Wiki Scanner



Pour avoir une idée à quel point les admins de Wikipedia se prennent au sérieux et jouent les Torquemada du Dimanche, je vous recommande la lecture du « Bulletin des admins de Wikipedia » à la date du Lundi 19 mai, sous la rubrique « Grandes Manoeuvres » – c’est navrant (et ça pue) :
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Wikip%C3%A9dia%3ABulletin_des_administrateurs%2F2008%2FSemaine_21#Grandes_Man.C5.93uvres.2C_suite

Wikipédia tue et protège Philippe Manoeuvre

[ Guillaume Champeau – Numerama – 23 Mai 2008]

(…) Peut-on condamner un internaute qui diffuse sur Wikipédia une fausse nouvelle ? La justice semble le croire. Les autorités de police ont interpelé cette semaine un homme de 21 ans qui vit chez ses parents, et confisqué son matériel informatique avant de le placer en garde à vue. Il est suspecté d’être l’auteur d’une fausse information selon laquelle le journaliste et jury de La Nouvelle Star Philippe Manoeuvre serait mort le 18 avril 2008 au soir. La fausse nouvelle avait été ajoutée… la veille.

On n’en avait pas fait autant pour Jean-Pierre Elkabbach lorsqu’il a fait annoncer prématurément la mort de Pascal Sevran sur Europe 1. La famille de l’animateur s’était contentée d’un démenti.

Mais Philippe Manoeuvre, loin de trouver la mauvaise blague a son goût, a immédiatement déposé plainte contre X. Il faut dire que selon un administrateur de Wikipédia qui a eu le journaliste au téléphone, la mère de Philippe Manoeuvre aurait eu vent de la fausse nouvelle et aurait – bien sûr – éclaté en sanglots en apprenant que son fils était décédé.

« L’enquête ayant démarré le 5 mai dernier, il a donc fallu moins de quinze jours aux enquêteurs pour remonter jusqu’à l’origine de cette information », indique Wikinews qui précise néanmoins que les services judiciaires se sont bien cassés les dents sur la qualification juridique de l’infraction. Car si l’article 27 de la loi du 29 juillet 1881 fait un délit pénal « la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses », il s’agit d’un délit de presse qui concerne… la presse. Wikipédia n’est pas concerné, et ses contributeurs encore moins. L’affaire pourrait toutefois être jugée au civil, sans doute sur le fondement du préjudice moral.

Intransigeant, Wikipedia veut en faire une affaire exemplaire pour préserver la réputation de l’encyclopédie. « Il est important que, désormais, les plaisantins sachent qu’ils risquent d’être inquiétés pour toute insertion diffamatoire, fausse ou volontairement biaisée dans un média tel que Wikipédia et que les plaintes aboutissent à une enquête qui mène à la garde à vue et la saisie du matériel, sans préjuger du résultat de l’éventuel procès », se félicite Céréales Killer, l’administrateur de Wikipedia France qui a pris l’affaire en charge.

Wikipédia devrait sans doute plutôt se féliciter de la réactivité de sa communauté. Alors que la fausse annonce du décès de Philippe Manoeuvre avait été ajoutée le 17 avril à 08h49, un internaute l’a effacée moins d’une heure plus tard, à 09h28. (NdL&I : et pas de bol, c’est juste à cette heure là que la maman de Manoeuvre s’est connectée sur la page de Wikipedia et a éclaté en sanglots… il nous prend pour des demeurés Philippe Manoeuvre ou quoi ?)

Est-il bien opportun de dresser la menace judiciaire lorsque par nature, Wikipedia permet d’éliminer très rapidement les fausses nouvelles ?

En cherchant à protéger à tout prix sa réputation, y compris en exposant la responsabilité judiciaire de ses contributeurs, Wikipedia risque de tétaniser une communauté pour qui la place du curseur entre vraie et fausse information peut parfois, sur certains sujets tendancieux, sembler floue. De plus en ouvrant la porte aux fausses nouvelles, ce sont les procès en diffamation, violation des droits d’auteur ou des droits des marques qui risquent de s’engouffrer.

Et l’on sait que certaines personnalités et certaines sociétés ont la gachette judiciaire facile dès que leur image est écornée, fusse-t-il en diffusant… de vraies informations.

http://www.numerama.com/magazine/9691-Wikipedia-tue-et-protege-Philippe-Manoeuvre.html


La direction du site Wikipedia France se félicite de cette arrestation ? S’il fallait encore une preuve que les « admins » et « modérateurs » de Wikipedia France sont des petits cons bouffis d’orgueil en quête de respectabilité… la voici.

Est-ce qu’on a vu la direction de Wikipedia France se précipiter pour livrer à la police les collaborateurs des députés UMP ou bien les marketeux  MONSANTO qui vandalisent les pages qui leur déplaisent (merci WikiScanner !) ? Non, bien sur, pas fous les mecs…

Livrer un plaisantin internaute à la police, c’est beaucoup moins risqué…

[Voici – 27/05/2008]

Philippe Manœuvre n’avait pas du tout apprécié que l’encyclopédie collaborative en lgne Wikipédia annonce son décès dans biographie le mois dernier. Et il avait raison vu qu’il n’était pas mort. Bref, le journaliste rock et accessoirement juré de La nouvelle star avait décidé de porter plainte contre X. Un jeune suspect de 21 ans a été placé en garde à vue et tout son matériel informatique a été confisqué par les autorités, d’après la magazine en ligne Numerama.
« L’enquête ayant démarré le 5 mai dernier, il a donc fallu moins de quinze jours aux enquêteurs pour remonter jusqu’à l’origine de cette information« . De quoi inquiéter les petits malins qui s’amuseraient à dispenser de fausses informations sur Wikipédia. La direction du site se félicité de cette arrestation. « Il est important que, désormais, les plaisantins sachent qu’ils risquent d’être inquiétés pour toute insertion diffamatoire, fausse ou volontairement biaisée dans un média tel que Wikipédia et que les plaintes aboutissent à une enquête qui mène à la garde à vue et la saisie du matériel, sans préjuger du résultat de l’éventuel procès« .

http://www.voici.fr/potins-people/les-potins-du-jour/philippe-manaeuvre-son-fossoyeur-arrete-219712


[Gregor Seither – IES News Service – 20/01/2008]
Une étude récente menée par le « Center for the Digital Future » (CDF) de l’Université de Californie du Sud affirme qu’un nombre croissant d’internautes ne fait plus confiance aux résultats ramenés par les moteurs de recherche.

Seulement 51% des internautes pensent que les résultats d’une recherche sur l’un des principaux moteurs du Net sont fiables et dignes de confiance. En 2006 ce nombre s’établissait encore à 61%.

Google, le moteur de recherche le plus utilisée aux Etats-unis est jugé digne de confiance par seulement 49% des personnes qui l’utilisent. Cela veut dire que plus de la moitié des utilisateurs de Google ne fait pas confiance aux résultats de ce moteur de recherche.

Fruit de sept années d’enquêtes sur les réseaux et d’analyse des comportements en ligne, le  « Digital Future Report » compilé par le CDF conclut que « la majorité des utilisateurs perçoit Internet comme la plus importante source d’information — bien au-delà de tous les autres média, y compris la télévision, la radio, les journaux et les livres. »

Cette conclusion doit être tempérée par le fait que près de 60% des internautes se méfie des informations disponibles sur la toile est estime que les données qu’on y trouve sont généralement peu fiables.

Les résultats complets de l’étude sont disponibles sur le site de Tech Crunch :  http://www.techcrunch.com/2008/01/17/search-atheism-on-the-rise/ 


Les petits jeux des marketteux, les « buzz », les « communautés d’affinité » et autres gadgets dont l’unique but est de nous vendre des trucs, ça commence à devenir lassant.

Ca nous rappelle les débuts du mail, les premiers spams… à l’époque on trouvait ça rigolo, c’était pas trop génant, et puis on a fini par s’en lasser… A l’époque on s’est barrés sur Hotline, sur les premiers forums boards… mais là aussi, au bout d’un moment, on a été rattrapés par les pollueurs et les imposteurs…

Avec le Web 2.0 ça va être pareil. Les publicitaires ne connaissent pas la mesure, chacun se précipite pour arracher sa part du gateau et à la fin ce qui était un espace convivial devient un hall de gare rempli de néons clignotants et où on ne s’entend plus…

Il existe encore sur Internet, des espaces conviviaux, où l’on fait des vraies rencontres avec des vraies personnes, qui sont vraiment ce qu’elles disent être et qui ont des opinions vraies et des débats sincères… (et non, je ne parle pas de Meetic et autres arnaques à gogos esseulés)… les publicitaires n’en ont pas encore forcé la porte. Et on va tout faire pour les en empécher…

Un Français élu président de Facebook, ou l’histoire d’une imposture.

[Le Monde – 14/01/2008]
2007 aura été sans conteste l’année de Facebook. Avec une croissance de consultation fulgurante en europe (de 2 à 12 millions d’inscrits en moins d’un an), mais aussi un « buzz » spéculatif entretenu sur son rachat (Microsoft ou Google notamment), ce réseau social très en vue aura terminé l’année en apothéose avec, pour la première fois sur Internet, l’élection mondiale du président de Facebook. Et oh ! divine surprise, c’est un Français d’origine iranienne, inconnu encore il y a quelques semaines, qui a accédé le 1er janvier 2008 à la fonction suprême, pour quatre mois. Tout débute par la mise en ligne fin août 2007 sur Facebook d’une application gratuite « Facebook President », développée par la société ClutterMe. On l’installe, on consulte les noms des candidats et leur programme, et on vote, une seule fois par candidat et jusqu’à 50 fois. Et si l’on n’est pas interessé par le fauteuil de chef d’Etat, on peut faire campagne virtuellement pour son favori.

Arash Derambarsh, notre candidat national, décide de faire campagne « IRL » (« in real life »), écume de nombreux plateaux télés et radios et se fait remarquer par la presse. Il bénéficie en outre du soutien de certains responsables politiques ou associatifs, qui n’hésitent pas à envoyer des messages sur Internet appelant à voter pour lui.

Le Réseau, et notamment celui sur lequel se présente l’intéressé, ne dit pas tout de lui. Rien sur les affinités d’Arash, responsable de collection dans une maison d’éditions, rien sur son livre « Comment peut-on être de droite aujourd’hui ?« , rien sur son parcours militant au sein d’Alternative Libérale ou sur son passage dans plusieurs ministères entre 2004 et 2006. Les médias lui tendent le micro et ne relèvent pas l’absurdité de certains de ses propos : il prétend pouvoir une fois élu envoyer simultanément et « d’un seul clic [des messages] à ses 120 millions de membres », il soutient que 100 millions d’internautes ont participé au vote alors que Facebook ne compte que 60 millions d’inscrits dans le monde, et qu’il a été élu avec 9156 voix.

Facebook prend ses distances avec cette élection et demande de renommer le module en « ePresident » et de mentionner le caractère non officiel du produit pour éviter toute confusion. Mais le mal est fait : sur le Réseau, une seule victime, le Réseau lui-même, qui perd encore un peu de sa crédibilité … François Mitterrand – qui a par ailleurs 829 « friends » sur Facebook – doit bien se bidonner, c’est le mot juste, dans son e-tombe.

Au final, Arash D. sera donc devenu en quelques semaines aussi tristement célèbre et controversé que « David H. », un étudiant d’HEC à l’émail un peu trop rapide et virulent, qui avait défrayé la chronique au printemps 1999. Certes, « il n’y a pas mort d’homme », comme se plait à le rappeler maintenant l’interessé à chaque interview qu’il ne manque toujours pas de donner.

Il y aura eu juste une piqûre de rappel sur cette illusion de vérité et d’authenticité qu’apporte le réseau, mais surtout et c’est peut-être le plus grave, sur la remise en cause d’une certaine idée de la presse et des médias.

Une stèle virtuelle en hommage aux médias bafoués est d’ailleurs toujours visible sur le réseau jusqu’au 30 avril, sur « facebookpresident.com ».

http://www.lemonde.fr


La phrase d’anthologie dans ce reportage c’est celle de Antoine Barthélémy, créateur de Whosdaboss : « C’est de bonne guerre. C’est même une bonne méthode. En marketing, la fin justifie les moyens. Dans la vraie vie, ce n’est pas bien de mentir, mais sur Internet, tout le monde ment. C’est le jeu. »

Le « Monde » virtuel de Rachel Bekerman

[Le Monde – 17/01/2008]
Qui connaît Rachel Bekerman ? Si on se fie à sa photo sur Facebook, Rachel Bekerman est une jeune femme blonde, au visage agréable. Elle livre très peu de renseignements sur sa vie privée : elle est née un 17 août, mais l’année n’est pas précisée. En revanche, elle parle volontiers de son métier : elle fait savoir à tous ses correspondants qu’elle est journaliste au Monde. A partir de novembre 2007, elle entre en contact avec des centaines d’utilisateurs de Facebook qui travaillent dans les médias, pour leur annoncer qu’elle vient de créer un groupe « réunissant uniquement des journalistes travaillant pour des médias français » : « Je vous invite à nous y rejoindre, afin de tisser un réseau de professionnels de la communication et des médias. »

Très vite, Rachel réussit son pari et, en décembre, le groupe Journalistes français compte plus de 1 200 personnes : des journalistes de toute la France, des attachés de presse, des cadres financiers de grands médias, des publicitaires, des étudiants. En tant qu’administratrice, Rachel détient le pouvoir ultime sur son groupe, et sait le rappeler à l’occasion : « Chers confrères journalistes (…), certains d’entre vous m’ont très justement fait remarquer que je suis la seule (…) habilitée à envoyer un message à tous les membres. Dans un souci d’équité, j’invite tous ceux qui aimeraient prendre la parole à me faire parvenir leur message destiné aux autres membres. » Bien sûr, rien ne permet de vérifier si elle le fait réellement. En même temps, elle commence à diffuser des messages promotionnels pour des sites commerciaux, rédigés sur un ton léger laissant supposer qu’il s’agit d’un simple jeu.

Emportée par son élan, elle contacte aussi des « confrères » du Monde. Plusieurs s’inscrivent dans son groupe en confiance, sans chercher à en savoir plus. Avec ceux qui ont envie de la rencontrer à la cafétéria ou au bistrot le plus proche, elle temporise habilement. Aux journalistes de la rédaction du quotidien, elle précise qu’elle travaille au Monde.fr, filiale installée à deux kilomètres de la maison mère. Puis elle rompt le contact.

Peu à peu, l’évidence s’impose : Rachel Bekerman n’a jamais signé dans Le Monde, personne n’a jamais entendu parler d’elle, la photo publiée sur Facebook n’évoque aucun souvenir. Son nom n’est même pas référencé sur Google, ce qui est rare pour une journaliste. Conclusions provisoires : il s’agit peut-être d’un journaliste du Monde qui utilise un pseudo quand il a envie de se faire passer pour une jolie blonde. Ou alors, Rachel Bekerman ment sur toute la ligne.

Quelques dizaines de membres du groupe Journalistes français sont prévenus de la situation par Le Monde. Certains, se sentant trahis, se désinscrivent aussitôt. D’autres remercient Le Monde de les avoir alertés et font passer le message.

Rachel se décide alors à reprendre le contact sur Facebook, tout en refusant une interview en face à face ou au téléphone. Elle avoue qu’elle n’est plus employée par le Monde.fr, mais continue à affirmer qu’elle y a travaillé en 2004 – ce qui est à nouveau démenti par les services administratifs. Puis elle propose une nouvelle version de sa vie : « Je suis attachée de presse pour un média Web dont j’aimerais garder le nom secret. (…) Mon travail consiste à faire parler des sites Internet que nous éditons. Je profite des réseaux sociaux pour créer un maximum de buzz. L’information se diffuse plus vite par le biais des journalistes. C’est pourquoi j’ai créé ce groupe. » Elle explique sans détour pourquoi elle ment sur son statut : « Dire que je travaille au Monde suscite plus de confiance aux journalistes qui me posent la question. » Quand on lui demande si elle trouve ce procédé honnête, elle contre-attaque : « Pourquoi me poser une question à laquelle personne ne pourrait répondre « oui » ? Je suis journaliste et on ne me la fait pas. »

(suite…)


[VNU Net 28/11/07]
Deux élus du Languedoc-Roussillon ont déclaré leur intention de porter plainte contre l’encyclopédie […]. Dans sa fiche [..], Jean-Pierre Grand s’était notamment vu affubler d’une condamnation pour crime sexuel, tandis que Hélène Mandroux était censée appartenir à l’église de Scientologie.
http://www.vnunet.fr/fr/news/2007/11/28/wikipedia_en_butte_a_une_nouvelle_affaire_de_calomnie


[Ecrans.fr – 06/11/07]
Attaquée pour « atteinte à la vie privée » et « diffamation », Wikimédia, la fondation propriétaire de Wikipédia, a été reconnue non responsable et non coupable par une ordonnance en référé du Tribunal de grande instance de Paris, dans une affaire mettant en cause un article de l’encyclopédie en ligne.

Tout a commencé le 25 août 2007. Un contributeur crée un nouvel article sur Wikipédia présentant une société française de conseil pharmaceutique. Un paragraphe, intitulé Particularismes, attribue des orientations homosexuelles à trois de ses dirigeants. Le 24 septembre, l’un d’eux découvre l’article et adresse, par mail, une mise en demeure à la Wikimédia Foundation, qui n’y répond pas. Parallèlement, le 1er octobre, un utilisateur de Wikipédia supprime la rubrique sur les particularismes. Mais comme tout contenu édité dans l’encyclopédie, le texte reste visible dans l’historique de l’article. Le 8 octobre, les trois dirigeants adressent à Wikimédia une assignation pour obtenir le retrait du texte, et réclament 68 000 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée et diffamation. Le 17 octobre, Wikimédia intervient pour faire supprimer le contenu litigieux dans l’historique.

Le 29 octobre, le Tribunal de grande instance de Paris déboute la demande par ordonnance de référé. Il rappelle tout d’abord que Wikimédia est assignée en qualité d’hébergeur technique, et non éditeur. « La fondation n’a d’autre rôle que d’être un hébergeur. Elle est propriétaire de la marque et des serveurs hébergeant l’encyclopédie » rappelle ainsi Valérie Chansigaud, de Wikimédia France. L’organisation américaine est donc soumis à la loi LCEN (Loi sur la Confiance dans l’Economie Numérique) qui considère qu’un hébergeur n’est pas responsable des contenus qu’il accueille. Il est cependant tenu de supprimer tout contenu illicite (raciste, négationniste ou pédo-pornographique) dès le moment où il en a connaissance. La notification doit contenir un certain nombre de mentions sur le plaignant et le contenu incriminé.

La mise en cause éditoriale de Wikimédia n’est donc même pas discutée, le responsable légal des contenus est son auteur. La demande de retirer le contenu litigieux est considérée comme réglée puisque le contenu n’est plus en ligne. Par contre, l’ordonnance ne définit pas si le contenu est ou non de caractère illicite. Sur les délais de suppression du texte, l’ordonnance estime que les mails envoyés ne sont pas recevables car ils ne respectent pas les mentions prévues par la loi. De plus, Wikimédia dit ne les avoir jamais reçus. Et n’a donc pas eu connaissance de la requête avant de recevoir l’assignation. « Nous avons toujours mis un point d’honneur à examiner toutes les demandes qui nous sont faites à ce sujet là », souligne ainsi Florence Devouard, présidente de la Wikimedia Foundation, dans un communiqué de presse. Enfin sur la demande d’identification de l’auteur de l’article, le tribunal retient la défense de Wikimédia comme quoi « seul le fournisseur d’accès peut être en mesure de communiquer les données permettant d’identifier précisément son utilisateur ». En l’occurrence Free.
(suite…)


UN NOUVEAU LOGICIEL PERMET DE SAVOIR QUI MODIFIE LES PAGES WIKIPEDIA… ET RÉVÈLE LA CENSURE OPÉRÉE PAR DIEBOLD, LA CIA, LES POLITIQUES, MICROSOFT etc.
[Wired – 12/08/07 – Trad. Grégoire Seither]
Le site « Wikipedia Scanner » (http://wikiscanner.virgil.gr/) inventé et mis en place par Virgil Griffith, diplômé en informatique et en systèmes neuronaux à l’université de Californie (CalTech) propose aux visiteurs une base de données qui permet de relier les millions de modifications apportées chaque jour aux pages de l’encyclopédie Wikipedia aux organisations où se trouvent les ordinateurs d’où est partie la modification. Pour cela Griffith s’appuie simplement sur l’adresse IP du modificateur (enregistrée à chaque modification d’une page) et la relie au propriétaire du bloc IP concerné. Vous pouvez également saisir une adresse IP pour connaître les modifications qu’elle a apporté aux pages dans Wikipedia.

Le site WIRED a déjà lancé un concours des plus belles censures et manipulations de l’information détectées à l’aide de cet outil. Vous pouvez y participer ici : http://blog.wired.com/27bstroke6/2007/08/vote-on-the-top.html
Griffith a téléchargé l’intégralité des pages Wikipedia pour les analyser. Le résultat : une base de données de 5,3 millions de modifications, effectuées par  2,6 millions d’organisations, parmi elles  la CIA, Microsoft, les bureaux parlementaires de députés au Congrès des Etats-unis ou encore le fabricant d’ordinateurs de vote Diebold. La base permet d’afficher en un seul clic la liste des pages modifiées et le détail des modifications commises par ces organisations ou par quelqu’un ayant accès à un ordinateur au sein de ces organisations.

Certaines de ces modifications apparaissent clairement comme motivées par un souci de promotion et de relations publiques, soit en ajoutant des informations positives tirées des communiqués de presse aux articles soit en supprimant des paragraphes entiers de contenu critique. Un bon exemple de ce genre de manipulation de l’information est le fabricant d’ordinateurs de vote Diebold : quelqu’un opérant depuis un ordinateur connecté sous une adresse IP appartenant à l’entreprise se connecte régulièrement à la page traitant de la société pour supprimer des longs passages qui font mention des craintes des experts en sécurité informatique ou des libertés civiques vis à vis de ces machines. Ou encore des passages qui détaillent les importantes contributions financières du PDG de la société au profit de la campagne électorale du Président George W. Bush.

La page WikiScanner propose des liens vers des résultats de recherche triés par origine. Elle permet ainsi de constater qu’à la Havane (Cuba) réside un fan de Neil Young qui veille sur la page consacrée au musicien et que le groupe pharmacologique Pfizer Inc. héberge un expert de l’histoire des Cathares en Provence…

http://www.wired.com/politics/onlinerights/news/2007/08/wiki_tracker