[Wall Street Journal – 19/03/2008 – Trad. Grégoire Seither]

Il y a deux ans, devant le Congrès des Etats-unis, le jeune Professeur de Princeton, Edward Felten avait surpris les députés et relancé le débat autour de la sécurité du vote électronique en faisant la démonstration à quel point il était facile d’ouvrir un ordinateur de vote Diebold, d’y installer un nouveau logiciel et de modifier les résultats d’une élection.

La démonstration est visible en ligne sur le site : La liberté de bidouiller  (Freedom to tinker).

Aujourd’hui un autre fabricant d’ordinateur de vote, Sequoia Voting Systems, a envoyé un courrier au professeur Felten, le menaçant d’un procès s’il s’amusait à tenter la même chose sur l’une de ses machines.

Spécialiste des ordinateurs de vote, Felten, avait été contacté par l’association des juristes constitutionalistes du New Jersey (Constitutional Officers Association of New Jersey) qui avait constaté des dysfonctionnement sur 60 ordinateurs de vote Sequoia installés dans cet état à l’occasion des primaires présidentielles, en février dernier.

L’association avait proposé de fournir au professeur un échantillon des ordinateurs de vote ayant mal fonctionné afin que son laboratoire, spécialisé dans l’étude de la sécurité informatique, puisse les analyser. « Nous avions l’intention de démonter ces machines et d’en étudier le fonctionnement en détail afin de comprendre l’origine de l’erreur constatée » a déclaré le professeur Felten. (…)

Les fabricants d’ordinateurs de vote ont souvent utilisé le droit d’auteur pour interdire aux chercheurs de tester la sécurité de leurs appareils.

http://blogs.wsj.com/washwire/2008/03/18/voting-machine-maker-to-princeton-researcher-hands-off/?mod=googlenews_wsj