Guerre des civilisations



[Mediapart – 14 MARS 2017 –  CARINE FOUTEAU ET MICHAËL HAJDENBERG]
Marine Le Pen, élue présidente de la République, pourrait parfaitement s’accommoder de la Ve République. Nominations, référendums, état d’urgence déjà en vigueur : quelques semaines lui suffiraient pour mettre en place un État FN. Peu d’institutions seraient en capacité de résister.

Il ne s’agit pas de jouer à se faire peur. Ni de se lancer dans un récit de fiction. Simplement de prendre la mesure de ce qui pourrait advenir si Marine Le Pen accédait à la présidence de la République.

Son programme est connu – Mediapart y reviendra longuement dans les semaines qui viennent. Mais pourra-t-elle le mettre en œuvre ? Quels pouvoirs la Constitution lui offre-t-elle pour annihiler les tentatives d’obstruction qui se feront jour ? Peut-elle façonner, et en combien de temps, un État FN ? Quels seraient les possibles contre-pouvoirs si un régime autoritaire s’attaquait aux libertés fondamentales ?

Le 26 février, la présidente du Front national a donné un avant-goût de sa vision du pouvoir : « Je veux dire aux fonctionnaires, à qui un personnel politique aux abois demande d’utiliser les pouvoirs d’État pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus (…), de se garder de participer à de telles dérives. » Et de poursuivre : « Dans quelques semaines, ce pouvoir politique aura été balayé par l’élection. Mais ses fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes illégales. Ils mettent en jeu leur propre responsabilité. L’État que nous voulons sera patriote. »

La Ve République, dont Charles de Gaulle avait dû promettre en 1958 qu’elle n’avait pas été taillée pour un dictateur, peut-elle permettre quelque 60 ans plus tard la mise au pas d’un pays ? Une chose est sûre : Marine Le Pen, contrairement à d’autres candidats, n’annonce pas de VIe République ou de changement de régime. Comme le dit Paul Alliès, professeur émérite de science politique à la Faculté de droit de Montpellier dans un billet de blog publié sur Mediapart, « le régime de la Ve République est parfaitement compatible avec sa conception césariste de l’exercice du pouvoir ».

L’article 5 de la Constitution affirme en effet que le président « assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État ». Clef de voûte du système, « il veille au respect de la Constitution ». Il en est donc « l’interprète », analyse le constitutionnaliste Bertrand Mathieu, professeur à l’École de droit de la Sorbonne Université Paris I, ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et vice-président de l’Association internationale de droit constitutionnel. L’article 15 en fait aussi le chef des armées, susceptible de décider seul de l’usage de l’arme nucléaire.

Se projeter s’avère d’autant plus complexe que rares sont les chefs d’État autocratiques à avoir annoncé la couleur avant leur accession au pouvoir. Et que beaucoup de paramètres restent encore inconnus, à commencer par la future composition de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen y obtiendrait-elle une majorité ? Pour augmenter ses chances de succès aux législatives, rien ne l’empêche de convoquer un référendum immédiatement après l’élection présidentielle afin de mettre en place un scrutin (partiellement ou intégralement proportionnel) qui lui serait plus favorable.

Même s’il est impossible de prévoir par avance les contours d’un futur régime autoritaire – « Un barrage juridique n’est jamais qu’un barrage de papier », commente un conseiller d’État –, voici ce que la présidente serait en mesure de faire grâce aux attributions que lui confère la Ve République. (suite…)


Avec de la joulie musique en plus…

A voir ici  (attention les yeux…) :

ou bien (en cas de censure) ici :

https://mega.nz/#!CJA1DSYA!-687DtTElW2S6nv-NbntxU3VnQfqLcstnTVtJ6ZxK-Q


dar_al_islam_7

Les numéros de « Dar Al Islam » (en français) et de « Dabiq » (en Anglais) sont disponibles ici :

https://mega.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ


Non, ce n’est pas Dieudo qui a écrit l’article 🙂

Si vous ne trouvez pas Dabiq chez votre marchand de journaux, vous pouvez le télécharger ici (https://mega.co.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ) dans la Bibliothèque de L&I (https://mega.co.nz/#F!vEJWARzJ!hnOl-l7WfB4QpQowLWXtOw). Si votre FAI bloque le site, suivez les conseils pour surfer sans censure

Une couv' assez savoureuse... des imams tenant un panneau "Je suis charlie" et en-dessous la légénde : "LA FIN DE L'AMBIGUITE"

Une couv’ assez savoureuse… des imams tenant un panneau « Je suis charlie » et en-dessous la légénde : « LA FIN DE L’AMBIGUITE »

Strictement interdite en France, Dabiq (n° 7, mars 2015), la revue de l’État islamique au Levant consacre largement son numéro à « Je suis Charlie ». Elle consacre quatre pages à Amedy Coulibaly (rebaptisé Abù Basir Al-Ifriqi) et préente un entretien de deux pages avec Umm Basir Al-Muhajirah, en réalité Hayat Boumeddiene, la compagne de Coulibaly, qui a rejoint la Syrie à partir de la Turquie, la veille de l’attaque du supermarché casher. Une partie de ces éléments avait déjà été utilisée dans un autre magazine de Daech, Dâr-al-Islam, dont la couverture représentait la Tour Eiffel.

https://mega.co.nz/#F!2Zp3AQIS!OcbsyLJNGs5V8T1luPZflQ


[Rémi Noyon – Rue89 – 02/02/2015] En plus de son efficacité douteuse, le site gouvernemental Stop-djihadisme se prête à tous les détournements. On y trouve notamment une plaquette qui renseigne sur « les premiers signes » de l’embrigadement d’un proche dans le salafisme djihadiste. Parmi ces « signes » évoqués sous forme de pictogrammes (à gauche ci-dessus) :

  • « Ils se méfient des anciens amis, qu’ils considèrent maintenant comme des “impurs” » ;
  • « Ils rejettent des membres de leur famille » ;
  • « Ils abandonnent l’école ou la formation professionnelle car l’enseignement dispensé fait parti du complot », etc.

Vient ensuite le numéro vert mis à disposition des « familles » qui « sont souvent démunies pour identifier les signes qui peuvent laisser présager un embrigadement, puis un départ ». radicalisation

La plaquette de La Quadrature

Sur Twitter, Clément Sénéchal, « l’homme qui tweetait pour Mélenchon », se moque gentiment :

« Passé la journée au téléphone avec le ministère de l’Intérieur : j’avais des doutes sur à peu près tous mes potes. »

Certains vont plus loin. Jérémie Zimmermann, l’un des co-fondateurs de La Quadrature du Net, qui défend un Internet libre et ouvert, vient de relayer une plaquette intitulée : « Dérive autoritaire. Les premiers signes qui doivent alerter » (à droite ci-dessus). attentifs_ensemble Reprenant les codes du site Stop-djihadisme, cette infographie liste les risques :

  • « Restriction de la liberté d’expression » ;
  • « Interdiction de manifestations pacifiques » ;
  • « Banalisation de messages racistes » ;
  • « Généralisation et extension de la surveillance des citoyens » ;
  • « Prévalence d’intérêts économiques sur l’intérêt général » ;
  • « Partenariats avec des régimes violant les droits de l’homme » ;
  • « Répression violente des manifestations » ;
  • « Instrumentalisation des menaces pour justifier des mesures sécuritaires » ;
  • « Contournement de la démocratie et du contrôle du pouvoir judiciaire. »

Ça ne vous rappelle rien ? http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/01/derive-autoritaire-les-premiers-signes-doivent-alerter-257453


Dans l’anthropologie, il existe le concept de « indigène trop volontaire » (« eager native ») – c’est un représentant de la population étudiée qui se précipite au-devant de l’anthropologue (blanc généralement) et qui s’approprie son langage afin d’en tirer un avantage vis-à-vis de sa communauté (« je suis avec le blanc »). L’anthropologue est ravi (« je suis avec le noir »), il trouve un indigène qui lui confirme son préjugé – et occulte par là le « vrai discours » du peuple indigène qu’il était censé étudier !  Frantz Fanon appelait cela « le nègre utile ».

Dans le colonialisme, la même chose existe et permet de légitimer ou de disculper la colonisation – « Nous ne sommes pas des méchants, puisque un représentant du peuple colonisé nous soutient ouvertement et approuve nos thèses ». Cela va de la « Malinche », cette soi-disante « princesse aztèque » qui aurait « aidé Cortes dans la conquête du Mexique (« nous n’étions pas des envahisseurs, nous avons simplement aidé un camp a triompher contre l’autre ») aux témoignages de « chefs Noirs » abondamment publiés par la presse aux Etats-unis avant la Guerre de Sécession, qui expliquent qu’ils ne veulent surtout pas être libérés de l’esclavage car ils n’ont pas les capacités pour être libres. En Algérie française, en Nouvelle-Calédonie ou en Irak, à chaque fois, la parole « indigène » est utilisée (fabriquée) pour légitimer l’ordre colonial. « Vous voyez bien qu’on a raison, puisque les Indigènes qui ont pris la peine d’évoluer disent la même chose que nous ».

Dans le cas de Chalghoumi, repéré et promu par la communauté juive, il est « l’Arabe utile » qui permet de faire taire la critique contre les exactions israéliennes. « Vous voyez, les Arabes ne sont pas tous contre nous, ce ne sont que les antisémites massacreurs qui nous critiquent, les « bons Arabes » comme Chalghoumi sont avec nous »….  Chalghoumi est un simple rouage de plus de la propagande « hasbara« .  Il finira d’ailleurs par tomber le masque lors des massacres à Gaza, quand il demandera à l’Etat d’interdire les manifestations pro-palestiniennes, « parce que celles-ci sont antisémites »…  Un « imam » arabe qui traite les pro-palestiniens d’antisémites – voilà un investissement payant pour le Lobby israélien !

[Emmanuel Ratier – Faits&Documents n°390 – 01/02/2015]

Depuis une quinzaine de jours, bien que ne représentant que lui-même, il a squatté, avec sa calotte blanche, les plateaux de télévision, les micros des radios, les manifestations « charliesques » et les commémorations. Voici l’incroyable histoire d’un pizzaïolo fondamentaliste musulman, toujours interdit de séjour aux États-Unis, qui, fort du soutien des représentants officiels de la communauté juive, est devenu l’interlocuteur privilégié de Manuel Valls. Et qui sera sans doute chargé d’incarner l’improbable « islam de France », c’est-à-dire un islam laïc.

« L’Imam des lumières. »
Libération, 6 juillet 2012.
« L’Islam des services. »
Farid Hannache, son ancien bras droit.

« Si Chalghoumi est rejeté, ce n’est pas parce qu’il est modéré, comme certains veulent le faire croire, mais parce qu’il est illégitime. Il est désigné représentant d’une communauté par ceux qui n’y appartiennent pas. Chalghoumi est ce que la sociologie américaine appelle un « native informant », ces figures qui occupent la parole d’une communauté dont ils n’ont pas le soutien, mais qui tirent leur légitimité des médias et des milieux politiques dominants. Il dit ce que la majorité a envie d’entendre de la part d’une minorité, mais pas ce qu’elle pense réellement. Les « informateurs indigènes » valident les stéréotypes que la majorité véhicule sur leur communauté. On parle également des « rented negroes », ces noirs américains qui monopolisent le paysage médiatique pour donner « un visage de noir pour une opinion de blanc ». Chalghoumi est loué dans les deux sens du terme et l’un parce que l’autre ! […] Le message qui est envoyé au public c’est qu’un imam modéré est rejeté par ses coreligionnaires qui sont donc, dans leur majorité, extrémistes. La mise en scène de Chalghoumi, loin de combattre le préjugé d’un islam radical et intolérant, le conforte puissamment. […] Il est au dialogue judéo-musulman ce que les bourgeois de Calais étaient au dialogue franco-britannique. Encore que ces derniers n’avaient guère le choix. »
Pascal Boniface, Le plus Nouvel Obs, 14 février 2013.

« En réalité, quand bien même l’imam de Drancy agirait par ambition personnelle, l’important n’est pas sa personne, que chacun a le droit de ne pas apprécier, mais les idées qu’il incarne. Il faut se rendre à l’évidence : pour certains de nos concitoyens, l’« islam de France » prôné par Chalghoumi n’est pas une chance pour les musulmans français, mais une menace pour leur identité. À ceux-là, il faut faire entendre clairement la position de la République : Chalghoumi n’est pas le problème, il est la solution. »
Elisabeth Lévy, Le Point, 14 février 2013 (la journaliste le connaît bien pour avoir participé, avec lui, en juin 2012, au forum Démocratie et religion à Tel-Aviv avec Alain Finkielkraut, Raphaël Enthoven, Caroline Fourest, etc.).

« L’homme est une parabole de la complaisance paresseuse ou méprisante des élites républicaines, quand on évoque l’islam ; Chalghoumi est devenu célèbre et positionné. De religieux obscur contesté dans sa mosquée, l’imam est devenu un sujet d’actualité nationale, puis une marque. Deux marques en fait : « L’imam des juifs », pour ceux qui le vilipendent, donc un Juste, instantanément, pour les dirigeants des communautés juives (qui) ne jurent que par ce gentil prêcheur, l’adoubent et l’entourent, le manipulent, et l’étouffent de leur empressement. Et « l’imam modéré », pour les autorités politiques en mal de musulman convenable, qui de même l’ont couvé, entouré, étouffé, vanté, promu, sous Sarközy puis sous la gauche, et les médias à l’unisson : deux bouquins, des plateaux télé, une parole recueillie avec la gravité qui accompagne les révélations […] Sa mosquée se remplit mal. L’imam de Drancy intéresse ceux que l’islam réel n’intéresse pas. Mais il n’est pas aimé chez les musulmans engagés, témoins ébahis de son ascension. On lui reproche tour à tour sa syntaxe hasardeuse, son parcours opportuniste, la protection ostensible des puissants, son illégitimité religieuse, son destin qui respire l’incohérence ou l’insincérité. L’ancien missionnaire du Tabligh est désormais le plus nationaliste des religieux, expliquant que tout le mal vient de l’islam d’ailleurs […] Problème : cet engouement ne tient compte de rien […] Chalghoumi parle dans le vide, ou dans l’air du temps. « Je suis malade qu’on me fasse représenter par cet homme incapable d’aligner deux phrases » […] Chalghoumi exaspère les musulmans, mais est une vedette française […] Chalghoumi est inaudible – sauf dans la France officielle, ses politiques et ses médias, le public innocent. » Claude Askolovitch, Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas (Grasset, 2013). (suite…)


En deux semaines, près de 70 procédures pour «apologie du terrorisme» ou «menace d’action terroriste» ont été engagées, avec près de 30 condamnations à la clé. Le Syndicat de la Magistrature fulmine dans un communiqué publié aujourd’hui : «depuis quelques jours s’enchaînent les procédures expédiées, où l’on a examiné et jugé le contexte, à peine les circonstances des faits, si peu l’homme, poursuivi pour avoir fait l’apologie du terrorisme». Un texte sévère, qui invite à «résister à l’injonction de la répression immédiate» où il est notamment question de justice «désastreuse», de manque de«recul» et de «réactions hystérisées».

(suite…)


Quand on se souvient que les jeunes sionistes criaient, cet été, dans leurs manifs  « Ici comme là-bas, pas d’Arabes, pas de problèmes », il est facile de comprendre que la machine de propagande israélienne a vite fait de trouver des points communs avec des racistes comme Cassen ou Tasin et n’hésitent pas à les embaucher pour justifier la colonisation en Palestine.

La stratégie « hasbarah » est toujours la même depuis 1911 : installer dans les esprits occidentaux l’idée que les Arabes sont des dégénérés, violents et fourbes qui ne méritent pas qu’on les soutienne. Nous les Israéliens ont est les gentils civilisés, en face c’est juste des sauvages qui méritent juste qu’on leur balance des bombes à la gueule…

Et Eric Zemmour n’est rien d’autre qu’un énième avatar de cette propagande israélienne insidieuse…

Et la prochaine fois que le CRIF ou le Grand Rabbin vous clameront qu’ils sont « anti-racistes » vous pourrez leur rire au nez (encore une fois)…

[Emmanuel Ratier – Faits&Documents n°385 – 24 Octobre 2014]

Riposte laïque indique sur son site que Pierre Cassen (Le Guignol de l’Élysée), Christine Tasin (Qu’est ce qu’elle vous a fait la République ?) et Elisabeth Lalesart (Pas de voile pour Marianne) participeront au 19e Salon des écrivains du B’naï B’rith (franc-maçonnerie juive internationale) le 9 novembre dans les salons d’honneur de la mairie du XVIe arrondissement de Paris (Claude Goasguen, député-maire du XVIe arrondissement et figure majeure du Groupe d’amitié parlementaire France- Israël sera évidemment présent et interviendra aux côtés du Grand Rabbin Gilles Bernheim et du journaliste de Valeurs actuelles Michel Gurfinkiel).

http://www.faitsetdocuments.com

 

 


[Paul-Eric Blanrue – Iran French Radio (IRIB) –  20/10/2014]

À l’automne 2014, Éric Zemmour sort Le Suicide français (Albin Michel), désormais best-seller.
Il y vante au passage (page 304) le sionisme passé de Jean-Marie Le Pen, qu’il fréquente dans l’intimité depuis belle heurette, sans toutefois le dire.
De son côté, Serge Moati, qui se targue d’être un « juif et ancien franc-maçon », publie Le Pen, vous et moi (Flammarion) dans lequel il narre avec bonhommie son « amitié de 25 ans » avec le président de FN. Il en profite pour réaliser un film intitulé « Adieu Le Pen », diffusé sur France 2, sorte d’hagiographie présentée sous le masque de la rupture (à laquelle personne ne croit).
Tout ceci n’est pas le fruit du hasard. Mon enquête paraissant sous le titre Jean-Marie, Marine et les juifs(Oser dire) tombe à point nommé pour expliquer cette soudaine frénésie.
Je viens d’achever la lecture du Suicide français. Éric Zemmour y est habile. L’épaisseur du livre et sa construction non linéaire (les chapitres sont disposés comme les pièces d’un puzzle à reconstituer par le lecteur) lui permettent de multiplier les pistes et de noyer le poisson comme dans un roman policier. Son habileté est de reprendre pour l’essentiel des thèses à succès de ce qu’on appelle à tort ou à raison la dissidence, et de détourner ou minorer une grande partie des conclusions auxquelles celle-ci parvient.
Zemmour reconnaît ainsi, en quelques pages, les méfaits de BHL, Marek Halter et des autres sionistes adeptes de SOS Racisme ; en quelques lignes, mais guère davantage, il critique le pouvoir exorbitant du CRIF ; ayant compris que les esprits les plus éveillés en ont plus qu’assez de la remembrance shoatique, il la dénonce comme « religion obligatoire » et « métaphysique apocalyptique » (en prenant soin, pas folle la guêpe, de se démarquer des révisionnistes).
L’habileté de notre « juif berbère » consiste encore à rapporter sans insulte « le phénomène Dieudonné » et à raconter avec sobriété la remise du Prix de l’infréquentabilité et de l’insolence à Robert Faurisson par l’humoriste.

Subtil, malin comme un singe, le journaliste-chroniqueur a réussi à faire le buzz en reprenant la thèse d’un livre d’histoire non-conformiste sur Vichy, écrit par Alain Michel, un rabbin vivant en Israël : Vichy et la Shoah, enquête sur le paradoxe français (CLD, 2012). Puisque l’ouvrage du rabbin est préfacé par celui qui était alors président du CRIF, Richard Prasquier, le déchaînement de vitupérations que sa publicité provoque est par conséquent sans issue pour ses zoïles, qui seront un jour ou l’autre confrontés à l’autorité morale des patrons de la communauté organisée qui mettra de facto un terme à leurs débordements.

En attendant, il faut signaler le revers de l’habileté zemmourienne : la mauvaise foi ou, tout au moins, l’oubli volontaire ayant pour objectif de désigner à ses lecteurs une cible factice. Le diagnostic que Zemmour finit par poser, après mille détours, accable en effet, sans surprise aucune, l’islam.

« Pour « intégrer » l’islam, il faudrait que la France renonce à mille ans d’Histoire, renie Philippe le Bel, Richelieu, Louis XIV, Napoléon, de Gaulle », écrit-il dans un roulement un tambour. Zemmour n’a-t-il pas remarqué que la France a depuis longtemps renoncé à son Histoire ? Cet abandon est précisément ce qui pose problème, comme l’avait noté Guy Debord dans un texte devenu célèbre et dans lequel il faisait remarquer que les immigrés ne pouvaient guère s’intégrer dans une société ayant implosé, détruit ses normes et perdu ses racines.

N’importe, pour Zemmour, l’islam est à la source du mal : « L’islam est à la fois le révélateur et le détonateur de la désintégration de l’État-nation », insiste-t-il.

Fichtre ! Quelle puissance aurait donc cet islam-là ! Il serait capable à lui seul d’abattre l’État-nation ? C’est bien entendu la plus énorme faille de la démonstration de Zemmour. L’auteur oublie en cours de route (c’est pour cela qu’il négocie tant de zigzags, pour s’y perdre, pour nous perdre) un point essentiel, la vérité de bon sens contenue dans cette fameuse phrase attribuée à Voltaire : « Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer ». Chacun peut le constater : l’islam est vertement critiqué à peu près partout et par tous, de Valeurs actuelles à Charlie Hebdo, du Point à L’Express, du droitard Finkielkraut (le nouveau Maurras des identaires) au béachelien BHL.

(suite…)


before_nc_map[Emmanuel Ratier – Faits & Documents N°384 – Octobre 2015]

Il suffit de lire « Le Temps des décisions » (Hard Choices en américain) d’Hillary Clinton (paru en juin 2014) pour s’en convaincre. L’ancienne secrétaire d’État y révèle que, dans le but de procéder à un nouveau « partage » du Proche et du Moyen-Orient, un accord fut passé entre Washington et les Frères musulmans pour créer un État islamique:

Nous avons infiltré la guerre en Irak, en Libye et en Syrie, et tout allait pour le mieux et puis tout à coup une révolution eut lieu en Egypte et tout changea en 72 heures.

Elle poursuit ainsi:

Nous étions d’accord avec les Frères en Égypte pour annoncer l’État islamique dans le Sinaa (nouvelle région créée) et le remettre aux mains du Hamas et une partie à Israël, pour la protéger, adjoindre Halayeb et Challatine au Soudan, et ouvrir les frontières libyennes du côté de Salloum. Il était même question d’annoncer la naissance de l’État islamique le 5 juillet 2013 et on attendait l’annonce pour recon- naître, nous et l’Europe, ce nouvel État.

http://faitsetdocuments.com/


« A terme, aucun Etat ne peut continuer à exister en vivant comme cela… en 1979, en Rhodésie, on se disait « nous sommes là pour toujours »… » (Avraham Burg)

[SAYED KASHUA ECRIVAIN ARABE ET CITOYEN ISRAÉLIEN. – Libération – 15 JUILLET 2014 – Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche]

Bientôt, je vais partir d’ici. Dans quelques jours, nous quitterons Jérusalem, nous quitterons le pays. Hier, nous avons acheté de petites valises pour les enfants. Inutile d’emporter beaucoup de vêtements, nous laisserons les habits d’hiver ; de toute façon, ils ne pourraient pas nous protéger du froid dans le sud de l’Illinois, Etats-Unis.

Juste quelques vêtements jusqu’à ce qu’on se débrouille, et si, me suis-je dit, les enfants prenaient quelques livres, deux ou trois en arabe, et quelques autres en hébreu, pour qu’ils n’oublient pas la langue ?

Mais je ne suis déjà plus si sûr de ce que je souhaite que mes enfants se souviennent de cet endroit aimé et maudit.

A l’origine, nous avions prévu de partir dans un mois pour une année sabbatique, voire moins, mais, la semaine dernière, j’ai compris que je ne pouvais plus rester ici. J’ai demandé à mon agence de voyages d’avancer notre départ : «Un aller simple, s’il vous plaît», ai-je demandé. Dans quelques jours, nous atterrirons à Chicago, et je ne sais même pas où nous irons pendant le premier mois mais nous nous débrouillerons.

J’ai trois enfants, l’aînée est déjà âgée de 14 ans, les deux garçons ont 9 et 3 ans. Nous habitons à Jérusalem-Ouest, l’unique famille arabe du quartier où nous avons emménagé il y a six ans. «Tu peux prendre deux jouets», avons-nous dit en hébreu au benjamin qui regardait sa caisse de jeux et commençait à pleurer, bien que nous lui ayons promis de lui acheter là-bas tout ce qu’il désire. (suite…)


Incroyable, une analyse lucide dans « Le Monde »  ! On parie que Benjamin Barthe ne va pas rester longtemps Chef de Desk Moyen Orient au « Monde »… le CRIF va exiger qu’on le vire !

Le compte à rebours avant la prochaine confrontation a déjà commencé  

[Benjamin Barthe – Analyse – Le Monde 16/07/2014]

 » Pluies d’été  » en 2006,  » Plomb durci  » en 2008-2009,  » Pilier de défense  » en 2012,  » Bordure de protection  » en 2014 : l’histoire des relations entre Israël et Gaza, depuis que les colons juifs ont été évacués de ce petit territoire côtier en 2005, semble se résumer à une succession d’opérations militaires. A peine un cycle de violences se termine-t-il qu’un nouvel épisode semble en préparation.

A qui la faute ? Chacun des protagonistes défend son bon droit, son récit des origines, donnant le tournis aux observateurs. La confusion du public est entretenue par les réactions des chancelleries occidentales. Quand elles ne versent pas dans un soutien quasi explicite à l’opération militaire israélienne, celles-ci se cantonnent à un parallélisme scrupuleux.

Insensiblement s’impose l’idée qu’Israéliens et Palestiniens sont prisonniers d’une moderne loi du talion. Un atavisme archaïque qui les inciterait à s’étriper à intervalles réguliers. Et dispenserait donc la communauté internationale de toute responsabilité.

Pour échapper à ce fatalisme, il faut raconter une autre histoire. L’occupation de la bande de Gaza, contrairement à ce qu’affirme Israël, n’a pas pris fin avec le départ du dernier de ses soldats, le 11 septembre 2005. Comme le rappelle opportunément l’ONG israélienne Gisha sur son site Internet, l’Etat hébreu continue de contrôler des pans entiers de la vie des Gazaouis : le registre d’état civil, les eaux territoriales, l’espace aérien et l’unique terminal commercial.

L’armée israélienne interdit à la quasi-totalité des habitants de se rendre en Cisjordanie, en violation des accords d’Oslo, qui faisaient des deux territoires palestiniens une seule et même entité juridique. Les habitants de l’enclave sablonneuse n’ont pas non plus le droit de pénétrer dans la  » zone tampon « , bande de 500 m à 1 km de large le long de la frontière avec Israël, où ils possèdent souvent des terres agricoles. Ceux qui s’y risquent se font systématiquement tirer dessus.

L’anthropologue Jeff Halper, figure du camp de la paix israélien, use d’une métaphore carcérale pour résumer l’effet paradoxal du désengagement de 2005 :  » Dans une prison aussi, les détenus contrôlent l’essentiel de l’espace, aime-t-il à dire. Ils ne sont pas libres pour autant. « 

De cet état de fait, la plupart des experts en droit international ont conclu que la bande de Gaza est toujours sous occupation. C’est la position officielle des Nations unies. Un tel statut requiert de l’occupant qu’il assure le  » bien-être  » de la population occupée. Mais à ces obligations, Israël s’est constamment soustrait. Grâce au renfort de l’Egypte du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, farouchement hostile au Hamas, et à l’apathie de la communauté internationale, le bouclage de Gaza s’est même aggravé. Selon le bureau des statistiques palestinien, le taux de chômage pour les jeunes de 15 à 29 ans y a atteint 58 % durant le premier semestre de cette année. 70 % de la population dépend des distributions d’aide humanitaire pour sa survie.

Les éruptions de violence de 2006, 2008, 2012 et 2014 étaient toutes, directement ou indirectement, liées à l’enfermement des Gazaouis. Un état qui ne remonte pas à l’élection du Hamas, en 2006, mais à la première guerre du Golfe en 1991. C’est à cette date, avant le début des attentats- suicides, que les Palestiniens de Gaza ont perdu le droit de circuler librement.

Toutes les trêves négociées par le passé ont comporté des clauses de levée ou d’allègement du blocus, comme la réouverture du terminal de Rafah, avec l’Egypte, ou l’élargissement de la zone de pêche. Et toutes ont été ignorées, partiellement ou entièrement, par Israël et son allié égyptien. Celle qui est en cours d’élaboration ne fera pas exception.

Le Hamas a sa part de responsabilité. Il a lui aussi violé les accords de cessez-le-feu, en important, via les tunnels de Rafah, tout un arsenal de missiles iraniens. Plutôt que de construire des bunkers souterrains, à l’usage exclusif de leurs responsables, les islamistes auraient mieux fait de bâtir des abris antibombes, ouverts à leurs administrés. Saigné par le blocus, le Hamas est tenté, à intervalles réguliers, de redorer son blason de mouvement de  » résistance  » en défiant Israël.

La seule manière de rompre ce cercle vicieux – et notamment de marginaliser le Hamas – consiste à relancer le processus de paix. Pas un processus d’extorsion régi par la loi du plus fort, ce à quoi la plupart des séances de négociations des vingt dernières années ont ressemblé. Mais des pourparlers sur un pied d’égalité, avec le droit international comme référence.

Or vendredi 11 juillet, en marge d’une conférence de presse consacrée à Gaza, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré qu’il était catégoriquement opposé à la création d’un Etat palestinien souverain. Un accès de franchise rare, signalé par le site d’information Times of Israel, mais passé sous silence dans les médias occidentaux. En l’absence d’un tel horizon, l’armée israélienne peut déjà réfléchir au nom de code de la prochaine opération contre Gaza.

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/07/15/le-compte-a-rebours-avant-la-prochaine-confrontation-israelo-palestinienne-a-deja-commence_4457496_3218.html

 


Que dit Oumma.com sur ce nouvel exemple de connerie ? On va encore nous dire « Ah mais non, l’islam c’est la religion de la tolérance, gna, gna… »  Il serait vraiment grand temps que les « penseurs islamistes » et autres Tarik Ramadan arrêtent l’hypocrisie (et aident leur religion à sortir du 14è Siècle). Les chrétiens étaient tout aussi cons il y a 500 ans, mais justement, on leur a suffisamment foutu de gnons dans la gueule à la sortie des églises pour qu’ils évoluent.  (Dov)

La chrétienne soudanaise libérée vient d’être arrêtée en tentant de quitter le pays

[LE MONDE – 24.06.2014]

A peine libérée, lundi 23 juin, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la chrétienne soudanaise qui avait été condamnée à mort en mai pour apostasie, vient d’être arrêtée mardi 24 juin à l’aéroport de Khartoum alors qu’elle s’apprêtait à quitter le pays, a indiqué un proche de la jeune femme, sans plus de précisions pour l’instant. « La sécurité nationale l’a arrêtée avec Daniel », a déclaré la source, en référence à son époux de nationalité américaine. Le sort de ses deux enfants, dont un nouveau-né, n’était pas connu dans l’immédiat.

Le couple a été arrêté aux environs de 11 heures GMT (12 heures, heure française) alors qu’il tentait de quitter le pays et emmené dans des locaux du puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS), a ajouté la source. « C’est son droit de quitter le pays », s’est insurgé ce proche, sans être en mesure de donner plus de détail.

La veille, l’annulation par une cour d’appel de sa condamnation à mortpour « apostasie » avait suscité une vague de soulagement après que la communauté internationale se fut fortement mobilisée pour sa libération. Washington s’était alors félicité de cette nouvelle, tout en demandant une nouvelle fois à Khartoum d’abroger sa loi islamique qui interdit les conversions religieuses.

L’avocat de la jeune femme qui avait annoncé sa libération, Me Mohannad Moustafa, avait précisé que les autorités de Khartoum s’expliqueraient, mardi, sur les raisons de cette libération, ce qu’elles n’ont toujours pas fait.

ACCOUCHEMENT EN PRISON

Née d’un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été condamnée à mort en vertu de la loi islamique en vigueur qui interdit les conversions. Mariée à un chrétien et déjà mère d’un garçon de 20 mois, qui avait été emprisonné avec elle, la jeune femme a également été condamnée à 100 coups de fouet pour « adultère », car selon l’interprétation soudanaise de la charia, toute union entre une musulmane et un non-musulman est considérée comme un adultère.

Enceinte au moment de sa condamnation, elle a accouché d’une fille en prison douze jours après le verdict. Elle avait ensuite quitté la cellule qu’elle partageait avec d’autres femmes et avait été transférée à la clinique de la prison.
M. Moustafa et quatre autres avocats spécialisés dans les droits de l’homme s’étaient alors chargés de sa défense gratuitement. Ils avaient fait appel de la condamnation, appel qui était examiné par un comité de trois juges depuis début juin.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/06/24/la-soudanaise-liberee-vient-d-etre-arretee-alors-qu-elle-tentait-de-quitter-le-pays_4444325_3212.html


La barbarie, il ne faut pas la cacher… ce n’est qu’en montrant le vrai visage que les gens comprennent l’horreur. Comme le disait si bien le regretté site Web « gore » OGRISH.COM – « Can you handle life ? »

Roma boy attacked in Paris: the picture that will shock France (graphic content)

[Daily Telegraph – UK – 19/06/2014]

François Hollande calls brutal gang assault on 16-year-old Roma boy ‘unspeakable and unjustifiable attack on all the principles on which our republic was founded’ Warning: graphic image readers may find distressing

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.  Les clichés, récupérés auprès d'un des riverains qui ont découvert le corps de Darius, 16 ans, le crâne déformé par les coups, abandonné entre la vie et la mort le long de la Nationale 1 dans un chariot de supermarché, sont difficilement soutenables. Le journal Le Parisien, qui les avaient récupérés dès lundi, a décidé de ne pas les publier. L'article que le quotidien consacrait à ce fait divers sordide dans son édition de mardi débutait ainsi : « La photo est atroce... »  Le Telegraph est le plus important des journaux « sérieux » de droite en Grande-Bretagne — l'équivalent anglais du Figaro —, et, comme toute la presse anglaise, il raffole des faits divers. Le fait que ce journal de référence ait décidé de diffuser ces images dans sa version papier (qui tire à 530 000 exemplaires) comme sur son site Internet — sur lequel l'article est le plus lu et le plus partagé du jour — en dit long sur les différences de sensibilité entre presses française et anglo-saxonne.  « NOUS RESPECTONS LA LOI »  Rory Mulholland, le correspondant du Telegraph, a obtenues les deux photos mercredi auprès de ce riverain, « sans le rétribuer », précise-t-il. Avant que sa rédaction en chef lui demande de ne plus s'exprimer sur le sujet dans les médias français, il avait eu le temps de répondre à Rue89 : « Il nous a donné une photo, qui avait déjà été reprise par une chaîne de télévision roumaine, qui l'a également diffusée [mais avait choisi de la flouter]. Nous nous sommes interrogés sur le caractère authentique de la photo, mais tout concordait : la description faite par Le Parisien, les informations judiciaires, le fait qu'il portait un T-shirt rouge. »  Au siège du Parisien, la discussion avait pris une tournure très différente. Quand les deux reporters et le photographe envoyés sur les lieux du lynchage lundi soir sont rentrés avec les images, ils ont débattu avec leur rédaction en chef du conflit entre leur intérêt journalistique, leur monstruosité et l'illégalité de leur diffusion. « Dans l'excitation de ramener un document exceptionnel, on s'est posé la question, ce qui est normal. Mais on a presque immédiatement décidé de ne pas la publier », raconte l'un des deux journalistes, Timothée Boutry, avant d'ajouter : « Je constate que nous respectons la loi. »  15 000 EUROS D'AMENDE  En Grande-Bretagne, le droit à l'image est limité par une interprétation très large de « l'intérêt public ». En France, deux articles de la loi sur la presse encadrent de façon beaucoup plus stricte la dignité des victimes et l'identification des mineurs. L'article 39 bis punit de 15 000 euros d'amende « le fait de diffuser, de quelque manière que ce soit, des informations relatives à l'identité ou permettant l'identification d'un mineur victime d'une infraction ».  L'article 35 quater prévoit lui que « la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, de la reproduction des circonstances d'un crime ou d'un délit, lorsque cette reproduction porte gravement atteinte à la dignité d'une victime et qu'elle est réalisée sans l'accord de cette dernière, est punie de 15 000 euros d'amende ».  Dès le lendemain de la diffusion des ces clichés en Grande-Bretagne, la procureure de la République de Bobigny, Sylvie Moisson, chargée de l'enquête sur le lynchage de Darius, a rappelé dans un communiqué que « le droit français s'oppose à la diffusion de la photo d'une victime mineure, qui a droit à la protection absolue de son image sous peine de poursuites pénales. Je ne doute pas que le droit et la déontologie de la presse empêcheront en France toute diffusion de cette photo qui n'a de place légitime que dans la procédure de l'enquête criminelle en cours ».

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.

 

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/10908942/Roma-boy-attacked-in-Paris-the-picture-that-will-shock-France-graphic-content.html


L’article date de 2010, la carte date de 2006… mais pas plus tard qu’hier, le « Monde » (journal atlantiste) écrivait :

« En Irak, tout comme en Syrie où le groupe est présent, l’EIIL est le premier à avoir tiré les leçons de l’explosion des frontières coloniales. Une dislocation due à l’effet conjugué des théories néoconservatrices – qui n’ont voulu voir dans le monde arabe qu’une addition de tribus et de confessions – en vogue à Washington sous l’administration Bush et des révolutions arabes qui ont affaibli la souveraineté des Etats.

Implanté dans ces deux pays, l’EIIL est en train de s’y tailler un « Sunnistan », entre le Nord kurde et le Sud chiite de l’Irak. » (http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/12/le-nord-sunnite-de-l-irak-aux-mains-de-l-eiil_4436797_3218.html?)

LA RECOMPOSITION GÉOPOLITIQUE PROGRAMMÉE DU MOYEN-ORIENT

[Pierre Hillard – Mecanoblog – 18 avril 2010]

Les tensions et les violences qui secouent le Moyen-Orient depuis l’intervention israélienne au Liban, le 12 juillet 2006, ne sont que la partie visible d’un immense enjeu politique, économique, religieux et philosophique opposant l’Occident aux Etats islamiques de la région. L’occupation américaine de l’Irak en mars 2003 a permis le lancement d’un projet révolutionnaire en vue de remodeler une vaste zone géographique allant du Maroc au Pakistan: le Grand Moyen-Orient. Derrière cette appellation, c’est une recomposition profonde qui attend ces pays musulmans. Beaucoup de théories et de supputations courent sur les ambitions des Etats-Unis et d’Israël au sujet de la politique poursuivie par leurs dirigeants. Cependant, des signes avant-coureurs apparaissent et permettent d’apercevoir concrètement les plans en cours. C’est tout l’enjeu des cartes ci-jointes appelant à recomposer le Moyen-Orient.

before_nc_map

 

neocon_map

Ces cartes (« before » : situation en 2006 (ci-dessus) et « after » : situation après recomposition (ci-dessous)) sont parues dans une revue militaire américaine, AFJ (Armed Forces Journal), en juin 2006 sous la plume d’un lieutenant-colonel américain à la retraite, Ralph Peters. Ce dernier s’est illustré dans une division d’infanterie mécanisée à partir de 1976 pour, ensuite, poursuivre ses activités dans le renseignement militaire en 1980. Auteur de nombreux ouvrages traitant de la stratégie et des relations internationales, Ralph Peters s’est retiré officiellement de l’armée en 1999. Cependant, ses contacts restent étroits avec ce milieu puisqu’il fait partie de l’équipe dirigeante d’AFJ. Cette revue n’est qu’une partie d’un véritable empire de la presse militaire américaine. (suite…)


La CIA et la Pentagone ont lourdement investi dans Hollywood pour défendeur la thèse que la torture permet de sauver des vies (cf. la participation logistique et financière à des séries comme « 24 heures » ou « Homeland »)… le rapport du Sénat confirme ce que nous disions depuis plus de 10 ans : la torture est contre-productive

[Iris Deroeux – Mediapart –  04/05/2014]

Le rapport fait près de 6 300 pages. S’il était rendu public, il constituerait certainement l’argumentaire le plus complet et le plus accablant contre les méthodes d’emprisonnement et d’interrogatoire de la CIA, dans les prisons secrètes mises en place sous l’administration Bush après les attentats du 11 septembre 2001. Certaines de ses conclusions ont déjà fuité : les méthodes dites « d’interrogatoires renforcés », assimilées à de la torture, ont été plus systématiques et plus violentes que cela n’avait été précédemment exposé ; elles se sont avérées inutiles pour collecter des renseignements, notamment lors de la traque d’Oussama Ben Laden ; et la CIA a menti pour en justifier l’usage.

De telles conclusions ne laissent personne indifférent à Washington, encore moins à la CIA. Depuis 2009 – date à laquelle la commission du renseignement du Sénat a entrepris ce travail monumental –, l’agence du renseignement s’oppose à la rédaction d’un tel document. L’agence et la commission sont de fait entrées dans une bataille qui occupe pour le moment bien plus l’espace médiatique que le contenu du rapport.

John Brennan, l’actuel directeur et vétéran de la CIA, l’a déjà présenté comme « truffé d’erreurs factuelles ». Il accuse en outre la commission d’être allée fouiller dans des dossiers censés rester confidentiels. La présidente de la commission du Sénat, la démocrate Dianne Feinstein, réfute et accuse à son tour la CIA de faits graves : l’agence se serait introduite dans les ordinateurs des assistants parlementaires chargés du rapport pour y faire disparaître des documents compromettants. L’affaire est désormais entre les mains du département de la Justice.

Mais cette guerre larvée ne devrait pas empêcher le public d’avoir un aperçu du rapport, dans le mois à venir. La majorité des quinze élus siégeant à la commission du renseignement du Sénat a en effet voté le mois dernier en faveur de sa déclassification partielle. Un résumé de quelque 400 pages doit ainsi être publié.

Reste à voir ce que ce résumé contiendra vraiment : il appartient ces jours-ci à Barack Obama de valider la déclassification de ces « morceaux choisis », et de les confier éventuellement à la CIA pour une relecture. Dianne Feinstein s’est de nouveau exprimée pour demander à Obama de ne pas confier le résumé à l’agence, auquel cas le public risquerait d’avoir droit à une version expurgée. (suite…)


Cette dérive existe aussi chez les groupes Anti-fa en France, pour certains totalement noyautés par le Bétar. C’est le rêve du Bureau de la Propagande que de convertir l’extrême gauche française pour lui faire abandonner les Palestiniens et participer à l’idéologie coloniale et suprématiste israélienne. Herzl déjà parlait d’Israël comme un « rempart de civilisation et de progrès contre les hordes obscurantistes et dégénérées, un flambeau libérateur dans un orient qui se débat dans la nuit de l’ignorance »…

Antideutsch : sionisme, (anti)fascisme et (anti)nationalisme dans la gauche radicale allemande

[Revue PÉRIODE –   20 mars 2014]

Dans ce texte, Selim Nadi revient sur une mouvance singulière de la gauche radicale allemande. Appelée « Antideutsch », opposée à la réunification allemande et par conséquent à toute existence d’une entité étatique allemande comme source d’un potentiel « quatrième Reich », elle s’oppose avec véhémence à toute forme d’anti-impérialisme et prône un soutien sans failles à la politique de l’État d’Israël. Une mouvance désormais minoritaire certes, mais dont l’idéologie ne semble pas sans influence. L’occasion pour Selim Nadi d’interroger certaines ambiguïtés de la gauche allemande et européenne quant à la question de la nécessaire lutte anti-impérialiste.

À l’occasion du cours intitulé « La situation spirituelle en Allemagne », qu’il donnait à l’Université de Heidelberg en 1945, Karl Jaspers posa la question suivante à ses étudiants :

Ne cédons-nous pas à un nouveau vacarme, ne devenons nous pas des pharisiens, ne tirons-nous pas une sorte de justification du seul fait d’avoir survécu et d’avoir souffert1?

(suite…)


Comme toujours, les « Guignols de l’Info » résument parfaitement la situation :

Les Guignols de l’Info = le complot


LE NERD DE LA GUERRE

[Christophe Ayad  – M le magazine du Monde | 28.02.2014 ]

Il n’est ni journaliste, ni expert en géopolitique, et n’a jamais mis les pieds à Damas. Ce geek de Leicester est pourtant devenu la meilleure source d’informations sur le conflit syrien. Son blog, Brown Moses, est aujourd’hui la référence pour les ONG et les spécialistes.

L’avenir du journalisme habite une petite maison à étages dans la banlieue de Leicester. Une maisonnette recouverte de fausses pierres blanches pour masquer les sempiternelles briques rouges des banlieues anglaises. Eliot Higgins travaille là, dans un étroit salon en rez-de-chaussée, encombré des jouets et peluches de sa fille de 2 ans : son « bureau » se résume à un canapé en cuir blanc et un ordinateur portable Asus. C’est là que ce jeune homme de 35 ans, au visage encore poupin, a révélé quelques-uns des scoops les plus marquants de la guerre civile en Syrie.

Eliot Higgins ne s’est jamais rendu en Syrie – à peine s’il est déjà sorti de Leicester -, ne parle pas un mot d’arabe ni ne le lit, ne connaît rien au Moyen-Orient ou au journalisme. Et, pourtant, son blog, intitulé Brown Moses, est aujourd’hui l’une des meilleures sources d’information sur le conflit syrien. Tous les spécialistes le consultent régulièrement. C’est lui qui a dévoilé que les rebelles syriens avaient reçu des armes croates début 2013 – dont on a su plus tard qu’elles avaient été achetées par l’Arabie saoudite avec la bénédiction de la CIA. Lui aussi qui a produit l’étude la plus complète et la plus rapide après le bombardement chimique de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, le 21 août 2013, qui avait causé 1 500 morts. Human Rights Watch a même eu recours à ses services pour établir son rapport. Dès la fin août, Eliot Higgins avait identifié le type de munitions utilisées, les impacts, les trajectoires des tirs. Tout était tiré d’une seule source : les vidéos mises en ligne par les cyberactivistes syriens, une mine à ciel ouvert, mais totalement sous-exploitée. (suite…)


… le film a été nominé aux Oscars 2014 – et comme vous ne risquez pas de la voir ni au cinéma ni à la télé française, il est aisément téléchargeable sur les réseaux :

Torrent : http://thepiratebay.se/torrent/9509722/Dirty.Wars.2013.BRRip.720p.Subtitulado

Ainsi que – si vous êtes aux USA :

Chez Amazon : http://www.amazon.com/Dirty-Wars-Jeremy-Scahill/dp/B00FKNSPWW

Chez Google Play : https://play.google.com/store/movies/details?id=uT5ayazsPUk&utm_source=HA_Desktop_US&utm_medium=SEM&utm_campaign=ActionAds&pcampaignid=MKTAD0610MO1DAM

Chez iTunes : https://itunes.apple.com/us/movie/dirty-wars/id659803046

 


… encore un fils de pute qui meurt tranquillement dans son lit !  Voici quelques images pour vous rafraîchir la mémoire sur le personnage :

Enfants écrasés dans leurs maisons par les chars et obus israéliens à Rafah et Jenine (Avril 2002)

http://www.libertes-internets.net/archives/images/rafah/rafah.html

rafah_palestinian_child_crushed


[Commentaire de Dov Lerner] La haine de l’Arabe est bien la clé pour comprendre toute l’agitation autour de la « Quenelle » et des dérapages de Dieudonné.

C’est une conjonction de stratégies. Pour Israël et ses propagandistes à travers le monde, tout ce qui peut discréditer et délégitimiser la moindre revendication Palestinienne est bon à prendre. Désamorcer les critiques, faire taire les soutiens occidentaux à la Palestine en usant de la « Massue de l’antisémitisme », renforcer dans l’opinion publique l’image de l’Arabe irrationnel, violent et fondamentalement fourbe…  tout cela pour mieux asseoir la domination juive sur Israël et la Cisjordanie (et Gaza, quand l’occasion se présentera). Pour la classe politique occidentale, le repoussoir Arabe et l’assimilation « Arabe = Musulman = Terroriste » permet de créer un consensus et de mobiliser des masses d’électeurs que l’on n’arrive pas à atteindre par ailleurs. En période de crise, un bouc émissaire c’est toujours bon à prendre… et le complexe militaro-industriel est ravi de pouvoir se cacher derrière la « menace islamiste » voire le « clash des civilisations » pour renforcer son emprise sur les ressources énergétiques et minières… et pour fliquer la société afin de contrecarrer toute menace dissidente à la source.

Jouer la chanson de « l’antisémitisme des banlieues » c’est donc tout bénef pour tout le monde: Israël, Valls, la NSA et les banquiers. 

Et encore une fois, comme le dit l’article :  L’Arabe continue, encore et encore, de faire les frais de ce racisme colonial. Pendant que les discours dominants en France continuent, encore et encore, de le tolérer et de le soutenir. Et de nous rabâcher cette menace d’un antisémitisme postcolonial.

[Indigènes de la République – Sherine Soliman, Membre du PIR – 10/01/2014]

Tout français issu de l’immigration postcoloniale a de quoi se sentir intimement et racialement infériorisé par le sionisme qui poursuit son entreprise coloniale, et donc infériorisé par la politique française et ses discours soutenant cette idéologie. Dans l’imaginaire de millions de descendants de colonisés, la persistance du sionisme, de sa colonisation et de son racisme opératoire a des conséquences désastreuses qu’il serait temps de prendre en compte sérieusement dans toute discussion traitant du racisme en France.

Dans son ouvrage La Question de Palestine [1], l’intellectuel Palestinien Edward W. Saïd, analyse précisément et historiquement les origines du sionisme, et interroge la légitimité, unanime en Occident, d’une idéologie coloniale ayant causé tant de ravages. Dans l’introduction, partant du « soubassement existentiel » dont dépend la situation du peuple palestinien, il demande :

« Nous étions sur le territoire appelé Palestine ; la spoliation et l’effacement dont nous avons été victimes et d’où ont résulté que presque un million des nôtres ont dû quitter la Palestine et que notre société est devenue non existante étaient-ils justifiés, fût-ce même pour sauver ce qu’il restait des Juifs d’Europe ayant survécu au nazisme? Quelle est la règle morale ou politique qui exige que nous abandonnions nos revendications pour notre existence nationale, notre terre, nos droits humains? Dans quel monde ne souffre-t-on aucune discussion quand on dit à un peuple entier qu’il est juridiquement absent, même si des armées sont levées contre lui, des campagnes menées contre son nom lui-même, l’histoire modifiée pour « prouver » sa non-existence? »

Ces interrogations fondamentales et plus que légitimes posées par Edward Saïd il y a plus de trente ans ne semblent pas intéresser le moins du monde nos penseurs et politiques aujourd’hui, alors même que le calvaire des Palestiniens colonisés continue ; alors même que le compteur des colonisés (et des colonies) grimpe, et que le nombre de réfugiés explose. Pour la France, la Palestine – géographiquement et humainement – c’est loin ; et les Palestiniens sont donc bien loin des « hommes », en tout cas de ceux dont l’humanité mérite d’être défendue lorsqu’elle est bafouée, insultée et niée depuis tant d’années.

Mais cela s’explique, et de manière simple : c’est qu’il y a plus grave (apparemment).

En ce début d’année 2014, suivant un processus enclenché depuis bien longtemps, c’est une autre menace raciste – une terrible menace dit-on – qui canalise l’acharnement « humaniste » des associations antiracistes, des médias et des politiques ; car ici, en France, à mille lieues de cette marge infra-humaine dans laquelle on relègue les palestiniens, on sent se lever un diabolique fléau autrement plus néfaste pour l’humanité toute entière ; et un fléau que l’on sentait déjà, depuis un bon moment, pointer le bout de son nez sous la plume soumise de très nombreux journalistes : il s’agit de l’inévitable « antisémitisme postcolonial ». L’idée commence à s’imposer. Petit à petit, elle fait son nid médiatique. Ecoutez : « antisémitisme postcolonial ! » L’expression fait froid dans le dos de la France, elle réveille ses pires démons. Et on comprend tout de suite que les dangereux tenants de ce racisme sont facilement identifiables à ces termes (idéologiquement) bien choisis : s’agissant d’un antisémitisme « postcolonial », les  coupables haineux seront à chercher du côté des « postcolonisés » ; du côté de celles et ceux issus des territoires (anciennement ?) colonisés et dont – osent-ils dire dans leurs délires victimaires – les souffrances exagérées n’auraient jamais été assez prises en compte (quelques siècles d’esclavage, les tragédies du colonialisme, les autres génocides, etc.). Chez ces gens là qui, décidément, ressassent trop le passé, la place prépondérante qu’occuperait le génocide des Juifs aurait ainsi fait naître une rancœur et un rejet bassement réactionnaires qui auraient muté en un cruel antisémitisme (ponctué d’antisémites clichés, d’antisémites théories du complot… et d’antisémites projets en tout genre).

L’antisémitisme postcolonial donc.
J’aimerais, dans cet article, peser le poids idéologique d’une telle expression, « antisémitisme postcolonial ». Autant vous dire tout de suite que je le trouveinsupportable ; non pas qu’un tel racisme n’existerait pas ou serait dénué de tout sens – là n’est pas mon propos [2] – mais parce que sa fixation « postcoloniale » me paraît relever de la plus cynique ironie et de la plus consciente diversion (en plus de s’opposer subtilement au climat islamophobe grandissant). (suite…)


Très intéressant dossier ! Le paysage politique français est déjà entrain de se préparer à cette nouvelle réalité… les années à venir vont être intéressantes, on va non seulement voir ce que le FN a dans le ventre (un peu comme ce qui s’est passé pour les électeurs du PCF en 1981) mais aussi pouvoir faire le tri entre les arrivistes prêts à planquer leurs beaux discours universalistes et ceux qui, comme ce fut le cas pendant les 8 années de la présidence néo-con de George W. Bush, auront le courage de défendre les valeurs républicaines…

Si, comme le disent les analystes politiques « le FN siphonne les voix du PS. Les électeurs qui grossissent les rangs du FN viennent de la gauche […] Le FN devient le nouveau parti protestataire. Ce sont des ouvriers, des employés modestes, des ruraux qui se tournent vers lui »   alors les lendemains électoraux risquent d’être amers et le désespoir de ces « doublement cocus » va grandir dans les « territoires sensibles » dans lesquels le FN fait des scores records… avec tous les dangers que cela comporte, comme l’histoire du Chili ou du Tea Party nous le montre. Et les politiques ne font pas grand chose pour crédibiliser leur action… encore une fois, une relecture de la situation politique des années 1930 en France n’est pas inutile.

Sans parler du cocktail explosif formé par une jeunesse inculte abandonnée à la mondialisation et à la précarité qui ira affronter des boucs émissaires qui ne se laisseront pas faire. Pour le vieux lecteur de Gramsci que je suis, tout ceci est porteur de violences sociales. Vers la guerre civile ?  (Dov)

[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n°365 – 15/11/2013]

Pour la première fois de son histoire, le Front national, loin devant le PS et l’UMP, arrive en tête des intentions de vote aux élections européennes de 2014 (IFOP/Le Nouvel observateur, 10 octobre). Pour la première fois, Marine Le Pen arrive en troisième position des personnalités politiques (à égalité avec Alain Juppé, François Fillon et Christine Lagarde) derrière Manuel Valls et Nicolas Sarközy (Sofres/Le Figaro magazine, 3 octobre). Si on y ajoute 16 % d’intentions de vote aux élections municipales (mais le FN ne sera sans doute présent que dans 550 villes) et l’élection de Brignoles (53,9 %), c’est la débandade dans les partis politiques de l’arc constitutionnel. « Tous les ingrédients d’un nouveau 21 avril sont réunis » avoue Dominique Reynié, directeur de la Fondation pour l’innovation politique, longtemps associée à l’UMP (Le Figaro, 18 septembre). Quant au philosophe de gauche Bernard Stiglitz, ancien directeur de programme au Collège international de philosophie, il fait une grosse déprime : « Sauf événement majeur, le FN deviendra majoritaire dans les années qui viennent et sera présent au gouvernement : 40 % des Français affirment aujourd’hui partager ses idées (L’Express, 11 septembre). »

® Sur un an, la progression de Marine Le Pen (Figaro magazine) est exceptionnelle : en octobre 2012, elle se situait à la quatorzième place du classement. Comme l’a analysé Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop, « il n’y a plus désormais de sympathisants types du Front national. Par ailleurs, Marine Le Pen est aux yeux de 46 % des Français la personnalité politique qui incarne le mieux l’opposition (CSA/BFMTV), loin devant François Fillon (18 %). La popularité de Marine Le Pen est perceptible dans toutes les catégories de la population. Ses idées séduisent notamment autant les hommes (36 %) que les femmes (34 %) », à la différence de Jean- Marie Le Pen qui avait un électorat nettement masculin. Signe de cette percée, un sondage de l’Ifop d’octobre 2013 en fonction de l’orientation sexuelle : le FN obtient désormais 16 % chez les non-hétérosexuels contre 10 % en avril 2012. Comme l’indique l’Ifop, un peu gêné aux entournures (mais le même phénomène est perceptible aux Pays-Bas), « l’hostilité du FN à l’égard de l’islamisme peut séduire des personnes pour qui cette religion apparaît comme une véritable menace contre leur mode de vie et les libertés en matière de moeurs ».

® De même, le parti mariniste est en train de percer dans des segments de population où il était traditionnellement faible. (suite…)


C’est pas grave… l’occident trouvera une bonne raison d’appuyer les putchistes.

Quand il s’agit des méchants islamistes, vous pouvez faire ce que vous voulez… tuez trois personnes au Marathon de Boston et tout le monde hurle à l’horreur ! Mais tuez 1 000 000 de personnes en Irak et en Palestine, 500 000 personnes en Bosnie, 400 000 personnes en Tchétchénie.. et là on vous dit « Ah ben oui, mais z’avaient qu’à pas à être des islamistes, hein »…

Et le coup des « pénuries qui exaspèrent la population et la font descendre dans la rue » on connait bien ! Souvenez vous, 1973 au Chili, la CIA qui paye le plus gros syndicat de camioneurs pour déclencher une grève nationale qui vide les étals des magasins. La suite ? Pinochet. Ou encore le Venezuela 2003, ici aussi, une grève des rouleurs paralyse l’approvisionnement, provoque des manifs et engendre un coup d’état contre Chavez.

 

Egypte : un coup d’Etat planifié par les militaires ?

[CLAIRE TALON – LE MONDE | 06.07.2013 ]

Le Caire, correspondance. Un « soulèvement populaire appuyé par l’armée », telle est la version officielle de la destitution de Mohamed Morsi. Pourtant, des sources concordantes provenant des Frères musulmans, de l’armée et des renseignements, ont affirmé à l’agence de presse AP que la destitution du président égyptien avait été décidée par les militaires dès le 23 juin, une semaine avant la manifestation du 30 juin, qui a poussé des dizaines de millions d’Egyptiens dans la rue.

Lire aussi : « L’Egypte sombre dans la violence et la sédition »

D’après un porte-parole des Frères, « le général Al-Sissi n’était prêt à accepter aucune des concessions que le président était disposé à faire ». Le message était : « Ou vous partez ou on vous met en prison. » Des ambassadeurs occidentaux, dont l’Américaine Anne Patterson, auraient prévenu les Frères. Ayant appris que M. Morsi cherchait des soutiens dans l’armée, le général Al-Sissi aurait envoyé des troupes d’élites s’assurer des commandants contactés par le président.

« PARS AVEC DIGNITÉ ! »

A l’appui de ces révélations, le journal égyptien Al-Watan a révélé, le 5 juillet, l’enregistrement du dernier dialogue entre Abdel Fattah Al-Sissi et Mohamed Morsi, datant du mardi 2 juillet. On y entend le ministre de la défense déclarer au président qu’il doit partir.

« Mais c’est un coup d’Etat militaire. Les Américains ne le permettront pas, répond M. Morsi.

– C’est la volonté du peuple, pas celle de l’Amérique qui nous importe, et puisque tu parles comme ça, je vais être franc avec toi : nous avons plein de dossiers détaillés qui t’accusent de comploter contre la sécurité du pays et la justice, et vous serez jugés pour ça.

– Et si je refuse ?

– C’est déjà fait, ça ne dépend plus de toi. Pars avec dignité !

– C’est moi qui t’ai nommé, je peux te révoquer.

– J’ai été nommé par la volonté de l’armée, tu le sais très bien. Tu ne peux pas me révoquer, tu n’as plus aucune légitimité. »

A l’appui de l’hypothèse d’un coup préparé, des détails troublants ont accompagné la destitution du président. L’armée aurait fait filmer par ses avions les images des manifestations du 30 juin avant de les diffuser aux agences de presse. Les coupures d’électricité et les pénuries de gaz et d’essence ont mystérieusement cessé dès la destitution de M. Morsi, alors que ce problème avait miné sa légitimité depuis des mois.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/07/06/egypte-un-coup-d-etat-prepare-a-l-avance-par-les-militaires_3443524_3212.html


[Gregor Seither – IES News Service – 29/03/2013]

 « La censure est nécessaire car sans la censure, le public serait perturbé par l’influx d’informations qu’il ne peut comprendre et qui ne font que troubler son jugement. En ce sens il faut contrôler étroitement la presse, non pas ici, à la source, mais en aval, auprès des grands groupes de presse, afin qu’ils ne publient que des informations qui vont dans la bonne direction et ne sèment pas le trouble dans les esprits. ». (Général William Westmoreland pendant la guerre du Vietnam)

« Le rôle de la presse n’est pas d’informer, son rôle est d’expliquer. Expliquer au public afin qu’il oriente ses décisions dans la bonne direction. En ce sens, on ne peut pas tout dire. Le travail du journaliste n’est pas de révéler aveuglément. Il est un pédagogue qui doit éduquer l’opinion publique. Chaque jour, petit à petit, il va façonner les esprits dans le sens voulu, enfoncer le clou. » (Ruppert Murdoch – magnat de la presse – devant des étudiants en Sciences Politiques)

« Les journalistes sont devenus des porte-voix des puissants, des propagandistes des envahisseurs. La presse prétend occuper une place à part, elle voudrait qu’on la considère comme d’innocents observateurs qui seraient neutres. Mais au nom de quoi devraient-ils bénéficier d’une protection particulière ? Quelle différence y a t-il entre un soldat armé de son fusil et un journaliste armé de sa caméra ? Tous les deux servent le même maitre et sont des armes dans la guerre contre les musulmans. Et les armes du mensonge de la presse tuent bien plus de nos frères que le fusil du soldat. Il est donc tout aussi licite de tuer les soldats envahisseurs que de tuer les journalistes. Si, dans un groupe de soldats, vous voyez un journaliste armé de sa caméra, visez-le en premier. » (Wakil Ahmed Muttawakil – ministre des affaires étrangères des Talibans)


Ne vous trompez pas, tout ce bruit médiatique autour du « Muslim Rage », cette publication opportune de vidéos chiffon-rouge, ces « unes » de grands magazines montrant des abrutis barbus, la bave aux lèvres et vociférants « allahuakbar »… tout cela ne sert qu’un seul but : quand les bombes se mettront à pleuvoir, l’opinion publique opposée à la guerre dira: « Bon, c’est bien triste, mais ils l’ont bien cherché quand même ».

L’argument colonial « c’est nous les civilisés, laissez nous exterminer les sauvages » est le premier outil de la politique d’agression permanente sioniste depuis 150 ans (ce qui montre bien son caractère intrinsèquement colonialiste).  Hertzl écrivait déjà dans « L’État des Juifs », (p. 95) : « Pour l’Europe, nous constituerons là-bas un morceau de rempart contre l’Asie. Nous serons la citadelle avancée de la civilisation contre la Barbarie ».

En convainquant l’opinion que les Arabes sont des sauvages violents qu’il faut mater (comme le disait encore récemment en « off » le candidat républicain à la présidence U.S. Mitt Romney) le lobby Israël nous prépare à l’expulsion des Palestiniens de l’autre côté du Jourdain et la mise sous curatelle des pays voisins d’Israel. Quand au lobby pétrolier, il se frotte les mains et prépare déjà le prochain « takeover » d’un pays producteur de pétrole réticent…

Comment des pubs racistes ont pu tapisser le métro de New York

[Sylvain Cypel – LE MONDE | 25.09.2012 ]

Alors que le monde a les yeux tournés vers New York et l’Assemblée générale des Nations unies, le métro de la ville accueille, depuis le lundi 24 septembre, une campagne publicitaire ainsi libellée : « Dans toute guerre entre le civilisé et le sauvage, soutenez le civilisé. Soutenez Israël, faites échec au djihad. » Sa promotrice, Pamela Geller, qui dirige l’Initiative américaine pour la défense de la liberté (AFDI), récuse toute offense raciste. Pour preuve, le « sauvage » n’est pas identifié. Elle-même l’est, cependant. Mme Geller patronne en effet une autre formation à l’intitulé plus explicite : « Halte à l’islamisation de l’Amérique ».
L’environnement politique – l’assassinat par des salafistes de l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, les manifestations antiaméricaines dans l’espace musulman contre un film sur Internet dénigrant le prophète Mahomet… – apparaît favorable à sa spécialité : exacerber les passions. Mais sa campagne d’affichage avait été lancée auparavant, sans doute en lien avec l’élection présidentielle.

Elle a déjà été menée, du 13 août au 4 septembre, à San Francisco (où les autorités locales du transport public ont accueilli des contre-publicités « A bas le racisme » placées à côté des affiches controversées). En revanche, la mairie de Washington a « repoussé » leur diffusion devant le risque de trouble à l’ordre public.

A New York, Mme Geller avait récemment fait placarder sur une ligne de chemin de fer des affiches clamant : « Ce n’est pas de l’islamophobie, c’est de l’islamoréalisme.  » Mais l’Autorité métropolitaine du transport public, la MTA, avait refusé de diffuser ses publicités en arguant de leur « langage avilissant ». Pam Geller a obtenu gain de cause en justice.

Le juge Paul Engelmayer a estimé que son droit devait bénéficier « du plus haut niveau de protection sous le premier amendement » de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression. Ce, a admis le juge, bien que l’on puisse « raisonnablement considérer » que les « sauvages » incriminés sont effectivement les musulmans.

Précédemment grande admiratrice du criminel serbe Radovan Karadzic – elle a beaucoup dénoncé le « mythe de Srebrenica » -, fondatrice du mouvement SION (Stop Islamization of Nations), Pam Geller est, avec David Horowitz et Robert Spencer, du site Jihad Watch, une des figures de proue aux Etats-Unis de la mouvance anti-musulmans (et/ou anti-arabes, selon les cas), dont la rhétorique, sous la protection du 1er amendement, dépasse dans l’outrance tout ce qui serait considéré comme « raisonnablement » licite en France.

M. Spencer a d’ailleurs été nommé par Anders Behring Breivik, l’auteur du massacre d’Oslo en juillet 2011, comme une de ses sources d’inspiration. Mme Geller, elle, voit en Barack Obama « Hussein, le mahométan ». Un homme qui avance masqué « fera tout pour apaiser ses suzerains islamiques » et, a-t-elle expliqué, qui « mène le djihad ».

En 2010, elle fut durant quelques mois régulièrement invitée par la première chaîne nationale américaine, Fox News, pour commenter les sujets ayant trait à l’islam, aux musulmans ou au conflit israélo-palestinien.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/09/25/des-pubs-antimusulmans-dans-le-metro-de-new-york_1765359_3222.html


[Jean Birnbaum – Le Monde –  28.06.2012]

Le soupçon a surgi de l’intérieur et c’est de l’intérieur qu’il prolifère maintenant. Un soupçon d’autant plus douloureux qu’il a été formulé de façon spectaculaire par Judith Butler, icône mondiale du mouvement LGBT (lesbien, gay, bi et trans).

Le 19 juin 2010, lors de la Gay Pride de Berlin, la philosophe américaine a semé le trouble en refusant tout net le Prix du courage civique que les organisateurs s’apprêtaient à lui remettre. Elle, l’égérie de la théorie queer, a alors proclamé que la lutte contre l’homophobie avait dégénéré en action xénophobe et même raciste. « Nous sommes enrégimentés dans un combat nationaliste et militariste« , a-t-elle lancé devant une foule médusée.

Depuis lors, parmi les militants et les chercheurs, les questions se bousculent : le mouvement LGBT est-il rongé par l' »homonationalisme » ? Est-il devenu la lessiveuse d’un nouveau nationalisme qu’il viendrait « blanchir », à tous les sens du terme ? Autrement dit, ses revendications sont-elles instrumentalisées par les hérauts d’un Occident qui mène ses opérations militaires (en Orient) et ses descentes policières (en banlieue) au nom de la démocratie sexuelle ?

Ces questions ont électrisé une grande conférence internationale qui s’est tenue à Amsterdam en janvier 2011. Les participants ont longuement évoqué la singularité des Pays-Bas, où le puissant parti populiste de Geert Wilders brandit les droits homosexuels comme un progrès occidental aujourd’hui menacé par l’islam. Mais les conférenciers ont aussi élargi leur réflexion au-delà des frontières, ainsi que le précise le sociologue Sébastien Chauvin, l’un des organisateurs. « L’idée de la conférence était d’alerter sur le nationalisme sexuel en général, c’est-à-dire sur la façon dont les droits des femmes ou des homosexuels peuvent être mis en avant dans une perspective xénophobe, non seulement par des partis politiques mais aussi dans les mouvements LGBT eux-mêmes, qui se trouvent de plus en plus intégrés aux projets nationalistes en Occident. » (suite…)


Depuis Ronald Reagan et les Talibans, les néo-conservateurs ont systématiquement généré/manipulé/armé/poussé les pions islamistes pour déstabiliser les régions dont ils veulent accaparer les ressources minières. Et en Afrique cela est d’autant plus urgent qu’il s’agit de faire la nique aux Chinois. Encore une fois : « la guerre dure tant que durent les profits »

Mali : et si les islamistes convoitaient l’or noir ?

[Jeune Afrique Economie – Jeudi, 19 Juillet 2012 – Malika Groga-Bada]

Le nord du Mali recèlerait un important potentiel pétrolier, gazier et minier. Pourrait-il aiguiser l’appétit des islamistes ?

Le Nord contribue très peu au PIB du Mali, à peine 2 %. Mais le sous-sol des régions de Gao, de Kidal et de Tombouctou suscite beaucoup d’espoir : 850 000 km2 de potentiel gazier et pétrolier, selon les études menées par l’Autorité pour la recherche pétrolière (Aurep). Pour certains analystes, c’est même la seule vraie raison de l’occupation du Nord par les indépendantistes touaregs et les islamistes.

Quatre principaux bassins ont été identifiés dans cette zone : Tamesna (à cheval entre le Mali et le Niger), Taoudenni (qui couvre une partie de l’Algérie et de la Mauritanie), le graben de Gao et le rift de Nara (vers Mopti). Les forages réalisés par le français Total à Taoudenni, coté mauritanien, ont été encourageants.

Dès 2005, l’Aurep a procédé au découpage de ces bassins en 29 blocs exploitables. La plupart d’entre eux ont été remportés par des petites entreprises, l’algérien Sonatrach (via sa filiale internationale Sipex)  étant les seules majors à s’être intéressées au potentiel malien. En coentreprise, les deux groupes ont notamment misé sur les blocs 4 et 20. Mais six ans après la première acquisition de  Sipex, aucun forage n’est venu confirmer – ou infirmer – les attentes. Outre l’insécurité dans cette partie du pays, les coûts d’acheminement du matériel ont refroidi les ardeurs. En 2011, ENI-Sipex avait déjà investi 30 milliards de F CFA (45 millions d’euros) dans les préparatifs, sans avoir jamais pu creuser. La première vraie tentative était prévue pour février 2012.

Mais le Nord, ce n’est pas seulement du pétrole. Les explorations menées dans l’Adrar des Ifoghas (région de Kidal) ont révélé des sols propices à la présence d’or et d’uranium, tandis que le cercle d’Ansongo (région de Gao) recèlerait du manganèse. De quoi attiser les appétits.

http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/11872-mali-et-si-les-islamistes-convoitaient-lor-noir-.html


Comme le rappelait récemment un article du New York Times, aux Etats-Unis, la totalité des complots terroristes découverts par le FBI sont inspirés et fabriqués par des agents infiltrés du FBI. Et dans la mouvance « altermondialiste » et « black block » on a récemment découvert que le « noyau dur des activistes », ceux qui impulsaient les opérations et étaient moteurs de tous les combats, étaient tous des infiltrés de la police britannique et allemande. Mohammed Merah, gamin perdu des banlieues ne fait pas exception… un « patsy » comme on dit aux Etats-unis.

Mohamed Merah aurait découvert qu’il était manipulé par les services du renseignement français

[Le Monde 12/06/2012]

Mohamed Merah, « le tueur au scooter » qui a assassiné sept personnes en mars dans le sud de la France, aurait découvert juste avant sa mort qu’un de ses amis, qu’il pensait être un djihadiste, était un agent des services du renseignement français, affirme un quotidien algérien, qui aurait visionné des vidéos-testaments.

« Je suis innocent. Je découvre que mon meilleur ami Zouheir travaille pour les services secrets français », dirait Merah, 23 ans, dans cette vidéo-testament où il se filme lui-même peu avant d’être tué par la police, selon une traduction en arabe de ses propos publiée par le quotidien arabophone Echourouk et retraduite en français par l’AFP.

« VA EN ENFER ESPÈCE DE TRAÎTRE »

Zouheir, selon le même journal, faisait partie de l’équipe qui tentait alors de négocier sa reddition alors qu’il était enfermé dans son appartement, à Toulouse (sud-ouest de la France), assiégé par les forces de sécurité, après qu’il eut assassiné trois militaires français et quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive.

« Tu m’as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un capitaine des services français. J’aurais jamais cru ça », lance Merah à l’adresse de Zouheir. « Va en enfer espèce de traître », ajoute-t-il. « Vous allez me tuer sans aucune raison. C’est vous qui m’avez entraîné dans cette situation. Je ne te pardonnerai jamais. » (suite…)


Violences en Tunisie, le couvre-feu instauré

[Le Monde – 12/06/2012]

Une vague de violences sans précédent a éclaté simultanément dans plusieurs régions du pays dans la nuit de lundi à mardi. Elles se sont poursuivies hier,  impliquant des groupes de salafistes et de casseurs. Ils s’en sont pris à des postes de police et à des bâtiments administratifs. Les troubles seraient liés à une exposition à La Marsa (banlieue nord de Tunis) qui s’est tenue du 2 au 10 juin, et dont des œuvres ont été jugées offensantes pour l’islam. Le ministre de la culture tunisien, Mehdi Mabrouk, a d’ailleurs annoncé mardi qu’il allait porter plainte contre les organisateurs de cette exposition intitulée « Printemps des arts« . Face à cette situation explosive, le couvre-feu est entré en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin et couvre le « Grand Tunis » (qui comporte quatre gouvernorats) et les gouvernorats de Sousse (Est), Monastir (Est), Jendouba (Nord-Ouest), et Medenine (Sud). C’est la première fois depuis mai 2011 que la capitale tunisienne est soumise à un couvre-feu. L’état d’urgence est toujours en vigueur dans le pays depuis le soulèvement qui a abouti à la chute de Ben Ali, le 14 janvier 2011.

http://www.lemonde.fr


Derrière l’opération de comm’ tout sourire de Marine Le Pen, il y a des trucs nettement plus glauques… si c’est ce que vous voulez, les électeurs du FN, alors va falloir assumer...et ne pas venir dire, quand nous aurons notre propre Anders Behring Breivik (l’assassin en Norvège) qu’il s’agit d’un « acte isolé » commis par un malade mental…

Et que dire des représentants de la communauté juive qui applaudissent ce genre de discours au nom de la « défense d’israël »…

Qui sème le vent…

POUR REMI CARILLON, CANDIDAT FRONT NATIONAL DES HAUTS-DE-SEINE, IL FAUT EXPULSER TOUS LES MUSULMANS DE FRANCE, « QUITTE A PROVOQUER UNE GUERRE CIVILE »

[Rémi Carillon – Les 4 Verités – Journal d’extrème droite – 18/05/2012]

Dans le n° 740, je présentais une méthode douce pour traiter l’Islam en France, et annonçais que j’en présenterais une forte. Ce n’est que si la douce n’a pas fonctionné, qu’il faudra utiliser la forte : la première est donc un passage obligé qui légitimera la seconde, que voici.

La première étape sera de met­tre en évidence l’échec de la méthode douce. Il aura donc fallu la jalonner d’indicateurs de réussite fiables et indiscutables. L’objectif sera de démontrer que le « vivre ensemble », sous-entendu « avec la charia », est une utopie vouée à l’échec.

La seconde étape sera de demander aux Français de choisir, par référendum, entre deux solutions, toutes deux radicales et opposées :

  1. La France cède à l’Islam (adaptation systématique de notre loi à la charia), en échange d’une paix durable, quitte à ce que la France devienne une république islamique.
  2. L’Islam cède à la France (expulsion pure et simple des musulmans de France vers leurs pays d’origine), quitte à provoquer une guerre civile.

Le référendum présente plusieurs avantages :

  • – Le premier, c’est la légitimité incontestable qu’il donne pour appliquer une politique, puisque c’est le peuple souverain qui s’est directement exprimé.
  • – Le second, c’est qu’il sera naturellement précédé d’un débat de plusieurs mois au cours duquel pourront s’exprimer toutes les opinions.
  • – Le troisième, c’est qu’il permettra d’expliquer en long, en large et en travers, les avantages et les inconvénients des deux solutions, en décrivant quelles mesures législatives et exécutives seront prises, et quelles en seront les conséquences à court, long et moyen termes.

À n’en pas douter, si aucune précaution n’est prise, les musulmans de France, d’Europe et du monde entier, réagiront très violemment à l’annonce d’un tel référendum, avant même son résultat, bien plus violemment que lors de la publication des caricatures sur Mahomet.

En France, ils manifesteront dans les rues en cassant tout sur leur passage, brûleront tout ce qu’ils pourront dans les banlieues, sortiront les armes de guerre qu’ils cachent dans leurs caves, déclencheront des actes terroristes sur le territoire national, tandis qu’en terre d’Islam, ils exécuteront les Français expatriés.

C’est pourquoi la seconde étape sera précédée d’une longue préparation dont le but sera d’éviter, sinon de limiter, ces réactions :

  • – La France aura expliqué ses intentions aux pays occidentaux, ses alliés, tous confrontés au même problème, et ne lancera le référendum qu’avec le soutien d’états suffisamment nombreux et importants, de façon à éviter un Kosovo français.
  • – L’armée aura envoyé tous les militaires musulmans sur ses terrains d’action en terre d’Islam (Afghanistan, Afrique noire), et aura révoqué tous ceux qui auront refusé de s’y rendre.
  • – Les Français en terre d’Islam (expatriés, diplomates) auront été remplacés, si possible, par des Français musulmans.
  • – Le gouvernement français aura planifié de déclarer l’état d’urgence et de mobiliser l’armée sur son territoire national dès les premières exactions.

La France se retrouvera donc probablement en guerre civile, mais pas si « civile » que cela, puisqu’elle opposera des Français de souche contre des membres de l’Oumma, qui l’envahissaient avec comme seule arme (mais quelle arme !) leur démographie galopante, contre la nôtre, chancelante.

Une guerre n’est jamais agréable et les pacifistes se lèveront pour défendre les musulmans stigmatisés, comme le feront les intellectuels, les médias, les artistes, les religieux, et l’étranger. Mais nous n’avons en fait qu’une seule alternative : soit disparaître, soit combattre. Les règles démographiques nous donnent mathématiquement perdants. Si nous voulons que renaisse notre France, et non qu’elle soit remplacée par une république islamique, nous n’avons d’autre recours que l’éradication de l’Islam de notre pays. Or l’Islam ne respecte que la force. C’est ce qu’il faudra faire comprendre à une majorité de Français, pendant la campagne référendaire.

Si le référendum est favorable à l’éradication, la France deviendra la cible économique de tout le monde musulman : plus de pétrole, plus de marchés. Mais la préservation de notre identité est à ce prix. C’est pourquoi le soutien d’autres démocraties occidentales sera primordial. Après quoi, ce sont elles qui nous suivront…

http://www.les4verites.com/Contre-l-islamisation-la-methode-forte-2934.html


[Fréderic Joignot –  Le Monde – 26/05/2012]

Nous sommes sur le plateau de France 2, le 22 avril, au soir du premier tour de la présidentielle. Les résultats tombent. Les Français ont crédité Marine Le Pen de 17,9 %. Exalté, le porte-parole du Front national, Gilbert Collard, annonce la couleur : « On est la nouvelle droite ! C’est vrai que Nicolas Sarkozy, ça paraît bien fini. »Justifié dans ses prises de position par la surenchère du président sortant sur l’immigration et l’islam, réunissant 6,4 millions de voix, le FN se pose en parti d’alternance. Il se prépare à affronter l’UMP en multipliant les triangulaires aux législatives. Il en a les forces. Marine Le Pen est arrivée première ou deuxième dans 116 circonscriptions sur 577, dépassant les 25 % dans 59 d’entre elles.

Ce succès de l’extrême droite, sa conversion en une « droite nationale » rejetant, au moins en paroles, « les formes de xénophobie, de racisme et d’antisémitisme », tout en faisant de la lutte contre l’immigration musulmane son cheval de bataille, fait écho à la percée dans toute l’Europe de formations politiques similaires. Citons le Parti du peuple danois, le Parti pour la liberté néerlandais, le FPÖ et le BZÖ autrichiens, les Vrais Finlandais, le Parti du progrès norvégien, le flamand Vlaams Belang, Droit et Justice en Pologne, Ataka en Bulgarie, la Ligue du Nord en Italie, les Démocrates en Suède, l’Union démocratique du centre (UDC) en Suisse. Tous ces partis dépassent aujourd’hui les 5 % des suffrages, quand ils n’atteignent pas 25 %.

Selon le spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus, ces formations incarnent l’émergence d’une « nouvelle droite radicalisée ». Leurs programmes oscillent entre deux philosophies très différentes qui s’opposent sur l’économie et les moeurs. Certains, comme le FN, prônent un « nationalisme social », explique Dominique Reynié, de la Fondation pour l’innovation politique. Ils sont eurosceptiques, contre la monnaie unique, ils critiquent la mondialisation, s’en prennent au capital, disent défendre les sans-grade. D’autres, comme le Parti pour la liberté de Geert Wilders, aux Pays-Bas, défendent un « libéral populisme », constate Jean-Yves Camus. Ils défendent l’Europe, le libéralisme, la laïcité et la liberté des moeurs.

Tous ces partis, cependant, comme le constate le politologue autrichien Anton Pelinka, se retrouvent sur un point : une critique virulente de l’islam et du multiculturalisme. Ils « jouent démagogiquement la carte qui consiste à dénoncer l’immigration musulmane pour rallier les perdants de la mondialisation ».

Le plus radical est Geert Wilders (16 % des voix aux législatives de 2010, aux Pays-Bas) qui considère l’islam non comme une religion mais comme « une idéologie fasciste », homophobe, profondément sexiste. Dans son film Fitna(« Discorde » en arabe), il compare le Coran à Mein Kampf – ce qui lui a valu d’être interdit de séjour au Royaume-Uni – et appelle les musulmans d’Europe à abjurer leur foi. Il préconise l’arrêt de toute immigration ainsi que l’expulsion des Pays-Bas de tout musulman coupable de délit. (suite…)


Ce qui est amusant, dans cette paranoia fabriquée à partir du « cyber-djihad » c’est que tout le monde semble ignorer (ou feint de l’ignorer) que les islamistes radicaux ne font qu’utiliser des méthodes déjà largement utilisées dans les mouvements révolutionnaires depuis 300 ans.

« Documenter par l’image les atrocités de l’ennemi » ou bien « sensibiliser une population radicale » afin de « créer des sphères de sympathisants » (du temps du Ministre de l’Intérieur Marcellin, on parlait de « mouvance »), pendant la Guerre d’Espagne, Robert Capa ne faisait rien d’autre. Ce sont les théories de Gramsci bien appliquées… voire du Karl Rove, le spin doctor de la Maison Blanche sous G.W. Bush. La seule chose qui change c’est la medium de diffusion massive qui est à leur disposition.

Tout le monde s’excite sur les sites djihadistes alors que les médias néo-cons nous livrent chaque jour, dans nos lucarnes, une propagande pur jus cent fois plus efficace… et nettement plus meurtrière ! Combien de gens ont été tués à cause de Ben-Laden ? Combien de gens ont été tués à cause de George Bush ? (greg)

[Owni – Pierre ALONSO – 30/05/2012]

22 mars. Mohamed Merah abattu par les hommes du Raid, Nicolas Sarkozy fait une déclaration depuis l’Elysée : la consultation de “sites internet qui font l’apologie du terrorisme” sera dorénavant sanctionnée. Un projet de loi a depuis été déposé au Sénat. Le cyberjihadisme fait une entrée fracassante dans l’agenda politique et médiatique.  Owni a voulu recueillir l’analyse d’un magistrat familier de ces affaires. Marc Trévidic est juge d’instruction au pôle antiterroriste du Tribunal de grande instance de Paris, seule juridiction compétente en matière terroriste. Il s’est spécialisé sur les dossiers jihadistes en plus de quelques autres gros dossiers (Karachi, Rwanda, moines de Tibéhirine). Il revient ici sur l’utilisation d’Internet par les jihadistes, le cyberjihadisme ou “jihad médiatique”, nouvel avatar de la menace terroriste selon les acteurs politiques.

Comment a émergé le cyberjihad ? Est-ce, comme certains l’analysent, lié à la perte du territoire afghan en 2001 qui a entraîné un repli des jihadistes sur une autre base arrière ?
Le conflit irakien a surtout servi de déclencheur, plus que la perte de l’Afghanistan en 2001. Les jihadistes ont très vu perçu le profit qu’ils pouvaient tirer du réseau. D’abord, l’intervention anglo-américaine était illégitime du point de vue du droit international public. Ensuite, ils ont pu utiliser les exactions commises par l’armée américaine, comme àAbou Ghraïb par exemple. Des brigades, armées de caméra, cherchaient à obtenir ce genre d’images pour les diffuser ensuite sur Internet. Le début du cyberjihad commence donc plus avec l’Irak qu’après la chute du régime Taliban. En Irak, le djihad était mené à 100%, dans les villes et sur Internet.
Quel est le rôle du cyberjihad ?

Le principal objectif est la diffusion de la propagande, puis le recrutement. Lors du conflit irakien, les jihadistes menaient un double conflit majeur, à la fois contre les soldats de la coalition anglo-américaine et contre les chiites. Ils avaient donc besoin de beaucoup de troupes et de chairs fraiches.

Dominique Thomas, chercheur spécialisé sur les mouvements islamistes radicaux, parle de la volonté de créer des sphères de sympathisants, plutôt que de recrutement. L’idée est de sensibiliser une population radicale. Au sein de cette population peut émerger un candidat au jihad. C’est une guerre de l’information, les cyberjihadistes parlent souvent de“réinformation”. Le volet recrutement existe aussi, pour envoyer des gens sur le terrain faire le jihad.
“Les loups solitaires”, entièrement isolés, formés sur Internet, existent-ils ?

Dans toutes les affaires que je connais, les protagonistes sont toujours en contact avec d’autres. Ils rencontrent d’autres jihadistes, se connaissent entre personnes de la même mouvance. Je n’ai pas connaissance de cas de terroriste islamiste entièrement isolé. C’est un petit milieu ! Tout le monde se connait.

Cyberjiadhistes et jihadistes sont-ils les mêmes personnes ? Ont-ils des profils différents ?

Tous sont cyberjihadistes. Le passage à l’acte, les départs sur zones sont extrêmement minoritaires. La radicalisation est progressive : la radicalité des jihadistes varie selon leur situation. Ils ne tiennent pas les mêmes discours avant le départ, pendant leur séjour sur zones et à leur retour. Le jihad n’a pas attendu Internet. Dans les années 1990, les filières d’acheminement de combattants en Afghanistan se développaient sans utiliser Internet.

Le milieu des années 2000 semble être l’apogée des sites liés au jihad. Certains étaient très connus, comme Minbar ou Ribaat, et des figures proéminentes s’en occupaient, notamment Malika El Aroud et son mari Moez Garsallaoui. 
Le nombre de sites a explosé après la guerre en Irak. L’utilisation d’Internet s’est codifiée. Le Global Islamic Media Front est chargé de contrôler et d’authentifier le contenu diffusé sur les sites avec le label d’Al-Qaida. Mais la vivacité des sites dépend du contenu qui arrive du terrain. La concurrence entre les sites crée de l’émulation. C’est la loi de la concurrence ! De cette émulation naît de la radicalité. Les sites apparaissent, se multiplient avec le conflit irakien et deviennent de plus en plus radicaux dans la propagande qu’ils diffusent.

Internet apparaît dans presque toutes les affaires, comme moyen de communication entre les jihadistes. Jusqu’à maintenant, un caractère opérationnel était toujours observé dans ces échanges. L’aide matérielle est présente dans toutes les affaires.

Le projet de loi présenté par l’ex gouvernement [Fillon], changerait ce principe en pénalisant la consultation de sites terroristes.

Il faudra définir la liste des sites terroristes, ceux qui posent certains problèmes. La définition repose sur le trouble grave à l’ordre public à même de semer la terreur [Définition des actes terroristes dans le code pénal français, NDLR]. Il faudrait plus généralement poser la question de l’influence des images violentes diffusées à la télévision ou sur Internet. Ce n’est pas parce qu’une personne joue à Call of Duty 4 ou 5 qu’elle va devenir folle et tuer des gens ! Le passage à l’acte à cause de jeux vidéo violents est marginal, si marginal qu’aucun enseignement ne peut être tiré à cette marge.

Le cyberjihadisme, dans son volet de propagande, doit-il sortir du champ de l’antiterrorisme ?

Comme je l’ai signalé à l’occasion de mon audition au Sénat, l’utilisation de la qualification terroriste, et des moyens afférents, a explosé, souvent à mauvais escient. Il y a deux problèmes différents : sensibiliser la population au risque de la violence diffusée notamment sur Internet d’une part, et lutter contre les actes terroristes d’autre part.

http://owni.fr/2012/05/30/marc-trevidic-le-jihad-na-pas-attendu-internet/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Owni+%28Owni%29


Comme toujours, il ne faut jamais croire ce que raconte la Maison Blanche ou la CIA, la moindre information qui en sort est une fabrication des spin-doctors et des story-tellers en vue d’une manipulation de l’opinion publique.

LA VÉRITABLE HISTOIRE DE LA CAPTURE D’OSAMA BEN LADEN
[Gareth Porter, Truthout 05/03/2012 – Trad. Grégoire Seither]

Quelques jours après qu’un commando de US Navy Seals ait tué Osama Ben Laden lors d’un raid à Abbottabad, au Pakistan, un « officier supérieur des renseignements » avait expliqué aux journalistes que les documents saisis dans la maison de Ben Laden révélaient que celui-ci, « continuait à diriger le groupe, jusque dans les moindres détails tactiques.  » Ben Laden n’était, « pas simplement l’idéologue et le stratégicien du groupe », a déclaré l’officier. « Il était actif dans la planification opérationnelle et l’orientation des décisions tactiques. » Selon l’officier de renseigmenet, la maison de Ben Laden, « était un centre actif de commandement et quartier général tactique. »  Le haut responsable du renseignement avait triomphalement avait décrit la découverte de la cachette de Ben Laden comme étant, « le plus grand succès de renseignement de cette génération ».

De leur côté, les responsables de l’administration n’ont pu résister à la tentation de glisser aux journalistes qu’un facteur clé dans cette réussite avait été les informations obtenues par les interrogateurs de la CIA auprès des détenus Al-Qaïda à Guantanamo.

Et le directeur de la CIA, Leon Panetta, était tout à fait disposé à laisser entendre que certaines des informations avaient été obtenues auprès de détenus par des «techniques d’interrogatoire poussées» – (Ndt. autrement dit, « on les a torturés, c’est vrai, mais on a obtenu des résultats »).

Voilà le discours officiel à l’époque. Malheureusement rien de tout cela n’était vrai.

Un an plus tard, l’analyse des documents montre que les fonctionnaires de la CIA ont  clairement menti non seulement sur la place de Ben Laden dans l’organigramme Al-Qaïda au moment de sa mort mais aussi sur la manière dont l’Agence a pu localiser sa maison, à Abbottabad, au Pakistan.

De fait, aujourd’hui on sait que, au cours de ses six ans de vie recluse à Abbottabad, Ben Laden n’était plus du tout le leader d’Al-Qaïda, mais avait été relégué dans un rôle de figure de proue isolée, ne jouant plus de rôle actif et déconnecté des activités réelles de l’organisation.

La véritable histoire, racontée ici pour la première fois, est que Ben Laden se trouvait relégué dans cette maison à Abbottabad, parce qu’il avait été contraint à l’exil par la direction d’Al-Qaïda.

Par ailleurs, l’affirmation de la CIA qu’ils avaient trouvé Ben Laden par eux-mêmes est tout aussi fausse. De fait, la CIA n’avait pu repérer la maison d’Abbottabad qu’à la suite d’une information transmise opportunément par l’agence de renseignement pakistanaise, le « Directorate for Inter-Services Intelligence » (ISI).

TRUTHOUT a pu reconstituer la véritable histoire de l’exil de Ben Laden à Abbottabad, ainsi que la façon dont la CIA l’a retrouvé, s’appuyant en grande partie sur des informations recueillies l’an dernier auprès de sources dans les Régions tribales et auprès de l’ISI par un officier pakistanais à la retraite, le Brigadier-Général Shaukat Qadir.

Toutes ces informations ont été confirmées en substance par le responsable du renseignement cité plus haut, lors d’une analyse post-raid… analyse qui a été ignorée dans les médias jusqu’à présent.

Ce que révèlent les documents trouvés chez Ben Laden

L’affirmation initiale, juste après le raid, comme quoi les documents saisis dans la maison d’Abbottabad démontraient le rôle central joué par Ben Laden au sein d’Al-Qaïda était une pure fabrication, étant donné qu’à ce moment là, les documents n’avaient pas encore été lus, et encore moins analysé par la CIA. Ce processus a nécessité plus six semaines de travail intensif par les analystes, les cyber-experts et les traducteurs, comme l’a expliqué l’Associated Press dans une dépêche ultérieure, publiée le 8 juin 2011.

Aujourd’hui, alors qu’environ 95% de ces documents ont été évalués et analysés, l’image qui émerge est loin de ressembler à celle présentée à la presse dans les semaines qui ont suivi le raid, quand on a jeté en pâture au public la légende d’un super-vilain tirant les ficelles depuis son QG clandestin.

Osama Ben Laden ne manquait en effet pas d’idées quand il s’agissait d’envisager des attaques contre des cibles US et occidentales… mais aujourd’hui les spécialistes du renseignement sont unanimes – et ils l’ont confirmé dans une dépêche de l’Associated Press – pour dire que « aucune preuve n’a été trouvée dans les documents démontrant qu’une de ces idées ait jamais été reprise par la direction active du mouvement pour être exécutée, voire même prise en considération par la direction. »

La suite (en anglais) sur TRUTHOUT

http://truth-out.org/news/item/8866-finding-bin-laden-the-truth-behind-the-official-story


Au début du siècle, la police US fabriquait déjà des vrais attentats à la bombe imputés aux anarchistes, afin de mieux réprimer le mouvement ouvrier. C’est une manipulation courante. Et sous Bush, chaque fois que l’Administration Bush était confrontée à un problème politique, le chef du Homeland Security débarquait à la télé pour nous mettre en garde contre un nouveau projet d’attentat terroriste… En France c’est Sarkozy qui nous a fait le coup du « terrorisme d’ultragauche » avec l’affaire de Tarnac… ou bien Mohammed Merah, collaborateur des services secrets français. Ou encore les attentats de Londres, avec des jeunes suivis à la trace par la police depuis des mois…

… c’est à se demander si les attentats du 11 Septembre… mais non, mais non, on n’ose pas penser des choses aussi « nauséabondes »

Néanmoins… le terrorisme c’est bien pratique quand même, pour détourner l’attention du public des vrais problèmes.

[Tim Carr – IES News Service – 02/05/2012 – Trad. Gregoire Seither]

De nos jours, la principale activité du FBI consiste à démasquer des complots terroristes aux Etats-Unis. Et quand le FBI ne parvient pas à trouver suffisamment de complots pour justifier son existence… et bien le « Bureau » les fabrique ! Pour ensuite parader devant la presse avec ses trophées… … mais même la presse la plus veule finit par se rendre compte de quelque chose.

Ainsi, dans un article publié la semaine dernière, le New York Times ose écrire

Ces dernières années, les Etats-Unis ont été préservés d’un certain nombre d’attentats meurtriers, planifiés par des terroristes sur notre sol et détectés à temps par les agents fédéraux du gouvernement…. c’est du moins ce que l’on a voulu nous faire croire…

http://mobile.nytimes.com/2012/04/29/opinion/sunday/terrorist-plots-helped-along-by-the-fbi.xml 

Ces derniers mois nous avons ainsi eu droit :

  • à un kamikaze, intercepté alors qu’il allait faire sauter le Capitole;
  • à de dangereux individus à Newburgh, dans l’Etat de New York, qui ont été mis hors d’état de nuire alors qu’ils se préparraient à lancer une vague d’attentats à la bombe contre des synagogues;
  • à des radicaux qui projetaient de tirer des missiles sol-air Stinger contre des avions militaires.
  • Plus fantaisiste encore, au Massachusetts, un projet de lancer des maquettes d’avion téléguidés, bourrés d’explosifs, contre le Pentagone et le Capitole a été stoppé à la dernière minute,

Malheureusement, à y regarder de plus près, il apparait que tous ces attentats sont été planifiés et encouragés par le FBI, dont les agents se sont fait passer pour des terroristes et ont fourni là un missile factice, ici de faux explosifs C-4 ou encore une veste-kamikaze désarmée voire des stages de formation à la préparation d’attentats.

Les « vrais-faux » terroristes ainsi recrutés ont naïvement cru participer à un complot djihadiste, jusqu’à ce que la police vienne défoncer leur porte au petit matin et les parader devant les caméras de télévision. »

Le journal britannique The Guardian a récemment publié un article qui souligne cet aspect, se demandant si la grande majorité des « succès » claironné par le FBI dans la lutte anti-terroriste de ces dernières années n’était pas tout simplement des complots fabriqués par le FBI lui-même.

Selon les défenseurs des droits civiques aux Etats-unis, le FBI mène, depuis l’époque Bush et sous consigne directe de l’administration d’alors (notamment le Vice Président et son conseiller Richard Pearle, expert en manipulations) une vaste campagne d’infiltrations dans toute l’Amérique, ciblant prioritairement la communauté musulmane et consistant à attirer les gens dans de faux complots terroristes.

L’analyse des documents qui ont pu être obtenus sous couvert de la loi FOIA (Freedom of Information Act) montre que le FBI pratique ce qu’elle appelle la « pèche au chalut » dans les communautés musulmanes, envoyant des infiltrés fréquenter des mosquées et des centres communautaires pour y tenir un discours islamiste radical et identifier les personnes perméables à ce discours et pouvant être recrutées comme terroristes.

Le FBI fait également feu de tout bois, y compris les informateurs les plus étranges. Ainsi, dans les années 2000, ils ont été contactés par un homme affirmant avoir connu le chef terroriste Ayman al-Zawahiri quand celui-ci vivait dans le nord de la Californie dans les années 1990. L’homme a immédiatement été embauché en tant qu’informateur et s’est vu remettre une forte somme d’argent en échange de ses informations. Il a continué à fournir des informations sur de prétendues « cellules dormantes » islamiques en Californie et en Arizona, déclenchant plusieurs raids sur des mosquées à travers le pays – menés sous l’oeil de caméras opportunément prévenues.

Cet informateur est notamment à l’origine d’une séquence qui fit grand bruit auprès des « Tea-Party » (et qui est régulièrement citée par la droite US). On y voit le FBI fouiller un campement dans le désert d’Arizona, un soi-disant « point de passage » pour les immigrés clandestins passant la frontière depuis le Mexique. Dans ce camp, la caméra nous montre une « tente mosquée » (reconnaissable aux soi-disant inscriptions en Arabe sur la toile) et des « tapis de prière abandonnés », preuve que Al-Qaida infiltre effectivement ses djihadistes via la frontière poreuse avec le Mexique.

Il s’est avéré ensuite que les inscriptions en Arabe étaient en fait des inscriptions en Thai (vu que la tente était constituée de vieux sacs de riz) et que les tapis de prière étaient des tapis de sol de camping standard. Mais le mythe perdure, c’est ce qui compte…

Ensuite, une fois les suspects appropriés identifiés, des agents du FBI montent une fausse opération de complot terroriste, mobilisant les personnes, suggérant l’idée, fournissent les armes et désignant la cible. Quand tout est en place, on appelle la presse et on monte des arrestations spectaculaires suivies de conférences de presse et de procès avec condamnations à de longues peines.

Dans toutes ces affaires » écrit le Guardian, « on ne nous dit jamais combien de vrais terroristes ont été appréhendés » (une fois enlevés du lot les policiers infiltrés)

Pour Anthony Newell, avocat des droits civiques au Chicago Community Project,

La presse « mainstream » a vite fait de hurler au « complotisme » quand on ose parler de ces opérations comme n’étant rien d’autre que des provocations policières… mais il semblerait bien qu’un certain nombre des personnes qui se sont fait pièger de cette manière par le FBI prévoient de contre-attaquer devant les tribunaux en accusant le FBI de les avoir incités à commettre ces actions.

Bien sûr, vrai ou faux, il sera difficile aux plaignants de faire croire qu’ils sont de pauvres victimes innoncentes, étant donné que – jusqu’à ce que la police vienne les cueillir – elles étaient persuadées de préparer un vrai attentat terroriste. Mais si l’intégralité de l’opération terroriste s’avère être en fait un scénario soigneusement orchestré par le FBI, celui-ci fournissant l’argent, les armes, les explosifs et désignant la cible… alors il va être difficile de ne pas se poser des questions.

Et la première de ces questions sera de savoir pourquoi le FBI utilise ce genre de méthodes. On a presque l’impression qu’ils se sentent obligés de « fabriquer » de faux complots terroristes pour – entre autres – justifier leur existence ainsi que leur (très très importants) budgets. »


Affaire Merah : l’avocate du père dit avoir des vidéos prouvant « la liquidation » du tueur par le RAID

[Le Monde – 07/04/2012]

Me Zahia Mokhtari, l’avocate mandatée par le père de Mohamed Merah pour porter plainte contre le RAID, a affirmé dimanche 1er avril à Alger, détenir des preuves de « la liquidation » du tueur de Toulouse par les autorités françaises. Elle a évoqué « deux vidéos identiques de 20 minutes chacune dans lesquelles Mohamed Merah dit aux policiers ‘pourquoi vous me tuez’ ou ‘je suis innocent' ».

Me Mokhtari, qui dit avoir reçu les vidéos de la part de « personnes au coeur de l’événement, qui voulaient que la vérité éclate », a précisé qu’elle en réservait la « divulgation » à la justice française et insisté sur leur authenticité. Dès le lendemain de la mort de Mohamed Merah, le RAID avait au contraire affirmé avoir « donné sa chance jusqu’au bout » au tueur réfugié dans son appartement.

« MANIPULÉ ET UTILISÉ »

Selon l’avocate, « Merah a été manipulé et utilisé par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour ». Elle n’a pas souhaité donner plus de détails sur cette dernière affirmation. Le fait que Merah ait travaillé avec les autorités françaises a été fermement démenti par Bernard Squarcini patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Lire notre décryptage : « Ce que la DCRI savait de Mohamed Merah, petite frappe ‘bizarre' »

Lors de cette conférence de presse, l’avocate a indiqué qu’elle remettrait à la justice française « une première liste de trois noms, ceux d’un responsable des services français et de deux autres personnes de nationalités différentes qui ‘travaillaient’ avec Mohamed Merah pour qu’elles soient entendues dans cette affaire ».

Le ministère de l’intérieur n’a pas souhaité commenter ces informations. La demande d’audition des chefs du renseignement français, notamment M. Squarcini, par la commission pour le contrôle de l’application des lois du Sénat a été refusé par le gouvernement au cours de la semaine.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/04/01/affaire-merah-l-avocate-du-pere-dit-detenir-des-videos-prouvant-la-liquidation-du-tueur_1678804_3224.html


[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n°333- 15 Avril 2012]

Le Djihad de Mohammed Mérah, Français salafiste d’origine algérienne à deux générations (c’est son grand-père qui est arrivé en France à l’époque de l’Algérie française, cf. El Watan, 24 mars 2012) de 24 ans, n’a rien de nouveau, même si les médias tentent de faire croire qu’il s’agit d’un cas isolé et d’un « loup solitaire » non lié à une organisation structurée… alors même qu’il a été formé au combat durant deux séjours au Waziristan.

Qui se souvient par exemple de cet autre agent dormant, présenté comme isolé, qu’était Khaled Kelkal, franco-algérien de 24 ans, artificier du Groupe islamique armé et principal responsable de la vague d’attentats de l’été 1995 (une vingtaine de morts, plus d’une centaine de blessés). Lui aussi avait tué des musulmans « modérés » et s’était attaqué à une école juive (14 blessés).

« La seule chance pour Sarközy de remporter cette élection réside dans un événement exogène à la campagne, un événement international, exceptionnel ou traumatisant » déclarait Christophe Barbier, directeur de L’Express, à C dans l’air (France 5), le 12 mars 2012.

Avec ses contradictions factuelles multiples et ses failles énormes, l’histoire de Mohammed Mérah pourrait faire penser à la stratégie de tension orchestrée par l’État profond (infiltration, manipulation, laisser- faire, agents dormants, etc.) ou démontre les énormes carences de la division antiterroriste de la Direction centrale du renseignement intérieur, incapable de surveiller un combattant salafiste clairement identifié depuis au moins 2007. Comme l’avoue Le Monde (23 mars), « il est surprenant qu’il ait échappé au contrôle de […] la DGSE ».

Comment croire en effet que Mohammed Merah, qui avait été condamné pour 18 faits de violence (et en avait à son actif plusieurs dizaines d’autres comme cela vient d’être démontré), dont 15 quand il était mineur, et 21 mois de prison, ait été considéré comme un « petit délinquant ». De surcroît, diverses plaintes, jamais instruites, avaient été déposées contre lui pour endoctrinement salafiste, visionnage par des mineurs de vidéos de décapitation en Afghanistan, menaces de mort, passages à tabac, toujours pour des questions religieuses (il avait même traversé la cité en tenue de combat, un sabre à la main, en hurlant « Al Qaïda, Al Qaïda ! », cf. Le Parisien, 21 mars). Comment croire qu’il n’ait pas été étroitement surveillé par la Direction zonale du renseignement intérieur alors qu’il appartenait à une famille djihadiste et salafiste (donc figurant dans le fichier Cristina). (suite…)


Commentaire de Dov: Ici à Tel-Aviv, personne n’a envie de voir tomber Assad. La victoire des islamistes suite aux « révolutions arabes » en a échaudé plus d’un… et de toute façon Israël a besoin d’un ennemi puissant dans la région pour légitimer sa politique repressive et ses interventions militaro-terroristes chez ses voisins. Sans le croquemitaine syrien, Israël se retrouve tout nu… c’est aussi la raison pour laquelle on fait autant de bruit autour de l’Iran.

L’expert militaire Sheyl a avoué – à demi-mots – à la télévision que les services secrets israéliens avaient livré de la technologie de surveillance et de répression à leurs homolgues Syriens, pour l’aider à assurer « la stabilité intérieure face aux attaques d’Al-Qaïda » (c’est vraiment pratique cet Al-Qaïda, ça sert à toutes les sauces)…

[De Defensa – 13/02/2012]

Enfin, intéressons-nous à DEBKAFiles. Le 11 février 2012, le site publie une analyse dithyrambique à propos de la position militaire et politique d’Assad. Pour DEBKAFiles, le président syrien l’a emporté, dans tous les cas temporairement. Ce n’est pas la première fois que DEBKAFiles donne de telles analyses, favorisant nettement l’appréciation de la position opérationnelle d’Assad. Que cela soit vrai ou pas importe peu ici ; ce qui importe, c’est l’ostentation avec laquelle DEBKAFiles appuie sur ce fait, par la répétition, les détails, les perspectives, etc., dans nombre d’analyses à ce propos.

On connaît les liens de ce site avec la direction israélienne, les services de sécurité israéliens, etc., à un point où l’on peut estimer que DEBKAFiles exprime à sa façon une position qui est proche du fond de la pensée et du jugement des dirigeants israéliens. D’autre part, on a déjà noté le silence assourdissant de la direction israélienne à propos de l’affaire syrienne : les dirigeants israéliens ne peuvent proclamer qu’ils sont pour Assad mais ils ne tiennent certainement pas à la perspective de le voir remplacé par un désordre où l’extrémisme islamiste pourrait aisément proliférer. C’est la même attitude israélienne que pour la Libye, mais en plus accentuée, parce que la Syrie est aux portes d’Israël… (On peut noter que les Israéliens ont, de ce point de vue, une analyse complètement différente du bloc BAO : la menace prioritaire pour eux est l’avenir de la Syrie sans Assad, et nullement le succès théorique contre l’Iran que constituerait la chute d’un ami de l’Iran, dito le président Assad.) Quelques mots de DEBKAFiles :

«Western intelligence sources reporting in real time found Saturday night, Feb. 11, that Bashar Assad’s loyal military and security forces had by and large managed to subdue the rebellion against the regime. They are now purging the last pockets of resistance, especially in Syria’s third largest city, Homs. Still to come are possible flare-ups here and there and inevitably more horror stories of atrocities, but to all intents and purposes Syria’s eleven-month uprising is all but over. […]

»DEBKAfile’s military sources report that without outside armed intervention to halt the bloodbath – and there is no sign of any repetition of the NATO action which cut short Muammar Qaddafi’s long reign – Bashar Assad will soon finish crushing the popular and armed resistance against him, helped by arms and military backing from Russia, Iran and Hizballah.

»Military intervention is not on the cards for the United States – Turkish Foreign Minister Ahmed Davutoglu was told Friday, Feb. 9 when he arrived in Washington to request US participation in organizing a Turkish-Arab operation in Syria or, at least, the supply of Western and Arab arms to the Syrian rebels. […]

»Although fighting continues in some places, Bashar Assad is at the threshold of a major success. His victory may be short-lived but it is significant all the same, offering kudos for the Iranian-Syrian-Hizballah alliance and a contretemps for the US, Israel and Saudi Arabia.»

… Sans nul doute, parce que c’est la pathologie même de la raison subvertie, certains continueront à démontrer que tout cela fait partie d’un vaste plan et qu’on y voit les prémisses d’un triomphe. “Vaste plan” de qui ? “Vaste plan” du bloc BAO, et notamment des USA, parés de toutes les vertus du machiavélisme, y compris et surtout par nombre de leurs adversaires obsessionnels qui semblent ne pouvoir s’opposer au bloc BAO que dans la mesure où celui-ci leur impose sa loi ? (L‘absence d’Israël dans le concert BAO pose un problème, qui peut sans doute être résolu par l’hypothèse d’une ruse encore plus machiavélique qui implique un vaste concert sans la moindre fausse note.) “Vaste plan” de l’Arabie, elle-même au bord de l’effondrement, et des sunnites contre les chiites ? “Vaste plan” d’al Qaïda qui-n’existe-peut-être-pas et qui proclame une sorte de charia contre Assad ? Et ainsi de suite, dans le champ des “vastes plans”.

http://www.dedefensa.org/article-la_syrie_de_al_qaida_a_debkafiles__13_02_2012.html


La stratégie occidentale n’a en rien changé depuis la décolonisation:  déstabiliser les Etats souverains en encourageant les tribalismes (généralement en s’appuyant sur des griefs légitimes, comme ceux des Touareg, discriminés dans la région depuis des décennies) et les guerres de basse intensité. Dans le cas présent, le « terrorisme » fabriqué (avec la livraison directe par la CIA de stocks lybiens aux rebelles touareg) permettra de faire la nique à la Chine, présence géo-stratégique croissante dans la région mais qui ne s’implique pas militairement.

Quand le croquemitaine « Al-Qaïda » viendra frapper à la porte des petits potentats de la région, ceux-ci viendront se jeter tout tremblants dans les bras protecteurs du grand frère U.S., Britannique ou Français… qui se fera payer en puits de pétrole, en accaparement de terres et en projets d’infrastructures au profit des grandes sociétés multinationales occidentales. Et tant pis pour les victimes civiles !

La guerre c’est la poursuite du capitalisme par des moyens militaires…

Les Touaregs libyens à la «conquête» du Mali

[RFI 17/02/2012]

La chute du régime Kadhafi a entrainé un important retour de sub-sahariens vers leur pays d’origine. Près de 400 000 personnes auraient quitté la Libye d’après les autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Parmi ces hommes, beaucoup de combattants, de soldats de l’armée libyenne, notamment de haut-gradés désormais à la tête du MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad.

Au début de septembre 2011, quinze jours après la chute de Tripoli, Mohamed Ag Najem rentre au nord du Mali. Après 40 ans de fidélité au régime Kadhafi, le colonel, proche de Khamis l’un des fils du dictateur, revient au pays avec ses hommes, plusieurs centaines de combattants surarmés. Il prend ses quartiers dans la brousse, non loin de Tessalit où il est né. Ag Najem devient rapidement le chef militaire du MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad. Il est d’ailleurs considéré comme le cerveau des attaques de janvier.

Avant même la chute du régime Kadhafi, Bamako s’inquiétait déjà du retour de ces ex-supplétifs de l’armée de Tripoli, revenus avec beaucoup d’armes automatiques, des lance-roquettes, des mortiers, des munitions en grande quantité. Un véritable arsenal dans un région déjà en proie à l’activité d’AQMI, al-Qaïda au Maghreb islamique.

Les autorités maliennes ont bien tenté d’empêcher un rapprochement entre ces Touaregs ex-hauts gradés de l’armée libyenne et les mouvements installés au nord du Mali, en leur proposant notamment des compensations financières.

Sur les quatre groupes connus, deux ont fait allégeance à Bamako, un autre se dit neutre mais n’a pas rendu ses armes.
Le dernier, celui de Mohamed Ag Najem s’est installé à Zakak, dans la région de Kidal, avec un objectif : préparer les hommes à la lutte pour obtenir l’indépendance de leur région : l’Azawad.

http://www.rfi.fr/afrique/20120217-touaregs-libyens-conquete-mali


C’est quand la dernière fois que l’Iran a attaqué un pays voisin ?

Tout le monde vous parle de la « menace iranienne »… mais un simple coup d’oeil à la réalité vous permet de voir qui menace qui… rien de bien neuf là dedans…


[Avi PATZMAN – Brooklyn Free Post – 21/01/2012 – Trad. Dov Lerner]

Pendant des mois, à Manhattan et à Brooklynn, les résidents juifs ont vécu dans la peur des « attentats anti-sémites ». Des portes de garage de résidents juifs ont été décorées de croix gammées et de menaces, des écoles juives et des yeshiva ont été vandalisées, des slogans antisémites ont été peints sur les murs de divers bâtiments. Des habitants juifs ont même reçu des menaces de mort sur leurs répondeurs…

En décembre, lors d’une réunion du comité de quartier de Milwood, les habitants ont non réclamé plus de protection policière mais aussi des mesures plus violentes contre le « militantisme musulman grandissant »… car, il ne faisait aucun doute pour personne: ces attentats sont l’oeuvre de musulmans fanatiques. « Il faut chasser ces gens de nos rues, fermer leurs mosquées qui sont des centres de prédication de la haine » a expliqué Haim Moser, responsable d’une yeshiva dans le quartier.

Parmi les membres du comité de quartier, plusieurs personnes ont tenu des propos fortement pro-Israël et anti-Arabe, critiquant la politique de Barack Obama vis à vis d’Israël (« voilà ce qui arrive quand on envoie des messages d’encouragement aux terroristes et qu’on refuse d’aider Israël ») ou encore appelant les habitants à « quitter les Etats-unis pour la sécurité de l’Etat Juif, avant qu’il ne soit trop tard. En Israël, on sait comment s’occuper des Arabes ».

Parmi les plus virulents, il y avait un certain David Haddad, 56 ans, membre militant de la communauté juive locale. Il n’est pas un inconnu dans le quartier et ses idées sionistes sont bien connues. A plusieurs reprises, lui et son groupe disaient qu’il fallait « réveiller la communauté et entretenir la pression, pour rester vigilants face aux menaces qui pèsent sur Israël ».

C’est lui que la police a arrêté en début de semaine, l’ayant identifié comme étant l’auteur des menaces antisémites proférées contre des habitants du quartier, mais aussi comme étant la personne ayant peint des croix gammées et des slogans antisémites sur les murs du quartier…

Rien n’a changé, depuis l’incendie du Reichstag. Les fascistes, qu’ils soient nazi ou juifs, utilisent toujours le mensonge pour faire croire que leurs peurs sont réelles… et quand il s’agit de démoniser les Arabes, les juifs racistes sont les champions. On attend de voir ce que va dire la communauté à propos de Haddad, ou bien le communiqué de la Anti Defamation League, toujours si prompte à crier au loup et à faire taire les voix pro-Palestiniennes…

 


Quand je vous disais que le pays sioniste dans son intégralité est entrain de perdre la boule… c’est ce qui le rend extrêmement dangereux d’ailleurs (Dov)

[Gregor Seither – IES News Service – 20/01/2012]

Andrew Adler, propriétaire et éditeur du Atlanta Jewish Times, un hebdomadaire communautaire diffusé dans la communauté juive de cette métropole de la Géorgie (US), a consacré son éditorial du 13 janvier dernier aux opinions divergentes entre les US et Israël quand au dossier iranien. Selon Adler, Israël n’a que trois options: Frapper le Hezbollah et le Hamas, frapper l’Iran, ou bien « donner l’ordre de faire assassiner » Barack Obama (cf document PDF ci-dessous). Dans tous les cas, le problème est résolu!.

Voici comment Adler détaille la troisième option, dans sa liste de scénarios auxquels est confronté le premier ministre israélien :

Troisième option, donner l’ordre pour que les agents du Mossad basés aux Etats-unis éliminent ce président qui n’est pas considéré comme étant amical envers Israel afin qu’il soit remplacé par le Vice-président actuel (NdT: Joe Biden est connu pour ses positions pro-sionistes), et qu’il donne l’ordre indiscutable que la politique des Etats-unis est basée sur le fait que le pays se rangera toujours aux côtés de l’Etat juif pour l’aider à oblitérer ses ennemis.

Oui, vous avez bien lu cette « troisième option ». Ordonner l’assassinat du président des Etats-unis afin de préserver l’existence d’Israel. Réfléchissez-y. Si un tel scénario à la Tom Clancy m’est passé par la tête, est-ce que vous ne pensez pas qu’une telle idée – aussi insondable soit-elle – a pu être discutée dans les plus hautes sphères du pouvoir israélien?

Une autre manière de mettre cette « troisième option » en perspective consisterait à dire: Jusqu’où iriez vous pour sauver une nation composée de sept millions de vies… juifs, chrétiens et arabes?

Vous devez penser, comme moi, que toutes les options sont sur la table.

Note : PDF de l’article – la version en-ligne ayant été retirée et Andrew Adler ayant présenté ses excuses.

PDF: Atlanta_Jewish_Times_Israel must Kill_Obama


Pendant ce temps là, les colonies illégales du gouvernement israélien sont tolérées et même encouragées…

[Dov Lerner – ISM – 03/12/2011]

Ceci se passe cette semaine dans le village de Um Fagarah au sud d’Hébron. L’armée israélienne est venue détruire deux maisons, une mosquée, une grange et une structure abritant un générateur. Le prétexte : pas de permis de construire, comme dans 72 % des territoires palestiniens placés en Zone C depuis les fameux « accords d’Oslo ».

On voit ici 2 jeunes filles obligées à s’agenouiller par les soldats israéliens puis aspergées de gaz lacrymogène et arrêtées, tandis que l’armée refuse de répondre à quelqu’un qui ne cesse de demander « Mais pourquoi vous les emmenez ? », et le menace de lui confisquer son passeport.

Dans toutes ces régions de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, plus de 90 % des demandes sont ignorées ou refusées. Les Palestiniens sont donc obligés de construire sur leurs terres sans permis israélien. Alors ils se font exproprier après destruction de leurs biens : écoles, cliniques centrale solaire, mosquées, puits, abris pour les animaux… et privation de tout accès à l’eau et l’électricité.

Et pendant ces démolitions, la colonisation s’accélère, comme le confirme un rapport de l’ONU. Nos gouvernements financent avec notre argent différents projets qui sont ensuite détruits par Israël sans qu’aucune sanction soit prise, bien au contraire.

Réagissons !

  •  Par l’amplification de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions)
  •  par l’organisation de campagnes citoyennes massives et non violentes comme la prochaine mission « Bienvenue en Palestine » du 15 avril prochain. Informez-vous sur le site http://www.bienvenuepalestine.com. Contactez-nous à contact@bienvenuepalestine.com

Ce n’est pas pour autant une raison pour lui balancer des cocktails Molotov…

Études de cas > Philippe Val et ses amis

À propos du tête-à-queue idéologique de Charlie Hebdo

MONA CHOLLET, Les Mots sont importants – 2/11/2011]

Nous reproduisons, avec son autorisation, l’excellent texte que Mona Chollet a consacré en 2006 à la lamentable dérive de Charlie Hebdo. Une dérive qui a fait d’un hebdomadaire satirique de gauche, de tradition libertaire, une espèce de Crapouillot [1] républicaniste, de plus en plus complaisant avec les classes dominantes, leurs médias, leurs intellectuels organiques, et de plus en plus hautain, méprisant, voire haineux à l’égard des classes populaires, des Arabes et des musulmans.

Mercredi 19 novembre 1997, sous le titre « Les perroquets du pouvoir », Philippe Val consacrait la quasi-intégralité de son éditorial de Charlie Hebdo à l’enthousiasme délirant que lui inspirait la parution des Nouveaux chiens de garde de Serge Halimi. Il y évoquait les« BHL, Giesbert, Ockrent, Sinclair », etc., tous « voguant dans la même croisière de milliardaires qui s’amusent », et qui « n’ont aucune envie de voir tarir le fleuve de privilèges qui prend sa source dans leurs connivences ou leurs compromissions ». Il jugeait certains passages « à hurler de rire », en particulier le chapitre « Les amis de Bernard-Henri », qu’il conseillait de « lire à haute voix entre copains ».

Six mois plus tard, mercredi 27 mai 1998, sous le titre « BHL, l’Aimé Jacquet de la pensée » (c’était juste avant la Coupe du monde de football), il volait encore au secours du livre de Halimi, contre lequel toute la presse n’en finissait plus de se déchaîner. Il épinglait le chroniqueur du Point pour avoir, dans son « Bloc-notes », assimilé Bourdieu à Le Pen. Et le futur défenseur du « oui » à la Constitution européenne se désolait :

« Penser que le désir d’Europe sociale des uns est de même nature que le refus nationaliste de l’Europe des lepénistes ne grandit pas le penseur… »

En 2005, Philippe Val comparerait l’attitude des partisans du « non » à celle de Fabien Barthez crachant sur l’arbitre.

Mercredi 1er mars 2006. Continuant d’exploiter le filon providentiel des caricatures danoises, Charlie Hebdo publie à grand fracas un « Manifeste des Douze » (hou, hou ! morte de rire !) intitulé « Ensemble contre le totalitarisme islamique » (sur la prolifération actuelle du mot « ensemble » et sa signification, lire l’analyse d’Eric Hazan dans LQR, La propagande du quotidien, [2], signé notamment par Philippe Val, Caroline Fourest (auteure de best-sellers sur la menace islamique et membre de la rédaction de Charlie Hebdo), Salman Rushdie, Taslima Nasreen, et… Bernard-Henri Lévy. « L’Aimé Jacquet de la pensée » a droit, comme les autres signataires, à sa notice biographique (moins longue que celle de Caroline Fourest, quand même, hein ! Faut pas déconner !), qui commence ainsi :

« Philosophe français, né en Algérie, engagé contre tous les « ismes » du XXe siècle (fascisme, antisémitisme, totalitarisme et terrorisme). » (suite…)


Voilà qui apporte de l’eau a moulin de toute la communauté des MIHOP-9/11…  La police politique du Tsar en Russie avait déjà théorisé il y a 150 ans l’utilité d’un mouvement terroriste fabriqué afin de pouvoir, avec l’assentiment populaire, surveiller, contrôler et réprimer la dissidence.

Et puis quoi de mieux, pour justifier des budgets « anti-terroristes » pharaoniques, que de pousser les gens à passer à l’acte, afin de les coffrer ensuite à grand renfort de publicité ?  Comme le résume Mother Jones, « on a là des gens qui ne seraient jamais passés à l’acte sans le FBI. Le FBI crée des crimes pour stopper des crimes !« 

[Jean-Marc Manach – Bug Brother – 29/09/2011]

Le FBI, qui vient d’annoncer l’arrestation d’un Américain qui projetait de perpétrer des attentats contre le Pentagone et le Congrès, avec la soutien d’agents infiltrés du FBI, est coutumier de ce genre d’opération de manipulation, et de provocation. Tellement coutumier qu’une bonne partie des attentats préparés, ces dernières années, aux USA, l’ont été avec l’aide et l’assistance du FBI…

Une étude universitaire américaine révélait ainsi récemment que 13 des 33 tentatives d’attentats islamistes recensés aux USA depuis 2001 -soit près de 40%- avaient été « initiées ou facilitées par les autorités » au moyen d’un agent infiltré, ou d’un indicateur retourné.

Les journalistes de Mother Jones, associés au programme de journalisme d’investigation de l’university de Berkeley, en Californie, ont de leur côté passé un an à enquêter sur le sujet, afin de savoir à quoi servent les 15 000 personnes payées par le FBI (contre 2800 en 1980, et 6000 et 1986) afin d’infiltrer, en majorité, les communautés musulmanes aux États-Unis. Le dossier complet, et la longue enquête associée, sont effarants :

  • 49% des personnes arrêtées ont été dénoncées par des informateurs, la majeure partie d’entre-eux étant payés, pour certains jusqu’à 100 000$ par affaire, pour s’infiltrer, et dénoncer.
  • sur les 158 personnes arrêtés dans le cadre d’une opération d’infiltration, 49 avaient conspiré à l’initiative d’un agent provocateur du FBI, et, à l’exception de trois, la majeure partie des véritables projets d’attentats initiés aux USA ont été organisés avec l’appui du FBI.
  • il est si difficile de se défendre lorsque l’on est accusé de terrorisme que la majeure partie des personnes accusées préfère éviter un procès.

On apprend également que, depuis le 11 septembre 2001, le ministère de la Justice américain (DoJ) a poursuivi plus de 500 personnes pour « terrorisme« . En réétudiant 400 de ces affaires, le DoJ a finalement découvert que 60% d’entre-eux ne relevaient pas du terrorisme, mais de violations des lois sur l’immigration ou sur le port d’armes, de « conspiration« , faux témoignages, fraudes ou délinquances financières, vols, évasion fiscales… Le magazine Mother Jones, qui en fait sa « une« , en est pour sa part arrivé à la conclusion que 53% des affaires recensées ne relevaient pas du terrorisme.

Or, vu le poids des charges, la difficulté, et le prix qu’il faut payer, pour parvenir à se défendre de telles accusations, une bonne partie de ces présumés terroristes préfèrent accepter de plaider coupable plutôt que de risquer d’être condamnés encore plus lourdement…

Le DoJ reconnaît que ces charges, qui ne relèvent pas du terrorisme, sont « une méthode très efficace -et parfois la seule méthode- pour identifier et mettre un terme à des projets, ou des soutiens, terroristes« . Certains avaient certes des liens avec des réseaux terroristes, mais nombreux sont aussi ceux qui, SDF, post-ado immatures, ont été suspectés, ou accusés de terrorisme, à tort, à l’image de ces trois Arabes inscrits sur la liste noire des terroristes pour avoir… volé un chargement de corn flakes. Comme le résumait alors leur avocat :

Cette affaire n’a strictement rien à voir avec le terrorisme. A moins que vous ne considériez les corn flakes comme une arme de destruction massive.

Mother Jones évoque également le cas de post-ados immatures à qui un agent infiltré du FBI, qui leur avait promis beaucoup d’argent s’ils faisaient exploser une bombe, a péniblement réussi à arracher, après des mois de travail au corps, une sorte de serment d’allégeance à Al Qaeda : ils refusaient de perpétrer un attentat, cherchant essentiellement à soutirer de l’argent à leur bienfaiteur musulman. Ce dernier est reparti avec les 100 000$ que le FBI lui avait promis, les wanabees paumés inculpés de « terrorisme« …

Comme le résume Mother Jones, « on a là des gens qui ne seraient jamais passés à l’acte sans le FBI. Le FBI crée des crimes pour stopper des crimes !«  A ce stade-là, ce n’est plus de la précognition à la Minority Report, c’est du délire de persécution, sinon un détournement du droit. Une paranoïa sécuritaire qui coûte fort cher : la lutte contre le terrorisme a englouti 3,3 milliards de dollars. Celle contre le crime organisé, qui fait pourtant bien plus de victimes, 2,6.

En France, Claude Guéant vient de fixer la liste des officiers et agents de police judiciaireautorisés à enquêter « sous pseudonyme« , sur Internet. Mais comme le soulignait Loubna Zrari : A peine de nullité, ces actes ne peuvent constituer une incitation à commettre ces infractions. »

jean.marc.manach (sur Facebook & Google+ aussi) @manhack (sur Twitter)
auteur de « La vie privée, un problème de vieux cons ?« 


C'est quand même plus vendeur comme gueule que celle d'Ousama Ben Laden, non ?

Anders Behring Breivik: jeune, beau, blond et large d’épaules, une tête à figurer sur les posters dans les chambres des adolescentes… sachant manier le pistolet automatique avec maestria (90 jeunes abattus en moins d’une heure, c’est mieux que Columbine)… et chrétien nationaliste anti-islam en plus : va falloir changer nos préjugés de journaliste dis-donc !  It’s back to Oklahoma City, boys !  Y à pas dire, Ben Laden est VRAIMENT mort…

Allez les mecs de Riposte Laïque, qu’attendez vous pour adopter Anders ? Ca vous a une autre gueule que celle de constipé qu’affiche Pierre Cassen en permanence, non ?

Mise à jour: trois heures plus tard, il avait déjà sa page Wikipedia.. ça traine pas dis-donc :  http://en.wikipedia.org/wiki/Anders_Behring_Breivik

Commentaire d’un pote palestinien : Quand c’est un arabe qui fait un truc comme ça, tout le monde est d’accord pour aller bombarder un quelconque pays  où il y a des basanés histoire de « leur donner une leçon ». Quand c’est un blanc qui fait ça, tout le monde lève les bras au ciel et dit « Ca devait être un fou solitaire… »

Oslo : un « fondamentaliste chrétien » ?

[Europe 1 – 23 juillet 2011 à 09h57]

PORTRAIT – Le suspect dans la double attaque de vendredi aurait des opinions hostiles à l’islam.

On commence à en savoir un peu plus sur le profil l’homme suspecté d’être à l’origine de la double attaque à Oslo et dans ses environs vendredi. Anders Behring Breivik, 32 ans serait un « fondamentaliste chrétien », a indiqué la police norvégienne samedi.

Hostile à l’islam ?

Sur la foi des informations qu’il a postées sur Internet, l’homme, un Norvégien « de souche » âgé de 32 ans, est un « fondamentaliste chrétien », a dit un responsable de la police. Les éléments postés par le suspect sur Internet laissent penser qu' »il a certains traits politiques penchant vers la droite et antimusulmans mais il est trop tôt pour dire si cela a été un motif pour son geste », a déclaré le commissaire de police Sveinung Sponheim à la télévision publique NRK.. L’homme aurait des opinions hostiles à l’islam, avait annoncé un peu plus tôt la police norvégienne, sans toutefois révéler ses mobiles.

Certains médias norvégiens avaient auparavant décrit Anders Behring Breivik comme étant proche des milieux d’extrême-droite. Sur son profil sur Facebook, l’homme à la chevelure blonde mi-longue se décrit comme « conservateur », « chrétien », célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que « World of Warcraft » et « Modern Warfare 2 ».

Responsable des deux attaques

La police norvégienne a annoncé samedi qu’elle tenait un suspect pour responsable des deux attaques sanglantes perpétrées la veille à Oslo et dans ses environs, sans toutefois exclure de nouvelles arrestations.
« Nous avons trouvé des raisons pour le tenir responsable des deux épisodes », a déclaré lors d’un point de presse un responsable de la police, en référence à l’explosion d’une bombe vendredi près du siège du gouvernement norvégien suivie d’une fusillade dans un rassemblement de jeunes sur une île près d’Oslo.

http://www.europe1.fr/International/Oslo-un-fondamentaliste-chretien-640273/


[Greg, sur l’intranet IES, à deux heures du mat’ – 08/06/2011]

Les alertes du « Monde » me l’ont annoncé cette nuit:   Le Brésil libère l’ex-activiste Cesare Battisti

(Le dictionnaire me dit: Activiste, une personne dont l’engagement politique privilégie l’action directe, pouvant aller jusqu’à braver la loi.)

Comme je suis un mauvais esprit, je me pose la question:

Que signifie le choix du mot « activiste » par la voix du pouvoir ? Pourquoi Battisti est un « activiste » tandis que d’autres (qui ont fait la même chose que Battisti) ne le sont pas

Cesare Battisti est un petit délinquant qui a fait sa formation politique en prison dans les années 60 et est accusé (ce qu’il nie) d’avoir commis des attaques à main armées ainsi que d’être impliqué dans quatre assassinats. Pour la presse il est un activiste.

Rachid Ouazzani est un petit délinquant qui a fait sa formation politique en prison dans les années 90 et qui est accusé d’avoir commis des attaques à main armée pour financer le soutien à la lutte armée pro-Taliban en Afghanistan: pour la presse il est un terroriste islamiste.

Tom Morel avait rassemblé une centaine de combattants armés sur le Plateau des Glières pour attaquer le campement de police d’Entremont: pour la presse (et pour l’histoire) il est un prestigieux combattant de la Résistance

Julien Coupat avait rassemblé une dizaine d’amis dans une communauté à Tarnac, il est  accusé (ce qu’il nie) d’avoir posé des grappins sur les caténaires SNCF : pour la presse il est un militant radical voire un terroriste et le « Groupe de Tarnac » est une dangereuse pépinière terroriste, un groupe anarchiste ultra-violent, voire une épicerie tapie dans l’ombre (sic).

Les combattants irakiens ou afghans posent des IED sur le passage des patrouilles de l’armée US : pour la presse ils sont des terroristes ou des insurgés. Pour Nicolas Sarkozy et Gérard Longet ils sont la première ligne de front du terrorisme international qui menace toute la planète

Menachem Begin a fondé et dirigé une groupe armé clandestin qui a assassiné des dizaines de personnes et organisé un attentat meurtrier dans un hôtel de Jérusalem. Il a été condamné à mort par contumace par la justice britannique: pour la presse il est l’ancien président israélien. Aucun livre d’histoire occidental n’utilise le terme terrorisme pour parler de l’Irgoun ou du Groupe Stern. Au pire on parlera d’actions violentes.

Osama Bin Laden est accusé (ce qu’il nie) d’avoir planifié les attentats du 11-septembre qui ont coûté la vie à 3 000 peresonnes: pour la presse il est un exalté religieux sanguinaire, le plus grand terroriste de l’histoire des Etats-unis ou bien l’Axe du Mal

George W. Bush a planifié et dirigé l’invasion de l’Irak qui a couté la vie, directement, à près de 80 000 personnes et déclenché un conflit qui a tué plus d’un million de personnes et détruit les existences de millions d’autres civils innocents: pour la presse il est l’ancien président des Etats-unis.

Ratko Mladic a dirigé l’armée serbe lors de la guerre de Bosnie et est accusé d’avoir massacré des civils: il a été extradé vers le tribunal de La Haye pour y être jugé comme criminel de guerre. Pour la presse il est le boucher des Balkans.

Hashim Thaci a dirigé le mouvement de résistance armée albanais au Kosovo, il est accusé d’être un trafiquant de drogue, un braqueur de banques,  d’avoir massacré des civils, torturé des combattants ennemis et même (ce qu’il nie) avoir organisé un traffic d’organes prélevés sur des prisonniers assassinés pour l’occasion. Pour la presse il est le premier ministre kosovar.

On vous parle tout le temps de la menace du fondamentalisme musulman ou du fanatisme sanguinaire des barbus. Si vous regardez l’histoire du XXè Siècle vous remarquerez que les plus grands massacreurs étaient glabres ou portaient la moustache et avaient reçu une éducation chrétienne : l’Empereur Guillaume, Mussolini, Hitler, Staline, Churchill, Bush, Blair… aucun d’entre eux n’était barbu. Et aucun d’entre eux n’était musulman. Pourtant la presse ne vous parle jamais de la menace chrétienne blanche.

Peut-on imaginer lire, dans un journal français, que Georges W. Bush est un activiste voire un terroriste (parmi les plus grands de l’histoire du Moyen-Orient) ou encore un exalté religieux sanguinaire ? Ou entendre parler « d’actions politiques violentes menées par des activistes afghans contre l’armée d’occupation étrangère dans leur pays ? ». Peut on imaginer un jour voir Tony Blair et George W. Bush et Donald Rumsfeld être mis dans un avion pour le TPI de La Haye ? Peut-on imaginer lire un jour dans la presse que George W. Bush est le boucher de l’Euphrate  ?   Quelqu’un s’interrogera-t-il un jour sur la menace que fait peser sur la stabilité de la région l’arsenal nucléaire états-unien, britannique ou israélien — largement supérieur à la bombinette hypothétique que Ahmadinejad est supposé vouloir fabriquer. Verra t’on un jour des politiques occidentaux appeler à des frappes militaires contre le complexe militaro-industriel israélien de Dimona plutôt que contre le complexe nucléaire de Natanz en Iran ?

Oui ? Non ? Expliquez moi pourquoi ? (ça ferait un bon sujet pour le bac de philo, non ?)


On va pas se plaindre que – pour une fois – les USA dégomment des dictateurs ou bien poussent à la roue pour les dégommer. Le problème c’est de savoir où cela va s’arrêter. Car si on peut déclencher une « révolution Orange » ou bien une « révolution de Jasmin » pour provoquer un changement politique dans un pays, on peut aussi se servir des mêmes outils pour dégommer un gouvernement qui ne se conforme pas aux intérêts américains.

En 1972, la CIA a déclenché une grève des camioneurs et chauffeurs de bus pour faire tomber le gouvernement Allende au Chili qui avait nationalisé les mines de cuivre.

En 1972, alors que les USA avaient besoin de l’Australie comme base arrière pour le Vietnam, l’élection des travaillistes de Edward Gough Whitlam, opposés à la guerre, avait déclenché une campagne d’opinion pilotée directement par Henry Kissinger à Washington, pour faire tomber le gouvernement et le remplacer par des « amis des USA ».

La manipulation, c’est un fusil qui peut aussi partir dans l’autre sens…

[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n°315 – Mai 2011]

Quelques semaines après les « révolutions de jasmin » dans plusieurs pays du Maghreb, du Machrek, du Proche et du Moyen Orient, on commence à en savoir plus sur ce que nombre subodoraient : à savoir les interventions clandestines américaines dans le déclenchement (nullement spontané mais bien plutôt provoqué) de ces événements (cf. par exemple F&D 310, Le Manuel des émeutiers égyptiens) par le biais d’agents bien placés, de la formation de relais d’opinion et de l’utilisation des réseaux sociaux du type Facebook ou Twitter.

À la mi-avril, les médias révélaient, après des déclarations stupéfiantes de Michael Posner, sous-secrétaire d’État américain aux droits de l’homme, que l’administration fédérale américaine avait dépensé, depuis deux ans, 50 millions de dollars au développement de technologies visant à rendre anonymes les activistes pro-américains, avec des séances de formation pour plus de 5 000 militants.

Il indiquait que l’une d’entre elles avait été organisée six semaines auparavant (donc à la mi-février) dans un pays du Proche-Orient non précisé avec des « cyber-activistes » venus de Tunisie, d’Égypte, de Syrie et du Liban. il s’agissait donc bien d’une véritable armée clandestine payée et entraînée par les services secrets américains.

Comme l’indiquait par exemple La Correspondance de la presse (11 avril),

« les États-Unis, convaincus du rôle de la démocratie numérique, enseignent à des milliers de militants des droits de l’homme “à jouer au chat et à la souris” avec les régimes autoritaires sur l’internet et avec leurs téléphones portables. L’administration américaine aide notamment les militants à accéder aux technologies leur permettant de contourner les blocages du Web par les États, à sécuriser leurs textos et leurs messages vocaux et à empêcher les cyber-attaques contre leurs sites […]

Des responsables du département d’État ont expliqué qu’une des technologies en cours de développement, baptisée “signal d’alarme”, permettait aux militants d’effacer les listes de contact de leurs téléphones portables au cas où ils seraient arrêtés. Le département d’État a indiqué qu’il avait déjà financé des sociétés privées, la plupart américaines pour développer une dizaine d’outils destinés à contourner la censure mise en place par certains gouvernements. »

On apprenait aussi à cette occasion que l’un de ces outils avait été « très utile en Iran » et qu’il « se propageait partout au Moyen-Orient ».

Il s’agissait en fait de la confirmation des révélations du groupe Anonymous qui avait affirmé, à la mi-mars, que l’US Air Force avait mis au point (via les sociétés Booz Alen Hamilton et Ntrepid) un logiciel permettant la collecte et la diffusion d’informations sur des réseaux sociaux, avec la création et la gestion de multiples fausses identités numériques immergées dans des réseaux comme Facebook.

Ces manipulations s’inscrivaient dans des programmes plus anciens de manipulation des esprits, telle la chaîne de télévision Barada TV, installée à Londres et diffusée en direction de la Syrie, qui a été financée, selon des documents diplomatiques américains rendus publics par Wikileaks, à hauteur de 6 millions de dollars depuis 2006, via le fantomatique Mouvement pour la justice et le développement.

De même le New York Times révélait au même moment le rôle de pseudos ONG (organisations non gouvernementales) comme Freedom House, installée à Washington, le National Democratic Institute ou l’International Republican Institute, financées par l’État américain, dans « le financement et la formation des militants pro-démocratie dans la région » (NDA : Proche et Moyen Orient).

Il faudra bien un jour s’interroger sur l’irruption soudaine sur la scène publique d’« inconnus charismatiques, parfaitement formés aux meilleures techniques de la propagande (sanglots à l’appui en direct à la télévision) comme l’Égyptien Wael Ghoneim, directeur marketing de Google pour le Proche-Orient (et marié à une Américaine), à l’origine de la révolte lancée sur Facebook avec son groupe Nous sommes tous des Khaled Saïd.

http://www.faitsetdocuments.com


Interessant… parce que ça peut aussi servir ailleurs que sur la Place Tahrir. Pour une fois que la CIA fait quelque chose d’utile… c’est amusant de voir Emmanuel Ratier et Thierry Meyssan défendre des dictateurs comme Moubarak ou Assad 🙂

Le manuel des émeutiers égyptiens 

[Emmanuel Ratier – Faits & Documents n° 310 – Février 2011]

Nul n’est besoin d’être un expert pour savoir que la diplomatie américaine a largement poussé l’armée tunisienne à lâcher le président Ben Ali et favorisé la supposée « révolution du jasmin », qui rappelle, par nombre d’aspects, les « révolutions oranges » orchestrées par la CIA et des ONG américaines dans les pays de l’ex-bloc soviétique. Il en est de même en Égypte (même si le lobby sioniste aux États-Unis est rapidement intervenu pour freiner un processus qui risquait de déstabiliser, dans un sens plus radical, tous les voisins d’Israël).

Barack Obama a détaché un envoyé spécial au Caire, le très influent homme de l’ombre Franck Wisner, fils du fondateur de la CIA et des réseaux Gladio (Fils du cofondateur de la CIA et des réseaux Gladio, il a épousé Christine de Ganay, la seconde épouse de Pal Sarközy. Connaissant parfaitement Nicolas Sarközy, c’est l’un de ses propres fils qui fut le porte-parole du candidat à la présidence ).

Google a aussi révélé s’être associé avec Twitter pour mettre au point un système permettant aux Égyptiens d’envoyer des messages sur les blogs par téléphone, en contournant le blocage d’Internet.

Cela ne suffisait sans doute pas encore et de véritables « opérations noires », orchestrées par les agents américains, ont été conduites comme la distribution d’un parfait petit manuel de l’émeutier, à la fois en langue arabe et en langue anglaise, intitulé How to Protest Intelligently, rappelant fortement les manuels du même type utilisés par la CIA au Nicaragua ou au Panama.

Manuel complet en Arabe à télécharger ici: http://www.libertes-internets.net/archives/docs/EgyptianRevolutionManual.pdf

Traduction approximative ici: http://www.businessinsider.com/egypt-activist-plan-2011-1

En voici quelques pages.

Sur la couverture du manuel , il est conseillé de diffuser ce manuel par courriel ou en photocopies, et d’« éviter qu’il tombe entre les mains de la police ou de la sécurité d’État » (cette dernière expression au demeurant typiquement américaine).

Sont ensuite données des consignes simples, pouvant être comprises par tout manifestant et pouvant être reprises en slogans :

  • 1) la chute du régime d’Hosni Moubarak et de ses ministres.
  • 2) La fin de l’état d’urgence (Emergency Law).
  • 3) la liberté.
  • 4) La justice.
  • 5) La formation d’un nouveau gouvernement, non-militaire, ayant les intérêts des Égyptiens au coeur.
  • 6) L’administration constructrice de toutes les ressources égyptiennes.

Une espèce de programme minimal pouvant être accepté par tous.

Suivent ensuite les grands axes de la « désobéissance civile » :

  • 1) La prise des principaux bâtiments des différents ministères.
  • 2) L’établissement de liens avec les membres des forces de police et de l’armée et tenter de les faire basculer du côté du peuple.
  • 3) La protection de « nos frères » et de « nos soeurs » dans la « révolution ».

Arrivent ensuite les techniques de prise du pouvoir :

  • 1) occuper avec ses amis et ses voisins les artères résidentielles le plus loin possible de l’endroit où se trouvent les forces de sécurité.
  • 2) crier des slogans au nom de l’Égypte et de la liberté du peuple (il est même précisé de crier des « slogans positifs »).
  • 3) Encourager les autres résidents des immeubles à se joindre aux manifestations (avec toujours un « langage positif »).
  • 4) Aller dans les rues principales en groupes le plus important possible pour constituer des rassemblements impressionnants.
  • 5) Bloquer les principaux immeubles gouvernementaux, en hurlant des slogans « positifs », dans le but de s’en emparer.

Suit ensuite des schémas de base comme celui-ci :

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Voici aussi la panoplie du parfait manifestant : rien ne manque en c o n s e i l s simples : port d’un sweat-shirt à capuche pour cacher sa tête et se protéger des gaz, un couvercle pour se protéger des coups de la police, des gants en plastique pour protéger la peau des gaz, un chèche et des lunettes contre les gaz et pour dissimuler son visage, une bombe de peinture pour les slogans ou à utiliser contre la police, une rose comme symbole de paix, des chaussures de sport pour courir plus vite et ne pas déraper, etc.

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Arrivent ensuite les véritables techniques de guérilla, comme ici les points faibles des véhicules blindés de sécurité : peindre les caméras de sécurité ou les pare-brise des véhicules, jeter des sacs remplis de savon liquide pour faire déraper les camions, etc.

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

Manuel de l'insurrection egyptienne - rédigé par la CIA

http://www.faitsetdocuments.com



Obama a tué Osama : 3 millions de morts... pour ça !

Obama a tué Osama : 3 millions de morts... pour ça !

Page suivante »