Wikipedia



how_to_disappear

Vous êtes décidé à disparaître d’Internet et effacer vos traces une fois pour toutes ? Le graphique ci-desosus (en anglais) publié par  Who Is Hosting This vous indique les neuf étapes à accomplir pour effacer votre présence en ligne.

C’est un résumé du  Guide du Suicide Numérique publié jadis par LIFEHACKER – allant des effacements de profils jusqu’aux demandes de suppression des  listes de collecte de données. Mais il explique aussi comment gérer les comptes qui ne peuvent être supprimés en falsifiant les informations et en contactant votre fournisseur téléphonique afin de ne plus figurer dans les annuaires.  (suite…)


Réseaux sociaux : l’anonymat ne garantit pas le respect de la vie privée

Reconstituer l’identité d’un internaute à partir des informations disponibles sur les réseaux sociaux est un jeu d’enfant. Un programme brise sans difficulté toutes les défenses mises en place contre ces attaques.

[L’Atelier -23 Mars 2009]

Les données privées des utilisateurs sont une précieuse information, notamment pour les publicitaires ou les développeurs d’applications. Mais lors de sa navigation, un utilisateur est théoriquement anonyme, grâce à un système de protection fourni par son opérateur. Par exemple, les informations liées au nom sont supprimées. Pourtant, une équipe de l’université d’Austin au Texas a réussi à créer un algorithme de re-identification. Ils ont pour cela agrégé les informations disponibles sur les réseaux sociaux visités par l’utilisateur. L’objectif : démontrer – uniquement par la topologie, la structure du réseau – que sur les réseaux sociaux, les données privées peuvent facilement être retrouvées par recoupement.

12% de réussite

Sans avoir besoin de créer d’attaque Sybil, qui force l’accès à l’identité, l’algorithme a réussi à briser les défenses existantes. Lors de son expérimentation, l’équipe a pu, ré-identifier 12% des internautes étudiés, en utilisant leurs informations publiées sur Flickr et Twitter. Ce, alors même que l’équipe n’a travaillé que sur un nombre ténu d’informations disponibles. Avec un nombre plus grand d’informations, les risques d’attaques contre la vie privée seraient encore plus efficaces. L’étude insiste sur la différence à effectuer entre suppression des informations d’identification personnelle et la suppression de toutes les informations « auxiliaires » disponibles, susceptibles d’aider à retrouver l’identité de l’internaute.

L’anonymat n’est pas suffisant

Les chercheurs citent l’exemple de l’Union Européenne, pour qui les données personnelles ne concernent par uniquement le nom, mais également les données sur son identité physique, physiologique, mentale, économique, culturelle ou sociale. Selon les chercheurs, l’anonymat n’est donc pas équivalent de respect de la vie privée. Plus, ils affirment que l’anonymat n’est pas suffisant pour préserver l’identité des internautes sur les réseaux sociaux. Les chercheurs préconisent l’adoption de lois et de pratiques claires quant au respect de la vie privée.

http://www.atelier.fr/securite/10/23032009/reseaux-sociaux-reseau-social-anonymat-vie-privee-donnees–38010-.html


[ Demain la veille – Aref JEDY – 31/01/2009] ]

Pour tous ceux qui s’intéressent aux problématiques de la veille image, e-réputation, reputation management, identité numérique ou encore le personal branding, voici la boite à outils de veille nécessaire pour assurer une bonne couverture de son périmètre : actualités, blogs, commentaires, réseaux sociaux, forums…Ceci intéresse les individus et internautes soucieux de leur image en ligne, mais aussi les responsables et chargés de veille, communication, marketing…pour savoir ce qu’on dit sur leurs produits, leurs marques, leurs entreprises, leurs dirigeants…

Les métamoteurs sociaux : ce sont des outils qui vont chercher dans différents types de sources comme les réseaux sociaux, les blogs, les microblogs…

  • Whostalkin dont j’ai parlé ici il y a quelques semaines )
  • Samepoint permet d’interroger à la fois les réseaux sociaux, les blogs et commentaires, les forums, les microblogs mais aussi les actualités, les images et vidéos.
  • Socialmention est assez proche de Samepoint à la différence qu’il affiche à chaque requête une répartition des résultats par source, et qu’il couvre aussi les bookmarks.
  • Serph est un autre métamoteur mais qui est moins performant que ceux présentés ci-dessus vu sa couverture limitée, et le fait qu’il indexe très peu de contenu francophone.
  • Icerocket BigBuzz que j’ai présenté ici.

Les moteurs de recherche des blogs : ce sont des outils qui vont chercher des contenus en provenance de blogs (parfois de flux RSS d’autres sources) et/ou qui permettent d’identifier des blogs dans un domaine spécifique.

Les moteurs de recherche d’actualité :

Les outils de suivi des commentaires : à côté des plugins proposés par les plateformes de blogs type WordPress, certaines applications permettent de suivre l’apparition de mots clés spécifiques dans les champs commentaires ou de suivre l’évolution d’une discussion par commentaires.

  • Backtype est un outil qui permet de récupérer les résultats de recherche sur un mot clé ou une expression publiés dans les commentaires d’un blog. Il interroge principalement les blogs publiés sous Blogger, mais permet de générer soit des mails d’alerte soit des flux RSS à chaque recherche.
  • coComment permet quant à lui de suivre l’évolution d’une discussion par commentaires sur une source spécifique.
  • Yacktrack dispose d’un périmètre un peu plus large puisqu’il intègre Friendfeed, Digg et WordPress dans son index.

Les outils de veille / de recherche des forums : les forums posent toujours un problème lors de leur surveillance puisqu’ils ont une structure un peu particulière qui ne facilite pas la tâche à ces logiciels de recherche ou de veille. Les outils présentés ici sont principalement à large couverture anglosaxonne.

Les outils de veille de microblogs : sont des outils qui permettent de suivre les citations d’un mot clé ou d’une expression sur les supports de micro-communication comme Twitter. Ils proposent soit des flux RSS soit des alertes par mail.

Les agrégateurs sociaux : sont des plateformes qui permettent de regrouper et d’agréger différents flux en provenance de diverses sources type Facebook, Twitter, Blog…

Si vous connaissez d’autres applications, d’autres outils, n’hésitez pas à les proposer en commentaires : une cartographie de ces outils verra le jour prochainement une fois j’arriverai à un bon panorama ;)

http://www.demainlaveille.fr/2009/01/31/e-reputation-la-boite-a-outils-du-veilleur/


[ Israel Valley –  Sébastien Fortin – 27 janvier 2009 ]

Le Dr Yair Amichai-Hamburger, chercheur au Research Center for Internet Psychology du Centre Interdisciplinaire d’Herzlyia, vient de publier les résultats d’une étude portant sur les contributeurs de la célèbre encyclopédie en ligne, Wikipedia.

Parue dans CyberPsychology & Behavior, cette étude révèle que les contributeurs de Wikipedia ne sont pas altruistes et cultivés mais plutôt fermés d’esprit et motivés par leur égo.

Deux questionnaires ont été soumis aux contributeurs de Wikipedia. Le premier portait sur la sociabilité et le second sur les traits de personnalité. Ces questionnaires ont été remplis par le même nombre d’internautes n’ayant jamais contribués à Wikipedia.

Les résultats sont sans équivoque. Les contributeurs de l’encyclopédie en ligne privilégient leur “moi virtuel” à leur vie réelle. Ils sont également moins ouverts d’esprit et plus introvertis que les autres internautes.

Selon le Dr. Yair Amichai-Hamburger, les contributeurs de Wikipedia compensent leurs problèmes d’ego et leur difficulté d’expression dans le monde réel.

Le Research Center for Internet Psychology du Centre Interdisciplinaire d’Herzlyia, travaille actuellement sur une étude concernant Facebook.

http://www.israelvalley.com/news/2009/01/27/21382/israel-internet-wikipedia-les-contributeurs-de-l-encyclopedie-wikipedia-sont-introvertis-et-bornes


[Gregor Seither – IES Media Cooperative – 15/11/2008]

En Allemagne, la justice (tente) de laver la réputation d’un homme politique sur Internet. La semaine dernière, quand vous tentiez d’accéder au site allemand de WIKIPEDIA, vous tombiez sur une page ne contenant qu’une déclaration de l’association Wikimedia Deutschland, traduite ci-dessous

Suite à une injonction préliminaire du tribunal de Lübeck du 13. November 2008, à la demande de Lutz Heilmann, Membre du Parlement (Parti de Gauche / Die Linke), il est interdit à l’association Wikimedia Deutschland e.V. de, « rerouter l’adresse wikipedia.de vers l’adresse Internet de.wikipedia.org », et ce aussi longtemps que « sous l’adresse de.wikipedia.org » sont publiées certaines informations relatives à Lutz Heilmann. Jusqu’à nouvel ordre l’offre de Wikimedia doit donc être suspendue. L’association Wikimedia Deutschland e.V. va se porter en appel contre cette décision de justice.

Lutz Heilman a donc réussi à « faire fermer Wikipedia » – partiellement seulement, étant donné qu’il suffisait de taper l’adresse de.wikipedia (qui n’est pas rattachée à l’association allemande et se situe donc en dehors du champ de la justice allemande) pour pouvoir lire la fameuse fiche biographique du député Heilman.

La carrière politique de cet ancien citoyen de la RDA n’a rien d’extraordinaire, si ce n’est qu’il est devenu, en 2005, le premier ancien membre à temps plein de la police politique est-allemande (STASI) à être élu au parlement national allemand. Et c’est bien cela qui irrite notre homme, à la lecture de sa fiche sur Wikipedia.

On y rappelle que – contrairement à ce qu’il avait affirmé – il a bien servi trois ans comme soldat volontaire à la STASI, ne quittant la police secrète qu’au moment de sa dissolution. Et qu’il avait caché son appartenance à la police politique lors de sa candidature électorale, manquant de peu se faire exclure pour cela de son parti.

Par ailleurs il est fait mention de son homosexualité, qui est loin d’être secrète, étant donné que le député à fondé en 2007 le groupe de travail Gay Lesbien Trans au sein de son parti au Schleswig-Holstein et a activement participé aux manifestations dans le cadre du Christopher-Street-Day dans plusieurs villes allemande.

Mais tout cela, M. Heilman ne veut pas qu’il en soit fait mention sur le Web. Alors que fait il ? Au lieu de contacter les administrateurs de Wikipedia comme tout un chacun, et bien il porte plainte et obtient, en quelques jours, la fermeture pure et simple de l’accès à l’encyclopédie…

Ce qui est surprenant, c’est qu’il se soit trouvé un juge en Allemagne pour décréter une injonction préliminaire contre Wikipedia, sous l’accusation que la fiche contiendrait des informations « non prouvées sur M. Heilman » alors qu’un simple coup d’oeil à la page suffit de prouver qu’elle ne contient que des faits énoncés depuis des années et jamais niés par l’intéressé lui-même..

Devant la campagne de protestation – et sous la pression de son propre parti, horrifié par la publicité négative que lui cause l’action de son député – Heilman retire sa plainte et obtient la levée de l’injonction. Wikimedia de son côté, regrette la fermeture mais signale quand même avoir reçu 16 000 euros de dons de soutien en un seul weekend, la majorité accompagnés d’une note indiquant que le don est directement en relation avec l’action du député Heilman.

A la gauche (Die Linke), où la place de Lutz Heilman est déjà controversée de par son activité passée, on s’interroge ouvertement sur la poursuite de sa carrière politique…


[Forum ATENA – 08/11/2008]
Web 2.0, e-commerce, encyclopédies en ligne, réseaux sociaux : nous sommes entrés dans l’économie de l’immatériel ! Mais quelles sont les bases de cette économie ?

Chacun a expérimenté la volatilité des données informatiques, un clic malheureux et ce sont toutes les photos des dernières vacances qui se sont envolées.

On en parle peu, mais il se produit des choses similaires sur le web, et ce n’est pas toujours par accident : suppressions de comptes Facebook, censure de données sur Wikipedia, non publication d’avis sur Amazon, commentaires effacés des blogs …

Ainsi des pages disparaissent sur l’encyclopédie, sans que l’auteur en soit informé, et avec des arguments discutables. De même, sur les réseaux sociaux, des pages personnelles sont purement censurées, sans alerte, sans explication … et sans que la victime n’ait commis d’acte répréhensible. Des vidéos sont supprimées alors que l’auteur en détient les droits et que les paroles et images n’enfreignent aucune loi.

Face à ces situations, nous sommes impuissants : pas d’interlocuteurs, ou une adresse anonyme qui ne répond que ce qu’elle veut bien communiquer, des codes de conduite obscurs ou donnant tous pouvoirs aux gestionnaires de sites, etc.. Ce forum est là pour rassembler les expériences et partager l’information pour faire avancer la démocratie du web participatif … à défaut de pouvoir y remédier.

Alors, comme Erik Satie, peut être devrions nous faire notre sa phrase « Bien que nos renseignements soient faux, nous ne les garantissons pas ».

http://forumatena.org/?q=node/139#web2


<!–Web 2.0 : gare à la surcharge d’informations
[Silicon.fr – 06/11/2008]
Lors du Web 2.0 Summit de San Francisco, des experts ont regretté l’encombrement de plus en plus important de la Toile avec des données souvent inutiles. Les experts sur l’utilisation des contenus générés par les internautes (user generated content) et des projets Web 2.0 craignent que cette tendance mène à inonder le Web de données inutiles.

A l’occasion d’une conférence au Web 2.0 Summit de San Francisco, des experts ont déclaré que cette pléthore de nouvelles informations représente à la fois un avantage et un sérieux danger, susceptible d’entraîner la confusion chez les internautes.

« La Loi de Moore est à la fois un avantage et un inconvénient », a déclaré James Powel, directeur technique chez Thomson Reuters. « Toutes sortes d’informations sont ajoutées à une fréquence très élevée. C’est aux acteurs de l’industrie que revient la tâche de gérer ce gigantesque flux d’informations. »

Quel danger ? James Powel prend comme exemple le cas de la crise financière actuelle. Jamais autant d’informations n’avaient été mises à disposition de l’industrie. Mais c’est cet excès de données qui leur a empêché de voir les signes avant-coureurs de la crise, estime-t-il.

En guise de boutade, James Powel raconte qu’un de ses collègues lui a suggéré que « le Web 3.0 devrait nettoyer le grand nombre de déchets laissés par les projets Web 2.0 ».

D’autres participants ont reconnu que l’un des problèmes majeurs des projets Web 2.0 était le filtrage des informations inutiles, en affirmant que le résultat final en vaudrait la peine.

« Nous allons évoluer et devenir autre chose que de simples chercheurs/collecteurs d’informations », a déclaré David Marks, directeur technique de Loomia, qui exploite un moteur de recherche pour les podcasts audio et vidéo. « Nous allons assister au développement de médias qui ne se contenteront plus de simplement livrer des informations. Les sources d’informations vont devenir interactives. »

http://www.silicon.fr/fr/news/2008/11/06/web_2_0___gare_a_la_surcharge_d_information


[Outils Froids – 27/10/2008]
J’ai testé pas mal de moteurs de recherche de personnes plutôt bien faits, de Wink à Spock en passant par Zoominfo ou Zabasearch, mais je dois dire que ce moteur autrichien lancé début 2008 est celui qui m’a le plus impressionné. Cette efficacité ne vient pas tant des résultats qu’il propose (quoique) que de la manière dont il les présente, ce qui démontre une fois de plus la nécessité de mettre en scène l’information. 123people structure en effet ce qu’il sait d’une personne de manière très claire, distinguant :

* photos, * numéros de téléphone * adresses emails * compte de messagerie instantanée * hyperliens (sites web, blogs) * documents (ppt, pdf; doc,…) * vidéos * actualités * ouvrages s’il y en a * éléments de biographie tirées de Linkedin ou autres * services de social networking sur lesquels la personne a créé un profil

Il propose aussi un nuage de tags créés à partir des mots-clés les plus fréquemment associés à la personne dans le contenu indexé. Chaque tag est cliquable et vient affiner la requête initiale.

En ouvrant un compte il est possible de :
* aider à désambiguïser les homonymes (pour peu que vous les connaissiez un peu) * recevoir des alertes lorsqu’un élément nouveau est ajouté au profil de quelqu’un

Cependant je ne sais pas si je dois vous encourager à vous y inscrire et ce faisant à donner un peu plus de grain à moudre à cet impressionant service. La solution du pseudo est sans doute ici la meilleure. Ce qui est amusant d’ailleurs c’est qu’ils font de la pub pour Reputation Defender… 

http://www.outilsfroids.net/news/123people-le-moteur-de-recherche-de-personnes-qui-fait-peur


Au fait, c’est quoi déjà le prénom du chien de ta grand-mère ? Un mot de passe vaut mieux que deux tu l’auras…

[BienBienBien – Nora – 19/09/2008]
Herbert H. Thompson (aucun lien, fils unique) est un développeur très curieux qui a décidé un jour de mener une petite expérience amusante et flippante à la fois intitulée “How I Stole Someone’s Identity” : intrigué par la quantité d’infos personnelles que dévoilent les gens sur le Net, il s’est demandé s’il était si difficile que ça d’usurper l’identité de quelqu’un en accédant à ses différents comptes virtuels. Pour ce faire, il a décidé de s’attaquer spécifiquement aux comptes bancaires d’une connaissance (consentante). Même pas une amie, une simple connaissance dont il ne savait finalement que très peu. Elle lui a simplement donné l’identifiant qu’elle utilisait pour accéder à ses comptes bancaires online (un simple prénom.nom), à lui de jouer pour s’y introduire.

Il raconte alors les (7) différentes étapes de sa quête pour trouver les 2 mots de passe de 2 boîtes mail différentes, afin de réinitialiser LE mot de passe lui permettant d’accéder aux comptes bancaires. Et c’en est flippant de facilité : les questions posées lorsqu’on a perdu son mot de passe sont toujours les mêmes : du plus simple comme la date de naissance, le code postal, au un peu moins simple mais néanmoins trouvable nom de jeune fille de maman, du premier animal de compagnie, deuxième prénom de papa, couleur de votre housse de couette, boisson préférée etc.

Le pire c’est qu’il n’a pas eu à jouer les détectives privés, ni à passer 15 coups de fil; il a trouvé toutes les informations nécéssaires sur le CV et le blog personnel de la “victime”. Comme le fait remarquer très justement Thompson, il ne faut pas oublier que toutes les données que l’on rend disponible online à notre sujet disparaissent rarement totalement du Web. Sa conclusion : Think first, post later. 

http://bienbienbien.net/2008/08/28/un-mot-de-passe-vaut-mieux-que-deux-tu-lauras/


Pour avoir une idée à quel point les admins de Wikipedia se prennent au sérieux et jouent les Torquemada du Dimanche, je vous recommande la lecture du « Bulletin des admins de Wikipedia » à la date du Lundi 19 mai, sous la rubrique « Grandes Manoeuvres » – c’est navrant (et ça pue) :
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Wikip%C3%A9dia%3ABulletin_des_administrateurs%2F2008%2FSemaine_21#Grandes_Man.C5.93uvres.2C_suite

Wikipédia tue et protège Philippe Manoeuvre

[ Guillaume Champeau – Numerama – 23 Mai 2008]

(…) Peut-on condamner un internaute qui diffuse sur Wikipédia une fausse nouvelle ? La justice semble le croire. Les autorités de police ont interpelé cette semaine un homme de 21 ans qui vit chez ses parents, et confisqué son matériel informatique avant de le placer en garde à vue. Il est suspecté d’être l’auteur d’une fausse information selon laquelle le journaliste et jury de La Nouvelle Star Philippe Manoeuvre serait mort le 18 avril 2008 au soir. La fausse nouvelle avait été ajoutée… la veille.

On n’en avait pas fait autant pour Jean-Pierre Elkabbach lorsqu’il a fait annoncer prématurément la mort de Pascal Sevran sur Europe 1. La famille de l’animateur s’était contentée d’un démenti.

Mais Philippe Manoeuvre, loin de trouver la mauvaise blague a son goût, a immédiatement déposé plainte contre X. Il faut dire que selon un administrateur de Wikipédia qui a eu le journaliste au téléphone, la mère de Philippe Manoeuvre aurait eu vent de la fausse nouvelle et aurait – bien sûr – éclaté en sanglots en apprenant que son fils était décédé.

« L’enquête ayant démarré le 5 mai dernier, il a donc fallu moins de quinze jours aux enquêteurs pour remonter jusqu’à l’origine de cette information », indique Wikinews qui précise néanmoins que les services judiciaires se sont bien cassés les dents sur la qualification juridique de l’infraction. Car si l’article 27 de la loi du 29 juillet 1881 fait un délit pénal « la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses », il s’agit d’un délit de presse qui concerne… la presse. Wikipédia n’est pas concerné, et ses contributeurs encore moins. L’affaire pourrait toutefois être jugée au civil, sans doute sur le fondement du préjudice moral.

Intransigeant, Wikipedia veut en faire une affaire exemplaire pour préserver la réputation de l’encyclopédie. « Il est important que, désormais, les plaisantins sachent qu’ils risquent d’être inquiétés pour toute insertion diffamatoire, fausse ou volontairement biaisée dans un média tel que Wikipédia et que les plaintes aboutissent à une enquête qui mène à la garde à vue et la saisie du matériel, sans préjuger du résultat de l’éventuel procès », se félicite Céréales Killer, l’administrateur de Wikipedia France qui a pris l’affaire en charge.

Wikipédia devrait sans doute plutôt se féliciter de la réactivité de sa communauté. Alors que la fausse annonce du décès de Philippe Manoeuvre avait été ajoutée le 17 avril à 08h49, un internaute l’a effacée moins d’une heure plus tard, à 09h28. (NdL&I : et pas de bol, c’est juste à cette heure là que la maman de Manoeuvre s’est connectée sur la page de Wikipedia et a éclaté en sanglots… il nous prend pour des demeurés Philippe Manoeuvre ou quoi ?)

Est-il bien opportun de dresser la menace judiciaire lorsque par nature, Wikipedia permet d’éliminer très rapidement les fausses nouvelles ?

En cherchant à protéger à tout prix sa réputation, y compris en exposant la responsabilité judiciaire de ses contributeurs, Wikipedia risque de tétaniser une communauté pour qui la place du curseur entre vraie et fausse information peut parfois, sur certains sujets tendancieux, sembler floue. De plus en ouvrant la porte aux fausses nouvelles, ce sont les procès en diffamation, violation des droits d’auteur ou des droits des marques qui risquent de s’engouffrer.

Et l’on sait que certaines personnalités et certaines sociétés ont la gachette judiciaire facile dès que leur image est écornée, fusse-t-il en diffusant… de vraies informations.

http://www.numerama.com/magazine/9691-Wikipedia-tue-et-protege-Philippe-Manoeuvre.html


La direction du site Wikipedia France se félicite de cette arrestation ? S’il fallait encore une preuve que les « admins » et « modérateurs » de Wikipedia France sont des petits cons bouffis d’orgueil en quête de respectabilité… la voici.

Est-ce qu’on a vu la direction de Wikipedia France se précipiter pour livrer à la police les collaborateurs des députés UMP ou bien les marketeux  MONSANTO qui vandalisent les pages qui leur déplaisent (merci WikiScanner !) ? Non, bien sur, pas fous les mecs…

Livrer un plaisantin internaute à la police, c’est beaucoup moins risqué…

[Voici – 27/05/2008]

Philippe Manœuvre n’avait pas du tout apprécié que l’encyclopédie collaborative en lgne Wikipédia annonce son décès dans biographie le mois dernier. Et il avait raison vu qu’il n’était pas mort. Bref, le journaliste rock et accessoirement juré de La nouvelle star avait décidé de porter plainte contre X. Un jeune suspect de 21 ans a été placé en garde à vue et tout son matériel informatique a été confisqué par les autorités, d’après la magazine en ligne Numerama.
« L’enquête ayant démarré le 5 mai dernier, il a donc fallu moins de quinze jours aux enquêteurs pour remonter jusqu’à l’origine de cette information« . De quoi inquiéter les petits malins qui s’amuseraient à dispenser de fausses informations sur Wikipédia. La direction du site se félicité de cette arrestation. « Il est important que, désormais, les plaisantins sachent qu’ils risquent d’être inquiétés pour toute insertion diffamatoire, fausse ou volontairement biaisée dans un média tel que Wikipédia et que les plaintes aboutissent à une enquête qui mène à la garde à vue et la saisie du matériel, sans préjuger du résultat de l’éventuel procès« .

http://www.voici.fr/potins-people/les-potins-du-jour/philippe-manaeuvre-son-fossoyeur-arrete-219712


Cette info soulève des tas de questions : comment la police a-t’elle obtenue l’identité du posteur ? Sur la base de quel délit ? Annoncer par erreur la mort de quelqu’un n’est pas un crime, sinon Jean-Pierre Elkabbach serait déjà en prison… bien sûr, si l’internaute avait formulé l’annonce de la mort sous la forme d’une menace… mais cela ne semble pas être le cas.

Si la police se met à enfoncer les portes de toutes les personnes qui écrivent des conneries sur Wikipedia, elle n’aura plus le temps de s’occuper des ‘vrais’ criminels…

Il avait  »tue » Philippe Manoeuvre sur Wikipedia : interpelle, et ordinateur confisque
[Arrets Sur Images – 25/05/2008]
On ne plaisante plus avec Wikipedia ! Le 18 avril, un internaute avait modifié la fiche du journaliste Philippe Manoeuvre (juré de la Nouvelle Star) sur Wikipedia, en indiquant qu’il était mort.
Selon Manoeuvre, cité par un des administrateurs bénévoles de Wikipedia Wikimedia France qui a répondu aux questions d’@si, cet internaute a été interpellé, puis relâché. Son matériel informatique a été confisqué. « Le dossier a été transmis au Parquet de Paris », a confirmé à @si le commissariat du 17ème arrondissement, sans vouloir donner d’autres détails.
20 Minutes.fr et Le Nouvel Obs.com avaient démenti la mort de Manoeuvre dès le 18 avril. En revanche, il semble qu’aucun média, traditionnel ou en ligne, n’ait repris cette fausse information.»…

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=764


[CNIL – 07/05/2008]
Nombreux sont les adolescents qui ne voient aucun problème à exposer leur vie privée sur Internet sur les blogs, les réseaux sociaux, les forums de discussion ou les sites communautaires. Les jeunes doivent pourtant prendre conscience que cet espace de liberté n’est pas un espace de non droit et qu’Internet peut aussi porter atteinte à la vie privée.

Le sujet méritant débat, la CNIL propose, en partenariat avec Internet Sans Crainte, à l’occasion de la fête de l’Internet du 11 au 18 mai, un petit document avec quelques pistes pour lancer la discussion auprès des 12-17 ans.

À l’occasion de la Fête de l’Internet, 430 Espaces Publics Numériques de 250 communes se mobilisent pour sensibiliser les jeunes et leurs parents aux bons usages de l’Internet avec Internet Sans Crainte. L’opération est relayée au sein des écoles et collèges par le Ministère de l’Education Nationale.

  • Ça vous dirait que dans 10 ans votre futur employeur sache comment s’est passée votre dernière petit fête entre amis ?
  • Cela ne vous dérange pas d’être une cible publicitaire ?
  • Je peux publier ce que je veux ! Quand je veux ! Si je veux ! Sûr de çà ?
  • Peut-on me retrouver même si je ne laisse aucune info personnelle ?
  • Dans un combat contre un robot « aspirateur de mail », vous auriez le dessus ?
  • L’intimité est-elle encore d’actualité à l’heure du web collaboratif ?
  • Si ma liberté s’arrête là où commence celle des autres, où s’arrête ma liberté sur le web ?

http://www.cnil.fr/index.php?id=2429


[Le Monde Informatique – 16/04/2008]
Près de quatre ans après l’adoption de la Loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), le législateur devrait plancher sur une nouvelle norme qui prendrait en compte l’apparition des modèles posés par le Web 2.0. C’est du moins ce que prônent les députés Jean Dionis du Séjour (Nouveau centre, déjà rapporteur de la LCEN en 2004) et Corine Erhel (PS) dans un rapport, présenté ce 16 avril, censé faire le bilan de la LCEN.

Selon les rapporteurs, « la loi a été mise en oeuvre de manière assez exhaustive, même si certains décrets n’ont pas été faciles à prendre ». Au-delà des questions relatives au droit de réponse sur Internet ou à la prospection automatique par automate, les deux députés déplorent que l’article 55 – qui prévoyait l’élargissement des numéros verts sociaux aux téléphones mobiles – ait été implicitement abrogé par la loi Chatel cet automne.

Surtout, le document présenté aujourd’hui s’attarde sur la distinction entre les notions d’hébergeur et d’éditeur sur Internet, et sur la responsabilité afférente. La loi de 2004 est limpide : les hébergeurs ne sont pas responsables du contenu hébergé chez eux mais doivent agir promptement dès qu’ils ont le signalement d’un contenu manifestement illicite. Mais, précise Jean Dionis du Séjour, « on est frappés par le nombre de contentieux vis-à-vis d’une loi qu’on estime claire. La jurisprudence est variée, elle part dans tous les sens ».

Des juges plus sévères avec les hébergeurs

Cette application variable du texte adopté il y a quatre ans découle, selon les rapporteurs, de l’apparition récente du Web 2.0 : « L’essentiel du contenu est désormais déposé par les internautes. Le choix des Unes ou de la mise en page est de plus en plus automatisé », expliquent les édiles. De fait, la qualité d’éditeur se raréfie et incite les juges à se montrer plus sévères avec les hébergeurs. En témoigne la récente affaire ayant conduit à la condamnation d’Eric Dupin, le concepteur de Fuzz.fr, pour un billet publié par un internaute.

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-vers-une-lcen-2-pour-prendre-la-mesure-du-web-20-25873.html


[Hubert Guillaud – Internet Actu – 07/04/2008]

Jan Chipchase a trouvé une bonne image pour nous dire que nous passons d’une société de surveillance à une société de sousveillance (1) en opposant le concept de “Big Brother” à celui de “Little Sister”. Où comment la persuasion amicale de notre entourage ou la pression sociale, peuvent faire plus de dégâts à notre intimité que la surveillance :

“Quand on parle de surveillance, la plupart des gens pensent à Big Brother, alors que c’est de plus en plus de votre petite soeur (Little Sister) qu’il est question, une petite soeur friande d’innovations, compétente en technologie, toute équipée de capteurs. A cause d’elle, faire usage du droit de ne pas adopter la technologie (opt out) revient à se mettre en marge de la société.”

facebookchercherdanslesmails.jpgSur un sujet proche, Leisa Reichelt, spécialiste de la conception orientée utilisateur, appelait, il y a quelques mois, les sites sociaux à plus de responsabilité dans leurs pratiques d’interopérabilité, et plus d’éthique dans leur conception.

Elle décrit comment les pratiques de Little Sister des sites sociaux, sous couvert de commodité pour l’utilisateur, se muent en Big Brother, en nous demandant nos identifiants et nos mots de passe pour mettre en place des passerelles entre nos comptes mails et leurs services (notamment pour trouver de nouveaux amis). Une démarche certes commode, mais qui donne au site un niveau de connaissance de notre vie sociale dont nous devrions prendre conscience.

“Mais est-ce qu’on réalise vraiment ce que nous faisons quand nous donnons cette information ? Réalisons-nous à quel point nous faisons confiance à Facebook par exemple, pour jouer convenablement avec cette information ? (…)

Bien sûr, ils “disent” qu’ils ne vont pas stocker ou utiliser cette information… Mais êtes-vous vraiment prêts à les prendre au mot ?” La présentation de cette information fait doucement pression pour nous suggérer que si on n’y répond pas, nous aurons un service “inférieur” :

“Nous sommes habitués à penser que la remise de nos informations personnelles est la seule chose à faire. (…) Pourtant, si l’éthique joue un rôle dans la façon dont vous concevez une application ou un site, alors ces pratiques devraient vous faire vous dresser les cheveux sur la tête !”

(1) La sousveillance, également appelée surveillance inverse est un terme proposé par Steve Mann pour décrire l’enregistrement d’une activité du point de vue d’une personne qui y est impliquée, souvent réalisée par un objet enregistreur portable.

http://www.internetactu.net/2008/04/07/de-big-brother-a-little-sister/


[ Droite et Technologie – mercredi 5 mars 2008]

La jurisprudence française du web 2.0 est pleine d’enseignements. Petit tour de piste des balises les plus importantes, et conseils pour un intranet ou un extranet d’entreprise.

Les sites participatifs de type Web 2.0 sont une catégorie d’intermédiaires de l’Internet caractérisés par un renouvellement constant de leurs contenus par leurs utilisateurs, leur structure ayant été mise en place par le responsable du site.

Bien que le cadre juridique qui leur est applicable ne soit pas encore définitivement établi, il est un fait que les sites Web 2.0 pullulent. Leur architecture technique est facile à mettre en place et à maintenir ; par hypothèse leur contenu est encore plus facile à produire.

Une fois encore, ce qui est simple techniquement peut devenir compliqué lorsque commencent les questions juridiques. Or l’un ne va jamais sans l’autre. Et si les intermédiaires Web 2.0 présentent de l’intérêt pour l’Internet, il en est de même en ce qui concerne les entreprises.

Ces dernières ne s’y sont pas trompées et nombre d’entre elles utilisent aujourd’hui ces modes d’échanges comme des outils d’entreprise. Au point de vue juridique, les interrogations se focalisent sur deux types d’outils : les forums de discussion et ceux qu’il est possible de regrouper sous la fonction de mise en commun de fichiers en des lieux centralisés (par exemple : des répertoires partagés dans l’intranet ou les «dossiers publics » des messageries électroniques).»…

http://www.droit-technologie.org/actuality-1129/les-moderateurs-de-blogs-face-a-la-loi.html


[Technology Review – 24/03/2008 – Trad. Grégoire Seither]

S’il ya une leçon à tirer des mésaventures qui ont forcé à la démission le gouverneur de New York, Eliot Spitzer (hormis la plus évidente), c’est ceci: les banques surveillent avec attention la moindre de vos transactions. . . et si elles trouvent quelque chose qui leur paraît pas net, elles vont commencer par appeler le FBI, avant de vous en parler.

Dans le cas de Spitzer, si on en croit la presse, ce sont trois petits virements de 5 000 dollars chacun qui ont déclenché l’alarme. Bon, le fait qu’il s’agissait d’une figure politique a contribué à rendre la banque plus vigilante. Mais même les transactions banquaires les plus banales de citoyens ordinaires sont soumises à ce type de contrôle informatisé.

«Toutes les grandes banques utilisent ces logiciels», explique Pete Balint, co-fondateur du Dominion Advisory Groupe, qui aide les banques à développer des stratégies de lutte contre le blanchiment et la fraude. « En fonction de leur volume, ils peuvent recevoir des milliers de messages d’alerte chaque mois. »

La plupart des systèmes suivent des règles assez simples, recherchant des anomalies dans le fonctionnement du compte et déclenchant des alertes qui entraînent une surveillance renforcée. L’éditeur informatique Metavante affirme, par exemple, que son logiciel contient plus de 70 règles de  « bonnes pratiques », couvrant une large variété de transactions allant des dépôts et retraits de liquide à l’achat de contrats d’assurance vie. (. . . )

La façon la plus simple d’identifier un mouvements de fonds suspect est un changement de routine. Par exemple, une personne qui dépose juste deux chèques de paie par mois pendant deux ans, se fera répérer si elle dépose soudain 6 grosses sommes d’argent en 15 jours . . .

La plupart des logiciels sophistiqués sont capables de classer les comptes en plusieurs catégories : un compte client pourra être comparé à celui d’autres membres du corps enseignant, ou bien aux personnes qui effectuent toutes leurs transactions au guichet de la même agence… ou encore comparer les revenus de cette personne à ceux de personnes ayant des revenus stables, par exemple des retraîtés ou des fonctionnaires. Certaines catégories sociales ont des comportement banquiers et fiscaux similaires. Si l’un d’eux s’écarte des chemins battus, il devient suspect.

http://www.technologyreview.com/Infotech/20435/?nlid=947&a=f


[New Scientist – 16/03/2008 – Trad. Grégoire Seither]

Un groupe de chercheurs est en conflit avec un éditeur scientifique qui menace de ne pas publier leurs travaux s’ils en publient des extraits ou des conclusions sur Wikipedia ou bien sur leur blog.

La American Physical Society (APS) avait proposé de publier les travaux de ces chercheurs dans sa publication réputé, « Physical Review Letters », mais a retiré son offre quand les auteurs ont réclamé de modifier le contrat de cession de droits afin de pouvoir publier une partie de leur travaux en ligne et notamment sur Wikipedia.

L’APS exige de tous les chercheurs qu’elle publie que ceux-ci signent une cession de droits de publication exclusive. Cette cession a pour but d’empécher que les chercheurs soumettent des illustrations ou autres « oeuvres dérivées » de leurs recherches à des sites Web ou à Wikipedia, sans autorisation préalable.

Les auteurs des articles refusés ainsi que 38 autres chercheurs en sciences physiques demandent à l’APS de changer cette règle. « Leur exigence est absurde et va totalement à l’encontre de la pratique scientifique qui est celle d’un partage des données. Les scientifiques veulent qu’un maximum de gens puissent avoir accès à leurs travaux afin de pouvoir les améliorer en y contribuant, » explique Bill Unruh de l’Uniersité de Colombie britannique, à Vancouver au Canada, qui est engagé depuis plusieurs années dans un combat contre les lois de copyright trop restrictives dans le domaine de la publication scientifique. “Ce n’est pas à un éditeur de nous dire ce que nous avons le droit de faire et de ne pas faire avec les résultats de nos travaux de recherche ».

http://www.newscientist.com/article/mg19726473.300-physicists-slam-publishers-over-wikipedia-ban.html


Ca va être dur, si on peut plus faire de l’aggrégation d’information. Il faut trouver un moyen d’adapter la léglisation afin de tenir compte de la réalité des « mash-up ». Il faut pouvoir condamner la source première de l’info et pas les fils RSS qui la reprennent….

Pour l’instant, en l’état du droit, c’est la diffusion de l’information diffamatoire qui est sanctionnée. Donc tous les sites reprenant des infos sont menacés, depuis Google et Yahoo jusqu’à Fazed, Slashdot… et Libertés-Internets. Ca va pas être simple.

Mise à jour du 11 mars 2008 : le propriétaire du nom de domaine n’est pas responsable

[Damien Bancal – 01net., le 29/02/2008]
Olivier Dahan, qui a réalisé le film primé à Hollywood, vient de faire condamner Lespipoles.com, pour avoir repris un flux RSS du site Gala.fr jugé diffamant. D’autres sites pourraient suivre.

C’est une décision de justice du tribunal de grande instance de Nanterre, en date du 19 février, qui risque de faire couler beaucoup d’encre dans les jours à venir.

Olivier Dahan, le réalisateur du film La Môme, pour lequel Marion Cotillard vient de recevoir l’Oscar de la meilleure actrice, avait poursuivi le magazine Gala ainsi que plusieurs sites Internet en janvier dernier, à propos d’une relation présumée entre le cinéaste et l’actrice américaine Sharon Stone.
Dans cette affaire, le site LesPipoles.com vient d’être condamné à 1800 euros de dommages et intérêts pour avoir repris dans son fil RSS cette information diffusée par le site Gala.fr.
« Je n’ai même pas eu la possibilité de lire l’article en question puisqu’au moment où l’huissier de justice a débarqué chez moi, l’article avait déjà été retiré du site de Gala, confie Eric Duperrin, le webmaster du site Lespipoles. Je me suis retrouvé avec un référé devant le tribunal sans même avoir reçu la moindre mise en demeure ».
« Un signal fort »
Ce n’est pas une première pour ce site : le comique Jean-Yves Lafesse l’avait déjà mis en demeure de retirer des liens que l’artiste considérait comme litigieux. « A l’époque j’avais reçu un recommandé, explique Eric Duperrin, j’ai contacté l’avocat, retiré les liens et tout était rentré dans l’ordre ».
Cette condamnation pour diffusion d’une information générée par un flux RSS peut-elle mettre en danger ce type de diffusion ? « Le référé n’a pas grande influence, confie l’avocat de la défense. Mais c’est un signal fort du juge. Un signe particulièrement négatif pour les mashups. »
En effet, les sites qui combinent flux RSS et autres applications tierces (API) – comme les vidéos de YouTube, les photos de Flickr – ont peut-être du souci à se faire. Une décision de justice questionne le concept même de mélange d’applications.
D’autres sites, comme Wikio, le moteur de recherche d’actualités créé par Pierre Chappaz, fondateur du comparateur de prix Kelkoo, se retrouveront aussi prochainement devant les juges, selon nos informations.
« Il va être compliqué de contrôler toutes les diffusions, je me vois mal retirer les API et RSS », estime Eric Duperrin. Google sera-t-il la prochaine cible du réalisateur ? En tapant Olivier Dahan dans le moteur de recherche, le premier lien sponsorisé à apparaître (pour Gala.fr) affiche : « On murmure que Sharon Stone et Olivier Dahan seraient ensemble ! » Le Web 2.0 n’a sans doute pas fini de faire tourner en bourrique les tribunaux…

[L’atelier.fr – 21/01/2008]

Issue de l’université de Louvain, Knowbel va commercialiser un système capable d’analyser les informations textuelles relatives aux individus. L’outil est capable d’en rapporter les principaux faits sous forme de biographie.

Un logiciel d’analyse d’information non structurée traite automatiquement les données relatives à une personne pour proposer du contenu correspondant à la requête effectuée par l’internaute. Jusque là, rien d’extraordinaire. Sauf que les informations, hiérarchisées et actualisées, sont présentées sous forme d’un document unique aux allures de biographie et non pas sous forme de liens vers des articles et des sites Internet. Pour fonctionner, le dispositif, développé par le Centre de traitement automatique du langage (Cental) de l’université de Louvain en Belgique, combine diverses techniques de traitement automatique du langage comme des outils d’analyse lexicale ou de résolution d’anaphore*. Autant de systèmes qui permettent d’analyser linguistiquement les phrases, de faire des relations entre les éléments et de classer l’information de manière fiable. (suite…)


[CBC News 11/01/2008 – Trad. Grégoire Seither]
Au Canada, le meurtre d’une adolescente de 14 ans la nuit du Nouvel An a mis en lumière certains problèmes légaux concernant le site Facebook. La plupart des médias se sont émus du fait que – en violation de la loi de protection des délinquants mineurs – les utilisateurs Internet ont rapidement repréré les pages Facebook de la victime ou celles de son agresseur et en ont diffusé les images, notamment les portraits

Mais un autre problème concerne la façon dont les médias ont utilisé Facebook pour illustrer leur couverture de l’affaire. Dès que l’identité de la victime a été connue, la presse s’est précipité sur Facebook pour y trouver des photos de la jeune fille. Si le « Globe and Mail », le « Toronto Star » et le « Toronto Sun » ont utilisé la photo autorisée diffusée par les services de police, le « National Post » et les trois autres quotidiens locaux ont publié en première page et en pages intérieures une autre photo avec la mention « Facebook ». La télévision, notamment les informations de 18 heures de CBC ont également repris plusieurs photos tirées de la page Facebook de la jeune fille.

Facebook ne revendique pas de droits d’auteur ou de copyright sur les photos mises en ligne par ses utilisateurs, mais les conditions d’utilisation du site précisent qu’en envoyant des photos sur le site, le photographe autorise Facebook à publier, traduire, distribuer et créer des oeuvres dérivées à partir de ces photos. Toutefois la propriété de l’oeuvre reste au créateur.

« Une licence d’utilisation est un accord légal dans lequel la partie qui détient les droits sur la photo accorde certains droits à la personne licenciée » explique Michael Geist, professeur de droit à l’université d’Ottawa et spécialiste du droit de l’internet. « Le photographe détient les droits sur chaque photo qu’il prend. Il conserve ces droits, mais en mettant la photo en ligne sur Facebook, ils en transfère certains à la société propriétaire du site. »

La législation au Canada accorde des exceptions dans certains circonstances, regroupées sous le terme de « usage loyal » (fair use) et qui permettent l’usage de documents pour des travaux de recherche, d’étude privée, d’étude critique ou d’analyse.

« Les médias ont tendance à se cacher derrière la notion d’usage loyal pour ne pas avoir à demander une licence d’utilisation d’une photo, » explique Geist. « Le Copyright Act précise que tant que la source du document est mentionnée – le nom du photographe par exemple – et que le document est publié en cohérence avec l’information, il n’y a pas violation du droit d’auteur. »

« Mais ce n’est pas si simple que cela. Si dans le cas d’un article ils publient une photo d’un écran affichant une page Facebook et que cette page comporte une photo, alors on peut faire jouer l’usage loyal. Mais s’ils se contentent de télécharger une photo sur une page Facebook et l’utilisent pour illustrer un article, alors je ne pense pas qu’on puisse se dispenser d’une demande d’autorisation auprès du propriétaire de l’oeuvre.  »

(…)

Outre les considérations légales, un des problèmes posés par l’utilisation de Facebook comme source d’informations et de photographies par la presse est le fait qu’il est difficile de savoir si la photo mise en ligne représente vraiment la personne qu’elle prétend représenter. N’importe qui peut mettre en ligne une photo sur Facebook et lui attribuer une identité, vraie ou fausse. et même si la page Facebook prétend être la page perso d’une certaine personne, il n’y a aucune garantie quand à la véracité des informations qui y figurent. Chacun est libre de s’attribuer une identité sur Facebook.

Les autres services de partage de photos, comme Flickr, Photobucket et Google Picasa ont des politiques d’utilisation de photos assez similaires à celles de Facebook. « Il y a déjà eu des cas où la presse est allé chercher des photos sur Flickr et les a utilisées en contravention des règles d’utilisation » explique Geist. (…)

En 2006, le tabloïde hollandais « Weekend » a publié des photos du présentateur de télévision Adam Curry, provenant d’un compte Flickr. Le journal a affirmé être dans son droit, les photos sur Flickr étant publiées sous licence Creative Commons – mais la licence CC en question n’autorisait la reproduction libre de droits que pour des utilisations non-commerciales. Curry porta plainte contre le tabloïd et gagna son procès.

In 2007, une campagne de publicité pour Virgin Mobile Australia avait utilisé – à son insu – une photo d’une adolescente de 15 ans, prise sur la page Flickr d’une de ses amies. Ici encore, l’agence de publicité s’est retranchée derrière la licence Creative Commons. Tant l’adolescente que l’auteur de la photo sont en procès avec Virgin Mobile dans cette affaire.Geist conseille aux utilisateurs la plus grande prudence quand ils publient leurs photos en ligne.

« La première chose à considérer sont les droits que vous voulez conserver et les droits que vous êtes prêt à céder – et quels sont les usages que vous êtes prêt à accepter pour vos images. Creative Commons vous offre une large palette de restrictions, à vous de les gérer intelligemment. » explique Geist.

http://www.cbc.ca/news/background/tech/internet/facebook-legal.html


[Gregor Seither – IES News Service – 20/01/2008]
Une étude récente menée par le « Center for the Digital Future » (CDF) de l’Université de Californie du Sud affirme qu’un nombre croissant d’internautes ne fait plus confiance aux résultats ramenés par les moteurs de recherche.

Seulement 51% des internautes pensent que les résultats d’une recherche sur l’un des principaux moteurs du Net sont fiables et dignes de confiance. En 2006 ce nombre s’établissait encore à 61%.

Google, le moteur de recherche le plus utilisée aux Etats-unis est jugé digne de confiance par seulement 49% des personnes qui l’utilisent. Cela veut dire que plus de la moitié des utilisateurs de Google ne fait pas confiance aux résultats de ce moteur de recherche.

Fruit de sept années d’enquêtes sur les réseaux et d’analyse des comportements en ligne, le  « Digital Future Report » compilé par le CDF conclut que « la majorité des utilisateurs perçoit Internet comme la plus importante source d’information — bien au-delà de tous les autres média, y compris la télévision, la radio, les journaux et les livres. »

Cette conclusion doit être tempérée par le fait que près de 60% des internautes se méfie des informations disponibles sur la toile est estime que les données qu’on y trouve sont généralement peu fiables.

Les résultats complets de l’étude sont disponibles sur le site de Tech Crunch :  http://www.techcrunch.com/2008/01/17/search-atheism-on-the-rise/ 


[Gregoire Seither – IES News Service – 20/01/2008]

Les journalistes de l’Agence France Presse (AFP) ont interdiction d’utiliser des informations tirées du site de socialisation Facebook et de l’encyclopédie collaborative Wikipedia a déclaré hier Pierre Lesourd, directeur du bureau de Londres, en réponse à une question écrite de la Chambre des Lords.

Répondant au Lord’s Committee on Media Ownership and the News qui mène en ce moment une enquête sur la fiabilité des sources en ligne, Pierre Lesourd a expliqué que le règlement interne commun à toute l’organisation interdit aux journalistes de s’appuyer sur la majorité des nouvelles sources « virtuelles » pour écrire leurs articles.

Nous avons un règlement interne qui est régulièrement mis à jour sur cette question. Par exemple, en ce qui concerne Wikipedia nous avons une règle écrite au sein de l’agence qui interdit à tout journaliste de se référer à Wikipedia. Nous avons d’ailleurs mis à jour notre règlement interne la semaine dernière pour y ajouter une interdiction d’utilisation de Facebook, à cause de l’incident avec Bilawal Bhutto à Oxford.

Certains journaux ont publié des photos de M. Bhutto, trouvées sur Facebook, et qui se sont avérées être des faux. Nous sommes très vigilants sur cette question car chaque jour de nouvelles sources virtuelles font leur apparition. Nous devons faire très attention.

Dans un autre interview,  Pierre Lesourd a clarifié le règlement interne en expliquant que les journalistes travaillant pour l’agence de presse ne peuvent utiliser des informations trouvées sur ces sites sans se référer, pour vérification, à d’autres sources plus fiables.  (NdL&I : voilà qui confirme ce que nous pensons depuis longtemps. Il y a donc des journalistes dans les « grands médias » qui écrivent des articles en se référant à une seule source, virtuelle par dessus le marché… )

http://www.journalism.co.uk/2/articles/530941.php


Les petits jeux des marketteux, les « buzz », les « communautés d’affinité » et autres gadgets dont l’unique but est de nous vendre des trucs, ça commence à devenir lassant.

Ca nous rappelle les débuts du mail, les premiers spams… à l’époque on trouvait ça rigolo, c’était pas trop génant, et puis on a fini par s’en lasser… A l’époque on s’est barrés sur Hotline, sur les premiers forums boards… mais là aussi, au bout d’un moment, on a été rattrapés par les pollueurs et les imposteurs…

Avec le Web 2.0 ça va être pareil. Les publicitaires ne connaissent pas la mesure, chacun se précipite pour arracher sa part du gateau et à la fin ce qui était un espace convivial devient un hall de gare rempli de néons clignotants et où on ne s’entend plus…

Il existe encore sur Internet, des espaces conviviaux, où l’on fait des vraies rencontres avec des vraies personnes, qui sont vraiment ce qu’elles disent être et qui ont des opinions vraies et des débats sincères… (et non, je ne parle pas de Meetic et autres arnaques à gogos esseulés)… les publicitaires n’en ont pas encore forcé la porte. Et on va tout faire pour les en empécher…

Un Français élu président de Facebook, ou l’histoire d’une imposture.

[Le Monde – 14/01/2008]
2007 aura été sans conteste l’année de Facebook. Avec une croissance de consultation fulgurante en europe (de 2 à 12 millions d’inscrits en moins d’un an), mais aussi un « buzz » spéculatif entretenu sur son rachat (Microsoft ou Google notamment), ce réseau social très en vue aura terminé l’année en apothéose avec, pour la première fois sur Internet, l’élection mondiale du président de Facebook. Et oh ! divine surprise, c’est un Français d’origine iranienne, inconnu encore il y a quelques semaines, qui a accédé le 1er janvier 2008 à la fonction suprême, pour quatre mois. Tout débute par la mise en ligne fin août 2007 sur Facebook d’une application gratuite « Facebook President », développée par la société ClutterMe. On l’installe, on consulte les noms des candidats et leur programme, et on vote, une seule fois par candidat et jusqu’à 50 fois. Et si l’on n’est pas interessé par le fauteuil de chef d’Etat, on peut faire campagne virtuellement pour son favori.

Arash Derambarsh, notre candidat national, décide de faire campagne « IRL » (« in real life »), écume de nombreux plateaux télés et radios et se fait remarquer par la presse. Il bénéficie en outre du soutien de certains responsables politiques ou associatifs, qui n’hésitent pas à envoyer des messages sur Internet appelant à voter pour lui.

Le Réseau, et notamment celui sur lequel se présente l’intéressé, ne dit pas tout de lui. Rien sur les affinités d’Arash, responsable de collection dans une maison d’éditions, rien sur son livre « Comment peut-on être de droite aujourd’hui ?« , rien sur son parcours militant au sein d’Alternative Libérale ou sur son passage dans plusieurs ministères entre 2004 et 2006. Les médias lui tendent le micro et ne relèvent pas l’absurdité de certains de ses propos : il prétend pouvoir une fois élu envoyer simultanément et « d’un seul clic [des messages] à ses 120 millions de membres », il soutient que 100 millions d’internautes ont participé au vote alors que Facebook ne compte que 60 millions d’inscrits dans le monde, et qu’il a été élu avec 9156 voix.

Facebook prend ses distances avec cette élection et demande de renommer le module en « ePresident » et de mentionner le caractère non officiel du produit pour éviter toute confusion. Mais le mal est fait : sur le Réseau, une seule victime, le Réseau lui-même, qui perd encore un peu de sa crédibilité … François Mitterrand – qui a par ailleurs 829 « friends » sur Facebook – doit bien se bidonner, c’est le mot juste, dans son e-tombe.

Au final, Arash D. sera donc devenu en quelques semaines aussi tristement célèbre et controversé que « David H. », un étudiant d’HEC à l’émail un peu trop rapide et virulent, qui avait défrayé la chronique au printemps 1999. Certes, « il n’y a pas mort d’homme », comme se plait à le rappeler maintenant l’interessé à chaque interview qu’il ne manque toujours pas de donner.

Il y aura eu juste une piqûre de rappel sur cette illusion de vérité et d’authenticité qu’apporte le réseau, mais surtout et c’est peut-être le plus grave, sur la remise en cause d’une certaine idée de la presse et des médias.

Une stèle virtuelle en hommage aux médias bafoués est d’ailleurs toujours visible sur le réseau jusqu’au 30 avril, sur « facebookpresident.com ».

http://www.lemonde.fr


Je vois bien la scène, dans dix ans, quand la jeune « PartyGirl75 » se présentera à un boulot et que ses collègues feront circuler les photos « hot » qu’elle a mis sur sa page MySpace en 2007… Je vous conseille la lecture de cet article : COMMENT EFFACER SES TRACES SUR LE WEB 2.0 ? PAS SI SIMPLE…

Les « empreintes de pieds numériques » méconnues des jeunes Britanniques
[Commissariat à la protection de la vie privée du Canada – 24/11/2007]
Les jeunes sont-ils vraiment si peu au courant de leur « empreinte de pied numérique » ? Le Bureau du commissaire à l’information de la Grande-Bretagne vient de communiquer les résultats d’un sondage mené auprès des jeunes Britanniques âgés de 14 à 21 ans. « Six sur dix n’ont jamais pris en considération le fait que ce qu’ils affichent en ligne aujourd’hui risque d’y rester en permanence et être accessible dans les années à venir. »

En fait, certains jeunes internautes décident en toute conscience de communiquer des renseignements personnels en ligne afin d’accroître leur réseau d’amis :

« Les deux tiers d’entre eux (huit filles sur dix âgées de 16 et 17 ans) acceptent que des personnes qu’elles ne connaissent pas soient leurs « ami(e) » sur les sites de réseautage social, et plus de la moitié font en sorte que leur profil soit publiquement accessible de façon à attirer des gens. »

Selon la perception générale, les jeunes ne prennent pas le temps de réfléchir aux implications de leurs activités en ligne. Cela entraîne parfois de la cyber-intimidation, des tensions dans les relations avec des amis du « monde réel », des relations mettant mal à l’aise avec les parents et même avec les futurs employeurs.

« Pensée initiale : ‘Bof, et alors ?’ Pensée subséquente : ‘Aille !’ » (jeune fille, 14 ans, Écosse)

C’est pour cette raison que le Bureau du commissaire à l’information a lancé un site web destiné aux jeunes Britanniques. Voilà un élément de soutien additionnel au sein d’une communauté de ressources en expansion au nombre desquelles Media Awareness Network (qui a lancé un site utile en français) et ThinkUKnow.

http://blogue.privcom.gc.ca/index.php/2007/11/24/les-empreintes-de-pied-numeriques-meconnues-des-jeunes-britanniques/


[L’Expansion – 14/12/2007]

Google va proposer aux internautes d’écrire des articles pour constituer une encyclopédie de référence. Les auteurs seront payés en retour grâce à des publicités. Un affront direct à Wikipedia, que la blogosphère apprécie très peu.

Google n’en finit plus de dévier de son axe. Le groupe internet, soucieux depuis ses débuts d’organiser et de rendre accessibles les informations en ligne, en vient à se dire qu’il serait peut-être bon également de les produire. Dans un billet de son blog jeudi soir, Google a donc annoncé l’ouverture prochaine de Knol, un service au nom d’extra-terrestre qui ne craint pas de percuter la planète Wikipedia. Tout comme l’encyclopédie libre et gratuite, il s’agit de faire appel aux internautes pour constituer des articles de référence sur tous les sujets imaginables, qu’ils soient scientifiques, médicaux, géographiques, historiques, qu’ils portent sur des produits ou des guides techniques.

Sur le coup, Google a peut-être sous-estimé le big bang qu’il allait déclencher en ligne. Ainsi, nombre de blogs technologiques jugent que le moteur est allé trop loin en s’attaquant au symbole mondial de l’internet participatif, estampillé 2.0. Passe encore lorsqu’il s’agit de titiller Microsoft avec des logiciels bureautiques en ligne, ou les opérateurs télécoms avec un système d’exploitation mobile, mais quel est pour lui l’intérêt de doublonner Wikipedia… sinon pour le remplacer et renforcer son hégémonie, demande en substance Techcrunch ? Knol n’est rien que le « mouvement d’une entreprise en quasi monopole qui veut s’assurer de conserver des matières premières gratuitement (en l’occurrence le contenu des knols), pour les revendre par la suite », répond Giga OM.
(suite…)


A noter, pour les petits jeunots parmi nos lecteurs, que l’origine de l’exclamation « Woot » est à chercher dans la communauté des joueurs de « Dongeons et Dragons » (un truc qu’on jouait au siècle dernier quand vos parents étaient encore en couche culotte). Il signifiait qu’on avait réussi à gagner une place et qu’on y trouvait du butin : « Wow ! Loot ! »… c’est ensuite devenu « Woot » pour désigner toute situation de chance, puis toute situation de succès en général.

Sur l’infame vidéo des soldats US qui tirent sur des résistants irakiens, on voit une grenade exploser dans un cour de maison et l’un des soldats s’écrie « Woooot !!! ». Ce à quoi son collègue lui répond fort logiquement « Leeeeeroooyyyy Jeeeeeenkins !« 

…si vous avez rien compris, laissez tomber 🙂

 

Le dictionnaire américain Merriam-Webster intègre dans ses pages l’onomatopée w00t.

[Zataz.com – 14/12/2007]

« w00t » est une expression de joie qu’adorent se lancer les adeptes des jeux en ligne. Mardi, le principal dictionnaire édité aux USA Merriam-Webster, a indiqué qu’il allait intégrer le mot « w00t » dans ses pages. Un mot qui s’orthographie avec deux zéros. « Il reflète une nouvelle direction dans la langue américaine menée par une génération élevée avec les jeux vidéos et les messages envoyées par téléphone cellulaire ». Le mot a été sélectionné parmi une liste de 10 expressions que les internautes devaient choisir. Le ridicule n’arrivant jamais seul, le second mot était FaceBook. FaceBook comme un nouveau verbe indiquant « Ajouter quelqu’un à sa liste d’amis« .

http://www.zataz.com/news/15914/


Clics sur Wikipédia, et couic le Quid

[20 Minutes – 05/12/2007]

La version imprimée du Quid 2008 ne paraîtra pas cette année en raison d’une baisse vertigineuse de ses ventes, ce qui a entraîné une rupture de contrat entre les auteurs de l’encyclopédie et leur éditeur, Robert Laffont. Le responsable désigné du naufrage est l’encyclopédie en ligne Wikipédia, entrée en concurrence directe avec le Quid. Françoise Rosenthal, directrice de collection chez Robert Laffont, a constaté « une baisse des ventes, divisées par trois en sept ans », atteignant à peine 200 000 exemplaires en 2007. La société Quid a déjà perdu 90 % de son chiffre d’affaires et licencié la quasi-totalité de son personnel, selon le magazine Challenge.

L’encyclopédie fondée en 1962 porte l’affaire devant les tribunaux et reproche à son éditeur cette rupture « sans préavis ni explication » après trente-deux ans de collaboration. Le Quid ne subsistera que sur le Web, où travaille une dizaine de personnes. « Nous sommes obligés de faire une pause en 2008, affirme Fabrice Frémy, directeur général du Quid, qui espère trouver une autre maison d’édition pour 2009, avec une nouvelle formule. Le fils des fondateurs de Quid a également décidé de lancer, début 2008, sur le site Internet, une « zone contributive » où des spécialistes pourront écrire des articles et les signer. Il souhaite se démarquer de Wikipédia, qui selon lui « ne peut garantir ses informations, qui sont souvent parcellaires et aléatoires ».

http://www.20minutes.fr/article/199141/France-Clics-sur-Wikipedia-et-couic-le-Quid.php


[CBC – 04/12/2007]
La journaliste canadienne Sue Gardner a été nommée directrice générale de la fondation Wikimedia (Wikimedia Foundation) l’organisation à but non-lucratif qui gère Wikipedia, l’encyclopédie participative en-ligne.
http://www.cbc.ca/arts/story/2007/12/04/gardner-wikimedia.html


[VNU Net 28/11/07]
Deux élus du Languedoc-Roussillon ont déclaré leur intention de porter plainte contre l’encyclopédie […]. Dans sa fiche [..], Jean-Pierre Grand s’était notamment vu affubler d’une condamnation pour crime sexuel, tandis que Hélène Mandroux était censée appartenir à l’église de Scientologie.
http://www.vnunet.fr/fr/news/2007/11/28/wikipedia_en_butte_a_une_nouvelle_affaire_de_calomnie


Je ne vois pas en quoi c’est « diffamant » d’être « classé comme militant homosexuel »… les petits naZionistes de Media-ratings passent leur temps à bricoler des biog sur Wikipedia, pour salir les militants pro-palestiniens, fouiller dans leur passé et leur coller des relations intimes avec des mouvements terroristes… Wikipedia ne dit rien et bloque même parfois les tentatives de correction en les traitant de « vandalisme ».

[Le Monde 02.11.07 ]

Trois Français qui demandaient des dommages et intérêts à l’encyclopédie d’internet basée aux Etats-Unis, Wikipedia, les classant comme militants homosexuels, ont été déboutés par un juge de Paris qui a reconnu à la société une responsabilité limitée sur ses contenus.

Dans une ordonnance rendue en « référé » (urgence) lundi dernier, le juge Emmanuel Binoche rappelle notamment une loi de juin 2004 dite de « confiance en l’économie numérique ». Cette loi stipule que les prestataires d’hébergement du web « ne peuvent voir leur responsabilité civile engagée du fait des informations qu’ils stockent s’ils n’avaient pas effectivement connaissance de leur caractère illicite ».

Le juge ne se prononce pas directement sur le caractère éventuellement illicite des contenus en question, se bornant à constater que la société a retiré en temps utile les mentions litigieuses. C’était, selon des spécialistes cités par le journal Le Monde, la première assignation judiciaire contre Wikipedia en Europe.»…

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33070347@7-37,0.html?xtor=RSS-3208


[Nicolas Kayser-Bril (Observatoire des médias) avec Augustin Scalbert (Rue89) 17/08/2007]
Plus de cent modifications de la bio de Patrick Balkany: le controversé maire de Levallois-Perret désespère tous ses poursuivants dans la liste que nous publions. On y trouve également son voisin d’Asnières-sur-Seine, Manuel Aeschlimann, mais aussi Georges Frêche, Jean-François Copé, Jean-Claude Gaudin, TF1, Air France, Publicis, Alcatel…

Comme l’a raconté Rue89 depuis plusieurs jours, le Wikiscanner de Virgil Griffith a permis de révéler de jolies manipulations de l’encyclopédie en ligne, effectuées par des entreprises ou des organismes soucieux de défendre leurs intérêts. Avant d’être, la plupart du temps, rectifiées par les utilisateurs de l’encyclopédie. Un blogueur de l’Observatoire des médias, Nicolas Kayser-Bril, s’est amusé à rechercher les manipulations sur le site français. Il nous fait bénéficier du résultat de ses recherches, qui ne manque pas de sel.

  • La Mairie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) blanchit Patrick Balkany (UMP) de son palmarès -il a été condamné en 1996 pour prise illégale d’intérêts- et supprime la référence au canular vidéo des Yes Men, dans lequel il avait affirmé que « les pauvres vivaient très bien ». Avec plus de 100 modifications concernant la ville et son maire, Levallois est l’organisme qui manipule le plus Wikipédia. Qui a dit que la fonction publique n’était pas au top des nouvelles technologies? (suite…)

UN NOUVEAU LOGICIEL PERMET DE SAVOIR QUI MODIFIE LES PAGES WIKIPEDIA… ET RÉVÈLE LA CENSURE OPÉRÉE PAR DIEBOLD, LA CIA, LES POLITIQUES, MICROSOFT etc.
[Wired – 12/08/07 – Trad. Grégoire Seither]
Le site « Wikipedia Scanner » (http://wikiscanner.virgil.gr/) inventé et mis en place par Virgil Griffith, diplômé en informatique et en systèmes neuronaux à l’université de Californie (CalTech) propose aux visiteurs une base de données qui permet de relier les millions de modifications apportées chaque jour aux pages de l’encyclopédie Wikipedia aux organisations où se trouvent les ordinateurs d’où est partie la modification. Pour cela Griffith s’appuie simplement sur l’adresse IP du modificateur (enregistrée à chaque modification d’une page) et la relie au propriétaire du bloc IP concerné. Vous pouvez également saisir une adresse IP pour connaître les modifications qu’elle a apporté aux pages dans Wikipedia.

Le site WIRED a déjà lancé un concours des plus belles censures et manipulations de l’information détectées à l’aide de cet outil. Vous pouvez y participer ici : http://blog.wired.com/27bstroke6/2007/08/vote-on-the-top.html
Griffith a téléchargé l’intégralité des pages Wikipedia pour les analyser. Le résultat : une base de données de 5,3 millions de modifications, effectuées par  2,6 millions d’organisations, parmi elles  la CIA, Microsoft, les bureaux parlementaires de députés au Congrès des Etats-unis ou encore le fabricant d’ordinateurs de vote Diebold. La base permet d’afficher en un seul clic la liste des pages modifiées et le détail des modifications commises par ces organisations ou par quelqu’un ayant accès à un ordinateur au sein de ces organisations.

Certaines de ces modifications apparaissent clairement comme motivées par un souci de promotion et de relations publiques, soit en ajoutant des informations positives tirées des communiqués de presse aux articles soit en supprimant des paragraphes entiers de contenu critique. Un bon exemple de ce genre de manipulation de l’information est le fabricant d’ordinateurs de vote Diebold : quelqu’un opérant depuis un ordinateur connecté sous une adresse IP appartenant à l’entreprise se connecte régulièrement à la page traitant de la société pour supprimer des longs passages qui font mention des craintes des experts en sécurité informatique ou des libertés civiques vis à vis de ces machines. Ou encore des passages qui détaillent les importantes contributions financières du PDG de la société au profit de la campagne électorale du Président George W. Bush.

La page WikiScanner propose des liens vers des résultats de recherche triés par origine. Elle permet ainsi de constater qu’à la Havane (Cuba) réside un fan de Neil Young qui veille sur la page consacrée au musicien et que le groupe pharmacologique Pfizer Inc. héberge un expert de l’histoire des Cathares en Provence…

http://www.wired.com/politics/onlinerights/news/2007/08/wiki_tracker