Rafael Eytan



Imaginez un instant que ce soit un professeur iranien  qui aurait dit des choses pareilles… imaginez le tollé que cela aurait suscité ! Mais là.., rien.

[Nadim Ladki – IAP News – 1/2/2009 – Trad. Gilong]
Ce professeur et historien militaire israélien a laissé comprendre qu’Israël pourrait se venger l’holocauste en exterminant des millions d’Allemands et d’autres Européens.  Lors d’une interview publiée à Jérusalem vendredi, le professeur Martin Van Crevel a déclaré qu’Israël avait « la capacité d’atteindre la plupart des capitales européennes avec ses armes nucléaires ».

« Nous possédons plusieurs centaines d’ogives atomiques et de fusées et pouvons atteindre nos cibles dans toutes les azimuts, et même Rome. La plupart des capitales européennes font partie des cibles potentielles de notre Armée de l’air ».

Creveld, un Professeur d’Histoire militaire à l’Université hébraïque de Jérusalem, a précisé que la « déportation collective » par Israël était la seule stratégie efficace à appliquer aux Palestiniens.  « Les Palestiniens doivent tous être expulsés. Les gens qui luttent dans ce but (Le Gouvernement israélien) attendent simplement la venue de « la bonne personne au bon moment ». Il y a seulement deux ans, 7 ou 8 % des Israéliens étaient d’avis que ce serait la meilleure solution, il y a deux mois c’était 33 %, et maintenant, selon un Sondage Gallup, le chiffre est de 44 % pour ».

Creveld a déclaré qu’il était sûr que le Premier ministre israélien Ariel Sharon avait déjà voulu expulser les Palestiniens.  « Je pense qu’il est tout à fait possible qu’il ait voulu le faire. Il voulait intensifier le conflit. Il savait que rien d’autre ne pourrait réussir ».

A la question de savoir « s’il s’inquiétait du fait qu’Israël deviendrait un état voyou s’il mettait en oeuvre une déportation génocidaire à l’encontre des Palestiniens, Creveld a cité les paroles de l’ancien Ministre israélien de la Défense Nationale, Moshe Dayan, qui avait déclaré « Israël doit être comme un chien enragé, trop dangereux pour qu’on le contrôle ». Creveld soutient qu’Israël ne se soucie pas du fait de devenir un « état voyou ».

« Nos forces armées ne sont pas au trentième rang, mais aux deuxième ou troisième rang mondial. Nous avons la capacité de détruire le Monde avec nous. Et je peux vous assurer que cela arrivera avant qu’Israël ne disparaisse ».

Biographie
Martin van Creveld, Ancien professeur de l’Université hébraïque de Jérusalem, est un des auteurs leaders mondiaux sur l’histoire militaire et la stratégie, avec une spécialité sur les guerres du futur.  Il a écrit vingt ouvrages : “Supplying War” (1978), “Command in War” (1985), “The Transformation of War” (1991), “The Changing Face of War : Lessons of Combat from the Marne to Iraq” (2006), and “The Culture of War” (2008).). Il a aussi publié largement sur d’autres sujets, y compris des histoire sur les états, les femme et le Féminisme et l’Histoire américaine. Ses ouvrages ont été traduits en dix-sept langues.

http://iraqwar.mirror-world.ru/article/188125


Si vous n’avez pas encore lu le dernier livre de Thierry Meyssan, voici de quoi vous mettre l’eau à la bouche… une excellente enquête et synthèse… tout le reste du livre est à l’avenant.

[Thierry Meyssan – L’Effroyable Imposture n°2 – Manipulations et Désinformations]

Pendant les trente premières années de l’État d’Israël, les circonstances historiques ont distendu les liens que l’État juif entretenait avec ses créateurs, les chrétiens sionistes. Mais aucun ne pouvant vivre sans l’autre, ils ont noué de nouvelles collaborations, d’abord par le biais du régime d’apartheid d’Afrique du Sud, puis par la filière russe, jusqu’à aboutir à une synthèse : la théopolitique.

Durant la Guerre froide, les services de communication de Washington interprètent l’opposition Est/Ouest comme un combat eschatologique entre le pays de la liberté religieuse et celui du communisme athée. Un vaste effort de ré-évangélisation des institutions est entrepris. Le général George Marshall, successivement secrétaire d’État puis secrétaire à la Défense, supervise ce développement dans le corps diplomatique et les forces armées. Pour consolider le camp atlantique, il imagine une opération œcuménique où les sectes évangéliques cotoient les Églises anglicane et catholique.  Cela lui permet aussi de mettre en sourdine les revendications pro-israéliennes des extrémistes religieux auxquelles il est fermement opposé.

Marshall installe avec la CIA le Plan de réhabilitation de l’Europe qui porte son nom et qui lui vaudra le Prix Nobel de la paix. Il emmène avec lui dans ses déplacements les pasteurs Abraham Vereide et Harald Bredesen qui mettent en place un vaste réseau de dirigeants chrétiens anti-communistes . Ce dispositif est approuvé par le président Truman des États-Unis, le roi George VI d’Angleterre, la reine Wilhelmina des Pays-Bas et le général Tchang Kai-Chek de Taiwan. En 1952, un rassemblement international de parlementaires chrétiens est convoqué aux Pays-Bas autour du général Alfred Gruenther, qui dirige alors les travaux de préfiguration de l’OTAN. Cette structure, dénommée aujourd’hui Fellowship Foundation, organisera pendant quarante ans des réunions de prière et des congrès pour renforcer l’identité chrétienne du camp atlantique face au bloc soviétique .

(NdL&I : Hillary Clinton, qui avait attaqué Obama pour ses amitiés « radicales » via le pasteur Wright, a toujours été très discrète sur son appartenance de longue date à la Fellowship Foundation, qui a pourtant eu un accès direct au président Clinton pendant 8 ans, à travers l’organisation HEBDOMADAIRE de « petits-déjeuners de prière » à la Maison Blanche. Hillary Clinton est aujourd’hui Ministre des Affaires étrangères du gouvernement Obama.)

En 1954, le serment d’allégeance, que tout enfant récite le matin à l’école et que tout citoyen états-unien professe dans les occasions solennelles, est modifié comme suit : « Je jure fidélité au drapeau des États Unis d’Amérique et à la République qu’il incarne : une nation unie sous le commandement de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous » . En 1956, une résolution commune des deux chambres du Congrès choisit « En Dieu nous plaçons notre confiance » comme devise des États-Unis à la place de « Un pour tous ». Celle-ci est inscrite dès l’année suivante sur les billets de banque. L’identité chrétienne ne s’applique plus seulement à l’Alliance atlantique, mais aussi au système économique capitaliste .

La Fellowship Foundation installe son quartier général à proximité du Pentagone. Un bureau d’Information et d’Éducation des troupes est créé au département de la Défense et confié à la Fondation. Il édite des manuels et dispense des formations assimilant le service dans les forces armées états-uniennes à une croisade pour la liberté religieuse dans le monde.

Malgré le caractère œcuménique de ses débuts, la Fellowship Foundation se recentre progressivement autour des seules sectes évangéliques dont elle prend le contrôle en sous-main. Elle les enflamme dans un soutien exalté à l’impérialisme états-unien. Elle se heurte bientôt au Conseil œcuménique des Églises qui fédère à Genève les principales confessions protestantes classiques. La tension interne à la culture religieuse anglo-saxonne se réveille une fois de plus. Ce Conseil dénonce les discriminations en Israël et condamne la guerre du Vietnam. C’est pourquoi le Pentagone créé, en 1974, une structure rivale, le Comité de Lausanne. 4 000 pasteurs évangéliques se réunissent tous frais payés par le département de la Défense autour de leur nouvelle figure de proue, le révérend Billy Graham. Ce dernier sillone le monde comme une rock star, organisant des prédications-spectacles qui trouvent des auditoires toujours plus nombreux.

Par ailleurs, l’opinion publique internationale prend lentement conscience de l’anachronisme du régime sioniste. Alors que l’État d’Israël avait été présenté à la communauté internationale comme le fruit de la décolonisation britannique, il s’avère être un État colonial juif, conformément au projet formulé au XIXe siècle par Theodor Herzl. Ce particularisme le rapproche des deux autres États coloniaux.

En Afrique australe, les puritains néerlandais se sont affranchis de la tutelle britannique au XIXe siècle. Ils se sont enfoncés dans l’intérieur des terres lors du « Grand Trek » qu’ils ont comparé à l’Exode biblique. Ils sont sortis victorieux de l’affrontement avec les zoulous à la bataille de Blood River, après avoir invoqué leur Dieu et ont créé ce qui est devenu l’Afrique du Sud et qu’ils appellent eux aussi « le nouvel Israël ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils soutiennent les nazis contre les Anglais, puis instaurent le régime d’apartheid. De leur côté, les Britanniques de Rhodésie, effrayés par la perspective de la décolonisation, se sont révoltés contre la Couronne et se sont constitués en État indépendant, en 1965.

Bien que les systèmes juridiques israélien, sud-africain et rhodésien soient assez différents, ils poursuivent tous trois les mêmes objectifs discriminatoires : réserver la terre et le pouvoir à une minorité ethnique. C’est donc bien logiquement que ces États, écartant les sujets qui fâchent comme le nazisme et l’antisémitisme, multiplient les contacts.

En 1953, l’Assemblée générale de l’ONU dénonce « l’alliance entre le racisme sud-africain et le sionisme » . Puis, en 1975, elle qualifie le sionisme de « forme de racisme et de discrimination raciale » . (suite…)


LA BOMBE DE GAZA

[Vanity Fair – Avril 2008 – Trad. Grégoire Seither]
N’ayant pas vu venir la victoire du Hamas lors des élections de 2006 en Palestine, les « experts » de la Maison Blanche ont réussi à bidouiller une autre opération secrète qui leur a pété entre les mains au Moyen-Orient – à mi chemin entre le scandale Iran-Contra de l’époque Reagan et le foirage sanglant de la Baie des Cochons sous Kennedy.

En s’appuyant sur des documents confidentiels communiqués par des officiels U.S. dégoutés ainsi que des témoignages d’anciens membres des services secrets, notre journaliste d’investigation David Rose montre comment le Président Bush, Condoleezza Rice, ainsi que le conseiller adjoint à la sécurité nationale (NDL&I : et membre éminent du Likud israélien, mais c’est surement un hasard) Elliott Abrams ont équipé et armé une milice dirigée par le chef militaire du Fatah, Muhammad Dahlan et dont les exactions dans la bande de Gaza ont directement conduit à la guerre civile sanglante qui a vu la victoire du Hamas.

Le soutien appuyé des Etats-unis à Dahlan et à sa bande de miliciens corrompus et brutaux a joué un rôle clé dans l’ascension politique du Hamas. Même les Palestiniens modérés ont fini par rejoindre le camp des islamistes, écoeurés par la corruption et la violence du Fatah.

http://www.vanityfair.com/politics/features/2008/04/gaza200804


Le livre d’un soldat israélien sur les atrocités commises à Gaza sera-t-il diffusé ?
[Liran Ron Furer – Ha’aretz  – 21/11/2007]
Comment quelqu’un d’éduqué devient nécessairement une brute, un animal, un criminel, quand il sert dans l’armée d’occupation israélienne. C’est l’histoire que raconte à la première personne le sergent chef Liran Ron Furer, qui ne trouve plus le sommeil après les atrocités qu’il a commises à Gaza. Son livre vient de trouver un éditeur en Israël, mais pour le moment personne ne veut le diffuser.

Gideon Levy, journaliste courageux, en donne quelques extraits dans Haaretz…

CHECK POINT SYNDROME
Liran Ron Furer, sergent chef (réserviste) ne peut plus désormais continuer à vivre sa vie de façon normale. Il est hanté par des images de ses trois années de service militaire dans Gaza, et la pensée que cela pourrait être un syndrome qui toucherait tous ceux qui servent aux check-points ne lui laisse aucun répit.
Près de terminer ses études de décorateur à l’Académie d’Art et Décoration de Bezalel, il a décidé de tout laisser tomber et de consacrer tout son temps à un livre qu’il voulait écrire.
Les principaux éditeurs à qui il l’a apporté, ont refusé de le publier. L’éditeur qui a finalement accepté de le publier (Gevanim) a dit que la chaîne de librairies Steimazky refusait de le distribuer. Mais Furer est déterminé à attirer l’attention du public sur son livre.

Aperçu

« Vous pouvez adopter les positions politiques les plus extrêmes, mais aucun parent n’acceptera que son fils devienne un voleur, un criminel ou une personne violente » dit Furer « Le problème, c’est que cela n’est jamais présenté de cette façon. Le garçon lui-même ne se décrit pas de cette façon à sa famille, quand il rentre des Territoires.

A l’opposé – il est reçu en héros, comme quelqu’un qui remplit un travail important, celui de soldat. Personne ne peut être indifférent au fait qu’il y a beaucoup de familles qui, dans un certain sens, comportent deux générations de criminels. Le père est passé par-là, et maintenant le fils aussi, et personne n’en parle autour de la table, au dîner « .

Furer est certain que ce qui lui est arrivé n’est pas un cas unique. Lui qui était un diplôme du lycée d’Arts de Yellin, créatif, sensible, est devenu un animal au point de contrôle, un violent sadique qui battait des Palestiniens parce qu’ils ne lui montraient pas la politesse requise, qui tirait dans les pneus des voitures, parce que leurs propriétaires mettaient la radio trop fort, qui a maltraité un adolescent retardé mental couché sur le plancher de la jeep, les mains liées derrière le dos, juste parce qu’il avait besoin d’évacuer sa colère, d’une manière ou d’une autre.
(suite…)


Ben dis donc !!! Quand la police reçoit un e-mail d’un corbeau elle ne fait pas que vérifier l’IP, mais elle analyse en plus les traces d’ADN laissées sur les claviers du cybercafé d’où est parti le texte ? Et elle fait des analyses sémantiques ? Pas mal, pour un simple e-mail !!!!

Est-ce que c’est une procédure courante ou bien est-ce que c’est comme pour la mobylette du fils Sarko ? Parce que si c’est une procédure standard, les laboratoires scientifiques de la police doivent être débordés de travail, vu le nombre de mails de corbeaux que je reçois tous les jours…

Ou bien est-ce que c’est parce qu’il y a du vrai la dedans. Parce que Lellouche, travaillant pour le Mossad, je ne vois pas ce que cela aurait de surprenant…

Les étranges accusations d’un cybercorbeau

[Le Figaro – 12/10/2007]

La PJ enquête sur un courriel envoyé durant la présidentielle à cent hauts responsables de la police. Il affirmait que Sarkozy, comme Balkany, Lellouche, Devedjian et Aeschlimann, étaient liés au Mossad.

Une officine a-t-elle voulu déstabiliser Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle ? Une enquête confiée à la Direction centrale de la police judiciaire doit l’établir. Fin mars 2007, dans la dernière droite de l’élection, tous les directeurs départementaux de la sécurité publique, soit une centaine de hauts fonctionnaires, ont été destinataires d’un étrange courriel. Le futur président y était taxé, ni plus ni moins, d’avoir été recruté dans les années 1980 par le Mossad, le service secret israélien.

Le texte envoyé se présente sous la forme d’une « note de synthèse » de deux pages. Son titre : « L’infiltration du Mossad israélien dans l’UMP. Nicolas Sarkozy : le quatrième homme. » Au-dessus, un pseudo-logo de la « DGSE ».

« Tout cela respire la manip à plein nez, avec des relents d’extrême droite », prévient un cadre dirigeant au ministère de l’Intérieur. Selon l’auteur du message, en 1978, le gouvernement de Menahem Begin aurait commandité l’infiltration du parti gaulliste pour en faire une sorte de partenaire d’Israël. L’opération aurait été montée par Rafael Eytan, maître-espion israélien. « Trois citoyens français prédisposés à collaborer » auraient donc été ciblés : Patrick Balkany, Patrick Devedjian et Pierre Lellouche. Balkany est présenté comme le chef du « réseau ». En 1983, Patrick Balkany aurait recruté le « jeune et prometteur » Sarkozy, le « quatrième homme du Mossad ».

Une cinquième recrue serait venue compléter le dispositif dans les années 1990 : Manuel Aeschlimann, député-maire d’Asnières (Hauts-de-Seine). Le cybercorbeau affirme que ce proche de Sarkozy est « chargé d’établir des contacts avec des responsables iraniens en France ». Une assertion d’autant plus perfide que sa ville d’Asnières accueille effectivement une forte communauté iranienne.

Embarrassé, l’état-major policier d’alors a dû rapporter en haut lieu le contenu de ce courriel farfelu et la qualité de ses destinataires. Aussitôt, une enquête a été diligentée, confiée à la PJ. Les policiers ont découvert que le message est parti d’un cybercafé du Val-d’Oise. Mais le corbeau a bien choisi le lieu de ses persiflages : dans ce commerce où l’anonymat est la règle, puisque la loi n’impose pas de présenter ses papiers pour accéder aux ordinateurs, il n’y avait pas de vidéosurveillance. Aucune empreinte, aucune trace d’ADN n’a pu être exploitée. L’expertise des machines n’a rien donné. Pas plus que l’analyse sémantique du texte. Et l’enquête se poursuit à la demande du parquet. Au risque de donner à cette affaire une importance qu’elle ne méritait pas.

http://www.lefigaro.fr/france/20071012.FIG000000291_les_etranges_accusations_d_un_cybercorbeau.html

Cette histoire fait beaucoup parler d’elle, notamment dans les milieux pro-Palestiniens. Si vous parlez anglais (et que vous vous arrivez à supporter l’ego surdimensionné de Darrell Bradford-Smith) vous pouvez écouter l’émission radio The French Connection du 21/10/2007, entièrement consacrée à l’affaire.

Podcast (7 Mo chacun) :

http://www.iamthewitness.com/audio/TFC.2007.10.21.Sun.Rafeeq.1of2.mp3

http://www.iamthewitness.com/audio/TFC.2007.10.21.Sun.Rafeeq.2of2.mp3

Mise à jour : le texte de la note, tel que publié par le site ToutSaufSarkozy (avec les réserves d’usage)…

Texte intégral (sauf biographies) de la fameuse « note de synthèse » intitulée: « L’infiltration du Mossad israélien dans l’UMP, Nicolas Sarkozy: le quatrième homme ».

« En 1978, le gouvernement Herut/likoud de Menahem Begin veut briser l’isolement relatif de l’Etat hébreu. La France est un partenaire important pour Israël. Israël ne veut plus être ébranlé par un revirement diplomatique français, identique à celui qui a suivi la décision du général de Gaulle en 1967, de ne plus lui livrer d’armes. Rafael Eytan (1) est alors chef d’état major des forces de défense israéliennes. Il demande au Mossad de préparer une opération qui consiste à infiltrer le parti gaulliste pour tenter de rendre ce parti politique français favorable à Israël.

Le chef de la centrale de renseignements israélienne, Yitzhak Hoffi va accepter l’idée d’une telle opération.

De jeunes militants et sympathisants de la droite parlementaire française à fort potentiel d’influence sont ciblés. Trois citoyens français prédisposés à collaborer sont recrutés et formés par les services israéliens, pour mener en France une mission politique.

En 1980, le premier groupe d’agents du Mossad commence son travail. Il est composé de Patrick Balkany, Patrick Devedjian et Pierre Lellouche. Charles Pasqua met en place à cette époque une nouvelle génération de responsables gaullistes, sous l’étiquette du RPR. Les agents israéliens vont se faire une place en politique par le biais de l’installation des « Pasqua boys ».

En 1983, quelques mois avant les élections municipales, Patrick Balkany qui est en réalité responsable du réseau, recrute Nicolas Sarkozy.
C’est Balkany qui est chargé par la centrale israélienne de traiter le jeune et prometteur Sarkozy, le quatrième homme au service du Mossad.

Le dispositif israélien dans le parti gaulliste est renforcé au début des années quatre vingt dix par Manuel Aeschlimann. Manuel Aeschlimann est chargé de soutenir la montée en puissance de Sarkozy. Il est aussi chargé d’établir des contacts avec des responsables iraniens en France. Manuel Aeschlimann est en train de devenir un homme clef pour le renseignement israélien, depuis que l’Iran adopte une attitude ferme sur la question de son programme nucléaire militaire (2).

Dans la tradition du Mossad, les agents se surveillent et s’évaluent entre eux. Nous pensons que Manuel Aeschlimann est chargé par Tel Aviv d’évaluer le dispositif existant en France depuis 1980.

Nous pensons que l’Etat d’Israël est un partenaire de la France dans de nombreux domaines. Nous estimons néanmoins que le contrôle total d’une formation politique française de gouvernement, par un service de renseignement étranger, peut nuire aux intérêts nationaux et européens. » (note naturellement non signée et non datée)