mars 2014



Les journalistes se disent effarés, mais pourquoi ces petits jeunes des quartiers défavorisés ne s’amuseraient-ils pas ? Se balader en bagnole avec des flingues en criant Allah-Akbar, buter des gens, rouler des mécaniques devant la caméra, frimer autour d’un feu de camp… c’est nettement plus marrant que se zoner dans la banlieue de Mouscron, sous la pluie.
Relisez Orwell et ses récits sur les Brigades internationales en Espagne : pour les petits jeunes qui se faisaient chier dans les banlieues de Leeds et Manchester, aller se battre en Espagne c’était le rève et cela leur donnait une raison d’être. Quand aux atrocités…  allez demander aux religieuses de Torres si elles ont un bon souvenir des « glorieux combattants internationalistes »

L’ESCADRON DES JIHADISTES FRANÇAIS EN SYRIE

[BFM TV – Grand Angle – 27/03/2014]

Deux journalistes français ont pu récupérer des vidéos de combattants français et belges partis faire le djihad en Syrie. Des images fournies par des sympathisants de l’armée syrienne libre pour dénoncer la violence de ce groupe radical. Des vidéos qui montrent qu’ils sont des acteurs directs des atrocités commises en Syrie.

Video AVI – 10 minutes – 90 Mo http://www.libertes-internets.net/archives/films/BFMTV_Grand_Angle_Lescadron_des_jihadistes_francais_en Syrie.avi


[Dov Lerner – SourceFiles – IES News Service – 20/03/2014]

A l’heure où Israël ressort l’affaire du vol Pan-Am 103, détruit par un attentat au-dessus du village de Lockerbie, afin de nous convaincre (et surtout l’opinion US) de bombarder l’Iran (c’est devenu une obsession en Israël, même chez l’homme de la rue)… il est bon de se tourner vers des sources « non-approuvées » pour tenter d’y voir un peu plus clair. Car l’affaire est typique du Moyen-Orient, avec un entrelacs de groupes aux intérêts divers mais parfois convergents, de guerres entre agences et services de sécurité, de considérations géopolitiques changeantes, d’agendas différents de la part de pays « amis », de luttes d’influence entre factions…  bref, rien qu’on ne connaisse déjà pour peu qu’on se soit un tout petit peu intéressé à la région ces 40 dernières années… et les bourdes des services secrets rappellent celles (étranges) commises 20 ans plus tard, la veille du 11 septembre 2001.

Lester K Coleman, agent secret travaillant pour la Defense Intelligence Agency, a publié le seul récit depuis l’intérieur sur cette histoire : Trail of the Octopus. Un livre que le gouvernement US et de Margaret Thatcher ont tenté d’interdire… sans succès. Ils ont alors tout fait pour en discréditer l’auteur, le faisant passer pour malhonnète, fou, cupide, traitre etc. etc. … comme on peut le voir sur sa page Wikipedia.  Le livre complet est librement téléchargeable icihttp://www.libertes-internets.net/archives/docs/Lester_K_Coleman_TRAIL_OF_THE_OCTOPUS.pdf  (PDF 11,5 Mo)

Le 3 juillet 1988, dans le golfe persique, le croiseur USS Vincennes – qui se trouve illégalement dans les eaux territoriales iraniennes –  prétend avoir détecté un chasseur iranien hostile en vol d’approche, il tire des missiles… et abat un innocent avion de ligne civil iranien, assassinant 290 pèlerins en route vers  la Mecque. Le gouvernement US (ainsi que le capitaine du vaisseau Will Rogers III – qui ne sera jamais inquiété) refusent de s’excuser, affirmant qu’il y avait bien une menace et qu’ils n’ont fait que se défendre… Les 290 civils innocents qui sont morts ? Tant pis pour eux, explique Reagan, ils n’avaient qu’à pas être iraniens. (suite…)


[ACRIMED – Frédéric Lemaire, – 31/03/2014]

Le jeu vidéo est une industrie culturelle en plein essor économique, et elle bénéficie, depuis peu, d’une véritable consécration institutionnelle. Ce succès ne fait pourtant pas la fortune de la presse spécialisée, qui peine à trouver un modèle économique viable et subit de plein fouet les pressions des éditeurs de jeux. Retour sur cette crise de la presse de jeux vidéo, qui illustre aussi les contraintes marchandes auxquelles sont confrontés les médias de critique culturelle.

Avec 70 milliards de dollars de recettes estimées en 2013, l’industrie vidéoludique devance aujourd’hui largement celles du cinéma et de la musique. Le jeu vidéo est passé du statut de loisir pour adolescent à celui d’activité culturelle à part entière – la plus répandue au sein de la population française si l’on en croit de récentes enquêtes. Des ouvrages, des expositions, voire des recherches universitaires lui sont désormais consacrés [1].

Cette consécration contraste pourtant avec l’état de la presse écrite de jeux vidéo, dont une partie a désormais, elle aussi, sa place dans un musée… mais à titre posthume. Emblématique de la crise du secteur, la mise en liquidation judiciaire fin 2012 de MER7, principal éditeur de presse de jeux vidéo en France, a conduit à la disparition de 15 titres dont la diffusion mensuelle s’élevait à environ 300000 exemplaires. Après la faillite de MER7, la presse écrite de jeux vidéo se résumait à quatre magazines (Canard PC,Role Playing GamePC4WARIG) dont deux allaient disparaître courant 2013.

Pour expliquer cet effondrement d’un pan entier de la presse écrite de jeux vidéo, nombreux sont ceux qui ont évoqué le fameux « déclin du papier » et l’incapacité de MER7 à prendre le « virage du numérique ». Nous y reviendrons. Certains ont avancé une seconde explication : la désaffection du lectorat devant la baisse de la qualité des titres et l’absence d’esprit critique, imputées à la volonté de ne pas froisser les annonceurs [2].

(suite…)


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[Gregor Seither – IES News Service – 28/04/2014]

Un défenseur réputé des droits de l’homme en Europe dénonce inlassablement les préjugés, erreurs et mensonges proférés par les principaux médias suédois dans la couverture du feuilleton judiciaire autour de Julian ASSANGE, le fondateur de WikiLeaks.  Aujourd’hui il synthétise le dossier dans un ouvrage (en anglais), disponible gratuitement en téléchargement

 

Le Dr Marcello Ferrada de Noli est enseignant chercheur en faculté de médecin et partage son temps entre la Suède et l’Italie après avoir été emprisonné et torturé en tant que prisonnier politique, au Chili, dans les années 1970. Ancien prisonnier politique du bagne de l’ïle de Quiriquina, résistant à la junte militaire de Pinochet, il a fait partie de l’accusation lors du Tribunal Russel à Rome en 1974, contre les crimes perpétrés par la junte chilienne.

A l’heure où les autorités suédoises font pression pour que le procès de Julian Assange se fasse en secret, ce militant des droits de l’homme réputé met en cause l’image d’Epinal, propagée par les autorités suédoises et par la presse, d’un justice impartiale et juste dans ce pays.  Ses nombreux articles et éditoriaux ont démontré la connivence – ouvertement affichée – des médias, stations TV, radios et journalistes avec la campagne du gouvernement suédois pour dénigrer Assange.

L’enquête policière et les accusations formulées contre Assange violent les droits humains et mettent en doute l’impartialité de la justice suédoise… mais surtout montrent que Assange est devenu, contre son gré, le fruit d’une lutte de pouvoir politique… et un pion d’échange entre les Etats-unis et l’appareil militaro-industriel suédois.

SWEDEN VS. ASSANGE. HUMAN RIGHTS ISSUES
Prof. Marcello Ferrada de Noli.  — Published by Libertarian Books – Sweden. March 2014.

(Téléchargeable en PDF – 11,3 Mo)

ISBN 978-91-981615-1-9


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DALLAS SOUS BOIS…

[Colloghan – 28/03/2014]

Je crois avoir suffisamment suivi les élections à Montreuil (93) pour pouvoir les raconter… tu vas voir, ça vaut le coup !

(téléchargement au format PDF  (2,5 Mo) – ici : http://www.libertes-internets.net/archives/docs/colloghan/dallas-sous-bois.pdf)

CLIQUEZ SUR LES IMAGES POUR LES VOIR EN PLUS GRAND

(suite…)


[Martin Untersinger – Le Monde – 28/03/2014]

La Turquie se rapproche un peu plus du club très fermé des pays censeurs du Net. Après Twitter, les autorités d’Ankara ont ordonné le blocage de Youtube, jeudi 27 mars. Concrètement, le BTK, l’organisme turc de régulation d’Internet, a demandé aux fournisseurs d’accès d’interdire à leurs clients d’accéder à Twitter et à Youtube.

Mais ces mesures sont peu efficaces. Le nombre de tweets postés a ainsi augmenté de 138 % après le blocage, selon l’agence médias sociaux We are social. Dans le bras de fer entamé entre le gouvernement et les internautes, ces derniers semblent prendre le dessus. Voici comment : (suite…)


Un fournisseur d’accès peut bloquer un site portant atteinte au droit d’auteur
[AFP 28.03.14]

Un fournisseur d’accès à internet (FAI) peut se voir ordonner de bloquer à ses clients l’accès à un site internet qui porte atteinte au droit d’auteur, a tranché jeudi la Cour de justice de l’UE (CJUE). Si un FAI « permet à ses clients d’accéder à des objets protégés mis à la disposition du public sur internet par un tiers », alors ce fournisseur d’accès peut être considéré comme « un intermédiaire » dont les services sont utilisés pour porter atteinte au droit d’auteur, a indiqué la Cour dans son arrêt. Par conséquent, le FAI peut être le destinataire d’une requête de la justice lui ordonnant de bloquer l’accès d’un site internet qui porte atteinte au droit d’auteur, a estimé la CJUE.
La Cour siégeant à Luxembourg était appelée à se prononcer dans une affaire opposant un FAI autrichien, UPC Telekabel, à des ayants droit. Sur ordre de la justice autrichienne, UPC Telekabel avait bloqué l’accès au site internet kino.to, un portail spécialisé dans les contenus en streaming. Ce jugement avait fait l’objet d’un appel et la Cour suprême autrichienne avait sollicité l’avis de la CJUE pour savoir si un FAI pouvait bien être considéré comme un intermédiaire et donc être le destinataire potentiel d’une ordonnance sur requête. La CJUE a répondu positivement à cette demande.

Les juges ont par ailleurs estimé que la liberté d’entreprendre n’était pas entravée par cette interdiction. Le FAI peut en outre choisir la manière avec laquelle il bloque ou limite l’accès. La Cour a plaidé pour un « juste équilibre » entre les droits d’auteur et les autres droits fondamentaux. Le blocage ne peut donc pas priver sans nécessité l’usager d’accéder à l’information. Il revient aux juges nationaux d’évaluer chaque cas, a précisé la Cour dans son arrêt. La question de savoir s’il faut légiférer ou non sur le droit d’auteur demeure un chantier ouvert dans l’UE. Une douzaine de pays, comme la Finlande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Pologne, plaident pour une une réforme en profondeur du droit d’auteur en ligne au nom de la relance de la croissance européenne, via l’économie numérique. D’autres, France en tête, défendent le rôle rémunérateur du droit d’auteur pour les créateurs, les ayants droit, les milieux artistiques et la culture en général.

http://www.leparisien.fr/high-tech/un-fournisseur-d-acces-a-internet-peut-bloquer-un-site-portant-atteinte-au-droit-d-auteur-27-03-2014-3717579.php

 


LES 14 CARACTÉRISTIQUES DU FASCISME ET L’ORGANISATION L’ETAT VUE PAR MUSSOLINNI

[Lawrence Britt – Free Inquiry Magazine, Spring 2003 – traduit par Txalaparta]

Politologue, le Dr. Lawrence Britt a écrit un article sur le fascisme (« Fascism Anyone? », Free Inquiry, printemps 2003, page 20). En étudiant les régimes fascistes d Hitler (Allemagne), Mussolini (Italie), Franco (Espagne), Suharto (Indonésie), et Pinochet (Chili), le Dr. Britt a trouvé qu ils avaient 14 éléments en commun. Ce sont ce qu’il appelle les caractéristiques déterminantes du fascisme.

Pour renforcer cette analyse, voici comment Mussollinni voyait l’organisation du fascisme idéal :

“Il serait plus approprié d’appeler cet système le « corporatisme » (ou bien l’industrialocratie) . Quand les élites dirigeantes et les élites du commerce et de l’industrie se rejoignent pour soutenir l’effort économique commun, alors l’Etat fasciste est à son comble. “

Un siècle plus tôt, en 1864 déjà, Abraham Lincoln prédisait cette collusion : “Je vois poindre, dans un futur proche, une crise qui m’inquièté et me fait trembler pour la sécurité de mon pays. Le pouvoir politique est fermement aux mains des grandes entreprises, la corruption sera la méthode d’action politique courante. Le pouvoir financier de ce pays entreprendra de maintenir sa domination en exitant les passions et préjugés du peuple, en l’abrutissant de divertissements pour détourner son regard du fait que la plus grande partie de la richesse est entrain d’être concentrée entre quelques mains privilégiées. Ce jour là, la République aura définitivement cessée d’exister.”

L’URL de cet article (en anglais) est:
http://globalresearch.ca/articles/BRI411A.html

Les 14 caractéristiques sont :

– UN NATIONALISME PUISSANT ET CONSTANT

Les régimes fascistes ont tendance à faire un usage incessant de maximes, slogans, symboles, et chants patriotiques, et autre bric-à -brac. Les drapeaux sont partout, ainsi que les symboles de drapeaux sur les vêtements et les affichages publics.

– LE MÉPRIS POUR LA RECONNAISSANCE DES DROITS DE LA PERSONNE

Par peur d’ennemis et par besoin de sécurité, les gens dans les régimes fascistes sont persuadés que les droits de la personne peuvent être ignorés dans certains cas,  » par nécessité « . Les gens ont tendance à regarder ailleurs ou même à approuver la torture, les exécutions sommaires, les assassinats, les longues incarcérations de prisonniers, etc.

– L’IDENTIFICATION D’ENNEMIS OU DE BOUCS ÉMISSAIRES COMME CAUSE D’UNITÉ

Le besoin d’éliminer la menace ou l’adversaire communément perà§us, minorités raciales, ethniques ou religieuses, libéraux, communistes, socialistes, terroristes, etc., rassemble les gens dans une frénésie patriotique.

– LA SUPRÉMATIE DE L’ARMÉE

Même quand les problêmes intérieurs sont nombreux, l’armée se voit accorder un montant disproportionné des fonds gouvernementaux et les programmes intérieurs sont négligés. On valorise les soldats et le service armé.

– UN SEXISME RÉPRESSIF

Les gouvernements des nations fascistes ont tendance à être presque exclusivement dominés par les hommes. Sous les régimes fascistes, les rôles sexués traditionnels sont plus rigides. L opposition à l’avortement est élevée ainsi que l’homophobie, et la législation et la politique nationale anti-gays.

– DES MÉDIAS DE MASSE SOUS CONTRÔLE

Quelquefois, les médias sont directement contrôlés par le gouvernement, mais dans d’autres cas, les médias sont contrôlés indirectement par une réglementation gouvernementale ou par des porte-parole et des dirigeants sympathiques (aux vues du gouvernement).

– UNE OBSESSION AVEC LA SÉCURITÉ NATIONALE

La peur est utilisée par le gouvernement comme instrument pour motiver les masses.

– L’AMALGAME DE LA RELIGION ET DU GOUVERNEMENT

Les gouvernements des nations fascistes ont tendance à utiliser la religion la plus répandue de la nation comme outil de manipulation de l’opinion publique. Les dirigeants du gouvernement font un usage courant de la rhétorique et de la terminologie religieuses, même quand les principaux credo de la religion sont diamétralement opposés aux politiques et aux actions du gouvernement.

– LA PROTECTION DU POUVOIR DES ENTREPRISES

C est souvent l’aristocratie de l’industrie et des affaires d’une nation fasciste qui a mis les dirigeants du gouvernement en place, créant ainsi une relation avantageuse entre les affaires et le gouvernement et pour l’élite du pouvoir.

– LA SUPPRESSION DU POUVOIR DES TRAVAILLEURS

Parce que la seule menace pour un gouvernement fasciste est le pouvoir des organisations de travailleurs, les syndicats sont soit entiêrementsupprimés soit sévêrement réprimés.

– LE MÉPRIS POUR LES INTELLECTUELS ET LES ARTS

Les nations fascistes ont tendance à promouvoir et à tolérer une hostilité ouverte envers l’éducation supérieure et le milieu universitaire. Il n’est pas rare de voir des professeurs et autres universitaires censurés ou même arrêtés. La libre expression dans les arts est ouvertement attaquée et les gouvernements refusent souvent de financer les arts.

– UNE OBSESSION AVEC LE CRIME ET LE CHÀ¢TIMENT

Dans les régimes fascistes, la police obtient des pouvoirs presque illimités pour faire respecter la loi. Les gens acceptent souvent de fermer les yeux sur les abus de la police et même de renoncer à des libertés civiles au nom du patriotisme. Le pouvoir de la police nationale est souvent pratiquement illimité dans les nations fascistes.

– LE RÊGNE DU FAVORITISME ET DE LA CORRUPTION

Les régimes fascistes sont presque toujours gouvernés par des groupes d’ amis et d’associés qui se nomment à des postes au gouvernement et utilisent l’ autorité et le pouvoir du gouvernement pour protéger leurs amis de l’ obligation de rendre des comptes. Dans les régimes fascistes, il n est pas rare que les dirigeants au pouvoir s’approprient ou volent carrément des ressources ou même des trésors nationaux.

– DES ÉLECTIONS FRAUDULEUSES

Quelquefois, les élections dans les nations fascistes sont complêtement factices. D’autres fois, les élections sont manipulées grà¢ce à des campagnes de salissage contre les candidats de l’opposition, voire leur assassinat, l utilisation de la législation pour contrôler le nombre des votants ou les limites des circonscriptions et la manipulation des médias. Les nations fascistes utilisent aussi systématiquement leur systême judiciaire pour manipuler ou contrôler les élections


[Mega – 20/04/2014]

Cette série est excellente et bouleversante…  Pour ceux qui n’ont pas la télé, les épisodes peuvent être téléchargés ici  (merci Waïa !!!) :

Accédez au dossier : https://mega.co.nz/#F!edRjDQLL!2HFPXT5xf_t1O8bdFb_Qcg

Episode 1 : Furie – de l’avant-guerre à Août 1914

Fichier vidéo MP4 – 735 Mo –

Episode 2 : Peur – de Août 1914 à Août 1915

Fichier vidéo MP4 – 703 Mo –

Episode 3 : Enfer  – de Septembre 1915 à Novembre 1916

Fichier vidéo MP4 – 703 Mo –

Episode 4 : Rage – de Février 1917 à  Septembre 1917

Fichier vidéo MP4 – 703 Mo –

Episode 5 : Délivrance – de Octobre 1917 à Juin 1919

Fichier vidéo MP4 – 703 Mo –


Cette dérive existe aussi chez les groupes Anti-fa en France, pour certains totalement noyautés par le Bétar. C’est le rêve du Bureau de la Propagande que de convertir l’extrême gauche française pour lui faire abandonner les Palestiniens et participer à l’idéologie coloniale et suprématiste israélienne. Herzl déjà parlait d’Israël comme un « rempart de civilisation et de progrès contre les hordes obscurantistes et dégénérées, un flambeau libérateur dans un orient qui se débat dans la nuit de l’ignorance »…

Antideutsch : sionisme, (anti)fascisme et (anti)nationalisme dans la gauche radicale allemande

[Revue PÉRIODE –   20 mars 2014]

Dans ce texte, Selim Nadi revient sur une mouvance singulière de la gauche radicale allemande. Appelée « Antideutsch », opposée à la réunification allemande et par conséquent à toute existence d’une entité étatique allemande comme source d’un potentiel « quatrième Reich », elle s’oppose avec véhémence à toute forme d’anti-impérialisme et prône un soutien sans failles à la politique de l’État d’Israël. Une mouvance désormais minoritaire certes, mais dont l’idéologie ne semble pas sans influence. L’occasion pour Selim Nadi d’interroger certaines ambiguïtés de la gauche allemande et européenne quant à la question de la nécessaire lutte anti-impérialiste.

À l’occasion du cours intitulé « La situation spirituelle en Allemagne », qu’il donnait à l’Université de Heidelberg en 1945, Karl Jaspers posa la question suivante à ses étudiants :

Ne cédons-nous pas à un nouveau vacarme, ne devenons nous pas des pharisiens, ne tirons-nous pas une sorte de justification du seul fait d’avoir survécu et d’avoir souffert1?

(suite…)


Les idées de Marine Le Pen sont bien à droite
[Grégoire Kauffmann (historien) – LE MONDE | 27.03.2014]

Le spectre du « gaucho-lepénisme » est de retour. Un symbole parmi d’autres : avec 23 % des suffrages exprimés au premier tour, le Front national fait une percée historique à Carmaux, ancien fief de Jean Jaurès. Au moment où la gauche française commémore pieusement sa mémoire et le centenaire de sa mort, le fondateur de L’Humanité sert aussi de caution à l’élu lepéniste Steeve Briois – une citation de Jaurès ornait sa carte de voeux diffusée au début de l’année. « Jaurès aurait voté Front national », pouvait-on déjà lire en 2009 sur les affiches électorales de Louis Alliot, dans le Tarn.

Le FN s’enkyste sur des terres traditionnellement ancrées à gauche, tandis que Marine Le Pen nimbe son discours de références que Jaurès, en effet, n’eût pas reniées : étatisme vigoureusement revendiqué, antilibéralisme, valorisation des « petits » contre les élites, défense de la laïcité… L’appropriation de ces thématiques interroge la généalogie d’une famille de pensée qui, depuis son apparition comme phénomène politique moderne à la fin du XIXe siècle, a toujours prétendu assumer un engagement social en direction du « peuple ». Une tendance parfaitement identifiée par les historiens mais qui échappe toutefois aux définitions simplificatrices. En témoigne la bataille des mots pour qualifier cette nébuleuse : « droite révolutionnaire » (Zeev Sternhell), « gauche réactionnaire » (Marc Crapez), « national-populisme » (Pierre-André Taguieff)…

Une constante se dégage néanmoins : depuis les années 1880, marquées par l’affirmation du mouvement boulangiste – le premier ancêtre du FN –, ces prétentions socialisantes sont restées purement incantatoires. Le principe de réalité finit toujours par l’emporter et cette famille politique par retrouver la place la plus conforme à sa vision du monde : aux côtés de la droite classique, jouxtant ces forces conservatrices qu’elle se plaît tant à décrier. Marine Le Pen est l’héritière d’une sensibilité politique irrésistiblement attirée vers la droite « établie ».

(suite…)


chen wenling1

http://surrealistisch.blogspot.fr/2010/11/chen-wenling.html


On les comprend… cela fait des années qu’on se demande encore pourquoi les immigrés votent PS, par exemple dans le Nord. Le PS avait fini par prendre le vote immigré (qui a clairement profité à Hollande en 2012 par ex.) pour une rente de situation…

Sur la captation de l’électorat populaire par le FN, les analyses d’Emmanuel Ratier de ces 5 dernières années sont à nouveau confirmées… voir les liens en bas de cet article

Comment le PS a perdu le vote des électeurs issus de l’immigration

[Le Figaro –  Laurent Chalard – 26/03/2014]

Comment expliquer les scores décevants du PS dans les grandes métropoles ? Pour le géographe Laurent Chalard, l’abstention des français issus de l’immigration est l’une des causes principales.


Laurent Chalard est Docteur en géographie de l’Université Paris IV-Sorbonne . Il est également membre du think tank European Centre for International Affairs. Vous pouvez également lire ses analyses sur son site


Contrairement aux élections présidentielles de 2012, où le parti socialiste avait été le grand bénéficiaire d’un vote massif en sa faveur des populations françaises issues de l’immigration extra-européenne, les mauvais résultats de cette formation politique au premier tour des élections municipales de 2014 laissent penser que cela n’a cette fois-ci pas été le cas, puisque la progression de leurs effectifs dans le corps électoral au fur-et-à-mesure du temps aurait dû lui être favorable. Est-ce cependant le produit de gains électoraux par la droite auprès de ces personnes ou la conséquence d’une abstention généralisée? Les statistiques concernant le vote selon l’origine de la population n’existant pas en France, le seul moyen d’appréhender la question est d’analyser les taux de participation et les résultats de la gauche dans les territoires où les français issus de l’immigration non européenne se concentrent. (suite…)


[Direction Informatique – Jean-François Ferland – 25/03/2014]

Une vulnérabilité dans le logiciel de traitement de texte de Microsoft, découverte par Google, pourrait entraîner l’exécution de code à distance. Le fournisseur technologique Microsoft a émis un avis de sécurité afin de mettre en garde les utilisateurs du logiciel de traitement de texte Word à propos d’une vulnérabilité qui met en cause des fichiers en format RTF (Rich Text Format anglais).

« Ce problème survient lorsque Microsoft Word traite des données RTF spécialement conçues [qui sont] susceptibles de corrompre la mémoire système et de permettre ainsi à un attaquant d’exécuter du code arbitraire », indique Microsoft dans son avis de sécurité.

Un utilisateur risque d’être affecté s’il ouvre un fichier RTF malveillant à l’aide de Word. Également, une infection de système peut survenir si un utilisateur prévisualise ou ouvre un message électronique malveillant en format RTF dans le gestionnaire de messagerie Outlook si Word est utilisé à titre d’éditeur de messages électroniques. Word est l’éditeur par défaut sous Outlook 2007, 2010 et 2013.

« Un attaquant qui parviendrait à exploiter cette vulnérabilité pourrait obtenir les mêmes droits que l’utilisateur actuel. Les clients dont les comptes sont configurés avec des privilèges moins élevés sur le système peuvent subir un impact inférieur à ceux possédant des privilèges d’administrateur », indique Microsoft.

« Dans le cas d’une attaque Web, l’attaquant pourrait héberger un site Web contenant une page Web intégrant un fichier RTF spécialement conçu pour exploiter cette vulnérabilité […] », ajoute l’éditeur.

Versions touchées et solutions temporaires

Bien que seuls des cas d’attaques ciblées envers Word 2010 lui aient été rapportés, Microsoft émet son avis de sécurité pour toutes les versions client et serveur de Word qu’elle soutient présentement. Ces versions incluent Word 2003, 2007, 2010, 2013 et 2013 RT, Office pour Mac 2011, Office Web Apps 2010 et Web Apps Server 2013, Word Automation Services sur SharePoint Server 2010 et 2013 et Word Viewer.

Microsoft indique qu’elle prendra les mesures appropriées pour remédier à la situation. La résolution de la vulnérabilité pourrait éventuellement être offert par le biais d’un cycle mensuel de mises à jour de sécurité ou par la publication « exceptionnelle » d’une rustine.

Entre-temps, Microsoft recommande l’application d’une solution automatisée de résolution du problème qui empêchera la lecture des fichiers en format RTF jusqu’à ce qu’une solution permanente soit trouvée. Également, Microsoft suggère aux utilisateurs de lire leurs courriels en format texte brut dans Outlook. L’avis de sécurité de Microsoft contient d’autres solutions de contournement du problème qui sont destinées aux administrateurs de systèmes.

Dans son avis de sécurité, Microsoft remercie Drew Hintz, Shane Huntley et Matty Pellegrino de l’équipe de sécurité de l’éditeur technologique Google. Rappelons qu’il y a quelques jours, un chercheur de Microsoft et des chercheurs d’une université américaine ont fait état d’une vulnérabilité de sécurité dans le système d’exploitation mobile Android de Google.

http://www.directioninformatique.com/une-mise-en-garde-de-microsoft-contre-une-vulnerabilite-dans-word/25552


La culture touche le Front

[Frédéric Joignot LE MONDE CULTURE ET IDEES | 20.03.2014 ]

A part le mot « merde », qui est « peut-être un peu fort », Jean-Claude Philipot « assume totalement » le libelle contre les collections du fonds régional d’art contemporain de Champagne-Ardenne (FRAC) qu’il a publié le 29 novembre 2013 sur le site officiel du Front national. Intitulé « FRAC : un écrin pour de la merde », le texte de ce commissaire-colonel à la retraite, directeur de campagne de Roger Paris, candidat FN à la mairie de Reims, fustige « les pseudo œuvres qui pourraient parfois être réalisées par un enfant de 5 ans voire par un animal auquel on aurait mis de la peinture sur les pattes et la queue (…) et devant lesquelles les bobos de la gauche caviar ou plus simplement les snobs s’extasient pour faire “moderne” et se distinguer de ce peuple qu’ils méprisent et qui trouve affreux ces “machins” ».

« Il fait peur », écrit le 2 décembre le quotidien régional L’Union-L’Ardennais, ajoutant : « Le vernis du nouveau style du FN ne tient pas longtemps. » De son côté, la directrice du FRAC, Florence Derieux, réagit : « Ces gens-là ne savent plus quoi faire, quoi dire, pour être médiatisés. Tout ce qui est écrit dans ce texte est une aberration. Quand on est tiré vers le bas par quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle, c’est dur. » Elle rappelle que pour ses 30 ans, le FRAC Champagne-Ardenne a organisé, entre 2012 et 2014, 30 expositions où il a montré plusieurs dizaines des 788 œuvres qu’il a acquises depuis 1984.

Quelle politique culturelle le FN va-t-il défendre pour Reims ? Dans son bureau de campagne, M. Philipot, ancien délégué national du groupement catholique intégriste Civitas, appelle à la création d’un fonds rémois d’art figuratif (FReaF) pour rivaliser avec le FRAC. Il défend le lancement d’« ateliers itinérants d’artistes et d’artisans destinés à sensibiliser le public à l’amour d’un vrai métier et à la culture du beau ». Il milite pour des fêtes johanniques (festivités traditionnelles rémoises en souvenir du sacre de Charles VII par Jeanne d’Arc) « plus importantes que celles d’aujourd’hui et véritablement médiévales », avec « des groupes folkloriques ». Une proposition qui étonne les responsables de la mairie (PS) : les prochaines fêtes johanniques, le 31 mai, accueilleront quelque 200 artistes, un « spectacle de feu », 140 artisans et un grand cortège musical et théâtral médiéval comptant plus de 800 figurants. Ils n’ont pas attendu le FN pour en faire une fête populaire, fondée sur l’histoire. (suite…)


Comme toujours, les « Guignols de l’Info » résument parfaitement la situation :

Les Guignols de l’Info = le complot


[Lettre d’information « Délinquance, justice et autres questions de société – 24/03/2014]
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Xénophobie, antisémitisme, islamophobie, racisme anti-noir, machisme, homophobie… cette idéologie néoconservatrice a deux principaux pôles émetteurs : l’un au cœur du paysage médiatique, habitué à caricaturer musulmans et Noirs, l’autre dans l’underground très actif d’internet, préférant s’en prendre au « suprématisme juif » (selon l’expression d’Alain Soral dans son ouvrage avec Éric Naulleau, Dialogues désaccordés, Blanche/Hugo & Cie, 2013). Le héraut du premier pôle est Zemmour, le héros du second Soral.
Par-delà les divergences réelles entre les deux pôles, on repère un bricolage de thèmes communs. Et puis ils ont hérité de leur bouc émissaire préféré, BHL, quelques traits contribuant à la désintellectualisation en cours du débat public : l’enfilage de lieux communs plutôt que l’enquête au plus près des complications du réel, le marketing des idées vagues plutôt que le patient travail des concepts, l’arrogance rhétorique plutôt que l’argumentation raisonnée. Les marionnettes de l’anticonformisme ressemblent, dans leur absence de rigueur et leur goût pour la mise en spectacle, aux marionnettes du conformisme qu’elles dénoncent.

Ecouter cette conférence de Philippe Corcuff à l’Université populaire de Lyon

http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2014/03/17/Alain-Soral-Eric-Zemmour-deux-neoconservateurs-xenophobes-decryptes

SELFISOLOIR

 

La mode du selfie se met à l’heure des municipales. Depuis ce matin, les photos des électeurs fleurissent sur Twitter, Facebook et Instagram. Dans l’intimité de l’isoloir, juste avant de glisser le bulletin dans l’urne, ou juste après, les maniaques des selfies qui votent le font savoir. Tout en maintenant le secret du vote, ils brandissent leur enveloppe bleue ou leur carte d’électeur, sur fond de rideau typique des cabines de vote de la République française. Ou peut-être un malin ou deux ont triché en allant dans une cabine d’essayage ou un photomaton…

Le ministère de l’Intérieur, sans interdire la pratique selon le HuffingtonPost, ne voit pas la démarche d’un très bon oeil. De peur que le phénomène n’engendre quelque désordre dans le déroulement si scrupuleusement encadré du scrutin. Mais qui sait si le selfie, fort de son puissant pouvoir de séduction, ne sera pas à même d’inciter quelques réticents à se rendre au bureau de vote. Une incidence du selfie sur la participation ?

http://www.lindependant.fr/2014/03/23/selfisoloir-premier-scrutin-vu-de-l-interieur-grace-aux-reseaux-sociaux,1862866.php


Espionnage : comment Orange et les services secrets coopèrent

[Jacques Follorou – LE MONDE | 20.03.2014]

On apprend souvent davantage de choses sur soi par des gens qui n’appartiennent pas à votre famille. Les Britanniques, un peu malgré eux, viennent de nous éclairer sur les liens hautement confidentiels qui existent entre les services secrets français, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et l’opérateur historique de télécommunication France Télécom, qui a pris le nom d’Orange en février 2012.

Selon un document interne des services secrets techniques britanniques (GCHQ), l’équivalent de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, la DGSE entretient une coopération étroite avec « un opérateur de télécommunication français ». L’ancienneté de leurs liens, la description des savoir-faire spécifiques de l’entreprise ainsi que l’enquête du Mondepermettent de conclure qu’il s’agit bien de France Télécom-Orange.

Selon le GCHQ, la DGSE et l’opérateur historique français travaillent ensemble pour améliorer les capacités nationales d’interception sur les réseaux de communication et collaborent pour casser les cryptages de données qui circulent dans les réseaux. France Télécom est un acteur important du système de surveillance en France.

COLLECTE DE DONNÉES LIBRE DE TOUT CONTRÔLE

Cette note, extraite des archives de la NSA par son ex-consultant Edward Snowden, assure que la relation entre la DGSE et l’opérateur français constitue un atout majeur par rapport à ses homologues occidentaux. L’une des forces de la DGSE résiderait dans le fait qu’elle ne se contente pas des autorisations accordées par le législateur pour accéder aux données des clients de France Télécom-Orange. Elle dispose surtout, à l’insu de tout contrôle, d’un accès libre et total à ses réseaux et aux flux de données qui y transitent.

Cette collecte libre de tout contrôle, par le biais de l’opérateur français, portant sur des données massives, concerne aussi bien des Français que des étrangers. Elle est utilisée par la DGSE, qui la met à la disposition de l’ensemble des agences de renseignement françaises au titre de la mutualisation du renseignement technique et de sa base de données. Ces données sont également partagées avec des alliés étrangers comme le GCHQ. Enfin, l’opérateur français développe, en partenariat avec la DGSE, des recherches en cryptologie. (suite…)


[Stéphane Foucart  – LE MONDE – CULTURE ET IDEES | 13.03.2014]

Si nous étions dans le siècle de Darwin, si le temps n’avait pas été accéléré par Internet et les réseaux sociaux, si un livre académique épais et compliqué pouvait encore secouer la grande actualité, celui de Michael Witzel aurait provoqué un formidable séisme. Des colloques de préhistoriens, de linguistes, d’anthropologues auraient été organisés en urgence. Des journalistes auraient été envoyés couvrir des séminaires savants s’achevant, façon bataille d’Hernani, en pugilats de barbes grises et de crânes dégarnis. Pro-Witzel d’un bord, anti-Witzel de l’autre. Il y aurait eu des blessés, et peut-être des morts.

Bien sûr, il n’en a rien été. The Origins of the World’s Mythologies, « Les origines des mythologies du monde » (Oxford University Press), a paru en janvier 2013, et, hors de petits cercles de spécialistes, il est passé remarquablement inaperçu. Le projet et la théorie de Michael Witzel, professeur de sanskrit à Harvard (Massachusetts), sont pourtant d’une extraordinaire portée.

Qu’on en juge : l’éminent linguiste dit avoir retrouvé rien de moins que les bribes de nos premières histoires, celles qui peuplaient l’imaginaire des quelques centaines d’Homo sapiens qui venaient de quitter l’Afrique de l’Est, voici 65 000 à 40 000 ans, avant de se répandre à la surface de la Terre.

De ces légendes primordiales, ou plus exactement de ces représentations de l’homme et de l’Univers, dit Michael Witzel, il reste encore les échos dans les grandes mythologies du monde. La thèse est ambitieuse et fascinante : une part de nos réflexes mentaux, la manière dont nous nous représentons l’Univers, nous viendrait de cette époque où Homo sapiens ornait les parois de Lascaux ou d’Altamira, et avait pour seuls instruments des outils taillés dans l’os, le bois ou le silex…

« L’AMPLEUR DU PROJET EST ÉPIQUE »

« La lecture est épique, l’ampleur du projet est épique, et ce livre fera l’objet de discussions épiques – pour ou contre – pendant la prochaine génération au moins », estime le linguiste Frederick Smith (université de l’Iowa), dans une recension publiée en septembre 2013 au sein de laReligious Studies Review. De fait, le projet, auquel Michael Witzel travaille depuis plus d’une décennie, est de colossales dimensions. (suite…)


Ce qu’il faut, c’est que l’Affaire Kerviel soit jugée par des juges qui y connaissent quelque chose en matière de marchés financiers, sinon ils vont se faire enfumer (ou bien corrompre) par la machine propagandiste financière…

[Mediapart – Martine Orange – 17 MARS 2014]

Alors que la Cour de cassation doit se prononcer le 19 mars sur le pourvoi formé par Jérôme Kerviel, Eva Joly en tant qu’ancien juge d’instruction souligne les nombreuses zones d’ombre qui demeurent dans ce dossier.

Eva Joly regrette de ne pas s’être intéressée au dossier Kerviel plus tôt. « En 2008, au moment des faits, j’étais mobilisée sur la faillite des banques islandaises. En 2012, au moment du procès en appel, j’étais en campagne présidentielle », explique-t-elle. Ce n’est que plus tard, sur les sollicitations de ses amis et notamment de Julien Bayou, qu’elle a commencé à regarder le dossier. « Julien Bayou était très indigné. Il m’a poussée à me pencher sur le sujet. J’ai pris contact avec David Koubbi, l’avocat de Jérôme Kerviel. J’ai lu les pièces du dossier. Je crois que cette affaire est emblématique des dérives de la finance. La thèse du trader fou, isolé, et agissant dans le dos de la banque, ne tient pas », dit-elle. Alors que la Cour de cassation doit se prononcer sur le pourvoi formé par Jérôme Kerviel, elle s’étonne des nombreuses zones d’ombre qui planent encore dans le dossier.

Mediapart. Qu’est-ce qui vous a frappée dans le dossier Kerviel ?

Eva Joly. Tout le monde a été frappé par le montant des dommages et intérêts de 4,9 milliards d’euros réclamés à Jérôme Kerviel. Ce montant correspond aux pertes déclarées par la Société générale. J’ai décidé de me concentrer sur ces pertes. J’ai vu beaucoup de dossiers bancaires dans ma vie de juge d’instruction. J’ai aussi travaillé sur les banques islandaises. Je tire de ces expériences passées la certitude que les bilans des banques ne sont pas nécessairement transparents, que les manipulations peuvent être fréquentes. La crise de 2008 a démontré que nous avons nourri des monstres. Les seules rémunérations des traders le prouvent, la démesure est absolue.

Dans le cas qui nous occupe, il ne faut pas oublier que la Société générale a été prise dans des scandales de blanchiment. À de multiples reprises, avant et après l’affaire Kerviel, elle a été condamnée par la justice pour le non-respect des règles : manipulation des taux interbancaires le 4 décembre 2013, faille dans le contrôle interne anti-blanchiment le 24 octobre 2012. Dans son rapport annuel de 2013, elle signale une dizaine d’affaires en cours. L’affaire du Sentier a démontré au moins que le contrôle interne ne fonctionnait pas. Tout cela m’amène à dire qu’on ne peut pas accepter leurs dires comme parole d’évangile.

Or, pour l’instant, on s’en tient à la version de la banque, sans en remarquer le côté hautement invraisemblable. Comment croire que personne n’a vu ce qu’a fait Jérôme Kerviel ? Quand il faut payer les appels de marge sur les positions qu’il a prises sur le Dax (indice boursier allemand) et Eurostoxx, ce n’est pas Kerviel qui le fait. Personne dans la banque ne s’étonne alors des millions, soit en collatéral, soit en numéraire, qu’il faut apporter en garantie pour couvrir les positions de Jérôme Kerviel ! Qui peut le croire ? (suite…)


MAIS NON, SNOWDEN N’EST PAS PASSÉ PAR « 7 PROXIES » !
[Arrêt sur Images –  Vincent Coquaz le 12/03/2014]

La blague est tombée à plat ! Lundi 10 mars, Edward Snowden s’exprimait via Google Hangout (visioconférence) depuis la Russie lors d’une conférence d’un grand festival informatique américain. Pour sa sécurité, il serait « passé par 7 proxies« , racontent les journalistes présents… quisont en fait tous tombés dans le panneau d’une vieille blague d’Internet.

« S’exprimant de Russie, avec une connexion précaire, traversant pas moins de « sept proxies », Edward Snowden est apparu avec en arrière-plan l’article premier de la Constitution américaine » Lundi, au festival South by Southwest (SXSW), consacré aux nouvelles technologies à Austin (Texas), Edward Snowden a utilisé Google Hangout pour s’adresser au public d’une conférence très attendue, de la Russie où il réside depuis ses révélations sur la NSA. Pour cela, le lanceur d’alerte serait « passé par sept proxies« , ces intermédiaires entre deux machines connectées via Internet qui empêchent leur localisation. C’est son avocat, Ben Wizner, qui l’a précisé en préambule à la conférence. Si avec ça, la NSA arrive à localiser Snowden…

7proxies2 Oui mais voilà : Snowden n’était pas vraiment derrière sept proxies. L’expression « through 7 proxies » est en fait une blague, visant généralement à se moquer de quelqu’un qui chercherait à identifier une autre personne sur Internet, et dont les connaissances en la matière sont limitées. Et la blague n’est pas toute neuve note le Dailydot, site d’information spécialisé. Elle date de 2007, autant dire une éternité pour Internet, comme en atteste la fiche dédiée à cette blague sur le site Know Your Meme.

picto Capture KnowYourMeme.com

Cette blague trouve ainsi ses origines sur le forum d’images 4chan, réputé être le lieu de naissance de la mouvance Anonymous. Alors qu’une internaute prévenait qu’elle comptait prévenir les autorités suite au piratage de son compte MySpace (oui, c’est une vieille histoire), elle s’était vue répondre ironiquement sur 4chan « JE SUIS PASSE PAR 7 PROXIES, BONNE CHANCE ». L’expression « Through 7 proxies » (reprise mot pour mot par l’avocat de Snowden lundi) est depuis utilisée de façon sarcastique pour parler sécurité aux novices.

Sauf que la quasi-totalité des journalistes qui ont écrit sur la conférence n’ont pas compris la référence. De CNN auMonde en passant par une journaliste du Guardian, tous ont donc repris « l’information » telle quelle, au premier degré, allant même parfois jusqu’à titrer sur cet aspect.

http://www.arretsurimages.net/breves/2014-03-12/Mais-non-Snowden-n-est-pas-passe-par-7-proxies-id17084


[Faits et Documents – N°373 – 13/03/2014]

Publié en septembre 2013, The Future of Employment : How susceptible are jobs to Computerisation ? Programme on the impacts of Future Technology de deux enseignants en économie d’Oxford, Carl Benedikt Frey et Michael A. Osborne, suscite de vives discussions dans les milieux économiques internationaux (pas encore en France qui est toujours en retard).

Ces auteurs estiment que la révolution numérique n’est nullement arrivée à son terme mais ne fait que débuter. Afin d’évaluer son impact, ils ont étudié 702 métiers spécifiques, détaillant pour chacun d’entre eux les conséquences de l’informatisation d’ici 20 ans.

« Selon nos estimations, environ 45 % de l’emploi total des États-Unis est menacé. » Ce qui veut dire que plus de 300 d’entre eux (et pas seulement des « cols bleus » puisque sont concernés également les réparateurs de montres et d’appareils photos, les démarcheurs d’assurances, les analystes de crédit, les secrétaires juridiques, les conducteurs de train, les télémarketeurs, les arbitres de sport, les secrétaires de rédaction, etc.) auront pratiquement disparu d’ici 2030.

L’une des preuves évidentes, mise en avant dans l’étude, est que les secteurs qui se développent avec des profits records n’emploient plus que des salariés de très haut niveau. C’est ainsi que WhatsApp, rachetée 19 milliards de dollars par Mark Zuckerberg, n’emploie que 55 salariés. Autre exemple, Apple n’emploie que 50 000 personnes dans le monde (même topo avec Google ou Facebook).

Les professions les moins touchées seront les plus rétives à l’informatisation, correspondant en général à des niveaux d’enseignements supérieurs poussés.

http://www.faits-et-documents.com


[Michel Collon – 12/03/2014]

L’Italie refuse d’extrader Bahar Kimyongür vers la Turquie ! Après 111 jours de séquestration, le citoyen belge est enfin libre et va pouvoir rentrer chez lui.

Une décision sans appel

Ce mardi 11 mars 2014, aux côtés de Deniz – l’épouse de Bahar – et de leurs deux enfants, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Brescia au moment où se tenait l’audience relative au sort de Bahar. Dans son arrêt, la Cour d’appel de Brescia a décidé de rejeter la demande d’extradition formulée par Ankara, mettant ainsi fin aux poursuites intentées contre le ressortissant belge en Italie. Dans leur décision, les juges italiens arguent notamment que les activités de Bahar relèvent de la liberté d’expression et que son interpellation à un ministre turc au Parlement européen en 2000 ne constitue, en aucun cas, une menace.

Un camouflet cinglant

Dans la saga judiciaire dont est victime Bahar depuis une décennie, cette sentence sonne comme un nouveau camouflet pour la Turquie et pour les forces qui, en Europe, et en Belgique tout particulièrement, se rangent aux côtés d’Ankara dans cette affaire. Inversement, il s’agit d’une victoire importante pour les partisans de la liberté d’expression, pour ceux qui souhaitent que restent audibles les discours à contre-courant, pour celles et ceux qui entendent s’opposer aux velléités sécuritaires qui cadenassent notre société et nous menacent tous.

Vive la solidarité internationale

Cette victoire n’a été rendue possible que par la mobilisation de milliers de citoyens à travers le monde combinée au travail des avocats de Bahar. Grâce à ce mouvement multiforme, le citoyen belge va enfin pouvoir rentrer auprès des siens en Belgique, après avoir été retenu en Italie durant 16 semaines, dont deux, enfermé à la prison de Bergame.

Merci à toutes et tous pour votre soutien sans faille !

Bahar Kimyongür tiendra une conférence de presse dès son retour à Bruxelles…

http://www.michelcollon.info/BAHAR-IS-FREE-NOW.html


[Tim Carr – IES News Service – 07/03/2014]

Pour faire « moderne », comme de nombreuses agences du gouvernement canadien, Industry Canada a décidé de garder le contact avec les citoyens via Twitter… jusque là rien de bien original. Là où cela devient comique et révèle à quel point l’administration est totalement à côté de la plaque avec les nouvelles technologies, c’est la méthode retenue pour la publication des « Tweet ». Avant d’être publié, chaque message de 140-caractères doit auparavant passer par une procédure d’approbation en 12 étapes. Le message doit être validé par une douzaine de rédacteurs, responsables et « communicants » ainsi qu’être validé au final par le cabinet du ministre de l’Industrie James Moore ou bien par son vice-ministre, Greg Rickford. Le processus prend plusieurs semaines, incluant des « journées de coordination » avec les autres agences afin de déterminer les « retweet » des messages publiés, coordination des « hashtag » utilisés, vérification « trans-sectorielle » que les messages sont bien en conformité avec les différentes politiques, etc. etc.

La plupart des micromessages publiés par le ministère sont préparés des semaines à l’avance, révisés par des dizaines de fonctionnaires, corrigés par le cabinet du ministre et soumis à un protocole en douze étapes, indique-t-on dans les documents que La Presse Canadienne a obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

http://www.lapresse.ca/la-tribune/actualites/201402/03/01-4735044-industrie-canada-12-etapes-pour-envoyer-un-message-sur-twitter.php


Sans commentaire… Tandis que la police ignore totalement le type blanc, quand c’est le noir qui s’y met, en deux minutes la police revient et ne lui laisse même pas le temps de s’expliquer : « Show me your fucking hands… get up against the wall !!! » et hop ! Les menottes…


[IES News Service – 08 Mars 2014]

« Stop Telling Women to Smile » est un projet artistique de Tatyana Fazlalizadeh qui a démarré à Brooklyn (New York) en 2012. Le projet est encore en cours et s’étend progressivement à d’autres villes des Etats-Unis, d’Inde et de Grande-Bretagne, avec d’autres visuels et slogans prévus. Plus d’informations sur le site web du projet.

… et ce serait super de lancer un projet similaire en France !

810.jpg-232d2b0d5c8526344be4c87096572880 (suite…)


Quand on est au pouvoir, on nomme des juges « copains » qui ensuite se chargent de vous protéger… ça marche comme ça la politique !

Placé sur écoute, Nicolas Sarkozy menacé par une nouvelle affaire

[Gérard Davet  – Fabrice Lhomme  – LE MONDE | 07.03.2014]

L’affaire est sans précédent. Un ex-président de la République et deux de ses anciens ministres de l’intérieur placés sur écoutes téléphoniques. Gilbert Azibert, l’un des plus hauts magistrats français, suspecté de renseigner discrètement Nicolas Sarkozy sur l’affaire Bettencourt, en échange d’une sinécure à Monaco. La Cour de cassation, plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, accusée d’être sous influence, ses principaux membres susceptibles d’être interrogés par les policiers. Tous les ingrédients d’un scandale d’Etat sont réunis.

Sarkozy placé sur écoutes
Le point de départ de l’affaire remonte au 19 avril 2013, lorsqu’une information judiciaire pour « corruption » est ouverte à Paris. Confiée aux juges Serge Tournaire et René Grouman, elle vise un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. Discrètement, les magistrats prennent une décision forte : ils mettent l’ancien président sur écoute ainsi que deux de ses anciens ministres de l’intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux.

En décembre 2013, plusieurs conversations enregistrées entre M. Hortefeux et l’ancien patron de la police judiciaire de Paris, Christian Flaesch, fuitent dans Le Monde. Elles révèlent une proximité gênante entre l’homme politique et l’enquêteur, entraînant la mise à l’écart du policier. L’épisode inquiète les sarkozystes. M. Sarkozy lui-même devient laconique sur son téléphone « officiel ». Les juges s’interrogent, et finissent par découvrir que l’ex-chef de l’Etat dispose d’un second portable, enregistré sous un nom fictif. A son tour, cet appareil est placé sous surveillance. Les écoutes révèlent des échanges avec un autre téléphone mobile acquis avec une identité d’emprunt: il s’agit du portable acheté par Me Herzog pour échanger en toute confidentialité avec son client. (suite…)


how_to_disappear

Vous êtes décidé à disparaître d’Internet et effacer vos traces une fois pour toutes ? Le graphique ci-desosus (en anglais) publié par  Who Is Hosting This vous indique les neuf étapes à accomplir pour effacer votre présence en ligne.

C’est un résumé du  Guide du Suicide Numérique publié jadis par LIFEHACKER – allant des effacements de profils jusqu’aux demandes de suppression des  listes de collecte de données. Mais il explique aussi comment gérer les comptes qui ne peuvent être supprimés en falsifiant les informations et en contactant votre fournisseur téléphonique afin de ne plus figurer dans les annuaires.  (suite…)


Il se dédouane un peu vite, Ibrahima Tioub, en refusant de voir le rôle joué par le tribalisme, par les élites compradores et corrompues, par l’absence de concept d’unité nationale dans la majeure partie des « pays » africains (« pays » issus de l’arbitraire colonial, le Mali ou le Soudan étant des parfaits exemples)…  même si c’est tout à fait vrai que les anciennes puissances coloniales ONT TOUT FAIT POUR QUE LES ELITES CORROMPUES RESTENT AU POUVOIR afin de pouvoir continuer à profiter des richesses..
 
Encore une fois, ceci souligne la lucidité de Jean-Marie Cibao et du FLNKS qui disait, en 1980, dans le préambule de la charte : d‘abord construire un sentiment d’appartenance nationale par delà les ethnies, le nationalisme comme puissant ciment d’union politique, seul moyen de garantir la construction du futur pays et d’un avenir durable
 
… dans tous les cas, un exemple à méditer pour les nationalistes calédo-kanakyiens… (greg)
[LE MONDE CULTURE ET IDEES | 28.02.2014 – Propos recueillis par Charlotte Bozonnet]
 Depuis 2011, l’armée française s’est engagée en Libye et en Côte d’Ivoire, puis au Mali et, en décembre 2013, en République centrafricaine. Le Monde a demandé son analyse des récentes interventions françaises sur le continent à l’historien sénégalais Ibrahima Thioub, spécialiste des systèmes de domination en Afrique, professeur d’histoire à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal, et chercheur associé à l’Institut d’études avancées de Nantes.

La France est engagée en Centrafrique. Il y a un an, elle intervenait au Mali, une autre de ses ex-colonies. Ces interventions relèvent-elles d’un néocolonialisme ?

Les véritables questions derrière ces interventions seraient plutôt : pourquoi, cinquante ans après les indépendances, l’Afrique n’a-t-elle pas réussi à construire des armées capables de faire face à de tels événements ? Comment expliquer la facilité avec laquelle des rébellions mobilisent de jeunes combattants ? Pourquoi arrive-t-on si aisément à se procurer des armes sur un continent qui ne parvient pas à assurer une couverture universelle en matière de vaccination infantile ou de scolarisation ? Le problème n’est pas l’intervention de la France mais ce qu’elle révèle des Etats africains : des Etats fragiles, inefficaces et incapables de mobiliser les populations pour défendre leur patrie.

Quelles sont les origines de cette fragilité ?

Au moment des indépendances africaines, la France a transféré le pouvoir aux élites les plus favorables à une continuation du système colonial. Aujourd’hui, les groupes au pouvoir restent connectés à la France par la persistance du modèle économique, fondé sur l’extraction des ressources naturelles. Ces ressources, non valorisées localement, sont achetées à un prix très inférieur à celui du marché mondial. En échange, les élites africaines reçoivent une rente réexportée en Europe sous la forme de comptes bancaires ou de biens immobiliers. Pis, ces élites ont un modèle de consommation qui ne favorise pas la production locale. Tout cela laisse la population exsangue, et la jeunesse face à une alternative : rejoindre les rébellions, les mouvements djihadistes ou évangéliques, ou émigrer. (suite…)


Un travail de fond réalisé par Olivier Pechter… bravo ! Prenez-en de la graine, les journaleux « mainstream » !

[Olivier Pechter – michelcollon.info – 03/03/2014]

Cette enquête, qui aurait pu s’appeler « le poids des mots, le choc des photos » raconte l’histoire des FEMEN à la lumière de leurs alliances politiques et de leurs nombreux dérapages, souvent passés sous silence. Une gageure.

Communistes et rouge-bruns, les premiers alliés

Cette première partie est consacrée à FEMEN…avant FEMEN.

Les politologues ukrainiens considèrent unanimement FEMEN comme un projet « politico-commercial » et ne se sont jamais véritablement penchés sur le sujet. A force d’incohérences, le mouvement « caméléon » a lassé leur pays, avant d’être fatalement discrédité.

En France, il a su rebondir, bénéficiant de soutiens jusqu’au Parti de gauche.

De leur côté, les médias nous ont inondés du story-telling « femeniste ». Jusqu’à ce qu’éclate le scandale de la Biennale de Venise, qui révéla la personnalité machiste de Viktor Sviatski, qui a longtemps dirigé FEMEN au côté d’Anna Hutsol. L’image du mouvement s’est brouillée. Son étoile a pâli. Un contre-récit s’imposait.

Les photos exclusives que je révèle rendent le propos difficilement contestable :

Né dans le creuset communiste et antifasciste ukrainien, FEMEN ne s’en est pas moins associé, de façon répétée, à des mouvements réactionnaires, voire ultranationalistes. Avant de se réfugier en France, grâce à la bienveillance d’une certaine mouvance néoconservatrice. Démonstration.

En Ukraine s’opposent depuis longtemps, sans besoin d’être caricatural, deux camps. L’Est du pays, russophile et « antifasciste », incarné par l’alliance d’une partie de la droite avec le Parti communiste. Et l’Ouest du pays : nationaliste et occidentaliste. Les figures de cette dernière tendance nous sont bien connues : Viktor IoutchenkoIoulia Timochenko… Or, il y a quelques années de cela, on a vu les fondateurs des FEMEN passer brusquement d’un camp à un autre. Un revirement qui signe l’imposture. Ce qui a valu aux FEMEN d’être qualifiées de « political technology » par les spécialistes ukrainiens. Dans cette première partie, je m’attellerai donc à une histoire des alliances politiques des FEMEN et par la même occasion à une généalogie de leur positionnement xénophobe.

FEMEN, une « Political technology » ?

Political technology, kesako ? Il s’agit de la manipulation politique poussée à son extrême. Les outils pour ce faire nous sont familiers : storytelling, désinformation, « triangulation »… Mais l’usage étendu et intensif qui en est fait dans les pays d’ex-URSS, où il s’agit d’une véritable petite industrie, nous est inconnu. Dans la plupart des cas, il s’agit de manœuvres d’un pouvoir autoritaire pour se maintenir en place, via la tromperie.

FEMEN est depuis longtemps considéré comme prestataire de ce type de service. Mais dans leur cas, elles auraient fait évoluer leurs positions au gré des médias et de leurs soutiens financiers/politiques du moment. Il serait donc faux d’affirmer que FEMEN aurait été créé par un marionnettiste dont elles auraient défendu les intérêts tout le long. Elles ont avant tout défendu les leurs. Néanmoins, nous révélerons quelques accointances politiques/financières jamais mentionnées jusque-là, à même d’éclairer d’un jour nouveau certaines de leurs prises de positions.

[Un exemple de political technology présumé : la mise sur orbite, il y a quelques années, par des médias proches du président Ianoukovitch d’un de ses opposants politiques, VitaliKlitschko. Une ex-vedette sportive que rien ne prédestinait à la politique. Diviser pour régner…] (suite…)


LE NERD DE LA GUERRE

[Christophe Ayad  – M le magazine du Monde | 28.02.2014 ]

Il n’est ni journaliste, ni expert en géopolitique, et n’a jamais mis les pieds à Damas. Ce geek de Leicester est pourtant devenu la meilleure source d’informations sur le conflit syrien. Son blog, Brown Moses, est aujourd’hui la référence pour les ONG et les spécialistes.

L’avenir du journalisme habite une petite maison à étages dans la banlieue de Leicester. Une maisonnette recouverte de fausses pierres blanches pour masquer les sempiternelles briques rouges des banlieues anglaises. Eliot Higgins travaille là, dans un étroit salon en rez-de-chaussée, encombré des jouets et peluches de sa fille de 2 ans : son « bureau » se résume à un canapé en cuir blanc et un ordinateur portable Asus. C’est là que ce jeune homme de 35 ans, au visage encore poupin, a révélé quelques-uns des scoops les plus marquants de la guerre civile en Syrie.

Eliot Higgins ne s’est jamais rendu en Syrie – à peine s’il est déjà sorti de Leicester -, ne parle pas un mot d’arabe ni ne le lit, ne connaît rien au Moyen-Orient ou au journalisme. Et, pourtant, son blog, intitulé Brown Moses, est aujourd’hui l’une des meilleures sources d’information sur le conflit syrien. Tous les spécialistes le consultent régulièrement. C’est lui qui a dévoilé que les rebelles syriens avaient reçu des armes croates début 2013 – dont on a su plus tard qu’elles avaient été achetées par l’Arabie saoudite avec la bénédiction de la CIA. Lui aussi qui a produit l’étude la plus complète et la plus rapide après le bombardement chimique de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, le 21 août 2013, qui avait causé 1 500 morts. Human Rights Watch a même eu recours à ses services pour établir son rapport. Dès la fin août, Eliot Higgins avait identifié le type de munitions utilisées, les impacts, les trajectoires des tirs. Tout était tiré d’une seule source : les vidéos mises en ligne par les cyberactivistes syriens, une mine à ciel ouvert, mais totalement sous-exploitée. (suite…)


Pithovirus

Un nouveau virus géant, âgé de plus de 30 000 ans, découvert en Sibérie
[Le Monde.fr avec AFP | 04.03.2014]

Un nouveau type de virus géant a survécu plus de trente mille ans à la congélation, dans une couche de permafrost sibérien contemporaine de l’extinction de l’homme de Neandertal, selon une étude publiée dans les comptes rendus de l’Académie des sciences américaines, les PNAS, lundi 2 mars.

Baptisé Pithovirus, ce virus très ancien, capable d’infecter des amibes mais inoffensif pour l’homme et les animaux, porte désormais à trois le nombre de familles connues de virus géants. Découvert dans le sol gelé en permanence de l’extrême Nord-Est sibérien, Pithovirus est bien différent des autres virus géants, comme les Mimivirus, découverts en 2003 en Grande-Bretagne, ou les Pandoravirus, décrits dans la revue Science en juillet 2013. Son génome, de moins de 500 gènes, est notamment plus petit que celui du Pandoravirus, qui en a plus de 2 500.

Les virus géants, d’un diamètre supérieur à 0,5 millionième de mètre, sont aisément visibles avec un simple microscope optique. Ils renferment un très grand nombre de gènes par rapport aux virus courants – ceux de la grippe ou du sida n’en contiennent qu’une dizaine. Leur taille et leur génome est comparable à ceux de nombreuses bactéries.

LA FONTE DES GLACES, UN RISQUE POUR LA SANTÉ PUBLIQUE

« La démonstration que des virus enfouis dans le sol il y a plus de trente mille ans puissent survivre et être encore infectieux suggère que la fonte du permafrost due au réchauffement climatique et l’exploitation minière et industrielle des régions arctiques pourraient comporter des risques pour la santé publique », souligne Jean-Michel Claverie (laboratoire Information génomique et structurale au CNRS à Marseille), coauteur de l’étude. (suite…)


Un candidat d’extrême droite évoque l’idée de « concentrer » les Roms dans des « camps »

[Le Monde – 03/03/2014]

Absent depuis quelques semaines, le débat sur les Roms est de retour. Paul-Marie Coûteaux, tête de liste FN-Rassemblement bleu marine dans le 6e arrondissement de Paris pour les élections municipales, évoque dans une note de blog l’idée de « concentrer » les Roms « dans des camps ». « ll n’y a pas un endroit dans ce texte où je demande la construction de camps, de barbelés. C’est la forme interrogative », a-t-il  précisé ensuite à l’AFP. 

Sur son blog le président de Souveraineté, indépendance et libertés (SIEL, un microparti allié au FN au sein du RBM) s’en prend dans plusieurs articles à la présence de Roms dans l’arrondissement huppé où il se présente.

Son texte du 19 février est ainsi consacré exclusivement aux Roms et s’intitule Sur l’installation des Roms à Paris, et la lente extinction du sentiment de dignité nationale.

Le candidat publie des photographies de familles roms et s’en explique :

« Je me prends à les photographier lorsque j’en croise un trop grand nombre, aux fins de les mettre en ligne ici, serait-ce seulement pour apaiser la rage que me donne le spectacle désolant de ces femmes, de ces enfants, et quelquefois de ces familles entières qui, dans un état d’abandon indescriptible, parsèment l’arrondissement, l’amochent de part en part, et rompent le charme de la moindre promenade. » (suite…)


Goldman-Sachs est l’illustration archétypique de ce que l’on appelle la « Synarchie » – mais gare à vous si vous osez le dire. On va vous traîter de tous les noms, « conspirationiste » étant le plus gentil, « confusioniste » le moins méchant, voire carrément vous accuser d’être antisémite…  car bon, le nombre de détenteurs de passeports israéliens ou de membres du Likoud au sein du Top-Management de Goldman-Sachs est assez ahurissant… mais chut !   Et c’est rigolo de voir les capitalistes boursicoteurs des Publications Agora se réveiller soudain et entonner des trompettes Marxistes…

GOLDMAN-SACHS VOUS DIT MERCI !

[Philipe Béchade – Publications Agora – Février 2014]

Vous savez ce que vous êtes, cher lecteur ? Un « guignol ». Un pantin, une marionnette à qui l’on refile « les actions et autres produits dont on essaie de se débarrasser parce qu’on considère qu’ils ne présentent pas beaucoup de potentiel de profit ».  Un « éléphant » qu’il faut « chasser » — en le persuadant de faire des trades inutiles et inadaptés… mais qui rapportent gros à celui qui vous les a conseillés.

Mais après tout, pourquoi pas ?

  • Quand on est l’une des cinq plus grosses banques des Etats-Unis…
  • Qu’on compte, comme nous le verrons dans quelques lignes, des amis dans les principaux gouvernements et autorités financières de la planète…
  • Qu’on a le pouvoir de gonfler des bulles mondiales puis de les faire exploser — et de s’en mettre plein les poches dans les deux sens…
  • Quand on prétend — avec le plus grand sérieux — faire « le travail de Dieu »…

… Pourquoi se fatiguer à prendre des gants ?

On ne présente plus Goldman Sachs, que vous aurez reconnu sans peine dans cette édifiante description.

« Mais », me direz-vous, « je ne suis pas client de Goldman Sachs. En quoi est-ce que tout ça me concerne ? »

Eh bien… vous êtes sur le point de découvrir la réponse à cette question. Je préfère vous avertir : préparez-vous à en apprendre un peu plus que vous le souhaiteriez sur le « linge sale » de la haute finance.

Avec Goldman Sachs (comme avec pas mal d’autres grandes institutions boursières, bancaires et financières), on n’est jamais au bout de ses surprises.

  • Des surprises pas très reluisantes.
  • Des surprises dans lesquelles sont mouillés un nombre ahurissant de grands intervenants politiques et économiques de la planète.
  • Des surprises qui vous ont coûté cher, comme nous allons le voir dans quelques lignes.

Vous pensiez tout savoir sur « GS » ? (Autant l’appeler par son petit nom, puisque nous sommes sur le point d’aller regarder d’un peu plus près ce qui se passe dans les cuisines…)  Vous vous trompiez. Mais avant d’aller plus loin… (…) : vous allez voir que même sans être client de GS… les opérations de la firme ont déjà coûté une somme considérable aux contribuables du monde entier — dont vous. (suite…)


… le film a été nominé aux Oscars 2014 – et comme vous ne risquez pas de la voir ni au cinéma ni à la télé française, il est aisément téléchargeable sur les réseaux :

Torrent : http://thepiratebay.se/torrent/9509722/Dirty.Wars.2013.BRRip.720p.Subtitulado

Ainsi que – si vous êtes aux USA :

Chez Amazon : http://www.amazon.com/Dirty-Wars-Jeremy-Scahill/dp/B00FKNSPWW

Chez Google Play : https://play.google.com/store/movies/details?id=uT5ayazsPUk&utm_source=HA_Desktop_US&utm_medium=SEM&utm_campaign=ActionAds&pcampaignid=MKTAD0610MO1DAM

Chez iTunes : https://itunes.apple.com/us/movie/dirty-wars/id659803046

 


… et c’est rafraîchissant ! Même 5 ans plus tard !