Tiens, c’est vrai… on les avait oubliés ceux-là, l’épouvantail de l’hiver précédent, vous vous souvenez, l’Ultragauche, le couteau entre les dents et la bombe dans la poche, qui devait affoler le populo et le faire rentrer dans le rang…
Un fiasco de communication médiatique sur lequel Michèle Alliot-Marie et Alain Bauer (qui est à l’origine de ce montage de basse propagande) se font très, très discrets… et qui a quand même vu un innocent jeté en prison pendant plusieurs mois.
Aujourd’hui, on tape sur les Roms, demain ce sera sur les fonctionnaires feignants ou les parents indignes ou les sauvages des banlieues ou, ou… n’importe quoi pourvu que cela détourne l’attention des médias et des citoyens…
Comme l’écrivait Thomas Pynchon « If They can get you to ask the wrong questions, They don’t need to worry about the answers »– s’ils peuvent t’amener à te poser les questions qui te mènent nulle part, ils n’auront pas besoin de s’inquiéter des réponses que tu pourrais y trouver.
Note de Dov: OK, OK, mais sur la forme, on est quand même en droit de trouver que le style des mecs de Tarnac est chiant et grandiloquent. On retrouve le néo-romantisme révolutionnaire de « L’insurrection qui vient ». C’est du Théâtre, du Pathos à la louche… la dernière phrase du texte « Seigneurs de ce monde, vous êtes cuits », c’est carrément risible. On dirait une bande de gamins de dix ans qui se racontent des histoires de Zorro dans une cabane sous les arbres… et comme la flicaille a besoin de méchants d’opérette pour faire monter la mayonnaise sécuritaire, les mecs de Tarnac lui fournissent obligeamment le personnage.
[Mediapart – 23/08/2010]
Fin juillet, quelque deux cents personnes se sont réunies dans la commune de Corrèze où des jeunes gens avaient été interpellés, le 11 novembre 2008, lors de l’enquête « antiterroriste » ouverte après le sabotage de lignes TGV. La réunion a eu lieu à la ferme du Goutailloux, à Tarnac, en présence notamment de personnes toujours mises en examen dans ce dossier.
Pendant une semaine, les participants – venus des Etats-Unis, d’Europe et de France – ont cherché à « analyser la situation politique actuelle et élaborer ce que serait une sortie bouleversante de l’ordre présent ». De cette assemblée estivale a émergé un texte, que Mediapart publie aujourd’hui :
Tarnac, été 2010
Il se lève et dit : « La contre-insurrection n’est pas seulement la doctrine d’intervention des armées occidentales en Afghanistan, c’est la nature même de tout gouvernement. La mise en circulation de tel ou tel « élément de langage », l’urbanisme, la distraction organisée, les fables de l’économie, tout provient de la crainte de perdre le contrôle des populations. » Elle lui répond : « Chez nous, le gouvernement a tellement peur, avec la crise, que les gens commencent à s’organiser par eux-mêmes, qu’il contraint les chômeurs à faire des ateliers de réparation gratuite de vélos dans la rue, à récupérer les objets usagés et à patrouiller avec la police. On occupe le terrain préventivement. »
Quelques heures plus tard, une fournée de pain plus loin, un autre : « Moi, ce qui m’étonne, depuis l’automne 2008, c’est qu’une telle crise du capitalisme ait suscité à ce jour, hormis en Grèce, si peu de mouvements. Il y a dix ans il y avait tout un mouvement « antiglobalisation » qui attaquait le système alors que celui-ci se portait plutôt bien, et maintenant que tout donne raison à ce mouvement, il n’y a rien qui se lève, et si peu qui se tente. Que, dans ces moments, chacun se cramponne à sa position sociale menacée est bien compréhensible, mais que militants et activistes restent confortablement installés dans leur rôle social minoritaire, qu’au lieu de s’interroger sur leur soudaine paralysie, ils préfèrent considérer que tout leur donne raison et qu’ils n’ont qu’à continuer à parfaire leur posture radicale sur les sites web spécialisés ou à siroter leur bière à la terrasse des cafés branchés, voilà ce qui est proprement hallucinant. »
Une autre encore : « Il n’y a plus d’argent, il n’y a plus de travail. La seule chose à faire, c’est de nous approprier les techniques et les moyens de survivre, et non seulement de survivre, mais de vaincre. Bien sûr, il y a une police globale qui est payée pour protéger cette immense tristesse qui a reçu le nom d’ « économie », et cette sorte de conspiration de la bêtise que l’on appelle « capitalisme ». C’est évidemment une grande opération sémantique que de nommer « terroristes » ceux qui ont encore le front de se réunir internationalement pour chercher des réponses aux questions que tout le monde se pose, mais isolément, chacun chez soi.
Comment ne pas se laisser affamer par les gouvernements? Comment défaire l’engrenage policier mondial? On peut bien nous traiter en terroristes, cela ne sert à rien. Il est évident qu’il n’y a pas de « nous »; n’importe qui se retrouverait comme nous le faisons ces jours-ci se poserait les mêmes questions et arriverait sans doute aux mêmes réponses : il faut former partout non pas des assemblées constituantes pour représenter le peuple, mais des assemblées locales pour arracher aux structures et aux dispositifs de pouvoir tout ce qui rend la vie possible et qu’ils ont capturé : les moyens matériels autant que l’aptitude à communiquer, et la capacité à nous défendre aussi. Nos vies sont la matière première de leur pouvoir. Si nous les reprenons, si nous cessons de demander la permission, si nous réglons nos affaires par nous-mêmes, si nous nous organisons d’égal à égal pour rompre les dépendances qui nous affligent, aucune lutte contre la folie régnante ne pourra plus être ramenée à l’autogestion de la misère. »
Et celui-ci, là, devant, qui vient d’arriver : « Si l’on regarde les cycles économiques en Occident depuis quarante ans, on se rend compte que c’est une alternance de crises et de reprises, de crises toujours plus fortes et de reprises toujours plus faibles. L’effondrement actuel n’est pas circonstanciel, il est durable. » Et celle-ci qui dit, le dernier jour : « Il faut qu’on fasse un communiqué pour dire à tous ceux dans le monde qui ne se sont pas résignés à l’horizon du désastre, que nous nous sommes retrouvés, que nous ne cédons pas à la peur, que les campagnes d’intimidation menées sous couvert d’antiterrorisme échoueront finalement dans le grotesque, que le moment est venu de quitter toute position défensive. »
C’est une étrange assemblée. Deux cents personnes, des gens de partout, de partout en Europe et de plus loin encore. Difficile de dire ce qui les réunit là, à Tarnac, pour cette semaine de travaux, de discussions dans toutes les langues, et de fête; pour cette semaine de vie commune, studieuse, enivrée, joyeuse. Il faut être un peu fou, éprouver une inexpiable confiance dans l’avenir de la révolte ou se foutre complètement des manigances policières pour décider d’aller se réunir là, dans un des lieux les plus grillés de France et y deviser sérieusement sur les possibilités révolutionnaires du présent. C’est donc ce que nous avons fait. Nous savons que de nouvelles rafles se préparent dans ce que les services de renseignement et les gens mal renseignés nomment « l’ultra-gauche ». On ne nous acculera ni à la clandestinité, ni à la retraite. Nos raisons sont dans toutes les têtes, et nos aspirations dans tous les coeurs.
Du fond de la grange, une voix commente : «Vous nous réprimez, vous nous renforcez. Vous ne nous réprimez pas, nous nous renforçons. Seigneurs de ce monde, vous êtes cuits! »
31 août 2010 at 9:58
Contrairement à ce que vous affirmez, je me suis longuement exprimé sur ces questions. Notamment pour rappeler que lecteur d’un ouvrage courageusement anonyme j’ai souligné son intérêt aux lecteurs (en aucun cas à un Ministre). Le reste relève d’une grande imagination.
31 août 2010 at 10:30
Cher Alain, même si tu sembles le regretter maintenant (mais ce message est il vraiment de toi ?), c’est nous prendre pour des imbéciles que de vouloir nous faire croire que la politique d’épouvantails sécuritaires n’est pas le fruit de ton influence (avec Xavier Raufer) sur le gouvernement et que ce n’est pas toi qui a orchestré la campagne contre ceux de Tarnac. Ton « cabinet de conseil en sécurité » a fabriqué les argumentaires que tu es ensuite allé vendre dans les médias et dans tes réseaux.
1 septembre 2010 at 12:08
Hé Alain, tu as beau faire du rétropédalage sur Le Post avec ton copain Birenbaum, on est quand même un certain nombre à t’avoir connus du temps de l’UNEF-ID et de savoir le genre de petit manipulateur à ton profit personnel que tu es…
Tu affirmes t’être contenté de « souligner son intérêt aux lecteurs (en aucun cas à un Ministre) » – mouarf, alors que tu étais déjà conseiller à la sécurité de Sarko à ce moment là ? Alors que tu as envoyé le bouquin à toute la PJ ? Alors que tu as raconté partout que Julien Coupat c’était le nouveau Bader-Meinhof ? Alors que Fouks lui-même raconte que c’est toi qui a désigné « l’épicerie tapie dans l’ombre » de Tarnac à la police ?
Avec toi c’est toujours plus c’est gros, plus ça passe…
Parle nous un peu de tes activités de marchand de la peur avec les néo-cons de la SAIC pour convaincre les autorités publiques à investir l’argent des contribuables dans tes petits gadgets lucratifs :
ALAIN BAUER, DE LA SAIC AU GODF
Science Application International Corporation (http://www.saic.com) est une firme privée crée à San Diego (Californie) en 1969. Fournisseur d’infrastructures technologiques pour les administrations fédérales américaines, la compagnie s’est rapidement développée jusqu’à atteindre un chiffre d’affaires de 5,5 milliards de dollars et un bénéfice net de 619 millions de dollars, en 1999. Elle emploie 41 000 personnes, dispose de 350 bureaux dans le monde, dont une quarantaine en Europe, souvent situés dans des bases militaires américaines. En 1996, les contrats du gouvernement fédéral représentaient 79 % de son chiffre d’affaires, dont plus de la moitié pour le Pentagone (http://www.redherring.com/mag/digital/science.html).
La SAIC est aujourd’hui considérée comme la » vitrine des services spéciaux américains » dont elle sous-traite l’ensemble des besoins industriels. En 1995, la SAIC a absorbé Network Solutions Inc.(http://www.nsol.com/corporate/index.html), la principale société qui gère les noms de domaines sur l’Internet. En 1997, la SAIC a racheté l’opérateur de télécommunications Telcordia (http://www.telcordia.com/). En 2000, lors d’une offre publique d’échange, la SAIC a diminué sa participation dans Network Solutions pour acquérir des parts de VeriSign (http://www.VeriSign.com).
Dans la seule période 1992-1995, la SAIC a engagé 198 anciens colonels et généraux de l’armée des Etats-Unis (http://www.motherjones.com/mother_jones/ND98/heavymetal.html). La SAIC a compté parmi ses administrateurs les anciens secrétaires à la Défense William Perry et Melvin Laird, et les anciens directeurs de la CIA John Deutch (http://www.cia.gov/csi/books/dddcia/deutch.html) et Robert Gates (http://www.cia.gov/csi/books/dddcia/gates.html). Elle compte actuellement comme administrateurs le général Wayne A. Downing (ancien commandant en chef des forces spéciales) (http://www.specialoperations.com/focus/Official/Commanders/downing.html), le général Jasper Welch (ancien coordinateur du National Security Council) (http://www.af.mil/news/biographies/welch_ja.html), et l’amiral Bobby Ray Inman, (ancien directeur de la NSA et ancien directeur adjoint de la CIA) (http://www.cia.gov/csi/books/dddcia/inman.html).
Le président de la SAIC, J.R. Bayster, siège ès qualité au National Security Telecommunication Advisory Committee, la clef de voûte du système de renseignement américain. Cet organisme transversal de trente membres réunit les directeurs des différents services secrets US et les patrons des sociétés privées de haute technologie liées à la communauté du renseignement (http://envirotext.eh.doe.gov/data/eos/reagan/19820913.html).
Le président-fondateur, J. R. Beyster, docteur en physique nucléaire, est devenu une personnalité américaine de premier plan. Il préside également la National Commission on Entrepreneurship (http://www.ncoe.org) et la Foundation for Entreprise Development (http://www.fed.org) qui promeuvent la libre entreprise et l’usage des stock-options. Il a participé à la rencontre du groupe de Bilderberg, en 1999 .
Parmi les réalisations de la SAIC : la cartographie numérique des Etats-Unis et le système de veille informatique des données environnementales ; la sécurisation du système informatique du Département de la Défense ; l’installation informatique des centres de décision et de transmission de groupes pétroliers comme BP Amoco ; le système de commandement de la Maison-Blanche pour faire face au bug de l’an 2000 ; l’informatisation du système de mobilisation des réservistes de l’armée des Etats-Unis ; la conception et l’installation des systèmes de transmission entre les états-majors et les combattants (Defense Information Systems Network) ; la conception des centres de commandement C4I de guerre navale et spatiale ; la modernisation du système de cartographie depuis l’espace de la National Imagery and Mapping Agency ; la surveillance de l’exécution des traités de non-prolifération nucléaire ; la conception des matériels d’entraînement et de simulation pour les pilotes de F-15 et F-16 ; la conception de capteurs et de matériels d’observation par satellite pour la NASA ; la création de la plus importante banque de données criminelles pour le FBI (38 millions de suspects fichés) ; etc.
Le Département de la Justice a sous-traité à la SAIC le programme de formation et d’assistance technique aux polices étrangères (International Criminal Investigate Training Assitance Programm – ICITAP) (http://www.usdoj.gov/criminal/icitap.html). En février 1999, sa directrice, Janice Stromsem, a été relevée de ses fonctions après s’être plainte que la CIA utilisait ce programme pour recruter des policiers étrangers (http://www.americas.org/news/nir/19990316_cia_infiltrates_police_training.a sp).
En 1993, Alain Bauer a séjourné sept mois au siège de la SAIC à San Diego (Californie). A l’issue de ce stage, il est devenu vice-président pour l’Europe de la SAIC. En 1994, il a créé sa propre société de conseil et de formation en sécurité, AB Associates (http://www.cnit.fr/abassoc), qu’il a domicilié à proximité des locaux de la SAIC-Europe au CNIT-La Défense. Il a alors abandonné ses fonctions de vice-président de la SAIC-Europe pour celles de senior consultant. Au tour de table constitutif du capital d’AB Associates, on trouve la SOCADIF, la société d’investissements de l’ex-journaliste d’extrême droite Patrick Grumelart (qui tenta de racheter Minute en 1985).
Compte tenu de l’absence de l’ICITAP en France, et de la rivalité qui oppose l’ICITAP américain au SCTIP français, certains officiers s’interrogent sur une possible utilisation d’AB Associates comme cheval de Troie dans les milieux policiers français. Cette interrogation est renforcée par les liens qui unissent Alain Bauer à Emile Perez (figure emblématique du SCTIP, ancien secrétaire général du syndicat des commissaires et co-auteur avec Alain Bauer d’un ouvrage sur le crime en Amérique) (http://www.puf.com/presse/22416049_ap.htm). Cette interrogation se poursuit avec la tentative de déstabilisation du directeur central des Renseignement généraux, Yves Bertrand, par Alain Bauer, et la candidature évoquée d’Emile Perez à la DCRG. Ce questionnement est à rapprocher des critiques émises par diverses organisations (Syndicat de la Magistrature, Ligue des Droits de l’homme, CESDIP, etc… http://www.amnistia.net/news/articles/insecur/expertis.htm à l’encontre des théories policières et pénales que les Etats-Unis tentent d’imposer comme normes internationales, et que tentent de populariser en France Alain Bauer et Xavier Raufer (http://web.senat.fr/commission/missions/Decentralisation/decent000404.html) .. Or, Xavier Raufer (de son vrai nom Christian de Bongain), éditeur et collaborateur d’Alain Bauer, est lui-même connu pour sa proximité avec les services américains. Il a en effet été recruté par Georges Albertini dans les années soixante-dix et a assuré la liaison entre les autorités taïwanaises et le patronat français. Par la suite, dans les années quatre-vingt, il fut membre du National Strategy Information Centre de Washington, une structure privée créée par l’ex-directeur de la CIA William Casey et alors présidée par Roy Godson (http://www.pir.org/gw/iyc.txt).
AB Associates propose notamment des audits en sécurité pour les collectivités locales. Ils sont facturés 100 000 à 900 000 F. On peut s’interroger sur les motivations exactes des collectivités qui souscrivent un tel service alors que l’Institut des Hautes Etudes de la Sécurité Intérieure (IHESI) réalise des audits de qualité à 35 000 F. On remarque, qu’à la différence de l’IHESI qui préconise des réorganisations pour créer des synergies entre services, AB Associates recommande parfois aux communes clientes de résoudre leurs problèmes en acquérant des matériels de sécurité, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives commerciales. Il a par exemple conseillé la mairie de Vitrolles en matière d’acquisition de système de vidéo-surveillance et d’armes de guerre (pistolets Glock 17), nous confirme l’ancien maire Jean-Luc Anglade.
Alain Bauer a choisi Nathalie Soulié comme secrétaire d’AB Associates, de 1994 à 1997. Mme Soulié est l’épouse de Manuel Valls, actuel porte-parole du Premier ministre. Alain Bauer et Manuel Valls ont été tous deux cités dans l’affaire de la MNEF, dont ils furent administrateurs sous le premier septennat de François Mitterrand. Leurs noms, ainsi que celui du journaliste Guy Benhamou, ont également été cités dans l’affaire corse, alors que les trois hommes fréquentent la même loge du GOdF, L’Infini maçonnique.
Hadi Bozorgmanesh, qui a développé le procédé TNA de détection d’explosifs pour la SAIC et qui préside la SAIC-Europe Limited a ouvert en juin 1992 un bureau au CNIT-La Défense. Ce bureau a curieusement été déclaré sous la forme d’une société en nom unipersonnel, néanmoins dotée d’un capital d’un million de francs, ayant pour objet » le conseil pour les affaires et la gestion « . En mai 1995, la SAIC a conclu un accord avec France-Télécom pour prendre le contrôle d’une petite SSII française, Tecsi (http://www.tecsi.com/indexFR.htm). SAIC-Tecsi assure aujourd’hui la sécurité des systèmes et des transactions des principales banques françaises.
Le 11 septembre 2000, les bureaux de la SAIC-Europe ont été transférés à Londres, C’était le premier jour ouvrable après qu’Alain Bauer a été élu à la présidence du Grand Orient de France (http://www.godf.org). Interrogé par notre consœur du Point, Sophie Coignard, Alain Bauer a indiqué avoir été approché et recruté par la SAIC. A Judith Perrignon de Libération, il a assuré qu’il n’avait pas le droit de parler du sujet sur lequel il avait travaillé à la SAIC (http://www.liberation.fr/quotidien/portrait/port20000914.html). A Ghislaine Ottenheimer de France-Soir, il a déclaré avoir cessé toute collaboration avec la SAIC depuis 1994 et ignorer que la société américaine ait eu un bureau au CNIT-La Défense, à proximité de celui d’AB Associates. Enfin, Alain Bauer a refusé nos demandes réitérées d’interviews et a souhaité avoir connaissance avant publication de nos articles le concernant, ce à quoi nous n’avons pas donné de suite.
(00/0329) ALAIN BAUER, REPERES BIOGRAPHIQUES
— 8 mai 1962 : Naissance d’Alain Bauer à Paris 13e.
— 1980 : Forme une » troïka » avec ses amis Manuel Valls et Stéphane Fouks.
— 1982-85 : Délégué étudiant de l’UNEF-ID, administrateur de l’Institut
national supérieur d’études de défense et de l’Institut d’études judiciaires
de Paris.
— 1982-88 : Administrateur de la MNEF, vice-président puis président de la
commission de contrôle de l’UNEF-ID.
— 1982-89 : Vice-président, chargé des affaires générales, administratives
et financières, de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il est alors
présenté comme très proche du président de l’université, Jacques Soppelsa.
— 1985 : Fonde les clubs rocardiens » Forum XXI » avec Manuel Valls,
Stéphane Fouks et Christian Pouge, dont il est président puis président
d’honneur.
— 1985-87 : Membre de la Commission de contrôle de Force Ouvrière.
— 1987-88 : Directeur conseil de la Centrale d’échanges et de communication
(CECOM).
— 1988 : Conseil à la direction générale de l’entreprise britannique Groupe
d’études pour la construction (GEC).
— 1988 : Trésorier de la pré-campagne présidentielle de Michel Rocard.
— 1988-91 : Chargé de mission auprès de Jean-Paul Huchon, directeur de
cabinet du Premier ministre, Michel Rocard, pour » les affaires réservées « .
Participe aux négociations sur le statut de la Nouvelle-Calédonie.
— 1989 : Conseiller à la direction générale d’Air France (DPGZ).
— 1990 : Conseiller du directeur général du groupe SARI.
— 1991-93 : Secrétaire général du World Trade Centre Paris-La Défense.
— 1991 : Conseiller de Christian Pellerin (président du groupe SARI, filiale
de la Générale des eaux) et directeur du département contrôle financier du
groupe SARI. Pendant cette période Alain Bauer assure notamment les
relations avec la presse de Christian Pellerin, mis en cause dans l’affaire
de la Tour BP.
— 1992-93 : Membre de la commission juridique internationale de la World
Trade Center Association. Administrateur de SARI Services, et de CNIT Com.
— 1993 : Effectue un stage de sept mois au siège californien de Science
Application International Corporation (SAIC). Devient vice-président pour
l’Europe de la SAIC.
— 1994 : Consultant senior de la SAIC et Pdg d’Alain Bauer Associates.
— 1996 : Conseil pour la CGIS, filiale immobilière de la Générale des eaux
(aujourd’hui Vivendi), qui abrite les nouvelles activités de Christian
Pellerin après la chute de sa société.
— 1995-98 : Administrateur de Stentofon France SA., une des sociétés leaders
en matière de matériels d’interception.
— 1997 : Premières collaborations publiques avec Xavier Raufer.
— 1998 : Président du directoire du groupe Cartes jeunes (groupe MNEF).
— 1998 : Administrateur de Versant SA.
— 1999 : Publie aux PUF avec Xavier Raufer Violences et insécurités
urbaines.
— 1999 : Publie une note d’études Où sont les policiers ?, rédigée avec
l’amical soutien de Philippe Barret (conseiller de Jean-Pierre Chevènement).
— 1999 : Chargé de cours à l’Institut des hautes études de la sécurité
intérieure (IHESI).
— 2000 : Publie L’Amérique, la violence, le crime : les réalités et les
mythes (Puf éd.) dans la collection dirigée par Xavier Raufer. Ouvrage
rédigé en collaboration avec Emile Perez, ancien secrétaire général du
syndicat des commissaires.
— 2000 : Membre du groupe de travail » Prevention of crime by urban planning
» du Comité européen de normalisation.
— 2000 : Elu Grand-maître du Grand Orient de France. Il met en cause les
Renseignements généraux qu’il accuse d’avoir voulu déstabiliser le
gouvernement Jospin à travers » l’affaire corse « .
1 septembre 2010 at 7:56
la prochaine fois, invitez moi…
1 septembre 2010 at 8:19
Bonjour.
Le » marché de la peur » est utilisé par tous ceux qui en tirent profit et, dans cette quête du pouvoir, les médias traditionnels, et notamment la télévision, rejoignent les politiques en surfant quotidiennement sur cette vague pour mieux assoir leur audimat et leurs parts de marché dans un monde de profit à tout prix.
Puisse ce nouveau média libre qu’est internet nous libérer de cette emprise politico-médiatique dont le but non-avoué est de maintenir les êtres humains dans un état de dépendance et de sous-information.
René Jourdren
Raelien