Comme vous pouvez le constater, Hervé Morin, ministre de la Défense, ne s’est même pas donné la peine de lire le texte de Chauprade avant de le virer. Sous le règne de Sarkozy le néo-con, il suffit d’un coup de menton de la part d’un des copains US ou du Lobby AIPAC pour que la France s’exécute… et exécute ! On comprend mieux pourquoi Meyssan a préféré se mettre à l’abri, hors de la zone-OTAN…
[Alter info – 28/01/2009]
Du côté de nos élites, un nouvel allié est venu rejoindre la part majoritaire, interloquée et indignée de l’humanité : le professeur de géopolitique au Collège Interarmées de Défense – sis à l’Ecole Militaire – Aymeric Chauprade, souverainiste opposé à tous les impérialismes, et auteur de Chronique du choc des civilisations (imprimé en décembre 2008 et sorti il y a trois jours) un ouvrage abondamment illustré avec 10 pages qui traitent de « la version officielle contestée » du 11 septembre 2001 (pp.14-24).
Il était déjà l’invité d’ Eric Laurent et de Thierry Garcin en 2007 pour un précédent maître ouvrage :
http://forum.reopen911.info/viewtopic.php?id=4277
Je recopie donc quelques passages de ce résumé aux termes soigneusement pesés (l’auteur est en effet chargé d’instruire notre élite militaire, et l’éditeur est réputé pour son sérieux). Parmi les références citées, quelques titres de journaux et de documentaires et quelques noms d’enquêteurs dans le corps du texte, et, à la fin, une courte liste de sites comprenant Complete911timeline (« donne une chronologie critique du 11 septembre et propose des milliers d’articles et de reportages « enterrés» par les grands médias » ), 911Truth.org, Scholarsfor9/11Truth (« rassemble plus de 200 experts et scientifiques »), Reopen911.info (« présente de nombreux articles et répertorie des vidéos, essentiellement américaines » ), et les récents ouvrages de Meyssan (L’effroyable imposture + Le Pentagate, 2007), Griffin (Le nouveau Pearl Harbor, 2006) et Tarpley (La Terreur fabriquée, 2006).
Encarts sur Ben Laden :
« (…) En 1996, Ben Laden déclare ouvertement la guerre aux Etats-Unis. Le Soudan, qui essaie de redorer son blason auprès de l’Occident, après avoir livré le terroriste Carlos aux Français, propose aux Américains de leur livrer Ben Laden. Etrangement, et probablement sous l’influence de la CIA, dont les connexions avec l’islamisme radical restent ambiguës et qui n’entend sans doute pas voir la justice américaine s’y intéresser de trop près, Washington décline deux fois de suite l’offre soudanaise ».
« La puissance financière de Ben Laden, des liens secrets probablement conservés avec quelques membres de sa nombreuse et riche famille et les liens importants de cette dernière avec le complexe pétrolier texan (dont la famille Bush ), ont contribué à alimenter la thèse d’une conjuration islamo-américaine, voire islamo-américano-sioniste après le 11 septembre 2001, thèse fondée sur l’idée de la convergence d’intérêts entre des djihadistes soucieux d’accélérer le réveil du monde islamique, des Américains intéressés par le pétrole irakien, et des Israéliens décidés à bouleverser les frontières du Moyen-Orient »
Sur le 11-9, plus précisément.
« Pourquoi les attaques du 11 septembre 2001 ont-elles constitué une accélération foudroyante du choc des civilisations ? Parce que le monde s’est divisé entre ceux qui pensent qu’un formidable attentat islamiste a déclenché une guerre contre l’Occident libéral et démocratiqe, et ceux qui pensent qu’un machiavélique complot américano-israélien a été le point de départ d’une guerre américaine contre le reste du monde. Une hypothèse qui ne manque pas d’arguments, à défaut de forcément convaincre »
« D’abord, les associations des familles de victime qualifient le texte officiel [rapport final de la commission nationale] de « rapport final de l’omission » ».
« Les théories qui remettent en cause la version officielle s’articulent autour de trois sujets distincts : les attentats contre le World Trade Center, l’attentat contre le Pentagone, l’ambiguïté du renseignement israélien ».
WTC : des tours minées ?
« L’incendie (…) ne peut être responsable de l’effondrement de bâtiments aux structures d’acier. Alors que le Meridian Plazza de Philadelphie, en 1991, a brûlé dix-neuf heures sans s’effondrer, les tours Sud et Nord se seraient respectivement écroulées au bout d’une heure et deux heures d’incendie, ceci quand le Scientific American (octobre 2001) affirme que rien n’a jamais été construit d’aussi solide que le WTC. L’incendie n’a pas été si violent que le prétend la Commission d’enquête, puisque, selon la FEMA (…) le kérosène s’est volatilisé dans l’explosion (…) Le test dit de Cardington atteste qu’un immeuble d’acier résiste à des températures très supérieures à celle de la combustion du kérosène. Le Fire Engineering Magazine, référence dans la science du feu, soutient qu’aucun bâtiment d’acier n’a jamais été détruit par le feu et que l’enquête sur le WTC ne fut qu’une « farce grossière » ».
« Plus troublant encore est le mystère du bâtiment 7 (…) brutalement désintégré à 17h30. Le « FEMA’s Report on the collapse » reconnaît prudemment que « les détails sur les incendies du bâtiment 7 et la façon dont ils ont provoqué l’effondrement sont inconnus ». Mystère qui débouche sur l’étrange M. Larry Silverstein, propriétaire du WTC seulement depuis le 24 juillet 2001 et qui s’était employé à remplacer le personnel d’entretien et de sécurité (…) il avait demandé aux pompiers de « tirer » le bâtiment 7 (terme qui désigne une démolition contrôlée)
Or, comment les pompiers de New York, lesquels ne disposaient pas des personnels qualifiés dans le domaine de la démolition contrôlée, auraient-ils pu placer en moins de sept heures les explosifs aux bons endroits dans un bâtiment qui, selon la version officielle, brûlait, quand on sait qu’une implosion préparée demande au minimum deux semaines.
Le bâtiment 7 n’était-il pas le centre de contrôle qui aurait servi à la démolition de l’ensemble ? Quelques mois plus tôt, le 23e étage avait été rénové dans le but d’en faire un centre de commande des situations d’urgence pour la mairie de New York. Cet étage (…) pouvait résister à des situations exceptionnelles (…) (et) offrait une vue idéale sur l’ensemble des bâtiments du WTC. Dans Painful Questions, Eric Hufschmid note que la trajectoire des deux avions semblait viser le bâtiment 7, comme si celui-ci émettait un signal d’autoguidage ».
« La thèse des explosifs est illustrée par un autre fait : une carte thermique des gravats du WTC fournie par la NASA montre que, cinq jours après les attentats, la température à l’intérieur des sous-sols du bâtiment 7 et de la tour Sud (où la chaleur est restée piégée) était encore supérieure à la température de fusion de l’acier. Seuls des explosifs comme le C4, qui porte la température à plus de 1600 °C peuvent expliquer la fusion des structures des sous-sols des tours ».
« Quant à l’école de pilotage de Venice (Floride), elle est pointée du doigt pour ses liens historiques avec la CIA ».
« Le matin du 11 septembre, plusieurs simulations militaires pouvant servir de couverture aux attaques eurent lieu (sous le contrôle du NORAD, de l’US Air Force et de la CIA) : il s’agissait de Northern Vigilance, exercice annuel de l’Air Force simulant une attaque russe, qui amena à déplacer les chasseurs patrouillant habituellement dans le Nord-Est vers le Canada et l’Alaska, les exercices Vigilant Warrior et Vigilant Guardian, simulant des détournements d’avions et l’injection de faux signaux d’avions sur les radars, et l’opération Northern Guardian, qui aurait affaibli la capacité de réponse de la base aérienne de Langley ».
LE PENTAGONE
« Les terroristes, qui provoquèrent la mort de plus de 2500 personnes dans le WTC, auraient-ils été assez stupides pour frapper la seule partie vide d’un bâtiment, le Pentagone, où travaillent habituellement 20 000 personnes ? L’aile touchée était en rénovation ; elle devait voir ses murs et fenêtres renforcés face à une attaque d’un missile de croisière ou d’un drone… Pour frapper cette aile en venant de la direction opposée, l’avion (si c’est le vol 11 77) a dû opérer un virage de 270° »
« Lorsque la navette Columbia a explosé à 65 km au-dessus du Texas en 2003, à la vitesse de 19 000 km/h, avec ses sept astronautes, on a retrouvé des lambeaux humains et des débris de l’appareil sur des centaines de kilomètres. Comment expliquer l’absence de débris significatifs et de morceaux de corps dans le cas d vol AA 77 ? (…) Où sont les 60 tonnes des moteurs, du fuselage, des sièges, des bagages et bien sûr des passagers ?. Le drone Global Hawk ressemble à un petit Boeing. Il est silencieux, vole à 18 000 m. d’altitude sans se faire repérer par les radars (les aiguilleurs ne le verraient donc pas venir ; or ils n’ont justement pas vu venir le vol AA 77) et son explosion laisserait, du fait qu’il est composé pour moitié de fibres de carbone et de résine, seulement 2 tonnes de débris. Avec lui, la pelouse du Pentagone ne serait jonchée que de quelques morceaux d’aluminium peu épais, et de fragments de moteur, à l’image de celui que l’on retrouve sur une photo et qui est bien trop petit pour appartenir à un 757.Officiellement, en décembre 2002, l’armée américaine déplorait la perte de deux Global Hawk en opérations, sans que l’on en connaisse la cause (source : Christopher Bolen, reporter)».
LE RENSEIGNEMENT ISRAELIEN
Le troisième volet de la « théorie du complot s’articule autour des arrestations de citoyens israéliens par le FBI juste après le 11 septembre. Le très officiel mémorandum de la Commission nationale sur les attaques terroristes du 11 septembre (rapport de la Commission du renseignement du Sénat américain), intitulé « La Surveillance israélienne des futurs pirates de l’air et des suspects du FBI dans les attaques du 11 septembre et son échec à donner aux Etats-Unis les avertissements nécessaires : le besoin d’une enquête publique » (publié le 15 septembre 2004), rapporte de nombreux faits qui ne peuvent qu’alimenter la polémique.
Que dit ce rapport du Sénat ? Des groupes israéliens (plus de 125 personnes), sous couvert d’espionnage dans le cadre de la DEA américaine (Drug Enforcement Agency), suivaient sur le sol américain les activités des islamistes. Ces « Israeli DEA Groups » se divisaient en cellules (New Jersey, Hollywood en Floride, etc.), toutes basées à proximité des cellules islamistes. Leurs moyens lourds d’écoute (notamment des communications de mobiles) font croire aux auteurs du rapport qu’ils disposaient très certainement des détails précis de l’opération terroriste en préparation. Le principal groupe israélien jouxtait à Hollywood le centre de commande des opérations terroristes (…) Le matin du 11 septembre, juste après le premier impact sur les tours jumelles, plusieurs membres de la cellule israélienne du New Jersey, écoutés par le FBI, se seraient réjouis au téléphone du succès de l’opération
Le rapport souligne le décalage entre les avertissements vagues donnés par les Israéliens aux Américains dans la deuxième moitié d’août 2001 et la précision des informations dont disposaient certainement les groupes qui évoluaient sur le territoire américain et « tenaient à la culotte » les groupes islamistes ; il s’interroge sur le rôle de la CIA qui semblait protéger ces groupes israéliens et sur l’ambiguïté de la coopération du « renseignement extérieur » avec le FBI, lequel n’hésita pas à placer plusieurs de ces citoyens israéliens incriminés sur la liste des suspects du 11 septembre, au même titre que les islamistes. Mais ces Israéliens ne resteront pas longtemps aux Etats-Unis. Sans doute du fait des pressions de la CIA et de ses relations avec le Mossad, ils seront expulsés libres, vers Israël et l’on ne parlera plus de l’affaire des espions israéliens du 11 septembre, encore moins en France d’ailleurs qu’aux Etats-Unis (…) A cela s’ajoute l’ensemble des spéculations financières étranges, remarquées par la Commission des opérations de Bourse de New York (…) ».
OPERATION SOUS FAUX DRAPEAU ?
« Si l’on fait la synthèse de ces trois volets, chacun ébranlant fortement la thèse officielle, on voit alors s’esquisser une sorte de complot – pas nécessairement à un niveau gouvernemental ou présidentiel, mais associant obligatoirement des composantes du renseignement américain et (ou) israélien – se superposer au complot islamiste. Une conspiration chargée de réussir un attentat sous « faux drapeau » de façon à justifier des choix politiques américains forts. Al-Qaïda, dont la responsabilité dans le 11 septembre proprement dit n’a jamais vraiment été établie, ne serait dès lors que le réseau exécutant et le responsable visible de cette conspiration. Des avions pilotés à distance auraient été téléguidés sur des tours qui devaient s’effondrer sous l’effet de destructions contrôlées à l’explosif, orchestrées à partir du centre de contrôle du bâtiment 7. Le vol AA 77 aurait atterri sur une base militaire de l’Ohio où il aurait disparu avec ses passagers et il aurait été remplacé par un drone Global Hawk envoyé sur l’aile en réfection du Pentagone (…) »
« Les événements tragiques du 11 septembre auraient alors constitué le premier acte d’une sorte de coup d’Etat invisible limitant les libertés civiles (Patriot Act), et donnant des marges de manœuvre géopolitiques considérables tant à l’Amérique (Asie centrale, Irak, Iran, etc.) qu’à Israël (libéré des contraintes internationales sur la Palestine grâce au spectre du terrorisme international), ainsi que des perspectives économiques nouvelles au complexe militaro-industriel et à l’industrie pétrolière des Etats-Unis ».
« Dans une Amérique hantée par le souvenir de l’assassinat de Kennedy et par les ambiguïtés de l’attaque japonaise de Pearl Harbor, profondément marquée par la culture du complot (ses thrillers multiplient les scénarios de coup d’Etat invisible contre les vieilles libertés américaines), et où la CIA a de lourds antécédents en matière d’opérations sous « faux drapeau », la thèse du complot intérieur est-elle vraiment plus étonnante que la thèse officielle selon laquelle des gens peu expérimentés et non rompus aux techniques du renseignement auraient réussi une opération aussi extraordinaire ? Reste toutefois, pour les tenants de la thèse officielle, l’argument le plus fort : comment une telle conspiration n’a-t-elle pas pu être démasquée dans un pays où tant de contre-pouvoirs peuvent jouer et où tant d’hommes farouchement attachés à leurs libertés sont prêts à se dresser pour « tuer Liberty Valance », pour paraphraser le titre de l’un des plus célèbres westerns de John Ford ? ».
2 Mai 2009 at 3:54
Le géopoliticien Aymeric Chauprade porte plainte contre le ministre de la Défense
Trouvé vite fait sur le net ( Sorry pour le site mais je pense que d’autres liens plus instruit de la suite de cette plainte devraient éclore assez rapidement
http://www.opex360.com/2009/02/13/le-geopoliticien-aymeric-chauprade-porte-plainte-contre-le-ministre-de-la-defense/
Cré-@ctivement votre
El Sinsé
2 Mai 2009 at 11:25
Bravo pour votre blog. Bonne continuation.
4 Mai 2009 at 8:07
On saura dans 40 ans, quand le pétrole ne sera plus un enjeu… malheureusement.
Une question tout simple que je me suis toujours posé c’est le fait que la chute du WTC n’ait pas décapité des élites du capitalisme international. C’est étonnant, à croire que tous les étages supérieurs ne contenaient que du petit personnel. Ce qui est contraire aux principes de l’architecture du pouvoir depuis que les bâtiments font un étage 🙂
Lorsqu’un boeing transatlantique se crashe il y a toujours des pertes haut plaçées mais pas là? Ou alors la taille de l’évènement a éclipsé leur perte?
30 Mai 2009 at 9:37
Officiellement, Monsieur Aymeric Chauprade aurait été sanctionné pour avoir publié une compilation (c’est le mot) des nombreuses contestations de la version officielle du 9/11 que l’on trouve pourtant à profusion et depuis des années sur l’internet, de façon souvent beaucoup plus complète et infiniment mieux documentée. Le mérite scientifique peut certes être discuté, mais quelle publicité pour son livre!
Que des cathos ultras prennent la défense de Aymeric Chauprade n’est pas très surprenant. Mais voir des sites laïcs, progressistes ou antimilitaristes reproduire des communiqués de soutien en sa faveur est vraiment bien étrange.
Qui est vraiment ce M. Chauprade ?
– enseignant à l’Ecole Militaire (on n’y entre assurément pas comme cela) « dès 1999 », sans même une thèse de Doctorat (il ne l’a soutenue qu’en décembre 2000) pour participer à la formation de dizaines de milliers d’officiers (qui n’ont pas pour la liberté d’expression une affection particulière, c’est le moins que l’on puisse dire), il a manifestement longtemps aimé la soupe qui y était servie,
– conférencier pour Civitas (www.civitas-institut.com) et un grand nombre d’autres organisations catholiques assez radicales (www.renaissancecatholique.org), certaines liées à l’Opus Dei,
– longtemps au soutien politique de « l’excité du bocage » (Philippe de Villiers), pas vraiment raciste mais franchement xéonophobe),
– formateur (Professeur) à l’Ecole Militaire du Maroc (un endroit très spécial pour la liberté religieuse et politique en dehors des dogmes royaux, un pays aui a par ailleurs activement participé au programme de sous-traitance de la torture de terroristes présumés initié par la CIA après le 11 septembre),
Et pourquoi est-il subitement devenu si hostile aux américains? régulièrement invité par l’Université de Neuchâtel (Suisse), y serait-il devenu sensible aux malheurs de l’UBS (United Bastards of Switzerland)?
Qui est vraiment M. Chauprade ? La vérité vraie se fera un jour.
En attendant, que les loups continuent à se dévorer entre eux !