Parti de l’Ordre



[Rémi Noyon – Rue89 – 02/02/2015] En plus de son efficacité douteuse, le site gouvernemental Stop-djihadisme se prête à tous les détournements. On y trouve notamment une plaquette qui renseigne sur « les premiers signes » de l’embrigadement d’un proche dans le salafisme djihadiste. Parmi ces « signes » évoqués sous forme de pictogrammes (à gauche ci-dessus) :

  • « Ils se méfient des anciens amis, qu’ils considèrent maintenant comme des “impurs” » ;
  • « Ils rejettent des membres de leur famille » ;
  • « Ils abandonnent l’école ou la formation professionnelle car l’enseignement dispensé fait parti du complot », etc.

Vient ensuite le numéro vert mis à disposition des « familles » qui « sont souvent démunies pour identifier les signes qui peuvent laisser présager un embrigadement, puis un départ ». radicalisation

La plaquette de La Quadrature

Sur Twitter, Clément Sénéchal, « l’homme qui tweetait pour Mélenchon », se moque gentiment :

« Passé la journée au téléphone avec le ministère de l’Intérieur : j’avais des doutes sur à peu près tous mes potes. »

Certains vont plus loin. Jérémie Zimmermann, l’un des co-fondateurs de La Quadrature du Net, qui défend un Internet libre et ouvert, vient de relayer une plaquette intitulée : « Dérive autoritaire. Les premiers signes qui doivent alerter » (à droite ci-dessus). attentifs_ensemble Reprenant les codes du site Stop-djihadisme, cette infographie liste les risques :

  • « Restriction de la liberté d’expression » ;
  • « Interdiction de manifestations pacifiques » ;
  • « Banalisation de messages racistes » ;
  • « Généralisation et extension de la surveillance des citoyens » ;
  • « Prévalence d’intérêts économiques sur l’intérêt général » ;
  • « Partenariats avec des régimes violant les droits de l’homme » ;
  • « Répression violente des manifestations » ;
  • « Instrumentalisation des menaces pour justifier des mesures sécuritaires » ;
  • « Contournement de la démocratie et du contrôle du pouvoir judiciaire. »

Ça ne vous rappelle rien ? http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/01/derive-autoritaire-les-premiers-signes-doivent-alerter-257453


#facepalm

Ralliement de Sébastien Chenu à Marine Le Pen: « J’ai l’impression de faire un deuxième coming-out »
[Alexandre Sulzer – L’EXPRESS –  11/12/2014]

Cofondateur de GayLib et ancien secrétaire national de l’UMP, Sébastien Chenu a annoncé jeudi avoir rejoint le Rassemblement Bleu Marine. Il s’en explique à L’Express.

Il est l’un des confondateurs de GayLib, un mouvement associé à l’UMP pour défendre le droit des homosexuels. Ancien secrétaire national de l’UMP, Sébastien Chenu, 41 ans, incarnait l’aile « progressiste » de l’UMP. Récemment encore, il avait parrainé Bruno Le Maire pour l’élection à la présidence de l’UMP. Il a annoncé jeudi rejoindre Marine Le Pen au Rassemblement Bleu Marine (RBM) et s’en explique à L’Express.

Pourquoi rejoindre le RBM?

Dans ce monde un peu fou, où l’UMP et le PS sont devenus interchangeables, Marine Le Pen est la seule femme politique cohérente aujourd’hui. Si la valeur à laquelle on m’associe est la liberté, mon choix est aussi cohérent par la défense de Marine Le Pen de la souveraineté, de la monnaie, des frontières, de l’expression politique. Mon premier vote quand je me suis engagé en politique, c’était contre Maastricht. J’ai toujours soutenu une ligne eurosceptique à l’UMP. Force est de constater que cette ligne a été maintes fois trahie. Avec Sarkozy ou Juppé, ce sera la même chose. On nous tiendra des discours et on nous fera d’autres actes. Je viens de terminer le bouquin de Bruno Le Maire: c’est un discours de Marine Le Pen mais ils ne le mettront pas en oeuvre… Pour défendre la souveraineté monétaire et nationale, il n’y a que Marine Le Pen! L’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’UMP traduit une politique ultra-libérale mondialisée. Même si certains accents dans son discours ressemblent à ceux de Marine Le Pen – il lui pique des éléments sur l’Aide médicale d’Etat (AME), sur Schengen – je ne crois plus à sa soupe.  (suite…)


De Sivens à Notre-Dame-des-Landes, plongée au cœur de l’extrémisme vert, ses réseaux et ses méthodes

[ATLANTICO – 29/10/2014]

Atlantico : Selon les dernières informations, Rémi Fraisse, le jeune militant engagé contre le projet de construction du barrage de Sivens, serait mort à cause de l’explosion d’une « grenade offensive » lancée par la gendarmerie. De l’autre côté, que sait-on de l’emploi de substances explosives par les groupes militants altermondialistes ?

Sylvain Boulouque : Les militants se positionnant dans une logique de guérilla urbaine, l’usage de cocktails Molotov est un moyen de repousser les forces de l’ordre. Dans ce genre de combat, les armes à feu ne sont pas utilisées, c’est donc le moyen le plus efficace qu’ils ont trouvé pour lutter contre les représentants de l’Etat.

Alain Bauer : Les environnementalistes et les écologistes radicaux utilisent depuis de nombreuses années des cocktails Molotov et autres outils de même nature. Les grands affrontements comme celui du Larzac s’étaient également soldés par des morts. Les affrontements durs et l’usage d’engins artisanaux sont connus, même si en l’occurrence, il faut encore rester prudent sur les raisons exactes de son décès.

De Notre-Dame-des-Landes en Loire Alantique à Sivens dans le Tarn, les mouvements altermondialistes occupent régulièrement la scène médiatique. Quels sont ces groupes, ainsi que les profils des personnes qui les composent ?

Alain Bauer : Il s’agit de jeunes gens radicalisés qui considèrent qu’une lutte pour l’environnement et contre le capitalisme doit être menée. Les tendances politiques vont du vert au rouge en passant par le noir de l’anarchisme, jusqu’au vert-de-gris plus récemment. Le national-socialisme avait lui aussi des tendances environnementalistes. Comme toujours, les phénomènes sont beaucoup plus complexes que l’idée qu’on s’en fait.

Sylvain Boulouque : Les rassemblements du type de Sivens sont hétéroclites. C’est ce qu’on appelle de manière très large et vague la mouvance altermondialiste, qui existe depuis le début des années 1990, et qui s’appelait avant « antimondialisation ». On l’aurait aujourd’hui appelée gauche anticapitaliste, ou gauche radicale. On retrouve dans cette mouvance des libertaires, des anarchistes, des anciens maoïstes, encore quelques très rares maoïstes, des anciens communistes ou des communistes critiques se rattachant à la tendance de Clémentine Autain au sein du Front de gauche, et bien sûr des écologistes. Parallèlement, on trouve beaucoup de paysans, de ruraux ou de néo-ruraux. Ces derniers sont d’anciens soixante-huitards partis s’installer à la campagne dans les années 1970. Voilà pour le panorama général. (suite…)


[Paul-Eric Blanrue – Iran French Radio (IRIB) –  20/10/2014]

À l’automne 2014, Éric Zemmour sort Le Suicide français (Albin Michel), désormais best-seller.
Il y vante au passage (page 304) le sionisme passé de Jean-Marie Le Pen, qu’il fréquente dans l’intimité depuis belle heurette, sans toutefois le dire.
De son côté, Serge Moati, qui se targue d’être un « juif et ancien franc-maçon », publie Le Pen, vous et moi (Flammarion) dans lequel il narre avec bonhommie son « amitié de 25 ans » avec le président de FN. Il en profite pour réaliser un film intitulé « Adieu Le Pen », diffusé sur France 2, sorte d’hagiographie présentée sous le masque de la rupture (à laquelle personne ne croit).
Tout ceci n’est pas le fruit du hasard. Mon enquête paraissant sous le titre Jean-Marie, Marine et les juifs(Oser dire) tombe à point nommé pour expliquer cette soudaine frénésie.
Je viens d’achever la lecture du Suicide français. Éric Zemmour y est habile. L’épaisseur du livre et sa construction non linéaire (les chapitres sont disposés comme les pièces d’un puzzle à reconstituer par le lecteur) lui permettent de multiplier les pistes et de noyer le poisson comme dans un roman policier. Son habileté est de reprendre pour l’essentiel des thèses à succès de ce qu’on appelle à tort ou à raison la dissidence, et de détourner ou minorer une grande partie des conclusions auxquelles celle-ci parvient.
Zemmour reconnaît ainsi, en quelques pages, les méfaits de BHL, Marek Halter et des autres sionistes adeptes de SOS Racisme ; en quelques lignes, mais guère davantage, il critique le pouvoir exorbitant du CRIF ; ayant compris que les esprits les plus éveillés en ont plus qu’assez de la remembrance shoatique, il la dénonce comme « religion obligatoire » et « métaphysique apocalyptique » (en prenant soin, pas folle la guêpe, de se démarquer des révisionnistes).
L’habileté de notre « juif berbère » consiste encore à rapporter sans insulte « le phénomène Dieudonné » et à raconter avec sobriété la remise du Prix de l’infréquentabilité et de l’insolence à Robert Faurisson par l’humoriste.

Subtil, malin comme un singe, le journaliste-chroniqueur a réussi à faire le buzz en reprenant la thèse d’un livre d’histoire non-conformiste sur Vichy, écrit par Alain Michel, un rabbin vivant en Israël : Vichy et la Shoah, enquête sur le paradoxe français (CLD, 2012). Puisque l’ouvrage du rabbin est préfacé par celui qui était alors président du CRIF, Richard Prasquier, le déchaînement de vitupérations que sa publicité provoque est par conséquent sans issue pour ses zoïles, qui seront un jour ou l’autre confrontés à l’autorité morale des patrons de la communauté organisée qui mettra de facto un terme à leurs débordements.

En attendant, il faut signaler le revers de l’habileté zemmourienne : la mauvaise foi ou, tout au moins, l’oubli volontaire ayant pour objectif de désigner à ses lecteurs une cible factice. Le diagnostic que Zemmour finit par poser, après mille détours, accable en effet, sans surprise aucune, l’islam.

« Pour « intégrer » l’islam, il faudrait que la France renonce à mille ans d’Histoire, renie Philippe le Bel, Richelieu, Louis XIV, Napoléon, de Gaulle », écrit-il dans un roulement un tambour. Zemmour n’a-t-il pas remarqué que la France a depuis longtemps renoncé à son Histoire ? Cet abandon est précisément ce qui pose problème, comme l’avait noté Guy Debord dans un texte devenu célèbre et dans lequel il faisait remarquer que les immigrés ne pouvaient guère s’intégrer dans une société ayant implosé, détruit ses normes et perdu ses racines.

N’importe, pour Zemmour, l’islam est à la source du mal : « L’islam est à la fois le révélateur et le détonateur de la désintégration de l’État-nation », insiste-t-il.

Fichtre ! Quelle puissance aurait donc cet islam-là ! Il serait capable à lui seul d’abattre l’État-nation ? C’est bien entendu la plus énorme faille de la démonstration de Zemmour. L’auteur oublie en cours de route (c’est pour cela qu’il négocie tant de zigzags, pour s’y perdre, pour nous perdre) un point essentiel, la vérité de bon sens contenue dans cette fameuse phrase attribuée à Voltaire : « Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer ». Chacun peut le constater : l’islam est vertement critiqué à peu près partout et par tous, de Valeurs actuelles à Charlie Hebdo, du Point à L’Express, du droitard Finkielkraut (le nouveau Maurras des identaires) au béachelien BHL.

(suite…)


La barbarie, il ne faut pas la cacher… ce n’est qu’en montrant le vrai visage que les gens comprennent l’horreur. Comme le disait si bien le regretté site Web « gore » OGRISH.COM – « Can you handle life ? »

Roma boy attacked in Paris: the picture that will shock France (graphic content)

[Daily Telegraph – UK – 19/06/2014]

François Hollande calls brutal gang assault on 16-year-old Roma boy ‘unspeakable and unjustifiable attack on all the principles on which our republic was founded’ Warning: graphic image readers may find distressing

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.  Les clichés, récupérés auprès d'un des riverains qui ont découvert le corps de Darius, 16 ans, le crâne déformé par les coups, abandonné entre la vie et la mort le long de la Nationale 1 dans un chariot de supermarché, sont difficilement soutenables. Le journal Le Parisien, qui les avaient récupérés dès lundi, a décidé de ne pas les publier. L'article que le quotidien consacrait à ce fait divers sordide dans son édition de mardi débutait ainsi : « La photo est atroce... »  Le Telegraph est le plus important des journaux « sérieux » de droite en Grande-Bretagne — l'équivalent anglais du Figaro —, et, comme toute la presse anglaise, il raffole des faits divers. Le fait que ce journal de référence ait décidé de diffuser ces images dans sa version papier (qui tire à 530 000 exemplaires) comme sur son site Internet — sur lequel l'article est le plus lu et le plus partagé du jour — en dit long sur les différences de sensibilité entre presses française et anglo-saxonne.  « NOUS RESPECTONS LA LOI »  Rory Mulholland, le correspondant du Telegraph, a obtenues les deux photos mercredi auprès de ce riverain, « sans le rétribuer », précise-t-il. Avant que sa rédaction en chef lui demande de ne plus s'exprimer sur le sujet dans les médias français, il avait eu le temps de répondre à Rue89 : « Il nous a donné une photo, qui avait déjà été reprise par une chaîne de télévision roumaine, qui l'a également diffusée [mais avait choisi de la flouter]. Nous nous sommes interrogés sur le caractère authentique de la photo, mais tout concordait : la description faite par Le Parisien, les informations judiciaires, le fait qu'il portait un T-shirt rouge. »  Au siège du Parisien, la discussion avait pris une tournure très différente. Quand les deux reporters et le photographe envoyés sur les lieux du lynchage lundi soir sont rentrés avec les images, ils ont débattu avec leur rédaction en chef du conflit entre leur intérêt journalistique, leur monstruosité et l'illégalité de leur diffusion. « Dans l'excitation de ramener un document exceptionnel, on s'est posé la question, ce qui est normal. Mais on a presque immédiatement décidé de ne pas la publier », raconte l'un des deux journalistes, Timothée Boutry, avant d'ajouter : « Je constate que nous respectons la loi. »  15 000 EUROS D'AMENDE  En Grande-Bretagne, le droit à l'image est limité par une interprétation très large de « l'intérêt public ». En France, deux articles de la loi sur la presse encadrent de façon beaucoup plus stricte la dignité des victimes et l'identification des mineurs. L'article 39 bis punit de 15 000 euros d'amende « le fait de diffuser, de quelque manière que ce soit, des informations relatives à l'identité ou permettant l'identification d'un mineur victime d'une infraction ».  L'article 35 quater prévoit lui que « la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, de la reproduction des circonstances d'un crime ou d'un délit, lorsque cette reproduction porte gravement atteinte à la dignité d'une victime et qu'elle est réalisée sans l'accord de cette dernière, est punie de 15 000 euros d'amende ».  Dès le lendemain de la diffusion des ces clichés en Grande-Bretagne, la procureure de la République de Bobigny, Sylvie Moisson, chargée de l'enquête sur le lynchage de Darius, a rappelé dans un communiqué que « le droit français s'oppose à la diffusion de la photo d'une victime mineure, qui a droit à la protection absolue de son image sous peine de poursuites pénales. Je ne doute pas que le droit et la déontologie de la presse empêcheront en France toute diffusion de cette photo qui n'a de place légitime que dans la procédure de l'enquête criminelle en cours ».

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.

 

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/10908942/Roma-boy-attacked-in-Paris-the-picture-that-will-shock-France-graphic-content.html


… fatigués d’être traités comme des supplétifs par la gauche blanche. Le vote Front National va (on l’espère) au moins servir à cela: faire comprendre aux citoyens de seconde-zone, aux Arabes toujours-suspects, aux Noirs toujours-contrôlés qu’il n’y a aucun espoir pour eux dans les organisations « progressistes » blanches, où on ne leur donne la parole que pour qu’ils disent « oui » à ce que le maître à penser blanc vient de dire. L’urgence d’un travail de reflexion politique comme celui mené de manière balbutiante par le PIR est flagrante…

[PIR – 2 avril 2014 –  Aya Ramadan] 

« Pour ma part, je crois que les peuples noirs sont riches d’énergie, de passion qu’il ne leur manque ni vigueur, ni imagination mais que ces forces ne peuvent que s’étioler dans des organisations qui ne leur sont pas propres, faites pour eux, faites par eux et adaptées à des fins qu’eux seuls peuvent déterminer »[1]. Aimé Césaire

rendez-400x300

« Rendez-nous Bobigny », voilà le slogan ô combien symbolique de la liste de droite menée par Stéphane De Paoli pendant ces élections municipales 2014 à Bobigny et soutenu par le député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde. Il y a un mois De Paoli était complètement inconnu, il a suffit de quelques semaines uniquement pour que son nom devienne l’emblème de la contestation anti-PC à Bobigny.

« Rendez-nous Bobigny », un cri de rage, un slogan politique qui en dit long sur le sentiment de dépossession des jeunes de la ville. Ce slogan a été tagué sur le béton de la cité Paul Eluard, en plein centre-ville. Un béton sur lequel est gravée la violence qui nous est faite, notre rage d’être sans cesse relégués au second plan, d’être invisibilisés dans les centres décisionnels de la ville, de n’être utilisés qu’au moment des fêtes et des galas de danses hip-hop, finalement notre rage d’être encore et toujours considérés comme des sujets coloniaux, des êtres inférieurs. C’est cette même rage qui avait amené les marcheurs pour l’Égalité de 1983 a manifesté leur refus du racisme, des crimes policiers, la revendication d’être traités comme des citoyens lambda. Ce mouvement pour l’Égalité aurait pu donner naissance à un ou plusieurs partis autonomes, héritiers de l’Étoile nord-africaine et du Mouvement des travailleurs arabes (MTA) structurés sur une idéologie solide qui reprenne les fondamentaux de Fanon et de Malcolm X, une idéologie qui mette au centre notre dignité et notre libération. Mais non, à la place, la gauche socialiste s’en est servie pour créer SOS racisme, pour endiguer et désagréger ce mouvement de l’immigration, pour neutraliser son autonomie et son tranchant radical.

Et les crimes policiers ont continué, et les contrôles au faciès se sont multipliés, et le droit de vote des étrangers est devenu un songe de plus en plus improbable… Et il y a eu le 11 septembre, la loi contre le voile de 2004, l’invasion occidentale de l’Irak, les innombrables interventions françaises en Afrique[2], encore et toujours la colonisation de la Palestine, la négrophobie et l’islamophobie.

Et le PCF toujours et encore plus à l’ouest, replié sur lui-même, toujours aussi fermé dans son champ de vision économiste de la société, incapable de faire un pas vers l’indigène, de comprendre que la lutte des classes dans son acception euro-centrée n’est pas notre priorité, que c’est la question de la dignité, el Karama, qui est essentielle car elle cristallise les siècles de piétinement colonial culturel et identitaire.

Le militant blanc de gauche, aussi sincère soit-il, aura beau avoir lu Fanon, il ne comprendra pas que ma mère ait pu être fière de voir Rachida Dati à la télé au moment où elle fut nommée ministre de la Justice, il ne comprendra pas que ma mère n’en a rien à foutre qu’elle soit de droite ou de gauche, que c’est une question de dignité : voir une Arabe bien habillée, et qui parle bien, c’est un bout de dignité retrouvé!

Ce gauchiste me reprochera « d’essentialiser » ma mère et ma communauté, et donc une partie de moi-même au final, parce que moi aussi, instinctivement, je pense comme ma mère. Parce que ma mère m’a transmis au plus profond de moi, dans mon inconscient le plus archaïque, l’idée que nous sommes écrasés, infériorisés, humiliés en tant qu’arabes. Et qu’être à la télé en tailleur, débattre de politique et manier la langue française comme les Français c’est la plus grande réussite possible, même si ses propos sont « objectivement » contre les miens ! Il est là le clivage racial que ne veulent pas comprendre les gauchistes mais qu’ont bien compris la droite, en tout cas une partie de la droite, celle de Lagarde. (suite…)


Image

[Gregor Seither – IES News Service – 28/04/2014]

Un défenseur réputé des droits de l’homme en Europe dénonce inlassablement les préjugés, erreurs et mensonges proférés par les principaux médias suédois dans la couverture du feuilleton judiciaire autour de Julian ASSANGE, le fondateur de WikiLeaks.  Aujourd’hui il synthétise le dossier dans un ouvrage (en anglais), disponible gratuitement en téléchargement

 

Le Dr Marcello Ferrada de Noli est enseignant chercheur en faculté de médecin et partage son temps entre la Suède et l’Italie après avoir été emprisonné et torturé en tant que prisonnier politique, au Chili, dans les années 1970. Ancien prisonnier politique du bagne de l’ïle de Quiriquina, résistant à la junte militaire de Pinochet, il a fait partie de l’accusation lors du Tribunal Russel à Rome en 1974, contre les crimes perpétrés par la junte chilienne.

A l’heure où les autorités suédoises font pression pour que le procès de Julian Assange se fasse en secret, ce militant des droits de l’homme réputé met en cause l’image d’Epinal, propagée par les autorités suédoises et par la presse, d’un justice impartiale et juste dans ce pays.  Ses nombreux articles et éditoriaux ont démontré la connivence – ouvertement affichée – des médias, stations TV, radios et journalistes avec la campagne du gouvernement suédois pour dénigrer Assange.

L’enquête policière et les accusations formulées contre Assange violent les droits humains et mettent en doute l’impartialité de la justice suédoise… mais surtout montrent que Assange est devenu, contre son gré, le fruit d’une lutte de pouvoir politique… et un pion d’échange entre les Etats-unis et l’appareil militaro-industriel suédois.

SWEDEN VS. ASSANGE. HUMAN RIGHTS ISSUES
Prof. Marcello Ferrada de Noli.  — Published by Libertarian Books – Sweden. March 2014.

(Téléchargeable en PDF – 11,3 Mo)

ISBN 978-91-981615-1-9


LES 14 CARACTÉRISTIQUES DU FASCISME ET L’ORGANISATION L’ETAT VUE PAR MUSSOLINNI

[Lawrence Britt – Free Inquiry Magazine, Spring 2003 – traduit par Txalaparta]

Politologue, le Dr. Lawrence Britt a écrit un article sur le fascisme (« Fascism Anyone? », Free Inquiry, printemps 2003, page 20). En étudiant les régimes fascistes d Hitler (Allemagne), Mussolini (Italie), Franco (Espagne), Suharto (Indonésie), et Pinochet (Chili), le Dr. Britt a trouvé qu ils avaient 14 éléments en commun. Ce sont ce qu’il appelle les caractéristiques déterminantes du fascisme.

Pour renforcer cette analyse, voici comment Mussollinni voyait l’organisation du fascisme idéal :

“Il serait plus approprié d’appeler cet système le « corporatisme » (ou bien l’industrialocratie) . Quand les élites dirigeantes et les élites du commerce et de l’industrie se rejoignent pour soutenir l’effort économique commun, alors l’Etat fasciste est à son comble. “

Un siècle plus tôt, en 1864 déjà, Abraham Lincoln prédisait cette collusion : “Je vois poindre, dans un futur proche, une crise qui m’inquièté et me fait trembler pour la sécurité de mon pays. Le pouvoir politique est fermement aux mains des grandes entreprises, la corruption sera la méthode d’action politique courante. Le pouvoir financier de ce pays entreprendra de maintenir sa domination en exitant les passions et préjugés du peuple, en l’abrutissant de divertissements pour détourner son regard du fait que la plus grande partie de la richesse est entrain d’être concentrée entre quelques mains privilégiées. Ce jour là, la République aura définitivement cessée d’exister.”

L’URL de cet article (en anglais) est:
http://globalresearch.ca/articles/BRI411A.html

Les 14 caractéristiques sont :

– UN NATIONALISME PUISSANT ET CONSTANT

Les régimes fascistes ont tendance à faire un usage incessant de maximes, slogans, symboles, et chants patriotiques, et autre bric-à -brac. Les drapeaux sont partout, ainsi que les symboles de drapeaux sur les vêtements et les affichages publics.

– LE MÉPRIS POUR LA RECONNAISSANCE DES DROITS DE LA PERSONNE

Par peur d’ennemis et par besoin de sécurité, les gens dans les régimes fascistes sont persuadés que les droits de la personne peuvent être ignorés dans certains cas,  » par nécessité « . Les gens ont tendance à regarder ailleurs ou même à approuver la torture, les exécutions sommaires, les assassinats, les longues incarcérations de prisonniers, etc.

– L’IDENTIFICATION D’ENNEMIS OU DE BOUCS ÉMISSAIRES COMME CAUSE D’UNITÉ

Le besoin d’éliminer la menace ou l’adversaire communément perà§us, minorités raciales, ethniques ou religieuses, libéraux, communistes, socialistes, terroristes, etc., rassemble les gens dans une frénésie patriotique.

– LA SUPRÉMATIE DE L’ARMÉE

Même quand les problêmes intérieurs sont nombreux, l’armée se voit accorder un montant disproportionné des fonds gouvernementaux et les programmes intérieurs sont négligés. On valorise les soldats et le service armé.

– UN SEXISME RÉPRESSIF

Les gouvernements des nations fascistes ont tendance à être presque exclusivement dominés par les hommes. Sous les régimes fascistes, les rôles sexués traditionnels sont plus rigides. L opposition à l’avortement est élevée ainsi que l’homophobie, et la législation et la politique nationale anti-gays.

– DES MÉDIAS DE MASSE SOUS CONTRÔLE

Quelquefois, les médias sont directement contrôlés par le gouvernement, mais dans d’autres cas, les médias sont contrôlés indirectement par une réglementation gouvernementale ou par des porte-parole et des dirigeants sympathiques (aux vues du gouvernement).

– UNE OBSESSION AVEC LA SÉCURITÉ NATIONALE

La peur est utilisée par le gouvernement comme instrument pour motiver les masses.

– L’AMALGAME DE LA RELIGION ET DU GOUVERNEMENT

Les gouvernements des nations fascistes ont tendance à utiliser la religion la plus répandue de la nation comme outil de manipulation de l’opinion publique. Les dirigeants du gouvernement font un usage courant de la rhétorique et de la terminologie religieuses, même quand les principaux credo de la religion sont diamétralement opposés aux politiques et aux actions du gouvernement.

– LA PROTECTION DU POUVOIR DES ENTREPRISES

C est souvent l’aristocratie de l’industrie et des affaires d’une nation fasciste qui a mis les dirigeants du gouvernement en place, créant ainsi une relation avantageuse entre les affaires et le gouvernement et pour l’élite du pouvoir.

– LA SUPPRESSION DU POUVOIR DES TRAVAILLEURS

Parce que la seule menace pour un gouvernement fasciste est le pouvoir des organisations de travailleurs, les syndicats sont soit entiêrementsupprimés soit sévêrement réprimés.

– LE MÉPRIS POUR LES INTELLECTUELS ET LES ARTS

Les nations fascistes ont tendance à promouvoir et à tolérer une hostilité ouverte envers l’éducation supérieure et le milieu universitaire. Il n’est pas rare de voir des professeurs et autres universitaires censurés ou même arrêtés. La libre expression dans les arts est ouvertement attaquée et les gouvernements refusent souvent de financer les arts.

– UNE OBSESSION AVEC LE CRIME ET LE CHÀ¢TIMENT

Dans les régimes fascistes, la police obtient des pouvoirs presque illimités pour faire respecter la loi. Les gens acceptent souvent de fermer les yeux sur les abus de la police et même de renoncer à des libertés civiles au nom du patriotisme. Le pouvoir de la police nationale est souvent pratiquement illimité dans les nations fascistes.

– LE RÊGNE DU FAVORITISME ET DE LA CORRUPTION

Les régimes fascistes sont presque toujours gouvernés par des groupes d’ amis et d’associés qui se nomment à des postes au gouvernement et utilisent l’ autorité et le pouvoir du gouvernement pour protéger leurs amis de l’ obligation de rendre des comptes. Dans les régimes fascistes, il n est pas rare que les dirigeants au pouvoir s’approprient ou volent carrément des ressources ou même des trésors nationaux.

– DES ÉLECTIONS FRAUDULEUSES

Quelquefois, les élections dans les nations fascistes sont complêtement factices. D’autres fois, les élections sont manipulées grà¢ce à des campagnes de salissage contre les candidats de l’opposition, voire leur assassinat, l utilisation de la législation pour contrôler le nombre des votants ou les limites des circonscriptions et la manipulation des médias. Les nations fascistes utilisent aussi systématiquement leur systême judiciaire pour manipuler ou contrôler les élections


Les idées de Marine Le Pen sont bien à droite
[Grégoire Kauffmann (historien) – LE MONDE | 27.03.2014]

Le spectre du « gaucho-lepénisme » est de retour. Un symbole parmi d’autres : avec 23 % des suffrages exprimés au premier tour, le Front national fait une percée historique à Carmaux, ancien fief de Jean Jaurès. Au moment où la gauche française commémore pieusement sa mémoire et le centenaire de sa mort, le fondateur de L’Humanité sert aussi de caution à l’élu lepéniste Steeve Briois – une citation de Jaurès ornait sa carte de voeux diffusée au début de l’année. « Jaurès aurait voté Front national », pouvait-on déjà lire en 2009 sur les affiches électorales de Louis Alliot, dans le Tarn.

Le FN s’enkyste sur des terres traditionnellement ancrées à gauche, tandis que Marine Le Pen nimbe son discours de références que Jaurès, en effet, n’eût pas reniées : étatisme vigoureusement revendiqué, antilibéralisme, valorisation des « petits » contre les élites, défense de la laïcité… L’appropriation de ces thématiques interroge la généalogie d’une famille de pensée qui, depuis son apparition comme phénomène politique moderne à la fin du XIXe siècle, a toujours prétendu assumer un engagement social en direction du « peuple ». Une tendance parfaitement identifiée par les historiens mais qui échappe toutefois aux définitions simplificatrices. En témoigne la bataille des mots pour qualifier cette nébuleuse : « droite révolutionnaire » (Zeev Sternhell), « gauche réactionnaire » (Marc Crapez), « national-populisme » (Pierre-André Taguieff)…

Une constante se dégage néanmoins : depuis les années 1880, marquées par l’affirmation du mouvement boulangiste – le premier ancêtre du FN –, ces prétentions socialisantes sont restées purement incantatoires. Le principe de réalité finit toujours par l’emporter et cette famille politique par retrouver la place la plus conforme à sa vision du monde : aux côtés de la droite classique, jouxtant ces forces conservatrices qu’elle se plaît tant à décrier. Marine Le Pen est l’héritière d’une sensibilité politique irrésistiblement attirée vers la droite « établie ».

(suite…)


La culture touche le Front

[Frédéric Joignot LE MONDE CULTURE ET IDEES | 20.03.2014 ]

A part le mot « merde », qui est « peut-être un peu fort », Jean-Claude Philipot « assume totalement » le libelle contre les collections du fonds régional d’art contemporain de Champagne-Ardenne (FRAC) qu’il a publié le 29 novembre 2013 sur le site officiel du Front national. Intitulé « FRAC : un écrin pour de la merde », le texte de ce commissaire-colonel à la retraite, directeur de campagne de Roger Paris, candidat FN à la mairie de Reims, fustige « les pseudo œuvres qui pourraient parfois être réalisées par un enfant de 5 ans voire par un animal auquel on aurait mis de la peinture sur les pattes et la queue (…) et devant lesquelles les bobos de la gauche caviar ou plus simplement les snobs s’extasient pour faire “moderne” et se distinguer de ce peuple qu’ils méprisent et qui trouve affreux ces “machins” ».

« Il fait peur », écrit le 2 décembre le quotidien régional L’Union-L’Ardennais, ajoutant : « Le vernis du nouveau style du FN ne tient pas longtemps. » De son côté, la directrice du FRAC, Florence Derieux, réagit : « Ces gens-là ne savent plus quoi faire, quoi dire, pour être médiatisés. Tout ce qui est écrit dans ce texte est une aberration. Quand on est tiré vers le bas par quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle, c’est dur. » Elle rappelle que pour ses 30 ans, le FRAC Champagne-Ardenne a organisé, entre 2012 et 2014, 30 expositions où il a montré plusieurs dizaines des 788 œuvres qu’il a acquises depuis 1984.

Quelle politique culturelle le FN va-t-il défendre pour Reims ? Dans son bureau de campagne, M. Philipot, ancien délégué national du groupement catholique intégriste Civitas, appelle à la création d’un fonds rémois d’art figuratif (FReaF) pour rivaliser avec le FRAC. Il défend le lancement d’« ateliers itinérants d’artistes et d’artisans destinés à sensibiliser le public à l’amour d’un vrai métier et à la culture du beau ». Il milite pour des fêtes johanniques (festivités traditionnelles rémoises en souvenir du sacre de Charles VII par Jeanne d’Arc) « plus importantes que celles d’aujourd’hui et véritablement médiévales », avec « des groupes folkloriques ». Une proposition qui étonne les responsables de la mairie (PS) : les prochaines fêtes johanniques, le 31 mai, accueilleront quelque 200 artistes, un « spectacle de feu », 140 artisans et un grand cortège musical et théâtral médiéval comptant plus de 800 figurants. Ils n’ont pas attendu le FN pour en faire une fête populaire, fondée sur l’histoire. (suite…)


Un candidat d’extrême droite évoque l’idée de « concentrer » les Roms dans des « camps »

[Le Monde – 03/03/2014]

Absent depuis quelques semaines, le débat sur les Roms est de retour. Paul-Marie Coûteaux, tête de liste FN-Rassemblement bleu marine dans le 6e arrondissement de Paris pour les élections municipales, évoque dans une note de blog l’idée de « concentrer » les Roms « dans des camps ». « ll n’y a pas un endroit dans ce texte où je demande la construction de camps, de barbelés. C’est la forme interrogative », a-t-il  précisé ensuite à l’AFP. 

Sur son blog le président de Souveraineté, indépendance et libertés (SIEL, un microparti allié au FN au sein du RBM) s’en prend dans plusieurs articles à la présence de Roms dans l’arrondissement huppé où il se présente.

Son texte du 19 février est ainsi consacré exclusivement aux Roms et s’intitule Sur l’installation des Roms à Paris, et la lente extinction du sentiment de dignité nationale.

Le candidat publie des photographies de familles roms et s’en explique :

« Je me prends à les photographier lorsque j’en croise un trop grand nombre, aux fins de les mettre en ligne ici, serait-ce seulement pour apaiser la rage que me donne le spectacle désolant de ces femmes, de ces enfants, et quelquefois de ces familles entières qui, dans un état d’abandon indescriptible, parsèment l’arrondissement, l’amochent de part en part, et rompent le charme de la moindre promenade. » (suite…)


Ne vous trompez pas, tout ce bruit médiatique autour du « Muslim Rage », cette publication opportune de vidéos chiffon-rouge, ces « unes » de grands magazines montrant des abrutis barbus, la bave aux lèvres et vociférants « allahuakbar »… tout cela ne sert qu’un seul but : quand les bombes se mettront à pleuvoir, l’opinion publique opposée à la guerre dira: « Bon, c’est bien triste, mais ils l’ont bien cherché quand même ».

L’argument colonial « c’est nous les civilisés, laissez nous exterminer les sauvages » est le premier outil de la politique d’agression permanente sioniste depuis 150 ans (ce qui montre bien son caractère intrinsèquement colonialiste).  Hertzl écrivait déjà dans « L’État des Juifs », (p. 95) : « Pour l’Europe, nous constituerons là-bas un morceau de rempart contre l’Asie. Nous serons la citadelle avancée de la civilisation contre la Barbarie ».

En convainquant l’opinion que les Arabes sont des sauvages violents qu’il faut mater (comme le disait encore récemment en « off » le candidat républicain à la présidence U.S. Mitt Romney) le lobby Israël nous prépare à l’expulsion des Palestiniens de l’autre côté du Jourdain et la mise sous curatelle des pays voisins d’Israel. Quand au lobby pétrolier, il se frotte les mains et prépare déjà le prochain « takeover » d’un pays producteur de pétrole réticent…

Comment des pubs racistes ont pu tapisser le métro de New York

[Sylvain Cypel – LE MONDE | 25.09.2012 ]

Alors que le monde a les yeux tournés vers New York et l’Assemblée générale des Nations unies, le métro de la ville accueille, depuis le lundi 24 septembre, une campagne publicitaire ainsi libellée : « Dans toute guerre entre le civilisé et le sauvage, soutenez le civilisé. Soutenez Israël, faites échec au djihad. » Sa promotrice, Pamela Geller, qui dirige l’Initiative américaine pour la défense de la liberté (AFDI), récuse toute offense raciste. Pour preuve, le « sauvage » n’est pas identifié. Elle-même l’est, cependant. Mme Geller patronne en effet une autre formation à l’intitulé plus explicite : « Halte à l’islamisation de l’Amérique ».
L’environnement politique – l’assassinat par des salafistes de l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, les manifestations antiaméricaines dans l’espace musulman contre un film sur Internet dénigrant le prophète Mahomet… – apparaît favorable à sa spécialité : exacerber les passions. Mais sa campagne d’affichage avait été lancée auparavant, sans doute en lien avec l’élection présidentielle.

Elle a déjà été menée, du 13 août au 4 septembre, à San Francisco (où les autorités locales du transport public ont accueilli des contre-publicités « A bas le racisme » placées à côté des affiches controversées). En revanche, la mairie de Washington a « repoussé » leur diffusion devant le risque de trouble à l’ordre public.

A New York, Mme Geller avait récemment fait placarder sur une ligne de chemin de fer des affiches clamant : « Ce n’est pas de l’islamophobie, c’est de l’islamoréalisme.  » Mais l’Autorité métropolitaine du transport public, la MTA, avait refusé de diffuser ses publicités en arguant de leur « langage avilissant ». Pam Geller a obtenu gain de cause en justice.

Le juge Paul Engelmayer a estimé que son droit devait bénéficier « du plus haut niveau de protection sous le premier amendement » de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression. Ce, a admis le juge, bien que l’on puisse « raisonnablement considérer » que les « sauvages » incriminés sont effectivement les musulmans.

Précédemment grande admiratrice du criminel serbe Radovan Karadzic – elle a beaucoup dénoncé le « mythe de Srebrenica » -, fondatrice du mouvement SION (Stop Islamization of Nations), Pam Geller est, avec David Horowitz et Robert Spencer, du site Jihad Watch, une des figures de proue aux Etats-Unis de la mouvance anti-musulmans (et/ou anti-arabes, selon les cas), dont la rhétorique, sous la protection du 1er amendement, dépasse dans l’outrance tout ce qui serait considéré comme « raisonnablement » licite en France.

M. Spencer a d’ailleurs été nommé par Anders Behring Breivik, l’auteur du massacre d’Oslo en juillet 2011, comme une de ses sources d’inspiration. Mme Geller, elle, voit en Barack Obama « Hussein, le mahométan ». Un homme qui avance masqué « fera tout pour apaiser ses suzerains islamiques » et, a-t-elle expliqué, qui « mène le djihad ».

En 2010, elle fut durant quelques mois régulièrement invitée par la première chaîne nationale américaine, Fox News, pour commenter les sujets ayant trait à l’islam, aux musulmans ou au conflit israélo-palestinien.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/09/25/des-pubs-antimusulmans-dans-le-metro-de-new-york_1765359_3222.html


[Gregor Seither – IES News Service – 20/09/2012]

Paul Ryan, le co-listier ultraconservateur du candidat républicain à la présidentielle U.S., Mitt Romney, était l’invité, en 2005, de l’association libertarienne Atlas Society pour une cérémonie « Hommage à Ayn Rand ». Sur le site de l’association, on peut écouter l’enregistrement de cette soirée. Le discours de Paul Ryan y est fort intéressant. Pour l’éventuel futur vice-président des Etats-unis, la notion même de sécurité sociale et d’assurance maladie publique relève d’une philosophie « collectiviste » et « socialisante ».

En échange, Ryan propose une solution simple : privatiser entièrement la sécurité sociale et l’assurance maladie (Medicare) afin de « forcer les gens à changer de mentalité »,  les convertir d’une philosophie de « collectivisme »  pour en faire des adeptes d’une « philosophie individualiste capitaliste ». Cela permettra d’avoir « plus de gens dans notre camp » qui « cesseront d’écouter les Démocrates ».

Ensuite, José Piñera, l’ancien ministre des affaires sociales sous la dictature de Pinochet a pris le micro pour vanter les mérites du processus ultra-capitaliste mis en place par la dictature, allant jusqu’à parler de « révolution morale » et affirmant que la privatisation de la sécurité sociale au Chili avait transformé les marxistes en capitalistes qui avaient cessé de faire de la politique pour lire l’équivalent chilien du Wall Street Journal. A ce moment là, on peut entendre Ryan approuver bruyamment en s’écriant « Yeah ! », « That’s right ! ».

Concrétisées par les « Chicago Boys« , les économistes chiliens adeptes de l’école économique libertarienne de Milton Friedman, la « révolution morale du capitalisme contre le collectivisme » fit plus de 40 000 victimes emprisonnées, torturées, assassinées au Chili. Les réformes ultralibérales furent menées à marche forcée, la police écrasant toute contestation sociale. Les « atlasiens » du Parti Travailliste néo-zélandais, qui furent de grands admirateurs de la « réforme chilienne » et mirent en place le « New Zealand Experiment » de réformes ultralibérales dans les années 1980 le disent d’ailleurs très clairement :

Si l’on veut mener une politique d’ajustement structurel, l’idéal est de pouvoir le faire dans une situation ou l’opposition politique à ces réformes peut être discréditée, handicapée par tous les moyens et, si nécessaire, réprimée. Il faut une équipe de technocrates qui ont une vue commune et cohérente de ce qui doit être fait. Cette équipe doit avoir les leviers du pouvoir exécutif en main et pouvoir orienter de manière efficace l’opinion publique par un accès privilégié aux médias. Il faut un leader qui ait une vision historique et qui n’ait pas à se soucier des retombées politiques ou électorales de ces réformes radicales et profondes. Le contrôle qu’exercera l’équipe sur l’opinion, permettra de se protéger de telles retombées. (citation)

Discours de Ryan : http://www.atlassociety.org/ele/blog/2012/04/30/paul-ryan-and-ayn-rands-ideas-hot-seat-again


Encore un beau spam qui vient de tomber dans notre boîte aux lettres !  De toute évidence, les femmes en hijab enflamment la libido de certains !

Nous nous sommes empressés de le faire suivre aux connards racistes de Riposte Laïque, c’est sûr que ca va les faire bander  🙂

(note aux pisse-froids et aux talibans: c’est du NSFW, alors ne cliquez pas, vous savez bien ce qu’il y a sur la photo)

L'islamisme conquiert le porno

De toute évidence, les femmes en hijab enflamment la libido de certains !


Prendre ses rêves pour la réalité, s’imaginer que la scène du théâtre bobo-révolutionnaire c’est la vraie vie, tourner en rond dans le vivarium alter-gaucho en croyant que c’est le vrai monde… on connaît tout ça. Depuis 1968, les « mouvements sociaux » servent surtout de tremplin et de business plan à une petite minorité d’arrivistes issus de la classe dominante et qui en tirent des livres, de la renommée, un boulot dans une agence de pub voire une carrière politique…  ou tout simplement une gratification sexuelle.

Tous les dix ans, le cirque recommence… pendant ce temps là, le « vrai » peuple, celui qui n’arrive pas à boucler ses fins de mois et qu’on ne voit jamais dans les manifs, lui il subit la « vrai réalité » (et devient djihadiste ou bien vote Le Pen)

Leçon à retenir pour la révolution : sortir de l’aquarium, arrêter de se complaire dans la petite bulle confortable de ceux qui pensent comme vous, ouvrir les yeux sur le  monde tel qu’il est et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit… et surtout, surtout… ne pas croire qu’on a gagné le combat juste parce que les journaux écrivent des articles gentils sur vous ou qu’on a des bons sondages !

Elections au Québec : «Un choc pour les étudiants»

[Libération – 06/09/2012]

Le Parti québécois reprend la main dans la province francophone. Cette formation souverainiste de centre gauche a remporté les législatives de mardi. Jean Charest, Premier ministre qui a tenu une ligne dure cette année face aux étudiants mobilisés contre la hausse des frais de scolarité, laisse le poste qu’il occupait depuis 2003 à Pauline Marois. Mais il limite la casse.

Avec 54 sièges au Parlement, contre 50 pour les Libéraux, la nouvelle Première ministre, dont le programme de centre gauche était ambitieux, n’aura que très peu de marge de manœuvre, nuance Eric Pineault, professeur au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal.

La victoire du Parti québécois a-t-elle de quoi surprendre ?

Ce qui me surprend surtout, c’est que le Parti libéral, arrivé en deuxième position, ait si bien résisté, y compris à Montréal où la mobilisation contre la hausse des frais de scolarité a été la plus dure. A Laval, une banlieue du nord de Montréal plutôt classe moyenne, le vote pour les Libéraux a été massif. Ce sont les parents des manifestants ! Pour les étudiants, il y a un effet de choc. Portés par l’ampleur des manifestations et l’entre-soi des réseaux sociaux, ils pensaient avoir infligé un sérieux coup aux Libéraux. Ce résultat, qui montre qu’une partie de la société québécoise continue à se reconnaître dans le parti libéral, les oblige à une prise de conscience sur la division de la société. Ce qu’ils pensaient être un consensus n’en était pas un.

Je crois qu’on a aussi sous-estimé l’impact de la couverture de la mobilisation par la presse traditionnelle de droite, qui présentait les manifestants comme des vandales. Ce message a porté auprès d’une partie de la population.

http://www.liberation.fr/monde/2012/09/05/elections-au-quebec-un-choc-pour-les-etudiants_844194


[Greg Palast – TruthOut – 27/08/2012 – Traduction: Gregor Seither pour IES News Service]

La convention républicaine ouvre ses portes avec le discours d’un homme « qui devrait être en prison »

Cet article est basé sur les enquêtes publiées dans le nouveau livre de Greg Palast, « Billionaires & Ballot Bandits: How to Steal an Election in 9 Easy Steps  » (Milliardaires et Bourreurs d’urnes: Comment voler une élection en 9 étapes faciles – avec un avant-propos de Kennedy et des illustrations par le caricaturiste Ted Rall.

« Tim Griffin devrait être en prison. » C’est la conclusion de l’avocat des droits civiques Robert F. Kennedy Jr. après avoir passé en revue les preuves que je lui ai demandé d’examiner.

Mais Griffin n’est pas en prison: il est au Congrès. Et mardi, il sera le premier membre du Congrès choisi par le Parti Républicain pour ouvrir les débats lors de leur convention nationale.

On pouvait s’y attendre, je n’ai pas vu un seul article dans la presse américaine faisant mention du fait que, en 2007, Griffin a démissionné précipitamment du Ministère de la Justice, étant tombé en disgrâce, juste avant ce qui aurait pu (aurait dû) être sa mise en examen.

Selon Kennedy quelques autres personnalités devraient rejoindre Griffin dans le box des accusés: pour commencer, il y a aussi le patron de Griffin, l’homme que George W. Bush surnommé la « Fleur de Crotte » (Turdblossom) : Karl Rove.  Mais ce n’est pas la seule fleur odoriférante, il y a également Matt Rhoades, l’assistant de Griffin à l’époque.  Rhoades n’est pas en prison non plus. Il est le directeur de campagne du candidat à la présidentielle Mitt Romney.

Kennedy a analysé une enfilade d’e-mails hautement confidentiels que nous avons pu récupérer depuis l’intérieur du siège du Comité National Républicain à Washington. (Et si vous vous posez la question de savoir comment nous avons fait pour mettre la main sur les courriers électroniques privés de certaines sommités de la campagne électorale des Républicains, et bien c’est une autre histoire. Par contre, je peux vous certifier que ces mails ont été envoyés directement depuis l’ordinateur de Tim Griffin. Rove, qui est expert en informatique, se garde bien d’avoir un ordinateur qui lui soit attribué personnellement).

« Ce qu’ils ont fait est tout à fait illégal et ils le savaient mais ils l’ont fait quand même», m’a dit Kennedy.

Ce qu’ils ont fait s’appelle « voter caging », épurer les listes électorales des électeurs soupçonnés de ne pas voter dans le bon sens. Le Comité National Républicain a envoyé par milliers des lettres à des soldats, en recommandé, avec la mention « NE PAS FAIRE SUIVRE ». Quand ces lettres sont revenues sans avoir été remises au destinataire, les Républicains ont prévu d’utiliser ces enveloppes « épurées » comme preuve que l’électeur n’habite pas dans son district électoral et que donc son vote est « frauduleux » — puis ils annuleraient son vote.

Ainsi, un soldat stationné en Irak verrait son vote par correspondance invalidé — et il n’en saurait rien. (suite…)


[Jean Birnbaum – Le Monde –  28.06.2012]

Le soupçon a surgi de l’intérieur et c’est de l’intérieur qu’il prolifère maintenant. Un soupçon d’autant plus douloureux qu’il a été formulé de façon spectaculaire par Judith Butler, icône mondiale du mouvement LGBT (lesbien, gay, bi et trans).

Le 19 juin 2010, lors de la Gay Pride de Berlin, la philosophe américaine a semé le trouble en refusant tout net le Prix du courage civique que les organisateurs s’apprêtaient à lui remettre. Elle, l’égérie de la théorie queer, a alors proclamé que la lutte contre l’homophobie avait dégénéré en action xénophobe et même raciste. « Nous sommes enrégimentés dans un combat nationaliste et militariste« , a-t-elle lancé devant une foule médusée.

Depuis lors, parmi les militants et les chercheurs, les questions se bousculent : le mouvement LGBT est-il rongé par l' »homonationalisme » ? Est-il devenu la lessiveuse d’un nouveau nationalisme qu’il viendrait « blanchir », à tous les sens du terme ? Autrement dit, ses revendications sont-elles instrumentalisées par les hérauts d’un Occident qui mène ses opérations militaires (en Orient) et ses descentes policières (en banlieue) au nom de la démocratie sexuelle ?

Ces questions ont électrisé une grande conférence internationale qui s’est tenue à Amsterdam en janvier 2011. Les participants ont longuement évoqué la singularité des Pays-Bas, où le puissant parti populiste de Geert Wilders brandit les droits homosexuels comme un progrès occidental aujourd’hui menacé par l’islam. Mais les conférenciers ont aussi élargi leur réflexion au-delà des frontières, ainsi que le précise le sociologue Sébastien Chauvin, l’un des organisateurs. « L’idée de la conférence était d’alerter sur le nationalisme sexuel en général, c’est-à-dire sur la façon dont les droits des femmes ou des homosexuels peuvent être mis en avant dans une perspective xénophobe, non seulement par des partis politiques mais aussi dans les mouvements LGBT eux-mêmes, qui se trouvent de plus en plus intégrés aux projets nationalistes en Occident. » (suite…)


Comme le rappelait récemment un article du New York Times, aux Etats-Unis, la totalité des complots terroristes découverts par le FBI sont inspirés et fabriqués par des agents infiltrés du FBI. Et dans la mouvance « altermondialiste » et « black block » on a récemment découvert que le « noyau dur des activistes », ceux qui impulsaient les opérations et étaient moteurs de tous les combats, étaient tous des infiltrés de la police britannique et allemande. Mohammed Merah, gamin perdu des banlieues ne fait pas exception… un « patsy » comme on dit aux Etats-unis.

Mohamed Merah aurait découvert qu’il était manipulé par les services du renseignement français

[Le Monde 12/06/2012]

Mohamed Merah, « le tueur au scooter » qui a assassiné sept personnes en mars dans le sud de la France, aurait découvert juste avant sa mort qu’un de ses amis, qu’il pensait être un djihadiste, était un agent des services du renseignement français, affirme un quotidien algérien, qui aurait visionné des vidéos-testaments.

« Je suis innocent. Je découvre que mon meilleur ami Zouheir travaille pour les services secrets français », dirait Merah, 23 ans, dans cette vidéo-testament où il se filme lui-même peu avant d’être tué par la police, selon une traduction en arabe de ses propos publiée par le quotidien arabophone Echourouk et retraduite en français par l’AFP.

« VA EN ENFER ESPÈCE DE TRAÎTRE »

Zouheir, selon le même journal, faisait partie de l’équipe qui tentait alors de négocier sa reddition alors qu’il était enfermé dans son appartement, à Toulouse (sud-ouest de la France), assiégé par les forces de sécurité, après qu’il eut assassiné trois militaires français et quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive.

« Tu m’as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un capitaine des services français. J’aurais jamais cru ça », lance Merah à l’adresse de Zouheir. « Va en enfer espèce de traître », ajoute-t-il. « Vous allez me tuer sans aucune raison. C’est vous qui m’avez entraîné dans cette situation. Je ne te pardonnerai jamais. » (suite…)


Violences en Tunisie, le couvre-feu instauré

[Le Monde – 12/06/2012]

Une vague de violences sans précédent a éclaté simultanément dans plusieurs régions du pays dans la nuit de lundi à mardi. Elles se sont poursuivies hier,  impliquant des groupes de salafistes et de casseurs. Ils s’en sont pris à des postes de police et à des bâtiments administratifs. Les troubles seraient liés à une exposition à La Marsa (banlieue nord de Tunis) qui s’est tenue du 2 au 10 juin, et dont des œuvres ont été jugées offensantes pour l’islam. Le ministre de la culture tunisien, Mehdi Mabrouk, a d’ailleurs annoncé mardi qu’il allait porter plainte contre les organisateurs de cette exposition intitulée « Printemps des arts« . Face à cette situation explosive, le couvre-feu est entré en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin et couvre le « Grand Tunis » (qui comporte quatre gouvernorats) et les gouvernorats de Sousse (Est), Monastir (Est), Jendouba (Nord-Ouest), et Medenine (Sud). C’est la première fois depuis mai 2011 que la capitale tunisienne est soumise à un couvre-feu. L’état d’urgence est toujours en vigueur dans le pays depuis le soulèvement qui a abouti à la chute de Ben Ali, le 14 janvier 2011.

http://www.lemonde.fr


Derrière l’opération de comm’ tout sourire de Marine Le Pen, il y a des trucs nettement plus glauques… si c’est ce que vous voulez, les électeurs du FN, alors va falloir assumer...et ne pas venir dire, quand nous aurons notre propre Anders Behring Breivik (l’assassin en Norvège) qu’il s’agit d’un « acte isolé » commis par un malade mental…

Et que dire des représentants de la communauté juive qui applaudissent ce genre de discours au nom de la « défense d’israël »…

Qui sème le vent…

POUR REMI CARILLON, CANDIDAT FRONT NATIONAL DES HAUTS-DE-SEINE, IL FAUT EXPULSER TOUS LES MUSULMANS DE FRANCE, « QUITTE A PROVOQUER UNE GUERRE CIVILE »

[Rémi Carillon – Les 4 Verités – Journal d’extrème droite – 18/05/2012]

Dans le n° 740, je présentais une méthode douce pour traiter l’Islam en France, et annonçais que j’en présenterais une forte. Ce n’est que si la douce n’a pas fonctionné, qu’il faudra utiliser la forte : la première est donc un passage obligé qui légitimera la seconde, que voici.

La première étape sera de met­tre en évidence l’échec de la méthode douce. Il aura donc fallu la jalonner d’indicateurs de réussite fiables et indiscutables. L’objectif sera de démontrer que le « vivre ensemble », sous-entendu « avec la charia », est une utopie vouée à l’échec.

La seconde étape sera de demander aux Français de choisir, par référendum, entre deux solutions, toutes deux radicales et opposées :

  1. La France cède à l’Islam (adaptation systématique de notre loi à la charia), en échange d’une paix durable, quitte à ce que la France devienne une république islamique.
  2. L’Islam cède à la France (expulsion pure et simple des musulmans de France vers leurs pays d’origine), quitte à provoquer une guerre civile.

Le référendum présente plusieurs avantages :

  • – Le premier, c’est la légitimité incontestable qu’il donne pour appliquer une politique, puisque c’est le peuple souverain qui s’est directement exprimé.
  • – Le second, c’est qu’il sera naturellement précédé d’un débat de plusieurs mois au cours duquel pourront s’exprimer toutes les opinions.
  • – Le troisième, c’est qu’il permettra d’expliquer en long, en large et en travers, les avantages et les inconvénients des deux solutions, en décrivant quelles mesures législatives et exécutives seront prises, et quelles en seront les conséquences à court, long et moyen termes.

À n’en pas douter, si aucune précaution n’est prise, les musulmans de France, d’Europe et du monde entier, réagiront très violemment à l’annonce d’un tel référendum, avant même son résultat, bien plus violemment que lors de la publication des caricatures sur Mahomet.

En France, ils manifesteront dans les rues en cassant tout sur leur passage, brûleront tout ce qu’ils pourront dans les banlieues, sortiront les armes de guerre qu’ils cachent dans leurs caves, déclencheront des actes terroristes sur le territoire national, tandis qu’en terre d’Islam, ils exécuteront les Français expatriés.

C’est pourquoi la seconde étape sera précédée d’une longue préparation dont le but sera d’éviter, sinon de limiter, ces réactions :

  • – La France aura expliqué ses intentions aux pays occidentaux, ses alliés, tous confrontés au même problème, et ne lancera le référendum qu’avec le soutien d’états suffisamment nombreux et importants, de façon à éviter un Kosovo français.
  • – L’armée aura envoyé tous les militaires musulmans sur ses terrains d’action en terre d’Islam (Afghanistan, Afrique noire), et aura révoqué tous ceux qui auront refusé de s’y rendre.
  • – Les Français en terre d’Islam (expatriés, diplomates) auront été remplacés, si possible, par des Français musulmans.
  • – Le gouvernement français aura planifié de déclarer l’état d’urgence et de mobiliser l’armée sur son territoire national dès les premières exactions.

La France se retrouvera donc probablement en guerre civile, mais pas si « civile » que cela, puisqu’elle opposera des Français de souche contre des membres de l’Oumma, qui l’envahissaient avec comme seule arme (mais quelle arme !) leur démographie galopante, contre la nôtre, chancelante.

Une guerre n’est jamais agréable et les pacifistes se lèveront pour défendre les musulmans stigmatisés, comme le feront les intellectuels, les médias, les artistes, les religieux, et l’étranger. Mais nous n’avons en fait qu’une seule alternative : soit disparaître, soit combattre. Les règles démographiques nous donnent mathématiquement perdants. Si nous voulons que renaisse notre France, et non qu’elle soit remplacée par une république islamique, nous n’avons d’autre recours que l’éradication de l’Islam de notre pays. Or l’Islam ne respecte que la force. C’est ce qu’il faudra faire comprendre à une majorité de Français, pendant la campagne référendaire.

Si le référendum est favorable à l’éradication, la France deviendra la cible économique de tout le monde musulman : plus de pétrole, plus de marchés. Mais la préservation de notre identité est à ce prix. C’est pourquoi le soutien d’autres démocraties occidentales sera primordial. Après quoi, ce sont elles qui nous suivront…

http://www.les4verites.com/Contre-l-islamisation-la-methode-forte-2934.html


[Fréderic Joignot –  Le Monde – 26/05/2012]

Nous sommes sur le plateau de France 2, le 22 avril, au soir du premier tour de la présidentielle. Les résultats tombent. Les Français ont crédité Marine Le Pen de 17,9 %. Exalté, le porte-parole du Front national, Gilbert Collard, annonce la couleur : « On est la nouvelle droite ! C’est vrai que Nicolas Sarkozy, ça paraît bien fini. »Justifié dans ses prises de position par la surenchère du président sortant sur l’immigration et l’islam, réunissant 6,4 millions de voix, le FN se pose en parti d’alternance. Il se prépare à affronter l’UMP en multipliant les triangulaires aux législatives. Il en a les forces. Marine Le Pen est arrivée première ou deuxième dans 116 circonscriptions sur 577, dépassant les 25 % dans 59 d’entre elles.

Ce succès de l’extrême droite, sa conversion en une « droite nationale » rejetant, au moins en paroles, « les formes de xénophobie, de racisme et d’antisémitisme », tout en faisant de la lutte contre l’immigration musulmane son cheval de bataille, fait écho à la percée dans toute l’Europe de formations politiques similaires. Citons le Parti du peuple danois, le Parti pour la liberté néerlandais, le FPÖ et le BZÖ autrichiens, les Vrais Finlandais, le Parti du progrès norvégien, le flamand Vlaams Belang, Droit et Justice en Pologne, Ataka en Bulgarie, la Ligue du Nord en Italie, les Démocrates en Suède, l’Union démocratique du centre (UDC) en Suisse. Tous ces partis dépassent aujourd’hui les 5 % des suffrages, quand ils n’atteignent pas 25 %.

Selon le spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus, ces formations incarnent l’émergence d’une « nouvelle droite radicalisée ». Leurs programmes oscillent entre deux philosophies très différentes qui s’opposent sur l’économie et les moeurs. Certains, comme le FN, prônent un « nationalisme social », explique Dominique Reynié, de la Fondation pour l’innovation politique. Ils sont eurosceptiques, contre la monnaie unique, ils critiquent la mondialisation, s’en prennent au capital, disent défendre les sans-grade. D’autres, comme le Parti pour la liberté de Geert Wilders, aux Pays-Bas, défendent un « libéral populisme », constate Jean-Yves Camus. Ils défendent l’Europe, le libéralisme, la laïcité et la liberté des moeurs.

Tous ces partis, cependant, comme le constate le politologue autrichien Anton Pelinka, se retrouvent sur un point : une critique virulente de l’islam et du multiculturalisme. Ils « jouent démagogiquement la carte qui consiste à dénoncer l’immigration musulmane pour rallier les perdants de la mondialisation ».

Le plus radical est Geert Wilders (16 % des voix aux législatives de 2010, aux Pays-Bas) qui considère l’islam non comme une religion mais comme « une idéologie fasciste », homophobe, profondément sexiste. Dans son film Fitna(« Discorde » en arabe), il compare le Coran à Mein Kampf – ce qui lui a valu d’être interdit de séjour au Royaume-Uni – et appelle les musulmans d’Europe à abjurer leur foi. Il préconise l’arrêt de toute immigration ainsi que l’expulsion des Pays-Bas de tout musulman coupable de délit. (suite…)


Ce n’est pas une simple histoire de hacker…. il s’agit d’une attaque de type militaire contre un pays. Attaque non déclarée et sans le moindre mandat de la « communauté internationale ». Au minimum il faudrait que l’ONU publie une réaction face à cela… car la revendication ouverte de cette action pose un précédent qui peut avoir des conséquences très lourdes à long-terme. Il légitime toutes actions de cyberguerre future… y compris contre d’autres pays que l’Iran.

Quelle est la légalité d’une attaque de ce genre ? Comment se faire compenser les dommages collatéraux (dans des pays totalement étrangers au conflit) de ce genre d’attaques ? Et si demain Boeing aux USA décide de saboter Airbus en Europe à l’aide de sa propre variante de Stuxnet ? Qui va l’en empêcher maintenant que la Maison Blanche a donné l’exemple ?

Au même titre que l’illégalité de l’invasion irakienne a bloqué toute capacité d’intervention « légitimée » des USA pendant un bout de temps, l’utilisation de cyber-armes contre un pays dans une guerre non déclarée ouvre la porte à un avenir sombre en matière de cybersabotage… et si les hackers Syriens ou Iraniens ou Chinois décident de riposter, au nom de quoi les USA pourront-ils s’y opposer (greg)

Barack Obama a ordonné les attaques Stuxnet contre l’Iran

[Serge Leblal – Le Monde Informatique – 04/06/2012]

Le ver Stuxnet, mis au point par des agences américaines et israéliennes, a bien été créé pour cibler le programme nucléaire iranien, selon le New York Times.

Le président américain Barack Obama a ordonné les cyberattaques avec le malware Stuxnet contre l’Iran pour ralentir le développement du programme nucléaire du pays,selon un article publié dans The New York Times. Le journal, citant des sources anonymes, a rapporté que, dans les premiers jours de sa présidence, M. Obama a accéléré le projet connu sous le nom de code Olympic Games et initié par l’administration de George W. Bush. Le ver Stuxnet, depuis longtemps officieusement attribué à Israël ou aux États-Unis, a frappé les ordinateurs iraniens à la mi-2010 avant de se disséminer à travers l’Internet.

(suite…)


Ce qui est amusant, dans cette paranoia fabriquée à partir du « cyber-djihad » c’est que tout le monde semble ignorer (ou feint de l’ignorer) que les islamistes radicaux ne font qu’utiliser des méthodes déjà largement utilisées dans les mouvements révolutionnaires depuis 300 ans.

« Documenter par l’image les atrocités de l’ennemi » ou bien « sensibiliser une population radicale » afin de « créer des sphères de sympathisants » (du temps du Ministre de l’Intérieur Marcellin, on parlait de « mouvance »), pendant la Guerre d’Espagne, Robert Capa ne faisait rien d’autre. Ce sont les théories de Gramsci bien appliquées… voire du Karl Rove, le spin doctor de la Maison Blanche sous G.W. Bush. La seule chose qui change c’est la medium de diffusion massive qui est à leur disposition.

Tout le monde s’excite sur les sites djihadistes alors que les médias néo-cons nous livrent chaque jour, dans nos lucarnes, une propagande pur jus cent fois plus efficace… et nettement plus meurtrière ! Combien de gens ont été tués à cause de Ben-Laden ? Combien de gens ont été tués à cause de George Bush ? (greg)

[Owni – Pierre ALONSO – 30/05/2012]

22 mars. Mohamed Merah abattu par les hommes du Raid, Nicolas Sarkozy fait une déclaration depuis l’Elysée : la consultation de “sites internet qui font l’apologie du terrorisme” sera dorénavant sanctionnée. Un projet de loi a depuis été déposé au Sénat. Le cyberjihadisme fait une entrée fracassante dans l’agenda politique et médiatique.  Owni a voulu recueillir l’analyse d’un magistrat familier de ces affaires. Marc Trévidic est juge d’instruction au pôle antiterroriste du Tribunal de grande instance de Paris, seule juridiction compétente en matière terroriste. Il s’est spécialisé sur les dossiers jihadistes en plus de quelques autres gros dossiers (Karachi, Rwanda, moines de Tibéhirine). Il revient ici sur l’utilisation d’Internet par les jihadistes, le cyberjihadisme ou “jihad médiatique”, nouvel avatar de la menace terroriste selon les acteurs politiques.

Comment a émergé le cyberjihad ? Est-ce, comme certains l’analysent, lié à la perte du territoire afghan en 2001 qui a entraîné un repli des jihadistes sur une autre base arrière ?
Le conflit irakien a surtout servi de déclencheur, plus que la perte de l’Afghanistan en 2001. Les jihadistes ont très vu perçu le profit qu’ils pouvaient tirer du réseau. D’abord, l’intervention anglo-américaine était illégitime du point de vue du droit international public. Ensuite, ils ont pu utiliser les exactions commises par l’armée américaine, comme àAbou Ghraïb par exemple. Des brigades, armées de caméra, cherchaient à obtenir ce genre d’images pour les diffuser ensuite sur Internet. Le début du cyberjihad commence donc plus avec l’Irak qu’après la chute du régime Taliban. En Irak, le djihad était mené à 100%, dans les villes et sur Internet.
Quel est le rôle du cyberjihad ?

Le principal objectif est la diffusion de la propagande, puis le recrutement. Lors du conflit irakien, les jihadistes menaient un double conflit majeur, à la fois contre les soldats de la coalition anglo-américaine et contre les chiites. Ils avaient donc besoin de beaucoup de troupes et de chairs fraiches.

Dominique Thomas, chercheur spécialisé sur les mouvements islamistes radicaux, parle de la volonté de créer des sphères de sympathisants, plutôt que de recrutement. L’idée est de sensibiliser une population radicale. Au sein de cette population peut émerger un candidat au jihad. C’est une guerre de l’information, les cyberjihadistes parlent souvent de“réinformation”. Le volet recrutement existe aussi, pour envoyer des gens sur le terrain faire le jihad.
“Les loups solitaires”, entièrement isolés, formés sur Internet, existent-ils ?

Dans toutes les affaires que je connais, les protagonistes sont toujours en contact avec d’autres. Ils rencontrent d’autres jihadistes, se connaissent entre personnes de la même mouvance. Je n’ai pas connaissance de cas de terroriste islamiste entièrement isolé. C’est un petit milieu ! Tout le monde se connait.

Cyberjiadhistes et jihadistes sont-ils les mêmes personnes ? Ont-ils des profils différents ?

Tous sont cyberjihadistes. Le passage à l’acte, les départs sur zones sont extrêmement minoritaires. La radicalisation est progressive : la radicalité des jihadistes varie selon leur situation. Ils ne tiennent pas les mêmes discours avant le départ, pendant leur séjour sur zones et à leur retour. Le jihad n’a pas attendu Internet. Dans les années 1990, les filières d’acheminement de combattants en Afghanistan se développaient sans utiliser Internet.

Le milieu des années 2000 semble être l’apogée des sites liés au jihad. Certains étaient très connus, comme Minbar ou Ribaat, et des figures proéminentes s’en occupaient, notamment Malika El Aroud et son mari Moez Garsallaoui. 
Le nombre de sites a explosé après la guerre en Irak. L’utilisation d’Internet s’est codifiée. Le Global Islamic Media Front est chargé de contrôler et d’authentifier le contenu diffusé sur les sites avec le label d’Al-Qaida. Mais la vivacité des sites dépend du contenu qui arrive du terrain. La concurrence entre les sites crée de l’émulation. C’est la loi de la concurrence ! De cette émulation naît de la radicalité. Les sites apparaissent, se multiplient avec le conflit irakien et deviennent de plus en plus radicaux dans la propagande qu’ils diffusent.

Internet apparaît dans presque toutes les affaires, comme moyen de communication entre les jihadistes. Jusqu’à maintenant, un caractère opérationnel était toujours observé dans ces échanges. L’aide matérielle est présente dans toutes les affaires.

Le projet de loi présenté par l’ex gouvernement [Fillon], changerait ce principe en pénalisant la consultation de sites terroristes.

Il faudra définir la liste des sites terroristes, ceux qui posent certains problèmes. La définition repose sur le trouble grave à l’ordre public à même de semer la terreur [Définition des actes terroristes dans le code pénal français, NDLR]. Il faudrait plus généralement poser la question de l’influence des images violentes diffusées à la télévision ou sur Internet. Ce n’est pas parce qu’une personne joue à Call of Duty 4 ou 5 qu’elle va devenir folle et tuer des gens ! Le passage à l’acte à cause de jeux vidéo violents est marginal, si marginal qu’aucun enseignement ne peut être tiré à cette marge.

Le cyberjihadisme, dans son volet de propagande, doit-il sortir du champ de l’antiterrorisme ?

Comme je l’ai signalé à l’occasion de mon audition au Sénat, l’utilisation de la qualification terroriste, et des moyens afférents, a explosé, souvent à mauvais escient. Il y a deux problèmes différents : sensibiliser la population au risque de la violence diffusée notamment sur Internet d’une part, et lutter contre les actes terroristes d’autre part.

http://owni.fr/2012/05/30/marc-trevidic-le-jihad-na-pas-attendu-internet/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Owni+%28Owni%29


Au début du siècle, la police US fabriquait déjà des vrais attentats à la bombe imputés aux anarchistes, afin de mieux réprimer le mouvement ouvrier. C’est une manipulation courante. Et sous Bush, chaque fois que l’Administration Bush était confrontée à un problème politique, le chef du Homeland Security débarquait à la télé pour nous mettre en garde contre un nouveau projet d’attentat terroriste… En France c’est Sarkozy qui nous a fait le coup du « terrorisme d’ultragauche » avec l’affaire de Tarnac… ou bien Mohammed Merah, collaborateur des services secrets français. Ou encore les attentats de Londres, avec des jeunes suivis à la trace par la police depuis des mois…

… c’est à se demander si les attentats du 11 Septembre… mais non, mais non, on n’ose pas penser des choses aussi « nauséabondes »

Néanmoins… le terrorisme c’est bien pratique quand même, pour détourner l’attention du public des vrais problèmes.

[Tim Carr – IES News Service – 02/05/2012 – Trad. Gregoire Seither]

De nos jours, la principale activité du FBI consiste à démasquer des complots terroristes aux Etats-Unis. Et quand le FBI ne parvient pas à trouver suffisamment de complots pour justifier son existence… et bien le « Bureau » les fabrique ! Pour ensuite parader devant la presse avec ses trophées… … mais même la presse la plus veule finit par se rendre compte de quelque chose.

Ainsi, dans un article publié la semaine dernière, le New York Times ose écrire

Ces dernières années, les Etats-Unis ont été préservés d’un certain nombre d’attentats meurtriers, planifiés par des terroristes sur notre sol et détectés à temps par les agents fédéraux du gouvernement…. c’est du moins ce que l’on a voulu nous faire croire…

http://mobile.nytimes.com/2012/04/29/opinion/sunday/terrorist-plots-helped-along-by-the-fbi.xml 

Ces derniers mois nous avons ainsi eu droit :

  • à un kamikaze, intercepté alors qu’il allait faire sauter le Capitole;
  • à de dangereux individus à Newburgh, dans l’Etat de New York, qui ont été mis hors d’état de nuire alors qu’ils se préparraient à lancer une vague d’attentats à la bombe contre des synagogues;
  • à des radicaux qui projetaient de tirer des missiles sol-air Stinger contre des avions militaires.
  • Plus fantaisiste encore, au Massachusetts, un projet de lancer des maquettes d’avion téléguidés, bourrés d’explosifs, contre le Pentagone et le Capitole a été stoppé à la dernière minute,

Malheureusement, à y regarder de plus près, il apparait que tous ces attentats sont été planifiés et encouragés par le FBI, dont les agents se sont fait passer pour des terroristes et ont fourni là un missile factice, ici de faux explosifs C-4 ou encore une veste-kamikaze désarmée voire des stages de formation à la préparation d’attentats.

Les « vrais-faux » terroristes ainsi recrutés ont naïvement cru participer à un complot djihadiste, jusqu’à ce que la police vienne défoncer leur porte au petit matin et les parader devant les caméras de télévision. »

Le journal britannique The Guardian a récemment publié un article qui souligne cet aspect, se demandant si la grande majorité des « succès » claironné par le FBI dans la lutte anti-terroriste de ces dernières années n’était pas tout simplement des complots fabriqués par le FBI lui-même.

Selon les défenseurs des droits civiques aux Etats-unis, le FBI mène, depuis l’époque Bush et sous consigne directe de l’administration d’alors (notamment le Vice Président et son conseiller Richard Pearle, expert en manipulations) une vaste campagne d’infiltrations dans toute l’Amérique, ciblant prioritairement la communauté musulmane et consistant à attirer les gens dans de faux complots terroristes.

L’analyse des documents qui ont pu être obtenus sous couvert de la loi FOIA (Freedom of Information Act) montre que le FBI pratique ce qu’elle appelle la « pèche au chalut » dans les communautés musulmanes, envoyant des infiltrés fréquenter des mosquées et des centres communautaires pour y tenir un discours islamiste radical et identifier les personnes perméables à ce discours et pouvant être recrutées comme terroristes.

Le FBI fait également feu de tout bois, y compris les informateurs les plus étranges. Ainsi, dans les années 2000, ils ont été contactés par un homme affirmant avoir connu le chef terroriste Ayman al-Zawahiri quand celui-ci vivait dans le nord de la Californie dans les années 1990. L’homme a immédiatement été embauché en tant qu’informateur et s’est vu remettre une forte somme d’argent en échange de ses informations. Il a continué à fournir des informations sur de prétendues « cellules dormantes » islamiques en Californie et en Arizona, déclenchant plusieurs raids sur des mosquées à travers le pays – menés sous l’oeil de caméras opportunément prévenues.

Cet informateur est notamment à l’origine d’une séquence qui fit grand bruit auprès des « Tea-Party » (et qui est régulièrement citée par la droite US). On y voit le FBI fouiller un campement dans le désert d’Arizona, un soi-disant « point de passage » pour les immigrés clandestins passant la frontière depuis le Mexique. Dans ce camp, la caméra nous montre une « tente mosquée » (reconnaissable aux soi-disant inscriptions en Arabe sur la toile) et des « tapis de prière abandonnés », preuve que Al-Qaida infiltre effectivement ses djihadistes via la frontière poreuse avec le Mexique.

Il s’est avéré ensuite que les inscriptions en Arabe étaient en fait des inscriptions en Thai (vu que la tente était constituée de vieux sacs de riz) et que les tapis de prière étaient des tapis de sol de camping standard. Mais le mythe perdure, c’est ce qui compte…

Ensuite, une fois les suspects appropriés identifiés, des agents du FBI montent une fausse opération de complot terroriste, mobilisant les personnes, suggérant l’idée, fournissent les armes et désignant la cible. Quand tout est en place, on appelle la presse et on monte des arrestations spectaculaires suivies de conférences de presse et de procès avec condamnations à de longues peines.

Dans toutes ces affaires » écrit le Guardian, « on ne nous dit jamais combien de vrais terroristes ont été appréhendés » (une fois enlevés du lot les policiers infiltrés)

Pour Anthony Newell, avocat des droits civiques au Chicago Community Project,

La presse « mainstream » a vite fait de hurler au « complotisme » quand on ose parler de ces opérations comme n’étant rien d’autre que des provocations policières… mais il semblerait bien qu’un certain nombre des personnes qui se sont fait pièger de cette manière par le FBI prévoient de contre-attaquer devant les tribunaux en accusant le FBI de les avoir incités à commettre ces actions.

Bien sûr, vrai ou faux, il sera difficile aux plaignants de faire croire qu’ils sont de pauvres victimes innoncentes, étant donné que – jusqu’à ce que la police vienne les cueillir – elles étaient persuadées de préparer un vrai attentat terroriste. Mais si l’intégralité de l’opération terroriste s’avère être en fait un scénario soigneusement orchestré par le FBI, celui-ci fournissant l’argent, les armes, les explosifs et désignant la cible… alors il va être difficile de ne pas se poser des questions.

Et la première de ces questions sera de savoir pourquoi le FBI utilise ce genre de méthodes. On a presque l’impression qu’ils se sentent obligés de « fabriquer » de faux complots terroristes pour – entre autres – justifier leur existence ainsi que leur (très très importants) budgets. »


[Farid Mnebhi – 30/04/2012]

Le 10 mai, les quelque 21 millions d’électeurs algériens seront appelés à élire 462 députés, après moult réformes lancées par la présidence de la république. Cependant, de nombreuses associations, et je citerai, entre autres, le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH), le Collectif des Familles des Disparu(e)s en Algérie (CFDA), la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) et le Syndicat National du Personnel Autonome de l’Administration Publique (SNAPAP) ont vivement dénoncé les nouvelles lois adoptées en Algérie et les violations des libertés fondamentales et des droits humains qui s’intensifient. Ces mêmes associations ont souligné les contradictions existantes entre les réformes politiques annoncées par le président de la République et les textes des nouvelles lois adoptées depuis janvier 2012.

En effet, une simple lecture de la loi fixant les modalités augmentant les chances d’accès de la femme à la représentation dans les Assemblées élues, de la loi relative aux partis politiques, à l’information et aux associations, il apparait nettement que les nouvelles dispositions n’apportent pas des garanties suffisantes pour que les élections se déroulent de manière libre et transparente et crée même des failles au nouveau code électoral en instituant une commission supplémentaire de supervision des élections.

Il existe donc un véritable décalage entre les annonces officielles et les pratiques répressives auxquelles les autorités algériennes ont toujours eu recours pour violer les libertés fondamentales et les droits humains. Parmi ces violations, il y a lieu de noter la dernière déclaration du ministre algérien de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, qui a menacé tous ceux ou celles qui encourageraient le boycott et qu’il envisageait de punir pénalement tout citoyen qui ne se présenterait pas à son bureau de vote. Ce durcissement des autorités algériennes a été illustré par le passage à tabac dont ont été victimes plusieurs militants (suite…)


[Les Desobeissants 10/04/2012]

Comme vous le savez, nous sommes des centaines et des centaines, dans toute l’Europe, à avoir pris nos billets pour Tel Aviv le 15 avril, afin de manifester notre solidarité avec le peuple palestinien et avec les Israéliens qui se battent contre la colonisation. Le 8 juillet dernier, nous étions près de 500, déjà, sur la même opération, mais Israël avait réussi à contraindre les compagnies aériennes à débarquer une partie d’entre nous, à l’aéroport de départ. Seuls 120 participants avaient pu atterrir à Tel Aviv, où ils avaient immédiatement été mis en prison. Pour le simple fait d’avoir voulu le plus légalement du monde se rendre en Palestine occupée…

Ce dimanche, nous serons beaucoup plus nombreux. Mais Israël va chercher encore à bloquer le maximum de gens : ils cherchent déjà les noms des participants, avec l’aide, d’ailleurs, du gouvernement Français, qui nous les a tout simplement demandé !!! En vain naturellement…

Du coup, nous avons besoin de monde dans les différents aéroports concernés par des vols pour Tel Aviv : Toulouse, Nice, Marseille, Genève, Bâle, Bruxelles, Paris, etc. Même des petits aéroports sont concernés, pour des vols indirects vers Israël.

Si vous habitez près d’un aéroport, et / ou si vous voulez nous aider à réussir cette action de désobéissance internationale, rejoignez nous à l’aéroport ! Si on nous laisse partir, vous ne ferez rien. Si on ne nous laisse pas partir, vous nous aiderez à le faire savoir et le faire payer à ceux qui se seront rendus complices du colonialisme. La presse sera là, bien entendu.

Nous pouvons organiser votre transport vers l’aéroport dans certaines villes. Inscrivez-vous auprès de nous pour dimanche matin. Merci !!!

Contact: xavier@desobeir.net   — www.desobeir.net


Affaire Merah : l’avocate du père dit avoir des vidéos prouvant « la liquidation » du tueur par le RAID

[Le Monde – 07/04/2012]

Me Zahia Mokhtari, l’avocate mandatée par le père de Mohamed Merah pour porter plainte contre le RAID, a affirmé dimanche 1er avril à Alger, détenir des preuves de « la liquidation » du tueur de Toulouse par les autorités françaises. Elle a évoqué « deux vidéos identiques de 20 minutes chacune dans lesquelles Mohamed Merah dit aux policiers ‘pourquoi vous me tuez’ ou ‘je suis innocent' ».

Me Mokhtari, qui dit avoir reçu les vidéos de la part de « personnes au coeur de l’événement, qui voulaient que la vérité éclate », a précisé qu’elle en réservait la « divulgation » à la justice française et insisté sur leur authenticité. Dès le lendemain de la mort de Mohamed Merah, le RAID avait au contraire affirmé avoir « donné sa chance jusqu’au bout » au tueur réfugié dans son appartement.

« MANIPULÉ ET UTILISÉ »

Selon l’avocate, « Merah a été manipulé et utilisé par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour ». Elle n’a pas souhaité donner plus de détails sur cette dernière affirmation. Le fait que Merah ait travaillé avec les autorités françaises a été fermement démenti par Bernard Squarcini patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Lire notre décryptage : « Ce que la DCRI savait de Mohamed Merah, petite frappe ‘bizarre' »

Lors de cette conférence de presse, l’avocate a indiqué qu’elle remettrait à la justice française « une première liste de trois noms, ceux d’un responsable des services français et de deux autres personnes de nationalités différentes qui ‘travaillaient’ avec Mohamed Merah pour qu’elles soient entendues dans cette affaire ».

Le ministère de l’intérieur n’a pas souhaité commenter ces informations. La demande d’audition des chefs du renseignement français, notamment M. Squarcini, par la commission pour le contrôle de l’application des lois du Sénat a été refusé par le gouvernement au cours de la semaine.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/04/01/affaire-merah-l-avocate-du-pere-dit-detenir-des-videos-prouvant-la-liquidation-du-tueur_1678804_3224.html


Même si l’émergence d’une autonomie (voire d’une indépendance) Touareg n’était qu’une question de temps, avec l’effacement progressif des frontières issues de la colonisation (le Nord du Mali n’a rien à voir avec le Sud du pays, comme toujours dans le cas des frontières coloniales)…

… il faut néanmoins rester lucide quant à la victoire des Touareg, rendue possible par le surarmement des troupes du MNLA avec le fruit du pillage des arsenaux lybiens… mais aussi par les bons conseils des instructeurs de la CIA, depuis leur base dans le Sud Algérien en récompense des services rendus contre Khaddafi. Cela fait longtemps que les USA sont discrètement présents dans la région et y entretiennent une « stratégie de la tension », notamment avec leurs créations, le soi-disant Al-Qaïda ou encore le GIA. Ici encore, comme en Lybie, cet éclatement de la région sert avant tout les intérêts des multinationales occidentales, engagés dans une lutte sans merci avec la Chine, pour le contrôle des matières premières. 

Le MLNA c’est comme les indépendantistes Kosovars de Thaci ou bien les Sud-Soudanais. Un mouvement politique maffieux, construit sur une revendication légitime, qui va permettre aux Etats-unis de contrôler la région — sous couvert de lutte anti-terroriste — en achetant les petits roitelets locaux. C’est beaucoup plus simple que de devoir se taper des chefs d’Etat élus qui risquent toujours d’aller refiler les droits d’exploitation minière aux Chinois.  Le grand colonisateur britannique Kitchener disait déjà, il y 200 ans en Afrique : « il est toujours plus facile de faire des affaires avec les clowns qu’avec le directeur du cirque ».

L’Armée malienne en fuite, les villes de Tombouctou, Gao et Mopti sont aux mains du Mouvement de libération touareg

[Le blog Afrique  du Monde – 02/04/2012]

Chaque heure compte au Mali. Samedi, tout était en place pour la prise par les rebelles de Tombouctou, et Gao ne tenait qu’à un fil. Les deux dernières grandes villes du Nord Mali n’allaient pas résister longtemps aux forces du MNLA. Quelques heures plus tard c’est fait. Gao est tombée au prix d’une journée de combats, Tombouctou presque comme un fruit mûr. Les seuls échanges de coups de feu l’ont été avec les milices « arabes » de la ville, qui ne faisaient pas le poids face aux rebelles. Au moins les milices et ceux qui les organisent ont fait la « démonstration » vis à vis de la capitale qu’elles ne composaient pas avec le MNLA de façon trop évidente. Un détail, dans ce contexte.

Plus important, partout, l’armée malienne est en fuite. Dans les deux villes qui viennent de tomber aux mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le problème principal est d’éviter les pillages en cours, notamment des camps militaires abandonnés. La population s’en donne à coeur joie, et les rebelles ne sachant pas comment faire pour mettre fin rapidement à la curée sans tirer littéralement dans la foule, ce dont ils s’abstiennent à ce stade.

UNE FOIS À BAMAKO, QUE SE PASSERA-T-IL ?

Mais attention : l’armée, répétons le, a quitté les deux villes, et cela signifie qu’à présent, des soldats prennent la direction de Bamako. On signale un premier point de regroupement à Mopti, dans la boucle du Niger. De villes qui ne semblent pas menacées par la rébellion à ce stade voient aussi leurs éléments de l’armée prendre la route de la capitale. Une fois à Bamako, que se passera-t-il ? Les frustrations des éléments de l’armée régulières sont immenses, leur colère en proportion, et l’ordre qu’ils vont trouver dans la capitale bien faible en comparaison.

Pourtant, on ne reste pas inactif à Bamako. Depuis hier, le ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Basolé, travaille à amener à la raison le groupe de putschistes pour éviter une fuite en avant.

http://afrique.blog.lemonde.fr/2012/04/01/les-putschistes-maliens-mesures-durgence/


Soit Meyssan a fumé la moquette de l’Hotel Intercontinental de Damas, soit la presse française est super bien prise en main. Ni l’un ni l’autre ne m’étonnerait… [Dov ]

[Voltaire – 22/02/2012]

Lors de la prise du bastion insurgé dans le quartier de Bab Amr, à Homs, l’armée syrienne a fait plus de 1 500 prisonniers, dont une majorité d’étrangers. Parmi ceux-ci, une douzaine de Français ont requis le statut de prisonnier de guerre en déclinant leur identité, leur grade et leur unité d’affectation. L’un d’entre eux est colonel du service de transmission de la DGSE.

En armant la Légion wahhabite et en lui fournissant des renseignements satellitaires, la France a conduit une guerre secrète contre l’armée syrienne, qui a fait plus de 3 000 morts dans les rangs, et plus de 1 500 morts parmi les civils, en dix mois de combats.

Ces informations ont été partiellement dévoilées par Thierry Meyssan lors d’une intervention sur la première chaîne de télévision russe, le lundi 13 février 2012 ; puis dans un article publié le mardi 14 par Komsomolskaïa Pravda ; enfin dans une vidéo de Voltaire Network TV.

La France a sollicité l’aide de la Fédération de Russie pour négocier avec la Syrie la libération des prisonniers de guerre.

http://www.voltairenet.org/La-guerre-secrete-de-la-France


Le patron d’une multinationale, un militant du Tea Party et un syndicaliste sont assis autour d’une table. Au milieu de la table il y a une assiette avec une douzaine de cookies. La patron de la multinationale tend la main et prend 11 cookies. Ensuite il se tourne vers le militant du Tea Party et il lui dit « Fais gaffe ! Le syndicaliste veut te piquer ton cookie ».

http://www.bartcop.com/


Voilà qui en dit long sur l’étonnante mansuétude de la CIA et du Pentagone vis-à-vis des cadres dirigeants d’Al-Qaïda qui s’affichent ouvertement en Lybie et en Syrie. Pour un empire, mieux vaut un monde tribalisé et éclaté en petits royaumes féodaux que l’on peut corrompre pour obtenir l’accès aux ressources naturelles, des bases militaires ou bien des menus services que des Etats forts qui courent toujours le risque de vous foutre la honte à l’ONU ou bien décider un jour de vous demander de respecter les règles que vous avez vous-même édictées…. Lord Kitchener disait exactement la même chose à l’apogée de l’Empire britannique, il y a 170 ans.


[Avi PATZMAN – Brooklyn Free Post – 21/01/2012 – Trad. Dov Lerner]

Pendant des mois, à Manhattan et à Brooklynn, les résidents juifs ont vécu dans la peur des « attentats anti-sémites ». Des portes de garage de résidents juifs ont été décorées de croix gammées et de menaces, des écoles juives et des yeshiva ont été vandalisées, des slogans antisémites ont été peints sur les murs de divers bâtiments. Des habitants juifs ont même reçu des menaces de mort sur leurs répondeurs…

En décembre, lors d’une réunion du comité de quartier de Milwood, les habitants ont non réclamé plus de protection policière mais aussi des mesures plus violentes contre le « militantisme musulman grandissant »… car, il ne faisait aucun doute pour personne: ces attentats sont l’oeuvre de musulmans fanatiques. « Il faut chasser ces gens de nos rues, fermer leurs mosquées qui sont des centres de prédication de la haine » a expliqué Haim Moser, responsable d’une yeshiva dans le quartier.

Parmi les membres du comité de quartier, plusieurs personnes ont tenu des propos fortement pro-Israël et anti-Arabe, critiquant la politique de Barack Obama vis à vis d’Israël (« voilà ce qui arrive quand on envoie des messages d’encouragement aux terroristes et qu’on refuse d’aider Israël ») ou encore appelant les habitants à « quitter les Etats-unis pour la sécurité de l’Etat Juif, avant qu’il ne soit trop tard. En Israël, on sait comment s’occuper des Arabes ».

Parmi les plus virulents, il y avait un certain David Haddad, 56 ans, membre militant de la communauté juive locale. Il n’est pas un inconnu dans le quartier et ses idées sionistes sont bien connues. A plusieurs reprises, lui et son groupe disaient qu’il fallait « réveiller la communauté et entretenir la pression, pour rester vigilants face aux menaces qui pèsent sur Israël ».

C’est lui que la police a arrêté en début de semaine, l’ayant identifié comme étant l’auteur des menaces antisémites proférées contre des habitants du quartier, mais aussi comme étant la personne ayant peint des croix gammées et des slogans antisémites sur les murs du quartier…

Rien n’a changé, depuis l’incendie du Reichstag. Les fascistes, qu’ils soient nazi ou juifs, utilisent toujours le mensonge pour faire croire que leurs peurs sont réelles… et quand il s’agit de démoniser les Arabes, les juifs racistes sont les champions. On attend de voir ce que va dire la communauté à propos de Haddad, ou bien le communiqué de la Anti Defamation League, toujours si prompte à crier au loup et à faire taire les voix pro-Palestiniennes…

 


Une personne née en Italie = un ITAL-ien, une personne habitant en Ile-de-France, un FRANCIL-ien, un Français de souche ? Un « SOUCHE-ien » et non pas un « sous-chien » comme le connards d’extrème droite veulent nous faire croire. Les clébards n’ont rien à voir là-dedans…





« Souchiens », relaxe de Houria Bouteldja. 



par PIR – 26/01/2012


Houria Bouteldja, porte-parole du PIR, a été relaxée des accusations de racisme « anti-blancs » dont elle a fait l’objet à la suite d’une plainte déposée par l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française (AGRIF), une association partie prenante de la mouvance nationaliste-chrétienne d’extrême-droite, dirigé par Bernard Antony, un ancien responsable du Front national.

Le Tribunal devait statuer sur le caractère « raciste » prêté par cette association au néologisme « souchiens » employé par Houria Bouteldja lors d’une émission de France3 en juin 2007 pour désigner les Français de souche.

Reprenant un certain nombre d’arguments développés avant lui par Marianne, Eric Zemmour, le président de SOS Racisme Dominique Sopo, le Bloc identitaire, Riposte laïque ou encore Alain Finkielkraut, Bernard Antony a prétendu lors du procès que notre porte-parole entendait en réalité injurier les « vrais » Français en les traitant de manière plus ou moins masquée de « sous-chiens ».

Une extrapolation parfaitement gratuite comme nous l’avons signifié maintes et maintes fois et sur laquelle il n’est plus besoin de revenir.

Le tribunal de Toulouse a en effet relaxé Houria Bouteldja, renvoyant tous ceux, de droite comme de gauche, qui avait tenté de discréditer le PIR par des accusations infamantes à leurs élucubrations désormais vaines. C’est pour nous une victoire importante. Non pas parce que la Loi aurait le dernier mot et le mot juste mais parce que la décision prise à Toulouse témoigne que les arguments racistes tels que ceux formulés par l’AGRIF sont encore loin de faire l’unanimité en France. C’est pour nous une victoire importante parce qu’elle montre également que les batailles que nous avons menées, avec d’autres organisations antiracistes, peuvent porter leurs fruits.

C’est une victoire importante aussi parce que la relaxe de Houria Bouteldja est une gifle donnée à tous ceux qui se prétendent antiracistes, qui défendent les droits humains et la liberté d’expression quand il s’agit de Charlie-Hebdo, et qui pourtant n’ont pas jugé bon de défendre notre sœur, prise pour cible par l’extrême-droite sur la base d’accusations fallacieuses. Nous saisissons cette occasion pour remercier par contre toutes celles et ceux et ils furent nombreux qui ont exprimé leur solidarité avec Houria Bouteldja et se sont battus avec nous.

C’est une victoire importante, enfin, parce que, au-delà de la personne de Houria Bouteldja et de notre parti, le PIR, l’enjeu de ce procès du point de vue de nos adversaires était non seulement de faire prohiber l’utilisation du néologisme « souchiens » mais surtout de légitimer la notion de « racisme anti-blancs » qui permet aux racistes d’inverser les relations réels de pouvoir et de prendre la posture de victimes. Le discours du « racisme anti-blancs » est ainsi de plus en plus utilisé depuis la révolte des quartiers en novembre 2005 pour stigmatiser les résistances des populations issues de l’immigration et des quartiers. Selon ce point de vue, la lutte contre le racisme aurait pour conséquence le développement d’un « racisme anti-blancs » qui serait la véritable menace qui pèse sur la « cohésion sociale » de ce pays. Grâce à notre détermination à ne pas reculer sur l’utilisation du terme « souchiens », le soutien dont nous avons bénéficié et la décision prise par le tribunal de Toulouse, l’arme raciste du « racisme anti-blancs » s’est enrayée. Nous ne pouvons que nous en féliciter.

Ce n’est cependant qu’une première bataille de gagnée. Nos adversaires ne rateront pas une occasion pour imposer la notion de « racisme anti-blancs » dans le langage politique et discréditer nos résistances. Nous saurons, quant à nous, rester vigilants.

http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1573


Quand je vous disais que le pays sioniste dans son intégralité est entrain de perdre la boule… c’est ce qui le rend extrêmement dangereux d’ailleurs (Dov)

[Gregor Seither – IES News Service – 20/01/2012]

Andrew Adler, propriétaire et éditeur du Atlanta Jewish Times, un hebdomadaire communautaire diffusé dans la communauté juive de cette métropole de la Géorgie (US), a consacré son éditorial du 13 janvier dernier aux opinions divergentes entre les US et Israël quand au dossier iranien. Selon Adler, Israël n’a que trois options: Frapper le Hezbollah et le Hamas, frapper l’Iran, ou bien « donner l’ordre de faire assassiner » Barack Obama (cf document PDF ci-dessous). Dans tous les cas, le problème est résolu!.

Voici comment Adler détaille la troisième option, dans sa liste de scénarios auxquels est confronté le premier ministre israélien :

Troisième option, donner l’ordre pour que les agents du Mossad basés aux Etats-unis éliminent ce président qui n’est pas considéré comme étant amical envers Israel afin qu’il soit remplacé par le Vice-président actuel (NdT: Joe Biden est connu pour ses positions pro-sionistes), et qu’il donne l’ordre indiscutable que la politique des Etats-unis est basée sur le fait que le pays se rangera toujours aux côtés de l’Etat juif pour l’aider à oblitérer ses ennemis.

Oui, vous avez bien lu cette « troisième option ». Ordonner l’assassinat du président des Etats-unis afin de préserver l’existence d’Israel. Réfléchissez-y. Si un tel scénario à la Tom Clancy m’est passé par la tête, est-ce que vous ne pensez pas qu’une telle idée – aussi insondable soit-elle – a pu être discutée dans les plus hautes sphères du pouvoir israélien?

Une autre manière de mettre cette « troisième option » en perspective consisterait à dire: Jusqu’où iriez vous pour sauver une nation composée de sept millions de vies… juifs, chrétiens et arabes?

Vous devez penser, comme moi, que toutes les options sont sur la table.

Note : PDF de l’article – la version en-ligne ayant été retirée et Andrew Adler ayant présenté ses excuses.

PDF: Atlanta_Jewish_Times_Israel must Kill_Obama


 


Et les petits garçons, ils le méritent aussi ? Comme quoi, les cathos sont aussi cons que les barbus… sauf que les barbus ne conseillent pas le gouvernement espagnol !

[L’Express.be – 04/01/2012]

Javier Martinez, l’archevêque de Grenade, a légitimé le viol pour les femmes qui ont avorté dans son sermon de Noël. l’auteur portugais Manuel António Pina, s’en émeut et condamne fermement ses propos dans le Jornal de Notícias (via Google Translate) :

« Quand il s’agit de l’intolérance, l’Eglise espagnole n’a de leçon à prendre de personne… Maintenant que le [Premier ministre] Mariano Rajoy, proche de l’Eglise, a annoncé son intention d’éliminer « la corruption de la loi laïque sur l’avortement » que le gouvernement de son prédécesseur Zapatero a fait adopter, je me suis fait remettre l’homélie de Noël de l’archevêque de Grenade, Javier Martinez, dans laquelle il affirme « qu’une femme qui a avorté donne à un homme la licence absolue, sans restriction pour abuser de son corps, parce qu’elle a commis un péché comme si elle avait le droit de commettre ce péché’. … Pour l’archevêque, les crimes d’Hitler et ceux de Staline (il a oublié Franco) sont « moins épouvantables que l’avortement ». Dans ces moments-là, même un athée voudrait qu’il y ait un dieu pour condamner ces personnes. »

L’homélie intégrale de l’archevêque est ici (texte en espagnol; pdf)


[Revue de la Défense Nationale  – Bernard Nortain – 7/11/2011]

Peter Dale Scott : La Route vers le nouveau désordre mondial (50 ans d’ambitions secrètes des États-Unis) ; Éditions Demi Lune, collection Résistances, 2010 ; 509 pages.

Voilà un livre passionnant, décapant, on pourrait dire terrifiant en ce qu’il dévoile au lecteur, pourtant averti, les dérives et les pratiques mafieuses d’une démocratie emblématique, miroir de nos sociétés.

La thèse de l’auteur est, en gros, que la perte progressive de contrôle sur les décisions politiques majeures aux États-Unis a fait que le pouvoir a été confisqué de façon occulte, non démocratique, par des groupes de pression et que cette situation a totalement perverti le système politique américain et a notamment conduit au drame du 11 septembre 2001.

L’immense mérite de cet ouvrage est de s’appuyer sur un appareil de notes et de références, une bibliographie — près de 150 pages au total — très complètes et variées qui viennent étayer pas à pas la démonstration de l’auteur.

Partant d’une réflexion sur les États-Unis où les inégalités sociales, la faiblesse de la société civile au niveau fédéral, la puissance des intérêts particuliers, l’auteur, qui n’est pas particulièrement un néo-conservateur, mais plutôt un libéral, tendance gauche, dresse un tableau saisissant de ce qu’il appelle l’État profond. Il décompose le processus historique où les pouvoirs secrets verticaux se sont emparés de la conduite de l’action publique, et où la prise de décision politique à huis clos accorde la priorité à la sécurité et à la préservation d’intérêts privés particulièrement ceux des exportateurs d’armements et des firmes pétrolières.

Son analyse est particulièrement pertinente et convaincante dans sa description de la politique du trio Nixon-Kissinger-Rockefeller, censée contrer les progressistes et qui a conduit à renforcer les mouvements réactionnaires islamistes, mais aussi à soutenir les intérêts des pétroliers. Il met en évidence le rôle de Nixon ou plutôt sa paranoïa dans la dégradation du processus bureaucratique et démocratique de mise en œuvre de la politique et dans l’amplification du pouvoir secret. En passant il faut noter une analyse intéressante du Watergate.

À ce stade apparaît le couple diabolique, aux yeux de l’auteur, Cheney-Rumsfeld et son implication dans la planification du projet ultrasecret de Continuité du Gouvernement (COG) qui cacherait, selon l’auteur, un programme de prise de pouvoir illégal et dont il traite longuement à propos du déroulement des événements du 11 septembre pour expliquer certaines incohérences dans la version officielle. (suite…)


[Gregor Seither – IES News Service – 20/12/2011]

La plupart des utilisateurs de BitTorrent sait parfaitement que ce protocole de téléchargement est loin d’être anonyme, mais cela fait quand même un choc de voir tous ses téléchargements récents affichés sur un site public au vu et au su de tout le monde.

C’est ce qui risque de vous arriver si vous allez sur Youhavedownloaded.com.

Un groupe de jeunes hacktivistes russes a mis en place ce site afin de faire prendre conscience aux utilisateurs du réseau à quel point BitTorrent est peu sécurisé. Ils travaillent d’ailleurs actuellement sur une version plus anonyme de cette technologie leader en matière de partage de fichiers.

Les gens qui visitent le site se voient présenter leur historique de téléchargement, établi sur la base de leur adresse IP et dans la mesure ou des données sont disponibles dans la base du site. A moins que vous ne téléchargiez pas où que vous ne passiez par un proxy VPN, il y a de bonnes chances pour que la liste de tout ce que vous avez téléchargé s’affiche publiquement.

Par ailleurs, vous pouvez saisir une adresse IP afin de voir ce que cet ordinateur a téléchargé récemment… par exemple votre soeurette, votre patron ou votre ami.

A ce jour la base de données du site contiendrait les données de plus de 60 millions d’utilisateurs et de plus de 120 000 torrents partagés.

Pour Suren Ter, l’un des fondateurs du site, il est important de «rappeler aux gens qu’Internet n’est pas un endroit où la vie privée est protégée par défaut», explique-il. « Aujourd’hui, beaucoup de gens l’utilisent sans comprendre le degré d’informations personnelles et de traces qu’ils laissent derrière eux. En outre, même ceux qui le savent choisissent souvent par facilité de l’ignorer. »


Commentaire de Caro, ancienne de la rue : les porte-parole du STRASS (Tiphaine à l’époque) nous avaient déjà habitués à des déclarations magnifiques sur la prostitution du genre « Les hommes ont des besoins que les épouses vertueuses ne peuvent assouvir », « Cela fait du bien aux hommes »… Ici on a une autre perle : « Il y a des choses que la pute accepte de faire, d’autres qu’elle ne fait pas et, pendant la prestation, elle garde à tout moment le contrôle de ce qui se passe ».  On en reste bouche bée…  Tiphaine n’a jamais du travailler ni dans les rades belges, ni dans les hotels de luxe parisiens. Dans les deux cas, aussi sophistiquée que puisse être l’escort, elle n’est qu’un trou avec de la viande autour et n’a aucune voix au chapitre. Et si elle moufte, elle se fait casser la gueule… sauf si elle a un « mac » qui la protège. Mais alors elle n’est plus « libre et indépendante » comme le Strass voudrait nous faire croire.

Si Morgane veut venir faire un tour avec nous au Monténégro, pour aller voir les prisons clandestines où l’on « travaille » les ukrainiennes avant des les exporter vers l’Europe, elle verra à quel point les putes sont à des kilomètres de « garder le contrôle ». Et pas seulement là bas… je peux lui refiler le contact d’un certain nombre de filles ayant travaillé pour le célèbre « Dodo la Saumure »… elles pourront lui raconter à quel point elles avaient « le choix »…

Le STRASS et ses membres sont un avatar de l’idéologie libérale marchande. L’humain est une marchandise, au même titre que tout le reste et il ne faut pas en empêcher l’exploitation. Dans la rue, comme dans l’usine. Si dans le lot certains « free-lance » arrivent (comme les ouvriers typographes d’antan) à tirer leur épingle du jeu, dans la majorité des cas cette exploitation de l’humain comme marchandise aboutit aux mêmes résultats que dans l’industrie et le commerce: aliénation, exploitation, destruction des corps, mise au rebut des déchets après usage… travailleuse en usine, caissière de supermarché, couturière de baskets chez Nike, pute sur le trottoir… même combat.

Sans vouloir aucunement soutenir la fausse campagne abolitionniste menée en ce moment par le gouvernement et qui n’est qu’un énième coup de pub en direction de l’électorat conservateur (qui constitue pourtant le gros de notre clientèle), il est dommage de voir des membres de la société bourgeoise étendre leur minuscule situation « privilégiée » de call-girls/call-boy de luxe à l’ensemble de la profession, dont le lot quotidien relève plus de la misère crasse, de l’aliénation et de l’exploitation pure et simple qui caractérise la traite humaine contemporaine.

Il n’est pas surprenant que cet interview surgisse quelques semaines après l’affaire du Carlton… et que dans les deux cas, la bonne société se garde bien d’attaquer les véritables esclavagistes qui font des fortunes.  Signé: Caro

[Anne Chemin – Le Monde – 25/11/2011]

Entretien avec Morgane Merteuil, la secrétaire générale du Syndicat du travail sexuel (Strass), mouvement créé en 2009 qui revendique 500 adhérents.

Comment définiriez-vous votre « travail » ? Je n’utilise pas le mot de « prostituée » : c’est un terme passif fondé sur un participe passé. Je dis plus volontiers que je suis une escort. Ou une « pute » : c’est une façon de se réapproprier un terme en général utilisé comme une insulte, de la même manière que les homosexuels se sont réapproprié le mot de « pédé ».

Je préfère être escort plutôt que travailler en usine quarante heures par semaine : je choisis mes horaires, je n’ai pas de patron, je gagne ma vie. L’important, c’est que cela reste un choix.

Les abolitionnistes affirment que la prostitution n’est jamais un choix. Qu’en pensez-vous ? C’est évidemment un choix « contraint » – on ne le fait sans doute pas uniquement par plaisir -, mais c’est le cas pour beaucoup d’autres métiers. Les personnes qui ont des journées extrêmement difficiles sur des chantiers ou dans la restauration diraient sans doute, elles aussi, qu’elles ont fait un choix contraint. Personne ne songerait à leur rétorquer, comme on le fait avec nous, que leur consentement ne vaut rien et qu’elles sont aliénées.

Les abolitionnistes – parfois des féministes ! – nous parlent comme si nous étions des enfants, alors que, pour moi, le féminisme, cela consiste à écouter la voix des femmes, sans porter de jugement moral et sans avoir d’a priori. Pour elles, il n’y a qu’un seul schéma d’émancipation, le leur. Et toutes celles qui ne rentrent pas dans ce schéma sont forcément aliénées. Pour moi, l’émancipation, cela consiste au contraire à vivre selon ses propres désirs.

Que répondez-vous à ceux qui disent que la prostitution est forcément une atteinte à la dignité ? C’est une forme de paternalisme très condescendant. C’est blessant, injurieux, méprisant, de s’entendre dire que ce métier est, par nature, un esclavage ou un asservissement. Il peut l’être, bien sûr, mais il ne l’est pas toujours. J’ai des amies qui ne pourraient pas faire ce que je fais, mais j’ai un rapport au corps qui me permet, moi, de le faire. Il faut respecter le ressenti de chacun, ne pas imposer aux autres sa propre vision des choses. Certaines personnes ne pourraient pas travailler dans un abattoir, d’autres auraient du mal à s’occuper de personnes âgées. Moi, ce que je trouve dégradant, c’est plutôt d’êtretrader ou huissier de justice. Les adhérents du Strass n’ont pas le sentiment deperdre leur dignité, ils veulent simplement qu’on cesse de les stigmatiser et qu’on leur reconnaisse des droits sociaux – la retraite et l’assurance-maladie par exemple. En pénalisant le client, on va au contraire marginaliser et précariser les travailleurs du sexe, qui auront de plus en plus de mal à imposer leurs conditions aux clients.

Le syndicat que vous dirigez parle de la prostitution comme d’un « travail sexuel ». Pourquoi ? La prostitution ne consiste pas à vendre ou même à louerson corps, comme le prétendent les abolitionnistes, tout simplement, parce que le client ne peut pas en faire ce qu’il veut. Le travailleur sexuel propose une prestation qu’il réalise avec son corps, mais il fait aussi travailler sa tête ! Il y a des choses qu’il accepte de faire, d’autres qu’il ne fait pas et, pendant la prestation, il garde à tout moment le contrôle de ce qui se passe.


Pendant ce temps là, les colonies illégales du gouvernement israélien sont tolérées et même encouragées…

[Dov Lerner – ISM – 03/12/2011]

Ceci se passe cette semaine dans le village de Um Fagarah au sud d’Hébron. L’armée israélienne est venue détruire deux maisons, une mosquée, une grange et une structure abritant un générateur. Le prétexte : pas de permis de construire, comme dans 72 % des territoires palestiniens placés en Zone C depuis les fameux « accords d’Oslo ».

On voit ici 2 jeunes filles obligées à s’agenouiller par les soldats israéliens puis aspergées de gaz lacrymogène et arrêtées, tandis que l’armée refuse de répondre à quelqu’un qui ne cesse de demander « Mais pourquoi vous les emmenez ? », et le menace de lui confisquer son passeport.

Dans toutes ces régions de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, plus de 90 % des demandes sont ignorées ou refusées. Les Palestiniens sont donc obligés de construire sur leurs terres sans permis israélien. Alors ils se font exproprier après destruction de leurs biens : écoles, cliniques centrale solaire, mosquées, puits, abris pour les animaux… et privation de tout accès à l’eau et l’électricité.

Et pendant ces démolitions, la colonisation s’accélère, comme le confirme un rapport de l’ONU. Nos gouvernements financent avec notre argent différents projets qui sont ensuite détruits par Israël sans qu’aucune sanction soit prise, bien au contraire.

Réagissons !

  •  Par l’amplification de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions)
  •  par l’organisation de campagnes citoyennes massives et non violentes comme la prochaine mission « Bienvenue en Palestine » du 15 avril prochain. Informez-vous sur le site http://www.bienvenuepalestine.com. Contactez-nous à contact@bienvenuepalestine.com

Je voudrais en appeler très clairement aux autorités égyptiennes pour qu’elles s’abstiennent de toute violence contre des manifestants pacfifiques (Barack Obama 29, janvier 2011)

http://prorevnews.blogspot.com/2011/11/wisdom-of-barack-obama.html


20 Octobre 1964 – Le Président Johnson dit « Fuck your parliament and your constitution » à la Grèce … et la CIA renverse le gouvernement Papandréou 

[Gregor Seither – IES News Service – 07/11/2011]

A Washington, l’ambassadeur grec informe le président Lyndon Johnson du rejet par Athènes d’un projet de résolution de la crise chypriote – où une guerre civile fait rage.

Johnson se fâche : « Fuck your parliament and your constitution ! Nous avons versé beaucoup de bons dollars US aux Grecs. Si votre Premier ministre vient me casser les pieds avec sa démocratie, son parlement et sa constitution alors vous pouvez lui dire que ni lui, ni sa constitution ne dureront très longtemps ! ».
C’est chose faite trois mois plus tard : l’opposition, financée par la CIA, fait chuter le gouvernement.

En 1967, un coup d’État militaire renverse le gouvernement Papandréou qui avait refusé d’autoriser l’OTAN à agrandir ses bases en Grèce.

La CIA met au pouvoir le colonel Papadopoulos, salarié de l’agence américaine depuis 1952. Papadopoulos est un membre des réseaux anti-soviétiques mis en place par l’OTAN, les  « stay behind ». Il a fait ses armes en dirigeant la répression brutale contre les résistants grecs lors de l’occupation nazie.

De 1967 à 1976, la Grèce vivra sous la loi martiale, tous les partis politiques sont interdits et des milliers de « gauchistes » sont arrêtés, torturés et assassinés – avec l’assistance de la CIA.

http://www.voltairenet.org/Fuck-your-parliament-and-your


Ce ne serait pas la première fois que la CIA pousse les généraux pour faire revenir l’ordre dans un petit pays du Sud… c’est même un classique du genre. En 1972 déjà, Kissinger avait carrément menacé le président d’un pays qu’il serait éliminé par un coup d’état si celui-ci ne faisait pas ce que les USA lui dictaient de faire…

[Peter Schwarz – World Socialist News – 03/11/2011]

Grèce: Craintes de menace d’un coup d’Etat militaire suite au projet de referendum

Le premier ministre George Papandreou a congédié mardi l’état-major des armées grecques. Cette mesure a été prise dans le contexte d’une grande colère de la part des gouvernements du monde et des marchés financiers internationaux face à sa proposition de soumettre à un referendum populaire le plan de sauvetage de l’Union européenne qui représente des années d’austérité punitive pour les travailleurs grecs.

Le ministère de la Défense a fait une déclaration laconique par e-mail annonçant que Papandreou avait congédié le chef d’état-major des armées, les chefs d’état-major de l’armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’air, et déchargé de leurs fonctions une douzaine d’officiers de l’Armée et de la Marine.

Cette annonce a attisé en Grèce des rumeurs sur l’imminence d’un coup d’Etat militaire. Ces craintes sont fondées sur la compréhension qu’il est impossible d’imposer, par des moyens démocratiques, les coupes draconiennes dans l’emploi, le niveau de vie et les services sociaux de base, exigées par les élites dirigeantes de l’Europe afin de payer le prix de l’annulation partielle du fardeau de la dette du pays.

S’il y a une menace de coup, il ne fait aucun doute que les causes ne proviennent pas uniquement des tensions existant à l’intérieur du pays. Cela provient plutôt des décisions prises à Berlin, Paris, Washington et l’OTAN, selon lesquelles les intérêts du capital financier requièrent une solution de style Pinochet devant les problèmes rencontrés pour imposer les décisions de l’UE à la classe ouvrière grecque qui résiste.

Tout juste sorti de son succès sanglant en Libye, l’OTAN pourrait bien être en train de préparer un nouvel exercice de « changement de régime », cette fois dans l’un de ses Etats membres. (suite…)


Ce n’est pas pour autant une raison pour lui balancer des cocktails Molotov…

Études de cas > Philippe Val et ses amis

À propos du tête-à-queue idéologique de Charlie Hebdo

MONA CHOLLET, Les Mots sont importants – 2/11/2011]

Nous reproduisons, avec son autorisation, l’excellent texte que Mona Chollet a consacré en 2006 à la lamentable dérive de Charlie Hebdo. Une dérive qui a fait d’un hebdomadaire satirique de gauche, de tradition libertaire, une espèce de Crapouillot [1] républicaniste, de plus en plus complaisant avec les classes dominantes, leurs médias, leurs intellectuels organiques, et de plus en plus hautain, méprisant, voire haineux à l’égard des classes populaires, des Arabes et des musulmans.

Mercredi 19 novembre 1997, sous le titre « Les perroquets du pouvoir », Philippe Val consacrait la quasi-intégralité de son éditorial de Charlie Hebdo à l’enthousiasme délirant que lui inspirait la parution des Nouveaux chiens de garde de Serge Halimi. Il y évoquait les« BHL, Giesbert, Ockrent, Sinclair », etc., tous « voguant dans la même croisière de milliardaires qui s’amusent », et qui « n’ont aucune envie de voir tarir le fleuve de privilèges qui prend sa source dans leurs connivences ou leurs compromissions ». Il jugeait certains passages « à hurler de rire », en particulier le chapitre « Les amis de Bernard-Henri », qu’il conseillait de « lire à haute voix entre copains ».

Six mois plus tard, mercredi 27 mai 1998, sous le titre « BHL, l’Aimé Jacquet de la pensée » (c’était juste avant la Coupe du monde de football), il volait encore au secours du livre de Halimi, contre lequel toute la presse n’en finissait plus de se déchaîner. Il épinglait le chroniqueur du Point pour avoir, dans son « Bloc-notes », assimilé Bourdieu à Le Pen. Et le futur défenseur du « oui » à la Constitution européenne se désolait :

« Penser que le désir d’Europe sociale des uns est de même nature que le refus nationaliste de l’Europe des lepénistes ne grandit pas le penseur… »

En 2005, Philippe Val comparerait l’attitude des partisans du « non » à celle de Fabien Barthez crachant sur l’arbitre.

Mercredi 1er mars 2006. Continuant d’exploiter le filon providentiel des caricatures danoises, Charlie Hebdo publie à grand fracas un « Manifeste des Douze » (hou, hou ! morte de rire !) intitulé « Ensemble contre le totalitarisme islamique » (sur la prolifération actuelle du mot « ensemble » et sa signification, lire l’analyse d’Eric Hazan dans LQR, La propagande du quotidien, [2], signé notamment par Philippe Val, Caroline Fourest (auteure de best-sellers sur la menace islamique et membre de la rédaction de Charlie Hebdo), Salman Rushdie, Taslima Nasreen, et… Bernard-Henri Lévy. « L’Aimé Jacquet de la pensée » a droit, comme les autres signataires, à sa notice biographique (moins longue que celle de Caroline Fourest, quand même, hein ! Faut pas déconner !), qui commence ainsi :

« Philosophe français, né en Algérie, engagé contre tous les « ismes » du XXe siècle (fascisme, antisémitisme, totalitarisme et terrorisme). » (suite…)


Voilà qui apporte de l’eau a moulin de toute la communauté des MIHOP-9/11…  La police politique du Tsar en Russie avait déjà théorisé il y a 150 ans l’utilité d’un mouvement terroriste fabriqué afin de pouvoir, avec l’assentiment populaire, surveiller, contrôler et réprimer la dissidence.

Et puis quoi de mieux, pour justifier des budgets « anti-terroristes » pharaoniques, que de pousser les gens à passer à l’acte, afin de les coffrer ensuite à grand renfort de publicité ?  Comme le résume Mother Jones, « on a là des gens qui ne seraient jamais passés à l’acte sans le FBI. Le FBI crée des crimes pour stopper des crimes !« 

[Jean-Marc Manach – Bug Brother – 29/09/2011]

Le FBI, qui vient d’annoncer l’arrestation d’un Américain qui projetait de perpétrer des attentats contre le Pentagone et le Congrès, avec la soutien d’agents infiltrés du FBI, est coutumier de ce genre d’opération de manipulation, et de provocation. Tellement coutumier qu’une bonne partie des attentats préparés, ces dernières années, aux USA, l’ont été avec l’aide et l’assistance du FBI…

Une étude universitaire américaine révélait ainsi récemment que 13 des 33 tentatives d’attentats islamistes recensés aux USA depuis 2001 -soit près de 40%- avaient été « initiées ou facilitées par les autorités » au moyen d’un agent infiltré, ou d’un indicateur retourné.

Les journalistes de Mother Jones, associés au programme de journalisme d’investigation de l’university de Berkeley, en Californie, ont de leur côté passé un an à enquêter sur le sujet, afin de savoir à quoi servent les 15 000 personnes payées par le FBI (contre 2800 en 1980, et 6000 et 1986) afin d’infiltrer, en majorité, les communautés musulmanes aux États-Unis. Le dossier complet, et la longue enquête associée, sont effarants :

  • 49% des personnes arrêtées ont été dénoncées par des informateurs, la majeure partie d’entre-eux étant payés, pour certains jusqu’à 100 000$ par affaire, pour s’infiltrer, et dénoncer.
  • sur les 158 personnes arrêtés dans le cadre d’une opération d’infiltration, 49 avaient conspiré à l’initiative d’un agent provocateur du FBI, et, à l’exception de trois, la majeure partie des véritables projets d’attentats initiés aux USA ont été organisés avec l’appui du FBI.
  • il est si difficile de se défendre lorsque l’on est accusé de terrorisme que la majeure partie des personnes accusées préfère éviter un procès.

On apprend également que, depuis le 11 septembre 2001, le ministère de la Justice américain (DoJ) a poursuivi plus de 500 personnes pour « terrorisme« . En réétudiant 400 de ces affaires, le DoJ a finalement découvert que 60% d’entre-eux ne relevaient pas du terrorisme, mais de violations des lois sur l’immigration ou sur le port d’armes, de « conspiration« , faux témoignages, fraudes ou délinquances financières, vols, évasion fiscales… Le magazine Mother Jones, qui en fait sa « une« , en est pour sa part arrivé à la conclusion que 53% des affaires recensées ne relevaient pas du terrorisme.

Or, vu le poids des charges, la difficulté, et le prix qu’il faut payer, pour parvenir à se défendre de telles accusations, une bonne partie de ces présumés terroristes préfèrent accepter de plaider coupable plutôt que de risquer d’être condamnés encore plus lourdement…

Le DoJ reconnaît que ces charges, qui ne relèvent pas du terrorisme, sont « une méthode très efficace -et parfois la seule méthode- pour identifier et mettre un terme à des projets, ou des soutiens, terroristes« . Certains avaient certes des liens avec des réseaux terroristes, mais nombreux sont aussi ceux qui, SDF, post-ado immatures, ont été suspectés, ou accusés de terrorisme, à tort, à l’image de ces trois Arabes inscrits sur la liste noire des terroristes pour avoir… volé un chargement de corn flakes. Comme le résumait alors leur avocat :

Cette affaire n’a strictement rien à voir avec le terrorisme. A moins que vous ne considériez les corn flakes comme une arme de destruction massive.

Mother Jones évoque également le cas de post-ados immatures à qui un agent infiltré du FBI, qui leur avait promis beaucoup d’argent s’ils faisaient exploser une bombe, a péniblement réussi à arracher, après des mois de travail au corps, une sorte de serment d’allégeance à Al Qaeda : ils refusaient de perpétrer un attentat, cherchant essentiellement à soutirer de l’argent à leur bienfaiteur musulman. Ce dernier est reparti avec les 100 000$ que le FBI lui avait promis, les wanabees paumés inculpés de « terrorisme« …

Comme le résume Mother Jones, « on a là des gens qui ne seraient jamais passés à l’acte sans le FBI. Le FBI crée des crimes pour stopper des crimes !«  A ce stade-là, ce n’est plus de la précognition à la Minority Report, c’est du délire de persécution, sinon un détournement du droit. Une paranoïa sécuritaire qui coûte fort cher : la lutte contre le terrorisme a englouti 3,3 milliards de dollars. Celle contre le crime organisé, qui fait pourtant bien plus de victimes, 2,6.

En France, Claude Guéant vient de fixer la liste des officiers et agents de police judiciaireautorisés à enquêter « sous pseudonyme« , sur Internet. Mais comme le soulignait Loubna Zrari : A peine de nullité, ces actes ne peuvent constituer une incitation à commettre ces infractions. »

jean.marc.manach (sur Facebook & Google+ aussi) @manhack (sur Twitter)
auteur de « La vie privée, un problème de vieux cons ?« 


C'est quand même plus vendeur comme gueule que celle d'Ousama Ben Laden, non ?

Anders Behring Breivik: jeune, beau, blond et large d’épaules, une tête à figurer sur les posters dans les chambres des adolescentes… sachant manier le pistolet automatique avec maestria (90 jeunes abattus en moins d’une heure, c’est mieux que Columbine)… et chrétien nationaliste anti-islam en plus : va falloir changer nos préjugés de journaliste dis-donc !  It’s back to Oklahoma City, boys !  Y à pas dire, Ben Laden est VRAIMENT mort…

Allez les mecs de Riposte Laïque, qu’attendez vous pour adopter Anders ? Ca vous a une autre gueule que celle de constipé qu’affiche Pierre Cassen en permanence, non ?

Mise à jour: trois heures plus tard, il avait déjà sa page Wikipedia.. ça traine pas dis-donc :  http://en.wikipedia.org/wiki/Anders_Behring_Breivik

Commentaire d’un pote palestinien : Quand c’est un arabe qui fait un truc comme ça, tout le monde est d’accord pour aller bombarder un quelconque pays  où il y a des basanés histoire de « leur donner une leçon ». Quand c’est un blanc qui fait ça, tout le monde lève les bras au ciel et dit « Ca devait être un fou solitaire… »

Oslo : un « fondamentaliste chrétien » ?

[Europe 1 – 23 juillet 2011 à 09h57]

PORTRAIT – Le suspect dans la double attaque de vendredi aurait des opinions hostiles à l’islam.

On commence à en savoir un peu plus sur le profil l’homme suspecté d’être à l’origine de la double attaque à Oslo et dans ses environs vendredi. Anders Behring Breivik, 32 ans serait un « fondamentaliste chrétien », a indiqué la police norvégienne samedi.

Hostile à l’islam ?

Sur la foi des informations qu’il a postées sur Internet, l’homme, un Norvégien « de souche » âgé de 32 ans, est un « fondamentaliste chrétien », a dit un responsable de la police. Les éléments postés par le suspect sur Internet laissent penser qu' »il a certains traits politiques penchant vers la droite et antimusulmans mais il est trop tôt pour dire si cela a été un motif pour son geste », a déclaré le commissaire de police Sveinung Sponheim à la télévision publique NRK.. L’homme aurait des opinions hostiles à l’islam, avait annoncé un peu plus tôt la police norvégienne, sans toutefois révéler ses mobiles.

Certains médias norvégiens avaient auparavant décrit Anders Behring Breivik comme étant proche des milieux d’extrême-droite. Sur son profil sur Facebook, l’homme à la chevelure blonde mi-longue se décrit comme « conservateur », « chrétien », célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que « World of Warcraft » et « Modern Warfare 2 ».

Responsable des deux attaques

La police norvégienne a annoncé samedi qu’elle tenait un suspect pour responsable des deux attaques sanglantes perpétrées la veille à Oslo et dans ses environs, sans toutefois exclure de nouvelles arrestations.
« Nous avons trouvé des raisons pour le tenir responsable des deux épisodes », a déclaré lors d’un point de presse un responsable de la police, en référence à l’explosion d’une bombe vendredi près du siège du gouvernement norvégien suivie d’une fusillade dans un rassemblement de jeunes sur une île près d’Oslo.

http://www.europe1.fr/International/Oslo-un-fondamentaliste-chretien-640273/


[Greg, sur l’intranet IES, à deux heures du mat’ – 08/06/2011]

Les alertes du « Monde » me l’ont annoncé cette nuit:   Le Brésil libère l’ex-activiste Cesare Battisti

(Le dictionnaire me dit: Activiste, une personne dont l’engagement politique privilégie l’action directe, pouvant aller jusqu’à braver la loi.)

Comme je suis un mauvais esprit, je me pose la question:

Que signifie le choix du mot « activiste » par la voix du pouvoir ? Pourquoi Battisti est un « activiste » tandis que d’autres (qui ont fait la même chose que Battisti) ne le sont pas

Cesare Battisti est un petit délinquant qui a fait sa formation politique en prison dans les années 60 et est accusé (ce qu’il nie) d’avoir commis des attaques à main armées ainsi que d’être impliqué dans quatre assassinats. Pour la presse il est un activiste.

Rachid Ouazzani est un petit délinquant qui a fait sa formation politique en prison dans les années 90 et qui est accusé d’avoir commis des attaques à main armée pour financer le soutien à la lutte armée pro-Taliban en Afghanistan: pour la presse il est un terroriste islamiste.

Tom Morel avait rassemblé une centaine de combattants armés sur le Plateau des Glières pour attaquer le campement de police d’Entremont: pour la presse (et pour l’histoire) il est un prestigieux combattant de la Résistance

Julien Coupat avait rassemblé une dizaine d’amis dans une communauté à Tarnac, il est  accusé (ce qu’il nie) d’avoir posé des grappins sur les caténaires SNCF : pour la presse il est un militant radical voire un terroriste et le « Groupe de Tarnac » est une dangereuse pépinière terroriste, un groupe anarchiste ultra-violent, voire une épicerie tapie dans l’ombre (sic).

Les combattants irakiens ou afghans posent des IED sur le passage des patrouilles de l’armée US : pour la presse ils sont des terroristes ou des insurgés. Pour Nicolas Sarkozy et Gérard Longet ils sont la première ligne de front du terrorisme international qui menace toute la planète

Menachem Begin a fondé et dirigé une groupe armé clandestin qui a assassiné des dizaines de personnes et organisé un attentat meurtrier dans un hôtel de Jérusalem. Il a été condamné à mort par contumace par la justice britannique: pour la presse il est l’ancien président israélien. Aucun livre d’histoire occidental n’utilise le terme terrorisme pour parler de l’Irgoun ou du Groupe Stern. Au pire on parlera d’actions violentes.

Osama Bin Laden est accusé (ce qu’il nie) d’avoir planifié les attentats du 11-septembre qui ont coûté la vie à 3 000 peresonnes: pour la presse il est un exalté religieux sanguinaire, le plus grand terroriste de l’histoire des Etats-unis ou bien l’Axe du Mal

George W. Bush a planifié et dirigé l’invasion de l’Irak qui a couté la vie, directement, à près de 80 000 personnes et déclenché un conflit qui a tué plus d’un million de personnes et détruit les existences de millions d’autres civils innocents: pour la presse il est l’ancien président des Etats-unis.

Ratko Mladic a dirigé l’armée serbe lors de la guerre de Bosnie et est accusé d’avoir massacré des civils: il a été extradé vers le tribunal de La Haye pour y être jugé comme criminel de guerre. Pour la presse il est le boucher des Balkans.

Hashim Thaci a dirigé le mouvement de résistance armée albanais au Kosovo, il est accusé d’être un trafiquant de drogue, un braqueur de banques,  d’avoir massacré des civils, torturé des combattants ennemis et même (ce qu’il nie) avoir organisé un traffic d’organes prélevés sur des prisonniers assassinés pour l’occasion. Pour la presse il est le premier ministre kosovar.

On vous parle tout le temps de la menace du fondamentalisme musulman ou du fanatisme sanguinaire des barbus. Si vous regardez l’histoire du XXè Siècle vous remarquerez que les plus grands massacreurs étaient glabres ou portaient la moustache et avaient reçu une éducation chrétienne : l’Empereur Guillaume, Mussolini, Hitler, Staline, Churchill, Bush, Blair… aucun d’entre eux n’était barbu. Et aucun d’entre eux n’était musulman. Pourtant la presse ne vous parle jamais de la menace chrétienne blanche.

Peut-on imaginer lire, dans un journal français, que Georges W. Bush est un activiste voire un terroriste (parmi les plus grands de l’histoire du Moyen-Orient) ou encore un exalté religieux sanguinaire ? Ou entendre parler « d’actions politiques violentes menées par des activistes afghans contre l’armée d’occupation étrangère dans leur pays ? ». Peut on imaginer un jour voir Tony Blair et George W. Bush et Donald Rumsfeld être mis dans un avion pour le TPI de La Haye ? Peut-on imaginer lire un jour dans la presse que George W. Bush est le boucher de l’Euphrate  ?   Quelqu’un s’interrogera-t-il un jour sur la menace que fait peser sur la stabilité de la région l’arsenal nucléaire états-unien, britannique ou israélien — largement supérieur à la bombinette hypothétique que Ahmadinejad est supposé vouloir fabriquer. Verra t’on un jour des politiques occidentaux appeler à des frappes militaires contre le complexe militaro-industriel israélien de Dimona plutôt que contre le complexe nucléaire de Natanz en Iran ?

Oui ? Non ? Expliquez moi pourquoi ? (ça ferait un bon sujet pour le bac de philo, non ?)


On va pas se plaindre que – pour une fois – les USA dégomment des dictateurs ou bien poussent à la roue pour les dégommer. Le problème c’est de savoir où cela va s’arrêter. Car si on peut déclencher une « révolution Orange » ou bien une « révolution de Jasmin » pour provoquer un changement politique dans un pays, on peut aussi se servir des mêmes outils pour dégommer un gouvernement qui ne se conforme pas aux intérêts américains.

En 1972, la CIA a déclenché une grève des camioneurs et chauffeurs de bus pour faire tomber le gouvernement Allende au Chili qui avait nationalisé les mines de cuivre.

En 1972, alors que les USA avaient besoin de l’Australie comme base arrière pour le Vietnam, l’élection des travaillistes de Edward Gough Whitlam, opposés à la guerre, avait déclenché une campagne d’opinion pilotée directement par Henry Kissinger à Washington, pour faire tomber le gouvernement et le remplacer par des « amis des USA ».

La manipulation, c’est un fusil qui peut aussi partir dans l’autre sens…

[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n°315 – Mai 2011]

Quelques semaines après les « révolutions de jasmin » dans plusieurs pays du Maghreb, du Machrek, du Proche et du Moyen Orient, on commence à en savoir plus sur ce que nombre subodoraient : à savoir les interventions clandestines américaines dans le déclenchement (nullement spontané mais bien plutôt provoqué) de ces événements (cf. par exemple F&D 310, Le Manuel des émeutiers égyptiens) par le biais d’agents bien placés, de la formation de relais d’opinion et de l’utilisation des réseaux sociaux du type Facebook ou Twitter.

À la mi-avril, les médias révélaient, après des déclarations stupéfiantes de Michael Posner, sous-secrétaire d’État américain aux droits de l’homme, que l’administration fédérale américaine avait dépensé, depuis deux ans, 50 millions de dollars au développement de technologies visant à rendre anonymes les activistes pro-américains, avec des séances de formation pour plus de 5 000 militants.

Il indiquait que l’une d’entre elles avait été organisée six semaines auparavant (donc à la mi-février) dans un pays du Proche-Orient non précisé avec des « cyber-activistes » venus de Tunisie, d’Égypte, de Syrie et du Liban. il s’agissait donc bien d’une véritable armée clandestine payée et entraînée par les services secrets américains.

Comme l’indiquait par exemple La Correspondance de la presse (11 avril),

« les États-Unis, convaincus du rôle de la démocratie numérique, enseignent à des milliers de militants des droits de l’homme “à jouer au chat et à la souris” avec les régimes autoritaires sur l’internet et avec leurs téléphones portables. L’administration américaine aide notamment les militants à accéder aux technologies leur permettant de contourner les blocages du Web par les États, à sécuriser leurs textos et leurs messages vocaux et à empêcher les cyber-attaques contre leurs sites […]

Des responsables du département d’État ont expliqué qu’une des technologies en cours de développement, baptisée “signal d’alarme”, permettait aux militants d’effacer les listes de contact de leurs téléphones portables au cas où ils seraient arrêtés. Le département d’État a indiqué qu’il avait déjà financé des sociétés privées, la plupart américaines pour développer une dizaine d’outils destinés à contourner la censure mise en place par certains gouvernements. »

On apprenait aussi à cette occasion que l’un de ces outils avait été « très utile en Iran » et qu’il « se propageait partout au Moyen-Orient ».

Il s’agissait en fait de la confirmation des révélations du groupe Anonymous qui avait affirmé, à la mi-mars, que l’US Air Force avait mis au point (via les sociétés Booz Alen Hamilton et Ntrepid) un logiciel permettant la collecte et la diffusion d’informations sur des réseaux sociaux, avec la création et la gestion de multiples fausses identités numériques immergées dans des réseaux comme Facebook.

Ces manipulations s’inscrivaient dans des programmes plus anciens de manipulation des esprits, telle la chaîne de télévision Barada TV, installée à Londres et diffusée en direction de la Syrie, qui a été financée, selon des documents diplomatiques américains rendus publics par Wikileaks, à hauteur de 6 millions de dollars depuis 2006, via le fantomatique Mouvement pour la justice et le développement.

De même le New York Times révélait au même moment le rôle de pseudos ONG (organisations non gouvernementales) comme Freedom House, installée à Washington, le National Democratic Institute ou l’International Republican Institute, financées par l’État américain, dans « le financement et la formation des militants pro-démocratie dans la région » (NDA : Proche et Moyen Orient).

Il faudra bien un jour s’interroger sur l’irruption soudaine sur la scène publique d’« inconnus charismatiques, parfaitement formés aux meilleures techniques de la propagande (sanglots à l’appui en direct à la télévision) comme l’Égyptien Wael Ghoneim, directeur marketing de Google pour le Proche-Orient (et marié à une Américaine), à l’origine de la révolte lancée sur Facebook avec son groupe Nous sommes tous des Khaled Saïd.

http://www.faitsetdocuments.com


Interessant… parce que ça peut aussi servir ailleurs que sur la Place Tahrir. Pour une fois que la CIA fait quelque chose d’utile… c’est amusant de voir Emmanuel Ratier et Thierry Meyssan défendre des dictateurs comme Moubarak ou Assad 🙂

Le manuel des émeutiers égyptiens 

[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n° 310 – Février 2011]

Nul n’est besoin d’être un expert pour savoir que la diplomatie américaine a largement poussé l’armée tunisienne à lâcher le président Ben Ali et favorisé la supposée « révolution du jasmin », qui rappelle, par nombre d’aspects, les « révolutions oranges » orchestrées par la CIA et des ONG américaines dans les pays de l’ex-bloc soviétique. Il en est de même en Égypte (même si le lobby sioniste aux États-Unis est rapidement intervenu pour freiner un processus qui risquait de déstabiliser, dans un sens plus radical, tous les voisins d’Israël).

Barack Obama a détaché un envoyé spécial au Caire, le très influent homme de l’ombre Franck Wisner, fils du fondateur de la CIA et des réseaux Gladio (Fils du cofondateur de la CIA et des réseaux Gladio, il a épousé Christine de Ganay, la seconde épouse de Pal Sarközy. Connaissant parfaitement Nicolas Sarközy, c’est l’un de ses propres fils qui fut le porte-parole du candidat à la présidence ).

Google a aussi révélé s’être associé avec Twitter pour mettre au point un système permettant aux Égyptiens d’envoyer des messages sur les blogs par téléphone, en contournant le blocage d’Internet.

Cela ne suffisait sans doute pas encore et de véritables « opérations noires », orchestrées par les agents américains, ont été conduites comme la distribution d’un parfait petit manuel de l’émeutier, à la fois en langue arabe et en langue anglaise, intitulé How to Protest Intelligently, rappelant fortement les manuels du même type utilisés par la CIA au Nicaragua ou au Panama.

Manuel complet en Arabe à télécharger ici: http://www.libertes-internets.net/archives/docs/EgyptianRevolutionManual.pdf

Traduction approximative ici: http://www.businessinsider.com/egypt-activist-plan-2011-1

En voici quelques pages.

Sur la couverture du manuel , il est conseillé de diffuser ce manuel par courriel ou en photocopies, et d’« éviter qu’il tombe entre les mains de la police ou de la sécurité d’État » (cette dernière expression au demeurant typiquement américaine).

Sont ensuite données des consignes simples, pouvant être comprises par tout manifestant et pouvant être reprises en slogans :

  • 1) la chute du régime d’Hosni Moubarak et de ses ministres.
  • 2) La fin de l’état d’urgence (Emergency Law).
  • 3) la liberté.
  • 4) La justice.
  • 5) La formation d’un nouveau gouvernement, non-militaire, ayant les intérêts des Égyptiens au coeur.
  • 6) L’administration constructrice de toutes les ressources égyptiennes.

Une espèce de programme minimal pouvant être accepté par tous.

Suivent ensuite les grands axes de la « désobéissance civile » :

  • 1) La prise des principaux bâtiments des différents ministères.
  • 2) L’établissement de liens avec les membres des forces de police et de l’armée et tenter de les faire basculer du côté du peuple.
  • 3) La protection de « nos frères » et de « nos soeurs » dans la « révolution ».

Arrivent ensuite les techniques de prise du pouvoir :

  • 1) occuper avec ses amis et ses voisins les artères résidentielles le plus loin possible de l’endroit où se trouvent les forces de sécurité.
  • 2) crier des slogans au nom de l’Égypte et de la liberté du peuple (il est même précisé de crier des « slogans positifs »).
  • 3) Encourager les autres résidents des immeubles à se joindre aux manifestations (avec toujours un « langage positif »).
  • 4) Aller dans les rues principales en groupes le plus important possible pour constituer des rassemblements impressionnants.
  • 5) Bloquer les principaux immeubles gouvernementaux, en hurlant des slogans « positifs », dans le but de s’en emparer.

Suit ensuite des schémas de base comme celui-ci :

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Voici aussi la panoplie du parfait manifestant : rien ne manque en c o n s e i l s simples : port d’un sweat-shirt à capuche pour cacher sa tête et se protéger des gaz, un couvercle pour se protéger des coups de la police, des gants en plastique pour protéger la peau des gaz, un chèche et des lunettes contre les gaz et pour dissimuler son visage, une bombe de peinture pour les slogans ou à utiliser contre la police, une rose comme symbole de paix, des chaussures de sport pour courir plus vite et ne pas déraper, etc.

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Arrivent ensuite les véritables techniques de guérilla, comme ici les points faibles des véhicules blindés de sécurité : peindre les caméras de sécurité ou les pare-brise des véhicules, jeter des sacs remplis de savon liquide pour faire déraper les camions, etc.

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

http://www.faitsetdocuments.com



Fétard, polygame, jouisseur, hédoniste, opportuniste…  il n’est pas surprenant qu’Emmanuel Ratier ne puisse pas encaisser Bellanger ! Son comportement affranchi devrait pourtant les rapprocher. Allons… Emmanuel, cesse d’être jaloux et viens rejoindre Bellanger dans ses orgies !

En tout cas, le portrait dressé par l’extrème droite de Pierre Bellanger rend ce dernier encore plus sympathique. Un mec qui sape les fondements de l’identité française ne peut pas être 100% mauvais…  et un mec qui initie des adolescentes « à diverses formes de sexualité, notamment de groupe, homosexuelle ou sadomasochiste, y compris avec la participation de sa soeur aînée » est carrément préférable à un bourgeois honteux qui viole des femmes de chambres en 15 minutes dans sa chambre d’hotel de luxe.

Remarque de Dov: Pierre est un ami de l’époque de « La Gueule Ouverte », le fait qu’il se fasse étriller par les fachos, c’est bien la preuve qu’il est encore un mec bien…

[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n° 315 – Mai 2011]

Parfaite incarnation de la France boboïsée, Pierre Bellanger, patron de la radio multiculturaliste plus que décadente Skyrock, vient d’être sauvé financièrement par le Crédit agricole, par la gauche et la droite mondialiste. Incarnation du « libéral-libertaire », ce multimillionnaire (au moins 1 million de revenus par an) déclarait il y a quelques années (Le Nouvel économiste, 18 juin 1999) : « Le capitalisme est la continuation du vivant par d’autres moyens. » Pour lui, « boycotter la radio rap, c’est boycotter la nouvelle génération. » De là une attirance, trop méconnue, pour les diverses formes de transgression, y compris sexuelles (ce qui lui a valu quelques déboires), le New Age, etc. Bref pour la sous-culture qui sape et détruit systématiquement les fondements de l’identité française.

Né le 14 décembre 1958 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Pierre Bellanger est le fils de Claude Bellanger, figure importante de la presse française de l’après-guerre. Né le 2 avril 1910 à Poitiers (Vienne) et décédé le 14 mai 1978 à Paris, il était le fils d’un ingénieur en chef des Mines et le petit-fils de Gery Legrand, sénateur-maire de Lille.
(suite…)

Page suivante »