[Gregor Seither – IES News Service – 12/05/2010]
Selon le journaliste Seymour Hersh – qui avait déjà révélé à l’opinion publique les tortures de détenus dans la prison irakienne d’Abou Ghraib par des soldats U.S.- les soldats occidentaux engagés en Afghanistan commettent régulièrement des crimes de guerre en assassinant des prisonniers de guerre désarmés sur le champ de bataille.
A la conférence Global Investigative Journalism qui s’est tenue à Genève, le mois dernier, Seymour Hersh a critiqué l’indifférence du président Barack Obama, face à la question des « corvées de bois » pratiquées par l’Armée U.S.
« Laissez moi vous dire, l’une des grandes tragédies de mon pays c’est que le président Obama ferme les yeux là dessus, parce que des choses tout aussi horribles arrivent aux prisonniers que nous faisons, ceux que nous capturons en Afghanistan, » a déclaré Hersh. « Ces prisonniers, on les exécute directement sur place. Il se passe des choses incroyables là-bas et bien sûr, personne n’en parle. C’est toujours la même chose. »
« La consigne, sur le champ de bataille désormais, c’est qu’ils disent aux soldats, c’est vous qui devez décider, rapidement, en un jour ou deux, si le prisonnier que vous avez fait, si le détenu, est un Taliban. » a expliqué Hersh. « Les soldats ont pour consigne d’extraire le maximum d’informations tactiques immédiates du détenu – contrairement au renseignement stratégique, sur le long terme – et vous devez extraire cette information du prisonnier sans tarder. Et si vous ne pouvez être certain qu’il s’agit d’un Taliban, alors vous devez relacher ce prisonnier. »
Ce que cela signifie, et cela m’a été confirmé par cinq ou six personnes, c’est que les soldats, s’ils n’arrivent pas à prouver que le prisonnier est un Taliban, alors, plutôt que de le laisser repartir, ils préfèrent encore lui tirer une balle, bam ! Et si nous n’avons pas envie de nous salir les mains, il nous suffit de remettre les prisonnier aux soldats Afghans qui sont nos auxiliaires. Généralement, nous n’avons pas le temps de nous éloigner de plus de cinq mètres avant que ne retentissent les coups de feu. Et cela se passe de nos jours, en ce moment même.
La vidéo de la conférence de Seymour Hersh a été mise en ligne sur le compte YouTube de Michael Moore.
Hersh a une longue carrière de journaliste d’investigation derrière lui, ayant travaillé de nombreuses années pour The New York Times. En 1969, c’est lui qui a révélé le massacre de My Lai au Vietnam.
13 Mai 2010 at 11:10
[…] des prisonniers sur le champ de bataille Posted by Équipe Signes des Temps on May 13, 2010 Libertés et Internet, 13 mai […]
13 Mai 2010 at 1:24
Bonjour,
Des crimes de guerre, les violations des conventions de genève sont violées quasiment tous les jours en Israel envers les palestiniens, ceux que vous dites sur cet article.
Se sont les américains qui dominent le monde de 1945, ce sont encore eux qui dictent leurs loies et rêgles internationale. Les ricains partent du principes que se sont les vainqueurs qui ont raisons, tout est faisables pour vaincre l’ennemis.
Tant que nous n’aurons pas compris cela, ils continueront leurs guerres et leur méthodes pas très catholique.
Leurs dieux sont le pouvoir et l’argent, le capitalisme.
Bonne journée
13 Mai 2010 at 3:55
En même temps faut être sacrément con pour penser qu’il peut y avoir des guerres propres, ou des guerres « dans le bon droit »…
Et sinon leur dieu est le même dieu de simplet monothéiste que les crétins qu’ils abattent en face. Ils vaudrait mieux qu’ils croient à l’argent parce que n’est pas ainsi qu’ils feront de l’argent en Afghanistan.
15 Mai 2010 at 2:32
Nous avons eu les « corvées de bois » durant la guerre d’Algérie, les USA ont maintenant des « corvées de bois » en Irak.
Quand allons-nous cesser de fermer les yeux devant les violences les plus barbares?
Quel est notre but?
Créer des orphelins qui n’auront de cesse que de venger leurs parents assassinés et, ainsi, de justifier nos systèmes sécuritaires et guerres de plus en plus abjectes?
17 Mai 2010 at 6:31
[…] site Libertés internet nous transmet les vives inquiétudes du trés grand journaliste […]