[Grégoire Seither – IES News Service – 05/08/2008]
Selon plusieurs sources au Népal, la célèbre ascension du Mont Everest par des porteurs chinois de la torche olympique n’aurait jamais eu lieu, les photos « prouvant » l’évènement étant bidonnées.

Le 21 avril dernier, Nepalnews.com avait annoncé que, par crainte d’actions de protestation par des militants tibétains, l’accès au camp de base côté Népalais a été restreint et les soldats déployés ont reçu l’ordre d’ouvrir le feu si nécessaire. Le mauvais temps des jours suivants mettant en péril la date fixée par Pékin pour l’ascension (10 mai), les signaux se sont multipliés que les autorités voulaient éliminer le plus de témoins possibles dans la région. L’accès à la montagne allait être totalement interdit à quiconque entre le 1 et le 10 mai. Côté Népalais, des soldats armés interdisaient à quiconque de sortir du Camp II pour suivre l’équipe chinoise.

Le 28 avril la police népalaise a expulsé l’équipe de la BBC du versant népalais, tandis qu’au Tibet, le journaliste Jonah Fischer, chargé de suivre le parcours de la torche olympique, notait que les liaisons satellite, communications téléphoniques et enregistrements vidéo avaient été « brutalement et sévèrement limitées ». Dans les villages, la police avait fait la tournée des maisons pour interdire a quiconque de parler aux médias. Une équipe d’alpinistes dans un camp de base avait reçu la visite d’un commissaire chinois l’informant que tout contact avec les médias ou toute communication d’informations ‘a l’extérieur’ serait sanctionnée par une expulsion immédiate du pays.

Malgré le mauvais temps et les avis négatifs de la plupart des experts en alpinisme, le 8 mai les autorités chinoises annoncèrent triomphalement que « la promesse était tenue ». Une équipe de 30 alpinistes et assistants ainsi qu’un caméraman officiel avait atteint le sommet. Malheureusement « suite à une malencontreuse erreur de la part des autorités locales », aucun journaliste étranger n’avait été convié à participer à l’ascension finale. D’ailleurs, aucun observateur extérieur n’avait pu voir quoi que ce soit.

Deux jours plus tard l’interdiction d’accès à la montagne était levée… et le lendemain déjà les soupçons ont commencé à apparaître. Très vite des équipes qui avaient atteint le sommet dans les jours suivant la réouverture sont redescendues en disant qu’elles n’avaient rien vu là haut attestant le passage de la flamme olmpique. « Aucun drapeau, aucun panneau, aucune trace du passage d’une équipe de porteurs de la flamme ».

Ces doutes ont encore été renforcés par l’analyse des images et séquences vidéo publiées par la Chine et distribuées aux agences de presse internationales. Non seulement, sur ces photos, on ne voit aucune trace des « vieux drapeaux de prière élimés qui marquent le sommet et qui sont en place depuis plusieurs saisons », mais par ailleurs, la comparaison des photos officielles avec celles rapportées par d’autres équipes ayant atteint le sommet révèle des anomalies troublantes.

Le blog népalais BLOGDAI pointe du doigt l’abasence complète de repères visuels dans les photos officielles – on ne voit aucun sommet identifiable à l’arrière plan, aucun repère dans l’entourage immédiat, qui puisse permettre d’identifier l’emplacement de la prise de vue et la hauteur à laquelle se trouvent les alpinistes. Cette méthode d’analyse photographique est pourtant pratique courante pour homologuer les ascensions et conquètes de sommets, depuis l’époque de Hillary et Norgay. Dans les photos chinoises, aucune vue d’ensemble n’est jamais montrée, que des plans serrés.

Dans les vidéos publiées par les télévisions chinoises, les observateurs tiquent sur les exhalations de vapeur sortant des bouches des grimpeurs. De nombreux alpinistes ayant souvent grimpé dans l’Himalaya disent que ces nuées n’apparaissent qu’à des altitudes beaucoup plus basses.

Sans parler du fait que certains membres de l’équipe se contentent de porter un simple masque en tissu – ce qui est insensé à une pareille attitude étant donné que le tissu retient le CO2 et rend encore plus difficile l’absorption d’oxygène… ne mentionnons même pas le fait qu’on ne voit presque pas de porteurs de bouteilles à oxygène .

Autre improbabilité, sur la bande vidéo on entend plusieurs personnes papoter allègrement hors cadre ou encore des alpinistes chinois enlever leur « masque à oxygène » et tenir de longs discours, deux choses difficilement explicables au vu des conditions d’air rarefié prévalant au sommet. Comme le dit un montagnard expérimenté : « Au sommet, on grogne deux ou trois mots c’est tout, le reste du souffle on s’en sert pour respirer »

Enfin, la mention de « lumières brillant dans la vallée en contre-bas », chose impossible à voir depuis le véritable sommet, d’autant plus que, au moment de la prise de vue, personne n’était admis dans la montagne depuis une semaine.

Mais comme l’a dit fièrement à la télévision, le responsable de la torche olympique sur l’Everest, Li Zhixin, « nous avons tenu parole, la mission est accomplie, l’honneur est sauf, c’est le plus important ». Plus important en effet que la présence réelle de la torche sur l’Everest. Après tout, ce qui compte c’est ce que montre la télé, pas la réalité des faits.

http://nepalnow.blogspot.com/2008/05/no-summit-for-china.html