[Gregor Seither – IES News Service – 02/04/2009]

La culture du flirt est morte, du moins en Nouvelle-Zélande. Si l’on en croit une enquête de l’émission TVNZ Sunday, les jeunes femmes néozélandaises ont pris l’habitude de se biturer en soirée, de faire la tournée des bars et boites de nuits en groupe de copines à la recherche de mecs avec qui avoir des relations sexuelles impromptues. Le programme avait été réalisée après que l’enquête mondiale  sur la sexualité « Durex Sexual Wellbeing » avait trouvé que les jeunes femmes de Nouvelle-Zélande avaient la plus grande promiscuité du monde.

Selon les statistiques, les jeunes femmes « kiwi » ont en moyenne 20 partenaires sexuels, soit deux fois plus que les jeunes femmes Australiennes ou Britanniques et trois fois plus que la moyenne mondiale de sept partenaires.

La journaliste qui a mené l’enquête auprès de centaines de jeunes femmes entre 17 et 25 ans, Janet McIntyre, explique que l’énorme majorité des femmes ayant pratiqué ce genre de relations sans lendemain l’a fait sous l’influence de l’alcool, la pratique étant d’ailleurs appelé par les jeunes femmes « boire et baiser » (getting pissed, getting laid).

Interrogées par la chaine de télévision, les jeunes filles avouent franchement que ce mode de relation leur confère un sentiment de puissance et qu’elles en appréciaient le caractère festif et générateur de plaisir immédiat, sans les complications et déceptions d’une relation stable. « We all like a good root, that’s all we’re looking for » (On aime tous se taper une bonne queue, c’est tout ce qu’on cherche) déclare l’une des femmes interrogées dans les rues de Wellington, un vendredi soir. Une autre déclare que « la bite, c’est à peu près la seule chose intéressante chez un mec, tout le reste, on peut très bien s’en passer ».

Les hommes néozélandais sont affectés par ce transfert d’un comportement sexuel plutot associé avec la gent masculine jusqu’à présent. Le sondage annuel 2008 du quotidien Sunday Star-Times’ « Being a Bloke » (ce que pensent les mecs) a établi que 29% des 5 000 hommes interrogés affirment avoir déjà été sollicités sexuellement de manière agressive par des filles en groupe, voire avoir été forcés à avoir une relation sexuelle avec une ou plusieurs jeunes femmes rencontrées dans la rue ou un bar.  « Cela s’apparente à du mobbing, explique un témoin interrogé dans le documentaire, la sollicitation est très agressive, lors de la relation c’est la fille qui tient les rènes et dirige le garçon, on a intérêt à assurer sinon on se fait ridiculiser par les copines, qui généralement regardent ou ne sont pas loin ».