[Philippe Errembault – Desinformations & Mediamensonges – 27/04/2008]

Autour des événements du 11 septembre, je suis frappé de constater la distinction en entre des thèses du type « organiser » (MIHOP = Make It Happen On Purpose) et « Laisser faire » (LIHOP = Let It Happen On Purpose). Plus particulièrement, dans la mesure où certains documentaires sur le sujet, semblent se focaliser sur « l’incompétence » et le refus de faire la lumière sur les événement, ce qui tend à jeter un nuage de fumée sur la gravité des faits et aurait pour objectif de chercher des coupables à la vindicte populaire, sans pour autant remettre en cause les conséquences politique de ces événements.

Personnellement, s’il y a une contribution que j’ai envie de faire dans cette histoire, c’est que même s’il peut y avoir un doute entre la thèse LIHOP et MIHOP, en réalité, la nuance n’a pas beaucoup de sens car la frontière entre les deux est réellement très floue. Concrètement, on peut se demander à quel degré les différents camps ont joué un rôle actif ou passif dans les événements du 11 septembre 2001, mais il est difficile d’aller plus loin. Pour formuler les choses autrement : La nuance entre LIHOP et MIHOP est insoutenable car il est très facile de passer de l’un à l’autre en changeant simplement le point de vue de l’observateur. Certains seraient tentés de trouver inconcevable que des américains aient activement provoqué les attentats, avec quelque part le sentiment sous-jacent que LIHOP est finalement moins criminel que MIHOP. L’analyse qui suit montre qu’il n’en est rien et que la distinction entre les deux n’est qu’une façon de diminuer l’apparence des responsabilités aux yeux du public.

(Je rappelle parce que j’ai horreur qu’on me fasse dire ce que je n’ai pas dit : Contrairement à ce que semblent penser d’aucuns – ils se reconnaitront – qui auraient lu trop vite la version précédente de ce texte, il ne s’agit aucunement de montrer qu’on doit envisager plus de cas de figure que les 3 classiques, mais bien de montrer que la distinction entre LIHOP et MIHOP est arbitraire et intenable. La liste des exemples de cas de figure, plus bas, n’a pour objectif que de construire une démonstration par l’absurde et pas de montrer que j’ai beaucoup d’imagination, merci de votre attention ! –  non mais ! 😉 )

ÉNUMÉRATIONS DES « CANDIDATS RESPONSABLES » :

Du coté américain, il peut s’agir de gens en poste au gouvernement, mais aussi de neocons sans lien apparent avec le gouvernement, de personnes liées au lobby militaro industriel, ou même d’autres personnes pas vraiment identifiées sur la place publique. Pour cette raison, Il peut même être envisagé (même si c’est quand même vachement suspect) que des gens comme Bill Klingon 😉 soient sincères lorsqu’ils prétendent croire dur comme fer que le 11 septembre est le fait d’Al Qaeda.

Comme je l’ai fait remarquer à quelqu’un récemment, les gens peuvent être dans deux situations différentes :

  • a.. Soit ils sont au courant de choses que nous ne savons pas, et alors ils dissimulent de l’information et ont probablement un lien de complicité avec ces événements,
  • b.. Soit, ce n’est pas le cas, et même quand ils sont des officiels américains, ils ne sont en aucun cas en position de force pour dire que leur vérité vaut plus que les autres.

De ce fait, défendre haut et clair la position officielle, alors qu’on sait qu’elle est avant tout étayée par des manipulations politiques, et alors qu’on sait qu’elle est complètement bancale, est nécessairement une position suspecte d’être, au minimum, hautement prétentieuse.

Du coté non-américain, il pourrait y avoir, n’importe quel service secret ou organisation qui aurait des objectifs propre éventuellement inconnus,

Et enfin, il y-a, bien sûr la filière islamiste, puisque c’est quand même celle là qui est en premier accusée par la thèse officielle, qui peut-être subdivisée en toute sortes de cas de figure différents :
a.. Soit, il s’agit de petits groupes représentant plus une mouvance qu’une organisation
b.. Soit, il s’agit d’une grande organisation
qui sont

  • a.. soit, indépendants,
  • b.. soit téléguidés par un service secret (américain, autre pro américain, autre anti américain, ou autre avec des objectifs cachés),
  • c.. soit manipulés/influencés de loin par un ou des service secrets de la liste ci dessus,
  • et puis, il y a la possibilité d’une organisation fantôme insaisissable, fabriquée de toute pièces pour terroriser le monde et justifier les actions militaires futures.

Alors, on est donc en face d’un problème de causalité :
La recherche d’une cause unique est en général un leurre. Chaque cause à elle même ses causes, et très souvent un changement d’état est en réalité la résultante d’un changement de cercle viceux. Du coup, toutes les théories du complot existantes (y compris l’officielle) sont en réalité simplistes et – très probablement – par voie de conséquence, à coté du vrai problème, c’est à dire qu’il existe des tas de cas de figure ou les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être.

Voici quelques exemples de cas de figures ou la distintion LIHOP / MIHOP n’est pas évidente et tout le monde ne sera pas d’accord (soit parce que la causalité est à la fois LIHOP et MYHOP, soit parce que les apparences contredisent les faits) :

  • a.. Les attentats pourraient très bien avoir été mis en place par des Islamistes sincères, mais qui auraient été manipulés de loin par les néocons.
  • b.. Les Neocons pourraient très bien avoir été informés de plans islamistes, et avoir décidé, non pas seulement de laisser faire, mais de s’assurer que l’attentat réussisse, et même de mettre en place dans l’ombre l’infrastructure nécessaire pour garantir les effets sons et lumière les plus spectaculaires possibles.
  • c.. Les Néocons pourraient très bien avoir eux mêmes réalisés un plan d’origine Islamiste, mais que les islamistes eux même n’auraient pas réussi à finaliser. (Ce qui expliquerait, par exemple, que d’autres personnes disent maintenant en toute bonne foi, avoir averti les États-Unis de menace terroriste islamiste.)
  • d.. Des Neocons pourraient avoir été manipulés par un service secret étranger et menés à perpétrer les attentats.
  • e.. etc. il y a des tas de cas de figure possibles. (Je repense toujours en disant ça, à ce témoignage d’un Iraquien qui avait été engagé, comme policier je crois, et qui avait reçu comme instruction d’aller surveiller une mosquée et de faire un appel GSM quand il était sur place… qui constatant qu’il n’avait pas de réseau était sorti de la voiture pour faire l’appel, et quand il avait fait l’appel, la voiture avait explosé. – On peut trouver pleins de scénarii très pervers et se rendre compte que sont légion, les façons de noyer le poisson dans la toile des causalités.)

Pour ces raisons, je pense que même avec une enquête indépendante, on ne saura jamais ce qui s’est vraiment passé ce jour là, et qu’il est donc indispensable de maintenir, en parallèle, la pression sur les conséquences de cet événement. Indépendamment de tous les doutes et croyances qu’il pourrait y avoir sur ce qu’il s’est vraiment passé le 11/09/2001, les questions à vraiment se poser, c’est

  • a.. « À qui il a profité ? »,
  • b.. « Comment dénoncer le monde construit à partir de là ? » et
  • c.. « Quelles sont les actions qui vont réellement faire que les peuples vivent mieux ? »

Philippe Errembault