Pourquoi protège-t-on les banques ? Quelle est leur contribution au marché de l’emploi ? A la richesse sociale ? Quelle fonction remplissent-elles qu’une « Banque Nationale des PME » ne pourrait remplir vis à vis du tissu économique ?
Paul Samuelson, Simon Kuznets, Friedrich Von Hayek, Arthur Lewis, Theodore Schultz… tous Prix Nobels d’économie, ont montré dans leurs travaux que la Banque est une activité régalienne qui montre sa véritable utilité sociale quand elle est gérée par la collectivité nationale. Il n’y a qu’à voir, lors de la dernière crise économique, les pays ultra-capitalistes ont tous quasi nationalisés leurs banques…
[Boulevard Voltaire – 05/01/2013]
Fin décembre, au micro d’Europe 1, dans l’émission « Médiapolis », Michel Rocard fut l’auteur de déclarations on ne peut plus intéressantes qui, malheureusement, ne furent pas l’objet de reprises dans les autres médias. Le propos de Michel Rocard est le suivant : la réforme de la Banque de France de 1973 a interdit que celle-ci prête à l’État à taux zéro.
L’État est donc allé emprunter avec intérêt sur les marchés privés. Si nous en étions restés au système précédant, qui permettait, répétons-le, à la Banque de France de prêter à l’État à taux zéro, notre dette serait de 16 ou 17 % du PIB, soit bénigne.Les deux journalistes chargés de l’interviewer ne réagirent pas, comme si Rocard avait dit là une banalité. Pourtant, il venait de leur dire que tous les fameux« sacrifices », prétendument inéluctables, auxquels le peuple français devait consentir, ou encore la rigueur imposée par le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), n’étaient pas une fatalité mais la résultante d’un choix de politique de dette.
Et d’ajouter que, contrairement à ce qui est véhiculé depuis des années dans les grands médias, la France n’avait pas vécu « au-dessus de ses moyens » mais qu’elle avait dû débourser, au titre d’un simple jeu d’écriture, alors qu’aucune nécessité économique ne l’exigeait, des centaines de milliards d’euros constants au profit des marchés financiers. Il leur disait encore que la crise des dettes souveraines était parfaitement artificielle et qu’il suffirait de revenir à la création monétaire publique pour qu’elle soit réglée sans heurt. Mais nos journalistes, disions-nous, ne bronchèrent pas.
Michel Rocard, en revanche, se moque un peu du monde quand il affirme que la loi de 1973 fut simplement adoptée pour « imiter les Allemands », comme si l’objet de cette loi était de limiter l’inflation. Non. Cette loi a simplement permis de créer un marché interbancaire des obligations d’État. Contrairement aux thèses libérales vieillottes, les marchés ne naissent jamais « spontanément ». Ils sont des créations politiques ad hoc, comme, par exemple, le marché des devises, résultant de la mise en place du système de change flottant.
On peut également déplorer que Michel Rocard ne nous ait pas dit pourquoi il ne tenta pas, du temps où il était Premier ministre, d’abroger cette loi « stupéfiante » selon ses propres dires et pourquoi le sujet est aujourd’hui encore tabou. Mais ne soyons pas trop dur avec Michel Rocard. Reconnaissons-lui d’avoir mis un terme à la conspiration de silence et de l’ignorance qui sévit depuis des décennies dans la classe politique française.
http://globalpresse.wordpress.com/2013/01/05/quand-michel-rocard-devoile-le-pot-aux-roses/
6 janvier 2013 at 4:09
Rein d’étonnant; j’ai récemment visionné un excellent documentaire Américain (de 2002, je crois) qui non seulement dénonçait tout ce système et expliquait qu’en revenant aux états battants monnaie, l’inflation pourrait rester à 0, mais expliquait également que *toutes* les « crises » sont le fait d’un tour de vis sur les liquidités disponible; or qui détient le contrôle du robinet?! Toujours les mêmes.
À noter également que la conclusion prévoyait une « crise » économique globale profonde dans un délai assez rapide…
Évidemment, pour l’instant personne ne s’est penché sur l’utilisation des sommes colossales générées par ces malversations…
de Gaulle parlait « d’aller à la soupe » vis à vis des parlementaires professionnels et autres parasites; la soupe oui, mais avec des couverts en vermeil… On a jamais que 300 ans de retard là-dessus sur les USA.
Partant de là, personne non-plus n’est allé gratter derrière les principaux investigateurs de tout ce système histoire de voir à qui profite réellement le crime économique…
6 janvier 2013 at 4:44
Il n’y a aucun conspiration du silence
Il y a longtemps que les citoyens curieux et critiques savent que Pompidou (ex-salarié Rothschild) et Giscard ont vendu la France et les Français aux banquiers en Janvier 2013
Hélas Rocard lui-même, tout comme Cohn-Bandit, est passé à l’ennemi en faisant partie de la structure européenne en lien avec le CFR usaméricain.
La vieillesse est souvent un naufrage
7 janvier 2013 at 7:11
Bonjour,
Il ya 4 ou 5 ans, j’avais laissé un commentaire du même style, sur votre excellent site, que l’article ci-dessus cité.
Ne nous avaient-ils pas imposé le Traité de Maastricht, en 1992, avec en son sein l’Art 104 qui interdisait aux banques centrales de prêter aux états ?
Depuis, il s’est transformé en Art 123 du Traité de Lisbonne.
Notre modeste association avait écrit à tous les candidats à la Présidentielle de 2007 (aucune réponse !), puis de 2012. Lors de différents débats, presque tous était d’accord pour parler des déficits qui avaient commencé en 1974 (et pour cause). A chaque fois que M. Le Pen évoquait la fameuse loi dite « Rothschild » (Pompidou était l’ancien directeur général de ladite banque), aucun des intervenants ne s’est risqué à lui rétorquer quoi que ce soit (cela aurait permis de mieux comprendre la supercherie de cette fameuse dette illégale).
« La politique de la France ne se fait pas à la corbeille », le successeur du Général en avait décidé autrement.
Beaucoup de gens parlent d’une cavalerie financière, voire d’une banqueroute des états organisée, afin de tout privatiser. la Grèce en est un parfait exemple.
Quant à l’U.E (prison des Peuples), son cheval de bataille c’est la lutte contre l’inflation. Pourquoi ? Tout simplement, qui dit inflation dit augmentation des retraite et des salaires, donc baisse des revenus des capitaliste rentiers, et des ces chers spéculateurs !
Si ces propos n’ont pas été relayés dans les autres média, c’est qu’il ne faut pas que l’on connaisse la vérité. Sinon, comment faire passer toutes ces mesures antisociales ? Les français n’ont jamais vécu à crédit, mais ce sont les politiques qui ont mis en place ce système monétaire style révolving ! Rien que la suppression de l’Art 123 ferait rentrer dans nos caisses, de facto, 41 milliards d’euros (dévolus aux intérêts de la dette) par an (baisse des taxes, des impôts, du chômage, produits moins chers…). Ils ne viendraient pas voler 30 milliards de taxes diverses dans nos poches déjà exsangues.
Pour le déficit de la Sécu, c’est le même scénario. Gros mensonge étatique afin de privatiser la santé. L’état ne reversant aucune des taxes prélevées à cet organisme afin de l’asphyxier volontairement. Qui nous a pondu la C.S.G ? Rocard ! La C.R.D.S. ? Juppé ! Noms de partis politiques différents, mais mêmes pratiques !
Vivement l’application de l’Art 50 du Traité de Lisbonne, sinon tous en Russie ( en espérant qu’il accepte les pauvres) :-)))))
7 janvier 2013 at 8:57
Notre dette qu’on doit effectivement aux deux « hauts traitres » Pompidou et Giscard (Loi « Rothschild » du 3 janviers 1973) a assez enrichi les banksters et, entre autres, il est vrai, un peu nous mêmes par les dividendes versés à nos fonds de pensions ….. comme aux fonds de pensions étrangers
Il fau(drai)t l’annuler purement et simplement par décision référendaire, faute d’être gouvernés par des sages .