[IES News Service – Grégoire Seither – 20/10/2007]
Avec le développement des téléphones capables d’enregistrer des images, des camescopes bon marché et des sites de partage de vidéos comme YouTube et Dailymotion, la police aux Etats-unis (mais aussi en Europe) a la main de plus en plus lourde contre les personnes qui tentent d’enregistrer leurs actions… surtout quand ces actions sont illégales.
Voici quelques exemples d’utilisation de la vidéo comme arme pour se défendre contre l’arbitraire policier et les mensonges des forces de l’ordre.
Récemment une vidéo a fait le tour d’Internet. Un policier y passe un savon à un automobiliste innocent, le menacant de divers sévices et affirmant qu’il a « tous les droits » et qu’il peut « inventer le crime que je veux et te le coller sur le dos ». Brett Darrow, auteur de la vidéo l’avait publiée sur YouTube, ce qui avait entraîné le licenciement du policier… mais aujourd’hui, sur les forums de la police de Saint-Louis (Missouri), circulent des appels au meurtre contre M. Darrow.
https://libertesinternets.wordpress.com/2007/10/02/la-police-naime-pas-quon-lui-rappelle-la-loi/
Brett Darrow est loin d’être un cas isolé. En mai dernier, en Pennsylvanie, Brian D. Kelly avait été arrêté par la police pour un délit de vitesse. Vidéaste amateur, celui-ci avait décidé d’enregistrer l’échange avec la police, ayant déjà été victime de violences policières par le passé.
L’officier de police, voyant qu’il était filmé, confisqua le caméscope, sans que Kelly ne s’y oppose et demandea du renfort. Peu de temps après six autres policiers (trois voitures de police) firent irruption et arrêtèrent Kelly en affirmant qu’il avait violé une loi locale datant des années 1950 et qui interdit d’enregistrer une personne sans son consentement. Kelly fut accusé d’avoir commis un crime, jeté en prison pour deux jours, libéré sous caution et risque jusqu’à 10 ans de prison… tout cela pour avoir, dans l’espace privé de sa voiture, enregistré un agent public alors que celui-ci était en mission. (suite…)