne sait pas où il se trouve ». Cela n’a pas manqué de provoquer un scandale dans les pays arabes, notamment en Syrie et au Liban, où les frères du « témoin roi », comme l’enquêteur Detlev Mehlis, avait appelé Siddik, au moment où la propagande mondiale condamnait sans preuves les généraux, de « l’assassinat du siècle », accusent la France rien moins que de vouloir le faire disparaître pour permettre son assassinat (journal Al Hayat du 10/4/2008) .

En fait, l’enquête avait fini par démontrer que ce « témoin roi » était un menteur invétéré qui aurait été « payé » pour témoigner ainsi et, depuis, il avait disparu « protégé » par la France. Quant au député libanais Hassan Fadlallah, il se demande publiquement si le gouvernement français n’a pas quelque chose à cacher, en ce qui regarde l’enquête concernant l’assassinat de Monsieur Rafic Hariri . « Est-ce qu’il n’y aurait pas, a-t-il demandé, accord, avec un parti local (gouvernement libanais), ayant intérêt à cacher la vérité ? » (journal As Safir du 10/4/2008). (suite…)


Silence total dans les médias, pourtant habituellement passionés par l’affaire Hariri…

[Voltaire – 14/04/2008]

Un ressortissant syrien, considéré par les Nations Unies comme suspect dans l’affaire Hariri, Mohammad Zouhair As-Siddik, résidait en région parisienne. En vertu de la résolution 1636 du Conseil de sécurité, la France avait pour obligation de le tenir à la disposition du Tribunal à caractère international en cours de constitution à La Haye. Or, M. As-Saddik a disparu avec sa femme et ses enfants, de son domicile de Chatou (Yvelines) depuis le 13 mars.

Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré tout ignorer de l’affaire.

Interrogée à son tour, la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a indiqué que ses services n’ayant été saisis ni par le ministère de la Justice pour conserver M. As-Siddik sur le territoire français, ni par ses parents pour enlèvement, cette affaire n’était pas de sa compétence. Le disparu était pourtant sous la surveillance de la DST.

Le député socialiste Gérard Bapt vient donc d’adresser une question écrite au Garde des Sceaux, Rachida Dati. D’abord incarcéré, M. As-Siddik avait été remis en liberté après que la Cour de Versailles ait refusé de l’extrader vers le Liban, et sachant qu’il ne pouvait attendre en prison de comparaître devant un Tribunal à caractère international en cours de formation.

Deux questions restent sans réponse :
- Quelle autorité française était responsable de l’application de la résolution 1636 ?
- A-t-on fait disparaître M. As-Saddik en plein Paris ?

http://www.voltairenet.org/article156491.html


Il n’y a pas qu’aux pochetrons que la police fait les poches… si vous allez à une manif, évitez d’avoir trop de fric sur vous en cas de garde à vue. Il arrive souvent qu’il manque un billet de 20 Euros par ci, par là, au moment où on vous rend vos affaires. Trop content de ressortir, vous ne dites rien, et hop !

Les flics ne feront plus les poches aux pochetrons, décrète l’Intérieur

[Bakchich – 15/04/2008]

Dans une note de service que s’est procuré « Bakchich », le directeur central de la Sécurité publique demande à toutes ses brigades d’arrêter de prélever illégalement de l’argent sur les personnes arrêtées en état d’ivresse sur la voie publique comme c’est encore le cas dans « certains services ». Les flics vont trinquer… ou plutôt ne trinqueront plus.

Sarko III, c’est parti. On nous l’avait promis, l’élan réformateur est en route et rien ne pourra l’arrêter. Première pierre de l’édifice, et dieu sait si le chantier est vaste, l’Ivresse Publique et Manifeste (IPM) ! Eric le Douaron en a même la gueule de bois. Dans une note de service datée du 23 janvier 2008, que Bakchich s’est procurée, le directeur central de la Sécurité publique s’adresse à ses troupes pour les rappeler à l’ordre. Désormais nos amis en casquette sont priés de ne plus prélever de « somme forfaitaire » lors de la « fouille des personnes placées en dégrisement ». Une « somme forfaitaire » qui atterrissait, jusque là, tout droit dans les « caisses dites des ‘IPM’ ».

Veuillez pardonner la maison poulaga, tout ceci relève d’un léger problème d’interprétation. En effet, le code de la santé publique prévoit qu’ « une personne trouvée en état d’ivresse dans les rues, chemins, places, cafés, cabaret ou autres lieux publics, est, par mesure de police, conduite à ses frais au poste le plus voisin ou dans une chambre de sûreté, pour y être retenue jusqu’à ce qu’elle ait recouvré la raison ».

Certains de nos braves flics, qu’on ne saurait soupçonner de mauvaise foi, avaient lu : « Bourré tu es, prélevé tu seras, le pot de fin de semaine tu financeras ! ». Plus sérieusement, Bakchich a tenté de savoir où allait l’argent de ces « caisses IPM », mais en v(a)in.

Treize ans pour réagir

Et comme le souligne Le Douaron dans sa note : « L’état du droit interdit aujourd’hui de mettre en œuvre ce recouvrement. » Ces mystérieuses caisses ‘IPM’ « sont en effet prohibées depuis la loi d’orientation et de programmation pour la sécurité du 21 janvier 1995 dont l’article 25 fait obligation de verser au fond de concours abondant le budget de ministère de l’Intérieur les sommes qui peuvent être prélevées à l’occasion de l’activité des services de police. » Treize ans après, il était temps d’apporter cette éclairante précision et ainsi couper la tête du verre solitaire.

Et le directeur de la sécurité publique, perspicace, de noter : « la perception et l’utilisation de ces fonds irrégulièrement collectés érigent les fonctionnaires concernés gestionnaires de fait des deniers de l’État. » Effectivement, l’idée fait frémir. Voilà bien le genre de nouvelles que l’on aimerait consommer avec modération.

http://www.bakchich.info/article3367.html


Le problème, m’sieu l’agent, c’est que, à l’heure des interconnexions de fichiers, on ne comprend pas pourquoi il faudrait que quelque part, il soit inscrit que monsieur X est  « homosexuel », « fréquente assidument la mosquée » ou « fait partie de la secte machin »…

Les convictions personnelles de la victime n’ont rien à voir avec la caractérisation du délit : si je me fais casser la gueule par des skins qui me traitent de « sale pédé », c’est un délit homophobe, même si je suis hétéro.

[Communiqué officiel – 15/04/2008]

Aujourd’hui pour leurs enquêtes judiciaires, les forces de l’ordre disposent de deux fichiers : un pour la police et un pour la gendarmerie. Ces fichiers ont été validés par la CNIL.

Afin d’améliorer l’efficacité de la lutte contre la délinquance, ces deux fichiers seront rapprochés dans un fichier commun aux deux forces. Appelé ARIANE, il est actuellement en phase de test.  Ce fichier sera alimenté par les données saisies dans un logiciel utilisé par la police, dénommé ARDOISE, appelé à remplacer l’actuel logiciel de rédaction des procédures (LRP).

Le fichier ARIANE et le logiciel ARDOISE, intégreront les mêmes informations que celles saisies dans le fichier de la police (STIC) à partir des procédures établies avec le LRP. Ils seront bien évidemment soumis à l’avis de la CNIL.

Dans le cadre de la rédaction des procédures, certaines données relatives à la vie privée pourront être renseignées dans le logiciel ARDOISE, comme elles le sont aujourd’hui dans le LRP.  La liste de ces données a été validée par la CNIL dans son avis de décembre 2000 relatif au fichier actuellement utilisé par la police (STIC).

Cette saisie de données personnelles n’est en aucun cas automatique. Elle n’a lieu que lorsque ces informations ont un lien avec l’affaire, la nature ou les circonstances de l’infraction (agression sexuelle, agression homophobe, liée à la croyance, à la race, à des caractéristiques physiques…).

Ces données permettent ainsi de caractériser l’infraction et les éventuelles circonstances aggravantes prévues par le code pénal, dans l’intérêt même des victimes (abus de faiblesse, homophobie, racisme, antisémitisme….).  Exclusivement destinées aux enquêtes judiciaires, ces informations sont également nécessaires à la recherche et à l’identification des auteurs. Celles relatives au plaignant peuvent donc être détruites sur sa demande après condamnation définitive du ou des coupables.*

http://www.interieur.gouv.fr/misill/sections/a_la_une/toute_l_actualite/securite-interieure/logiciel-ariane/view


[Legalis.net – 15/04/2008]
liberté d'expression confirmée en cassation (JPEG) En 2002, Greenpeace avait lancé deux campagne en ligne contre les politiques environnementales d’Esso et d’Areva, en parodiant leur logo. Attaquée en justice par le groupe pétrolier et par la Société de participations du Commissariat à l’énergie atomique (SPCEA), détentrice de la marque Areva, l’association avait perdu en appel, le 17 novembre 2006, contre la SPCEA. La cour de Paris avait, en effet, estimé que Greenpeace avait dépassé les limites de la liberté d’expression, en associant une marque à la mort : l’association écologique avait détourné le logo de la société spécialisée dans le nucléaire en y faisant apparaître une tête de mort ou un poisson à l’aspect maladif.

Dans un arrêt du 8 avril 2008, la première chambre civile de la Cour de cassation vient de donner gain de cause à Greenpeace France et New Zealand qui « agissant conformément à leur objet, dans un but d’intérêt général et de santé publique par des moyens proportionnés à cette fin, n’avaient pas abusé de leur droit de libre expression ». La cour suprême a également considéré que l’utilisation des logos Areva ne visait pas la société mais les marques déposées par elle, et par conséquent ses activités et services. La campagne portant atteinte à ces derniers et non à l’honneur ou à la considération de la personne morale, il ne pouvait donc pas être reproché à Greenpeace d’actes de dénigrement contre la SPCEA.

C’est au bout de six ans que la Cour de cassation a mis fin à ce litige qui a donné lieu à quatre décisions de justice. L’affaire avait débuté par une première ordonnance de référé du 2 août 2002 qui avait conclu que « le détournement d’une marque dans le cadre d’une campagne pour la défense de l’environnement ne crée pas de risque de confusion au sens de l’article L 713-3 b du CPI justifiant la compétence du juge des référés ».

Position confirmée par la cour d’appel de Paris dans un arrêt du 26 février 2003. Mais Greenpeace a perdu au fond. Le TGI de Paris, dans un jugement du 9 juillet 2004, puis la cour d’appel, le 17 novembre 2006, ont considéré que la présence d’une tête de mort ou d’une représentation d’un poison mortel sur le logo détourné d’Areva procédait d’une démarche purement dénigrante.

Dans l’affaire parallèle de la parodie du logo Esso, les juges ont estimé que le rapprochement entre la marque pétrolière et les dollars s’inscrivait dans les limites de la liberté d’expression. Ces deux procédures liées à une campagne de dénonciation sur internet intervenue au même moment par un même acteur montre la difficile appréciation des limites à ne pas franchir.

La Cour de cassation casse et annule la décision d’appel. Elle ne renvoie cependant pas à une autre cour mais met fin au litige en appliquant la règle de droit appropriée, comme l’article 627, al. 2, du code de procédure civile l’y autorise;

http://www.legalis.net/breves-article.php3?id_article=2276


Oumma.com se voulant un forum de reflexion musulmane, le fait qu’il publie cette contribution est particulièrement intéressant, car elle va à l’encontre de ce qui se pratique dans la quasi totalité des sociétés à dominante musulmane.

L’idée que la religion puisse être une simple « conviction personelle » qui ne détermine pas l’engagement politique du citoyen est totalement étranger à la culture islamique. Dans la société des « croyants », le « prince de la cité » ne peut être qu’un croyant, et un « super croyant » même.

Vite, une fatwa 🙂

Sortir de la confusion

[Fouad Bahri – Oumma.com – mercredi 16 avril 2008]
Dans une société régie par des principes laïques, constitutionnellement et culturellement efficients, l’identité religieuse n’est pas un statut social, mais une conviction personnelle, qui peut nourrir un engagement politique et citoyen, mais qui ne peut pas le déterminer, ni dans les slogans, ni dans les urnes. Le recours à la rhétorique religieuse pour valider ou invalider un engagement politique doit être, donc, définitivement abandonnée. Il n’a réussi, jusqu’à présent, qu’a produire de la confusion, de la perdition et souvent, de l’instrumentalisation.

http://oumma.com/Sortir-de-la-confusion


Ca ne vous rappelle rien ? Bush dit la même chose à propos de Abou Ghraib et des tortures sur les prisoniers de Baghran…

En ce qui concerne ces soi-disant mauvais traitements et actes de torture qui auraient eu lieu dans les centres de détention, des rumeurs et des affirmations qui ont été disséminées parmi la population puis soi-disant confirmées ensuite par des prisonniers libérés…

et bien j’affirme catégoriquement que ces agissement n’étaient pas, comme certains ont pu le prétendre, le fruit de l’application méthodique de consignes mais des excès, des dérapages commis par certains individus parmi les gardes ainsi que par certains de leurs assistants,

Ces hommes, qui ont posé leur mains violentes sur les détenus, sont des brebis galeuses qui n’ont rien à voir avec le fonctionnement normal des centres de détention. »

Déposition de Rudolf Hoess,
commandant SS du camp de Auschwitz, déposition lue au procès de Nuremberg 1946.

Soldats U.S. torturant des prisoniers irakiens à Abou Ghraib

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Délit de sale gueule en Irak = deux ans de prison. Et encore, il a de la chance, Bilal, il aurait pu tout simplement se faire descendre, comme 18 de ses confrères avant lui…

Souvenez vous, il y a quatre ans déjà, Molly Ivings soulignait la difficulté pour un journaliste de travailler honnètement dans une zone de guerre de l’armée U.S.

[Gregor Seither – IES News Service – 15/04/2008]

Le photographe de l’Associated Press, Bilal Hussein, va être libéré après avoir passé deux ans dans une prison militaire U.S. en Irak . En avril 206, Hussein avait été emmené par un commande de U.S. Marines qui l’accusaient d’être en relation avec la résistance irakienne. Tant le photographe que son employeur, Associated Press, ont toujours nié ces accusations, expliquant que le photographe ne faisait que son travail de journaliste en zone de guerre.

Mais l’armée d’occupation U.S. n’aime pas les journalistes arabes et est toujours prompte à les accuser d’être des agents doubles.  Par le passé, de nombreux journalistes en Irak ont été assassinés par les soldats U.S.. Un caméraman de CBS avait ainsi été abattu par une patrouille alors qu’il filmait dans la rue. Les soldats avaient affirmé avoir confondu sa caméra avec un lance-roquette…

Le commandement militaire en Irak a déclaré que l’enquête (deux ans !!!!) avait montré que Hussein ne représentait pas de danger et qu’il serait libéré Mercredi. La semaine dernière, un comité judiciaire irakien avait innoncenté Hussein de toutes les accusations et ordonné sa libération.


[Grégoire Seither – IES News Service – 10/04/2008]

Au beau milieu de son rapport de 2003, récemment rendu public, analysant les limites légales aux techniques d’interrogation pratiquées par l’armée des Etats-unis, John Yoo, avocat conseil de la Maison Blanche, aborde une question que assez inhabituelle pour un législateur : Est-ce que le président des Etats-unis a le droit, s’il le désire, d’ordonner qu’on crève les yeux à un prisonnier ?

Ou, si vous préférez, est-ce que le président a le droit d’ordonner qu’on verse « de l’eau bouillante, de l’acide chlorhydrique ou toute autre substance caustique » sur un prisonnier ? Et peut-il trancher une oreille, un nez, une lèvre ? Fendre la langue ? Séctionner un doigt, une main, un bras ? A-t’on le droit d’introduire des objets dans l’anus du prisonnier ? Du piment dans les yeux ? Et les morsures ? Qu’en est-il des morsures ?

Toutes ces formes de violence sont mentionnées dans une loi des Etats-unis qui interdit la mutilation des prisonniers. Une loi que l’avocat John Yoo a passé en revue quand il a tenté de clarifier les limites des « techniques d’interrogatoire poussé » pouvant être utilisées pour faire parler une personne suspecte de terrorisme, détenue par les autorités états-uniennes.

Conclusion de John Yoo : ces restrictions ne sont pas à prendre comme une interdiction générale, elles dépendent des circonstances et des « différents membres corporels clairement spécifiés dans les textes« … sous entendu, si la loi m’interdit de te trancher un doigt, elle ne m’interdit pas explicitement de t’arracher les ongles, donc je peux le faire.

De toute façon, explique John Yoo dans sa note, rien de tout cela ne compte en temps de guerre. En effet, les lois fédérales qui interdisent les violences, les mutilations et la torture contre les prisonniers lors des interrogatoires sont automatiquement annulées par « l’autorité finale » du président (the president’s ultimate authority) en tant que commandant en chef.

(NdL&I : chez les Nazis, cette règle s’appelait « Führerworte haben Gesetzeskraft »). (suite…)


[Communiqué Collectif contre l’homophobie (C.C.H.) Montpellier – 14 avril 2008]

Non à l’utilisation du logiciel Ardoise dans la police et la gendarmerie nationales !

Non au profilage catégoriel demandé par Michèle Alliot-Marie, Ministre de
l’Intérieur !

Non au retour du fichage !

Depuis plusieurs semaines, le Collectif contre l’homophobie (C.C.H.) reçoit des témoignages alarmants de policiers et de gendarmes au sujet du projet du Ministre de l’Intérieur de remplacer le logiciel LRP (Logiciel de Rédaction de Procédure) et le logiciel STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) par le logiciel ARDOISE (Application de Recueil de la Documentation Opérationnelle et d’Informations Statistiques sur les Enquêtes).

Ce nouveau logiciel « Ardoise » reprend toutes les fonctionnalités des logiciels LRP et STIC mais à une différence notable et problématique, il prévoit de renseigner des caractéristiques personnelles de toute personne entendue comme victime, témoin ou auteur dans une procédure.

Ainsi le policier ou le gendarme peut préciser dans la rubrique « Etat de la personne » les informations suivantes « homosexuel », « transsexuel », « handicapé », « sans domicile fixe », « personne se livrant à la prostitution », « travesti », « relation habituelle avec personne prostituée », « personne atteinte de troubles psychologiques », « usager de stupéfiants », « permanent syndical » …

La saisie de ces informations a vocation à établir une fiche profilée de chaque personne ayant un contact avec la police dans le cadre d’une procédure ; cette fiche sera consultable sur toute le territoire national par
les forces de l’ordre, et notamment à chaque fois que cette personne aurait à faire à elles.

Nous partageons le malaise de nombreux policiers et gendarmes ; comme eux, nous avons du mal à saisir l’intérêt de la mention de certains détails et les finalités de ce profilage.

Nous sommes particulièrement inquiets face au risque de constitution de fichiers catégoriels que ce logiciel pourrait permettre.

Sans remonter à la période sombre de la Seconde Guerre Mondiale pendant laquelle des membres de certaines minorités furent fichés et déportés, nous voulons rappelons le fichage (par les brigades mondaines) et le harcèlement policier subi par de nombreuses personnes (notamment homosexuelles) des années 50 aux années 70.

Il a fallu l’élection de François MITTERRAND à la Présidence de la République en 1981 pour que l’homosexualité soit dépénalisée par le Ministre de la Justice Robert BADINTER (loi du 5 août 1982) et que les fichiers d’homosexuels soient détruits à la demande expresse du Ministre de l’Intérieur Gaston DEFFERRE.

Nous n’accepterons pas que Michèle ALLIOT-MARIE autorise l’utilisation de ce logiciel car il peut donner lieu à des dérives de sinistre mémoire.

Le Collectif contre l’homophobie (C.C.H.) saisit ce jour :
– La HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations)
– La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés)
– La CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme)

Par ailleurs nous lançons un appel solennel à toutes les organisations de défense des droits de l’Homme, à tous les syndicats, à toutes les autorités morales et philosophiques, à tous les pa rlementaires pour qu’ils s’engagent contre le logiciel ARDOISE.

Nous demandons à Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de l’Intérieur de surseoir à l’application de ce logiciel litigieux et problématique.

Nous demandons au Premier Ministre et au Président de la République de nous recevoir afin d’évoquer ce problème.

Hussein BOURGI
Le Président


[Metro – 14-04-2008]
« Ardoise » est mis en cause dans l’établissement des profils des citoyens  A l’origine, il s’agit d’un nouveau logiciel de renseignement policiers, prévu pour remplacer un logiciel « bureautique vieillot » utilisé par les enquêteurs.

Baptisé Ardoise, pour « Application de recueil de la documentation opérationnelle et d’informations statistiques sur les enquêtes » ; ce logiciel permettrait  de rentrer des renseignements personnels sur toute personne ayant un contact avec la police ou la gendarmerie dans une procédure, qu’elle soit entendue comme victime, témoin ou auteur. Une nouvelle qui a « outrée » le Collectif contre l’Homophobie (CCH), qui à saisi hier la Halde et la Cnil afin de s’opposer à sa mise en œuvre par le ministère de l’intérieur. « Etat de la personne »

En clair, un policier qui entend une victime, un suspect ou un témoin pourrait préciser dans la rubrique « état de la personne » ; les informations suivantes : homosexuel, transsexuel, handicapé, sans domicile fixe, personne se livrant à la prostitution, personne atteinte de troubles psychologiques, permanent syndical, fréquente assidument la mosquée… (NdL&I : ils n’ont pas osé ajouter une rubrique « juif » mais c’est tout comme)

Pour Hussein Bourgi, président du CCH joint hier, « l’inquiétude est énorme. Nous assistons à une rupture philosophique de l’approche pénale des infractions en France. On glisse vers une société à l’américaine ou chaque citoyen à sa fiche, avec ses orientations sexuelles surlignées. De plus, ce logiciel peu donner lieu à des dérives de sinistre mémoires ».

Beauvau tient bon Alors que l’affaire provoque l’effervescence au sein de plusieurs syndicats de police, le ministère de l’intérieur se veut compréhensif sur l’émotion suscitée par ce logiciel, mais rassurant quant à son utilisation.

Pour Gérard Maubé, adjoint au chef de service centrale de documentation criminelle « à partir du moment ou l’infraction à un lien avec le statut de la personne, il y a un intérêt policier à renseigner, car derrière on améliore les élucidations de l’enquête. On ne pourra questionner la victime uniquement quand l’infraction a un lien avec son statut, dans le cas contraire, ce sera une faute professionnelle ».

« Nous sommes scandalisés par ce logiciel, dont l’utilisation –en l’état- va à l’encontre des valeurs républicaines » estime David Barbas, porte-parole du Syndicat national des officiers de Police.

http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/04/14/K1Pea5HSh3m76/index.xml


[Embassy Mag – Gwynne Dyer _ 09/04/2008 – Trad. Grégoire Seither]

Les Jeux Olympiques de 1936 étaient un cadeau tombé du ciel pour le parti nationalsocialiste, qui venait de prendre le pouvoir en Allemagne. Une vitrine révée pour les thèses nazies. Afin de démontrer la supériorité raciale de la nation aryenne, Heinrich Himmler proposa à Hitler d’organiser une course de relais de 3 442 Kilomètres, reliant Olympie à Berlin. A grand fort de publicité et de couverture médiatique, 3 442 athlètes « racialement purs » se relayèrent pour porter la « Flamme d’Olympie »  depuis le Temple d’Hera jusqu’au Temple national-socialiste qu’était le stade de Berlin.

Dans la Grèce antique, il n’y a jamais eu de course de porteurs de torche, la « flamme d’Olympie » étant simplement le brasier traditionnel qui brulait dans tous les temples grecs.  Quand les jeux olympiques ont été résuscités au début du XXè siècle, personne n’a eu l’idée, pendant 40 ans, d’organiser une course de relais internationale avec une torche…  mais le romantisme allemand en général et les Nazis en particulier, adoraient la symbolique prométhéenne du feu et l’avaient intégré à leur propagande. Leni Reifenstahl tourna un documentaire sur le parcours de la flamme entre Athènes et Berlin (et, cinq ans plus tard, les armées allemandes avaient envahi tous les pays que la flamme avait traversé).

http://www.embassymag.ca/html/index.php?display=story&full_path=/2008/april/9/dyer/


[Tim Carr – IES News Service – 14/04/2008 – Trad. Grégoire Seither]

Au cours de ces deux dernières semaines, suite aux demandes répétées de militants de défense des droits de l’homme, le Département de la Justice a été obligé de révéler au public une note rédigée par John Yoo, le conseiller juridique de l’Administration Bush.

Dans cette note, John Yoo détaille les manoeuvres juridiques à mettre en oeuvre pour permettre au président des Etats-unis de violer la loi et de torturer des prisonniers. Au cours du débat public qui a suivi cette révélation, il est apparu à travers de nombreux témoignages, que l’Administration Bush avait de facto considéré que le 4è amendement à la Constitution des Etats-Unis ne pouvait s’appliquer aux « opérations militaires intérieures » (domestic military operations) sur le territoire des Etats-unis.

En d’autres termes, si jamais l’armée devait être appelée à réprimer une dissidence aux Etats-unis, elle aurait le droit de vous priver de toutes vos libertés individuelles, de vous maintenir en détention indéfiniment, de vous torturer et de vous exécuter sans jugement.

Interrogé à ce sujet, le Ministre de la Justice a tenté de se justifier en inventant un évènement inexistant dont la découverte éventuelle aurait pu permettre de prévenir les attentats du 11 septembre. Il a également menti ouvertement sur la portée des lois de surveillance et des affaires judiciaires en cours dans ce domaine.

Autrement dit… il y avait largement de quoi faire plusieurs « Unes », « Editions spéciales » et autres « Editoriaux » sur cette violente attaque contre les libertés constitutionnelles des citoyens américains…

Oui, mais… pendant ce temps là, Barack Obama continuait sa campagne électoral en Pennsylvanie, participant notamment à une séance de bowling.

Si on fait une recherche dans la base de données de presse NEXIS sur les sujets qui ont le plus mobilisé la presse aux Etats-unis ces 30 derniers jours, on arrive aux résultats suivants :

  • Recherche : « Yoo + torture » – 102 articles
  • Recherche : « Mukasey + 9/11 » – 73 articles
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Il faut préciser que la base de presse NEXIS n’indexe pas la presse « pipeul ». C’est vous dire l’ampleur du désastre. Et après on s’étonne que les gens n’achètent plus de journaux…



[Tim Carr – IES News Service – 11/04/2008]

Le président George W. Bush s’est récemment remis entre les mains de l’Histoire, affirmant qu’on ne pourrait juger sa politique qu’avec un recul historique. « L’histoire jugera » ! Il ne devrait pas être trop rassuré par un récent sondage du History News Network.

HNN a interviewé 109 éminents historiens aux Etats-unis sur les 8 années de la présidence Bush.

98% des sommités interrogées estiment que la présidence Bush a été un échec complet tandis que seulement 2% des interrogés pensent qu’il y a eu quelques succès marquants au cours de la mandature de cette Administration.

Source : http://www.usnews.com/articles/news/politics/2008/04/11/the-first-draft-of-history-looks-a-bit-rough-on-bush.html


[The Raw Story | Daily Show – 9/04/2008 – Trad. Grégoire Seither]

Jon Stewart a ouvert son émission en citant le récent rapport sur la sécurité des avions aux Etats-Unis, rapport qui relève des milliers de cas de trains d’aterrissage déféctueux, d’électronique défaillante, de fissures dans le fuselage, les hublots et les pare-brise, de systèmes anti-incendie hors d’usage ou encore d’écrous et rivets de mauvaise qualité.

Pour économiser sur leurs marges, de très nombreuses compagnies d’aviation rognent sur le coût de la maintenance et des réparations » a déclaré Stewart, « et quand les inspecteurs de la Federal Aviation Administration ont signalé la chose à leur administration, leurs chefs leur ont dit d’aller se faire voir. … Ainsi, quand un inspecteur de la FAA a rédigé un rapport désastreux sur la sécurité chez Southwest Airline, la compagnie s’est plainte à la FAA et a demandé qu’on lui envoie un inspecteur moins zélé. Et bien, la FAA a muté l’inspecteur et a envoyé un agent plus docile. »

C’est quand même drôle ; quand vous prenez l’avion dans ce pays, on vous examine de pied en cap et on vous passe aux rayons X. L’avion dans lequel vous allez monter par contre, a tout juste eu droit à un coup d’aspirateur, et encore !

Il faut bien comprendre, que pour l’administration actuelle, si un passager fait exploser un avion, alors c’est un échec de la guerre contre le terrorisme. Par contre si l’avion explose pour une raison technique, alors c’est simplement le marché qui s’autorégule. »

Le collègue de Stewart, Jason Jones a souligné la similitude entre les rapports sur la manière dont la FAA se charge d’assurer la sécurité des avions et les rapports sur la gestion de l’administration de veille sanitaire  (FDA Food and Drug Administration) ou encore la protection de l’environnement (EPA Environmental Protection Agency) et la gestion de la sécurité dans les mines.

Ce n’est pas une similitude, c’est une litanie sanglante de « c’est la faute à pas de chance ». Cela va de la gestion catastrophique des secours suite au cyclone Katrina à l’affirmation par Mme  Todd Whitman, directrice de l’EPA, qui voulait nous faire croire qu’il n’y avait rien de toxique dans les fumées et poussières du World Trade Centre. Et puis il y a les nombreuses catastrophes minières, les digues qui lachent, le réchauffement climatique, les jouets fabriqués avec des peintures toxiques, les additifs « sans danger » dans la nourriture qui s’avèrent toxiques…. »

« Ces gens là sont d’une incompétence incroyable » à commenté Stewart.

Jones a eu un rire nerveux : »Oh, ce n’est pas de l’incompétence, et c’est bien cela qui me fait peur ! Si ces gens là étaient vraiment incompétentes à ce point là, elles ne seraient pas capable de manger avec un couteau et une fourchette ou de s’habiller tous seuls. Des incompétents à ce point ne seraient pas capables de diriger des administrations de cette taille là. « 

http://rawstory.com/news/2008/Daily_Show_Bush_Admin._mosaic_painted_0409.html


Le mois dernier déjà Microsoft affirmait que 30% des pannes de Windows étaient la faute des programmeurs d’applications non Microsoft…

[Gregoire Seither – IES News Service – 11/04/2008]

Un cadre dirigeant de Microsoft a reconnu, lors d’une intervention à la Conférence RSA cette semaine que certaines fonctions du système d’exploitation Vista ont été délibérément conçues pour « agacer les utilisateurs » afin de forcer les fabricants de logiciels pour Vista de rendre leurs applications plus sécurisées.

David Cross, chargé de production chez Microsoft, était le chef de projet chargé de la conception de la fonction UAC (User Account Control), which, qui, quand elle est activée, oblige les utiliateurs à utiliser Windwos Vista en mode Standard (restreint) plutôt qu’en mode Administrateur (aux droits plus étendus). En mode standard, si la personne veut installer un programme, une fenêtre s’affiche, avec une invite.

« L’unique raison pour laquelle nous avons ajouté la fonction UAC à Vista était parce que nous voulions embêter les utilisateurs –je ne déconne pas, » a déclaré Cross. « Sur les anciennes version de Windows, la plupart des utilisateurs disposent des droits d’administrateur et la plupart des applications requièrent les droits d’administrateur pour pouvoir être installées, voire tourner ».

Selon Cross le fait « d’embêter les utilisateurs » est partie intégrante de la stratégie de Microsoft visant à obliger les éditeurs externes qui fournissent des applications pour Vista, à rendre leur code plus sûr. Si le code n’est pas sécurisé, UAC s’active et affiche une fenêtre avec une invite, ce qui décourage les utilisateurs et les empèche d’installer l’application en question.

« Nous voulions changer l’écosystème, » explique Cross. « UAC change de manière radicale l’écosystème des fournisseurs externes de code; leurs applications devront être plus sûres. C’est cela notre but — de changer l’écosystème. De fait, il y a de moins en moins d’applications qui déclenchent l’affichage d’une invite. 80% des invites étaient causées par une dizaine d’applications ou utilitaires, certaines fournies par des éditeurs externes, d’autres provenant de Microsoft. Aujourd’hui, 66% des sessions sous Vista ne déclenchent plus l’affichage d’aucune invite. »

Selon Cross l’affirmation comme quoi les utilisateurs désactivement UAC est un mythe. Microsoft a collecté les données d’utilisation chez des milliers d’utilisateurs et constaté que 88 % utilisent la fonction UAC.

Selon Cross, un autre mythe de l’informatique est que les gens cliquent sur le bouton « Oui » sans réfléchir, quand une invite s’affiche. « C’est un mythe que les utilisateurs se contentent de cliquer sur « Oui », puis sur « Oui », puis encore sur « Oui »… nous avons constaté que 7% des invites sont annulées. Les usagers ne cliquent pas aveuglement sur le bouton Oui. »

En mars dernier, la société de sécurité informatique Kaspersky a sévèrement critiqué la fonction UAC, affirmant qu’elle rendrait Vista moins sécurisé que Windows XP.


Oh purée, ça fait peur !!!! Ceci dit, tu fais le même sondage à la cité des Tarterets, je te garantis pas que les résultats soient meilleurs…

Le coup de la carte est trop fort, tout le monde pense que la Corée ou l’Irak sont quelque part du côté de l’Australie…

Et la blonde au final « Est ce qu’on a été dans la guerre du Vietnam ? Ah bon ? »… et le Jogger : « Je m’y perds avec les israéliens et les palestiniens, c’est lesquels qui lancent les cailloux déjà ? »…

Et le truc qui tue : « Quelle est la religion des moines boudhistes ? » ou « D’ou vient Kentucky Fried Chicken ? » et enfin… « Où se trouvait le Mur de Berlin ? »… euuuhhh

Americans are NOT stupid (with subtitles)

Et les anglais, c’est guère mieux…


[Electron libre – 11/04/2008]

La mise en oeuvre d’une solution de filtrage efficace des réseaux P2P, sous réserve de franchir des montagnes de difficultés techniques, pourrait coûter bien plus cher au final que le piratage lui-même, nous confie un fournisseur d’accès.

C’est peu de dire que les professionnels de la musique et du cinéma ne sont pas au bout de leurs peines pour ce qui est de mettre en oeuvre le filtrage du P2P sur Internet. Un dispositif que le SNEP (Syndicat national de l’édition phonographique), entre autre, réclame pourtant depuis des années, persuadé qu’il serait le seul capable de lutter efficacement contre la piraterie sur les réseaux. Les obstacles à sa mise en place ne manquent pas, comme nous l’a expliqué dans le détail un haut responsable chez un fournisseur d’accès alternatif.

En premier lieu, l’état actuel du droit n’autorise pas les fournisseurs d’accès à filtrer un contenu, sauf à respecter un certain nombre de règles cumulatives. Elles impliquent, sur constat de l’illégalité d’un contenu et de la défaillance de l’hébergeur, la décision d’un juge ordonnant une mesure proportionnée permettant la cessation effective du dommage. (suite…)


Gartner annonce « la fin de Windows tel qu’on le connaît »

[Le Monde Informatique – 11/04/2008]
C’est au fin fond du plus grand hôtel de Las Vegas que deux analystes de Gartner, Michael Silver et Neil MacDonald, ont lâché la bombe : « Windows s’effondre ». S’exprimant dans le cadre du Symposium Itxpo, cycle de conférences régulier ouvert aux clients de Gartner, les analystes ont expliqué que Microsoft devait faire évoluer Windows de façon radicale, « pour le bien des clients, des éditeurs, et. celui de Microsoft ». Pour Gartner, si Microsoft ne veut pas que son système d’exploitation devienne un has been, il doit considérer qu’il s’agit de « la fin de Windows tel qu’on le connaît ». Ils ont ainsi pointé de gros soucis auxquels Microsoft fait face.

D’abord, la croissance du nombre de lignes de code, qui enlève à Microsoft toute réactivité. Gartner note qu’il a fallu 7 ans pour passer de Windows 2000 à Vista, soit deux fois plus que de NT4 à 2000. Et à chaque fois, le nombre de lignes de code a à peu près doublé. C’est lassé par le peu de progrès réalisés lors du développement de Vista, ont expliqué les analystes, que l’éditeur est revenu au code de Windows Server 2003 comme base pour Vista. « C’est en grande partie pourquoi Windows Vista a surtout proposé des améliorations incrémentales. » Du coup, « la plupart des utilisateurs ne comprennent pas quels bénéfices peut apporter Vista, ou ne voient pas pourquoi ils feraient l’effort de migrer depuis XP ».

Vista réarchitecturé, mais une modularité pas suffisante
Ensuite, Windows n’a pas suffisamment gagné en modularité pour satisfaire les exigences d’une industrie qui va de plus en plus vite, et multiplie les types de clients et de besoins, ont ajouté Michael Silver et Neil MacDonald. « Windows a été réarchitecturé en plus de 50 couches, ont-ils précisé. [.] Mais Vista est loin d’être suffisamment modulaire pour permettre de soustraire ou de remplacer des éléments pour le faire tourner sur des équipements plus petits et rester en phase avec les besoins en constante évolution de l’industrie. » Ainsi, Microsoft a dû prolonger la durée de vie de XP pour les PC portables à bas coût. Et de noter qu’il existe certes un Windows Mobile, mais qu’il n’offre pas une expérience utilisateur très satisfaisante, comparée à la façon dont Apple a su porter MacOS X sur son iPhone.

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-gartner-annonce–la-fin-de-windows-tel-qu-on-le-connait-25840.html


[Lettre de Temps Réels n° 96 – 4 avril 2008]

Le gouvernement envisage de déposer au Sénat fin avril et en urgence le Projet de loi visant a permettre juridiquement la mise en place de la fameuse « riposte graduée ». Ce projet de loi (qui reprend les propositions formulées par le Rapport Olivennes) va profondément remanier la procédure de sanctions en matière de téléchargements dits illicites avec la menace de suspension de abonnement à Internet, après deux alertes. Il prévoit la création d’une Autorité administrative appelée Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (HADOPI).

Riposte graduée : les pirates recevront une lettre recommandée

Les insolents commentaires en vert de l’HADOPI

La riposte graduée préservera le chiffre d’affaires des FAI

Un acronyme qui rime, involontairement, avec DADVSI. Comme pour la DADVSI, le gouvernement entend le faire adopter en urgence. Comme pour la DADVSI, le débat risque de tourner mal. (suite…)


Personne au monde ne te connaît aussi bien que le service « Historique Web » de Google – même ta maman n’en sait pas autant sur toi… On tombe sur nos propres facilités, nos petits intérêts momentanés. C’est peut-être contre cela qu’il faut lutter. Contre nous-mêmes ? Oui ! Parce que nous aimons bien ce qui est moderne et simple. La force de Google ou d’Apple, c’est des interfaces incroyablement faciles et intuitives, qui nous séduisent.

On a tous des amis qui nous ont fait la démonstration de leur nouvel objet superhigh-tech, qui nous vantent à longueur de temps les vertus de leur nouveau téléphone, de leur nouveau PDA [assistant personnel]. Ils sont en train ni plus ni moins de promouvoir le nouvel instrument qui les surveille. Et ils en sont très fiers. Nous sommes tous un peu comme ça. Cela montre que nous sommes modernes. Par moments, il faut savoir se montrer un peu vieux jeu, et accepter que la vie nous soit un peu moins simplifiée.

[Le Monde 2 – 11/04/2008]

Nos téléphones portables sont des mouchards, nos ordinateurs des balances. Les libertés individuelles se réduisent au rythme du développement des nouvelles technologies. Pourtant, loin de nous en inquiéter, nous favorisons cette surveillance en dévoilant nos vies sur Internet ou en utilisant des passes électroniques. Sacrifier sa liberté pour le confort, le divertissement ou la sécurité : Thierry Rousselin, coauteur de « Sous surveillance », nous met en garde contre ce marché de dupes.

Satellites d’observation, caméras de vidéosurveillance, passeports biométriques, fichiers administratifs, policiers ou commerciaux, puces à radiofréquence, GPS, téléphones portables, Internet : le citoyen moderne est au centre d’un réseau de technologies de plus en plus perfectionnées, et de plus en plus indiscrètes. Chacun de ces outils, censé nous apporter sécurité et confort, nous en demande chaque jour un peu plus sur nous-même, nous classe, voire nous observe. A la fois complices et inconscients, nous avons basculé dans une société de surveillance.

Est-il encore possible d’échapper à ces multiples dispositifs qui nous environnent ? Nous l’avons demandé à Thierry Rousselin, consultant en observation spatiale, ancien directeur de programme d’armement à la Délégation générale pour l’armement, qui publie avec Françoise de Blomac, spécialiste des nouvelles technologies d’information, Sous surveillance (Les Carnets de l’Info), un très utile tour d’horizon de ces technologies, qui tente de faire la part entre fantasmes et vrais risques de dérives.

Quels sont aujourd’hui les grands domaines de la surveillance technologique?

On pourrait tracer des cercles concentriques. Le premier, ce sont les « morceaux » de nous-mêmes, tout ce qui concerne la biométrie. On donne progressivement un certain nombre d’éléments qui nous appartiennent, qui nous identifient. Cela a commencé avec nos empreintes digitales. C’est maintenant au tour de notre ADN, notre iris, la paume de notre main, bientôt notre manière de marcher ou nos tics. Notre identité est en train de se confondre avec notre biologie et nos comportements physiques. Le second cercle, ce sont tous les capteurs qui nous entourent : ceux qui nous regardent avec la vidéosurveillance, les webcams, les drones, les avions, les hélicoptères, les satellites.

Il y a aussi l’écoute, dans tous les sens du terme. Il ne faut jamais oublier que le premier moyen d’écoute, c’est une personne à côté de nous. On peut aussi utiliser nos propres outils, le téléphone notamment. On m’a vu, on m’a écouté, sait-on également où je suis ou qui je suis par le biais de mes propres objets ? Je me suis payé un GPS ou un téléphone portable. Est-ce qu’on est capable de me suivre à cause de ces appareils ? Les multiples cartes –de paiement, de fidélité, d’abonnement– que j’ai dans mon portefeuille racontent-elles des choses de moi en temps réel à chaque fois que je les emploie ? Les formulaires que j’ai remplis depuis trente ans dessinent-ils une image de moi plus précise que mes propres souvenirs ?

Le dernier point concerne l’ordinateur. Est-ce qu’en l’utilisant, je lui transmets des informations au-delà de ce que je suis en train de taper ? Depuis un certain nombre d’années, on voit bien que, dans chaque instruction judiciaire, les policiers embarquent l’ordinateur. C’est bien qu’il peut raconter des choses sur nos activités. Après, il y a Internet. Là, on s’inquiète que des gens soient capables de passer par le réseau pour nous subtiliser de l’information. Est-ce que ma soif de me faire des amis, de me faire connaître ne me conduit pas à raconter trop de choses qui pourraient être, un jour, utilisées contre moi ? Les domaines de surveillance touchent donc aujourd’hui quasiment toutes nos interactions avec le monde extérieur, presque tous nos sens. (suite…)


Mattéi : « Autant le dire clairement : pour moi, il y a non seulement une spécificité, mais une supériorité de la culture européenne. Les autres cultures ont des signes, des images, des mots, mais les Européens inventent le concept. Or concept vient de capere, qui signifie « prendre avec soi ». L’Europe prend l’Autre pour l’identifier à elle-même, mais, en prenant l’Autre, elle fait disparaître son altérité. D’où sa mauvaise conscience. »

Jean-François Mattéi – L’Europe a les yeux vides

[Le Point – n° 1856 – 10 avril 2008]

« Le regard vide. Essai sur l’épuisement de la culture européenne » (Flammarion, 290 pages, 20 E).

A contre-courant du relativisme devenu la doxa de l’époque, ce philosophe nourri aux grandes oeuvres qui ont fait l’Europe ne craint pas d’affirmer que toutes les cultures ne se valent pas. Même si, comme il le dit dans un essai cinglant, l’Europe a « Le regard vide » (Flammarion).

Le Point : Pour vous, l’âme de l’Europe réside-ou résidait-dans ses yeux, dans un certain regard porté sur le monde.

Jean-François Mattéi : Toute civilisation se définit par un regard porté sur le monde. Les Indiens, les Aztèques regardaient le monde, mais pas de la même façon que les Européens. La civilisation européenne confère un privilège au regard, en grec theoria . C’est par son regard théorique que l’Europe a réalisé son emprise sur le monde, et c’est de son regard que sont nées les oeuvres qui ont assuré sa suprématie.

Vous brûlez les étapes… La première caractéristique de ce regard est qu’il porte loin. Peut-on dire, alors, que l’Europe a inventé la représentation, c’est-à-dire la capacité de mettre à distance ?

Certainement, et ce n’est pas un hasard si le théâtre, qui place la scène à distance de la salle, est un art ou une institution typiquement européenne. Le penseur européen est toujours dans la position d’un théoricien ou d’un spectateur. C’est ce que Lévi-Strauss a défini comme un « regard éloigné », un regard critique, qui cherche, au-delà de l’horizon, ce qui calmera son inquiétude. L’Europe est une figure de l’inquiétude, perpétuellement ballottée entre le poids de son héritage et la volonté de le dépasser.

En somme, l’insatisfaction née de l’écart entre ce qui est et ce qui devrait ou pourrait être fait partie de l’ADN de l’Europe ?

On pourrait aussi parler de l’écart entre le lointain et le proche. Rousseau résume admirablement cet art de la distance qu’est la pensée : « Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi ; mais pour étudier l’homme il faut apprendre à porter sa vue au loin. » Le regard européen a toujours visé une idéalité, idéalité scientifique avec l’idée de vrai, idéalité éthique et pratique à travers le bien, idéalité esthétique avec le beau. Autrement dit, la pensée européenne a été marquée par le platonisme, même les plus antiplatoniciens en conviennent. Songez à la grande thèse de Levinas pour qui la véritable pensée vise l’infini. Le fait de poser une idéalité au bout d’un horizon infini implique que le regard tourné vers la réalité immédiate devient immédiatement critique. (suite…)

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