décembre 2011



[Clubic – 20/12/2011]

L’outil « You have downloaded » permet, selon ses créateurs, de traquer les téléchargements BitTorrent en utilisant une adresse IP. Un internaute explique avoir « testé » les IP appartenant à l’Elysée et estime que des téléchargements illégaux pourraient avoir été repérés.  

Cette semaine, des développeurs russes ont dévoilé leur outil permettant de savoir quel contenu a été téléchargé en utilisant une adresse IP. « You have downloaded » permet en principe de savoir ce qui a été téléchargé via BitTorrent. Selon ses créateurs, le système n’a pas vocation à pointer du doigt le comportement des internautes mais doit au contraire les sensibiliser sur le manque d’anonymat sur Internet, en particulier de ce protocole.

Dès lors, le service a commencé à être utilisé par certains curieux. Dans une note, TorrentFreak expliquait que des téléchargements avaient été ainsi repérés chez Sony Pictures, Fox Entertainment et Universal. En France, un internaute a même expliqué qu’il a utilisé le service pour connaître les habitudes de l’Elysée en matière de téléchargement. Selon NikoPik, de tels contenus auraient donc pu transiter via les tranches d’IP attribuées à l’Elysée. Précisément, les films Tower Heist ou Arthur Christmas mais également une compilation des Beach Boys auraient été téléchargés grâce à ces adresses entre novembre et décembre dernier.

Les développeurs de ce service n’ont pas expliqué comment fonctionne techniquement « You have downloaded » ni pourquoi il pouvait s’avérer relativement inutile dans le cadre d’adresses IP dynamiques. De même, l’outil ne prouve pas directement que le téléchargement a bien eu lieu. En effet, les IP ont pu être injectées dans certains trackers. En attendant une réponse officielle, la situation reste cocasse.

La suite sur Clubic.com : You Have Downloaded : un internaute teste les IP de l’Elysée (màj) http://pro.clubic.com/legislation-loi-internet/telechargement-illegal/actualite-465270-downloaded-elysee.html#ixzz1hM3D1bSr


[Gregor Seither – IES News Service – 20/12/2011]

La plupart des utilisateurs de BitTorrent sait parfaitement que ce protocole de téléchargement est loin d’être anonyme, mais cela fait quand même un choc de voir tous ses téléchargements récents affichés sur un site public au vu et au su de tout le monde.

C’est ce qui risque de vous arriver si vous allez sur Youhavedownloaded.com.

Un groupe de jeunes hacktivistes russes a mis en place ce site afin de faire prendre conscience aux utilisateurs du réseau à quel point BitTorrent est peu sécurisé. Ils travaillent d’ailleurs actuellement sur une version plus anonyme de cette technologie leader en matière de partage de fichiers.

Les gens qui visitent le site se voient présenter leur historique de téléchargement, établi sur la base de leur adresse IP et dans la mesure ou des données sont disponibles dans la base du site. A moins que vous ne téléchargiez pas où que vous ne passiez par un proxy VPN, il y a de bonnes chances pour que la liste de tout ce que vous avez téléchargé s’affiche publiquement.

Par ailleurs, vous pouvez saisir une adresse IP afin de voir ce que cet ordinateur a téléchargé récemment… par exemple votre soeurette, votre patron ou votre ami.

A ce jour la base de données du site contiendrait les données de plus de 60 millions d’utilisateurs et de plus de 120 000 torrents partagés.

Pour Suren Ter, l’un des fondateurs du site, il est important de «rappeler aux gens qu’Internet n’est pas un endroit où la vie privée est protégée par défaut», explique-il. « Aujourd’hui, beaucoup de gens l’utilisent sans comprendre le degré d’informations personnelles et de traces qu’ils laissent derrière eux. En outre, même ceux qui le savent choisissent souvent par facilité de l’ignorer. »


SOPA :

you did’nt have to act twisted

to get your ass blacklisted

just annoy a big business

and get fisted

they had a vested interest in Congress

if one messed with them, there’d be one less…


[Tomohiko Suzuki – Fukushima Blog  – 18/12/2011]

Alors que le gouvernement japonais vient de décréter l’arrêt à froid des réacteurs de Fukushima (comme s’il y avait encore des « réacteurs » à Fukushima !), un journaliste japonais indépendant, Tomohiko Suzuki, a donné vendredi une conférence de presse très instructive. Cet homme courageux, journaliste de terrain, s’était fait embaucher à la centrale de Fukushima Daiichi comme ouvrier par l’intermédiaire d’une filiale de Toshiba. Il a pu ainsi enquêter à l’intérieur même du site du 13 juillet au 22 août 2011, assigné à une tâche liée au retraitement de l’eau contaminée. Ses révélations décapantes nous amèneront à nous interroger une nouvelle fois sur la disparition de dizaines, voire de centaines d’ouvriers sur les listes administratives de la centrale nucléaire.
Aucun progrès
 Tout d’abord, les déclarations de Tomohiko Suzuki (1) sont à l’opposé de la communication officielle qui proclame que tout est sous contrôle. Selon lui, aucun progrès n’a été fait vers une quelconque sortie de la crise nucléaire : seuls des travaux de façades ont été effectués pour faire croire à une maîtrise de la situation. On peut citer en effet l’installation de la tente de protection du réacteur n°1 et le nettoyage de la façade sud du réacteur n°4. Il s’agit d’actions concrètes et visibles propices pour donner une image de maîtrise de la situation. Or en réalité il n’en est rien. Ces actions de sécurisation à court terme ne règlent aucun problème : (suite…)

Commentaire de Caro, ancienne de la rue : les porte-parole du STRASS (Tiphaine à l’époque) nous avaient déjà habitués à des déclarations magnifiques sur la prostitution du genre « Les hommes ont des besoins que les épouses vertueuses ne peuvent assouvir », « Cela fait du bien aux hommes »… Ici on a une autre perle : « Il y a des choses que la pute accepte de faire, d’autres qu’elle ne fait pas et, pendant la prestation, elle garde à tout moment le contrôle de ce qui se passe ».  On en reste bouche bée…  Tiphaine n’a jamais du travailler ni dans les rades belges, ni dans les hotels de luxe parisiens. Dans les deux cas, aussi sophistiquée que puisse être l’escort, elle n’est qu’un trou avec de la viande autour et n’a aucune voix au chapitre. Et si elle moufte, elle se fait casser la gueule… sauf si elle a un « mac » qui la protège. Mais alors elle n’est plus « libre et indépendante » comme le Strass voudrait nous faire croire.

Si Morgane veut venir faire un tour avec nous au Monténégro, pour aller voir les prisons clandestines où l’on « travaille » les ukrainiennes avant des les exporter vers l’Europe, elle verra à quel point les putes sont à des kilomètres de « garder le contrôle ». Et pas seulement là bas… je peux lui refiler le contact d’un certain nombre de filles ayant travaillé pour le célèbre « Dodo la Saumure »… elles pourront lui raconter à quel point elles avaient « le choix »…

Le STRASS et ses membres sont un avatar de l’idéologie libérale marchande. L’humain est une marchandise, au même titre que tout le reste et il ne faut pas en empêcher l’exploitation. Dans la rue, comme dans l’usine. Si dans le lot certains « free-lance » arrivent (comme les ouvriers typographes d’antan) à tirer leur épingle du jeu, dans la majorité des cas cette exploitation de l’humain comme marchandise aboutit aux mêmes résultats que dans l’industrie et le commerce: aliénation, exploitation, destruction des corps, mise au rebut des déchets après usage… travailleuse en usine, caissière de supermarché, couturière de baskets chez Nike, pute sur le trottoir… même combat.

Sans vouloir aucunement soutenir la fausse campagne abolitionniste menée en ce moment par le gouvernement et qui n’est qu’un énième coup de pub en direction de l’électorat conservateur (qui constitue pourtant le gros de notre clientèle), il est dommage de voir des membres de la société bourgeoise étendre leur minuscule situation « privilégiée » de call-girls/call-boy de luxe à l’ensemble de la profession, dont le lot quotidien relève plus de la misère crasse, de l’aliénation et de l’exploitation pure et simple qui caractérise la traite humaine contemporaine.

Il n’est pas surprenant que cet interview surgisse quelques semaines après l’affaire du Carlton… et que dans les deux cas, la bonne société se garde bien d’attaquer les véritables esclavagistes qui font des fortunes.  Signé: Caro

[Anne Chemin – Le Monde – 25/11/2011]

Entretien avec Morgane Merteuil, la secrétaire générale du Syndicat du travail sexuel (Strass), mouvement créé en 2009 qui revendique 500 adhérents.

Comment définiriez-vous votre « travail » ? Je n’utilise pas le mot de « prostituée » : c’est un terme passif fondé sur un participe passé. Je dis plus volontiers que je suis une escort. Ou une « pute » : c’est une façon de se réapproprier un terme en général utilisé comme une insulte, de la même manière que les homosexuels se sont réapproprié le mot de « pédé ».

Je préfère être escort plutôt que travailler en usine quarante heures par semaine : je choisis mes horaires, je n’ai pas de patron, je gagne ma vie. L’important, c’est que cela reste un choix.

Les abolitionnistes affirment que la prostitution n’est jamais un choix. Qu’en pensez-vous ? C’est évidemment un choix « contraint » – on ne le fait sans doute pas uniquement par plaisir -, mais c’est le cas pour beaucoup d’autres métiers. Les personnes qui ont des journées extrêmement difficiles sur des chantiers ou dans la restauration diraient sans doute, elles aussi, qu’elles ont fait un choix contraint. Personne ne songerait à leur rétorquer, comme on le fait avec nous, que leur consentement ne vaut rien et qu’elles sont aliénées.

Les abolitionnistes – parfois des féministes ! – nous parlent comme si nous étions des enfants, alors que, pour moi, le féminisme, cela consiste à écouter la voix des femmes, sans porter de jugement moral et sans avoir d’a priori. Pour elles, il n’y a qu’un seul schéma d’émancipation, le leur. Et toutes celles qui ne rentrent pas dans ce schéma sont forcément aliénées. Pour moi, l’émancipation, cela consiste au contraire à vivre selon ses propres désirs.

Que répondez-vous à ceux qui disent que la prostitution est forcément une atteinte à la dignité ? C’est une forme de paternalisme très condescendant. C’est blessant, injurieux, méprisant, de s’entendre dire que ce métier est, par nature, un esclavage ou un asservissement. Il peut l’être, bien sûr, mais il ne l’est pas toujours. J’ai des amies qui ne pourraient pas faire ce que je fais, mais j’ai un rapport au corps qui me permet, moi, de le faire. Il faut respecter le ressenti de chacun, ne pas imposer aux autres sa propre vision des choses. Certaines personnes ne pourraient pas travailler dans un abattoir, d’autres auraient du mal à s’occuper de personnes âgées. Moi, ce que je trouve dégradant, c’est plutôt d’êtretrader ou huissier de justice. Les adhérents du Strass n’ont pas le sentiment deperdre leur dignité, ils veulent simplement qu’on cesse de les stigmatiser et qu’on leur reconnaisse des droits sociaux – la retraite et l’assurance-maladie par exemple. En pénalisant le client, on va au contraire marginaliser et précariser les travailleurs du sexe, qui auront de plus en plus de mal à imposer leurs conditions aux clients.

Le syndicat que vous dirigez parle de la prostitution comme d’un « travail sexuel ». Pourquoi ? La prostitution ne consiste pas à vendre ou même à louerson corps, comme le prétendent les abolitionnistes, tout simplement, parce que le client ne peut pas en faire ce qu’il veut. Le travailleur sexuel propose une prestation qu’il réalise avec son corps, mais il fait aussi travailler sa tête ! Il y a des choses qu’il accepte de faire, d’autres qu’il ne fait pas et, pendant la prestation, il garde à tout moment le contrôle de ce qui se passe.

 http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/25/morgane-merteuil-je-prefere-etre-escort-plutot-que-travailler-en-usine_1609029_3224.html

[Tim Carr – OccupyDetroit – OWS – 18/11/2011]


Charlie Hebdo poursuit sa campagne orientée en douce, en refilant des arguments aux abstentionistes et voteurs blancs… qui bénéficieront à Sarko…

[Charlie Hebdo – 30 novembre 2011 – Charb]

Eva Joly est un monstre !

Et pourquoi elle ne se déguiserait pas en majorette, Eva Joly ? L’uniforme, ça va tellement bien avec l’accent schleu ! Et puis, tiens, pourquoi tous les candidats à l’élection présidentielle (à part Hollande, bien sur, et le candidat de l’UMP non-déclaré) n’endosseraient-ils pas ce costume de fête pour participer à la grande parade qui nous fera patienter jusqu’au second tour ? A quoi sert en effet le premier tour de l’élection présidentielle, à part distraire le couillon ? A rien.

C’est ce que les socialistes et les amis d’Eva Joly ont laissé clairement entendre lorsque la candidate écolo a émis un doute quant à son soutien au candidat socialiste au second tour. Eva Joly a été sommée d’assurer tout le monde qu’elle appellerait à voter Hollande au second tour. Eva Joly s’est exécuté de mauvaise grâce. On la comprend. Autant ça peut être stimulant de répondre aux attaques imbéciles du camp d’en face, autant ça peut être démoralisant de se faire humilier par son propre camp.

A quoi sert qu’Eva Joly soit candidate si, quoiqu’il arrive, ses partisans souhaitent la victoire du socialiste plutôt que la sienne ? A quoi sert un premier tour si on connaît déjà les finalistes ? Cohn-Bendit est le seul à avoir dit à haute voix qu’il ne voyait pas l’intérêt d’une candidature écolo au premier tour… Soit.

Si les Verts ne se vivent que comme un courant du PS, qu’ils retirent Joly de la course. S’il n’y a aucune différence de vue entre le projet écologiste et le projet socialiste, que les partis fusionnent. Si, pour les Verts, la campagne présidentielle n’est que ‘équivalent de la caravane publicitaire du Tour de France, on peut effectivement s’en passer. De fait, le bon ou le mauvais score que fera Joly ne pèsera pas sur les négociations avec les socialistes au moment des législatives puisque tout semble déjà bouclé de ce côté-là.

Que répond Mélenchon lorsqu’on lui demande pour qui il votera au second tour de la présidentielle ? Il répond qu’il votera pour lui. Il fait de l’humour, Mélenchon ? Non, il fait de la politique, il défend ses idées, et il fera effectivement tout pour être au second tour. Et tous les candidats de droite ou de gauche qui ne sont pas dans ce cas de figure sont des clowns ou des escrocs. Pourquoi Eva Joly devrait-elle être une exception ?

Eva Joly est une conne parce qu’elle pense que défendre les idées de son parti est plus important que de défendre les postes de candidats à la députation. Des candidats qui perdront les élections pour avoir renoncé à défendre leurs idées… On peut prétendre que Joly se trompe de stratégie, que son analyse politique est mauvaise, mais quelle joie féroce y a-t-il à la traîner dans la boue comme elle l’a été ?

On a accusé Eva Joly de vouloir faire perdre la gauche (entendez le PS), mais qui osera dire à Hollande qu’il est en train de faire perdre l’écologie ? Une certaine frange de l’écologie ricanait du sort que le PS avait réservé aux communistes… Ecolos, c’est votre tour. A-t-on demandé à Hollande s’il voterait Joly en mai 2012 ? Et si Hollande n’est pas au second tour, qui croyez vous que le PS et les Cohn-Bendit dressés accuseront ? Ils ne reprocheront pas à Hollande d’avoir fait une mauvaise campagne. Ils n’accuseront pas les candidats de gauche de l’avoir fait perdre comme ils ont ridiculement accusé Chevènement ou Taubira d’avoir fait perdre Jospin en 2002.

Les grands prêtres du « vote utile » continuent de pourrir la vie démocratique en France. N’oublions pas que s’il existe un vote utile, ça signifie qu’il existe des votes inutiles. Quels démocrates osent prétendre qu’il y a des votes inutiles ? Ceux qui défendent le vote utile défendent en réalité les Elizabeth Teissier des instituts de sondage. Eva Joly dénonce le pouvoir du lobby du nucléaire. Qui dénoncera le lobby des sondeurs ? Le vote utile, c’est voter pour le gagnant.. Si on sait déjà qui est le gagnant, à quoi bon voter ?

http://resistanceinventerre.wordpress.com/2011/12/03/eva-joly-est-un-monstre/


Pendant ce temps là, les colonies illégales du gouvernement israélien sont tolérées et même encouragées…

[Dov Lerner – ISM – 03/12/2011]

Ceci se passe cette semaine dans le village de Um Fagarah au sud d’Hébron. L’armée israélienne est venue détruire deux maisons, une mosquée, une grange et une structure abritant un générateur. Le prétexte : pas de permis de construire, comme dans 72 % des territoires palestiniens placés en Zone C depuis les fameux « accords d’Oslo ».

On voit ici 2 jeunes filles obligées à s’agenouiller par les soldats israéliens puis aspergées de gaz lacrymogène et arrêtées, tandis que l’armée refuse de répondre à quelqu’un qui ne cesse de demander « Mais pourquoi vous les emmenez ? », et le menace de lui confisquer son passeport.

Dans toutes ces régions de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, plus de 90 % des demandes sont ignorées ou refusées. Les Palestiniens sont donc obligés de construire sur leurs terres sans permis israélien. Alors ils se font exproprier après destruction de leurs biens : écoles, cliniques centrale solaire, mosquées, puits, abris pour les animaux… et privation de tout accès à l’eau et l’électricité.

Et pendant ces démolitions, la colonisation s’accélère, comme le confirme un rapport de l’ONU. Nos gouvernements financent avec notre argent différents projets qui sont ensuite détruits par Israël sans qu’aucune sanction soit prise, bien au contraire.

Réagissons !

  •  Par l’amplification de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions)
  •  par l’organisation de campagnes citoyennes massives et non violentes comme la prochaine mission « Bienvenue en Palestine » du 15 avril prochain. Informez-vous sur le site http://www.bienvenuepalestine.com. Contactez-nous à contact@bienvenuepalestine.com

Un montage vidéo excellent des « No Border »