Le vaudeville continue… mais qu’est ce qu’on rigole ! Mes copains journalistes anglo-saxons secouent la tête en disant « Ah, vous les français, vous n’avez pas changé… »

Richard Attias[Faits & Documents n° 243 – Octobre 2007]

(…)Nicolas Sarkozy est donc élu président de l’UMP au congrès du Bourget, en novembre 2004, le grand ordonnancier est Richard Attias, PDG de Publicis Events. C’est lui qui a même eu l’idée de ce « Bonne chance, papa », lancé par Louis Sarközy sur écran géant, ce qui choquera les adeptes de la séparation entre vie privée et vie publique.

Il est l’homme qui organise depuis 1996 les grands shows internationaux comme le Forum économique mondial de Davos.

Inconnu du grand public, Richard Attias peut être considéré comme l’un des « maîtres du monde », fréquentant les plus hautes personnalités mondiales : numéro 3 de Publicis, ce natif de Marrakech (ce qui explique qu’il dispose de relais importants auprès de la famille royale du Maroc) est diplômé de l’INSAD (Toulouse), de mathématiques et de physique.

Il a débuté comme ingénieur chez IBM en 1983 avant d’être directeur général d’Econom (une SSII vedette des années 1980), fondateur d’une société d’événementiel Naphtalie (du nom d’une tribu de bâtisseurs dans la Torah) qu’il revendra à Publicis.

PDG de Publicis Dialog, il contrôle Global Events Management, qui organisera notamment les accords du GATT de 1994 ou le lancement de l’euro en France. Klaus Schwab, le vrai patron de Davos, sera un temps associé dans sa société et Attias est, par ailleurs, directeur de Clubairways, dont le PDG est Hans Schwab et l’un des directeurs, Olivier Schwab, tous deux fils de Klaus.

Il organise aussi divers colloques en vue de la paix au Moyen-Orient en Jordanie, où il possède une somptueuse villa.

Sarkocu… le T-Shirt qui va bien !Richard Attias doit aussi conseiller Sarközy pour la future élection présidentielle. Mais l’opération ne se fera pas : Paris Match (25 août 2005) publie en première page une photo de Cécilia avec Richard Attias.

Entre-temps, selon L’Express (13 septembre 2007), elle dépose une demande de divorce, prenant pour avocat Me Georges Kiejman, ancien ministre socialiste et proche de François Mitterrand.

Le 12 mai, chez Ariane Massenet, dans Petites confidences, Cécilia avoue qu’elle s’imagine parfaitement dans dix ans, « aux États-Unis, faisant un jogging dans Central Park ». Dans un entretien donné au même moment à Télé Star, elle avoue : « First Lady, ça me rase. Je ne suis pas politiquement correcte; je me balade en jean, en treillis, en santiags. Je ne rentre pas dans le moule. »

Le 22 mai, Nicolas Sarközy annule son passage au journal de 20 heures sur TF1, son entourage prétextant un « coup de fatigue ». En réalité, ce jour-là, Cécilia vient de lui annoncer qu’elle à l’intention de le quitter pour un autre homme.

Elle part pour Pétra au Forum de Pétra organisé par Attias. Elle y retrouve Bill Clinton, Richard Gere, le dalaï-lama, le roi Abdallah de Jordanie, etc.

Le lendemain, lors d’un meeting à Poitiers, Nicolas Sarkozy déclare, voyant là une campagne de déstabilisation orchestrée par Matignon et l’Élysée : « La vie politique ne devrait pas tout autoriser. On devrait aussi, de temps en temps, respecter un certain nombre de valeurs. » La veille, sur RTL, il a lâché : « respectez ma famille. »

Le 26 mai, dans un entretien télévisé en direct sur France 3, il reconnaît que son couple rencontre « des difficultés ». Il ajoute : « La vérité est simple. Comme des millions de familles, la mienne a connu des difficultés ; Ces difficultés, nous sommes en train de les surmonter. »

Avec une habileté exceptionnelle, il va médiatiser ses déboires conjugaux, en faisant une arme alors qu’ils auraient pu être son épée de Damoclès.

Le 22 juin, le porte-parole de l’UMP annonce officiellement que « Mme Sarközy n’est plus chef de cabinet de M. Sarközy. » (…) Suspecté d’avoir « colporté des rumeurs » sur le couple, le sous-préfet Gérard Dubois, chef du service de presse de la préfecture de Paris, est aussitôt limogé.

Durant tout l’été, Nicolas Sarközy va s’employer à reconquérir son épouse qui navigue entre Paris, La Baule, New-York et l’Espagne. En parallèle, il fait l’objet de plusieurs campagnes de presse (inspirées par Matignon?) quant à sa vie privée.

Le quotidien suisse Le Matin (25 et 29 mai 2005) fournira le nom de plusieurs maîtresses supposées (il sera condamné à 1 euro d’amende).

Plus sérieusement, on le voit en compagnie d’une journaliste du Figaro, Anne Fulda, avec laquelle il envisage d’emménager. Auteur d’un ouvrage remarqué sur l’entourage de Jacques Chirac, Un président très entouré (Grasset, 1997), Anne Fulda prépare une biographie de Nicolas Sarközy, riche de multiples révélations en raison de l’amitié et la confiance qui la lient au Ministre de l’Intérieur.

Il la présente comme sa « future compagne » à sa mère, rencontre ses parents, lui fait rencontrer ses amis. Tout Paris bruit de rumeurs (Internet ne s’en prive pas) mais aucune photo officielle ne sera publiée même si les paparazzis s’en sont donné à coeur joie, les deux tourtereaux ne se cachant nullement (cf Scoop, révélations sur les secrets d’actualité de Bruno Mouron et Pascal Rostain, Flammarion, 2007).

Pourtant, à la surprise générale, c’est très médiatiquement que le retour de Cécilia Sarközy, effectif en fait dès février 2006, se fera à la Pentecôte 2006, VSD du 14 juin 2006 faisant sa « une » sur la réconciliation du couple. (…)

Les liens ne seront pourtant pas coupés entre Cécilia et Richard Attias. Courant avril 2007, Paris-Match consacre un reportage à Cécilia Sarközy aux côtés de diverses personnalités lors d’une soirée des « ambassadeurs de bonne volonté » de l’Unesco. Ce que l’hebdomadaire ne précise pas, c’est que la soirée a été organisée par Richard Attias.

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