[Tim Carr – IES News Service – 08/05/2008]
Le prix de l’essence à la pompe approchant les 4 dollars le gallon, de plus en plus de travailleurs aux Etats-unis laissent leur voiture au garage et optent pour les transports en commun, bus, métros, trains…

Pour William W. Millar, président de la American Public Transportation Association : « A travers tout le pays, les entreprises de transport en commun voient le nombre d’usagers augmenter considérablement, au point que les rames et bus sont bondés et que les utilisateurs doivent souvent en laisser passer plusieurs avant de pouvoir entrer. Même les lignes habituellement peu fréquentées sont désormais bondées.

Les parkings a proximité des stations intermodales sont désormais pleins dès 7h du matin… et les automobilistes prennent même le risque de se faire mettre en fourrière en occupant le moindre espace libre pour y garer leur voiture en journée. En Californie, de nombreuses villes ont ouvert des parkings supplémentaires et embauche des gardiens pour les surveiller en journée.

Pour certains usagers, convertis du « tout bagnole », prendre le bus est une expérience culturelle révolutionnaire, les systèmes de transport publics aux Etats-unis étant souvent concentrés dans les zones « pauvres et noires » des zones urbaines et attirant avant tout des usagers des classes défavorisées.

Le célèbre présentateur radio de Chicago,  J. Reynolds s’est récemment émerveillé de la « variété » des gens qu’il rencontre désormais lors de son trajet pour aller au travail (c’est vrai qu’avant, il circulait tout seul dans sa Lexus et ne devait pas voir grand monde)… Il a même décidé d’en faire une émission radio quotidienne « Les voix des gens dans le bus »… La crise du pétrole comme stimulant de la démocratie populaire, qui l’eut cru ?