Pour les médias occidentaux, ce sont toujours les Palestiniens les agresseurs… mais personne ne mentionne jamais l’enfermement, le harcèlement et les assassinats subis chaque jour depuis 60 ans par les habitants de la Bande de Gaza. Dès qu’une roquette est tirée, cela fait la une des journaux… par contre quand Tsahal assassine des civils sans défense, aucune ligne dans les journaux… Ces deux vidéos montrent bien le quotidien vécu par les Palestiniens, et le courage des militants pacifistes désarmés qui tentent de raisonner les soldats israéliens…

[Gregor Seither – International Solidarity Movement – 18/02/2009 ]

Comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessous, nous sommes un groupe de militants internationaux pour la défense de droits e l’homme. Nous accompagnons les agriculteurs palestiniens dans leurs champs pour les aider mais surtout pour les protéger et témoigner des attaques répétées de l’armée israélienne.  Aujourd’hui nous avons accompagné la famille Al-Bouraim, qui cultive des champs à Al-Faraheen, dans la bande de Gaza, à l’Est de Khan Younes. Les champs sont situés à proximité de la Ligne Verte, le grillage se situant à environ 500 mètres de là où nous travaillions.

Pendant deux heures nous avons récolté du persil et des épinards et béché le champ, sous la surveillance constante d’une patrouille israélienne de l’autre côté de la barrière. A AUCUN moment nous nous sommes approchés de la barrière.

Ce n’est qu’au moment où nous étions entrain de repartir, que les soldats se sont mis à tirer sur nous, touchant Mohammed Al-Bouraim, 20 ans, à la jambe. Nous avons utilisé des porte-voix pour dire aux soldats de cesser de tirer, que nous n’étions pas armés, mais les tirs ont continué, nous obligeant à nous abriter. Nous avons du nous retirer sous le sifflement des balles. Il n’y avait aucune présence de groupes armés de notre côté au moment des tirs et aucune roquette n’a jamais été tirée depuis ce village.

Nous avons évacué les agriculteurs par petits groupes, les entourant – nous portons des gilets de sécurité jaune fluo – pour clairement montrer aux snipers qu’ils ne constituent aucun danger « pour la sécurité d’Israël ». Mais les tirs ont continué, dans nos dos.

Ce n’est pas la première fois que nous constatons que les patrouilles israéliennes ouvrent le feu, sans prévenir et sans raison, sur les agriculteurs travaillant dans leurs champs à proximité de la frontière. Le 27 janvier dernier, toujours à Al-Faraheen, les soldats israéliens ont tiré sur un groupe de récolteurs, assassinant un jeune père de famille de 24 ans.

Quelques jours plus tôt, à Abassan, Jedida :