[Gregor Seither – IES News Service – 07/12/2010]
Quelles sont les chances de mourrir dans un crash d’avion causé par une attaque terroriste ? Selon le Prof. Paul Campos, juriste à l’Université de Colorado (Boulder, Co.) elles sont de 1 sur 25 millions, soit quasiment proches de zéro.
En comparaison, les chances de mourir dans un accident d’avion « standard » sont de une sur 9,2 millions, selon les données compilées par la base de données « OAG Aviation Database » aux Etats-unis. Cela signifie que, en moyenne, un pilote d’avion tue bien plus de personnes qu’un terroriste.
Dans la même veine, aux Etats-unis, vous avez 87 fois plus de chances de mourir par noyade que dans un attentat terroriste et 50 fois plus de chances de mourir en étant frappé par la foudre. Quand aux victimes des bavures policières, elles sont 8 fois plus nombreuses que celles des terroristes, si l’on en croit les chiffres pour 2004 du National Safety Council. Aux Etats-unis, la police tue donc huit fois plus de personnes que ne le font les terroristes – et ces chiffres incluent les morts du 11 septembre 2001!
Pour le professeur Campos, le risque d’une attaque terroriste est donc tellement infinitésimal et son impact tellement insignifiant d’un point de vue relatif, qu’il n’y a aucune justification rationnelle d’accepter une violation de nos libertés civiques à un degré comme celui que nous voyons ces 10 dernières années, simplement pour tenter d’éviter l’occurence d’une anomalie statistique.
A l’heure où les gouvernements investissent des milliards de l’argent du contribuable dans des technologies de surveillance toujours plus sophistiquées, au nom de notre « protection », il est bon de poser la question pour savoir quelle est exactement la réalité de cette menace, contre laquelle on affirme nous protéger… un peu comme les batteries anti-missiles que les Etats-unis installent en Europe afin de prévenir une attaque de la part de l’Iran…. qui n’a pas de missiles capables d’atteindre l’Europe !
8 décembre 2010 at 9:50
Bonjour,
OK avec le message, mais serait-il possible de parler de « risque » de mourir plutôt que de « chance » ?
Au revoir.
8 décembre 2010 at 3:28
@Pluie: Confusion très habituelle quand tu lis plus d’Anglais que de français:)
Le résultat de cette étude est peu étonnant parce que sinon cela voudrait dire que les différents services impliqués dans la sureté des territoires seraient soudainement devenus des billes.
La question derrière tout cela reste la même: « à qui profite le(s) crime(s) »?
Pour la partie visible, disons aux poliotiques de tous bords qui se jettent sur la récupération, avec en tête l’espionnage toujours plus poussé des gens qu’ils sont censés représenter (kékédit, kékipenss de moi, est-ce qu’ils m’aiment ou me détestent?)
Pour la partie invisible, les conglomérats militaro-financiers, pour qui une absence de « guerres » est synonyme de (gros) manque à gagner.
Le problème, dans cette « logique », c’est que le vulgum pecus peut facilement avoir une influence directe sur les autres voyous; comme disait Coluche: « il suffirait que les gens n’en achète pas pour que ça ne se vende pas », mais aucune sur les ventes d’armes, puisqu’elle se font dans leur milieu fermé à toute influence publique.
Sans compter, bien sur, la désinformation caractéristique des médias US (et contaminant maintenant les médias UE), à savoir la culture du FUD – Un reportage (2003?) en disait long là-dessus: un femme d’un trentaine d’année, habitant l’Iowa, croyait dur comme fer que Saddam Hussein avait les moyens techniques de lui balancer un missile inter-continental bourré d’armes… de destruction massive. Il suffit de regarder QUI tient les médias et une partie de ceux qui tirent les ficelles se découvre aisément; l’autre étant celle qui les finance.
14 novembre 2012 at 12:46
[…] danger terroriste est quasiment inexistant, par Gregor Seither sur IES News Service le 7 décembre […]
26 mai 2014 at 10:39
C’est juste incroyable que ce type d’information ne circule pas plus et que les gens ne se réveillent pas… Et bien entendu les grands médias font le silence radio sur ce type d’information…
Il y a pourtant aujourd’hui suffisamment d’études sérieuses et de preuves qui montrent la responsabilité des même gouvernements censés nous protéger dans des dossiers sordides de terrorisme et d’espionnage (par exemple WTC 2001), avec pour seul but d’alimenter la peur et s’en servir comme prétexte pour réduire nos libertés, piller les ressources d’autres pays. Seulement, ce type d’informations ne circulent qu’à voie fermé sur le net…
Il n’y a rien qui puisse justifier l’adoption d’une telle loi dans un pays qui se dit démocratique.
26 mai 2014 at 10:41
Je parlais de la loi qui permet la détention militaire indéfinie et sans procès de toute personne suspecté de terrorisme, voté en décembre 2011 aux USA. 😉